Torhyn Lokred
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Dr Jekyll et Mr Hyde



Dr Jekyll et Mr Hyde Sans_t12




Nom : LOKRED (véritable nom : THORLOK)

Prénom : Torhyn (véritable prénom : Ryden)

Âge : 36

Année de naissance : 3516 av. B. Y

Race :  Torhyn prétend être Corellien pour sa nouvelle identité. Mais Ryden est un rescapé Lorrdien.

Côté de la Force : Obscur

Rang désiré :  Médecin (spécialisé en maladies infectieuses et paléopathologie)

Caractéristiques :

(NB: je n’ai mis que 27 points compte-tenu de la maladie de Torhyn)

- Force : 3
- Dextérité : 5
- Agilité : 3
- Constitution : 3
- Intelligence : 5
- Sagesse : 3
- Charisme : 5

Points Forts :
 

- Excellent médecin : Torhyn est un très bon médecin, son diagnostic s’est souvent avéré exact. Il continue de soigner les patients, mais c’est à leurs risques et périls…s’il est en manque de cobayes, ils risquent de lui servir d’incubateurs vivants sans même qu’ils s’en aperçoivent. Au pire, si le patient décède il pourra pratiquer une autopsie sur son cadavre.
 
- Séducteur charismatique : bien qu’il ne soit pas un sex-symbol, il dégage une aura bienveillante qui tranche catégoriquement avec ses méthodes peu éthiques de mise en application de ses recherches sur les pathogènes. Son sourire est ravageur et ses yeux sont très expressifs, il ne laisse, en général, pas indifférent. Il utilise très bien la flatterie et va tout faire pour plaire à son interlocuteur. Torhyn obtient bien souvent ce qu’il désir tout dans le charme et la manipulation, sans pour autant passer à l’acte sexuel. Profitons-en pour signaler qu’il est bisexuel.
 
- Ambition : avancer plus loin, toujours plus loin. Il se moque bien de la politique. Il va chercher à toujours aller au-delà de ce qu’il a accompli, il se donnera toujours les moyens de s’améliorer et d’accomplir toujours plus. Pour cela, il n’hésitera pas à se vendre au plus offrant…c’est-à-dire celui ou celle qui lui offrira, sécurité, protection et cobayes vivants et pensants pour ses expériences.
 
- Lorrdien : les habitants de Lorrd ont développé le langage cinétique : langage subtil composé de gestes, postures, attitudes et expressions extrêmement difficiles à déceler par les non-initiés. C’est bien joli, mais à quoi cela sert-il pour Ryden/Torhyn qui n’a pas reçu la formation la plus poussée (permettant d’imiter presque à le perfection une autre personne au niveau intonation, voix et gestuelle). Cela lui permet tout simplement de savoir comment bouger, quel geste faire à quel moment pour répondre selon les signaux émis par son interlocuteur. Cela lui donne plus de capacités à séduire et charmer pour parvenir à ses fins. Il lui est également facile de se différencier des « mimiques » qu’il avait en tant que Ryden Thorlok.
 
- Paléopathologiste : l’étude des maladies du passé est son dada. Il a des connaissances solides qui lui permettent de comprendre comment des pathogènes ont pu évoluer, ou d’où viennent certaines maladies actuelles, ou encore comment des populations ont pu être décimées par un seul micro-organisme.
 
 
Points Faibles :
 
- Impulsif : Notre docteur est un sanguin, si les choses ne fonctionnent pas comme il le souhaite, sa colère peut être terrible, il peut entrer dans des rages noires et faire des choses qu’il est bien capable de regretter après coup. Il ne réfléchit plus et fonctionne à l’instinct, ses paroles ou ses actes pouvant dépasser sa pensée.
 
- Prétentieux : Il est totalement persuadé d’être un génie, et même si ce n’est pas complètement faux, il n’hésitera pas à prendre les gens de haut, rabaisser ses homologues, surtout s’ils font des erreurs. Il n’est absolument pas pédagogue, et va au contraire chercher à écraser les autres. Ses capacités en médecine n’arrangent en rien cet égocentrisme dans lequel il se complet.
 
- Bipolaire : Il n’est pas foncièrement méchant. En effet, c’est un médecin, cependant, il est persuadé que pour sauver des vies, il faut en sacrifier d’autres. Il est capable du meilleur comme du pire selon son humeur. Ainsi il peut très bien, dans la même journée, soigner un patient avec toute la bienveillance du monde, et en condamner un autre avec ses expériences.
 
- Gazé : s’il a survécut à l’attaque de gaz sur Lorrd-City, Torhyn en garde des séquelles qui affaiblissent son organisme. Ainsi, il souffre d’un emphysème pulmonaire qui se manifeste par une dyspnée d’effort (c’est-à-dire une difficulté respiratoire lors d’effort physiques), et des quintes de toux qui surviennent sans prévenir. Il a toujours sur lui une trousse de soins à base de bronchodilatateurs et de corticoïdes (les symptômes ressemblent à ceux d’un asthmatique, Torhyn prétextera être atteint d’asthme gravidique pour dissimuler la vraie nature de sa maladie).
 
- Un génie, pas un guerrier : inutile de lui mettre un blaster, ou une arme blanche dans les mains, il serait capable de se blesser lui-même avant de causer du tord à son ennemi. Il ne sait pas se battre, il n’a jamais appris, car pour lui il n’avait aucune raison d’apprendre. Il préfère aiguiser son cerveau que ses muscles… « tu te sers de ton épée, moi c’est ma ruse que j’utilise…nous jouons avec les jouets que nous donnent les dieux ».
 
- Paranoïaque : sans doute le fait qu’il ne se sente jamais en sécurité. Il croit toujours que telle ou telle personne est un espion envoyé par la République pour le traîner devant la Justice. Il se méfie de tout et de tout le monde.
 
Equipement
 

Trousse d’urgence pour son utilisation personnelle :

- Un inhalateur sous forme d’aérosol auto-déclenché, contenant une capsule multidose d’un bronchodilatateur bêta-2 mimétiques d’action rapide : salbutamol, avec en complément du bromure d’ipratropium (bronchodilatateur anticholinergique de type atropinique)
- Une capsule de recharge
- 1 seringue de 2 mg et un flacon contenant de la terbutaline en cas de crise grave
- 1 dose injectable d’adrénaline
 
Caractère :
 
Ryden était sans conteste un homme bienveillant, doux et compréhensif comme sa mère. Mais il avait également hérité du tempérament fulminant et sanguin de son père, et il pouvait entrer dans des colères noires. A ce moment-là, c’est tous aux abris car tout à tendance à voler à travers la pièce. Très prévenant envers chacun. De manière générale il savait obtenir ce qu’il voulait, sans aucune malice dans ses actes, il savait charmer les gens et les flatter.
 
C’était une vraie tête de pioche, mais toujours jovial et rieur. Ses yeux témoignaient toujours de sa bonne humeur, et son rire retentissait souvent. Il était très apprécié de ses patients, de ses collègues, de ses supérieurs. Il est bien évident que tout le monde est tombé de haut lorsqu’ils ont réalisé que le jeune homme basculait vers l’obscurité…En effet, au fur et à mesure que ses frustrations s’accumulaient, Ryden développa une autre personnalité, plus sinistre, moins chaleureuse. Il devint acerbe et cruel. Il est cependant persuadé d’accomplir tout ce qu’il fait au service de la « Vie ». Il faut en sacrifier certains pour en sauver d’autres.
 
Complètement paranoïaque il vérifie sans cesse la présence de caméras, de mouchards. Il craint les espions, et se méfie de tout le monde…n’accordant sa confiance à…en fait…à personne.
 
Devenant Torhyn Lokred, il exacerba ce côté amer et antipathique. Il est irascible et n’hésite pas à traîner les autres plus bas que terre, faisant démonstration de sa supériorité intellectuelle. Il n’atermoie pas à user de fiel et malice pour arriver à ses fins. D’aucuns prétendront qu’il n’a pas de cœur…ce n’est pas exactement cela. Il en a toujours un, et parfois il resurgira de ce désobligeant personnage, une once de bonté ou de gentillesse…à moins que ce ne soit une ruse pour mieux vous attirer dans ses filets et vous inoculer un de ses « bébés » (c’est-à-dire un pathogène bien agressif) et observer comment la maladie vous tue. Il ne faut pas faire confiance à Torhyn, il n’est loyal qu’envers celui ou celle qui lui donnera ce qu’il souhaite…protection, soins, et cobayes pour ses expériences.
 
La politique ne l’intéresse pas, cependant il ne porte pas la République dans son cœur pour l’avoir condamné…sans avoir compris le génie de ses actions…quelle étroitesse d’esprit. Il se moque bien du Code de Déontologie de la médecine, et applique cette dernière comme il l’entend. Il n’en veut pas à l’Empire pour l’attaque au gaz sur Lorrd, c’est la guerre…On peut dire que c’est même cela qui lui a donné l’idée d’un plus gros projet.
 
 
 
Description Physique :
 
Ryden avait des cheveux épais, coupés courts, d’un brun charbonneux, toujours coiffés avec un petit mouvement, genre « branché ». Il avait l’habitude de passer négligemment sa main dans ses cheveux, les ramenant en arrière, c’était devenu presque un toc.
 
Il était toujours habillé simplement, mais avec une certaine classe : un pantalon (avec pli devant), une chemise, une veste sans manche par-dessus, assortie au pantalon, et une veste ou un manteau selon le temps. Rien ne dépassait, il était particulièrement maniaque, ne supportant pas le moindre cheveu tombé sur sa veste, ou un fil qui dépasse. Il entretenait une barbe de trois jours qui charpentait son visage.
 
Son visage était harmonieux, ses traits doux. Son nez, un peu grand, mais non disgracieux venait structurer son visage. Ses yeux brillaient de vie, de malice enfantine et de curiosité. Il avait un teint qui respirait la santé, avec une peau légèrement hâlée par le soleil. On lui a toujours dit qu’il avait un sourire magnifique, empreint de douceur, aussi souriait-il sans cesse. Il n’avait aucune raison de ne pas le faire.  Sa voix était grave, mais douce.
 
Pour Ryden, « un esprit sain dans un corps sain » est un adage des plus vrai. Aussi avait-il une hygiène de vie irréprochable, mangeant équilibré, et faisant du sport plusieurs fois par semaine (il alternait un peu de course et d’exercices de cardio), sans pour autant tomber dans l’acharnement. Son but n’était pas d’avoir un corps d’athlète, mais simplement de se sentir bien. Il mesurait un mètre quatre-vingt-trois pour soixante-dix huit kilos. Ses muscles étaient secs sans être trop prononcés.
 
Il est parfaitement conscient qu’il n’est pas un canon de beauté intergalactique, cependant, allez savoir pourquoi, son allure, son éducation, et surement son côté ténébreux lui donnent un air mystérieux des plus plaisants. Ajoutez à cela des yeux d’un bleu changeant, tantôt saphir tels des étangs calmes et apaisés (vous voyez les yeux des Fremen dans Dune ?) …tantôt bleu-nuit, inquiétants comme une mer déchaînée en peine tempête.
 
Torhyn ressemble à Ryden, heureusement me direz-vous, puisque c’est la même personne. Cependant des différences physiques sont à noter. Ainsi, dans un souci de rompre avec son apparence passée, Torhyn a laissé pousser ses cheveux révélant leur nature à onduler fortement. La couleur brun foncé de ses cheveux n’a pas changée avec toutefois quelques endroits qui commencent à grisailler, faisant perdre de son éclat à sa chevelure. De même il a laissé pousser une épaisse barbe sombre, clairsemée de poils blancs.
 
Son visage amaigri est encadré par deux mèches nattées. Torhyn a perdu le hâle de sa peau, à présent son visage est pâle, lui donnant un air un peu maladif. Il semble fatigué. Si ses yeux n’ont rien perdu de leur éclat et de leur beauté, ils sont cernés, témoignant de la fatigue de Torhyn. Une nouvelle lueur c’est cependant immiscée dans ses yeux…celle de la détermination, à la limite de la folie…donnant à son visage une aura inquiétante. Ne pouvant plus entretenir son corps par le sport, et n’ayant pas un gros appétit, il a perdu pas mal de poids, ne pesant plus que soixante-dix kilos. Il a conservé une hygiène de vie irréprochable, ce n’est pas parce qu’on est souffrant qu’il faut se négliger. Son corps malade, sa mine fatiguée, son teint pâle, et les quelques mèches blanches qui se sont glissées dans ses cheveux et sa barbe le vieillissent.
 
Son corps est souvent secoué d’une quinte de toux, et sa respiration changeante témoignent de la maladie qui rongent ses poumons. Vous le verrez alors sortir un inhalateur de sa poche, et prendre une dose de médicament afin de soulager la crise respiratoire face à laquelle il peut être confronté.
 

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Histoire :



…Dossier : Docteur Ryden Thorlok

>> Age : 36 ans
>> Race : Lorrdien
>> Etat : porté disparu
>> Sujet dangereux, recherché pour des crimes contre des êtres conscients (art. 6 de la Déclaration Universelle des Droits de l’être conscient).
>> Suspension de l’exercice de la médecine pour manquement à son devoir envers des patients, et pour avoir profité de son statut de soignant.

…Extrait dossier médical :

Patient : Ryden Thorlok

Le patient présente un emphysème pulmonaire qui se manifeste par une dyspnée d’effort en cas d’effort physique intense, d’un choc émotionnel. Une détresse respiratoire peut survenir. Le patient est quelquefois secoué par de violentes quintes de toux.

L’emphysème pulmonaire ne peut pas être guéri. Le traitement va donc viser à limiter la progression de la maladie pour améliorer la qualité de vie du patient, par plusieurs biais. Un traitement à base de broncho-dilatateurs permettra d’augmenter le diamètre des bronches. Le recours à des anti-inflammatoires et des mucolytiques (qui détruit ou fluidifie le mucus) est également possible.

Si l’état du patient se dégrade, il faudra le placer sous respirateur en permanence, ou tenter une transplantation de poumons, cependant l’opération est couteuse, risquée, et sans assurance de réussite).

Prescription :
- Salbutamol / Bromure d’ipratropium par aérosol
- Injection de Terbutaline si l’inhalateur est inefficace en cas de crise aigüe.
- Traitement à base de corticoïdes pendant 1 semaine en cas de crise aigüe


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"Je vous libère de cette chimère qu'on appelle conscience"



« Ce bon docteur » … « un si gentil médecin » … « Il était si doux » …

Ce sont les mots que les gens avaient de moi, et c’était la vérité. Difficile de le croire aujourd’hui…



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Un début sans histoire



Je suis né sur Lorrd, mes parents étaient issus de la petite bourgeoisie. Mon père était médecin et ma mère travaillait aux archives de Lorrd-city. On m’avait raconté que lorsque je suis né, c’était l’allégresse dans ma famille, mes parents ayant peiné pour m’avoir. Je fus donc leur seul bambin. Inutile de vous dire que j’avais absolument tout ce que je voulais, dans la mesure du possible. Mon enfance fut donc paisible, heureuse…insouciante.

Deux choses me passionnaient : les très petites bêtes, et l’Histoire. Aussi quand je revins un jour face à mes parents, expliquant que je voulais être archéologue, je puis vous assurer que leur réaction ne fut pas du tout celle que j’escomptais. Mon père entra dans une profonde colère (nous sommes des sanguins dans la famille), éructant que l’archéologie n’était pas un métier, que je ferai médecin comme lui, et que je reprendrai son poste à l’hôpital de Lorrd-City, en tant que neurologue…et que je pourrais toujours aller farfouiller des vestiges pour mon plaisir si je le souhaitais, mais surement pas en faire un métier. Ma mère, plus tempérée, proposa un intermédiaire. Plutôt que de me forcer à faire de la médecine, que je ne voulais pas faire à l’époque (j’étais un ignorant), je n’avais qu’à combiner mes passions. Et étudier la paléopathologie, à savoir les pathogènes du passé et l’histoires des maladies. Ce compromis m’allait fort bien…et mon père se résigna, de mauvaise grâce.

J’ai toujours admiré la douceur de ma mère, elle savait toujours trouver les mots justes pour apaiser le monde autour d’elle. Blonde aux yeux bleus, elle avait un visage angélique. Je crois bien que je ne l’ai jamais vue en colère. Mon père était tout l'inverse. Il bouillonnait en permanence, prêt à exploser si on n’allait pas dans son sens. Je me demandais comment faisait ses patients. Et pourtant le charisme de mon père était non négligeable, il avait l’allure du beau ténébreux, lui apportant un côté mystérieux qui donnait envie d’en savoir plus à son sujet. J’étais le parfait mariage des deux, ténébreux aux yeux bleus, tantôt sanguin, tantôt angélique, j’avais aussi hérité du doux sourire de ma mère.

On m’envoya faire mes études sur Coruscant. J’étais studieux, et j’avais l’entière confiance de mes parents. J’étais modéré dans toutes les distractions, que ce soit les soirées, l’alcool, les filles, et les garçons. Mais alors que j’entamais ma 3ème année de paléopathologie, mon père fit un accident cardio-vasculaire, dont il ne se remit pas. En effet il ne récupéra jamais une motricité complète, et il était devenu totalement dépendant de ma mère, incapable de réaliser des gestes du quotidien. A sa mort quelques moins plus tard, je décidais d’honorer sa mémoire et de finalement, faire médecine. Cependant une fois le tronc commun validé, je décidais de me spécialiser dans les maladies infectieuses. J’avais réussi, en parallèle à conserver et faire valoir mes acquis en paléopathologie, si bien que je me retrouvais, lors de mon doctorat, avec une double spécialité. J’avais restitué une thèse sur proposition théorique d’un nouvel inhibiteur de la violence chez les Rakghouls. Je travaillais bien sûr sur des cellules souches, nous n’avions pas de Rakghouls à notre disposition, et je n’avais à l’époque, aucune envie d’en avoir une en face de moi, malgré un voyage en guise de stage sur une Taris peu avenante.

Je travaillais au Centre Médical de Lorrd-City. La notoriété de mon père m’avait assuré un poste en tant que Médecin, spécialiste des maladies infectieuses et paléopathologiste. J’avais un excellent contact avec mes patients. Ma douceur et mon sourire bienveillant les rassuraient et j’étais très apprécié. A cela s’ajoute que je suis un très bon médecin…excellent même. Mes collègues appréciaient ma spontanéité et mon enthousiasme. Je voulais toujours apprendre, et je passais beaucoup de temps auprès de mes ainés en quête de leur expérience. Mes journées étaient scindées en deux parties, des auscultations le matin, et de la recherche l’après-midi…qui s’étendaient souvent dans la soirée. Mais que voulez-vous, j’étais un passionné.

Je travaillais sur les maladies infectieuses à partir de cellules que nous conservions dans des armoires tempérées en fonction du besoin des agents pathogènes. Les plus dangereux étaient conservés dans une armoire verrouillée par plusieurs systèmes de sécurité. J’œuvrais au sein d’une équipe d’épidémiologistes, de bactériologistes, et de spécialistes des maladies infectieuses comme moi. J’étais le seul paléopathologiste, et mes connaissances sur les cas du passé étaient non négligeables. Notre joyeuse équipe était dirigée par le Dr Godefroi Idaho. Nous travaillons notamment sur le développement de vaccins, de remèdes et des antibiotiques. On m’avait assigné une partie du laboratoire qui m’était entièrement réservée, pour la simple et bonne raison que je poursuivais, en parallèle, mes recherches sur la maladie des Rakghouls. Un minimum de sécurité était donc à prévoir. Tous nos laboratoires pouvaient être parfaitement isolés en cas de contamination. On m’avait confié une jeune femme très prometteuse, et en bonne voie pour devenir une brillante immunologiste, le docteur Chani Ibelin.

Mes recherches sur la maladie des Rakghouls faisaient rire mes collègues, qui trouvaient que je perdais mon temps. Je ne prêtais pas d’attention à leur moquerie, mes chefs me laissaient faire (je soupçonnais mon nom et le lègue de mon père d’y être pour quelque chose), d’autant plus que mes contributions aux autres recherches plus… « traditionnelles » étaient bouclées dans les temps.



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Diagnostic différentiel : une décision mortelle au service pédiatrique




Bientôt des divergences s’installèrent entre mes collègues et moi, je les trouvais mous et hésitants. Ils ne prenaient aucun risque, et selon-moi ils ne sont pas dans l’optique de « soigner » les patients, trébuchant sans cesse sur des pseudo cas de consciences. Comme ce jour-là…

J’avais besoin de m’aérer l’esprit…Dans ces cas là je faisais un tour dans un autre service que le mien. Allez savoir pourquoi, je me suis retrouvé dans le service pédiatrie. J’adorais les enfants, surtout les nouveau-nés. Ils sont encore si insouciants, ne répondant qu’à nos plus bas instincts…leur esprit était si malléable, et pourtant ils étaient si fragiles. Ce jour-là le service était en effervescence, deux nourrissons étaient malades. Présentant des symptômes très différents. Un troisième arriva aux soins intensifs, il venait de convulser et présentait une forte fièvre. Je saisis de suite un stéthoscope d’une main et un masque de l’autre. Un médecin de plus ne serait pas du luxe…J’examinais les trois petits patients, mon verdict tomba :il y avait un début d’épidémie. Mes collègues souriaient, moqueurs :

- Ryden, trois cas ce n’est pas suffisant pour une épidémie. Ces symptômes peuvent venir de n'importe quoi. La petite Cathar a de la fièvre, des vomissements, et elle a convulsé, la petite fille a de la fièvre et sa tension chute…et le garçon : a de la fièvre, 38,3 °c en courbe ascendante. Vous voyez des signes d’infection parce que vous trouvez ça plus intéressant !

Je fronçais les sourcils, vexé qu’on remette en doute mon diagnostic :

- Oui, et vous allez bientôt avoir du mal à garder une systolique correcte pour les trois ! A ce train là demain ce sera réglé !

Bien que mes collègues trouvassent plaisant de se moquer de mon avis, ils changèrent bientôt le leur quand un quatrième petit malade fut admis en soins intensifs pédiatrique. Les quatre bébés étaient approximativement âgés de quarante-huit heures…j’avais donc raison. Tandis qu’une équipe faisait des tests pour trouver d’où venait la contamination, on cherchait quel genre d’infection pouvait se rependre aussi vite en diagnostic différentiel.

Bientôt nous fûmes d’accord pour conclure qu’il s’agissait soit d’un virus agressif, soit d’une bactérie résistante car les antibiotiques à spectre larges étaient sans effets. Préférant l’idée d’une bactérie, nous avançâmes les quatre principales maladies dues à des bactéries rebelles : le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méticilline), les Pseudomonas, l’ERV (Entérocoque résistant à la vancomycine) et l’Haemophilus, qui sont des maladies nosocomiales malheureusement bien connues. Les cultures nécessitant quarante-huit heures, les résultats tomberaient trop tard, nous décidâmes de mettre les nourrissons sous vancomycine pour le SARM et sous aztréonam pour couvrir le reste. Ils durent subir également une IRM pour chercher d’éventuels abcès ou tout autre foyer anormal, mais sans succès. Néanmoins un autre symptôme vint s’ajouter à la liste pour la petite Cathar et la petite humaine : leurs reins commençaient à lâcher. Or il n’y avait pas de cylindres dans les urines ce qui signifiait qu’ils faisaient une insuffisance rénale à cause des antibiotiques. Il fallait en arrêter un…le problème était de savoir lequel…
J’observais mes collègues qui se trituraient les méninges pour savoir quel médicament arrêter…pour moi la solution était évidente :

- Mettez un des bébés sous vancomycine et l’autre sous aztréonam.

Tous les regards se tournèrent vers moi, comme si j’avais dit quelque chose d’inhumain. Le pédiatre en chef me rétorqua vertement :

- Ils ont la même maladie et vous voudriez les traiter différemment ?! Vous êtes fou ? On ne peut pas en condamner une pour en sauver une autre ?

Impassible je répliquais :

- Traitement des preuves…pour trouver la cause de l’infection…

- C’est aberrant ! Vous seriez prêt à en sacrifier une pour trouver cette bactérie ? Vous voulez être radié de l’ordre des médecins Thorlok ?

Je commençais à en avoir sérieusement assez qu’on remette sans cesse en question mon jugement…Si en sacrifier une pouvait sauver les autres alors oui, j’étais prêt à le faire.

- Vous préférez qu’ils meurent tous ? Ces deux petites ont les symptômes les plus avancés, elles sont suivies de près par deux autres bébés ! Faites-le ! Au besoin j’en prendrais la responsabilité.

- Docteur Thorlok ici c’est le service de pédiatrie, et non des maladies infectieuses, vous n’avez aucun droit de me dicter ce que …

Je l’interrompis rageusement, frappant du poing sur la table, faisant trembler les instruments :

- Ce que vous n’avez pas compris sombre imbécile que vous êtes, c’est que vous êtes face à une épidémie, donc une maladie infectieuse, et puisque vous n’êtes manifestement pas capable de réagir face à cela, permettez-moi de mettre en doute votre jugement et vos capacités en tant que médecin !

J’avais raison, en tant qu’infectiologue, mon statut primait sur le médecin chef de n’importe quel service en cas d’épidémie. J’étais face à mon homologue, il faisait ma taille, cependant bien plus costaud que moi, mais mes yeux étaient certainement passés d’un bleu calme à la couleur d’une mer en pleine tempête, ne laissant aucun doute quant à ma détermination. Il me céda le passage, non sans éructer que j’aurai de ses nouvelles. Mais qu’il fasse…pendant qu’il tortillait du cul pour savoir où était la morale dans ce débat, moi je tentais de sauver la vie de ces enfants. Nous serions vite fixés.

Effectivement, cela ne traîna pas :

- Docteur Thorlok ! Code bleu ! La tension de la petite Cathar a chutée d’un coup…on n’arrive pas à la maintenir malgré les inotropes !

Je me précipitais, saisissant un stéthoscope je cherchais un pouls…il n’y en avait plus…les bips d’alerte du moniteur de surveillance auquel était reliée le bébé se mirent à raisonner dans toute la salle. Je pris les choses en mains :

- Fibrillation ventriculaire !

On m’amena le chariot de réanimation avec le défibrillateur. Je saisis les palettes de réanimation qui furent enduites de gel pour favoriser la conductivité, et j’ordonnais :

- En charge…contact !

Le petit corps se souleva sous le choc électrique…mais rien…je répétais l’opération à quatre reprises…puis je dus me rendre à l’évidence…le bébé était mort…Alors que j’ôtais mon masque médical, je fis d’une voix calme et dénuée d’empathie :

- L’aztréonam ne marche pas…donnez-leur une double dose de vancomycine.

Assumant mes choix, j’avais moi-même annoncé le tragique évènement aux parents Cathars. J’avais occulté certaines choses, comme le fait que j’avais volontairement utilisé leur petite fille ainsi qu’une autre comme cobaye pour trouver quel antibiotique utiliser pour sauver les autres enfants de cette bactérie qui avait ravagé le service pédiatrique…je n’avais aucune envie d’avoir le poing d’un père Cathar en détresse dans la figure…

D’un point de vue éthique j’étais réprimandable, j’écopais d’une suspension de trois mois…pour moi c’était infondé et totalement injuste. Mon choix, aussi difficile soit-il, avait permis de sauver les autres bébés. Mais mes supérieurs ne voyaient pas les choses sous cet œil. Et parce que j’avais été jusque là irréprochable, et parce que je portais le nom de mon illustre père, il n’y aurait pas de procès et l’affaire serait étouffée.

Je passais ma sanction disciplinaire chez moi, à fulminer nourrissant une profonde amertume sur mes collègues dont l’esprit était trop étroit.


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Le début de la fin





Cet épisode clos, je constatais que le regard des autres sur moi avait changé. J’avais ordonné une prescription médicamenteuse qui ne « convenait pas » et cependant cela avait été pour moi la meilleure chose à faire, sans quoi tous les enfants seraient morts…en avoir sacrifié un, c’était un moindre mal selon moi. Décidément, je ne comprenais pas mes collègues…

Ma recherche sur les Rakghouls se poursuivait, je cherchais à comprendre le processus de transformation, étapes par étapes. Cependant je ne disposais que de rapports sur des Rakghouls déjà transformées, et mes homologues qui avaient pu étudier les transformations de prêt n’avaient pas apportés les détails qui m’intéressaient dans leurs rapports. C’était tellement frustrant ! Une idée déjà me trottait dans la tête, mais je la chassais rapidement…cela allait à l’encontre de ma prestation de serment en tant que médecin.

Une autre fois, je fus à nouveau en confrontation avec mes collègues. Cette fois-ci c’était mon équipe de recherche au laboratoire. Nous étions en désaccord sur le protocole à suivre pour tester un vaccin qui venait tout juste d’être mis au point pour la Grippe Twi-lek. Elle ne se contentait pas de toucher que les Twi-lek, elle concernait toutes les espèces dotées de Lekku, ce qui incluait aussi les Togrutas. Selon mes chers homologues, il fallait faire des tests sur des animaux…Selon-moi il suffisait de tester le vaccin sur des spécimens concernés…On me rabroua de suite, m’expliquant qu’il était impensable de tester un vaccin qui venait tout juste d’être mis au point sur des êtres conscients. C’est vrai qu’effectuer des tests sur des animaux qui n’ont strictement rien à voir avec des Twi-leks et des Togrutas feraient avancer le schmilblick. J’avais donc pris sur moi de tenter ma chance sur des sujets atteints de ladite grippe…sans leur accord de surcroît. Ce qui me valut une nouvelle suspension d’exercice…mais au moins on était fixé ! Le vaccin fonctionnait très bien !

Plus le temps passait, plus j’étais en décalage complet avec mes collègues. D’autres incidents de ce genre eurent lieu…Je ne comprenais pas pourquoi on tergiversait tant pour prendre des décisions…Soi-disant ce n’était pas éthique ! Mais bordel on est là pour soigner ! Pas pour se demander si ce qu’on fait est bien ou mal ! On soigne point ! Quel qu’en soit le prix !

Cependant je crois que l’un des événements qui nourrit d’avantage mon amertume pour cette pratique de dégonflés de la médecine fut lors de la convocation devant la commission d’Ethique du Centre Médical de Lorrd. Soi-disant je n’avais pas respecté la volonté du patient…comme si le patient savait ce qui était bien ou non pour lui…dans ce cas là plus besoin de faire des années d’étude pour devenir médecin !

Ce jour-là donc, je reçus une convocation du Comité d’Ethique. Je m’y rendais de mauvaise grâce, genre « qu’est-ce que j’ai encore fait ». A croire que chacune de mes décisions, ou chacun de mes actes ne convenait pas aux yeux de mes pairs. Ça commençait sérieusement à m’énerver…au plus haut niveau ! On me reçu dans une grande salle, avec en son centre une table ovale, autour de laquelle siégeaient des médecins (dont mon chef de service), chirurgiens, mais aussi philosophes, sociologues, et autres…comment pourrais-je dire cela tout en restant correct… bien-pensants ? Bref, j’avais autre chose à faire moi. Je notais la présence d’une holo-caméra…super…on allait nous enregistrer.

- Docteur Thorlok, asseyez-vous. Vous êtes ici parce que vous avez demandé une intervention sur le patient : Guy Harkon. Le patient a refusé les soins chirurgicaux, en raison de ses croyances personnelles…

- Superstition stupides seraient plus exact !

Je venais d’interrompre le Doyen de la faculté dans son speech…chose manifestement non recommandée compte tenue des regards scandalisés qu’on posait sur moi. Le doyen ne sourcilla pas et poursuivis ;

- Vous avez donc demandé à passer outre l’avis du patient qui selon vos propos « ne peut pas être sain d’esprit et donc dans l’incapacité de prendre une telle décision ».

Je me levais en tapant du poing sur la table :

- Enfin ça coule sous le sens ! Il faut être complètement cinglé pour croire qu’une intervention chirurgicale va vous faire perdre votre âme !

- Docteur Thorlok ! Veuillez garder vos réflexions de ce genre pour vous !

Je me rassis…quelle perte de temps ce comité…Le docteur Idaho, mon mentor, pris alors la parole :

- Le patient est un Lorrdien, vivant dans une colonie reculée de notre planète. Leurs croyances sur l’existence de l’âme les incitent à penser que si on venait à modifier leur corps, ou si on incisait volontairement leur corps, ils perdraient leur âme. Ce serait une mort spirituelle. Or le patient souffre d’une endocardite infectieuse. Le docteur Thorlok a été requis par son confrère cardiologue, également présent dans cette pièce, le docteur Renaud Kynes, afin d’avoir son avis sur le diagnostic. Suite à un souffle cardiaque, une fièvre prononcée, et une splénomégalie, le docteur Thorlok a réalisé des hémocultures qui ont permis de conformer le diagnostic. Le patient a été contaminé par un streptocoque. L’infection a détruit la valve aortique, le patient risque une insuffisance cardiaque grave et un choc septique. Le patient a été placé sous antibiotiques en prévision d’une intervention chirurgicale visant à poser une valve aortique artificielle.

Mon chef de service marqua un temps d’arrêt…ses yeux se posèrent un instant sur moi…il n’était pas d’accord avec ce que j’avais fait…Puis il reprit :

- Le docteur Thorlok a été avisé du refus du patient d’être opéré, cette intervention allant à l’encontre de ses croyances. Malgré cela le Docteur Thorlok a abusé de son statut de médecin en forçant le patient à signer son approbation pour l’intervention en lui administrant une dose de Lorazépam pour neutraliser ses fonctions cognitives.

Je me levais à nouveau, furieux des accusations à mon encontre :

- Je lui ai sauvé la vie ! Sans quoi le très cher docteur Kynes ici présent n’aurai jamais eu le cran de faire son travail et de traiter la valve infectée !

Cette fois-ci le Doyen se leva, fortement mécontent, mais lui à l’inverse de moi se contenait :

- Docteur Thorlok vous n’aviez en aucun cas le droit d’agir de la sorte ! Votre patient a engagé des poursuites contre le Centre Médical !

J’étais abasourdi…ils ne comprenaient donc pas pourquoi j’avais fait cela…

- Mais…vous êtes en train de me dire, que parce que mon patient est vivant…je vais être sanctionné ? Qu’aurai-je du faire selon vous ? Le laisser mourir ? C’est contre mon serment de médecin !

- Votre serment vous interdit de tromper la confiance de votre patient en usant de votre statut et de vos connaissances en médecine !

Cette fois s’en était trop…mon poing tomba à nouveau sur la table, un de mes homologues posa une main qui se voulait bienveillante sur mon épaule, je me dégageais, et le saisit par le col :

- Ne me touchez pas !

La fureur me gagnait ! Sans lâcher ma victime, je pointais un doigt accusateur vers le Comité :

- C’est vous qui trahissez votre serment ! Quand le patient est incapable de comprendre que c’est la mort qui l’attend pour des superstitions ridicules, c’est à nous soignants de prendre nos responsabilités et d’agir en conséquence ! Vos états-d ’âmes font de vous des faibles !

Je repoussais ma cible tandis que d’autres de mes collègues s’approchaient pour me maintenir. Je leur fis un signe de ne pas s’approcher…sans quoi ça aller barder pour leur matricule…Le doyen repris alors la parole :

- Puisque vous êtes si empressé de prendre vos responsabilités, vous serez suspendus pour une durée de six mois avec une amende. Que cela vous permette de réfléchir sur ce que vous avez fait !

Hé voilà…j’étais encore renvoyé chez moi comme un gosse qu’on venait de punir et d’envoyer au coin. Ces imbéciles ne saisissaient pas la portée de mes actes…j’avais sauvé cet homme en le protégeant de lui-même…n’était-ce pas mon rôle ? J’aurai mieux fait de rester en paléopathologie…au moins dans cette discipline les « patient » ne risquaient pas de nous coller des procès aux fesses…ils faut dire qu’ils n’avaient plus mal aux dents…souvent à l’état de squelette…

Tandis que je rentrais chez moi, une rage sourde et menaçante m’envahissait.


__________________



Cascade de frustrations


Nous poursuivions nos recherches. Un jour, une grande entreprise de Lorrd fit appel à mes compétences pour faire des tests sur la mise en place d’un nouveau vaccin pour le syndrome de Shilmer. Cette maladie dégénérative dévore les membres et les cordes vocales des personnes affectées. Cette maladie était un calvaire, notamment au sein des industries car elle se contracte au cœur des grandes usines, au contact des produits chimiques et toxiques. Il n’était donc pas rare de voir des nouvelles tentatives de mise au point d’un vaccin. Cela ne ferait que la énième fois qu’une tentative serait faite…

Le fait qu’on fasse appel à moi et non à mes aînés me surpris. Ce n’était pas très habituel…je me disais qu’ils recherchaient peut-être des idées plus…jeunes…Je ne fus pas déçu…On m’avais donné rendez-vous hors du Centre Médical, dans un laboratoire privé, géré par l’entreprise…ils voulaient vraiment trouver un moyen de se préserver des éventuelles retombées judiciaires (qui les inquiétaient plus que la santé de leurs employés) qui pouvaient avoir lieu en raison de ce syndrome contracté par les ouvriers sur leur lieu de travail par contact avec des produits chimiques et toxiques. Ils cherchaient à se diversifier sur le plan industriel et prenaient donc les devant pour les risques futurs. Ce que je pouvais comprendre.

Je fus reçu par une ravissante jeune femme. Elle m’expliqua le fonctionnement et m’expliqua que le patron allait nous rejoindre. Elle était charmante, et je ne manquais de le lui faire comprendre…arborant mon plus beau sourire et lui faisant les yeux doux. Nous fûmes interrompus par le directeur de la société. Alors que j’écoutais son speech très commercial sur les biens fondés de créer un nouveau vaccin…je compris bien rapidement pourquoi ils n’avaient pas fait appel à mes supérieurs du Centre Médical de Lorrd-City…leur fonctionnement était assez bordel-line et il fallait quelqu’un qui ne viendrait leur agiter sous le nez le code de déontologie médical et d’éthique de la santé ! Cela tombait bien, ce n’était absolument pas mon genre !

Je vins donc, pour une durée déterminée (quoiqu’on m’ai fait miroiter un poste juteux par la suite), travailler dans le laboratoire de cette entreprise, apportant mon expertise concernant le précieux vaccin. L’heure fatidique avait sonnée…après une batterie d’examens traditionnels en laboratoire, le vaccin était prêt…il fallait le tester d’une autre manière. Pour cela j’avais besoin de cobayes conscients que je pourrai contaminer. Pas de soucis…cette entreprise avait la gestion d’un centre de détention sur Lorrd. Plusieurs condamnés à morts, qui n’avaient donc plus rien à perdre nous furent « cédés ». Cela ne me posait aucun problème moral personnellement. J’estimais que ces condamnés à morts étaient de toute façon…déjà morts. Au moins leur mort servirait à quelque chose.

On me confia donc ces condamnés. Je les scindais en deux groupes. Un groupe de base qui me servira de repère, à qui je ne donnerai pas le vaccin. Et le deuxième groupe à qui j’injecterai le vaccin et par la suite les pathogènes. J’avais recréé des cellules souche du syndrome afin de gagner du temps, et surtout pour avoir le contrôle de l’expérience. Le but du vaccin était donc de stimuler le système immunitaire d'un organisme vivant afin d'y développer une immunité adaptative contre un agent infectieux. La réaction immunitaire primaire permet en parallèle une mise en mémoire de l'antigène présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une vraie contamination, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une population.

Je donnais donc au groupe 2 le vaccin. Une fois celui-ci en place, j’administrais aux deux groupes les pathogènes. J’avais consigné chaque détail sur chacun de mes « patients », car il était impératif que je tienne compte de la moindre donnée. Un oubli de ma part pourrait me faire commettre des erreurs d’interprétation et fausser les recherches. Une fois tout ce protocole mis en place, je n’avais plus qu’à attendre, relatant chaque divergence d’un individu à l’autre, et notant les potentielles évolutions.

La jeune femme qui m’avait accueilli le premier jour faisait le lien entre les différentes strates de cette entreprise aux multiples ressources. Elle s’appelait Sybille, elle avait de beaux yeux verts et de longs cheveux encadraient son visage angélique…elle me faisait penser à Chani…J’avais laissé à cette dernière le soin d’étudier mes dernières souches sur le virus des Rakghouls. J’avais de grands espoirs pour elle. Sybille avait, cependant, une personnalité beaucoup plus forte que celle de Chani. Et dans l’attente de voir évoluer mes « cobayes » je me pris au jeu de tenter de la séduire. Chani c’était déjà fait…et ce depuis longtemps. Elle m’admirait tant que s’en était presque lassant.

Sybille était beaucoup moins prévisible que ma charmante assistante, cela me plaisait, elle était mystérieuse, presque inaccessible, ne faisant que répondre à mes avances par d’autres avances…Ainsi, à chaque fois que j’avançais, elle reculait… je n’avais pas l’habitude qu’on me résiste ainsi. Ce qui ne fit que renforcer mon intérêt pour elle. Une chance pour moi, elle mit fin à ce petit jeu du chat et la souris en cédant finalement à mes avances. Ce furent de bons moments que nous passâmes, et bientôt je me rendis compte que j’avais été pris à mon propre jeu…devenant accro à elle…attendant, guettant son arrivée dans le laboratoire pour lui voler un baiser…voir plus.

L’étude des phénomènes morbides (ou phénomènes pathologiques) de mes « patients » m’occupait beaucoup. J’étudiais aussi bien les signes cliniques que les expressions morphologiques, à travers l’anatomo-pathologie (l'étude morphologique des anomalies macroscopiques et microscopiques des tissus biologiques et des cellules pathologiques prélevés sur un être vivant ou mort), l'histopathologie (l'étude microscopique des tissus, vivants ou morts) et la cytopathologie (l'analyse des cellules de divers liquides biologiques). Cependant quelque chose n’allait pas…je notais que le vaccin avait certes ralentit la progression du syndrome, mais ce dernier s’était tout de même déclenché. Je ne comprenais pas où était le problème, les tests sur les animaux avaient pourtant été concluants. Je passais surement à coté d’un paramètre qui m’échappait. Qu’est-ce qui faisait que la dégénérescence de mes patients se manifestait malgré l’action des antigènes du vaccin ?

Je passais mes journées et mes nuits, les fesses vissées sur mon tabouret, les yeux rivés sur la lentille de mon microscope à pelucher les biopsies effectuées sur les condamnés. Enfin je mis au jour ce qui avait rendu inefficace le vaccin sur mes cobayes humains. Le processus de phagocytose. Il avait tellement bien fonctionné qu’il avait rendu inactif les antigènes du vaccin, attaquant ce dernier, et relançant le processus de destruction des tissus du syndrome. Je devais trouver un moyen d’isoler les macrophages responsables de ce fiasco. Mais devant l’enjeu de ces recherches, et avec les encouragements et le soutien de Sybille, je redoublais d’effort.

Il me fallut du temps pour modifier le vaccin initial. Comme tous mes cobayes étaient à présents malades, je devais transformer le vaccin non plus en préventif, mais en immunothérapie. Cette technique consiste à stimuler le système immunitaire de l'organisme pour favoriser la production d'anticorps. Il ne s'agit donc plus de prévenir l'apparition d'une maladie mais d'aider l'organisme des personnes déjà infectées à lutter contre la maladie en restaurant ses défenses immunitaires. J’avais combiné le nouveau vaccin à une série de macrophages différents pour former comme une barrière de défense autour des cellules antigènes du vaccin. Malheureusement j’avais besoin de beaucoup plus de temps, il me fallait des sujets « propres » et dont la maladie n’était pas arrivée à un stade trop avancé de dégénérescences. Je fis donc une demande qui devait passer devant la commission du bureau de direction de la société.

J’étais sûr de mon coup, aussi n’avais-je pas hésité à exposer toutes mes données, mes conclusions prometteuses et la méthodologie pour parvenir à de bons résultats. Je devais attendre la décision de la commission. J’avais essayé de joindre Sybille, mais sans succès. Je ne m’en formalisais pas. La décision me parvint par une vague lettre, rejetant ma demande…et m’annonçant…la fin de mon contrat ! …le couperet. Bien entendu, je déboulais dès le lendemain dans le bureau de la direction, interrompant ce qui devait être une importante réunion. Et pour cause, la direction mettait en avant les résultats de MES recherches, se les appropriant allègrement. Ma colère éclata :

- Qu’est-ce que cela signifie !? Vous me virez ?

Le jeune directeur, sans sourciller, pris alors la parole :

- Docteur Thorlok, vous avez été plus qu’efficace, et vos travaux sont des plus prometteurs, nous n’avons plus besoin de vous.

Je m’avançais vers lui menaçant :

- Mais ce sont mes travaux ! Mes patients !

Avec un petit sourire, mon ancien patron se tourna vers ses sbires et fit à la cantonade :

- Ce qui est amusant avec les chercheurs scientifiques c’est qu’ils s’imaginent toujours que leurs recherches sont leur propriété, et que leur patients sont…leurs enfants…

Il y eut un rire général, puis il reprit à mon encontre :

- Mon cher docteur Thorlok, vos données, vos résultats, vos recherches, sont à nous, comme il était stipulé dans votre contrat ! Elles nous appartiennent désormais et vous ne pouvez plus poursuivre sur ce sujet. Je vous adjoins donc à retourner à vos bestioles immondes que vous étudiez auparavant. Ha… et autre chose… vous avez signé une clause de confidentialité. Il va de soi que si vous révélez la nature de vos recherches lors de votre séjour parmi nous…nous n’hésiterons pas à engager des poursuites judiciaires à votre encontre…

J’étais atterré. Je venais de me faire arnaquer en beauté, moi qui pensais avoir trouvé un endroit où je serai compris, et où mes méthodes ne serai pas sans cesse sujettes à un Comité d’Ethique médical…Je venais de tout perdre parce que j’avais cru à leurs belles paroles. J’avais accordé un temps précieux pour des recherches qui me filaient entre les doigts.

Ce fut Sybille qui me raccompagna, je la trouvais étonnamment calme malgré la situation. Alors que je cherchais du réconfort, elle enfonça le couteau dans la plaie en me repoussant. Je grommelais :

- Hé bien… tu n’étais pas si farouche il y a peu…

Elle me toisa dédaigneusement, puis d’un geste de tête plutôt classe, elle renvoya en arrière une mèche de cheveux qui la gênait…Les mots qui suivirent me firent l’effet d’un coup de poignard :

- Sérieusement Ryden… tu t’attendais à quoi ? Que je tombe amoureuse de toi ? On s’est bien amusé, mais cela s’arrête là. Le patron m’a demandé de faire en sorte que tu te sentes bien et que tu sois efficace dans ton travail. J’ai bien vu ton petit manège de séducteur. T’es mignon…. Vraiment…ton sourire est à tomber ton coté ténébreux mystérieux j’adore…mais ton délire sur les microbes et autres…c’est pas pour moi. Et puis je suis fiancée avec le directeur…On va se marier…

Et pour illustrer son propos elle me fit miroiter une bague avec un énorme diamant que je serai incapable de lui offrir avec mon salaire de médecin. Si je n’étais pas de nature sentimental, voila qui me conforta dans l’idée qu’au final tout n’était que manipulation et vilenie. J’avais cru en elle, et en cette société… j’aurai dû me douter que tout cela était trop beau. Sybille me claqua un petit baiser sur la joue :

- Sans rancune Ryden…

Et elle me planta là. Quel naïf j’avais pu être… Je m’étais fait prendre à mon propre jeu de séduction, et je venais de perdre des travaux de recherches qui auraient pu faire avancer la médecine…Tout cela pour du fric ! Je n’avais aucun recours judiciaire ou administratif, il m’était interdit de travailler à nouveau sur ce syndrome…

S’il me restait un tant soit peu d’état d’âme, il s’envola à ce moment précis, me jurant de ne plus jamais accorder ma confiance à qui que ce soit, et encore moins à une femme…belle de surcroît. La seule chose positive que je retenais de cette affaire, c’était la confirmation de ce que j’avais renfloué dès le départ au plus profond de mon esprit sur la bonne méthode quant à l’expérimentation médicale…et ce dans un souci d’éthique…de bonnes consciences… d’état d’âme ! L’utilisation des cobayes concernés par le pathogène étudié était plus que nécessaire. Grâce à ce travail sur des humains, j’avais pu comprendre pourquoi le vaccin, pourtant si prometteur, s’était révélé inefficace sur des êtres conscients. Aux grands maux, les grands remèdes…


__________________



La chute dans les ténèbres




Ce jour-là rien n’allait comme je le souhaitais, j’avais subi les consultations du matin…des vrais débiles qui venaient parce qu’ils avaient éternués de travers…et l’après-midi, je l’avais passé dans mon laboratoire. C’était la fin de journée, tout le monde était parti déjà. De plus, en dehors de Chani, plus personne ne venait dans cette partie du laboratoire. Ils avaient peur de moi et de mes idées. Cela me convenait, je n’avais plus à supporter leurs regards désobligeants, et leurs murmures sur mon passage. Ils me prenaient pour un fou furieux. Grand bien leur fasse…je n’en avais cure.

Alors que j’observais au microscope les résultats de mes données sur mon inhibiteur pour ralentir l’avancée de la maladie des Rakghouls. Je fis basculer le résultat sur l’agrandissement 3D de la table de projection holographique de mon laboratoire…mes yeux observaient rapidement la photomicrophagie qui montraient les cellules responsables du virus neutralisaient les molécules de mon inhibiteur au cours du deuxième stade de leur évolution.

- BORDEL !

La colère montait…j’avais échoué, encore une fois…cette fois s’en était trop…j’agrippais la table où reposait le matériel, m’arc-boutant je la retournais brutalement ! Ma rage était à son paroxysme, je saisis une des capsules contenant une réplique du virus et d’un geste brusque je l’envoyais valser contre le mur. Je ne me contrôlais plus ! J’en avais marre ! Je n’avais pas suffisamment de données tangibles pour avancer, et j’étais en permanence bridée par tout un système qui m’empêchais d’avancer à cause d’une pseudo conscience !

Soudain une alarme se déclencha :


« Alerte ! agents infectieux détectés ! risque de contamination ! Décontamination du personnel et du laboratoire ! Alerte ! agents infectieux détectés ! risque de contamination ! Décontamination du personnel et du laboratoire ! »



Hé merde ! C’était pas malin ce que je venais de faire ! J’empoignais la deuxième capsule et me ruais vers le sas pour le processus de décontamination, tandis que le processus de confinement de cette partie du laboratoire se mettait en place pour détruire les agents infectieux du virus que je venais de répandre dans la pièce dans ma colère.

Tandis que je me déshabillais, et suivais le protocole de décontamination, une idée que j’avais rejetée jusque là s’implanta définitivement dans mon esprit…Cet incident m’avait montré à quel point ce virus était agressif…il suffirait d’un rien pour que…

- Docteur Thorlok !

Ma rayonnante assistante avait fait irruption Elle était la seule à me tenir encore en haute estime. Je pense que le fait qu’elle était amoureuse de moi y était pour beaucoup. J’étais justement en train de passer une tenue jetable pour sortir du sas suite à la décontamination. Lorsque je sortis de là et lui racontais l’incident, elle se jeta dans mes bras :

- Ho… Ryden… s’il vous était arrivé quelque chose !

J’eus un sourire… caressant ses doux cheveux…elle était si gentille…si innocente…si…prévisible.Mais était-elle sincère ? Ou étais-je à nouveau victime d’une manipulation féminine pour d’obscures ambitions… ?

- Tout va bien…vous voyez, je n’ai rien.

Elle recula, reniflant un peu bruyamment, c’est qu’elle était vraiment inquiète pour moi ! C’était touchant !


« Processus de décontamination achevé »


La voix de l’ordinateur me sorti de mes pensées. Une petite trappe s’ouvrit, et je récupérais la capsule que j’avais sauvée du laboratoire quand l’alerte confinement s’était déclenchée. C’était ma dernière capsule du virus…J’allais devoir en faire rapatrier de Taris…à moins…Ma jeune assistante s’approcha de moi :

- Vous êtes sûr que tout va bien ? Vous devriez vous faire examiner ?

Je me tournais vers elle, arborant un sourire séducteur, mes yeux dans les siens, je m’approchais d’elle au plus près. Je posais ma main sur sa joue, puis sur sa nuque, l’attirant à moi nos lèvres se rencontrèrent dans un doux baiser…Puis je m’écartais doucement et murmurais à son oreille :

- Je suis désolé…

Elle me regarda sans comprendre…puis elle poussa un petit cri…Je laissais tomber au sol la capsule de virus…vide…En la voyant rouler à nos pieds, Chani leva vers moi des yeux paniqués, elle venait de comprendre…Sans aucun scrupule je venais de lui injecter le terrible virus. Sous le choc, elle tomba à la renverse, évanouie. Je la rattrapais avec douceur, puis, précautionneusement, je la pris dans mes bras, et la conduisit dans la chambre de confinement de laquelle je venais de m’extraire suite à mon geste de colère. Il n’y avait plus aucun risque pour moi, la décontamination étant achevée…Néanmoins je ne m’éternisai pas. J’avais beaucoup à faire. D’abord me changer…et commencer mes observations sur mon nouveau sujet d’étude.

Je pris soin de verrouiller mon laboratoire, de fermer les rideaux pour m’isoler du reste, et déconnecter les caméras de surveillance. Mon but était d’être tranquille le plus longtemps possible. Je pourrais toujours dire que cette contamination était un accident… Quand soudain j’entendis un bruit…hé merde…le mec de la maintenance…forcément les alarmes s’étant déclenchées, le gars rappliquait pour voir ce qui n’allait pas…Une idée me vint en tête. Je saisis une seringue de Lorazépam, je la fourrais dans la poche de ma blouse, puis j’ouvris grand la porte et appelait l’homme qui venait droit sur mon laboratoire :

- ha ! Quelqu’un ! Merci ! Venez m’aider il y a eu un problème !

Il se précipita, je lui expliquais que l’alarme s’était déclenchée par accident, effrayant ma collègue, et qu’elle avait glissé et s’était cognée. Je requerrais son aide pour la transporter aux étages supérieurs, pour la soigner. Ni une ni deux, le bon samaritain qu’il était se rua vers la chambre de confinement, que j’ouvris. Il entra, et se pencha sur mon assistante, ce fut ce moment que je choisi pour lui administrer une double dose de Lorazépam. Il s’effondra aux cotés de la jeune victime. Le virus se transmettait par morsure, ou griffure, ou contact avec du sang contaminé. Après m’être assuré que le gaillard faisait un gros dodo, je prélevais du sang de Chani, et l’injecta directement en intra-veineuse au pauvre type. Puis je lui donnais l’inhibiteur…j’étais bien curieux de voir ce que cela allait donner. Je me dépêchais de sortir de là et verrouiller la chambre de confinement. Je saisis mon datapad et commençais à introduire les données de ma nouvelle expérience.


Docteur Ryden Thorlok a écrit:Année 21.571 […]
Heure : 18h00

Sujet contaminé : femelle Lorrdienne / taille : 1m65 / poids : 55 kilos / âge : 28 ans. Contamination par injection du virus.

Sujet contaminé : mâle Lorrdien / taille : environ 1m80 / poids : environs 90 kilos / âge : environs 45 ans / contamination par injection du sang contaminé de la femelle + injection d’un inhibiteur test.


Il fallut quelques heures à mes victimes pour se réveiller. Je notais que Chani suait beaucoup, son organisme commençait à ressentir les effets du virus, et se défendait contre. Je la voyais hurler en frappant les vitres de sa prison…je ne pouvais entendre ce qu’elle me disait, mais entre les supplications et les questionnements, je ne doutais pas qu’il y avait tous les noms d’oiseaux qui lui passaient par la tête. Je continuais ma prise de notes :


Docteur Ryden Thorlok a écrit: « Heure : 22h00

Le sujet femelle sécrète une grande quantité de sueur, elle ne semble pas souffrir, capacités physiques normales. »


J’avisais le pauvre type de la maintenance. Il aurait mieux fait de se casser une jambe que de me rencontrer celui-là. Il était en panique totale. Il transpirait beaucoup également. Je n’étais pas en mesure de dire si c’était à cause du virus, ou de la situation stressante dans laquelle il se trouvait.


Docteur Ryden Thorlok a écrit: « Le sujet mâle sécrète une grande quantité de sueur. Capacité physiques normales»


Il leur fallut quatre heures de plus pour présenter des signes significatifs dus au virus.


Docteur Ryden Thorlok a écrit: « Heure :02h00

« Le sujet femelle présente des signes d’agressivité, sa peau est sillonnée de veines noirâtres, et sa bouche est écumante. Elle a cependant conservé une motricité bipède, et elle est toujours capable de parler. En revanche ses ongles, ses gencives et ses yeux présentes des saignements. »

« Le sujet mâle présente de forts signes d’agressivité. Sa bouche est écumante, et son apparence physique est modifiée. Il a adopté une posture animale, se déplaçant à quatre pattes. Il ne semble plus être capable de produire d’autres sons que des grognements ineptes. Sa peau présente ce qui semble être des signes de décomposition et des yeux sont injectés de sang.»


Alors que j’observais l’évolution de mes « patients » je fus forcé de constater que l’inhibiteur était totalement inefficace…

- HAA MERDE !!!

Je saisis une chaise et l’envoya valser contre une paroi…J’avais définitivement échoué. Je n’avais plus qu’à récolter un maximum d’informations pour une prochaine tentative…avec d’autres cobayes quand le moment se présenterait.

A 8h00 mes deux patients étaient devenus des Rakghouls. Cependant je notais avec joie des différences dans leur comportement. L’homme était devenu une créature quadrupède, à la peau grisâtre, qui semblait en quête de nourriture, furetant dans tous les coins, avec une gueule béante…bas instincts…Chani était bipède, sa peau était devenue rouge, hérissée d’une crête menaçante…Elle ne me quittait pas des yeux. Se pourrait-il que les mutations engendrent différents types de Rakghouls…Je savais qu’il y avait différentes souches du virus, mais là j’avais utilisé la même injection…Il devait y avoir d’autres paramètres, le sexe peut-être ? Une immuno- résistance ?

Tout se bousculait dans ma tête…et tout à mes recherches je n’avais pas entendu qu’on crochetait la serrure de mon labo…finalement la porte vola en éclat…défoncée par les unités de sécurité de l’hôpital.

Le chef de mon service, le Dr Idaho entra, suivi d’un droïde de sécurité :

- Ryden, est-ce que tout va bien ? Chani a disparu, un agent de la maintenance ne s’est pas présenté ce matin et vous…

Il stoppa net devant la chambre de confinement…Ses yeux allèrent de moi aux monstres que j’avais créé…

- Qu’est-ce qu’il se passe ici…ne me dites pas que…

Soudain, le regard de mon mentor s’arrêta sur ce qui restait des vêtements de mes cobayes…déchirés lors de la transformation. Il se tourna vers moi, ses yeux, qui autrefois me témoignaient de la bienveillance, n’exprimaient plus que du dégoût.

- Ce…c’est impossible…Comment avez-vous pu ? Sécurité ! Saisissez-le !

Je fus aussitôt empoigné par un droïde de sécurité. J’étais abasourdi…ne voyait-il pas ce que je venais de découvrir ! Ne comprenait-il pas l’importance de mes recherches ! Sous quel prétexte étais-je à blâmer !

- Vieux fou ! Vous ne comprenez rien ! Mais regardez-les ! Mon échec avec l’inhibiteur a permis de découvrir qu’il existait des castes chez ces créatures ! Regardez-les ! Cette femelle domine ce mâle !

Idaho eut un haut le cœur, il m’envoya une gifle monumentale et siffla à quelques centimètres de mon visage :

- Cette « femelle » comme vous dites était une amie ! Elle vous admirait ! Elle était la seule à prendre votre défense ! Et voyez ce que vous lui avez fait ! REGARDEZ-LA !

Il semblait à bout de nerfs…le pauvre vieux…il allait nous faire une crise cardiaque ! Il poursuivit :

- Je ne vous comprends pas Ryden…vous aviez un si bel avenir devant vous… vous étiez si prometteur…votre père aurait honte de vous…

Mon père…mon père…mes pensées se tournèrent vers cet homme qui fut à la fois un brillant neurologue et mon père…je n’avais plus que du dédain pour lui…je rétorquais avec amertume

- Mon père ! Il était faible comme vous tous ! Incapable de comprendre que cette conscience dont vous vous targuez ne fait que vous ralentir et fausse votre perception des priorités ! Mon père ! Il était incapable de se torcher le cul tout seul à la fin de sa vie ! C’est moi qui ai honte pour lui !

- ASSEZ ! Vous… vous êtes devenu fou mon pauvre garçon…

Fou ? Peut-être que je l'étais… je me débattais tant que je le pouvais, le droïde de sécurité me maintenait dans mon dos par mes bras, empêchant toute tentative de fuite de ma part. J’enrageais, mes yeux lançaient des éclairs, je faisais face à mon mentor, la mine fatiguée, mais bien déterminé à lui prouver que j’avais raison ! Je le vis se saisir de mon datapad et effacer mes données… puis il pianota l’ordre de destruction de ce qui se trouvait dans la chambre de confinement…Aussitôt des flammes surgirent dans ladite chambre. Je vis les corps des deux créatures se tordre de douleur avant de finir carbonisées…Je ne pus que hurler ma colère, alors à son paroxysme :

- NOOOOONNNNNNNNNNN ! VIEUX SALOPARD !

Idaho fit un signe au droïde de sécurité de m’emmener, tandis qu’il rédigeait un ordre de suspension de mes fonctions et demandait mon transfert pour passer devant la Justice. Quand soudainement des alarmes retentissement…Ce n’était pas seulement à l’hôpital, c’était dans toute la ville…Une attaque ?
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Gazage de Lorrd-City



C’était la débandade, l’Empire nous attaquait ! Mais pourquoi nous ? Nous ne représentions rien aux yeux de l’Empire ! Je n’aimais pas la politique, ce n’était que des querelles pour plus de pouvoir, cela ne m’intéressait pas. Cependant, la situation actuelle au sein de la galaxie et les différents entre l’Empire, la République, et Cie m’arrivèrent, en cet instant, en pleine face ! La procédure en cas d’attaque était que nous nous réfugions dans les tunnels de survie, situés sous la ville. Me terrer dans un endroit exigu ne m’enchantait guère…mais le droïde qui me maintenait ne me laissa pas libre choix de mes mouvements. Mon mentor lui ordonna de me garder en vie pour que je sois traduit devant la justice. Je cherchais par tous les moyens à fausser compagnie de mon garde synthétique.

Ce qui ne tarda pas à arriver. Alors qu’il m’entraînait vers les souterrains, une femme en panique appelait désespérément à l’aide pour qu’on vienne l’aider à sauver son enfant. L’interface du droïde se trouva subitement prise dans un cas de conscience…décidément lui aussi…bordel le choix était vite fait ! Chacun pour soi ! Le droïde stoppa, hésitant. J’en rajoutais alors une couche en lui disant :

- Vas sauver la gosse ! Où veux-tu que j’aille de toute façon !

Je n’y croyais pas et pourtant, après une hésitation, le droïde me lâcha pour porter secours à cette petite fille…son interface avait calculé que la vie d’une enfant valait plus que la mienne. Sans demander mon reste je détalai ! Direction la maison de mes parents. Ma mère…et surtout les crédits que mon père avait gardés « en cas de coup dur » …pour un coup dur s’en était un ! J’entrai chez mes parents…ma mère avait dû fuir quand l’alarme s’était déclenchée, je fonçais dans le bureau de mon père, j’espérais que ma mère n’ait pas eu la même idée que moi… Non ! Tout était là !

Le sol se mit soudainement à trembler…des bombardements…Merde merde merde ! Je n’avais pas échappé à ce maudit droïde pour finir en bouillis dans un bombardement ! Je sortais de la maison de mes parents…réfléchissant…les souterrains ? Quel autre choix avais-je de toute façon ?

Je me précipitais vers une entrée…c’était une belle bousculade, la foule était en panique, la ville était secouée de toute part par les bombes qui pleuvaient au-dessus de nous…Si nous nous en sortions cela tiendrait du miracle. Nous sous entassâmes tous dans les tunnels de sécurité…pensant être à l’abris tandis que les combats faisaient rage à l’extérieur.

Soudain une odeur nauséabonde vint chatouiller mes narines. Une brume venait vers nous… Qu’est-ce que… ?? Un mouvement de panique saisit mes comparses…je n’en menais pas large…Du gaz ! Par le système de ventilation ! Ils sont en train de nous gazer ! Je plaçais instinctivement la manche de ma veste devant mon nez et ma bouche, tentant de filtrer le gaz qui envahissait le réseau souterrain…Ce fut l’affolement général ! Les gens cherchaient à fuir la mort vaporeuse qui s’échappait des bouches d’aération…Certains périrent piétinés par les autres…chacun se bousculant, d’autres essayant de protéger des enfants…comme si on pouvait préserver quelqu’un d’un gaz…

Je m’étais enfoncé au plus profond dans un des tunnels…mais malgré cela je sentis bientôt les émanations envahir mes narines, mes poumons…je saisis ma gorge à deux mains…et tombais à genoux…je voyais le sol déjà jonché de cadavres…ça me brulait ! J’avais mal…l’air me manquait…quand soudain je sentis une main puissante me saisir sous l’épaule…je tournais la tête vers un groupe d’inconnus qui venait de faire irruption par une galerie adjacente…Ils essayaient de couvrir de leur voix les hurlements de détresse de mes concitoyens, nous sommant de les suivre…Celui qui m’avait saisi était un immense Bothan, il portait une tenue reconnaissable entre mille…et à sa ceinture…un sabre laser…des Jedis. Mon sauveur me traina à travers les galeries… mes jambes ne me portaient plus…je me sentais partir, le gaz…j’avais tellement mal. Je fus alors saisi et porté, on posa sur mon nez et ma bouche un masque à oxygène…puis ce fut le trou…je ne me souviens pas de ce qui se produisit par la suite…sombrant dans un long coma.

Je me réveillais dans un lit…je ne savais pas du tout où j’étais…je sentais la présence d’un masque à oxygène…je tentais de l’ôter. Un Ithorien surgit alors devant moi, me faisant signe de rester tranquille. J’appris alors que nous étions sur Ithor, j’étais resté dans le coma pendant près d’un mois ! Lorrd était tombé aux mains de l’Empire. Je fus désemparé d’apprendre que peu de Lorrdiens avaient survécut…je songeais subitement à ma mère…avait-elle survécut ?

J’étais dans le cirage total, c’est dans une demi-conscience que je me rendis compte qu’on nous avait rapatrié ensuite sur Coruscant quelques temps plus tard. Je me réveillais enfin totalement, comme émergeant d’un cauchemar sans fin. Ce fut à ce moment là qu’un médecin s’approcha de moi. Il me débrancha de l’assistance de respiration, et m’aida à me redresser. Je fus alors pris d’une violente quinte de toux sèche…je sentais comme un étau qui me serrait la cage thoracique…je n’arrivais plus à respirer…qu’est-ce que c’était que ce bordel ! Le toubib saisit une seringue et d’un geste rapide et précis m’administra ce qui semblait être de la terbutaline (un bronchodilatateur d’action rapide) …Le verdict tomba. Il m’annonça que je souffrais d’emphysème pulmonaire des suites du gazage sur Lorrd… Je fermais les yeux…je n’écoutais plus mon homologue…je savais ce que cela impliquait. L’emphysème ne se soignait pas. On ne pouvait que soulager le quotidien du patient avec des bronchodilatateurs par aérosols dans le meilleur des cas…par injections en cas de crises doublé d’un traitement à base de corticoïdes sur plusieurs jours en cas de crises aiguës. Jusqu’à ce que mes poumons lâchent totalement…et ce sera un respirateur à vie, ou une tentative de greffe…mais sans aucune garantie qu’elle prenne…

Alors que je retrouvais une respiration plus sereine, le médecin me montra la prescription qu’il comptait me donner. J’acquiesçais, et tandis qu’il s’éloignait, je repensais à tout ce que je venais de traverser…J’étais en vie. D’après ce que j’avais pu comprendre nous n’étions que peu de Lorrdien à en avoir réchappé. Je ne comprenais toujours pas pourquoi l’Empire avait choisi d’envahir Lorrd, une si petite planète…sans grande valeur…du moins pas à ma connaissance.


______________


Fuite, errance et rencontre sans négociation possible…



On ne me laissa que peu de répit…cela faisait quatre mois que Lorrd avait été attaquée lorsque de nouveau le sort s’acharna sur moi. J’attendais la visite du médecin, juché sur mon lit, les jambes pendantes…on ne me laissait pas sortir…pourtant j’allais mieux, en dehors de mes poumons, le reste tout allait bien…Y avait-il une raison à cela ? Ras le bol, je sors faire un tour…je m’étais habillé, je fourrais mon aérosol dans ma poche et je quittais ma chambre. Je commençais à croire qu’on me retenait ici pour une bonne raison…Et elle ne tarda à poindre le bout de son nez ladite raison…sous l’apparence de droïdes de sécurité. Je les vis très nettement en bas du grand escalier principal, ainsi qu’un infirmier qui disait quelque chose et pointait le premier étage…ça vous pouvez être sûr que c’était pour ma pomme ! En fait, je ne cherchais même pas à confirmer ! Ce n’était pas le moment de m’éterniser ici, je galopais jusqu’à ma chambre, j’attrapais ma veste, vérifiant que je n’oubliais rien…un rapide coup d’œil, et je me faufilais dans le sens opposé des droïdes. Un rapide passage à la pharmacie de l’Unité médicale, et je pus filer définitivement.

Se carapater d’un Centre Médical ce n’était pas cela le plus dur…c’était la suite : éviter de se faire coincer. Si ces foutus droïdes étaient à mes trousses c’est que mon identité était connue, nul doute que la nature de mes recherches avait dépassé les frontières de Lorrd…un bureaucrate avait dû tomber sur la demande de mon ancien mentor de me traduire en justice. Ce que j’avais fait était tout simplement hors la loi, j’avais violé la Constitution, et le code de Déontologie…enfin selon eux…pour moi j’avais simplement réinterprété l’art de pratiquer la médecine par le moindre mal…une occasion s’est présentée je l’avais saisie. Les mains dans mes poches je me frayais un chemin dans les rues de Coruscant, je devais disparaître…Thorlok ne devait plus faire parler de lui, il ne devait plus exister…

Je devais trouver un moyen de quitter cette planète. Se retrouver en plein cœur de la République ce n’était pas bon pour mes affaires…

Je donnais un faux nom à chaque fois que c’était nécessaire. Avec le temps, je n’avais plus grand-chose à voir avec Ryden Thorlok, autrefois si bien coiffé, et toujours tiré à quatre épingles, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Mes cheveux poussaient à vive allure, une barbe épaisse dévorait mon visage, et il y a bien longtemps que je n’avais pas pris de douche. Mes vêtements étaient sales et limés, et j’avais passé un long manteau à capuche pour me dissimuler au mieux. J’avais dégoté une besace dans laquelle j’avais fourré le peu d’affaires qu’il me restait…mais surtout ma trousse contenant mes bronchodilatateurs…Je devait faire appel à des types peu recommandables pour m’en fournir…tant que je n’avais pas fait faire une véritable nouvelle identité, il m’était difficile d’en demander par des voies plus traditionnelles. J’évitais tout ce qui pouvait m’approcher de prêt ou de loin à un poste de sécurité. Parfois j’étais secoué d’une quinte de toux…ma respiration se faisait sifflante et j’avais l’impression de manquer d’air…je devais prendre une grande bouffée de mon inhalateur pour calmer la crise…Je récupérais alors dans un coin le plus sombre possible…Qui se souciait d’un vagabond qui semblait malade de surcroît.

Je ne restais jamais longtemps au même endroit. J’écumais les spatioports, négociant mes titres d’embarquement à coup d’argent sonnant et trébuchant…du « palpable » comme ils disaient. Seulement ce n’était pas facile pour moi d’en avoir, je louais parfois mes services en tant que médecin, avec la guerre qui faisait rages, les réfugiés blessés et les malades ne manquaient pas. Certains n’étaient pas très regardant sur mon apparence douteuse, trop heureux du prix au rabais que je leur réclamais pour les soigner. D’autres fois, je réussissais à me faire accepter au sein d’équipages peu recommandables à condition de jouer au toubib auprès des hommes qui le composait. Je me résignais à accomplir ces basses besognes, indignes de moi et de mon génie, dans un souci de ne pas faire de vague, en attendant de trouver une solution à long terme. Qui sait…avec le temps on me croira peut-être mort…et on me fichera définitivement la paix.

Un jour pourtant ma vie allait basculer.

Le capitaine du cargo pourri sur lequel j’avais momentanément embarqué avait besoin de faire une halte…pour des affaires. On avait donc dévié de la route Hyperspatiale pour nous arrêter sur…Boonta… On en avait pour plusieurs jours qu’il avait dit…Si les autres avaient tendance à chercher de quoi s’amuser, je ne m’éloignais que très rarement du cargo…Mais là j’avais besoin d’air. Je quittais le spatioport, j’étouffais…Encore une foutue crise…merde elles arrivent de plus en plus souvent…Je m’affalais dans un coin sombre, cherchant mon inhalateur…je pris une double dose…alors que mon médicament faisait effet, je me relevais, et allait reprendre ma route, quand une forme surgit devant moi…Il était encapuchonné, je ne pouvais voir son visage, je n’eus pas le temps de dévier suffisamment de sa route. Je le bousculais, donc…Crétin…peut pas faire attention…quelle idée de surgir comme ça devant les gens…

Je bougonnais un « excusez-moi » …j’allais poursuivre ma route quand il s’échappa de la capuche une voix métallique extrêmement flippante, mais ce n’était pas tant la voix qui me stoppa net …ce furent ces quelques mots qui me glacèrent le sang :

- Docteur Thorlok…

Hé merde…fallait bien que ça arrive un jour…je tentais le tout pour le tout :

- Désolé je ne connais pas ce nom…vous devez faire erreur.

Mon interlocuteur s’approcha de moi, et abaissa sa capuche…un Togruta…et immense en plus ! Je me targuais d’avoir pourtant une grande taille, mais il me dépassait largement ! Il devait faire dans les deux mètres de haut. Quelques rides marquaient ses traits…me donnant une vague idée sur son âge. Un respirateur mangeait une bonne partie de son visage…génial…moi dans quelques années. Il était tout de noir vêtu, si j’avais été moins ignorant sur la chose j’aurais pu voir qu’il avait une tenue Sith, mais que voulez-vous…tout ce qui sort de la médecine, ce n’est pas mon truc. Il tenait un long bâton, et je notais à sa démarche qu’il boitait…une jambe cybernétique ? Probablement.

Sa voix transformée par le respirateur se fit de nouveau entendre :

- Vous n’êtes pas facile à trouver docteur…cela fait un moment que je vous cherche…à plusieurs reprises j’ai failli vous rattraper…

Je fis un geste agacé, il commençait à me courir celui-là.

- Je vous répète vous devez vous tromper de personne.

Le Togruta s’approcha encore un peu. Son ton se fit plus sec :

- Ne jouez pas à cela avec moi, vous êtes Ryden Thorlok, vous êtes recherché par la République pour avoir utilisé des êtres conscients comme cobayes. Et vous allez venir avec moi…

Enfoiré…j’ai une tête à suivre le premier venu ? C’est qu’il était bien renseigné l’animal…C’est donc cela ce qui se disait sur moi ? Je lâchais le traditionnel :

- Et si je refuse de vous suivre ?

La réponse fut sans appel, ce que j’avais pris pour un simple bâton était en fait une pique laser…La lame vrombissante vint illuminer son regard…il ne plaisantait pas…Sa voix métallique raisonna à nouveau à mes oreilles :

- J’insiste…

Avais-je seulement le choix ? Ce Sith savait probablement beaucoup plus de choses à mon égard qu’il ne souhaitait le dire…Qu’est-ce que les Siths me voulaient ? Celui-là en tout cas était bien décidé à m’embarquer. Je n’étais pas en mesure de lui résister, et l’idée ne me traversa même pas l’esprit…je ne suis pas suicidaire. D’autant plus que sous ses airs courtois, ce Togruta n’avait pas l’air commode…J’haussais les épaules…

- Vous connaissez mon nom…puis-je au moins savoir le vôtre ?

Tandis qu’il me fit signe de passer devant lui – il était méfiant…à juste titre – il fit simplement :

- Je suis Darth Ganys…


Il me guida jusqu’à son vaisseau, m’expliquant qu’une certaine Darth Oracci requerrait ma présence…Je n’en menais pas large…Néanmoins, je me disais au fond de moi… qui mieux que les Siths pourraient le protéger de la République ? Le tout avec ces gens-là…était de rester en vie…


_________________


…Dossier : Docteur Torhyn Lokred

>> Age : 36 ans
>> Race : Corellien

…Extrait dossier médical :

Patient : Torhyn Lokred

Le patient présente une inflammation des bronches. Il se manifeste le plus souvent par des crises pendant lesquelles la respiration devient difficile. Il présente notamment les symptômes suivants :

- une gêne respiratoire survenant rapidement
- une sensation d'oppression au niveau de la poitrine
- une toux sèche (quinte)
- une respiration sifflante.

Le patient présente tous les symptômes de l’asthme.

En cas de crise grave, c’est-à-dire lorsqu’une exacerbation qui ne répond pas au traitement ou dont l'intensité est inhabituelle, le patient se voit dans l’incapacité de respirer, et peut perdre connaissances.

Le traitement de la crise d'asthme fait appel à des médicaments par inhalation dits "bronchodilatateurs de courte durée d'action". Une injection de bronchodilatateurs d’action rapide peut être nécessaire en cas de crises graves. Enfin des corticoïdes seront à prendre dans les jours qui suivront la crise.

Prescription :
- Salbutamol / Bromure d’ipratropium par aérosol
- Injection de Terbutaline si l’inhalateur est inefficace en cas de crise aigüe.
- Traitement à base de corticoïdes pendant 1 semaine en cas de crise aigüe

Torhyn Lokred
Torhyn Lokred
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Bien le bonsoir!

Fiche terminée! Very Happy

N'hésitez pas, chers Modérateurs, à me dire si quelque chose ne convient pas.
Invité
Anonymous
Alors, la validation sera simple et efficace car tu connais la boutique et qu'il n'y a rien à dire, c'est une excellente fiche :)

Mon seul regret, que j'ai déjà émis, une escalade un peu rapide de la violence morale. J'aurais quand même prévu un pédiluve avec des tests sur des condamnés à mort commander par une entreprise privé avant de tout de suite égorgée la malheureuse blonde, naïve qui le méritait pas Very Happy

Autre chose, j'aurais bien aimé voir un peu plus son côté séducteur : a-t-il eu une aventure, un jour ? Ou ne vit-il que pour et par la science ?

Excellente maîtrise du jargon médical, on sent que tu ne fais pas dans la culture des orchidées, et à la fois, même un novice arrive à suivre :)

'Fin bref, dis-moi si tu veux éditer ou non, sans quoi, même sans édition, je te valide :)
Torhyn Lokred
Torhyn Lokred
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Merci pour ta réponse! :)

Okay pour une petite édition alors. Je vais tâcher d'améliorer en prenant en compte tes remarques. Very Happy




Torhyn Lokred
Torhyn Lokred
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Voila j'ai édité, rajoutant un chapitre:

Spoiler:


J'espère que cela conviendra....et que j'ai bien compris ce que tu attendais comme complément :)

J'ai également rajouté une petite phrase dans le chapitre suivant:

La chute dans les Ténèbres:

Histoire de montrer que Ryden/Torhyn ne faisait même plus confiance à la seule qui était sincère avec lui...
Invité
Anonymous
Emballé, c'est pesé, bonne journée m'dame !

Te voilà validé. Tu connais la boutique, les WC sont au fond à gauche, la cuisine à droite, le vestibule est commun.

Amuse-toi bien ! Very Happy
Kiss, kiss, I love you, I love you.
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