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La conversation prenait une tournure plus agréable, et la vice-chancelière commença à se détendre lentement, ses épaules se relâchaient quelques peu en écoutant l’opinion du mirialan ainsi que sa suggestion. Ce cadeau gratuit qu’il lui fit illumina son regard, elle aurait été idiote de ne pas se jeter sur cette occasion pour en profiter quelques peu et renforcer son influence au sein de l’armée républicaine. Gagner les cœurs et les esprits : voici la meilleure façon d’obtenir la loyauté d’une armée et regonfler leur morale afin qu’ils soient capables de donner le meilleur d’eux-mêmes au combat. Sly Keto hocha la tête, validant les propos de Balian avant d’y répondre immédiatement d’une voix claire.

- Et vous avez raison : le temps montrera que notre engagement n’est pas une parole supplémentaire de plus lancée en l’air et sans conséquences. Bien entendu, je suis disposée à recueillir votre suggestion de protocole de prise en charge des mutilés et victimes psychologiques de la guerre, je ferai remonter ça directement au sein du gouvernement et plus particulièrement du Ministre de la Défense, le général Tharak. Votre expertise sur ce sujet nous sera précieuse afin d’améliorer la condition de ces vétérans.

Sérieuse, d’aucuns auraient pu la croire en campagne, mais jusqu’à présent n’avait-elle pas tenu les promesses et mis en cohérence ses paroles et ses actes ? Ne serait-ce que publiquement ? Pourtant cette méthode classique était souvent bien oubliée de la part des politiciens. See’Ryl le rappela à sa façon, s’exprimant une fois de plus avec des sous-entendus qui pouvaient s’étendre à sa connaissance de nombreux sénateurs de l’opposition, de citoyens et représentants du patronat, ou plus probablement d’une partie des Jedi. Après tout elle en était proche et parlait principalement de ce qui la concernait directement. Sly Keto répondit d’une voix apaisée mais déterminée.

- Nous ne pouvons pas nous permettre de brasser du vent pour essayer de convaincre les autres de partager notre volonté de changer les choses. Nos actes seuls prouveront leurs erreurs de jugement à notre encontre et les ramèneront à la raison plus que mille discours ou débats. Pour les autres, alors leur entêtement finira inévitablement par les isoler, décrédibilisant chacune de leur paroles, mais ce sera de leur seule volonté, par celle des actions de ce nouveau gouvernement déterminé à ne pas demeurer passif face aux défis à relever.

Femme d’action plus que de discours, elle cherchait à changer l’image que certains pouvaient avoir de la politique. Elle aurait aimé poursuivre cette conversation lorsqu’un de ses gardes pénétra dans le bureau et lui murmura quelques mots à l’oreille. Sly soupira quelques peu puis en umbarese, lui demanda de quitter le bureau et de préparer son véhicule de fonction. Esquissant un sourire enjôleur et un peu gênée, elle s’exprima avec sincérité pour prendre congé de ses deux interlocuteurs avec la politesse et l’élégance d’une personne de son rang.

- Le temps passe trop rapidement. Je me dois d’écourter cette conversation agréable avec vous, le devoir m’appelle !

Elle se tourna vers le sergent Atraïde et ajouta.

- Sergent Atraïde, prenez directement contact avec mon secrétariat quand vous aurez votre proposition de prête. Je m’occuperai de la consulter et de reporter celui-ci auprès du général Tharak.

Puis ce fut au tour de son hôtesse que Sly salua d’un hochement léger de la tête avant de reprendre.

- Ce fut un plaisir de faire votre connaissance Maître Asho’Tye. Sergent Atraïde… Passez une agréable journée.

Elle attendit leurs réponses respectives, puis fit volteface avec sa garde rapprochée pour quitter les lieux. Une fois les portes du bureau fermées, elle réfléchissait aux tâches qui l’attendaient : préparer un conseil du gouvernement, un rendez-vous avec Thelius Sarkan, s’entretenir avec un représentant d’un système républicain… et en fin de journée et de cette semaine sa propre fille l’attendrait : Kurath Keto que Sly regrettait de ne pouvoir la voir grandir et s’épanouir au quotidien… Cette pensée la meurtrissait quelques peu tandis que la porte de son speeder se refermait sur sa silhouette.

- Smiss, conduisez-moi à mon bureau je vous prie.
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