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Ça craint !  Ça craint un max de se réveiller avec des saletés de piverts qui font la bamboula dans votre caboche. Et ça fait un mal de chien ! J’ai l’impression que tout un troupeau de banthas m’est passé sur la caouane. Enfin, j’imagine que c’est moins pire que d’ouvrir les yeux et se retrouver nez à nez avec lui. Bordel, il a l’air furax. Bon en même temp, si j’étais un dictateur qui trucide des types, que je pratiquais l’esclavage et la torture de mômes, j’ferais aussi probablement la gueule si une nénette jedi se pointait pour foutre le dawa dans mes affaires. Et j’aurais probablement la même trogne de constipé.

- Bon la Belle aux bois dormant, on se réveille.

SCHHPLLAFF. Une torgnole. Vindieu, pour le coup j’sais pas si ça réveille ou ça assomme, mais je vais avoir un beau bleu demain. Enfin si y’a un demain…

- Aie !

Le salaud, ça le fait marrer. Celui-là, c’est sur… j’me le fais. Une crevure pareille ça mérite pas de vivre et encore moins de diriger une planète.

- Maintenant si on parlait un peu tous les deux .

- Bien sûr ! Moi je veux bien parler, mais ce serait vachement plus sympa sans les menottes. Bon les menottes c’est parfois cool, hein, enfin c’est pas le truc qu’on utilise quand on veut parler, ceci dit, mais là tout de suite, j’trouve pas ça très emballant.


Bravo Jez ! t’étais obligée de faire une allusion alors que t’es attachée au montant d’un pieu ? Donne-lui des idées, va, espèce de nouille ! Pourquoi faut toujours que ma langue gigotte et dise des conneries avant que je réfléchisse. Résultat, j’vois son regard briller, et ça, ce n’est absolument pas une bonne chose.

- Mais euh… parler comme ça c’est très bien aussi. Il fait chaud aujourd’hui, hein ? et le repas était vraiment excellent ! Linda a adoré je crois. Elle me disait tout à l’heure « cet endroit est fabuleux  - j’essaye vaguement d’imiter la voix de la blonde d’ailleurs… où est-elle ?

- Occupée, je le crains.

- Ah. C'est embêtant.

Il rit. Pas le truc gentil qui te donne envie de rire avec lui. Plutôt dans le registre flippant qui fiche la trouille.

-Un vrai moulin à paroles… Du coup j’aimerais beaucoup savoir quelle est réellement votre mission, jedi.

Ah. Je sens que le début des emmerdes commence. D’abord il va juste poser ses p’tites questions et quand les réponses vont commencer à lui déplaire, ça va partir en sucette. Même si je raconte pas des cracks. Sauf qu’évidemment, j’peux pas lui dire que Ses’ et moi on a décidé que juste trouver des preuves sur ses massacres comme c’était prévu, ça me suffisait plus. J’veux que ce sale fils de sith paye pour ce qu’il a fait au gamin d’en bas. Ouais. Hors de question qu’il s’en tire sous prétexte d’une immunité diplomatique merdique.

-Ah c’est une question super fastoche en fait. Mission de protection d’une envoyée du Senat quoi… C’est elle la cheftaine !

-Vraiment ?

-Carrément !


Gagne du temps Jez, gagne du temps. Pourvu que mon partenaire se fasse pas chopper comme moi. Non parce que là, j’compte un peu sur lui pour me sortir de cette foutue mélasse. J’peux bien me la jouer pas finaude devant ce type, ou grande gueule qui débitent un tas de trucs aussi peu important que la couleur des slips de Sai. Pardon , de Maitre Sai. Mais en vrai, j’ai grave les pétoches. Ce mec, il plaisante pas. Et lui montrer mes seins, ça le fera pas comme avec les gardes.

-Vous me prenez pour un imbécile ?

-Meuuh, pas du tout!


Il s’avance vers moi, super vite. Pose ses deux mains de part et d’autre de mon p’tit cul enfoncé dans le matelas. Purée, il se la joue carrément badass et son front vient presque se coller au mien.

-Ne joue pas à la maline, je ne suis pas très patient, et il serait dommage de t’abimer comme les autres. Cela dit, je saurais faire passer ta défiguration et ta mort auprès de ton ordre comme un accident provoqué par les esclaves. Tu m’offriras une occasion en or de justifier la répression… Au final cette idée m’emballe presque autant que l’autre que j’avais en tête. – il me reluque du haut en bas- Quoi qu’il en soit tu ne partiras pas d'Eriadu, hormis les pieds devant. Tu peux encore choisir de coopérer et tu purgeras une peine dans l’une de mes prisons.. particulières. Après tout, tu as essayé de faire évader des terroristes. Ou bien ton agonie pourra durer des heures. A toi de voir.

Bon sang, il me sort son sourire de vornskr. Tu m’étonnes ! C’est pas comme si j’était attachée et livrée toute saucissonnée, hein ?

-Pourquoi l’ordre vous a-t-il envoyé ici ? Où est l’autre jedi ? Quelles sont vos intentions ?

-On est là pour assurer la sécurité de Linda. Il est surement aux chiottes, ou dans lit d’une gonzesse, j’en sais rien moi, on est pas maquer ensemble. Et j’me prendrais bien un chocolat chaud, avec le dernier bouquin de Barbara Tarteland avant d’aller pioncer.

Je m’attends à recevoir illico une autre baffe. Histoire de mettre la deuxième joue à la couleur de la première, mais même pas. A la place, il se marre, et choppe entre son pouce et son index une mèche de mes tifs.

-C’est qu’elle a du cran la rouquine…
-Va te faire foutre !


Son sourire s’élargit encore.

-Ça peut s’arranger.
Ses'kai Mora
Ses'kai Mora
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Il faut être fou pour se jeter dans une mêlée, seul contre tous, bravant le nombre et la douleur pour le seul plaisir de tuer sans aucune retenue. Dans une tempête de hurlements, alors que le hangar entier s'emplissait d'une odeur d'ozone jaillissant des canons fumants des blasters et de la puanteur âcre de la chair brûlée, un éclair bleuté virevoltait dans tous les sens tandis que le staccato des fusils lasers parsemait les lieux de lueurs nuancées.
Le Chevalier Jedi se déchaînait, piétinant impitoyablement cette plèbe milicienne en fauchant bras, jambes et gorges d'un même élan létal. Aussi vif qu'il soit, et bien que ses mouvements continus au coeur de la mêlée empêchait le plus gros du commando de le cibler, Ses'Kai ne pouvait pas en sortir indemne. Parfois, lorsqu'il coupait le fil d'une vie ou deux à la fois, un troisième lui flanquait une bastos dans la poitrine, ou bien un tir chanceux le faisait chanceler et le ralentissait en le touchant à un membre.
Même pour un guerrier de sa trempe, encaisser des tirs directs était tout sauf agréable..mais plongé dans sa frénésie sanglante, le duelliste trouvait au contraire une force nouvelle dans cette douleur brûlante qui asticotait ses nerfs et son désir de sang et de vengeance.

Sans doute aurait-il fini par succomber sous le poids du nombre, bien qu'ayant terriblement clairsemé les rangs en l'espace de quelques battements de coeur, si les résistants n'avaient pas reformé un semblant de ligne au lieu de fuir. Encouragés, enhardis par la férocité sans craintes du Jedi, les rebelles avaient décidé de lui prêter main forte et de joindre le faible poids des quelques armes en leur possession à la balance du combat.
Puis, quand les fusils se turent, on n'entendit plus que les gémissements des mourants et la respiration rauque du duelliste. L'air était chargé d'une saveur poisseuse qui collait et piquait la gorge. On dénombrait bien trop de cadavres, dans chacun des deux camps, et certains blessés n'avaient aucune chance de survivre.
Pourtant, ce carnage sentait bon la victoire. Le commando avait échoué, la tête pensante des rebelles respirait toujours, et l'Ordre Jedi était bel et bien présent pour soutenir la révolte et renverser le gouverneur. Ce n'était qu'un petit pas sur un long chemin, mais c'était un pas assuré.
Oui, sans doute faillait-il être fou pour se réjouir d'un massacre. Fou, ou Thyrsian. Du point de vue de ses pairs, Ses'Kai remplissait certainement ces deux critères.

Rassemblant leurs blessés et tout ce qu'il pouvait emporter - délestant les miliciens du plus gros de leur équipement pour remplir leurs stocks - les rebelles et le Jedi se firent ensuite la malle par les tunnels qui couraient sous la ville, et qui étaient bien connus des esclaves qui les empruntaient souvent, par nécessité ou pour le travail.
Ils ressortirent après un bon moment, durant lequel Ses'Kai dut se ménager quelques brèves pauses pour essayer de restaurer un peu sa vitalité, obtenant tout juste un résultat passable, et commencèrent à s'éparpiller pour se faire plus discret.
Le duelliste alla parler aux chefs de la révolte, qui lui demandèrent s'il pouvait appeler des renforts ou leur assurer un soutien logistique. Puisque l'Ordre venait les défendre, un nouvel espoir était permis. Le Thyrsian avait un bien meilleur plan, et sans rentrer dans les détails il leur assura que toute cette affaire serait très bientôt réglée définitivement. Son sourire carnassier dérangea les esclaves, mais ils préfèrent ne pas faire de commentaire.

Il se rappela à temps le véritable objectif de sa mission, et alluma un holo-com pour enregistrer la déclaration des meneurs de la résistance. Pour une fois, il se montra assez professionnel et les interrogea sur les origines de la révolte, quand est-ce qu'elle a commencé, pourquoi. Les leaders se montrèrent assez réticent à en dire aussi long sur l'état de leurs troupes et de leur équipement, mais le Jedi s'étant battu en première ligne pour eux en plus de les prévenir de l'assaut immédiat, ils passèrent outre leur réserve et donnèrent plus de détails.
Ses'Kai ne put cependant pas filmer les usines, mais les visages émaciés, fatigués et les uniformes misérables des résistants lui fournirait sûrement une preuve suffisante de la situation. Si le mouvement prenait encore de l'ampleur songea-t-il, la cité connaîtrait bientôt une guerre civile.
Satisfait de ses résultats, qui lui suffiraient certainement à témoigner qu'il y avait bel et bien des répressions brutales - la récente fusillade appuierait généreusement cette thèse - et rempliraient ainsi la mission originale, le Thyrsian abandonna ensuite les résistants et partit à la recherche d'un moyen de transport. Puisqu'il avait les preuves, il ne lui restait plus qu'à retrouver sa camarade d'aventure, à noyer le gouverneur dans ses chiottes, et à rentrer au bercail.
Mais pour ça, il lui fallait un véhicule.

Il erra un moment dans les rues, se faufilant de couvert en couvert avec prudence, ne tenant pas à tomber dans une nouvelle fusillade surprise, avant de finalement trouver la solution à son problème.
Une patrouille passait là, quatre hommes et une petite navette de la milice.
Il dissimula son sabre dans ses vêtements, et se posa à découvert, les mains en l'air, sur leur chemin. Interpellés par ce comportement étrange, ou bien à se recherche, les vigiles descendirent en serrant leur fusil contre eux. Son sourire, ce rictus amusé et méprisant les mettait mal à l'aise et l'un des gardes finit par craquer et épaula son blaster en le visant.


"Qu'est-ce qui te fait marrer ?"

"Vous. Vous comprenez toujours trop tard qui je suis, ça m'amuse."

Le pauvre homme n'eut pas le temps de dire "quoi ?" que le sabre-laser bondissait soudainement dans la main du Thyrsian. La lame de plasma bleu s'alluma et tomba sur le malheureux en un clin d'oeil.
Alors qu'ils réalisaient avoir affaire au Chevalier Jedi, à portée de corps à corps, Ses'Kai se ruait déjà sur un second milicien qui tira au jugé dans la panique et rata le guerrier qui le transperça d'un coup en plein coeur.
Le duo survivant étaient déjà en train de reculer, essayant de fusiller le mortel duelliste qui commença à dévier les tirs les plus risqués. L'un d'eux passa sa défense malgré tout et le toucha à l'épaule, mais ne lui tira guère plus qu'un grognement énervé avant qu'il ne tende la main, et d'une impulsion de la Force leur arracha les blasters qui volèrent vers lui.
D'un unique revers, il sabra les fusils au vol avant de s'avancer, un rictus cruel éclairant son visage sombre. Au moins pourraient-ils dirent dans l'au-delà qu'ils n'ont pas eu le temps de souffrir.

Une fois assis dans la navette, Ses'Kai ralluma son com-link pour prendre des nouvelles de sa collègue. Ils étaient en silence radio depuis un moment, et il était convaincu qu'elle serait enchantée d'apprendre de bonnes nouvelles.
Sauf qu'elle mettait du temps à répondre, et ça, ça n'en était pas une. Peut-être était-elle encore sous couvert...ou peut-être les choses avaient mal tourné. Le Thyrsian commençait à se dire qu'il valait mieux se rendre directement sur place quand une voix répondit enfin par le grésillement du communicateur, une voix masculine et pas franchement amicale.


"Vous êtes l'autre Jedi ?"

Pendant quelques secondes, Ses'Kai réfléchit. S'il répondait spontanément, et aussi honnêtement qu'il y était tenu par ses principes, alors la milice saurait qu'il était toujours en train de rôder et lui tendrait certainement un piège.
D'un autre côté, si ce grincheux tenait le comm' à la place de sa rouquine, c'est que cette dernière avait probablement connu un sort peu enviable...et dans ce cas leur discrétion était de toute façon compromise. Aussi, d'infiltration diplomatique, la mission se changeait en sauvetage en bonne et due forme.
Cette idée le fit sourire. Une nouvelle bonne excuse pour tuer cette racaille.


"Ouais. Où est Jez' ?"

"Elle a tenté de faire s'évader des rebelles répondit la voix grincheuse après un instant de silence mais cette vermine l'a capturée pour s'en servir comme otage."

"C'est ça, et moi j'suis blanc comme un cul" songea Ses'Kai. Dans sa petite caboche, cela sonnait plutôt comme "On tient ta copine, alors ramène toi histoire qu'on fasse un prix de groupe".

"Maudits rebelles. Je viens d'en rencontrer, ils sont stupides, mal organisés et n'ont aucune reconnaissance...pas étonnant que vous vouliez les exterminer. Même dans les usines, y doivent saloper le boulot."

Le comm' grésilla alors qu'un silence flottait. Visiblement, sa franchise crue - et le plus beau, c'est qu'il le pensait vraiment - avait quelque peu perturbé son interlocuteur, qui était soit très bas de plafond, soit en train de recevoir des instructions de son supérieur.

"J'arrive pour déloger toute cette racaille, préparez-moi un comité d'accueil par le hangar-ouest, qu'on puisse passer directement à l'assaut. J'ai hâte d'en finir avec la vermine, et de récupérer ma rouquine."

"Je transmettrais. Comment allez-vous regagner le palais ?"

"J'ai récupéré la navette d'une patrouille décimée répondit-il avec aplomb alors qu'il allumait les moteurs Bon, j'me grouille. Parce que hé, si j'la sauve de ces cons là, p'tet bien qu'elle sera très "reconnaissante" hein ? Héhéhé"

"Mais...vous êtes vraiment un Jedi ?"

"Y parait fit-il en haussant les épaules C'est marrant, on me pose souvent cette question. Allez zou, j'arrive !"

Il coupa la communication avec une monstrueuse envie de rire, et décolla immédiatement par la suite en abaissant à fond sa vitre. Sans doute n'y avait-il rien de plus con qu'un soldat annonçant son identité, sa position et sa destination à son ennemi qui n'attendait que de le cueillir dans ses filets. Et Ses'Kai ne cherchait pas à briller par son intelligence...mais il avait tout de même son plan. Un plan parfaitement dément, comme d'habitude.
Son modeste vaisseau vola à une allure respectable en direction du hangar-ouest. Lorsqu'il approcha trop près, la station de contrôle l'interpella par radio et il déclina son identité, précisant qu'il avait prévenu de son arrivée. On le mit en attente quelques petites minutes, avant de l'inviter à se poser.
"Ah les cons, ils ont mordu à l'hameçon" eut-il envie de dire, mais le duelliste préférait rire une fois sur les corps de ses ennemis. Tranquillement, le Jedi manœuvra jusqu'à arriver en vue du hangar, avec ses rangées de vaisseaux et de navettes bien alignés sur les côtés et deux escouades en armes pour l'accueillir, comme il l'avait demandé.
Profitant que personne ne voyait son visage, il fit brièvement la moue. En vérité, il espérait qu'on l'estime suffisamment dangereux pour envoyer plus que vingt pauvres gardes pour l'arrêter. Certes, même un duelliste de sa trempe avait toute les chances de se faire démonter la tronche face à deux dizaines d'hommes en terrain découvert...mais ces pauvres gusses n'étaient pas au courant que le Thyrsian n'était pas stupide, mais simplement...dangereusement créatif.

Au lieu de ralentir, comme le voudrait n'importe quelle procédure, Ses'Kai commença plutôt à pousser les moteurs. Remarquant sa montée en vitesse, la radio se réveilla et l'invita à réduire l'allure. Une fois, Deux fois. Trois fois. Les propulseurs se mirent à rugir et un doute naquit dans l'esprit des soldats.
Les tourelles de défense se réveillèrent, se mettant à tourner paresseusement dans sa direction alors que sa petite navette se transformait en véritable bolide. Les gardes comprirent ce qu'il avait l'intention de faire, et les rangs commencèrent à se rompre en sachant que les canons DCA n'auraient pas le temps de l'intercepter. Ses'Kai aussi le savait.
Les lasers se mirent à grésiller dans l'air, les puissants canons défensifs tonnant inutilement dans un vrombissement à en faire dresser les cheveux sur la tête alors que les soldats tiraient désespérément sur la navette de la milice qui leur fonçait dessus à pleine vitesse.

Un instant avant que son vaisseau ne se mette à racler le sol, le Thyrsian donna un coup de manche pour le présenter plutôt de profil, offrant une plus grande surface pour un carnage maximum avant de bondir par la fenêtre. Il rebondit durement sur le sol, mais amortit le plus gros du choc alors qu'il se laissait rouler et glisser sur la plate-forme et que son vaisseau faisait hurler le hangar en balafrait le sol avant de renverser une escouade complète et ne laissant que de larges trainées rouges sur son sillage.
La navette percuta le mur avec bien trop d'élan, froissant profondément la structure et prit feu suite à l'impact violent et la surchauffe due aux frottements au sol. La seconde escouade qui s'était éparpillée et jetée à terre lors de l'attaque définitivement peu orthodoxe du Jedi commença à se relever et épaula blasters et fusils lourds pour venger leurs camarades...
Mais aucune trace du Chevalier.

Ils vérifièrent tout le périmètre du regard, mais n’aperçurent rien d'autre que les ignobles dommages causées par "l'atterrissage" du duelliste. Leur sergent suggéra que le guerrier était sûrement encore à l'intérieur de la navette, mais l'incendie prenait de plus en plus d'ampleur et le carburant risquait de bientôt exploser, les contraignant à battre en retraite loin du vaisseau et à poursuivre leurs recherches.
Ils étaient convaincus pourtant que le Jedi s'était éjecté, mais même en fouillant les coins et recoins du hangar - devant s'interrompre le temps de retrouver leurs esprits lorsqu'une terrible explosion les sonna et calcina tout un coin de la piste, les droïdes de sécurité-incendie ne pouvant pas lutter contre un feu de carburant - ils ne purent le retrouver.
Et pour cause, Ses'Kai s'était bel et bien éjecté en effet...mais ne s'était pas contenté d'attendre qu'on le piste. Si tôt relevé, le Chevalier avait totalement tranché avec ses habitudes et s'était entouré d'un Voile de Force pour disparaître au nez et à la barbe de ses ennemis.
Certes, son sort était très imparfait. Il n'avait que peu de temps, ne pouvait pas se permettre d'aller très vite et un observateur attentif aurait pu le percer à jour...mais après son assaut frontal, l'écrasage d'une escouade complète et l'incendie, il savait que les sentinelles ne seraient pas aussi attentifs qu'il le faudrait. Après tout, ils ignoraient même qu'il était capable de devenir "invisible".

Des unités supplémentaires firent bien sûr route vers le hangar, pour apporter leur soutien dans la fouille du hangar et des alentours et pour remplacer les malheureux écrasés. C'était d'autant plus ridicule qu'ils passèrent plusieurs fois juste à côté de leur cible, qui soutenue par la Force et un tempérament de feu, savait trouver cachette dans les recoins les plus improbables. Angles de murs, plafonds, grilles et portes verrouillées...un sabre-laser ou un saut surhumain lui permettaient d'y accéder, là où un homme normal ne songerait même pas à regarder.
Il s'était déjà suffisamment défoulé sur le menu fretin, maintenant il voulait le gros poisson. La tête du gouverneur. Cela ne le dérangeait plus d'éviter les combats, ne tirant pas vraiment de gloire à affronter des groupes de tireurs, cela avait plutôt tendance à le lasser, et à l'énerver, tandis que les brûlures de ses affrontements précédents continuaient à le tirailler.
La grande question était : Il est où ce con ?

Le palais était grand. Dans toutes les directions, même avec une armée ça lui prendrait au moins des jours pour le fouiller, sans compter sur d'éventuels passages secrets ! S'il cherchait au pif, sa copine aurait le temps de mourir de vieillesse et lui avec avant qu'il ne trouve quoique ce soit.
Alors, une fois de plus, Ses'Kai eut une idée de génie. La meilleure façon de savoir où il était, c'était encore de demander directement à l'intéressé ! Pas bête l'asticot, hein ? Sans la moindre honte, déambulant sereinement dans les halls d'un palais où tout le monde voulait sa peau, le Jedi alluma à nouveau la radio et se mit...à chanter.


"Elle tortillait du cul, en rev'nant d'Coruscant ! il ricanait déjà, rien qu'en imaginant la tête que feraient ses ennemis en entendant ça, tandis qu'il continuait à chanter sa chanson graveleuse.

Seul un grésillement lui répondit dans un premier temps, certainement le temps d'essayer de comprendre ce qui se passait soudainement. Il fallait vraiment tout leur expliquer ? En tout cas, il avait certainement toute leur attention.

"J'imagine que tu m'entends, Gouverneur face-de-piaf. Si t'as des couilles, invite moi donc dans un tête à tête, c'pas gentil de garder la rouquine pour toi tout seul."

Ainsi, le message serait clair...avec un peu de chance, ce con oserait prendre le challenge...et ça l'arrangerait bien. Il n'aimait pas perdre son temps à fouiller des couloirs pour rien.
S'il avait été intelligent ou humble, Ses'Kai aurait pu se dire que rentrer au Temple, fournir les preuves de l'oppression et annoncer la séquestration d'une Jedi par le Gouverneur gros-pif aurait très largement suffi à le faire condamner de toutes les peines du monde...mais le duelliste avait un code strict à suivre : le sien. Et dans son code, on abandonne pas les copains...et on file pas la queue entre les jambes non plus.
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Je suis dans la merde jusqu’au cou. J’vois pas comment le prendre autrement. Ce type plaisante carrément pas, et juste au cas où j’aurais des doutes, et bien il me fait un descriptif super intéressant des trucs qu’il va me faire si je lui dis pas ce qu’il veut entendre. C’est typiquement les dictateurs ça ! Si on leur cause pas ce qu’ils ont envie, ils piquent leurs petites crises en te foutant sur la gueule. Sauf que j’vais pas lui dire qu’on est là pour l’foutre 6 pieds sous terre, parce que j’crois pas qu’il aimerait beaucoup l’entendre. Du coup, à la place, je joue la montre en espérant que Ses’ débarque vite avant que ma tronche finisse par être aussi gonflée qu’un punching ball.

Mais non, en fait, il se contente de m’abreuver de menaces et de promesses avant de changer de stratégie devant la tonne d’idioties que je déballe. Et celle-là, elle me met complétement en rogne quand elle se présente sous l’arrivée de Miss Pimbêche alias Linda. Elle est comme une imbécile, la bouche en cœur et ses p’tites manières de poupée. J’crois pas qu’elle réalise bien ce qu’il se passe.

- Vous m’avez fait mander, Votre Excellence. – qu’elle déblatère en battant des cils.

Bordel, c’est possible d’être autant à côté de la plaque. Elle ne me voit pas ou quoi ? Je croyais que le poste qu’elle occupait, elle l’avait obtenu au moins parce qu’elle était plus qu’une belle plante blonde avec un Nom. Bah maintenant, j’en suis plus aussi sûre.

- Absolument, j’ai besoin de vous ma chère !

Il lui prend galamment la main – bah voyons, faudrait pas faire fuir notre petite biche consentante avant de l’amener à l’abattoir !- et la guide vers moi. Enfin, elle comprend. Je la vois qui s’agite, les yeux comme des soucoupes

- Mais.. qu’est.. que… ?

- Fermez là, ma chère!


C’est fou comme sa galanterie s’évapore vite à ce type. A présent il lui serre le poignet, la jette comme un sac à patate à côté de moi. Elle rebondit sur le lit.

- Bien, puisqu’il semble que mes talents d’hôtes ne vous inspirent pas plus que ma salle de jeu, jedi, nous allons tester votre empathie. Certains de mes amis
– vaut mieux pas savoir lesquels, surement que les potes de ce mec doivent pas être plus fréquentables que lui, s’il en a réellement d’ailleurs… – affirment que les membres de l’Ordre Jedi refusent de se laisser dicter leurs conduites par leurs émotions, et qu’ils les font taire. Je suis curieux de savoir si c’est une doctrine répandue dans vos rangs.

- Ah ! Fastoche, j’peux vous répondre sans qu’on ait besoin de faire des tests !

- Ça n’aurait aucun intérêt

- Si, on gagnerait un temps fou !

- Ce serait sans piquant.


Il sort un couteau, fin comme un surin, le genre qui doit s’enfoncer profondément dans la chair et ne laisser que peu de traces. Il choppe la blondasse par la tignasse d’une main, et de l’autre la poignarde à la cuisse. Bon en vrai, il essaye de la poignarder à la cuisse. Il s’attendait à quoi en même temps, que je reste là à le mater, façon statue en cire pendant qu’il fait des trous dans la diplomate ? Bah voyons. Je suis peut- être pas la meilleure en corps à corps ou en diversion, par contre créer des boucliers, ça c’est dans mes cordes. Et là j’en plante un superbe entre la pointe de son joujou et la nenette.

Il met bien 10 secondes avant de réaliser qu’il y a un truc qui l’empêche de la transformer en passoire malgré son acharnement et cette moutarde qui lui monte au nez. Et même pas une, pour piger que j’en suis l’auteur. Bon en même temps , faut pas être voyant pour le déduire !

- Qu’est ce que c’est que ça ?!

- Quoi donc ?


J’ai mon air innocent et des yeux tout mimis à faire pâlir le chat potté. L’incarnation de l’innocence. Sauf qu’il ne mange pas de ce pain-là. Bon j’fais pas trop ma maline non plus, parce que l’air de rien, il faut que je maintienne ma concentration si mon bouclier doit rester en place. N’empêche que je savoure ma demi-victoire – oui tout cela est super provisoire quand même et il faudrait pas trop que mon Rambo de coéquipier traine trop pour ramener sa framboise sexy jusqu’ici- malgré les cris de Miss Parfaite qui ne l’est pas tant que ça. Et elle chouine et elle chougne et elle invective de mots vilains qui me donnent envie de lui laver la bouche avec du savon !

On en est là quand un garde entre pour venir causer à l’oreille du Gouverneur.

- Oh votre ami arrive… je crois qu’on va corser la partie

Il fait un geste à son attention, du genre « débarrasse le plancher » et, une fois que la porte se referme, il attrape son blaster.

- En l’attendant, lui et son escorte, je suis curieux de savoir combien de temps ça dure, cette protection, et surtout… sur combien de personnes simultanées !
Ses'kai Mora
Ses'kai Mora
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Il est des moments où l'on se pense invulnérable. Où l'on ose toutes les folies, toutes les stupidités, car on est convaincu que rien ne peut mal se passer. Prenez Ses'Kai par exemple. Conscient de sa vitesse et de son habilité, il n'hésitait pas à commettre les actes les plus irréfléchis et déments qui soient, en pensant pouvoir s'en sortir à la seule force de ses bras.
Le plus terrible, c'est que le plus souvent...ce pauvre fou avait raison. Que ce soit son adresse hors-normes, ses facultés martiales hérités de sa culture violence et des pouvoirs Jedis, ou tout simplement d'une bonne étoile particulièrement clémente, le Thyrsian osait les actes les plus fous...et réussissait à s'en sortir, et même à triompher, au-delà de toute raison.

Mais, pour le meilleur ou pour le pire, il vient également des moments où la réalité rappelle aux héros qu'ils ne sont que de simples êtres de chair, de sang et de lymphe, qui peuvent échouer et mourir. Car alors que Ses'Kai errait dans les couloirs, au hasard du destin, le sabre à la main prêt à faucher quelques âmes et une confiance absolue en lui-même, quelqu'un de plus malin que lui résolut de faire taire ce fou.
Une demi-douzaine d'hommes aguerris, faisant partie de la garde privée du Gouverneur et largement plus doué que la norme. A trente mètres de lui, trois posèrent genou à terre alors que le rang arrière restait debout. Tous l'alignèrent d'un même mouvement.


"Oh-ho."

S'il fonçait tête baissée, encaissant tirs et meurtrissures sans peur, sans retenue, sans pitié comme à son habitude...Ses'Kai était convaincu de pouvoir en venir à bout. Ils n'étaient que six après tout ! Mais ceux-là étaient d'une autre trempe. Il pouvait les vaincre, mais ensuite ? Se traîner, à demi-mort, jusqu'à ce que le nombre l'écrase ? Ce serait la défaite...
Et le Thyrsian ne pouvait admettre la défaite.

Il alluma son sabre et voltigea pour se protéger. Un bond après l'autre, enchaînant sauts, roues et roulades en faisant virevolter avec maîtrise sa lame azurée, le Jedi trouva son issue en repoussant les assauts. Plusieurs tirs ricochèrent contre ses assaillants, mais contrairement à de vulgaires patrouilles, ceux-là encaissèrent les coups et retrouvèrent rapidement leur posture pour poursuivre leur pilonnage.
Des experts, de véritables experts qui lui donnaient envie de les massacrer pour faire honneur à leur talent...mais qui malheureusement, mettraient un terme à sa mission et à son rôle dans la galaxie, s'il cédait à ses pulsions.
A droite, puis à gauche, Ses'Kai bondit sur les murs pour gagner de la hauteur plus vite et facilement qu'aucun être dans la galaxie n'aurait du le faire, puis s'échappa d'un salto. Il découpa la vitre vers l'extérieur d'un coup de sabre, et se raccrocha à l'extérieur du palais d'une poigne ferme.

Il fallait être fou pour oser une telle manœuvre. D'ici, il n'aurait plus aucune chance d'échapper ni aux patrouilles internes, qui ne tarderaient pas à investir les couloirs à proximité, ni externes, qui rameuteraient vaisseaux et chasseurs pour le tirer comme un lapin.
Peut-être était-il fou alors. Car lui n'y trouva que le répit nécessaire pour s'infiltrer hors de vue des sentinelles. S'aidant autant de ses capacités physiques que de la Force, il se jeta jusqu'à un rebord, puis usa de son sabre-laser pour se forer un passage vers l'intérieur, disparaissant dans l'espace entre les étages.
Bientôt, le Rôdeur des Jedis erra parmi les conduits d'aérations, de chauffage et d'hydratation. Il faisait une chaleur étouffante, moite, et oppressante. Les hommes les plus fragiles auraient pu tourner de l'oeil dans pareille atmosphère alors que le Chevalier avançait à moitié en rampant.
Ça lui rappelait son enfance.

Il s'enfonça de quelques dizaines de mètres, jusqu'à être sûr de ne rien risquer de l'extérieur qu'il ne saurait gérer, avant de prendre un instant pour faire le point. Quelque chose suintant le long de ses chairs alors que plusieurs douleurs le gênaient lui firent réaliser qu'il avait encaissé des tirs, lors de l'affrontement contre la garde du Gouverneur. Alors qu'il pensait danser et esquiver les blasters, certains l'avaient touché malgré tout.
Si l'Ordre et ses leçons à la mord-moi-le-nœud avaient quelque chose de bien, c'était bien leur notion de la douleur. Ses'Kai prit dix secondes pour se plonger dans une forme de méditation et étouffer ses sensations. La souffrance, même aussi atroce que celle d'une blessure par laser, n'était qu'une information qu'il eut tôt fait de faire taire. Une vague gêne subsistait, mais guère plus dérangeante que celle de la démangeaison provoquée par un moustique discret lors d'une belle nuit d'été en galante compagnie.

Sauf que ça n'arrangeait pas sa situation. Qu'il ait échappé aux patrouilles - pour l'instant, et ça n'allait pas durer très longtemps - ne changeait rien au problème. Face-de-Piaf était quelque part, tout près, à faire on ne sait quoi à sa petite collègue rousse.
Le Thyrsian était certain que sa cible n'était pas loin, car une garde aussi puissante ne pouvait pas sortir de nulle part sans raison. Il y avait fort à parier que sa proie était non seulement à cet étage, mais également dans ce couloir...du moins, dans une des chambres qui en provenaient.
Il grinça un peu des dents, en devant une fois de plus reconnaître humblement que son maître avait, comme bien souvent, raison. La force, l'adresse ou le talent ne font finalement pas grand chose. Aussi doué qu'il soit en escrime, son sabre ne lui serait pas d'une grande aide s'il devait affronter tout le palais.

Mais le Chevalier noir avait plus d'un atout dans sa manche. Exa'ren lui avait appris les arts Jedis, parvenant à lui inculquer la Guérison, l'Absorption et même le Voile de Force...mais surtout la Détection. Cette façon d'étendre ses sens, de faire du Courant Universel une extension de ses sens, envers et à travers toute chose. Un talent précieux, que des millions de gens désireraient à travers la galaxie... Et que jusqu'à alors, Ses'Kai avait négligé, préférant ne s'en remettre qu'à ses seuls réflexes et intuitions.
Mais en ce jour, l'heure n'était plus à l'orgueil, une fois de plus, mais à l'efficacité. Ravalant sa fierté de duelliste, pour la remplacer par celle de Chevalier Jedi, le guerrier se cala tant bien que mal sur un genou et ferma les yeux pour étirer ses perceptions grâce à la Force.
Bientôt, son esprit fut un nouveau regard, qui s'étendait à travers toutes les directions, et traversait la matière. Durant quelques secondes, le Thyrsian faillit perdre le contrôle et ses sens se floutèrent, dérouté par cette façon unique de percevoir l'univers. Son maître y excellait, pas lui.

Dans le même temps, Ses'Kai était déterminé à faire honneur à son tuteur, qui l'avait défendu autrefois envers et contre tout, et à remplir sa mission. Il surpassa sa fierté, sa douleur, puis le trouble causé par ses pouvoirs et bientôt il se sentit devenir le palais. Les couloirs devinrent clairs, les canalisations évidentes, et les nombreuses formes de vies qui courraient le long des corridors apparaissaient tels des points lumineux, pareils à des bougies plus ou moins vives, qui s'agitaient de leur propre fait. Mais pas de trace de ses cibles.
Lentement, il se déplaça, se laissant aller à cette sensation enivrante d'être une pierre dans un mur, un atome constituant de l'Univers, et progressant petit à petit pour déplacer son champ de perception assez restreint, il découvrit une nouvelle salle. Il en sentait les limites, devinait les contours. Plusieurs forces vives apparaissaient, et semblaient interagir dans une antichambre, tout près de ce qui semblait être là où lui même s'était fait tirer comme un lapin.
Un peu de patience plus loin, ses sens accentués lui dévoilèrent une nouvelle pièce alors que le Chevalier attrapait une vilaine migraine. Seulement trois entités...mais quelles entités ! Toutes trois familières.

Lui qui n'était ni un expert de la Force, ni un passionné des reconnaissances, pouvait pourtant ressentir la familiarité de ces présences, comme ces senteurs de l'enfance que l'on reconnait immédiatement.
L'Une était fragile, délicate, et qui ne demandait qu'à rentrer paisiblement chez elle. S'il devait y mettre un visage, Ses'Kai aurait imaginé une blondinette aux grands yeux, bleus probablement.
Une autre âme brillait de malveillance. Cruelle, intelligente, ses vices dépassaient même ceux du duelliste qui n'aimait que l'affrontement direct. Elle était en activité, et semblait faire quelque chose aux deux autres présences.
La dernière elle, ne laissait aucun doute. La Force était présence en elle. En elle, et autour d'elle. C'était une Jedi, qu'il connaissait, et qui usait en ce moment même en désespoir de cause de ses précieux pouvoirs.
Il les avait retrouvé.

Enfin, Ses'Kai relâcha sa vigilance accrue, et fut pris d'un vertige. Il roula des yeux, vacilla cinq secondes, avant de se reprendre. Le combat n'était pas terminé.
Il rampa une fois de plus, sa grande carrure étant un véritable poids dans des espaces aussi exigus, jusqu'à se placer au-dessus de la chambre identifiée grâce à sa Détection. De là-haut, même sans ses sens améliorés, le guerrier pouvait sentir la douleur, la peur, les émotions les plus intenses qui débordaient de la pièce juste en-dessous. Pas besoin d'être un Jedi en chasse pour ça.

Une fois de plus, il alluma son sabre, et d'un tour sur lui-même quelque peu laborieux, il découpa un rond autour de sa silhouette et tomba du plafond dans la suite luxueuse, où le Gouverneur ouvrait des yeux ronds en voyant tomber un Jedi noir du plafond alors qu'il torturait les diplomates du Temple.
Pour Ses'Kai, c'était enfin l'apothéose. La cible ultime, à l'aboutissement de leur mission. Et pour ne rien gâcher, il était armé. La chute de presque quatre mètres suffisant à peine à le ralentir, le Thyrsian poussa un cri de rage en se redressant, chargeant déjà sa proie.
Seulement, Face-de-Piaf n'était pas né de la dernière pluie, et si voire tomber de nulle part d'un seul coup une telle brute pouvait le surprendre, ça ne suffisait pas à le paralyser. Immédiatement, il braqua son blaster sur le noiraud et tira, encore et encore.

De si près, si vite, le Chevalier n'eut guère le loisir de se défendre. Il essaya par réflexe d'interposer sa lame en rasant le sol, et crut vaguement percevoir un tir ricocher sur son épée de plasma en la faisant étinceler, mais deux lasers le touchèrent malgré tout. Un en pleine poitrine, l'autre tout près de l'épaule.
Avec un sifflement de fauve en chasse, Ses'Kai frappa d'un coup ascendant ignorant toute douleur et trancha le bras tenant le pistolet à moins de deux doigts de l'épaule. Alors que le gouverneur écarquillait les yeux, le temps que le choc atteigne son vif cerveau, l'expert du meurtre s'apprêtait déjà à finir le travail d'un Sai Cha académique pour tout bonnement le décapsuler.
Mais ça serait faire tort à l'Ordre Jedi. Et si l'envie ne lui en manquait pas le moins du monde, une cruauté encore plus grande finit par retenir son coup et transforma la décapitation en un Mou Kei en large revers qui traversa les cuisses de Face-de-Piaf jusqu'à l'os.

Alors même que des signaux de douleur explosaient dans tout son corps, le Gouverneur se retrouvait privé d'un bras tandis qu'il s'écroulait comme une poupée de chiffon, ses jambes presque tranchées par l'arme la plus fabuleuse de la galaxie. Pour sa défense, il n'émit qu'un grognement étouffé, démontrant une fantastique maîtrise de soi, alors qu'il s'effondrait.
Et malgré l'infâme douleur, le tyran sut rester coi lorsque le Thyrsian, qui ne souffrait d'aucune pitié ou retenue lui enfonça son talon dans la poitrine pour le plaquer au sol avant de pointer sa lame crépitante d'énergie à moins d'un pouce de sa gorge.


"Vas-y, appelles tes potes pour voir lui sourit avec cruauté le Guerrier aux yeux noirs "Je t'aurais ouvert jusqu'aux couilles avant que t'aie fini ta phrase."

Un seul geste. Un seul geste du poignet, du coude, et le seul souvenir que cette planète garderait à long terme du Gouverneur...machin - Ses'Kai était bien trop con pour avoir mémorisé son nom - serait une trace de brûlure le long du sol de la chambre, large de trois pouces à peine.
Enfin, il avait gagné. A force de courir et sauter partout, de supporter les protocoles, les sourires, les robes et les fusillades, le Chevalier tenait au bout de sa lame le "coupable", et il lui démangeait de prouver ce statut.
Mais il trouvait encore plus amusant de le livrer à la Justice, pour une fois, et de le regarder se noyer dans son échec. Ses'Kai jeta un regard vers les deux filles torturées, et sourit, volontairement ou non, en songeant que trois diplomates, dont une dont c'était le métier, agressés ou séquestrés en plus des preuves qu'il avait rassemblées suffiraient amplement à faire regretter à nez-crochu d'être un jour né.
La souffrance et l'humiliation pour le reste de ses jours, au lieu d'une exécution expéditive...voilà qui semblait être approprié. Car contrairement à un Sith, qui aurait représenté une véritable menace et qu'il aurait tué sur place, le Gouverneur - ou plutôt futur ex-Gouverneur - n'était rien de plus qu'un politicard de plus.


"Alors les filles, on s'amuse sans moi ? il ricana de sa propre blague. Jouer avec la jolie rousse attachée au lit ne lui aurait pas déplût...surtout avec la blondinette en option C'est pas très sympa. Z'auriez dû m'attendre, au lieu de vous jeter sur le premier dégénéré venu."

Après tout...peut-être qu'après une telle épreuve, les dites-filles, une fois soignées et rétablies - et lui-même, car d'expérience il sentait que son corps refuserait de bouger pendant trois jours à cause de ses nombreuses blessures - seraient enclines à partager un "moment d'intimité" avec lui.
Finalement, c'est très drôle la diplomatie. Il devrait peut-être faire ça plus souvent.
Invité
Anonymous
Ah ! le grand héro sur son cheval blanc qui fait enfin son apparition en mode pirate de l’espace. Bon, comme j’suis super contente de voir ses abdos en chocolat noir, je ferme mon clapet, mais … mais non en fait. Il en a mis du temps ! Bon au moins on a limité la casse. La Blonde est entière, il a l’air entière et je suis entière. Ce qui est pas franchement le cas du Gouverneur.

- Ouais bin quand tu veux Seschou mais pas dans ces draps à lui. Au lieu de faire des vannes pourries, viens m’enlever cette fichue ferraille, j’ai ma dose de menottes pour un moment !

Ce n’est pas lui qui s’en occupe, mais notre Pimpêche intergalactique. Elle se dirige vers le Gouverneur, toute raide dans sa belle robe déchirée, et lui colle une baffe magistrale qui claque comme un coup de fouet. Je crois bien, qu’entre elle est la politique, le divorce est consommé. Elle fouille la poche du mec, en sort la clé et vient me délivrer.

- Chevalier Mora, vous auriez dû tuer ce… cette ordure !

Les menottes s’ouvrent et je soupire de plaisir ! Sans moumoute rose, c’est vachement moins agréable.

- Maintenant les retombées politiques vont être d’autant plus compliqué à régler qu’il n’est pas déchu de ses fonctions. Comprenez-moi bien, il peut nous faire emprisonner pour tentative d’assassinat, refuser notre extradition et nous faire exécuter d’un claquement de doigts de sa main restante, avant même que nous soyons sortis de cette pièce. L’armée est à sa solde et lui obéit. Nous allons être arrêté et vu qu’il est toujours le Représentant de ce Monde… je ne vous fais pas de dessins. Même vous devriez arriver à cerner toutes les complications que cela implique.

Bon. Elle est vraiment colère. Mais elle n’a pas tort non plus. J’vois pas comment on va justifier toute cette merde à une milice qu’il a à sa botte. Ça pue, Ça craint…. Si encore Seschou l’avait tailladé au couteau, on aurait pu le laisser se vider de son sang.

- Si … hum… j’sais pas il était du genre inconscient, dans le coma, pas hyper réceptif, y’a bien un type qui assurerait ses fonctions par intérim, nan ? Non parce que ça arrive de finir catatonique après un grand choc et… disons que… ben… ça a l’air naturelle, et ça pourrait laisser le temps à un autre gouvernement de se mettre en place et notamment de découvrir tous ses vilains petits secrets… avant de le déchoir et de le juger.

Bordel, Linda devient plus froide qu’un morceau d’iceberg. Flippante la nana. Surtout que j’entends ses méninges bosser d’ici.


- Je crois que cette idée pourrait fonctionner. J’espère que vous avez tous les deux des preuves de ce que vous avancez sur cet homme, parce que croyez bien que deux femmes dans sa chambre ne constitueront pas réellement un élément en sa défaveur. On nous dira consentantes et manipulatrices, et ce sera sa parole contre la nôtre.

Bon j’crois que ça veut dire qu’il faut que je le fasse. Je m’approche de Seschou, le fait un clin d’œil qui doit détonner sévère avec ma pommette tuméfiée

- Promis, je m’occupe de toi après… t’as l’air d’avoir morflé…

Malgré tout, ma main glisse sur son bras, diffusant une aura revigorante. J’peux pas virer toutes ses blessures maintenant, mais je peux assurément diminuer la douleur de ses plaies et de ses muscles avant de m’occuper de l’autre sadique. Après tout j’aimerais autant qu’il ait la priorité de mes soins sur cet empaffé à qui je pèterais bien les dents.

Bon d’abord où sont mes affaires. Ma ceinture tactique trône sur une table et je récupère fioles, herbes et seringue. Déjà, je m’enfile un remontant, et fait glisser sur ma langue une fleur séchée de Bota avant de répondre à l’air interrogateur de la Blonde

- C’est un stimulant. J’vais en avoir besoin pour Sesk’ai après… j’ai pas mal bouffé mes réserves d’Energie pour pas qu’il te touche.

En attendant je prépare ma seringue.

- Voyez ça positivement, au moins la douleur va cesser. Ses’ maintient le  - je lui dit alors que l’autre guguss commence à sérieux s’agiter, m’enfin c’était avant que mon partenaire sexy ne lui recolle son sabre sous le nez, avec une nouvelle description de ce qu’il meurt d’envie de lui faire. C’est bizarre ça inclus encore une paire de couille, un sabre et des cris.

Et paf, ni une ni deux, je plante l’aiguille dans le moignon et injecte le produit, activant tous ses actifs par la force, agissant soigneusement pour qu’il le place en catatonie, avant d’effacer toute trace de la substance dans son organisme.

- Fait. J’propose Linda que vous vous occupiez des formalités.


- Oui, vous deux n’êtes définitivement pas … doués pour ce genre d’obligations.


- Et moi pendant ce temps je m’occupe de Ses’… Allez vient Choupinet, je vais te réparer !

Je le prends par le bras pour qu’il proteste et l’entraine avec moi dans la salle de bain spacieuse. Il y a un banc. J’installe des serviettes dessus le repousse pour qu’il s’assoit.


- Soit pas un blessé chiant, laisse-toi faire. Ok ? ca sera pas long

Je fais un inventaire visuel de ses blessures. Presque toutes superficielles.


- Allonge-toi. Dis-je en préparant un cataplasme de plantes séchés et d’eau chaude tiré du robinet en laiton doré avant de le placer sur ses plaies les plus importantes.

Mes mimines se déplacent professionnellement sur sa peau sombre après avoir enlevé le tissus genant d’un coup de ciseaux. Je me mords la lèvre sous la concentration tandis que je commence à activer la guérison de ses cellules. La Force combinée aux vertus des plantes accélèrent la reconstruction des tissus déchirés, abimés et nécrosés. Après quelques minutes, quelques gouttes de sueurs, un morceau de langue tiré et mes maudits cheveux dans les yeux, les blessures commencent à se résorber pour finalement ne laisser, que pour les plus profondes, une marque rouge et sensible sur un bel hématome.

Je souffle. Crevée.

- Bon… ça ne devrait pas être top mal maintenant… mieux en tout cas ! 9a mérite une petite récompense, non ? Hummm à notre retour au Temple, va falloir que tu m’payes au moins un verre ! ou deux… ! et j’suis pas contre des massages en prime –  et hop un petit clin d’œil, un sourire coquin et une invitation même pas déguisée. Merde, on a tous le droit à avoir un petit remontant après une aussi dure journée !
Ses'kai Mora
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Hé bien, les filles étaient plutôt...remontées, c'est le cas de le dire. Même la blondinette, jusqu'alors toute pimpante, semblait péter un câble. Outre la gifle qu'il était bien content de ne pas avoir pris, Linda souhaitait même la mort de son bourreau. C'était inattendu de sa part.
Mais bientôt, les soucis plus pragmatiques refirent surface. Il est vrai que l'avoir choppé ne réglait pas forcément tout, ses mercenaires - car le Thyrsian ne voyait pas comment les appeler autrement - feraient tout pour le délivrer et récupérer une prime supplémentaire. Or, dans leur état, même Ses'Kai devait se rendre à l'évidence qu'ils n'iraient pas loin...pas avec une toubib épuisée, une diplomate décoiffée, et lui-même qui commençait à être à bout à force de courir partout et de sauter dans tous les sens depuis trois plombes.

Les deux filles se mirent d'accord sur un plan auquel il n'aurait jamais pensé de par sa méthode, mais comme ce n'était pas à lui de l'appliquer le duelliste l'approuva d'un hochement de tête. La blondinette s'inquiéta des preuves réunies, et il fallut quelques secondes au Chevalier pour se rappeler le véritable but de leur mission, le faisant sourire avec un ricanement.
Non seulement il avait pu mettre une torgnole magistrale à face-de-piaf, mais en prime il avait recueilli le témoignage de plusieurs des esclaves après être entré en contact avec leur résistance. Sans parler des usines, c'est à se demander comment on pouvait laisser de telles choses se produire, à une échelle aussi magistrale, sans que personne ne réagisse.
Merde, elle avait p'tet raison, il aurait mieux fait de le tuer pendant qu'il était encore armé.

Enfin, après avoir anesthésié pour de bon le gouverneur tordu, Ses'kai se laissa embarquer par la rouquine afin d'être soigné. Il ne lui plaisait pas vraiment de se laisser traiter comme n'importe quel patient, mais force était de reconnaître que même lui avait atteint les limites de son endurance. Dans le feu de l'action, poussé par un objectif urgent, le Thyrsian avait négligé ses blessures...mais désormais, l'effort excessif se faisait sentir, et ses membres lui paraissaient fait de plomb.
La fatigue lui retombant dessus d'un seul coup, son esprit commença à dériver tandis que les soins prodigués lui apportaient un réconfort certain. A demi-assommé par le contre-coup, il ferma les yeux et vacilla entre l'inconscience et la méditation quelques minutes.
Finalement, la toubib' faisant un travail d'enfer, il rouvrit les yeux. La fatigue était toujours présente, la lassitude engourdissait encore ses muscles, mais déjà l'ancien gladiateur se sentait mieux. Les alarmes internes de son corps avaient cessé de le traiter de cinglé, et il sourit à l'audace de sa compagne de mésaventure.


"Hmpf, c'est moi qui te sauve, mais c'est moi qui invite ? cette fille ne doutait décidément de rien ! hé bien soit ! Mais attention je suis grand buveur à mes heures, t'as intérêt à tenir le rythme."

Après tout, à trainer dans les sphères les plus louches de la société, on développait tout naturellement un goût pour la descente de produits douteux, en particulier lorsqu'on possédait la faculté d'accélérer la récupération.
Avec un poil plus de sérieux, et en cachant tant bien que mal qu'il avait de la peine à se remettre simplement sur pieds, il enchaîna.


"Mais j'ai déjà assez d'emmerdes avec le Temple comme ça, mieux vaut faire notre "pyjama-party" loin d'Odéron et des oreilles indiscrètes des vieux."

Ajoutant à cela un clin d'oeil, le Thyrsian reprit son habituel air revêche. Maintenant que la mission était finie, il lui tarder de se tirer de cette planète de couards et de truands. Brièvement, il se demanda ce que le Conseil penserait de cette aventure...mais au final haussa les épaules en se disant que ce n'était pas son problème. Depuis le début, il se doutait - espérait même - que ça finisse comme ça.

"Allez ma p'tite Linda. Faites nous sortir de ce taudis, qu'on puisse tous rentrer chez nous et faire accuser officiellement l'autre gros pif là."

Car elle avait raison sur un point, lui, les formalités administratives, c'était pas du tout son domaine de compétence.
Il n'y avait plus qu'à espérer que son plan, d'invoquer l'inaptitude - serait-ce temporaire due par exemple...on ne sait jamais, à une blessure critique provoquée par un débordement de violence de sa milice avare et réfrénée par les Jedis - du Gouverneur fasse effet rapidement, et que sa supposée immunité diplomatique et affiliation avec le sénat et l'Ordre d'Odéron suffise à les faire sortir d'ici.
Après tout, si leur patron n'était plus en état de faire quoique ce soit, nécessitait des soins urgents, et qu'en plus il risquait d'être accusé publiquement de pas mal de trucs méga pas charlie...il y avait fort à parier que ses mercenaires retourneraient gentiment à leur poste pour ne pas se faire taper sur les doigts par quelqu'un d'un peu trop gros pour eux, simples employés qu'ils sont au final.
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