Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Tuer un officiel du gouvernement de Raxus juste avant la trêve venait tout à coup de mettre Cori dans une situation pour le moins délicate. Simple apprenti en quête de gloire, il venait peut-être de faire tomber à l'eau le plan Impérial sur Raxus depuis que cette stupide trêve avait été annoncé ! Que devait-il faire ?

Décidant de remonter à la surface, celui-ci ne mit que peu de temps pour retrouver un supérieur hiérarchique en la personne de Nimbilay. La guerrière écoute avec attention les explications de l'apprenti Sith avant de lui ordonner de lui montrer ce passage par les égouts qu'il disait avoir découvert, car s'il avait véritablement découvert un passage vers le palais, trêve ou pas il fallait à tout prix sécuriser celui-ci, ne serait-ce pour empêcher les officiels de fuir !

Contraint et forcé, Cori ne se fait pas prier très longtemps avant de s'enfoncer une nouvelle fois dans ces égouts nauséabonds afin de guider la guerrière Sith le corps de l'homme qu'il avait tué quelques vingtaines de minutes plus tôt. Cependant tout deux eurent la bien mauvaise surprise de se retrouver nez à nez avec ce qui semblait être un Jedi!

Luke, après s'être retrouvé dans les égouts suite à sa rencontre pour le moins rocambolesque avec Yulpi et Tyr, avait dû faire usage de la Force pour retrouver son chemin vers la surface, mais il semblerait que celle-ci ait d'autres projets pour le chevalier Jedi! En effet, après de très longues minutes de marche dans ce qui était à un véritable enfer pour son odorat, le jeune homme marcha sur ce qui semblait être un corps et pas n'importe lequel ! Il le comprit bien vite lorsque les deux Sith firent leur apparition et commencèrent à s'inquiéter de la présence de ce Jedi au-dessus de la victime de Cori !

Ce chevalier pouvait tout faire foirer s'il parvenait à répandre la nouvelle que l'un des membres du gouvernement de Raxus avait été tué par les sith à peu près en même temps que ceux-ci avaient déclaré une trêve ! Que devaient ils faire ? Éliminer ce gêneur semblait une option pour le moins plaisante. Qui viendrait mettre son nez dans le coin ? Et puis un corps en plein cœur des égouts ça se cache plutôt facilement non ?

Luke comprit rapidement que sa tête était en jeu et qu'il n'avait pas beaucoup de mage de manœuvres, mais peut être pouvait il pousser les Siths à reconsidérer la situation ? Peut être pouvait il éviter l'affrontement en promettant de taire ce qu'il venait de découvrir ? Peut être pouvait il forcer les Sith à l'aider à retrouver les autres membres du gouvernement accompagnant celui-ci et à les reconduire en lieu sur ?


Seuls les joueurs Luke Kayan, Nimbilay Tiss & Cori Vortel peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’une négociation (ou d'un combat) purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix stratégiques ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.

Ordre de post : Nimbilay, Luke - Cori.
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Les égouts. Voilà un endroit qui revenait souvent dans la vie de Nimbilay. A croire que la Force trouvait qu'il s'agissait de sa véritable place. Ça ne la gênait pas outre mesure, l'odeur ne l'incommodait pas plus que ça et patauger les deux pieds dans la fange était à peine une nuisance. Elle n'avait jamais été particulièrement avide de confort de toutes façons et les boyaux souterrains et la tranquillité qu'ils offraient souvent lui allaient bien. Le seul problème était la lumière artificielle. Elle n'était pas en soit gêné par sa nature mais elle pouvait se retrouver facilement coupée et être plongée dans le noir complet au milieu des tunnels... Nimbilay empêcha un frissonnement de lui descendre le long de la colonne vertébrale et tâcha de se concentrer plutôt sur la raison qui l'avait amené ici.

Lorsque cet apprenti l'avait trouvé, elle avait mis du temps à comprendre ce qu'il lui voulait. Puis elle avait décidé de voir les choses d'elle-même, après tout un passage secret n'était pas à prendre à la légère. Elle espérait également un peu y trouver une quelconque forme de résistance qui lui donnerait l'occasion de s'illustrer. Elle avait traîné l'apprenti avec elle pour qu'il la guide sur les lieux. Apparemment, il avait tué quelqu'un et, ce qui rendait la chose problématique, quelqu'un qu'il ne fallait pas tuer.
Bon techniquement ils n'étaient sensé tuer personne puisque Darth Nesanto avait négocié une trêve, mais il y avait peu de risques que des gens s'indignent de quelques civils ou miliciens lambda. Une personnalité plus importantes qui manquerait à l'appel en revanche, voilà quelque chose qui pouvait avoir des répercussions. Et comme désormais Nimbilay était au courant, les répercussions pourraient aussi lui tombé dessus ! Bon ceci dit la situation n'avait rien de dramatique, personne ne savait qu'un membre du gouvernement était mort...

Elle s'arrêta soudainement au milieu de son mouvement alors qu'ils sortaient d'une conduite secondaire pour arriver sur les lieux de l'accident. Il y avait quelqu'un au-dessus du cadavre. Ce n'était, remarqua-t-elle rapidement, pas un simple quidam puisqu'il s'agissait d'un jedi. Enfin elle ne savait pas s'il s'agissait d'un vrai jedi puisqu'elle ne comprenait toujours pas qui elle avait affronté tout à l'heure mais en tout cas un jedi. Il -ou elle ? elle avait un doute- possédait un sabre laser, elle sentait l'empreinte qu'il laissait sur la Force et qui contrastait fortement avec l'ambiance des égouts et ce à quoi elle était habituée.
Réagissant à l'instinct, un sabre laser bondit dans sa main et elle en déploya la lame sanglante, pointée directement sur la poitrine de cet inconnu... et ne bondit pas. Quelque chose, un léger doute, la retenait. Peut-être l'étrangeté de son combat précédent, peut-être l'apparente inoffensivité du jedi ou peut-être une volonté de bien faire et un rappel d'un coin de son esprit qu'ils avaient déclaré une trêve, elle n'aurait su dire ce qui l'avait empêché d'attaquer aussitôt. En tout cas, elle ne le fit pas. Au lieu de ça, elle s'adressa à la jeune personne en face d'elle, sabre toujours brandie, tendue comme si elle allait attaquer d'un instant à l'autre mais retenue ce qui la faisait un peu ressembler à un ressort sous pression. Elle avait la voix rauque et légèrement encombrée, peut-être à cause de l'air des égouts :

« Qui es-tu et qu'est-ce que tu fous là ? »
Luke Kayan
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Présences et Silhouettes s'évanouirent, avant que Luke ne puisse décider si elles étaient sorties d'un rêve ou d'un cauchemar. Sans s'attarder, ni s'octrôyer une seconde de pause afin de célébrer dignement la trêve -une trêve malodorante dans tous les sens du terme d'ailleurs.- Luke avait repris son parcours. Il avait erré de longues minutes, le nez en l'air, à la façon d'un animal tenace qui traque une piste fugace. La Force faisait office de museau dans son cas, et il suivait littéralement la vie. Cette dernière se concentrait en un point lumineux que le Jedi imaginait être l'intérieur du palais ou, du moins, les alentours immédiats. Il allait donc enfin pouvoir entamer une remontée lorsqu'une nouvelle perturbation avorta son geste. Le Hapien s'engonça dans l'ombre autant que possible, incapable qu'il était de savoir s'il était bien caché ou pas. En reculant, d'ailleurs, son pied heurta quelque chose de mou. Sa présence qui s'amenuisait doucement dans l'espoir de s'occulter cessa de le faire, explosant en un halo lumineux. Par instinct, ses sens venaient de bondir contre les parois irrégulières du boyau. Le Chevalier ramassa les particules de Force qui s'étaient éparpillées, les attirant à son être d'une manière un peu désordonnée, tel un fonctionnaire pressé qui venait de laisser chuter ses précieux dossiers. Concentré sur sa trouvaille, Luke refusa l'évidence que venait de lui balancer l'expérience. Une décharge électrique traversa ses neurones, chargée d'une information que personne n'avait envie de connaître: Un cadavre. Il avait littéralement marché sur un corps sans vie.

Sa main n'eût même pas besoin de plonger dans la mélasse pour confirmer le diagnostique, elle rencontra un bras qui dépassait, triste radeau au milieu des détritus. Par obligation plus que par conviction, le Jedi palpa la chair afin de trouver le pouls. Silencieux, évidemment. Pendant ce temps, les potentiels ennemis s'étaient rapprochés, trop pour que Luke essaye de disparaître à nouveau. Unique avantage, les égoûts transportaient leurs mots en un écho dont il comprit quelques bribes. Ils semblaient être deux, deux à s'inquiéter, le Jedi le saisit vite, de la mort de l'homme.

Il fouilla frénétiquement le corps dans une recherche d'indices hasardeuse. Dans une veste de bonne facture, le Chevalier récupéra un portefeuille qu'il s'empressa de fourrer dans sa poche. Désorienté par les échos, il avait littéralement été surpris en train de "chevaucher" le cadavre, alors qu'il pensait pouvoir s'enfuir. Un sabre-laser pointé sur lui -décidément ça devenait une sale habitude.- Luke leva doucement les mains, tout en essayant de cacher une inquiétude qui ne faisait que prouver son sain jugement. La situation redevenait critique, trêve ou pas.

- Je suis celui qui a rendez-vous dans très peu de temps avec quelqu'un en-haut. Quelqu'un qui sait que j'ai signalé ma présence, juste après l'annonce de la trêve. - Bluffa-t-il d'un ton calme mais qui se voulait sûr. La vie grouillait au-dessus d'eux, diffuse mais fourmillante, preuve espérait-il, que le contraire était crédible. Un appel dans la Force pouvait alerter d'éventuels alliés Sensibles. Leur indiquer que sa fin subite serait une offense à la trêve. Un second cadavre bien gênante pour les fauteurs.

Luke espérait ainsi rendre sa propre mort inaccessible, à moins que les nouveaux venus ne veuillent mettre des bâtons dans les roues de leur supérieur qui avait annoncé une pause dans la sanglante échaffourée.-

Mais vous pouvez m'appeler Luke. À votre instar, je suppose m'être déplacé au gré des combat et avoir fini ici.

-Son cerveau bouillait à la recherche de solutions. Cerné, il l'était, et sans savoir si une possible obscurité lui porterait secours en cas de bataille voir de fuite. Impossible de vérifier si ces individus bénéficiaient d'une quelconque lumière ou si le courant électrique avait failli. Impossible donc de prendre le risque de tirer le sabre au clair ou de tourner le dos. Luke choisit de négocier, mais sans se faire passer pour plus insignifiant qu'il ne l'était, une stratégie souvent utilisée. Aujourd'hui, il allait essayer d'influencer ses interlocuteurs, se montrer indispensable, vivant. Afin de rendre son premier mensonge plus réaliste, le jeune homme insuffla une touche de vérité à ses paroles. Il allait leur révéler le but de sa mission en fin de compte. Il poussa un soupir, se résignant avec difficulté à éclaircir ses précédentes paroles nébuleuses. -

- Je suis un Jedi, mais vous l'avez certainement deviné, et je cherche les membres du Gouvernement, et d'après ce que j'ai entendu, je viens d'en trouver un. Mort il y a peu, très peu de temps. Et ça coïncide presque avec la trêve, n'est-ce pas? Hum. C'est mauvais ça. Dommage que les gens soient si mal pensants... Qui irait imaginer que ce pauvre hère ait été abattu dans le feu de la bataille, juste avant? Dommage que vous n’ayez aucun témoin pour vous défendre de cette disparition. Et dommage que les gens soient si prompts aux stétéotypes. Pourquoi croient-ils tous, de prime abord, que les coupables sont les Siths?

Le Chevalier, loin de menacer n'en faisait pas moins preuve d'une certaine ironie, onde de choc qu'il espérait propager dans les rangs clairsemés des Siths, représentés par ces deux individus au royaume des souterrains. C'est subtilement que le jeune homme essayait donc de mener la femme à la meilleure conclusion possible. Accompagné d'un Jedi justement destiné à retrouver les membres du gouvernement, elle pouvait se constituer un alibi. Même si le corps de cet homme n'était pas retrouvé -et force était de constater qu'au fond de ces égoûts, c'était à peu près aussi probable que Luke retrouve la vue à l'instant.- il ne risquait pas d'accourir à la réunion de ses comparses haut-gradés, demandée comme preuve de sincérité de la part de l'Empire. Autrement dit, s'il était impossible de faire revivre cet individu, les Siths devaient trouver quelqu'un qui appuyaient leur défense, démantelée d'avance par leur propre nature. Qui les croiraient? Aidés d'un membre de l'autre camps prêt à corroborer leur version, voir à en faire des héros, ils avaient beaucoup plus de chances de faire oublier à la population, la malencontreuse perte du fonctionnaire.

Évidemment, il lui était difficile de passer outre le meutre de ce qu'il supposait être l'apprenti de la femme, mais Luke savait que sa vie courrait un grand danger. Mourir pour sa cause, il s'y était résigné, mais pas dans ces circonstances aussi burlesques que morbides. Le Chevalier pouvait encore finir sa mission, s'il jouait finement le peu de cartes à sa disposition. Une fois à la surface, il comptait maintenir sa parole afin de ne pas mettre en défaut tous les Jedis qui rencontreraient, plus tard, des Siths. Du moins, en partie, puisqu'il ne se priverait pas d'informer discrètement ses supérieurs. La population, elle, serait certainement laissée dans l'ignorance et Luke détestait l'idée d'appuyer des Siths, mais il n'en était pas encore rendu là. Pour le moment, le Chevalier devait convaincre son agile adversaire de ne pas lui planter un sabre dans le coeur, vu que la trêve ne le ferait pas, du moins si elle n'était pas soutenue par de solides arguments.

De prime abord, il était évident que le corps du jeune Jedi serait vite balayé par les remous sales des égoûts, emporté par une tombe liquide qui finirait par l'engloutir et le décomposer. La solution la plus simple était de le rendre muet, après quelques coups d'estoc sans doute, car il n'abandonnerait pas sans se battre, mais la dénouement ne laissait guère d'illusion face à deux Siths. C'est pour cette raison que le blond devait absolument poser ses cartes sur la table, faire en sorte que ses ennemis les jaugent, hésitent puis se laissent convaincre. Gagner du temps, s'insuffler dans leurs esprits rendus inquiets par la bavure -provenant apparemment ce celui dont il émanait une étrange odeur saline.- et gagner sa "liberté".

- J'ai un marché à vous proposer.

Finit-il par conclure, se faisant horreur.
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Trêve ou pas trêve, Cori savait ce qu'il lui restait à faire : son rapport. Et celui-ci n'allait pas être vide. Il venait tout de même de découvrir un passage peu gardé menant droit au palais de Gollourmi ! Une information stratégique capitale permettant de contourner les défenses surprenantes des Raxuloniens retranchés. Et, secondairement, il devait tout de même informer ses supérieurs qu'il avait laissé derrière lui un cadavre de magistrat : vu sa localisation, il y avait peu de chances que quelqu'un tombe dessus avant la fin de la “confrontation” (pour ne plus dire “affrontement”) entre les camps sith et autochtone, mais Cori n'avait pas à garder ça pour lui. Et puis, peut-être que quelqu'un saurait quoi en faire ; lui, n'avait pas envie de réfléchir aux conséquences de son acte. Il avait simplement conscience que si, par hasard, un local ou un Jedi tombait sur ce cadavre, il n'aurait aucun moyen de savoir que la mort datait d'un instant avant l'annonce de la trêve, et non après. Il ne fallait pas être naïf, même s'il avait laissé une petite fille en vie en lui disant de retenir que c'était grâce à Darth Nesanto, ça ne suffirait pas à le faire passer pour un gentil auprès de ceux que les Siths viennent assiéger.

Sorti à la surface, Cori ne mit pas trop longtemps à trouver un Guerrier Sith à qui faire son rapport. C'était une femme en l'occurence, une Nautolan en la personne de Nimbilay Tiss. Cori commença par lui dévoiler qu'il avait découvert un passage vers le palais par les égouts, et l'informa qu'il avait laissé le cadavre d'un magistrat de Gollourmi derrière lui. Nimbilay Tiss voulut voir les choses par elle-même, et ne laissa par Cori repartir en expédition seul : elle lui demanda de l'accompagner et de lui montrer tout cela. Cori obéit non sans une certaine fierté quelque part. Il assumait parfaitement d'avoir tué un magistrat raxulonien et ne voyait pas pourquoi cela lui serait reproché.

Les deux Siths descendèrent dans les égouts, et Cori dut faire appel à sa mémoire visuelle, qui n'était pas plus développée que la moyenne, pour ne pas s'égarer dans les dédales putrides au-dessus desquels se dressait le palais de la Limace. A la faveur de quelques points de repère – une grille par-ci, un mur un peu délabré par-là – il sut retrouver notamment le chemin vers le cadavre de l'Humain, là où il avait fait face à un jeune Jedi.

C'est là que Nimbilay Tiss et lui eurent la surprise de trouver quelqu'un penché sur le cadavre. Et ce n'était pas un vaurien venu piller un richou sans défense. Oh que non. La Force ne mentait pas : c'était un Jedi.
Encore un ! Au même endroit ! Et ce n'était pas celui que Cori avait déjà croisé.

Cori s'en mordit les doigts : il aurait dû tuer le Jedi aussi. Pourquoi ne l'avait-il pas fait ? De la même manière qu'il revenait maintenant sur les lieux avec une Guerrière Sith, le Padawan qu'il avait eu la bêtise de laisser en vie avait dû lui aussi informer un autre Jedi de plus haut rang de ce qu'il s'était passé. Alors, si le Padawan avait été honnête, cet autre Jedi ici présent était au courant que la mort avait eu lieu avant l'annonce de la trêve. Mais le Padawan pouvait très bien avoir menti, c'était tout à fait envisageable...

NIMBILAY – Qui es-tu et qu'est-ce que tu fous là ?

En soi la question était un peu débile, et surtout, pouvait être retournée : c'était plus aux Siths de dire ce qu'ils foutaient là. Mais Cori ne dit rien, évidemment. Il écouta simplement la réponse du Jedi. Enfin... Pour ce qu'il y eut de réponse... Le Jedi n'expliqua pas ce qu'il faisait là, il annonça tout de suite que sa présence ici était sue d'en-haut, qu'il avait même rendez-vous dans très peu de temps. Une façon grotesque de se donner une assurance vie. Mais en même temps, qu'est-ce que Cori pouvait y faire ? Il serait idiot de tuer ce Jedi ici et maintenant, alors que quelqu'un depuis le Palais l'avait envoyé ici et attendait son retour, et que la trêve tenait toujours. Si ce Jedi ne revenait pas en vie au Palais dans peu de temps, la trêve serait rompue, et cette fois-ci, Cori ne pourrait pas se défendre d'avoir commis un impair. Le dénommé Luke, puisqu'il s'était présenté, se fit même menaçant :

LUKE – Je suis un Jedi, mais vous l'avez certainement deviné, et je cherche les membres du Gouvernement, et d'après ce que j'ai entendu, je viens d'en trouver un. Mort il y a peu, très peu de temps. Et ça coïncide presque avec la trêve, n'est-ce pas ? Hum. C'est mauvais ça. Dommage que les gens soient si mal pensants... Qui irait imaginer que ce pauvre hère ait été abattu dans le feu de la bataille, juste avant ? Dommage que vous n’ayez aucun témoin pour vous défendre de cette disparition. Et dommage que les gens soient si prompts aux stétéotypes. Pourquoi croient-ils tous, de prime abord, que les coupables sont les Siths ?

Le Jedi était en position de force, et Cori se sentit déjà bouillonner, ne supportant pas la menace qui pesait sur lui. Les deux Siths ne pouvaient pas tuer ce Jedi sans qu'on leur reproche de briser la trêve, mais ce Jedi avait en sa possession le moyen de parvenir quand même à ce résultat, à les mettre en porte-à-faux, sans risquer sa vie. Cori fit juste un pas en avant, poing serré.

CORI – Vas-y, va raconter ça, la trêve sera rompue, et rien ne m'empêchera ensuite de venir t'égorger en personne devant les yeux horrifiés de Gollourmi. Et elle crèvera juste après toi. Ou alors je peux te tuer maintenant, qu'est-ce que ça changera, puisque tu parles de toute façon d'aller raconter que la trêve est rompue ?

Mais, évidemment, les choses n'étaient pas simples, car le Jedi n'affirmait pas son intention de faire cela, il mettait simplement en avant sa possibilité de le faire, ce qui lui permettait de faire chanter les deux Siths.
Il avait un marché à leur proposer. Mais Cori avait-il seulement envie de l'écouter ?

CORI – Tu crois que j'ai envie de t'écouter ? J'ai été Jedi, et je sais que vos belles paroles ne valent rien du tout.
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Nimbilay tendit son bras gauche à l'horizontale, en travers du passage de Cori pour lui signifier de retenir ses ardeurs, pour l'instant. Toutefois elle tenait son deuxième sabre en main, pas encore activé mais cela ne prendrait qu'une fraction de seconde. Elle essayait de se garder l'apparence d'une figure intraitable, imbattable, qui pouvait décider du sort de ce jedi d'un claquement de doigt -il n'avait vraiment pas l'air d'un combattant dangereux- mais elle était paralysée par l'hésitation. L'attaquer et le tuer c'était risquer de rompre la trêve. Certes elle détestait cette trêve et ce plan étrange de Darth Nesanto ne lui inspirait rien de bon. Mais il restait un seigneur sith et elle n'avait que moyennement envie de mettre son plan à l'eau sans avoir de bonne garantie. Elle préférait ne pas trop compter sur l'influence de Darth Oracci pour lui épargner une sanction si elle était responsable de l'échec d'une opération militaire, sans même parler que ça ne ferait qu'allonger sa dette auprès d'elle... Et puis Ysanne et Oracci apprécieraient surement davantage de savoir ce que compte faire Nesanto que de le voir simplement échouer. Ça leur ressemblait bien en tout cas.

D'un autre côté épargner le jedi c'était risquer qu'il aille crier sur tous les toits ce qu'il avait vu. Et là non seulement elle aurait fait échouer l'opération mais pour la plus stupide des raisons qui plus est. Tandis que si elle le tuait... bon si ce qu'il disait était vrai, il avait été vu vivant après la déclaration de la trêve mais il existait des tas de façons de mourir sur un ancien champ de bataille : être pris dans l'effondrement d'une section des égouts par exemple. Elle avait déjà vu des dizaines de gens mourir pour de semblables raisons sur Taris. Oui, si elle avait un double meurtre à camoufler cela lui semblait une excellente idée. Un sourire particulièrement mauvais se dessina sur ses lèvres.
Elle se décida quand même à laisser une chance à ce jedi de la convaincre qu'il valait mieux qu'il reste en vie, supposant que c'était ce que ses maîtresses auraient préférées dans sa situation.

« Très bien, j'ai décidé de te laisser la possibilité de l'exprimer. » elle essayait de prendre un ton hautain et narquois qui tendait malheureusement sur le nasillard et le ridicule : « Mais si je n'aime pas ce que j'entends, tu ne vivras pas assez longtemps pour, euh, tu m'as compris ! »

Elle s'approcha de quelques pas, son bras gauche retombant le long de son corps tandis que le sabre dans sa main droite s'abaissait légèrement, l'arme passant d'une position horizontale à oblique, la pointe ne visant plus le cœur mais directement la gorge. Sans qu'elle n'y prête attention, un objet craqua sous sa botte renforcée et une grosse bulle de gaz éclata à la surface de l'eau. Lorsque les volutes pénétrèrent la gorge et les bronches de Nimbilay, se fut comme si elle avait avalé un thé beaucoup trop chaud et probablement quelques morceaux de verre. Elle se cassa en deux en ne parvenant pas à retenir une impressionnante quinte de toux qui résonna à travers le tunnel pendant plusieurs secondes et elle trébucha sur le côté, s'écrasant dans la boue et les immondices. Elle avait du mal à voir à cause des larmes qui lui montaient aux yeux mais elle garda tant bien que mal son sabre pointé sur le jedi, tremblant à cause de sa toux, et elle grogna quelques mots à peine compréhensibles :

« Allez, dis-ce que tu as à dire ! »
Luke Kayan
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L'avancée de Cori, perçue, à défaut d'être vue, véritable flèche lancée, fit légèrement reculer le Hapien. Il dût faire appel à son sang-froid pour garder les mains en l'air, s'exposant toujours aux conséquences désastreuses d'une attaque à l'improviste. Ceci dit, sa méthode semblait fonctionner car une tierce volonté stoppa l'homme. Le Chevalier décida de répondre fermement à ce dernier afin d'asseoir la très relative autorité dont il disposait, laisser saisir que ses opportunités, à lui, étaient plus nombreuses et flexibles.

- La fin de cette trêve n'est pas dans votre intérêt particulier jeune homme, car je n'ai aucun doute quant à l'imagination de vos supérieurs pour vous punir, si l'identité des fauteurs venait à être connue. De fait, vous me rejoindriez probablement dans le fond de ces égoûts tandis que mon corps refroidirait lentement. Est-ce bien nécessaire?

Luke poussa un léger soupir, comme lassé par l'idée absolument stupide, abherrante que tout le monde meurt, alors que sa proposition leur permettrait de vivre. Mieux, de quitter cet endroit infréquentable. Un sourcil arqué, le blond accueillit les ultimes aveux de l'apprenti avec une surprise en partie camouflée par ce manque d'expression faciale qui empirait au fil des ans. La haine singulière du cadet avait donc une raison. Bonne ou mauvaire, elle était forte et n'arrangeait pas Luke. Ce dernier n'avait néanmoins pas le temps de jouer les psychologues ou les preux chevaliers défendant l'honneur de sa communauté souillée, il se contenta d'excuses au nom de son Ordre, plutôt neutres, sobres quoique sincères. Par ce biais, il en profitait pour passer à un autre registre que celui de la menace, engageant réellement la collaboration, histoire de faire preuve, le premier, de bonne foi.

- Je suis désolé que tout ne se soit pas bien passé pour vous. Mais ne considérez pas ma parole comme celle d'un Jedi, si cela peut vous mettre plus à l'aise, sinon comme...

Amante pestilencielle et effrontée, l'eau noirâtre grimpa, soudainement jusqu'aux genoux du Chevalier, indiquant une montée de la mélasse ou un mouvement ponctuel. Il tâcha d'ignorer cet avertissement préalable qui venait pourtant souligner ses paroles.

- Un survivant, à votre instar. Une personne ayant pour intérêt immédiat de quitter ce cloaque avant qu'il ne nous engloutisse.

Accompagné par le vrombissement irrégulier d'un sabre-laser qui bouge, le clapotis et les vaguelettes lui indiquèrent finalement que c'était la fille bougeait, heureusement quelque part, car ils n'auraient pas pu lutter contre une rupture de tuyaux fragilisés par les explosions.

Instinctivement, le Consulaire suivit son déplacement, cherchant à localiser sa silhouette malgré les échos trompeurs qui rendaient confus et inexacts ses regards. Il recula encore d'un pas, tendu, lui aussi méfiant, malgré la voix de la femme pas si assurée tandis qu'elle l'enjoignait à raconter quelque chose d'intéressant. Les Siths étaient justement, dans la majorité des recoins de la Galaxie -Républicaine en tout cas.- célèbres pour ne pas tenir leur parole, êtres instables, égoïstes, dangereux de naissance ou transformés par une vie disparate.

La chute de la femme surpris le Jedi, déjà à cran malgré les apparences. Il sursauta-donnant lui aussi la preuve qu'il n'était pas des plus assuré - baissa les mains quelques secondes avant de les redresser en écoutant la fin de ses menaces, lesquelles continuaient de refléter un manque de confiance, ou de préparation. Peut-être que seul l'étonnement de le trouver ici rendait la Sith précautionneuse, presque timide? Mais qu' importe au final, le Hapien ne pouvait pas prendre le risque de tourner le dos et fuir, pas avec au moins un adversaire opérationnel, attendant une erreur afin d'exécuter sa vengeance.

Et s'il n'en était pas encore convaincu, l'éparpillement d'un gaz à la surface de l'horrible liquide acheva de le faire. Par réflexe, Luke porta son bras devant sa bouche et son nez, ce qui ne l'empêcha guère de tousser au point d'en avoir des larmes aux yeux. Le produit quelqu'il fut, simple pollution témoin d'un manque d'hygiène flagrant des citoyens de Raxus, ou, mystère ponctuel toxique s'étendait progressivement.

Le Chevalier tourna la tête vers ses deux adversaires suffisamment éloignés les uns des autres pour le prendre en tenaille. Il laissa un peu de Force filtrer l'atmosphère malsaine, rejetant en partie le Gaz qui fouillait ses poumons à la recherche d'alvéoles à brûler. N'ayant pas osé utiliser ses dons médicaux au maximum car cela pourrait être pris pour une attaque, c'est légèrement soulagé que le Consulaire reprit la parole, entre deux quintes de toux.

- Voilà une preuve de plus, s'il en faut, qu'il est urgent de quitter ces lieux. Voilà donc ce que je vous propose, faire de vous des héros de cette trêve, des symboles de sa véracité. Je vous l'ai dit avant, je cherche des membres du Gouvernement éparpillés, sans doute cachés. Maintenant que la trêve est annoncée, vous en conviendrez, l'importance de cette mission vient de croître de façon exponentielle. La présentation de ces personnalités est une preuve de bonne foi dont le peuple et la République a besoin. Vos supérieurs doivent d'ailleurs les laisser se réunir, et les aider à se faire devant leur peuple. Si vous m'aidez à les retrouver, vous démontrerez être sincères dans votre démarche ainsi qu'une allégeance loyale envers vos supérieurs qui doivent actuellement peiner à convaincre Raxus et la République. Il est très probable qu'avec un Jedi à vos côtés qui poursuite le même but que vous, vos actions, vos mots gagnent en crédibilité.- Inutile de prendre des gants, quoiqu'en pense l'homme, les Jedis inspiraient généralement confiance, plus que les Siths en tout cas. Leurs paroles étaient souvent synomyme d'engagement sincère. En même temps, ils n'étaient pas surnommés Gardiens de la paix ou Gardiens de la Lumière pour rien.- - Tout le monde conviendrait alors, beaucoup plus facilement, que ce pauvre membre du Gouvermement est décédé suite à un accident malheureux, ou une attaque ayant eu lieu bien avant l'annonce de la trêve.

Triste, mais vrai, retrouver au moins les trois quarts de leurs politiciens devrait aider les citoyens à faire passer la pillule, presque oublier l'absence du défunt dans le brouhaha et l'espèce de silence désordonnée, confus après la bataille. Quant à l'idée en soi de compter sur des Siths, Luke était évidemment réfractaire. Il n'avait aucune envie de poursuivre leur collaboration une fois dehors, mais lui aussi devait veiller à terminer sa mission qui n'avait d'ailleurs pas changée. Or avec son petit problème de vue, ce serait bien compliqué de comparer photos et visages de blessés ou de défunts qui jouaient à cache-à-cache dans un Palais sans-dessus dessous. De plus, leur donner un tel objectif pourrait détourner une agressivité éventuelle, les maintenir dans la ligne de la trêve.

- Au final je vous engage à obéir aux Ordres de votre supérieur, avec simplement un peu plus de zèle.

Il se dirigea ensuite plus particulièrement à la femme qui avait pu tomber parce qu'il faisait noir ou car elle était blessée. C'était de toutes manières la plus raisonnable des deux visiblement.

- Mademoiselle, je peux si vous voulez... Vous aider. J'ai des dons de guérison.

Impossible de lui reprocher un manque de bonne volonté cette fois, enfin Luke espérait parce qu'en cet instant, il rêvait de trouver la sortie, laquelle devait d'ailleurs trôner non loin. Une autre motivation pour cette collaboration, avec ce gaz qu'il repoussait difficilement et de façon partielle uniquement, le Chevalier n'avait aucune envie de passer des heures -s'il survivait tout ce temps- à tâtonner les murs en briques irrégulières en espérant y trouver une échelle.
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Nimbilay tendit le bras juste devant Cori, geste autoritaire simple à interpréter. Cori n'avait de toute façon fait qu'un seul pas en avant, mais Nimbilay faisait bien toutefois de le défendre d'en faire plus. Le Karkarodon avait le poing crispé sur le manche de son sabre-laser sans l'allumer, et le regard braqué sur l'humanoïde. Nimbilay, elle, se permet de faire quelques pas vers le Jedi, les mollets engloutis par la mélasse putride des égouts. D'une voix un peu nasillarde, la Nautolan annonça au Jedi qu'elle décidait de lui laisser la possibilité de s'exprimer, tout en le menaçant de mort si elle n'aimait pas sa proposition. Le tout sans éloquence ni réelle autorité, mais qui était Cori pour s'arrêter à ce genre de détails. Il est vrai que dans le cas présent, Nimbilay Tiss ne “pétait pas la classe”, mais ce qui importait, c'est le fond plus que la forme.

Puisque la parole était donc laissée au Jedi par une Guerrière Sith, Cori fut bien obligé d'écouter ce qu'il avait à proposer. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait déjà rentré dans le lard de l'humanoïde blondinet, mais heureusement – ou pas – Nimbilay Tiss était là pour jouer les diplomates et peut-être évaluer plus de possibilités que lui.
A bien l'observer, ce Jedi semblait aveugle. Plus Cori le braquait du regard, et plus ça semblait évident. Ses yeux étaient quelque peu livides, perdus dans le vide, sa tête tournait toujours avec un petit temps de retard, tout ça comme si au final ses yeux ne servaient à rien puisqu'il n'utilisait que la Force pour “voir” son environnement. En revanche, Cori ne connaissait pas suffisamment toutes les races de Proches-Humains pour deviner qu'il faisait face à un Hapien et non à un Humain. De toute façon, aux yeux de Cori, toutes ces races se ressemblaient beaucoup trop, c'était du pareil au même et toutes pouvaient être désignées indifféremment par le taxon “Humain” – et, pour le coup, il n'avait pas totalement tort puisque les Hapiens étaient à l'origine de simples Humains, ne s'étant distingués finalement que par sélection génétique.

LUKE – La fin de cette trêve n'est pas dans votre intérêt particulier jeune homme, car je n'ai aucun doute quant à l'imagination de vos supérieurs pour vous punir, si l'identité des fauteurs venait à être connue. De fait, vous me rejoindriez probablement dans le fond de ces égoûts tandis que mon corps refroidirait lentement. Est-ce bien nécessaire ?

Cori ne voulait pas que sa loyauté soit remise en question, c'était vrai. Mais s'il devait défendre sa décision, il le ferait avec aplomb, car il ne s'imaginait pas que les conséquences puissent être très graves : l'objectif des Siths avait toujours été d'exterminer les Jedis et cette trêve n'était qu'une blague de mauvais goût, une ruse certainement dont il ne maîtrisait pas le stratagème global. Il voulait bien s'y plier, mais savait qu'aucun Sith ne saurait le punir trop sévèrement pour avoir tué un Jedi. C'est pourquoi cet argument de son interlocuteur n'eut pas de poids sur son esprit.

LUKE – Je suis désolé que tout ne se soit pas bien passé pour vous. Mais ne considérez pas ma parole comme celle d'un Jedi, si cela peut vous mettre plus à l'aise, sinon comme...

Ah ?... comme quoi ? S'il ne fallait pas considérer cete parole comme celle d'un Jedi ? Il était bien difficile de la considérer autrement. Cori haïssait les Jedis.

LUKE – … un survivant, à votre instar. Une personne ayant pour intérêt immédiat de quitter ce cloaque avant qu'il ne nous engloutisse.

Cori voyait les choses de façon très simple : son intérêt était de quitter ces égouts très vite, mais pas d'aider un Jedi à s'en sortir également. Alors si cet Humain à crinière blonde pensait que Cori allait soudain le voir comme un survivant avec lequel s'entraider, il se foutait le doigt bien profondément dans l'œil.
Ce Jedi parlait trop, et pour raconter de belles conneries.

Cori sursauta presque quand Nimbilay Tiss trébucha. Il s'inquiéta de la voir subitement tousser assez lourdement, mais quand le gaz se répandit jusqu'à ses narines, le Sith-requin se mit lui aussi à tousser, presque en même temps que le Jedi. Tout ce qui macérait dans ces égouts putrides finissait par produire des gaz toxiques par réaction chimique et Nimbilay venait d'en libérer une bulle. Cori eut peur que le Jedi veuille en tirer avantage, mais puisqu'il toussait lui aussi, la situation resta dans une relative neutralité.

En bon manipulateur, le Jedi voulut se servir de cet incident pour appuyer l'urgence de sortir de là. Il commença dont à déballer sa proposition, dont Cori n'écouta que la moitié, trouvant le Jedi trop long à parler. Ce dernier, en substance, essayait de leur faire croire qu'il pouvait être dans leur intérêt de l'aider. Ca sentait l'entourloupe à plein nez, et Cori n'avait même pas envie d'y réfléchir. Ce genre de beau-parleur ne faisait que l'irriter encore plus. Hors de question de laisser ce Jedi les amadouer.

LUKE – Au final je vous engage à obéir aux ordres de votre supérieur, avec simplement un peu plus de zèle.

Cori secoua la tête, au bord de l'explosion. Il dévoilait ses dents de requin, même si cela ne pouvait avoir aucun impact sur quelqu'un d'aveugle.

CORI – Les ordres de notre supérieur ?! Tu parles de la trêve ? Cette trêve ne va durer qu'un instant, toi-même t'as commencé à vouloir la briser ! Ou à faire croire qu'elle l'était ! Tu parles trop, Jedi, et tu m'énerves !

Cori commença à se rapprocher de son interlocuteur comme l'avait fait Nimbilay un peu plus tôt.

CORI – La trêve ça veut juste dire qu'on ne va pas te tuer tout de suite. Par contre, essaie encore une seule fois de nous embobiner, et je t'arrache la gorge, c'est vu ? En attendant, on ne te tue pas. Retourne au palais pour montrer signe de vie, passe devant, on te suit !

Les choses étaient claires : Cori n'avait aucune intention d'aider ce Jedi à retrouver des personnalités de Raxulon dans ces égouts. L'importance de leur survie était nulle à ses yeux. Mais si la trêve lui interdisait de le tuer, elle ne lui interdisait pas de le suivre jusqu'au Palais. Et si le Jedi voulait en empêcher les deux Siths, il n'aurait comme seule solution que de les tuer, et donc de briser la trêve lui-même. Ou bien de les égarer dans les égouts, mais alors il s'égarerait lui-même.
Ca ressemblait à une idée machiavélique, alors que ce n'était pas du tout calculé de la part de Cori qui était simplement excédé.
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Nimbilay essayait de reprendre pied sur le matelas d'immondices inégal qui constituait le sol des conduits tout en maintenant le jedi en joue et en essayant d'écouter tout ce qu'il disait. Apparemment il y avait d'autres membres du gouvernement dans le réseau des tunnels. Ce n'était pas sa mission de les ramener à la surface -ce n'était même pas ses ordres d'être descendu en premier lieu- mais les paroles du blondinet étaient attirantes. Une héroïne hein ? Bon c'était surtout aux yeux des habitants de Raxulon mais est-ce que les supérieurs de Nimbilay apprécieraient de savoir que le gouvernement s'était échappé ? Elle en doutait un peu. Les retrouver, c'était les surveiller. Peut-être en apprendre plus sur les plans de Darth Nesanto. D'ailleurs pourquoi n'était-il pas avec le gouvernent, n'était-ce pas avec lui qu'il était censé négocier ? Étrange.

Quand Luke voulut s'approcher d'elle en arguant des talents pour les soins dont elle n'avait cure, le sabre se dressa devant lui, fermement brandis tandis que les deux yeux vitreux lui lançaient un regard noir dont le pouvoir de dissuasion était nettement amoindri par les larmes qui les baignaient.

« Je n'ai pas besoin d'aide ! » lui cracha-t-elle au visage tout en finissant de se redresser. De légères quintes de toux la secouaient encore et elle avait du mal à articuler à cause de sa gorge irritée. Elle ignora la douleur et se contenta d'espérer silencieusement que ça n'allait pas lui filer une nouvelle infection. Une fois debout, toutefois, elle rabaissa son arme d'un geste un peu las, presque fatigué. Tandis que Cori s'en prenait à la pub pour shampoing, elle étouffa une nouvelle quinte de toux, plus prononcée, plus profonde, dans son coude. Elle eut la désagréable surprise d'y trouver des paillettes vermeil, luisantes dans les faibles lumières artificielles du souterrain. Elle les essuya d'une main avant de se retourner vers les deux autres, juste après que l'apprenti ait exprimé son souhait :

« Non. » Le ton était froid et se voulait autoritaire : « On ne sort pas d'ici sans les membres du gouvernement. Et je n'accepterai aucun commentaire sur l'odeur ! »

Elle se rapprocha à nouveau du duo, sans chercher à s'interposer à un éventuel conflit. Elle se contenta de s'agenouiller auprès du cadavre et de le tirer un peu hors de l'eau en l’attrapant d'une main. Qui qu'il était, il ressemblait plus à un de ces fonctionnaires zélés et apeurés qu'elle avait croisée lors de ses rares passages sur Dromund Kaas. Elle ne l'imaginait pas prendre la tête d'un groupe ou partir en reconnaissance seule, il lui apparaissait donc plus probable qu'il se soit perdu. Si c'était le cas, ça voulait surement dire que ses compatriotes était devant lui, vers la sortie. Mais c'était quoi, au juste, la sortie ?
S'ils cherchaient à fuir, la sortie devait se situer loin du palais, endroit où on les chercherait à la base. Elle se redressa et resta presque immobile pendant un petit moment, regardant pensivement tour à tour le tunnel, dans un sens puis dans l'autre. Elle avait passé des mois à nager dans des conduits de ce genre sur Taris et elle avait finis par acquérir une certaine orientation en milieu souterrain. Elle réussit à identifier de façon presque certaine la direction où se trouvait le palais et commença donc à suivre le tunnel pour s'en éloigner. Elle nota que le courant semblait aller à peu près dans le même sens, ce qu'elle trouva plutôt rassurant puisqu'il était peu probable que les eaux usées aillent vers le palais.

« Je pense qu'ils sont dans cette direction, alors venez. Et si vous essayez de nous perdre, jedi, je vous tue. Trêve ou pas. »

Elle ne laissait aucun doute quant à la véracité de ses paroles : elle pouvait faire des efforts diplomatiques, mais il ne fallait pas trop lui en demander et sa patience serait des plus limitée. Il serait bon pour la santé de ce jedi qu'ils trouvent rapidement l'un de ceux qu'ils cherchaient , ou au moins des signes de leur passage, car cette quête avait toutes les chances de la lasser très vite.



HRP:
Luke Kayan
Luke Kayan
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[HJ: En fait si, j'ai l'habitude de lire les fiches, mais c'est vrai que ça fait un temps concernant la tienne. - avant qu'on écrive ensemble.- donc j'admets avoir oublié ce "détail". Merci de préciser! Veuillez excuser le délai et la qualité du rp, je suis malade depuis 4 jours. La moitié de mes vacances qui finissent aujourd'hui. Soit. Sad

Cori: Les yeux de Luke ne sont pas voilés, ils sont vivants, c'est juste que l'info qu'ils perçoivent ne passe pas au cerveau. La pupille peut même réagir en cas de changement important de lumière, par contre oui, ils sont fixes, décalage quand il "regarde" et il ne suit absolument pas les mouvements, plus ces derniers sont brusques, plus son manque de réaction se remarque. Idem, s'il se penche, il le fera sans baisser la tête, est raide dans certains gestes etc Donc ne t'en fais pas, tu peux effectivement remarquer le problème, mais j'avais le souci -stupide certainement- du détail. Voilà voilà :) ]


La nervosité de l'homme que Luke finit par associer à l'odeur de poisson, incongrue en ces lieux, n'arrangeait pas ses affaires. En réalité, il devait s'estimer content de ne pas avoir ressenti la morsure d'un sabre-laser rageusement enfoncé dans ses chairs. D'après la dynamique que le duo laissait entrevoir, la femme était la plus expérimentée. Impossible de déterminer à quel point ils étaient unis, mais chance pour Luke, cette personne paraissait davantage sensée, et surtout, elle parvenait à se faire obéir de l'Impulsif. Selon les mots, isolés, de l'individu masculin, le blond ne devait espérer qu'un sursis, il serait suicidaire de tendre la corde infiniment, donc de chercher à négocier davantage, dusse-t-il s'échiner à chercher seul sortie et membres dispersés de son troupeau de brebis politiciennes. D'un haussement d'épaules, le Chevalier choisit la stratégie de l'indifférence, non, sa situation n'était pas du tout désespérée, et oui, l'accord tacite lui suffisait.

Signaler sa présence au Palais alors qu'il n'y était pas personnellement attendu n'était pas un problème en soi, puisqu'une fois dedans, les deux Siths éprouveraient toutes les difficultés du monde à l'assassiner pour se venger, du moins s'ils continuaient de craindre les conséquences de l'indiscipline. Il lui suffirait de prendre son comlink pour appeler le supérieur chargé d'écouter son rapport, en commençant par sous-entendre qu'il était enfin revenu de sa mission de reconnaissance. En soi, l'après-cloaques n'était pas un souci, d'autant moins que l'Impulsif partageait avec lui, le bon goût de vouloir sortir. L'autre, celle qui toussait le plus, en revanche, s'y complaisait.

Luke pour sa part, songeait que le défunt était un membre égaré, un mouton galeux qui s'était échappé du groupe, croyant avoir plus de chance s'il s'enfuyait seul. Il n'imaginait pas qu'une partie des politiciens aient accepté de le suivre dans le dédale des égouts alors que les derniers remparts du palais, tenues par des habitants de Raxus étrangement bien armés, étaient encore debout. Et quand bien même, le temps que lui-même déniche le cadavre, parlote avec les Siths, il imaginait que les fuyards de haut-rangs se seraient précipités pour remonter avec l'annonce de l'accalmie.

- Un Sith a tué un des leurs dans ces cloaques. Donc même si plusieurs membres du Gouvernement y étaient descendus, je doute qu'ils aient continué de le considérer sûr. À mon avis, dès que Monsieur s'est absenté - Il se tourna vaguement vers l'apprenti.- ils se sont dépêchés de remonter, et s'ils sont débrouillards, par le biais d'une bouche de maintenance.

Difficile de penser, en effet, que les pauvres hères demeurent dans les égouts suite à la démonstration que ces derniers étaient un lieu aussi sécuritaire qu'hygiénique. Mi-satisfait, mi-inquiet de voir que la Sith voulait également enquêter, le Jedi avait partagé- surtout avec elle d'ailleurs.- son opinion d'investigateur, sur le ton neutre d'un égal. Il essayait de faire fi de la toux qui semblait, chez elle, si tenace, tandis que pour sa part, les effets commençaient enfin à s'estomper. Si cette femme mourrait ou s'affaiblissait de trop, il devrait faire face à l'homme, en proie à ses pulsions visiblement plus que haineuses envers lui. Accusé de bavard par ce dernier, Luke prenait soin de ni le provoquer, ni lui adresser la parole sauf en cas de nécessité absolue. Hélas pour l'instant, il ne possédait qu'une seule carte en main: la trêve. À lui de travailler à la naissance de la seconde: la possibilité d'être vus comme des héros pour les Siths. Pour se faire, il devait les impliquer au maximum, les prendre au jeu de la recherche, leur faire comprendre que c'était dans leur intérêt, et cela passait particulièrement par la femme, laquelle avait enfin abaissé son sabre. Le fait qu'elle passe devant donna un brin d'espoir au Consulaire. Même si cela restait un signe discret de confiance, c'était un début. Poursuivant désormais un objectif commun, le trio hétéroclite saurait-il se concentrer sur autre chose que des menaces venimeuses?

En partie convaincu par les propos de "l'enquêtrice", Luke songeait toujours que si, finalement, les politiciens avaient réellement pu descendre en petit groupe dans les cloaques, ils les avaient quitté rapidement. Sentir la mélasse frapper contre ses genoux au lieu de le pousser en arrière n'arrangeait pas ses affaires. Ils s'éloignaient probablement du palais, destinés à demeurer dans les égouts où il était à la merci des Siths. En outre, s'ils ne trouvaient effectivement aucun indice, ses adversaires peu réputés pour leur patience risquaient de se lasser.

- Je pense que Monsieur a raison. Il faudrait remonter -et je crois que nous étions tous près d'une sortie d'urgence, lorsque nous nous sommes rencontrés.- si nous voulons avoir une chance de retrouver le reste du groupe.

Conclut-il à nouveau en choisissant un moment de silence pesant pour crever l’abcès et tenter de souligner la logique de ses précédents propos. En voyant leur ami mourir -ou en l'entendant?- les possibles réfugiés des cloaques avaient dû changer de stratégie. Ceci dit, Luke prenait soin de s'effacer, faisant du "poisson" l'auteur de l'idée de remonter. Mieux, il allait directement le mener à prouver à sa supérieure que les civils n'étaient certainement pas là.

- Sans compter que j'étais présent en ces lieux depuis un bout de temps déjà, je n'ai senti aucune présence civile. Et vous?

Qui de mieux placé que le tueur pour témoigner d'éventuelles bulles de terreur éclatant à la surface de cette mer de débris? De traces de vies affolées qui s'éloignaient de la victime pour éviter de se faire dévorer par la morsure de feu du requin? Et puis, c'était vrai, il devait toujours donner signe de vie là-haut!

- Et on m'attend encore. Je ne sais pas si les Comlinks fonctionnent ici. S'il y a du réseau, je peux toujours essayer de les appeler pour aviser d'un léger contre-temps.

Ce qui signifierait passer davantage de temps dans les eaux noires, certes, mais au moins Luke aviserait officiellement quelqu'un de sa localisation, et tout en rappelant aux Siths que des gens étaient au courant de sa survie après l'annonce de la preuve, il espérait leur offrir une démonstration de bonne volonté. Ne pas sembler si pressé de remonter à la surface pouvait, espérait-il, faire office de psychologie inversée. Sans enjeux particuliers de sa part, ses arguments pouvaient gagner en poids.

Dérouté par les changements de directions, le Chevalier ne pouvait deviner que Madame cherchait la sortie naturelle, celle qui débouchait loin du palais. Quand les deux acolytes l'avaient trouvés, guidé par la Force, Luke avait l'impression de toucher au but. Une bouche de maintenance ou une sortie d'urgence devait, selon ses calculs, se cacher dans les alentours immédiats. Il avait entreprit de marcher, une main plaquée contre le mur dans l'espoir de rencontrer une échelle lorsqu'une sensation l'avait poussé à se réfugier au milieu des flots sombres, moment exact où il s'était cogné contre le cadavre.

Le fait que la femme cherche ailleurs sans exprimer à haute voix ses intentions de sortir le laissait croire qu'elle pensait leurs objectifs cachés au plus profond des cloaques et même la logique des courants ne le remettait pas sur la bonne piste. La fuite de gaz, l'inattendue rencontre, les modifications d'itinéraires et les négociations au nom de sa survie risquaient de l'égarer. Luke devait chercher à sortir, pour accomplir sa mission. Or pour l'accomplir, il fallait rester en vie, et qui savait combien de temps durerait cette trêve? Car s'il y avait hélas, une chose que le Jedi concédait à son geôlier provisoire, c'était que l'accord n'atteindrait même pas l'adolescence, condamné de part la nature si différente de l'Empire et de la République ou encore des Siths et des Jedis. Depuis trop longtemps enfoui dans les coulisses peu flatteurs de Raxus, il ignorait aussi la teneur exacte des conditions, les acteurs principaux, ce qui diminuait encore sa marge de manoeuvre. Ne lui restait plus que le "flou artistique" et mystérieux entourant cette fameuse trêve pour inciter les deux Siths à ne pas le tuer, voir à l'écouter.
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La bulle de gaz avait quelque peu fait tousser Cori et le Jedi, mais Nimbilay Tiss semblait être autrement plus affectée. Elle chancelait, toussait plus longtemps, et Cori était assez inquiet de la voir dans cet état de faiblesse – surtout parce que le Jedi pouvait tenter d'en tirer avantage, ce qu'heureusement il ne semblait pas décidé à faire. Nimbilay Tiss refusa l'aide de ce dernier, quoi de plus normal ; Cori aurait été choqué que Nimbilay Tiss accepte de se faire guérir par les pouvoirs de ce Jedi. Il y avait cette trêve qui les retenaient de le tuer sur place sans ménagement, mais la “sympathie” s'arrêtait là. Les deux Siths n'allaient pas accepter l'aide du Jedi, pas plus qu'ils n'allaient l'aider dans sa quête de retrouver ses brebis raxuloniennes égarées.

Du moins, ça, c'est ainsi que Cori voyait les choses. Un point de vue qui ne fut pas entièrement partagé par Nimbilay Tiss. Avec un ton autoritaire – elle réussissait à être bien plus sèche en s'adressant à l'Apprenti Sith qu'en s'adressant au Jedi – elle annonça à Cori qu'ils ne sortiraient pas d'ici sans les membres du gouvernement. Cori secoua la tête en serrant les dents, par désapprobation et dépit. Il ne voyait pas où pouvait les mener ce manège. Alors quoi, ils allaient porter assistance au Jedi ? Quel était leur intérêt là-dedans ? Les choses semblaient pourtant si simples à ses yeux : ils avaient simplement à obliger le Jedi de leur montrer le chemin à prendre pour rejoindre le palais, et concernant le magistrat que Cori avait tué un peu plus tôt, la seule chose à expliquer serait la vérité, à savoir que la mort avait eu lieu juste avant la trêve.

En quoi les Siths pouvaient-ils avoir besoin que les magistrats égarés dans les égouts restent en vie ? Ils finiraient peut-être bien par retrouver leur chemin par eux-mêmes, s'il était si important qu'ils restent en vie ! Nul besoin de les aider ! Soit ils s'en sortaient vivants, et tant mieux pour tout le monde, soit ils croupissaient dans ces égouts, et tant pis pour eux, Cori ne voyant pas en quoi ce serait une grande perte.

Par-dessus ça, le Jedi aveugle estima que les membres du gouvernement étant descendus dans les égouts, avaient déjà dû se dépêcher de remonter après avoir découvert la présence d'un Sith. Mais le trio avait déjà commencé à marcher dans ces égouts putrides. Le Karkarodon avait beau être d'une race aquatique, dont les ancêtres les plus proches étaient originaires d'un marais, les eaux gluantes et viciées de ces égouts l'écœuraient autant que ses deux compagnons d'infortune ; il avait besoin d'eau claire, celle d'un océan, d'une mer, d'un lac, d'un cours d'eau voire d'un marais, or ici, l'eau était tout sauf claire, elle était même impropre à la nage. Même doté d'une respiration amphibie, il serait bien incapable de respirer dans ces eaux viciées. Et il en était de même pour la Nautolan. Aussi Cori n'était-il pas enchanté que Nimbilay Tiss voulût traîner dans les parages à la recherche d'éventuels magistrats égarés alors même que ça ne semblait avoir aucune utilité pour les Siths.

LUKE – Je pense que Monsieur a raison. Il faudrait remonter – et je crois que nous étions tout près d'une sortie d'urgence, lorsque nous nous sommes rencontrés – si nous voulons avoir une chance de retrouver le reste du groupe. Sans compter que j'étais présent en ces lieux depuis un bout de temps déjà, je n'ai senti aucune présence civile. Et vous ?

Voilà qu'il donnait raison à Cori, et pourtant cela n'apaisa pas du tout ce dernier, qui restait en totale opposition avec le plan de Nimbilay Tiss. Il ne daigna même pas puiser dans la Force pour détecter s'il y avait, ou pas, des présences de vie humanoïde dans ces égouts. Ca aurait été une riche idée, mais elle était suggérée par le Jedi, et Cori n'était de toute façon pas d'humeur. Mais que Nimbilay Tiss le fasse, elle ! Elle se rendrait compte de son erreur ; ou alors, au moins, elle accomplirait son plan plus rapidement qu'en se déplaçant à l'intuition.

LUKE – Et on m'attend encore. Je ne sais pas si les comlinks fonctionnent ici. S'il y a du réseau, je peux toujours essayer de les appeler pour aviser d'un léger contre-temps.
CORI – Hey ! Toi je t'ai dit de la fermer ! A partir de maintenant, tu ne parles plus que quand on t'adressera la parole !

Merde, Cori ne pouvait pas rester silencieux à obéir comme un gentil toutou alors que, de son point de vue, Nimbilay Tiss les faisait foncer dans le mur. C'était de la perte de temps. L'impulsif Karkarodon exprima son point de vue à la Guerrière Sith :

CORI – Pourquoi est-ce qu'on traîne dans ce tas de merde ? Tout ce qu'on veut, c'est que ce Jedi nous montre le chemin jusqu'au palais ! S'il y a des pauvres types égarés dans les égouts, qu'ils y restent ! Ils retrouveront leur chemin tout seuls si c'est pas déjà fait, ou alors ils crèveront ! Mais je vois pas pourquoi on aide ce Jedi à les retrouver !

Seulement, Cori n'était qu'un Apprenti Sith, et il s'adressait à quelqu'un de grade supérieur. Il savait qu'il devait donc se plier à son autorité. Cori était une grande gueule, et Nimbilay Tiss ne montait pour l'instant pas très haut dans son estime, mais pour autant, si elle maintenait son ordre, Cori le suivrait, non sans rouspéter.

CORI – Ecoutez, Maître Tiss, vous êtes celle qui donnez les ordres ici, mais quand je suis tombé sur l'Humain que j'ai tué, il était au milieu d'un petit groupe conduit par un autre Jedi. A cause de la trêve, je les ai laissés repartir. Ils sont peut-être remontés dans le palais, ou alors ils sont déjà sortis dehors. Là, on perd du temps !
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Nimbilay s'arrêta en haut d'une petite chute d'eau tandis que le conduit des égouts descendait soudainement d'une demi-douzaine de mètre avant de reprendre à l'horizontal. Pour quiconque n'était pas capable de sauter cette hauteur, le seul chemin consistait en une échelle détrempée et couverte de crasse. Ses yeux perçaient tant bien que mal la semi-obscurité qui lui était par trop habituelle et elle ne voyait ni trace de chute ni de passage sur l'échelle. Puisqu'elle imaginait mal les magistrats capables de telles acrobaties, et associé aux récrimination des deux jeunes hommes qui la suivaient, elle ne pouvait que considérer l'option qu'ils présentaient comme la plus probable et ceux qu'elle cherchait dans la puanteur des sous-sols devaient en réalité se trouver en surface.
Pour autant elle ne comprenait pas pourquoi ils seraient remontés : le réseau de canalisation était vierge de tout impérial ou presque, qu'ils soient tombés sur Cori lui apparaissait déjà comme un énorme coup de malchance qu'il était peu probable de voir se reproduire. Ça aurait du rester leur chemin privilégié pour échapper à l'invasion. La trêve les avait-elle convaincu d'abandonner leur fuite et de revenir se réfugier au palais ? Ou pensaient-ils se cacher en ville maintenant que les soldats ne tiraient plus sur tout ce qui portait une arme ? Difficile à dire.
Elle se prit le crâne entre ses mains, serrant les dents pour contenir une énième quinte de toux qui commençait à avoir raison de ses nerfs, sans compter sa jambe droite qui l'élançait de plus en plus sérieusement. La blessure, qui n'avait reçu aucun traitement, avait gonflé et s'était désormais probablement infectée. Son armure lui compressait désormais les veines et elle avait un peu de difficulté à bien sentir son pied droit. Mais plus encore que les blessures physiques, c'était l'épuisement qui risquait d'avoir raison de son contrôle : elle était perdue. Pas réellement perdue, encore que elle n'était pas bien sûr de où se trouvait l'entrée qu'ils avaient empruntés pour descendre dans ce cloaque, mais elle ne savait plus quoi faire ni en quoi consistait réellement sa mission. La Force ne l'aidait pas, chaque chemin lui semblait identique et il n'y avait aucun indice à attendre de son instinct habituellement affûté. Et puis son imagination peuplait chaque coin d'ombre de créatures pâles aux crocs acérés.
Devait-elle continuer à chercher ces gens dont elle ne savait même pas à quoi ils ressemblaient, qui ils étaient ou tout simplement s'ils étaient bien en vie ? Pourquoi faire ? Elle savait qu'elle devait surveiller Darth Nesanto, c'était plus ou moins ce qu'on lui avait demandé en venant ici, mais en quoi cela aiderait-il. Elle n'avait même pas un début d'idée de l'endroit où le chercher.

Peut-être, oui peut-être avaient-ils raison ? Elle ne ressentait pas âme qui vive ici, si elle devait jamais tomber sur quelqu'un il s'agirait de cadavres et ils n'avaient aucune utilité à ses yeux. Finalement elle se lâcha le crâne et poussa un lent soupir en se retournant, ponctué de quelques tressautements des épaules lorsque le raclement dans sa gorge se faisait trop dérangeant.

« Très bien, on fait demi-tour et on rejoint le palais. Si l'on ne peut pas retrouver les fuyards, on s'assurera au moins que plus personne ne tente de s'échapper par ici. »

Et avec de la chance, songea-t-elle, quelqu'un au palais saura lui dire où se trouve Darth Nesanto, comme elle avait eu l'intention d'aller se renseigner avant que Cori ne vienne la trouver. Elle se surprit à souhaiter qu'il soit tombé sur n'importe qui d'autre car tout ceci ne lui avait rien apporté de plus que quelques parasites et une sévère perte de temps. Intimant d'un geste au jedi de prendre la tête, s'imaginant qu'il savait où se trouvait le passage qui menait au Palais -Cori n'avait-il pas dit qu'un jedi accompagnait les fuyards qu'il avait croisé ?- elle traîna les pieds à l'arrière du groupe, dépitée et rattrapée par ses diverses blessures.
Elle commençait à avoir du mal à voir en quoi toute cette mission n'était pas une gigantesque perte de temps. Que n'aurait-elle donné pour que la trêve soit soudainement annulée !
Luke Kayan
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Luke croyait difficilement en sa chance. Pourvu d'un peu de malice -et de quelques gênes primaires- il se serait pourléché les babines. L'Impulsif avait beau sembler le haïr, il abondait en son sens, achevant sa tache de convaincre l'autre Sith. La fatigue, l'odeur et la probabilité moindre de trouver les membres du Gouvernement cachés dans les cloaques avaient eu raison de sa volonté, à moins qu'elle ne soit une des rares représentantes de son Ordre encline à la modestie? Ou alors il y avait un piège. Le blond essayait de conserver un visage neutre, regrettant juste de devoir guider ses deux collaborateurs pour le moins étranges. S'ils voulaient traîner davantage dans le coin, la méthode la plus efficace était de demander à un aveugle de chercher la sortie. À ce propos, le Hapien commençait d'ailleurs à se demander pourquoi on lui exigeait d'accomplir cette fastidieuse mission. Trois hypothèses se forgèrent dans son esprit, la première considérant qu'ils n'avaient pas remarqué son souci de "myopie" relevait de la logique, d'autant plus qu'il avait affirmé être proche. La seconde qu'ils se méfiaient de sa personne en excès et souhaitaient se concentrer sur sa surveillance. La dernière enfin suggérait que les égouts n'étaient pas ou mal illuminés, de ce fait, les acolytes étaient aussi aveugles que lui. À ce stade où tout semblait aller en son sens, ce serait néanmoins stupide de vérifier la capacité de vision de ses alliés improvisés en essayant de fuir. Ralenti par l'eau et le fait d'avoir trop tourné en rond pour en arriver là, il se perdrait ou se ferait rattraper.

Le jeune homme choisit donc d'avoir relativement confiance envers l'Homme-poisson et sa supérieure. Malgré les propos violents du premier d'ailleurs. Par chance, Luke n'était pas doté d'un fort orgueil -masculin ou pas.- et se faire à demi insulter ne le blessait guère, surtout de la part d'un ennemi au sang acide et aux veines brûlantes. Il n'en était pas immunisé contre la peur pour autant. La nuque envahit de sueurs froides et le dos raidi, courbaturé à force d'être tendu, il accepta de passer devant, soignant ses gestes afin qu'ils ne paraissent pas brutaux. L'apprenti était, trêve ou pas, trop instable pour qu'il risque quoique ce soit. Heureusement, les choses fonctionnaient vraiment en son sens, l'aidant à conserver son sang-froid malgré un mal de tête qui lui donnait le tournis à force de patauger dans ce liquide vicié. Au mieux, s'il survivait, un énorme rhume carabiné aurait raison de ses globules blancs comme de ses Midichloriens dans quelques jours. D'ailleurs, il tremblait sous ses vêtements civils, plus légers que sa tunique Jedi.

Naturellement, il ne répondit pas au geste de la femme pour prendre la tête, réagissant plutôt par défaut, après que le silence et l'immobilisme ne deviennent trop pesants. Personne ne bougeait et il désirait sortir au plus vite, pour des raisons évidentes de santé mais aussi parce qu'il avait à peine plus confiance que ses deux camarades en la trêve. Depuis que la gamine Sith l'avait littéralement trompé sur Makem Te après une jolie rédemption aussi fausse que sa perception des couleurs, le jeune homme s'étonnait qu'aucun disciples de l'obscur n'ait encore porté outrage à la trêve.

- Ramenez-moi où vous m'avez trouvé, j'étais sur le point de mettre le doigt sur une échelle de secours. Si vous la voyiez avant, ne vous privez pas de me le dire surtout, à moins que vous ne souhaitiez prolonger la baignade.

À ce rythme, la recherche hasardeuse pouvait durer longtemps, d'autant plus si ses camarades d’infortune étaient eux aussi privés de vue. Là, ils auraient le temps de faire plus ample connaissance, prendre le thé dans cette tellière que nul n'avait puis de mourir de froid ou d'épuisement s'ils ne s’entre-tuaient pas avant. Joyeuse perspective.

Par chance, ce fut assez naturellement que l'Homme, la dénommée Maître Tiss- Luke avait rangé l'information dans un recoin de son crâne sans être sûr de savoir quoi en faire.- et lui retrouvèrent l'Origine. Celle de l'assassinat, de leur rencontre, de leur accord bancal. L'eau claquant désormais contre ses genoux, le Chevalier se mit en chasse de la fameuse sortie. Ses doigts tremblaient, glacés et impatients sur le mur aux briques irrégulières, rendues lisses par des algues qui méritaient le nom de Survivantes Suprêmes pour grandir en ces lieux. Ses omoplates pointaient presque à travers sa chemise de lin, entre ses cheveux blonds. Désormais libres, ceux-ci cavalaient librement sur son visage lui aussi frigorifié. Le Chevalier n'osa pas les rejeter en arrière, craignant de les mouiller et de s'exposer davantage au froid qui le harcelait sans ménagement. Il n'avait jamais bien supporté les caprices de baromètres, ni la chaleur parce qu'un défaut génétique l'empêchait de suer correctement, ni son contraire à cause de sa silhouette élancée.

Un raclement de gorge lui fit comprendre que Tiss errait derrière lui, tandis qu'il supputait que toujours sur ses gardes, l'homme-poisson continuait de la talonner. Le mouvement continu de l'eau était devenu acouphène, il avait d'ailleurs du mal à distinguer les paroles des Siths, devinant en partie, selon le contexte, une partie.

*Que personne ne s'échappe par ici. Qu'est-ce que cela peut bien lui faire, est-ce une menace voilée?*


Et ces civils menés par un Jedi, existaient-ils vraiment ou étaient-ils fictifs? Le Consulaire n'avait aucun moyen de vérifier, et, surtout, tenter de le faire irait contre ses intérêts. Plus vite il pourrait se soustraire des égouts, apparaître aux yeux -fonctionnels- de quelqu'un de l'extérieur, plus sûr ce serait. À ce moment-là, il se remettrait à la recherche des politiciens éparpillés.

- La vie bouillonne.

Le Hapien leva le nez vers un point invisible, perché au-dessus du plafond rouillé, inconscient de leurs misérables souffles bloqués dans les sous-terrain. Lumineux, il attrayait le naufragé des cloaques tel un insecte. Une fois n'est pas coutume, Luke rêvait d'un bon bain de foule. S'il avait failli oublier la prudence sous l'enthousiasme, le Chevalier se reprit, envoyant, de fait, un étroit rayon de Force contrôlé. Il était frustrant de sentir s'égoutter son alliée, retenue par un long et minuscule tuyau qui frayait son chemin jusqu'aux informations, mais Luke ne voulait pas effrayer, déranger les Siths. Néanmoins, l'onde finit par lui revenir, confirmant sa sensation, vague, faible mais suffisante pour le convaincre. Ils étaient sous le palais, peut-être au coeur de ce dernier, dans les alentours des principaux lieux de vie en tout cas. Un immense hall ou une cuisine? Les toilettes ne devaient donc pas être loin. Eux ou un débarras qui contenait une petite trappe soigneusement cachée pour le bien-être de l'esthétisme mais qui menait bien aux cloaques.

Le Jedi lança une nouvelle onde afin de localiser avec plus de précision la source, tout en s'efforçant de tendre son visage vers le haut, et ce malgré l'odeur pestilentielle qui s'échappait des canalisations. Une mèche blonde chatouilla son nez alors qu'il était arrêté, et elle recommença après que Luke l'ait rejeté en arrière d'un petit geste de tête. Une brise très légère caressa son front, à peine perceptible, même pour une personne habituée à se fier à d'autres sens que la vue et donc particulièrement attentif aux moindres détails. Il adressa un sourire à la rainure qui affinait l'épaisse cloison entre le sous-sol et la surface.

Bientôt sa main rencontra la ferraille mordue par la rouille. Un long tuyau vertical relié à d'autres, perpendiculaires disposés à des intervalles réguliers: une échelle.

- Ici.- Lança le Jedi sans savoir si les yeux de ses compagnons d'infortune pouvaient percevoir ce que ses mains avaient fini par trouver. Il hésita à s'engager sur l'échelle avant de finalement reculer. Son geste parlait pour lui quant à ses intentions: la femme avait beau être une Sith, c'était la plus atteinte des trois par l'atmosphère lourde, anti-hygiénique -il faudrait vraiment qu'il trouve le moyen de parler avec le ministre de la santé ou un poste similaire pour lui parler du respect de ses chères normes. Celles-là concernant l'écoulement des eaux sales de Raxus.- Son code lui intimait de laisser sortir la demoiselle d'abord, quitte à... La rattraper en cas de chute si elle était plus faible que ce qu'il croyait. Jusqu'au bout, le blond était bien décidé à se montrer Jedi. Je ne sais pas si la plaque est verrouillée de l'extérieur. Je n'ai pas étudié le système.

Confessa-t-il, incapable en effet, de s'imaginer autre chose que ces fameuses grosses plaques rondes qui l'avaient tant fait sursauté à cause du bruit sourd lorsqu'il mettait le pied dessus. S'il y avait un mécanisme de protection, histoire d'empêcher aux citoyens de chuter dans leurs propres déchets, le trio devrait forcer. Luke quant à lui calculait à toute vitesse comment s'en sortir sans pour autant négliger son devoir Jedi. Laisser passer la femme d'abord, c'était s'exposer à la vengeance de l'Homme-Poisson qui pourrait être tenté de l'attaquer ou de l'enfermer. Ceci dit, ça restait un apprenti, face à ce dernier, seul, dans une certaine obscurité, le Hapien avait ses chances. Mieux vaudrait essayer de passer devant lui en réalité, mais il aviserait le moment venu. Pour l'instant, ils touchaient au but et aucune annonce de brisure de trêve ne résonnait en écho dans le conduit. De quoi s'estimer heureux.

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NIMBILAY – Très bien, on fait demi-tour et on rejoint le palais. Si l'on ne peut pas retrouver les fuyards, on s'assurera au moins que plus personne ne tente de s'échapper par ici.

Etaient-ce les paroles raisonnées du Jedi, le ras-le-bol de Cori, ou bien simplement cet obstacle architectural qui finalement venaient de convaincre Nimbilay Tiss ? Toujours secouée par ses quintes de toux profondes, la Guerrière Sith Nautolan essayait d'analyser l'échelle permettant de descendre au bas de cette pente raide provoquant une cascade putride sur plusieurs mètres. Cori ne lisait pas dans les pensées mais pouvait deviner qu'ils avaient les mêmes : aucune envie d'emprunter cette échelle bouffie par les moisissures. Il y avait ici une culture de champignons qu'il n'avait pas envie de goûter. Quant à l'idée de s'aider de la Force pour sauter en bas, ce n'était pas plus tentant, et Cori se demandait toujours à quoi ça rimerait. Par ailleurs, plus ils continueraient d'avancer au hasard dans ces égouts, plus il leur serait difficile de retrouver leur chemin.

LUKE – Ramenez-moi où vous m'avez trouvé, j'étais sur le point de mettre le doigt sur une échelle de secours. Si vous la voyiez avant, ne vous privez pas de me le dire surtout, à moins que vous ne souhaitiez prolonger la baignade.

Déjà, même d'ici, retrouver son chemin allait être chose ardue. Cori n'avait pas eu la bonne idée de retenir tous les embranchements qu'ils avaient pris, trop occupé qu'il avait été à pester sur la situation et sur les ordres de Nimbilay Tiss. L'avantage qu'ils avaient, pour le coup, c'est qu'ils avaient avancé très lentement dans ces égouts, ils n'avaient donc pas parcouru une grande distance, et avaient finalement traversé peu d'intersections. Mais il suffisait de se planter une fois pour s'égarer encore plus, sans s'en rendre compte tout de suite ; et tous trois en avaient franchement marre de patauger ici, leur endurance était mise à rude épreuve, et s'ils faisaient les mauvais choix pour revenir à l'endroit où ils étaient tombés sur le Jedi, ils risqueraient de tomber d'épuisement et de désespoir. Surtout Nimbilay Tiss...

Alors même que c'est elle qui avait poussé ses deux compagnons d'infortune à fouiller les égouts, elle semblait aussi la moins parée à une exploration prolongée, et serait sûrement la première à craquer, ne serait-ce à cause de son allergie – si c'en était une – aux émanations du lieu. Cori et le Jedi se raclaient parfois la gorge ou toussotaient, quand ils n'avaient pas l'estomac qui se soulevait, mais Nimbilay Tiss était prise de convulsions tant sa toux était profonde et répétitive. A la voir, Cori avait l'impression qu'elle était au bout de sa vie. Il n'était pas vraiment inquiet pour sa santé car il était sûr que dès qu'elle sortirait des égouts, elle recouvrerait un souffle normal. Seulement, ça rajoutait une urgence de sortir d'ici.

Ils étaient trois, à essayer de retrouver leur chemin vers le même endroit d'où ils étaient partis. Leurs intuitions combinées, avec le support de la Force, n'évitaient pas tous risques de s'égarer, mais les limitaient considérablement tout de même. Malgré l'état de santé de Nimbilay Tiss, il fallait prendre son temps, partager les intuitions, et de fil en aiguille, après de bien trop longues minutes – dix ou peut-être vingt, voire un peu plus – ils arrivèrent à l'endroit où Cori avait laissé un Humain sans vie et où Nimbilay Tiss et lui étaient tombés sur le Jedi.

CORI – Enfin ! Allez, maintenant le Jedi, à toi de nous montrer par où t'es arrivé !

Autrement dit : par où il avait quitté le Palais. A croire ce qu'il avait dit, une échelle de secours devait avoir été installée pas loin. Cori ouvrit grand les yeux, ne comptant pas vraiment sur Nimbilay Tiss qui n'était pas en possession de toutes ses capacités. Il essaya, assez peu efficacement, de puiser dans la Force pour sentir des traces de vie venant de la surface. Tant qu'il ne se savait pas sous le palais, il pouvait bien sentir tout et n'importe quoi. Il suffisait qu'une patrouille de soldats passe sur une bouche d'égouts donnant en pleine rue, pour qu'en les détectant, Cori se croie à tort au bon endroit. Le Jedi aussi cherchait, en grelotant par moments. Les cheveux trempés, une sensation de froid commençait à s'emparer de lui visiblement. Cori n'avait de son côté pas à se plaindre. Déjà, il n'avait pas de cheveux, et l'humidité ruisselait librement sur sa peau lisse de requin, dépourvue de toute pilosité. Et puis, le Karkarodon était habitué à vivre dans des températures fraîches. Il supportait moins bien qu'un Humain les températures négatives, mais à partir d'un certain seuil, il était au contraire moins affecté par les variations de températures, et l'humidité ne pouvait jamais le gêner, au contraire, son corps la demandait, qu'il fasse frais ou chaud. En revanche, placez-le sous une canicule sèche, et il lui faudrait peu de temps pour suffoquer, perdre connaissance et mourir, là où les Humains sauraient tenir bon plus longtemps.

Pour autant, même s'il ne grelotait pas, Cori fut vraiment ravi quand le Jedi mit la main sur la bonne échelle. Enfin, il devait lui faire confiance pour savoir si c'était bien la bonne. Il laissa Nimbilay Tiss monter la première, et Cori n'eut rien à redire. Et ainsi, si jamais il apparaissait que le Jedi essayait de les tromper, Cori serait là avec lui pour lui trancher la gorge aussi sec. Il ne se poserait pas de question. Ce Jedi n'était utile que pour leur montrer le chemin vers le Palais, alors s'il refusait d'accomplir ce devoir, Cori ne répondrait plus de rien, trêve ou pas trêve. Il voulait bien laisser ce Jedi en vie, à condition qu'il ne se paye pas sa tronche.

CORI – Allez le Jedi, tu montes en deuxième, je t'ai à l'œil.
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C'est dans le brouillard que Nimbilay suivit le groupe, avant tout concentrée sur le fait de devoir mettre un pied devant l'autre et de garder ses poumons à l'intérieur de sa cage thoracique. Autant dire qu'elle ne fut pas d'une aide transcendante quand il fallut trouver l'échelle menant vers la sortie, d'autant plus que dans sa tête le jedi connaissait le passage qu'ils cherchaient. Elle n'avait pas été très attentive à ses dernières explications. Seuls le bruit des pas de ses compagnons d'infortune et les autres indices sur leurs mouvements, comme cette brève ombre lorsque l'un d'eux passa devant une diode d'éclairage d'urgence ou des déplacements d'air qui venaient titiller les limites de sa conscience, parvenaient à percer à travers les douleurs et à atteindre cette partie de son cerveau qui faisait attention à tout, tout le temps, dans le seul but de la maintenir en vie et à qui elle devait d'avoir déjà traversé plusieurs champs de batailles sans blessures mortelles.

Finalement se fut bien le jedi qui trouva la sortie, en tout cas quelque chose qui y ressemblait. Elle leva les yeux pour suivre l'échelle qui s'enfonçait dans un boyau sombre et renfoncé. Elle n'avait aucune envie de passer par là, elle pouvait presque entendre le cliquetis des griffes sur le métal. Mais visiblement on lui laissait l'honneur de la première place. Le jedi devait probablement se sentir plus tranquille si elle n'était pas dans son dos et Cori, en bon apprenti, laissait son supérieur prendre la gloire et les risques potentiels, supposait-elle. Aussi Nimbilay se secoua un peu, réprima le frison qui manqua lui parcourir l'échine et empoigna les barreaux plus fermement qu'elle ne s'en serait cru capable.
Elle commença son ascension, d'abord prudemment puis plus franchement en se rendant compte que les barreaux étaient propres et solides. Sa paranoïa lui titilla l'arrière du crâne mais elle l'envoya balader. Elle escalada sans mal les premiers mètres jusqu'au niveau où le conduit disparaissait dans les ténèbres épaisses. Là, elle hésita un instant, puis avala nerveusement sa salive et se remit en mouvement. Tandis que la maigre lumière des égouts disparaissait et qu'elle se retrouvait plongée dans le noir, une lumière rouge illumina soudain l'ensemble du conduit, la prenant tellement par surprise qu'elle laissa échapper un petit cri et faillit brandir son sabre laser avant de comprendre.
La lumière venait d'un réseau de diode, apparemment à allumage automatique, qui ceignait le conduit sur toute sa longueur jusqu'à une épaisse trappe quelques mètres au-dessus d'elle encore. Elle calma les battements de son cœur ainsi qu'une nouvelle quinte de toux provoquée en réaction à la surprise. Sans qu'elle ne le remarque, quelques gouttes de sang et de salive mélangées tombèrent en dessous d'elle. Quand elle eut recouvré ses moyennes, elle recommença à avancer jusqu'à atteindre la trappe.
C'était quelque chose de solide, bien plus qu'une habituelle bouche d'égout. Elle frappa quelque coup dessus pour jauger de l'épaisseur du métal qui lui renvoya un son sourd, comme le ferait un mur plein. Elle ne voyait même pas de système d'ouverture. Décidée à ne pas se laisser arrêter par un si trivial obstacle, elle redescendit quelques barreaux et dégaina l'un de ses sabres. La lame à la couleur sang, vrombissante d'énergie, faisait ton sur ton dans l'éclairage du tunnel. Pointant l'arme vers le haut, se plaquant contre un bord du tunnel elle approcha la lame d'énergie de la trappe sur l'autre bord du tunnel et commença à percer à travers le blindage. Il fallut plusieurs secondes pour avant qu'elle ne se sente qu'elle avait traversé toute l'épaisseur. Puis elle commença à découper un cercle, tournant tout autour du conduit en essayant d'éviter les filets de métal fondu qui tombait à intervalle régulier. Quelques gouttes toutefois éclaboussait à travers le conduit et elle sentit la morsure du métal brûlant contre sa peau en quelques occasions.

Finalement, elle parvint à dessiner les contours d'une ouverture, qu'elle ne finit pas entièrement toutefois, peu désireuse que la plaque de blindage ne lui tombe dessus. Rengainant son arme, elle plaqua sa main gauche au centre de la zone découpée et, bandant son bras autant qu'elle le pouvait, commença à tordre la plaque largement ramollie par la chaleur jusqu'à pouvoir se dégager un passage. Les bords étaient encore incandescents et affreusement chaud aussi se dégagea-t-elle prudemment de l'ouverture pratiquée.

La première chose qui la frappa fut l'odeur, celle sèche, propre et légèrement poussiéreuse des pièces qui ne servaient pas assez souvent mais étaient parfaitement entretenues. La pièce où elle venait de débarquer était éclairée et se révélait assez vide, quelques écrans sur un mur faisant penser à un système de surveillance tandis que des placards dans un coin avaient visiblement été vidés récemment.
La deuxième chose qui manqua la frapper fut une matraque à décharge assommante. Entretenue par tous les étranges détails autour de ce passage -échelle propre, lumières fonctionnelles, trappe blindée- sa paranoïa fonctionnait à plein régime et une sensation de danger avait suffit à la faire plonger au sol alors que la matraque manquait son dos d'un cheveu. Elle se retourna en agrippant une de ses armes pour se retrouver face à un duo de ce qui ressemblait à des gardes du palais qui brandissait des armes, tandis que de derrière eux quelqu'un commençait à crier quelque chose sur des siths et la trêve.
Ah oui, cette foutue trêve... Avec un grognement elle remit son arme à la ceinture mais visiblement le geste échappa à l'un de deux gardes puisqu'il essaya de la frapper dans les côtes. Réagissant à l'instinct elle parvint à se décaler, attraper son bras d'une main, le bloquer et frapper du revers de son autre gantelet directement à la mâchoire. Elle aurait également du pouvoir faire tout ça en évitant l'attaque de son deuxième opposant. Mais entre la fatigue, ses poumons en feu et sa jambe traînante, elle fut un peu trop lente et le coup qui aurait du s'abattre sur sa tête la frappa sur une omoplate. L'armure absorba une grande partie du coup mais pas la décharge électrique qui l'envoya au sol, peinant à se relever tandis que le garde qu'elle avait frappé crachait un filet de sang au sol, probablement accompagné d'une dent et que l'autre ne semblait pas savoir s'il devait frapper à nouveau.
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Délicate situation dans laquelle se retrouve le chevalier Kayan, mais cela ne semble pas lui avoir fait peur puisque c'est avec un sang-froid hors du commun que celui-ci a imposé ses directives aux deux Sith l'ayant découvert dans les égouts. Difficile pour les deux Sith de savoir comment réagir face à une telle détermination, mais surtout dans ce contexte tout particulier qu'est la trêve ordonnée par Darth Nesanto. Devaient-ils suivre leurs plus bas instincts à l'instar de Cori ou bien suivre une ligne plus raisonnée ? La seconde option semble avoir été celle retenue afin de ne pas briser la trêve offrant le temps nécessaire au chevalier Jedi pour se sortir de la mouise… Une fois encore Luke Kayan a su trouver les mots pour réussir à se sortir d'une situation compliquée !

Luke Kayan remporte la victoire.
Vous pouvez si vous le désirez poursuivre le sujet, afin de conclure ou de rebondir à partir de ces aventures ! Ce RP vous appartient désormais.
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