Quel fait étrange que celui de voir son adversaire révéler son visage comme un secret alors même qu'il faisait soudainement preuve de sincérité. Ses'Kai ignorait de quoi parlait son adversaire, même s'il pouvait aisément supposer que ce sale type s'était fait ramasser à la petite cuiller quand la République et les Jedis étaient venus "sécuriser" Dubrillon la première fois.
En tout cas, cette planète et ce qui s'y passait semblait lui tenir drôlement à cœur, car son ton et son aura, si on puis dire, transpiraient de sa résolution et le Sith le prouva en répondant à son assaut en le chargeant de nouveau pour réengager le combat. Un acte courageux, audacieux...et stupide. Emporté par sa colère ou épuisé par ses blessures, le guerrier noir avait manqué sa défense et encaissé un nouveau coup de plein fouet, et le Thyrsian ne comptait pas ralentir sous prétexte qu'ils avaient échangé quelques mots.

[Premier jet : Parade 3
Deuxième jet : Attaque au sabre laser 1]

Ses'Kai bloqua sans peine l'attaque de son ennemi, profitant de leur charge à l'un comme l'autre qui lui octroyait l'avantage de par sa force et sa masse supérieure pour repousser en arrière et reprendre l'initiative de l'assaut.
Dans un recoin de sa tête, la question tournait. Qu'est-ce qui pouvait bien motiver à ce point un Sith pour qu'il s'entête à l'affronter alors même que tout va mal pour lui ? C'était quelque chose que le duelliste ne comprenait pas, s'enticher d'un lieu jusqu'à risquer bêtement sa vie pour lui.
Sans doute, songea-t-il en se déconcentrant un peu de son combat, parce qu'il n'avait jamais eu de foyer. Là où la plupart, Jedis, Siths, et même Hutts, naissaient sur une planète et grandissaient en observant ses paysages et en profitant de ses vents charriant moult senteurs, lui n'avait connu que les boyaux putrides d'un vaisseau douteux.
Aucune attache nulle part, toujours aller de l'avant, sans même se retourner. C'est ce que pensait le Thyrsian qui frappa d'un coup sec quoique téléphoné.

"Pour une fois tu fais preuve de courage, Sith. Mais d'un courage idiot. Tu es trop faible pour accomplir quoique ce soit un sourire sardonique lui étira le coin des lèvres Et même un aussi mauvais Jedi que moi peut t'arrêter, une fois de plus."

Plutôt que du respect pour sa déclaration, c'était de la cruauté que nourrissait Ses'Kai pour son adversaire. Les Siths sont la pire des engeances, les Siths sont une vermine qu'il faut écraser et détruire à tout prix jusqu'à la racine.
Le Thyrsian se remit en garde Djem So, sa fidèle forme semblait lui apporter la victoire sur un plateau doré. Il oubliait rarement les humiliations subies, et dans cette catégorie il rangeait les tentatives de corruptions des adeptes de l'Obscur, assez fréquentes à son encontre, sans doute à cause de sa violence...et de ce fait, aimait s'en laver en grandes pompes, et une idée lui titillait l'esprit en cet instant.

"Tu n'es pas dans le bon camp."

Le reste de la planète pouvait bien être en feu, Ses'kai s'en moquerait. Il voulait briser son ennemi, son corps comme son esprit, le pousser à la démence si un mauvais coup du sort faisait qu'il lui échappait encore une fois, ou à se rebeller contre ses semblables dégénérés.
En fait c'était surtout par mesquinerie, car le Jedi n'avait pas l'intention de lui laisser une chance de filer tandis qu'il repartait à l'assaut en balayant l'air devant lui.

HRP:

Quelle pathétique vermine. Le sith était visiblement à l'agonie et semblait à peine tenir sur ses jambes. En fait, c'était même un exploit qu'il parvienne encore à trouver l'arrogance de lui rétorquer ses idées naïves.
Quand comprendront-ils que répéter quelque chose n'aide pas à le rendre réel ? Sans doute jamais...mais les méchants ne seraient pas les méchants s'ils étaient intelligents !

Premier jet : Défense 3
Deuxième jet : Attaque au sabre laser 5

Et histoire de le prouver, voilà que cet abruti le charge, comme s'il pouvait accomplir quoi que ce soit alors qu'il était déjà en train de cracher ses poumons. Certes, lui aussi aurait agi ainsi...mais lui était un duelliste pur et dur et c'était une question d'honneur de ne jamais reculer.
Sauf que les Siths n'ont ni courage ni honneur. Il para le coup que le Jedi lui porta, et tenta de riposter de sa seconde lame. Pathétique adepte du jar'kai. Foutu amateur...

N'ayant absolument pas peur d'aller chercher sa victoire, Ses'Kai se montra plus audacieux et s'avança, déviant sa lame vers le bas tout en lui flanquant un coup de coude dans la poitrine. Une écharde de douleur lui remonta le long de la cuisse, quand le sabre du guerrier lui effleura malgré tout la jambe, mais ce n'était qu'une égratignure alors que la gloire lui tendait les bras.
Profitant d'être à distance idéale, et son adversaire à deux doigts de s'écrouler, pour faire tourbillonner son sabre à courte portée et frapper son ennemi aux bras et aux jambes pour l'empêcher de tenter une nouvelle riposte, ou même quoi que ce soit. Faire souffrir un Sith était un véritable plaisir, et les mettre à genoux encore plus.

"Bon voyage vers l'au-delà, Sith. Tu iras accueillir tes potes qui ne tarderont pas à te rejoindre, car la haine est votre seule arme, tandis que moi je possède la véritable puissance."

Puis d'une passe magistrale, tic spectaculaire profondément ancré dans sa nature de gladiateur, Ses'Kai mit définitivement fin au combat en infligeant un coup impitoyable à l'adepte de l'Obscur.
Il prit ensuite quelques instants pour savourer son triomphe. Ah que c'était bon, cette sensation sans pareille, l'euphorie de la victoire. Durant une poignée de secondes, le duelliste oublia qu'il était un Jedi sur un champ de bataille et redevint un bretteur des bas-fonds, le guerrier sans coeur, sans avenir, sans contraintes sur le sable de l'arène.
Durant ce bref instant, Ses'Kai regretta qu'il n'y ait pas de spectateurs pour applaudir à tout rompre sa victoire.

"tu as tort, Sith. Je gagnerais cette bataille, et la suivante, et toutes les autres. Je gagnerais chaque fois que je vous affronterais car vous êtes trop faibles pour me vaincre."

Il ignorait si ce cafard était encore en vie, ni même si son esprit était capable de l'entendre...mais cette histoire n'était plus son problème. Le Sith était vaincu, et lui se tenait encore debout. Le combat continuait pour le bretteur, c'est tout ce qui importait.

Finissant enfin par éteindre son sabre, mais le gardant à la main, Ses'Kai alla vérifier les constantes vitales des commandos qui l'avaient accompagné, essayant de trouver des survivants, puis s'élança pour fouiller le bâtiment à la recherche des experts en communication comme prévu à l'origine.
Ah que le goût de la vengeance lui était doux.