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INTRODUCTION


Les lueurs générée par de faibles flammes orangées, brûlant en hauteur d'un grand bâton de plus d'un mètre, éclairaient en un cercle parfait une scène des plus atypiques de ces temps où la technologie avait remplacée les traditions ancestrales de l'homme. Dans sa course au progrès et à la puissance, le monde entier avait changé, s'était modernisé, s'était projeté dans un univers où les distances ne se calculaient plus en mètres ou en kilomètres, mais plutôt en années et en lumières. Mais…il y avait de ces places où l'instinct primitif et sauvage de l'être vivant persistait. Il y avait de ces endroits où le temps semblait s'être figé dans une époque si lointaine, qu’ils nous semblaient presque impossible à en croire l'existence. De ces places, Dathomir et ses tribus autochtones. Quelque part dans le sud de cette planète nouvellement conquise par le grand empire, très loin des centres urbains qui, avouons-le, faisaient taches dans un environnement aussi hostile et primitif qu'était le reste de cette grande sphère rouge, un rituel très ancien avait lieu.



[i]Les flammes dansaient au rythme des coups de vents plus ou moins forts qui s'infiltrait par les quelques ouvertures de la grande tente de bois et de peau. Sous le rythme de leur valse, des dizaines d'ombres féminines et nues étaient projetées au sol et sur les « murs ». Toutes, fixaient en un même point, regardaient dans la même direction…le centre de ce cercle rituel. Sur un autel, deux hommes avaient été agenouillés sur la pierre. Leurs bras, tendus vers le haut et de chaque côté de leur corps, étaient retenus en l'air par de grandes lanières de cuirs rattachées à une grande poutre de bois, livrant leur dos dénudé vers la maîtresse de cérémonie qui, bien que petite, dégageait une aura effrayante. Dans ses mains, une lame fine, mais grande et en forme de demi-lune…telle une serre d'aigle bien aiguisée. Murmurant quelques paroles inaudibles, elle enfumait le tranchant de son outil en fermant les yeux, continuant malgré tout ses incantations quasi inintelligibles et pendant ce temps, le son de tambours de peaux et de coquillages des marais accentuaient l'ambiance pesante et terrifiante qui régnait dans cette grande maison tribale.

Les hommes, eux, tremblaient. Leurs bouches bâillonnée ne leurs permettaient que d'hurler des mots étouffés que la plupart des personnes présentes ne comprenaient, de toute façon, pas. Pourtant, un seul regard sur leur visage permettait d'y desceller une panique folle, incessante, continuelle…mortelle presque. Si le silence avait été imposé, probablement leurs cœurs auraient-ils été entendues par toutes, mais le rythme de la lente et lourde musique tribale l'en empêchait. De toute manière, vint rapidement un son écoeurant, suivis d'un hurlement.


Le plus costaud des deux hommes, sans même avoir autre moyen de se défendre que de tenter de se tortiller sur lui-même, sentit un choc froid et soudain dans le bas de dos. La serpe de la jeune femme s'y était plantée et, appuyant le poids de son corps sur son épaule à lui, en y déposant son autre main comme appuie, elle remonta la lame extrêmement tranchante jusqu'au dessus des épaules. Imitant le mouvement d'une scie dans l'écorce d'un jeune boulot, elle trancha l'épiderme du malheureux et ne produisant aucun son sinon celui de sa respiration. Les femmes, elles, criaient d'enthousiasme, usant de leurs langues afin de manier le son de leur exclamations.


Si les cri de l'hommes semblaient bien horribles, ceux-ci se transformèrent directe en quelque chose d'inhumain, de totalement terrifiant, effrayant, lorsque ce petit brin de femme plongea les deux mains dans la plaie afin d'ouvrir le dos tel un vulgaire rideau.  Ses deux mains attrapèrent ensuite la cage thoracique du torturé et d'un coup sec et tellement puissant pour sa petitesse, elle ramena les côtes vers l'arrière. Un grand *CRACK* coupa net le son des percussions qui cessèrent aussitôt et le corps de l'homme, qui poussa un dernier soupire digne d'un démon se débattant dans l'eau bénite, devint flasque et sans vie. Celle qui portait un crâne sur sa tête, relâcha alors son arme cérémoniel dans une bassine d'eau pure avant de se tourner vers le deuxième captif…dont les larmes brouillaient sa vue tout comme la frayeur et la folie brouillaient maintenant son esprit. Elle le regardait, calme…impassible…comme un vautour devant la mort. Pas parce qu'elle la redoutait, pas parce qu'elle l'idôlatrait, ni parce qu'elle en était indifférente …mais bien parce qu'elle s'en nourrissait vicieusement.


Enfin, une femme un peu plus grande s'avança et vint lui susurrer quelques paroles à l'oreille.



-Dathomirienne
Matriarche…leur cheffe approche. Elle cherche ses hommes, elle voudra certainement s'entretenir avec vous. Ils sont nombreux, armés…ils viennent d'ailleurs. Que fais-t-on?


-Matriarche



Et ce silence, accompagné d'un simple signe de tête et d'un mouvement de la main, avait suffit à la disciple. Comme si elle comprenait exactement ce qu'elle lui avait demandée, elle pointa deux autres femmes du doigts. Elles iraient donc à la rencontre de celle à qui appartenaient ces esclaves masculins, et la conduirait jusqu'aux cadavres de ses suivants…qui reposeraient devant les pieds de la maîtresse des lieux. Peut-être comprendrait-elle alors que laisser la race inférieur se promener impunément sur le territoire de la sorcière et de ses filles n'était pas une bonne idée.


Pendant que les deux chasseuses quittaient la cérémonie du sacrifice, la femme qui en était la meneuse de retourna alors vers le deuxième mâle qui allait très probablement subir le même sort que son congénère. Bientôt, la froideur de la serpe, à l'image de celle de la mort, lui fouillerait la chaire et des ailes d’os et de sang naîtraient de ses entrailles. En attendant, les deux envoyées de la Matriarche iraient à la rencontre des étrangers en approche…ceux dont étaient issus les sacrifiés.

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Dathomir, une prise récente de l’Empire Sith capturée avec brio par la nouvelle impératrice, Ysanne Ha’mi et de part ses tactiques. Nombreux avaient été les Sith à clamer l’ingéniosité et le talent de celle qui fut l’apprentie de l’ancienne impératrice, mais qui en secret voyaient en cette capture qu’un lot de consolation pour avoir échoué à avoir pu conquérir deux mondes supplémentaires comme Gree ou Dubrillion. Darth Oracci avait été de ceux-là, au début du moins, jusqu’à ce que son aventure sur Athiss et ses recherches la mettent sur la piste d’un artefact légendaire qui, s’il était toujours possible de l’activer, aurait de quoi renverser le cours de la guerre. Qui le contrôlerait s’assurerait une nouvelle influence au sein de l’Empire, et ferait passer la prise de Dathomir pour une bataille mineure oubliée de l’Histoire Galactique. Sur Korriban, elle avait trouvé quelques pistes et indices mineurs mais toujours aussi décevants quant à l’exécution de son plan. Si bien qu’elle décida de se rendre directement sur place pour visiter ce monde nouvellement conquis et étudier un peu plus les choses de plus près.

Le vaisseau de Darth Oracci était arrivé sur Dathomir depuis quelques heures, et elle avait prit contact avec l’un des officiers chargés de sécuriser la planète : une tâche particulièrement ardue car des poches de résistances avaient subsisté dans les centres urbains et avaient été réduites à peau de chagrin, mais qu’une nouvelle forme de rébellion était apparue lors de l’exploration et de la pacification des villes localisées dans l’hémisphère sud. En un sens, ce monde rappelait Umbara à la Dame Sith : une planète sauvage avec peu de civilisation dessus, ou du moins localisée précisément dans des villes importantes mais peu nombreuses. Il y a quelques heures une patrouille de reconnaissance avait disparue dans la nature.
Au début les officiers avaient pensé à une désertion, mais compte tenu de leur position, ils avaient pénétré un secteur dans lequel d’autres patrouilles légères avaient également été portées disparues. De surcroit aucun vaisseau n’avait été détecté se rendant dans cette zone. La faune locale et sauvage de Dathomir représentait un danger suffisamment important en soi pour éviter de disparaitre dans la nature loin de la sécurité offerte par les cités de ce monde, de plus sans aucune connaissance du terrain : c’était la meilleure solution pour mourir plutôt que de déserter. Il y avait quelque chose ici qui défiait l’Empire Sith. Et Darth Oracci avait été suffisamment intriguée pour s’y intéresser plus en détail.

La Dame Sith intima de ne pas prévenir le reste de l’Empire de la situation car des renforts supplémentaires risqueraient d’une part de menacer ses projets en mobilisant un Sith de plus sur place, mais aussi car de gros effectifs dans cette jungle risqueraient plus d’être un handicap que de petites escouades spécialisées et organisées habituées à combattre en milieu hostile. Parfois l’umbarane haïssait l’Empire Sith pour son manque de finesse, de subtilité et de vision selon les situations. De part son expérience, un petit commando entraîné pouvait faire bien plus de dégâts derrière les lignes ennemies qu’une pluie de tirs de suppressions envoyés par l’artillerie ou depuis l’espace. Ides, son ancienne apprentie serait également de la partie. La Dame Sith demanda de préparer une équipe de sauvetage armée et véhiculée et de la faire attendre son arrivée. Tandis que le duo était transporté dans l’airspeeder de transport, les deux femmes échangèrent :

- Curieux. Vous vous attendez à quelque chose d’inhabituel exact ?
- En effet. J’aurai pensé à une guérilla mise en place par des rescapés des troupes régulières de la République ou de Dathomir, mais survivre au milieu de ces rancors et autres dangers demanderait un excellent niveau de préparation.
- Mais ?
- Mais sans un minimum de renseignement ou de logistique en termes d’approvisionnement, ça me semble difficile.
- Peut-être reçoivent-ils de l’aide depuis les villes ? Ou qu’ils s’approvisionnent en récupérant le matériel des patrouilles portées disparues.
- Probable mais difficile, le couvre feu et les patrouilles sont nombreuses aux bordures des villes. Quant à se ravitailler sur les morts… et bien ils tiendraient sur du très court terme avant d’être contraints de frapper les villes pour se réapprovisionner. Auquel cas la situation se résorberait d’elle-même.


Ides resta un instant interdite, et immobile. Darth Oracci n’y prêta pas attention et préféra fermer les yeux pour se reposer, récupérer et méditer un peu. Le décryptage du noyau de données récupéré dans l’installation de Reghar Kraen n’avançait que trop lentement à son goût. Elle se réveilla deux heures plus tard lorsqu’Ides lui annonça qu’ils étaient arrivés au lieu de rendez-vous. Un jeune capitaine, avança vers elle en se présentant comme étant le capitaine Kol Arstor et son second : le sergent Poe Breyr. Il présenta l’équipe de sauvetage mobilisée : quarante hommes répartis en quatre équipes de dix commandos, des vétérans ayant participé à la prise de Dathomir pour la plupart, ainsi que quatre marcheurs éclaireurs et quatre véhicules à roues, blindés légers de transport tout terrain tous armés d’arsenaux anti-infanterie essentiellement. Prenant connaissance de ces informations, Darth Oracci monta dans l’un des quatre transporteurs avec Ides et le sergent Breyr. Le capitaine Arstor resterait dans son camp et maintiendrait un contact radio avec l’envoi de renforts et d’appui aérien en cas de problèmes. Le convoi se mit en route, deux marcheurs à l’avant, deux marcheurs à l’arrière avec entre les deux le long de la route, les quatre véhicules de transport. Passé trois heures de route, la petite troupe arriva sur les lieux du dernier contact avec la patrouille disparue. La rampe arrière du transport de troupes blindé s’ouvrit, laissant Ides, le sergent et Darth Oracci sortir du véhicule. Breyr prit la parole, demandant confirmation quant aux directives à suivre :

- Bien nous sommes arrivés votre Excellence, dois-je ordonner aux équipes d’enquêter de trouver des pistes et empreintes au sol ?
- Oui sergent, avec prudence. On ne sait pas ce qui est arrivé à nos hommes, maintenez la position et établissez un périmètre de sécurité. Personne ne s’en aventure seul.


L’umbarane resta un instant interdite puis avança directement et rapidement comme si elle avait perçu quelque chose. Ides lui emboita le pas deux secondes plus tard, la twi’lek avait également senti la même chose que sa maîtresse. Les deux Sith savaient qu’elles n’étaient pas seules en ce lieu, quelque chose était à l’œuvre bien plus loin que leur position actuelle et loin des pistes de sable tracées entre les villes de Dathomir. Le sergent s’inquiéta quelques secondes puis donna ses directives à ses hommes via leurs comlinks. Les pilotes des véhicules et des marcheurs se positionnèrent de sorte à assurer une couverture plus lourde que des fusils blaster en cas d’embuscade. Le duo de Sith s’éloigna un peu des autres pendant une vingtaine de minutes, de quelques mètres seulement et Darth Oracci reniflait l’air en se concentrant, Ides reprit la parole.

- Vous l’avez ressenti à travers la Force aussi.
- Oui quelque chose est à l’œuvre, dans cette direction.
- Maîtresse ? Nous ne devrions pas nous éloigner sans…
- HALTE !


A quelques mètres sur la droite des deux Sith et sortant d’un buisson, deux femmes apparurent devant un groupe de quatre soldats qui les braquèrent immédiatement. Darth Oracci s’élança en même temps qu’Ides vers leur direction en aboyant un ordre.

- Ne tirez pas ! Baissez vos armes !

Le sergent vint à son tour et après s’êtres regardés entre eux, les soldats abaissèrent leurs fusils blaster. L’une des deux femmes, vêtues comme des sauvages désigna du doigt l’umbarane et n’ouvrit la bouche pour ne dire que quatre mots.

- Vous venez avec nous. Seule.

La Dame Sith resta un instant interdite. Elle s’avança vers les deux sauvages, remarquant leurs armes primitives tandis que son cerveau reconstituait les pièces du puzzle. Sans doute que ces histoires et rumeurs sur des tribues étaient fondées. Tout commençait à s’éclaircir et à prendre sens, mais restait à savoir si elles étaient responsables de l’attaque et l’enlèvement de cette patrouille ou non. Dans tous les cas, elles devaient savoir quelque chose à ce sujet.
L’umbarane tendit sa main droite, sans arme et la fit tracer du bout de ses doigts une ligne horizontale tandis que sa voix se faisait plus forte et ses paroles s’imprimaient dans le cerveau de ces deux femmes comme un ordre.

- Je viens avec mon amie, conduisez moi à votre chef.

Les deux femmes restèrent immobiles, l’une d’entre elle cligna d’un œil puis toutes les deux répétèrent ensemble.

- Vous venez avec votre amie, nous vous conduisons à votre chef.

Le sergent se tourna vers Darth Oracci, l’air surpris dessous son casque, s’approcha puis lui chuchota à l’oreille.

- Nous ne pourrons pas assurer votre sécurité si vous partez seules devant et que nous restons ici…

- Je pense que nous tenons la clef du mystère. Faites moi confiance, restez ici et maintenez le contact radio. Communiquez notre position au quartier général. Si je ne reviens pas dans vingt-quatre heures, repliez-vous et réduisez moi cette jungle en cendres.


Rétorqua Darth Oracci sur un ton ne laissant que peu de place au doute ou à la discussion. Le sergent se mit au garde à vous tandis qu’Ides semblait peu rassurée et un peu perplexe. L’umbarane la rassura d’un mouvement de tête et avança en direction des deux femmes qui allaient les guider. La twi’lek et sa maîtresse suivirent un petit sentier pendant de longues minutes, s’enfonçant dans une jungle épaisse et encore sauvage si bien qu’il n’y eut bientôt plus de sentier à suivre. Les deux sauvageonnes semblaient plus à l’aise que les deux Sith pour progresser dans cet environnement. La boue et la terre mouillée ainsi que l’odeur de ce monde agressait l’odorat de Darth Oracci qui détestait cette nature laissée bien trop libre à son goût. Ides semblait plus à l’aise, mais en la regardant, la Dame Sith commença à se dire qu’elle s’était peut-être bien trop habituée au confort et au luxe de Kaas City. Un petit retour aux sources ne ferait pas de mal, si ce n’est à l’égo de l’umbarane.
Dans tous les cas, le tandem de Sith vit ses craintes être confirmées ; à travers la Force elles suivaient la direction de ce qu’elles avaient perçu bien plus tôt. Après deux heures de marches dans une jungle si épaisse qu’Oracci se demandait si elle serait capable de retrouver sa route, les deux femmes ralentirent leur marche pour revenir sur un sentier. Arrivant à proximité de ce qui ressemblait à un village, les deux femmes drapées de noir suivaient leurs guides, soutenant les regards inquisiteurs et méfiants du reste de la tribu dans laquelle elles étaient arrivées.

Un détail attira l’attention de Darth Oracci tandis qu’elle avançait silencieusement en observant les habitants : toutes étaient des femmes d’âges variables mais aucun homme n’était visible. Peut-être étaient-elles tombées sur une tribu gérée par un système matriarcal sans doute. Ou alors, c’était le contraire : un homme était à la tête d’une tribu et chacune de ses membres n’était qu’un gigantesque harem ? Pour l’heure mieux valait attendre avant de tirer cette conclusion. Arrivant sur la place centrale, les deux femmes patientèrent. Difficile pour la Dame Sith de deviner qui occupait telle place tant il y avait peu de signes distinctifs hormis les éventuelles peintures de guerre affichées sur les visages des femmes. En dehors de cela, aucune mention de grade, d’uniforme ou de rang n’était visible. Pourtant Darth Oracci restait convaincue d’une forme de hiérarchie au sein de ce système tribal. Voyant l’une des femmes les guidant en interpeller une autre, leur guides échangèrent dans leur langue natale que ni la twi’lek, ni l’umbarane ne comprenaient. La troisième personne s’en alla, sans doute pour aller chercher leur chef.
Ides commençait à s’impatienter, soutenant le regard des femmes croisant son regard ou s’attardant sur le teint écarlate de sa peau, ses tatouages noirs ou ses formes. Darth Oracci elle restait attentive mais plus distante, presque comme indifférente au fait d’attirer l’attention. Elle avait juste jeté un œil à ses bottes noires et ses vêtements aux jambes qui avaient été salis par la boue séchée, la sève de certaines plantes ou sa cape éraflée à quelques endroits. Concentrée, la Dame Sith attendait les bras croisés avec une assurance des plus déconcertantes, faisant tout pour paraître comme étant une femelle dominante. Se focalisant sur la Force elle était convaincue que ce qu’elle et son ancienne apprentie avaient ressenti s’était déroulé ici même, mais rien ne semblait être visible, et il était encore difficile de se demander ce qui avait pu se passer.
Était-ce un rituel qui avait eu lieu ici ? L’intuition de l’umbarane lui souffla qu’elle ne tarderait pas à le savoir.
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Chapitre 1

Alors qu'elles arrivaient en périphérie du village, levant leurs javelots respectifs en l'air comme pour s'identifier, d'autres femmes commencèrent à se réunir sur le chemin qu'allaient empruntées les arrivantes. Leurs pas dans l'herbe sèche et déjà tapée de cette route improvisée furent vite accompagnés du son de cors bruyants, qui annonçaient très certainement au village entier que des inconnus accompagnaient les deux chasseresses. Vinrent alors une dizaine de femmes montées aux épaules de nombre égal de Rancors. Celles-ci, restant un peu plus à l'écart des autres, portaient toutes des masques faits d'ossements et de cuir animal. Les deux étrangères pouvaient donc deviner que les femmes de cette tribu indigène n'avaient rien de simple paysannes chasseresses. La plupart arboraient des peintures de guerres, étaient dotées d'un physique athlétique et avaient cette raideur musculaire propre aux soldats les mieux entraînés. Le seul défaut qu'elles semblaient avoir, c'était le manque de technologie avancée. Mais…seraient-elles un tel exemple de perfection biologique « humaine » si elles avaient eus droïdes et vaisseaux pour facilité leurs vies et leurs déplacements? Certainement pas…

Continuant donc leur marche jusqu'à la tente centrale du petit village, les deux escortées purent donc facilement dénombrer quelques centaines d'individus qui y vivaient et, aussi étrange que cela pouvait-il paraître, il n'y avait là que des femmes. Aucun homme ne se pointaient le bout du nez, aucun représentant du sexe masculin ne semblait même vivre dans cette grande tribu…à moins qu'ils ne restaient enfermés dans les huttes et tentes. Mais, bien assez tôt, elles allaient comprendre que la présence de cette race inférieur n'avait pas sa place dans un monde où les femmes régnaient. Ou sinon, ils ne faisaient que servir de vulgaires géniteurs…

Aussitôt arrivée à destination, l'une des deux Dathomirienne s'avança et ouvrit le rideau séparant l'intérieur de l'extérieur de la grande tente. Une vague de chaleur souffla alors sur le visage des nouvelles arrivantes et la lumière des dizaines de torches à l'intérieur leurs révéla le spectacle horrible qui y avait été accomplie. Au centre d'un cercle de grandes torches s'élevait un autel en pierre de trois mètres de diamètres. En son centre, deux dépouilles d'hommes mise à nue et suspendues par les bras et dont le dos avait complètement été ouvert. Leurs cages thoraciques avaient été renversées, leurs os ressortant vers l'arrière de leur corps, leurs donnant l'air d'avoir de petites ailes osseuses dont la chair avaient été recousues par dessus. Il n'y avait pas à se creuser les méninges pour comprendre qu'il s'agissait bel et bien de ceux qu'elles recherchaient. Leur silence radio s'expliquait beaucoup plus clairement maintenant qu'elles voyaient ce qu'on en avait fait…


-Dathomirienne
EH!...

Le simple son de la voix de l'une de leurs escortes suffit à faire comprendre aux deux individus qu’elles devaient continuer d'avancer. Faisant un simple signe de la main afin de les inviter à continuer la progression, elles finirent par tirer un autre rideau séparant la grande superficie centrale de la tente à une partie plus petite, au fond. Là, elles purent enfin voir à qui elles avaient à faire. Du haut de son minuscule mètre soixante, elle se tenait devant les invitées d'honneur, vêtue d'une tunique de cuir si mince et courte au buste qu’elle en cachait à peine les seins. Sa tête, ornée d'un crâne animal aux cornes étranges, lui donnait un air hostile bien qu'elle n'en affichait pas le tempérament. Sur son visage, on lisait plutôt un air sérieux, impérieux presque et qui soutenait bien sa pose. Un pied légèrement devant l'autre, le corps bien droit tout en appuyant un grand bâton orné de babioles osseuses en tout genre contre le sol, elle regardait fixement, à tour de rôle les deux femmes. D'ailleurs, celles-ci pouvaient facilement remarquer qu'elle avait dû être la maîtresse de cérémonie. Bien que lavés, ses bras restaient tachés du rouge si spécifique à la couleur du sang. Si néanmoins l'on aurait pu s'attendre à des paroles inquisitrice de sa part, ce fut plutôt une autre voix que la sienne qui s'exprima. À ses côtés, une femme plus grande, mais moins impressionnante, prenait la parole et ce...dans une langue plus commune.

-Dilah
La Matriarche veut savoir que faisaient ces individus de races inférieurs dans le secteur des Sœurs.

La représentante de la cheffe de cette tribu leva, du même coup, la paume de sa main en direction du cercle sacrificiel qui avait été fait, confirmant du même coup les doutes que devaient avoir les étrangères quant à la société dans laquelle elles se trouvaient. Non seulement ces femmes vivaient-elles dans un modèle matriarcale extrême, mais pour elles, les hommes n'étaient rien de moins qu'une race inférieur.

-Dilah
Et elle veut également savoir pourquoi ils étaient armés, mais surtout que venez-vous faire dans la région Sud de Dathomir. Vos armes et vos vaisseaux n'ont rien à faire ici.

Et, comme pour soutenir ces paroles, la plus petite des femmes s'avança, laissant son bâton derrière elle. Décrivant un arc de cercle autour des deux étrangères, elle étudia attentivement chacune de leurs réactions. Elle regardait leurs vêtements, leur coiffure, leur peau, leur teint…tout. Elle scrutait, de haut en bas, leur silhouette et se donnant un air presque primitif dans son approche, mais une certaine malice au fond de ses yeux semblait trahir cet aspect sauvage qu'elle laissait paraître. Cette femme n'était pas stupide, ni dépourvue d'intelligence certaine. Elle testait ses invitées…tout simplement.

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Pendant leur attente, Darth Oracci sentit le sol trembler sous ses pieds. Fronçant les sourcils, elle vit en même temps qu’Ides d’immenses Rancors chevauchés par ces mêmes amazones de Dathomir. Voilà qui était des plus inquiétants quant à leurs capacités de combat pour la Dame Sith. En effet bien que plus lents que certains véhicules de l’Empire, vu leur taille et leur gabarit, ils seraient capables de renverser nombre de blindés ou d’écraser les véhicules avec lesquels le duo était venu.
L’umbarane était presque convaincue que les canons anti-infanterie de la petite force déployée pour enquêter sur la disparition de certaines patrouilles ne suffirait pas à passer la peau épaisse de ces bêtes, à moins d’y aller à l’explosif ou de faire un feu nourri de longue durée sur une zone précise. Ides semblait impressionnée par leur facultés de domptage tandis que Darth Oracci réfléchissait déjà à des moyens de contrer une attaque éventuelle. Seuls les marcheurs de combat blindés lourds traditionnellement utilisés pour attaquer des positions très fortifiées et lourdement défendues pourraient faire l’affaire face à des Rancors. L’inconvénient des Rancors était leur manque de discrétion : ils faisaient du bruit et se voyaient de loin.

Il serait peut-être même aisé de trouver des phéromones ou de les déstabiliser avec certains sons afin de les rendre suffisamment confus pour semer la pagaille dans les rangs de ces sauvageonnes ?

Tirée de ses pensées par leurs guides, on invita le duo de Sith à pénétrer dans la grande tente. Passant sous celle-ci, Darth Oracci ressentit une vague de chaleur l’attraper par le cou, le changement de température entre l’extérieur et l’intérieur fit perler quelques gouttes de sueur sur son front qu’elle se hâta d’enlever en passant sa main dessus. Ides semblait moins affectée par la chaleur cela dit. Il ne fallut que moins de dix secondes pour que la Dame Sith découvre le funeste sort de deux membres de la patrouille recherchée : deux hommes nus, pendus par les bras au dessus d’un autel en pierre brute, taillée au centre d’un cercle tracé sur le sol dans la terre. Ces deux hommes étaient des impériaux de part les plaques d’identification qu’ils portaient autour du cou et de couleur noire, mais surtout de part leur pilosité faciale et leur cheveux coupés courts à la militaire ce qui tranchait beaucoup avec le reste des membres de cette tribu.
Quel rituel avaient-ils subi ? Ides semblait stupéfaite, plus intriguée que choquée par cette méthode d’exécution tandis que Darth Oracci était des plus curieuses de la façon dont la cage thoracique avait été ramenée dans l’arrière de leur dos, puis leur peau cousue de façon à donner l’impression que des os avaient poussé dans leur dos. Le puzzle se constituait dans sa tête, mais de nombreuses pièces restaient obscures. Une femme, petite et jeune semblait être la chef de la tribu de ces amazones. Vêtue plus légèrement que ses subordonnés, le sang séché qu’elle avait lavé n’avait pas échappé à l’œil avisé de l’umbarane et de la twi’lek, sans doute avait elle mené le rituel dont avait été victime ces deux soldats. Son bâton sur lequel étaient attachés différents petits os cliquetait, et le crane d’animal qu’elle avait en guise de couronne laissait penser à Darth Oracci qu’elle devait diriger cette tribu soit en tant que chef, ou alors en chamane spirituelle bien qu’il n’était pas impossible que cet individu ne cumule ces deux rôles comme c’est souvent le cas dans les sociétés primitives.

Auquel cas, elle était peut-être aussi la plus forte de leurs guerrières comme son physique athlétique le laissait penser. Son apparence était hostile, mais son visage semblait plutôt d’un calme serein. Il y avait quelque chose de noble dans son expression faciale confirmant les soupçons de l’umbarane sur son statut de dirigeante. Du moins c’était ce qui ressortait de ses yeux lorsqu’elle fixa longuement les deux femmes. La Dame Sith soutint son regard. Pourtant elle ne prit pas la parole, ce fut une autre femme plus grande mais moins charismatique qui s’exprima en son nom avec un léger accent. Elle déclara que la Matriarche demandait ce que ces deux inférieurs faisaient armés dans le Sud de Dathomir qui avait l’air d’être leur territoire. La Matriarche en question s’était approchée des deux femmes, et commençait à décrire de part sa démarche des arcs de cercle autour d’elles comme pour les observer.
Sa façon de se mouvoir semblait primitive, et pourtant il y avait quelque chose chez elle de dangereux, une lueur dans son regard laissait croire qu’elle comprenait le Basic, la langue dans laquelle celle qui devait être sa lieutenante s’était exprimée.

Darth Oracci resta de marbre devant ce petit jeu. D’un geste lent, elle enleva son capuchon noir révélant ses cheveux noirs mi-longs et lisses tombant sur le sommet de ses épaules. Sa peau très pâle contrastait avec ses yeux rougeoyants ainsi que les marques rituelles cramoisies sur son visage, ses joues et son front. Son visage ovale semblait être finement taillé dans du cristal tant il avait l’air fragile, pourtant son regard la laissait paraître être bien plus forte qu’elle n’y paraissait. Elle affichait une expression de quelqu’un ayant déjà exercé le pouvoir depuis longtemps, et peut-être même déjà tué pour se tailler son chemin vers les plus hautes places. Le reste de son corps laissait apparaître une tenue serrée, de couleur noire en cuir lui donnant beaucoup plus de facilités à se mouvoir, mais aussi pour donner un aperçu de ses courbes sans trop en montrer. Par-dessus sa tenue, ici et là notamment sur les hanches se trouvait quelques bandes d’un tissu noir rattachées par-dessus ses vêtements, l’œil avisé de la cheffe pourrait lui permettre d’apercevoir le sabre laser dont le manche était chromé attaché à la ceinture de la Dame Sith.
Son ancienne apprentie, Ides était une twi’lek plus petite mais plus grande que la chamane des amazones lui faisant face d’une dizaine de centimètres. Plus trapue, elle avait imité sa maîtresse en révélant son visage parfaitement dessiné et sa peau écarlate contrastant avec les tatouages noirs ésotériques rattachant son affiliation au Côté Obscur de la Force. Plus légèrement vêtue, elle portait un long pantalon de cuir ainsi qu’un pagne noir autour des hanches, son nombril visible, elle avait une sorte de brassière en cuir remontant sa poitrine.

L’umbarane se détendit tout en restant droite pour prendre la parole de sa voix douce et mélodieuse qui laissait tinter quelques traces de curiosité dans certaines intonations.

- J’ignore si vos éclaireurs vous l’on informée Grande Matriarche, mais l’Empire Sith a envahi Dathomir pour asseoir sa domination dans ce secteur de la galaxie. Ces deux hommes effectuaient une patrouille de reconnaissance à la recherche de poches de résistance des habitants des cités proches de ce secteur. Je ne pense pas qu’ils étaient informés de votre existence dans la mesure où même moi n’ai eu vent que de rumeurs de la part de certains habitants des villes. Je doute fortement que notre commandement savait que vous existiez et ou vous étiez.

Répondit la Dame Sith tout en ne quittant pas des yeux celle qui était nommée comme étant la Matriarche, ignorant presque celle qui jouait le rôle de l’interprète. Maintenant l’échange visuel entre elle et la dathomirienne, l’umbarane eut l’impression de percevoir une forme de tension entre les deux femmes. Sans paraître prétentieuse, offensante ou hautaine, la Dame Sith comptait cependant montrer qu’elle occupait une position de leader au sein de l’Empire Sith et qu’à ce titre, elle était, à sa façon, à la tête d’une tribu bien que celle-ci était d’un autre genre et d’une autre forme. Peut-être que la Matriarche pouvait s’en apercevoir ?

Après tout, l’umbarane ne savait pas si elle avait eu des contacts autre qu’hostiles avec les habitants dit « civilisés » de ce monde, ni même si elle avait un jour, expérimenté d’autres formes d’organisations sociales. Quoiqu’il en soit, quelque chose changea dans le regard de la Dame Sith, comme s’il y avait une curiosité la poussant à essayer de comprendre comment ce peuple avait pu survivre ici aussi longtemps sans que les locaux ne les ais exterminés et que leurs traditions avaient pu être préservées du reste de la civilisation de Dathomir d’une part, mais par extension galactique. Tout comme ce rituel qui avait eu un écho avec la Force auprès des deux Sith. Peut-être que la Matriarche était sensitive à la Force, auquel cas elle constituerait éventuellement une menace pour certains Sith… ou au contraire une alliée pour les projets de Darth Oracci concernant Dathomir.
L’umbarane était quelqu’un avide de savoir et de connaissances si bien que cela pouvait la pousser à ignorer certains besoins physiques lorsqu’elle sentait qu’elle avait trouvé une donnée intéressante. Ces traditions, ces rituels et autres incantations pouvaient avoir leur utilité et pourrait peut-être même constituer une source de pouvoir supplémentaire pour l’Ordre Sith ? Mille et une questions se heurtaient dans l’esprit de la Sith, si bien qu’elle ne savait pas par ou commencer et que de nombreuses interrogations ne franchirent pas le barrage des lèvres que l’umbarane maintenait closes.

Darth Oracci resta silencieuse attendant de voir si une autre question serait posée, ou si le moment était opportun pour se montrer curieuse des us et coutumes de cette tribu ainsi que ses revendications éventuelles.
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Chapitre 2

Et comme elle s'y en attendait, le lion sortit de sa tanière. Cette distorsion qu'elle avait sentie dans la force il y avait de cela un bon moment déjà, se manifestait maintenant sous les traits d'une grande femme et de son apprentie twi’lek. Ce genre de duo, l'idée qui se partageait derrière ce symbole qu'elles représentaient à eux-deux, elle en connaissait très bien la signification. Lorsque la femme dégagea sa cape, dévoilant son arme de prédilection, la sauvageonne en cheffe y dirigea rapidement son regard, tel un automatisme. Elle savait ce qu'était ce manche chromé , elle ne s'en cachait pas, et au vu de sa réaction, elle semblait ne pas être très surprise également. Cela confirmerait peut-être les doutes de la plus grande des deux concernant l'habileté de la matriarche à voir au travers du voile de la force. Peut-être était-ce normal après tour. Dathomir était un puit de force corrompue, et l'influence de cette énergie avait peut-être sensibilisé les autochtones de cette planète à sa réception…ou du moins à quelques individus. Peut-être était-ce cela qui avait permit à cette femme de se hisser au titre de matriarche? Que de mystère…cette Dathomir…

Soutenant donc le regard de la maîtresse Sith qu'elle avait devant elle, la cheffe tribale recula de deux pas afin d’aller s'appuyer contre sa grande chaise, laissant son amie parler à sa place, encore. Il était difficile de comprendre comment elles réussissaient à communiquer, mais ce que disait l'interprète, sa supérieur ne le contredisait pas. Soit elle lui faisait tout simplement et entièrement confiance, soit les Dathomiriennes communiquaient par la pensée…ce qui serait une nouvelle. D'ailleurs, à cette discussion, toutes deux n'avaient pu s'empêchée d'esquisser un sourire quant à la déclaration de l'étrangère. Dathomir…conquise?


-Dilah
Si conquérir une bande d'hommes faibles et insignifiants situés dans l'hémisphère Nord de la planète vous suffit à croire que Dathomir a ployée le genou devant votre misérable « empire », grand bien vous fasse. Sachez cependant que ce n'est pas «Dathomir » que vous avez conquise, mais plutôt ces civilisations sans fiertés qui s'y sont installées. Je ne sais pas si vous avez remarquée, mais il n'y a ici aucune trace de ces « civilisations avancées »…et pourtant nous…nous y sommes…

Dathomir choisit qui vient et qui part…pas l'inverse.


-Matriarche
…Hmmm…

Le petit grognement de la part de la matriarche coupa net l'élan de son interprète. Jugeant probablement qu'elle s'emportait un peu et que là n'était pas le sujet de la discussion, cette intervention lui permit de se remettre sur le bon chemin. Le cliquetis des ossements sur son bâton s'était aussi fait entendre, ainsi que le bruit de sa pointe frappant le sol. Le mouvement, instaurant un petit silence dans la conversation de deux à trois secondes seulement, n'avait néanmoins rien d'hostile, mais démontrait finalement que les deux femmes ne communiquaient pas. L'une ne faisait que parler au nom de l'autre. Étrange…

-Dilah
Que vous ayez envahis ces pleutres au Nord, c'est une chose, mais la Matriarche aimerait savoir le but de cette invasion? Que voulez-vous directement de Dathomir? Qu'y cherchez vous ici plus qu'ailleurs? Et que sont vos projets vis-à-vis notre peuple maintenant que vous connaissez notre existence? L'on comprend que rien ne nous garantie une vérité dans vos paroles, mais si vous avez l'intention d'utiliser vos armes contre-nous sachez que nous n'avons pas peur de mourir. Ce n'est pas une menace…seulement un avertissement. Nous ne voulons aucuns de ces instruments de guerre lourds, ni de votre civilisation ou de ses industries sur notre territoire. Ailleurs, faites-en ce que vous voulez, mais les terres tribales ne vous sont pas accessible.

Et à ceci, la matriarche ne rajouta rien, ni ne voulu arrêter l'élan de sa protégée. Passant simplement son regard entre la Twi'Lek et sa maîtresse, elle attendait la réponse qui allait s'en suivre. Dathomir ne se conquérait qu'en deux volets et elle semblait bien ancrée dans cette pensée et cette position. L'arrivée de l'Empire sur sa planète natale, elle n'en avait rien à faire réellement, elle l'avait sentie et prédit dès lors qu'elle avait apprise que cet empire existait. Ce vieux fou de Jaheiro était peut-être le plus couard et misérable sith n'ayant existé, mais il était instruit et perspicace. Ce qu'il avait enseigné à sa fille vis-à-vis la force et les mouvements dans celle-ci s'étaient avérés être de très bons enseignements. Elle avait été préparée à ce jour où l'ordre la rattraperait, mais elle gardait en manche un atout considérable. Ils ne savaient pas ce qu'elle était…et cher serait le prix de ceux qui essaieraient d'asseoir son autorité sur cette « pauvre sauvageonne ». D'ici là, néanmoins, mieux valait continuer de jouer le jeu…mais surtout de garder ses acquis. Elle était maintenant Matriarche d'une tribus grandissante et elle se devait de camper cette position et agir comme tel.



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La réponse de l’interprète n’inquiéta pas la Dame Sith en dépit de l’agressivité dont elle faisait preuve. Néanmoins le ton qu’elle prenait commençait à agacer sérieusement l’umbarane, estimant qu’elle commençait à manquer de respect à ses invités. Dathomir n’avait pas été une mince affaire en termes de prises, ne serait-ce que part l’intervention de la République qui avait souhaité défendre ce monde plutôt que de se replier sans histoires en évacuant les civils. Elle doutait vraiment que l’interprète ait la moindre idée de la puissance technologique déployée par la République afin de défendre ce monde. Darth Oracci détourna son regard de la Matriarche pour s’avancer de deux pas en direction de l’interprète, ses yeux rouges semblaient brûler dans le foyer que représentaient ses orbites. Ses sourcils se froncèrent dans un air beaucoup plus menaçant. Un grognement de la part de la cheffe de la tribu et une frappe avec le bâton sur le sol remit le calme auprès de l’interprète qui reprit la parole sur un ton plus mesuré. Plusieurs questions furent posées sur les intentions de l’Empire et qu’est-ce qu’il se passerait les concernant désormais. L’interprète évoqua également une menace qu’elle maquilla en avertissement. Celui-ci était à prendre au sérieux, mais la Dame Sith n’eut qu’un sourire d’amusement sur le visage en guise de réponse immédiate. Vraiment ?

Une résistance de la part de cette tribu mobiliserait plus de moyens en effet, mais l’Empire n’avait que peu d’intérêts économiques ou stratégiques sur Dahomir si ce n’est contrôler un système supplémentaire pouvant faire tampon entre la guerre que menaient la Chancelière de Coruscant contre l’Impératrice de Dromund Kaas. Si la situation devenait un bourbier trop coûteux en ressources et en hommes, peut-être qu’Ysanne n’hésiterait pas à sacrifier ce monde et tous ses habitants. En ce cas, le poing de l’Empire s’abattrait sans pitié, aucune, sur cette planète pour en faire un astre mort gravitant autour de son étoile sans que celle-ci ait l’espoir de voir la vie réapparaitre.

- Je ne suis qu’une des nombreuses voix d’influence de l’Empire. Je ne peux pas vous garantir quoique ce soit si ce n’est de tenter de les convaincre de vous laisser tranquilles et vous laisser la gouvernance de vos terres. L’Empire ne cherche qu’à s’étendre et asseoir sa domination à travers la galaxie. Dathomir n’est qu’une cible parmi les autres dans sa soif de conquête permettant notre progression. En attaquant cette patrouille, vous avez attiré son œil sur vous. Le destin de votre tribu ne dépend plus que de vous désormais, le Conseil Noir pourrait prendre ceci pour un acte de défi, ou de résistance. Auquel cas la guerre ouverte serait déclenchée.


Darth Oracci s’écarta un peu et fit quelques pas lents et détendus vers le feu qu’elle contempla un instant avant de remonter le regard pour regarder à nouveau la Matriarche. Sa voix douce et mélodieuse se fit de nouveau entendre, coulant entre ses lèvres comme une rivière s’écoulait dans son lit, courant à travers les pierres.

- Cependant, je pense qu’une alliance entre l’Empire et vous pourrait nous être mutuellement profitable. Contrairement à mes pairs je sais ce que Dathomir renferme, et il y a quelque chose que je recherche dans ses profondeurs. Et vous connaissez le terrain beaucoup mieux que moi. Le choix est simple, si vous coopérez avec l’Empire dans l’anéantissement des poches de résistance présentes de la part de ces habitants des villes, je pense que nous pourrons trouver un terrain d’entente entre vos intérêts et les nôtres. Qu’en dites-vous ?


La Dame Sith pouvait paraître agressive, et pourtant c’était sans doute un marché honnête. Darth Oracci serait en mesure de convaincre les officiers présents de gérer cette affaire en interne sans éveiller l’attention du Conseil Noir sur ce genre de dossier. Ainsi la présence de la tribu d’amazones dathomiriennes ne serait pas un problème supplémentaire dans le pied de l’Empire Sith qui pourrait consacrer ses efforts ainsi que ses ressources dans une guerre beaucoup plus importante : celle qu’elle menait contre la République. Ce serait sans aucun doute, un accord gagnant-gagnant pour l’Empire, la Matriarche mais aussi pour Darth Oracci qui espérait bien pouvoir profiter de cette carte dans cette main pour terminer de pacifier ce monde et en même temps, mettre la main sur l’artefact qu’elle recherchait depuis aussi longtemps.
Bien entendu, elle avait remarqué également l’attrait que la jeune cheffe avait eu pour son sabre laser, et sans doute que l’umbarane avait deviné que son hôte avait bien identifié l’objet en sa possession. Mais ce détail, elle le règlerait seule à seule avec elle un peu plus tard.

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Chapitre 2

Au moment où le regard de la femme impériale se durcit et que ses pas la menèrent tranquillement vers l'avant, l'interprète arqua un sourcil en retour, puis se déplaça vers l’arrière d'un pas quasi-mécanique tant il était contrôlé. Sa main gauche, libre de tout mouvement, se dirigea rapidement, mais subtilement, vers sa taille où un poignard dont la lame noire était montée sur un manche en os. Sur sa chaise, la cheffe s'était relevée tranquillement tout en gardant son bâton en main, mais sa poigne s'était durcit sur celui-ci. Ses petites mains, dont la paume était maintenant si serrée sur le bout de bois que la peau se blanchissait à l'endroit où le contacte se faisait, alors que les doigts rougissaient sous l'afflux du sang, se tenaient prêtes à sévir en cas de débordement. Les muscles de ses avants bras se gonflèrent légèrement d'ailleurs…mais lorsque Dilah changea de ton et que la dame aux cheveux noirs réprima ses envies négatives, elle retourna à son siège de nouveau. Cependant, au lieu de s'y asseoir, elle ne fit que s'y appuyer la hanche tout en croisant les bras. Elle sentait une colère autant chez sa protégée que son « invitée ». Pourtant, et malgré tout, elle restait très alerte aux mouvements de l'autre femme qui accompagnait l'interlocutrice. Jamais elle ne l'avait lâchée du regard, cette Twi'Lek. Cette apprentie Sith pouvait tout aussi bien attendre un manque de vigilance de la part des femmes tribales pour porter un coup fourbe et sournois. Il ne fallait pas écarter cette possibilité maintenant que le voile d'une menace était apparue dans le langage corporelle de la dame.

Néanmoins, suite à cette tension soudaine, le fil de la conversation continua tandis que cette seigneure Sith continuait de dévoiler les réelles intentions derrière la conquête Sith. Ainsi, la domination pour le simple besoin de dominer semblait être le moteur de leurs agissements. Des êtres mauvais donc, qui n'en étaient plus seulement à répondre à leurs instincts primaires, mais qui s'étaient vautrés dans la douleur et la souffrance des autres afin de parfaire leur idéologie d'une monde soumis à leur autorité. Nous venons, nous voyons, nous vainquons. Toute forme de résistance serait vu comme un affront puisque pouvant discréditer l'image d'un empire immortel. Du moins…c'est ce que retenaient les deux sauvageonnes de ce discours. Cependant, la cheffe semblait être incapable de décrocher ce sourire narquois de son visage suite aux paroles inquisitrices de cette « voix influente de l'empire ». Elle ricanait, même, dans sa barbe si elle en avait eut une. Aussitôt, elle prit un grand et long bout d’écorce blanche sur lequel elle écrivit à l'aide d'un petit bout de charbon. Message qu'elle transmit alors à sa protégée une fois terminé tout en continuant de suivre la conversation. Message qui semblait bien rempli, d'ailleurs.

Lorsqu’elles arrivèrent à un petit hiatus, comme si les Dathomiriennes prenaient bien le temps de réfléchir à la situation qui se présentaient à elle, la cheffe retourna alors à sa chaise tout en faisant signe à Dilah de lire le message qui devait sans doute contenir les mots exactes qu'elle voulait communiquer aux deux envoyées imperiales. Prenant donc le temps d'en faire la lecture avant de prendre la parole, un seul regard vers sa cheffe suffit pour communiquer qu'elle comprenait, puis encore, elle parla en son nom


-Dilah
ce sont ses mots, directement :
« D'abord et avant tout, j'aimerais me prononcer sur ce qu'a déjà dit ma protégée, Dilah, afin d'en éclaircir le sens. Ses mots étaient biens choisis et représentaient bien, non pas seulement la pensée des Dathomiriennes, mais bien notre culture. La mort ne nous effraient pas et ce n'est pas là une menace de rébellion envers votre empire ni même signe d'opposition, il s'agit plutôt d'une valeur morale propre à nous que vous gens de « civilisation avancée », vous nous le prouvez de votre réaction, ne comprenez pas. Vous en avez perdu le sens tant la peur de la mort vous fouille les entrailles car empoisonnés par l'individualisme et le rêve de grandeur personnelle. J’espère me tromper, mais je vous souhaite ne jamais combattre contre quelqu'un qui accueille la mort tout comme elle accueil la vie, vous verrez alors ce que signifie « ne pas avoir peur de la mort ». Cela signifie tout simplement que le destin de Dathomir est lié au notre et vice-versa. Si la planète se meurt, nous mourrons avec elle. Si nous mourrons, l'essence de la vie sur Dathomir s'en trouvera chamboulée.

Aussi, j'ai de la difficulté à concevoir comment vous pouvez voir une menace voilée et une invitation à la guerre dans ses mots. À ce que je sache, ce serait à nous de nous sentir menacé et non l'inverse. Vous arrivez ici avec la technologie avancée de l'Empire, vous portez un sabre laser à votre ceinture tout comme votre apprentie…seigneure. Vous n'êtes pas le premier duo Sith que je rencontre de ma courte vie. Je connais vos pouvoirs, votre influence, vos capacités. Alors ne me prenez pas pour une imbécile et cessez cette hypocrisie à deux faces. Le menace ici, ce n'est pas nous…c'est vous. Et vous tentez ensuite de m'amadouer avec une idée d'alliance? Et pour se faire, votre meilleur carte est de noua traiter comme un vulgaire peuple indigène arriéré. Vous croyez réellement que l'extermination des dernières poches de résistance soit un « cadeau » pour nous? Alors qu'en fait, elles vous dérange beaucoup plus que nous car elles représentent l'espoir d'un revirement de situation pouvant contrecarrer vos plans vis-à-vis Dathomir. En sommes, vous voulez utiliser nos connaissances du terrain de cette planète afin de repérer les potentiels cachettes de cette résistance, puis vous nous donner comme « cadeau » de nous laisser nous en occuper afin que ce soient mes sœurs qui tombent au combat pour « votre » guerre et non la notre. Ainsi, vous n'affichez pas de perte supplémentaire de votre côté et vous diminuez notre population de ses guerrières nous rendant plus fragiles à une invasion. Ingénieux, mais je le répète…je ne suis pas une imbécile.

Votre guerre ne nous regarde pas, elle ne nous regardera qu'à partir du moment où vous commencerez à défricher notre territoire de ses ressources et à partir de ce moment seulement, l'on pourra parler de guerre incluant nos deux nations. Nous la perdront très probablement, nous en sommes consciente, mais je vous jure que vous subirez des pertes inoubliables. Et ce n'est pas une menace, entendez-moi, mais une promesse. Sur ce sujet, je n'ai plus rien à ajouter.

Enfin, sur un autre ton, si vous…et je parle de vous en tant qu'individus et non en tant que « voix impériale »…si vous cherchez des réponses au niveau spirituels, ou des secrets relatifs à Dathomir en elle-même, je ne peux vous en empêcher. Je sais ce que représente cette planète, en son cœur, et je me dis que si VOUS êtes ici et non pas une autre, c'est qu'il y a une raison. Je ne crois pas aux « simples coïncidences », mais bien à une loi au dessus de l'homme. Une loi que vous avez aussi suivis, quoique peut-être dans un chemin différent du mien. Seulement, avant de vous laissez parcourir notre territoire librement vous et votre apprentie, vous devrez en être dignes. Nous ne laissons pas n'importe quelles femmes, même de notre tribus, aller où bon leurs sembles dans les plaines, forêts et marécages du sud. Et soyez avisées, quand bien même donnerions nous notre accord pour vous, vos machines et vos troupes, elles, ne jouiront pas de ce privilège.





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Force était d’admettre que Darth Oracci avait plutôt sous-estimé la matriarche de cette tribu. Néanmoins ce petit esclandre lui avait permis de forcer la main de la dathomirienne et d’en apprendre davantage sur son interlocutrice. Celle-ci confirmait ce que pensait déjà l’umbarane à propos du regard qu’elle avait eu sur son sabre laser, peut-être s’était-elle déjà envolée vers les étoiles par le passé, car les préceptes de l’Ordre Sith ne lui semblaient pas inconnus, tout comme leur arme de prédilection visiblement. Peut-être avait-elle déjà fait partie de l’Ordre ? Lançant un tentacule invisible de Force vers elle, Darth Oracci percevait une forme d’écho d’une part, mais aussi aucune trace de lumière dans son cœur. De la matriarche n’émanait que le Côté Obscur, ce qui faisait un point commun avec son invitée.

- Ainsi donc vous avez déjà eu des contacts avec des Sith précédemment…

La Dame Sith resta silencieuse, reconsidérant ses options et recommença à s’adresser directement à la matriarche de ces amazones de Dathomir.

- En ce cas pourquoi m’avoir fait venir ici ?

Plus les choses avançaient plus les intentions de la matriarche devenaient opaques. Pourquoi les avoir fait venir ici pour obtenir une information qu’elle devait déjà avoir : l’Empire Sith avait revendiqué et conquis Dathomir, inévitablement la cheffe avait du savoir qu’une situation de ce type allait se produire, les insignes sur les uniformes des soldats étaient suffisamment reconnaissables pour que la dathomirienne les identifie immédiatement comme étant des soldats impériaux.

- Vous percevez nos liens avec la Force, de surcroit sur ce monde ou sa connexion avec le Côté Obscur semble plus présente qu’à d’autres endroits. Je vous rejoins là-dessus, même si nos opinions divergent.

Dit-elle en croisant les bras et en attendant. Etait-il possible que les dathomiriennes connaissent l’existence et le lieu de l’artefact après lequel Darth Oracci courrait depuis plusieurs longues semaines ? Peut-être ou peut-être n’était-ce qu’une légende transmise de génération en génération depuis près de vingt millénaires ? Peut-être y avait-il un lieu sacré interdit à ces amazones mêmes car réputé pour apporter malheur et désespoir aux imprudents s’aventurant ici ? Préférant prendre l’initiative et se renseigner sur l’opportunité d’avancer ici sans avoir de problèmes avec les locaux, la dame Sith redressa le menton et haussa un sourcil pour poser directement sa question.

- Que dois-je faire pour être digne de parcourir vos terres ?

Sans doute devrait-elle se plier à un rituel afin de gagner le prestige d’être acceptée par cette tribu comme étant l’une des leurs, voire éventuellement l’égale de leur chef. Cependant le fait que les troupes Sith ne puissent poser pied sur virtuellement tout l’hémisphère Sud de la planète restait un certain problème. Peut-être qu’une fois le rite suivi, il serait possible de négocier des droits de passages en échange d’une garantie de ne pas installer industries et autres choses de cet acabit pour extraire des ressources. Dans tous les cas, celles-ci ne devaient pas être très nombreuses.
Ides croisa le regard de la Dame Sith qui hocha la tête et lui fit d’un regard, un geste lui intimant de garder le silence et en même temps qui se voulait rassurant. Une épreuve digne de ce nom permettrait à Darth Oracci se prouver sa valeur et de se dérouiller un petit-peu en sortant de ses zones de confort habituelles.
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