Lloyd Hope
Lloyd Hope
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La Fugitive, petite navette toute en longueur, dotée de pointes effilées, était sortie de l’hyperespace pour se présenter aux confins de l’Empire. Par le hublot de sa cabine, Lloyd observait l’espace noir, sans étoiles, qui s’étendait à l’infini sous les nuées d’astéroïdes flottant tranquillement, tout en songeant qu’à chaque fois qu’il pensait avoir vu le trou le plus perdu du territoire impérial, on l’envoyait dans un cul de sac plus inintéressant encore. Allongé sur sa couchette, dans la cabine étroite qui ne laissait de place qu’à sa valise et à des sanitaires rudimentaires, le hapan tapotait son datapad pensivement. Il essayait d’écrire un message à Mat’, mais rien ne venait. Ses missions étaient soit inintéressantes, soit sordides. Il faisait mieux de ne rien raconter du tout. De toute façon, sa compagne était elle-même fort occupée par son emploi, et ne répondait que rarement. Il songea qu’il serait avisé de trouver à gagner davantage de crédits impériaux, histoire que la Twi’lek ne fût plus obligée de travailler pour les familles bourgeoises de Dromund Kaas. Mais il n’était même pas sûr qu’elle accepterait d’être désœuvrée non plus.

Boum boum boum.
- Hope !

De l’autre côté de l’écoutille, le docteur Ahine Ch’taïne, qui dirigeait leur expédition, avait l’air d’être excité comme une puce. Lloyd se tira de sa couchette, enfila son par-dessus noir et boucla sa ceinture avec son sabre-laser.

- J’arrive, grommela-t-il en déverrouillant la cabine.

Sans surprise, le docteur Ch’taïne était déjà entièrement équipé, comme s’il allait se jeter dans l’espace d’un instant à l’autre. Comme il était un très petit felucien, au crâne minuscule en comparaison de son corps arrondi, la combinaison lui donnait l’allure d’une sphère d’où sortait une tête comme un ballon de baudruche à lunettes.

- Le Stonx est en vue ! Nous allons atterrir dans une demi-heure. Tout le monde sur le pont pour le briefing !

Et sans même attendre une confirmation du guerrier, Ch’taïne disparut dans la coursive pour tambouriner aux portes suivantes. Lloyd leva les yeux au ciel, mais rejoignit, avec sa docilité ordinaire, la salle commune à l’avant de la navette. Il s’y trouvait déjà plusieurs membres de l’équipe. En les voyant, le hapan regretta avoir dû se séparer de son pilote habituel, Mumkin, à l’humour grinçant et à l’humeur grognonne : ces gens-là avaient l’air bien trop intelligents, et surtout l’air de le savoir : il s’agissait de quatre scientifiques aux combinaisons blanches, dotés de badges sur leur poitrine qui indiquait, avec le logo de leur laboratoire, leurs noms respectifs : Thott Minth, un Gotal à l’allure renfrognée qui avait son datapad greffé à la main, Yadrur Segitta, une chalactane qui devait avoir une trentaine d’années et qui toisait les autres d’un air inquisiteur, Ishid Chrok, une céréenne aux traits sévères, assez âgée, et enfin Zutolturt Siff, un Ishi Tib qui souriait comme si lui seul savait ce qu’ils allaient trouver sur le Stonx. C’était peut-être le cas, d’ailleurs…
Mais il manquait un membre de l’équipage, avec lequel revenait Ch’taïne d’un pas sautillant : un surnommé ORIS, qui ressemblait à un cyborg.

Lloyd et lui étaient les deux seuls non scientifiques de l’équipe qu’ils formaient donc tous les 7 : Ch’taïne était directeur scientifique de leur laboratoire, Ishid et Yadrur étaient toutes deux spécialistes en neurobiologie, Thott Minth était programmateur et Zutolturt un médecin à la spécialité inconnue – ce n’était pas marqué sur son badge, et s’il l’avait annoncé en se présentant, Lloyd avait déjà oublié. Les scientifiques étaient donc escortés, pour leur sécurité, semblait-il, par Lloyd et ORIS. Mission de routine avec précautions purement formelles, ou réel danger à trouver sur la barge ? Ils le sauraient bientôt.

- Voilà, voilà, nous sommes au complet, claironna Ch’taïne. Bon, chacun connaît la part qu’il doit prendre à la mission, mais pour plus de sûreté, je récapitule : docteurs Chrok et Segitta, vous êtes chargées de récupérer autant d’échantillonnages que vous le pouvez. Il faut absolument réussir à sauver la variété du patrimoine génétique de l’espèce. Thott, tu nous récupères les données cryptées grâce aux clés d’identification. Derrière, tu nous fais un grand nettoyage, pas question que ça tombe entre des mains inappropriées, même impériales. Le laboratoire Genzz’krus nous fait de la concurrence, ils rêveraient d’avoir ces données pour se faire bien voir de l’Impératrice, mais ils n’auront pas ce plaisir. Docteur Siff, je pense que votre rôle sera marginal, comme vous le savez : s’il reste des spécimens vivants de l’espèce, il s’agira de les soigner. Ou bien de nous soigner si nous rencontrons un incident… Mais je suis sûr que tout se passera comme prévu. Et enfin…

Ch’taïne se tourna d’un bloc vers Lloyd et ORIS, comme s’il venait seulement de se souvenir de leur présence. Il reprit de sa petite voix fluette autoritaire :

- Et vous, vous assurez notre sécurité. Cela implique que vous descendiez dans la station les premiers ; vous contrôlez qu’il n’y a rien d’anormal, ou de dangereux, et ensuite, nous vous rejoignons. Vous ouvrirez la voie, nous pourrons vous guider. Et au retour, vous fermerez la marche. Simple, non ?

Lloyd échangea un regard avec ORIS. Il ne savait rien de ce dernier. Il pouvait être une brute comme un fin calculateur, et le hapan ne savait pas ce qu’il devait redouter le plus. Il verrait bien. Il fronça les sourcils, en fixant de nouveau le félicien.

- Nous n’avons eu aucun rapport sur les menaces potentielles qui peuvent se trouver à bord de la barge. Si vous nous donniez un peu plus d’informations, nous pourrions mieux nous préparer, et donc mieux vous protéger.
- Vous n’avez pas l’habilitation requise. J’ai demandé des individus habilités secret défense niveau 3, mais on m’a donné… Vous. Ce n’est pas ma faute, je n’ai rien le droit de vous révéler dans ces conditions. Ah oui ! Ça me fait penser…

Ch’taïne sortit de l’une de ses poches un petit paquet de feuillets froissés, qu’il sépara en deux tas. Il en tendit un à Lloyd et un à ORIS.

- Ce sont vos formulaires de confidentialité. Vous devez les signer. Ils vous engagent à ne rien révéler de tout ce que vous verrez, entendrez, comprendrez du projet scientifique qui se déroule sur le Stonx. Ils m’autorisent aussi à vous dénoncer si je trouve que vous fouillez trop dans nos affaires.

Lloyd prit ses feuillets avec circonspection. Il s’agissait de plusieurs pages d’interdictions détaillées sur tous les éléments de la mission qui devaient rester secrets, des données numériques aux conversations entre les membres de l’équipe, en passant par les trajectoires empruntés dans le Stonx et tout un tas d’autres préconisations qui paraissaient absurdes, si ce n’était pour indiquer que toute l’affaire était hautement classée.

- Vous devez signer maintenant, s’impatienta Ch’taïne.

Le hapan ne posa pas plus de questions et signa rapidement les feuillets. Il n’était plus à une paperasse près, avec l’Empire. Et otage, il l’était de façon consentante depuis longtemps maintenant.

- Par-fait. Bon, ne perdons pas de temps, si c’est clair pour tout le monde, allez vous préparer, on va arriver !

Le petit groupe se dispersa. Les scientifiques discutaient entre eux en retournant à leur cabine, tandis que Ch’taïne courait vers le cockpit pour donner ses directives au pilote. Lloyd se tourna vers ORIS, celui qui serait certainement son partenaire de travail privilégié pour toute la durée de la mission. Il lui tendit une main amicale pour serrer la sienne.

- On n’a pas été présentés, je crois. Je suis Lloyd Hope, guerrier Sith. Tu as une préférence pour le mode opératoire ?
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ORIS suite à sa rencontre avec une Sith avait accepté une mission. Mission qui le détournait un peu des objectifs du maitre de la Forge sans pour autant rentrer en conflit avec. IL était clair que pour la machine qu’il était, l’objectif premier de cette mission était avant tout de réunir un maximum d’information sur les divers services de l’Empire pour mieux répondre aux besoins de l’Empire en matière d’équipements. Que cela soit avec des individus ou bien des missions, l’ensemble des données pouvait être une chose clé dans le processus d’expansion de l’Empire. Le Maitre des Forges avait clairement en tête de moderniser une bonne partie de la flotte ou du même certaines classes de vaisseaux de la marine impériale.

Pour en revenir à la mission, les choses à récupérer pouvaient peut-être servir cet objectif. C’est ainsi qu’il embarquait à bord d’une navette qui lui était étrangère. Bien évidemment il aurait pu y aller avec son propre vaisseau, mais les détails de mission voulaient que les membres de l’expédition se trouvent tous dans la navette. Guère confortable pour des êtres vivants, ORIS n’avait aucun mal à s’accommoder de cela, le confort étant quelque chose de superflue pour lui.
Aussi on lui avait affecté une cabine et il n’avait pu parler qu’à un certain Ch’taïne, un directeur scientifique de laboratoire directement en concurrence avec les laboratoires Genzz’krus. Ce sentiment de rivalité était quelque chose de difficile à comprendre pour l’androïde, tout ce dont il savait. C’était qu’un tel sentiment permettait la concurrence et donc l’évolution des technologie à un rythme plus soutenu, ainsi cela était nécessaire pour le bien de son maitre.
 
Ne rentrant pas dans sa chambre immédiatement, ORIS s’en allait se connecter aux systèmes du vaisseaux. Par mesure de précaution il y installé un sous-programme en état de latence. Nulle prudence n’était exagérée au sein de l’Empire. Après quoi d’un pas emprunt d’une grande célérité il regagnait sa cabine. A l’intérieure il pouvait y trouver des choses nombreuses. Un lit plutôt martial par son apparence. Juste à côté on pouvait y trouver un caisson dans lequel on pouvait y ranger ses affaires. Face au lit une petit table pour ne pas dire un plateau fixé au mur. Ce dernier devait peut-être servir à manger dessus. Cela montrait déjà l’esprit des membres de l’équipage du vaisseau. Bien qu’agissant en équipe, les repas n’étaient pas faits en groupe et ainsi c’était une faiblesse possible. En cela on pouvait dire qu’ORIS y voyait quelque chose de mauvais et d’inquiétant. Mais pour autant rien d’alarmant car simplement il ne se savait que trop prudent face à toutes choses.

La présence d’une douche dans laquelle on pouvait aussi y trouver les toilettes comme dirait un certain noble que connait ORIS, montrait que les expéditions pouvaient durer plus qu’une journée. La machine espérait ne pas devoir y passer un trop long moment.

 
Attendant un long moment à l’intérieur de la cabine, une légère secousse vint indiquer la sortie d’hyperespace. Si le décollage fut sans gêne, l’arrivée était un peu plus mouvementée. Après tout, la navette qui se nommait La Fugitive venait d’arriver non loin d’un champ d’astéroïde. 

Néanmoins, il allait falloir être prudent avec les micro-astéroïdes. Car La Fugitive disposait encore de boucliers actifs, il n’en était peut-être pas de même pour le Stonx.
Rapidement un raffut se faisait entendre dans tout le vaisseau. Ch’taïne semblait s’activer à avertir un à un les gens. Alors que chacun venait à sortir. Le directeur vint cogner par trois fois la porte de la cabine d’ORIS. Sans réponse l’androïde se levait. L’absence de réponse avait créé une légère inquiétude chez le scientifique. Mais lorsque l’androïde vint à ouvrir la porte, les inquiétudes se dissipaient. Sans une parole ORIS suivait le scientifique en qui il avait peu confiance. Cette méfiance était peut-être injustifiée, mais tant que l’androïde ne laissait rien paraitre. Il n’y avait nul besoin de s’en préoccuper.   Après un long monologue du Ch’taïne pour dire qui devait faire quoi. Le directeur venait presque à oublier l’existence de l’équipe de sécurité. ORIS dans une équipe de sécurité, lui qui était la plupart du temps l’objet de protection de la part de la garde rapprochée du Maitre des Forges. En réalité la machine aurait pu tout aussi bien se trouver du côté des scientifiques si cette mission se faisait au nom de son concepteur.

Mais qu’importe, les ordres et objectifs étaient simples. Et il était visiblement question de récupérer une espèce rare et ou importance. La biogénétique n’intéressait guère ORIS, bien que la bio-ingénierie soit un des points de la science qui pouvait l’aider dans ses projets. C’était donc avec un œil distant qu’il observerait les recherches sur site.

Le fait de rentrer en premier n’était guère une surprise, mais au retour il fallait fermer la marche. Autant dire qu’il y avait là un bon moyen d’abandonner à leur sort l’équipe de sécurité qui n’avait pas forcément une grande importance pour les laboratoires qui avaient commandités cette mission de récupération.
 
L’autre personne qui devait assurer la sécurité avec ORIS vint à se manifester.  Cette dernière semblait chercher un plus d’information en ce qui concernait la mission. Mais pas une information en sortait de la bouche du directeur scientifique. Ch’taïne n’avait rien lâché sous prétexte d’un manque de niveau d’habilitation. Au sein de l’Empire ou du moins pour tout ce qui concernait le Maitre des Forges, la machine avait un accès illimité. Mais visiblement pour ce qui était de ce laboratoire privé bien que travaillant pour l’Empire. L’androïde n’avait les niveaux suffisants. Il était même question de signer un formulaire de confidentialité.

L’idée même de signer ce papier était risible, d’autant qu’ORIS n’avait en soit pas d’un point de vue légal le droit de la signer. Aussi de sa bouche venait à sortir des syllabes. Syllabes qui se terminaient à des sons presque comme métalliques.
 
Je me vois dans l’obligation de vous informer que ce formulaire doit s’adresser aux Maitre des Forges en personne soit à Darth Varnak. Je ne suis pas habilité à accepter cela en son nom.
 
Réglant les détails avec son datapad, Ch’taïne était comme contrarié. Mais après quelques dizaines de secondes à tapoter son appareil. Il affichait un faux sourire et indiquait que tout était en règle.
Alors que Ch’taïne s’en allait de nouveau auprès de ses collègues scientifiques. Le coéquipier temporaire d’ORIS vint à se présenter. Ce dernier semblait dire qu’il se nommait Lloyd Hope, un fichier de plus à ajouter dans ses registres. Mais ce qui venait à intéresser la machine, ce fut le fait qu’il se disait être un guerrier Sith.

Bien évidemment il avait été question d’un apprenti dans la mission, lorsque ORIS avait pu en parler avec le seigneur Sith Darth Oracci. Et le sabre laser à la ceinture ne trahissait pas ses propos, mais au contraire il venait les renforcer.
 
Enchanté, je suis ORIS. Je vais vous épargner la signification de mon acronyme. C’est un plaisir de faire équipe avec vous. Pour le mode opératoire je propose d’avoir recourir à des moyens de scannage.  Via d’abord avec les appareils du vaisseau, puis avec vos divers pouvoirs si vous en avez dans cette gamme.  Puis je rentrerais en premier pour vérifier que l’air est respirable. Dans ce cas je vous indiquerai si vous devez ou non vous protéger. Cela vous convient-il.
 
Le fait qu’un guerrier faisait face à Oris était une occasion en or. Car la machine qu’il était se questionnait sur ce qu’était cette fameuse Force. Après tout il avait obtenu un sabre et le savoir pour le maitriser, sans pour autant avoir la Force pour l’accompagner.
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Maintenant il en avait la certitude : Oris était bien une machine. Ses propos, sa façon de s’exprimer, son facies figé et marqué par des implants électroniques… Finalement, Lloyd n’aurait pas un vrai compagnon de voyage, présuma-t-il avec une pointe de déception. Mais cette machine avait deux avantages : celle de l’efficacité d’abord, et celle de contrarier Ch’taïne ensuite, qui n’était pas pour déplaire au Hapan. Il avait particulièrement apprécié la résignation du docteur après qu’il eût constaté qu’Oris était envoyé par le Maître des Forges en personne. Bon, il ne faudrait pas déconner, si c’était un serviteur direct de Darth Varnak… Décidément, cette mission n’allait pas être une partie de plaisir. Il fallait espérer au moins que la prime serait à la hauteur.

- Ça me va très bien, confirma-t-il platement.

Autant éviter de se faire trouer la peau quand des machines pouvaient prendre les devants à votre place.

- Je pourrai détecter d’éventuels pièges ou formes de vie, mais seulement lorsque nous serons arrivés à proximité.

Lloyd n’était pas un grand manipulateur de la Force parmi ses congénères, mais cela suffirait pour ce qu’il souhaitait faire ici.

- Allons-y, alors. Et bonne chance à nous deux… Oris.



----------- Près d’une demi-heure plus tard, le petit duo embarquait dans une capsule pour aller se poser en premier sur le Stonx. Le reste de l’équipe atterrirait avec les navettes même, une fois que les deux impériaux auraient réussi à sécuriser les lieux. Lloyd monta le premier dans la capsule et s’harnacha méthodiquement. L’espace était particulièrement étroit. Le hapan en ressentait un certain malaise – visiblement non partagé par la machine qui l’accompagnait. L’écoutille se referma sur eux, et la navette éjecta leur capsule comme un vulgaire corps étranger. Le ventre du hapan se tordit, ils étaient seuls dans cette minuscule coque métallique à traverser l’espace. Heureusement, les faisceaux du Stonx les attiraient déjà efficacement. Ils sentirent l’attraction de la barge et la trajectoire de la capsule se verrouilla dans une direction rectiligne.

- Tiens, Oris, demanda Lloyd pour oublier un peu le malaise que lui procurait ce trajet, si la capsule s'ouvre dans l’espace, perso, je meurs de froid avant même de mourir d’asphyxie. Tu survivrais, toi ?

En mécano qu’il était, il était curieux des avancées de la technologie en matière de robotique.

- Et tu as le droit de me dire de quelle année tu dates ? Et quelle entreprise t’a fabriqué ?

Bon, on n’avait rien sans rien tenter.

Une poignée de minutes à peine s’écoula avant que la capsule ne touche le quai de la barge. Ils avaient traversé un faisceau bleu, indiquant qu’a priori la pressurisation atmosphérique fonctionnait, mais par mesure de sécurité, Lloyd attrapa avant même de retirer sa ceinture le respirateur à sa disposition. Il se désharnacha puis s’équipa tandis qu’Oris en faisait autant. Ils en profitèrent pour mettre leur comlink sur la même longueur d’onde, afin de pouvoir communiquer plus aisément.

- Bon, je te laisse partir devant comme prévu, alors. Je te préviens si je détecte quoique ce soit.

Sur ce, il actionna la manette qui déverrouilla leur minuscule capsule, leur donnant enfin à voir pleinement l’environnement dans lequel ils venaient d’être projetés.

La barge était immense. Elle s’étendait à perte de vue dans toutes les directions visibles. La surface métallique était dotée de multiples tourelles et bâtiments. Des marquages au sol de couleurs variées indiquaient différentes directions. La plupart menaient à des double-portes blindées, qui semblaient protéger des couloirs plongeant à l’intérieur de la barge. Y aurait-il de la vie là-dessous ? En tout cas, il n’y avait pas âme qui vive sur la surface de la barge. Pas même un droïde pour les accueillir.

Oris prenait les devants, tandis que Lloyd restait dans la capsule. Il avait dégainé son blaster, plus par habitude que par crainte réelle, et se concentrait pour ressentir dans la Force tout corps étranger. Mais, qu’il ne fût pas assez puissant pour détecter une anomalie trop subtile, ou qu’il n’y eut rien réellement rien à plusieurs dizaines de mètres autour de lui, il ne détectait absolument rien d’anormal.
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Après que le camarade de mission eut accepté la proposition de la machine. Ce dernier précisé qu’il ne pourrait détecter des choses seulement une fois au plus proche de la barge scientifique. Cela était étrange pour Oris, car il avait connaissance de Sith pouvant percevoir des choses plus lointaines. Ainsi cela soulevait l’hypothèse que, au sein de la Force il y avait différent niveau d’affinité et de puissance. Elle n’était pas égale chez tout le monde et de rares privilégiés se trouvaient parmi les manipulateurs. Avant de commencer le Sith souhaitait bonne chance à Oris. Ce dernier était étrange, bien que non nécessairement dans le mauvais sens. Il était d’une humeur ou d’une personnalité différente de celle des Sith ordinaires. Au premier regard il ne semblait pas être un de ceux qui fomentent un complot, ni de ceux qui s’amuse à manipuler leur entourage. Ce n’était pas non plus un être emplit de haine ou de colère.
Cela était étrange, mais sans plus chez l’unité androïde, simplement il s’agissait d’un paramètre à prendre en considération sans pourtant éliminer les idées qui ne soit simplement un très bon acteur.
 
Il fallait attendre pas moins d’une demi-heure pour que les scientifiques soient enfin prêts à partir en mission. Hormis être des boulets que l’on attache à l’équipe de sécurité ces derniers n’avaient rien pour eux, sauf peut-être un niveau d’accréditation suffisant. Oris avait estimé que la connaissance des scientifiques ici présent était clairement en-dessous de celle des chercheurs du Maitre des Forges. Dans ses calculs il espérait que ce qu’ils allaient récupérer n’était pas dangereux. Et si cela s’avérait l’être, que l’expertise de la chose ne soit pas confiée à eux.
Pour se rendre sur site, l’équipe de sécurité grimpait à bord d’une capsule. A deux dans un espace aussi restreint, de quoi faire des économies. Les capsules des navettes n’avaient rien à voir avec celle des frégates ou autre vaisseau de plus gros tonnage. Si dans les capsules d’un Acclamator II par exemple, il y avait de la place pour pas moins d’une quinzaine de personnes. Alors que pour les capsules des navettes c’était là destine à une voir peut-être deux personnes.
 
Le Sith venait à poser une question particulièrement étrange à ORIS. En effet il cherchait à savoir ce qui se passerait en cas de problème avec la capsule. Il disait clairement que lui ne tiendrait pas dans le vide. En revanche il n’avait aucune idée de comment se comporter l’unité ORIS dans le vide spatial. Sans détour, l’androïde répondait au Sith. Après tout il n’y avait aucun secret dans le fait que le vide spatial n’était plus un problème depuis bien longtemps pour les machines. Ce problème avait été résolu presque à la création des machines. Presque car au début, il y avait des robots dont les huiles ou autres liquides venaient à se geler.
 
Et bien je dirais que mon seul problème en cas d’événements aléatoires avec la navette ça serait de ne pas pouvoir me diriger efficacement dans ma chute infinie. Mais que tôt ou tard je trouverais bien un obstacle qui viendrait m’aider à me sortir d’une telle situation. Après tout dépend de l’état de la capsule et du comment je me retrouve face au vide. Mais en définitive, il ne m’arriverait rien.
 
L’homme continuait avec d’autres questions qui s’approchaient pour certaines de sujets confidentiels. ORIS tâchait donc de répondre au Sith sans pour autant lui révéler ses secrets ou plutôt ceux du Maitre des Forges.
 
Pour ce qui est de l’année de ma conception je peux seulement dire que le programme ORIS à débuté bien avant que l’impératrice ne monte sur le trône. Pour l’entreprise cela est classé je suis au regret de devoir refuser toute demande d’information là-dessus.
 
La capsule commençait à s’aligner avec la piste de la barge. Le Sith commençait à se préparer. Pour ORIS sa préparation se limitait simplement à éjecter son sabre laser de son bras gauche. Il aurait pu le placer à sa ceinture, mais dans un souci de confort dans la capsule, il était préférable de le ranger à l’intérieur de lui.
 
L’homme lui indiquait que le duo allait commençait les étapes qu’ils avaient pu voir auparavant. Ouvrant à l’aide d’une commande la capsule. ORIS était le premier à sortir. Rapidement il sortait une petite antenne d’un de ses doigts pour analyser l’air ambiant. SI l’air était respirable deux anomalies venaient à se présenter dans les résultats.
La première anomalie était la présence d’un agent chimique dans l’air. Ce dernier répondait aux caractéristiques d’un gaz utilisait pour endormir les êtres vivants qui le respiraient.
La deuxième anomalie était d’une autre nature. Des traces biologiques se mélangeaient à l’air. Tels des microbes ils étaient d’une taille microscopique, néanmoins ces derniers ne semblaient pas actifs, mais plus comme endormi.  La nature même des ces microbes restait inconnue à ORIS ces derniers n’apparaissaient dans aucune base de données de l’Empire.
 
J’ai une bonne nouvelle et deux mauvaises. La bonne c’est que l’air est respirable. La mauvaise c’est qu’il est mélangé avec un gaz soporifique et des microbes de natures inconnues. A ta place je garderais mon respirateur. Disait ORIS à travers le comlink. Par précaution il vaudrait mieux éviter de tir avec ton blaster tout comme moi de dégainer mes canons ou bien mon sabre. Pour continuer je te propose deux choix à faire. Soit on va vers la passerelle et on tente de filtrer l’air en rallumant le tout. Soit on part vers l’objectif de mission. Pendant que tu te décides je vais m’orienter vers un connecteur mural pour récupérer les plans du vaisseau. Ah et un dernier point y a pas de gravité artificielle dans les hangars.
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Le flegme d’ORIS avait quelque chose d’étrange. C’est à dire, en plus de pouvoir ranger son sabre laser à l’intérieur de son bras.
Toujours posté à l’entrée de la capsule, attendant le signal de ce nouvel acolyte, Lloyd repensait à l’explication donnée par ORIS. Il avait été quelque peu décontenancé par le calme avec lequel il avait exposé le scénario d’une éjection dans l’espace. La réponse sur son origine, sans surprise, était restée très vague. Il remontait à plusieurs années, cela n’était pas étonnant… Mais était-il de l’époque d’Ynnitach, ou encore antérieur ? La curiosité de Lloyd, ces derniers temps, s’était quelque peu étendu. Lui qui avait l’habitude de ne s’intéresser qu’à ses propres affaires, récemment, avait fait l’effort de sortir un peu de son nombrillisme. C’était intéressé, bien sûr : sa situation était trop précaire. Il fallait qu’il monte en grade, ne serait-ce que pour assurer à Mat’ un train de vie plus acceptable. Et pour cela, mieux valait savoir comment fonctionnait l’Empire, histoire de ne pas rester un simple receveur d’ordre sans intérêt pour qui que ce soit. Connaître un peu le genre de ressources que l’Empire développait était en soi quelque chose d’intéressant.

La voix de l’androïde lui parvint depuis le récepteur intégré à son casque, légèrement voilée d’une interférence numérique.

- Un gaz soporifique, hein, répéta Lloyd. Alors, on entre peut-être dans un dortoir géant. Bon, je te rejoins.

Le hapan baissa le canon de son blaster, et ajusta le masque sur son visage, afin d’en vérifier l’étanchéité. Il n’avait envie d’absorber ni le gaz, ni les microbes en question. Il songeait déjà à tous les processus de désinfection par lesquels il allait devoir passer au retour pour ne pas conserver sur sa combinaison les microbes dont Oris parlait.

- On va vers l’objectif, annonça-t-il une fois relevé tandis qu’il rangeait son blaster à sa ceinture à la hâte. Je n’ai pas envie de réveiller d’ennemis.

Quant aux hangars… Oh, il se souvenait très bien d’un certain épisode sans gravité dans un hangar, quelques années auparavant. Avec ce fou de rép’ qui l’avait poursuivi comme un moustique sanguinaire. Ces fichus militaires de la République étaient complètement cinglés. Il espérait ne pas trouver ce genre d’énergumènes ici, d’où son intérêt à laisser les gaz soporifiques faire leur oeuvre.
Lloyd rejoignit Oris au pas de course. L’androïde était en train d’enregistrer les plans de la station. Le hapan y jeta un oeil : comme prévu, l’endroit était immense. Il y avait plusieurs niveaux, de plusieurs kilomètres de long. Plusieurs acronymes indiquaient les différentes zones, malheureusement Lloyd n’en reconnaissait guère.

- Tu sais ce que ça signifie, ZDT ? interrogea-t-il, l’androïde ayant peut-être des bases de données pour ce genre d’informations.

L’acronyme était mentionné en rouge dans une zone centrale à la station. Au vu de leur trajectoire, ils seraient obligés de traverser celle-ci, d’où l’intérêt de Lloyd.
Quelques minutes s’écoulèrent, une fois les deux acolytes en chemin. La station était plongée dans un silence pesant, surréaliste, augmenté par l’isolation de la combinaison du hapan. Il avait l’impression de parcourir les studios abandonnés d’un holofilm. Sur leur chemin, nul cadavre, nul endormi, tel qu’il s’y était attendu. Cela commençait à l’inquiéter. La station avait-elle été évacuée ?

Ils parvinrent au niveau des premiers hangars. De grandes portes blindées, suffisamment hautes pour laisser passer de gros engins, se dressaient face à eux. Si la gravité n’y fonctionnait pas, les ouvrir pourrait conduire à un dysfonctionnement du passage, mais ils n’avaient pas vraiment d’autres choix pour progresser. Lloyd adressa un regard à ORIS, et ils se comprirent : chacun ferait son office pour détecter quoique ce soit avant de prendre le risque d’ouvrir.
Le hapan ferma les yeux et, pour s’aider, posa une main sur l’une des portes blindées. La Force s’infiltra dans ses doigts, parcourut le métal glacial, s’étendit au-delà pour révéler des formes fugaces. Pas de mouvement particulier. Certaines choses à la dérive, comme l’on pouvait si attendre dans un lieu sans gravité. Pas de vie consciente.

- R-A-S, fit Lloyd.

S’il n’y avait personne à l’intérieur, ils ne couraient que des risques techniques. Par précaution, Lloyd s’agrippa à un tube de métal à côté du panneau de commande.

- J’ouvre, indiqua-t-il à ORIS, et il tourna le loquet qui activait le mécanisme des portes.

Un grondement se fit entendre, et les deux pans se séparèrent doucement. L’endroit était sombre, mais bientôt les lumières du couloir par lequel ils étaient arrivés s’infiltrèrent dans le hangar pour leur donner quelque visibilité. Et quand les portes furent entièrement ouvertes, l’étrangeté du spectacle fit l’effet à Lloyd d’un coup de poing dans le ventre.

Le hangar était empli de corps flottants, dérivant lentement, sans but. Comme une nuée de dormeurs humanoïdes, ils voguaient paisiblement, silencieusement.

- Merde, c’est moche.

Ils étaient morts, bien sûr. Sinon, Lloyd aurait senti la vie. Certains cadavres étaient en décomposition sous leur uniforme. Une odeur forte commençait à leur parvenir, et le hapan réprima un haut-le-coeur.
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Terminant l’analyse de l’atmosphère et rangeant son capteur, ORIS attendait donc la venue du Sith. Pour la machine qu’il était cet individu restait un mystère à part entier. Du moins le mystère se situait surtout au niveau de sa capacité à contrôler ou communiquer avec la Force. Un fait qui échappait complètement à la logique de la machine. Cependant, il espérait à force d’analyse et d’expériences au contact de cette dernière de pouvoir saisir la particularité de la chose, en attendant cela restait une variable dans les calculs des manœuvres de l’androïde.

Un fois le binôme au complet, les deux individus s’aventuraient plus loin dans le vaisseau. Après tout telle était leur mission, vérifier l’absence de danger pour permettre à l’équipe de progresser à bord de la barge scientifique. ORIS ne se souciait pas de savoir si le Hapan qui l’accompagnait avait bien fixé son équipement pour ne pas subir l’effet du gaz. Ce n’était pas par méchanceté ou même par manque d’intérêt, mais simplement il avait étrangement confiance en les aptitudes de l’homme à gérer son matériel. Après le sas, se trouvait un couloir qui partait dans trois directions, sans hésiter Hope annonçait qu’il fallait progresser vers l’objectif, mais qu’est-ce que cela pouvait être. Proche du sas il n’y avait aucune prise murale permettant au droïde d’avoir accès aux données du vaisseau.

Instinctivement le choix de l’homme se portait sur le couloir du centre, peut-être avait-il raté celui de gauche et de droite ou simplement les avait-il ignorés. Quoi qu’il en soit après un temps plutôt court à progresser à bord de la barge, le duo se trouvait face à un nouveau choix. Il s’agissait d’un croisement entre quatre directions, chacune d’elles semblait indiquer une pièce précise via des inscriptions.

Hope venait même à demander à son compagnon ce que pouvait bien vouloir signifier ZDT. Cherchant dans ses processeurs, ORIS parvenait à identifier de nombreuses choses, cela pouvait aussi bien être une zone de transfert qu’une zone de transit ou même une zone de travaux. Cependant, en analysant plus clairement la barge, l’option de la zone de transit restait la plus probable. Aussi et sans attendre ORIS lui annonçait qu’il pouvait s’agir de cela tout en gardant quelques réserves sur le fait que cela puisse être réellement cela :


-ZDT peut signifier plusieurs choses, cependant en analysant la barge je peux dire qu’il s’agit à quatre-vingt-dix pour cent d’une zone de transit. Pour faire simple c’est certainement les hangars ou quelque chose de la sorte dans laquelle circulent des marchandises ou des gens voire les deux.

En continuant d’avancer une fois de plus dans un couloir plus que sombre et dont les sons audibles étaient les bruits mécaniques d’ORIS et les bruits des pas du Sith. Le binôme se stoppait face deux épaisses portes blindées. Il s’agissait donc des hangars comme les estimations d’ORIS le prévoyaient. De l’autre côté il y avait le fameux problème d’absence de gravité, mais l’origine n’était pas connue et les raisons pouvaient donc être multiples et innombrables. Allant de la panne système à une brèche dans la coque voir pire.

Hope proposait alors de vérifier chacun à sa manière l’absence d’un quelconque risque de l’autre côté. L’idée était loin d’être bête, il s’agissait même d’une évidence si l’on souhaitait protéger au mieux sa vie. Hochant simplement de la tête, ORIS observait rapidement le Sith opérait avec la Force avant de s’y mettre lui aussi. L’androïde qu’il était n’était pas une unité de reconnaissance et il ne maitrisait pas la Force comme son camarade. Cependant, sa nature de robot scientifique lui permettait de faire preuve d’une certaine ingéniosité. Cette capacité se traduisait par le détournement des outils de mesure et d’analyses scientifiques en des appareils de détection et de repérage. Pour cela il usait de plusieurs de ses outils certains servant à mesurer le plus infime des sons alors que d’autres étaient prévus pour repérer la chaleur ou même la vibration sur des surfaces telles que de l’eau ou une paroi.

Après une minute voire deux au maximum à analyser. Chacun faisait un compte rendu de ce qu’il avait pu discerner. Assez expéditif ou plutôt concis dans ses propos, Hope annonçait R.A.S. Voici là un jargon bien militaire aussi bien dans les mots choisis que dans leurs intonations, bien qu’ici on puisse plus parler de lettres ou de syllabes. Bien que sujet à ses programmes ORIS y voyait là une chose amusante en la situation. Car l’accès qu’il avait aux données de l’Empire lui permettait d’accéder à tout et notamment aux formes d’art que sont les films et les jeux. Aussi il comprenait l’ambiance en faisant quelques comparaisons avec des films d’horreur dans lequel un alien affronte tout un équipage puis éliminé un à un chacun des membres. Parmi l’équipage il y avait notamment un militaire qui s’exprimait comme Hope. Si une personne ordinaire pouvait être horrifiée par cette situation, le robot exprimait un amusement.
Mais sans s’arrêtait là-dessus, il donnait le résultat de ses analyses :

-Je n’ai trouvé que peu de choses suspectes. Il reste toujours l’air du couloir dans lequel nous nous trouvons qui est sujet au gaz et aux étranges microbes. Pour ce qui des portes et de ce qu’elles protègent je n’ai ressenti aucune source de chaleur. En revanche il y a d’après mes appareils plusieurs petites vibrations qui peuvent se traduire par des collisions et des sons appuyant cette théorie. Je recommande donc la plus grande prudence à l’ouverture des portes. Il est possible que le vide nous attende de l’autre côté, bien que l’analyse faite depuis notre vaisseau ne montre aucune brèche sur la barge scientifique.

Hope annonçait donc qu’il allait ouvrir les portes et donc l’accès au hangar ; Sans attendre ORIS préparait à fixer ses pieds sur le sol en plantant ses griffes métalliques dans le duracier de la barge. A peine la plus infime des ouvertures était visible pour les scanners d’ORIS, que ce dernier s’empressait d’envahir le hangar de toutes sortes d’analyses. Rapidement il apparaissait deux choses plus qu’alarmante. La première était la présence de cadavres. Après une première analyse, il était apparu que les malheureux étaient morts à la suite de tirs de blasters. Mais certains présentaient aussi des dégâts similaires à ceux d’un sabre laser. L’autre point était qu’au fond du hangar bien que presque inaudible, une petite voix robotique se faisait entendre. Cette dernière semblait vouloir dire :

-Je viens vous porter assistance.

Tout cela ne faisait que compliquer l’affaire, surtout que les scientifiques qui devaient venir après l’équipe de sécurité auraient du mal à passer dans cette salle. Il fallait donc commencer par remettre en état de fonctionnement la gravité artificielle. Fort heureusement dans les hangars on pouvait trouver des prises d’accès pour droïde. Aussi il serait désormais plus évident de progresser en connaissant les plans de la barge et en rétablissement la gravité. Se branchant à la prise murale, ORIS copiait les plans du vaisseau dans sa mémoire et l’ensemble des fichiers du bâtiment sur un lecteur à part. Les données étaient cryptées bien évidemment mais au moins il sauvait le travail des morts si jamais un problème venait à survenir.
Calmement ORIS avertissait Hope qu’il allait rétablir la gravité. Et sans attendre cette dernière semblait de nouveau présente dans le hangar. A la suite de quoi l’androïde rétablissait la lumière à bord de l’ensemble de la barge.
Lloyd Hope
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Pendant quelques instants, Lloyd était resté sans voix. Ne sachant que dire face à cet amas improbable de corps. ORIS lui-même avait mis un temps à réagir. Lui non plus, présuma Lloyd, ne s’attendait pas à une telle découverte.

Le hapan laissa l’androïde prendre les devants pour les quelques instants suivants. Il n’avait aucune envie d’aller s’intéresser de plus près à ces cadavres, mais il savait bien qu’il n’aurait pas le choix s’ils voulaient en savoir plus. Pendant qu’ORIS se branchait à une prise murale, Lloyd regarda défiler devant lui un membre tranché encore vêtu d’un gant noir et d’une manche de combinaison étanche. Un os décharné sailait : il avait été tranché net.

- Un sabre laser, nota Lloyd avec une voix étrangement calme, sans savoir que son compagnon avait déjà remarqué ce détail. Ils ne sont pas morts à cause des microbes… Il y a eu un massacre dans ce hangar.

Le hapan réprima un frisson. Un carnage où étaient impliqués des sabres lasers : ce n’étaient certainement pas les Jedi, mais alors des Sith ? N’auraient-ils pas dû le savoir, s’il y avait eu une action Sith ici ? Lloyd songea à des rebelles, ou bien à des êtres ayant perdu toute raison. Les deux probabilités étaient également dérangeantes pour les impériaux qu’ils étaient.

- On devrait probablement alerter l’équipe à l’arrière, ajouta-t-il en détachant enfin son regard du membre.

L’instant suivant la gravité fut rétablie ainsi que l’éclairage, avec une certaine brutalité : les corps furent brusquement attirés au sol et s’y écrasèrent dans un grand bruit qui fit vibrer le métal sous leurs pieds.

- Hum, merci, ORIS. On va pouvoir traverser.

Par automatisme, Lloyd avait dégainé son sabre. Il ne se sentait plus si seul qu’auparavant, mais il était incapable d’expliquer son sentiment. C’était peut-être simplement la scène qu’ils avaient découverte qui l’avait bouleversé.
Avec précaution, il se mit à enjamber les corps, sans pouvoir s’empêcher de poser les yeux sur ces malheureux. Des trous de blaster, en plus des sabres lasers. Pourtant, tous les corps étaient impériaux : soit des soldats, soit des scientifiques dont les blouses portaient le logo de la station. S’il y avait eu une bataille, n’auraient-ils pas dû pouvoir trouver également des corps ennemis ? Sauf si…

- Je me demande si toute cette bande ne s’est pas entretuée. Dis, ORIS, ça existe, un microbe qui te rend fou et agressif au point de vouloir tuer tous ceux qui se trouvent autour de toi ? Ils auraient pu être touchés par un truc dans ce goût-là…

Lloyd faillit trébucher et se reconcentra sur sa progression. Ils traversèrent le hangar sans s’attarder davantage, pour arriver à une nouvelle grande double porte. Ils allaient actionner la manette pour l’ouvrir quand le hapan s’arrêta net et fit volte-face. Il venait d’entendre un claquement sonore.

- Hé ! C’est normal, ça ?!

Il désigna l’autre bout du hangar du menton, celui par lequel ils étaient venus : la double porte s’était refermée. Lloyd commençait à être nerveux. Mais cela aurait pu aussi bien être un simple rabattement automatique. Le hapan préférait ne pas s’attarder dans cet endroit glauque. Il se hâta d’actionner le levier pour ouvrir la prochaine porte et sortir du hangar.

Cloc - duuuht.

La manette s’était remise en place avec un petit flash rouge. La porte n’avait bougé d’un poil. C’était visiblement verrouillé.

- On est enfermés, dit Lloyd.

Il n’avait pas besoin de retourner à la porte par laquelle ils étaient venus pour s’en assurer : la Force lui donnait parfois ce genre de convictions. Il rangea le sabre à sa ceinture, pour utiliser ses deux mains afin de forcer la manette. Mais celle-ci ne bougeait pas d’un pouce.

- Le hangar est fait pour enfermer des gens sans qu’ils ne puissent en sortir.

Voilà pourquoi le carnage n’avait eu lieu qu’ici. Que s’était-il passé ? Ces gens avaient été enfermés, puis gazés ? Quelque chose dans ce goût-là ? S’étaient-ils enfermés eux-mêmes, et pourquoi ? Lloyd soupira. En attendant, ils étaient coincés. Il leva les yeux vers ORIS, qui faisait une tête de plus que lui. Il regarda les prises numériques à côté de la porte, puis ORIS de nouveau.

- C’est là que je vais savoir si être le partenaire d’un androïde, ça vaut le coup, c'est ça ?
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Alors que le vacarme produit par la remise en route de la gravité artificielle prenait fin. ORIS se retournait pour chercher à nouveau des traces du droïde distant. Hope quant à lui avait émis les mêmes hypothèses que le droïde et il avait même poussé le raisonnement. C’était certainement ce qui l’avait conduit à dire qu’il faille prévenir l’équipe de scientifiques qui n’attendait que notre aval pour progresser à bord de la barge.
Le chemin pour atteindre l’autre bout du hangar s’annonçait particulièrement salissant et glissant. Entre le sang qui flottait dans l’air auparavant et les corps démembrés. Il était possible de voir Hope s’amuser à traverser tout cela, bien que s’amuser n’était pas le mot qui s’affichait sur son visage. Peut-être que parmi les Sith certains étaient meilleurs que d’autres, se disait intérieurement ORIS. Mais une autre chose venait à surprendre l’androïde, c’était le fait qu’il venait de penser et de sortir du cadre de sa programmation, il avait émis un calcul non utile pour la situation présente et pourtant cela ne l’avait pas fait planter.

Alors que Hope se rendait vers l’autre porte afin de l’ouvrir, ce dernier venait à sortir ORIS de son dilemme interne. La question de l’homme n’était pas sans sens. En cherchant d’abord dans sa mémoire, il avait établi qu’il était possible que les défunts du temps de leur vivant s’étaient entretués. Cherchant un instant dans le minimum d’archives utiles présentes dans sa mémoire ORIS n’avait de solution en tête. Aussi il établissait une connexion à distance via un canal sécurisé et chiffré. Le chiffrement en question dépassait la capacité de calcul de la plupart des ordinateurs si ce n’était tous. Car en plus de combiner les machines les plus efficaces de l’Empire dans le domaine, l’algorithme venait à varier selon des valeurs qu’ORIS ajoutait. Aussi le seul moyen de rentrer dans le réseau et de prendre connaissance des fichiers était de passer par ORIS.
Quoi qu’il en soit en effectuant une recherche dans les données de l’Empire, il y avait plusieurs microbes qui apparaissaient comme résultats concluent d’après les demandes de Hope. Il y avait même certains virus et autres organismes semblant présenter des caractéristiques similaires à celles du microbe dans l’air. Sans attendre ORIS offrait une réponse plus qu’inquiétante à Hope :

- Je dois avouer que tu as soulevé un point assez intéressant. D’après certains laboratoires de l’Empire et autres centres de recherches en tous genres. Il y aurait bien des maladies, virus et autres organismes microscopiques pouvant faire sombrer dans la folie sont qui sont atteints par ces derniers. En poussant la recherche et en analysant les dossiers des agents biologiques en question, une similitude a été trouvée avec plusieurs organismes. Mais seulement trois semblent concluants. Le premier résultat semble évoquer un virus qui n’affecterait que ceux disposant d’un haut taux de midi-chloriens. Je n’ai retenu celui-là que par rapport à la présence de coups de sabre laser. En revanche il est assez improbable que cela soit celui-ci, car on a pu trouver des blessures par blaster sur les cadavres. Le deuxième est quelque peu plus probable. Il s’agit d’un microbe ou plutôt d’un parasite microscopique venait directement se greffer au cerveau de ses victimes. Les symptômes sont folie passagère, augmentation de la violence, saignement, développement d’une hémophilie et pour finir après un certain temps variant selon l’espèce la mort de son hôte. Mais avec les données que nous avons dans l’air le troisième résultat et le plus probable. Il s’agit de microbes qui viennent infliger une grande souffrance au sujet en s’infiltrant dans le système sanguin. Par la suite, à cause de l’énorme douleur, le sujet sombre dans la folie et je ne cherche plus qu’une chose soit à se faire tuer pour abréger ses souffrances. Mais ce microbe-là est encore assez méconnu des chercheurs, car il n’est toujours pas expliqué pourquoi l’hôte ne se suicide pas plutôt que de chercheur l’affrontement. Certaines théories affirment qu’il pourrait s’agir d’une ancienne technologie et que ce ne serait pas des microbes mais un nano virus.

Mais le temps d’expliquer tout cela Hope venait d’arriver aux portes qu’il cherchait à atteindre. Mais alors qu’il allait actionner le levier permettant l’ouverture de ces dernières, un bruit venait l’interrompre. Les portes par lesquelles le duo était passé pour pénétrer dans le hangar s’étaient renfermées.

Après un premier calcul grâce à son moteur logique, ORIS comprenait qu’il s’agissait là d’une mesure de sécurité de la barge. Le mystère était encore entier en ce qui concernait le funeste sort de l’équipage, mais la priorité venait à la progression du binôme. Hope ne manquait de faire savoir à ORIS qu’il comptait sur lui pour ouvrir les portes et désactiver le protocole. Mais alors que l’androïde comptait se brancher de nouveau à la prise murale, un événement inattendu venait à se produire.

Le droïde qu’ORIS avait pu entendre précédemment venait à se manifester à nouveau. Mais sa nouvelle apparition allait certainement infliger une forme de stress quelconque à Hope care, il venait de découper deux casses en plastacier pour faire son apparition. La découpe était aussi nette que celle d’un sabre laser, mais il s’agissait d’une épée chauffée par une technologie encore inconnue. La lame quant à elle devait être dans un métal assez particulier car, il fallait une grande résistance pour trancher aisément du plastacier d’un coup net.
Sans attendre le droïde chargeait Hope qui était le plus proche. De sa carcasse on pouvait observer la présence d’un blindage sur lequel se trouvaient plusieurs traces de tirs de blasters. L’épée dans une main et un blaster dans l’autre, le combat ne serait certainement pas facile. Haut de deux mètres la machine avait la morphologie d’un colosse. Mais le détail le plus intrigant restait la présence du symbole de la république sur son faciès.

- Hope je crois qu’un nouveau camarade vient nous rejoindre pour jouer avec nous.

Après cette phrase humoristique, ORIS se concentrait à ouvrir la porte tout en se servant d’un de ses bras pour tirer sur le droïde et servir de support. Si des blasters n’avaient pas pu passer son blindage peut-être que le double canon laser à répétition d’ORIS le pourrait ou bien peut-être que le sabre de Hope parviendrait à neutraliser la machine.
Lloyd Hope
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Lloyd déglutit et ajusta son appareil respiratoire pour vérifier qu’il était bien étanche.

- Sympathique, tout ça. Je commence à comprendre pourquoi on t’a choisi pour aller sur cette barge… Et même pourquoi nos amis scientifiques n’étaient pas tellement pressés de nous rejoindre.

L’équipe qui les attendait à bord de leur navette l’avait-elle envoyé devant pour voir si le virus était toujours actif ? En présence d’ORIS pour le maîtriser s’il devenait fou ? C’était ça ou bien il était paranoïaque. Il ne pouvait pas nier qu’il lui arrivait de l’être. Mais si c’était le cas, il aurait deux mots à dire à ce connard de Ch’taïne quand il remonterait à bord.
En attendant, ils étaient coincés là comme des mynocks coincés dans une coursive de cargo.

Lloyd sursauta en entendant le bruit de plastacier fendu. Ses yeux allèrent immédiatement à l’intrus. Etait-ce lui qui les avait piégés là ? Pas le temps de se poser la question ; le droïde chargeait. Lloyd activa son sabre laser en bondissant en arrière. Il n’eut que le temps de voir la lame incandescente passer près de lui dans un grésillement qui n’était pas celui d’un sabre laser. La forme du droïde était vaguement humanoïde, mais son design paraissait relativement ancien : des membres rectangulaires, un visage qui n’était autre qu’un écran entouré d’acier, des membres dotés de pinces, des câbles apparents alimentant les différentes parties du droïde. La machine était beaucoup moins avancée qu’ORIS, mais redoutable néanmoins. Ne serait-ce que par sa taille, qui dépassait largement Lloyd.

- Je vois ça ! commenta le hapan à l’adresse de son partenaire. Y’a pas à dire, y’a des droïdes plus polis que d’autres !

La lame rouge sang de Lloyd virevolta dès que le droïde pivota pour s’attaquer de nouveau à lui. Plutôt que de se soumettre à une force physique qu’il savait bien plus élevée que la sienne, Lloyd réceptionnait les attaques de biais avec agilité, déviant la lame de son adversaire, mais sans guère l’endommager davantage.

- Son arme ! cria-t-il. Ce n’est pas normal…

Il avait cru pouvoir trancher la lame du droïde, mais il n’en fut rien. Elle résistait à son sabre comme du cortosis ou du phryk. En était-ce vraiment, ou bien la lame sophistiquée générait-elle un champ d’énergie particulier qui la protégeait ?
Lloyd bondit une nouvelle fois pour éviter l’attaque suivante. Il trébucha sur un cadavre et tomba à la renverse. L’instant d’après, le droïde fondait sur lui et Lloyd roula de côté. Il jeta un oeil au corps dont il venait de s’écarter : le droïde l’avait littéralement écrabouillé. Une odeur à soulever le coeur d’un androïde sans dégageait. Lloyd bondit de nouveau sur ses pieds, et quand il reçut l’attaque suivante, il parvint à ne pas bloquer au niveau de la lame, mais au niveau du membre même du droïde : cette fois, le métal fondit au contact de son sabre laser rougeoyant. Des crépitements se firent entendre tandis que les circuits électriques du bras du droïde étaient court-circuités. L’instant suivant, la lame électrique de leur adversaire s’écrasait au sol et le droïde recula d’un ou deux pas, pris de hoquets étranges.

- JE. JE. JE VIENS VOUS PORTER ASSISTANCE. JE.
- T’as une drôle de manière d’assister les gens, quand même, reconnais-le.

Lloyd tenait toujours son sabre laser levé, en garde, au cas où le droïde se montrait de nouveau agressif. Mais ce dernier, pour le moment, était toujours secoué par un court-circuit interne.

- Klessiknikchatgstuiluip’chok. Kazokchiaguerrelojduit ?


Le hapan resta interdit. Le droïde s’exprimait dans un langage qu’il n’avait jamais entendu avant. Lloyd tourna le regard vers ORIS pour voir si celui-ci avait une compréhension de ses sons bizarres.
Brusquement, au moment même où Lloyd avait regardé ailleurs, le droïde souleva son autre bras intact et le pointa vers le hapan : à la place d’une main ou d’une pince, il y avait un énorme canon qui commençait à émettre un bourdonnement aïgu.
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L’apparition du droïde et sa charge ne semblaient guère surprendre ORIS. C’était certainement dû au fait qu’il avait pu l’entendre bien que faiblement un peu plus tôt avant son attaque sournoise. Quoi qu’il en soit, le droïde ne semblait pas s’intéresser à la vieille carcasse d’ORIS, mais seulement à son coéquipier temporaire. Epée en main, la machine semblait faire preuve d’une très grande force à l’encontre de son adversaire. Mais on voyait bien là chez le Sith les épreuves qu’il avait dû subir pour en arriver là. Parant le coup d’épée avec son sabre non pas avec un angle de quatre-vingt-dix degrés mais plus de trente. Le coup était dévié et sa force n’était plus entièrement prise en compte dans le calcul servant à déterminer si Hope allait tenir le choc.
 
A la suite de quoi les deux combattants continuaient d’échanger des coups, au départ le combat semblait ne se dérouler que dans un sens, mais avec une certaine finesse, le Sith venait à porter un coup dévastateur au droïde de la république. D’un net coup de sabre, le bras portant l’épée tombait au sol et le droïde semblait commencer à dysfonctionner. Hope ne manquait pas de se moquer de lui alors qu’il pensait certainement que le robot était fini. Les propos du robot en question étaient plus qu’incompréhensibles. Du moins si l’on cherchait à l’analyser d’après les critères linguistiques de la galaxie. Cependant, pour comprendre le message en question, il fallait simplement ajoutant un programme simulant le même dysfonctionnement du droïde alors on pouvait presque comprendre ses propos.
 
Si l’on traduisait mot à mot la phrase en elle-même n’avait aucun sens, mais en prenant des bouts de la phrase et en supprimant d’autres. On pouvait comprendre qu’il parlait de la guerre précédente en demandant si elle était terminée.
De cette phrase on pouvait en tirer au moins une hypothèse. La barge n’avait pas été découverte par la République mais par quelqu’un usant de vieux droïdes de la république ou au moins d’un. Mais cela soulevait d’autres questions. Comme le comment et le pourquoi en ce qui concernait la présence du robot de combat républicain. Et aussi qu’elles étaient les intentions de celui qui l’avait envoyé ici ou même son identité. Mais la plus importante, était-il toujours à bord ? Et si oui, avait-il d’autres machines de guerre ?
 
Mais sans avoir le temps de s’attarder sur ces questions, ORIS voyait le robot non pas en phase d’arrêt, mais en position d’attaque. La machine de combat avait réussi à corriger ses bugs de dysfonctionnement et elle commençait à charger le canon qui lui servait de bras également. Sa cible n’était autre que le Sith qui lui avait coupé précédemment un bras.  Analysant à la hâte les données, ORIS zyeuté le bras au sol pour comprendre l’intérieur du membre et évaluer l’épaisseur du blindage et sa composition. L’analyse révélait que le blindage était suffisamment dense pour résister le temps que le canon soit chargé. Aussi l’androïde ne voyait qu’une solution pour éviter à Hope de devoir esquiver un tir au risque de se faire blesser voir pire. Rangeant dans son avant-bras son double canon laser à répétition. ORIS dégainait son sabre et l’air de rien il envoyait son arme tel un javelot vers le robot républicain. Calculant la trajectoire parfaite pour éviter au maximum que le sabre ne s’approche trop de Hope ou bien pour ne pas endommager la mémoire interne du droïde, ORIS avait une parfaite maitrise de son corps. Et c’est pourquoi son sabre venait se planter directement au niveau de l’épaule. Traversant et découpant les circuits internes de la machine, le sabre atterrissait au sol. Par chance se dernier venait à ne pas se planter dans le sol. Par chance oui, car ORIS avait omis le détail qu’il pouvait causer une brèche dans la coque du vaisseau avec un sabre. Bien qu’il ait fallut un certain temps à l’arme pour passer l’épaisseur du métal.  
 
Alors que le canon se déchargeait et que la machine s’écroulait sur le sol. ORIS affirmait sans aucune trace d’hésitation :
 
-            Comme je le prévoyais, la machine est neutralisée et le sabre ne s’est pas planté dans le sol, il est simplement retombé sur le plat de la poignée. Bon et si nous analysions cette carcasse métallique.
 
Récupérant d’abord son sabre puis l’épée de son adversaire pour comprendre pourquoi elle n’avait pas cédé face au sabre de Hope. Oris d’un bref regard comprenait que l’arme était en Beskar. Un métal rare et précieux d’origine Mandalorienne et qui avait la particularité d’être aussi résistant que le Phrik ou que l’acier chantant. ORIS observait également que la lame était chauffée via un module d’énergie, cela avait pour but d’augmenter le tranchant de l’arme au point même peut-être de pouvoir entailler des matériaux très résistants. Le robot impérial rangeait donc l’arme à sa ceinture en veillant à l’éteindre et son sabre dans son avant-bras après l’avoir éteint également. A la suite de quoi il s’intéressait au corps. Plantant directement dans un des ports d’accès son doigt. ORIS cherchait dans la mémoire de la machine pour trouver des traces d’utilisations et de modifications de ses paramètres.
 
Le résultat était plus que surprenant, visiblement ce droïde avait été sur Mandalore pour y livrer une escarmouche durant laquelle il avait été endommager puis récupérer et modifier. L’auteur de cela serait un individu se faisant appeler le dernier des Mandaloriens. Un nom étrange quand on sait que dans les archives de l’Empire il n’existe plus aucune trace de cette culture ou des gens de ce peuple. Mais en se connectant ORIS avait par accident déclenché un protocole de sécurité. Ce protocole se traduisait d’abord par l’envoi d’un signal puis par l’électrocution d’ORIS. Fort heureusement ORIS avait ses câblages dans des gaines en Cortosis, mais une grande partie de son blindage en plastacier et duracier venait à subir des dégâts irréversibles.
Le blindage fondu venait à être éjecté par ORIS le laissant sans aucune protection hormis sur les rares parties de son corps qui disposait d’un blindage en Prhik et Cortosis. Mais heureusement cette mission allait permettre à ORIS d’acquérir tout une cargaison de Phrik qui allait lui servir à renforcer entièrement son corps avec un blindage en Phrik.
 
Se relevant l’apparence d’ORIS était plus que déroutante. La moitié de son corps portait encore des vêtements et une couche de peau, alors que l’autre était un fin squelette métallique sur lequel on pouvait voir de nombreux câbles et autres composants servant à son bon fonctionnement. Par la suite il dévoilait l’ensemble des données acquises sur la machine qui gisait sur le sol :
 
-           Je crois que je vais devoir passer chez le mécanicien à mon retour. Sinon pour en revenir à ce que j’ai trouvé comme indice. Le robot ne proviendrait pas de la République, donc aucun risque de voir des renforts débarquer à tout instant. Le maitre de cette machine serait en revanche un individu se faisant nommer le dernier Mandalorien. Dans les archives de l’Empire il n’y a aucune de trace de sa personne. Ce qui est assez étrange, d’autant que les archives évoquent la disparition totale de la culture Mando. Je soupçonne un usurpateur, mais je ne peux m’avancer sans preuve. Par contre j’ai une mauvaise nouvelle, alors que je me branchais au droïde, ce dernier a eu le temps d’envoyer un signal avant de me griller.  Le signal en question sert à deux choses, d’abord à rétablir la ventilation dans le hangar, puis à alerter les autres robots semblables à lui. On peut dire qu’il était en quelque sorte l’officier des robots, donc on ne risque pas de tomber sur une autre épée de ce genre. Oris pointe du bout de son doigt l’épée à sa ceinture. En revanche ils sont aussi bien armés que des soldats d’élite. Fusils lourds comme légers et même des lanceurs.
 
Alors qu’il parlait, des bruits sourds provenaient des portes que Hope avait voulu ouvrir précédemment. On aurait dit d’après que le bruit qu’une ou plusieurs choses frappaient sur les portes comme pour les ouvrir.
 
-          Mais le véritable problème reste la ventilation. Car si le gaz toxique et les microbes dans l’air vont s’en aller. Les microbes qui sont dans les corps vont rester et ils vont donc devenir de nouveau actif. En temps normal je n’aurais aucun problème, mais vers sa fin de son cycle le microbe en question à tendance à devenir corrosif notamment envers les métaux. N’ayant plus de blindage je suis autant exposé que toi avec ton respirateur à ce danger. Aussi je te propose que l’on quitte le hangar au plus vite. Les portes sont condamnées, je te propose que l’on découpe celles d’où l’on vient avec un sabre laser. Tu en penses quoi ?
Lloyd Hope
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Lloyd n’eut même pas le temps d’avoir le réflexe de lever son sabre pour se protéger. De toute façon, cela n’aurait servi à rien : le canon pointé sur lui n’était pas un petit canon de blaster de pacotille, le trou avait la taille d’un oeuf : ce qui en sortirait serait soit du plomb projeté à trop forte allure pour en faire quoique ce soit avec son sabre laser, soit une décharge d’énergie bien trop puissante pour son arme. Heureusement, il n’eut pas besoin d’expérimenter pour le savoir. Un sabre laser entra dans le champ de vision du hapan et transperça avec une curieuse précision l’épaule du droïde avant de tomber au sol. La machine le suivit dans sa chute avec un bruit de métal tordu. Une odeur de brûlé flottait dans les airs.

- Pfiou, soupira Lloyd qui sentait sa nuque trempée de sueur. Ok je confirme, ça vaut le coup d’être avec une machine comme toi.

Il éteignit son sabre laser, non sans jeter des regards inquiets autour de lui. Après tout, le droïde aurait très bien pu ne pas être seul, et il n’était pas prêt à se faire avoir une seconde fois. Cependant, rien d’anormal ne se produisit. ORIS s’était déplacé jusqu’à la carcasse du droïde pour l’examiner au moyen de l’une de ses connexions.

- Ouais, ouais, on n’a qu’à faire ça, acquiesça-t-il, mais dans les faits il se laissa choir, assis, sur une caisse à deux pas de là : ses connaissances étaient certainement beaucoup moins fines que celles d’ORIS sur le sujet, autant le laisser faire.

Plutôt, il observa son camarade, qui venait de lui sauver la vie. ORIS savait donc utiliser les sabres lasers ? Voilà qui était intéressant. Quel Sith pourrait faire face à un tel mélange d’intelligence et de technique ? Celui qui avait créé cette machine était un parfait génie. Il fallait juste espérer que celui qui détenait le contrôle de la machine n’ait pas des intentions trop dévastatrices. Lloyd avait bien conscience que si la machine se retournait contre lui, il n’avait guère de chance de s’en sortir.

Lloyd sursauta lorsque le court-circuit touchant ORIS eut lieu. Il bondit sur ses pieds, pensant que l’androïde avait été gravement touché au vu de ce qu’il venait d’éjecter, mais la machine était déjà debout, comme si rien ne s’était passé malgré les morceaux de lui à demi carbonisés qui gisaient au sol.

- ORIS ! Ca va ?

Visiblement, oui. Les révélations que l’androïde faisaient étaient en revanche très déconcertantes. Lloyd haussa les épaules, incapable de tirer des conclusions intéressantes sur un prétendu “dernier des mandaloriens”. Lui aussi soupçonnait un usurpateur, ou alors qu’on essayait de les mettre sur une fausse piste.

- Je vois. Concernant ton état, je suis mécanicien, à l’origine, même si ça fait un bout de temps que je n’ai plus de caisse à outils. Je pourrai regarder ce que je peux faire quand on sera de retour sur la navette, si tu veux.

Certes, il travaillait habituellement plus sur des vaisseaux et des armes que sur des machines de ce genre. Mais il pouvait au moins vérifier que les articulations étaient bien huilées et qu’il n’y ait pas de fils endommagés, ce genre de choses. De toute façon, l’urgence allait à se sortir de là.

- Merde, fit-il en prenant acte des mauvaises nouvelles. Ca me va très bien, allons-y.

Lloyd réactiva son sabre laser et sans perdre une seconde, rebroussa chemin vers leur première entrée. Ce faisant, ils s’éloignaient des bruits sourds que faisaient, probablement, d’autres droïdes sur les portes qu’ils avaient essayé d’activer, sans succès, quelques minutes plus tôt.
Lorsqu’ils parvinrent aux premières portes, Lloyd réactiva son sabre laser et le planta avec force dans l’interstice entre les deux battants. Des étincelles jaillirent dans un crissement aigu, bientôt doublé par le sabre d’ORIS qui venait lui prêter main forte. Ensemble, ils dessinèrent une ouverture qui leur permettrait de se faufiler en se courbant un peu. En espérant que de l’autre côté, il n’y ait pas déjà d’autres droïdes qui aient rappliqué.

La plaque de métal qu’ils avaient découpé tomba comme une pierre. Après un bref coup d’oeil jeté à l’extérieur, Lloyd constata qu’il n’y avait pas encore de comité d’accueil.

- Il faut qu’ils perdent notre trace, on se grouille ! fit le hapan à son associé.

Il bondit dans l’ouverture et se mit à courir en éteignant son sabre, prêt à le rallumer s’ils rencontraient des ennemis. Les deux acolytes coururent dans le couloir. Arrivés à une intersection, Lloyd tourna à gauche, mais pour se retrouver nez à nez avec une escouade qui braquait ses blasters sur lui.

- Oups, mauvais sens ! cria-t-il en faisant volte face pour courir en sens inverse.

Les tirs de blasters volèrent et sifflèrent à leurs oreilles. Par chance, comme ils les avaient pris par surprise, les droïdes n’eurent pas le temps de bien viser et ils purent bifurquer à l’intersection suivante avant d’être touchés.
Lloyd prit des directions aléatoires au fil des coursives qu’il rencontrait, dans l’espoir de perdre rapidement leurs poursuivants. Mais comme l’avait dit ORIS, les droïdes étaient du genre modèles d’élite : certains étaient dotés de mécanisme de roues sur lesquels ils basculaient pour accélérer leur course. Deux d’entre eux dotés de ce dispositif parvinrent à les rattraper. Comme de nouveaux tirs sifflaient au-dessus de leur tête, Lloyd plongea dans l’embrasure d’une porte et réactiva son sabre laser pour riposter au moment où les deux droïdes s’arrêtaient à son niveau. Il trancha la tête de l’un, puis le canon de l’autre. D’un coup de pied, il envoya un valser dans le couloir d’où il venait, puis il arracha son arme à celui qu’il avait décapité. C’était un fusil blaster qui devait dater de cinq ou six ans, vu le mécanisme, estima-t-il, mais il s’occuperait de cela plus tard. Il ressortit de la pièce et, s’accroupissant derrière la carcasse du droïde décapité, braqua le canon de l’arme vers le bout du couloir.

- Il va falloir nous débarrasser d’eux avant de disparaître !

Au moment où il terminait sa phrase, six droïdes se montraient au coin du couloir. Ils braquèrent presque d’un même geste les canons de leurs blasters en direction de leurs deux acolytes. Lloyd songea que s’ils arrivaient à les descendre, ils constitueraient un très bon obstacle au sol pour ralentir la progression des droïdes suivants, ce qui leur permettrait de les semer pour de bon.
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Fuyant rapidement le bruit sourd provenant des portes blindées. Le duo plus que malchanceux jusqu’à présent, rebroussait chemin comme cela était prévu. Après un découpage plus que rapide et précis de la part de Hope. L’exploration du vaisseau commençait de plus en plus à ressembler à un gag. Si quelqu’un était dans la salle de surveillance il pourrait voir deux personnes courir dans tous les sens et parfois rebrousser chemin avec des ennemis apparaissant du côté vers lequel il comptait se rendre. Mais le côté comique de la situation s’arrêtait assez rapidement lorsque deux droïdes venaient à porter une attaque suffisamment dangereuse pour que le duo soit obligé de riposter. Sans attendre, Hope dégainait à nouveau son arme favorite de la mission afin de porter un coup sévère à l’un des droïdes. D’un coup net et précis on pouvait observer la tête du tas de boulons s’envoler et virevolter dans les airs avec de retomber bruyamment sur le sol métallique. Ce qui ne manquait pas de provoquer un énorme vacarme qui résonnait dans les couloirs et qui allait certainement attirer d’autres droïdes. Dans son élan le guerrier venait à trancher le bras d’un de l’autre droïde qui se tenait là. Son bras tomber au sol et d’un violent coup de pied ce dernier revenait à l’extrémité du couloir.


Mais les ennuis ne faisaient que commencer, d’autres robots venaient à la charge. Hope se servait d’un des droïdes, celui sans tête plus précisément comme couvert. Des tirs commençaient à fuser et à n’en point douter le combat ne s’annonçait pas des plus simples. Si cela n‘avait été que des modèles de combat classique nul doute que l’issu aurait été certaine. Mais bien que disposant d’un vieil équipement, les droïdes ici présent semblaient faire d’un très grand esprit tactique.
Les mouvements de chacun d’entre eux ne semblaient guère aléatoire. Cela ressemblait plus à une tactique visant à profiter de la supériorité numérique afin d’intensifier le feu. La formation adopter par les droïdes en demi-cercle, empêchait tout dépassement de leur ligne. De plus l’intensité était telle qu’il serait difficile d’échapper aux tirs. De son côté ORIS n’avait d’autre choix que de déployer sa lame lase large afin de pouvoir renvoyer les projectiles lourds qui lui arrivaient dessus. Et bien que la situation semblât déjà plus que désespérée, cette dernière venait à s’aggraver lorsqu’une nouvelle unité de combat faisait son apparition. Provenant de l’autre côté du couloir six autres robots hostiles commençaient à ouvrir le feu. Il n’y avait plus de couvert disponible pour Hope et pour ORIS la tâche de parer l’ensemble des tirs se complexifiée davantage.



Mais une solution peu brillante venait en sortir du programme militaire de tactique. La machine comptait user de l’une des ses autres armes afin de faire disparaitre au moins un des deux groupes. D’un tir plus sauvage et dévastateur, à l’aide d’un de ses canons laser lourds à répétition, il souhaitait faire partir en éclat l’une des vitre latérale menant droit sur le vide. Visant non sans une certaine dextérité, son arme venait à s’orienter cela la cible de son choix. Sans prendre ne serait-ce qu’une seconde pour se charger, l’arme venait à cracher une dizaine de tirs, tous d’une très grande précision.

Dès lors la fenêtre se brisait et l’on pouvait apercevoir pas moins d’un groupe entier d’ennemi se faire propulser hors de la coque métallique de la barge scientifique. Dans le vide spatial, les droïdes devenaient presque inoffensif, simplement fallait-il ne pas se promener avec eux dans le froid. Car bien qu’isoler et incapable de se mouvoir, ils pouvaient toujours tirer à l’aide de leurs armes.
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Le blaster de Lloyd cracha une salve de traits lumineux qui inondèrent le couloir au-delà de son obstacle. Ses tirs n’avaient rien de précis, au contraire de son acolyte, mais ils permirent de tenir à distance quelques secondes le groupe de droïdes qui s’avançaient vers eux. Bientôt, les machines se regroupèrent en formant un demi-cercle, corps métalliques serrés et boucliers juxtaposés. A pas réguliers, synchronisés, la bande de droïdes s’avança en martelant le sol vers eux. Les tirs du hapan se répercutèrent sur leurs boucliers.

- Ça n’sert à rien, il faut décamp…

Lloyd sentit une brûlure vive sur sa joue : un tir de blaster avait failli se loger dans son crâne, mais il avait tourné la tête précisément où celui-ci arrivait. Comme si la Force y était pour quelque chose ! Il n’eut pas le temps d’être soulagé d’avoir échappé à la mort : recroquevillé derrière son petit obstacle de fortune, il fit face au deuxième groupe de droïdes qui braquaient leurs armes sur eux depuis l’autre bout du couloir. Ils étaient cernés !

- Merde ! cracha Lloyd en un cri sans pouvoir vérifier qu’ORIS l’entendait. Je crois que là, on peut pas faire pire !

Mais il se trompait lourdement : ORIS avait décidé de réagir. Il vit le droïde braquer à son tour l’un de ses canons, persuadé que l’androïde allait viser leurs adversaires. Absolument pas : ses tirs visèrent une vitre donnant sur le vide. La grande baie se craquela sous l’impact.

- MAIS ORIS QU’EST-CE QUE TU… ??!

Lloyd n’eut que le temps de replonger dans l’embrasure de la porte dans laquelle il avait tendu l’embuscade aux deux premiers droïdes abattus, et d’appuyer frénétiquement sur la commande d’ouverture. Au moment où la porte s’ouvrit, un grand CRAC dans son dos lui indiqua que la vitre venait de céder.
Puis tout se passa très vite : le hapan attrapa la manche d’ORIS en se jetant sur une barre métallique à l’intérieur de la pièce qui venait de s’ouvrir. Ses oreilles sifflèrent follement et il fut brutalement attiré en arrière. Il crut que ses mains allaient lâcher mais la Force l’aida à résister et il ne perdit pas prise. Des feuilles, des objets, des droïdes se mirent à voler et être aspirés vers l’extérieur avec fracas. Il n’y avait plus ni de haut, ni de bas ; le faible simulateur de gravité ne pouvait rien face à la dépressurisation de cette portion de la station. Mais bientôt l’aspiration cessa et le silence envahit leur environnement sonore. Le Hapan n’entendait plus que sa respiration dans son appareil respiratoire. Le froid le gagnait. Il ne survivrait pas longtemps dans ces conditions, malgré sa combinaison.
Avec un cri de rage, maintenant que l’aspiration ne faisait plus effet, Lloyd tira ORIS dans la pièce et referma la porte derrière eux. Il la verrouilla, les doigts fébriles et glacés. Des lumières rouges d’alarme clignotaient, mais il n’y avait plus de trace de droïdes. Avaient-ils tous été aspirés vers l’extérieur ? Avaient-ils conclu à leur mort certaine ?

Au bout de quelques minutes, passées pour Lloyd à reprendre son souffle, allongé par terre, avec l’angoisse liée à la capacité de sa bouteille d’oxygène dans cet environnement dépressurisé, les lumières rouges cessèrent et une douce lumière bleue éclaira la pièce. Il avait moins froid aux doigts : la pièce avait été pressurisée à nouveau. Lloyd soupira de soulagement en se tournant vers ORIS, se relevant sur un coude. L’androïde n’avait pas l’air d’avoir particulièrement souffert de l’évènement. Mais avec la moitié de son enveloppe qui avait disparu, laissant voir ses circuits internes, il faisait… carrément flipper.

- Hé, t’en as souvent des idées comme ça ? C’est pas comme si je t’avais pas prévenu qu’un humain comme moi avait peu de chances de survivre dans l’espace…

Le hapan roula sur lui-même pour se mettre sur le ventre puis se relever. Il jeta un bref coup d’œil par les hublots de la porte : pas de droïde à l’horizon.

- Au moins, on va être tranquille un moment avec… tes méthodes radicales.

Cette mission commençait carrément à ressembler à un film d’horreur. Mais il ne fallait pas se laisser aller à la peur… Pfff, voilà qu’il pensait comme un Jedi, maintenant. Lloyd s’adossa à la porte, examinant la pièce autour d’eux : trois autres portes. Des indications en basic signalaient que la porte à bâbord allait vers le réfectoire et les quartiers de vie, celle en face vers les laboratoires et les centres techniques, et une dernière vers les quais de chargement. Mais avant de se décider sur un chemin à prendre, il fallait qu’ils débriefent de quelque chose :

- ORIS, ces droïdes… Ils avaient l’air d’être commandés par une unité centrale, tu ne crois pas ? Leur formation, leur coordination… Il y a un réseau central. On pourrait peut-être essayer de trouver ça en priorité, et de le désactiver. On ne pourra rien faire de bien efficace avec ces machines qui patrouillent partout. On va vite se faire repérer de nouveau…
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A peine la vitre du couloir eut-elle été brisée, que de violents courants aériens venaient aspirer tout ce qui se trouvait là. Rien ne faisait exception pas même ORIS. Car bien que son idée eût pu être brillante, il y avait eu le problème qu’il eut subi pas moins de deux dysfonctionnent à la suite. Le premier avait été de ne pas penser à activer ses semelles magnétiques ou bien de déployer ses crochets magnétiques. Le second était que lorsque qu’il avait pu constater son erreur en observant la multitude d’opposants se faire éjecter dans le vide. Il n’avait guère pu les déployer également ses autres moyens. Ce n’était plus par faute de ne pas y avoir pensé, mais plus à cause d’une erreur dans son registre certainement.

Fort heureusement pour sa vieille carcasse de droïde impérial, le sensitif qui l’accompagnait en plus de ses nombreux dons avait eu la présence d’esprit de l’attrapait par le col de sa veste. De la seule force de son bras, Hope empêchait ORIS de rejoindre les hostiles à l’extérieur de la barge. Mais avec un bras en moins et dans une position plus qu’éprouvante, le Sith ne pourrait tenir éternellement. A ceci s’ajoutait également l’état précaire de sa veste qui avait été endommagé durant les combats précédents. Peu à peu bien que dans un matériau plus que robuste, le col se déchirait. A chaque nouveau millimètre de déchirure en plus, l’androïde calculait au lieu d’avoir peur. A vrai il était même difficile de penser que l’androïde puisse éprouver ce genre de sentiment. Malgré un passé plus tumultueux et dans lequel il avait su faire preuve d’une pointe d’émotion dans certains de ses calculs. Ce qui ne manquait pas de le détourner de son but premier.

Après cette épreuve de force nécessitant une certaine volonté de survivre chez Hope, un volet de sécurité blindé finissait par apparaitre. Se refermant à une très grande vitesse il serait plus que difficile de pouvoir le voir s’exécuter au vu de la vitesse qui l’animait. A présent que la force d’attraction avait disparue, il ne restait pas une machine en dehors de l’impérial. Hope avait un temps de repos pour se remettre de cette épreuve, mais la mission n’était pas pour autant terminée. Dans une question d’optimisation des performances en revanche ne se montrait pas forcément à la hauteur des attentes d’ORIS. Mais quoi de plus normal pour un être vivant ? Ce dernier avait préféré réprimander la machine impériale plutôt que de se concentrer pleinement sur son état. Cela était tout à fait compréhensible quand on voyait que l’humanoïde n’avait subit que peu des dégâts comme une éraflure au niveau de la joue.

Même malgré ses réprimandes il évoquait aussi l’efficacité de la solution plus que radicale comme il l’a décrite. Après quoi les propos de Hope était sans nul doute porteur d’une grande vérité. Il évoquait la possibilité d’une sorte nœud de réseau permettant le contrôle total des engins de morts qui patrouillaient à bord du vaisseau fantôme.
Il était plus que vrai qu’un tel lien pouvait exister en revanche déterminé son point d’encrage s’annonçait quelque peu plus complexe. Ce lien pouvait être aussi bien mobile que fixe. Bien qu’une installation mobile nécessite un équipement assez conséquent qui ne pouvait pas passer inaperçue. D’un ton assez marqué par des formes de sentiments positifs bien qu’assez sommaire, le faciès de l’androïde impérial en plus d’afficher un léger sourire répondait alors à son partenaire de mission :

- Je pense que tu n’as pas forcément tort. A vrai c’est même le plus plausible. Cependant je ne pense pas que les propriétaires des engins de morts soient encore dans les parages aussi cela doit être autonome et nous l’avons simplement sorti du mode veille. La question qui reste à savoir c’est si le diffuseur d’ordres est mobile ou non ?

Regardant tout autour, ORIS faisant presque semblant de chercher. Il se doutait bien qu’il ne trouverait pas l’unité centrale. Puis il reprenait à nouveau :

- Je pense qu’avant de commencer à le chercher nous devrions nous préparer à quoi faire. Je propose que je me connecte au terminal et j’ordonne la désactivation des droïdes. Se contenter de le détruire ce n’est pas forcément une bonne idée. Si par exemple un ordonne est donner juste avant la destruction ce dernier s’appliquera en boucle sans possibilité de le modifier. De ce que j’ai pu voir l’autonomie des droïdes est trop grande pour que l’on puisse compter sur un quelconque manque d’énergie. Une fois connecter je donnerai des instructions visant à les désactiver. Toutefois cela n’est pas sans risque, il se peut que la chose essaye de prendre le dessus sur moi il faut donc préparer une arme qui peut me désactiver temporairement. Au vu des dégâts que j’ai subi et de la perte d’une partie de mob blindage, un simple choc électrique bien placé pourra faire l’affaire. En revanche il se peut aussi que l’appareil pour se défendre m’envoi une forte décharge, ce qui peut m’immobiliser pour un temps. Il te faudra donc tenir le temps que je redémarre. Tu t’en sens capable ?


Bien évidemment à la fin de cette mission avec la récompense qu’on lui avait promis, ORIS comptait bien se réparer et même s’améliorer et peut-être même faire une copie de son envelopper physique avec les surplus de Phrik.
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Lloyd détailla attentivement le visage du droïde. Celui-ci semblait sourire. Etait-ce un défaut de la machine ? Lloyd cligna des yeux en se rappelant à l’ordre : bien que le droïde était un objet d’étude curieux, notamment sur ces sentiments qui paraissaient émerger, la mission était largement prioritaire. Et le droïde proposait un plan qui, s’il convenait bien à Lloyd, ressemblait à une sorte de sacrifice. Il fallait espérer qu’ils n’en arrivent pas là.

- Ok, faisons comme ça, consentit-il. Mais montre-moi où appliquer la décharge électrique nécessaire. Je ne veux pas te causer de dommages inutiles.

Il avait d’ailleurs totalement intérêt à ce qu’ORIS survécut à cette expérience : si les droïdes n’étaient pas désactivés, son aide ne serait pas de trop pour battre en retraite.

- Allons-y, dit-il une fois que le droïde lui eût indiqué où il devrait se connecter si besoin.

Tandis qu’ORIS avait trouvé un terminal et s’y connectait en silence, Lloyd ouvrit l’un des clapets de son sabre laser pour en extraire la cellule d’énergie. Elle était suffisamment puissante pour créer le court-circuit dont il aurait besoin pour stopper les processus du droïde. Il la laissa à portée de main, dans sa poche, avant de retourner surveiller les couloirs adjacents au travers des hublots qui séparait la pièce du reste du vaisseau. Par deux fois, il crut voir une silhouette, mais finalement ce ne fut rien. Il était possible que les droïdes continuent à patrouiller, ce qui expliquait parfois les ombres qu’il percevait. Il fallait l’espérer en tout cas, il n’avait pas envie de se retrouver avec une nouvelle surprise…

ORIS émit un son et Lloyd fit volte-face avant de se rapprocher de lui à grands pas.

- Tu as trouvé quelque chose ?

Mais le droïde ne répondait pas. Ses yeux absents indiquaient que tous ses processeurs travaillaient à la tâche digitale qu’il s’était donné. Lloyd comptait attendre patiemment, mais un clong-clong-clong le fit sursauter. Cela venait du couloir en face de la porte. Le hapan courut jusqu’à celle-ci, colla son œil dans le hublot et vit un groupe de six nouveaux droïdes qui se dirigeaient droit vers eux. Merde ! S’ils les trouvaient là, avec ORIS occupé à sa tâche, ils étaient fichus. Il fallait qu’il réussisse à les arrêter ! Deux double-portes les séparaient.

A la hâte, Lloyd ouvrit la première porte qui s’écarta avec un crissement métallique. Il se jeta sur le panneau de commande tout en sortant son couteau de l’une de ses poches : une fine lame destinée à assassiner tout en restant discret ; aujourd’hui il s’en servirait comme d’un tournevis, faute de mieux. Il démonta le panneau de commande en se dépêchant, ne cessant de jeter de coups d’œil dans le hublot suivant. Les silhouettes se rapprochaient, il en entendait désormais le cliquetis de leurs pas réguliers.
Le panneau céda. Il l’écarta – un grand nombre de fils étaient reliés au bouton depuis l’intérieur et il dut se concentrer pour chercher d’où provenait l’alimentation centrale puis la commande de verrouillage. Il arracha les deux fils en question et les connecta entre eux – non sans difficulté, car il ne pouvait utiliser ses doigts au risque de s’électrocuter. Il posa tout par terre et s’aida de ses chaussures, aux semelles en caoutchouc, pour écraser les fils et en les mêlant entre eux.

Soudain, il entendit le pas des droïdes changer brutalement de cadence. Se redressant, il les regarda par le hublot : ils s’étaient mis à courir, certainement avaient-ils dû le voir !
Lloyd se jeta à l’intérieur de la pièce où se trouva toujours ORIS pour verrouiller la deuxième porte de l’intérieur.

- ORIS ! Ça va pas tenir longtemps, tu trouves quelques chose ?

Toujours pas de réponse. Les droïdes parvinrent à la porte et ils activèrent le panneau de commande de l’autre côté. Il y eut un bip, la porte commença à s’ouvrir par le bas, puis se remit en position fermée aussitôt. Lloyd sentit un soulagement l’envahir : sa technique avait marché, mais il savait bien que ça ne fonctionnerait pas longtemps. Impuissant, ne sachant que faire de plus, il regarda le manège qui se produisait en boucle entre les droïdes et la porte. Ouverture-fermeture. Ouverture-fermeture. Les droïdes restaient étrangement calmes. Quel était leur niveau d’intelligence ? Certainement pas celle d’ORIS, mais seraient-ils bêtes au point de rester coincé dans ce processus ad vitam aeternam ?

La réponse vint très vite : l’un des droïdes passa l’un de ses membres sous la porte quand elle amorça sa prochaine tentative d’ouverture. Cette fois-ci, la fermeture ne fonctionna pas, la porte fut relancée en ouverture puis immédiatement en fermeture. Le processus fonctionnait toujours, mais les droïdes avaient gagné dix centimètres.

- ORIS ??

Lloyd jeta un œil derrière lui. ORIS n’était pas désactivé : il paraissait toujours profondément concentré sur sa tâche.

Dix centimètres de plus. Deux droïdes s’étaient tassés, en une position leur permettant de se faire plus petit, mais ce n’était pas encore suffisant pour qu’ils puissent passer. Lloyd rouvrit sa propre porte en décidant de passer à l’action. Sortant son blaster, il se mit à tirer dans le petit interstice entre le sol et le bas de la porte lorsqu’il apparaissait. Il toucha plusieurs fois, sans faire de gros dégâts, mais c’était sa seule chance de survivre, maintenant. Certains droïdes l’imitèrent et passèrent leur canon de blaster dans l’interstice pour renvoyer la pareille. Lloyd se blottit à droite de l’embrasure pour se protéger, tout en continuant à tirer sur eux. Si au moins il arrivait à en dégommer un avant que…

Soudain, la porte qu’il avait bricolée s’ouvrit en grand. Les droïdes parurent aussi surpris que lui. Ca ne l’était pas tant que ça : en jetant un coup d’œil au sol, il constata que les deux fils s‘était détachés, faisant disparaître l’obstacle.

Tous les canons des droïdes, comme un seul homme se braquèrent sur lui. Il ferma les yeux. Voilà, c’était fichu.

Au bout de quelques secondes, il rouvrit les yeux : les droïdes étaient toujours figés dans leur posture agressive, mais ils étaient immobiles. Leurs yeux auparavant lumineux étaient vides, mornes. Lloyd fut tellement soulagé qu'il crut que ses jambes allaient se dérober sous lui.

- Ah ! ORIS ! Tu as réussi !!!

Lloyd sentait ses membres trembler quand il fit volte-face, le sourire aux lèvres, mais celui-ci s'effaça aussitôt : ORIS s’était effondré au sol.
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- ORIS ? ORIS !

Lloyd s’était précipité pour s’agenouiller devant le corps raide de l’androïde qui s’était effondré au sol. Son bras était toujours fiché dans la connexion murale et il l’en arracha. Puis il tenta de redémarrer son compagnon en activant les circuits là où ORIS le lui avait indiqué, mais rien ne se produisit. Il attendait encore un peu, au cas où quelque chose changerait, mais rien ne semblait se passer.

- Et merde.

Assis par terre, Lloyd se laissa aller contre le mur en jetant un regard incertain vers la petite troupe figée aux yeux désactivés, à quelques mètres de là. Il l’avait échappé belle…
Son comlink bipa, et il le sortit de sa poche. Aussitôt l’appareil vibra tandis que la voix de Ch’taïne s’extirpait des composants électroniques.

- Hope ? Hope, vous êtes là ? Qu’est-ce qui se passe de votre côté ? La connexion avec ORIS a été coupée et cela fait plus de deux heures que vous êtes partis !

L’agacement perçait clairement dans la voix du scientifique. Lloyd grimaça.

- Oh, on a juste failli mourir deux ou trois fois, ne vous inquiétez pas pour nous, grogna-t-il en réponse, sans masquer lui-même son mépris. Il y a un système de défense central qu’ORIS a réussi à désactiver… Mais ce faisant, il a reçu une décharge qui l’a mis hors d’usage. J’ai essayé de le redémarrer mais ça ne marche pas.
- Ah, fit la voix de Ch’taïne, en proie au doute. Mais c’est toujours dangereux, ou pas ?
- Plus maintenant, non. Descendez avec des respirateurs ce sera plus sûr. Je peux venir vous chercher au point où notre capsule a atterri.

Il y eut un silence. Un instant, Lloyd crut que son canal de communication était coupé, mais ce devait être que le scientifique consultait son équipe car au bout d’un moment, il eut enfin une réponse.

- Entendu, faisons comme cela. Le temps de nous préparer et de descendre… Nous serons là dans une heure. A tout à l’heure.

Ch’taïne n’attendit aucune confirmation de Lloyd avant de couper cette fois-ci la communication. Le hapan eut un soupir en lorgnant le plafond.

------- Quelques minutes plus tard, Lloyd avait consenti à abandonner son compagnon devenu silencieux pour explorer les couloirs qu’il avait repéré un peu plus tôt. Rien ne servait de se hâter vers la plateforme d’atterrissage, puisque l’équipe scientifique n’arriverait que dans une heure. Il se promena donc silencieusement, blaster à la main.

Le laboratoire était un vaste complexe où il n’était pas aisé de s’orienter. Sur plusieurs étages, Lloyd passait devant des bureaux, des colonnes d’appareils électroniques, des générateurs dont certains vrombissaient encore tranquillement, des pièces remplies de fioles et autres matériaux transparents. Certaines pièces enfin, étaient verrouillées et opaques.
Le hapan ne savait guère ce qu’il espérait trouver. Il n’était pas un scientifique ; même s’il se plongeait dans les rapports posés sur certains de ces bureaux, il n’avait aucune connaissance en biologie qui lui permettrait de saisir quoique ce soit. Aussi, lorsqu’il parvint au dernier niveau, le plus profond, s’attendait-il à être de nouveau devant du matériau que seule l’équipe scientifique saurait interpréter.

Mais dès que l’ascenseur s’ouvrit sur ce dernier niveau, le hapan se figea. Son cœur se mit à battre à tout rompre. Il resta longuement planté là, les rivés vers ce couloir plongé dans l’obscurité, où rien ne bougeait. Il n’y avait pas plus de monde ici qu’ailleurs, mais la Force lui avait soufflé qu’il y avait quelque chose. L’impression avait été si fugace qu’il se demanda s’il ne l’avait pas tout simplement imaginé ; parfois son cerveau lui jouait des tours, et ce ne serait pas la première crise impromptue qu’il traversait.

Il finit par trouver le courage de marcher dans ce couloir d’une cadence lente, blaster en main. Cette fois, il n’alluma pas la lumière, convaincu que l’obscurité le protégeait, que la lumière pouvait réveiller quelque chose, il ne savait quoi.
Les bureaux étaient aussi communs que les autres. Il sursauta lorsqu’il aperçut la silhouette d’un droïde stationné devant une double porte, craignant d’être attaqué ; mais le droïde avait été désactivé comme tous les autres.

- Qu’est-ce que tu gardes, toi ? chuchota-t-il à la machine inerte.

Il la contourna avec précaution, avant de s’intéresser à la porte dotée de hublots. De la lumière provenait de l’intérieur. Lorsqu’il s’approcha pour jeter un regard à l’intérieur, la sensation qu’il avait eu à travers la Force lui sauta à la gorge et il fit un pas en arrière. Son sang s’était glacé.

De l’autre côté de la porte, des cuves, dans lesquelles flottaient des créatures. Des créatures sensibles à la Force. Lloyd rebroussa chemin au pas de course, comme si les créatures étaient de vieux fantômes à sa poursuite.
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La navette des scientifiques se posa avec un choc sourd que Lloyd ressentit dans la vibration du sol de la barge. Au-dessus d’eux, un dôme les séparait de l’espace, seulement troué de ces grands iris mécaniques qui se déployaient uniquement lorsqu’un vaisseau était en approche, comme pour la navette qui venait de se poser. L’architecture de la barge était assez avancée technologiquement ; elle avait dû coûter à l’Empire un sacré budget. La voir ainsi désertée paraissait être un gâchis monumental. Mais ce n’était certainement rien en comparaison de ce que les guerres et batailles de l’Empire avait déjà engouffré comme centaines de milliards de crédits.

Ch’taïne et le reste de son équipe débarquèrent, tous affublés de scaphandre à l’effigie de leur laboratoire et aux couleurs de l’Empire. Plutôt qu’un respirateur, ils avaient opté pour une solution plus sûre qui ne rassura guère Lloyd, seulement équipé de son sabre et de son respirateur. A peine Lloyd arrivait-il auprès d’eux que déjà, le petit chef d’équipe sautillait comme un enfant découvrant un nouveau terrain de jeu.

- C’est fantastique, j’avais cru qu’on ne pourrait plus jamais y mettre les pieds, commentait-il de sa voix retransmise à l’extérieur du scaphandre par le petit haut-parleur. Et pourtant nous y voilà… Hope, emmenez-nous au laboratoire, nous allons nous mettre au travail.
- Je veux bien mais… Qui s’occupe d’ORIS ?
- C’est-à-dire ? fit Ch’taïne qui visiblement, ne voyait pas du tout le problème en s’acheminant déjà vers les couloirs inférieurs.
- Hé bien… Je ne vais pas pouvoir le porter tout seul, il nous faut bien le ramener.
- Bah, c’est un droïde, s’il est fichu… Tant pis. Ce ne sont pas nos affaires.

Il y eut un moment de flottement. Lloyd était partagé entre la colère du manque d’éthique du scientifique et la crainte pour sa survie dans la barge. S’il était encombrant pour l’équipe, visiblement, ils ne s’embarrasseraient pas de le ramener vivant sur la navette. Serrant les poings, Lloyd se contenta de prendre le devant de leur petite procession pour les guider. Pendant qu’il marchait, cependant, son cerveau fonctionnait à toute vitesse : pour être sûr de repartir vivant, c’était bien simple ; il fallait se rendre indispensable. D’un autre côté, les images de ces créatures aperçues plus bas le hantaient. Il avait envie de connaître ce qui se passait précisément…

- Des droïdes assassins protègent les accès sécurisés, dit-il alors pendant qu’il marchait, toujours aux côtés de Ch’taïne qui ne cessait de s’émerveiller du moindre affichage électronique ou d’une pièce remplie de documents aperçue au travers du transparacier qui séparait les locaux des sections qu’ils parcouraient. Ils peuvent se réactiver à tout moment. Je sais comment les désactiver. Il faut… Un peu de savoir-faire technique.

Ce n’était pas vrai, bien sûr. Si les droïdes se réactivaient, Lloyd n’aurait rien de mieux à faire que d’essayer de sauver sa peau et de quitter les lieux au plus vite. Mais utiliser la peur pour s’assurer que Ch’taïne le conserverait à ses côtés le plus longtemps était ce qui lui semblait le plus urgent à faire pour le moment. Son idée sembla fonctionner, comme le scientifique se renfrogna et se mit à jeter des regards angoissés derrière eux et dans les embranchements de couloirs qu’ils croisaient. Le reste de l’équipe ne paraissait pas si angoissés ; les scientifiques faisaient des commentaires sur la difficulté de marcher avec des scaphandres ou bien sur ce qu’ils espéraient pouvoir trouver dans les rapports qu’ils éplucheraient sur le Stonx.

- J’imagine que vous n’avez pas le droit de me dire ce que vous êtes venus chercher ? demanda Lloyd à voix basse à Ch’taïne.
- En effet, déclara le petit homme d’une voix absente, tandis qu’ils s’enfonçaient maintenant dans le troisième niveau en dessous de la surface de la barge.

L’obscurité était plus intense, comme Lloyd ne voulait pas attirer d’éventuels êtres vivants.

- Mais j’ai peut-être déjà trouvé ce que vous cherchiez, reprit le Hapan.
- C’est-à-dire ?
- C’est-à-dire qu’il y a une salle à quelques pas d’ici où sont connectées des … créatures. Informes. Mais vivantes.
- Vivantes ?!

Ch’taïne s’était immobilisé et le reste de l’équipe s’arrêta derrière eux, toutes ouïes.

- Combien sont-elles ? le pressa le scientifique.

Lloyd haussa les épaules.

- J’en ai aperçu six dans des… cuves. Mais il y en a peut-être plus.
- Comment savez-vous qu’elles étaient vivantes ?

Le hapan hésita un instant. Mais l’on était dans l’Empire, où les Sith étaient censés être vénérés. Il choisit donc d’être honnête.

- La Force.

Ch’taïne parut pensif. Il se remit à marcher en braquant devant lui des yeux devant lesquels dansaient des rêveries inaccessibles pour Lloyd, mais visiblement douces pour le scientifique. Derrière eux, les conversations ne reprirent pas. Tout le monde semblait réfléchir aux implications de la trouvaille en question.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent tous devant la porte gardée par le droïde, aux hublots qui donnaient sur les créatures que Lloyd avait aperçues. A cette approche, il sentit l’angoisse lui nouer les tripes, et une goutte de sueur perla sur sa tempe. Son respirateur le gênait pour inspirer et expirer, mais il n’était pas question de prendre des risques en l’enlevant. Prenant son courage à demain, il actionna la manette qui verrouillait la porte d’un geste sec. Les pans coulissèrent avec un crissement désagréable, dévoilant le contenu de la pièce.

Les six cuves alignées étaient toujours là. Les créatures, chacune de la taille d’un grand homme, flottaient dans un liquide visqueux jaunâtre et illuminé de l’intérieur de la cuve. De multiples tuyaux étaient connectés à chacune d’elle. Les scientifiques passèrent devant Lloyd pour examiner de près ces énergumènes. Le hapan les regarda s’agglutiner comme s’ils découvraient un trésor, et se garda bien de les imiter.
Les scientifiques ne sentaient pas ce que lui sentait : le côté obscur battait dans ce qui tenait lieu de sang à ces créatures. Si elles avaient une conscience, les faibles esprits des chercheurs auraient vite fait d’être dévorés par ces bêtes. Et Lloyd n’avait aucune envie d’être leur prochain repas. La mine sombre, il observa les scientifiques discuter à voix basse. Au bout d’un moment, après de multiples concertations, l’un d’eux appuya sur un panneau de commande. La pièce fut illuminée d’une lumière artificielle. Comme en réponse à l’instinct qu’il avait eu, Lloyd sentit des remous dans la Force. Les créatures avaient senti leur présence ! Il fit un pas brusque en avant.

- Arrêtez ! Elles réagissent ! s’exclama-t-il, affolé.

Les scientifiques se retournèrent, étonnés. Visiblement, ils ne percevaient pas le danger.

- Veuillez sortir, monsieur Hope, si vous ne parvenez pas à rester calme, voulez-vous ?
- Non, attendez, vous ne vous rendez pas compte. Elles risquent de..
- De-hors, Hope. Pourquoi n’allez-vous pas plutôt vous occuper de votre ami droïde, hein ?

Lloyd lâcha un soupir de mépris et tourna les talons. Après tout, si ces imbéciles voulaient risquer leur peau, pourquoi s’inquièterait-il ? Avec violence, il rabattit la porte derrière lui et avala quelques mètres en direction des escaliers, quand un nouveau mouvement dans la Force l’immobilisa.

Il n’eut que le temps de se retourner pour voir un éclair de lumière de l’autre côté des hublots de la porte. Il y eut des éclats de verre brisé, des cris. A travers le hublot, Lloyd vit un tentacule sorti d’une cuve ouverte attraper le cou de l’un des hommes en scaphandre. A travers la Force, il sentit l’écrasement des organes auquel il était soumis. L’instant plus tard, il sentit la vie de l’humain définitivement éteinte. Glacé sur place, il ne put que contempler avec horreur la créature s’en prendre déjà à un autre membre de l’équipe. A travers le hublot, il croisa le regard horrifié de Ch’taïne. Alors, en un éclair, il vit que ce dernier allait courir pour sortir.

Donc ouvrir la porte.

Haletant, Lloyd se mit à courir follement vers celle-ci. Ch’taïne s’élança lui aussi de son côté pour le rejoindre. Au moment même où le scientifique allait appuyer sur la poignée, de son côté le hapan tombait sur la manivelle.

Il verrouilla la porte. Il entendit les cris de Ch’taïne, ses poings qui tambourinaient sur le hublot en le suppliant d’ouvrir. Puis un tentacule attrapa le scientifique par la gorge et il fut attiré en arrière.
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Lloyd recula, sous le choc. Il percuta la vitre d’un des bureaux et resta collé contre le matériau glacial. Pendant plusieurs minutes, il n’osa pas même fuir, de peur que sa course ne déclenchât une attaque de la part de ces créatures tentaculaires. Il sentait la Force au-delà du hublot, comme des ondes lui parvenant par vagues successives et implacables.

Ch’taïne était mort. Le reste de son équipe aussi. ORIS, en quelques sortes, était plongé dans un sommeil électronique. Il était donc désormais seul à bord du Stonx.

Seul avec ces créatures, et le système de sécurité qui réactiverait peut-être les droïdes.

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--------

--------Au bout d’un moment, il avait réussi à sortir de sa torpeur. Il ne servait à rien de courir au vaisseau : il ne pourrait pas le déverrouiller sans les accès de Ch’taïne. Il n’y avait aucune fuite possible. Il s’était donc glissé dans les bureaux adjacents à la cellule qu’il avait verrouillée, où se trouvaient les créatures. Heureusement, celles-ci étaient calmes depuis qu’elles avaient achevé les scientifiques.

- Test numéro 122… Injection de la molécule XH-512… Putain, j’y comprends que dalle.

Ces rapports biologiques n’étaient rien d’autre que du huttese pour le hapien qui s’était assis au siège d’un bureau. Il compulsait tous les rapports imprimés qu’il avait pu trouver, en commençant par les plus récents, mais ils étaient truffés de termes techniques, scientifiques ou d’acronymes qui lui étaient inconnus. Jusqu’ici, un seul rapport lui avait paru vraiment intéressant : celui qui concernait un nautolan sensible à la Force. On comprenait qu’après une certaine injection, son corps avait subi des inflammations plus fortes que les sujets précédents.

- Un virus, injecté par des scientifiques, qui commence par une fièvre puis rend agressif et… Sur les utilisateurs de la Force, qui aboutit à des mutations. Et ils n’ont pas l’air d’avoir trouvé d’antidote.

Voilà en résumé ce qu’il lui semblait avoir compris.

Lloyd se laissa aller contre le dossier du fauteuil et se frotta les yeux. Depuis combien d’heures était-il là ? Il allait falloir qu’il trouve une solution avant que la soif et la faim ne posassent réellement un problème. Mais que faire pour récupérer les cartes du vaisseau sur le corps de Ch’taïne ?
Le hapien se levait du fauteuil pour quitter la pièce lorsqu’il s’immobilisa : sur le bord du bureau, il y avait une petite enveloppe où le tampon « URGENT – SECRET DEFENSE » avait été appliqué à la hâte. Lloyd se rassit pour ouvrir l’enveloppe. Il n’était pas habilité ; avait remarqué Ch’taïne, mais quelle importance cela faisait-il, désormais ?
Il posa les yeux sur le texte.

Seigneur Malevolus, votre Excellence.

Le programme JIIK-46 a conduit comme nous l’attendions à des résultats impressionnants sur les sujets sensibles à la Force. Bientôt, vous recevrez le détail de nos rapports afin d’évaluer par vous-mêmes l’ambition à donner à la suite de ce projet.

Néanmoins, je vous fais parvenir cette missive urgente, à vous remettre en mains propres au vu de l’importance de la situation, afin que vous soyez alerté d’une fuite grave au sein des agents du Stonx. Un individu de l’équipe en charge de l’inspection des protocoles s’est volatilisé hier avec, en sa possession, deux fioles du virus JIIK dans sa version la plus aboutie.

L’identification, jointe à cette lettre, de cet individu nous est peu utile : il s’agit certainement d’une fausse identité. L’homme a pris une navette en direction de Dromund Kaas.

A bord du Stonx les agents ne sont pas au courant de ce vol, car il s’agit bien d’un vol pur et simple et nous ne connaissons pas les intentions de cet individu. Il était arrivé dans l’équipe quelques semaines plus tôt, disait avoir travaillé auparavant sur des sujets esclaves de Korriban et n’avait pas éveillé les soupçons. Je sais que vous donnerez toutes les suites nécessaires à la récupération de ce virus.

S’il était inoculé, les conséquences pourraient être dramatiques : nous ne connaissons à l’heure actuelle pas les modalités de contamination du virus, et surtout aucun antidote n’a été développé pour le moment.

Bien sûr, je me tiens à votre disposition pour vous fournir toute information complémentaire que vous jugeriez nécessaire.


Veuillez recevoir, votre Excellence, l’expression de mon respect le plus profond.


Signé : Docteur Ghuzaai, responsable scientifique du projet JIIK-46.


Lloyd replia doucement la lettre et la rangea dans sa veste.


Ils avaient un gros problème. Et ce problème s’était échappé de la barge.
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Clong. Bang. Rrrrr….

Lloyd sursauta. A quelques mètres de là, la salle où les créatures étaient enfermées émettait un drôle de bruit. A pas de loups, le hapien ressortit du bureau sombre et jeta un regard vers le hublot, toujours à demi dissimulé par le droïde désactivé. Une ombre s’agita derrière la vitre épaisse, puis…

- Docteur Ch’taïne ?

Il avait reconnu le crâne dégarni du petit felucien. Alors il était vivant ? Lloyd sentit son cœur se remettre à battre la chamade. Avait-il halluciné ? Ce ne serait pas étonnant le connaissant. Si le scientifique était vivant, il suffisait de le sortir de là et ils se barraient avec leur navette, tout était résolu. Pris d’une bouffée d’espoir, Lloyd se rua vers la porte, la main prête à actionner la manivelle pour déverrouiller celle-ci. Avant de le faire, il vérifia ce qu’il se passait à l’intérieur par le hublot.

Et en effet, il vit Ch’taïne. Le visage du felucien était devenu violacé. Des vaisseaux sanguins avaient éclaté dans ses yeux éteints, et son cou portait des traces plus sombres encore du tentacule qui lui avait enserré la gorge un peu plus tôt. L’une de ses oreilles avaient été arrachée, si bien qu’un flot de sang s’était répandu sur la combinaison blanche du scientifique.

- Doc… Docteur… ? Vous êtes bless…
- Ssssssssss… Rrrrrrrrrr ! entendit-il le scientifique émettre depuis l’autre côté de la vitre.

Soudain, le felucien bondit contre la porte. Celle-ci résonna gravement tandis que Lloyd s’écarta de plusieurs pas, ne comprenant pas ce qui se produisait. La douleur avait-elle fait perdre la tête au scientifique ? Derrière la silhouette désincarnée, une combinaison blanche tâchée de sang s’approcha, bousculant le felucien comme s’il ne l’avait pas vu, pour se jeter lui aussi sur la porte. Puis une autre. Et une autre. Un tentacule passa devant le hublot. Lloyd se trouva de nouveau paralysé de terreur et d’incompréhension.

Cric. Bip bip, bip bip, bip bip...

Le hublot venait de se fêler, déclenchant une alarme discrète près de la manivelle. Celle-ci se mit à cliqueter, tournant dans le sens inverse du verrouillage. La porte se dépressurisa et Lloyd n’attendit pas qu’elle s’ouvrit pour détaler dans les couloirs. Ses pas se mirent à résonner dans la coursive en même temps qu’un grand clac retentit derrière lui. L’instant suivant, les silhouettes désincarnées se jetaient à sa poursuite. Lloyd haletait. Il entendait son cœur battre à ses tempes au rythme du tambour de ses pas contre le métal glacé. Virage à gauche, puis à droite. Fermer une porte derrière lui, jeter un œil sur ses poursuivants : une horde d’individus couverts de sang, dont les yeux semblaient avoir perdus toute vie, et les êtres difformes sensibles à la Force qui s’étaient joints à la partie. Il repartit.

Il fallait une idée ou c’était la mort. Une idée, vite.

Il tourna de nouveau à un angle, passa devant un panneau qui indiquait la zone de contrôle technique. Entrer dans un bureau, se faufiler dans le suivant. En silence, il réussit à semer petit à petit ses adversaires.

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------Lloyd était resté près d’une demi-heure recroquevillé sous un bureau, à tendre l’oreille et à frémir au moindre bruissement provenant du couloir, l’une de ses mains tremblantes refermées sur son sabre laser éteint.

Mais personne n’était venu le déloger. Il sentait la lettre dans sa veste contre lui. A quoi se résumait sa mission, désormais ? A sortir vivant d’ici pour ramener cette lettre à Darth Malevolus au plus vite. Ce qui se passait ici était inhumain. Et inquiétant.

Il réussit à retrouver son sang-froid et se mit à s’extraire de sa cachette dans une lenteur toute calculée pour faire le moins de bruit possible, jetant autour de lui des regards inquiets. Mais il n’y avait personne.

Ses yeux furent attirés par un moniteur allumé à quelques pas de là : le large écran affichait les différents niveaux du Stonx. Lloyd rejoignit le terminal en restant courbé, veillant à ce que sa silhouette ne put être aperçut depuis les couloirs. Ses mains parcoururent l’écran. Ce dernier réagit avec des faisceaux de lumière, répondant à la connexion avec ses doigts. Ça fonctionnait.

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------Lloyd se tenait devant la minuscule écoutille. Au-delà du cercle de métal, qui ne laissait passer que la circonférence d’un corps, un minuscule compartiment doté d’une ceinture, et d’un levier. Jamais il n’avait été dans un endroit si petit. Mais il venait de passer une heure à louvoyer dans le Stonx pour la trouver, après avoir exploré sur l’écran lumineux le plan détaillé du Stonx, avant de trouver la zone d’évacutation d’urgence où se trouvaient les capsules. Personne ne viendrait le chercher autrement sur cette barge de malheur. Il n’y avait pas d’autre choix que d’entrer et de se laisser propulser vers… vers quoi ?

D’un geste fébrile, Lloyd attrapa son comlink et le régla sur sa longue fréquence d’urgence. Une seule autre personne écoutait cette fréquence. Il porta le petit cylindre à ses lèvres en fermant les yeux.

- Stonx à Sans Visage. Coordonnées 165-1EF54X. Mumkin, c’est Lloyd. Je vais me propulser dans une capsule de sauvetage. Mon comlink va continuer d’émettre sur cette fréquence. Viens me récupérer.

Il tâcha de forcer sa voix à ne pas trembler. A quel point faisait-il confiance en Mumkin ? Certes, ils avaient un peu voyagé ensemble, mais… Pouvait-il vraiment compter sur un devaronien aussi roublard que ce fichu Mumkin ? Il n’avait pas d’autres choix, de toute façon. A part Mumkin, personne ne viendrait le chercher.

- Mumkin… Je compte sur toi, ok ? J’te revaudrai ça, promis.

Et il se glissa dans l’espace exigu de la capsule.


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