Absalom Thorn
# Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Sam 10 Fév 2018 - 21:08
— Qu’est-ce que ce truc ? Ton futur animal de compagnie ?
— Oh, beaucoup plus qu’un animal, répondit distraitement Noctis, sans quitter des yeux l’hologramme du Souma qui tournait lentement au-dessus de la montre à son poignet.
— On dirait l’une de ces bêtes sauvages dans les arènes. Cathor. Thar ? Catruc.
Le Sith releva les yeux vers le jeune homme qui venait de se laisser tomber dans l’un des sofas du vaste salon qui formait le cœur de ses appartements sur Dromund Kaas. Il était surpris par tant d’ignorance. Ou de racisme. Probablement un peu des deux. Mais, pour être honnête, ce n’était pas pour ses qualités intellectuelles qu’il avait sauvé cet humain-là d’un vaisseau de croisière peu recommandable où de riches touristes goûtaient à tous les plaisirs de la Bordure Extérieure.
— Tu devrais lire plus.
— Je préfère l’Holonet.
— Il n’empêche.
Noctis coupa l’hologramme d'un geste de la main et se releva. Dans quelques semaines, il finirait par se laisser de son nouveau jouet et l’ancien prostitué serait probablement ravalé au rang de l’un de ses innombrables contacts et placé dans quelque administration de l’Empire ou de la République, où il servirait d’informateur au Seigneur Sith. C’était une position assurément beaucoup plus enviable que celle qu’il avait connue sur la croisière mais très loin du luxe voluptueux auquel il goûtait auprès de son maître de quelques instants.
— Tu pars ?
— Je vais à la chasse au Catruc.
— Tu pourrais me chasser moi, suggéra l’humain d’une voix langoureuse un peu surjouée.
Absalom se pencha à son oreille et murmura d’un ton glaçant :
— Fais attention à ce que tu souhaites.
Quelques minutes plus tard, le Sith avait gagné les rues de Dromund Kaas, où la plupart des passants qui le reconnaissaient jugeaient opportun de s’écarter sur son passage. Avec lui, il était difficile de savoir sur quel pied danser. Un coup, on entendait une histoire horrible où il massacrait pour des raisons futiles de pauvres gens sans défense et l’autre, on assurait qu’il était calme, diplomate et même parfois bienveillant. Noctis mettait beaucoup de soin à cultiver cette réputation en demi-teinte, qui lui laissait une large marge de manœuvre.
Des éclairs zébraient le ciel au-dessus de la citadelle alors que les marchands vantaient derrière leurs étals les richesses venues des quatre coins de l’Empire. Dromund Kaas n’était certes pas la planète la plus fréquentée des domaines siths mais elle concentrait malgré tout beaucoup de ses produits de luxe, destinés à satisfaire les goûts des Seigneurs. Et puis, les marchands les plus avisés ou les plus inconscients jugeaient parfois qu’il était moins dangereux de vivre près d’une assemblée de psychopathes que près des fronts de la guerre : c’était un calcul d’opportunité dont certains se portaient mieux que d’autres.
L’esprit de Noctis s’étendait petit à petit à mesure qu’il gagnait les quartiers les plus actifs de la ville. Rechercher la présence d’un être qu’il n’avait jamais rencontré n’était pas un exercice aisé mais les exercices aisés l’ennuyaient. Il lui fallut néanmoins une bonne heure pour trouver la trace de celui qu’il jugeait être Hagr’an, parmi la foule des esclaves et des acolytes qui faisaient les emplettes de leurs maîtres peu enclins de s’abaisser à ces menues besognes.
Noctis finit ainsi par passer la porte automatique d’un marchand d’épices, où les senteurs les plus rares et les plus raffinées de la Galaxie promettaient des massages envoûtants, des plats hors du commun et des délires d’exception. Le marchand, un Twi’Lek sec et nerveux, était en train de vanter les mérites d’une fleur lointaine au Souma quand il vit le Seigneur Sith. La perspective d’un juteux marché se heurta aussitôt dans son esprit à celle d’avoir peut-être déplu, pour quelque obscure raison, à l’un des sanguinaires de service et, sans savoir s'il devait sortir son livre de comptes ou son testament, il bégaya avec un sourire forcé :
— S… Seigneur Noctis… Quel honneur, de vous recevoir, dans ma modeste échoppe. Vous trouverez ici tout ce que vous cherchez et quand vous ne le trouveriez pas, je me ferais un honneur, que dis-je, une joie, oui, voilà, une joie exaltée de le chercher aux quatre coins de la Galaxie.
— Il y a un autre client avec moi, déclara l’Hapien de sa voix douce, en désignant le Souma d’un geste de la tête.
— Lui ? Ah mais lui, c’est personne.
Merci bien.
— Et croyez-vous que personne ne travaille pour personne ?
— Plait-il ?
— Je veux dire que sa maîtresse pourrait s’impatienter.
Noctis s’approcha de Hagr’an et du marchand.
— Une des fleurs les plus rares de la Galaxie, vous disiez donc…
— Rare ? J’ai dit rare. Oui, alors, bon, c’était peut-être une légère exagération mais il n’empêche que…
Et le marchand se lança dans un argumentaire plus proche de la réalité qui risquait moins de le faire décapiter.
— Oh, beaucoup plus qu’un animal, répondit distraitement Noctis, sans quitter des yeux l’hologramme du Souma qui tournait lentement au-dessus de la montre à son poignet.
— On dirait l’une de ces bêtes sauvages dans les arènes. Cathor. Thar ? Catruc.
Le Sith releva les yeux vers le jeune homme qui venait de se laisser tomber dans l’un des sofas du vaste salon qui formait le cœur de ses appartements sur Dromund Kaas. Il était surpris par tant d’ignorance. Ou de racisme. Probablement un peu des deux. Mais, pour être honnête, ce n’était pas pour ses qualités intellectuelles qu’il avait sauvé cet humain-là d’un vaisseau de croisière peu recommandable où de riches touristes goûtaient à tous les plaisirs de la Bordure Extérieure.
— Tu devrais lire plus.
— Je préfère l’Holonet.
— Il n’empêche.
Noctis coupa l’hologramme d'un geste de la main et se releva. Dans quelques semaines, il finirait par se laisser de son nouveau jouet et l’ancien prostitué serait probablement ravalé au rang de l’un de ses innombrables contacts et placé dans quelque administration de l’Empire ou de la République, où il servirait d’informateur au Seigneur Sith. C’était une position assurément beaucoup plus enviable que celle qu’il avait connue sur la croisière mais très loin du luxe voluptueux auquel il goûtait auprès de son maître de quelques instants.
— Tu pars ?
— Je vais à la chasse au Catruc.
— Tu pourrais me chasser moi, suggéra l’humain d’une voix langoureuse un peu surjouée.
Absalom se pencha à son oreille et murmura d’un ton glaçant :
— Fais attention à ce que tu souhaites.
Quelques minutes plus tard, le Sith avait gagné les rues de Dromund Kaas, où la plupart des passants qui le reconnaissaient jugeaient opportun de s’écarter sur son passage. Avec lui, il était difficile de savoir sur quel pied danser. Un coup, on entendait une histoire horrible où il massacrait pour des raisons futiles de pauvres gens sans défense et l’autre, on assurait qu’il était calme, diplomate et même parfois bienveillant. Noctis mettait beaucoup de soin à cultiver cette réputation en demi-teinte, qui lui laissait une large marge de manœuvre.
Des éclairs zébraient le ciel au-dessus de la citadelle alors que les marchands vantaient derrière leurs étals les richesses venues des quatre coins de l’Empire. Dromund Kaas n’était certes pas la planète la plus fréquentée des domaines siths mais elle concentrait malgré tout beaucoup de ses produits de luxe, destinés à satisfaire les goûts des Seigneurs. Et puis, les marchands les plus avisés ou les plus inconscients jugeaient parfois qu’il était moins dangereux de vivre près d’une assemblée de psychopathes que près des fronts de la guerre : c’était un calcul d’opportunité dont certains se portaient mieux que d’autres.
L’esprit de Noctis s’étendait petit à petit à mesure qu’il gagnait les quartiers les plus actifs de la ville. Rechercher la présence d’un être qu’il n’avait jamais rencontré n’était pas un exercice aisé mais les exercices aisés l’ennuyaient. Il lui fallut néanmoins une bonne heure pour trouver la trace de celui qu’il jugeait être Hagr’an, parmi la foule des esclaves et des acolytes qui faisaient les emplettes de leurs maîtres peu enclins de s’abaisser à ces menues besognes.
Noctis finit ainsi par passer la porte automatique d’un marchand d’épices, où les senteurs les plus rares et les plus raffinées de la Galaxie promettaient des massages envoûtants, des plats hors du commun et des délires d’exception. Le marchand, un Twi’Lek sec et nerveux, était en train de vanter les mérites d’une fleur lointaine au Souma quand il vit le Seigneur Sith. La perspective d’un juteux marché se heurta aussitôt dans son esprit à celle d’avoir peut-être déplu, pour quelque obscure raison, à l’un des sanguinaires de service et, sans savoir s'il devait sortir son livre de comptes ou son testament, il bégaya avec un sourire forcé :
— S… Seigneur Noctis… Quel honneur, de vous recevoir, dans ma modeste échoppe. Vous trouverez ici tout ce que vous cherchez et quand vous ne le trouveriez pas, je me ferais un honneur, que dis-je, une joie, oui, voilà, une joie exaltée de le chercher aux quatre coins de la Galaxie.
— Il y a un autre client avec moi, déclara l’Hapien de sa voix douce, en désignant le Souma d’un geste de la tête.
— Lui ? Ah mais lui, c’est personne.
Merci bien.
— Et croyez-vous que personne ne travaille pour personne ?
— Plait-il ?
— Je veux dire que sa maîtresse pourrait s’impatienter.
Noctis s’approcha de Hagr’an et du marchand.
— Une des fleurs les plus rares de la Galaxie, vous disiez donc…
— Rare ? J’ai dit rare. Oui, alors, bon, c’était peut-être une légère exagération mais il n’empêche que…
Et le marchand se lança dans un argumentaire plus proche de la réalité qui risquait moins de le faire décapiter.
Invité
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Dim 11 Fév 2018 - 4:56
Cela faisait désormais plusieurs semaines que le Souma était au service de cette personne on ne peut mieux placée au sein de l'Empire, l'apprentie même de l'impératrice. Mais première réaction de l'esclave lorsqu'il apprit qu'il ne serait pas mis à mort mais bel et bien de nouveau un esclave personnel, sonna comme une délivrance mais, sa surprise ne s'arrêta pas là. En effet, à ce moment il était loin de de se douter a qui il donnait sans contrepartie ses services. Cette humaine au teint pâle semblait être plus que lambda en apparence et pourtant il n'en n'était rien. Ses deux sabres avaient donné le tempo dès l'activation de ses derniers et encore plus lorsqu'elle fit un bond ultra rapide vers un des esclaves présent ce jour-là et mettre fin a ses jours, en plantant de bout en bout son sabre dans l'abdomen d'une Twi'lek a peau bleue. Tout en sachant que le Souma s'était allègrement fait dominer par celle-ci quelques seconds avants. Suite a l’exécution de cette femme, Hagr'an fût de nouveau dans la course et remporta son combat suivant et tapa suffisamment dans l'oeil d'Ysanne pour la servir à partir de ce jour. |
Absalom Thorn
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Dim 11 Fév 2018 - 9:27
C’était dangereux, d’acheter des fleurs. En quelques minutes, l’argumentaire de vente s’était transformé en séance de torture. Les clients les plus perspicaces avaient décidé de remettre à plus tard leurs emplettes et le magasin s’était rapidement vidé, après que le marchand eut décidé de sévir. Mais, quelques secondes après le début des convulsions déchirantes de l’esclave, la main du Twi’Lek avait libéré la manette, qui avait volé jusque dans celle de Noctis.
La douleur s’était arrêté pour Hagr’an, elle venait de commencer pour le marché. L’homme avait pâlit et, si ses yeux avaient trahi d’abord son incompréhension, ils s’étaient rapidement posés en une supplique silencieuse sur le Sith qui était en train, petit à petit, d’aspirer sa force vitale. Noctis avait posé la manette sur l’étagère à côté de lui et, les mains dans les poches, il observait sa victime avec une placidité remarquable, alors que le Twi’Lek de plus en plus faible venait de tomber à genoux.
— Je vous concède que l’intelligence n’est pas la chose du monde la mieux partager, commença Absalom d’un ton tranquille, mais une compréhension fût-ce élémentaire des fondamentaux de la propriété privée devrait vous suffire à comprendre que lorsque l’on tente de voler un esclave, on vole une Sith et quand on vole une Sith, on vole tous les Siths.
C’était un bel exemple de solidarité parfaitement hypocrite, tant les Siths étaient prompts à se retourner les uns contre les autres. Le Twi’Lek était au bord de l’évanouissement quand Noctis relâcha son emprise, lui-même tout à fait revigoré par l’énergie qu’il venait de voler au marchand peu scrupuleux.
— M-merci votre… votre seigneurie… et pardonnez-moi je… je me suis laissé emporter et… et…
— Le Souma achètera l’épice au prix ordinaire. Tu ne seras pas volé. Et tu ne voleras pas.
Une punition pour le moins légère, tout bien considéré, mais la clémence de Noctis avait la mémoire longue et le Twi’Lek venait de prendre place sur la liste interminable des personnes qui devaient une faveur au Seigneur Sith. C’était un bien infiniment plus précieux que de céder à la satisfaction passagère d’un châtiment cruel.
— B-bien sûr, votre… votre seigneurie… et permettez moi de vous offrir un échantillon… de parfum capiteux… qui…
Noctis balaya l’argumentaire de vente d’un revers de main.
— Ça ira.
— Bien sûr, bien sûr, excellent.
Le Twi’Lek jugea qu’il était finalement opportun de se relever. Sans risquer de croiser le regard du Seigneur Sith, il empaqueta les petites fioles de cristal où la fleur d’épices était conservée et tendit le sac à Hagr’an, en échange de quelques crédits. Au fond de lui, il s’estimait plutôt chanceux : les aléas de la vie de commerçant sur Dromund Kaas pouvaient être parfois bien plus funestes que cela.
La transaction accomplie, Noctis dit au Souma :
— Allons prendre l’air.
À son ton, on aurait presque cru qu’il s’agissait d’une invitation plutôt que d’un ordre, mais la hiérarchie écrasante de l’Empire ne laissait guère de doute sur le choix qui s’offrait à l’esclave. Noctis se détourna pour quitter l’échoppe, non sans embarquer au passage le boitier qui contrôlait les colliers des esclaves, un geste contre lequel son propriétaire premier n’osa évidemment pas protester.
Dehors, les éclairs nombreux continuaient toujours à déchirer les nuages. L’Hapien avait peu de goût pour cette planète, même s’il en reconnaissait l’utilité : il fallait parfois savoir rassembler les énergies sombres pour mieux s’en pénétrer et sacrifier certains mondes aux expériences utiles mais, pour sa part, il ne résidait sur Dromund Kaas que lorsque ses obligations l’y poussaient. Sa préférence allait aux paysages plus riants.
— Tu es blessé, demanda-t-il quand les portes se furent refermés derrière eux ?
Et alors qu’il posait sa question, une onde de Force apaisante traversa le Souma, chassant les restes de douleur : un pouvoir de guérison puisé au Côté Lumineux de la Force, peu courant dans les rues labyrinthiques de la citadelle des Siths.
La douleur s’était arrêté pour Hagr’an, elle venait de commencer pour le marché. L’homme avait pâlit et, si ses yeux avaient trahi d’abord son incompréhension, ils s’étaient rapidement posés en une supplique silencieuse sur le Sith qui était en train, petit à petit, d’aspirer sa force vitale. Noctis avait posé la manette sur l’étagère à côté de lui et, les mains dans les poches, il observait sa victime avec une placidité remarquable, alors que le Twi’Lek de plus en plus faible venait de tomber à genoux.
— Je vous concède que l’intelligence n’est pas la chose du monde la mieux partager, commença Absalom d’un ton tranquille, mais une compréhension fût-ce élémentaire des fondamentaux de la propriété privée devrait vous suffire à comprendre que lorsque l’on tente de voler un esclave, on vole une Sith et quand on vole une Sith, on vole tous les Siths.
C’était un bel exemple de solidarité parfaitement hypocrite, tant les Siths étaient prompts à se retourner les uns contre les autres. Le Twi’Lek était au bord de l’évanouissement quand Noctis relâcha son emprise, lui-même tout à fait revigoré par l’énergie qu’il venait de voler au marchand peu scrupuleux.
— M-merci votre… votre seigneurie… et pardonnez-moi je… je me suis laissé emporter et… et…
— Le Souma achètera l’épice au prix ordinaire. Tu ne seras pas volé. Et tu ne voleras pas.
Une punition pour le moins légère, tout bien considéré, mais la clémence de Noctis avait la mémoire longue et le Twi’Lek venait de prendre place sur la liste interminable des personnes qui devaient une faveur au Seigneur Sith. C’était un bien infiniment plus précieux que de céder à la satisfaction passagère d’un châtiment cruel.
— B-bien sûr, votre… votre seigneurie… et permettez moi de vous offrir un échantillon… de parfum capiteux… qui…
Noctis balaya l’argumentaire de vente d’un revers de main.
— Ça ira.
— Bien sûr, bien sûr, excellent.
Le Twi’Lek jugea qu’il était finalement opportun de se relever. Sans risquer de croiser le regard du Seigneur Sith, il empaqueta les petites fioles de cristal où la fleur d’épices était conservée et tendit le sac à Hagr’an, en échange de quelques crédits. Au fond de lui, il s’estimait plutôt chanceux : les aléas de la vie de commerçant sur Dromund Kaas pouvaient être parfois bien plus funestes que cela.
La transaction accomplie, Noctis dit au Souma :
— Allons prendre l’air.
À son ton, on aurait presque cru qu’il s’agissait d’une invitation plutôt que d’un ordre, mais la hiérarchie écrasante de l’Empire ne laissait guère de doute sur le choix qui s’offrait à l’esclave. Noctis se détourna pour quitter l’échoppe, non sans embarquer au passage le boitier qui contrôlait les colliers des esclaves, un geste contre lequel son propriétaire premier n’osa évidemment pas protester.
Dehors, les éclairs nombreux continuaient toujours à déchirer les nuages. L’Hapien avait peu de goût pour cette planète, même s’il en reconnaissait l’utilité : il fallait parfois savoir rassembler les énergies sombres pour mieux s’en pénétrer et sacrifier certains mondes aux expériences utiles mais, pour sa part, il ne résidait sur Dromund Kaas que lorsque ses obligations l’y poussaient. Sa préférence allait aux paysages plus riants.
— Tu es blessé, demanda-t-il quand les portes se furent refermés derrière eux ?
Et alors qu’il posait sa question, une onde de Force apaisante traversa le Souma, chassant les restes de douleur : un pouvoir de guérison puisé au Côté Lumineux de la Force, peu courant dans les rues labyrinthiques de la citadelle des Siths.
Invité
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Mar 13 Fév 2018 - 17:47
Le hurlement qui fût lâcher par le félin, bien qu'il soit étouffé, en avait dit long sur la douleur qu'il ressentait. Sous ses poils désormais légèrement roussis, il avait l'impression que la peau de son cou se détachait suite à ce choc électrique prolongé. Le crépitement particulier engendré par le dispositif fut accompagné par une légère odeur de cuir brûlé comme on peut s'en douter. Les colliers de ce type étaient conçus pour un ou plusieurs chocs espacés, pas à être maintenue. Heureusement le marchand s'arrêta de lui-même ou y fut contraint. Le Souma n'aurait pas perdu la vie non plus, à moins que cela dure véritablement longtemps, mais il n'était pas certains que sa maîtresse serait particulièrement heureuse de récupérer son esclave dans un sale état. Les colliers de ce type étaient des instruments de torture destinés à contraindre les esclaves, prisonniers et autres, à se plier volontairement devant leurs tortionnaires. Ici le Twi'lek n'avait sans doute aucune intention autre que celle de faire fermer sa gueule au félin, qui venait clairement de se dresser face à lui malgré la différence de statut social. |
Absalom Thorn
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Mar 13 Fév 2018 - 18:10
— Hé bien, c’est toujours une mauvaise idée de contrarier les femmes, reconnut Noctis, avant d’ajouter après un temps : à ce qu’il parait.
Parce que soyons honnête : les femmes, à lui, ce n’était pas exactement sa spécialité.
— Je vais te raccompagner, je m’en voudrais s’il arrivait quelque chose à des emplettes acquises de manière si rocambolesque.
La serviabilité des Siths, c’était un truc à vous faire douter du sens de la vie mais, d’un geste de la tête, Noctis indiqua la direction à Hagr’an, signe discret qu’il savait fort bien de quelle maîtresse il était question. En marchant, il avait laissé la manette dans la paume de sa main et, sans qu’il parût y prêter attention, les soudures et les vis de l’engin se détachaient peu à peu. Sa télékinésie méticuleuse démontait consciencieusement l’objet.
— Je crains que notre marchand ne reçoive bientôt la visite de l’inspection fiscale. Certains ici ont l’impression trompeuse de se retrouver dans les ruelles d’un bazar hutt, où la loi ne s’applique pas, et la découverte de la régularité pourtant implacable d’un Empire bien huilé…
Pour être franc, Noctis trouvait l’Empire Sith tout sauf bien huilé.
— … les surprend beaucoup plus douloureusement que n’importe quel collier d’esclave. Je sais que ce n’est qu’une consolation médiocre, mais le Twi’Lek aura perdu beaucoup plus que toi à l’issue de votre rencontre.
À l’issue de sa rencontre avec le Sith, plus tôt. La manette désactivée flottait désormais en dizaines de petits composants au-dessus de la main de Noctis : ils tournaient lentement comme l’hologramme d’un système solaire. Puis le Sith referma le poing et, pris dans un étau invisible, les puces électroniques et les morceaux métalliques furent réduits en poussière.
Pour sa part, il avait toujours cru que qui n’était pas capable de s’imposer à ses esclaves par son autorité naturelle et ses moyens propres, qui en était réduit à recourir à des gadgets, ne méritait pas d’en posséder mais c’était une remarque qu’il se garda bien de faire, parce qu’il ne voulait pas qu’elle remonte aux oreilles de l’Apprentie.
— Au demeurant, fait comme tu es, je doute que les courses d’épicerie en épicerie soient ta première fonction, si ?
Après tout, ce n’était pas impossible : certains prenaient plaisir à employer les esclaves les plus impressionnants aux tâches les plus anodines, parce que c’était une manière suprême de montrer sa domination. Peut-être que l’Apprentie de l’Impératrice trouvait un plaisir pervers à voir son fauve gigantesque porter ses bottes de légumes.
Dans les rues de Dromund Kaas, on s’écartait à nouveau sur leur passage, à la fois à cause de la présence de Noctis et parce que la carrure imposante de Hagr’an invitait naturellement à une certaine prudence. Le Seigneur Sith ne manquait pas d’étudier les regards que l’on portait sur l’esclave, parce qu’il y avait nécessairement quelque chose à déduire sur la manière dont on considérait sa propriétaire. Il voulait de la sorte savoir si le sans-gêne du Twi’Lek trahissait l’indifférence générale à l’égard d’Ysanne Ha’mi ou s’il était bien plutôt l’exception qui confirmait la règle.
— Tu ressembles plutôt à quelqu’un qu’on enverrait se battre.
Pour une part, il y avait de la curiosité sincère et gratuite dans les questions de Noctis. Hagr’an était après tout un spécimen exceptionnel et Noctis aimait l’extraordinaire. Mais surtout, il cherchait à cerner la manière dont la Sith se comportait avec ses esclaves, les rôles qu’elle leur assignait, les projets qu’elle faisait pour eux, parce qu’il était persuadé que l’une des meilleures manières de connaître les autres, c’était de juger comment ils traitaient leurs inférieurs.
— Comment en es-tu venu à servir ta maîtresse ?
Vu l’âge présumé de celle-ci, il doutait qu’elle ait récupéré le Souma au berceau.
Parce que soyons honnête : les femmes, à lui, ce n’était pas exactement sa spécialité.
— Je vais te raccompagner, je m’en voudrais s’il arrivait quelque chose à des emplettes acquises de manière si rocambolesque.
La serviabilité des Siths, c’était un truc à vous faire douter du sens de la vie mais, d’un geste de la tête, Noctis indiqua la direction à Hagr’an, signe discret qu’il savait fort bien de quelle maîtresse il était question. En marchant, il avait laissé la manette dans la paume de sa main et, sans qu’il parût y prêter attention, les soudures et les vis de l’engin se détachaient peu à peu. Sa télékinésie méticuleuse démontait consciencieusement l’objet.
— Je crains que notre marchand ne reçoive bientôt la visite de l’inspection fiscale. Certains ici ont l’impression trompeuse de se retrouver dans les ruelles d’un bazar hutt, où la loi ne s’applique pas, et la découverte de la régularité pourtant implacable d’un Empire bien huilé…
Pour être franc, Noctis trouvait l’Empire Sith tout sauf bien huilé.
— … les surprend beaucoup plus douloureusement que n’importe quel collier d’esclave. Je sais que ce n’est qu’une consolation médiocre, mais le Twi’Lek aura perdu beaucoup plus que toi à l’issue de votre rencontre.
À l’issue de sa rencontre avec le Sith, plus tôt. La manette désactivée flottait désormais en dizaines de petits composants au-dessus de la main de Noctis : ils tournaient lentement comme l’hologramme d’un système solaire. Puis le Sith referma le poing et, pris dans un étau invisible, les puces électroniques et les morceaux métalliques furent réduits en poussière.
Pour sa part, il avait toujours cru que qui n’était pas capable de s’imposer à ses esclaves par son autorité naturelle et ses moyens propres, qui en était réduit à recourir à des gadgets, ne méritait pas d’en posséder mais c’était une remarque qu’il se garda bien de faire, parce qu’il ne voulait pas qu’elle remonte aux oreilles de l’Apprentie.
— Au demeurant, fait comme tu es, je doute que les courses d’épicerie en épicerie soient ta première fonction, si ?
Après tout, ce n’était pas impossible : certains prenaient plaisir à employer les esclaves les plus impressionnants aux tâches les plus anodines, parce que c’était une manière suprême de montrer sa domination. Peut-être que l’Apprentie de l’Impératrice trouvait un plaisir pervers à voir son fauve gigantesque porter ses bottes de légumes.
Dans les rues de Dromund Kaas, on s’écartait à nouveau sur leur passage, à la fois à cause de la présence de Noctis et parce que la carrure imposante de Hagr’an invitait naturellement à une certaine prudence. Le Seigneur Sith ne manquait pas d’étudier les regards que l’on portait sur l’esclave, parce qu’il y avait nécessairement quelque chose à déduire sur la manière dont on considérait sa propriétaire. Il voulait de la sorte savoir si le sans-gêne du Twi’Lek trahissait l’indifférence générale à l’égard d’Ysanne Ha’mi ou s’il était bien plutôt l’exception qui confirmait la règle.
— Tu ressembles plutôt à quelqu’un qu’on enverrait se battre.
Pour une part, il y avait de la curiosité sincère et gratuite dans les questions de Noctis. Hagr’an était après tout un spécimen exceptionnel et Noctis aimait l’extraordinaire. Mais surtout, il cherchait à cerner la manière dont la Sith se comportait avec ses esclaves, les rôles qu’elle leur assignait, les projets qu’elle faisait pour eux, parce qu’il était persuadé que l’une des meilleures manières de connaître les autres, c’était de juger comment ils traitaient leurs inférieurs.
— Comment en es-tu venu à servir ta maîtresse ?
Vu l’âge présumé de celle-ci, il doutait qu’elle ait récupéré le Souma au berceau.
Invité
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Mer 14 Fév 2018 - 19:15
— Hé bien, c’est toujours une mauvaise idée de contrarier les femmes, à ce qu’il parait. |
Absalom Thorn
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Jeu 15 Fév 2018 - 9:45
— C’est certainement une technique de recrutement originale…
En réalité, c’était plutôt une attitude commune au sein de l’Empire moderne : la compétition martiale servait à trier les esclaves et les acolytes, les apprentis et les guerriers, et parfois, Noctis avait l’impression que tout se résolvait perpétuellement dans les combats. À ses yeux, c’était une pente dangereuse et un penchant regrettable, qui détournait nombre de talents précieux de l’étude de la Force.
Quand il songeait à tout le temps perdu à répéter sans fin des katas, alors qu’il aurait pu être consacrer à affiner des pouvoirs plus subtils, il se demandait si l’Empire n’était pas voué à sa perte, à moins d’une réforme radicale. Et il voyait mal l’intérêt de sacrifier des esclaves de la même manière. C’était une précieuse ressource économique qu’on gâchait dans la violence futile des arènes.
— As-tu jamais songé à te venger ? Des Hutts, je veux dire. Après tout, l’Empire entretient avec eux une relation pour le moins ambiguë et il ne serait pas impossible de penser qu’un jour, la guerre se tourne de ce côté-là, aussi.
Si les Hutts partageaient certaines des conceptions morales des Siths, l’ordre impérial pouvait être bien plus contraignant encore que les régulations de la République et Noctis était prêt à parier que si le vent tournait trop nettement en la faveur de l’Empire dans la lutte avec la République, la loyauté de l’Espace Hutt deviendrait des plus changeantes. C’était partant des secteurs de la Galaxie qu’il surveillait autant que possible.
— Des Hutts ou de ta seconde maîtresse. Certainement, sans ton collier, tu serais capable. Tu en as la puissance physique, on dirait.
L’esprit d’un esclave parfaitement soumis était une réalité qui fascinait Noctis. Il ne parvenait pas à concevoir comment l’on pouvait abdiquer en face d’un autre, accepter sa condition servile sans songer à se libérer. Son tempérament dominateur, qui, pour s’exprimer avec plus de nuances que celui de la plupart des Siths, n’en était pas moins profond, était toujours captivé par les raisons profondes de ces faiblesses.
Il y avait donc beaucoup de curiosité dans sa question, et aussi un peu de ruse. Sonder la propension à la colère et à la vengeance de l’esclave, c’était aussi juger s’il pouvait se faire qu’un jour, il se retourne contre sa maîtresse. Noctis n’avait pas de projets précis à cet égard mais il était toujours judicieux de rassembler des informations.
— Pour ma part, je dois avouer ne prendre aucun plaisir à l’esthétique des combats, et certainement pas à ceux qui sont aussi brutaux que les arènes des Hutts. C’est une distraction ma foi assez vile.
Ils s’étaient engagés dans une série d’escaliers étroits qui menaient aux quartiers supérieurs, là où les puissants de la ville pouvaient dominer d’un regard le petit peuple qui grouillait en contrebas.
— Enfin bref…
Ses commentaires avaient pour but de rajouter un peu d’huile sur le feu de la colère éventuelle du Souma mais Noctis ne comptait pas insister : tout incendie secret devait se développer par soi-même, lentement mais sûrement. Un jour peut-être, il y aurait assez de rage chez Hagr’an, à force d’humiliation et de souvenirs sans cesse rappelés, pour que l’esclave devienne un outil utile.
— Donc, si tu ne te bats plus, qu’est-ce que tu fais chez ta maîtresse ? À part les courses, je veux dire. J’imagine à sa réputation qu’elle n’a pas vraiment besoin de garde du corps, non plus.
Il jaugea le Souma du regard. Était-il devenu un esclave sexuel ? La violence et le sexe, telles étaient souvent les deux destinées des esclaves de la Galaxie et Ysanne avait peut-être un goût particulier pour la fourrure. Il se promit de se renseigner sur les préférences de l’Apprentie en la matière : c’était toujours une information essentielle.
En réalité, c’était plutôt une attitude commune au sein de l’Empire moderne : la compétition martiale servait à trier les esclaves et les acolytes, les apprentis et les guerriers, et parfois, Noctis avait l’impression que tout se résolvait perpétuellement dans les combats. À ses yeux, c’était une pente dangereuse et un penchant regrettable, qui détournait nombre de talents précieux de l’étude de la Force.
Quand il songeait à tout le temps perdu à répéter sans fin des katas, alors qu’il aurait pu être consacrer à affiner des pouvoirs plus subtils, il se demandait si l’Empire n’était pas voué à sa perte, à moins d’une réforme radicale. Et il voyait mal l’intérêt de sacrifier des esclaves de la même manière. C’était une précieuse ressource économique qu’on gâchait dans la violence futile des arènes.
— As-tu jamais songé à te venger ? Des Hutts, je veux dire. Après tout, l’Empire entretient avec eux une relation pour le moins ambiguë et il ne serait pas impossible de penser qu’un jour, la guerre se tourne de ce côté-là, aussi.
Si les Hutts partageaient certaines des conceptions morales des Siths, l’ordre impérial pouvait être bien plus contraignant encore que les régulations de la République et Noctis était prêt à parier que si le vent tournait trop nettement en la faveur de l’Empire dans la lutte avec la République, la loyauté de l’Espace Hutt deviendrait des plus changeantes. C’était partant des secteurs de la Galaxie qu’il surveillait autant que possible.
— Des Hutts ou de ta seconde maîtresse. Certainement, sans ton collier, tu serais capable. Tu en as la puissance physique, on dirait.
L’esprit d’un esclave parfaitement soumis était une réalité qui fascinait Noctis. Il ne parvenait pas à concevoir comment l’on pouvait abdiquer en face d’un autre, accepter sa condition servile sans songer à se libérer. Son tempérament dominateur, qui, pour s’exprimer avec plus de nuances que celui de la plupart des Siths, n’en était pas moins profond, était toujours captivé par les raisons profondes de ces faiblesses.
Il y avait donc beaucoup de curiosité dans sa question, et aussi un peu de ruse. Sonder la propension à la colère et à la vengeance de l’esclave, c’était aussi juger s’il pouvait se faire qu’un jour, il se retourne contre sa maîtresse. Noctis n’avait pas de projets précis à cet égard mais il était toujours judicieux de rassembler des informations.
— Pour ma part, je dois avouer ne prendre aucun plaisir à l’esthétique des combats, et certainement pas à ceux qui sont aussi brutaux que les arènes des Hutts. C’est une distraction ma foi assez vile.
Ils s’étaient engagés dans une série d’escaliers étroits qui menaient aux quartiers supérieurs, là où les puissants de la ville pouvaient dominer d’un regard le petit peuple qui grouillait en contrebas.
— Enfin bref…
Ses commentaires avaient pour but de rajouter un peu d’huile sur le feu de la colère éventuelle du Souma mais Noctis ne comptait pas insister : tout incendie secret devait se développer par soi-même, lentement mais sûrement. Un jour peut-être, il y aurait assez de rage chez Hagr’an, à force d’humiliation et de souvenirs sans cesse rappelés, pour que l’esclave devienne un outil utile.
— Donc, si tu ne te bats plus, qu’est-ce que tu fais chez ta maîtresse ? À part les courses, je veux dire. J’imagine à sa réputation qu’elle n’a pas vraiment besoin de garde du corps, non plus.
Il jaugea le Souma du regard. Était-il devenu un esclave sexuel ? La violence et le sexe, telles étaient souvent les deux destinées des esclaves de la Galaxie et Ysanne avait peut-être un goût particulier pour la fourrure. Il se promit de se renseigner sur les préférences de l’Apprentie en la matière : c’était toujours une information essentielle.
Invité
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Ven 16 Fév 2018 - 18:41
— C’est certainement une technique de recrutement originale… |
Absalom Thorn
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Ven 16 Fév 2018 - 19:03
Les quelques informations données par le Souma étaient soigneusement consignées dans un coin de la mémoire de Noctis. Il n’était pas entièrement certain des conclusions qu’il devait en tirer mais il les méditerait soigneusement, plus tard. Il avait très vite appris que la précipitation était la mère de bien des erreurs et qu’il existait plusieurs facettes à chaque réalité : ces enseignements dispensés par son Maître Jedi continuaient à le guider dans son existence de Sith.
Le profil d’Ysane commençait ainsi à se dessiner petit à petit dans son esprit. Celui d’une guerrière qui aimait s’entourer de manière peu conventionnelle et qui, à en juger par ce que son esclave en répétait, tirait une fierté particulière de sa relation avec une impératrice pourtant sur le déclin. Était-ce que la jeune femme ignorait la précarité de sa propre position ou qu’elle avait de solides raisons de croire en sa succession ?
Un sourire passa sur le visage de Noctis quand le Souma lui proposa de le conduire jusqu’aux appartements de celle qui semblait tant susciter son intérêt.
— Je ne vais pas aux Apprentis Siths, ce sont les Apprentis Siths qui viennent à moi.
C’était vrai, en théorie, mais au fond, Noctis n’était pas à cheval sur les protocoles pour la seule vertu. Il était prêt à aller débusquer un esclave dans les échoppes de Dromund Kaas et, même s’il avait une haute opinion de lui-même, il veillait à ne pas la laisser entraver ses menées. Seulement, il ne comptait pas rencontrer Ysane. Pas tout de suite. Jamais peut-être. Mieux valait garder ses distances avec une femme qui allait peut-être voir se retourner contre elle, dans sa jeunesse et sa relative inexpérience, bien des Seigneurs Siths plus aguerris, quand le vide du pouvoir deviendrait trop criant.
— Mais je ne doute pas que nous aurons bientôt l’occasion de nous croiser.
Difficile de savoir s’il parlait de Hagr’an et lui ou de sa rencontre hypothétique avec la maîtresse du Souma.
— En attendant, ma foi, je crois que je comprends votre satisfaction. Après tout, l’employé de bureau qui travaille pour un patron, qui paie une chambre avec le salaire qu’on lui verse, et de la nourriture et des vêtements convenables, sans jamais avoir l’ambition réelle de progresser dans une hiérarchie qui lui échappe largement, n’est-il pas à sa manière un esclave aussi satisfait de son maître que vous ?
Noctis était convaincu que les fameuses libertés républicains n’étaient que des illusions qui ne résistaient pas au regard acéré de l’économiste et du politologue et qu’in fine, la violence et la domination ouvertes de l’Empire avait le mérite profond de l’honnêteté et de la transparence.
— Vous avez bien raison d’être content de votre sort. Et je vous souhaite de pouvoir continuer longtemps à servir votre maîtresse.
Un souhait peu innocent, puisque Noctis venait de sauver le Souma d’une torture injuste et qu’il lui était par conséquent préférable qu’Ysane conserve cet esclave qui lui était de quelque manière redevable.
— À bientôt, jeune Souma.
Avec un dernier sourire un brin prophétique, le Sith se détourna, laissant Hagr’an pénétrer seul dans l’ascenseur. Pour sa part, il emprunta les escaliers et le dédale des allées qui finirent par le conduire aux appartements qu’il occupait à Dromund Kaas. L’ancien prostitué qu’il avait quitté une poignée d’heures plus tôt était encore là, bien sûr
— Tu as trouvé ton chat ?
— Je trouve toujours ce que je cherche.
— La preuve, tu m’as trouvé moi, claironna le jeune homme en rejoignant les bras du Sith.
— Carian ?
— Oui ?
— As-tu jamais songé à être autre chose qu’un esclave ? Avant de me rencontrer, je veux dire.
— Hmm… Pas vraiment. Ce n’est pas le genre de truc dont on s’échappe vraiment. Je suppose que je le resterai toute ma vie. Mais tant que je suis ton esclave à toi, y a vraiment pire, comme situation.
Décidément, cette mentalité échapperait longtemps au Seigneur Sith.
Le profil d’Ysane commençait ainsi à se dessiner petit à petit dans son esprit. Celui d’une guerrière qui aimait s’entourer de manière peu conventionnelle et qui, à en juger par ce que son esclave en répétait, tirait une fierté particulière de sa relation avec une impératrice pourtant sur le déclin. Était-ce que la jeune femme ignorait la précarité de sa propre position ou qu’elle avait de solides raisons de croire en sa succession ?
Un sourire passa sur le visage de Noctis quand le Souma lui proposa de le conduire jusqu’aux appartements de celle qui semblait tant susciter son intérêt.
— Je ne vais pas aux Apprentis Siths, ce sont les Apprentis Siths qui viennent à moi.
C’était vrai, en théorie, mais au fond, Noctis n’était pas à cheval sur les protocoles pour la seule vertu. Il était prêt à aller débusquer un esclave dans les échoppes de Dromund Kaas et, même s’il avait une haute opinion de lui-même, il veillait à ne pas la laisser entraver ses menées. Seulement, il ne comptait pas rencontrer Ysane. Pas tout de suite. Jamais peut-être. Mieux valait garder ses distances avec une femme qui allait peut-être voir se retourner contre elle, dans sa jeunesse et sa relative inexpérience, bien des Seigneurs Siths plus aguerris, quand le vide du pouvoir deviendrait trop criant.
— Mais je ne doute pas que nous aurons bientôt l’occasion de nous croiser.
Difficile de savoir s’il parlait de Hagr’an et lui ou de sa rencontre hypothétique avec la maîtresse du Souma.
— En attendant, ma foi, je crois que je comprends votre satisfaction. Après tout, l’employé de bureau qui travaille pour un patron, qui paie une chambre avec le salaire qu’on lui verse, et de la nourriture et des vêtements convenables, sans jamais avoir l’ambition réelle de progresser dans une hiérarchie qui lui échappe largement, n’est-il pas à sa manière un esclave aussi satisfait de son maître que vous ?
Noctis était convaincu que les fameuses libertés républicains n’étaient que des illusions qui ne résistaient pas au regard acéré de l’économiste et du politologue et qu’in fine, la violence et la domination ouvertes de l’Empire avait le mérite profond de l’honnêteté et de la transparence.
— Vous avez bien raison d’être content de votre sort. Et je vous souhaite de pouvoir continuer longtemps à servir votre maîtresse.
Un souhait peu innocent, puisque Noctis venait de sauver le Souma d’une torture injuste et qu’il lui était par conséquent préférable qu’Ysane conserve cet esclave qui lui était de quelque manière redevable.
— À bientôt, jeune Souma.
Avec un dernier sourire un brin prophétique, le Sith se détourna, laissant Hagr’an pénétrer seul dans l’ascenseur. Pour sa part, il emprunta les escaliers et le dédale des allées qui finirent par le conduire aux appartements qu’il occupait à Dromund Kaas. L’ancien prostitué qu’il avait quitté une poignée d’heures plus tôt était encore là, bien sûr
— Tu as trouvé ton chat ?
— Je trouve toujours ce que je cherche.
— La preuve, tu m’as trouvé moi, claironna le jeune homme en rejoignant les bras du Sith.
— Carian ?
— Oui ?
— As-tu jamais songé à être autre chose qu’un esclave ? Avant de me rencontrer, je veux dire.
— Hmm… Pas vraiment. Ce n’est pas le genre de truc dont on s’échappe vraiment. Je suppose que je le resterai toute ma vie. Mais tant que je suis ton esclave à toi, y a vraiment pire, comme situation.
Décidément, cette mentalité échapperait longtemps au Seigneur Sith.
Invité
# Re: Nous avons les moyens de vous faire parler [Hagr'an] - Lun 19 Fév 2018 - 15:28
— Je ne vais pas aux Apprentis Siths, ce sont les Apprentis Siths qui viennent à moi. |
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