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Il était parti de Sembla, avait fait une halte aux alentours de Columex pour prendre possession des forces étant mise à sa disposition, avait ensuite traversée la mince bande Républicaine abritant la Route Commerciale Perlemienne, et avait continué sa route en Territoire Neutre en direction du Sud-Ouest. Direction New Apsolon…

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A bord de la Corvette l’ayant mené jusque-là, Darth Venimous n’avait pas chômé. Il avait collecté toutes les informations disponibles sur la planète elle-même, son environnement, les organisations présentes et leurs pouvoirs et influences exercés, bref, tout ce qui pourrait lui être utile. Naturellement, il savait que comme toute mission devant être accomplie au sein de l’Espace Hutt, celle-ci ne dérogerait pas à la règle et s’avèrerait périlleuse. Il connaissait le nom de sa cible principale, Nurkka le Hutt, régnant sur la Capitale Nova Apsollon depuis son palais situé au cœur de la cité. Donc en résumé, un Hutt puissant et dominant, plus que certainement bien protégé par une garde rapprochée, affilié au Kajidic Besadii, cloitré dans un palais vraisemblablement fortifié et le tout au cœur de la plus grande cité de la planète. Un assaut frontal serait de toute évidence voué à l’échec. Néanmoins, le Duros se voulait confiant et sur de ses capacités à l’approche du lieu de débarquement qu’il avait choisi…

L’officier en charge du vaisseau s’en vînt au rapport devant le Sith aux commande de l’opération…
« Nous arrivons à proximité de la capitale Nova Apsolon… Quelles ont vos directives ? »
Un sourire au demeurant effrayant se dessina sur le visage de l’Apprenti qui devenait ici la plus haute instance décisionnelle. Il avait attendu cet instant précis pendant de longues années. Il lui restait à présent de saisir l’opportunité de s’en délecter…
« Mettez-vous en position stationnaire et ouvrez un canal de communication avec l’astroport… Demandez l’autorisation d’atterrir et conformez-vous aux exigences de sécurité, également en ce qui concerne le détail de la composition de nos forces… Quant à la question du motif de notre présence, évoquez un entretient diplomatique souhaité avec le dirigeant des lieux… Nurkka le Hutt… »
La présence d’un Sith aux commandes d’une petite troupe composée tant de droides de guerre que de soldats impériaux, le tout surmonté d’un char lourd anti-grav, un soi-disant entretient diplomatique non planifié à l’avance. Il le savait, les contradictions qu’il offrait ne manqueraient pas de soulever de multiples interrogations et méfiance. Et c’était bien là l’effet recherché…

Quelques minutes passèrent sous le regard vindicatif de Darth Venimous qui attendait que l’officier revienne à lui avec la réponse attendue. Ce qui ne manque pas d’arriver. Le responsable se présentait ayant l’air soucieux et visiblement apeuré de la réaction possible de celui dont il ignorait tout…
« Mon… Seigneur… l’atterrissage est… refusé… Ils n’acceptent qu’une petite délégation de trois personnes maximum afin de s’entretenir avec le responsable de la sécurité local… Je… Que… »
Le sourire malfaisant toujours présent sur sa face s’amplifia…
« Bien… Préparez ma navette et les deux meilleurs de vos hommes… Annoncez mon arrivée… »
Effaré, l’officier acquiesça, partagé entre incompréhension et soulagement. De son côté, le Duros était satisfait de voir que la première partie de son plan semblait se mettre conformément en place. Nul doute que sa cible se verrait informée de cette venue inopportune et se voudrait d’en savoir plus quant à ses intentions motivant sa présence. Certes il ne prendrait pas le risque d’une confrontation directe, mais au moins enverrait-il l’un de ses agents de confiance devant plus tard lui rendre compte. C’est du moins ce que le malicieux espérait…


*** *** *** *** ***


Environ deux heures plus tard, la navette était arrimée à l’astroport, la Corvette, elle, toujours en position stationnaire et à distance suffisante pour ne pas éveiller d’inquiétude parmi la population. Le Sith, lui, avait été escorté avec ses deux présumés garde du corps dans une salle dans laquelle rafraichissements leurs avaient été offerts. Il sentait planer cette atmosphère d’inquiétude et de suspicion dans l’air. Il aimait voir les visages de ceux qu’il toisait se décomposer lorsqu’ils croisaient son regard. Cela lui offrait une certaine jouissance, bien que moindre en comparaison de ce qu’il ressentirait en leur arrachant les tripes de ses propres mains. Mais il avait appris à se contenir à merveille, et il ne voulait pas gâcher ce qu’il était en train de mettre en œuvre…

Contenant donc son impatience, le Poison Impérial vît la porte s’ouvrir et six personnes entrer. Le premier, identifiable de par son uniforme comme étant le responsable de sécurité se positionna à la table, face au Sith. Deux hommes se postèrent derrière lui, constituant ce qui ressemblait à une escorte qui parut sur le moment bien pitoyable aux yeux de celui qui aurait pu leur ôter la vie en moins d’une seconde. Quant aux trois autres, c’est eux qui était importants. Trois Gamoréens se positionnant au fond de la salle, ne disant mot et vers lesquels le regard du responsable des lieux se tournait de manière interrogative. Voilà qui représentait les informateurs du Hutt visé. Cela ne faisait aucun doute. Mais avant tout, place à la discussion...

Le Duros fit abstraction de ceux qui iraient plus tard retrouver leur Maître ne se doutant pour l’instant de rien. Il regarda le responsable et s’adressa à lui…

« Est-ce là manifestation de votre respect ? Me faire attendre ici ? »
L’homme se racla la gorge avant de répondre sur ce que l’on pouvait deviner être un accord gestuel de l’un des Gamoréens…
« Veuillez nous pardonner cette attente… Mais nous n’attendions pas votre visite… »
Il servit un verre, dégluti, et reprit…
« Un entretien avec le grand Nurkka a été mentionné… Puis-je en demander le contenu ? »
Il posa son verre, attendant la réponse du Sith dont il n’arrivait pas à soutenir le regard…
« Non… Vous ne pouvez pas… Les informations en ma possession ne peuvent être divulguées à de trop nombreuses oreilles qui plus est non habilitées à traiter de sujets plus complexe que la tenue des registres d’aller et venue de cet Astroport… »
Tranchant, froid voire glacial, d’un ton sévère, et rabaissant. L’effet désiré s’accompli par un sursaut de l’homme lui faisant face accompagné par des chuchotements des autres derrière…
« Mais… »
« Non… Il s’agit ici de la sécurité personnelle de Nurkka le Hutt dont il est question… »
Il se tourna vers les personnes importantes avant de continuer…
« Vous comprendrez mon refus… Un tête-à-tête serait préférable… »

Finalement, l’un des Gamoréen prit la parole et du fait s’auto identifia comme le leader…
« Dehors tous… et ne vous éloignez pas… »
Le Poison opina du chef en signe d’accord et interpella ses propres hommes…
« Faites en de même… »

Désormais seuls, ils allaient pouvoir avoir un échange qu’il espérait voir fructueux. La première étape de son plan machiavélique se mettait en place…

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De l’autre côté de la porte, les regards échangés étaient teintés de méfiance. D’un côté, cinq locaux dont deux Gamoréens armés jusqu’aux dents visiblement intimidants les employés de l’Astroport dont le responsable de sécurité qui se retrouvait mis à l’écart, et de l’autre les deux soldats impériaux ayant accompagné Darth Venimus se tenant prêts à intervenir si la situation le nécessitait. La tension était palpable…

A l’intérieur, même si les protagonistes n’étaient pas aussi nombreux, la même tension était également perceptible. Le chef des Gamoréens était venu se joindre à la table et son entrée en matière se voulait sans équivoque…
« Nous n’apprécions pas ici, à Nova Apsolon, dans la capitale, les intrusions Impériales… »
Il posa l’une de ses armes sur la table, comme voulant intimider celui qui lui faisait face…
« Vous avez évoqué la sécurité personnelle du Grand Nurkka… Je suis entre autre choses le chef de sa Garde Personnelle… De quoi s’agit-il ? »
Il plissa les yeux comme cherchant à déceler la véracité de ce qui allait lui être conté. Le Duros, lui, était impassible et avait la confirmation que sa présence avait comme il le souhaitait attisé la curiosité du Hutt. Une étape avait été franchie, restait à présent à sa charge de saisir l’opportunité d’obtenir plus encore qu’une simple attention…

« Je vais être direct… Nous avons il y a trois jours intercepté une transmission cryptée en provenance de New Apsolon… Nos experts travaillent encore dessus, mais les premiers éléments révélés attestent d’un contrat sur la tête de votre employeur… Un contrat passé auprès d’un Sith que nous n’avons pas encore identifié… »
Il pouvait lire sur les expressions faciales du Chef de la Garde du Hutt que celui-ci cogitait à toute allure. Il était évident, connaissant un minimum l’espèce d’individu visé que ses ennemis se voulaient nombreux, tant jalousant son pouvoir sur la capitale que les attraits commerciaux et donc financiers y étant associés. Il devait enfoncer le clou…
« Nous ne tolérons pas, en Empire, quelque dissension que ce soit… Et même s’il est su que Nurkka le Hutt n’est pas de nos plus grands collaborateurs, nous n’accepterons pas que l’un des nôtres vienne attiser des tensions déjà existantes entre nos factions respectives… »
Seul un grognement vînt en guise de réaction du Gamoréen analysant rapidement la situation décrite. Nul doute que des questions allaient surgir sur des détails que peut-être le Sith n’avait pas prévu, alors ce dernier décida de ne pas se laisser interrompre et reprit immédiatement la parole, continuant ce récit inventé de toute part qu’il voulait le plus crédible possible…

« J’étais en route vers Anoat lorsque l’on m’a assigné cette nouvelle mission singulière… »
« Anoat !!! »
La réaction fut vive mais anticipée et déclenchée volontairement...
« Oui… une livraison… spéciale… technologiquement expérimentale… Mais ne nous égarons pas… »
Voilà qui était fait. Il venait de justifier, ou au moins de donner une explication à la présence des droides de guerre d’Anoat qui le liait avec celui qui était surement connu ici et certainement moins que peu apprécié…
« Si je suis ici, c’est tout d’abord afin de dissocier l’Empire de ce qui va surement être entreprit par l’un des nôtre, et également pour m’occuper personnellement de cet assassin impérial… »
Il durcit ses traits pour renforcer ce qui allait suivre…
« C’est à l’Empire de faire de ceci un exemple destiné à tout autre dissident potentiel se cachant dans l’ombre… Et nous ne souhaitons avoir à gérer les tensions que pourrait entrainer la mort d’un Sith dans l’Espace Hutt… Vous me comprenez n’est-ce pas ? »
Cette fois, il s’interrompait et laissait le temps à l’autre d’assimiler toutes ces fausses informations…

« Vous craignez le Kajidic Besadii… »
Venimus laissa sortir un rire poussif aux dires de son hôte. Non pas qu’il trouvait cela marrant, il aurait d’ailleurs éventré l’auteur d’un tel blasphème dans d’autres conditions, mais du simple fait que cette affirmation délirante laisse supposer de l’acceptation de la véracité du récit entendu. C’est cela qui le réjouissait…
« Disons plutôt que nous ne souhaitons pas ouvrir de front sur cet axe… Pas dans l’immédiat… »
Un nouveau grognement accompagna la grimace du Gamoréen…
« Je vais devoir rendre compte au Grand Nurkka de tout ceci… Que suggérez-vous ? … Exactement… »
Doucement la toile se tissait. On arrivait à l’étape où il fallait, en plus de tout ce qui avait été relaté, donner le coup de grâce finissant d’intéresser le Hutt et permettant de se rendre au Palais où il résidait…
« Je souhaiterai pouvoir obtenir au regard de cette affaire un entretien avec Nurkka le Hutt où sera discutée la collaboration requise pour démasquer tant l’assassin que le commanditaire. Egalement, nous pourrons envisager pour cet incident une rétribution servant nos intérêts mutuels… »
Cela devrait faire son effet se dit Venimus. Si en plus du reste on ajoutait un intérêt commercial, l’avidité connue des Hutts se voudrait de faire le reste…

Le Gamoréen se leva en grognant et en faisant un signe de tête laissant entendre qu’il allait transmettre le message conformément…
« Je vais retourner au Palais… Vous pouvez rester ici avec vos hommes en attendant mon retour… Ce ne sera pas long… Je vais ordonner que vous soit procuré ce dont vous aurez besoin… dans la limite du raisonnable… »
Le Duros acquiesça en signe de remerciement quant à l’hospitalité dispensée. Les dés étaient désormais jetés. Soit le Hutt qui était sa cible prenait la menace au sérieux et consentait à cet entretien, soit les choses allaient prendre une tournure ne laissant d’autre alternative qu’une confrontation des plus brutale qui risquerait d’engendrer de plus amples conflits. Cette dernière option n’étant évidemment pas préférable afin de rester discret…

Il regarda son hôte sortir de la pièce et aboyer ses ordres. Les deux Impériaux entrèrent, interrogatif, et se placèrent de chaque côté de la porte comme pour prévenir de quelle qu’intrusion que ce soit. Le Sith resta silencieux. Il n’y avait plus qu’à attendre. Pas longtemps d’après le Chef de la Garde Personnelle de Nurkka…
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Le temps semblait passer lentement dans cette salle somme toute confortable dans laquelle il se trouvait. Trop lentement pour l’impatience dont faisait preuve Venimus accompagné de ses deux soldats impériaux. Bien qu’il s’était résolu à attendre des nouvelles de ce Chef de la Garde personnelle de Nurkka le Hutt dont d’ailleurs il ignorait le nom, il bouillonnait intérieurement. La seule chose qu’il avait trouvé pour passer le temps était de tyranniser ce pauvre employé assigné à veiller à ce que les invités des lieux ne manquent de rien. Le Sith s’évertuait à le faire tourner en bourrique. Il lui demandait d’aller chercher des rafraichissements ou autre vivres pour se plaindre et lui hurler dessus du fait que quelque chose ne lui convenait pas. Température de la boisson, goût de la nourriture, manière de le regarder, expression faciale jugée déplacée, tout était bon pour lui hurler dessus et le menacer ouvertement. Mais ce petit jeu malsain allait prendre fin…

Le Duros s’apprêtait à aboyer sur le misérable qu’il ne pouvait fâcheusement pas pour l’instant étriper quand il vu le Gamoréen entrer dans la pièce…
« Vous allez être reçu par le Grand Nurkka… Seul… »
L’autre désigna de la main les accompagnateurs qui n’étaient autorisés à l’accompagner…
« Un seul faux pas et… »
« Gardez votre salive et ne pensez pas pouvoir me menacer… Je pourrais vous ôter la vie sur le champ si tel était mon désir… »
L’autre grogna de mécontentement mais ne releva pas l’affront, s’adressant désormais à un invité de celui qu’il servait…
« Suivez-moi… »
Venimus se leva et ordonna aux soldats de retourner sur la corvette en se tenant prêt à agir au besoin avant de suivre celui qui allait l’escorter jusqu’au palais de sa cible…

*** *** *** *** ***

C’est sans encombre et dans un silence absolu qu’il avait été mené jusqu’à l’impressionnante bâtisse située au centre de la capitale. Le trajet n’avait duré que quelques dizaines de minutes, l’astroport se situant en périphérie de la grande citée. Il avait pu constater que les défenses se situaient majoritairement à la frontière définissant l’enceinte de ce qui pouvait être considéré comme le cœur de la ville. Néanmoins, celles-ci étaient suffisamment avancées pour repousser une attaque frontale si elle n’était pas de grande ampleur. Hors de question par conséquent d’utiliser les faibles moyens à sa disposition pour pouvoir espérer prendre possession des lieux. Mais de toute façon, il avait autre chose en tête…

Tandis qu’il montait les marches ralliant la porte principale, il se remémorait son récit précédent afin de ne pas commettre d’impair. Peut-être déjà le Gamoréen n’avait pas été totalement convaincu et avait feint de l’être, alors un parjure dans son histoire ne pourrait que compromettre sa crédibilité auprès du Hutt, ce dont il n’avait définitivement pas besoin. Bien que complexe, les fausses informations qu’il avait données s’imbriquaient les unes aux autres. Une dissension au sein de l’Empire, un message intercepté, une menace initiée depuis New Apsolon et pesant sur Nurkka, un voyage vers Anoat interrompu, un problème tant local que Sith à régler et un exemple à donner, une récompense substantielle pour coopération à la clef. Tout était dans sa tête de stratège…

Arpentant désormais les larges couloirs le menant à la salle principale du palais, quelque chose vint frapper l’esprit de l’Apprenti. Les gardes étaient étonnement assez peu nombreux au regard du lieu. Il allait bientôt comprendre pourquoi…
« Entrez et montrez le respect étant dû… »
Le chef de la Guarde venait d’ouvrir les lourdes portes donnant sur la salle où siégeait le Hutt. Celui-ci était affalé sur une estrade avec devant lui toute une clique de suivants. A sa droite se trouvait un groupe de soldats Gamoréens que celui qui l’avait accompagné s’empressa de rejoindre, en prenant la tête. A sa gauche un autre groupe composé exclusivement de Nikto armés de vibrolame. Et tout autour, de part et d’autre de la salle, de petits groupes humains armés et portant l’emblème de la capitale sur leurs uniformes. Voilà donc où étaient passés les forces gardant le palais. Elles avaient été concentrées en ce lieu, pour asseoir la puissance du Hutt auprès de son visiteur inopportun…

Venimus s’approcha en marchant lentement, regardant tout autour et prenant la dimension de ce qui s’interposait entre lui et sa cible. Les Gamoréens, il l’avait compris, représentaient la garde rapprochée de Nurkka et était sans doute l’élite de ses forces. Les petits groupes d’humains devaient vraisemblablement être à son service de par son statut, mais n’étaient peut-être pas à son service exclusif. Plutôt au service de qui était à la tête de la capitale en réalité. Quant aux Nikto, il était connu que les Hutts les avaient asservis, mais leur rôle et connexion à Nurkka restait pour l’heure inconnu. Au final, tous réunis ici, seul un fou aurait risqué de commettre ce qui devait l’être directement. Le Duros s’arrêta à bonne distance et salua le politicien Hutt qui le recevait…
« Mes hommages… »
Le Hutt interrompit les banalités d’usage…
« Alors comme ça je devrais me sentir menacé… Moi, le Grand Nurkka… »
Il montra les forces l’entourant et le protégeant…
« Et qui oserait ? »

Le Hutt se montrait sure de lui et arrogant, comme tout dirigeant le ferait. Venimus savait qu’il devait jouer finement s’il voulait avoir une chance d’obtenir ce qu’il souhaitait…
« Vous connaissez certainement mieux vos ennemis que moi… La transmission que nous avons interceptée émanait de New Apsolon… »
Ayant été pour sur briefé, il n’y avait nul besoin d’expliquer à nouveau la situation, et cela lui convenait parfaitement…
« Mais bien que votre défense soit conséquente, ne sous-estimez pas la menace que peut représenter un Sith ayant décidé d’honorer ce contrat… »
Disant ces mots, il fit un large et ample mouvement de bras comme balayant et se débarrassant virtuellement de tous ces gardes et hommes armés présents. Le Hutt, de son côté, semblait se questionner sur tout un tas de chose, et très certainement sur ses rivaux politiques pouvant se permettre de lancer un tel appel à se débarrasser de lui. Il tourna la tête vers le groupe de Nikto, et plus précisément vers l’un d’entre eux…
« Il appartient à mes services d’investigation de trouver les auteurs de cette traitrise qui ne peut être tolérée… »
Puis se tournant à nouveau vers Venimus…
« Quant aux problème de votre Empire qui ne sait tenir en laisse ses sujets, je vous laisse le soin de régler ceci… »
Il avait donc mordu à l’appât et considérait la menace au sérieux. Le groupe de Nikto était désormais identifié comme étant son escouade de renseignement. Il ne restait plus qu’à avancer les pièces sur l’échiquier qui verrait à terme la fin de celui qui avait désormais plus qu’un nom, mais aussi un visage, Nurkka le Hutt…

« En ce cas, autorisez le déploiement de mes troupes autour du palais… Quand l’assassin viendra, je saurai l’accueillir comme il se doit… »
« Hors de question… Vous resterez seul et sous escorte… »
Nurkka se tourna vers les Gamoréens…
« Deux de vos hommes l’accompagnerons partout… Vous serez responsables de ses actes… »
Et finalement au Sith…
« A présent sortez… J’ai d’autres rendez-vous… »
Il accompagna ses dernières paroles d’un soupir à peine perceptible. Le Duros, lui, resta de marbre et se dirigea vers la sortie, désormais escorté par deux Gamoréens lourdement armés et qui ne le quitteraient pas d’une semelle…

« Attendez… Il a été mentionné une rétribution si ma mémoire est bonne… »
Voilà peut-être ce qui avait poussé le Hutt à coopérer. Son avidité bien plus que la crainte pour sa sécurité. Venimus se retourna…
« Exact… L’Empire payera pour les dommages potentiellement occasionné… et… pour ce qui est de votre collaboration à me laisser régler ce problème interne sur votre territoire, nous pourrons une fois tout ceci résolu discuter d’un contrat commercial de ravitaillement exclusif dans cette région et vous faisant bénéficier des conditions avantageuses réservées normalement aux Cités Impériales… Mais réglons d’abord cette affaire… »
Un accord privilégié renforçant son emprise économique et vraisemblablement son influence politique. Il pensait qu’il serait difficile pour le Hutt de ne pas considérer cette opportunité…
« Hmmm… Bien bien… Gardons cela à l’esprit… »

Et cette fois, Venimus quitta la salle et se fit accompagner dans les couloirs du palais dont il observait les moindres recoins…
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Désormais autorisé à séjourner librement au palais, Venimus avait, grâce au Hutt voulant étaler l’ampleur de ses forces, réussi à juger ce qui s’opposait à l’accomplissement de sa tâche. Hormis Nurkka le Hutt lui-même, sa cible, qui était visiblement toujours sur ses gardes et peu enclin à se promener seul, deux groupes disctinct, l’un composé de Gamoréens et l’autre de Niktos, représentaient l’essentiel de son élite et strictement à son service. Ensuite venait la garde du palais n’étant pas directement affectée à sa défense personnelle, mais des lieux. Il fallait désormais minimiser tout ceci afin de parvenir à pousser le Hutt à autoriser le déploiement des soldats impériaux qui faisaient partie intégrante du plan que le Sith avait en tête. Et il ne fallait pas trainer. Chaque minute qui passait se pouvait d’être celle nécessaire pour révéler le non fondement de toute cette histoire contée…

En premier lieux, le Duros avait décidé de se débarrasser de l’escorte lui ayant été affectée et composée de deux Gamoréens. Cela affaiblirait le groupe de sa garde rapprochée et peut-être servirait à souligner la menace qu’il voulait être suffisante aux yeux du dirigeant de la capitale. Il devait mettre en œuvre un stratagème allant dans cette direction. Quelque chose de crédible et le servant. C’est ce sur quoi il travaillait dans les quartiers lui ayant été attribués…

Sortant de la pièce où il avait donc étudié les possibilités s’offrant à lui, il se dirigea vers l’extérieur du palais, suivi des deux larrons dont il voulait se débarrasser. Il ne leur adressa pas un mot ni même un regard. Il se contenta de marcher, se sachant de toute façon suivi tel qu’ils en avaient l’ordre explicite. Il écoutait ses accompagnants chuchoter en le maudissant et en se plaignant de devoir s’acquitter de cette affectation considérée ingrate. Il riait intérieurement de savoir que leur fin était proche, bien plus proche qu’ils n’auraient pu le penser. C’est cette vision de leur mort qu’il avait en franchissant la porte donnant vers l’extérieur…

Il arpentait à présent les murs constituant l’enceinte extérieure du palais. Il inspectait chaque endroit afin de déterminer si une faille quelconque pouvait se trouver. Une faille dans la sécurité qui lui permettrait de se débarrasser d’eux. Mais en vérité, chaque recoin était sous étroite surveillance par le biais de caméra de surveillance disposées en hauteur. Il allait devoir être créatif. Il marchait toujours, lentement, lorsque l’un des Gamoréen s’adressa à lui assez ironiquement…
« Que faisons-nous là ? Une promenade ? »
De petits ricanements vinrent accompagner les mots…
« Si j’étais l’assassin, je commencerais par là… Chercher la faille par où entrer dans le palais… »
Se disant, il s’arrêta et les fixa par défiance…
« Continuons… »
Et il reprit sa marche lente toujours cherchant l’endroit propice…

Une petite heure avait passée et il avait trouvé ce qu’il cherchait. Un coin non pas sans surveillance, mais situé dans une zone où seule une caméra était susceptible de voir ce qui allait se dérouler. Il s’arrêta brusquement et dégaina son sabre laser tout en se retournant vers eux…
« Attention… Je ressens une présence… »
Ses deux acolytes dégainèrent à leurs tours leurs armes et se mirent à scruter tout autour. Venimus, d’un geste presque anodin et se voulant discret, utilisa son pouvoir de télékinésie pour forcer la caméra à pivoter de l’autre côté, dissociant ainsi l’image du son continuant à être enregistré tout deux…
« Ici… »
Attirant l’attention des Gamoréens en la direction leur faisant lui tourner le dos, le Duros en profita pour bondir vers eux et effectuer un coup en diagonal avec son sabre rouge vif, décapitant le premier et tranchant le second au niveau du bassin. Les deux succombèrent sur le coup. Venimus continua de feindre un combat, tantôt en utilisant les blasters de ses victimes pour tirer en l’air, tantôt en utilisant sa propre arme contre la paroi épaisse des murs. Après un court instant, il se fit à lui-même, avec son arme, une légère entaille sur son plastron et cria comme enragé à l’assassin fictif…
« Lâche… Je saurai te trouver… »
Puis il se mit à courir, seul, en direction de l’entrée du palais où il allait rendre compte de l’incident à qui de droit…

*** *** *** *** ***

Il était de retour dans la salle où siégeait Nurkka le Hutt, cette fois avec le groupe de Gamoréens réduit de deux membres. Le dirigeant avait l’air plus que mécontent. Il avait demandé un rapport complet au responsable de sa sécurité concernant le visionnage des enregistrements de surveillance, mais rien n’avait pu en être tiré contredisant ce qui lui avait été rapporté des dires de Venimus. Il n’avait aucune confiance envers le Sith et souhaitait le questionner personnellement sur les circonstances de la mort de son escorte…
« Et comment se fait-il que vous seul en reveniez ? »
« Je vous l’avait dit… Ne sous-estimez pas ce dont un Sith est capable… J’ai privilégié l’arrêt de l’assassin plutôt que la survie de vos hommes trop faibles… Malheureusement pour rien car il a réussi à s’enfuir alors que le combat tournait en ma faveur… »
Le Hutt se renfrogna, encore plus mécontent du constat sur ses hommes…
« Qui est-ce ? Pourquoi l’avez-vous laissé partir ? Êtes-vous de connivence ? »
Le duros prit un ton des plus graves et des plus durs pour répondre, montrant l’entaille sur son plastron…
« L’avoir laissé partir !!! Je risque ma vie autant que la vôtre… Je pourrai aussi bien attendre ici dans l’ombre qu’il exécute sa tâche afin de l’identifier… Et ce, au détriment de vôtre sauvegarde… Alors n’insinuez pas ce que vous pourriez regretter… »
Puis il reprit sa tonalité normale, insensible et froide…
« Je ne connais pas tous les Siths de l’Empire comme je présume vous ne connaissez pas tous les Hutts de votre Espace… Je ne l’avais encore jamais vu… Mais ce n’est pas ce qui m’intrigue pour le moment… La vraie question est de savoir s’il agit seul ou s’il s’agit d’un Apprenti obéissant à son Maître prêt à intervenir au besoin… Auquel cas le danger serait encore bien plus grand… »
Il fit mine de réfléchir…
« Oui oui… Bien… Et à présent ? Que comptez-vous faire ? »
« Si vous n’autorisez toujours pas le déploiement de mes hommes en renfort, disposez vos meilleurs hommes pour sécuriser l’armurerie… Si j’étais votre ennemi, ce serait ma première cible visant à vous affaiblir… »
Il marqua une courte pause avant de reprendre…
« Je vais pour ma part retourner brièvement à bord de ma corvette et voir si le décryptage de la transmission avance… Avec un peu de chance, cela pourrait nous révéler l’identité de celui qui nous occupe tout deux… »
Il s’était délibérément joint au Hutt dans sa phrase afin de renforcer l’idée qu’ils étaient ensemble et combattant du même côté…
« Cela ne me plait pas… »
Il grommela quelque chose d’incompréhensible, puis se retourna sur le chef de sa garde personnelle…
« Vous avez compris ? Exécutez… »
Puis revenant à Venimus…
« Faites vite et revenez me rendre compte des avancements de vos recherches… »
Le Duros acquiesça sans dire mot, et se retira…

*** *** *** *** ***

Se dirigeant vers l’astroport pour rejoindre ses hommes, il était satisfait de ce qui avait été accompli. Il avait commencé à réduire et disperser un peu les forces du Hutt, il s’était positionné en défenseur de celui qu’il voulait tuer, et il avait désormais une bonne vision des dispositifs de sécurités du palais. Son plan avançait, jusque-là comme il le souhaitait. Le stratagème qu’il déploierait pour la prochaine étape se voudrait encore plus meurtrière pour les forces de sa cible qui serait prochainement à sa merci…
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Il était de retour à bord de la Corvette où il devait sois disant se renseigner des avancements sur le décryptage d’un message n’ayant jamais été ni envoyé ni intercepté ni même jamais existé. Ce message fictif n’avait d’autre vocation que de justifier sa présence sur New Apsolon. Son plan n’avançait pas si mal que cela, mais néanmoins pas assez vite pour s’assurer qu’aucun élément perturbateur incontrôlé ne survienne. Il devait passer à la vitesse supérieure et asseoir sa position auprès du Hutt qu’il visait au plus vite. Faisant des aller retours sur la passerelle, c’est précisément à cela qu’il réfléchissait sous le regard des soldats impériaux qui l’accompagnaient bien inutilement jusqu’à présent…

Il venait d’avoir une idée qui lui donnait un sourire affreusement posé sur sa mâchoire déformée. Venimus se retourna brusquement vers l’officier en poste et lui ordonna de rassembler les soldats impériaux sur le pont. Il les voulait tous voir sans exception assister à ce qu’il venait de définir comme étant son axe d’attaque. Quelques minutes plus tard, les quinze soldats étaient là où ils devaient être, prêts à être passés en revue et ne sachant pas à quoi s’attendre. Le Duros se voulait intimidant et prenait un malin plaisir à voir l’inquiétude dans leurs regards interrogatifs. Il les savait entrainés et combattifs. Mais il se doutait qu’il y avait une limite à ce qu’ils étaient prêts à entreprendre au péril de leur vie. Et c’est exactement ce qu’il voulait tester ici…

Se plaçant devant eux, il prit la parole…
« Vous allez tous mourir aujourd’hui… »
Il scrutait avec attention leur moindre réaction…
« J’ai besoin d’une diversion et vous allez me l’offrir… En attaquant de front la Capitale à vous seuls… »
Il vu que l’un des impériaux tournait la tête vers l’un de ses pairs…
« Toi… Approches… »
Il le jaugea de haut en bas, tournant autour de lui tel un vautour attendant que sa proie succombe…
« Tu auras la responsabilité de l’opération et une chance de t’en sortir vivant… Va passer une tenue non militaire et sombre, et reviens ici… Vite… »
L’autre ne demanda pas son reste et s’empressa, peut-être soulagé, d’exécuter les ordres reçus, même s’il n’en comprenait pas le sens. La seule chose qui lui importait était d’avoir une chance de passer la journée…

Revenu au pas de course auprès des autres, l’impérial se plaça à nouveau dans le rang, espérant avoir plu au Sith qui le dévisageait…
« Non… Ce n’est pas crédible… Viens là… »
Les regards étaient des plus interrogateurs. Chacun se demandait ce que tout cela voulait dire. La réponse n’allait pas tarder à tomber…
« Tu ne passeras jamais pour un Sith… Tant pis… Ta tête suffira… »
Il dégaina son sabre et décapita le malheureux issu de ses propres troupes et le décapita d’un coup net devant les autres. Il arrêta la tête roulant à ses pieds et la botta en direction des autres médusés…
« Je ne tolère aucun questionnement ni aucune déconcentration… Tenez le-vous pour dit… »
Il marqua une petite pause et reprit…
« Gardez-moi ça au chaud… J’en aurai besoin bientôt… Et retournez dans vos quartiers… Pas de mission aujourd’hui… »
Sur ce, il quitta la pièce…

De retour sur la passerelle de commandement, satisfait d’avoir pu trancher une tête, il faisait face à l’officier qui aurait préféré n’importe quelle affectation plutôt que celle-ci auprès de Venimus…
« Pouvez-vous faire débarquer en toute discrétion les quatorze soldats à terre ? »
Il ne lui laissa même pas le temps de répondre et continua…
« Telle est votre mission… Vous aurez une journée à compter de mon départ pour vous en acquitter… »
L’autre ne fit qu’opiner du chef en guise d’acceptation, sachant qu’il n’avait de toute façon pas le choix…
« Vous leurs donnerez leurs ordres en mon nom… Ils devront en toute discrétion pister les Niktos en quête d’informations pour le compte de Nurkka et les éliminer… Pas d’uniforme Impérial… Pas de trace… Pas de corps… d’aucun camp… Vous m’en rendrez compte personnellement à mon retour… Est-ce clair ? »
Et une fois de plus il n’attendit pas de réponse et lui tourna le dos tout en lui adressant sa dernière phrase…
« A présent je retourne au palais… prévenez les de mon arrivée… »

*** *** *** *** ***

Il était de retour dans cet immense palais dont il commençait à connaitre les moindres recoins, trop à son goût d’ailleurs. Il aurait souhaité pouvoir bombarder l’édifice depuis la stratosphère et passer à autre chose, mais cela se serait trop remarqué et aurait pour sure provoqué un conflit ouvert avec le Kajidic Besadii. Alors il devait agir calmement et patiemment, menant progressivement sa proie là où il voulait la mener. C’est dans cet état d’esprit qu’il était revenu s’entretenir avec Nurkka, comme prévu, pour lui faire son compte rendu au sujet du décryptage d’un message n’ayant jamais existé. Il devait gagner du temps pour ses hommes qui allaient s’acquitter d’une tâche visant à s’assurer qu’aucun renseignement ne vienne compromettre son plan…

« Alors… Qu’en est-il ? Qu’avez-vous découvert ? »
Le Hutt semblait se montrer impatient. L’histoire était bien ancrée et il ne semblait pas douter de la véracité du tout. Les Niktos n’étaient sans doute pas encore revenus, et ne reviendraient jamais, avec rapport diffamant le récit pour faute de preuves ou autre non-confirmation locale…
« Nous avons pu retracer la source de la transmission jusqu’ici même… Le message a été émis depuis votre propre palais… Malheureusement, nous n’avons toujours pas identifié le récepteur… Nos experts s’acharnent sur le décryptage en ce but… »
« Quoi !!! Mon palais !!! Impossible… »
Diviser pour mieux régner. Voilà ce qu’avait entreprit le Duros…
« Vous voulez dire qu’il est impossible que vous ayez des ennemis au palais… ou qu’il est impossible qu’ils communiquent dans votre dos ? »
Nurkka regardait de part et d’autre, se questionnant intérieurement sur les motivations de chaque individu l’entourant. Le piège semblait fonctionner et il remettait en question la loyauté de tous…
« Et à présent ? »
Nous y étions. Venimus prenait la main et se voyait impliqué dans les décisions ou tout du moins se positionnait pour donner conseils à celui qui commençait à douter de tout…
« Commencez par limiter votre garde personnelle à seuls vos hommes de confiance… Ne prenez pas le risque d’avoir près de vous ceux qui pourraient rallier une cause autre que la vôtre… »
Cela aurait pour effet de réduire sa garde au minimum et d’offrir de plus amples possibilités au Sith pour terminer sa mission…
« Renforcez la sécurité aux portes du palais autant pour les entrées que les sorties… Donnez vos consignes pour relever les allées et venues anormales… Vous avez un traitre parmi vous… Restreignez sa liberté de mouvement et d’action… »
« Vos conseils sont judicieux… Qu’allez-vous faire vous-même ? »
La question était bonne. Il fallait y répondre…
« Je vais rester ici au palais… au cas où… Et avec votre accord, et sous votre autorité, je vais mener ma propre enquête… Il est crucial d’identifier tant l’assassin que le mandataire… »
Il demandait à présent de recevoir comme un mandat du Hutt lui donnant autorité au sein du palais pour circuler et investiguer librement…
« Je n’aime vraiment pas la tournure que prennent les choses… Soit… Mais que ce soit clair… Aucun mort… Je veux ce traitre vivant… »
« Entendu… Aussi peut-être serait-il mieux de taire cette… collaboration en dehors du palais… Je ne souhaite pas que mes services soient connus, pas plus que vous ne souhaitez que votre recours à un Sith ne soit su… »
« En effet… Qu’il en soit ainsi… Je vais à présent prendre mes dispositions… Revenez à moi dès que vous aurez de nouveaux éléments… »
Venimus acquiesça simplement…

Il jouissait désormais de la libre circulation dans l’enceinte du palais. Le Hutt allait réduire sa garde personnelle. Les Gamoréens étaient dispersés entre l’armurerie et les portes des lieux. Les Niktos étaient la cible des impériaux secrètement débarqués. Tout se mettait en place… progressivement…
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Quelque part aux abords de la capitale Nova Apsolon, le groupe composé de quatorze soldats impériaux fraichement débarqué en toute discrétion finalisait son plan d’opération. Leur objectif était clair et l’échec les conduirait pour sûr à une fin plus que tragique. Tous avaient encore à l’esprit cette tête tombée du corps de leur camarade roulant à leurs pieds. Nul ne voulait connaitre le même sort. C’est pourquoi lorsque le commandant de la Corvette qui les avait menés ici leur avait communiqué au nom de Venimus ce qu’ils devaient entreprendre, aucun d’eux n’avait cherché à discuter. Pas d’uniforme impérial, pas de trace, pas de corps, et les agents de renseignement Nikto de Nurrka le Hutt investiguant dans la capitale devant être neutralisés. Ils avaient champ libre tant que ces directives étaient respectées. Seul le timing n’avait pas été précisé. Ils avaient simplement le temps que leur donnerait le Sith qui exigerait pour sûr un compte rendu à son retour à bord. Ils espéraient juste que ce dernier ne soit pas trop pressé de rejoindre l’embarcation…

*** *** *** *** ***

Ils s’étaient hâtés et avaient commencés par se disperser en groupe de deux afin de couvrir un maximum de terrain. Leur premier objectif était de localiser les Niktos. Ils avaient commencé par faire le tour des cantinas, pensant que ces investigations sous l’autorité du Hutt ne manqueraient pas d’alimenter les discussions de masse, provocant de multiples interprétations et autres hypothèses farfelues concernant ce qui justifiait ces actions. En cela ils avaient vu juste. Les interrogations menées par les Niktos étaient omniprésentes dans les bouches de ces soiffards noyant leur amertume dans la boisson. Les théories les plus folles circulaient. Tantôt autour de Nurkka cherchant des pièces à conviction visant à évincer Vogda le Hutt pour prendre la tête de la Famille Besadii, tantôt Nurkka atteint de paranoïa et risquant de faire peser sur les habitants les conséquences de quelques délires que ce soit, ou encore l’influence d’un groupuscule de l’ombre tirant les ficelles du pouvoir et orientant à son profit les agissements des Hutts au pouvoir. Il y avait à boire et à manger, mais cela n’était que détails pour ceux qui cherchaient les agents de terrain du palais. Au milieu de toute ces informations, ils avaient réussi à localiser quatre Niktos de manière certaine. C’était donc par ceux-ci qu’ils commenceraient, espérant trouver les autres au fur et à mesure…

Le premier fut coincé aux abords d’une maison de passe dans laquelle il se rendait. Ses penchants précis et le fait qu’il se servent de sa position pour obtenir services gratuits avait été révélés tout comme le lieu où se trouvait sa malheureuse favorite n’ayant d’autre choix que de s’exécuter sans contrepartie. Il avait été abattu d’un coup de couteau entre les deux omoplates et son corps avait été jeté dans une benne de recyclage à proximité. Simple et sans tâche…

Les deux suivants furent localisés ensemble dans une maison de jeu clandestine dans laquelle ils avaient, semblait-il, l’habitude de venir dépenser leur rémunération. Il avait été rapporté que les compères avaient mandaté un autre larron de s’acquitter de leur besogne tandis qu’il prenaient du bon temps. Ils n’avaient pris réellement au sérieux ce qui leur avait été confié et n’avait demandé que d’être fournis avec de simple détails visant à justifier le fait qu’ils ne trouveraient rien de probant sur un éventuel mandataire visant Nurkka. Ceux-là aurait du coup pu être épargnés, mais en aucun cas les impériaux n’auraient pris cette initiative ne respectant pas les ordres du Duros. Ils avaient donc liquidé les Niktos à la sortie du pseudo casino et au passage avaient récupéré les crédits gagnés par les agents. Les corps, eux, avaient été jetés dans les flammes d’une maison limitrophe incendiée pour l’occasion…

Le quatrième et dernier, lui, posa un peu plus de soucis. Celui-ci était attablé en cantina depuis visiblement des heures et ne semblait pas disposé à en partir. Il était hors de question d’attenter à sa vie avec nombre d’yeux alentour. Les impériaux avaient dû ruser afin de l’attirer à l’extérieur. L’un d’entre eux l’avait rejoint, et avait discrètement entamé la conversation en mentionnant ce qu’il aurait entendu chez l’un de ses proches concernant un attentat d’ampleur au sein du palais. L’autre, intéressé, avait exigé moyennant menace d’être mené à l’auteur de ces dires. Ils avaient tous deux quittés le lieu se dirigeant vers les ruelles situées au sud quand le Nikto avait soudainement tué l’impérial. Avait-il vu le piège venir ou quelque chose avait-il trahi le soldat ? Impossible de le savoir mais cela avait forcé les autres à intervenir pour tuer l’agent avant qu’il ne fuit les lieux et avaient au passage perdu un autre membre de leur unité. C’est donc trois corps qu’ils avaient dû faire disparaitre. Celui du Nikto et deux des leurs…

Des informations qu’ils avaient recueillies, il restait deux agents de renseignement Nikto à trouver et éliminer. Ils se regroupaient et affinait leurs recherches pour finir cette opération au plus vite…

*** *** *** *** ***

De son côté, Venimus agissait de l’intérieur du palais de Nurkka. Il savait qu’il ne pourrait pas mener une attaque frontale sur le palais dans la mesure où il ne disposait pas des forces nécessaires pour ce faire et que ceci ne serait pas assez discret et impliquerait forcément des recherches sur le ou les auteurs de l’attaque. C’est pourquoi il avait mis au point un tout autre stratagème pour arriver à ses fins. Il disposait désormais d’une certaine liberté d’action autorisée par le maitre des lieux. Néanmoins, les regards étaient posés sur lui et il se doutait que la confiance lui ayant value ces autorisations était sommes toute relative. Il devait rester prudent et montrer patte blanche pour pouvoir continuer à tisser la toile de son plan…

Déjà, lorsque serait rapporté la disparition des Niktos au Hutt, ce qui ne manquerait pour sûr pas, le Duros serait disculpé de tout soupçon se trouvant au sein du palais et ne pouvant acter à l’extérieur. Enfin si soldats réussissaient leur mission. Dans le cas contraire, il tuerait à tour de bras avant de succomber lui-même si cela devait être sa fin. Quoiqu’il en soit, il misait sur ceci pour renforcer son emprise sur les décisions de Nurkka et l’orienter vers un chemin qu’il n’aurait jamais pris sinon. Aussi, bientôt, il devrait désigner l’un des confidents du Hutt comme étant un informateur de celui qui en veut à sa vie. Cela l’assoirait encore un peu plus et mettrait sa cible en proie au doute et ne pouvant plus se fier à personne d’autre que le Sith lui-même. Telle était la première partie de son plan…

Il s’efforçait, au cours de ses rondes ne servant à rien et de ses questions posées à qui il croisait de déterminer celui qui serait la cible idéale de sa future délation. Et les candidats ne manquaient pas. Vu de l’extérieur, il semblait que le Hutt visé soit entouré plus de personnes contraintes d’être à son service que de partisans convaincus. Mais il lui fallait en trouver un suffisamment proche pour choquer l’autre. Un dont la loyauté n’aurait jamais été questionné et bénéficiant de confiance. C’est cet individu au demeurant rare qu’il avait cherché, et identifié en la personne du Gamoréen étant en charge de la sécurité personnelle de Nurkka. Il était le seul à réellement bénéficier de l’attention du Hutt et, qui plus est, de régulièrement sortir en dehors du palais pour aller remplir on ne savait trop quelle fonction…

Il s’acharnerait donc à présent de trouver la faille permettant de discréditer celui qui devait devenir déchu aux yeux de sa cible…
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En dehors du palais, les soldats impériaux étaient en proie au doute. Ils avaient réussi à mettre la main sur un cinquième Nikto qu’ils avaient traqué jusqu’à plus bas-fond de la capitale et dont ils s’étaient débarrassé, mais le sixième et dernier larron leur avait échappé. Ils avaient vu ce dernier rentrer au palais à vive allure avant de pouvoir l’intercepter et agir conformément aux ordres. Cela impliquait donc le succès seulement partiel de la mission et par conséquent l’échec aux yeux du Sith auquel ils obéissaient. La question était désormais de savoir quelle allait être sa réaction. Peut-être une mort tragique pour chacun d’entre eux au vu de la clémence qui le caractérisait. En cela, ils hésitaient à se faire rapatrier à bord ou à prendre la fuite en se faisant déserteurs…

Finalement, après quelques discussions agitées et conflits entre eux, la décision fut prise d’assumer leurs actes et de remonter à bord de la Corvette. Ils misaient sur le fait que la mission leur avait été confiée non pas par Venimus lui-même mais par le biais d’un intermédiaire en la personne de l’Officier de commandement qui serait celui devant répondre du statut de la mission. Ils espéraient avoir vu juste alors qu’ils avaient transmis le signal demandant d’être rejoint au même lieu où ils avaient été déposés. Ils croisaient les doigts tout en se dirigeant vers le point de rencontre…

*** *** *** *** ***

De son côté, Venimus recherchait toujours de quoi compromettre celui qui devait tomber en disgrâce aux yeux de Nurkka, lui libérant ainsi une place de choix auprès de sa cible. Le Gamoréen semblait être totalement dévoué au Hutt qu’il servait. Le Sith n’avait jusque-là rien trouvé de probant où ne serait-ce même que suffisamment questionnable pour inciter Nurkka à se poser des questions quant à la loyauté du Chef de sa sécurité personnelle. La tâche s’avérait plus ardue que prévue, mais il ne renonçait pas et continuait ses investigations. Du moins, jusqu’à ce qu’il soit convoqué auprès du Hutt…

Arrivant dans la salle d’audience qu’il commençait à bien connaitre, il sourit intérieurement voyant le nombre de personnes présentes réduites de par leurs nouveaux assignements provoqués et suggérés par nul autre que lui-même. Mais ce sentiment de satisfaction ne dura qu’un très faible instant. Il venait de découvrir, aux côtés du Hutt, l’un des Nikto qui n’aurait pas dû être là. Ses ordres n’avaient visiblement pas été respectés. Il maudissait ces soldats impériaux ayant été incapables de remplir leur mission pourtant simple à ses yeux. Maintenant, la question était de savoir ce que cet agent de renseignement avait appris et rapporté au palais…

« Nous faisons face à un réel problème… »
Les premiers mots du Hutt rassuraient légèrement le Sith. Il employait le Nous, signifiant qu’il le considérait toujours comme étant de son côté et non le problème lui-même…
« Je vous écoute… »
« Un seul de mes agents est revenu… Les autres se sont volatilisés… »
Les impériaux n’en avaient manqués qu’un seul donc. Cela valait mieux que rien…
« Je vois… Et qu’a appris celui-ci ? Le nom du mandataire ? La raison de la disparition de ses compagnons ? Quoi que ce soit d’intéressant ? »
« Rien… Comme si aucune menace n’existait… »
« Sauf que vos agents ne sont pas revenus et ne reviendront probablement jamais… »
Le Hutt grommela quelque chose d’incompréhensible…
« La question est de savoir qui a pu les faire disparaitre… D’identifier qui se savait menacé de leurs mission… De savoir qui savait où les trouver… »
« Vous semblez avoir une idée sur la question… Sith… »
« Cela ne va pas vous plaire… »
L’occasion lui était offerte et il allait la saisir. Plus besoin de chercher quoi que ce soit. Peut-être l’échec de ses soldats allait lui être favorable au final…

Le cerveau manipulateur de Venimus tournait à plein régime. Il devait taper juste et minimiser les risques...
« Seules les personnes présentes lors de notre première rencontre savaient de la mission que vous avez confié à vos agents… Sous réserve que vous n’ayez pas plus communiqué à ce sujet… »
Il s’interrompit, regardant le Hutt…
« Continuez… »
« Cela restreint le nombre possible de suspects… De là, seule une personne pouvant communiquer sans filtre avec l’extérieur du palais aurait pu ordonner la purge, ou même la réaliser soi-même en ayant la possibilité de faire des allées et venues sans avoir à en répondre… »
« Hmmm… Continuez… Venez en aux faits… »
« Je ne vois qu’une seule personne bénéficiant de tous ces prérequis, vraisemblablement expérimenté au combat, et que j’ai moi-même vu procédé à quelques aller-retours en dehors du palais… »
« Quoi !!! Vous osez… »
Le Gamoréen visé avait immédiatement réagi aux accusations infondées du Sith. Il fallait maintenant faire pencher la balance du bon côté…

« Monseigneur… Je vous suis loyal depuis tant d’années… Je vous en conjure… n’en croyez pas un mot… Nos ennuis ont commencé à l’arrivée de ce Sith de malheur… Je vous en prie… »
Et voilà le plaidoyer de défense qui commençait, montrant le Chef de Sécurité dans un état d’esprit n’étant pas si serein que ce que l’on aurait pu penser. Redoutait-il le courroux impulsif de son maitre ou avait-il réellement quelque chose à se reprocher ? Peu importait à vrai dire. Il était compromis…
« Vous pouvez m’incriminer si vous le souhaitez… Mais toujours est-il que je ne peux, moi, être responsable de ce qui est arrivé aux Nikto en ayant jamais été en dehors du palais si ce n’est pour me rendre sur mon vaisseau et ne disposant d’aucun contact ici… »
« Maudit serpent… »
Irrité, l’autre était en train de dégainer son arme. Vigilant et satisfait de la réaction provoquée, le Duros tendit la main vers le Gamoréen et utilisa son pouvoir de télékinésie. Sans requérir de trop de concentration de la part de Venimus, l’arme s’extirpa des mains de son hôte et flotta en hauteur tout en tenant en joug son propriétaire…
« Il suffit… Belgridi… Expliquez-vous sur le champs… »
« Vous n’avez qu’un mot à dire et ce problème n’est plus… »
Il n’attendait que cela, et on pouvait le lire dans son regard. Il laissait néanmoins la décision au Hutt, soulignant ainsi l’autorité qu’il lui laissait avoir en apparence et ne voulant pas écourter la souffrance mentale de celui qui se voyait remit en question sans aucune raison…
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Cette fois, la tension était à son paroxysme dans la salle d’audience de Nurkka le Hutt. Un blaster flottait dans les airs en tenant en joug le Chef de la Sécurité personnelle du Hutt qui se voyait accusé par Venimus de traitrise et d’être responsable de la disparition des agents de renseignements envoyés dans la capitale pour investiguer sur la menace rapportée. Les Gamoréens composant l’unité toujours présente auprès de Nurkka étaient dans l’incompréhension absolue, voyant leur chef menacé et dont la vie ne reposait désormais plus que sur une décision de celui qu’ils servaient tous. Le Sith avait une lueur maléfique dans le regard tandis qu’il jubilait intérieurement de cette situation qu’il avait créé de toute pièce…

« Monseigneur… Je vous assure de ma loyauté et de n’avoir rien à voir dans tout ceci… »
Pour sûr, il bénéficiait toujours d’une certaine confiance. Le Sith ne devait pas laisser passer cette opportunité…
« Nurkka… Les aller-retours de votre chef de sécurité émanent-ils de vos ordres donnés ? Dans le cas inverse, je suggèrerais de commencer par savoir de leurs motivation… »
« Belgridi avait pour ordre de presser les investigations que je trouvais trop lentes… Il agissait sous mon autorité… »
Voilà qui n’arrangeait pas les affaires du Sith. Il avait espéré que l’autre agisse de son propre chef, mais il n’en était rien. Un coup de bluff pouvait à présent s’avérer assez risqué. Venimus regarda en direction du Nikto revenu sain et sauf, essayant de déceler dans son attitude ou son regard s’il avait été approché par le Gamoréen lors de son enquête dans la capitale. Il en doutait au vu de l’expression de surprise ayant suivi la déclaration de Nurkka, aussi allait-il tenter d’exploiter cette faille…
« Pourquoi en ce cas ne pas demander directement à votre agent… »
Toujours le bras tendu maintenant par télékinésie le blaster, il pointait de son autre main le Nikto présent…
« Monseigneur… Je… Je n’ai pu tous les trouver étant dispersés dans la ville… »
Le Duros sourit ayant visé juste…
« Voilà surement ce qui a sauvé la vie de cet agent… »
« Je vais te tuer maudit Sith… »
Venimus jeta le blaster à l’opposé de la vaste pièce par la force de son esprit et dégaina son sabre…
« Essayes… Tu n’auras qu’une seule chance… »

« Assez… Vous me mettez tous deux dans une position délicate… »
Le doute s’installait, et c’est exactement ce qu’il avait souhaité…
« Nurkka… Je ne vous demande pas de me faire confiance, mais d’agir prudemment… J’ai besoin de votre appui pour démasquer et faire un exemple du Sith ayant accepté ce contrat… Le reste m’importe peu… Libre à vous de décider si vous souhaiter démasquer les traitres dans vos rangs ou non… »
A nouveau, il lui laissait le choix, visant bien qu’ayant dit le contraire gagner sa confiance…
« Monseigneur… je vous en prie… Je n’ai fait que vous servir… »
« Belgridi… Vous êtes relevé de vos fonctions et assigné dans vos quartiers sous surveillance rapprochée… »
Il se tourna vers le Nikto…
« Voyez ce que vous pouvez trouver sur ses agissements… Passez tout au peigne fin… »
Puis finalement revenant au Sith satisfait de la tournure des évènements…
« Quant à vous, retournez sur votre vaisseau et voyez où en est votre décryptage… Il faut que tout ceci cesse rapidement… Je dois me rendre dans trois jour à une réunion importante en dehors de la capitale… C’est le temps qui vous est attribué pour trouver votre conspirateur et l’éliminer… Après, vous partirez… »
Le verdict était tombé, ainsi qu’une information primordiale. Le Hutt devait se rendre hors de ces murs dans trois jours. Si Venimus arrivait à faire partie du voyage, cela lui offrirait l’occasion rêvée de se débarrasser de sa cible dans la mesure. Les choses se mettaient en place. Il quittait les lieux satisfait de l’avancement…

*** *** *** *** ***

Plus tard, alors qu’il regagnait la Corvette, ses pensées étaient tournées vers un autre aspect de l’histoire. L’effacement des traces requis. Il lui fallait trouver le moyen de disparaitre des registres de l’astroport ainsi que d’éliminer tout témoin de son passage sur New Apsolon. Cela n’allait pas être simple…

A bord, les soldats impériaux étaient inquiets. Ils se savaient être sur la corde raide pour ne pas avoir totalement réussi la mission leur ayant été confiée. Ils ne savaient qu’elle allait être la réaction du Sith les dirigeant et les conséquences de cet échec. Ils étaient donc là à attendre d’être fixés sur leur sort…

« Comment se fait-il que j’ai dû faire face à l’une de vos cibles au côté de Nurkka ? »
Le ton était donné. Les regards étaient fuyants et dirigés vers le bas. Nul ne souhaitait prendre la parole et répondre à la question posée, et au regard de ce qui s’était passé précédemment, on comprenait facilement pourquoi…
« Gageons que votre silence est synonyme de repentance… Hors de ma vue… Tous… »
Ils ne demandèrent pas leur reste et s’empressèrent de quitter les lieux au plus vite…

*** *** *** *** ***

La porte de la passerelle de commandant s’ouvrit sur la silhouette du Sith, provocant instinctivement le redressement de tous ceux présents…
« Nous quittons la zone… Mettez-nous hors de portée des radars Hutts… Et assurez-vous de ne pas être suivi… »
A nouveau il avait un plan en tête, et une tête dans le plan. Il savait ne disposer que de peu de temps, trois jours pour être exact. Il allait les mettre à profit au mieux et pouvoir enfin quitter cette planète…
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Il s’était suffisamment reposé dans son espace privé à bord de la Corvette à sa disposition. Il avait ordonné de se mettre hors de portée des Hutts et estimait que le temps qui s’était écoulé était amplement suffisant pour s’être acquitté d’une tache aussi simple. Aussi allait-il retourner sur la passerelle de commandement pour s’en assurer lorsque le son d’un appel entrant se fit entendre. Seule une personne savait exactement où et comment le contacter directement. Et ce n’était nul autre que son Maître, Darth Balkor. Il activa donc le brouillage et appuya sur le bouton ayant pour effet de dévoiler la silhouette du Seigneur Sith…

« Maître… »
« Ta présence est requise ici… De combien de temps as-tu encore besoin avant de me rejoindre… »
Aucune salutation, aucun intérêt quant à l’avancement de sa mission, Venimus sentait l’urgence dans la question lui ayant été posée…
« Trois jours plus le temps de revenir Maître… »
« Je ne serais peut-être plus là… Retiens cette séquence : 080 776 170 380 150 618… »
« Puis-je vous demander… »
« Non… Hâtes-toi à présent… »
Et la communication s’interrompit. Venimus restait dubitatif et n’avait aucune idée de ce que cette séquence représentait. La seule chose qu’il savait était qu’il devait faire vite et retourner sur Sembla suivant les désirs de son supérieur. Il se dirigea donc avec hâte vers la passerelle…

« Où en sommes-nous ? »
Planté devant lui comme un piquet, l’officier lui confirma l’exécution de ses ordres. La Corvette se trouvait hors de portée des radars Hutts et stationnait depuis quelques heures dans l’attente de nouvelles instructions…
« Pas de trace de poursuivants ? »
Aucune trace ne fut reportée par l’officier. Tout semblait être parfait et maitrisé…
« Bien… J’ose espérer qu’aucune surprise n’est à venir… »
L’autre semblait, bien que sa voix se soit voulue sure, espérer la même chose pour pouvoir continuer à vivre…
« Dans une heure nous retournerons sur New Apsolon… Entre temps, ordonnez le rassemblement des soldats impériaux pour prendre leurs directives… »
Il fit une brève pause…
« Ah oui… Aussi… Demandez à ce que l’on m’apporte la tête… Je vais en avoir besoin… »
Il se dirigea ensuite vers le pont où il allait donner ses directives aux soldats…

Cela devait être clair et limpide. Cette fois, aucune erreur ne serait tolérée. Ils allaient être appelés, très prochainement, pour une tache particulière pour laquelle ils se rendraient à nouveau sur le sol, mais cette fois non furtivement. Ils devraient s’y plier sans l’ombre d’un mot. Ils devraient ensuite évaluer le moment propice, le lieu propice, et passer à l’action sans hésitation. Une preuve du succès devrait être ramenée à Venimus, sans quoi ils subiraient tous le courroux du Sith…

*** *** *** *** ***

A bord de la navette qui le conduisait à nouveau vers le palais de Nurkka le Hutt, il regardait la tête lui ayant été remise et se trouvant dans une espèce de panier posé sur ses genoux. Ce présent au demeurant peu banal allait être offert à sa cible comme étant les restes de celui en voulant à sa vie. Il peaufinait l’histoire qu’il allait lui conter pour paraitre le plus crédible possible et n’omettant aucun détail pouvant laisser supposer à une supercherie. De là, il actionnerait encore quelques leviers afin de passer à la phase finale de son plan débouchant à la mort certaine du Hutt et le guidant vers son retour sur Sembla…
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Cette salle, il ne la connaissait désormais que trop bien. Il aurait souhaité la bombarder, elle ainsi que tous ses occupant et enfin passer à autre chose. Mais cela il ne pouvait pas le faire. Pas aujourd’hui. Pas encore. A nouveau il faisait face à sa cible, Nurkka le Hutt, posté fièrement en hauteur et se voulant représenté autorité devant ses sujets et sa garde amoindrie par les efforts du Sith…

« Alors… Quelles sont les nouvelles ? Avez-vous de nouveau éléments ? »
Venimus sourit de sa mâchoire déformée tout en sortant la tête de son réceptacle. Il la leva à hauteur d’épaule, regardant droit dans les yeux de celui qui fut jadis l’un de ses hommes, et jeta la tête aux pieds de l’estrade où se trouvait le Hutt…
« Vous avez un problème en moins… »
L’effet de surprise qu’il avait souhaité provoquer semblait fonctionner à merveille au regard des réactions alentours…
« Que dois-je comprendre ? Expliquez-vous… »
Evidemment il allait tout expliquer…
« Vous avez devant vous ce qu’il reste de l’assassin qui cherchait à rallier New Apsolon… Nous avons détecté sa présence alors qu’il était en approche alors qu’aucun autre de nos vaisseaux n’était censé se trouver dans cet espace… »
Il marque une longue pause, tenant en haleine son audience et souhaitant ajouter au suspense qu’il voulait provoquer…
« Ayant refusé nos communications, nous sommes partis à sa rencontre et l’avons arraisonné… Cela vous a sans doute été rapporté par votre centre opérationnel de l’astroport… »
Il attendait ici confirmation du fait qu’ils étaient bien passés, tel qu’il l’avait exigé, en dehors de portée des radars…
« Votre départ soudain m’a été rapporté en effet… »
Un départ soudain. Bien. Rien de plus que ce qu’il avait souhaité qu’ils observent. Le Sith acquiesça simplement…
« Voici le résultat de nos infructueuses discussions… Un Sith félon en moins en Empire, un problème en moins pour vous… »
« De qui s’agit-il ? Le connaissiez-vous ? »
« Je ne la sais pas encore… Mais nous le saurons tôt ou tard… »
« Et j’espère obtenir également cette information… »
Venimus acquiesça de nouveau…
« Vous l’aurez… »
Cela ressemblait à la fin de ce qui, aux yeux abusés du Hutt, aurait pu être une tragédie. Mais le Duros n’allait pas en rester là et s’apprêtait à abattre une nouvelle carte…

« La mission qui m’avait été confiée étant finie, je vais repartir… »
Nouvelle pause, nouveau suspense…
« Néanmoins… Je dois vous prévenir… »
Il pointa du doigt la tête gisant au sol…
« Ses derniers mots ont mentionnées que rien ne s’arrêterait et que d’autre viendraient… Je vous recommande donc de rester prudent et de trouver en priorité qui est le commanditaire afin d’éliminer la menace à sa source… Ce que je peux vous dire est que les moyens mis en œuvre tiennent en échec tout décryptage… »
« Et vous n’allez pas terminer cette enquête ? »
Exactement ce qu’il voulait. Amener le Hutt à être l’initiative pour qu’il reste sur les lieux…
« Mes ordres ne comprennent pas votre protection ou encore de régler ce souci interne… Seulement de débusquer et d’éliminer un cas de dissension… Ce que j’ai fait… »
« Vous allez donc me laissez avec une équipe de renseignement à reformer, sans chef de ma garde personnelle, et avec de nombreuses questions sans réponse… Cela ne va pas renforcer ma vision de votre Empire… »
Venimus feint stratégiquement la réflexion, observant avec attention les réactions du Hutt. Il allait lui faire une offre allant théoriquement dans son intérêt et lui permettant de s’offrir un petit divertissement au passage…

« Ecoutez… Je ne peux accepter que de rester encore deux ou trois jours… Je vous propose de mettre ce temps à profit pour essayer de trouver qui en veut à votre vie… Mais… »
Il s’interrompit volontairement au milieu de sa phrase…
« Mais ? Et bien dites… »
« Mais j’ai déjà annoncé à l’Empire mon départ imminent de New Apsolon… Aussi je souhaiterai que vos registres ne trahissent pas mes paroles et me déclarent comme ayant quitté la planète… Je trouverai une solution pour justifier mon retard… »
Si l’autre acceptait, cela contribuerait à discréditer quiconque voudrait le lier à l’assassinat à venir. Comment aurait-il pu le faire sans être présent et ayant déjà quitté les lieux au moments des faits ?
« Considérez cela comme déjà fait… Par où suggérez-vous de commencer ? »
Voilà le divertissement qu’il jubilait de pouvoir s’offrir…
« Explorons tout d’abord la piste de votre ancien Chef de Garde… Laissez-moi l’interroger à la manière Sith… S’il est mêlé à quoi que ce soit, je le saurais… »
Le Hutt réfléchi un instant à son tour…
« Je ne souhaite pas sa mort… »
« Les morts ne parlent pas… Rassurez-vous… Néanmoins il se pourrait que sa condition physique soit quelque peu altérée… »
« Ne le tuez pas… C’est tout… »
« En ce cas, nous avons un accord… »
Le Hutt s’adressa à l’un de ses peu nombreux gardes placés non loin…
« Montrez à notre invité où se trouve la salle d’interrogatoire… Et convoquez immédiatement le responsable des registres de l’Astroport… »

Et c’est avec une grande satisfaction que le Duros quittait cette salle et cet entretient avec Nurkka. Il avait réussi à ce que le Hutt lui demande de rester de sa propre volonté, à prendre d’une certaine manière le contrôle des recherches sur ce faux commanditaire, à se faire déclarer comme n’étant plus présent sur New Apsolon, et au passage à s’offrir un peu de distraction en pouvant torturer le malheureux Gamoréen qu’il avait fait déchoir de son rang. Une grande et belle journée pour le Sith qui commençait déjà à imaginer les multiples sévices qu’il allait pouvoir exercer…
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A l’abri des regards indiscrets, la salle dans laquelle se trouvait à présent le Sith était située à l’une des extrémités du palais. Au vu de la poussière présente un peu partout, celle-ci n’avait pas dû être utilisée récemment. Les quelques malheureux outils de torture présents n’affichaient aucune trace de sang et semblaient comme neufs. Venimus jubilait intérieurement à l’idée d’entendre sa future victime crier de douleur pour au final n’avoir rien de plus à avouer que d’être innocent de tout ce dont il l’accusait faussement. Mais peut-être au final allait-il avoir de sombre secrets à révéler. Quoi qu’il en soit, le Duros allait y prendre un plaisir certain…

La porte s’ouvrit découvrant le Gamoréen du nom de Belgridi, ancien Chef de la Garde personnelle de Nurkka, escorté par deux de ses congénères précédemment sous ses ordres. Il semblait fier et déterminé, vraisemblablement se voulant de toujours incarner figure d’autorité en ces lieux. Venimus allait tout faire pour briser ceci…
« Installez-le ici, et fixez ses chaines… »

Tandis que ses ordres étaient exécutés, il inspectait les lieux plus attentivement. Il était certain que quelques dispositifs de surveillance que ce soit étaient présents et il souhaitait les trouver. Ses yeux teintés d’une lueur haineuse se posèrent sur une caméra de surveillance partiellement cachée dans l’un des coins du plafond haut. La surveillance était au minimum visuelle et surement auditive. Il ne pourrait donc pas torturer psychiquement son hôte en lui révélant les raisons réelles de sa présence et la manipulation dont il était victime. Il se contenterait de l’aspect physique des choses…

« A présent laissez-nous… »
Les deux gardes sortirent sans un mot, mal à l’aise de laisser leur ancien chef aux mains du Sith qui s’approchait de Belgridi, mais content de ne pas être à sa place...
« Toujours envie de tuer le serpent ? »
Un petit rire sournois accompagna cette phrase alors que l’autre grognait en le toisant…
« Vous ne l’emporterez pas… »
« Nous allons voir cela… »
Il se recula puis tourna le dos à celui qui était attaché, se dirigeant vers les instruments de torture et passant sa main lentement sur ces derniers…
« Je vous laisse le choix… J’obtiens de suite le nom de celui pour qui vous complotez contre votre Maître et je remets l’information ainsi que votre sort entre ses mains… Ou vous persistez à nier et je devrais m’efforcer d’obtenir cette même information au prix de quelques désagréments pour vous… »
Il se retourna vers le Gamoréen, plongeant ses yeux dans les siens…
« Je n’ai jamais servi que le Grand Nurkka… »
« Je vois… Vous vous entêtez… »
Il se rapprocha très lentement. Les festivités allaient commencer…

Venimus rapprocha son visage de celui du Gamoréen au point de pouvoir faire sentir à celui-ci sa chaleur corporelle…
« Soyons créatifs… »
Il dégaina son sabre laser et s’en servi pour découper un petit bout de métal en triangle à l’un des coins de la table verticale sur laquelle était attaché sa victime. Il rengaina ensuite son arme en tenant la pièce entre les doigts de son autre main…
« Bon appétit… »
Il enfonça le bout de métal au fond de la gorge de l’autre et le força à l’avaler en exerçant une pression sur sa gorge tout en lui tenant la mâchoire fermée…
« Voyons voir si nous pouvons récupérer ce qui ne vous appartient pas… »
Il tendit la main en direction de Belgridi, ferma les yeux et commença à utiliser son pouvoir de télékinésie en se focalisant sur le bout de métal…

Il le tenait bien. Il s’amusait à faire se déplacer le bout de métal à l’intérieur du pauvre corps qui subissait les lésions internes provoquées par l’instrument de torture improvisé. Les râles provoqués par la douleur qui émanait du malheureux emplissaient de joie le Sith ravi de mettre à profit ce pouvoir de plus en plus maitrisé. Et ce n’était que le début de ses souffrances…

*** *** *** *** ***

Plus de deux heures s’étaient écoulées. Deux heures pendant lesquelles le Duros s’était acharné sur sa victime à bout de force. Non content de provoquer des lésions internes par le biais de ce qu’il lui avait fait avalé, il lui avait ensuite arraché quelques dents, dont celles proéminentes de la mâchoire inférieure caractérisant les Gamoréens, provoquant des cris de douleur chez celui qui se trouvait impuissant et confronté au Sith. Mais c’est alors qu’il s’apprêtait à utiliser à nouveau son pouvoir pour cette fois lui extraire les yeux que le torturé révéla quelque chose…

Venimous savait que Belgridi n’était aucune lié à quelque tentative d’assassinat que ce soit, mais jusque-là, il ignorait l’appartenance de l’individu à un groupuscule dirigé par un autre Hutt de la capitale visant à étoffer son influence et se militariser pour à terme renverser Nurkka. Un certain Vaarkoba. Le Gamoréen révéla ce nom ainsi que d’autre petits détails intéressants. Le rival interne de Nurkka faisait miroiter et promettait une place de choix au sein de sa future administration aux Gamoréens. Aussi, afin d’accélérer son ascension, il leur avait demandé d’effectuer une mission hors de l’Espace Hutt visant une cargaison spéciale devant être détournée et ramenée sur New Apsolon pour y être revendue et servir à financer la militarisation nécessaire à son coup d’Etat. C’est précisément cela qui justifiait les multiples aller-retours hors du palais et ce qu’il cachait à Nurkka. Le Sith ayant obtenu ces informations ne manqua pas de noter dans un coin de son cerveau les coordonnées de la cargaison en question ainsi que la date prévue pour le détournement…

Il tenait désormais de quoi alimenter le Hutt. Le nom d’un rival, un plan de coup d’Etat, la trahison de son Chef de Garde ainsi que la suspicion des autres Gamoréens. Il ne lui restait plus qu’à retourner voir le Hutt afin de finir de l’affaiblir. Mais avant, il dégaina encore son sabre laser en regardant sa victime…
« Ton Maître m’a demandé de t’épargner… Nous allons voir s’il change d’avis… »
Puis il lui trancha sa grosse langue ainsi que ses deux mains. Il se pencha ensuite vers lui et lui murmura à l’oreille, d’une voix si faible qu’elle ne pourrait pas être captée par les moyens de surveillance…
Chuchotements...:
Il rengaina son arme et se dirigea vers la sortie, le laissant là, agonisant tant physiquement que désormais psychiquement…
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Il faisait à nouveau face au gros et gras se faisant appeler grand, Nurkka le Hutt. Il avait de quoi semer encore un peu plus le doute dans l’esprit de sa cible et s’imposer comme étant la solution à ces multiples problèmes. Aussi était-il entré serein dans la salle et s’apprêtait à disséminer son poison verbal à celui qui semblait très mécontent…

« Mutilé et à présent inutile… C’est ce qu’on me rapporte… N’avais-je pas été clair au sujet de Belgridi ? »
Voilà donc ce qui le mettait de mauvaise humeur. L’état de santé dans lequel le Duros avait laissé celui qui avait visiblement toujours un bon niveau de confiance, même si relevé de ses fonctions, auprès du Hutt…
« Si… Parfaitement clair… Et je vous ai écouté… Il est toujours en vie… »
« Ne vous moquez pas de moi… Nul ne peut… »
Il décida de l’interrompre avant d’entendre ce qui risquerait de l’irriter trop fortement…
« La preuve d’une trahison… Un nom… Une compromission… Voilà ce que j’ai obtenu… Peut-être est-ce plus important que l’état de santé de celui que vous déciderez vous-même de faire exécuter bientôt… »
Visiblement intéressé, l’autre ne dit plus un mot, attendant la suite. Il mordait à nouveau à l’hameçon…

« Un dénommé Vaarkoba le Hutt s’est assuré le support de nombreux groupes Gamoréens afin de vous renverser… Votre ancien Chef de Garde travaillait dans l’ombre pour son compte… Il ne fait aucun doute que nous tenons là notre mandataire… et que vos autres soldats de cette même garde peuvent être compromis… »
Un grognement collectif surgit de la droite, de là où se trouvaient les Gamoréens composant la garde rapprochée du Hutt qui avait été composée par celui qui ne pouvait plus parler…
« Il serait judicieux de vous en tenir à l’écart jusqu’à s’assurer de leur dévotion… »
Voilà qui devait laisser Nurkka sans garde personnelle…
« Vaarkoba… Ignoble larve… »
Il tourna son regard vers le reste de sa garde puis détourna son regard vers les humains affectés à la sécurité du palais…
« Mettez moi tout ça aux arrêts… Convoquez mon conseiller politique et prévenez Vogda le Hutt que je ne pourrais pas me rendre à sa réunion… »
Il réagissait vite. Trop vite même. Il sautait certaines des étapes planifiées par le Sith. Venimus devait réagir…

« Si je puis me permettre… »
Son regard croisait celui des Gamoréens tenus en joug par les gardes du palais…
« Vous pourriez utiliser tout ceci à votre avantage… »
« J’écoute… »
« A ma connaissance, Vogda le Hutt est à la tête de la Famille Besadii… Mieux vaut ne pas lui montrer de signe faiblesse… Votre ennemi se pense toujours à couvert… Alors… Allez à cette réunion avec une garde limitée et mettez ce temps à profit pour éliminer la menace de manière… Définitive… »
Il voulait que le Hutt quitte son palais et la capitale. Mais ce n’était pas tout ce qu’il voulait…
« Mais avec quelle Garde limitée ? Je viens d’ordonner la mise aux arrêts de ceux qui me restaient personnellement affectés… Les Gardes du palais sont affectés au palais que je ne peux de toute façon pas laisser sans protection… »
Nous y étions. Enfin…
« Je comprends oui… Alors peut-être pourrais-je vous offrir cette escorte en guise de dédommagement et en récompense de votre collaboration avec l’Empire dans cette histoire… »
« Jamais… Je n’apparaîtrais pas publiquement aux côtés d’un Sith… »
Cela était évident et avait été anticipé par le stratège…
« Naturellement… Et je ne le souhaite pas plus que vous… D’ailleurs, si vous avez respectez votre part du marché, aucune présence impériale n’est actuellement présente ici… Non… Je parlais d’une douzaine de soldats impériaux entrainés au combats et pouvant facilement se faire passer pour l’un de vos corps d’élite… Je resterai, moi, et avec votre accord, ici en attendant votre retour qui marquera également mon départ de New Apsolon… »
Exactement là où il voulait en venir. Une escorte faite de troupes ne lui obéissant pas et étant fidèle à l’Empire sous le contrôle du Sith. Autrement dit, l’assurance d’une mort au mieux rapide, au pire douloureuse…
« Oui… Intéressant… Discutons un peu des détails… »
Ils allaient désormais échanger sur ce qui importait à Nurkka, à savoir comment s’assurer que cette escorte improvisée respecte les protocoles et ne se fasse pas identifiée comme impériale. Tout un tas de détails qui allaient éprouver la patience de Venimus qui devait prendre sur lui pour ne pas compromettre toute l’opération…

*** *** *** *** ***

Tout était désormais planifié et convenu. Venimus allait retourner encore à bord de son vaisseau pour revenir, cette fois, avec les douze soldats impériaux lui restant. Ces mêmes hommes responsables de la disparition des Niktos dont fut accusé Belgridi et qui seraient l’instrument de la fin tragique d’un Hutt manipulé. Le dénouement arrivait à sa fin. C’est du reste ce qu’imaginait à ce moment précis le Duros dans son esprit aussi tordu que sa mâchoire…
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« Des questions ? »
Pour être honnête, il n’en attendait aucune et d’ailleurs n’en tolèrerait pas plus. Ses ordres avaient été clairement exprimés et tous savaient ce qu’ils avaient à faire. Les visages impériaux lui faisant face étaient teintés d’une expression mitigée. D’un côté, ils savaient que leur mission touchait à sa fin et que ceci était synonyme, dans le meilleur des cas, de pouvoir être affecté ailleurs et non pas sous le contrôle du Sith à qui ils obéissaient à l’heure actuelle. Mais d’un autre côté, la dernière étape de cette mission allait vraisemblablement voir certains d’entre eux périr. C’est donc avec une hâte mêlée d’appréhension qu’aucun d’eux ne posa de question…

« Bien… Alors préparez-vous… Nous débarquons dans une heure… »
Sur ce, il leur tourna le dos et se dirigea dans ses quartiers privés, tandis que les soldats s’activaient de leur côtés…

*** *** *** *** ***

Ils avaient donc débarqué à treize. Une navette affrétée, cette fois plus grande que d’accoutumé les avait attendu pour les déposer directement devant les portes du palais. Alors qu’ils en montaient les marches, un garde Hutt avait couru en leur direction pour signifier au Duros qu’il était attendu dans la cour arrière. Venimus avait alors ordonné à ses hommes d’aller en salle d’arme et de se vêtir avec les attribut traditionnels représentant la garde personnelle de Nurkka et de l’attendre, tandis que lui suivait seul le messager…

La surprise fut des plus plaisante alors qu’il entrait dans cette cour intérieure fermée. Un peloton d’exécution qui en son centre laissait apercevoir Belgridi, ligoté à un grand piquet métallique. Nurkka le Hutt se situait dans l’un des coins reculés avec pour seule protection un petit groupe d’humain arborant l’emblème de la capitale. S’il n’avait pas dû faire acte de prévoyance afin de lever tout soupçon sur une quelconque implication de l’Empire dans la disparition du dirigeant de la capitale, cela aurait été le moment rêvé pour le tuer. Mais quoi qu’il en soit, Venimus avait déjà un autre plan en cours. Aussi se dirigea t’il vers son hôte…

« Mon ami venez à moi… »
Mon ami !!! Voilà qui était inattendu…
« Je vous attendais… Le visionnement des enregistrements m’a confirmé vos dire à son sujet… Nous ferez-vous le plaisir de terminer ce que vous avez commencé ? Oterez-vous la vie à ce misérable traitre ? »
Il avait vu juste. L’interrogatoire avait été contrôlé et visionné. Une chance que l’autre ait eu quelque chose à avouer…
« Tout le plaisir sera pour moi… »
« Alors je vous en prie… »
Il désigna l’endroit où se trouvait le Gamoréen attendant la mort, et le Sith s’y dirigea lentement…
« Un dernier mot avant de mourir ?... Ah non c’est vrai… »
Il laissa éclater un rire terrifiant du plus profond de son être malveillant, sachant que l’autre savait désormais tout de la machination dont il était victime sans pour autant pouvoir en apporter la preuve ni même le communiquer. Il dégaina donc son sabre laser et procéda à un jeté parfait qui décapita net Belgridi avant de revenir dans sa main. C’était la troisième tête qu’il faisait sauter depuis le début de sa mission, et avec un peu de chance ce ne serait pas la dernière se disait-il…

Il était revenu vers le Hutt…
« Qu’en est-il des autres Gamoréens ? »
« Il sont en détention pour être interrogés sur leurs liens avec Vaarkoba… »
Peut-être de quoi agrémenter encore un peu plus son séjour…
« Si vous le souhaitez… en attendant votre retour… Vous avez vu que je peux être assez persuasif… »
Nurkka rigola légèrement…
« Pourquoi pas… Pourquoi pas… Mais permettez-moi de vous demander… Qu’avez-vous chuchoté à Belgridi avant de le laisser ? Vos mots ne sont pas audibles sur l’enregistrement… »
Et heureusement pour le Sith…
« Simplement qu’il venait de se faire mordre par celui qu’il avait qualifié de serpent… Ironie du sort… »
L’autre redoubla de rire…
« J’aime votre esprit… Bien… Changeons de sujet… Où en est-on de cette escorte ? »
« Mes hommes sont en ce moment même dans votre salle d’arme et se revêtent à vos armoiries… Ils ont pour ordre de vous obéir comme il le feraient avec moi… »
« Parfait… Nous prendrons donc la route demain comme prévu… »
Venimus acquiesça simplement, sachant que ce voyage serait son dernier…

*** *** *** *** ***

Il passerait la nuit sur place, à méditer à ce qui serait nécessaire, en plus de la modification des registres de l’astroport déjà effectuée, pour effacer toute trace de son implication sur New Apsolon. Demain allait être une belle funeste journée, encore plus belle que celle-ci…
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Il prenait à nouveau du bon temps. Il avait à sa disposition une brochette de Gamoréens à torturer, sans avoir à se soucier de qui lui demanderait de rendre des comptes s’il les tuait tous, sachant que leur responsable était déjà mort et que l’autorité ultime à laquelle ils reportaient ne tarderait pas à les rejoindre à trépas. Il pouvait donc se laisser aller dans ses pulsions sanguinaires et laisser s’exprimer ce désir de voir la peur et la souffrance dans les yeux de ses victimes. Comme il l’avait prévu, une belle funeste journée…

La seule chose qui l’empêchait d’en finir trop rapidement avec eux était son désir d’en apprendre plus sur ce convoi évoquée par Belgridi. Les coordonnées de stockage et de départ de cette précieuse cargaison se situaient non loin de la base de son Maître où il était attendu, sur une planète encore neutre et disputée, qualifiée de zone sensible. L’occasion était belle et le Sith se voyait déjà posséder un moyen de servir ses propres intérêts. Aussi voulait-il en apprendre plus et orientait ses questions en ce sens. Combien de défense ? Quel prix ? Quelle régularité ? Il voulait savoir tout ce que les autres savaient…

Après une petite heure de réjouissance, il pensait être en connaissance de toutes informations qu’il pourrait glaner. Il ne restait que deux Gamoréens survivants, bien que mal en point, et il allait les réduire à néant de son sabre laser. Il aurait bien fait durer le plaisir un peu encore, mais le Duros avait autre chose à faire. Une autre victime l’attendait, bien plus importante que toute autre…

*** *** *** *** ***

Il arrivait à hauteur de la navette pour découvrir la scène. Des douze soldats impériaux composants l’escorte, quatre d’entre eux étaient à terre, inertes et sans vie. Les huit autres tenaient Nurkka en joug, blessé et respirant difficilement. Le Hutt n’était plus sur son estrade mais à terre, les yeux hagards, hors de la navette qu’il avait visiblement essayé de fuir alors que son escorte s’était retournée contre lui. Venimus s’approcha lentement, puis s’adressa au chef de l’escouade sans même le regarder et en pointant du doigt les cadavres impériaux…
« Au rapport… Expliquez-moi ça… »
Il écouta ensuite, toujours les yeux rivés sur le Hutt, l’homme lui expliquer comment les ordres avaient été exécutés, provoquant l’arrêt du convoi, puis l’attaque sans faille du pilote qui n’avait eu le temps de comprendre ce qui se passait. Tout s’était bien déroulé jusqu’à ce que Nurkka actionne un mécanisme de défense dissimulé et qu’une tourelle blaster ne sorte en tirant sur les soldats, en tuant quatre avant d’être neutralisée par les autres. La cible avait elle-même été touchée non volontairement lors des échanges de tirs alors qu’elle se dirigeait lentement à terre en essayant de fuir. S’en était assez pour Venimus qui allait en terminer…

« Alors… mon ami… Comment trouvez-vous cette escorte ? »
Il ironisait volontairement en utilisant le même qualificatif précédemment utilisé par le Hutt à son encontre…
« Vous signez une déclaration de guerre entre le Kajidic Besadii et l’Empire… »
Cherchait-il à l’intimider ? Cela était pour sur vain…
« Quel Empire ? N’avez-vous pas vous-même effacé toute trace de présence impériale ? Peut-être est-ce là l’un de vos rivaux ayant agi ? »
Il laissa éclater un rire terrifiant et maléfique qui aurait glacé le sang de n’importe quelle personne seine d’esprit…
« Je vous maudit… Vous et vos congénères… »
« Nul ne s’oppose à l’Empire… Vous auriez dû le prendre en compte avant de vous opposer à nos plans… »
Il se détourna du Hutt et s’écarta…
« Achevez-le… Nulle trace d’arme Sith ne doit être trouvée… Et brûlez tout… Je ne veux aucune trace de corps où de combat… juste un brasier ne laissant que cendres à investiguer… Exécution… »

Les soldats en avaient fini avec les ordres donnés et faisaient route aux côtés du Duros en direction du palais. Il ne restait plus qu’à rejoindre la corvette et quitter cette planète de malheur ayant vu, à leur idée, trop des leurs périr. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’il restait encore une étape à accomplir dans le plan du Sith…
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Sa mission primaire était désormais accomplie et il s’en réjouissait. Il allait pouvoir quitter la planète et rejoindre son Maître la tête haute, fier de son accomplissement. Néanmoins, il lui restait une dernière chose à faire sur New Apsolon. Procéder à l’effacement de toute trace compromettante. Cela pouvait comprendre enregistrements ou personnes. Tout devait disparaitre, et il avait la veille au soir déjà dressé la liste exhaustive de ce ou ceux qui étaient dérangeants…

Tout d’abord, il devait s’occuper des gardes du palais qui pourraient attester de sa présence là où les registres ne le mentionnaient pas. C’est pourquoi il entra avec ses huit soldats dans l’enceinte fortifiée et, de par l’autorité dont il jouissait et en l’absence de quiconque pour le contredire, convoqua en salle d’audience tout le personnel du palais en question. A savoir une vingtaine de gardes humains, le conseiller politique de Nurkka. Ceux-ci étaient les seuls, en plus du défunt pilote de la navette du Hutt lui ayant fait faire ses trop nombreux aller-retours, à savoir de sa présence à terre…

Il était là où le Hutt se trouvait lors de leurs précédents échanges, dominant la salle. Les soldats s’étaient positionnés de part et d’autre des portes d’accès et, bien que n’attendant qu’une très faible opposition, se tenaient prêts à intervenir au signal de tête du Sith comme convenu. Tour à tour ils arrivaient, interloqués par cette convocation et curieux d’en connaitre la raison…

« J’ai deux triste nouvelles à vous communiquer… »
Les visages devant lui étaient interrogatifs, tant de savoir pourquoi c’était lui, un Sith, qui s’adressait à eux, que de savoir quelles étaient ces tristes nouvelles…
« Nurkka a été assassiné… »
Certaines figures se décomposaient, d’autres non. On pouvait directement distinguer parmi l’assemblée qui ne tenait pas le Hutt dans son cœur…
« Et vous allez tous le rejoindre… »
Il fit un signe de tête en direction de ses hommes qui ouvrirent instantanément le feu sans laisser une chance aux visés de réagir, piégés par l’effet de surprise…

Il descendait de l’estrade, enjambant les cadavres, et se dirigeait vers les portes, satisfait du travail…
« Vous savez quoi faire… rejoignez-moi dans trente minutes à la navette… »
Evidemment qu’ils savaient ce qu’ils avaient à faire. Comme toujours. Tout bruler pour ne laisser aucune trace. Ils s’activèrent tandis que Venimus quittait la pièce en direction de la salle de contrôle…

Les enregistrements de ses interrogatoires menés. Voilà ce qu’il visait à présent. Il ne pouvait pas laisser possible un visionnage le montrant torturer à tour de bras les Gamoréens auxquels il s’en était pris. Mais cela ne représentait guère de chalenge dans la mesure où plus personne en vie dans ce palais ne pouvait se dresser contre lui. Il était donc entré dans la salle où se trouvait entre autre les enregistrements ainsi que les archives du palais. Il avait rapidement identifié le dispositif permettant le visionnage ainsi que celui procédant à l’enregistrement de toutes les caméras, intérieures et extérieures. Il décida de ne pas faire dans la demi-mesure. Autant tout détruire et n’en plus parler. Il laissa donc éclater toute sa rage en la focalisant sur tous les appareils de cette salle et ne la laissant que ressemblant à un amas de pièce détachées digne d’une quincaillerie de bas étage d’une planète sous-développée. Reprenant ses esprits après cet excès de colère volontairement lâché, il partit rejoindre ses hommes…

« En route… nous n’avons plus rien à faire ici… »
Il n’avait même pas posé la question de savoir s’ils avaient correctement effacé les traces de leur passage. Il n’avait fait que juger de la réussite au vu de leur visage ne présentant aucun doute. Ils commençaient enfin à se montrer efficaces…

*** *** *** *** ***

Il ne restait plus qu’une seule personne sur New Apsolon étant capable de signifier de la présence du Sith au moment des faits. Cette même personne ayant, sous les ordres de feu Nurkka le Hutt, procédé au trucage des registres de l’Astroport pour montrer au départ qui n’avait pas été réellement effectué et pour mettre à disposition une petite baie d’amarrage à l’écart de la surveillance traditionnelle. Ce même individu qui ne viendrait qu’en personne à leur rencontre afin de réinitialiser les données de la baie à l’aide de cette clef de sécurité arborée, symbole de sa position, pendant à son cou en collier…

Il ne fut pas difficile pour Venimus d’arracher la clef au corps encore chaud du responsable de l’Astroport. Il l’utilisa sur la petite station indépendante de la baie et la jeta aux pieds du défunt. Il ne subsistait désormais plus aucun obstacle à son départ. Plus rien ne le retenait dans cette planète qu’il laisserait derrière lui sans aucune nostalgie. Suivi des huit impériaux survivants, ils embarquèrent en direction de leur vaisseau…

*** *** *** *** ***

Ils étaient tous à bord. Venimus avait tout d’abord ordonnés aux soldats que ceux-ci revêtent comme il se devait leurs uniformes impériaux et partent se reposer en attendant de nouveaux ordres. Il s’était ensuite rendu au poste de commandement et avait donné les coordonnées d’une planète où il souhaitait faire étape. Il ne s’était pas étalé sur le pourquoi ni le comment. Il avait juste évoqué devoir prendre possession d’une cargaison avant de les libérer, tous, de leurs obligations envers lui…

La corvette quittait l’Espace Hutt avec à son bord un équipage réduit ayant rempli avec succès la mission leur ayant été confiée…
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