La Main de la Force
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Tour Dejsadii, Ville-haute de Nar Shaddaa,
 
La fête battait son plein. L’immense structure multi-céphale vibrait aux rythmes dantesques des sons électro nouvelle tendance. Un genre musical en vogue dans les boites de nuits underground, composé pour un public sous l’emprise de drogue de synthèse. Des spots lumineux, banderoles multicolores, éclairaient l’édifice qui dépassait de dix étages ceux alentours. A des kilomètres à la ronde, personne ne pouvait ignorer la fête démesurée qu’organisaient les quatre barons Dejsadii, en l’honneur du soit-disant renouveau de leur Kajidic. Les travaux, débutés depuis bientôt deux ans, s’étaient clôturés la semaine dernière, coiffant le gratte-ciel déjà existant d’une calotte des plus étrange : quatre doigts, dressés à la vertical, reliés entre eux par un réseau complexe de passerelles qui remontaient jusqu’aux plateformes d’atterrissages flottantes qui les ceinturaient, comme des nuages de pollution. Une architecture symbolique : celle d’un Kajidic dirigé non pas par un seul patriarche, mais par quatre barons issus d’un même géniteur, feu le très respecté et craint Balek Dejsadii, qui en son temps avait su unir les clans sous sa poigne. Cela remontait à bien des années, avant même l’émergence de ce nouvel Empire Sith qui avait redressé d’une main impérieuse les frontières galactiques. Chacun de ces « doigts » appartenait à l’un de ces Hutt, où ils disposaient de quartiers privés et de zones de loisirs à l’image de leurs perversions respectives.
 
Pour l’occasion, les étages inférieurs de la tour, occupés par un casino connu pour blanchir l’argent du Kajidic, étaient fermés. Seuls les niveaux supérieurs jouissaient du son et lumière voulu par le quatuor aux égos aussi larges que leurs abdomens… Et qui disait fête, disait invités… Il en venait de tous les coins perdus de la galaxie. Des hommes d’affaires louches, d’autres Hutt, leurs escortes, leurs poules de luxe. Des mercenaires de confiance, et des centaines d’opportunistes ayant profité des lacunes de sécurité pour s’introduire et jouir de cette débauche sans commune mesure. En tout et pour tout pas moins de deux milles âmes arpentaient les tapis luxueux et les sols couverts de marbre. Parmi eux : serviteurs, droïdes utilitaires, cuisiniers, DJ en vogue. Des femmes, habillées d’uniformes laissant voir plus que deviner leurs formes avantageuses, passaient entre les groupes, armées de plateau d’argent sur lesquels s’entassaient consommations de diverses natures : nourriture, alcool, drogue en libre-service.
 
Une fête hors du temps, hors de tout cadre légal, comme seuls les Kajidics les plus influents pouvaient orchestrer. Et c’était justement l’image que voulaient véhiculer les quatre barons :
 
Horgar, le dépravé : le plus gras de quatre. Si l’absence de sexualité chez les Hutt pouvaient détourner certains de la chose, d’autres, au contraire, vouaient en ces pratiques obscures une véritable obsession, dépassant de loin tout ce que les moralités et le bon sens, voire même l’instinct de conservation, autorisait. Horgar était de ceux-là. Violent et impatient de nature, il gérait au quotidien les affaires les plus louches.
 
Banor, le calculateur : le plus intelligent des quatre. Un esprit fourbe et retord qui n’oubliait jamais un affront, même mineur. Il administrait les comptes du Kajiidic d’une main de fer, surveillant les dépenses, s’assurant de la rentabilité des affaires en cours. Des quatre, il était celui qui appréciait le moins se mettre en avant, se mélanger au non-Hutt.
 
Redji, l’ogre. Il prétendait avoir dévoré au moins un représentant de chaque espèce galactique, même intelligentes. La légende affirmait même qu’il s’occupait lui-même de faire disparaitre les corps de ceux qui décevaient le clan. Un être sombre, dangereux, qui cachait ses penchants cannibales derrière une jovialité de façade. Malgré ses orgies culinaires, il gardait une taille somme toute raisonnable pour un Hutt, ce qui lui valait d’être perpétuellement sous-estimé. Des quatre, il était probablement le plus dangereux, le plus instable, le plus à même de tuer sur un simple coup de tête, une pulsion subite.
 
Bekna, la matrone : elle arborait fièrement une personnalité aussi féminine que pouvait l’être une tonne et demi de bourrelets graisseux, au maquillage criard et pailleté, aux lèvres dégoulinantes d’un pourpre comestible. Elle affectionnait particulièrement ce genre de soirée, les rencontres, les échanges. Elle observait fièrement ses « filles » déambuler dans les couloirs pour aborder les fêtards auquel elles soutiraient des crédits en échange de quelques plaisirs sexuels. Près d’un tiers des revenus du Kajidic provenait des maisons closes éparpillées un peu partout dans l’espace Hutt et ses alentours. Bekna traitait bien ses filles : du moins celles qui convenait à ses attentes. Les autres, elles les envoyaient à son frère Horgar, qui s’amusaient avec jusqu’à ce qu’elles ne soient plus bonnes que pour Redji…

 
****

 
22h03, quartiers du dépravé,
 
Horgar, imbibé d’alcool, se prélasse dans sa piscine à débordement. Celle-ci, intégrée à un balcon aux dimensions gargantuesques, se déverse, à chacun de ses mouvements patauds, dans le vide vertigineux. L’eau souillé de ses effluves corporelles malodorantes dégringole ainsi des centaines de mètres, voire des kilomètres, avant d’aller nourrir la faune et la flore des bas-fonds. Une histoire drôle lui revient en mémoire, sorti des méandres de sa mémoire. Il explose d’un rire tonitruant, qui arrachent des cris de surprises à la dizaine d’esclaves dénudées qui l’accompagnent. Il suffit de s’attarder quelques instants sur leurs rictus dégoutés, sur leurs pupilles dilatées, pour comprendre qu’elles ne sont nullement là par plaisir. Elles n’ont pas eu le choix. L’énorme Hutt, tourne la tête, entrouvre la bouche. Une langue parsemée de pustules en jaillit, pour venir caresser la joue de la malheureuse la plus proche, qui frissonne de terreur. Les préférées de Horgar, celles qui passent par sa salle « spéciale » ne reviennent jamais vraiment, comme brisées de l’intérieur par les sévices endurés. Dans un ballet rigide, sans harmonie, les droïdes défilent, apportant nourriture et boissons alcoolisées, qu’ils déposent sur le bord de la piscine. Lorsque Horgar attrape une assiette, ou un verre, deux ou trois dégringolent dans la piscine, où les denrées viennent se mêler aux nappes graisseuses de mucus verdâtre. La soirée aurait pu durer ainsi, jusqu’au petit matin…
 
Mais soudain, le courant saute. Les lumières s’éteignent, la musique s’arrête. Une poignée de seconde seulement, mais assez pour laisser échapper des cris de panique parmi les esclaves de la piscine, et les convives non loin. Lorsque les néons se rallument, le cauchemar ne s’évanouit pas, au contraire. Horgar, ses deux petites mains serrées contre sa large gorge, se débat comme un poisson sorti de l’eau. Ses coups de queue frénétiques fracassent le crane des deux filles les plus proches. Les autres tentent de fuir, mais elles glissent, peinent à s’extirper du bassin devenu mer déchainée. Les cris gagnent les convives attroupés non loin, puis les passerelles, puis les trois autres tours où se prélassent les autres barons.
 
Horgar git dans sa piscine, flottant, mort, les yeux exorbités, la langue gonflée par le poison. Il a été assassiné… Aussitôt l’alerte est donnée, la fête est stoppée net. Les issues sont scellées : l’assassin est encore dans les locaux estiment les Hutt puisque la menace ne semble venir de l’extérieur… Et personne ne sortira vivant tant qu’il n’aura été démasqué.


 
****



 
La seconde mission flash est lancée ! Serez-vous des témoins passifs du chaos qui s’empare de ce Kajidic ? Participerez-vous aux recherches ou bien, perfide que vous êtes, profiterez-vous de la confusion pour faire le jeu de l’assassin et tirer à vous les bénéfices qui pourraient en découler ?! Les jeux sont faits, rien ne va plus !
 
Ce sujet sera un peu particulier : s’agissant d’une enquête, ceux qui désirent participer activement à l’identification de l’assassin devront lancer un dé à chacun de leur poste :
 
- En utilisant le système de dés « Contre-la-montre » développé pour les courses poursuite. Leur utilisation reste inchangée. Les réussites seront couronnées par l’obtention d’indices ou d’indications complémentaires via une réponse de la Voix de la Force.
Spoiler:

 
- Si vous obtenez un « six », vous serez victime d’un échec critique, et ce même si votre caractéristique est à six. Dans ce cas, les malencontreuses conséquences de votre échec pourraient se retourner contre vous…



Vous l’aurez compris : agir dans le sens des Hutt comporte son lot de risque… Mais le jeu en vaudra peut-être la chandelle ! La Voix de la Force répondra tous les deux ou trois jours maximums selon les disponibilités.
Cette mission sera clôturée le 25 Septembre à Minuit, heure de Paris.




Caractéristiques à utiliser pour le premier jet de dés : Force ou Intelligence.
Zian Cti Toepie
Zian Cti Toepie
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Qu'est-ce que c'était que ce raffût ?! Des gens déboulaient en criant, en panique, et à travers tout ce brouhaha, il fallut pour comprendre se frayer un chemin jusqu'aux personnes affolées ayant réellement vu ce qu'il s'était passé sans être dans le choc traumatique : l'un des quatre barons venait d'être tué. Zian Cti Toepie dut insister auprès d'une Zeltronne pour avoir une précision : Horgar était mort. La Zeltronne parla d'un égorgement, car le Hutt portait ses deux mains à la gorge. Horgar aurait donc à l'instant été égorgé dans sa baignoire, pendant la faible coupure de lumière.

Quelqu'un parmi la foule des invités avait-il le même projet que Zian Cti Toepie ? Enfin, pas tout à fait le même... Horgar n'était pas sa cible, seulement Redji. Dorila Nentrasiec, sœur de Tasslie Nentrasiec, était vice-présidente d'une grande firme sur la planète Riileb spécialisée dans l'infrastructure informatique et les réseaux de communication, dont sa sœur était la présidente. Cette dernière n'était jamais revenue d'une négociation commerciale avec les barons Dejsadii, et un faisceau d'indices tendait à lui faire croire que Redji Dejsadii, fidèle à sa réputation, avait dévoré l'Ayrou. Zian Cti Toepie devait donc s'assurer que Tasslie avait bien rencontré les barons Dejsadii, comprendre pourquoi elle avait été envoyée “dans la gueule” de Redji l'Ogre, et le cas échéant tuer ce dernier par représailles.

Pour être invité à la fête, Zian Cti Toepie s'était donc fait embaucher comme mercenaire, afin d'assurer la sécurité. Il allait être mal payé, mais ce serait suffisant pour compenser le prix de son voyage jusqu'à Nar Shaddaa motivé par une autre mission plus importante et qui ne pouvait être accomplie dans l'immédiat. En plus d'avoir accepté une faible rémunération, justifiée par le fait que le clan Dejsadii ne connaissait pas sa tronche et ne pouvait pas lui faire tout à fait confiance, il avait au début de la fête était la cible des excentricités lubriques d'Horgar. Et parmi la foule de créatures toutes plus dégoûtées et apeurées les unes que les autres entourant celui que l'on surnommait le Dépravé, Zian Cti Toepie avait été l'un des rares, peut-être même la seule personne, à ne pas rechigner. Les Hutts étaient pour lui des proies savoureuses, non pas sur le plan érotique mais sur d'autres plans. Pendant un instant, les Twi'leks et les Zeltronnes retenues ici contre leur gré n'avaient pas su si c'étaient de voir la Limace lécher l'insecte qui les écœurait le plus, ou de voir l'insecte avaler en retour le mucus purulent de la Limace. Zian Cti Toepie allait peut-être recevoir une faible rémunération, mais il s'estimerait bien accueilli.

Le passage par Horgar avait été une étape avant de se rapprocher de Redji. Le problème, c'est que si ce dernier se faisait tuer par un tiers maintenant, Zian Cti Toepie ne pourrait pas l'interroger et apporter la vérité à l'Ayrou qui l'avait engagé. Pour l'instant, il devait continuer à jouer son rôle de simple mercenaire. Il utilisa cette carte pour se rendre sur la scène du crime. Les yeux révulsés et la langue pendante d'Horgar certifiaient sa mort, mais aucune trace de sang. Aucune plaie. Non, Horgar n'avait pas été égorgé, contrairement à ce qu'avait cru la Zeltronne que Zian Cti Toepie avait interrogée à la hâte pendant le mouvement de foule.
Il avait été empoisonné.

C'était plus vicieux, comme méthode, mais surtout plus intelligent pour éliminer un Hutt. C'était qu'en dépit de leur absence de mobilité, ces grosses Limaces n'étaient sacrément pas faciles à tuer avec des armes conventionnelles. Le poison restait donc la solution la plus sûre. Zian Cti Toepie tourna le dos au cadavre, s'apprêtant à retourner voir Redji le Hutt et à lui donner cette information. S'il pouvait se mettre ce dernier dans la poche, il aurait peut-être ensuite l'occasion de retourner sa veste de façon opportune. Zian Cti Toepie devait attendre le bon moment pour dévoiler son double-jeu.


[Zian Cti Toepie ne participe pas à l'enquête, mais peu servir de témoin/suspect aux enquêteurs.]
Darth Velvet
Darth Velvet
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 J’élève mon regard sur la tour crénelée des Dejsadii. Mon verdict tombe, sans appel, sur cette excroissance ostentatoire et laide, semblable à leurs âmes torturées et sombres d’hutts décadents. Tout est à leurs image, depuis les appendices et les passerelles, aux vibrations brutales de cette musique qui m’assaille bruyamment. La pourriture sous les dorures et le luxe. La perversité déguisé en amusement. Quant aux invités… ils arborent les couleurs de leurs Kajidics respectifs ou de leurs origines, amas hétéroclites de mercenaires , d’artistes, de débauchés, de politiciens en représentation ou de notables en affaires. Et, silhouette élancée devant cette cour des miracles outrageusement fastueuse, je ne déroge pas à la règle. Droite, l’ombre habillant mon corps et les ténèbres mon visage minéral, je m’avance sur ce qui risque de n’être qu’une longue soirée. Pourtant, malgré la nausée qui serre ma gorge, je ne peux faillir, je me dois de jouer mon rôle de bras droit du Clan Rejliidic comme l’atteste le brassard surmontant ma tenue martiale, à mon bras gauche.

Autour de moi, les murmures fusent et les chuchotements à peine voilés emplissent mon sillage. Ragda dit toujours qu’en politique, le paraitre est aussi important que le discours. Et je leur offre un spectacle à la hauteur de ma réputation. Ligne froide. Profil glacé. Silhouette d’ébène. Armure de cuir. Même le sourire que j’accroche, fugacement à mes lèvres, se teinte de cette fermeté guerrière, aussi illusoire que mon plaisir à arpenter le sol de NarShadda.

« Hé, tu as vu ? C’est elle… »

« C’est fou, que l’imaginait plus … moins… tu vois quoi ? »

Mon regard se pose sur l’auteur de ce bavardage, prédateur, cruel, et le rictus qui fend ma bouche se fait assassin.

« Flippante »

« … tuer Borenga »

« Et Karr’ba ! »

« On raconte qu’elle… »

J’avance. Première des politesses, saluer les hôtes de cette opulente fête, et j’espère commencer avec Horgar. Soudain les lumières se coupent pour ne se rallumer qu’aux sons des hurlements de femmes. Un frisson court dans la foule, s’amplifiant d’un coup. Horgar. Assassiné. La piscine à débord recrache le corps inerte du hutt tandis que je me force un passage. Le service de sécurité accourt sous les ordres d’un dévanorien. Ses gens se portent au secours du baron, l’extrait de son bain mortel, sans que personne n’ose tenter de le réanimer.

Je m’approche, un instant, interpellée par la silhouette et une empreinte dans la Force vaguement familière. Mes yeux se plissent essayant d’en connaitre l’origine, mais déjà la sensation fugitive se disloque dans la marée d’invités. Alors, je m’approche du corps. Le Dévanorien me barre la route. J’esquisse un sourire hivernal.

« Je suis Darth Velvet, du Kajidic Rejliidic. Laissez-moi voir. »

Je suis étonnée de n’avoir pas à argumenter davantage. Surement parce que ses services ne m’ont quitté de l’œil des mon entrée dans le bâtiment, ou peut-être parce qu’en cet instant, il se sent démuni. Toujours est-il qu’il m’autorise à m’approcher du corps.

« Poison » déclarais-je en voyant la langue du hutt tout en l’auscultant par la Force

« Oui, je pense. »

-Jet de dés pour savoir si je reconnais ce poison et sa méthode d’inoculation –

« Je crois savoir ce que c’est, comme poison… »
Le Masque de la Force
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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Réussite ! Darth Velvet découvre que le poison utilisé est fulgurant, agissant en moins d'une quinzaine de minutes, et seule une ingestion directe de celui-ci permet de venir à bout d'un Hutt aussi facilement. D'où la langue gonflée.

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#2 'Contre-la-Montre' :
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La fête des Dejsadis. Malgré la… réticence que Yana Silvasi avait à apparaitre en la compagnie de tels personnages, deux d’entre eux étant clairement antithétique à ses propres intérêts et goûts, elle se devait d’y faire une apparition. Non pas par conscience professionnelle en tant que détentrice d’une entreprise de prostitués, même si elle rechignait à les appeler ainsi, mais par obligation inexprimée. Il y avait des attentes quant à posséder un tel commerce dans l’espace Hutt, et une de ses attentes était de ne pas marcher sur les plates-bandes d’un Hutt ayant une position dominante sur le marché.

Si Yana avait réussi à pouvoir monter ses Roses Ecarlates dans un calme bienveillant, c’était justement parce qu’elle était allé rechercher l’approbation des Hutts les plus influents du secteur, en les assurant qu’elle n’empièterait pas sur leurs marchés. Si elle formait des escort girls de luxe, si ses filles et garçons étaient formés pour tenir la compagnie des hommes et femmes de haute société, c’était surtout parce qu’aucun des Hutts majeurs ne portait un réel intérêt à ce marché. Son commerce serait mort-né si tel n’était pas le cas. Elle avait néanmoins eu de nombreux contacts avec la matrone, Bekna, et maintenait contact avec elle pour lui remettre la taxe correspondant à ses activités sur la lune de Nar Shaddaa. Les sommes étaient pour l’instant mineures, elle en convenait, mais la Hutt excentrique avait conscience qu’un commerce qui se lançait ne pourrait pas lui fournir un argent conséquent.

Et cette association était la raison majeure pour laquelle elle se trouvait au beau milieu de cette soirée décadente, deux de ses filles les plus avancées dans leur entrainement à ses côtés. Le contraste entre les trois femmes et les prostituées abondant en ces lieux était troublante, Yana et ses employées se déplaçant avec grâce et aisance, et leur démarche bien plus sensuelle, digne, que sexuelle. Ça avait été déjà un travail de longue haleine que de leur faire perdre ces habitudes, de leur faire comprendre qu’elles devaient apporter quelque chose de plus. Que leur embauche ne devait pas forcément se finir par du sexe, mais simplement par les choix du client, dans les limites bien entendu des règles de la compagnie. Aucun dommage permanent ne devait être fait à ses employées après tout, elle veillait sur elle.

Ce n’est qu’après avoir rendu hommage à Bekna et avoir porté un cadeau pour Banor, sans même chercher à le voir puisqu’ayant entendu sa réticence à apparaitre en public, que la jeune Zeltrone se décida à aller saluer les deux autres Hutts, plus à contrecœur qu’autre chose. Un dépravé à un point qui excédait de beaucoup ses sensibilités et un cannibale ? Le moins de temps elle passait en leur compagnie, le mieux elle se porterait. Elle se devait d’aller les voir, et de feindre de les respecter, mais qu’on ne lui demande pas plus. Elle avait même demandé à ses filles d’attendre non loin de la matrone et de sociabiliser. Inutile de les mettre inutilement en danger. Elle pouvait se défendre si besoin était, bien plus qu’elles.

Alors qu’elle était sur le point d’atteindre la piscine dans laquelle Horgar se prélassait, le courant se coupa brusquement, laissant des cris de surprise s’élever dans les airs. Yana, elle, s’approcha lentement en levant un sourcil. Une coupure de courant lors d’un tel événement ? Certains allaient perdre leur job, et leur vie, elle en était certaine. Les Dejsadis allaient leur faire payer cette négligence, Banor le premier. Le retour de la lumière coincida avec une vue qui fit s’échapper un petit cri de surprise de la gorge de Yana. Horgar convulsait, ses mains à sa gorge. Immédiatement, la Sith se rua en direction de la piscine pour essayer de le sauver d’une quelconque manière, avoir sauvé la vie d’un Hutt influent ferait beaucoup pour sécuriser sa place auprès des Dejsadis, mais malheureusement il était trop tard. Immédiatement, la langue boursouflée du Hutt lui indiqua la cause de la mort. Empoisonnement. Sans perdre de temps, elle prit des décisions, mais la présence d’un autre visage connu la fit ciller. Darth Velvet ? Voila autre chose tiens, elle n’avait jamais entendu parler d’elle à part dans des primes dans l’Empire. Et ce visage… ce visage lui était connu. Les expressions étaient différentes, mais la forme était la même. Intéressant… très intéressant. Apparemment, elle n’était pas la seule à jouer ce petit jeu.

Et la Sith, si elle l’était vraiment, avait déjà flairé la carte du poison. Inutile donc de rester ainsi. Immédiatement elle dut faire un choix. Se rendre visible et participer à l’enquête pour trouver un potentiel coupable, ou rester dans l’ombre. Elle ne pouvait pas laisser passer une telle occasion, et profita donc du flottement au sein des équipes de sécurité pour s’approcher de la piscine avant de s’adresser à eux.

« Il est possible qu’il y ait eu un lien entre la coupure de courant et l’empoisonnement. Je vais aller patauger dans la piscine et essayer de voir s’il n’y a pas une quelconque trace de projectile ayant frappé le Hutt. »

Après quelques secondes, le passage fut autorisé, et la Zeltronne se déshabilla avant d’entrer dans la piscine, frissonnant légèrement de dégout.

[Jet de constitution pour se déplacer rapidement et sans dégout dans la piscine, afin d’inspecter le cadavre de Horgar. Je recherche une fléchette ou autre arme de jet ayant possiblement empoisonné le Hutt.]

Ce qui aurait dû être un simple bain fut bien plus écoeurant, et après quelques pas, la jeune femme glissa sur un tissu spongieux avant de s'écrouler au milieu de ce qui semblait être le corps broyé d'une jeune prostituée. Peu habituée à ce genre d'horreurs, la jeune femme se redressa avant de sortir rapidement de la piscine avant d'avoir des hauts le cœur. Souriant faiblement vers les gardes qui n'étaient décidément pas amusés, la jeune femme haussa des épaules.

« Aller patauger dans une piscine remplie de mucus, c'est dégoutant mais je peux faire. Mais les cadavres broyés, c'est là où je m'arrête. Je ne suis qu'une femme d'affaire voulant aider les Hutts et bien se faire voir. Il y a des limites à ce que je peux accepter... »

Quelques petits mensonges, mais elle était clairement pas dans son assiette et plutôt pâle. Allant se chercher une serviette pour s'essuyer, elle frissonna à nouveau. Il faudrait qu'elle s'habitue à ce genre de spectacles. C'était une faiblesse bien trop importante en ce moment.
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Echec critique. En tombant dans la piscine, Yana attire l'attention d'un garde zélé, qui voit là une tentative éhontée d'effacer des preuves.

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Une main se posa sur l’épaule de Yana, énorme. La poigne indiquait clairement qu’elle appartenait à un être massif, doté d’une force colossale.

« C’est elle ! » aboya le propriétaire de celle-ci. Une voix rauque, un ton autoritaire. « Elle a plongé dans la piscine ! Elle cherchait à effacer ses traces ! » Un raisonnement qui trahissait clairement quelques lacunes intellectuelles. Typiquement le genre de gros bras qu’embauchent les Hutt, au rabais. Des muscles pour intimider, mais sans cervelle. La jeune femme aurait certainement pu s’esquiver à cette étreinte rugueuse. Mais, ici, entouré des Hutts et de leurs sbires, mieux valait éviter de faire plus de vagues. Le malentendu serait très probablement dissipé sous peu.

Elle fut reconduite manu militari jusqu’aux abords de la piscine où une petite troupe d’hommes, nerveusement, ramassaient minutieusement chaque éclat de verre, chaque reste de nourriture. Parmi eux, deux des plus costauds s’afféraient déjà pour extirper les corps des prostituées décédées. L’une d’elle ne ressemblait plus à rien, la crane réduit en une bouillie d’os broyés et de chairs gonflées par l’humidité. Celui aux commandes, un dévaronien à la carnation cramoisie, aux cornes ébènes parfaitement symétriques lançait des ordres à tout va. Les trois barons Dejsadii pouvaient arriver d’une seconde à l’autre, et ils exigeraient des réponses.

« Et débrouillez-vous pour trouver de foutues sangles ! On ne peut pas laisser le Seigneur Horgar flotter ainsi dans son bain pendant des lustres ! »

Sa pensée convergeait vers celle de bien d’autres : inspecter le corps, chercher des preuves, quelle qu’elles soient… Mais sa théorie naissante fut étouffée dans l’œuf par les conclusions d’une Mirialan qu’il avait autorisé personnellement à rester sur la scène du crime. Darth Velvet, la Non-Sith, jouissait d’une réputation de tueuse de Hutt, mais clairement le poison n’entrait pas dans ses modes opératoires. Les rumeurs parlaient plutôt d’éviscérations…

Le capitaine en charge de la garde d’Horgar savait ses jours comptés. Les barons ne lui pardonneraient jamais un tel manquement… Mais, loyal, il ferait le nécessaire pour qu’éclose la vérité avant que le trépas ne l’accueille. Aussi, dès que la guerrière lui fit part de son rapport, il se tourna vers elle, rebondissant sur ses propos :

« Qui s’ingère ?! » Il grogna. « Si ce que vous me dites est vrai, que ce type de poison est aussi fulgurant, c’est donc que l’assassin se trouvait aux côtés d’Horgar peu de temps avant son décès ! » Enfin, ils tenaient un début de piste. Il pivota, cherchant un volontaire désigné d’office du regard. Un type eut le réflexe de lui lancer une œillade. « Toi ! Va chercher toutes les prostituées. On doit les interroger immédiatement ! » Il leur fallait aussi vite que possible établir la liste des personnes s’étant approchées du Hutt depuis le début de la soirée. Tout le monde pouvait être suspect, même l'un de ses hommes.

Spoiler:

Zian Cti Toepie
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Shplouch !...
Zian Cti Toepie s'arrêta et tourna la tête pour comprendre l'origine de ce bruit. Il vit alors une Zeltronne créer des remous dans la baignoire d'Horgar, elle venait apparemment de se casser la figure dedans, pour une obscure raison. Peut-être était-elle montée dans la baignoire pour essayer de pousser le corps d'Horgar hors de l'eau ; mais espérait-elle vraiment réussir ça toute seule ? On ne déplaçait pas deux tonnes comme ça...

Sauf que la Zeltronne avait dû prendre cette initiative seule puisque des gardes furent alertés par le bruit et l'interpelèrent. Finalement d'autres personnes, des hommes et assez musclés, essayèrent ensemble de déplacer le corps du Hutt. D'autres personnes ramassaient des bouts de verre et essayaient d'analyser des indices. La scène de crime était occupée par ceux qui voulaient mener l'enquête. Zian Cti Toepie leur laissait cette affaire : tout ce qu'il voulait, c'est obtenir les aveus de Redji, et il devait se dépêcher avant que ce dernier n'arrive sur place avec les deux autres barons, ou bien qu'il se fasse assassiner à son tour.

Zian Cti Toepie reprit donc son envol vers la passerelle menant à la tour de Redji sans même faire attention à la discussion entre le capitaine de la garde et une certaine Mirialane que le mercenaire ne pensait pas trouver là. Heureusement qu'il ne la remarqua pas, ou ça le détournerait de son objectif actuel. Une ironie quand on savait qu'il était venu sur Nar Shaddaa pour elle avant tout.

Garde – Hey ! Toi, le Géonosien, là !

Zian Cti Toepie s'arrêta, ses ailes faisant du sur-place, et baissa le regard pour aviser l'origine de la voix. Un garde Humain, qui surveillait les allées et venues sur la passerelle.

Garde – Où tu crois aller comme ça ? Reste ici, on boucle le périmètre, personne ne sort pas les passerelles.

Et merde... Zian Cti Toepie pouvait facilement rejoindre Redji sans passer par une passerelle, mais maintenant qu'il était dans le collimateur d'un garde, ça risquait d'être compliqué de quitter la scène de crime sans consentement.

ZIAN CTI TOEPIE – Je fais partie du personnel recruté pour la sécurité ! Je vais informer Monsieur Redji le Hutt !
Garde – Ouais bah je sais pas si t'as bien le droit d'y aller comme ça.
ZIAN CTI TOEPIE – Je dois demander à qui l'autorisation de faire mon travail ? L'assassin va peut-être s'en prendre à un autre baron !
Garde – Hey déjà t'es gentil mais tu me parles autrement !

C'était dingue, ça... Zian Cti Toepie avait été recruté pour participer à la sécurité et à la protection des Hutts, et voilà qu'il était traité comme un invité par un garde qui préférait perdre du temps en formalités plutôt que de le laisser faire son job...

ZIAN CTI TOEPIE – Il y a urgence.
Garde – Me soûle pas, face de mouche. Y'a d'autres personnes de la sécurité dans les autres tours, auprès des autres barons. Alors aide-nous plutôt à surveiller la scène de crime si tu veux te rendre utile !
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Il y avait environ trois ans qu'il n'était pas retourné sur l'affairée et corrompue Lune des contrebandiers. Le séjour furtif qu'il venait faire sur Nar Shaddaa réveillant dans l'esprit du Muun un souvenir amer et humiliant. Alors que la tension se faisait de plus en plus sentir dans l'Espace Hutt du fait des manoeuvres erratiques et déstabilisantes de Borenga, les Hutt avaient décidé d'organiser une rencontre avec des délégués de la République et de l'Empire Sith pour aboutir à une conclusion concernant le choix du partenaire privilégié et de l'allié que ces magnats baveux feraient. Il s'était agi de rallier les limaces à l'Empire Sith dans la guerre qui se préparait, alliance nécessaire pour l'Empire, à la fois en ce qu'elle eût pu permettre de diviser les forces républicaines en la forçant à disperser ses flottes dans de nombreux secteurs, et de couper une bonne partie des routes commerciales qui reliaient les mondes de l'Espace Hutt et ceux du Noyau.

Il avait eu, il l'admettait, une adversaire coriace en la personne de Lana Anthana, éloquente déléguée de la République et Sénatrice de Kuat, avec qui il avait mené une âpre dispute devant les Hutt afin de les convaincre de choisir leur camp. Les négociations avaient été rompues par l'arrivée surprise de Borenga, désireux de semer un peu plus d'un chaos qui lui fût profitable en éliminant ses rivaux et en démontrant sa capacité de frapper où il voulait et quand il voulait. Le débat avait été rompu, et il avait fallu évacuer la Tour où il se tenait en toute urgence. Le Seigneur Tsaw avait alors regagné l'Empire avec dépit et amertume, et également avec l'appréhension que la nouvelle de son échec compromettrait gravement sa situation déjà précaire dans l'écosystème des sith, peu tolérant en la matière, comme chacun sait.

Par chance pour lui, et en partie en raison de sa discrétion, les conséquences n'en étaient pas retombées sur sa tête d'une façon qui aurait pu le contraindre à s'éclipser à nouveau de la vie publique. Les offensives impériales contre les mondes frontières avaient alors repris, et personne ne semblait avoir eu le temps ni l'énergie pour étudier en profondeur le résultat des négociations de Nar Shaddaa. Il avait su, par la suite, trouver un rôle discret à une organisation officieuse dénommée la Table Rouge, une sorte de petit cercle dédié à la réflexion stratégique, voué à analyser la situation spatiopolitique générale, et à fournir aux cercles dirigeants de l'Empire des idées et théories générales devant permettre aux Sith de poursuivre victorieusement leur expansion.

Tsaw en était un des principaux membres depuis un peu plus de deux ans, et avoir trouvé un rôle fixe à jouer dans l'Empire l'avait comblé d'aise. Il n'avait pas oublié, cependant, les implications de l'incident de Nar Shaddaa, et ce à côté de quoi les Sith étaient passés en ne parvenant pas à renforcer leurs alliances dans cette région de la galaxie. Patiemment et silencieusement, le Muun s'était mis à nouer des contacts discrets dans ces secteurs. Et tous n'étaient d'ailleurs pas des sources d'informations : Darth Tsaw y avait aussi des relations d'affaire.

Le Twi'lek au beau bleu sombre qui lui avait fixé rendez-vous à la fête des Desjadii entretenait avec lui des rapports fréquents dans un domaine dont nul n'aurait imaginé qu'il intéressât vivement le Sith doctrinaire, sévère et péremptoire : l'art pictural. Et pourtant, depuis son enfance passée sur Umbara, ce dernier appréciait la finesse, la légèreté et l'acuité du trait qui constituaient les caractéristiques majeures de cet art sombre, sulfureux même. Les thèmes principaux via lesquels s'exprimaient ces artistes intenses étaient une expression de la mentalité tordue et dévoyée de ce peuple : intrigues politiques, relations amoureuses pleines d’ambiguïté, d'ambivalence, et d'une certaine violence perversement doucereuse, caprices sanglants de reines désœuvrées, mots d'esprits acides de dandys brillants, etc.

Une atmosphère de complot, de manipulation, de séductions dangereuses, traîtresses, vénéneuses, se dégageait en général des oeuvres les plus célèbres de l'art Umbaran, mais le sens esthétique pointu de ce peuple savait rendre profondément séduisant, et même enivrant, ce tropisme corrompu. Tsaw en gardait un souvenir d'enfance plein de chaleur, de séduction et d'émois troubles. Il avait depuis environ un an entrepris de se constituer une collection privée qui correspondrait à la fois à ses tonalités intérieures et à la nostalgie qu'il éprouvait parfois pour ce monde et l'enfance heureuse qu'il y avait passée.

A l'occasion, il se laissait aller à la faiblesse de laisser affleurer en lui le souvenir de ses parents, morts une vingtaine d'années auparavant dans des combats de rues. C'était alors le temps d'une guerre civile sur Umbara, découlant d'une intrigue de palais. Le conflit avait été court mais intense, parsemé de drames. Le Muun avait pourtant, depuis longtemps, configuré son rapport affectif à la mémoire de ses parents dans un sens froid et distancié, qui convenait bien à cette espèce. Il lui semblait que cela relevait d'une autre vie, d'avant sa naissance réelle...

Ce jour-ci, présent sur la Lune depuis quelques jours, il avait échangé quelques discussions holographiques avec le marchand d'art Raï-Wi, avec lequel il s'était finalement mis d'accord pour que leur rencontre se fît à l'occasion de la fête des Desjadii. Ces précautions étaient dues au fait que la République exerçait une forte surveillance sur le trafic illégal d'oeuvres d'art, non seulement dans son territoire, mais aussi dans le reste de la galaxie, et notamment dans le centre névralgique des royaumes Hutt. Le Twi'lek, se sachant surveillé, avait eu le besoin d'arranger cette rencontre, au cours de laquelle il montrerait au Muun les tableaux que celui-ci était désireux d'acquérir, afin qu'l se rendit compte de visu de leur qualité et de leur authenticité. Et quoi de mieux, pour opérer en passant inaperçus, qu'une massive concentration de fêtards chamarrés, et le joyeux chaos que constituaient de façon typiques les orgies Hutt, et à fortiori celles des Barons de Nar Shaddaa ?

Arrivé avec une avance certaine, le Seigneur Tsaw s'était attablé dans une table située sous un renfoncement, dans l'une des ailes du fastueux palais au goût décadent. Les quelques verres qu'il avaient pris n'avaient en rien entravé l'acuité avec laquelle il observât la première demi-heure des festivités. Quoique fort impatient de rencontrer enfin son partenaire, qui était en retard, il voulait aussi profiter de l'occasion de ce brassage immense de personnalités, parmi les plus importantes des mondes Hutt, pour en repérer les profils, et retirer de cette observation toutes les informations possibles sur les dignitaires, responsables, gens d'affaires et caïds louches qui pesaient. L'idée de manœuvrer auprès des Desjadii, afin de leur susciter les plus grandes sympathies à l'égard des Sith, ne l'avait pas quitté. En même temps que les affaires, la présence du Sith à cette fête pouvait éventuellement représenter une opportunité politique, ou ses prémices, si il parvenait à contacter les grosses huiles Hutt. Il en était tout à ses réflexions, entreprenant en même temps de contacter le Twi'lek dont le retard et le silence commençaient à l'irriter, lorsque la lumière, subitement, se coupa dans tout le palais. Les cris de surprise qui résonnèrent parmi les couloirs firent vite place à des mouvements de foule et à des exclamations de terreur.

En se renseignant en hélant des badauds au hasard, Tsaw avait fini par apprendre qu'un des Desjadii, l'atroce et pervers Horgar, avait trouvé la mort, par égorgement ou étranglement, semblait-il, au beau milieu de sa piscine et des pauvres martyrs qu'étaient ses poules de luxe. Se faufilant un chemin vers les lieux du crime, il avait assisté de loin à la capture par un membre de la sécurité du défunt nabab d'une Zeltronne qui s'était aventurée dans la piscine. On l'accusait d'être complice de l’assassinat d'Horgar, et d'avoir cherché à brouiller les pistes, accusation peu crédible, mais compréhensible au vu de la panique qui s'était de toute évidence emparée de la garde rapprochée du Hutt, et de la douteuse qualité intellectuelle générales des gens qu'on employait à ce genre de tâches. Se détournant du sort de cette jeune fille qui ne l'intéressait en rien, Tsaw prêta davantage attention à la conversation animée qui s'était engagée entre le responsable de la sécurité et une Mirialan.

En observant cette dernière, le Seigneur Tsaw se rendit compte qu'il n'était manifestement pas le seul sensitif prononcé dans cet endroit. Bien que ce visage, qu'il n'apercevait que de loin et de profil, lui fut très vaguement familier, le Sith se voyait momentanément incapable de déceler en elle quelque indice de son obédience. De plus en plus intéressé par l'enquête naissante, il écouta soigneusement l'échange entre les deux individus, qui aboutissant à la conclusion qu'on avait empoisonné Horgar, et que le meurtrier avait été manifestement à proximité de sa victime. Il était donc possiblement dans les parages, étant donné que tout s'était passé très vite.

Tsaw se décida, étant donné que, de toutes façons, son associé n'avait toujours pas donné signe de vie par comlink, à se joindre subrepticement aux recherches. Gardant bien en tête les premières informations dont on disposait sur les événements, Tsaw enregistra également soigneusement les traits de la Mirialan qu'il avait repérée, et dont quelque chose lui disait qu'elle était pleine de ressources, donc une potentielle alliée dans la résolution de cette affaire, et tout aussi éventuellement un obstacle, à terme. Le Sith, en effet, avait résolu de participer à cette enquête afin de mieux approcher les principaux magnats présents à cette soirée, les trois Desjadii qui restaient. Si il parvenait à jeter la lumière sur la mort d'Horgar, peut-être pourrait-il se gagner les faveurs des Hutt. Ce serait un début de rattrapage de l'occasion qui avait été manquée quatre ans auparavant.

Il saisit au bras un Weequay qui s'affairait à extraire de la piscine les malheureuses victimes collatérales de la mort du Hutt pour lui demander l'emplacement du générateur général d'électricité pour ce secteur du palais. Ce dernier lui indiqua un couloir, situé à l'autre bout de la pièce, qui menait entre autres à une petite coursive aboutissant à la salle qui abritait le générateur sectoriel. Une fois arrivé dans la pièce, Darth Tsaw tâcha d'examiner les câbles, disjoncteurs et autres éléments faisant partie du système d'alimentation électrique. Si la lumière avait été coupée à dessein pour maquiller l'exécution d'Horgat et la fuite de son assassin, peut-être pourrait-il en trouver quelque indice, en dépit de ses piètres connaissances techniques.

[Jet de dextérité destiné à trouver parmi l'alimentation en électricité les traces d'une manipulation quelconque, et à retracer la façon dont on a pu s'y prendre pour couper momentanément l'alimentation. C'est peut-être pas la bonne caractéristique à utiliser pour ça, désolé...mais panne d'inspiration pour trouver autre chose à faire]

Peine perdue. Incapable de trouver quelque information que ce fût dans son examen de ce système trop complexe pour lui, le Seigneur Sith retourna dans la grande salle où se tenait l'enquête, sans se faire trop remarquer parmi l'activité générale.
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Échec.
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'Contre-la-Montre' :
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Yana s’attendait à être malmenée pour sa tentative malheureuse d’aider à résoudre ce crime, mais elle ne s’attendait pas à la stupidité brute d’un des gardes du corps Hutt, ni même à la force avec laquelle la main se plaqua contre son épaule. Grognant légèrement sous le choc et ployant des genoux, le souffle toujours haletant suite à sa mésaventure dans la piscine, le jeune femme leva les yeux vers le garde.

« Non, je ne… je voulais juste aider. Vu qu’il y a eu une coupure de courant, je voulais savoir si le poison avait été ingéré ou s’il y avait une fléchette empoisonnée plantée dans la peau de Horgar. Vous pouvez vérifier avec la vidéosurveillance, je venais à peine d’arriver aux abords de la piscine lorsque le meurtre a eu lieu, et avant j’ai déposé un présent pour le très puissant Banor. »

Que de la vérité, et au vu de sa situation, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Elle n’était pas en posture d’aider tant que sa participation dans le crime ne serait pas définitivement exclue. Au final, elle n’avait pas trente mille solutions. La présence d’une utilisatrice de la Force à quelques pas d’elle rendait toute utilisation de la Force totalement exclue, trop dangereuse, trop risqué de se faire découvrir alors qu’elle était là en tant que propriétaire des Roses Ecarlates. Les Hutts ne la considèreraient plus comme une alliée potentielle, mais comme une ennemie en puissance, chose qu’elle ne souhaitait pas.

Elle pouvait utiliser ses phéromones, mais encore une fois, c’était risqué. Si on la prenait la main dans le sac, elle ne pouvait pas faire autre chose que pleurer parce que ce serait un élément de plus à charge contre elle. Elle pourrait s’en sortir sans perdre de réputation, oui, mais ça risquerait de détruire toute possibilité d’aider au déroulement de cette enquête. Au final, elle détestait être inutile, et il n’y avait pas une infinité de possibilité à sa disposition.

Utilisant ses phéromones, un cocktail de molécules ayant pour effet de calmer les émotions, en assez faible quantité pour ne pas se faire repérer, elle prit la parole une fois de plus, assez fort pour se faire entendre. Elle avait entendu la remarque du chef des gardes, et cette information était de l’or.

(Jet de sagesse pour l’utilisation de ses phéromones pour calmer légèrement les émotions des gardes autour d’elle pour qu’ils l’écoutent. Passe, merci la récompense de mission.)

La situation ne se prêtait pas vraiment à l'élaboration de phéromones, mais elle parvint à se concentrer et lentement, imperceptiblement, les volutes inodores se dégagèrent d'elle, portés par les mouvements frénétiques aux alentours. Cela calmerait légèrement les gardes et leur permettrait donc mieux de réfléchir. Parfait pour la situation, et tout le monde y gagnait.

« Les repas sont amenés par des droides non ? Est-ce que vous ne pourriez pas examiner leurs banques de données ? Et jeter un œil à la cuisine ? »

Une simple suggestion, rien qui ne puisse vraiment lui être reproché. Elle n’était pas tout à fait hors des ennuis, loin s’en faut, mais dans la situation où ils se trouvaient tous, chaque tête qui se mettait au travail pour résoudre ce crime et mettre la main sur le coupable serait bienvenue… du moins elle le pensait.[/color]
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Réussite ! Yana Silvasi est conduite manu militari jusqu'aux cuisines où se trouve les témoins du meurtre, ainsi que le personnel de cuisine.

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#2 'Contre-la-Montre' :
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L'activité principale qui se déroulait dans le vaste hall, en parallèle de l'extraction du corps des malheureuses esclaves sexuelles du défunt Hutt, était les tentatives, de la part de la Zeltronne, de se justifier auprès du chef des gardes, qui ne semblait pas s'adoucir, ni diminuer sa méfiance. En tâchant de ne pas se faire remarquer, les bras croisés, Darth Tsaw approcha du centre de la salle, se plaçant parmi les badauds qui assistaient à la scène, spéculaient entre eux sur la cause des événements, tandis que les gardes s'affairaient pour trouver des indices et nettoyer les lieux du crime, en prévision de l'arrivée imminente des trois autres Desjadii.

Tout en gardant un oeil sur les opérations, le Muun était en train d'anticiper mentalement l'imminente venue des Hutt, et la façon dont il pourrait se présenter à eux. Il comptait bien leur mettre le grappin dessus dès qu'ils feraient leur apparition. Il le ferait en privé, de préférence. Il était aussi inutile que dangereux de se présenter publiquement comme un Sith, qui plus est de son importance hiérarchique.

En revanche, il supputait qu'il serait tout à fait important et profitable de se lier étroitement avec au moins l'un ou l'une des maîtres des lieux. Il voulait mener cette enquête, mais de façon confidentielle, sans attirer l'attention. Ce serait de toute façon nécessaire pour dénicher l'assassin : celui-ci devait sans doute étudier soigneusement ce qui se passait présentement, qu'il fût à proximité ou non, afin de se faire une meilleure idée des premières pistes que les enquêteurs exploreraient, et de les esquiver.

Et puis, il s'agissait, après tout, de conclure un accord avec les dirigeants de Nar Shaddaa et des secteurs environnants. Et cet accord devait lui-même, idéalement, rester aussi secret que possible. Si la République venait à être avisée qu'une nouvelle alliance s'était conclue entre l'Empire et les Hutt, elle prendrait rapidement des mesures pour faire face à leurs nouveaux adversaires, et s'attendrait à devoir éventuellement combattre sur deux fronts. Or, Tsaw estimait indispensable, stratégiquement parlant, d'avoir l'initiative et de disposer d'un effet de surprise maximale, si jamais les deux partenaires devaient agir conjointement contre la République.

Tout en y pensant, Tsaw écoutait soigneusement les échanges qui se livraient entre la jeune femme et l'imposant chef de sécurité mal embouché. Un de ses mots provoqua en lui un déclic. "Vous pouvez vérifier avec la vidéo-surveillance, je venais à peine d'arriver aux abords de la piscine lorsque le meurtre a eu lieu." C'était évident ! Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Accéder aux enregistrements était bien sûr la première chose à faire pour se faire une idée de ce qui s'était passé juste avant la mort du Hutt, et dénicher d'éventuels indices.

Bien que froid et discret, le Seigneur Sith savait qu'il pouvait en imposer, par son assurance, sa prestance, et le charme réel qui pouvait émaner de sa voix douce, grave et modulée. Il s'approcha du responsable de la sécurité de la victime, et se concentra pour donner à sa voix le ton le plus velouté et courtois possible.

"La vidéosurveillance, précisément. Peut-être devrions-nous aussi commencer par là ? En fouillant bien, avec beaucoup d'attention, peut-être pourrons-nous dénicher une quelconque information, repérer certains détails qui nous mettraient sur un début de piste. Nous devrions les consulter tout de suite. Je tiens à participer aux recherches. En tant qu'homme d'affaires, je cherchais à approcher le Desjadii pour lui faire une offre, et son décès est une contrariété de taille. Si je dois en référer à mes partenaires de Muunilinst, autant que je puisse leur faire le rapport le plus détaillé possible."

[Jet de charisme pour persuader la sécurité d'accéder à sa requête, et de mener leur enquête dans cette direction.]

Il n'échappa à Tsaw, qui observait attentivement la réaction corporelle et faciale de son interlocuteur, que celui-ci avait été surpris et troublé par son intervention soudaine. Il avait une expression flottante, et le Sith voyait qu'il avait été convaincu par son boniment. Souriant intérieurement, il sentait qu'il était en train de franchir une première étape vers son approche des Hutt.
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Réussite ! Darth Tsaw est conduit au PC sécurité par le Capitaine Charr en personne.

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#2 'Contre-la-Montre' :
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Les yeux du Capitaine Charr, responsable de la garde personnelle d’Horgar, s’étrécirent en de fines fentes derrière lesquelles ses iris orangées disparaissaient entièrement… Encore un qui voulait participer aux recherches pensa-t-il, surpris de l’intérêt soudain que suscitait la tragédie, qui, à n’en pas douter, lui couterait la vie. Mais aussitôt, dès que l’idée de la vidéosurveillance fut abordée, ceux-ci s’ouvrirent si larges qu’ils manquèrent de dégringoler de leurs orbites. Mais bien sûr ! Eructa-t-il, mentalement, comment n’y avait-il pas pensé plus tôt ?!

Il leva la main pour ordonner à celui dont il ignorait tout de se taire.

« Vous venez avec moi » lui dit-il, quittant déjà d’un pas rapide les abords de la piscine non sans glisser une poignée d’ordre très précis. Son regard de braise passa rapidement de la Zeltrone à son second, un Klatoonien patibulaire, au casier judiciaire aussi long que l’avant-bras, mais dont la force brute compensait les lacunes intellectuelles. « Conduit celle-ci avec les autres, dans les cuisines. Je doute fortement de sa culpabilité… Mais puisque sa maladresse a potentiellement détruit des preuves, la moindre des choses, c’est qu’elle se rende utile. » Pour une raison qu’il ignorait, il éprouvait une étrange forme de sympathie pour la jeune femme, dont le propos ne manquait de bon sens. Son temps compté ne lui laissait d’autre options que d’envisager le concours de toutes les bonnes volontés, réelles ou forcées.

Ainsi, il abandonna la carcasse du Hutt, que ses hommes peinaient toujours à sortir des flots souillés de son agonie. Le PC sécurité de cette partie de l’édifice se trouvait non loin, un étage plus bas, dans un réduit à l’abri des regards indiscrets. Scan rétinien. La porte coulissa silencieusement, révélant une pièce plongée dans un semi-pénombre épileptique causée par la présence d’une dizaine d’écrans holographiques retransmettant en temps réel la fête avortée sous tous les angles possibles et inimaginables. L’unique personne présente face à eux, un vieil homme bedonnant, le cheveu rare, se redressa si rapidement qu’il manqua de perdre l’équilibre.

« Chef ! » fit-il, avec gravité. « J’ai isolé les minutes qui ont précédé le meurtre… Je n’ai rien remarqué d’anormal, sinon je vous aurais immédiatement… »
« Taisez-vous Hansel ! Faites-nous voir plutôt ! »
« A vos ordres ! »


L’homme pivota rapidement sur lui-même pour s’affaler sur un siège inconfortable, bien trop étroit pour son disproportionné séant. Tel un virtuose, ses doigts pianotèrent sur le clavier holographique. Quatre des dix écrans fusionnèrent pour n’en former qu’un… Et dessus s’affichèrent les terribles secondes précédent le meurtre. Le Hutt, énorme, batifolaient dans sa piscine à débordement avec ses esclaves. Un Géonosien quittait les lieux, rapidement suivi par le ballet presque ininterrompu de droïdes qui déposaient près du gastéropode victuailles et boissons. Le Hutt beugla un ordre, rendu inaudible par la musique électronique. Aussitôt, une prostituée apeurée se précipita vers un plateau garni, qu’elle déversa sans ménagement dans le gosier même de son maître. Horgar engloutit tout d’une seule gorgée. Pouffant, riant. La scène se répéta une seconde fois, puis une troisième. A chaque fois, une fille différente exécutait les volontés du Pervers, récoltant en guise de récompense des coups de langue vicieux. La première, une Twi’lek à la peau bleutée, tremblait à chaque fois que son maître rotait. La seconde, une humaine à la carnation ébène, crâne rasé, lui lançait des œillades de défi, hautaine comme une maîtresse-femme. Enfin, la dernière, une Zabrak au corps couvert de tatouages tribaux, probablement la plus jeune, exécutait les ordres telle une machine brisée, sans trahir le moindre sentiment, une fille devenue poupée sans volonté entre les mains d’un manipulateur. Cette édifiante séquence fut conclue par le lynchage d’un droïde, qui apportait au Hutt une choppe alcoolisée. Horgar l’avala cul-sec, avant de le renvoyer avec violence : un puissant coup de queue avait suffi à lui catapulter au visage un verre vide, abandonné sur le bord de la piscine. L’impact fut tel, qu’il vola en éclats tranchants qui laissèrent de profonds sillons sur sa livrée dorée. Le droïde s’éclipsa comme si de rien n’était. Sans un mot ou un geste suspect. Horgar éclata d’un rire tonitruant, réclamant toujours plus à boire et à manger…

Lorsque soudain, la coupure se produisit. Les lumières sautèrent, tout comme la vidéosurveillance…

« Merde ! » souffla le Capitaine Charr, les yeux rivés sur un autre écran. L’image retransmettait en temps réel l’approche d’une imposante nacelle, pareille à une boite, qui descendait lentement le long d’une série de filins tirés entre les tours. « C’est Bekna. Elle arrive ! Elle voudra des réponses ! » Il pesta, perdant soudainement son sang-froid. Une perte de contrôle aussitôt corrigée. A peine avait-il refermé la bouche que déjà son faciès recouvrait son habituelle stoïcité. « Vous, dont je ne sais même pas le nom… Vous restez avec Hansel, cherchez la moindre anomalie. Il faut que je remonte immédiatement pour l’accueillir ! »

****

L’énorme nacelle passa au-dessus de la tête de Zian, toujours bloqué par le garde zélé qui refusait de risquer sa misérable existence en interprétant un ordre qui lui avait pourtant parut clair : personne ne devait quitter la tour de Horgar tant que l’assassin n’avait été appréhendé. Les roulements de la grosse boite blindée, rectangulaire, grincèrent, accusant le prix d’une surcharge évidente. Il suffisait de lever les yeux, de suivre les épais câbles d’acier pour deviner qui se tenait à l’intérieur : Bekna, la Matrone. Alertée par son propre service de sécurité, elle avait fait le choix de se rendre en personne sur la scène du crime, malgré les risques évidents. Ce constat rendit le garde d’autant plus inflexible : Zian ne passerait pas aussi facilement…

Les freins magnétiques crissèrent. La nacelle s’immobilisa, sur une plateforme attenante aux passerelles, à seulement quelques mètres du Géonosien, qui, depuis cette position surélevée lui offrait une vue dégagée de la scène…

La double porte s’ouvrit, au milieu d’une foule de curieux qui reculait avec crainte et respect… Et aussitôt, de nouveaux cris retentirent. Une masse informe s’écroula au sol, dans un flot de liquides organiques visqueux. A leurs pieds gisait la Matrone, dans une véritable mer de sang brunâtre et de mucus poisseux. Immobile, le flanc et le dos lardé de profondes entailles causées par une vibrolame. Elle s’était fait tronçonner le cuir avec une violence qui témoignait d’un déchainement de haine bien loin de la précision chirurgicale.

L’horreur et la panique gagna une partie de la foule, qui tenta de refluer vers la piste de danse au pied de l’estrade ou la DJ avait cessé de jouer. Entre les bourrelets de la Matrone, un autre Hutt bougeait encore, lui aussi blessé, mais au poitrail seulement. Ses petits bras gesticulaient frénétiquement, sa voix grasse appelait à l’aide. Une poignée de gardes se précipita pour l’aider à se relever. Il bafouilla, visiblement en état de choc, la respiration haletante. Ses plaies saignaient abondement, mais semblaient plus impressionnantes que sérieuses.

« L’assassin… » peina à prononcer Djoba Dejsadii, un cousin éloigné du quatuor de Barons, sans pouvoirs réels dans le Kajidic… Ses yeux globuleux parcouraient la foule avec frénésie, comme à la recherche de quelque chose « … Il nous a sauté dessus… » Le capitaine Charr fendit la foule sans considération pour les hôtes :

« Bordel ! » fit-il, découvrant de ses propres yeux la nouvelle scène de crime. « Comment… » Il fut interrompu par l’un de ses hommes qui hurla soudain, sans cacher son soulagement :

« Elle est en vie ! Bekna respire encore ! » assura-t-il, une main profondemment enfuit entre les bourrelets lacérés à la recherche d’un pouls, l’autre pressé contre les narines béantes. Djoba sursauta. « Impossible ! » cria-t-il « J’ai… tout vu… Elle ne peut pas… Non ! » Sa voix mourut entre ses lèvres dégoulinantes d’écume. Il sombra dans l’inconscience, écrasant mortellement l’un des hommes s’étant précipité à son chevet. Le pauvre type n’eut même pas le temps de reculer. Sa colonne vertébrale craqua, comme du bois sec, sous le poids du Hutt.

« Merde ! Il faut que ces deux-là restent en vie ! »


****

Au même instant, dans les cuisines, bien loin de l’agitation,

Conformément aux ordres du capitaine Charr, les lieux avaient été intégralement vidés des denrées périssables, pour servir de salle d’interrogatoire. D’un côté de la pièce avaient été massés les témoins directs du meurtre : prostituées, invités présents au mauvais endroit au mauvais moment… Ainsi que les cinq droïdes en charge d’acheminer nourritures et boissons vers la piscine d’Horgar. De format protocolaire, à la livrée dorée, trois d’entre eux présentaient des traces de mauvais traitement. Le premier était défiguré. Le second, ayant visiblement subi le même outrage, avait le dos couvert d’éraflures tout aussi profondes. Enfin le troisième, lui, tenait entre ses bras sa plaque pectorale arrachée par un puissant coup. Ses composants internes, à la vue de tous, inspiraient l’image d’un être éventré par un fou furieux. Leur parfaite immobilité contrastait avec l’inquiétude des vivants.

Plus loin, à proximité de la porte étanche de la chambre froide, un groupe d’hommes ne parvenaient à cacher leur peur. Un chef, un second, ainsi qu’une poignée de commis. Il se dégageait d’eux les effluves musquées du dur labeur subi depuis le début de la soirée.

Deux nouvelles silhouettes pénétrèrent les lieux verrouillés par le service de sécurité aux abois. Varns, le Klatoonien, poussait devant lui sans ménagement Yana Silvari. S’il obéissait ainsi aux ordres, c’était aussi parce qu’il espérait secrètement obtenir le poste de son supérieur hiérarchique, une fois celui-ci châtié pour son incompétence. Et quoi de mieux que de livrer l’assassin aux Hutt pour se faire bien voir ? Ses espoirs reposaient largement sur les capacités de déduction de la Zeltronne.

« Tout le monde est là. » lui dit-il, relâchant enfin sa poigne. « Ces droïdes serviteurs livraient la bouffe et la boisson à Horgar… Les putes là barbotaient dans la piscine avec lui… Et eux, bah, ils étaient là pour lui rendre hommage au moment où il a cassé sa pipe, si tu vois ce que je veux dire… Bref. T’as deux minutes pour me convaincre que tu sers à quelque chose, sinon tu iras rejoindre cette petite bande de suspects dont les Barons décideront eux-mêmes du sort… »


****

Pendant ce temps, au PC sécurité,

Hansel et Darth Tsaw, par l’intermédiaire des caméras, n’avaient rien raté de la sordide entrée en scène de la Matrone. Mais l’humain bedonnant, doté d’un intellect aiguisé à défaut d’un corps sculpté, réagit avec célérité. Il pianota de plus belle, revenant sur les images qui montraient les deux Hutts encore fringant monter à bord de la nacelle. Bekna y pénétrait la première, suivi de près par le minuscule Djoba, qui mesurait la moitié de sa taille. Une discussion houleuse animait le duo, et il ne faisait aucun doute que le cousin insistait lourdement pour accompagner la Matrone, qui finit par céder. La double portes épaisse se referma sur eux… Personne d’autre n’était monté à bord…
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Surveiller la scène de crime... Pffff ! Il y avait déjà le capitaine de la garde, plusieurs de ses subordonnés, plus certains invités qui voulaient se faire remarquer en jouant les zélés et apprentis enquêteurs, à commencer par Darth Velvet. Non, Zian Cti Toepie n'allait pas rester planté là, à regarder tout ce beau monde s'agiter pour rien. Par ailleurs il ne voulait pas que Darth Velvet le voie ici. Il ne voulait pas lui rappeler son existence afin de mieux la prendre par surprise dans plusieurs jours. Il devait s'en aller et trouver un moyen d'interroger Redji avant qu'il ne soit trop tard.

Le passage bruyant d'une navette qui s'arrêta tout près, interrompit l'échange houleux entre le garde et le mercenaire. La navette freina dans un grincement, rouspétant contre la surcharge qu'on imposait à ses amortisseurs. De sa position, Zian Cti Toepie avait une vue dégagée sur la principale passagère de la navette : Bekna Dejsadii la Hutt, la Matronne en personne. Et voilà, comme Zian Cti Toepie le craignait, les trois autres Barons allaient rappliquer les uns après les autres. Et lui, il était bloqué à cause d'une foutue tête de mule de garde d'âne bâté. Il pouvait facilement contourner celui-ci mais ne voulait pas risquer d'alerter tous les gardes sur sa personne, maintenant qu'au moins l'un d'entre eux avaient l'attention braquée sur lui.

L'on ouvrit les portes... et le corps de Bekna dégringola de la navette, inerte, déversant des fluides corporels à l'odeur particulièrement forte. Des clameurs de panique retentirent dans un concert désorganisé, et Zian Cti Toepie laissa le garde observer la scène avec le même point de vue que lui. Bekna n'était pas venue seule, et l'autre Hutt qui faisait moitié sa taille avait des blessures impressionnantes à la poitrine mais était toujours conscient. On lui porta secours et il commença à bégayer.

ZIAN CTI TOEPIE – Vous voyez l'urgence ??! Vous allez peut-être vous décider à me laisser aller voir Redji ?

La barrière mentale du garde commença à se fissurer, manquant d'arguments. En voyant Bekna la Matronne arriver, il avait au début été conforté dans sa position : tout le monde, y compris les mercenaires chargés de la sécurité, devaient rester sur place. Le garde avait été sûr du bien-fondé de cet ordre. Mais voyant que Bekna venait d'être assassinée à son tour, le doute commençait à s'emparer de lui.

ZIAN CTI TOEPIE – Décidez-vous à me laisser passer ! Vous voulez attendre la mort de combien de Barons Dejsadii avant de me laisser faire mon travail ?
Garde – Et... Et pourquoi vous tenez tant à approcher Redji ?...

Et voilà qu'il trouvait le moyen de chercher la petite bête. Le problème, c'est qu'il mettait le doigt sur tout le problème de Zian Cti Toepie : il n'avait aucune raison de vouloir protéger Redji en particulier plus qu'un autre baron, il aurait très bien pu vouloir aller protéger Bekna, et même maintenant que l'assassinat de cette dernière était constaté, il restait Banor. Zian Cti Toepie improvisa un prétexte :

ZIAN CTI TOEPIE – Je le protégeais avant d'être attiré par les cris ici ! Laissez-moi retourner le protéger avant qu'il ne soit trop tard !
Garde – Eh bien... Vous n'auriez pas dû lâcher sa protection. Les ordres sont les ordres : la plateforme est bouclée.

Putain ! Zian Cti Toepie se moquait totalement de la mort de Bekna, et il en s'émouvrait pas non plus de celle de Redji, à condition d'avoir pu l'interroger avant ! Son stress pouvait passer pour la crainte d'échouer à assurer sa mission de mercenaire chargé de la sécurité, alors qu'il était dû à tout autre chose. Et soit son mensonge n'était pas passé et n'avait fait que le rendre suspect auprès du garde, soit il était passé mais n'avait pas suffi à le faire céder.

Le Géonosien bourdonna plus fort sous l'effet de l'adrénaline et de l'agacement. Il risquait d'échouer dans sa véritable mission pour le compte de Dorila Nentrasiec. Il voleta en pestant dans une direction aléatoire. Il jeta un regard au garde dont la vigilance était détournée par le cri de l'un de ses collègues qui venait de se rendre compte que Bekna respirait toujours. Zian Cti Toepie saisit sa chance : il n'en aurait pas une autre. Il fila à toute vitesse dans un bourdonnementt furieux en direction de la tour de Redji, en espérant d'une part que le garde n'allait pas s'en rendre compte, et d'autre part que le Baron Dejsadii ne soit pas lui aussi déjà parti dans une navette... ou ait déjà été assassiné à son tour.
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Tsaw sentit poindre en lui un début d'irritation face au geste sec et et brutal du capitaine Charr, qui lui avait par là intimé de se taire. Mais ce sentiment fit tout de suite place à un amusement ironique dans l'esprit du Seigneur Sith. Dès lors qu'il intervenait dans cette affaire, il risquait, après tout, d'attirer l'attention, et il lui était donc nécessaire de paraître aussi insignifiant que possible. Se laisser dominer par le grossier chef de la sécurité était donc utile, et la rugosité de sa posture autoritaire rebondissait sur la surface de l'esprit de Tsaw sans l'érafler.

Il se laissa donc conduire dans la principale salle de sécurité, que ses nombreux écrans bourdonnants teintaient d'une lueur blafarde et bleutée. Tandis que le capitaine Charr donnait ses ordres au vieil homme qui traitait les informations fournies par les caméras de sécurité, le Sith se félicitait à moitié de ce que l'on avait accédé à sa requête en le séparant de la Zeltronne. Il s'en méfiait, par principe. L'avoir en permanence dans les pattes eut inclut de la concurrencer directement dans la chasse aux indices, de devoir partager avec elle des informations, en devant procéder à l'enquête à son rythme, en tenant compte des intérêts réels de la jeune femme à percer l'affaire au clair. Elle l'aurait donc gêner dans son ingérence, visant à résoudre la question avant les autres, de sorte à pouvoir bénéficier d'un accès privilégié aux puissantes responsables de Nar Shaddaa.

Le bedonnant Hansel leur présenta donc, à Charr et à lui, les enregistrements des instants précédant directement la mort d'Horgar. Dans un premier temps, ils ne montraient rien de suspect. Rien d'autre que la fête décadente battant son plein. La vidéo centrée sur le massif Hutt dévoyé le montrait simplement dans sa frénésie gloutonne et dans l'hideuse perversité avec laquelle il traitait ses esclaves sexuelles .

Cependant, Darth Tsaw, examinant attentivement les enregistrements, soucieux de ne rien laisser passer de ce qui défilait devant ses yeux, retint plusieurs éléments, apparemment bénins, qui pourraient éventuellement l'amener sur un début de piste. Au début de la vidéo, un Géonosien quittait les yeux, précédant l'affairement des droïdes-serviteurs, qui amenaient avec diligence les victuailles qu'Horgar engloutissait à une vitesse hallucinante, semblant ne pas pouvoir être rassasié.

Si l'on avait empoisonné le Hutt, il faudrait essayer de comprendre qui, parmi les individus et les droïdes qui papillonnaient autour de lui, se comportaient d'une façon pouvant paraître louche, suspecte, ou tout simplement un peu bizarre. Et pour cela, tout d'abord se renseigner sur l'alien insectoïde. Puis, un épisode attira l'attention du Muun : la brutalité avec laquelle Horgar traita le droïde qui lui avait amené le dernier verre. Il ne put s'empêcher de se demander si cette attitude avait eu un rapport avec un goût particulier, inhabituel de la mixture, ou si le Hutt avait seulement été de plus en plus gagné par le délire des festivités et par l'alcool. Auquel cas, cet incident ne pourrait mener à rien de spécial. Mais Tsaw, voyant que cet incident précédait d'à peine quelques secondes la coupure de l'alimentation électrique générale, nota mentalement qu'il était possible qu'il eut un rapport direct avec la mort d'Horgar. Cette dernière boisson contenait-elle le poison fatal, ou bien ce dernier avait-il été administré un peu plus tôt au Hutt ?

Autrement dit, deux éléments avaient présentement interpellé Tsaw : le Géonosien du début de la vidéo, qui ne trahissait rien de particulièrement suspect, et ce droïde malmené par son maître. Y avait-il là-dedans de quoi l'amener sur une piste ? Les deux choses étaient-elles liées, et pourraient-elles, en étant combinées, amener un éclairage sur les événements, ou n'avaient-elles aucun rapport entre elles ? Tsaw était en pleine cogitation lorsque Charr l'en fit sortir, en signalant l'arrivée de la Hutt Bekna, dont la navette venait d'arriver sur les lieux. Ce facteur précipitait les choses, et renforçait l'urgence, pour Tsaw comme pour le capitaine, de trouver des réponses à apporter aux pairs du défunt Hutt.

Elle était la première arrivée sur les lieux : ce pourrait donc être elle que le Seigneur Sith, si il parvenait à trouver des éléments pouvant faire avancer le Sith, devrait approcher. Il faudrait le faire discrètement, d'une façon confidentielle, bien évidemment. Mais cela pourrait se faire, si il se montrait ingénieux. Charr le somma de ne pas bouger, tandis qu'il accueillait la nouvelle venue. Resté silencieux durant le visionnage de l'enregistrement, Tsaw sourit légèrement, et hocha la tête ironiquement à l'adresse de son vis-à-vis. "A vos ordres, capitaine." Cette infime modulation moqueuse sembla ne pas toucher le chef de la sécurité, qui s'éclipsa en toute hâte.

Le Muun se retourna vers l'adipeux responsable des enregistrements vidéo, ses minces lèvres étirées en un sourire aimable. "Bon, réfléchissons. Qu'avons-nous pu voir de particulier ? Pour ma part, je retiens deux choses, mais qui sont peut-être anodines. Premièrement, le Géonosien du début. Vous savez qui c'est ? Si nous le retrouvons, peut-être qu'en l'interrogeant, nous pourrions apprendre quelque chose d'intéressant. Deuxièmement, le droïde à la fin, celui que nous avons vu juste avant la rupture des transmissions. Quel est son identifiant ? Il faudrait peut-être voir ce qu'il a fait juste avant d'arriver dans la grande salle. Si quelqu'un, parmi les domestiques, l'a vu se comporter d'une façon suspecte ou inhabituelle. On pourrait aussi, tout simplement, accéder à sa mémoire ? J'ai l'impression qu'il peut y avoir là-dedans un lien avec la mort de Horgar, puisque c'est survenu quelques secondes avant le noir. Peut-être que je me trompe, mais ça ne coûte rien d'examiner cette piste, qu'en pensez-vous ? Auriez-vous des enregistrements des cuisines ?"

Il avait à peine arrêté de questionner Hansel qu'un événement nouveau venait de se produire. Attentif, son vis-à-vis n'avait rien manqué de l'entrée de la Matrone, ou plutôt de ce qui semblait être son cadavre. A côté d'elle, grièvement blessé et semblant à l'article de la mort, un autre Hutt, moins imposant. Il bafouilla quelque chose pendant qu'on le réceptionnait. Puis, un des gardes présents sur le lieu, s'exclama que Bekna, quoi qu’inconsciente, était encore en vie, ce qui sembla surprendre du Hutt. Le Muun, sourcils froncés, et le front plissé par l'attention et la réflexion, tenta de mettre en ordre dans son esprit ce à quoi lui et Hansel venaient d'assister, via la surveillance vidéo. L'autre enregistrement, qui montrait les deux Hutt monter ensemble dans la navette, en soutenant manifestement une conversation animée, renforça sa perplexité. Il se tourna vers le vieil homme. "Qui est ce Hutt avec la Matrone ? Il a des liens avec elle ? Vous pouvez zoomer sur ce qui se passe juste avant leur entrée dans la navette ?"

Pendant qu'Hansel s'activait, Darth Tsaw croisa les bras, se caressant le menton. Il semblait que l'on avait désormais un troisième élément qui pourrait éventuellement l'aider à comprendre ce qui s'était vraiment passé. Qui donc avait bien pu attenter à la vie de Bekna ? Peut-être l'assassin était-il déjà présent dans la nacelle, au moment où les deux Hutt s'y étaient introduits. Si il avait eu un générateur de camouflage, cela pourrait expliquer qu'on n'eut rien remarqué de suspect sur le deuxième enregistrement. Il réfléchit, pendant que son vis-à-vis s'occupait de rassembler des informations sur ce qu'il lui avait demandé. A partir de tous ces éléments, il essaya, en se concentrant et en tâchant de raisonner de la façon la plus logique, de comprendre quel lien il pourrait y avoir entre ces différentes données.

[Jet d'intelligence pour vérifier la pertinence des présomptions du Sith, et essayer de se faire une idée sur le rapport supposé qui pourrait unir les trois choses qui ont frappé Tsaw, ou si chacune d'entre elles, isolément, pourrait fournir un indice sur la mort d'Horgar et l'attentat commis sur Bekna.]

"Je crois que j'ai une idée..."
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Réussite ! Darth Tsaw semble mettre le doigt sur deux pistes distinctes

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La situation ne se présentait pas trop mal pour l’apprentie. Malgré la position périlleuse dans laquelle elle se trouvait, elle avait été écoutée par le chef des gardes, et avait permis de rediriger leurs attentions vers les points les plus à même de conduire à une résolution rapide de l’enquête : la cuisine et la vidéosurveillance. Souriant légèrement, la jeune femme se laissa conduire en direction de la cuisine. Son esprit tournant à pleine vitesse.

Si Horgar avait été empoisonné par un des plats qui lui avait été confiés, il ne se faisait aucun doute qu’il y aurait des traces dans la cuisine, que ce soit dans les banques de données des droides, ou bien même physiquement. Il lui faudrait poser les bonnes questions, et éviter de paniquer si les choses ne se déroulaient pas exactement comme elle le souhaitait.

Arrivés à la cuisine, la jeune femme se mit au travail, ignorant consciencieusement les propos du garde qui l’avait accompagné ici. Si elle voulait être efficace, deux minutes ne suffiraient pas, mais elle se montrerait utile même bien avant ça. Son regard balaya la cacophonie des droides travaillant dans ces lieux, avant qu’elle ne se décide à poser une question à l’un d’entre eux.

« Quel sont les droides qui s’occupaient du repas du grand Horgar ? Je dois leur poser des questions. »

Le droide se tourna vers elle, interloqué, avant de regarder le garde qui hocha de la tête d’un air patibulaire, conscient qu’elle aurait besoin des autorisations d’interroger le personnel pour pouvoir progresser.

« Il s’agit de H4G8, C5P4, F7D7 et D2G2 madame. »

A chaque nom prononcé, il indiqua un droide du doigt, et la Zeltronne hocha de la tête avant de se diriger dans leur direction. Contrairement aux autres machines, ils n’étaient pas en train de travailler, mais attendaient patiemment dans un coin, rendant au moins leur interrogation plus pratique. Yana laissa son regard balayer la cuisine, prenant en compte chacun et chacune des détails et des irrégularités qu’elle pouvait observer. Chaque indice comptait après tout.

Rapidement, elle se retrouva devant les machines qui avaient porté la nourriture empoisonnée au Hutt, et celles-ci se tournèrent vers elle. Fermant les yeux quelques secondes, elle laissa son esprit essayer de trouver une question permettant de trouver un coupable, ou du moins de se rapprocher de ce dernier.

« Je veux savoir si une quelconque personne s’est approchée des repas fournis au grand Horgar, pour aider ou non, ou si quiconque y a eu accès, pour une quelconque raison que ce soit, aussi justifiée soit-elle en dehors de vous. Je souhaite explorer toutes les pistes pour mettre la main sur celui ou celle qui a osé tuer Horgar. »

Une question plutôt simple au final, mais dont les réponses lui donneraient beaucoup d’information. Si quiconque avait accédé au repas alors que ça n’avait pas lieu d’être, ou même avait proposé d’aider, elle aurait un coupable idéal, ou du moins un maillon de la chaine. Si par contre personne n’avait approché les droides ou les repas, elle devrait se tourner au niveau des fournisseurs des ingrédients, et également au niveau des ustensiles de cuisine qui auraient pu être empoisonnés à leur insu.

(Jet d’intelligence pour récupérer des informations auprès des droides et pour repérer, s’il y en a, des indices dans la cuisine.)
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Réussite ! Yana Silvasi sent que le discours des droïdes cache quelque chose qui lui échappe encore.

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« Personne madame… »
« Personne ne s’est approchée des plateaux destinés au Maitre. »
« Pas même le personnel de cuisine. »
« Ni même le Maitre. »
« Personne. »
« Oui. »
« Non. »


Les réponses fusaient comme les lasers d’une gatling : à la fois aveuglants et impossible à saisir. Les droides se coupaient mutuellement la parole, se contredisant parfois. Malgré tout, le fond restait sensiblement le même : personne n’avait touché aux plateaux.

Un silence lourd de sens s’installa entre les protagonistes, une fois de flot de paroles électroniques tarit. Le Klatoonien, visiblement perdu, arborait une moue dubitative, sourcils froncés, incapable de tirer la moindre conclusion. Son regard d’assassin fusillait la Zeltrone en qui reposait bon nombre de ses espoirs.

Quelque chose ne collait pas, comprit rapidement Yana. Son instinct, tout autant que son intelligence lui dictait de ne se fier aux apparences. Quelque chose lui échappait… Mais quoi ?! Autour d’elle se trouvaient les cuisines, somme toutes semblables à bon nombre de celles que l’on pourrait trouver aux quatre coins de la galaxie. Les plans de travails étaient encore tâchés faute d’avoir été nettoyés consécutivement au « coup de feu » comme le disait les restaurateurs. Ça et là gisaient les cadavres épluchés de légumes, qui finiraient, ce soir, à la poubelle bien avant d’avoir pu sublimer leurs accompagnements. Rien ne lui sautait aux yeux. Ni produits, ni ustensiles insolites. La nourriture réservée aux invités dénotait la volonté de plaire au plus grand nombre, évitant soigneusement les extravagances dont les Hutts se targuaient souvent. Mais qu’en était-il des aliments préparés spécialement pour Horgar ?

Soudain, la Sith fut en mesure de mettre une explication sur son malaise. Les droïdes affirmaient de concert que personne n’avait pu approcher les plateaux destinés à leur Maitre… Mais ceux-ci avaient été disposés à même le sol, à proximité du gastéropode, au bord de la piscine… Elle s’était même pris les pieds dedans, elle ne risquait de l’oublier de sitôt ! Ainsi n’importe qui avait pu y avoir accès, s’en approcher, sous les yeux du Hutt, ainsi que celui des prostituées… Mais, dans ce cas, tout geste déplacé aurait été sévèrement puni… Fausse piste ? Pas totalement. Si tant de personnes avaient pu avoir accès aux plateau… Pourquoi les droïdes affirmaient-ils le contraire ? Que lui échappait-il encore ?!

****

Pendant ce temps, au PC sécurité,

« Le géonosien ? Attendez, je lance la reconnaissance faciale. S'il est dans nos bases, ca va être rapide. » répondit Hansel, jouant avec son clavier comme l’aurait fait un virtuose. Le logiciel se lança. Rapidement, une cible verte encadra le visage disgracieux du Mercenaire, qui fut aussitôt identifié. La recherche n’avait duré qu’une poignée de secondes. « C’est l’un des nôtres. Zian Cti Toeeep… Merde, je ne sais même pas comment ça se prononce. Un mercenaire engagé pour la soirée. Par Redji. » Cette révélation apportait son lot de questions, plus ou moins gênantes… D’autant plus qu’au même instant, un garde posté sur la passerelle menant à l’antre de l’Ogre affirmait qu’un géonosien venait de forcer le passage… « Redji ? Aurait-il pu… » la voix d’Hansel mourut avant que la pensée ne prenne vie, tant le poids de celle-ci refoulait les mots dans les tréfonds de son gras gosier. Il changea aussitôt de sujet, comme pour chasser ces doutes loin de son esprit. « Le droide ? Il s’agit de… hmm… F7D7. Propriété d’Horgar. Rien à signaler de particulier dans son suivi… Ses révisions sont OK. Ses données mémorielles ont été reset y’a deux semaines… Et… Attendez. L’historique de sa puce interne a enregistré un dysfonctionnement. Il y a une heure. L’erreur n’a pas été consignée à l’équipe technique comme le demande le protocole. Il pourrait s’agir de n’importe quoi, puisqu’elle a disparue d’elle-même… » Une piste ? Une fausse piste ? Impossible à dire. « Non, vraiment, je ne vois rien qui sort de l’ordinaire à part ça. Il a fait le service pendant toute la soirée. » Hansel répondait aux questions, désireux, surtout, de ne pas trop s’impliquer dans cette affaire qui virait au bain de sang, et dont les conséquences seraient terribles pour les protagonistes en cas d’échec. Mais celui dont il ignorait le statut de Sith les enchainaient avec une célérité déconcertante. Le pauvre homme ne savait plus où donner de la tête. Il ne pouvait à la fois dérouler les enregistrements des cuisines ET zoomer sur la nacelle où le drame s’était joué. Aussi, prit-il la liberté de sauter directement à la dernière d’entre-elles. La nacelle donc.

« Ce Hutt, c’est Djoba. Un cousin des barons. Pas finaud si vous voulez mon avis. Il traîne dans l’ombre de ses aînés en espérant récolter quelques miettes de pouvoir et d’influence. Il tourne beaucoup autour de Bekna, qui le supporte avec difficulté. Certains disent même qu’elle s’amuse avec lui, à des dépends… Mais bon, moi je ne suis qu’un agent, moins j’en sais sur mes patrons, mon je me… Enfin, vous voyez… » Les images retransmises par la caméra à proximité de la nacelle défilaient en vitesse accélérée. Seuls les deux Hutts y pénétraient. Rien n’indiquait qu’un individu se fut tenu à l’intérieur. De même, lors de la descente, rien ne…

Soudain, l’œil affûté du Sith, probablement dopé par son affinité avec la Force, nota un détail si insignifiant qu’il avait échappé à son acolyte du jour. Un miroitement… Comme si un objet métallique avait été jeté de la nacelle, en plein mouvement. Un objet effilé… Une arme blanche ? Se pouvait-il que…


Spoiler:
Zian Cti Toepie
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A mi-chemin Zian Cti Toepie ne pouvait déjà plus savoir si le garde s'était rendu compte de son passage en force et s'il avait sonné une alerte. Il le saurait probablement une fois arrivé sur l'autre plateforme. De toute façon, les gardes étaient suffisamment préoccupés comme ça et ce même garde qui venait de refuser le passage à Zian Cti Toepie pouvait se dire qu'il était juste techniquement impossible, techniquement et absolument impossible, que Zian Cti Toepie ait tué Bekna la Hutt. Alors, il restait possible d'accuser Zian Cti Toepie de l'assassinat de Horgar, et de complicité avec un autre assassin s'étant occupé du sort de Bekna. Zian Cti Toepie s'imaginait qu'il serait facile de faire valoir le bon sens dans son attitude ; s'inquiéter pour Redji alors qu'il avait initialement été auprès de lui au moment de la découverte du corps de Horgar, devait être facilement défendable.

Quoi qu'il en soit, il avait été impensable de rester “bloqué” sur la plateforme de Horgar alors qu'il avait des ailes et n'était donc pas contraint de marcher sur les passerelles fermées par les gardes. Des ailes qui le portèrent donc jusqu'à la plateforme de Redji Dejsadii. Comme il avait pu s'y attendre, la sécurité était sur le qui-vive. Son arrivée ne passa pas inaperçu, puisque les mouvements de foule étaient maîtrisés au mieux afin que le périmètre de chaque plateforme soit bloqué, et l'assassin – ou les assassins – coincé.

Deux gardes – un Humain et un Epicanthix – braquèrent leurs armes sur lui, le forçant à s'arrêter et à expliquer son intrusion.

ZIAN CTI TOEPIE – Je suis en charge de la sécurité, moi aussi. Plus précisément de celle de Redji.

C'était faux : il n'avait jamais été assigné à l'un des quatre Barons Dejsadii en particulier. Pourquoi ce mensonge ? Dans l'émotion du moment, il ne trouva que ça pour justifier son retour sur cette plateforme.

ZIAN CTI TOEPIE – Bekna a été tuée, elle aussi.

Les deux gardes s'échangèrent un regard. Ils n'avaient pas pu oublier que parmi les mercenaires engagés pour renforcer la sécurité, comptait un Géonosien. Parfois, être d'une race si atypique pouvait jouer en votre faveur. En revanche, ils n'avaient apparemment pas reçu la dernière nouvelle concernant Bekna.

ZIAN CTI TOEPIE – Enfin, tuée... J'ai entendu quelqu'un crier qu'elle respire encore. Redji est-il surveillé de près ?
Garde Epicanthix – Il est sur le départ.
ZIAN CTI TOEPIE – C'est peut-être ce qu'a prévu l'assassin. Bekna a été agressée sur sa navette.

Sans demander l'autorisation, Zian Cti Toepie commença à se déplacer vers Redji, dont il devinait la position rien qu'à l'attroupement de garde en un même endroit de la plateforme.

Garde Epicanthix – Hey ! Aide-nous plutôt à surveiller les plateformes et les déplacements des gens ! Y'a assez de gens autour du Baron.
ZIAN CTI TOEPIE – Y'a jamais assez de monde ! Et je dois vérifier une hypothèse auprès de Redji : il connaît peut-être l'assassin.

Zian Cti Toepie se lançait dans un autre mensonge. Il agissait un peu à l'instinct. Il était en roue libre. Il avait intérêt à ce que les choses rentrent dans l'ordre sans que tous ses mensonges soient découverts.

Garde Epicanthix – Si tu connais l'identité de l'assassin, c'est à Charr que tu dois t'adresser !
ZIAN CTI TOEPIE – J'ai juste dit que Redji connaît peut-être l'assassin. Le Capitaine Charr ne pourra pas répondre à sa place.

Voyant la détermination du Géonosien à rapidement se porter à la rencontre de Redji pour lui parler, les deux gardes s'échangèrent un regard, et l'Humain finit par céder en poussant l'Epicanthix à suivre le mercenaire. Zian Cti Toepie pouvait bien accepter ça, pour le moment. Au point où il en était, il préférait être talonné par un garde plutôt que d'être tenu éloigné de Redji. En tout cas, il partait en improvisation, et son plan commençait à prendre forme dans son esprit.

Plusieurs gardes formaient une barrière autour de la navette dans lequel le Hutt était en train de prendre place, péniblement, l'urgence ne le rendant pas plus mobile – et encore, il avait un tour de ventre plutôt modeste pour un ogre, rien de comparable à Horgar. Zian Cti Toepie sentit bien que les gardes rapprochés de l'Ogre n'allaient pas le laisser passer mais, heureusement, il était talonné par un autre garde officiel. L'Epicanthix n'était pas un mercenaire et sa parole avait donc de la valeur auprès de ses collègues. Quand le colosse demanda à ce qu'on laisse passer le Géonosien parce qu'il avait besoin de vérifier une hypothèse sur l'identité de l'assassin, il n'y eut pas d'objection.

Redji le Hutt fut assez surpris d'être ainsi abordé par un mercenaire alors que des esclaves rapprochaient le chariot répulseur et la nacelle jusqu'à permettre à la Limace de passer de l'un à l'autre.

ZIAN CTI TOEPIE – Monsieur, selon les informations dont je dispose, il pourrait y avoir une histoire de vengeance derrière les évènements d'aujourd'hui.

Redji ricana.

REDJI – Il y a toujours des gens qui veulent se venger. Tu crois peut-être qu'on fait dans l'œuvre de charité ?

Zian Cti Toepie avait son idée en tête et ne se laissa pas démonter par le cynisme du Hutt :

ZIAN CTI TOEPIE – Tasslie Nentrasiec, une Ayrou présidente d'une grande société de Riileb, est venue négocier avec votre Kajidiic il y a plusieurs semaines. Vous l'avez... avalée.

C'est là que Zian Cti Toepie se rendit compte qu'il improvisait un peu trop : il venait de balancer son employeuse, l'exposant à des représailles. Dorila Nentrasiec n'aurait ensuite aucun scrupule à le balancer, lui, ou à mettre une prime sur sa tête pour le punir. Tant pis, ce qui est fait est fait. Heureusement, Redji n'eut pas l'air de bien prendre ce faux soupçon en considération :

REDJI – Une de plus ou une de moins...

Zian Cti Toepie voulait dans un premier temps s'assurer que Redji avait bien mangé Tasslie Nentrasiec. Il chercha donc à le faire avouer sans porter de blâme :

ZIAN CTI TOEPIE – Ca vous parle ?
REDJI – Une Ayrou ? Oui...

Bingo ! Ainsi donc, Dorila Nentrasiec avait raison de soupçonner Redji. Il restait maintenant à comprendre ce qu'il s'était bien passé pour que les négociations virassent ainsi. La limite du plan improvisé de Zian Cti Toepie, c'est qu'il ne savait pas comment amener la question, maintenant. Et il sentait bien qu'il importunait Redji plus qu'il ne l'intéressait avec ses faux soupçons...

ZIAN CTI TOEPIE – Sa sœur voudra sans doute vous garder seul en vie p...
REDJI – Ecoute, papillon, t'es mignon à croquer à faire autant de zèle pour essayer de deviner l'identité de l'assassin, mais des frères, sœurs, fils, filles et autres parents de gens influents, j'en ai bouffé plein toute ma vie, et ta piste n'a pas l'air plus sérieuse qu'une autre. Et ton Ayrou, elle s'est sûrement pas déplacée toute seule, alors peu importe qui m'en veut, ça ne nous dira pas dans l'immédiat à quoi ressemble la personne qui a été engagée pour nous éliminer. Donc soit mignon, papillon, laisse les vrais enquêteurs interroger les suspects, et contente-toi d'ouvrir l'œil et de viser juste. T'es payé pour nous protéger, pas pour réfléchir. Allez oust !

Cette jolie baffe, il ne l'avait pas anticipée. Et il ne pouvait rien faire pour répliquer à ça. Zian Cti Toepie vit déjà l'Epicanthix lui poser une main sur l'épaule et lui ordonner de laisser le Baron tranquille pour qu'il se glisse dans sa navette.
Zian Cti Toepie n'allait pas pouvoir interroger Redji. S'il voulait obtenir l'information qui lui manquait, il allait devoir chercher ailleurs.

En attendant, plutôt que de causer lui-même la mort de Redji le Hutt, il allait tout faire pour faciliter la tâche à l'assassin. Horgar empoisonné, Bekna agressée... Deux tentatives d'assassinat dont une réussie et peut-être même les deux. Il n'y avait pas de raison pour que l'assassin n'ait rien prévu pour Redji ! Et qui qu'il fût, il allait pouvoir compter sur la complicité de Zian Cti Toepie...
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Une fête mortelle … avec un hutt mort et un autre mortellement blessé sur les bras, l’avenir s’annonçait mal pour notre chef de la sécurité Charr. Il n’était pas bien compliqué de deviner que les deux hutts restants allaient exiger sa jolie tête sur un plateau d’argent. Enfin dans le meilleur des cas, parce que les autres mieux valaient ne pas y penser.

Djoba avait été mis fissa aux fers, une fois l’arme de son crime retrouvé par le concours du sith et des caméras de surveillance, mais cette arrestation ne suffirait pas aux deux frères. Le meurtrier d’Horgar courrait toujours dans la tour bouclée, son adjoint et son témoin ne donnaient pas signe d’avancement à ce sujet. Il tenta de les contacter, mais, depuis les cuisines, la réception était mauvaise et il dut se contenter de friture avant de couper court à cet inintelligible échange. A croire que non seulement quelqu’un s’amusait avec la lumière mais aussi brouillait les ondes de communications.

La frustration l’envahit, tandis qu’il renforçait la sécurité. Maintenant, il allait falloir annoncer tout ce beau gâchis à ses employeurs et veiller immédiatement à augmenter les hommes assignés à leurs protections parce que son petit doigt lui disait que ce bordel n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.

23h 07



[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]



Personne ne l’avait remarquée… ou plutôt si, mais dans le bon sens de sa couverture. Elle passa une main dans sa chevelure bleue, un sourire en coin. Tout était presque fini, et bientôt, elle toucherait une belle somme pour ces petites affaires. Il restait encore une cible à éliminer, le sort de la dernière ne dépendait pas d’elle. Elle se glissa parmi les convives, éblouissante rejoignant la tanière de Banor.

« Vous êtes Skye ? » demanda l’un des gardes à l’entrée « LA Skye ? »

Clin d’œil, sourire suave suspendue à ses lèvres azur.

« Oui, oui, c’est bien moi. »

« J’veux un autographe ! »

« Plus tard ! Il faut que je prenne le relais de Dj Derk »

L’avantage de ma réputation, me permit de me glisser dans les quartiers du hutt sans plus de contrôle. A croire que certains oublient qu’une belle paire de fesses, de seins et une dose de talent n’empêche pas d’avoir une cervelle et des saloperies de dettes à payer. Et elle en avait un tas. Autant que de vices. Sans compter sur ce maitre chanteur qui la poussait à reprendre ses petites affaires de piratage, mais bientôt, tout ceci serait derrière elle. Elle brancha son matos, cryptant les communications, alors qu’elle prenait, pour la seconde fois de la soirée, les manettes d’un droides, lâchant dans le réseau des serviteurs en métal, un virus de sa composition.
A nouveau les lumières s’éteignirent dans la Tour.

23h24, quartier de Redji

La main de l’épicantrix se posa sur l’épaule de l’insecte. Puis ce fut le noir. Le chaos. Les cris et les ordres fusant dans l’obscurité déchiré par le pâle éclairage de sécurité. Une occasion unique pour quelqu’un de rapide. Peut-être la seule avant que les gardes du corps ne se regroupent et se pressent autour du hutt en un bouclier vivant.



Zian profitera-t-il de cette infime chance ?
Et qu’en est-il des autres ? Parviendront-ils à empêcher le mystérieux assassin de finir son contrat ?


Spoiler:
Zian Cti Toepie
Zian Cti Toepie
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Zian Cti Toepie leva les deux mains d'un air docile, signifiant qu'il avait compris que l'Epicanthix lui ordonnait de s'éloigner du Baron. Cette main ferme sur l'épaule du frêle insecte était sans équivoque. Zian Cti Toepie coula un dernier regard droit sur Redji, devenu une cible concrète, puis se baissa d'un air soumis, contre la hanche de l'Epicanthix. Faisant semblant d'avoir le regard dans le vide, Zian Cti Toepie avait maintenant l'arme du garde Epicanthix sous les yeux, en gros plan. Alors qu'il la fixait, et commençait à marcher sans dégager de son épaule la main trop ferme du colosse, il réfléchissait déjà à un plan, une manière d'apporter réellement sa complicité à l'assassin afin que Redji vécût ses dernières heures.

Et soudain, ce fut le noir complet. Aussitôt, Zian Cti Toepie fit le parallèle avec l'assassinat d'Horgar. Le mode opératoire de l'assassin avait inclus une coupure totale de courant, plongeant la soirée dans le noir. Il était tout à fait probable que ce fût là la même chose. Alors, qui était le prochain à mourir ? Redji ou Bekna ? Peut-être les deux ? Zian Cti Toepie se moquait de Bekna, mais il ne put que se dire qu'il avait là l'occasion à ne pas manquer pour frapper un grand coup. Il n'allait peut-être pas simplement apporter sa complicité à l'assassin : il allait peut-être assassiner lui-même Redji. Il lui resterait à obtenir ensuite des réponses sur ce qu'il s'était passé entre Tasslie Nentrasiec et lui, et pourquoi l'Ogre avait dévoré l'Ayrou ; mais ces réponses, il ne les obtiendrait pas de la bouche de Redji lui-même, de toute façon.

Zian Cti Toepie se rappela ce qu'il avait juste devant les yeux, avant d'être plongé dans le noir. L'on entendait déjà certains gardes hurler des ordres, de çà de là. Lui, plongea simplement la main dans le holster de l'Epicanthix qui, sous la surprise de la coupure de courant, eut l'heureux réflexe de lui lâcher l'épaule. Il tendit son bras pour viser la bouche de Redji, à l'endroit où il la voyait avant la coupure de courant. Il tira. Non pas un coup, mais une multitude. Appuyant frénétiquement sur la gâchette de sorte à envoyer le plus de charges possibles droit dans le four dégoulinant du Hutt, Zian Cti Toepie espérait porter une attaque fatale. Il savait qu'un Hutt était extrêmement difficile à tuer au blaster... mais en visant à l'intérieur de sa bouche, il pouvait peut-être porter des dégâts critiques. Mais le noir complet ne facilitait pas les choses...

Sans même voir le résultat de ses tirs, Zian Cti Toepie lança l'arme en avant, d'un geste aussi précis que possible bien qu'effectué à l'aveuglette. Son intention ? Que l'arme de son crime, c'est-à-dire l'arme du garde Epicanthix, se retrouve elle-même dans la gueule de Redji. Juste pour se couvrir. L'Epicanthix clamerait son innocence mais la seule preuve à disposition l'accablerait. Zian Cti Toepie venait, en plus, de se soumettre à l'autorité du garde avant la coupure de courant. Il n'avait pas eu l'attitude de quelqu'un s'apprêtant à commettre un crime, et pour cause : il ne savait même pas s'il devait assassiner Redji avant d'avoir pu échanger quelques mots après lui, et même après ça, il ne s'était pas imaginé l'assassiner lui-même.

Il fallait espérer que ce soit suffisant. Que tout soit suffisant. C'est-à-dire que ses tirs frénétiques aient bien atterri à l'intérieur de la bouche de Redji pour lui perforer les parois internes ; que cette salve soit fatale pour le Hutt ; que l'arme que l'on retrouverait dans sa bouche suffise à accuser le garde Epicanthix à sa place. C'était beaucoup d'incertitude, mais la méthode n'avait pas été propre, Zian Cti Toepie venait simplement de saisir à la volée une opportunité inopinée. Il devait s'en remettre à la chance, en avouant que ce n'était pas professionnel.

Il disparut de la scène de crime avant le rétablissement de la lumière. Lors, il se posterait dans un coin discret pour observer le résultat de son action. Il ne quitterait la soirée qu'en sachant si Redji était mort, ou s'il aurait besoin d'élaborer un autre plan.


[Jet de Dextérité pour tirer frénétiquement dans la bouche de Redji à bout portant mais à l'aveuglette dans le but de l'assassiner avec le blaster du garde Epicanthix.]
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