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Felucia, Bordure Extérieure, Système Felucia, planète située le long de la Voie Marchande Perlemienne et considérée comme étant en zone sensible de par sa condition de non-affiliation à l’Empire Sith ou à la République Galactique bien qu’étant située à la frontière géographique des deux Puissances. Possédant un climat tempéré et humide, Felucia est dominée par une jungle épaisse et colorée, ponctuée par de petits villages agricoles entretenus par la race dominante, les Feluciens, cultivant le bien le plus précieux de la planète, à savoir le Nysillin, une plante médicinale aussi puissante que rare…


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Le Sith venait d’atterrir sur cette planète, non loin d’un village dont il avait obtenu les coordonnées il y a peu, lors d’un échange que l’on pourrait qualifier de sportif avec un Gamoréen ayant eu la malchance de croiser son chemin. Il avait appris l’existence d’une cargaison de Nysillin devant être détournée et acheminée sur New Apsolon afin d’alimenter les finances d’un Hutt préparant un coup d’état. Ce dernier n’étant désormais plus d’actualité dans la mesure où celui que l’on voulait renverser avait été tué, Venimus pensait pouvoir profiter de la situation. Si le commanditaire du détournement avait désormais d’autres chats à fouetté politiquement, cette cargaison pouvait servir les intérêts du Duros. La majeure partie pourrait être offerte à l’Empire, lui servant à obtenir une certaine forme de reconnaissance, et une autre partie de moindre importance pourrait être gardée à des fins d’utilisation personnelle. Bref, dans son esprit, il ne faisait aucun doute que cette cargaison était déjà sienne…

*** *** *** *** ***

Alors qu’il s’était trouvé en approche de Felucia à bord de la Corvette dont il disposait encore, Venimus avait exigé une localisation précise du lieu dont il avait récupéré les coordonnées. Un examen précis à l’aide des zooms puissants dont il disposait lui avait indiqué un village relativement isolé, situé dans l’hémisphère sud de la planète, et bordé de nombreux champs en bordure de jungle. Il avait donc décidé d’atterrir dans une clairière, à l’abri des regards Feluciens, lui permettant ainsi de rallier le village de manière furtive afin de s’imprégner des lieux et de localiser la cargaison qu’il convoitait. D’après les renseignements qu’il avait obtenus par la force, il s’agissait d’un container de taille moyenne et rempli de Nysilin compactée à l’extrême. Certains des autochtones étaient pour sure de mèche avec les Hutts moyennant leur part du butin au passage. Le plan était donc simple. Ils coopéraient avec un nouvel employeur incarné en sa personne et prenait leur part contre le chargement, ou ils périssaient tous. C’est pourquoi il avait débarqué et était parti en direction du village avec les huit soldats impériaux ayant survécu à leur précédente mission en renfort et dans le but de renforcer l’intimidation. Les droïdes de guerre d'Anoat, quant à eux, resteraient à sécuriser la corvette au sol ainsi qu’un petit périmètre alentour…

Arrivant à hauteur de l’orée de cette partie de la jungle épaisse qu’ils venaient de traverser, Venimus qui avait stoppé la marche n’aimait pas ce qu’il voyait. Tout était à découvert. Les champs de Nysillin n’offraient aucune protection visuelle. Cette satanée plante était basse, et quiconque aurait tenté une approche discrète de jour se serait à l’évidence fait repéré avant d’avoir atteint le village central. Aussi décida-t-il d’attendre la tombée de la nuit avant de continuer. Lui et ses hommes allaient se reposer un peu et ce, malgré son empressement. Dès que l’obscurité serait suffisante, il ordonnerait aux soldats de localiser le container, de jauger des forces composant sa garde, puis de revenir lui en rendre compte avant d’établir le plan d’action approprié…

Frustré de cette attente inopportune à l’abri de l’épaisse végétation, le Duros tentait de passer le temps comme il le pouvait. Tantôt il se levait brusquement, provocant réaction immédiate de la petite troupe ne souhaitant pas être accusée de laxisme, puis se rasseyait doucement, voulant les irriter tous, tantôt il faisait léviter un petit bout de bois ou de mousse qu’il envoyait ensuite par sa force mentale s’écraser sur le dos ou la tête de l’un de ses hommes. Bref, il n’aimait pas attendre et cela ils l’avaient tous déjà très bien comprit…

Cette attente qui lui semblait interminable prenait fin, en même temps que le jour laissant place à la nuit. Le Sith regardait les soldats se disperser et partir à vive allure dans diverses. Certains longeaient les champs, d’autres les traversaient, mais tous partaient en direction du village à la recherche du container convoité, sachant qu’aucune erreur ne serait tolérée. Mais en l’espace d’une fraction de seconde, l’attention de Venimus fut attirée ailleurs, au point de ne même plus penser aux profit à venir…

Il le ressentait de tout son être, et il savait ce qui provoquait ce ressenti. Ce qu’il ne savait pas, par contre, c’est qui en était la source. Il avait été entrainé sur Korriban et lors de son initiation à détecter de multiples choses dont les êtres sensibles à la Force. Et le cas présent ne laissait aucun doute. Une présence se rapprochait et possédait une importante sensibilité à ce qu’il considérait être un don qui aurait dû être strictement réservé aux Sith. Il ne savait pas qui allait débouler devant ses yeux, ni même si le sort allait lui offrir en pâture l’un de ces maudits utilisateurs lumineux de la Force se noyant à tout va dans la mièvrerie et la moralisation. Au pire, il s’agirait de l’un de ses Pairs ayant également par on ne sait quel biais été informé du chargement de Nysillin. Le cas échéant, il devrait improviser. Mais quoi qu’il en soit et qu’il en coute, il se dresserait en travers du chemin de cet individu…

Il fit quelques pas en dehors de la jungle, se tenant droit et fier, attendant son rival potentiel de pied ferme et étant prêt à en découdre…
Luke Kayan
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[HJ: Comme Luke est Chevalier et spécialisé dans la Force, je me suis permise de sous-entendre qu'il saisit que ton personnage est probablement Sith ou du moins un adepte de la Force corrompu. Si cela gêne, je modifierai! Idem si quelque chose ne colle pas. J'ai écrit de mémoire sur ma boîte mail, du coup... :)]

- Moi? Mais, avez-vous bien remarqué l'état de mes yeux?
- Et? Ce n'est pas une excuse pour paresser Chevalier Kayan, vous avez des jambes et la Force, non? - La voix puissante du Chagrien atteignit les entrailles du concerné, tant par sa tonalité que ce que les mots impliquaient.-
- Je n'ai jamais prétendu me dérober. - Il était peu commun de voir Luke Kayan répondre à un pair, à qui que ce soit en réalité. Plutôt docile, le jeune Jedi se pliait à n'importe quel aîné, sauf dans le cas de tristes personnages comme Ses'Kai Mora ou ce Sieur qui l'accusait injustement. Luke pouvait être ennuyeux, prévisible car attaché au règlement, maladroit socialement à certaines occasions, physiquement inapte dans beaucoup d'autres, mais paresseux, jamais. Au contraire, c'était plutôt le genre à connaître ses limites sans les respecter, parce qu'il voulait toujours apporter son soutien à l'Ordre.- - Mais il y a des vies en jeu, et choisir quelqu'un qui risque de vous ralentir de la sorte est absurde. Nous ne savons pas si cette cargaison a réellement été déviée et si oui, par qui, ni ce qu'il pourrait faire aux Féluciens.

- Alors ne me ralentissez pas, Kayan.

Luke finit par obéir, se demandant toujours pourquoi Fenn, Gardien de son état -et Ombre selon certaines rumeurs- s'entêtait à l'emmener dans cette jungle aussi humide qu'épaisse. Si le jeune Jedi avait déjà évolué en pleine nature, c'était sur des terrains dégagés ou en compagnie, avec devant eux, tout le temps du monde. Voyager contre le temps avec un aveugle tenait de l'irresponsabilité, mais le Hapien ne voulait pas désobéir plus à l'homme qui, en plus d'avoir déjà la quarantaine, avait eu l'aval du Conseil pour l'emmener. Il avait donc fait son paquetage pour suivre son étrange "mentor" jusque Félucia.

Le monde en question avait beau être en apparence assez peu intéressant, il représentait une zone stratégique que la République et l'Empire convoitaient, se jetant des regards méfiants l'un l'autre. Un informateur des Ombres avaient déjà avisé que des cargaisons de Nysillin se retrouvaient entre les mains d'un Hutt, les invitant à ouvrir grand leurs oreilles. Maintenant que la limace en question était morte, il fallait agir. D'après des rumeurs -oui encore!- La cargaison serait entre les pattes de son rival politique, un certain Vaardak ou quelque chose dans ce goût là. En tout cas, elle pouvait avoir été envoyée avant le décès du Hutt mais Fenn en doutait fortement. Dans ce monde, les informations voyageaient aussi vite que les colis n'étaient arrêtés puis détournés. Selon sa théorie, quelqu'un avait décidé de récupérer la cargaison, soit en faisant croire que le Hutt était toujours vivant, soit en imposant un nouveau contrat aux Corrompus qui détournaient la précieuse plante médicale. De toutes manières il n'était jamais bon de laisser des armes ou un moyen de se soigner à l'ennemi, la fin du Hutt avait été l'occasion que les Jedis attendaient pour profiter de la confusion pour s'immiscer doucement dans l'affaire.

- À droite.

Étrangement, Fenn semblait avoir égaré un peu de sa condescendence envers le proche-humain. Son ton demeurait ferme, il était avare en encouragements et le guidait parfois mal en manquant de précision ou en oubliant de laisser briller son Aura en sein de la Force, toutefois, il démontrait une certaine patience. Il faut dire que Luke, égratigné de partout ne se plaignait pas du rythme de marche. Parfois, il consentait à sacrifier ses bras ou son visage afin d'éviter un détour qui le ralentirait. Extrêmement concentré, le jeune homme avançait avec peine dans l'épaisse broussaille. Après quelques heures de marche, il inspirait et soufflait efficacement, choisissant un pas rapide mais économique et surtout, avait développé des petites stratégies pour ne pas trop se prendre de branchages dans la figure. Si la brise pénétrait les ramages, alors les lieux étaient assez dégagés, dans le sens contraire, il se baissait. Pas un mot ne sortait de ses lèvres tandis qu'il s'appliquait, redevenu Padawan, à écouter les conseils de Fenn.

Au village, les deux Jedis devaient s'employer, avec autant de délicatesse possible, à parler au chef. Essayer de ne pas froisser cet autochtone ou du moins de ne pas soulever des soupçons quant à une tentative d'enrôlement demanderait de l'habileté. Fenn comme Luke étaient tombés d'accord sans se consulter: ce serait le deuxième qui prendrait la parole afin d'aborder le sujet du Nysillin. Il réfléchissait à une stratégie pour que le chef accepte de les aider à dénicher d'éventuels corrompus mais surtout à le convaincre d'arrêter d'être aussi laxiste envers ce commerce s'il laissait faire. Or, expliquer à une zone neutre que l'ennemi de la République était aussi le leur ne serait pas simple, difficile en effet d'attendre d'elle des éloges sur l'Empire. Le Chef du village défendait avec ardeur son droit à l'indépendance, il aurait donc tendance à croire que cette entrevue était une technique de propagande, alors que les Jedis s'inquiétaient d'abord pour leur sécurité, et certes, en second lieu que leur ennemi ne gonfle ses rangs. Le Consulaire se glissa entre deux branches tout en se disant qu'il utiliserait le statut des Jedis, réputés dans la Galaxie pour être des Gardiens de la Paix neutres, se refusant à toute association politique. Vu les derniers événements, ce ne serait pas facile, parce que malheureusement, des Jedis siégeaient dans la rotonde. Fichue politique.

- Continue, moi je vais examiner les lieux, on ne sait jamais qui va se présenter pour recevoir le paquet comme tu as dis. Suffit d'une embuscade...
- Maître, le protocole ind...
- Nous sommes dans la vraie vie, Kayan. Je pars explorer les alentours, vous allez voir le chef et discutailler avec.

Luke pensa soudain à ce que l'on prétendait à propos du Chagrien: ce serait une Ombre, comme Ekkt mort quelques semaines plus tôt. Ces gens-là n'étaient que mystère, y compris pour les membres de leur Ordre. Fenn avait-il profité de cette mission pour en accomplir une autre?

- Dans une heure, vous serez sorti de la jungle, c'est tout près.

Insista l'immense créature dont la peau d'apparence élastique semblait souffrir au soleil sans qu'il n'y porta attention. Son crâne bleuté dominait une bonne partie de la végétation, sans nul doute impressionnerait-il les villageois. Quant à sa rudesse, elle ne ferait qu'empirer son apparente agressivité, quelque part, c'était peut-être effectivement mieux que Luke ne parle seul à seul avec lui, tandis que le Maître essayerait de couper la route aux possibles détourneurs de cargaison. Il soupira pour signifier son accord, répondant au "Que la Force soit avec vous" de Fenn avec mauvaise grâce. Le Chagrien qui semblait décidément adepte du changement d'humeur enchaîna sur des félicitations inattendues.

- Vous vous êtes bien débrouillé, je pensais que vous seriez un fardeau mais... Non. Il avait raison.

Le Consulaire leva vivement la tête, interrogateur, mais Fenn avait déjà applati de hautes herbes tranchantes en partant. Déjà, il filait vers le sud à une vitesse qu'on ne lui aurait soupçonné vu sa carrure. Le Hapien, lui, respira lourdement et ordonna au droïde qui les accompagnaient de le guider. Le robot protocolaire s'exécuta, non sans se plaindre de l'horrible climat qui risquait de rouiller ses boulons. Luke ne prit même pas la peine de répondre afin d'économiser ses forces. Il pensait à Karm, à ses conseils pour survivre dans la nature, s'apercevant qu'il était assez concentré, fatigué et inquiet pour que ses pensées n'aillent pas au-delà. Paradoxalement à sa marche encombrée supposait, c'était reposant. Pas d'Eckthor, de questions sur ses capacités. Juste un pas devant l'autre. Cette présence. Un pas devant l'autre. Cette... Présence?

Le jeune homme avait à nouveau dressé la tête. Il fit taire le droïde qui annonçait d'un ton satisfait qu'ils quittaient enfin la jungle. Luke étendit prudemment ses sens. Une aura, sombre les attendaient au sortir des fourrés. Était-ce effectivement une embuscade ou une rencontre inopportune? Le Jedi sonda un peu plus la Force mais il dût renoncer à aller au-delà, craignant de se faire repérer. Il avait juste eu le temps de remarquer qu'une seule présence obscure sillonnait les parages et qu'éventuellement, d'autres, Insensibles traînaient aussi par là. Des villageois? Coincé par les épais fourrages qui s'étaient refermés dans son dos, le Chevalier devait avancer. Il essaya donc de contourner la présence qui coupait sa route vers le village mais, peine perdue, égaré dans ce tas de branches, le jeune Jedi débarqua, de fait, pile sur l'adversaire. Au seuil de l'épaisse jungle, ses sens s'éclaircirent et son corps se raidit. Un adepte noir les attendaient.

- Ciel... Ce n'est pas un Félucien, c'est un Duros, et c'est de mauvaise augure.

S'exclama le droïde, incapable de réguler son micro à cause de la peur, de telle sorte qu'il avait énoncé ce qui semblait être une évidence tout haut. Ses mains mécaniques portées à son visage anguleux n'aidaient pas à rendre Luke imposant, mais finalement, qu'on le sous-estime lui avait beaucoup servi.

- Bonjour. Je suis le Chevalier Luke Kayan rattaché au Temple Jedi d'Ondéron. Qui êtes-vous? Si vous n'étiez que de passage, continuez votre chemin.

Annonça-t-il très sobrement, n'ayant évidemment, aucune possibilité d'arrêter un possible Sith parce qu'il était Sith. Dans une zone neutre, sans délit, c'était hors la loi. Espérant se tromper sans guère y croire, le Jedi planta ses iris éteintes au niveau de la silhouette de l'individu dans parvenir à fixer ses yeux. Malgré sa fine silhouette, dans sa tunique beige, cheveux noués en cotagan, il se dégageait de lui une détermination certaine. Bien sûr, il aurait préféré avoir le Gardien à ses côtés pour affronter l'individu mais le Hapien savait aussi se battre si nécessaire. Au moins ralentirait-il la course du Duros, s'il avait bien quelque chose à voir avec cette histoire de cargaison.

Insensible à la difformité de son vis-à-vis, Luke n'avait d'yeux que pour l'aura effecticement sombre de son adversaire potentiel. Il sentait le danger se resserrer davantage. Ayant désormais décliné son identité, il avait déployé une partie de son aura et commençait à distinguer d'autres présences hostiles.
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Il était là, debout, la main posée sur son sabre laser à hauteur de sa ceinture, tous ses sens en alerte, et se préparant au pire. Serait-ce un colosse brutal tel Vaaron Kleef, cet Abyssin qu’il avait dû affronter à l’Académie de Korriban avant son départ ? Ou peut-être un être beaucoup plus vicieux et dangereux. Quoi qu’il en serait, il l’affronterait et en sortirait victorieux. Il retournerait sur Sembla, la planète non lointaine où son Maître l’attendait, avec le butin et peut-être en prime la tête d’un rival en présent. Telle était sa conviction alors que des branchages à quelques pas de lui commençait à bouger...

Ce ressenti qu’il avait et provoqué par la Force se faisait de plus en plus distinct tandis que son regard ne se détachait plus de l’endroit où allait sortir son ennemi. Il pouvait discerner une grande affinité avec la Force, mais aucunement comparable à ce qu’un Sith pouvait avoir. Non pas que l’affinité se voulait plus grande ou puissante. Non. Juste différente. C’était comme si les rôles étaient inversés. Il ne savait trop comment l’expliquer, mais il semblait que l’individu supporte de son plein gré la volonté de la Force plutôt que de l’utiliser pour accomplir sa propre volonté. A son sens, ceci était contre nature et ne pouvait signifier qu’une chose. Il allait avoir face à lui l’un de ces vicieux Jedi moralisateur voulant imposer leur volonté sur les mondes connus bien que n’étant pas aptes à prendre les décisions et initiatives s’imposant…

Il mesurait environ un mètre soixante-dix, soit au bas mot une dizaine de centimètres de moins que lui-même, et semblait tout aussi élancé que Venimus ne l’était. Au moins, le Sith ne souffrirait pas, le cas échéant, d’un désavantage physique qu’il lui faudrait compenser. Il était accompagné d’un droïde ne présentant d’autre particularité à ses yeux que celle d’irriter le Duros. Il n’aimait pas ces satanées machines n’étant pas capable de ressentir la douleur. Et de plus, non contente de ne pouvoir être réellement torturée, celle-ci osait le jauger et le qualifier de mauvais présage ouvertement. Un recyclage en pièces détachées s’imposait par essence pour cette boite de conserve ambulante. Mais pour l’heure, il devait plus se focaliser sur l’être organique représentant le plus important danger bien que ne souhaitant pas croiser son regard…

Il s’était présenté et avait confirmé ses idées premières. Il s’agissait bien d’un Jedi. Un Chevalier venant tout droit d’Ondéron, bastion maudit de cet Ordre indigne de la Force. Et comme de prévisible, il osait le questionner et lui intimer de s’écarter de son chemin...
« Savoir qui je suis ne vous apportera rien… Quant à mon passage… Il pourrait marquer la fin de votre propre chemin si vous ne coopérez pas… »
La seule raison ne lui ayant pas fait dégainer son arme et s’être lancé à l’assaut de celui qui lui faisait face était son désir d’en apprendre plus sur l’ennemi et son implication potentielle dans le trafic de Nysillin. Si les Jedi complotaient dans l’ombre avec les Hutts, il devait le savoir afin d’en informer qui de droit…
« Vous êtes bien loin de votre Temple et d’Ondéron… Que faites-vous ici précisément ? Quel est votre lien aux Hutts ? Répondez promptement ou taisez ces informations et subissez-en les conséquences… »
Le ton était donné. Ce n’était pas l’autre qui posait les questions et imposait sa volonté, mais le Duros…

Alors qu’il attendait désormais réponse de la part du Chevalier, Venimus se reculait de quelques pas, se mettant à distance idéale pour effectuer un lancer de sabre dévastateur. Dans son for intérieur, il espérait voir le Jedi s’entêter à se poser en supérieur et s’obstiner à vouloir lui faire rebrousser chemin. Cela lui donnerait l’occasion d’éprouver ses talents face à un adversaire vraisemblablement supérieur à tous ceux qu’il avait tué lors de sa récente mission. Il devait prouver, tant à lui-même qu’à son Maître, que nul combat ne pouvait l’intimider ou le faire plier…

Plus aucune de ses pensées n’était orientée vers ces quelques soldats impériaux qui sillonnaient les lieux cherchant une cargaison spécifique, ni même vers cette cargaison elle-même. Sa haine envers la République l’ayant vu naitre et s’étant débarrassée de lui avait déjà pris le dessus sur tout autre considération…

Il était prêt. Un seul mot mal placé déclencherait sa fureur qui se verrait orientée vers le bellâtre et sa boite de conserve…
Luke Kayan
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Incroyable mais vrai.

L'interrogateur interrogé. Rendu muet sur le coup, Luke pris quelques secondes pour se recomposer, encore étonné par les menaces qui venaient, sans vergogne de gicler vers lui. En soi, c'était déjà un petit délit, donc, un bon prétexte pour enclencher l'arrestation, cependant nul besoin d'être un génie pour comprendre que la moindre étincelle ferait bondir l'inconnu face à sa personne. Vaguement, le Hapien crut déceler que son adversaire avait un lien plus faible que le sien avec la Force, mais, ne désirant pas le sous-estimer, il réfléchit rapidement à une stratégie. Le Prétentieux était sur le point de bondir, or en bon Jedi, Luke aimerait éviter le combat, d'autant plus qu'il percevait à peine l'Aura de Fenn qui avait dû partir loin, trop au sud probablement, porté par son enthousiasme de découverte. Seul contre un voyant et des silhouettes aussi mystérieuses qu'hostiles, il allait devoir au moins essayer de tirer son épingle du jeu avant d'envisager un duel. Il décida donc de se montrer coopératif, sans hésiter, toutefois à mentir. Il avait beau ne pas apprécier l'idée de cacher la vérité, se battre semblait encore pire, d'autant plus que le Chevalier était en infériorité numérique d'après ce que lui disaient ses sens. Il était aussi pressé et voulait tenter d'éloigner le suspect du chargement de Nysillin. Comme l'un de ses domaines de prédilection était la guérison, le blond espérait convaincre son vis-à-vis en démontrant savoir de quoi il parlait.

- Je vous en prie Chevalier Kayan, répondez à ce Monsieur, tout sauf une bataille épique après cette terrible épreuve dans la jungle!

- Les Hutts? Aucun rapport. Je suis Guérisseur et je viens enquêter sur une épidémie dangereuse, potentiellement mortelle qui s'est déclarée ici, le pire étant qu'elle a développé une résistance au Nysillin, une plante médicale du coin. Elle pourrait se transmettre par les airs et se répandre sur tout Félucia. J'ai été envoyé pour constater son existence, son niveau de contamination et si possible la soigner. C'est pour ça que vous devez absolument partir, il en va de votre sécurité.

Faire peur au présumé Sith et l'éloigner de la cargaison était un moyen de le faire abandonner sans que personne ne soit blessé. Les épidémies effrayaient tout le monde, Jedis y compris, parce que c'était difficile de savoir par où commencer, combien tomberaient et si eux-même ne s'éteindraient pas. Karm et Luke avait bien failli être dépassés sur Belsavis, le premier d'ailleurs avait failli mourir. Quoiqu'il en soit, aussi vraissemblable qu'original, l'argument atteindrait peut-être le Duros? Ce dernier devait penser que le Jedi l'agresserait ou, répondrait sèchement à ses ordres, mais il avait devant lui, un jeune homme à la silhouette fine qui ressemblait à tout sauf à un combattant. La mine vaguement inquiète, le Chevalier avait usé d'un ton urgent mais neutre, comme s'il n'avait pas compris qu'un adepte obscur se tenait face à sa personne, ou que cela ne l'importait guère. Si c'était un guérisseur, l'idée tenait la route puisque son but était de sauver autant de vies que possibles, dont celle du Duros et des habitants de la planète où ce dernier se rendrait. Le droïde protocolaire, fragile, peureux avait toute sa raison d'être puisqu'il devait parler aux villageois concernant l'épidémie. Par chance, le bavard mécanique savait juste que sa mission était de discuter avec les locaux, pas à propos de quoi, il se contenta donc d'un couinement ridicule lorsque le Hapien évoqua l'épidémie. Et si elle se transmettait aussi aux droïdes?

Malgré tout, Luke ne croyait pas que sa stratégie fonctionnerait, il avait simplement tenté le coup, se disant qu'au moins il aurait gagné du temps.

- Nous ne pouvons pas nous permettre que le virus se disperse, raison pour laquelle je suis venu à pied. Une navette aurait pu le transporter à la Capitale puis à l'Astroport. Maintenant laissez-moi passer je vous prie, chaque minute compte! Ah et n'en parlez à personne, nous ne voudrions pas affoler les habitants, c'est une autre raison de notre discrétion. Nul n'est au courant de la menace

Bien que ce soit difficile, le blond essayait de se maîtriser autant que possible. Il était presque sûr, vu les questions du Sith, d'avoir à faire au voleur de Cargaison. Au moment où ce dernier abandonnerait les lieux, le Hapien essayerait de contacter Fenn pour l'avertir. À défaut de pouvoir l'arrêter sans preuve de délit, le Gardien pourrait le pister ou essayer d'en apprendre plus sur les raisons de sa présence ici. Remonter au commanditaire s'il y en avait un serait une grande avancée. Encore une excellente raison pour ne pas déclencher le combat. Ce supposé Sith ou Jedi Gris (bien foncé!) avait beaucoup à leur apprendre dans sa possible fuite. Hélas encore une fois, le jeune homme doutait qu'il s'exécute. Il y avait en cet être, une colère qui exigeait sa rançon. Au point que même en le croyant, le Duros pourrait désirer la déverser sur sa personne dans un duel injustifié. Tendu -mais ça pouvait se comprendre face aux menaces de l'inconnu filiforme.- le Guérisseur se préparait à se défendre.

- Mes capteurs détectent des présences mouvantes Monsieur. Croyez-vous que ce sont des villageois?

Bien qu'ils ne soient pas très puissants de part sa nature pacifique, l'enchevêtrement de câbles et de carte mère du droïd- poétiquement baptisé Ciel par le Hapien du à sa propoention à utiliser cette expression de façon théâtrale.- avait remarqué que des silhouettes parcouraient le terrain, au sortir de la jungle. Rendu nerveux par les mouvements visiblement organisés des militaires, le robot ne cessait de regarder partout. Limité dans cette fonction, il peinait à les localiser avec exactitude, ce qui l'effrayait davantage. Luke quant à lui tâchait de se concentrer sur le Duros et de ne pas trop s'inquiéter de ceux qu'il sentait pourtant, lié au possible Sith qui lui faisait face.

****

De son côté, Fenn se penchait sur le corps répugnant d'un Gamorren, raide mort. Qui était-il et comment était-il décédé? L'Ombre -car s'en était bien une- retourna le ventripotent défunt pour mieux l'observer.
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Toujours prêt à bondir, Venimus venait de réaliser, de par le comportement physique de son interlocuteur du camp opposé, un détail qui avait toute son importance. Sa gestuelle, sa façon de ne pas le regarder en face, la couleur ternie de ses pupilles, ce Jedi semblait dépourvu de l’un de ses sens. Néanmoins, il le savait bien, l’amputation d’un sens servait souvent au renforcement des autres afin de compenser le manque. Aussi cela ne devait pas mener à quelque sous-estimation que ce soit. D’autant plus que le Duros était quasi certain, comme il l’avait ressenti, d’avoir à faire à une entité ayant ayant plus d’affinité et de maîtrise de la Force que lui-même. Il attendait donc, observant avec attention, les réponses qui devaient lui être fournies…

C’est à nouveau la maudite saleté métallique qui osa prendre la parole en priant l’autre de répondre aux demandes et d’éviter la confrontation. Voir ce droïde s’inviter à participer aux débats sans y avoir été invité irrita le Sith au plus haut point. Le regard qu’il jeta à la machine jetait virtuellement des éclairs, lui intimant sans besoin de mots que son silence était exigé. De colère, il allait utiliser son pouvoir de télékinésie pour faire disparaitre cette chose dans les fourrés, et ce le plus violemment possible, mais s’interrompit dans son élan de rage dès lors que son accompagnant humanoïde prit la parole après un instant court de réflexion…

Il se déclarait n’ayant aucun rapport avec les Hutts et se présentait comme un Guérisseur. Il allait certainement bientôt pouvoir exercer ses talents sur lui-même s’il ne déguerpissait pas rapidement de l’espace visuel de celui à qui il avait à faire. Une enquête, une épidémie, du Nysillin, une contamination, du Nysillin. Il connaissait donc l’existence de cette plante rare ne poussant à priori que sur cette planète. Peut-être était-ce d’ailleurs le véritable motif de sa présence sur les lieux. Quant à cette prétendue épidémie...

Quelque chose ne collait pas dans l’esprit du belliqueux…
« Une épidémie… dangereuse… voire mortelle… Vraiment ? »
Il laissa son petit rire sournois ponctuer la fin de sa phrase avant de reprendre…
« Et je devrais absolument partir !!! Pour contaminer d’autre planète au sein de l’Empire que vous méprisez… Très certainement… »
Il changea de ton et se fit plus rude et affirmatif…
« M’est avis qu’en tel cas un protocole de quarantaine serait plus approprié pour le temps de savoir de ce niveau de dangerosité et de potentielle propagation… Et pour réagir plus rapidement, bien entendu, dans la mesure où vous dites vous-même que chaque minute compte, vous venez à pied et à travers la jungle ! »
A nouveau ce même petit rire qui avait le don d’exaspérer, en général, ceux qui y étaient confronté…
« Non… Je ne partirais pas… Et non… Vous ne passerez pas… Néanmoins sachez que vous êtes monté dans mon estime… »
Il ironisait ici avec plaisir…
« Vous ne cachez pas cette vertu propre à votre Ordre moribond… Le mensonge… »
Provocation volontaire, il espérait déclencher chez son adversaire une vive réaction potentiellement le déstabilisant…

C’est à ce moment que le tas de ferraille vînt à nouveau interrompre l’échange, notifiant de toute l’étendue de ses ignobles circuits la détection de mouvements alentours, ce qui provoqua la réaction pour l’instant verbale mais pour le moins virulente du Sith …
« Allez-vous finir par désactiver cette horreur ou dois-je le faire moi-même ? »
Une phrase, non, un mot de plus en provenance de la boite de conserve ne serait plus toléré…
« Et une dernière fois… Que faites-vous ici ?... La patience ne fait pas partie de mes vertus… »
Il accompagna cette dernière phrase d’une grimace ne faisant que qu’accroitre l’hideuse malformation dont il était affigé…

*** *** *** *** ***

Pendant ce temps, à l’une des extrémités du village, un soldat impérial observait en silence et à une trentaine de mètres de distance un Chagrien colossal se penchant de toute sa masse bleue sur le cadavre d’un Gamoréen. Etait-ce le chef de ces trafiquants voulant diminuer le nombre de parts à répartir et qui avait du coup éliminé l’un des siens ? Etait-ce un mercenaire contracté par des Féluciens désireux de mettre un terme au traffic qu’ils avaient découvert ? Pire, peut-être était-ce un rival ayant également été informé de ce convoi clandestin et cherchant à mettre la main dessus. Dans tous les cas, il leurs faudrait composer avec une résistance quelque peu supérieure à ce qu’aurait pu être un simple groupe de paysans locaux…

N’ayant absolument aucune conscience du danger de ce que l’individu représentait et du fait qu’il puisse facilement détecter sa présence, le soldat décida de retourner en rendre compte à Venimus, ne souhaitant pas prendre d’initiative qui risquerait de déplaire à ce dernier. Si un homme de main des Hutts se trouvait ici, la cargaison ne devait pas être loin. Plus que probablement dans la bâtisse se trouvant à quelques pas de la scène qu’il observait. Cette information devait être délivrée, en plus du reste…

Il commença donc à ramper vers la direction opposée, tournant le dos à celui qu’il ne savait pas être utilisateur de la Force, se dirigeant là où des réponses étaient attendues…
Luke Kayan
Luke Kayan
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Le Jedi s'octroya le luxe de réfléchir quelques secondes. Devait-il continuer d'argumenter, en prétextant que ladite épidémie était possiblement contractable par le biais du toucher, et que donc, l'autre pouvait s'en aller sans infecter une planète entière s'il ne traìnait guère? Fallait-il prétexter que la préservation du secret l'emportait sur l'urgence absolue et donc un transport rapide mais voyant? Il décida finalement d'abandonner. Le mensonge avait ses limites et le Chevalier ne s'enfoncerait pas à un niveau qui transformerait l'entêtement en vice. Au lieu de ça, il se contenta de sourire placidement au prétendu Sith. La provocation chez eux et bon nombre de criminels "intellectuels" était un art, et on lui avait appris, dans une certaine mesure, à ne pas se laisser influencer. Résister à l'envie de balancer ses 4 vérités à celui qui l'accusait d'être purement, un sale menteur déshonorant son Ordre n'était pas agréable, mais il en fallait davantage pour énerver le placide Chevalier. Son arme principale? Quelque chose qui s'approchait de l'indifférence. Ces profils, si divergents du sien, ne pouvaient pas influencer sa manière de vivre, ne devaient pas avoir d'impact sur ses actes. Là où la réflexion d'un membre de son Ordre l'aurait blessé, poussé à se justifier ou s'excuser et changer, il devait simplement considérer que le Duros avait un mode de penser radicalement opposé au sien. Comment pourraient-ils se mettre d'accord? Leurs valeurs n'avaient rien à voir.

Pendant qu'il s'efforçait de ne pas tomber dans le piège du jugement hâtif et du dédain quant à cette fameuse manière de menr sa vie, la colère de son interlocuteur monta d'un cran. Luke hésita encore une fois sur l'attitude à adopter pour finalement choisir une certaine désinvolture comme le Duros, même si malheureusement le Chevalier se rendait compter que ça ne servirait probablement pas.

- Et je vois que vous êtes, quant à vous, pourvu d'une vertu qu'on ne prêterait guère à votre Ordre: l'intelligence. En revanche, l'impatience, voilà qui correspond bien plus au stéréotype.

Répondit-il, supposant ainsi que le Duros était définitivement un Sith. Une information qu'il pourrait, ceci dit, bientôt vérifier sabre à la main. Le Consulaire poussa un légèr soupir et haussa les épaules.

- Oh..
- Tais-toi.

Interdit, le droïde de protocole ravala son gémissement mécanique, surpris, peut-être outré qu'un membre de l'Ordre qu'il servait depuis 80 ans désormais, se permette de lui parler de la sorte. Sans doute, ne se rendait-il pas compte que le Hapien lui avait sauvé les circuits et probablement sa "vie". Luke sentait effectivement que le Duros allait exploser dun instant à l'autre. De fait, sa réponse n'allait rien allonger.

- Quelque chose me dit que, réponse ou pas, l'issue sera semblable.- Difficile de croir en effet, que ce haineux personnage laisserait un témoin, membre de l'Ordre Jedi, rejoindre le village sans une égratignure.- Quoiqu'il en soit, je suis au regret de vous annoncer que je ne vous répondrai pas, ces informations étant d'ordre privé.

Le calme du Hapien tranchait avec la tension qui augmentait. Lui-même s'était imperceptiblement raidi, tout en amassant la Force qui se ralliait volontairement autour de sa fine silhouette. De bonne grâce, chaleureuse et bienveillante, elle fôlatrait autour. Ceci dit, elle n'en avait pas l'air moins dangereuse, protectrice envers cet allié qui avait gentiment réclamé son secours, tel un hôte qu'elle aimait.

- Donc, nous allons nous battre? Au milieu de cet environnement désert? Est-ce réellement la seule issue?

Sans avoir l'air agressif, Luke avait quand même baissé sa main afin de se saisir de son sabre-laser, discrète influence de Karm. Là où le Chevalier n'aurait compté que sur l'appui de la Force, il espérait maintenant augmenter ses chances grâce à cet outil qu'il avait justement toujours considéré comme tel.

Par instinct, le Jedi leva doucement son bras à l'horizontale, il l'étendit pour accompagner son avertissement.

- Ciel, recule.

Il pria intérieurement pour que le droïde ne panique pas s'il lui arrivait quelque chose et qu'il se rappelle de ce qui avait été convenu: qu'il envoit un signal à Fenn et l'avise du souci, en transmettant aussi les informations que ses globes occulaires enregistraient.

*********

Fenn hésita, il allait prendre son comlink pour appeler Luke. Avec les autres Ombres, il ne communiquait pas. Chacun était indépendant, car un appel au mauvais moment, y compris avec le comlink en silencieux pouvait faire échouer une mission. Pire encore, aider l'ennemi à repérer le Jedi en infiltration et finalement le faire assassiner indirectement. Mais le Hapien lui semblait plutôt fragile, en plus il avait promit de veiller dessus... Tout comme il avait aussi reçu l'ordre de ne pas trop le protéger. Finalement le Chagrien abandonna l'idée, convaincu par une brise pleine d'informations. Inaccessible au commun des mortelles, le courant de Force lui transmis la présence de quelqu'un tout proche alors que ses yeux ne détectaient rien. Avec un cadavre à côté de sa personne, le quadragénaire doutait que ce soit un villageois. Il suivit la trace via ses pouvoirs, interrogeant la Force sans bouger afin de ne pas éveiller les soupçons. Enfin, après avoir recoupé les informations, le Jedi finit par localiser la présence, tapis dans les hautes herbes. À contrecoeurs, il abandonna sa source d'informations: le corps du Gamorréen, pour bondir en quelques pas gigantesques vers la silhouette cachée. De ce qu'elle put apercevoir, l'Ombre comprit que l'individu n'était pas un locaux, de fait, c'était une personne probablement formée. Militaire, milicien, mercenaire, il l'ignorait mais avait enfin trouvé une source d'informations potentiellement plus causante que le Gamorréen. Avec un peu de chance supplémentaire, cet homme avait aussi un rapport avec l'affaire. Soit le cochon était une de ses victimes, soit un de ses anciens alliés fraîchement tué. D'ailleurs, rampant comme il l'était, ne fuyait-il pas un quelconque meurtrier? À moins que ce ne soit lui, Fenn, qui interrompte une visite au corps.

- Qui es-tu? Parle.

Ordonna simplement le Jedi en faisant jaillir son arme dans sa grande main. Sans cérémonie, il l'alluma, une lame violette s'étendit, cherchant à pointer la nuque de l'ennemi. Tendu, prêt à se battre férocement, le Chagrien semblait beaucoup moins passif que ce que l'on disait des Jedis. S'il le fallait, bien qu'il ne tuerait pas de prime abord, il attaquerait sans remords. Les Ombres étaient comme ça, pour obtenir des informations, faire avancer une enquête, ils disposaient de beaucoup plus de droits que leurs confrères plus rangés et cela se lisait dans son regard bleu foncé marbré de noir.

- Épargnons-nous le jeu des questions réponses. Raconte directement tout ce qui pourrait m'intéresser.

Et là où Luke attendait qu'on l'attaque pour répliquer, le Jedi menaçait directement l'être rampant.
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Il la sentait monter, progressivement, telle la chaleur du soleil réchauffant progressivement un fagot de paille jusqu’à ce que celui-ci s’embrase. La colère montait en lui et commençait à le submerger. Il ne savait expliquer pourquoi, mais des images qu’il pensait enfouies à jamais aux fin fond de son âme sombre ressurgirent. Le visage de ses parents, infâmes républicains de Duros l’ayant monnayé contre leurs propres vies et abandonné à une bande de brigands alors qu’il n’avait même pas six ans. Cela représentait pour lui l’image de cet autre Empire rival des Siths qui n’hésitait pas à se débarrasser de qui n’était pas conforme ou parfait. Il ne savait pas s’ils étaient encore aujourd’hui vivants, mais nul doute qu’un jour il retournait sur sa planète d’origine située dans les Mondes du Noyau, au cœur de l’organisation qu’il méprisait, pour y liquider ceux qui portaient la honte de leurs actes envers sa personne, ainsi que tous les autres qui avaient laissé faire et devaient en payer le prix. Mais pas aujourd’hui. Pas encore. Pour l’heure, un autre combat l’attendait. Il chassa ces images de son esprit et tourna à nouveau son attention sur le Chevalier qui lui faisait face…

L’autre ironisait et le provoquait à son tour en parlant de son Ordre. Il eut la présence d’esprit de faire taire son droïde de manière assez abrupte, mais le mal était fait Venimus voulait sa destruction. Après avoir décliné de répondre aux interrogations du Duros, le dénommé Luke Kayan posa questions appelant réponses évidentes en ce qui concernait l’issue de leur rencontre, ici, sur une planète neutre. Il l’observa se préparer, bien que de manière assez furtive, au combat…
« Puisque vous ne souhaitez pas dialoguer… Vous auriez dû rester dans votre bastion de scélérats plutôt que de venir ici chercher querelle… »
Il essayait à nouveau de le provoquer, voulant le déstabiliser et lui faire porter la responsabilité du combat qui allait s’en suivre. Il avait appris que pour ces lumineux de Jedi, arriver au combat était déjà un échec en soi. Alors en être à l’origine ne pouvait être que pire aux yeux de ces moralisateurs…

Le rouge vif de son sabre venait de s’illuminer. Il plia légèrement les jambes, cherchant le meilleur appui possible et à son tour, répondant à son ennemi par la même gestuelle, tendit le bras en avant...

*** *** *** *** ***

Il était piégé. Détecté, surpris, et à la merci du colosse bleu. Il ne pouvait plus subsister aucun doute. L’arme utilisée et braquée vers sa nuque en attestait et s’en faisait témoin, il s’agissait d’un Jedi. Et pas de moindre au vu de la couleur au demeurant assez rare pour n’être le panache que de certains d’entre eux. Il ne donnait désormais que peu cher de son existence. Il serait tué soit par celui qui le questionnait, soit par les mains du Duros qui ne tolèrerait pas un échec de plus. Il allait mourir, mais il le ferait avec fierté, en impérial…

Rampant au sol et lui tournant le dos, il se pencha un peu plus vers le sol afin que sa main soit en contact avec le dispositif de communication situé sur le côté droit de sa poitrine. Il appuya le plus discrètement possible sur le petit bouton, établissant la communication avec tous les autres qui recevrait du fait, en plus de ses coordonnées de localisation, la retransmission de ce qu’il allait répondre…

« Je ne réponds pas aux Jedi… Vous n’emporterez ni cette cargaison, ni la victoire… »
Brave impérial. Il venait de signaler à tous de la présence de leurs ennemis jurés, ainsi que de la probable présence à l’endroit où il se trouvait de ce que lui et les sept autres membres de son unité cherchaient à l’origine. Néanmoins, il évoquait malencontreusement la cargaison de Nysillin recherchée, donnant ici plus d’information que nécessaire à qui voulait l’entendre…

Non loin de là, deux grésillements venaient de se faire entendre. L’un à une trentaine de mètres sur le côté droit, et l’autre, un peu plus loin en direction de la bâtisse où était supposé être le précieux container. Dans son acte qu’il avait considéré héroïque, le soldat à terre venait de mettre involontairement en danger deux de ses comparses. Et si lui avait entendu ces bruits, nul doute que l’autre l’ayant détecté en avait également pris la mesure…

Le Sith avait été clair en donnant ses ordres. Pas de grand barouf. Une opération furtive. Observer et repérer sans être vu par les locaux. Ils savaient que s’ils essayaient de venir à son secours, s’en suivrait échanges de tirs qui pour sur attireraient l’attention du village entier. Pensant à celui à qui ils obéissaient, cette erreur signerait leur arrêt de mort à tous. Ils décidèrent donc de s’en retourner vers celui qui les dirigeait et qui avait normalement entendu de cette probable dernière phrase par le biais du même système de communication dont il disposait également. Ils pensaient alors que c’était la meilleure option.

C’est donc sept impériaux, dont deux non loin de celui qui était tenu en respect, qui se dirigeait vers le Duros…

*** *** *** *** ***

« Voilà donc pourquoi vous vous sentez fort… Vous n’êtes pas seul… »
Cela ne présageait rien de bon. Déjà que celui à qui il tenait tête semblait lui être supérieur dans son affinité avec la Force, mais si en plus d’autres arrivaient, cela limiterait ses chances d’en ressortir vainqueur sans en payer le prix fort. Il lui fallait donc agir vite afin d’optimiser ses chances, tandis qu’il ne faisait face qu’à un seul d’entre ces animaux…

Il prenait donc l’initiative. Tactique qu’il avait répétée à de mainte reprise à l’Académie, de son bras tendu, il utilisa son pouvoir de télékinésie pour soulever arracher du sol l’un de ces champignons translucides de taille moyenne et le projeta non pas sur le Chevalier, mais vers son abomination métallique l’accompagnant, ne cherchant pas réellement à l’endommager mais plus à attirer l’attention de son opposant sur la protection du tas de ferraille plutôt que sur la sienne. De l’autre main, il procéda à un lancer de sabre, qui lui bénéficiait de toute sa concentration, en visant le Jedi qu’il espérait suffisamment attacher à son compagnon pour le privilégier à son propre détriment…

Cette action effectuée, il s’apprêtait à s’élancer vers l’autre…
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Chercher querelle? Ce Sith devait être plus aveugle que lui pour suggérer une telle chose alors que le Hapien faisait justement son possible pour éviter la confrontation. Encore une fois, le Duros interprétait ses actions à sa guise, agrémentée du lavage de cerveau offert sur Korriban, car Luke en était de plus en plus sûr, cet homme n'était pas un de ces fameux Gris, c'était un porteur de lame rouge. Rendu nerveux par le manque d'initiative pourtant désireux de se battre, le Chevalier se demanda si ce n'était pas une stratégie pour le faire patienter. Après tout, si Luke n'était pas seul, c'était peut-être aussi le cas de ce Duros, éventuellement accompagné d'être bien plus forts que le Hapien ne pourrait espérer défaire ou simplement occuper. Là où un Gardien aurait peut-être cédé, le blond se retint avec de légères difficultés, surtout lorsqu'il entendit la lame jaillir du manche d'un sabre-laser ennemi. L'autre échappait au schéma en se mettant en garde, sans bondir sur lui. Pour autant, il ne le laissait pas non plus passer. S'il refusait de se battre mais le bloquait à la fois, il y avait une raison.

*****
- Merde.

Transmis aux alentours, le manque de politesse du Chagrien et le désappointement qu'il suggérait se répercuta à une trentaine de mètres.

- Imbécile, ils ne te le revaudront pas. Sacrifice inutile.

Soupira une nouvelle fois le gigantesque Bleu avant que ses oreilles ne soient attirés par un autre grésillement. Il étudia la Force un instant puis sans rien laisser paraître, se baissa pour attacher les mains du soldat avec de puissantes menottes activées par un champs magnétique. À vrai dire, Fenn aurait été pour tuer ce danger potentiel qu'il serait impossible à ramener dans la navette pour l'interroger en territoire Républicain, mais il avait promis au Chevalier de s'en tenir aux règles strictes de l'Ordre tan que c'était possible. En soupirant, le Chagrien arracha le comlink des mains de l'individu.

- Tu viens de faire une belle connerie que ton chef ne te pardonnera pas, je crois. Des infos gratuites sans avoir besoin de les soutirer, quelque chose me dit que t'as pas fait de hautes études mon garçon. Ceci dit, si tu as un minimum d'intelligence, tu vas rester gentiment accroché à ton poteau... Avec un peu de chance, je pourrai revenir te chercher et t'emmener en tant que prisonnier. Tu seras en vie au moins, loin de celui qui doit avoir une profonde envie de te tuer.

Ceci dit, bien en vue comme il l'était, le présumé soldat pourrait se faire tuer par un de ses ex-camarades afin qu'il ne vende pas d'informations. Auquel cas, le duo de Jedis repartirait plus léger. La vie d'un extrémiste amoureux de l'Empire n'émouvait pas les Ombres.

Après avoir fait embrassé un poteau bien épais au soldat et à ses menottes, Fenn parut abandonner les lieux. En réalité, l'Ombre contourna sa prochaine potentielle proie pour essayer de l'atteindre. La vitesse n'étant pas le fort de ce lourd homme de combat, ce fonceur, il devait ruser pour avoir une chance de réduire la distance entre ces soldats et lui. Selon la Force, une autre présence se mouvait non loin, mais le Chagrien ne pouvait espérer attaquer les deux, il se préparait donc à en assaillir un puis à se défendre de l'autre, tout en empêchant un nouvel abruti d'écourter sa vie. Fenn commençait à soupçonner des Soldats aux bottes de l'Empire, une garde soit-disant spéciale de paumés de la Galaxie que l'on gratifiait d'un titre pompeux pour s'assurer leur loyauté. Ce pouvait aussi être un mercenaire, mais avec cette pique haineuse concernant les Jedis en particulier, il en doutait de plus en plus. Quoiqu'il en soit, il serait toujours temps de revenir étudier le cadavre du Gamorréen et de saluer le soldat au poteau plus tard.

- Voyons voir si vous êtes un peu plus fins que votre ami!

Mais tandis qu'il essayait de localiser l'ennemi, ce dernier apparrut, courant de dos. Il semblait abandonner les lieux suite au message retransmis par son collègue. Accompagné par 7 hommes en tenu d'impériaux. Cette fois, Fenn en était certain.

- Ma parole, ils se reproduisent

Grogna l'Ombre en jetant un regard aux hommes qui se dégageaient de leur cache. Bien au-delà de ceux qui cavalaient vers ce qui semblait leur destination, Fenn sentit la présence de Luke. Il grogna à nouveau, se doutant qu'il ne pourrait pas, à sa guise, visiter le Container ayant réuni tous ces soldats autour de ce point. Peut-être la cargaison volée au Gamorréen? Le Chagrien décida de rattraper le plus de soldats possible pour libérer Luke sans pour autant abandonner la zone. Après tout, protéger Kayan avait ses limites, c'était aussi un Jedi, investi d'une mission qu'il devait accomplir.

Au pas de course, le Chagrien tenta de gagner les talons des deux soldats les plus proches afin de se battre. Le Jedi était un peu lent mais aucune armure n'entravait ses gestes, et surtout, il était redoutablement endurant. De loin, il fit appel à la Force pour essayer d'envoyer le premier soldat sur le second comme des quilles.

****
- Je vois que vous non plus.

Ce devait être ces présences qui s'approchaient que l'inconnu attendait. La présence de son allié découverte, Luke n'avait plus aucune raison de se retenir. Pour autant, il garda une position défensive, poussé par ses scrupules de pur Consulaire, là où Fenn aurait profité. Pareillement, le Chevalier commis l'erreur de protéger Ciel par automatisme. Machine ou pas, après des années entraîné à valoriser la vie d'autrui avant la sienne, c'était presque évident qu'il choisisse de dévier le tir plutôt... Organique du Sith. La punition ne se fit pas attendre, le sabre lancé atteignit le flanc du blond qui n'avait pu que réduire les dommages d'un mouvement sur le côté à l'ultime seconde.

Luke porta une main à sa tunique légèrement brûlée. Il avait mal, cependant le mal restait plutôt superficiel. À son tour, il alluma son sabre-laser. La lumière verte éclaira doucement ses traits alors qu'il se concentrait pour finalement attaquer. Le faisceau chercha à rencontrer sa némesis, rouge sang. Une feinte vers la droite pour finalement choisir la gauche. Luke semblait essayer de toucher les poignets du Sith, une cible difficile mais qui handicaperait lourdement l'adversaire s'il parvenait à le toucher. D'un saut, il l'avait rejoint et cherchait à engager le duel corps à corps. Ce n'était pas dans ses habitudes mais le Hapien avait plus de chance au contact à terrain découvert, car, aveugle il ne pouvait pas anticiper tous les tirs à venir que suggéraient l'arrivée d'alliés du Sith, probablement des soldats. Ceux-ci refusant d'atteindre leur chef seraient passivement mis hors d'état de nuire. De plus, le blond avait plus de chance contre le Duros s'il le localisait précisément et surtout, il avait une petite technique en tête. C'est ainsi que pendant qu'il essayait d'opposer sa lame à celle de son adversaire, son pied fouilla le vide, essayant de viser la garde de l'autre afin de le faire chuter d'un croche-patte.
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Le premier sang avait coulé, et à sa grande satisfaction, ce n’était pas le sien. Il n’était pas mécontent de voir qu’il avait misé juste en effectuant sa distraction orientant son adversaire à protéger autrui plus qui lui-même. Néanmoins, il savait que le subterfuge ne remarcherait pas une deuxième fois. Son sabre lui revenant en main, il ne pouvait que regretter de n’avoir réussi à viser sa gorge plutôt que son flanc. Mais c’était mieux que rien et l’autre garderait au moins un souvenir de leur affrontement. Enfin s’il lui survivait…

Mais rapidement le rapport de force changeait. Les deux faisceaux laser s’opposaient désormais l’un à l’autre, tant par leurs couleurs respectives, le rouge s’opposant au vert, que de par la nature de ceux qui les contrôlaient, le Sith s’opposant au Jedi. La rapidité et la justesse du Chevalier était surprenante au regard de son handicap. Il l’avait vu feinter et se trouver à sa hauteur avec une agilité certaine. Rien à voir avec ces brutes auxquelles il avait été habitué durant son initiation. Les lames colorées étaient à présent en contact et le Duros lutait afin de protéger la base de sa prise de poignée sous l’effet du mouvement de son adversaire. Avec une telle technique, nul doute que si l’autre avait possédé ne serait-ce que quelques kilos de muscle de plus, il y aurait perdu une main qui se serait vue tranchée au laser. Mais il tenait bon, gardant opposition et se raidissant sur ses membres pour tenter de prendre l’avantage. Profitant du statisme apparent de la joute, il réfléchissait rapidement aux options qui s’offraient à lui…

Pour cause de réflexion trop longue ou simplement par manque d’attention, le Sith n’avait pas vu ce jeu de jambe destiné à lui faire perdre ses appuis qu’il voulait rigide afin de contrer la pression exercée sur son sabre. C’est dans ce contexte qu’il se vu perdre l’équilibre et commencer à tomber au sol. Un simple croche pied venait de lui faire perdre l’avantage qu’il pensait commencer à avoir en force brute. Il effectua dans un premier temps et avec son sabre un mouvement circulaire violent au-dessus de sa tête désormais à hauteur du torse de l’autre, voulant éviter un coup fatal qui lui serait assené lors de sa chute, puis un autre encore plus violent en direction des genoux de son adversaire. Certes il savait qu’il ne lui trancherait pas les jambes avec un si simple coup, mais au moins le forcerait-il à prendre un pas de recul pour esquiver, lui donnant le court laps de temps nécessaire à se redresser…

Une roulade sur la gauche plus tard, il était à nouveau debout et lui faisant face, mais découvrant des traces de sang, vert comme chez tous ceux de son espèce, couler le long de sa main. Il n’avait rien senti sur le coup et ne pouvait dire si sa blessure était issue d’un contact avec l’arme de l’autre ou encore liée à sa chute, mais toujours était-il que la douleur ressentie ne laissant aucun doute quant à sa localisation. Son avant-bras droit était touché. Il grimaça en regardant le guérisseur infirme et se préparant à l’attaquer de front avec toute sa rage…

*** *** *** *** ***

Huit âmes impériales différentes, une mission et un même objectif commun, mais trois états d’esprit différents…

D’un côté, celui de l’un d’entre eux qui s’était vu attaché à un poteau dont il épousait la forme, ne pouvant se délier des menottes entravant ses mouvements et réduisant à néant quelque tentative que ce soit de s’en défaire. Celui-là était dans un état d’esprit d’anticipation et de résignation. Anticipation de sa mort semblant bien plus proche qu’il n’y avait que quelques minutes. Le gros bleu avait raison sur un point. Il avait échoué dans sa mission et avait remis plus d’information qu’il n’aurait dû. Sa prochaine rencontre avec Venimus lui serait fatale. Mais peut-être connaitrait-il une autre fin encore plus tragique et ne perdrait la vie qu’après avoir subi les questions de ses ennemis. Il ne savait pas ce qui devrait le terrifier le plus. Il était là, se résignant donc à attendre sa mort, des mains de l’un ou de l’autre des camps…

A quelque dizaine de mètres de là, l’état d’esprit de deux autres soldats qui venaient de tomber à terre sans trop comprendre ce qui les y avait poussé. L’un d’entre eux s’était senti perdre le contact avec le sol, prit dans une poussée non intentionnelle et purement incontrôlée, pour finalement aller s’écraser sur l’un de ses frère d’arme et le faire tomber tel un domino victime de celui qui le précède. Les deux hommes se trouvaient au sol, reprenant leurs esprits et voyant un impressionnant Chagrien foncer vers eux. Ils n’auraient jamais le temps de le fuir et de toute façon ne souhaitaient pas continuer leur chemin vers le Duros en lui ramenant ce cadeau indélicat. C’est pourquoi ils se relevèrent et ouvrirent le feu sans semonce vers celui qu’ils avaient identifié comme le Jedi mentionné dans les derniers mots de leur camarade ayant brisé le silence radio normalement en vigueur dans ce type d’opération. Au moins allaient-ils se battre, et tant pis pour l’aspect furtif de cette mission déjà compromise par la présence d’au moins un lumineux…

Plus loin, se regroupaient les cinq autres impériaux qui faisaient route commune, entendant des tirs derrière eux, vers le point qui avait marqué leur départ, le point où se situait Darth Venimus, qui n’allait pour sure pas être ravi de la tournure que prenait les choses. Dans moins de trois minutes, ils seraient dans son champ visuel…

*** *** *** *** ***

Il entendu des bruits provenant de derrière lui. Non pas les bruits des tirs de soldats étant trop loin pour être audibles, mais des bruits tout proches qui lui fit stopper l’élan qu’il allait prendre en fonçant tel un enragé vers sa cible du moment. Craignant de voir cet autre Jedi le prendre à revers, le Sith effectua agilement un grand saur sur le côté, se mettant à l’abri d’une attaque sournoise dans le dos et tant pour faire face à celui qu’il combattait que pour se mettre à hauteur de frapper ce nouvel entrant dans le combat qui donnerait l’avantage à l’adversaire. Mais ce qu’il découvrit n’avait en rien à voir avec ce qu’il avait imaginé…

Il n’avait rien d’un Jedi, ni même d’un quelconque guerrier pour dire vrai. Il mesurait dans les un mètre vingt, avait la peau claire et ne présentant pas de trace d’usure que pouvait générer le travail des champs, et semblait terrifié. Un jeune Felucien, sans doute encore trop jeune pour travailler, venait de faire son apparition sur le terrain de duel improvisé. Que faisait-il là à la nuit tombante ? Aucune idée. Mais le Duros réagi au quart de tour y voyant une issue favorable…

Il se jeta derrière l’autochtone pétrifié de peur et le plaça devant lui, en bouclier vivant, et le tenant en respect avec la lame de son sabre placée à hauteur de sa gorge…
« Voyons où s’arrêtent votre dévotion envers les autres… Guérisseur… »
La grimace précédemment présente sur son visage avait laissé place à un sourire des plus maléfique…
« Votre vie contre celle de notre jeune ami ayant encore tant à découvrir… »
Il abaissa légèrement la tête, plissant les yeux et montrant sa détermination…
« Vous savez de ma patience… Alors décidez… Jetez votre arme dans les fourrées ou assumez les conséquences de votre refus… »
Parlant des fourrées, il avait fait un petit signe de tête en direction de la jungle sans pour autant le quitter des yeux...

La suite des évènements allait dorénavant dépendre du sacrifice consenti, ou non, de l’un de ceux qui était censé défendre et se placer en protecteur de la vie…
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D'abord, Luke peinait à se repérer, et il compris assez rapidement que ses cours de Xénologie étaient rouillés. Les Duros n'étaient pas des proches-humains, leurs proportions différaient, ses calculs aussi. En cherchant à atteindre le menton pour forcer l'autre à le redresser de manière exagérée, dans une position inconfortable, le Hapien ne rencontrait que le vide ou ce long tube fin qui servait de cou. Pareil pour les poignets, cibles plus difficiles encore que chez les humains, tant ils étaient minces. Cependant, après 20 ans de cécité, un entraìnement intensif et avec le concours de la Force, il finit par ajuster ses paramètres. Frôler une jambe lui permettait de remonter mentalement la silhouette de l'individu, trouver son torse, sentir le poignet plier d'une façon particulière indiquait une certaine forme de combat, et donc la position que ce corps avait dû prendre. La majorité du temps, ces anticipations étaient plus lentes, moins efficaces qu'une bonne paire d'yeux qui envoyait méthodiquement ces informations au cerveau, mais lorsque la situation devenait brouillonne, le combat très rapproché ou trop vif, c'était le Jedi qui prenait l'avantage. L'expérience aidant, sans oublier un brin de vice -il l'avait toujours été en combat pour pallier son handicap ainsi que sa force physique relative.- Luke semblait inverser la tendance. L'ennemi avait été renversé par son croche-patte.

Néanmoins le Chevalier ne s'en tirerait pas sans égratignure, plusieurs fois touché par inattention ou par sacrifice -pour atteindre son adversaire à un endroit stratégique, le Hapien acceptait que la lame ennemie ronge ses chaires.- le jeune homme souffrait aussi de blessures, non mortelles mais encombrantes, certes. Il ignorait si le Duros, connaissant sa nature prenait soin de garder un rythme de duel soutenu afin qu'il ne soigne pas ses plaies ou si c'était le hasard qui les menaient, tambour battant, à croiser leurs sabres sans repos. De fait, la "chute" de l'ennemi était la première coupure qu'ils observaient. Égratigné par des ongles, empoigné, de légers filets de sang gouttaient sur la joue, ou l'arcarde sourcilière du Jedi, impossible pour ce dernier, cependant de noter l'ironie. Lame verte et source de vie carmin contre faisceau rouge et "sève" verte. Ils s'opposaient en tout, sauf peut-être cette force brute qui manquait à l'appel et ces ruses pour l'emporter. L'être filiforme balança agilement son sabre-laser tel un lasso et Luke qui s'était approcher pour menacer l'autre de sa lame, espérant le mettre hors d'état de répliquer dû faire un gand bond en arrière. Il sentit la morsure du sabre atteindre ses genoux. Un cri lui échappa lorsque l'arme atteignit ses articulations, zone sensible, handicapante. Forcé de reculer, il le fit en boîtant. Non sans mal le chevalier repris sa garde, lourdement gêné par ses nouvelles plaies. Manque de chance pour l'inconnu qui crachait avec haine son sobriquet, le Hapien était bien un guérisseur. Profitant de la roulade du Duros et de leur éloignement temporaire, Luke ferma les yeux, appelant son Amie. Pour plus d'efficacité, il lui demanda de se concentrer sur les zones graves comme les genoux ou les bras. La Force, docile, presque séduite, séductrice s'enroula autour de sa chaire de pauvre mortel. Cajôleuse, elle embrassa les tissus érodés par la botte du Sith et referma les pires plaies, offrant au passage, un regain d'énergie au Jedi.

Légèrement moins fatigué, Luke avait décidé de reprendre le combat dans une certaine limite: ni trop loin, ni trop proche, afin de mieux anticiper les mouvements de l'autre à grande échelle, et non seulement une gesticulation du poignet. Il voulait diriger le duel, avoir une "vue" d'ensemble pour trouver le moyen d'y mettre un terme. Hélas, les soldats en avaient décidé autrement. Tandis que la Force réparatrice quittait doucement les pores de sa peau, délaissant les plaies que Luke avait refusé de soigner par souci d'économie d'énergie, une tension jaillit de ses entrailles. Fenn le prévenait d'un danger.

Le Hapien redressa la tête quelques secondes afin de trouver un source d'inquiétude. Quelques grains de sable en trop s'écoulèrent et le Duros, voyant, pris l'avantage. Occupé par les présences qu'il sentait de loin approcher, le blond avait été distrait, il n'avait pas remarqué la présence innocente qui passait devant eux, à une heure indécente, dans une situation indue.

****

Fenn poursuivit les deux soldats, il blessa le premier dans le feu de l'action, incapable de lui mettre gentiment des menottes alors que son collègue continuait à lui tirer dessus. Un grognement profond lui échappa, il étai touché au bras. Le soin avait toujours été une des grandes faiblesses du colosse, car plus jeune, il dédaignait cet art de faible. Aujourd'hui, incapable de profiter correctement de l'angulation de son membre pour combattre, il regrettait. Désormais, son bras gauche pendait, quasiment inutile sur son flanc. Il se tourna vers le soldat qui l'avait atteint et usa de la Force pour tenter de l'emmener à lui, dans le sens contraire de cette vague qui l'avait poussé contre son collègue. Le bout de son arme l'attendait pour l'embrocher prestemment. Quant à l'autre gisant au sol, le Chagrien n'avait pas pris la peine de regarder s'il était mortellement blessé ou encore relativement en état. Un autre de ses défauts: passer à autre chose avant de s'assurer complètement d'avoir fini, surtout dans le feu de l'action car lors d'une enquête, il n'y avait guère plus méticuleux que lui.

En revanche tout particulièrement résilient, il sut faire fi de ses blessures pour se diriger vers le fameux Contenair qui semblait tellement précieux à ces hommes de main. Il se souvenait des paroles de son prisonnier: "vous n'aurez pas la cargaison", ce qui signifiait que leurs ennemis possédaient probablement le Nysillin et le cadavre du Gamorréen aurait tendance à renforcer l'idée. Les cochons s'entendaient bien avec les limaces qui les engageaient souvent sur les mondes de bordure extérieure pour une modique somme. Ainsi, les Hutts et ces soldats ne travaillaient pas ensemble... Si seulement le Chagrien avait la possibilité de prévenir les limaces, il en ferait des alliées involontaires, il retourna près du cochon -grillé- et récupéra au vol son comlink et datapad avant de faire un crochet par le fameux contenair. Sabre allumé, le Jedi chercha à l'éventrer afin de faire perdre du temps au Siths s'ils le retrouvaient. Ils ne pourraient pas, ainsi, tout avoir le Nysillin. En outre, il avait prévenu le Hapien du danger qui se dirigeait vers sa personne. Impossible de les poursuivre sans laisser le précieux chargement ou ce qu'il soupçonnait le contenir, la mission avant tout, hors, sans la présence du Chagrien, d'autres pourraient venir. L'idée de ne pas pouvoir l'emporter était égale à l'homme, c'est pourquoi il cherchait à découper l'enveloppe du chargement avec férocité. Si ce Nysillin restait sur Félucia, ce serait déjà une victoire.

****

Luke lâcha son sabre-laser dans l'herbe, évidemment incapable de savoir où se trouvait les fourrés en question. Il leva les mains en l'air, obéissant.

- D'accord.

Furent les simples mots du Jedi obligé, de part ses principes à coopérer. Espérant que son acte encouragerait le Duros à relâcher légèrement sa pression, le Jedi se focalisa sur le son de la lame allumée de son adversaire. Il savait que la prise d'otages était réelle, car la peur, non la terreur de l'autochtone pulsait au sein de la Force. Ciel s'était caché derrière un tronc d'arbe, et, mains graciles appuyées sur la matière organique, il observait la scène, l'enregistrait aussi dans sa mémoire automatiquement. S'il avait été humain, une frayeur égale à celle de la jeune victime du Duros aurait déformé ses traits. Pour peu que les droïdes puissent avoir des envies, le droïd de protocole rêvait d'appeler l'Ordre ou les autorités pour quémander des secours, mais Luke ne lui en ayant pas fait part, il se contentait d'obéir en rongeant ses câbles d'inquiétude.

Luke était passivement arrêté, les mains bien visibles face au Sith, il semblait avoir stoppé toute tentative de combat et son sabre, gisait assez loin de sa personne, ironiquement près des fourrés sans les atteindre.

- Vous m'excuserez, j'ai certainement mal visé. Je ne suis pas très doué pour ça.

Fit-il simplement avec un léger sourire. En réalité, le Jedi cachait soigneusement sa préoccupation pour le civil. Ce dernier qui s'était laissé prendre au jeu de son potentiel sauveteur paniqua un peu plus. Aucun des deux manieurs d'épée ne semblait raisonnable. Entre l'autre créature chauve et malformée qui le maintenait rageusement contre lui et le proche-humain d'une beauté peu commune qui s'amusait... Il ne savait plus à qui offrir sa vie sur le point de s'achever. Mais Luke tenta un dernier coup, après avoir localisé le sabre-laser de son ennemi au son, aidé par le siège de la terreur personnifiée. Tout émanait de là, une boule d'angoisse, la vie qui menaçait de s'arrêter, le danger. Ils s'amassaient sur ce point de rupture que le Chevalier essaya de dévier grâce à la télékinésie, exerçant une pression au sein de la Force pour au mieux, retirer le sabre au Duros, au pire, le dévier et ainsi libérer le cou du civil. D'une autre pulsion invisible, le Jedi attirerait le gamin à lui si l'arme s'écartait, et d'un bond, il irait à sa rencontre pour se placer devant.

Ses pouvoirs, sa véritable arme, s'activèrent. Peu lui importait le sabre-laser au fond, ce n'était qu'un bonus négligeable, parfois même un fardeau pour le Consulaire qu'il était, mais sa technique restait aussi originale que risquée pour sauver l'otage. Hors de question que le Sith le maintienne des heures ainsi, fasse du chantage à tous pour finir par assassiner sa jeune victime.
Invité
Anonymous
Tout se passait-il comme prévu ? Etait-ce un arrêt banal dans sa route fixant une autre destination ? Définitivement pas. Ce qui devait être à l’origine une petite pause lucrative dans ses plans prenait la direction d’une confrontation à l’issue incertaine pour le Sith qui se retrouvait à lutter contre un ennemi non attendu mais néanmoins bien présent…

Confirmant une certaine supériorité soupçonnée dans sa maîtrise de la Force, le Chevalier s’opposant à Venimus mit à profit le lapse de temps à sa disposition pour se soigner et faire disparaitre les traces de combat subies pouvant lui être trop néfastes et donner un avantage à l’Apprenti qui ne pouvait faire de même. De son côté, seul la ruse, la fourberie et la rage le rongeant intérieurement pouvait venir en aide au Duros. C’est pourquoi il comptait sur l’attachement à la vie d’autrui de son adversaire pour que ce dernier se résigne à accéder à la demande, voire à l’ordre de se débarrasser de son arme. La suite découlerait d’une logique implacable. Il se rapprocherait du Jedi toujours tenant le jeune innocent contre lui et sous la menace de son sabre, il liquiderait tout d’abord son otage afin de ne laisser aucun témoin vivant de la scène, achèverait ensuite l’aveugle, et tournerait finalement sa hargne contre le tas de ferraille les épiant à l’abri d’un arbre. Mais c’était sans compter sur la réaction de son opposant se voulant toujours combatif…

Si l’autre s’était finalement exécuté et avait laissé son sabre laser tomber à terre, il ne s’avouait pas vaincu pour autant et trouvait même le moyen d’ironiser sur ce sens qui lui faisait défaut et justifiait de n’avoir pas totalement suivi les consignes. Cela ne fit que provoquer encore plus de colère chez Venimus qui avait oublié son handicap au regard des performances au combat auxquelles il avait dû faire face dans les minutes précédentes...
« Votre langue est fourchue et vos paroles acides… Nul doute que vous êtes apprécié dans votre Ordre… »
Il ne pouvait s’en empêcher. Il avait toujours répondu à la provocation par la même, et y prenait toujours un malin plaisir…

Il s’apprêtait donc à avancer comme il l’avait planifié vers le Jedi lorsqu’il senti la pression exercée et visant à le défaire de son arme. Il n’allait pas pouvoir tenir trop longtemps. Non pas qu’il n’en avait pas la force physique ou psychique, mais une douleur vive se faisait ressentir tandis qu’il agrippait la poignée de son arme avec grande fermeté. Cette blessure à l’avant-bras droit était peut-être plus sérieuse qu’il ne le pensait, et l’empêchait d’utiliser tout son potentiel pour lutter contre l’attraction de Force voulant le désarmer. Il sentait la poignée légèrement trembler et glisser de sa main crochue. Il devait réagir vite, sous peine d’être sanctionné sans appel et de voir ici l’issue d’un combat devenant mortel et signifiant la fin de sa courte vie…

Rapidement, il relâcha son emprise sur le Felucien et utilisa sa main gauche libérée pour empoigner son sabre à deux mains. Il décidait de troquer son moyen de pression contre la conservation de son arme. Il envoyait violemment l’innocent vers son opposant par le biais d’une poussée de sa jambe droite et avançait dans la foulée vers le puissant guérisseur…

*** *** *** *** ***

Côté soldats, on pouvait voir ces forces impériales fondre comme neige au soleil. Unité à l’origine composée de douze membres lorsqu’ils avaient été confiés au Sith, quatre étaient mort lors de leur précédente mission, un autre était actuellement fermement menotté à un solide poteau à une centaine de mètres du container ciblé, un autre venait, attiré par télékinésie contre une arme bien orientée, de se faire embrocher, succombant sur le coup, et un autre encore était inconscient, au sol, chanceux que le Chagrien l’ait délaissé et soit passé à autre chose. Au final, seuls cinq de ces valeureux soldats restaient actifs et se dirigeaient vers celui qui les dirigeait…

Le premier ne se résignait pas et essayait toujours de se libérer de l’emprise magnétique de ces liens le maintenant prisonnier à épouser les formes du poteau qui lui faisait mal aux cotes. S’il n’abandonnait pas et continuait à lutter pour se libérer, c’est qu’il ne souhaitait pas subir les interrogations de son ennemi. Une mort rapide par la main du Duros pour avoir délivré une information capitale sur le motif de leur présence était l’option qu’il avait choisie. Mais là encore, le destin allait en décider autrement…

Des bruits de pas lourds derrière lui, des grognements, puis finalement l’apparition de deux Gamoréens armés jusqu’aux dents et le toisant. Ces mêmes individus ayant tué le troisième membre de leur groupe pour avoir préféré rester fidèle aux Hutts plutôt que d’accepter le plan de ceux-là visant à s’approprier la marchandise pour leurs propres comptes au vu du retard significatif de ceux devant venir la récupérer. L’un d’entre eux s’adressa à l’autre…
« Il est vraiment temps que nous partions… L’endroit devient trop… peuplé… »
L’autre acquiesça simplement…
« Et celui-là ? »
La réponse ne fit pas attendre…
« Pas de témoins… »
En une fraction de seconde, le soldat impérial comprit que son sort venait d’être scellé. Il ne périrait pas de la main d’un utilisateur de la Force, de quel camp que ce soit, mais bel et bien de la main de l’une de ces saletés d’alien à la botte des Hutts. Il releva la tête et dans un élan de fierté lança ce qui allait être sa dernière phrase…
« Infâmes cochons… Je crache sur votre sous-race… »
Dans les dix secondes qui suivaient, il n’y avait plus qu’un cadavre encore chaud ligoté à un poteau. Les deux compères, eux, avaient pris le chemin de leur précieuse marchandise, fermement intentionnés de la récupérée et de quitter les lieux au plus vite. Ils ne pensaient pas qu’ils risquaient de tomber sur un autre témoin potentiel de leurs présences, s’acharnant sur le container en question, et lui bien plus dangereux même si blessé…

A l’autre extrémité du champ, les cinq actifs arrivaient à hauteur de leur chef et découvraient une scène qu’ils ne s’étaient pas attendu à voir…

*** *** *** *** ***

Le Duros avait arrêté précipitamment son avancée vers le Chevalier. Il avait senti la présence de son unité arrivant à ses côtés. Des renforts qui allaient pour sure l’aider à prendre définitivement l’avantage. Au final, le destin, le sort, ou peut-être même la Force décidait pour une fois de l’aider dans son combat…

Il les regarda très brièvement afin de ne pas briser son attention sur le Jedi et le jeune Felucien tombé à ses pieds et se relevant péniblement…
« Au rapport… et tenez moi tout ce petit monde en joug… Exécution ! »
Hagards, les soldats s’exécutèrent en se déployant de chaque côté du Sith, pointant leurs blasters en direction des deux non-impériaux présents…
« Container localisé… Présence Jedi hostile à proximité…Traces de Gamoréens sur les lieux… Unité réduite de trois… En attente de vos ordres… »
Bref, succin et clair. Celui qui parlait avait compris ce qu’étaient les attentes de Venimus lorsqu’il devait s’adresser à lui…

Sentant l’attraction s’effacer, le Duros rétracta le laser de son sabre tout en le gardant à la main et s’adressant au dénommé Kayan…
« Et bien… Voyons maintenant ce que vous représentez pour votre compagnon… »
Il venait de changer radicalement de stratégie. Voulant précédemment utiliser le Felucien en monnaie d’échange pour terrasser le guérisseur, il voulait maintenant utiliser le guérisseur en monnaie d’échange contre le container et faire en sorte que l’autre Jedi se débarrasse des autres larrons présents. S’il pouvait faire en sorte que le sale boulot se fasse par d’autres mains, pourquoi s’en chargerait-il lui-même ?
« Expliquez la situation à votre ami… Vous, contre le container et la tête des trafiquants… je vous accorde une demie heure d’espérance de vie… »
Il regarda ensuite le petit être innocent se trouvant là où il n’aurait jamais dû être…

Il le savait, Felucia et ses habitants avait un long passif avec l’Empire et s’étaient vu, il y avait encore peu, faire le choix de l’indépendance malgré l’insistance des Jedi pour qu’ils rejoignent la République. Il ne devait pas donner d’arguments à ses ennemis pouvant renforcer leur position et presser dans un sens qui serait tout sauf bénéfique pour son camp. Aussi allait-il une fois encore agir avec stratégie…
« Notre jeune ami peut partir et rapporter à son peuple ce qui se joue ici… Une enquête Impériale sur un trafic Hutt organisé, et des Jedi s’opposant à la collection de preuves à conviction, soupçonnés de collaboration… »
Il se tourna à nouveau vers le Chevalier, le défiant du regard…
« Vas à présent loin de ce fourbe… »

Les soldats étaient médusés de voir le Duros épargner une vie. Le Duros était à nouveau satisfait de la tournure que prenait les choses…
Luke Kayan
Luke Kayan
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- Je suis sûr que cette qualité serait en fait, beaucoup plus apprécié dans le vôtre, d'Ordre

Peu provocateur de nature, le Hapien ne souffrait pas du syndrôme de l'orgeuil masculin hyperdéveloppé. Il répondait donc à l'inconnu sur ce même ton goguenard pour des raisons stratégiques. En effet, le Sith semblait perdre ses moyens, toujours plus colérique, énervé, et bientôt, espérait Luke, il serait aveuglé par la rage. Malheureusement, son adversaire disposait toujours de son cerveau, assez pour se montrer vicieux, au-delà de la poussée d'hormones dont souffraient certains individus et surtout, une aide providentielle venait de débarquer. Luke les sentit s'approcher puis entendit le clic d'armes à feu qui s'activaient. Loin d'être à la mesure de l'horreur qu'ils impliquaient, ces petits bruits ponctuels entouraient littéralement le Jedi.

Ce dernier venait de se relever après un léger grognement de douleur. Le Félucien avait beau être petit, son poids n'en demeurait pas moins gênant, d'autant plus que le choc avait été une surprise et que l'autochtone s'était réceptionné sur son coude, dans le ventre de Luke. Appeuré, l'adolescent était demeuré coucher. Avec des gestes doux afin de ne pas attirer la colère des soldats, le Chevalier tendit la main dans le vide. Le Félucien s'était finalement décidé à la saisir, tremblant. Désormais caché derrière la silhouette fine du Jedi, il calculait la puissance des tirs lasers pour savoir si celle-ci pouvait transpercer deux corps, avec un succès tout relatif d'ailleurs, étant donné ses connaissances inexistantes en la matière.

***
Les nouvelles présences eurent le mérite de distraire Fenn de sa tâche. Le corps soudain tendu, le Chagrien avait retenu une grimace lorsque son bras blessé avait répondu par une crampe sévère. Tout en massant son épaule, il essayait de distinguer les moindres mouvements. Au sortir de la forêt, le champs de vision était plutôt dégagé, c'est ainsi qu'il repéra les cochons dont la Force lui avait déjà signalé la présence. Curieux d'en savoir plus, l'homme éteignit sa lame et se cacha derrière un recoin du Container désormais bien entamé. Par automatisme, il avait gommé sa présence dans la Force, étonnamment il avait disparu de manière très efficace, repliant son corps de colosse avec un savoir inattendu, sans doute parce que se cacher était tout un art chez les Ombres, habituée à espionner, intervenir furtivement avant de disparaître.

***
Chance inouïe, le Sith décida de laisser partir le jeune Félucien. Luke l'accompagna autant que possible de son corps, frêle barrière toutefois vaillante, au cas où si l'ennemi changeait d'idée. Mais non, il se contenta d'abreuver le gamin de stupides recommandations. Le paysan le moins cultivé saurait de toute évidence reconnaître que celui qui l'arrachait à la tranquillité d'une soirée tombante pour lui planter son sabre sous la gorge était le méchant. Le blond ne s'inquiétait donc pas trop de la réputation des Jedis auprès des villageois, soit l'adolescent dirait la vérité -que c'était l'homme à la lame rouge qui l'avait pris en otage, tandis que l'autre, si étrange soit-il avait finalement essayé de le protéger.-, soit il se tairait par pure peur. En fait, le Sith aurait dû se faire passer pour le Jedi au lieu, de justement, éclaircir le Félucien quant à la véritable identité de l'ennemi -L'Empire, donc-.

De toutes manières, le plus important pour le Hapien, là, en cet instant, était que le garçon fuit et que le Sith pense son idée absolument géniale. Désormais débarrasser de la pression qui pesait sur lui, le Chevalier pouvait passer au problème suivant, celui où il était lui-même devenu otage, par exemple.

Encore une fois, le Duros venait de commettre une erreur: laisser le Hapien contacter son collègue. Sachant que les Jedis, les Ombres davantage encore, ne cédaient pas au chantage, il ne comptait pas sur Fenn pour le libérer. Ceci dit, ça ne l'empêchait pas de l'appeler pour lui expliquer la situation. Avec des gestes lents, Luke se saisit de son comlink pour l'activer. Il hésita un moment, craignant que le Maître ne soit dérangé à un moment clé où il avait besoin de discrétion, mais auquel cas, il aurait probablement mis son appareil en silencieux.

- Maître. J'ai été pris en otage. Un Sith et des Soldats, je ne peux plus rien faire, venez me libérer.

Même si le Chagrien ne notait pas que Luke jouait la comédie, ce dernier doutait fortement qu'il vienne le sauver. Premièrement, il ignorait que le colosse avait promis à un ami de le protéger, deuxièmement, il n'ignorait pas ce que ce genre d'appel pris au sérieux pouvait générer. Ainsi, son maître était tombé dans le piège des Siths 7ou 8 ans auparavant, ce qui avait mis tout le Temple en péril. Enfin, inutile d'être un génie pour saisir qu'un Enfant de l'Obscur ne tiendrait probablement pas sa promesse de le laisser en vie. Au contraire, Fenn mettrait en danger toute la mission pour un résultat plus qu'incertain.

Suite à son appel, c'est docilement que le Jedi éteignit son comlink pour finalement choisir de s'assoir dans l'herbe, avec des gestes toujours lent. Le moment venu, il agirait.

***

Une vibration émana de la ceinture du Chagrien qui grogna de frustration. Sachant toutefois que le Consulaire n'appelerait pas sauf besoin extrême, il prit l'appareil en se contorsionnant quelque peu afin de garder les Gamorréens en visu. L'appel retranscrit par message vu qu'il n'avait pas décroché signalait que le Chevalier était en mauvaise posture. L'Ombre qui avait promis à Ekkt de prendre soin du jeune Jedi, s'il devait lui arriver quelque chose, eut le réflexe de se relever à demi. Il arrêta cependant son geste en se souvenant du statut du Consulaire. Mince, aveugle, et peu charpenté, Kayan n'en restait pas moins un Jedi convaincu -d'après ce qu'il avait pu commencer à entrevoir pendant leur marche sans qu'une plainte n'émane de ses lèvres-. Il savait d'avance quel était son possible sort. Mourir au cours d'une bataille, être pris en otage voir torturé. Leur ennemi commun n'était pas réputé pour tenir ses promesses, inutile d'aller se rendre ou offrir le contenair à un Sith qui les éliminerait tous une fois le bien obtenu, avec en prime un sourire narquois sur ses lèvres. Si Luke devait mourir, qu'il meurt, dans ce genre de cas, impossible pour le Chagrien d'accomplir ses propres paroles offertes au défunt, ce serait du suicide pur et surtout inutile. De toutes manières, le blond n'était pas encore complètement acculé. S'il avait bien profité de sa formation auprès de l'un des plus grands - Saï Don, chef du Conseil- il ne devrait pas encore avoir épuisé toutes ses ressources.

Dans le cas d'Ombres comme lui qui cachaient de lourds secrets d'état, la prise d'otages était pire que la mort. Selon l'histoire, certaines ne doutaient pas à se trancher la gorge si elles pensaient céder. Évidemment, ce groupe si spécial, secret au sein de l'Ordre était bien différents des autres plus communs, mais de part sa mentalité, Fenn décida de ne pas se préoccuper pour Luke. Si c'était un vrai Jedi, son collègue serait beaucoup plus satisfait de savoir que la mission se complétait que s'il sentait ce dernier stupidement se livrer.

***
Assis comme une victime résignée à son sort, le Jedi laissa passer quelques secondes, puis quelques minutes sans être capable de compter combien s'étaient écoulées. Toujours est-il qu'il profita au maximum de ce qui lui était offert sous le joug pour méditer, se calmer, faire le point mais aussi prendre conscience de son environnement. Le Chevalier ne maîtrisait pas très bien la technique mais en utilisant ses connaissances de guérisseur, il localisa quelques uns de ses adversaires avant d'en revenir à son principal ennemi. Ses articulations, le sang qui coulait dans ses veines, avec un point de fuite au niveau du bras et de quelques autres blessures, peut-être.

Au compte-goutte, il en appela à la Force pour se soigner, c'était aussi long que frustrant car le Hapien ne voulait pas que l'inconnu ne détecte ses efforts, mais au moins, il récupérait un peu. Ce serait utile pour ce qu'il prévoyait pour la suite.

"Fourbe" avait claironné le Sith. Impossible de le démentir, il était clairement déconseillé de faire confiance à Luke en plein combat. Il palliait sa faiblesse physique et son handicap par la ruse. Ses principes seuls le poussaient à ne pas aller jusqu'au bout de son vice, mais pour se défendre ou assurer la poursuite de la mission, l'habitué des infiltrations n'hésitait guère. C'est ainsi que le faux rendu se redressa vivement, d'un bond en réalité. Une vague de Force balaya les alentours pour chercher à atteindre sans disctintions les soldats disposés en cercle autour de sa personne -évidemment, il n'était pas très doué pour viser un objectif précis.-... Le temps de se jeter sur le Sith, juste au niveau de sa plaie, point de rupture, fracture au sein de la Force. À mains nues, en se basant sur son apprentissage au combat au corps-à-corps désormais bien avancé auprès de Karm, le Hapien essaya donc d'attraper l'avant-bras blessé de son ennemi, tout en faisant remonter son genou afin d'envoyer un bon coup là où les hommes souffraient davantage que dans leur orgueil. Il espérait faire lâcher le sabre à son adversaire ou du moins être si proche que ce dernier ne pourrait plus l'utiliser sans se blesser aussi, sans oublier les soldats qui n'allaient probablement pas s'amuser à tirer sur leur chef. On faisait comme on pouvait et avec ce qu'on avait en même temps. Ironie... Le sabre-laser du Hapien était assez proche de lui, scintillant dans un carré d'herbes écrasé sous son poids, que son propriétaire était malheureusement incapable de localiser.
Invité
Anonymous
Il l’avait sous-estimé. Lui, cet adversaire du moment infirme et pourtant réservant son lot de surprises. S’il avait d’une certaine manière obtempéré et contacté son partenaire après avoir laissé partir le jeune Felucien devant être content de s’extirper de cette situation, il n’avait pas transmis l’intégralité du message, omettant vraisemblablement de manière volontaire de mentionner le container désiré. Et ce n’était que le début de ce qui allait mener le Sith à comprendre pourquoi cette guerre les opposant aux Jedi n’avait pas été réglée de manière expéditive pour cause des ressources inattendues et de la réactivité de ces ennemis au demeurant puissants…

Il allait rappeler à l’ordre le dénommé Kayan quant au message verbal estimé imprécis émis depuis son comlink lorsqu’il vu l’autre se redresser d’un bond et utiliser une technique de Force non maitrisée par Venimus, une de plus, pour se débarrasser ponctuellement des soldats le tenant en joug. Ces derniers furent projetés en arrière par une vague puissante les faisant lourdement atterrir sur le sol et donc déviant leurs canons de la cible. Le Duros, lui, n’eut que le temps de sécuriser ses appuis pour ne pas subir le même sort et ne put que regarder impuissant le Jedi se jeter sur lui et essayer de l’agripper là où une douleur de plus en plus vive se faisait sentir. Il était désormais au corps à corps, à mains nues, et tentait une approche des moins académique mais au demeurant efficace à l’encontre du Sith qui regrettait de ne pas avoir ordonné aux soldats de les liquider tous lorsqu’il le pouvait. Il réalisait que sa gourmandise l’avait peut-être mené à perdre le profit d’une situation acquise…

Heureusement pour lui, il arborait sa longue bure noire traditionnelle qu’il aimait porter afin de masquer sa physionomie mince pouvant laisser suggérer une déficience musculaire. Celle-ci lui offrit, à défaut d’être imperméable aux tirs de blaster ou autre projectiles, une protection inattendue. En effet, le genou remontant du Jedi visant les organes reproducteurs quelque peu sensibles du Duros vint se stopper à une bonne dizaine de centimètres du but dans les replis du tissu épais composant la tunique. S’il n’avait pas mesuré ces mêmes petits centimètres de plus lui-même en comparaison de son opposant, il se serait retrouvé pour sure à gémir au sol en se tenant l’entre jambes. Mais un autre mal était fait. Accentuée par la prise ferme de son avant-bras droit, la douleur ne faisait que s’accentuer et se traduisait par une grimace renforcée tirant ses traits faciaux et faisant ressortir d’autant plus ses imperfections esthétiques. Il lui fallait mettre un terme à ce combat au plus vite sous peine d’y laisser plus que sa fierté…

Autour d’eux, les impériaux se rétablissaient doucement, secouant la tête et cherchant à localiser leurs armes s’étant éparpillées dans la chute. Ils étaient hébétés et visiblement encore sous le coup du choc non anticipé. Venimus ne pouvait compter ni sur leur réactivité, ni sur leur aptitudes face à cet utilisateur de la Force. Il était seul, d’autant plus au vu de leur faible nombre, à être suffisamment compétent pour espérer tenir tête à l’ennemi. Aussi ordonna-t-il d’un ton sec…
« Retournez au vaisseau et faites intervenir les droïdes de guerre… »
Aucune question, aucune confirmation, ils savaient ce qu’ils avaient à faire et ils allaient s’y employer. La raison pour laquelle il avait donné cet ordre était double. D’un côté, il voulait donner un clair message à son opposant en mentionnant les droïdes de guerre. Il était en présence de forces impériales supérieures à un simple Sith et ses quelques soldat et devait considérer une toute autre étendue dans la confrontation. Aussi, il voulait réellement disposer de l’avantage que pourraient lui fournir ces machines de guerres d’Anoat, même si cela devait mettre en péril une opération qu’il voulait à l’origine plus discrète. A présent il n’avait plus qu’une chose à faire, gagner du temps. Ce temps qui verrait un autre rapport de force se mettre en place au bénéfice de celui qui devait s’extirper de la prise dont il était victime…

Au prix d’une douleur encore plus forte au niveau de son bras et voulant se dégager coute que coute, le Duros voulu mettre à profit les appuis du Jedi encore affaibli par ce coup de genou bloqué par sa tunique. Il tira un grand coup sec sur son bras afin de se soustraire à la prise et entreprit, en se baissant légèrement une rotation latérale de sa jambe afin de heurter les chevilles du guérisseur. Au pire, il serait lui-même libre de ses mouvements et l’autre serait à terre, au mieux l’autre ne ferait que reculer mais toujours le libérant. Il ne prit même pas le temps de regarder le résultat de son action et couru ensuite en direction de la forêt située à seulement quelques mètres, non loin du tas de ferraille toujours observant passivement la scène, sans oublier au passage de botter du pied la poignée étincelante du sabre vert, l’envoyant à couvert de la végétation dans la direction où il allait lui-même. Il le savait, cette végétation était à son avantage. Fort de toutes ces années sauvages passées dans la jungle sur Artorias avant son entrée à l’Académie de Korriban, il savait comment utiliser ce type de terrain à profit. Egalement, l’autre étant privé de l’un de ses sens, cela ne ferait que renforcer le poids de son côté de la balance…

L’autre avait désormais un nouveau choix s’offrant à lui. Il pouvait tenter de suivre Venimus et continuer l’affrontement en dépit de l’environ dans lequel cela se déroulerait, ou délaisser son ennemi et son propre sabre que le Sith n’allait pas tarder à s’approprier s’il en avait le temps et partir rejoindre celui qu’il avait appelé son Maître, donnant ici indication au Duros quant au potentiel du renfort. Mais pour l’heure, fort d’un moment de répit, le Sith allait essayer de minimiser ses blessures, ou tout du moins le ressenti y étant associé…

Il se rappelait de cette phrase prononcée par celui qui à l’époque n’était pas encore son Maître : « Très prometteur… Les prémices d’une Protection de Force… ». Tels avaient été ces mots alors qu’il avait subi les éclairs de Force à répétition voulant tester sa résistance et sa force mentale. De par une forte concentration ainsi qu’une projection mentale visant à écarter par télékinésie tout ce qui n’était pas lui, celui qui n’était alors qu’un simple Initié avait réussi à minimiser l’impact de la souffrance liée à ce qu’il subissait sans pouvoir s’y soustraire. Son Maître lui avait plus tard expliqué ce qu’était cette Protection de Force qu’il avait fortuitement découvert et l’avait encouragé à développer ce qui pourrait être plus tard un atout non négligeable. S’il n’avait depuis pas eu trop d’occasions de pratiquer et d’expérimenter ce pouvoir, il savait qu’il en était capable, tout comme il l’avait été à l’époque, et notamment dans les cas critique comme celui étant vécu à ce jour. Aussi commença-t-il à se concentrer, cherchant à puiser dans la force les ressources requises pour faire disparaitre non pas sa blessure mais la douleur, ce, en veillant à ne pas quitter des yeux le Jedi…

*** *** *** *** ***

Non loin de là, dans le champ séparant le village du combat voyant s’opposer deux utilisateurs de la Force, un soldat impérial reprenait conscience, chanceux d’avoir été épargné par le Chagrien bleu. Ses muscles étaient endoloris par l’impact de chute, mais il ne semblait pas souffrir de fracture le diminuant. Il s’accroupit péniblement, regardant autour de lui et cherchant à localiser l’ennemi mais ne vu que son frère d’arme gisant au sol, transpercé d’un sabre. Il saisit alors les jumelles à zoom assez puissant étant accrochées à sa ceinture pour examiner les alentours de manière un peu plus précise. Ce qu’il allait observer n’allait pas produire un sentiment de sécurité, ni même quelque sentiment agréable que ce soit…

A une distance de cent trente-quatre mètre indiqué par son appareil d’observation, un autre de ses compagnons, mort et attaché à un solide poteau. A quelques dizaines de mètres de là, deux Gamoréens lourdement armé se dirigeant d’un pas décidé droit sur l’endroit abritant supposément le container visé. Effectuant un quasi demi-tour, à une distance précise de deux cent huit mètres, un homme inconnu isolé se tenant devant l’épaisse jungle et ne pouvant être que considéré comme une menace potentielle. Aucune trace du reste des membres de son unité, pas plus du Sith auquel ils étaient tous affectés. Il était seul au milieu de nulle part et voyant du danger partout…

Il se disait que cette simple escale se voulant rapide et discrète prenait la tournure d’une boucherie pour son unité. Néanmoins, il ne pouvait se résigner à penser qu’il avait été simplement abandonné sur place. Il savait que le Duros n’aimait pas laisser de traces. C’est d’ailleurs pour cela qu’il avait fait disparaitre tant les agents de renseignements Hutt que les impériaux ayant succombés en liquidant ces derniers. Sa seule chance résidait dans un retour vers la corvette. Mais quel serait l’accueil lui étant réservé s’il revenait sans le container, et pire, sans avoir effacé les traces de leur passage ? Il n’osait l’imaginer. Il décida donc de prendre l’initiative de faire disparaitre les cadavres impériaux présents, ou du moins des marques les identifiants comme étant liés à l’Empire…

Pour le premier, cela se fit assez rapidement. Il se dirigea vers le cadavre situé à seulement quelques pas et entreprit de lui ôter le haut de son uniforme étant clairement identifiable de par les insignes de son unité. Aussi, il récupéra armes et appareils appartenant à l’Empire et plaça le tout dans la large poche située dans son dos. Désormais rien ne pouvait confirmer une quelconque appartenance impériale. Regardant une dernière fois son ancien compagnon, il tourna les talons et se dirigea le plus furtivement possible vers un autre endroit jugé plus dangereux, le poteau où était le deuxième corps sur lequel il souhaitait effacer les mêmes atours. Il allait devoir être on ne peut plus prudent. Ensuite, il quitterait les lieux et chercherait à rallier la corvette…

*** *** *** *** ***

Assez rapidement, Venimus ressentit des effets, telle la relaxante chaleur d’un feu de bois venant réchauffer un corps situé ni trop près ni trop loin du foyer et partageant la douceur de sa température idéale. La douleur était toujours présente mais s’atténuait progressivement. S’il n’avait pas été obligé de rester vigilant et qu’il n’avait pas été interrompu dans sa concentration par des éléments extérieurs, il aurait certainement pu réduire à néant ce qui le gênait dans le maniement de son sabre et qui le diminuait en efficacité. Et il maudissait particulièrement l’un de ces éléments extérieurs. La boite de conserve ambulante était encore là, non loin, à tout épier de ses yeux factices et de tous ses capteurs. Le Duros grogna méchamment. Son sabre illuminait à nouveau de toute sa rougeur la végétation alentour tandis qu’il commençait à avancer vers ce qu’il voulait détruire…
Luke Kayan
Luke Kayan
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Le choc fit non seulement reculer le Jedi, mais il retomba dans l'herbe. De ce fait, son ennemi en avait profité pour s'éloigner et Luke reconnut l'invocation d'un pouvoir de soins. Inutile de s'acharner ceci dit, ce n'était pas dans ses principes d'allonger un duel alors que la mission avait déjà en partie échouée, ou réussie. Le Hapien ignorait, perdu dans le tourbillon de l'action, où en était réellement l'avancée de l'affaire. Quelqu'un d'autre avait-il récupéré le Nysillim? Qu'avait rencontré Fenn sur son chemin? Toujours est-il que s'acharner tiendrait de la stupidité, il n'y avait plus lieu de se battre. Le Chevalier commença donc à reculer, tout en cherchant à se protéger d'une attaque vicieuse, il était en position défensive.

- Replis

Signala le Chevalier à Ciel qui paniquait de tous ses capteurs en voyant l'ennemi s'approcher. Il recula d'un pas, émettant un discret bruit mécanique, puis un autre.

- Viens ici!

Ordonna Luke d'un ton péremptoire qui ne lui ressemblait pas. Cela eut le mérite de réveiller le robot qui fit demi-tour et s'approcha du Jedi qui allait aussi à sa rencontre. Tous deux se retrouvèrent en plein milieu du terrain, à espérer que les droïdes de combat tardent juste assez pour qu'ils fuient. Contre eux, Luke n'avait aucune chance, et il savait que le temps jouait également en sa défaveur, désespéré, il signala à Ciel une action, simple mais contre-nature aussi bien pour l'un comme pour l'autre.

- Cours!
- Ciel mais...
- Cours te dis-je

Répéta le Jedi en tendant sa main que la machine prit, circonspecte. Le début de leur fuite s'exécuta sans problème, Luke était même plutôt rapide. Il avait sondé les alentours et certain qu'aucun obstacle n'entraverait son chemin, il se prêtait pleinement à l'exercice. Un peu plus loin, l'appréhension était revenu, le Chevalier plaçait par réflexe son bras devant son visage à chaque présomption de danger. Ciel, léger était vif malgré un manque d'élégance certain. Sa carcasse légère l'avait sauvé du Sith et de son sabre illuminé. L'image, gravée dans ses capteurs aidait aussi à le motiver, ainsi, arrivèrent-ils, cahin-caha (après une ou deux chutes du Hapien sur des racines) auprès du Chagrien.

Observer un aveugle courir n'était pas très commun, Fenn comprit donc immédiatement que Luke avait été contraint de le faire. Son oeil exercé n'aperçut son sabre nulle part. Avait-il été défait en combat?

- Un Sith. Il fuit, apparemment mais il envoit des droïdes lourds

Expliqua rapidement le jeune Jedi, bien content de s'arrêter. Des griffures, vestiges de sa galopade marquaient son beau visage. Ce n'était pas des blessures graves, mais elles le chauffaient à blanc, rappel de son semi-échec.

- Quel était le niveau de ce Sith?
- Je ne pense pas que c'était un Seigneur, j'ai pu prendre légèrement le dessus y compris au sabre-laser. Je dirais l'équivalent de Chevalier, plus faible dans la Force mais rusé et déterminé. Il était là pour le Nysillim.

Les yeux de Ciel s'illuminèrent, tels deux soleils, devant eux s'afficha le visage tremblotant et bleuté du Duros furieux qui courrait vers lui sabre à la main. La projection se maintient quelques secondes avant de se flouer puis de disparaître. De peur, le robot avait cessé de filmer au moment où il avait rejoint Luke pour s'enfuir.

- De toutes façons, on a pas le temps. Ça grouille de Gamoréens.

Fenn leva la tête, suivant le mouvement d'une âme blessée qui se cachait dans les parages. Un soldat probablement, mais il ne pouvait s'y attarder davantage. Les preuves étaient trop nombreuses, inutile de s'attarder à en éliminer une.

- J'ai essayé de mettre un mouchard mais j'ai dû sacrifier la garantie qu'il soit bien placé pour la discrétion, donc je ne sais pas s'il s'est bien enclenché. Le container est éventré, au moins ils ne pourron pas tout prendre et changer leur lieu de livraison-cargaison. On sait à quoi s'attendre à peu près et on est assuré que les Siths s'intéressent au Nysillim. Ton sabre?

- Perdu.

Le Chagrien leva les yeux au ciel. Pour lui, égarer sa précieuse arme lors d'une mission aussi rudimentaire tenait de la bêtise, et ne montrer aucune émotion en l'annonçant, un véritable sacrilège. Ah ces Consulaires.

Tant bien que mal, ils rejoignirent leur navette pour fuir. Fenn était partagé quant à la réussite, désagréablement surpris par la résistance rencontrée sur place, mais plutôt content de Luke qui avait tenu tête à un Sith. Quand au jeune Jedi, comme souvent, il se concentrait sur les points négatifs afin de ne pas se reposer sur ses lauriers et veiller à s'améliorer. Perdre son sabre, celui que Karm avait porté pendant des semaines, apprenant à le connaître, l'imprégnant de sa présence l'embêtait plus qu'il n'aurait voulu l'admettre.

Un bip se fit entendre, il fallait s'y attendre, le visage du Duros dans la base de données n'était pas suffisante pour en apprendre davantage sur son identité.
Invité
Anonymous
Il était étonnamment véloce. Bien plus qu’il ne l’aurait pensé. Le droïde menacé prenait la fuite, rejoignant son acolyte organique le dirigeant. Venimus décida de ne pas se risquer à le rattraper, sachant qu’il se mettrait alors à portée d’une nouvelle attaque fourbe de celui contre qui qui il savait ne pouvoir que très difficilement prendre l’avantage, sous réserve de le pouvoir. Il regarda donc, avec une certaine passivité ne lui plaisant pas, les ennemis se mettre à courir à l’opposé, se dirigeant vers l’endroit où était supposé être la marchandise convoitée. Au final, il était peut-être préférable de mettre un terme à ce combat ainsi. C’était sa première confrontation à un Jedi et il garderait ce moment tout comme les difficultés rencontrées gravé dans sa mémoire. Il l’avait désormais compris, il n’était pas simple de faire face à cet adversaire disposant des mêmes facultés liées à la Force…

Il était à nouveau seul, à l’orée de cette jungle Félucienne lui ayant été salvatrice, et venait, après quelques minutes de recherches, de retrouver le sabre à lame verte abandonné par le guérisseur. Il observait la poignée de belle manufacture tout en se refaisant virtuellement le déroulement du combat et cherchant à tirer les leçons apprises. Il accrocha le sabre récupéré à sa ceinture, sous sa bure et au côté de sa propre arme. Cela n’était pour lui que mince récompense, mais peut-être tout n’était-il pas perdu. Si les soldats revenaient rapidement avec les renforts, il pourrait essayer, fort de cet atout militaire, de récupérer ce container de grande valeur et enfin quitter les lieux. En attendant, il allait reprendre ce qui avait été interrompu, à savoir se défaire de la douleur ressentie par le biais de ce pouvoir dont il commençait seulement à comprendre le fonctionnement. Il se concentra à nouveau, cette fois sans avoir à épier les gestes d’un opposant, et commença à puiser dans la Force ce qui allait le soulager…

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Non loin de là, un soldat impérial était couché à terre. Il était à seulement quelques pas du poteau vers lequel il se dirigeait et où était encore attaché le cadavre de son frère d’arme quand il avait vu déboulé un humanoïde accompagné d’un droïde, tous deux courant vers une bâtisse proche. Par réflexe, il s’était jeté à terre, essayant de se faire passer pour mort et ne souhaitant pas à nouveau être victime d’un utilisateur de la Force cette fois supposé. Il avait observé discrètement la course folle se voulant quelque peu chaotique et parsemée d’une ou deux chutes inexplicables du bipède organique. Il les avait laisser passer et se consacrait à présent à faire disparaitre les signes impériaux du mort, tout comme il l’avait fait précédemment pour l’autre corps…

Il avait récupéré armes, appareils, uniforme et insignes et les avait placés avec les autres dans sa large poche dorsale. Et à nouveau du mouvement. Tapis dans les hautes herbes, il voyait l’humanoïde et son droïde tout juste arrivés ressortir de la bâtisse, cette fois accompagnés du grand bleu l’ayant précédemment laissé pour mort après avoir occis un membre de son unité. Les trois entités quittaient les lieux, assez rapidement. Lui faisait profil bas et espérait seulement ne pas être repéré…

*** *** *** *** ***

Venimus attendait, impatient et énervé, le retour de ses hommes qui enfin se faisaient entendre de leurs pas. Cinq soldats impériaux suivis d’une vingtaine de droïdes de guerre d'Anoat le rejoignaient, trop tardivement à son goût. Mais au moins avaient-ils laissé l’autre partie des droïdes en poste et affectés à la sécurisation de la corvette…
« Vous avez fait une pause en chemin ? »
Il n’attendit pas de réponse et sortit de la jungle, avançant dans les traces du guérisseur. Direction le container de Nysillin…
« En avant… »
Il hâtait la marche et forçait le pas. Il était pour lui hors de question de se faire doubler par les Jedi et de voir disparaitre le chargement. Aussi, il voulait mettre à profit ces renforts militaires lui offrant désormais un lourd avantage. La discrétion n’était plus de mise. Ils avançaient, néanmoins de nuit, à découvert. Si le petit Felucien libéré s’était simplement réfugié chez lui et s’était calfeutré dans son lit qu’il n’aurait jamais dû quitter, d’autres effusions de sang seraient peut-être évitées…

En quelques minutes, ils avaient rallié l’autre bout du champ, rejoint par un sixième soldat, chargé, et essoufflé de sa course à leur rencontre. Ce dernier avait expliqué au Sith ce qui s’était passé, ses compagnons morts et délestés de leurs armes et autres identifiants impériaux, et espérait désormais la clémence de celui assumant le commandement. Le Duros le regarda et ne daigna pas dire un mot. Ce n’était à présent pour lui que détails insignifiants. Il reprit sa marche en direction de la bâtisse d’où étaient sortis les Jedi et reportée comme étant l’endroit où se situait le container…

Ce fut les droïdes qui entrèrent en premier et surprirent deux Gamoréens inspectant un container passablement endommagé et grommelant leur mécontentement. La réaction fut quasi immédiate. Alors que le Sith entrait à son tour dans les locaux, avec soldats à sa suite, les droïdes levaient leurs armes en direction des cochons et ouvraient le feu. En l’espace de dix secondes, le calme était revenu et plus aucune résistance apparente n’était perceptible. Le Duros s’avançait vers le container éventré et évaluait les dégâts ainsi que ses options…

Le container n’était plus assez stable ou résistant pour pouvoir être transporté. Certains des paquets de Nysillin hautement compressée afin d’en réduire le volume étaient endommagés, eux aussi, et jonchaient le sol. D’autres paquets avaient été transpercés de par les tirs des droïdes n’ayant pas cherché à épargner la cargaison. Au final, près de la moitié de la cargaison était en quelque sorte détruite. Visiblement agacé, Venimus donna ses ordres aux soldats…
« Récupérez tout ce que vous pouvez… Nous allons quitter cette planète… Vous avez deux minutes… Exécution… »
Les impériaux s’activaient. Ils triaient en gros les paquets encore intacts de ceux non sains. Ils se chargeaient en utilisant toutes les poches de leurs tenues et prenaient, une fois fait, le reste à la main. Ils se hâtaient, espérant que celui qui leur faisait peur ne change pas d’avis, et cherchant à le satisfaire en se saisissant du maximum possible. Ils savaient que le chemin du retour vers la corvette allait être plus compliqué au regard de la charge, mais cela était le prix à payer pour sortir vivant de ce nouvel enfer ayant vu à son tour certains d’entre eux tomber…

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Dans la corvette ayant quitté l’atmosphère Félucienne, Venimus avait fait disposé les ressources récupérées, au sol, dans la soute principale de l’embarcation. Il faisait le compte…

Un total de dix-huit paquets de dix kilos chacun ayant été rapportés par les six soldats impériaux survivants, soit cent quatre-vingt kilo de Nysillin utilisable. Sur un container de d'une tonne, cela ne faisait pas grand-chose mais était mieux que rien. Il ne savait pas avec exactitude la valeur marchande du tout, mais pensait que cela serait néanmoins assez conséquent. Cela venait s’ajouter à la réussite de sa précédente mission ayant vu un Hutt mourir, et détail non sans importance, il avait récupéré un sabre Jedi à lame verte qui à l’heure actuelle décorait sa ceinture. Au final, cette incursion en Espace Hutt et ce retour aux bercailles n’avait pas de quoi faire baisser la tête ni même les yeux. Il pouvait être satisfait et retourner à sa base opérationnelle avec une certaine fierté, fort d’une mission réussie et le reste n’étant que bonus…

La corvette faisait donc route vers Sembla, où l’Apprenti espérait rejoindre son Maître…
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