Alysha Myy’Lano
Alysha Myy’Lano
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Fiche de présentation

He'Thu Lhoss X248

Nom : Lhoss.

Prénom : He’Thu, prononcé h-è-t-u.

Âge : vingt-cinq ans.

Année de naissance : été, 21.548.

Lieu de naissance : Je l’ignore et il n’existe sûrement pas d’archive pour le mentionner. J’ai passé la majeure partie de ma vie sur Desevro [S ; 6] et y est longtemps exercé la tâche jalousée d’esclave dans une maison close.

Race : Kiffar.

Alignement : Loyal Obscur. Je connais le Code Des Sith et en récite les mantras. La Force me libérera.

Rang désiré : Jedi Gris.


Caractéristiques :

Force • • ○ ○ ○ ○
Dextérité • • • ○ ○ ○
Agilité • • • • ○ ○
Constitution • • • • • ○
Intelligence • • ○ ○ ○ ○
Sagesse • • • • • ø
Charisme • • • • • ○

26 Points à répartir pour un Jedi Gris (Maximum : 5).

Pouvoirs :

Absorption / Dissipation de l’énergie • ○ ○
Ambidextrie • ○ ○
Amélioration des Capacités • • ○
Détection • • ○
Etouffement • ○ ○
Persuasion • ø ø
Sens exacerbés • ø ø
Télékinésie • • ○
Vague de Force • ○ ○
Voile de Force • ○ ○

Aptitudes raciales :

Si je ne porte les stigmates d’aucun clan, mon sang est à n’en pas douter celui des Kiffar et j’ai hérité de leur don : la psychométrie. Parfois, les objets, les lieux gardent en eux la trace d’un événement passé, il m’est alors possible de me saisir de ces bribes d’autrefois, une impression, un sentiment, une image fugace, et d’apprendre de lui.

Spoiler:

Armes et Styles de Combat :

Je ne possède encore qu’un bâton de combat en bois ou en duracier. Un sabre-laser le trancherait aisément et il m’arrive de le briser si bien que j’en change régulièrement.

He'Thu Lhoss possède un double sabre Laser à lame verte

Tenues & équipement :

Mon équipement est minimal, celui dont disposerait n’importe quel voyageur. Un com’link personnel, quelques tenues soigneusement pliées dans un sac en bandoulière et mon chapelet de perles. Je ne dispose de rien d’autre.


Points Forts : .

J’éclipse la beauté des statues marmoréennes : Personne ne l’ignore, moi-même je ne m’en cache pas. Je le sais, ma beauté silencieuse marque les esprits et ma présence attire les regards, des hommes comme des femmes, de toutes les espèces. Ce qui fut jadis mon tourment, j’en fais aujourd’hui un atout.

Je suis dépositaire d’une tradition orale : Laissée, jeune, dans l’ignorance, Ifant me sauva et m’enseigna, de sa voix éraillée d’ancienne, ce qu’elle savait de la Force, de la Galaxie, des Jedi et des Sith. En outre, j’ai aussi recueilli les enseignements des objets tombés entre mes mains. Longtemps amenée au contact de toutes les espèces, j’ai appris à lire sur leurs visages et dans leur corps, leur pensée si bien que n’ayant jamais connu la moindre école, j’ai ce sens profond du vivant et cette sagesse du chaman barbare.

J’ai déjà traversé les plaines infernales : Ma prime jeunesse, mon adolescence se sont écoulées dans les lieux les plus glauques de la galaxie. Battue, atteinte jusque dans ma chair, j’ai dû apprendre à passer outre la violence, à transformer la douleur en moteur et à faire de ma volonté le fer de lance qui pourfendrait mes anciens bourreaux. Désormais, peu de choses m’effraient, ni la peine, ni la douleur et rien ne saurait plus me faire baisser l’échine sans que je ne le souhaite.

Points Faibles : .

Ma voix est à jamais perdue : J’ignore si je le suis depuis ma naissance ou si la légère marque sur ma gorge, à peine perceptible qu’on ne la penserait être une cicatrice, est le signe d’une mutilation volontaire, mais je suis muette d’aussi loin qu’il m’en souvienne. Je ne puis guère articuler sinon des souffles, je ne dispose d’aucune corde vocale à même d’émettre un son. Si Ifant m’enseigna la langue des signes, je reste largement handicapée lorsque je dois interagir avec un individu qui ne la connaîtrait pas.

Il me reste tant de choses à apprendre : Peu soucieux de mon éducation, d’autant que j’étais forcée au silence, mes anciens propriétaires ne prirent jamais la peine de m’enseigner ni la lecture, ni l’écriture, ni la moindre connaissance qui ne soit pas utile à faire jouir mon prochain client. Si quelques objets me révélèrent des bribes du passé, si Ifant m’enseigna sa culture orale et ses connaissances, je reste illettrée et largement ignare.

Je n’ai rien, je ne suis rien : D’abord esclave puis guère mieux qu’une saltimbanque, je ne possède rien sinon mon sac à bandoulière et quelques tenues que j’ai confectionnée moi-même. L’héritage d’Ifant ne fut que celui de mon éducation et de ma liberté, elle ne possédait rien d’autre qu’elle pût me léguer. De fait, j’avance dans la vie, pour l’instant, à la façon d’un moine errant, ayant – par la force des choses – renoncée au matériel.

Portrait physique :

J’ignore quelles sont les idéaux des gens de ma race, je sais que j’appartiens au firmament des astres humains. D’aucun aurait pu dire qu’avec seulement cent soixante-cinq centimètres, je ne dépasse pas mes rivales du beau sexe, mais c’est oublié qu’ils me font entrer dans la norme et l’harmonie ; que la norme et l’harmonie font que je séduis. D’une constitution solide, j’ai développée une musculation harmonieuse cachée par des formes généreuses, évitant chaque fois le trop peu, n’atteignant jamais l’excès. Mes vêtements, simples, sont tantôt d’un brun commun, tantôt d’un noir grisé. Je ne porte pas encore le vêtement traditionnel de l’Ordre auquel j’aspire, cela ne saurait tarder.

Mes cheveux châtains, que j’aime à mêler à l’or de quelques colifichets ou tressés simplement, empruntent leur couleur duveteuse aux noisettes, tandis que le bleu profond de mes yeux a englouti plus d’un marin téméraire, pensant pouvoir s’y plonger et en ressortir indemne après en avoir pillé les trésors. Ma peau rosée d’abord tend à claircir tandis que les ombres m’appellent, et rejoint l’albâtre, continuant de me peindre un profil statuaire. Je n’ignore pas que lorsqu’en moi le Côté Obscur s’insinue, mes iris s’enflamment, et j’incarne alors un aperçu des enfers mythologiques, de la perdition, et le malheureux qui lors m’apercevrait n’aurait d’autres choix, plutôt qu’un Seigneur de Ténèbres, de voir en moi une Reine, de m’aimer et d’alors, désespérer toujours de se montrer digne de mon amour.

Portrait moral :

Une faille ouverte sur un océan de douleurs et de meurtrissures qui, chaque instant, suppurent. De ces douleurs, naissent ma colère, de cette colère, j’exige la puissance, de cette puissance, j’aspire à rejoindre les grands qui ont ployé cette galaxie à leur volonté. Longtemps maintenue aux derniers des rangs, parmi les faibles, si loin en-deçà de la pyramide des êtres, rien ne pourra plus arrêter mon inexorable ascension. De l’esprit des Fallanassi qu’Ifant tenta en vain de me transmettre, je retiens cependant ceci : l’eau se laisse guider mais jamais retenir. Je n’opposerai pas ma force bêtement à celle du courant, je saurai adopter la forme et les ondulations qui me permettront de le diriger, de le dompter, sans faillir.

Les faibles seront emportés, je saurai faire des forts mes alliés, gravir davantage la sente pierreuse du pouvoir et ne plus jamais craindre. L’appel des Siths, de leur sorcellerie, a trouvé en moi un écho que je saurai plus taire. Si j’ai survécu à l’enfer des nuits sombres dans les méandres de la fange du vivant, plus jamais je ne le laisserai m’atteindre. Magnanime, intransigeante, digne représentante de Machiavel, j’incarnerai le feu froid des Passions et celui qui osera s’approcher trop près de ce brasier devra en subir la délicieuse morsure.


Histoire :

Dans cet espace si singulier de l’hyper-espace, rien ne résonne autour de moi si ce ne sont les moteurs de la petite navette qui me propulse vers mon destin. Le pilote, un Zabrak à la peau mât, est parti se promener, pensant que j’étais encore endormie. Je me lève, j’emmène le drap avec moi et me laisse glisser jusqu’au hublot le plus proche. Les luminescences supraluminique caressent, strient ma rétine et s’y impriment si profondément qu’elles me laissent leurs souvenirs jusque derrière mes paupières closes. Mon souffle se laisse deviner par la buée qui gagne le verre. Je respire juste assez lentement pour lui laisser le temps de disparaître tout à fait avant de la faire surgir à nouveau.

Je n’ai pas besoin de me retourner pour sentir à nouveau sa présence, non loin. Je sais que sa main s’avance vers moi bien avant que le contact chaud de sa peau ne réveille d’un frisson mon corps tout entier, depuis le creux de mes reins. Son étreinte se fait plus étroite, je sens ses lèvres dans mon cou, je suis si distraite qu’il pourrait être celui d’une autre. Il finit par briser le silence ; pourquoi ?

« Je te pensais endormie. Je n’osais pas te réveiller. Nous sommes bientôt arrivés. Ne t’inquiète pas, nous n’en aurons pas pour longtemps, ici. Je décharge, on me règle, on repart aussitôt. »

Je ne me tourne pas vers lui, tout juste je jette un regard vers son reflet. Il ignore ce que je suis, il ignore qu’il ne me reverra probablement plus après que nous aurons gagné le sol de Dreshdae. Je disparaitrai aussi soudainement qu’il m’aura vu apparaître dans sa vie et s’il n’est pas aussi stupide et fleur-bleu qu’il en a l’air, il ne s’attardera pas et s’en tiendra au plan qu’il vient de m’énoncer. S’il est aussi idiot que je l’estime, il me cherchera, s’attirera les foudres des Siths et de leurs douaniers et sûrement, finira renvoyé un orbite la marque de leurs bottes profondément imprimées en travers du visage.

Je soupire et me laisse aller contre son corps. C’est probablement la dernière chaleur qu’il me sera donné de sentir avant longtemps. J’ignore quelle va être la tournure des événements. Je sens l’appel, sans cesse plus fort, de la terre ancienne des Sith. Je sens l’excitation en moi. A dire vrai, je suis même assez étonnée de parvenir à me perdre dans cette contemplation. Pourtant, je ne me mens pas. Au fond de moi, encore, je les sens en germe : le doute et la peur. La voie qui se profile m’inquiète encore et, alors qu’il m’est encore possible de faire demi-tour, les dernières paroles d’Ifant me revienne à l’esprit.

Moi qui me suis si souvent reposer sur sa sagesse. Qu’étais-je avant de la rencontre ? Qui suis-je aujourd’hui pour ainsi trahir son leg. Alors que ces pensées m’assaillent, il vient chercher mes lèvres mais n’y trouve que peu du suave qu’il y trouvait tantôt.

« Quelque chose ne va pas, ma douce ?

Ma main s’agite, je m’assure qu’il puisse la distinguer dans le reflet de la vitre.

– Tu sais que je n’aime pas lorsque tu m’affubles de noms ridicules… Mon prénom t’arrache-t-il si violemment les lèvres pour que tu l’évites autant ? »

Sa niaiserie m’agace d’autant plus qu’elle vient me cueillir dans un moment de faiblesse. Combien de fois l’ai-je senti poindre, cette tentation, cette facilité. Me laisser glisser doucement dans ce cocon illusoire et confortable de la paix auprès d’un être que j’aimerais. La paix est un mensonge.

D’une impulsion, je quitte le havre de ses bras musculeux et m’éloigne, le drap ne cachant guère mon corps nu qu’un pas sur deux.

« J’ai besoin d’une douche, seule. »

Il n’insiste pas. Il sait qu’il a trop à perdre pour s’y risquer. Il ne m’est pas nécessaire de me retourner pour savoir le regard qu’il porte sur moi. Un enfant… Pire, un chiot. Que je claque seulement des doigts, et le voilà qui ramprait, la cornée déjà embrumée de larmes inquiètes. En passant, je saisis mes affaires et laisse le drap finir de glisser le long de mon corps. Le doux son de la soie sur ma peau puis le métal continue de ciseler le dramatique de la scène. Une fois dans la salle d’eau, je goutte à nouveau à la solitude dont il m’avait privée. Je balaye la pièce du regard. J’ignorais, lorsque j’avais jeté mon dévolu sur lui qu’il avait autant de goût. Mon doigt glisse sur un interrupteur et le plafond, soudain, s’éclaircit et chatoie.

L’ensemble de la pièce baigne désormais dans la même lumière bleutée que la chambre, le verre teinté ayant quitté les teintes d’encre pour devenir transparent. Au milieu de la pièce, la pomme de douche se met à déverser son eau comme sortie du vide abyssal de l’espace. Je dépose mes vêtements sur un rebord et gagne immédiatement la chaleur intense de l’eau pour m’y perdre.

Après de premiers instants à goûter au simple écoulement des entrelacs sur ma peau, milliers de sillons brûlants venus revitaliser ma chair froide, j’attire à moi mon komboloï et adopte la position que j’aime à prendre lorsque je veux entrer en communion avec la Force. Alors que je m’enfonce dans les limbes de mon intériorité pour retrouver ma fermeté d’âme et chasser le doute qui me retient en arrière, je me sens quitter le sol, portée par la Force, et je commence à égrainer les perles que comptent mon chapelet. La première bille, la plus ancienne. Je l’ai formé il y a si longtemps à partir du fer que je portais alors au cou. La Force qui enflamme mon sang me renvoie au passé et devant mes yeux clos se déploie à nouveau la scène :
    La brume du temps dévoile une tribune ;
    S’y presse la foule animée de la Lune.
    Jeune enfant scrutée par les féroces yeux,
    D’informes monstres rustres et séditieux,
    Terrifiée par le dur acier qui la mord,
    Elle peine à saisir l’horrible débat.
    Pour eux, bien de consommation, son corps
    Juvénile, pourtant, les mets aux abois,
    Face à ce vil flot, elle hurle sans voix.
    L’orpheline anonyme n’a pas compris,
    Le marteau tombe en même temps que son prix.

Autrefois, cette vision, je ne l’avais qu’en rêve. Terrifiée, je me réveillais en hurlant des mots que mon souffle refusait d’articuler. La perle que je tiens entre mes mains, forgée dans l’acier de mon collier d’esclave, me rend aujourd’hui maître de ce souvenir. Comme j’ai brisé l’acier, j’ai brisé mes chaînes, comme j’ai brisé mes chaînes, je me suis libérée de la peur et l’ai changée en fureur. La Force me libérera.

J’ignore d’où je viens, je ne sais que ce que je suis. Dans mon corps coule le sang des Kiffars. Quel hasard fit qu’une si jeune enfant de ce peuple se trouvât à être vendue aux enchères sur le marché aux esclaves de Nar’Shadaa ? Curieux jeu du sort. Si je ne sentais pas, profondément en moi, l’appel de ma destinée, je croirais en ce hasard. Je croirais également que ce fût lui qui poussa Kara Khôl à m’acheter, m’arrachant au pire, pour m’amener sur Desevro pour investir, dans son Manoir Exotique, du sang neuf.

Alors que je m’élève à un mètre du sol et que je m’immerge encore davantage dans les flots de la Force, je saisis un filet et en courbe la course, débutant une dentelle aqueuse qui bientôt me contiendrait tout entière. Il me faut poursuivre, faire taire le doute. Entre mes doigts, se présente une nouvelle sphère ferreuse qui déjà m’emporte en un autre temps, en un autre lieu, lorsque je portais encore, sur mon poignet, un bracelet d’or blanc gravé.

    Sur les dorures altières, s’envolent
    Les graciles flammes du foyer rance.
    En contrebas les premiers invités
    Se pressent, vils, pour admirer la prestance
    Du sacrifice qui leur est présenté.
    « Moi, Kara, je nomme cette enfant ‘Sorcière’ »
    Alentour de vifs applaudissements fusent.
    L’enfant étouffe ses pleurs quand on la touche,
    Dans ses veines une chaleur se diffuse,
    Grand pouvoir sombre dont sa douleur accouche,
    Lui dit le jour de sa vengeance à venir.


La Sorcière des Lunes Silencieuses. Ce nom, je l’entendais comme lointain, l’esprit toujours embrumé par le collier de disruption neurale dont il m’avait affublé. J’ai passé tant d’années dans ce crépuscule, sitôt que mes premiers talents se furent manifestés. Suffisamment consciente du monde qui m’assaillait, du corps des hommes, des femmes qui me goutaient, et à la fois toujours en-deçà de la maîtrise de moi. Ils me craignaient. Mais Kara Khôl avait trouvé en moi sa plus belle affaire. Non seulement Kiffar mais encore sensible à la Force, beaucoup y trouvait la résolution de fantasmes qui, autrement, auraient longtemps continuaient de les torturer. Qu’importe mon âge, à quinze ans déjà si belle et si femme, muette et l’esprit ailleurs, ils n’eurent que peu de mal à me déposséder de mes qualités d’être sensible.

Pourtant, j’attirais à moi le destin qui me revenait comme j’attire la perle suivante et y retrouve, sous ma peau, le contact froid et lisse de la goutte vermeille qu’elle forme. Comment cet objet avait pu effectivement faire sa route jusqu’à moi ? Kara me le présenta un jour, cristal brisé, retaillé, enchâssé dans un diadème dont elle me ceignit le front. Elle m’affirma ses pouvoirs, me conta la légende d’un ancien Seigneur des Siths, crût sincèrement avoir trouvé à peu de prix, un artefact qui saurait donner du cachet à la mascarade que j’incarnais. Ce qui me surprit le plus, à l’époque, c’est combien elle avait eu raison. Non pas qu’elle eut tout fait détenu la vérité, mais cet objet avait bien appartenu à une Sith, enchâssé dans son sabre jusqu’à ce qu’il fût brisé.

    La beauté pâle et mélancolique de la femme aux vives couleurs pourprées
    Saisi quiconque dans ses yeux d’améthyste s’est plongé. Elle se tient
    Aux côté d’un homme glabre sur lequel court des sillons violets ; ils accueillent
    Les prétendants au pouvoir grandiose et obscur des anciens Siths de jadis.
    Tous auront à démontrer leur valeur, vaincre pour devenir un jour Seigneur
    Des Siths. Une brume passe, le temps a passé, elle parle désormais
    A l’un des disciples, dans sa chambre isolée. Elle récite les mantras
    Millénaires de l’Ordre : la passion, la force, le pouvoir, la victoire
    Qui ensemble mènent à la vraie liberté. Lors qu’on tente de la défaire
    Son sabre vermeil fend les corps fragiles du même coups les prétentions
    Vaines. Rose sombre aux pouvoirs incroyables, elle œuvre à sa propre ambition.
    Elle foudroie d’une main, soumet d’un regard, impose sa volonté de fer.
    A cette inconnu, une autre nuit, elle enseigne sa sinistre histoire
    D’esclave des Hutts, d’Omeesh le tortionnaire, le crime qu’elle perpétra,
    Sa fuite éperdue, sa rencontre avec les Jedis ; les mensonges qu’ils déclamaient
    Pour laisser mourir les esclaves et flâner au bord des bassins et des fleurs.
    Elle narrait la haine qui l’habitait, la digne colère sans malice
    Qui l’amena à rejoindre l’antique Korriban afin qu’elle cueille
    L’incommensurable puissance noire qui briserait les chaînes des siens.
    La vision se clôt sur l’ombre d’un tombeau recouvrant sa peau diaprée.


Un fragment du destin qui m’appelait m’avait été offert et même le collier qui embrumait mon esprit ne pouvait plus contenir la férocité qui gagnait mon âme. Son nom, je l’avais tant de fois susurré, il m’enivrait les sens autant que le délicat teint de sa peau. Elle était mon mentor, mon guide à travers les âges. J’entendais ses leçons, j’entendais ses adages. Le poème tant de fois récité des Siths, je le tenais d’elle, Yuthura Ban. Sous la glace artificielle, ma colère couvait, alimentée par les sévices et les leçons de mon Maître ; la haine gagnait chaque fibre de mon être et solaire, comme un phare, je guidais les pas d’un être qui fut, un temps, mon égale. Le cristal cède la place au granuleux d’une perle de bois, un nouveau fragment du passé me revient.

    L’ancienne s’avance comme ouvrant le creux de la mer,
    La foule éparse semble l’ignorer, voir au travers.
    Même de loin la Sorcière devine les sillons
    Profond qui creusent ses joues, l’azur de ses yeux,
    L’or blanc de ses cheveux et son sourire malicieux.
    Elle gagne son alcôve, en écarte le poltron,
    Touche le cercle de disruption qui céans se brise.
    Le voile soudain se lève, emporté par la brise.
    Comme d’un fil, l’aînée semble parvenir à tisser
    Un mirage de Force qui parvient à faire fuir
    La troupe des pervers qui ne désirait que lui nuire.
    Elle rit et jubile, salue le pouvoir de son allié.
    Les portes sont ouvertes. Elle quitte le manoir
    De ses primes années ; l’accueillent la lune et le soir.


Infant. Parmi les plus sages des Fallanassi, elle avait pourtant rompu avec le dogme de ses sœurs pour venir jusqu’à moi. Jamais plus elle ne fit preuve devant moi d’un tel étalage de puissance, jamais plus elle n’invoqua pareille illusion qu’en ce jour. Je reconnaissais dans ce pouvoir l’œuvre de la Force dont parlait Yuthura mais je n’y trouvais pas la fureur qu’elle m’avait enseigné.

Plutôt qu’un dogme passionné, Infant m’initia à la douce doctrine du Courant Blanc, que je ne parvenais jamais à épouser. Alors, je tentais sincèrement d’apaiser mon cœur, de calmer mon tourment, les tempêtes qui m’animaient étaient trop violentes. Ce laisser faire, il était aussi celui des Jedis et on m’avait appris à le haïr. Il me fallait dominer, quitte à trahir tout ce qu’elle avait sacrifié pour me sauver. D’ailleurs, elle-même n’avait-elle pas tourné le dos à ses croyances en répondant à mon appel silencieux lancé, inconsciemment, à travers la Force ? Céder à l’immobilisme, c’était mourir.

Pourtant, l’espoir de la vieille femme ne tarit jamais et elle m’enseigna à maîtriser mon pouvoir selon la voie qui lui semblait juste. Je n’apprenais rien de ce qu’elle me désigna comme le Côté Obscur à ses côtés. Une nouvelle bille gagne mes doigts. Encore du bois, une autre essence ; elle aimait à s’en parer.

    Au cœur d’un bois de Lucazec,
    Brûle l’encens et le bois sec,
    S’élèvent les chants clairs des Sœurs
    Fallanassis priant en chœur
    Que l'esprit gagne le Courant.
    Infant flotte vêtue de Blanc,
    Dans l’eau pure de la rivière,
    Pardonnée, elle quitte la terre.


Ses dernières paroles résonnent encore en moi. Ses regrets, ses avertissements. Ses sœurs, elles n’ont pas voulu de moi. Moi qui pourtant avait bravé les dangers de l’Empire pour les retrouver et leur ramener leur Sœur qui se savait mourante, elles n’avaient eu pour moi que ce mélange irritant de compassion, de défiance et de pitié. La colère bouillonne en moi, les parois aqueuses qui m’entourent vibrent à son rythme. Je sors de ma méditation, repose pied à terre comme descendue d’un nuage. La pièce est désormais baignée dans la vapeur et ma peau, d’ordinaire si pâle, est désormais carmin. Le souffle rendu court par la fureur, je fixe dans le miroir les flammes qui dansent autour de mes pupilles. Lorsque je sors, je ne suis pas plus habillée que lorsque je suis entrée. Une dernière fois, je le domine et j’en tire mon plaisir, ma main empoignant sa douche chevelure. L’ordre naturel est ainsi respecté, le faible me reconnaît.

Debout, à la sortie de la colonie, je contemple en contrebas l’Académie et devine, au loin, la Vallée des Anciens Seigneurs Sith. Caressant doucement la perle rubis et le souvenir de Yuthura, je souris, comme retrouvant des lieux familiers. Je viens prendre ma place parmi les puissants, je réponds à l’appel.

Question HRP : Comment avez-vous connu le forum ? : Double-Compte bien plus mélancolique de Thann Sîdh.
Alysha Myy’Lano
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J'ai terminé :)
Luke Kayan
Luke Kayan
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Bonsoir
Je pense qu'on peut valider tout ça car tout est en ordre.

Bon jeu!
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