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Nez Péron, petite planète des Territoires Extérieurs située dans le Secteur d’Astan, à quelques enjambées de la Voie Hydienne et de la frontière avec la République. Une planète d’importance toute relative dans le système impérial puisqu’étant source de fortes tensions entre les forces de l’Empire et les très nombreux propriétaires terriens de ce monde agricole. Les Impériaux peinaient d’ailleurs à y imposer leur présence militaire, ce qui n’aidait pas au règlement des crises à répétition qui freinaient les exportations de nourriture de ce grenier à blé impérial. La nomination d’un nouveau Moff fut alors une occasion pour l’Empire de marquer une fois de plus son intransigeance à l’encontre de Nez Péron.

C’était d’ailleurs ce Moff nouvellement nommé qui amenait El dans cette région éloignée. De part son profil, le dénommé Vaas Stoker avait attiré son œil. Ancien journaliste au réseau très dense, versé dans la propagande impériale, puis devenu général renommé sur Gravlex Med et enfin Moff impérial… Il fallait avouer que le parcours et l’ascension fulgurante du Falleen impressionnait. Un allié de choix dans les méandres de la politique impériale, si tant est que le Jedi noir et le général trouvent un terrain d’entente. Mais ils étaient tous deux en quête de pouvoir, et El espérait ne pas se tromper en se rendant sur Nez Péron.

L’un et l’autre pouvaient s’apporter beaucoup, une sorte d’échange de bons procédés. El avait besoin de l’appui de l’armée impériale, aussi un général comme Stoker représentait une opportunité de se procurer se soutien. Il devrait cependant découvrir ce que le Falleen voudrait en contrepartie. En revenant au sein de l’Ordre Sith, El savait que sa position pouvait être un avantage, d’autant plus que c’était l’Impératrice elle-même qui l’avait ramené sur Dromund Kass. Et il ne doutait pas d’avoir quelques arguments à proposer.

Son arrivée sur Nez Péron se déroula sans encombre. Le croiseur à bord duquel il était venu, le Behemoth, était resté en orbite de la planète et il avait alors embarqué sur sa corvette personne. Elle ne tarda pas à se poser quelques minutes après leur sortie de l'hyperespace sur une des plateformes surélevées à l’écart des vaisseaux commerciaux qui allaient et venaient au principal spatioport de la planète. Il n’eut ensuite aucun mal à sortir des exigences administratives – faire partie de l’Ordre Sith y était pour beaucoup – pour rejoindre la cité et prendre la direction du siège du Moff Stoker, suivi de près par son second, Gaïs Ajkar, et d’une petite escorte. De son franc-parler habituel, le grand gaillard qui commandait ses troupes ne se priva pas de faire ça et là des commentaires sur ce qu’il pensait.

« Ca pue ici. Une planète agricole, vraiment ? Pardonnez-moi Seigneur, mais je ne vois pas en quoi ces bouseux vont nous être de la moindre aide… »

« Ce n’est pas la planète en soi qui possède une grande importance, mais son dirigeant. A la guerre comme pour toute chose, tout est une question de moyens. »

« Mais nos hommes sont largement qualifiés et entrainés pour n’importe quelle mission, Seigneur. Je ne sais pas de qu… »

« Justement, Ajkar, tu ne sais pas. » coupa-t-il sèchement. « Dans l’entreprise qui est la nôtre, la valeur des troupes ne suffira pas. Alors maintenant, boucle-là et avance. »

El appréciait son commandant, mais il fallait avouer qu’il était bien plus doué pour agir que pour réfléchir aux tenants et aboutissements d’une action de grande ampleur. S’il ne saisissait pas toutes les nuances, Ajkar avait au moins raison sur un point : leurs hommes constituaient une élite. Mais même les meilleurs des meilleurs ne pouvaient rien s’ils n’étaient pas soutenu par les moyens adéquats. Quant à leur entreprise, seul le Jedi noir savait réellement de quoi il s’agissait. Mais Gaïs Ajkar était suffisamment intelligent pour faire confiance à son maitre et ne pas poser de questions.

Suite à cette petite conversation, le groupe arriva à destination. Quoique non officielle, la visite d’El avait été annoncée par avance aux services impériaux de Nez Péron. Aussi personne ne fut surpris lorsque Gaïs Ajkar demanda de prévenir « le Moff impérial Vaas Stoker que le Seigneur Masaari vient d’arriver. ». A la suite de quoi on leur avait demandé de patienter le temps que le Falleen soit en mesure de les accueillir. El n’aimait pas tellement qu’on le fasse attendre, mais il fallait parfois se plier au protocole.
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Vaas était en compagnie d'un récupérateur, près d'une des anciennes tours des Familles. Celle-ci appartenait autrefois aux MacFarlanes. Mais la guerre ouverte entre les Familles et Stoker n'avait été sans conséquence et les principaux biens immobiliers des propriétaires terriens avaient soufferts de ces affrontements. Certains avaient été déguisés sous l'aspect d'un soulèvement populaire, sur lequel Vaas avait généreusement fermé l'oeil...
L'alien qui se trouvait à ses côtés était un Twi'Lek, vêtu d'une tenue de cuir protectrice, destinée à lui éviter les désagréments liés à sa profession, quand il explorait des bâtiments en ruine. Un petit écusson frappé aux armes de Nez Péron indiquait qu'il travaillait au nom de l'Empire. L'alien montra au Borgne son holopad, et commença à expliquer ce que signifiaient les plans et graphiques qui s'affichaient sur l'écran.

"Mes équipes sont en train de s'occuper du 17ème étage. Selon les estimations de mes ingénieurs, nous devrions parvenir prochainement au centre informatique. Comme pour les autres Tours, nous devrions pouvoir tirer quelque-chose des serveurs les moins endommagés. Je pense que dans moins de cinq jours, nous pourrons nous lancer à l'assaut d'une autre Tour."

Les informations contenues dans les serveurs des Familles allaient permettre à la nouvelle administration impériale de se mettre à jour plus rapidement. Les anciens propriétaires terriens étant virtuellement, jusqu'à l'arrivée du Falleen, les dirigeants de facto de la planète, ils possédaient des archives en conséquence, de véritables mines d'or.

"Merci beaucoup. Prenez votre temps, il serait... Dommageable que vos équipes soient coincées dans un piège de plastacier et de béton armé à cause d'une diligence malvenue."

"Bien entendu, monsieur. Il se détourna et donna ses ordres à une bande de Jawas qui patientaient non loin. Très bien les gars, on se sort les doigts de quelque endroit où vous les avez fourré et on se r'met au boulot !"

Tandis que les ouvriers se remettaient au travail, Vaas reçut un message d'importance : un Sith venait d'arriver au spatioport et était en route pour le palais. Il monta dans son véhicule, afin d'accueillir cet invité de marque. Pendant que son chauffeur négociait un trajet aussi court que rapide, le Moff compulsait les quelques informations que les archives impériales possédaient au sujet de celui-ci.

Il s'agissait d'un ancien bras droit de Borenga, qui avait fini par retourner sa veste et donner un coup de main à l'Empire pour sa capture. En échange de quoi, l'Impératrice lui avait donné une place au sein des rangs Siths. Et à présent, il était sur SA planète.
L'alien passa une main sur ses tempes.

Pendant qu'il s'attelait à faire préparer la salle de réception, et à débrancher personnellement les nombreux appareils espions qu'il y cachait, Valéria, sa secrétaire, allait au-devant de ses invités, afin de les accueillir. Sa sempiternelle paire de lunettes aux montants en écailles sur le nez, elle s'inclina devant le Sith, quelque peu impressionnée :

"Ex-Excellence... Au nom du Moff Stoker, je vous souhaite la bienvenue sur Nez Péron. Je suis Valéria Erata, sa secrétaire. Si vous voulez bien me suivre, il vous attend dans la salle de réception, en compagnie de Noko Hisho, dernière représentante des Familles. Et... "Régente" en l'absence du Moff Stoker."

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Pendant ce temps, ladite Naoko essayait de s'expliquer vivement avec Vaas, tout en tentant de ne pas laisser transparaître son courroux.

"J'exige que vous relâchiez mes employés, qui n'ont rien fait de répréhensible."

"Si vous aviez pleinement coopéré, cela n'arriverait pas... Mais comme il s'agit de la parole d'une personne pouvant être suspectée de rébellion face à celle d'un gouverneur planétaire, je doute que vos arguments soient réellement entendus en haut lieu. Je n'ignore pas que vous fermez les yeux sur les caches des rebelles implantées dans vos domaines. Donc fermez-la et faites bonne figure, à moins que vous n'espériez que je me penche plus sérieusement sur votre cas..."

Le son de portes s'ouvrant les firent se retourner. Le visage de Stoker arborait une teinte bleutée, signe de contentement, tandis que Naoko Hisho se composait un masque de neutralité.
La salle de réception était assez grande pour y garer un vaisseau impérial de transport de troupes. Une scène, à l'autre bout, permettait à un orchestre au grand complet de s'y produire. La piste de danse était assez bien cirée pour permettre d'admirer son reflet en contemplant ses chaussures.
Quelques serviteurs attendaient discrètement, porteurs de plateaux chargés d'apéritifs ou d'alcool.
Vaas se tourna vers les nouveaux arrivants :

"Seigneur Masaari, soyez le bienvenu sur Nez Péron. Ainsi qu'à votre escorte, naturellement."
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Ils n’eurent finalement pas à attendre très longtemps. Comme il s’en doutait, El fut tout d’abord reçu par une collaboratrice du Moff Stoker. La femme que l’Impérial lui avait envoyé ne pouvait pas cacher un certain malaise devant le Seigneur Sith et sa troupe. Elle ne devait pas encore être totalement habituée à la présence d’un membre aussi haut-placé de l’Ordre Sith bien qu’elle travaillait aux côtés d’un dirigeant impérial. Néanmoins, son accueil, quoique balbutiant, fut convenable.

"Ex-Excellence... Au nom du Moff Stoker, je vous souhaite la bienvenue sur Nez Péron. Je suis Valéria Erata, sa secrétaire. Si vous voulez bien me suivre, il vous attend dans la salle de réception, en compagnie de Naoko Hisho, dernière représentante des Familles. Et... "Régente" en l'absence du Moff Stoker."

Valéria Erata le pria de la suivre et El lui emboita le pas, suivis de sa petite escorte. Ce court laps de temps entre attente et réception par la secrétaire du Moff avait laissé suffisamment de temps à Stoker et ses serviteurs pour préparer ladite salle de réception, un lieu si vaste qu’El lui-même se demandait combien de convives elle pouvait bien pouvoir contenir quand il la vit de ses propres yeux.

La délégation qu’il emmenait avec lui étant de taille réduite et non-officielle, il ne s’attendait évidemment pas à être reçu en grandes pompes. Il observa toutefois que la salle de réception possédait tous les éléments nécessaires pour organiser les soirées de la haute société. Une manière comme une autre de s’attirer les faveurs des classes dirigeantes de Nez Péron.

Pour El et les siens, rien d’aussi important avait été mis en œuvre, mais en pénétrant dans les lieux sur les talons de Valéria Erata, le Jedi noir aperçut du coin de l’œil une poignée de serviteurs attendant dans l’ombre un signe afin d’apporter aux convives amuses-bouches et cocktails. Vaas Stoker se trouvait évidemment là, au milieu de l’immense salle, et se tourna vers les nouveaux venus lorsque ceux-ci entrèrent.

"Seigneur Masaari, soyez le bienvenu sur Nez Péron. Ainsi qu'à votre escorte, naturellement."

« Moff Stoker, c’est moi qui vous remercie pour votre accueil. D’autant plus que ma venue n’était pas vraiment prévue à votre agenda relativement chargé d’après ce qu’on m’a dit. »

A vrai dire, El n’en savait rien mais il s’agissait d’une politesse nécessaire et très certainement adaptée à la situation du gouverneur malgré tout. On n’était pas dirigeant d’une planète impériale en se tournant les pouces. Recevoir El prenait sur un temps que Stoker aurait pu consacrer à autre chose pour faire fonctionner tout son monde. Toutefois, s’il avait pris du temps pour le recevoir, c’est qu’il y avait un intérêt de sa part. Et El espérait bien qu’il y en aurait un.

A ses côtés se tenait une autre femme, qu’El identifia comme étant Naoko Hisho, la représentante des Familles, que la secrétaire du Moff lui avait présenté quelques minutes auparavant. El ne connaissait que très peu de choses au fonctionnement de la planète, mais il imaginait sans mal que le pouvoir impérial devait composer avec le pouvoir anciennement dominant desdites Familles. Cependant, n’avoir qu’une seule intermédiaire facilitait la tâche du Moff et l’avoir placée comme régente en son absence devait certainement témoigner d’une confiance mutuelle. El salua comme il se devait la collaboratrice du Moff.

Vaas Stoker invita ses invités à prendre un siège et El prit place, suivi de Gaïs Ajkar. Les autres membres de son escorte reculèrent pour se placer en retrait, prêts à intervenir si besoin. Sur un geste infime de Vaas, les serviteurs s’avancèrent et servirent aux convives des rafraichissements et des plateaux d’apéritifs. Portant son masque, il n’était évidemment pas possible pour El d’en profiter mais son commandant en second ne se priva pas, étant même à la limite de paraitre impoli.

« J’ai pu observer une forte présence impériale pour garantir à l’Empire des ressources de la planète. » commença-t-il sur un ton détaché afin de lancer la conversation sur un sujet banal. « J’espère que les affaires impériales se passent pour le mieux sur Nez Péron, gouverneur. Avec un tel appui, je ne doute pas que les troubles seront vite de l'histoire ancienne. »

La conversation se détournerait sûrement très rapidement de ce sujet aussi vaste qu’inutile pour les projets d’El, mais il se pliait au protocole de ce genre de rencontre. S’il n’était pas un adepte de la diplomatie et de la discussion, préférant de loin l’action sabre à la main, El devait se plier à l’exercice pour mener à bien ses plans. Et puis cela ne faisait pas de mal d’avoir plusieurs cordes à son arc.
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L'homme au visage masqué, El Masaari, répondit aimablement à son hôte, tout en s'excusant à demi-mot de l'avoir extirpé de son agenda déjà bien chargé. Pendant ce temps, Valéria allait reprendre sa place, non-loin de son supérieur.

"Oh, vous savez, ce n'est pas tant moi que dame Hisho qui a un emploi du temps fort chargé... Il faut dire qu'elle ne s'attendait sans doute pas à cette conséquente masse de travail quand elle accepta son nouveau poste au sein de l'administration impériale."

Vaas insista sur les deux derniers mots, afin de rappeler à Naoko quelle était réellement sa place, suite à leur "petite conversation". Cette dernière se renfrogna, tandis que le Falleen invitait ses visiteurs à s'installer sur de confortables sièges. Un discret signe de main plus tard et les domestiques s'approchèrent assez silencieusement pour rendre jaloux un Sith formé dans l'art de l'assassinat, afin de proposer quelques douceurs.
Vaas s'octroya le plaisir de prendre une bière d'orge locale, créée par une association de petits propriétaires ayant fait le choix de s'orienter vers la brasserie plutôt que l'agriculture intensive. Son goût, agréable, n'était relevé que par sa fraîcheur. Il claqua des lèvres, marquant ainsi son plaisir et son approbation. Si El Masaari ne pouvait, à cause de son masque, profiter de cet apéritif, son second, lui, en profitait grandement.
Son principal invité fit remarquer au Falleen la forte présence impériale sur la planète, ajoutant qu'il espérait que cela fasse taire les troubles-paix potentiels.

"Des ennuis, nous en avons toujours, Excellence. Ne serait-ce que le changement de... "Direction" a créé une véritable bourrasque dans l'administration et nombre de têtes de l'ancien régime sont tombées. Parfois... Littéralement. Il est malheureux d'en venir à de telles extrémités et de perdre ainsi des personnes dont les compétences et talents auraient pu être mieux employées, mais si c'est ce qui doit être fait afin de mettre la planète sur de bons rails... Quant aux quelques rebelles, nostalgiques de l'ancien temps, ils savent que la rémission et la rédemption ne sont plus à l'ordre du jour. Certains en profitent pour se lancer dans des actes désespérés, d'autres se terrent. Nous en viendront à bout, un jour ou un autre."

Vaas reprit une gorgée de bière, son oeil unique papillonnant afin de permettre à sa vue de s'habituer un tant soit peu aux changements que l'alcool apportaient à son organisme.
Il reprit ensuite la parole, pour recentrer la conversation sur sa planète et son rôle au sein de l'espace impérial.

"L'intérêt principal de Nez Péron, c'est de fournir à l'Empire de la nourriture. Or, notre proximité avec la frontière peut faire de nous une cible de choix pour ces enfoirés de Républicains, sans parler des contrebandiers et autres rebelles susceptibles de trouver là une cause "juste" et de renforcer les rangs des insurgés. Ces derniers sont peu nombreux, mais connaissent bien la planète et quelques propriétaires terriens les soutiennent en secret, les ravitaillant avec complaisance. C'est pourquoi toute notre production actuelle est ralentie : je dois jongler entre l'agriculture et le renforcement des troupes."

Il sortit un cigare, qu'il cala entre ses dents avant de l'allumer à l'aide d'une allumette. Il souffla ensuite une bouffée de fumée bleue en direction du plafond, avant de sourire d'un air faussement contrit :

"Mais je parle, je parle, je m'épanche et dois sans doute vous ennuyer avec les petits tracas que peut rencontrer un gouverneur planétaire. Dites-moi, Excellence, votre... Intégration au sein de l'Empire se déroule-t-elle bien ?"
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El écouta le Moff lui exposer les difficultés que rencontrait le régime impérial sur Nez Péron depuis sa prise de pouvoir, mais rien de ce qu’il lui raconta ne lui fit craindre que la situation puisse se compliquer à l’avenir. Vaas Stoker semblait à l’aise dans cet univers et avait pris soin de s’entourer de personnes qui connaissaient bien la planète et son système, quitte à les brider et à les asservir à la cause impériale. C’était une méthode comme une autre, et si elle fonctionnait, El n’avait rien à y redire. De toute manière, il n’était pas là pour ça.

Les difficultés de Nez Péron étaient d’ailleurs inhérentes à ce type de planète, gouvernée de longue date par une caste de puissants qui voyaient du jour au lendemain leur pouvoir passer à néant. Telle était la règle de l’Empire, s’adapter ou mourir. Certaines fortes têtes avaient choisi de résister, Vaas et ses troupes y mettraient forcément un terme tôt ou tard.

Bien à son aise, buvant et fumant en bon maitre des lieux, Vaas orienta assez rapidement la conversation vers El.

« Elle n’est pas rendue facile par l’absence de l’Impératrice, mais elle se passe relativement bien, je vous remercie. » lui répondit-il. « Conformément à mes accords avec l’Impératrice, je m’évertue à mettre en œuvre la politique impériale. »

En vérité, El avait une interprétation toute personnelle de son entente avec Darth Ynnitach, bien qu’il devina que l’Impératrice aurait partagé ses plans. Cela ne relevait cependant pas de la politique impériale globale mais plutôt d’une opportunité à ne pas manquer. Prendre d’assaut les anciens territoires de Borenga était un objectif plus que réalisable par l’Empire pour affirmer son autorité dans cette région de la galaxie, d’autant plus qu’ils se trouvaient dans une période de latence depuis la mort du Seigneur Hutt. C’était le moment idoine pour agir. Ynnitach et lui avaient passé un accord concernant ces territoires, et l’absence de l’Impératrice laissait donc libre court à El pour agir.

« Mon regard est tourné vers l’Espace Hutt, où les forces de Borenga sont en pleine crise. » reprit-il. « La République pansant ses plaies de sa récente défaite, il est temps de mettre un point final à tout ce qui se rattache à Borenga. L’Impératrice m’a donné un certain nombre de moyens, mais ce n’est pas encore suffisant. »

Son plus gros atout était sa réhabilitation dans l’Ordre Sith, qui lui confiait un statut à part dans la hiérarchie impériale. Ses propres troupes avaient été réarmées et entrainées à la méthode impériale, renforcées, mais cela ne suffisait évidemment pas pour prendre d’assaut l’Espace Hutt et Dennogra. Il lui fallait l’appui d’une armée, et un général à la tête de celle-ci.

« C’est pourquoi je suis venu en personne vous rendre visite aujourd’hui, gouverneur. Votre réputation de stratège vous précède depuis Gravlex Med, et j’aurais besoin d’hommes comme vous dans cette entreprise… »

Autant jouer cartes sur table. De toute manière, El n’était pas un grand adepte de la flatterie qui tournait autour du pot, alors autant être direct. Vaas l’intéressait. Son statut de Moff combiné à celui de général donnait à Stoker l’accès à des ressources qu’El ne possédait pas pour le moment, du moins pas en quantité suffisante. Car il lui faudrait bien plus d’hommes et de vaisseaux que ce dont il disposait actuellement pour faire disparaitre les dernières traces de Borenga. Vaas pouvait l’y aider, et El imaginait sans mal qu’une vie au milieu d’agriculteurs ne lui convenait pas aussi bien que le rugissement d’une bataille.
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El expliqua au Moff qu'il s'intégrait au mieux et que, conformément aux accords passés avec l'Impératrice, il cherchait à mettre en oeuvre la politique impériale. Etait-ce une remarque innocente ou bien une menace déguisée ? Difficile à déterminer, puisque son interlocuteur portait un masque, cachant ainsi son expression. Il fut toutefois soulagé, sans le montrer, en apprenant que le Sith était intéressé par l'Espace Hutt et surtout tout ce qui concernait l'ex-Seigneur de Guerre Borenga. Connaissant les Siths, il ne devait pas y avoir qu'une "simple" histoire de "effacer Borenga des archives". Une question de vengeance, qui sait ?
Enfin, son invité expliqua les raisons de sa présence sur Nez Péron : il avait besoin de l'aide de Vaas et de ses compétences en tant que tacticien. Le Falleen haussa un sourcil, intrigué. Il se pencha en direction du Sith, un sourire naissant sur ses lèvres. L'administration d'une planète était quelque-chose d'intéressant et de primordial, surtout au sein de l'Empire, mais rien ne valaient l'excitation et le frisson conférés par le commandement d'une flotte de guerre.
Malgré lui, une lueur s'alluma dans son regard, révélateur de son état d'esprit.

"Je pense pouvoir vous aider dans votre entreprise, votre Excellence. Mais vous comprenez que, dans l'état actuel, il me serait difficile d'abandonner ma planète. Les troubles sont encore vifs et il est probable que les rebelles profitent de mon absence pour tenter quelque-chose."

Il tapota le rouleau de tabac au-dessus d'un cendrier afin d'en faire tomber la cendre. Il recala le cigare entre ses dents et inspira profondément.
Le Moff était convaincu, mais souhaitait se faire mousser. Qui sait, il pouvait peut-être en tirer un certain avantage, au moins concernant les rebelles présents sur la planète ? C'était une éventualité qu'il fallait creuser, mais pour cela, le Falleen allait devoir jouer finement pour amener le sujet sur la table.

"En tant que Moff, je dirige un certain nombre de vaisseaux de la Flotte, mais je ne peux diriger cette puissance sur ma propre planète... Taris est toujours en ruine, vous comprenez. Je ne peux non plus mobiliser toutes ces troupes pour capturer des lièvres en constante fuite, connaissant parfaitement le terrain. Mais si je pouvais anéantir ne serait-ce que deux de leurs principales caches, je leur porterai un violent coup, dont ils mettraient un certain temps à se remettre. Cela me permettrait de m'éloigner de ma planète un certain temps."

Il avait conscience que dire cela en présence de Naoko Hisho pouvait poser des problèmes dans la réussite de cette entreprise... Mais avait les moyens de mettre une certaine pression en travers des épaules de cette dernière, en la personne de son mari et de leurs enfants. Si l'époux était handicapé, les médecins s'occupant de lui étaient à la botte de Vaas, tandis que l'école où se trouvaient les enfants Hisho était sous son patronage.
Cela créait un statu-quo dont il ne s'était pas encore réellement servi, mais sur lequel il comptait grandement, en fonction de la façon dont le futur allait se dévoiler.
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El vit au petit haussement de sourcil de Vaas que ses paroles avait touché le Moff, ou du moins capté son attention et attisé son intérêt. Comme il l’avait prévu, Vaas Stoker était un homme d’action, qui ne pouvait pas éternellement se tenir éloigné d’un vaisseau, de ses soldats et de l’action de manière générale. Il en allait de même pour la très large majorité des êtres ayant toujours vécu au cœur de l’action. Comme lui, comme Vaas.

La réponse du Moff ne fut cependant ni négative, ni positive. Si la lueur qui brillait dans son regard le trahissait quant à son intérêt pour cette entreprise, le Falleen fut plus mesuré dans sa réponse. Evidemment, El savait que les points qu’il soulevait se défendaient : quitter Nez Péron laissait effectivement la planète sous la menace de ses rebelles, mais il ne pouvait pas non plus utiliser la puissance de feu de sa flotte ou même ses troupes contre ces derniers pour des soucis évidents.

El écoutait attentivement l’exposé de son interlocuteur, sans ciller face aux exhalations de fumée qu’il lâchait de temps à autre. A ses côtés, Ajkar était lui aussi attentif, mais il paraissait évident qu’il ne saisissait pas tout l’enjeu de l’instant tant il se préoccupait apparemment de goûter à chaque nouvel amuse-bouche que les serveurs ajoutaient au buffet déjà bien fourni.

L’attention du Jedi noir fut cependant piquée au vif lorsque Vaas suggéra que la destruction de certaines caches rebelles pourrait lui permettre de s’absenter sans causer trop de risques pour le fragile équilibre de Nez Péron. Sans l’avoir mentionné, El se doutait bien que la demande du Moff s’adressait directement à lui, sinon pourquoi n’aurait-il pas lancé cette opération bien plus tôt ? La manœuvre était habile : El y trouvait son allié et le soutien d’une flotte impériale, Vaas parvenait lui à se débarrasser pour un temps d’un caillou dans sa botte. C’était en quelques sortes un échange de bons procédés.

« Si je comprends bien, gouverneur, vous me demandez à demi-mots de vous aider à vous débarrasser de ces rebelles. C’est osé. » répondit-il à son tour d’un ton neutre. Se voir recevoir un ordre par un Moff touchait son orgueil, mais l’audace de Stoker lui plaisait. « Si en retour j’ai votre soutien et celui de votre flotte pour mon entreprise, j’accepte. A deux conditions cependant. La première : que vous déployiez vos vaisseaux pendant la chasse au rebelles – la vision de la puissance impériale les incitera à se terrer à l’avenir et servira d’avertissement pour les autres –. La seconde : que vous vous joigniez à moi pour cette opération. On ne juge jamais mieux un stratège qu’en situation, n’est-ce pas ? »

El n’estimait pas que ses demandes soient surévaluées. Une démonstration de force était souvent un bon moyen de calmer les envies de velléités des opposants au régime. Il était probable que Stoker ait déjà eu recours à de tels moyens, mais tout portait à croire que cela ne s’était pas accompagné d’un message clair. Détruire deux de leurs caches ferait clairement passer ce message à l’ensemble de la population. L’intervention personnelle d’un Seigneur Sith et d’un Moff serait remarquée, et El pourrait alors se faire une véritable idée sur les talents de stratège de son futur allié.
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Vaas fit adroitement tournoyer le fin rouleau de tabac entre ses doigts, l'embout embrasé dessinant des arabesques écarlates dans les airs, auxquelles étaient attachés de fins filets de fumée bleutée. Son interlocuteur résuma ce qu'il avait proposé : l'aider à se débarrasser des rebelles, ce qui était une demande quelque peu osée de la part d'un Moff à un Sith. L'oeil unique du Falleen se plissa légèrement, et se fixa sur le masque de son invité, attendant la suite. Il sentait qu'une certaine nervosité s'était emparée de ses collaboratrices. Pourtant, cette dernière n'avait lieu d'être : El Masaari accepta, à deux conditions : d'être épaulé par la flotte, et que le Moff l'accompagne sur le terrain. Ce dernier accepta d'un hochement de tête, avant de faire signe à sa secrétaire et à Naoko Hisho de se retirer : la première allait pouvoir demander à l'Etat-Major de se préparer, tandis qu'il était préférable que la seconde ignore tout des prochaines révélations de l'officier. Un nouveau geste, à l'intention de l'intendance, intima l'ordre de laisser Vaas seul face à ses visiteurs. Une fois qu'il fut assuré de leur intimité, il se leva et fit quelques pas, avant de se tourner vers le Sith :

"Voyez-vous, mes informateurs infiltrés au sein des mouvements rebelles m'ont attesté la présence d'une de ces caches dans l'hémisphère sud de cette planète, sur une petite île au large des côtes lusiennes. Cette information m'a été corroborée par plusieurs personnes de... "Confiance". L'emplacement est bien choisi : le terrain est peu propice aux atterrissages, et le parachutage de troupes au-dessus de l'île les rendraient vulnérables durant leurs descentes. Nous pourrions effectuer un bombardement, mais... Vous pensez bien que si je pouvais le faire aussi aisément, je l'aurais fait. Mais, vous comprenez, il s'agirait d'un signal fort, qui jouerait contre moi. Mais... Si c'est un Sith qui me l'ordonne, que puis-je y faire ? Refuser ? Ce serait de la folie, quant à tenter d'assassiner ledit Sith, ce serait signer l'arrêt de mort de ma planète. Donc, pour tout vous avouer, Excellence, cela m'arrange que vous soyez... "A la tête" de mes troupes pour cette opération."

Il sourit, d'un air entendu. C'était, somme toute, une manœuvre logique. Désobéir à un Sith pouvait être on ne peut plus... Dommageable pour l'impudent, et bien que les Moffs occupent pratiquement le haut du tableau en matière d'autorité, ils se devaient de s'incliner devant un Sith, en général, quel que soit le rang de ce dernier.
Vaas attendit la réaction de son invité. D'une certaine façon, il venait de le piéger et il était certain que ce dernier le savait. Il fit quelques pas, tirant deux-trois fois sur son cigare, dont il écrasa ensuite le mégot dans un cendrier. Il prit ensuite une bonne gorgée de vin, avant d'emplir à nouveau son verre, masquant au mieux les tremblements de sa main.

"Par ailleurs... Auriez-vous besoin d'autres précisions sur cette affaire ? Ou sur une autre ?"
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Vaas fut aussi conciliant que lui-même l’avait été. Sans plus de négociations, le Moff accepta ses conditions et intima à ses collaborateurs de se retirer afin des les laisser seuls. Le Falleen préférait apparemment une certaine intimité avec ses hôtes. El, lui, n’esquissa pas un geste et c’est tout naturellement que son second resta à ses côtés. S’il avait eu à partir, Gaïs Ajkar l’aurait su immédiatement.

Toujours assis à la table, El s’y accouda tandis que le Falleen se levait et faisait quelques pas avant de lui répondre. Il lui dévoila les informations qu’il possédait sur l’une des fameuses caches des rebelles qui agissaient contre l’ordre impérial sur Nez Péron, et lui fit part de ses premières réticences quant à un assaut frontal de sa part sur les insurgés. L’argumentaire se tenait, mais El fut finalement un peu déçu de l’attitude du général, duquel on lui avait vanté les mérites. Stoker n’avait pas agi à cause des répercutions que son action aurait pu avoir… Mais il fallait parfois faire preuve d’intransigeance. Le problème était maintenant réglé puisque l’ordre émanait d’un membre de l’Ordre Sith, ordre qui surpassait l’autorité même d’un Moff. La logique était sans faille, et Stoker pouvait alors passer à l’action sans que quiconque puisse lui en tenir rigueur.

El avait bien conscience de s’être fait en quelques sortes "piégé", mais il estimait que le recrutement du général pour ses propres projets valait bien un petit détour par l’hémisphère Sud de la planète. Avec la puissance de feu dont il disposerait et ses propres talents, l’affaire serait vite entendue. Et puisqu’il comptait disposer des aptitudes du Moff pour son profit, il n’était pas surpris que l’affaire se conclue sur un accord mutuellement profitable. Même si l’attitude de Stoker et son impudence était dérangeante. Il ne fallait tout de même pas qu’il puisse penser qu’un Moff puisse mener par le bout du nez un Seigneur Sith. D’ailleurs, un léger tremblement de la main au moment d’écraser son cigare et de se servir un nouveau verre trahissait le Falleen, visiblement bien moins à l’aise qu’il ne voulait le faire paraitre.

Se tournant d’un air entendu vers son second, El le congédia sans un mot. Ajkar savait ce qu’il avait à faire et il s’exécuta sans rien dire. Une fois que la porte eut claqué et que l’écho eut fini de se répandre dans l’immense salle, El et son hôte n’étaient plus que tous les deux. Alors El se leva et vint camper face au Moff, le dominant ainsi de part sa haute stature. Imperceptiblement, il fit peser sur les épaules de Vaas une menace sourde et invisible grâce à la Force, un moyen de lui rappeler qu’on ne se moquait pas d’un Sith en toute impunité. Soudain, l’immense salle de réception paraissait bien plus sombre qu’à l’accoutumée.

« Une idée de l’importance de leur nombre ? De leur armement ? Et bien entendu de nos propres troupes ? Je n’ai pas l’intention de perdre plus de temps et d’énergie que nécessaires pour vos problèmes de rébellion, gouverneur, leur présence est requise ailleurs. Alors réglons cette affaire vite et bien et nous nous en porterons mieux tous les deux. »
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Le Sith au visage argenté se tourna vers son subordonné et, d'un mouvement de tête, le congédia à son tour. La porte claqua dans le dos de l'Humain et son écho noya ceux de ses pas. Enfin, quand seul le silence régna, au point d'être assourdissant, El Masaari se leva et vint se camper devant Vaas, l'écrasant par sa seule présence. Le Falleen déglutit quelque peu péniblement, tandis qu'il sentait un poids inexplicable peser sur ses épaules. La lumière sembla décroître sensiblement, ce qui n'aidait guère à mettre l'alien à l'aise. Son oeil unique se posa sur le cigare qu'il venait d'écraser. Les quelques braises restantes s'éteignaient en grésillant. Soudainement, le Moff se sentait tout petit.
Le Sith lui demanda quels étaient les effectifs ennemis et leur armement, et ce qu'il en était du côté de l'Empire.

"Eh bien, Excellence... Nos propres forces sont bien plus nombreuses, à hauteur d'environ pratiquement 110 000 personnes. Toutefois, cela comprends aussi les membres d'équipages nécessaires à la bonne marche de la Flotte. En terme de pouvoir militaire, je réduits le nombre à environ 50 000 personnes. Pour le reste, je vous propose de voir cela en compagnie de mon état-major."

Il se leva, quelque peu chancelant et guida son invité jusqu'à la salle de guerre.
Cette dernière était semblable à celle qui pouvait se trouver sur n'importe quel vaisseau militaire d'importance : une table ronde, comportant un projecteur holographique, plusieurs consoles tactiques, un écran permettant de suivre en temps réel le déroulé de la bataille... Quand Vaas et El Masaari entrèrent, l'état-major se leva et se plaça au garde-à-vous. Le Falleen présenta les membres de son équipe :

"El Masaari, je vous présente mon état-major : le Général Courvoi, la Commandante Meryl, la Commandante Reyes, le Commandant Ishiara et le Quartier-Maître Essan. Messieurs-dames, nous allons, avec la bénédiction d'un Sith, nous occuper de la cache des rebelles, sur l'île de Lusie. Monsieur Essan ?"

Ce dernier se leva et appuya sur quelques boutons. Le projecteur holographique au centre de la table s'activa et présenta à chacun une image de Nez Péron. Tandis qu'il effectuait son exposé, l'image zooma et des informations complémentaires s'affichèrent.

"L'île de Lusie est l'une des caches rebelles des plus importantes à ce jour, du moins, pour le moment. Sa superficie n'excède pas les 50 kilomètres, mais elle est fort bien défendue. Les forces rebelles sur place sont estimées à près de dix mille, et ils ont le soutien de la population locale. Tenter d'aborder l'île par la mer ou les airs est suicidaire et nous ne pouvons nous le permettre. Nous n'avons pas pu situer précisément les lieux où leurs batteries sont postées, mais nous avons des approximations, telles que vous pouvez le voir sur cette projection. Nous assumons que la cache à proprement parler se situe dans la région boisée au centre de l'île. Le terrain étant qui plus est accidenté, nos troupes risquent d'être ralenties."

Le Général Courvoi déposa sur la table sa casquette, signe qu'il souhaitait prendre la parole :

"Quelles sont les probabilités d'autosuffisance ?"

"Fortes, Général Courvoi. Ils ont accès à l'eau potable et le soutien des locaux qui les fournissent en nourriture. Cette île vit de la pèche et de l'agriculture. Toutefois, les projections d'autosuffisance varient entre 4 ans et 2 mois, en fonction des actions de siège que nous pouvons y effectuer."

La Commandante Reyes déposa à son tour un petit objet sur la table, un lien de cuir dont elle se servait afin d'attacher ses cheveux, avant de prendre à son tour la parole :

"Pourquoi ne bombarderions-nous pas directement l'île depuis l'atmosphère ? Nous réglerions ainsi plus aisément le problème, non ?"

Vaas s'approcha à son tour et déposa son bandeau. Il effectua une série de manipulations afin de prévisualiser une projection de bombardement orbital. Il étudia longuement, sans un mot, les données qui s'affichaient et les cercles concentriques écarlates qui apparaissaient sur la projection holographique. Enfin, il se tourna vers son état-major :

"Le risque d'un bombardement orbital, tel que vous le préconisez, est l'impact qu'il peut avoir sur les côtes lusiennes. Or, et pour le moment, seule l'île nous intéresse. Toutefois... Avec votre accord, Excellence, je propose qu'il y ai effectivement un bombardement, non-orbital, sur le littoral est, où semblent se concentrer d'après nos estimations la majorité des défenses mer-air. Pas plus de trois ou quatre tirs, afin de fragiliser les défenses. Puis, un second bombardement, lui aussi très localisé, plus précisément sur la cache supposée des rebelles, avec des impactes espacés de cinq kilomètres afin de couvrir la zone au maximum. Puis, nous pourrons faire débarquer nos troupes sur le littoral est. Qu'en pensez-vous Excellence ? Quant à vous autres, auriez-vous une critique à ajouter ?"

Les officiers reconsidérèrent la question de Vaas en silence. La Commandante Meryl sembla sur le point de déposer un petit nœud rose défraîchi sur la table, mais se ravisa, pensive.
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Lorsque Vaas Stoker lui annonça les forces impériales en présence, El ne put être que surpris par l’inaction dont les Impériaux avaient fait preuve jusqu’ici sur Nez Péron. Le blâme était surtout porté sur le gouverneur puisque c’est lui qui était en charge, au nom de l’Impératrice, de la bonne marche de ce monde, mais il valait tout autant pour son état-major qui était spécifiquement responsable du maintien de l’ordre. De tels moyens incapables de mettre à mal une rébellion constituée en majeure partie de propriétaires terriens absolument pas versés dans les arts militaires, El fulminait intérieurement. Stoker l’avait piégé, mais au moins aurait moins de scrupules que les responsables de cette planète. La question serait vite réglée.

Puis le gouverneur l’invita à rencontrer les membres de son état-major. El prit la suite de son hôte et fut guidé jusqu’à une salle exclusivement réservée aux questions militaires et qui ressemblait fortement à la salle d’opération tactique d’un vaisseau impérial avec tous ses équipements standards. A leur arrivée, les cinq personnes présentes se mirent au garde-à-vous avant d’être introduit au Sith masqué.

El retint les grades – un général, trois commandants et un quartier-maitre – mais pas les noms. Le moins gradé d’entre eux, un certain Essan, fut prié d’exposer la situation. L’holoprojection fit alors son œuvre, présentant à tous les images de la planète, de l’île de Lusie où se terraient les rebelles ainsi que toutes les informations complémentaires nécessaires à la bonne compréhension de la situation. El trouva l’exposé du quartier-maitre relativement clair et concis, mais fut toutefois frappé par les approximations dont faisait part cette présentation, notamment sur les défenses rebelles et sur leurs capacités d’autosuffisance. Si la deuxième donnée était évidemment plus difficile à calibrer, l’importance stratégique de reconnaitre les défenses de l’ennemi était vitale dans toute situation de combat. Pourtant, ils devraient faire avec…

L’idée d’un bombardement orbital, soumise par l’une des commandantes, rencontra le frein de Stoker. Il avait déjà exposé à El ses réticences quant à une solution aussi radicale et la partagea avec le reste de son état-major à renfort de projection holographique. L’importance de Nez Péron dans le système de ravitaillement impérial empêchait en effet de détruire les ressources naturelles de la planète, même si cela aurait eu l’avantage de mettre un terme à la rébellion de l’île.

Consulté directement par le gouverneur, El remarqua l’hésitation d’une de ses commandantes. Peut-être le fait d’avoir un Seigneur Sith à leur conseil de guerre lui avait-il fait changer d’avis quant à sa prise de parole. El accordait cependant une attention particulière aux interventions de ses généraux puisqu’ils étaient sensés être experts dans leur domaine. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’il avait pensé à Vaas Stoker pour ses projets. Se confortant à l’apparente tradition du conseil, El déposa son sabre sur la table avant de prendre la parole et s’y appuya de ses deux mains, penché en avant sur la projection holographique de l’île, scrutant les moindres détails derrière son masque.

« J’entends vos objections quant à un bombardement orbital, et je les approuves. Cependant, je préconiserais une frappe plus intensive sur les défenses ennemies. Vos rapports n’étant pas exhaustifs, il vaut mieux parer à toute éventualité et détruire le plus possible ces défenses. Mes troupes suivront les frappes pour achever les survivants tandis que les vôtres s’enfonceront dans la forêt en direction de la cache rebelle. » Tout en parlant, il accompagnait du geste ses paroles afin d’être le plus précis possible. Il reprit à l’adresse du gouverneur : « Je vous laisse juge des bombardements sur la base rebelle, mais je préconise à la fois un bombardement préventif dans un premier temps, puis un bombardement en temps réel lorsque nos premières unités auront visuellement établi le contact. »

El laissa quelques instants aux officiers pour prendre en compte ses remarques.

« Cela va sans dire que je mènerai moi-même l’assaut aux côtés de mes mercenaires. Une fois la première ligne de défense tombée, je rejoindrai le reste des troupes dans la forêt. Contact holocom permanent durant l’opération, bien évidemment. »
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Les officiers écoutèrent l'intervention de El Masaari. Le Général Courvoi inscrivit sur un petit databloc les nouvelles données apportées par le Sith. Enfin, la Commandante Meryl déposa son petit nœud sur la table, avant de se tourner vers El :

"Excellence, pardonnez-moi cette question, mais... A combien s'élèvent vos propres effectifs ?"

"Je dispose de l'appui d'un croiseur de classe Interdictor, de 3600 mercenaires, 3 escadrons de combats, la Force et moi-même."

Des sourcils se haussèrent à l'énoncé des forces du Sith. Les Interdictors n'étaient autres que les derniers véritables vestiges de l'Empire de Darth Malak et si peu d'entre eux restaient actuellement en circulation, surtout près de 500 ans plus tard qu'en posséder un forçait le respect. Meryl inclina la tête et reprit le noeud qu'elle avait déposé sur la table.
Courvoi, quant à lui, continuait de compiler les nouvelles données afin de mettre en place un début de logistique et coordonner ainsi les différentes actions. Vaas déposa de nouveau son bandeau sur la table, afin de donner ses ordres :

"Général Courvoi, l'Oeil Sombre étant actuellement au radoub, votre vaisseau, la Gloire de Korriban, fera office de quartier général. L'Endeavor, le vaisseau de feu le Général Omeda supposé prendre le rôle de quartier général en cas d'indisponibilité de l'Oeil Sombre, ayant subi de lourds dégâts lors de la bataille de Gravled Mex et étant aussi au radoub. Avec moi ne viendront que le Quartier-Maître Essan et l'officier tactique Hermes, veuillez donc prendre les dispositions nécessaires."

"Bien, monsieur Stoker."

Ce rappel n'était pas nécessaire, puisque l'état-major était déjà au courant depuis leur retour à Nez Péron, mais il n'avait été réellement officialisé jusqu'ici. Vaas indiqua ensuite qu'une première série de bombardements allait cibler la cache supposée des rebelles, afin de forcer ces derniers à sortir de leurs trous à rats et ensuite bombarder les défenses de l'île. Cela permettrait aux mercenaires de El de trouver plus facilement leurs cibles. Les propres troupes de Vaas débarqueraient au plus près de la cache, suite à un nouveau bombardement fort bien ciblé. Le Moff mit fin à la réunion. L'attaque fut rapidement programmée, 5 jours plus tard, afin de permettre aux troupes de se préparer.

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Sur la Gloire de Korriban, Vaas observait le déroulement de la bataille depuis sa carte tactique. Comme prévu, les premiers bombardements visant la cache rebelle avaient forcé ces derniers à sortir pour ne pas être enterrés sous les décombres. Les premières explosions ayant considérablement modifié la topographie, les troupes impériales n'avaient eu pratiquement aucun problème pour atterrir et surtout pour traquer les rebelles.
Il usa de son holocom afin de contacter El, qui était d'ors et déjà au sol :

"Excellence ? Je vous informe que nos troupes sont en train de s'emparer du centre de l'île. Comment est votre progression ?"
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El écouta d’une oreille distraite la fin de la réunion d’état-major, laissant Vaas distribuer ses ordres à ses officiers quant à leur rôle et à l’organisation de l’opération à venir. Le gouverneur annonça finalement que l’assaut aurait lieu dans cinq jours, ce qui laissait un laps de temps nécessaires pour préparer les troupes et organiser le ravitaillement. Il n’était pas rare des voir les armées impériales se mettre en ordre de bataille, cela avait toujours un effet impressionnant sur la population et lui rappelait la présence de l’Empire et donc l’ordre qui en découlait, mais El espérait surtout que la préparation des troupes seraient suffisamment discrète pour que les rebelles ne s’attendent pas à une attaque imminente.

« Si vous voulez me contacter, je serai à bord de mon croiseur pour les jours à venir. Nous nous retrouverons dans le ciel de l’île de Lusie dans cinq jours. » dit enfin El à Stoker une fois que la stratégie fut décidée et approuvée. « Officiers, gouverneur… » ajouta-t-il avec un léger mouvement de tête afin de les saluer.

Puis il quitta la salle d’opération, salué une dernière fois par l’ensemble des présents ainsi que le méritait son rang dans l’Ordre Sith. Même un simple Apprenti aurait été écouté et obéi par un état-major impérial, ce qui n’était pas forcément au goût d’El mais ce soucis ne lui trottait pas à l’esprit à cet instant. Il pensait plutôt à son second, Gaïs Ajkar, qui était retourné plus tôt à bord du Behemoth, et espérait qu’il avait déjà mis le vaisseau sur le pied de guerre. En général, Ajkar comprenait la volonté du Sith sans que celui-ci ait besoin de dire un mot. Il savait quand ce dernier allait avoir besoin des troupes mercenaires qui les accompagnaient et mettait tout en branle le temps qu’El prépare de son côté la stratégie à employer. Leur entente faisait qu’ils se complétaient d’une manière fort efficace. Il ne fut donc pas surpris par le rapport de son second lorsqu’il posa le pied sur la passerelle de commandement du croiseur une fois de retour à bord.

« Les ordres ont été donnés, Seigneur, comme vous l’entendiez. Les hommes préparent leur équipement et les chasseurs. Les navettes de débarquement ont également été mises en révision. Nous n’attendons plus que vos délais. »

El était satisfait, une fois de plus. Il n’avait pas besoin de le lui dire, le mercenaire balafré savait que s’il n’y avait pas de remontrances, c’était qu’il avait parfaitement fait son devoir.

« Nous avons cinq jours devant nous, commandant Ajkar, ce devrait être amplement suffisant pour permettre aux hommes d’être prêt. Commandant Helbow, nous aurons besoin de vos artilleurs pour un bombardement non-orbital. Charges explosives de calibre moyen, nous devons détruire leurs défenses et les forcer à se montrer, pas ravager les ressources impériales. »

Le commandant Helbow était en charge de la bonne route du Behemoth. Il était qualifié pour exercer ses fonctions sur des vaisseaux plus importants qu’un croiseur de classe Interdictor mais avait tenu à suivre le Sith et ses mercenaires. Après El et Ajkar, il arrivait en troisième position dans la hiérarchie de l’opération.

« Bien, Seigneur, nous serons prêts dans les temps. »

Tous trois se postèrent autour de la plateforme émettrice du croiseur et El leur présenta les détails de l’opération ainsi que l’île de Lusie où ils débarqueraient dans quelques jours. Les deux hommes prirent alors connaissance de leurs rôles spécifiques et reçurent leurs ordres.

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Cinq jours plus tard, le Behemoth rejoignit la Gloire de Korriban dans les cieux de l’île de Lusie. Parfaitement préparés, les deux vaisseaux avaient pu débuter les bombardements avant que les rebelles aient eu le temps de s’organiser. Comme prévu, les premières frappes furent destinées à les faire sortir de leurs abris afin de s’éviter une besogneuse tâche de débusquage. Ce fut principalement la tâche du vaisseau commandé par Vaas Stoker, tandis que le Behemoth se concentrait sur les défenses ennemies.

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Après plusieurs séries de frappes puissantes, l’île avait changé d’aspect et ses défenseurs étaient toujours sous le choc. Toute cette préparation permettait aux troupes d’El et de Vaas de débarquer sans rencontrer de résistance trop farouche au sol. El fut d’ailleurs parmi les premiers à grimper à bord d’une des barges de débarquement, lesquelles seraient appuyées par les escadrons de chasseurs impériaux qu’abritait son vaisseau amiral.

Le voyage jusqu’à l’île ne prit guère plus que quelques minutes qui semblaient suspendues dans un autre temps. Certains étaient stressés, d’autres impatients voire même avides d’en découdre. El, comme à son habitude, bouillait intérieurement mais laissait apparaitre un grand calme.

Le pilonnage cessa lorsque les barges furent suffisamment proches de leur objectif et El fut le premier à toucher sol lorsque les portes s’ouvrirent pour déverser le flot des mercenaires sur le système de défense rebelle. Reconnaissable de loin grâce à la lueur pourpre de son sabre, le Sith était le point de repère de ses troupes et toujours le premier à se ruer à l’assaut. Un risque qu’il aurait très bien pu ne pas prendre, mais El vivait pour le combat et ne se voyait pas attendre tranquillement sur le pont du Behemoth que d’autres fassent le travail. D’autant plus qu’il voulait que cette opération se termine vite et bien pour se concentrer sur ses propres objectifs.

La première ligne de défense de l’île n’opposa pas une grande résistance aux mercenaires de l’homme masqué. Les rebelles étaient pour la plupart en état de choc et El se montra sans pitié pour ceux qui daignaient lever leurs blasters sur eux. Entouré par la fumée, les cendres et le sang, il rendait coup pour coup aux maigres efforts des survivants dans une danse de mort prenant la couleur rouge de sa lame. Après de longues minutes meurtrières, El et ses mercenaires parvinrent à réduire au silence les derniers rebelles. Le Sith envoya des patrouilles vérifier les dernières caches possibles et ordonna le rassemblement pour les autres. Les troupes de Vaas avaient déjà du débarqué depuis longtemps et il ne voulait pas tarder à les rejoindre pour lancer l’assaut sur le cœur de l’île et la principale cache des rebelles.

Alors que ses officiers s’affairaient tout autour de lui en lançant des ordres, El entendit un appel entrant dans son comlink. Il reconnut la fréquence du gouverneur de Nez Péron et prit la communication.

"Excellence ? Je vous informe que nos troupes sont en train de s'emparer du centre de l'île. Comment est votre progression ?"

« Tout se passe pour le mieux, général. Nous venons de mettre un terme aux dernières oppositions rebelles et nous nous apprêtons à rejoindre vos troupes comme prévu. Faites en sorte que vos hommes établissent un périmètre autour de la cache ennemie, nous reprendrons les bombardements lorsque nous serons certains qu’ils ne pourront pas s’échapper. Je lancerai l’assaut final quand j’arriverai sur place. »

El estimait que le temps de marche jusqu’au cœur de l’île était suffisant pour que les troupes impériales se mettent en place tout autour du campement ennemi. Une fois cette stratégie mise en place, les rebelles n’auraient d’autres alternatives que la mort ou la reddition, si Vaas désirait faire des prisonniers. L’étau de resserrait autour d’eux.

« J’attends votre rapport, général. Masaari, terminé. »

El coupa la communication puis ordonna le départ imminent des mercenaires, relayé par les voix de ses subordonnés.
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Pont de la Gloire de Korriban

Vaas entendit la voix étouffée et rendue grésillante par les holocoms de El Masaari. Ce dernier annonça que lui et ses hommes, comme prévu, avaient mis un terme définitif aux dernières poches de résistances susceptibles de causer des problèmes. Il ordonna à ce que les troupes impériales établissent un périmètre autour de l'objectif. Lui-même dirigerais l'assaut final. La communication fut coupée. Le Falleen passa la main sur son crâne, ses doigts effleurant la natte tressée qui s'y dressait. Il reprit son holocom, et contacta le responsable des opérations sur le terrain :

"Capitaine Vrega, El Masaari ne vas pas tarder à vous rejoindre. Établissez le périmètre, tel que convenu. Prenez garde, nous les ferons sortir en bombardant la zone."

"Bien reçu, monsieur."

Vaas coupa la communication et prit une gorgée d'eau, avant de regarder en direction du reste du pont de commandement. L'équipage attendait ses ordres, tout en gardant un œil sur les écrans de contrôle. Le Général Courvoi était à proximité des officiers tactiques, surveillant les calculs que l'officier principal Hermes, qui venait de l'Oeil Sombre, venait d'effectuer. Hermes lui-même était silencieux, signe de concentration chez cet homme d'ordinaire assez volubile. Le Quartier-Maître Essan, quant à lui, faisait les cent pas dans la salle en compagnie du Quartier-Maître de la Gloire de Korriban. Cette dernière, une cigarette collée entre les lèvres, se penchait de temps à autres en direction de ses subordonnés, afin de s'assurer que ces derniers fassent leur travail.
Vaas déposa son verre sur une table proche de façon à produire du bruit. Les officiers supérieurs se retournèrent vers lui.

"Déplacez la Gloire de Korriban en direction du centre de l'île, afin de préparer le bombardement. Que le restant de la flotte reste en arrière."

.....................................

Centre de l'île de Lusie

Les troupes impériales se déployaient lentement autour de la cache des rebelles, peut-être même trop lentement, du moins au goût du Capitaine Vrega. Un vent violent balaya le sol, tandis que se déployait une ombre menaçante. Il leva les yeux pour admirer un immense mastodonte de métal se déplacer lentement dans les airs. Une pointe de fierté perça son cœur, tandis qu'il admirait une des fines fleurs de la Flotte Impériale se positionner, afin de préparer la mise à mort. Il ne pouvait les voir, trop éloigné qu'il était, mais il savait que les canons du vaisseau étaient en train de pivoter, de façon à viser précisément la zone dans laquelle se trouvait la cache rebelle.
C'était dans ces moments-là, qu'on était fier d'être Impérial. Quand on admire la toute-puissance de l'Empire se préparant à déchaîner les Enfers sur ceux qui se dressaient face à lui. Il inspira profondément, avant de se retourner en entendant des bruits de bottes. Le Sith et ses mercenaires arrivaient.
L'officier vint à la rencontre de l'homme masqué et salua, le bras tremblant, une goutte de sueur perlant sur son front, pour glisser froidement sur sa tempe.

"Vo-votre Excellence je... Je suis le Capitaine Vrega, l'officier en charge de la force d'intervention terrestre pour cette opération. Que... Le... La Gloire de Korriban se positionne en ce moment-même. Nous... Nous n'attendons plus que vos ordres."
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Pont du Behemoth.

« … déplacerez le vaisseau de manière à ce qu’il domine le Gloire de Korriban. Il faut envoyer un signal fort aux rebelles, l’Empire ne tolère pas la sédition. »

« Bien Seigneur, ce sera fait. »

Sur la passerelle de commandement, le commandant Karmin Helbow venait de recevoir les ordres d’El, qui se situait sur l’île de Lusie. Lui et ses mercenaires avaient mis un terme aux dernières oppositions qui s’étaient finalement révélées bien faibles dans les défenses extérieures de l’île. La puissance des bombardements du Behemoth avait vite eu raison des défenseurs rebelles et El Masaari, accompagné de son second et de ses troupes marchaient à présent en direction du cœur de l’île pour y débusquer les derniers survivants terrés au fond de leur cache. Quand on défiait l’Empire, il fallait s’attendre à des représailles sévères, et Helbow savait que son maitre ferait en sorte que celles-ci soient suffisamment marquantes pour que Nez Péron s’en souvienne.

Coupant la communication avec les troupes au sol, il se retourna vers les membres d’équipage et dispensa ses ordres dans le calme et la discipline qui le caractérisaient. Au loin, tous pouvaient apercevoir le Gloire de Korriban qui était également à la manœuvre. Les turbines se mirent en route et peu à peu, l’imposant Interdictor quitta sa position pour se rapprocher du vaisseau amiral du Moff Stoker. Conformément aux ordres qu’il avait reçus, Helbow se plaça en survol du vaisseau, étendant par là même un peu plus son ombre funeste au-dessus des têtes rebelles.

La manière pouvait sembler quelque peu orgueilleuse, il s’agissait surtout de marquer les esprits. En adoptant cette position, le Behemoth donnait à voir que les forces du pouvoir sith dominaient toujours celle des gouverneurs locaux mais qu’elles étaient malgré tout là pour faire le ménage s’il le fallait. Le Behemoth étant facilement reconnaissable, il enverrait un message fort aux possibles survivants quant à la peur qu’il distillerait.

Une fois le vaisseau en position, Helbow fit armer les canons et attendit patiemment les ordres de son maitre.

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Plus bas, sur l’île de Lusie.

El avait laissé Gaïs superviser l’avancée des mercenaires dans la forêt de l’île. Jusque là, tout s’était déroulé comme il l’entendait et il n’avait pas eu à faire face à de mauvaises surprises. Les rebelles étaient aussi peu organisés qu’il l’avait escompté et leurs défenses n’étaient évidemment pas au niveau pour contenir un assaut impérial, bien que son ampleur ne soit pas d’une force extrême. Au final, il n’avait perdu que très peu d’hommes lors de la première partie de l’opération, pour la plupart des nouvelles recrues un peu trop heureuses de pouvoir faire leurs preuves aux yeux du Seigneur Sith.

Au fur et à mesure de leur progression, tous pouvaient sentir le froid les envahir à cause de l’ombre projetée par le Behemoth et la Gloire de Korriban qui manœuvraient dans les cieux au-dessus de leurs têtes et qui, fatalement, leur masquaient le soleil. El y vit un signe fort envoyé dans les cœurs ennemis, qu’il imaginait apeurés et tremblants dans leurs caches sylvestres. L’énergie du désespoir les animerait peut-être, mais le Sith avait fait en sorte que tout espoir soit vite brisé une fois les combats repris. Les manœuvres stellaires furent accompagnées d’une grande clameur de fierté, tranchant avec la peur qui s’emparait des rebelles.

Les croiseurs étaient toujours en mouvement lorsque les mercenaires arrivèrent au niveau des troupes impériales du général. El avait pu observer les mouvements de certaines unités alors qu’il entrait dans le périmètre, devinant que les préparatifs n’étaient donc pas pleinement terminés, ce qui eu don de l’agacer. Lorsque l’officier en charge des troupes vint à sa rencontre, El put sentir le malaise qui s’en était emparé avant même qu’il n’ouvre la bouche. Tant pis pour lui, il serait responsable pour tous les autres. Après tout, c’était son devoir d’officier…

"Vo-votre Excellence je... Je suis le Capitaine Vrega, l'officier en charge de la force d'intervention terrestre pour cette opération. Que... Le... La Gloire de Korriban se positionne en ce moment-même. Nous... Nous n'attendons plus que vos ordres."

« Comment se fait-il que les troupes ne soient pas encore en position ? N’avais-je pas donné des ordres assez clairs, ou peut-être me ferez-vous croire que c’est le général Stoker qui les a mal transmis ? »

En puisant dans la Force, El sentit qu’il pouvait agir sur l’organisme même de l’officier. Il aurait simplement pu lui faire sentir le poids de sa colère sur ses épaules tremblantes, mais il comprit surtout qu’il était en mesure de le faire souffrir. El n’avait jamais tenté une telle chose auparavant, mais en tendant la main vers Vrega, il parvint à enserrer sa trachée et l’étouffer quelques instants. Au fond de lui, il savait que l’utilisation de ce pouvoir était ratée, mais elle fut suffisamment éloquente pour le capitaine impériale qui se confondit en excuses… Lorsqu’El parvenait à les comprendre entre deux quintes de toux et des balbutiements qui n’en finissaient pas.

Qu’importe ! Les troupes étaient suffisamment proches des positions qu’on leur avait indiquées pour que le piège se soit refermé autour des rebelles. Ils n’auraient nul espoir de fuite et les troupes d’El et de Stoker n’auraient plus qu’à les terminer au milieu des ruines une fois le bombardement terminé.

« Général Stoker, Commandant Helbow… Déchainez les enfers. »
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Le Capitaine Vrega sentit la poigne spectrale du Sith enserrer sa gorge. Il essaya de retirer, par réflexe, la main qui était supposée enserrer sa gorge, mais ne sentant que ses ongles griffer sa peau, il cessa rapidement, préférant opter pour des excuses aussi sincères que possibles. Enfin, la torture cessa et l'officier tomba à genoux, toussant et balbutiant. Il se traîna, aussi vite et aussi dignement que possible, loin de ce Sith... Fort Sith en vérité.

......................

Pont de la Gloire de Korriban

Vaas entendit l'ordre de Masaari et un sourire cruel s'étira sur son visage. Il se tourna vers ses subordonnés et fit un geste rapide de la main. Les officiers hochèrent la tête et se penchèrent sur leurs consoles, commençant à préparer le bombardement qui allait apporter la mort et la destructions aux rebelles. Un sourire satisfait planait sur les lèvres du Falleen, tandis qu’il sortait d’une poche de sa veste une petite boite métallique, de couleur argentée. Il en extraya, doucement, un fin cigare, dont il coupa la tête, avant de passer le rouleau de tabac sous ses narines, afin d’en apprécier le fumet. Il cala le cigare entre ses dents, avant de l’allumer prestement.

"Préparez-vous à tirer, que ces misérables comprennent ce qui en coûte de s’opposer à l’Empire !"

Au sein des entrailles de la Gloire du Korriban, les immenses machines permettant aux canons ventraux de pivoter se mirent en branle. Les artilleurs, engoncés dans de lourds exosquelettes, chargèrent les lourds missiles qui, bientôt, laboureraient le sol, éventreraient la terre et anéantiraient les derniers espoirs des rebelles. Les chefs d’équipes achevaient de régler le positionnement des canons, guidés par les calculs réalisés en amont par les membres d’équipages présents sur le pont.

De son œil unique, Vaas suivait les préparatifs sur la console de son subordonné. Sa paupière papillonnait, tandis qu’il tentait de s’adapter à un affichage clairement pas conçu pour quelqu’un ayant une vision monoculaire. Il passa un mouchoir sur son oeil, afin de nettoyer les larmes d’effort qui y avaient perlé, avant d’envoyer un laconique message à l’intention des commandants impériaux et Sith qui étaient au sol :

"Je vous invite à vous accrocher, dans quelques minutes, ce lieu ressemblera à un terrain de golf pour géants."

…………………………………………..

Le capitaine Vrega entendit, par-dessus les grésillements, la voix de son supérieur. Un simple coup d’œil dans les airs lui apprit que ce dernier ne plaisantait pas : même si les troupes impériales étaient éloignées du point d’impact du bombardement, le souffle de l’explosion allait dévaster le paysage sur des kilomètres à la ronde, arrachant les arbres, faisant voler les rocs sur plusieurs centaines de mètres. Un coup d’œil aux alentours lui confirmait que les autres officiers impériaux présents sur le terrain avaient eux aussi compris le message et enjoignaient à leurs hommes de trouver des planques. Vrega se tourna vers le Sith :

"Excellence, ne prenons pas le conseil du Moff Vaas Stoker à la légère : dans quelques instants, nous ferons face à un champ de ruines. Protégez-vous !"

Joignant le geste à la parole, il courut et rejoignit une escouade qui s’était regroupé non loin de là. Moins de deux minutes plus tard, une série de sifflements se fit entendre… Suivi d’une explosion. Et le monde trembla sur ses fondations. L’echo n’était encore dissipé quand un violent vent jeta au sol arbres et rocs. Quelques véhicules de transports tombèrent au sol, renversés par le souffle de l’explosion. Quand Vrega se redressa, le monde était noyé dans un brouillard de poussière brune. En toussant, luttant contre ses oreilles qui sifflaient, il sortit son communicateur :

"Soldats de l’Empire, chargez !"
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Pont du Behemoth.

« Vous avez entendu le Seigneur Masaari ? Ouvrez le feu sur ces maudits rebelles ! »

Les puissants turbolasers du Behemoth se mirent en route et crachèrent dans un tonnerre assourdissant leurs obus. La puissance de feu du croiseur se déversa sur les positions rebelles en contrebas, faisant funestement écho à celle de la Gloire de Korriban. Sur la plateforme holographique, le Commandant Helbow observait dans le plus grand calme le déroulement des bombardements. Les rebelles de l’île de Lusie ne pouvaient rien contre l’implacable puissance de feu impériale, leur sort était scellé depuis longtemps. Comme son maitre, il se demandait pourquoi le Moff Stoker n’avait pas fait cette démonstration de force plus tôt. Enfin, cela donnait à Masaari le plaisir de donner du sabre… S’il restait encore un ennemi vivant après cela.

« Bien, bien. Exterminez-moi toute cette vermine. » ajouta-t-il en faisant les cent pas derrière ses officiers-canonniers. « Pas de quartier pour les ennemis de l’Empire. »

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Sur l’île de Lusie.

El entendit l’avertissement du capitaine Vrega donnant suite à celui du Moff Stoker. Il n’avait pas besoin de ça pour savoir que la base rebelle ressemblerait bientôt à un beau tas de cendres comme l’Empire savait si bien le faire. De part et d’autre de la ligne de front, El pouvait observer de derrière son masque les troupes impériales et mercenaires se mettre à l’abri dans des trous ou derrière les rochers et les troncs qui jonchaient le sol de la forêt. Alors que le capitaine rejoignait précipitamment l’un de ces abris, El le suivit calmement. Il ne craignait pas les enfers qui se déchaineraient bientôt, et il tenait que Vrega et tous les soldats impériaux se mettent bien ça dans le crâne.

Quand les premiers sifflements des obus se firent entendre dans le ciel sombre de Nez Péron, El se trouvait toujours à découvert. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, le feu s’abattit sur les environs. Bien que situées à bonne distance de la zone bombardée, les troupes d’El et de Stoker furent malgré tout secouées par la violence du choc et prises sous les débris qui leur tombaient sur la tête. Se voulant toujours impressionnant, El se retourna quelques instants pour observer la scène de dévastation, détournant à l’aide de la Force les morceaux d’arbre et de rocher qui volaient dans sa direction. Avant que le plus fort de la tempête ne leur arrive dessus, il se jeta aux côtés de Gaïs Ajkar derrière un solide tronc gisant là.

« Ils ne rigolent pas là-haut. Je me demande si on va encore avoir besoin de nous après tout ça… Pas sûr que les types d’en face puissent survivre à ça. »

« C’est bien là tout le but de la manœuvre, Gaïs. On n’allait pas risquer la vie de nos meilleurs hommes pour quelques rebelles terrés au fin fond d’une forêt. Après ça, je peux te garantir qu’ils y réfléchiront à deux fois avant de se dresser contre l’Empire… »

Une fois les bombardements terminés, les alentours n’étaient que poussière. Le capitaine Vrega sortit la tête de son abri et lança l’ordre aux Impériaux de se lancer à l’assaut. Gaïs Ajkar n’eut qu’à croiser le regard du masque pour comprendre que c’était à leur tour de bouger. Il donna l’ordre aux mercenaires de faire mouvement, ce qu’ils firent dans une indiscipline tranchant avec la rigueur militaire impériale. Ils criaient et se jetaient joyeusement à l’assaut des positions ennemies qui devaient encore se trouver sous le choc des bombardements. S’ils se battaient pour El et donc pour l’Empire, ils n’en restaient pas moins des mercenaires. Premiers arrivés, premiers servis. El ne leur avait jamais contesté leurs prises de guerre, sauf si l’une d’entre elle l’intéressait tout particulièrement. Il doutait cependant que ce puisse être le cas dans la situation actuelle, il imaginait mal les rebelles lusiens détenir un objet d’une quelconque valeur pour un Sith.

Sabre au clair, il se fraya un chemin au milieu des troupes réunies. Dans le silence des cratères fumants, El entendait très peu de coup de blaster. Soit ils trouvaient très peu de survivants, soit ils n’en trouvaient pas du tout. La première option était normale, la seconde beaucoup moins. Dans tous les cas, il n’existait aucune poche de résistance et mercenaires et impériaux avançaient à un bon rythme. El se porta aux nouvelles auprès de Vrega et d’Ajkar, qui avaient pris position sur ce qu’il restait d’un bâtiment qui pouvait s’apparenter à un centre de commandement de par sa position centrale.

« Aucun mouvement à l’horizon, Seigneur. Les rares survivants qu’on trouve sont soit morts, soit mourants. On aura vite fait le tour. »

"Affirmatif, Seigneur. On ne note aucun mouvement ennemi sur nos scanners. Les forces rebelles ont du être pulvérisées par les tirs de nos croiseurs."

El n’avait même pas eu à se servir de son sabre. Une opération rondement menée, même s’il déplorait son manque d’exercice. Il se rattraperait bien assez vite cependant, l’Empire était toujours à la recherche de nouveaux territoires à conquérir. Et la paix fragile avec la République ne durerait pas longtemps. Il prit son comlink et contacta le Moff Stoker.

« Général ? Quelle est la situation vue de là-haut ? On ne détecte plus rien ici, il semblerait que les rebelles soient anéantis. »

Ce qui était un tant soit peu dommage, El aurait bien aimé mettre la main sur un ou deux d’entre eux. Un exemple n’était jamais plus criant que lorsque des survivants allaient ensuite raconter l’enfer qu’ils avaient connu. Il ordonna aux troupes de cesser le feu sur les rebelles qu’ils trouvaient et de lui apporter.
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Une série de cris de guerre répondit à l'ordre de Vrega. L'armée impériale, semblable à une horde de fantômes, s'enfonça dans la poussière, pâles et sinistres silhouettes avançant (pratiquement) de concert, tirant sur les infortunés rebelles ayant eu la malchance de survivre au bombardement initial.
La principale résistance vint du terrain déchiqueté, mais cela ne stoppa l'avancée des soldats. Vrega parvint finalement aux ruines d'un bâtiment qui, de par sa localisation et l'équipement qui s'y trouvait (du moins, celui toujours en état d'être identifié), semblait être un centre de commandement. L'officier envoya ses hommes traquer les potentiels survivants et s'approcha des ordinateurs encore en état pour voir s'il en tirait quelque-chose. Peine perdue : les serveurs avaient dû être amochés et les données qu'ils contenaient étaient à présent inutilisable. Ajkar, le bras droit du Sith, survint sur ces entrefaits, et l'officier impérial lui communiqua ses... Son manque de découverte. Le Sith finit par faire son apparition, tandis que les "équipes de nettoyage" envoyées par Vrega revenaient faire leur rapport. Plus rien de vivant dans les environs. Le Sith masqué demanda au Moff Stoker quelle était la situation au sol.

Depuis le pont de la Gloire de Korriban, Stoker consultait les rapports fournis par les scanners. Les membres d'équipages, quant à eux, se congratulaient pour ce bombardement fort précis. Le Falleen tirait sur son cigare, soufflant de grandes bouffées de fumée, tandis que son oeil parcourait les lignes de l'holopad posé devant lui. Enfin, estimant avoir assez d'informations claires et avoir fait décemment patienter le Sith, juste revanche pour avoir mal prononcé le titre du Moff, il appuya sur le bouton du communicateur :

"Seigneur Masaari, je pense pouvoir vous affirmer, sans mentir ou me tromper, que les dernières traces de vie dans le secteur, appartiennent aux troupes impériales et à vos mercenaires. Je pense que nous pouvons nous retirer. Lustrie n'est plus qu'un tas de cendres et de ruines à présent. Je vous propose de poursuivre notre entretien au palais, demain matin. Qu'en pensez-vous ?"

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Après un laps de temps au cours duquel le Sith se demanda si Stoker ne jouait pas avec sa patience, El finit par recevoir le rapport du Moff et l’écouta avec attention. Il ne lui apprenait finalement rien de plus que ce dont il s’était déjà rendu compte en contrebas : les rebelles avaient été anéantis. Nez Péron allait pouvoir reprendre son effort industriel sans encombre pour le compte de l’Empire. Le travail avait été vite fait, bien fait. Les dégâts sur l’île de Lusie avaient été très localisés et le reste de l’archipel avait échappé à la destruction, ses ressources étaient donc parfaitement exploitables.

« Reçu, Moff Stoker. Nous nous retrouvons au palais demain à la première heure. Masaari, terminé. »

Il coupa la communication et se tourna vers les deux officiers qui étaient toujours là, à attendre ses ordres. Le capitaine Vrega aurait du rameuter ses troupes pour retourner à bord de son vaisseau amiral, mais il n’en fit rien. Peut-être un ordre dont El n’avait pas eu vent. Il devrait donc se charger du retour des troupes impériales également. Tant qu’il les avait sous la main, il avait cependant bien l’intention de les utiliser.

« Commandant Ajkar, capitaine Vrega, vous restez ici jusqu’à 0700. Tâchez de trouver des hommes ou du matériel dont on peut encore tirer quelque chose. Je vous laisse ma corvette pour le retour. J’attends votre rapport sur le pont du Béhémoth à 0800. »

"A vos ordres, Seigneur." déclara l’Impérial accompagné d’un salut militaire.

« Bien, Seigneur. » lâcha à son tour Gaïs.

Laissant le commandement entre les mains expertes de son second, El fit demi-tour et prit la direction d'une des navettes pour qu'elle le ramène à bord de son vaisseau amiral. Derrière lui, il put entendre son commandant beugler ses ordres dans son style le plus pur lorsqu'il était seul aux commandes.

« Vous avez entendu les gars, on se bouge le train et on sort tout ce qu’on peut encore utiliser d’ici ! Allez, allez, on a pas toute la nuit bande de fils de Chutta ! »

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Le lendemain, au palais du Moff Stoker.

El avait reçu aux aurores les deux officiers qui lui avaient ramené une demi-douzaine de survivants en lambeaux et quelques pièces de matériel tout juste utilisable. Après avoir félicité ses subordonnés et donné l’ordre de faire enfermer dans les cellules impériales les rebelles prisonniers, El prit la direction de la planète pour rejoindre le Moff Stoker dans son palais. Il laissait libre court à l’imagination du Falleen pour utiliser au mieux les survivants dans le but de mater toute nouvelle tentative de rébellion contre l’Empire. Leur récit suffirait probablement à calmer toute velléité, mais d’autres moyens pouvaient être employés. Ce serait au Moff de décider puisque ce n’était plus du ressort d’El.

Il se présenta au palais où il n’eut pas besoin, cette fois, d’attendre que le Moff soit prévenu de son arrivée. A l’entrée, on l’attendait manifestement et il fut aussitôt escorté jusqu’à la salle de réception dans laquelle ils s’étaient déjà entretenus.

« Moff Stoker, j’imagine que vous êtes satisfait de la disparition de ces rebelles. Comme vous l’ont peut-être annoncé vos rapports, j’ai fait transféré dans vos cellules les rares survivants encore utilisables après l’île de Lusie. Les habitants de Nez Péron y réfléchiront à deux fois avant de vouloir défier l’Empire désormais. »

Voilà pour les formes. Il était temps de passer au sujet qu’il l’avait amené ici initialement.

« J’espère que vous n’avez pas oublié notre accord. J’attends désormais le soutien de vos vaisseaux pour la conquête des territoires de Borenga. »

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Le Moff était revenu la veille du champ de bataille de Lusie, et avait prit le temps de rédiger un communiqué officiel, destiné à être diffusé à travers la planète, avant d'aller se reposer afin d'être frais et dispo pour son entrevue :

"Citoyens Impériaux, mes chers administrés.

Le dernier foyer des rebelles, sur l'Île de Lusie, n'est plus. Suite à leurs dernières attaques revendiquées, et soutenu par un membre de l'Ordre Sith, la Flotte Impériale a donné l'assaut.
Selon les éléments actuellement en notre possession, nous pouvons affirmer que les rebelles étaient aidés par des forces mercenaires extra-planétaires. Nous ignorons encore pour le moment quelles étaient leurs prochaines cibles, mais nos équipes de renseignements sont à l'oeuvre pour tenter de débusquer et éliminer les derniers rebelles de Nez Péron.

La victoire de Lusie n'a pas été sans dégâts collatéraux, bien entendu, et je suis au regret d'annoncer que nombre de civils sont morts durant les combats. Un service funéraire sera organisé à mes frais afin de rendre hommage à leur mémoire.

Moff Vaas Stoker, dirigeant de Nez Péron.
"

Le dernier paragraphe était destiné à passer de la crème dans le dos des familles ayant perdu des leurs dans l'attaque. Bon, ça n'allait pas nécessairement l'aider à être plus apprécié, plus populaire, mais il n'était pas devenu Moff par la douceur.

Une fois le texte rédigé, il s'étira et alla se lover dans son lit, pour prendre une bonne nuit de repos. Le lendemain, le Moff prit une rapide douche et alla mettre une tenue d'apparat, avant de nouer sa mèche à l'aide d'un petit anneau d'or ouvragé d'origine alderanienne. Il couvrit ensuite son œil aveugle d'un bandeau pourpre et accrocha sa lame d'officier à sa ceinture, avant d'y glisser une paire de gants blancs.

Ainsi paré, il se rendit à la salle de réception où il avait rencontré Masari pour la première fois.
Des domestiques étaient déjà en train de s'affairer à préparer la pièce pour le banquet de victoire, qui aurait lieu le lendemain. De grands étendards impériaux pendaient des murs, et de superbes tentures étaient accrochées aux fenêtres. Silencieux, discrets et efficaces, la domesticité s'agitait sans tenir compte de la présence du Moff... Ou de son invité. Celui-ci indiqua que les quelques survivants de l'attaque avaient été d'ors et déjà transféré dans les cellules impériales. Un sourire se dessina sur les lèvres de Vaas : les services de renseignement allaient pouvoir s'atteler à leur tâche. Le Sith redirigea la conversation sur la raison première de sa venue : l'appui des vaisseaux du Falleen pour conquérir les territoires perdus de Borenga.

"Bien entendu, votre Excellence. Mais de sombres nuages se profilent à l'horizon. La République et l'Empire s'agitent de nouveau, et je crains qu'étant donné ma position, je ne puisse échapper à mes devoirs. Mais une fois les... Troubles éloignés, je participerais avec plaisir à votre conquête."
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