Karm Torr
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— Trois mètres !
— Ou quatre.
— Au moins quatre.
— Dans la jungle.
— Et ses yeux, m’sieur, ses yeux !

— S…
— Mais on pouvait pas…
— Alors on a couru…
— Des écailles partout…
— Mais Gloodi…
— En plus on…

— STOP.

La petite troupe de Padawans s’arrêta net, les yeux grand ouverts. Chez les plus jeunes, on ne connaissait pas vraiment Karm Torr, parce que le Chevalier n’avait pas grand-chose à voir avec la formation des nouvelles générations. Mais s’il y avait deux choses qu’on savait sur lui, en général, c’était qu’il se battait bien et qu’il n’élevait jamais la voix.

Presque jamais, donc.

L’Ark-Ni se massa l’arrête du nez, avant de faire un geste circulaire de l’index. Sans réaction des Padawans, il précisa, en murmurant comme à son habitude, cette fois :

— Depuis le début.

Et s’empressa d’ajouter :

— Un seul à la fois.

— On était partis dans la jungle, pour vous savez, euh…
— S’entraîner.

— T-t-t.

Karm fit « un » avec son index et le premier Padawan reprit :

— Ouais, voilà, s’entraîner. Tout à fait. On était tous ensemble mais l’un d’un coup, y a un gros lézard, mais genre, vachement gros. Plus grand que, euh…

Le Padawan considéra d’un air circonspect le petit Chevalier qui lui faisait face.

— … vous…, poursuivit-il faute d’une meilleure comparaison. ’Fin bref, un gros truc, quoi. Avec des dents partout. ‘Fin, surtout dans la bouche, la gueule, quoi, mais beaucoup, quand même. Et le machin nous fixe, genre, vachement en rogne, alors nous, bon, on est stratèges, on entame une retraite improvisée. C’est pas qu’on s’est enfui mais Maître Kulang il dit toujours : « ne jamais sous-estimer ses ennemis », alors voilà. On a pas du tout sous-estimé. Mais, euh… Gloodi, il était avec nous, et puis là il est plus avec nous, on s’est rendu compte, quand on est arrivé au Temple.
— Il ressemble à quoi, Gloodi ?
— C’est un Rodien.
— Haut comme ça, à peu près.
— Vert pâle.


Karm hocha la tête et, tout en réfléchissant, il jeta un regard circulaire autour de lui. Il s’éclaircit la gorge et lança un peu fort, à la jeune fille qui passait :

— Deaell.

Deali ? Dalila ? Quelque chose comme ça. Avec un peu de chance, il était tombé juste. Il lui fit signe d’approcher, avant d’ordonner aux Padawans beaucoup plus jeunes qui l’entouraient, avec l’impatience admiratrice que les gamins avaient généralement pour les Chevaliers, au Temple, surtout quand les Chevaliers avaient la réputation d’être de féroces combattants. Ensuite, quand les Padawans grandissaient, l’aura de Karm avait tendance à s’effriter.

— Trouvez le Maître en charge de la sécurité. Expliquez lui. Calmement. Et demandez lui d’envoyer des drones. On va partir en éclaireurs.
— Vous voulez qu’on vous accompagne ?
— Bien tenté.

La fine équipe d’aventuriers malchanceux repartit en courant dans les couloirs du Temple pour remplir sa nouvelle mission, tandis que Karm se tournait vers Soruan. Parmi toutes les personnes qui avaient passé par le grand vestibule du Temple d’Ondéron quand il avait considéré ses options, il ne l’avait pas choisie elle par hasard : dans l’épaisse végétation de la jungle avoisinante, la Vision de Force d’une Miraluka serait un avantage précieux. S’il avait confiance en ses propres talents de traqueur, forgés au fil des explorations, il n’aurait jamais l’arrogance de se priver d’autres atouts.

— Gloodi, un Padawan rodien, s’est perdu dans la jungle. Il faudrait partir à sa recherche.

Il avait employé le conditionnel comme s’il lui laissait le choix, alors que la plupart des Chevaliers se seraient contentés d’un simple ordre, pas brutal peut-être, mais tout de même fondé sur la hiérarchie de l’Ordre. Sauf que la hiérarchie, Karm, ça ne lui parlait pas beaucoup.

— Il y a des créatures sauvages, il peut être en danger, il faut partir maintenant. Et la jungle est trop dense pour prendre un speeder.

En d’autres termes, c’était peut-être une longue traque, alors que la nuit tomberait bientôt, dans la chaleur tropicale d’Ondéron, sans aucune préparation. Pour Karm, après des années avec le Corps d’Exploration, c’en relevait presque de la routine, mais tous les Jedis n’étaient pas aussi férus que lui de ce genre d’expéitions.
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Ahh l'air calme et agréable du parc apaisait Soruan, perchée et pensive sur une branche d'arbre située à deux trois mètres au dessus du sol, son regard fixé sur son sabre en lévitation devant elle.
Le sabre tenait sur le bout de son index tendu et elle scrutait à travers la Force les courbes de son arme. La Miraluka intensifiait sa concentration dans la Force pour en sentir les détails et sculptures du cylindre dont elle ne pouvait voir la face visible comme les autres races.
Si elle ne pouvait le voir tel qu'il était réellement, elle le trouvait cependant beau et n'y trouvant, d'après elle, aucun défaut. Chaque partie, chaque sculpture et détails ont été fait par elle, lors d'une méditation et il signifiait beaucoup pour elle.

C'est alors qu'un gargouillement se fit entendre, son ventre réclamait à manger, la Miraluka se laissa tomber en arrière et atterri sur ses jambes, dans un léger gémissement. Tout en recoiffant ses cheveux, Soruan prit la direction de la Cantina dans l'espoir d'y trouver un petit quelque chose à se mettre sous la dent.

Le long de sa marche, la jeune Padawan regardait les différents Jedi aux alentours et sourit à la vue d'un petit groupe de Padawan bien plus jeunes qu'elle qui courraient vers le Temple à toute vitesse. Surement des petites curieux qui ont fait une bêtises ou qui jouent à un jeu dont seuls les enfants peuvent imaginer les règles.
Une fois dans le Hall, Soruan voyait le petit groupe de Padawan autour d'un Jedi, Chevalier ou Maitre ? Elle ne savait plus, mais finalement la raison de la course des Padawan n'étaient pas un jeu, elle sentait et pouvait lire leurs inquiétudes. Il y avait cependant aucune raison qu'elle se mêle de cette histoire, le Jedi à qui parlaient les petites était bien plus mature qu'elle et allait pouvoir gérer cette histoire qui ne devait pas être aussi inquiétante que les Padawan peuvent le dire.


— Deaell.
Et voilà que sa marche vers la nourriture fut interrompue par la voix du Jedi. Elle sentait comme un nœud dans le ventre et le rouge lui monta aux joues. Elle ne s'attendait pas à ce qu'on l'interrompe et craignant que le Jedi lui confie la tâche de veiller sur ces petits bouts de terreurs de Padawan.

La Miraluka se ressaisit et fièrement s’avança vers son interlocuteur avant de s'incliner devant lui.
-Maitre. Que puis-je faire pour vous ? fit elle de sa voix cassée.
Rapidement, le Jedi lui expliqua la situation, retrouver un jeune petit Rodien dans cette jungle et que certaines créatures peuvent être présentes dans la Jungle d'Ondéron. Un membre de l'Ordre en danger et très jeune qui plus est ? Il était impératif de le retrouver et de préférence avant les créatures qui peuvent se trouver dans la jungle.

-Très bien, je vous suis Maître. Dit elle sereinement. Une mission sérieuse ne s'était pas présentée à elle depuis longtemps.





Karm Torr
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— Chevalier, corrigea machinalement Karm. ’Fin, Torr. Torr, ça suffit.

Comme souvent, l’Ark-Ni avait donné d’abord le nom qui impliquait le moins de proximité entre lui et son interlocutrice. Les noms, c’était une affaire sérieuse, parmi son peuple : chacun en avait toute une collection et les maniait avec des nuances qui échappaient le plus souvent aux observateurs extérieurs. Même certains Jedis qui fréquentaient Karm depuis longtemps avaient encore du mal à savoir comment ils étaient censés l’appeler, selon les circonstances.

Il se dirigea vers le perron monumental du Temple et la jungle qui s’étendait au-delà. L’idée que la Padawan pût ne pas être à la hauteur de la mission ne l’effleura pas. C’était aussi un trait des siens que de considérer que chacun pouvait contribuer, selon ses aptitudes, à l’objectif commun. La seule chose qui l’inquiétait vraiment, c’était lui de ne pas être à la hauteur des attentes d’une Padawan. N’était-ce pas une occasion de lui apprendre des choses ? De l’aider à progresser sur le chemin qui la mènerait avec la Chevalerie ?

Il y avait des responsabilités, comme ça, que Karm trouvait écrasante.

Alors qu’ils dévalaient les marches et s’engageaient dans les allées du jardin qui, plus loin, se fondait dans la jungle, Karm jeta un regard en coin à la Miraluka. Un autre Jedi aurait sans doute trouvé toute sorte de choses à lui raconter doctement. Un discours pédagogique bien ficelé. Une séquence didactique. Avec une vraie progression différenciée pour l’apprenant. Avec une évaluation par compétences. Et un code couleur.

— C’est un Rodien, déclara Karm un peu brusquement.

Il poussa le portail à l’ancienne qui séparait le jardin de l’une des pistes encore bien dégagées qui s’enfonçaient dans la jungle et qui, plus tard, envahie par la végétation, se perdrait entre les arbres. Après quelques secondes, il songea qu’il était peut-être opportun de développer sa pensée.

— Et donc, vert.

Les yeux baissés, Karm suivait du regard les traces de pas sur la piste et il reconnaissait sans peine celles des différents Padawans. Le Chevalier se déplaçait dans un silence entier et jamais une feuille ni une brindille ne craquait sous ses pas : il n’en était pas à sa première traque.

— Désolé, j’suis pas très… Formateur.

En tout cas, il n’avait pas de problèmes à avouer ses faiblesses. Après un brin de réflexion, il se lança dans de vraies explications :

— Les prédateurs, c’est lâche. Ça a pas besoin d’être courageux, puisque ça domine la situation. Suffit de s’attaquer au plus faible, aucune raison de prendre des risques. Et les prédateurs du coin, ce qu’ils connaissent, c’est les humains, plus d’autres trucs. Des trucs roses ou bruns. Mais pas du vert. Le vert, c’est pour les reptiles, et les reptiles, c’est d’autres prédateurs. Du coup, y a des chances que Gloodi soit laissé tranquille. Au début.

Il avait bien conscience que ces explications colorées pouvaient paraître bien abstraites à une Miraluka pour qui les couleurs ne seraient jamais que des concepts, plutôt que des impressions concrètes issues de l’expérience.

— Qu’est-ce que vous voyez ?

Il avait l’espoir que, sans être encombrée par la végétation dense qui barrait partout le regard, la Miraluka puisse, par la Force, repérer plus vite le Padawan égaré.
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Tor. Il fallait absolument que Soruan se souvienne de ce nom. Tor se dit elle à plusieurs reprises dans sa tête. La Padawan ne pourrait appeler un gradé par son seul prénom, elle qui respectait la hiérarchie et l'ordre allait devoir appeler ce Chevalier sans citer le rang de celui ci ? Étrange, mais si telle était la volonté de son supérieur, elle se devait de la respecter, et lSoruan hocha simplement la tête en guise de réponse.

Sur le chemin, Soruan sentait le regard du Chevalier sur elle, mais la présence de ce dernier ne lui était pas pesante, au contraire elle trouvait cette dernière "sympathique" et Tor lui paraissait naturel.
Tout en ouvrant le portail, le Chevalier lui rappela que le Padawan qu'ils cherchaient étaient un Rodien, ce qui aurait pu offusquer la Miraluka : Lui rappeler une chose dite quelques secondes avant, mais l'humain vient à sa conclusion.
Attentivement, la Miraluka écoutait le Jedi, il pouvait lui transmettre ses connaissances de part sa connaissance et son expérience.

Avec toute la végétation autour des deux Jedi, une bure aurait été bien encombrante. Heureusement pour elle, Soruan portait le type de tenue qu'elle porte très souvent, une tenue serré au corps et de longues bottes. Rien ne flottait et ne risquait de s'accrocher à une partie de la végétation, ci ce n'est la longue tassette en tissu, fixée à sa ceinture qu'elle défit pour accrocher au portail.

— Qu’est-ce que vous voyez ?

Instinctivement et sans réellement prendre conscience du léger manque de respect envers Tor, Soruan se stoppa et leva son index vers lui. Elle prit une longue inspiration et se laissa pénétrer par la Force pour concentrer son attention. Fut elle Miraluka, il lui fallait néanmoins se concentrer pour sentir une présence ciblée au milieu de la vie qui les entouraient.
Les plantes, les petites animaux, tous émettaient une lueur et une légère Aura et dans tout ceci, il lui fallait ressentir l'Aura d'un padawan dont elle ne connaissait ni la fréquence ni l'intonation des vibrations de l'Aura.
A la place de se fatiguer à essayer de trouver la présence du petit Rodien dans toute cette jungle, la Miraluka se pencha vers les empruntes laissées par les frères de bêtises du Padawan.
Soruan pouvait à peine les ressentir mais elle mèneraient en tout cas au point où le groupe s'est fait attaqué, ce qui serait déjà une bonne piste.

- Hum.. Par là.

Soruan prit les devant et s'enfonça un peu plus dans la jungle. En suivant les empruntes des jeunes élèves, Soruan et Tor arrivèrent au point où le petit groupe de Padawan avait rencontré l'animal.
Les empruntes qu'ils avaient laissé dans la Force à cet endroit serraient temporaires, mais la Miraluka pouvait encore sentir l’émotion dégagée par le groupe de Padawan au moment de "l'attaque".

- Tout a commencé ici...On peut encore sentir leur infime présence.

Karm Torr
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— Yep.

Il avait suivi Soruan en silence, laissant la Padawan se frayer son propre chemin dans la végétation épaisse d’Ondéron. Il n’avait jamais eu cette liberté, quand il avait été Padawan : Tavaï, son Maître, s’était toujours montrée très directive. Trop directive, avait-il compris, des années plus tard, quand il avait été en âge de juger plus sereinement l’éducation qu’il avait reçue. Et il ne comptait pas répéter les erreurs du passé.

— Fais voir ta main.

Comme souvent, Karm était passé au tutoiement très vite, parce que les règles qui régissaient les rapports sociaux, quand elles impliquaient trop de hiérarchie, lui échappaient, moitié parce qu’elles contredisaient sa culture ark-ni, moitié parce qu’il n’avait jamais fait l’effort de vraiment les apprendre.

Il prit délicatement le poignet de Soruan et s’accroupit avec elle devant les traces. Il ne savait pas grand-chose sur ce que ça faisait, d’être aveugle, encore moins d’être une Miraluka, mais avec un peu de bon sens, il se disait que les autres perceptions devaient compenser ce qui manquait de couleurs, de formes et de nuances.

Il guida les doigts de Soruan sur les empreintes.

— Ça. Humain, ça se sent à la manière dont le poids est distribué, puis la forme du pied. La profondeur de la trace, ça permet d’juger du poids. Pour la taille, c’est la distance d’une foulée, on peut pas trop dire. N’empêche. Ici, ici et là, des Padawans. Là, Gloodi. T’sens que la répartition du poids à une forme différente, c’t’à cause de la colonne vertébrale. Mais c’est pas c’qu’on cherche. On cherche ce qui est pas un Padawan. Ça.

Il poussa la main de Soruan vers une trace beaucoup plus large et beaucoup plus profonde. On sentait bien trois doigts à chaque patte et, un peu avant chaque doigt, ainsi qu’au talon, un petit trou plus profond encore que l’empreinte elle-même.

— Griffes prédactyles et arrière. Deux mètres, deux mètres cinq de long. Pour la hauteur, impossible à savoir. Mais trois cents kilos, au jugé. Ensuite, faut renifler.

C’était la partie la moins glamour de la vie d’explorateur et donc, occasionnellement, de chasseur : on passait son temps à sentir toutes sortes de choses que les autres préféraient ignorer. Karm huma l’air, laissant la Force étendre sa perception. Son odorat devint un peu plus subtil et puis il souffla :

— Ouais. Ronarg.

C’était de grands sauriens qui vivaient dans la jungle d’Ondéron, devenus plutôt rares à mesure que la civilisation s’était développée : ils avaient été chassés longtemps pour leur peau, qui tannées faisait d’excellentes cuirasses, mais aussi pour protéger les troupeaux de bétail, qu’ils dévoraient volontiers, quand ils ne s’en prenaient pas aux promeneurs imprudents.

— C’t’une femelle. En cette saison, elle doit chercher à nourrir ses petits.

On sentait à son ton que ce n’était pas une bonne nouvelle mais il ne pensa pas à expliquer pourquoi. Simplement, dans ces circonstances, pour préserver l’espèce plutôt que soi-même, la ronarg était susceptible de prendre plus de risques et de s’attaquer à des proies exotiques. Karm libéra le poignet de Soruan et se redressa.

— Par ici.

Lui suivait des yeux les traces physiques de la course de Gloodi et c’était bien sûr beaucoup plus simple que de tenter de saisir les impressions fuyantes laissées dans la Force par un Padawan qui, encore jeune, n’avait pas une aura très impressionnante — plus simple, à condition d’être un traqueur chevronné aux sens exacerbés.

Un bon quart d’heure plus tard, ils durent s’arrêter brusquement devant un ruisseau. Karm plissa les yeux pour scruter l’autre côté.

— Y a pas de traces sur l’autre rive.

Ce qui suggérait soit que Gloodi avait été emporté par le prédateur, soit qu’il était tombé dans le courant vif. Aucune des deux hypothèses n’était très réjouissante.

— C’est l’moment de d’mander notre chemin.

Karm se tourna vers Soruan.

— Tu sais parler aux oiseaux ?
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Ce Torr avait l'air de s'y connaître, il expliquait à sa manière la façon de pister. Soruan n'avait jamais exercé de pistage mais elle écoutait attentivement chaque phrase, chaque constatation qui sortaient de la bouche de l'humain.
Attentivement, elle touchait les empruntes que le Chevalier lui désignait, la pression de chaque pas, le contour laissé par une botte et même l'emprunte du potentiel prédateur. Si Torr humait ou touchait quoi que ça soit, la Miraluka faisait de même et buvait les paroles de dernier à chaque explication.

Et voilà, ça devenait intéressant jusqu'à ce qu'ils ne purent plus suivre les traces, ils étaient bloqués et l'inquiétude pour l'enfant Rodien était plus grande que précédemment.
Dans un soupir d'angoisse, Soruan se concentra sur son environnement dans l'espoir de percevoir toute trace pouvant mener à Gloodi. La chute dans l'eau était préférable à l'autre option. Après tout Gloodi était Rodien et à en juger de ce que Soruan savait sur ce peuple, c'était qu'ils étaient débrouillards et étaient de grands chasseurs. Fut il enfant, Gloodi avait pourtant du sang de chasseur dans ses veines et cette nature allait se réveiller tout au tard, du moins elle l’espérait.

— Tu sais parler aux oiseaux ?

Soruan marchait le long de la rivière et revenait sur ses pas toujours à la recherche du moindre indice, lentement elle s'approcha de l'humain.

- Hum... C'est très difficile mais chez mes semblables ce n'est pas rare de communiquer avec des animaux... Après c'est quelque chose que je n'ai jamais maitrisé. Même si je connais le procédé je ne pense pas pouvoir le réussir à cet instant...

Les Miraluka plus âgés qu'elle pouvaient, à force de pratique, communiquer avec les animaux. Ses congénères respectaient la nature et n'imposaient jamais leurs choix aux animaux, préférant "demander l'autorisation de les utiliser"
Bien entendu, Soruan connaissait l'approche et avait également son propre point de vue là dessus, mais pour l'heure il était plus urgent de trouver Gloodi que de se concentrer sur une chose qu'elle n'arriverait surement pas.

La jeune femme leva les yeux au ciel, elle regardait ensuite les branches d'arbres et concentrait son oreille aux bruits de la jungle. Elle sentait que les oiseaux revenaient sur leurs branches, que certains sortaient de leurs nids ou toute autre cachette.

-Hum... En tout cas si les animaux se font mieux entendre qu'avant c'est qu'ils se sont cachés et qu'il s'est bien passé quelque chose ici.

Soruan se baissa pour passer ses doigts sur les roches et herbes présentes le long de la rivière. De ce qu'elle avait compris, lors d'un pistage tous les indices n'attendaient qu'à se révélés, toute action quelle qu'elle soit laisse un indice. Peut être était elle dans l'erreur la plus totale mais le Chevalier Jedi allait pouvoir le lui dire.
Doucement et concentré sur son touché, la jeune aveugle était dans l'espoir de sentir des goutes d'éclaboussures laissés par Gloodi ou la bête qui le pourchasse. Si elle sentait les goutes causées par les éclaboussures alors elle et Torr sauraient dans quel sens aller.

- Corrigez moi si je me trompe mais que Gloodi ait été emporté par l'eau ou par le prédateur, il faut suivre l'amont ou l'aval de notre point... Si les traces se stoppent ici et ne sont pas visibles en face, c'est que le prédateur et la proie aient continué la course dans la rivière. Non ?
Karm Torr
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— Hmm.

Est-ce que c’était une confirmation ou un contre-argument ? Le nez en l’air, Karm fixait les oiseaux avec beaucoup d’intérêt. D’un ton toujours distrait, il se fit plus explicite cependant :

— Logique.

À moins que le prédateur en question ne se soit envolé — littéralement —, ce qui, dans la configuration actuelle, paraissait peu probable. Karm ferma les yeux et ses pensées commencèrent à fouiller l’esprit de l’un des oiseaux, puis d’un autre et d’un autre encore, à la recherche de la moindre impression qui leur aurait offert, entre l’amont et l’aval, un choix pertinent.

Au bout de quelques secondes de silence, en rouvrant les yeux, il décréta :

— Remontant le courant.

Alors qu’ils se remettaient en marche, grimpant sur les rochers qui longeaient la rivière, à un rythme qui devenait de plus en plus exigeant, Karm se demanda s’il n’aurait pas dû complimenter Soruan plus abondamment sur ses progrès. L’éducation qu’il avait reçue comme Padawan avait été stricte — trop stricte, sans aucun doute — et il s’était promis de ne jamais la répéter mais il avait du mal à savoir comment s’y prendre.

Approuver les déductions de Soruan, n’était-ce pas un compliment en soi ? Ou bien devait-il être pus insistant, pour que la jeune femme gagne en confiance en soi ? Le Chevalier se promit de demander conseil à des Maîtres expérimentés et de se plonger dans des manuels de psychologie. Plus tard.

Au bout d’un quart d’heure à bondir de roche en roche, ce qui pouvait faire office d’une bonne séance d’entraînement, Karm s’arrêta sous le couvert d’un arbre. Ils étaient arrivés au pied d’une toute petite falaise dont tombait une cascade, et c’était ce qui donnait son courant à la rivière. Même si le dénivelé n’était guère important, il était peu probable qu’un reptile massif eût escaladé le relief.

— Silence.

Ce n’était pas un ordre mas une observation — en se rendant compte un peu tard de l’ambiguïté de cette formule laconique, Karm précisa :

— Autour de nous, j’veux dire.

En un sens, c’était plutôt bon signe : le silence indiquait la présence d’un prédateur, tout proche, et ils étaient donc sur la bonne voie.

— Les ronargs ont le sang froid et ils régulent leur température avec l’ombre et l’eau. Ils restent près des rivières, de préférence dans des endroits couverts par les arbres, pour pouvoir alterner, sauf quand ils partent chasser.

Karm indiqua le pied de la falaise, de leur côté du courant, d’un geste de la tête, avant de se dire que Soruan ne le verrait peut-être pas.

— Droit devant, au-delà du bosquet.

Le ronarg pouvait se percevoir à travers la Force, comme bien des créatures vivantes, et son aura trahissait sa simplicité : une vie massive, dangereuse, primitive. Un prédateur violent mais sans malice, qui se contentait d’accomplir son rôle dans l’écosystème tropical d’Ondéron. Et près de lui, une aura bien différente, celle du petit Rodien, probablement inconscient.

— J’vais distraire le ronarg pour l’éloigner de son nid. Pendant c’temps, tu récupères Gloodi, et tu l’emmènes en sécurité, de préférence à un endroit où la végétation est dense. En hauteur dans un arbre, c’t’encore mieux. Quand j’ai fini avec le ronarg, j’vous rejoins…

Il doutait d’avoir du mal à retrouver deux Jedis dans la forêt, grâce à la Force.

— … et on rentre au Temple pour le faire examiner. Ça te va ?

Fidèle à son habitude, peu courante parmi les Chevaliers et les Maîtres, Karm traitait Soruan d’égal à égal, au moins en principe, même si au fond, il avait conçu le plan lui-même. Sa question n’avait rien de rhétorique et, en bon Ark-Ni, il était préparé à envisager toute alternative.
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Hum...Logique ? Peut être d'après Tor et son expérience oui, mais pas pour jeune Padawan de 17 piges. Peut être qu'elle aurait dû se taire plutôt que de dire une chose évidente ? ou peut être le Chevalier Jedi aurait il dû dire quelque chose. Une moue boudeuse se dessina sur la bouche de Soruan avant que celle ci se mette à suivre le Jedi en remontant la rivière.

Les roches humides qui se trouvaient le long de leur chemin rappelaient à la Miraluka ses entrainements cardio et physique avec Maître Navegu. Heureusement sur ce point là, elle peut montrer à Tor qu'elle tient la route et à juste titre elle le talonnait de très près.
Arrivée à déstination, Soruan frotta ses mains contre sa tenue pour se débarrasser des saletés et de la mousse que l'on retrouve sur ce genre de roches. Ce genre de saletés qui restent sur les mains si on ose toucher ce genre de roches..

-Mais je n'ai rien dit. s'étonna t'elle en secouant la tête les sourcils froncés au silence qu'imposa Tor puis compris que ce n'était pas pour elle qu'il disait cela. Son attention à nouveau portée sur les explications du Chevalier, l'aveugle l'écouta attentivement et hocha la tête pour lui signifier qu'elle comprenait, mieux encore, qu'elle était d'accord.

Eviter de blesser l'animal...Elle vie selon sa nature, pour sa survie.. c'est tout.

Malgré que Gloodi était plus important que le Ronarg, Soruan ne sentait pas que le prédateur était mauvais. Il vivait simplement sa nature, ses origines et tenter de contrer cela serait un sacrilège à l'équilibre de la nature elle même. L'animal faisait ce qui lui était juste.

Soruan prit ensuite les devant et chassa son inquiétude au sujet du Ronarg pour se déplacer lentement tout en contournant au mieux la présence du prédateur, elle même proche de l'énergie de Gloodi.
Délicatement, prenant soin de ne pas attirer l'attention de la créature, elle se déplaçait à quatre pattes et son corps était le plus allongé possible. Sa position et son déplacement rappelaient la démarche d'un félin.
Elle souffla lentement et cessa de penser. Il fallait qu'elle ressente la Force, qu'elle laisse cette énergie la pénétrer et la guide sur ce moment. A présent, la pensé devait laisser place à l'instinct.

Sans prêter attention à la façon dont Tor distrayait le prédateur, Soruan accéléra sa course jusqu'au niveau de Gloodi. Rapidement et sèchement, elle prit ce petit poids plume dans ses bras et courut au loin, droit devant elle sans se soucier du prédateur dont Tor, supposait elle, continuait de distraire.
Les entrainement de Soruan avec son Maître portaient leurs fruits, elle fonçait, déviait les troncs d'arbres ou pierres au sol instinctivement, sans avoir à reprendre son équilibre, et tenait toujours le Padawan dans ses bras.

Soruan ne pourrait pas dire combien de temps elle a parcourus ni combien de temps sa course a durée. Sa course se termina cependant sur un sol en béton, avec un muret de pierres fixées les unes aux autres. Surement un ancienne trace sans importance d'une quelconque civilisation ou peut importe, si ça se trouve il s'agissait simplement d'un vieux bunker. Quoi qu'il en soit il n'y avait rien d'important et aucun danger présent. La végétation et les arbres de la jungle encerclaient ce "vestige".
En endroit parfait pour allonger le petit bout et l'examiner avant de le mettre en haut d'un arbre en attendant le Jedi.

Le visage du Rodien entre ses doigts, Soruan sentait son pouls et le souffle qui sortait de sa bouche.

"Chut..Chuuut doucement mon gaillard..Tout va bien maintenant..."

La Padawan ne pouvait dire si son état était grave ou non, mais à son niveau elle pouvait simplement constater qu'il avait des hématomes aux épaules, la nuque et le bras. Peut être que le prédateur avait bondi sur le Rodien sans avoir l'intention de le tuer, pour le moment. Ces animaux laissaient ils les petits tuer les proies faibles pour leur apprendre comment faire ? Breff Tor pourrait mieux la renseignait dessus.
Soruan "Scanna" l'Aura de Gloodi pour sentir qu'aucun mal n'était interne, pas d'hémorragie ou poison en tout cas.

Après quelques instants, Soruan se plaça confortablement sur une branche d'arbre à quelques mètres du sol, le jeune Padawan dans ses bras. Instinct maternelle ou pure hasard, Soruan tenait le Rodien blottit contre elle avec une fermeté mélangée à de la douceur.
Mais qu'en était il de Tor finalement ? Est ce qu'il avait réussi à distraire correctement le Ronarg ? C'est vrai que Soruan ne s'était pas occupée de cela et avait foncée vers Gloodi à la moindre occasion... Dans un soupir, Soruan se demanda comment le Jedi allait.
Karm Torr
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Soran eut le droit à un regard en biais que sa propre cécité lui permit d’ignorer quand elle rappela en substance au Jedi de ne pas décapiter le ronarg pour la beauté du geste. Les lèvres pincées, Karm ne répondit rien. Il était habitué à ce genre de remarques : avec sa réputation d’artiste martiale et ses états de service pour l’essentiel composé d’une longue liste de batailles et d’interventions musclées — armées, en tout cas —, le Jedi taciturne passait parfois pour une brute.

C’était un sujet sensible mais l’heure n’était pas à s’abandonner à sa susceptibilité. Karm s’éclipsa au milieu de la végétation, pour disparaître bien vite tout à fait. Attirer le ronarg et l’empêtrer dans les lianes de la forêt plus profonde, tel était son plan, et comme l’animal était seul, le jeune homme ne s’attendait pas à rencontrer trop de problèmes.

À quelques mètres de la créature, dissimulé dans un bosquet, il laissa son esprit gagner celui du reptile. C’était toujours une expérience étrange que d’appréhender ces pensées simples et primitives, ces instincts demeurés quasi inchangés depuis des millénaires. Ce jour-là, la simplicité du ronarg était une bénédiction : elle le rendait plus facile à manœuvrer. Le Jedi laissa germer en lui l’instinct qu’une proie sans défense ne demandait qu’à être capturée.

Les narines de la bête s’agitèrent. Sa langue sortit pour mieux sentir l’air — et puis son corps massif fut agité par un frisson et il se mit en marche, d’abord à pas lents et précautionneux, plus vite ensuite, avec une aisance que sa silhouette de prime abord ne suggérait guère. Quand la créature l’eut aperçu enfin, Karm lui tourna le dos et se mit à courir — pas trop vite, malgré tout, pour être certain d’être suivi, mais assez pour échapper aux griffes qui raclaient les sols et les racines noueuses, parfois même les troncs d’arbre, qui tremblait sous la charge du reptile.

Plus ils s’enfonçaient dans la jungle, plus la partie était aisée, pour l’Ark-Ni menu et agile, tandis que la bête luttait avec la végétation. Combattre le ronarg eût sans doute été une autre paire de manches mais, pour une simple diversion, l’explorateur bien entraîné avec un avantage certain. Il entendit finalement un sifflement plaintif, s’arrêta et se retourna pour considérer son prédateur.

Le ronarg était enchevêtré dans des lianes et des racines. Karm l’observa attentivement et, après avoir jugé qu’il parviendra à se défaire à force de se débattre, le Jedi se détourna pour s’éloigner. Repérer l’aura de Soruan, dont il était désormais plus familier, s’avéra moins ardu que de tenter de sentir celle de Gloodi dans une jungle immense. L’explorateur progressa discrètement dans la jungle, prenant soin de couvrir ses traces, afin de ne pas attirer de nouveaux prédateurs et, au bout d’une bonne heure, il émergea d’entre les troncs pour gravir le petit bunker.

Comme il n’était évidemment pas blessé, on pouvait en déduire que sa partie de la mission s’était déroulé sans accroc. Il retira machinalement quelques brindilles perdues dans ses cheveux avant de s’agenouiller près de Soruan et de Gloodi et de poser une main sur le front du Padawan. La médecine n’était pas sa spécialité, au-delà des mesures d’urgence qu’il fallait prendre parfois sur le terrain, et comme le Padawan n’était à première vue pas gravement atteint, il jugea préférable de laisser la guérison à de plus experts que lui.

— Allons-y, souffla Karm, avant de se redresser.

Il jaugea Soruan avant de suggérer :

— T’es plus forte que moi…

Comme n’importe qui, en même temps.

— … c’est préférable que tu le portes et que je nous couvre.

Et c’est ainsi que commença le voyage de retour. Ils n’avaient pas encore parcouru la moitié du chemin qui les séparaient du Temple qu’ils entendirent dans la jungle autour d’eux les appels lancés par quelques Jedis, de toute évidence une battue organisée par les adultes que les jeunes Padawans paniqués étaient parvenus à convaincre du danger de la situation. Dans un murmure, comme toujours, Karm suggéra :

— Tu peux leur répondre ? J’sais pas vraiment, hm… Crier.
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Un nœud se sera dans le ventre de Soruan, elle sentait la présence de Tor s'approcher d'elle. Soruan sentait que le Chevalier était calme et que son emprunte était sereine. Après avoir pris une vie, l'Aura d'un individu est quelque peut changée mais celle de Tor semblait être la même. La jeune Padawan comprit que le Ronarg était en vie. Hélas beaucoup de Jedi auraient tué le pauvre animal, plutôt que de le fuir, ils en auraient appelé à leur fierté pour ne pas reculer devant l'animal et l'auraient affronté. Contrairement à cette poignée de vaniteux, certains respectaient encore l'équilibre de la nature et ce Tor en faisait parti.
Mais si un sourire s'affichait sur les lèvres de la Miraluka, ce n'était pas plus pour l'animal que pour Tor qui revenait sain et sauf.

Soruan contemplait le Chevalier Jedi qui, à n'en pas douter, avait plus de connaissances qu'elle. Il examina le Rodien et conclu à son tour que son état n'était pas alarmant. Soruan était rassurée, elle avait vu juste quant à la santé du jeune Gloodi.
Après que Tor ait ordonné qu'ils allaient reprendre le chemin vers le Temple, celui ci souhaitait que Soruan porte le Rodien.
Gloodi semblait beaucoup plus lourd que précédemment, alors que quelques instants avant, Soruan courrait avec le Rodien dans ses bras. Elle était étonné du poids qu'il semblait avoir désormais. Peut être que l'adrénaline avait joué un rôle là dedans? Acquérir une force dont on ignorait l'existence était vraiment possible quand on désirait tant quelque chose ?

Tandis qu'elle portait Gloodi, Soruan sourit et désigna à l'aide de son menton ses biceps.

"Je suis plus forte que vous ? Méfiez vous de moi alors hein, je peux être dangereuse."

La Miraluka s'en voulait déjà d'avoir parlé trop vite, le poids de Gloodi se faisait encore plus ressentir et le corps du Rodien glissait légèrement de ses bras. Elle souffla après s'être stoppée quelques secondes et remis Gloodi en place, d'un mouvement avec ses bras.

"Hum.. Il est quand même lourd à la fin..."

Par tous les dieux auxquels elle ne croyait pas, enfin des appels lancés pour eux pouvaient se faire entendre. Les camarades ou "frères" de Gloodi avaient bien fait leur mission. Enfin..Ils avaient bien rapporté ce qu'il se passait et ils souhaitaient bien entendu secourir Gloodi. Pour ce qui est cependant de s'être soucié de lui lors de la fuite, c'était une autre histoire. Parmi toutes les présences dans cette jungle, les Auras qui cherchaient Tor et Soruan se distinguaient par leurs fortes connexions à la Force et leurs puissances vibrations qui venaient se heurter à sa propre présence. Des Maitres Jedi, ça ne faisait aucun doute.

Hochant simplement la tête à la demande de Tor pour signaler leur position aux Jedi, Soruan pris soin de poser le Rodien au sol et de mettre ses mains en porte voix avant de hurler leur position, de sa voix cassée. Une voix rauque qui hurle de toutes ses forces n'est pas forcément le son le plus agréable à entendre, Soruan en avait conscience mais pour l'heure elle devait se mettre en valeur.
Et puis après tout elle n'avait pas le choix, le Chevalier Jedi employait toujours ses phrases proches du murmure, est ce qu'il savait seulement hausser la voix ?

Soruan confia Gloodi au premier Maitre jedi qui les avait rejoint et tous ensembles allaient enfin pouvoir rentrer au temple. Gloodi allait pouvoir subir une réelle auscultation avec les soins qui l'accompagnent.
A l'entrée du temple et,remettant à sa taille la ceinture et tassettes qu'elle avait accroché au portail donnant sur la jungle, Soruan fixa le groupe de Padawan et crispa sa mâchoire tout en serrant ses poings.

"Vous avez bien joué votre rôle pour le sauvetage... Mais vous auriez du faire plus attention. En voyant cette créature vous avez pensé seulement à vous même, sans vous soucier de votre frère. Comment des liens peuvent se tisser entre vous si vous fuyez à la première occasion, et que vous oubliez des autres derrière vous ? Hein ?"

Ils étaient jeunes, très jeunes même, mais il fallait bien qu'ils apprennent que la récompense des Jedi unis sera la victoire face à la menace Sith grandissante.

"On peut vous féliciter d'avoir aidé à retrouvé Gloodi, mais qui est la cause de sa disparition, hein ?"


La Miraluka faisait un mouvement circulaire de son index, pointant ses tempes, pour leur faire comprendre de réfléchir à ce qu'ils faisaient.
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Les Padawans penauds regardaient leurs pieds, alors que tout le monde avait repris le chemin du Temple. Ils avaient bien tenté, après que Soruan les avait réprimandés, de jeter un regard à Karm pour que le Chevalier use de son autorité et vienne à leur secours, mais celui-ci s’était contenté de les fixer avec son regard brillant, difficile à déchiffrer pour ceux qui n’y étaient pas habitués. Ils avaient pris cela pour une approbation tacite des critiques de Soruan et le silence s’était installé.

L’un des Maîtres Jedis ralentit le pas pour se porter à la hauteur de Soruan et Karm, soucieux d’avoir leur version des faits.

— Qu’est-ce qui s’est passé, au juste ?
— Le p’tit s’est égaré. On l’a cherché. Kidnappé par une ronarg. Soruan a sauvé Gloodi.

Comme souvent, le rapport de Karm était elliptique au point d’en frôler l’incompréhensible mais le Maître Jedi devait y être habitué, parce qu’il ne s’en formalisa pas. Il posa encore quelques questions auxquelles l’Ark-Ni répondit par des monosyllabes et puis le Maître se tourna vers Soruan, pour l’interroger à son tour. Pour leur laisser un peu d’intimité, Karm allongea le pas, s’éloigna d’eux et se rapprocha de celui qui portait Gloodi.

— Les gamins ont eu de la chance de tomber sur un explorateur, observa le Maître qui transportait le Rodien.

Karm haussa les épaules.

— C’est Soruan qui a tout fait.
— La Miraluka ?

Le Chevalier confirma d’un hochement de tête, alors que l’autre Jedi jetait un coup d’œil à la jeune femme par dessus son épaule.

— Vous êtes allés vite, la coopération a dû bien se passer.
— Hmm hmm.
— Je la connais pas, elle suit certains de mes cours. Je suis sûr que tu aurais beaucoup à lui apprendre.
— Genre les gens comprennent ce que j’explique.

Karm était réaliste sur son peu d’aptitudes pédagogiques. La mission du jour avait été simple et il mettait le succès de leur coopération sur les bonnes dispositions de Soruan plutôt que sur le moindre de ses mérites personnels.

— Peut-être pas ce que tu expliques mais ce que tu montres, oui.

Le Maître Bothan jeta un regard entendu au Chevalier.

— Attends, on parle de quoi, là ?
— D’une Padawan.

Karm sentit un brin de panique monter en lui. Il y avait songé parfois, en général, et puis peut-être un peu, inconsciemment, dans la jungle, avec Soruan, mais maintenant que les nécessités du terrain étaient passées, et qu’il envisageait la tête froide cette perspective, la responsabilité lui semblait écrasante et dépasser de loin ses aptitudes.

— J’suis trop jeune pour ça.
— J’étais plus jeune que toi quand j’ai commencé à former Gna’rl.

Le jeune homme esquissa une moue dubitative. Pendant qu’ils parlaient, ils étaient arrivés dans les jardins du Temple et enfin sur le vaste perron du bâtiment. Le Maître qui interrogeait Soruan sur les événements de la jungle s’excusa auprès d’elle, pour partir prendre sous sa houlette les plus jeunes Padawans, tandis que le Bothan, de son côté, gagna l’infirmerie.

Karm se retrouva seul avec Soruan dans le grand hall.

— Bon, euh…

Les mains dans les poches, le jeune Chevalier était un peu embarrassé. Il n’était pas très sûr de comment tout cela était censé se passer.

— Après avoir utilisé tous tes gros biceps et tout…

L’humour — plus ou moins habile — était une marque de fabrique ark-ni, quasi un impératif culturel, pour désamorcer la tension ou accompagner simplement la conversation, dans la société dont venait Karm.

— … tu dois avoir vachement faim. On va trouver un truc au mess ?

Ce serait sans doute plus simple de discuter avec de la nourriture.
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Soruan fit quelques pas en compagnie du Maitre Jedi et sentait que Torr s'éloignait. Elle allait donc à son tour être interrogée ? Pourtant Tor avait tout expliqué au Maitre Jedi...
Ce Maitre Jedi était une Kel'dor et bien que ça voix soit féminine, elle était couverte en rendue plus grave par son masque respiratoire et la capuche qui dissimulait une partie de son visage l'aider pas à rendre ses paroles plus perceptibles.

"Padawan Soruan Deall, c'est ça ? Tout s'est donc bien déroulé pour cette mission de sauvetage. Tu n'es pas sans savoir qu'on doit rédiger un compte rendu sur ce qu'il y a eu et Karm Torr n'est pas le Jedi le plus explicite que nous ayons. Tu peux tout m'expliquer s'il te plait ?"


Soruan hocha la tête, elle allait expliquer plus en profondeur, si c'est que le Maitre Jedi attend d'elle.

"Il a expliqué le plus important... Mais si vous voulez tout savoir, les jeunes élèves jouaient dans la jungle, ils ont subi une attaque d'un Ronarg et ont fui, laissant le jeune Gloodi sur place. Ils ont ensuite interpellé Torr qui lui même m'a interpellé alors que j'étais de passage dans le hall."

La Kel'dor interrompit Soruan, pointant la longue griffe de son index en l'air.

"Tu ne le connaissais pas ?"
"Non. Il m'a donc expliqué la situation, nous sommes allés dans la jungle et après quelques recherches, on a trouvé le Ronarg et Gloodi. Le Chevalier a eu l'idée d'attirer l'attention de la femelle Ronarg pour que je puisse prendre Gloodi et fuir les lieux. Après quelques instants le Chevalier nous a retrouvé proche d'un vieux Bunker, vous savez celui qui est détruit ? Et là, vous nous avez retrouvé. L'idée de jouer dans la jungle était...Stupide...Mais fort heureusement, l'incident n'a fait aucune victime."

Les explications de la Miraluka n'étaient peut être pas très explicites non plus, bon, légèrement plus que celles de Torr mais était ce suffisant pour un rapport ? Et puis surtout que fallait il ajouter de plus ?

"Soruan, tu es assidue et intéressée, si j'en crois les instructeurs. Même depuis l'absence douloureuse de Maitre Navegu, tu ne baisses pas les bras et tu continues tes entrainements. Maintenant il te faut un nouveau Mentor."


Alors ça, elle ne s'y attendait pas. Reparler de Maitre Navegu et surtout de façon imprévue lui donnait toujours mal au vendre, la triste douleur d'avoir perdu son Mentor n'était toujours pas passée et peut être allait elle vivre avec jusqu'à la fin de sa vie. Au simple fait de penser à son ancien Maitre, la tristesse se mélangeait à de la colère. Qui pourrait remplacer le Cathar ? Tant au niveau de sa formation que dans son estime ?

"Rien n'arrive jamais par hasard, Soruan, si la Force t'as mise sur le chemin de Karm Torr, c'est pour une raison, tu ne penses pas ?"
"Elle m'a aussi mise sur le chemin de Gloodi, sur votre chemin, avant cet évènement je ne connaissais pas Gloodi et je ne vous avais jamais parlé Maitre."

Soruan distingua ce qui semblait être un sourire sous le masque de la Kel'dor. Le Maitre Jedi restait mystérieux et sans répondre à la Padawan, elle s'excusa et rejoignit ses comparses.
Seule donc avec Torr, observant le groupe de Jedi s'éloigner d'eux, tel un futur couple ayant des choses à se dire. La Miraluka se gratta l'arrière de la tête, gênée.
Le Chevalier semblait tout aussi gêné mais entama la discussion, lui proposant d'aller grignoter un petit truc,n on sans lui parler de ses muscles au passage. Elle cacha un sourire, fière que son corps se dessine selon ses envies et à force d'entrainement intensif.

"Et bien, pour tout vous dire c'est à cet endroit que je comptais aller, avant que vous m'interpellait. Sauf qu'avant, j'étais propre... Je sentais ni la jungle ni l'effort physique..Je peux allée me doucher avant de vous rejoindre ?"


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