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Assis dans un recoin d'une sombre cantina d'Anchorhead Le capitaine Darinson pensif, sirotait de temps à autre son whisky qui ressemblait plus à du détergent qu'à un véritable whisky digne ce nom. Bon... Il ne fallait pas en demander trop, il était pas cher et surtout il était sur Tatooine, donc il ne fallait pas faire la fine bouche.

Les dernières heures avaient été pour le moins délicate entre les problèmes technique sur le croiseur, l'arrivée d'Eerhia à bord, puis celle de Romy. Décidément peu importe ce qu'il faisait, il se retrouvait toujours avec plein de femmes autour de lui, ah... le charisme naturel... C'était parfois inexplicable, mais en fin de compte pas si mal que ça, ou pas...

Penché au dessus de sa table, son cache poussière pendant sur ses côtés, le chapeau bien vissé sur le sommet de sa tête, le capitaine Darinson, du bout des lèvres but une nouvelle gorgée tout en regardant la salle autour de lui ainsi que ses occupants.
Il était là pour se détendre et decompresser pas pour chercher la bagarre, même si toute fois, deux ou trois pouilleux se tapaient joyeusement sur la gueule dans le coin opposé de la cantina, probablement une bagarre à cause du pazak...
Y-a vraiment des choses qui ne changeaient pas sur ce cailloux aride...

Secouant la tête alors qu'il s'enfilait une gorgée de whisky son regard dépassant juste du rebord de son chapeau, il observa une silhouette qui s'approchait de lui.
Soupirant, il la regardait la devant lui, drapé de noir, probablement un chasseur de prime ou opportuniste à la con venant chercher fortune et gloire pour le compte de la dame noire.
Ben voyons... venant poser sa main sur le holster ou dormait son arme après avoir vidé son verre qu'il claqua sur le dessus de la table, le capitaine se contenta de lâcher d'un façon désinvolte :

"Allez l'artiste grouille toi de dégainer, j'ai pas de temps à perdre, j'ai un autre verre qui m'attend."

Des chasseurs de primes ça devenait presque quotidien... Un de plus ou un de moins... ça allait pas changer grand chose dans sa vie, et il devrait encore donner un pour boire pour que la femme de ménage s'occupe de nettoyer le sang par terre.

Mais celle ci porta une main verte vers son visage pour retirer sa capuche, se dévoilant alors que Dranor plissa les yeux relevant la tête  vers elle.

"Merde..."

Glissa t'il a voix basse quasi incrédule avant de lever le ton, sur un air des plus jovial:

"Bordel... je veux bien être pendu... Velvet? Je pensais que tu étais morte après tout ce temps... Bien que bon te connaissant je croyais pas trop à cette possibilité! Reste pas plantée là! Allez viens t'asseoir je te paie un verre en hommage au bon vieux temps."

Tout sourire et visiblement heureux de la voir, Dranor se leva et tira une chaise pour que son amie s'installe près de lui.
Tellement d'années s'étaient écoulées sans qu'il n'ai eu de nouvelles d'elle, et cette surprise était tellement inattendue qu'elle était peut être trop belle pour être vrai.
Les coïncidences, Dranor n'y croyait cependant plus beaucoup, si Velvet était là ce n'était sûrement pas le fruit du hasard, mais après tout qu'importe?

S'installant de nouveau sur sa chaise, pendant qu'il déposait ses coudes sur la table, le capitaine la regarda avec un petit sourire se penchant un peu au dessus de la table dans la direction de son interlocutrice alors que le serveur vint prendre une nouvelle commande.

"Putain ca me fait plaisir de te voir t'as pas idée! Y s'en est passé des choses depuis la dernière fois que l'on s'est vu... j'imagine que tu es venu me demander un rencard? T'en as mis du temps avant de te décider! Mais, écoutes c'est d'accord! Avec toi, ou tu veux, quand tu veux, je me demande même pourquoi Je ne me suis jamais décidé... on aurait vécu des choses d'enfer toi et moi, mais il est pas trop tard ça j'en démord pas!"

Il sourit à la jeune femme avant de venir trinquer de son verre à nouveau plein contre le sien avant de poser son dos contre le dossier de son siège, s'allumant un cigare qu'il roula entre son pouce et son index. Dans toutes plaisanterie il y avait toujours une part de vérité, Velvet avait été une des grandes déceptions de sa vie, peut être aurait il pu être plus entreprenant à l'époque? Oui il aurait pu, mais il ne l'avait pas fait, allez donc savoir pourquoi, ce n'était pourtant pas son genre. Mais bon à l'époque elle était assez torturée, et ça n'avait jamais vraiment été le bon moment.

"Allez Vel' racontes moi, qu'est ce que tu deviens?"

Souriant doucement, il porta son cigare à ses lèvres pour en tirer une bouffée. Peu importe la raison de sa visite, ça lui faisait du bien de la revoir après tant d'années...


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Tatooine l’ardente, son soleil brûlant projette les ombres alanguies des bâtiments sur un sol de poussière où s’inscrivent l’emprunte de mes semelles. L’impression d’éternité qui entoure mon retour sur cette planète se teinte d’une certaine mélancolie, non parce que je suis liée à ce monde de dunes et de feu, mais parce que les événements sources vécus en ces lieux, me poussent inévitablement vers ce bar, vers cet homme, fantôme d’un passé, ami oublié sur le bord de mon chemin de traverse. Je n’ai pas oublié le Capitaine Darinson. Je l'ai juste occulté de mes souvenirs, chassé dans les méandres de mon esprit pour un temps afin de satisfaire ma quête de sang et de vengeance, sans crainte de me laisser émouvoir par la chaleur d’une amitié. Mais à l’heure où je dois rassembler mes forces pour l’ultime hallali, son ombre s’est rappelée à moi, à dessein… Peut-être juste par opportunité, peut-être juste parce qu’il est des liens qui ne se brisent dans l’oubli. Tatooine, prémices d’une quête qui s’achève, l’endroit où la boucle bientôt se refermera sur moi, étau de cendre et de larmes. 

Je pousse la porte du bar, clignant un instant des yeux sous la différence de luminosité, entre l’extérieur et l’intérieur. Il y a un peu de monde dans l’établissement, mais il ne m’est pas difficile de le repérer, malgré ce chapeau enfoncé sur sa tête, dévorant d’ombre son visage. Je m’avance jusqu’au comptoir, glissant au barmaid quelques mots et quelques crédit pour qu’il me prépare un verre et me l’amène directement à table, avant de m’approcher de sa silhouette accoudée. 

"Allez l'artiste grouille toi de dégainer, j'ai pas de temps à perdre, j'ai un autre verre qui m'attend." 

Mes lèvres forment un sourire. Il n’a pas changé … Ma pèlerine tombe, laissant apparaître mon visage amusé, et mon regard chaleureux. 

« Bonjour Dranor. » 

Un éclair de surprise illumine ses iris. 

« Je suis contente de te revoir, tu as l’air de te porter comme un charme… Un chouilla parano et sur la défensive mais plutôt en forme. » 

Je m’installe en face de lui. C’est étrange comme cet acte simple stimule des souvenirs oubliés depuis longtemps. La réminiscence de nos parties de cartes, de nos instants de détente ou de guerre frisonne dans ma mémoire, réchauffant la gangue d’indifférence polaire qui usuellement me pare telle une mante éthérée. Je ris légèrement. J’avais oublié comme il est agréable de rire. La chasse des derniers jours et les événements de ces dernières années m’en ont soustrait la saveur par trop de fois. 

«  Evidemment que je suis ici pour un rancard avec le très célèbre Dranor ! Je ne voudrais pour rien au monde, gâcher ma chance de m’offrir un si joli palmarès ! On dit que tu vaux ton pesant de crédits et bien plus encore ! » Plaisantais-je, un brin amusée, un brin sérieuse, jouant du sous-entendu. 

Le serveur m’interrompt avant que je ne puisse ajouter quoi que ce soit, déposant devant moi un verre trouble emplit d’une liqueur ambrée. Puis après nous avoir dévisagé l’un et l’autre d’un air rogue, s’en retourne derrière son bar. 

« Charmant … vraiment. »  

Les mots me manquent un instant, et j’hésite. Entre mes doigts, mon verre tourne comme pour marquer mon agitation. Je suis pourtant moins démonstrative habituellement, mais je me refuse à figer les lignes de mon visage dans un givre inexpressif, de porter ce masque d’airain qui rarement me quitte. Pas avec lui… peut-être est-ce une faiblesse ? Une de plus.Ces derniers temps, il me semble en être pourvue plus que de raison, à croire que les murs de ma forteresse intérieure se lézardent et s'effondrent à l'approche du dernier acte de ma vendetta. 
Qu'Est-ce que je deviens...? Bonne question... 


" Pour résumer? Disons que j'ai beaucoup voyagé, changé de visages et de noms, joué les prostituées de luxe, perdu quelques amis très chers, brisé mon cœur en plus de morceaux que nécessaire pour se retrouver avec un trou dans la poitrine, écopé de pas mal de blessures et d'une mauvaise réputation... Du genre qui te plairait! Et, j'envisage de détruire les fantôme et les monstres de mon passé." 

J'esquisse un mouvement, porte mon verre à mes lèvres et avale une longue gorgée d'alcool. La liqueur est chaude et épicée, rassurante, me galvanisant d'une dose de courage. J'ai besoin d'aide. Véritablement. Je ne suis pas sûre de m'en sortir pourtant j'irais jusqu'au bout, jusqu'à la dernière goutte de leur sang ou... du mien. 

" J'ai besoin d'un ami... tu n'es pas obligé d'accepter, c'est dangereux et risqué, je comprendrai que tu refuses... tu me dois rien... C'est juste que..." 

Je n'achève pas, ne dit rien de plus. Il n'est rien à ajouter. J'attends son verdict, sans rien lui dévoiler. Lui révéler mes motivations serait une mise à nue, et l'évocation de mes mobiles une torture. Et je ne m'en sens pas prête sans avoir son engagement. Je refuse de m'exposer sans garantie, pas avec cette colère et cette haine tourbillonnant dans mes pupilles, zébrant le turquoise de mes iris, d'une pointe d'angoisse, d'appréhension... et de peur?
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Le sourire du Capitaine quittait peu à peu son visage au fur et à mesure du récit sommaire de la Mirialan. Les choses n'avaient donc pas changées.
Son histoire? Elle ne lui en avait jamais parlé bien que par le passé celui ci avait essayé de lui venir en aide. Mais Dranor avait lâchement abandonné, on ne pouvait pas forcer les gens à parler, alors il n'avait pas insisté les choses étaient restées telles qu'elles.

Faisant lui aussi tourner son verre entre ses doigts dans un léger son feutré par le bruit du verre frottant sur la table, son regard s'était à présent évadé vers le sol.
Les réjouissances des retrouvailles s'étaient déjà envolées, celle qui se démarquait si souvent par son visage neutre et fermé avait tout de même sourit, ce que, il devait le reconnaître lui avait fait plaisir.

"C'est juste que..."

La suite resta en suspend, le Capitaine répéta la fin de la phrase de la jeune femme quelques secondes plus tard.

"C'est juste que..."

Ce n'était pas vraiment une réponse en soi, mais c'était tout ce qu'avait pu répondre Dranor sur l'instant. Venant reposer son regard sur elle l'observant quelques longues secondes silencieusement, le dos bien posé aussi confortablement que possible contre le dossier de chaise, le capitaine, tout en venant tirer sur son cigare coincé à la commissure des lèvres glissa sa main cybernétique dans la pochette intérieur de son manteau pour en tirer un petit étui métallique.
L'ouvrant, il en retira un paquet de cartes usé qu'il commença à mélanger tel un croupier de casino avant de distribuer cinq cartes à chacun.

"Comme au bon vieux temps Velvet, je nai pas changé, toujours aussi mauvais perdant et mauvais gagnant! Regarde, même le paquet n'a pas changé."

Lancant un fin sourire à son interlocutrice et posant la pioche entre eux deux, le capitaine retourna ses cartes pour observer son jeu d'un oeil expert. Ne laissant rien paraître si ce n'était le tapotement neutre du bout de ses doigts cybernétiques sur la table, il les reposa face cachée en face de lui avant de se redresser vers elle.

Un brelan, plutôt pas mal, heureux au jeux, c'est ce qu'on disait... en général.
Venant enquiller une gorgée de whisky et reposant son verre à côté de ses cartes, il tapota de deux doigts sur la table.

"Deux cartes."

Le Capitaine fit une courte pause rejetant deux cartes de son set sur le côté avant de reprendre d'une voix adoucie.

"Velvet... Écoutes, en ce moment c'est compliqué pour moi, j'ai énormément de choses très importantes à gérer. Et je vois qu'on est deux à se retrouver avec un grand vide là où ça fait mal...Des fois je me dis que tu aurais mieux fait de passer ton chemin et me laisser crever plutôt que de me sauver. Les dernières années on été si je peux dire, les pires de ma vie, les prochaines? Si tant est qu'il y en ai encore quelques unes , ne seront pas meilleures, les vieux démons n'est ce pas...?"

Glissa t'il entendu d'un sourire en coin avant de reprendre en la regardant droit dans les yeux.

"Mourir? Ça me fait pas peur, tu devrais le savoir. De toutes façons le projet que j'ai en tête aura cette finalité là, je n'ai plus rien ni personne à perdre..."

Dit il comme une confidence.
Le croiseur, l'équipage, tout cela ne serait qu'un outil pour arriver à ses fins, arriver sur Dromund Kaas pour faire péter cette putain de tour noire.
Oh il ne sacrifirait jamais l'équipage, il ferait la fin du voyage seul. Cette Tour, le symbole de la Dame Noire tombera, un jour ou l'autre, et ça la piquera dans son orgueil, si du moins elle ne crève pas avec. Il avait déjà le plan en tête, un truc carrément imparable, ça allait être épique, grandiose... Et il serait aux premières loges pour voir le spectacle.

Darinson reposa sa main sur la table, se penchant au dessus de celle ci, la fixant de nouveau tout en continuant, ses sourcils noirs froncés, l'index de sa main libre la pointant avec véhémence.

"A t'entendre parler on dirait que tu doutais de ma réponse? Je te l'ai dis, avec mes projets je n'ai pas le temps. Mais, une amie qui à besoin d'aide mérite que l'on  plante tout momentanément pour elle, d'autant plus si c'est toi Velvet..."

Il leva les yeux en l'air secouant la tête.

"Bien sûr que tu peux compter sur moi, putain de merde et ça me fou en rogne que t'en ai douté l'espace d'un instant!"

Dranor serra son poing et frappa d'énervement sur la table, ne manquant pas d'attirer le regard des clients alentours. Les observant tour à tour d'un air de défiance sous son chapeau, cigare à la bouche , chacun d'entre eux se décidèrent de retourner à leur occupations et consommations, ce qui était bien mieux comme ça.

Soupirant alors qu'il reposa ses fesses sur sa chaise maugréant des choses indescriptibles dans son éternelle barbe de trois jours, il répliqua une nouvelle fois.

"Tes démons ont qu'à bien se tenir, on va leur défoncer la gueule à l'ancienne, on va te redonner l'envie de sourire, parce que ça te va plutôt bien. Et au cas ou tu aurais ~encore~ un doute, je vais gagner la partie de cartes!"

C'était répartit pour un tour, et c'était terriblement scandaleux qu'elle ai douté de lui! N'était il pas le célèbre Capitaine Darinson? Tout cela n'avait rien à voir avec ce précieux karma qu'il essayait de redresser avant de passer de l'autre bord. Dranor le faisait pour elle, pour l'affranchir une fois pour toute de ce boulet, de ces chaînes qui l'emprisonnaient depuis bien trop longtemps. C'était tellement risqué et dangereux? Quel importance, elle le méritait, peu importe la réputation dont on l'avait affublé, il le ferait pour elle, et peut être qu'elle le comprendrait un jour.



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Un pincement me serre le cœur à mesure que son sourire, doucement, se délite au-delà des voluptes blanchâtres de son cigare. Évidemment... Nos retrouvailles n'exhalent plus l'innocence et le bonheur candide de ceux dont les chemins se recroisent après des années de silence, sans autres arrières pensées que la joie curieuse de se retrouver. Mais lui mentir, le tromper, jouer au rôle de la femme comblée par une rencontre fortuite ne ferait pas honneur à notre amitié. Il ne le voudrait pas, pas davantage que je n'aurait envie d'endosser la peau de cette hypocrisie.
Les cartes se déploient. Les mêmes qu'autrefois, vieillies, légèrement décolorées par les doigts des joueurs et pourtant toujours usuelles. Je regarde ma main, esquisse l'ombre d'un sourire. Il est des choses que le temps ne peut corrompre, immuables, imperméables aux événements, un baume pour les cœurs lardés. Tout comme cette partie.


« Je vois ça, j'aime que certaines choses ne changent pas. Elles sont un refuge. Mais je te préviens, tout aussi mauvais joueur que tu sois, je compte bien l'emporter. »

Il prend deux cartes. Si j'ignore sa main, je ne peux en dire autant des émotions qui transpirent dans sa voix. L'aigre et l'amer se disputent, me fustigeant que je suis une bien piètre amie, égoîste, narcissique pour ne pas avoir réclamer de ses nouvelles.

« Je n'aurais jamais pu fermer les yeux Dranor, et t'abandonner dans cette ruelle à leur merci... Mon acte était purement égocentriste, peut-être et j'ignore ce qui te conduit à regretter que je l'ai fait, mais... je crois que même les personnes les plus abîmées peuvent se guérir, se reconstruire si elles en ont la volonté... Je veux le croire, croire à des jours meilleurs, à une rédemption, parce que sinon, toi et moi devrions aller nous jeter dans le vide immédiatement. »

Je réclame une carte, me délestant de celle qui menace mon full.

« En fait tu veux te suicider... » repris-je, une pointe de surprise se mêlant à l'inquiétude . «  Quelles que soient tes raisons et ceux que tu espères atteindre en réalisant ton projet, n'oublie pas que si tu les laisses t'avoir... ils auront gagné. Venge toi, massacre-les, détruit tout ce qui leurs importe mais ne les laisse ni te briser davantage, ni te tuer. Ne leur offre pas ce plaisir. Trouve un moyen Dranor, mais s'il te plaît ne te complaît pas à cette finalité, tu es plus fort et malin que ça. »

Quitte à utiliser tes amis et leurs ressources. Amusant, comme la vie se révèle parfois ironique. Je suis là, installée devant un homme que je n'ai pas revu depuis tellement de temps que je suis incapable de le mesurer avec exactitude, nous avons tous les deux emprunté des routes divergente, vécus des événements distincts et pourtant cette partie de carte, en cet instant, est de loin le lien le moins important qui nous relie. J'esquisse un sourire désabusée qu'il attribuera probablement au jeu dans ma main. Mon regard le harponne, cet alter égo, se reflet de moi-même, cet ami qui se révèle si identique à moi.

« Ce n'est pas de toi que je doute. C'est de moi. Si je flanche, si j'échoue... tu trinqueras et crois moi, ça n'aura rien d'une cure de plaisir...J'ai besoin de ton aide, mais... J'ai peur de ce que veut dire t'impliquer, j'ai peur de me rater, peur de revenir là d'où je viens. Et crois moi, je déteste ce sentiment. »

J'inspire longuement, avant de déverser dans ma gorge un peu de courage liquide.

«  Tu te souviens, les cicatrices sur mes bras. En fait elle parcourent tout mon corps... partout excepté le visage et le cou. Je me souviens que tu m'as demandé un jour, comment je les avais récoltées... Je... tsss je ne sais même pas par où commencer ! » grondais-je ulcérée.

Pourquoi la seule évocation de mes démons me chavire-t-elle à ce point. Mes lèvres et ma bouche s'assèchent, mes doigts se crispent sur les cartes, mes yeux se froncent laissant percé sous l'azur, ma sœur d'ombre, cette autre, ersatz de ma haine et de ma colère. Elle est ma force... ma faiblesse... je la réprime dans un coin de mon esprit, bien consciente qu'elle guette l'opportunité de se délivrer de ma poigne. Il faut que j'en passe par là. Je dois lui expliquer. Je le lui doit, s'il s'engage à mes cotés, il a droit de connaître les monstres qui peuplent mes nuits. J'inspire de nouveau, profondément, ma voix comme un filet éraillé et je me lance, sans m'arreter, comme si le flux de mes paroles devaient absolument se déverser en un temps record.

« Lorsque j'étais padawan, nous sommes partis en mission avec mon maitre. Notre vaisseau, a été intercepté et je me suis faite capturée. Tu n'es pas sans savoir que les praticiens de la force ont une valeur toute particulière pour les esclavagistes. Ou plutôt pour une famille d'esclavagistes qui tient spécialement cette branche. On nous réserve un traitement spécial. Il y a des jeux avec des arènes mais... je n'ai pas eu cette chance là. Le fils aîné de la fratrie m'a repérée.... visiblement j'étais à son goût, et les siens étaient particulièrement pervers et retors. Certains n'ont de plaisir de dans la douleur, l'humiliation et la souffrance des autres. Ne dis rien, s'il te plait, ne demande rien... je... je... crois pas que je pourrais t'expliquer davantage sans me perdre... » Mes dents se serrent, et ma main sans carte griffe la table jusqu'à ce que le sang perle légérement. « Je me suis échappée... en le tuant mais les siens rêvent de me le faire payer. J'ai aussi éliminé leur doyen, mais.... je veux en finir. En finir avec eux, avec leur foutu trafic. Je veux qu'ils crèvent tous ! »
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"Peut être c'est ce qu'on devrait faire toi et moi, sauter dans le vide ensemble immediatement?"

Répondit le capitaine alors qu'il regarda Velvet rejeter une de ses cartes pour venir en piocher une nouvelle. Si elle n'en jetait qu'une c'était mauvais signe! Dranor quand à lui n'avait pas encore regardé les deux qu'il avait récupéré quelques secondes plus tôt sur la pile disposée entre eux deux.

Venant boire une nouvelle gorgée, Darinson écoutait son adversaire aux cartes argumenter sur ses idées suicidaires. Ce qui lui arracha un léger sourire, oh il était pourtant loin d'être suicidaire, c'était un gros paradoxe quand on y réfléchissait un instant. La vie lui apporterait peut être encore quelques bons moments, mais il avait l'impression d'avoir raté quelque chose. Dranor avait l'impression d'être passé à côté de sa vie, et la succession de mauvais choix et de coups du sort l'en avait en effet détourné.
La petite idée d'avoir l'être aimé à ses côtés avec lequel il pourrait enfin construire quelque chose de solide n'était plus devenu qu'une chimère irréalisable.

Quel gâchis.

"Massacrer dis tu? Avec toute la bonne volonté de la galaxie, je ne battrai jamais l'empire sith à moi tu seul. Alors je compte attaquer directement au sommet, et mon plan n'a pas d'issue de secours, si je ne suis pas aux commandes ça ne fonctionnera jamais, c'est comme ça Velvet, on y peu rien. Tu vas peut être me trouver idéaliste mais même si j'échoues, j'espère au moins que ça donnera un peu d'espoir à ceux qui n'en on plus, histoire de montrer qu'avec une grosse paire de couilles on peut accomplir n'importe quoi ou tout du moins essayer."

Dranor l'écouta ensuite parler de ses peurs, sa peur d'échouer, sa peur de l'entraîner dans une situation inextricable. D'un certain côté il pouvait la comprendre rien n'était écrit à l'avance, mais elle était plus que doué avec son sabre laser. Le jeune homme se rappela les scènes de combat lorsqu'ils avaient prit d'assaut le croiseur.
Velvet était impitoyable, une véritable machine à tuer, son sabre virevoltant en tout sens tout comme Zora le faisait, sauf qu'elle avait la cruauté en plus.

[Color=green]"Cesse donc de te torturer. Tu m'as pas tordu le bras pour que j'accepte, je te suis de mon plein gré. Et pour dissiper tous tes doutes quand à l'issue de la tâche que tu veux accomplir, t'inquiète pas pour ça. Quoi qu'il puisse se passer je serai là pour ramener tes fesses saines et sauve."

Souriant rapidement, il réajusta son chapeau sur sa tête, retournant finalement ses deux carte pour les regarder.
Inspirant sèchement par le nez, il observa son brelan se transformer en carré, peut être ferait t'il honneur au passé en gagnant aux cartes? Cependant avec Vel' rien n'était moins sûr, tout deux avaient passés de longues soirées à jouer ensemble des parties endiablées, et Dranor devait le reconnaître, la Mirialan s'était avérée très doué à ce petit jeu là.

Un brin de nostalgie s'empara de lui alors qu'il perdit une nouvelle fois son sourire, tirant sur son cigare, soupirant doucement un nuage de fumé bleutée alors qu'il reposa son regard vers la jeune femme en face de lui. Tout cela était si frais dans son esprit et terriblement éloigné à la fois. Cela faisait combien de temps? Quatre? Cinq ans? Dranor ne préférait pas compter, c'était assez déprimant comme cela.

Rangeant ses deux nouvelles cartes avec ses trois précédentes, me capitaine regarda son amie qui tentait de lui expliquer tant bien que mal les raisons de cette vendetta, ce qui semblait la mettre dans un état de stress extrême.

"Velvet, t'es pas obligée..."

Glissa t'il d'une voix feutré alors qu'il commanda un nouveau verre de whisky. Mais la jeune femme semblait avoir besoin de lui révéler toutes ces choses, alors Dranor croisa les bras, la laissant parler sans l'interrompre, tirant parfois sur son cigare un sombre voile recouvrant son visage alors qu'il baissa son chapeau sur son front, ne la regardant pas, pour pas qu'elle n'ait à supporter son regard.
Il fallait reconnaitre que ses révélations étaient assez dur, mais plus rien ne l'etonnait dans cette galaxie pourrie jusqu'à l'os. C'était arrivé à Velvet ce qui le touchait personnellement, et il ne pouvait que ressentir cette terrible souffrance qui la dévorait. Mais combien d'autres victimes de tarés comme cela y avait il dans l'univers ?  Des millions? Des milliards? Cela lui retourna l'estomac rien que d'y penser.

"Je ne te demanderai rien de plus rassures toi. Je te remercie de la confiance que tu me portes en m'en parlant, c'est important pour moi. J'ai toujours voulu t'aider tu sais. Peut être que jai jamais su bien m'y prendre, faut dire que je suis parfois très maladroit... et peut être que ce n'était tout simplement pas le bon moment... C'est juste que... ça me rendait dingue de te voir comme ça, et ça me rend toujours dingue d'ailleurs... Mais bon, t'inquiètes pas on leur fera payer tout ça, c'est une promesse. "

Remontant son chapeau du bout de son index tendu, le capitaine vint reposer son regard vers Velvet tentant un léger sourire dans l'espoir de la rassurer un peu sur la suite des événements.
Venant récupérer son nouveau double whisky, le capitaine du Raven écrasa son cigare dans le cendrier silencieusement, semblant réfléchir quelques instants. Elle lui avait fait confiance peut être devrait il le faire à son tour? Peut être que cela la ferait sortir de cette état d'anxiété extrême dans lequel elle s'était de nouveau enfermée.

"Tu sais toutes ces années j'étais avec une femme Zora, il me semble que je t'en avais parlé une fois. Une apprentie sith, l'apprentie de la Dame Noire... pas de chance pour moi... On a vécu pas mal de choses ensemble et j'étais tout simplement fou d'elle et encore je crois que le mot est faible."

Tout comme Velvet il enquilla la moitié de son verre dans une large gorgée, semblant réfléchir un instant sur la suite de son récit, le regard un peu dans le vague et les sourcils froncés.

"Je vais essayer de faire moi aussi la version courte sinon on risque d'y passer la nuit... Donc oui l'amour fou... sauf qu'elle était d'une cruauté sans limites, la torture et j'en passe... j'ai bien essayé de résister mais par amour je l'ai laissé faire, me faisant une raison, essayant d'oublier à chaque fois qu'elle était dans mes bras les millions de personnes qu'elle avait fait tuer sur Artorias. Tout ça je ne le voyait plus, jusqu'à ce que je me fasse capturer par les sith, car je continuais pourtant à me battre pour la République. Elle m'a fait torturer pour me faire plier, pour que je prête serment à L'impératrice, tout ça dans mon supposé intérêt. Elle a également torturé ma coéquipière pour finalement en faire son chien chien obéissant. J'ai finalement prêté sûrement devant L'impératrice en personne, et ai fait divers missions pour leur compte, emprisonné le reste du temps dans la tour sombre avec toutes les horreures qu'elle recèle..."

Le capitaine termina sa verre avant de reprendre d'un ton monocorde.

"J'avais honte de ce que j'étais devenu... Et... Un jour elle à appris qu'elle était enceinte de moi, des jumeaux. Malgré tout j'ai décidé que l'on devait s'échapper pour les protéger, ce qu'on a fait emportant Nuray ma coéquipière, qui a subit par loyauté pour moi les pires choses inavouable... Mais le temps passait tout doucement, je ne pouvais plus supporter Zora, j'ai pensé la tuer plusieurs fois car elle ne changerait jamais, sa cruauté décuplé par l'instinct de survie d'une future maman. Mais elle portait nos enfants... alors je ne l'ai pas fait. Ce que j'ai fais est pire encore je crois..."

Dranor sortit un autre cigare, venant l'allumer silencieusement, recroisant les bras, le regard toujours perdu dans le vide, le même ton monocorde dans la voix.

"Je l'aimais Velvet, je n'ai pas pu me résoudre à la Supprimer. Alors un jour, je lui ai tendu un guet-apens et je l'ai piégée dans une capsule de cryogénisation, elle et ses... nos enfants. Je suis devenu un monstre et je l'entends encore maudire mon nom alors que les traits de son visage se figent à travers la vitre de la capsule. Elle ne fera plus de mal à personne, je n'ose même pas imaginer si elle avait prit la place de la dame noire... Car un jour ou l'autre elle aurait réussi crois moi sur parole..."

Le capitaine remonta lentement son regard vers le jeune femme en face de lui, regardant sa main meurtrie, perlée de sang, la fixant finalement avant de terminer son récit.

"Je vais tuer L'impératrice Velvet, ou à défaut faire écrouler sa tour des horreures. Tu peux rire, me prendre pour un fou, mais mon plan se tient et risque bien de fonctionner, si les astres me sont favorable comme on dit. J'espère que tu comprends mieux pourquoi je dis que je n'ai plus rien à perdre et qu'il ne me reste qu'un creux bien vide à la place du coeur, tout comme toi."


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Darth Velvet
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« C’est un bon projet. Tu sais quel est le problème avec les monstres ? Tu coupes la tête du pire que tu connaisses et il y’en a toujours un encore plus atroce pour prendre la relève… » Répliquais-je après quelques secondes silencieuses.
 
Je pose mes cartes, face cachée contre la table poisseuse, mon regard ondulant de mes ongles meurtris jusqu’à son visage. La ligne de sa mâchoire, ombrée par sa barbe se serre sous l’émotion que je lis dans le céruléen de son iris. Les monstres n’éprouvent nul regret, ils prennent plaisir à la souffrance et à la destruction, ils jouissent du chaos, de la mort ou de la torture. Dranor n’est pas un monstre, juste un homme de souffrances torturé par ses actes. Mais avait-il le choix ? Existait-il réellement un autre chemin ? Ne l’avait-elle par contrait à cette extrémité ? Parfois, il n’existe pas d’autres solutions quand bien même, aussi horrible soit-elle…. Je ne le sais que trop. Mais cela ne fait de nous des monstres, que si elle nous complait.

 
« J’avais connaissance de ta relation avec Zora. J’en avais entendu parler mais… j’ignorais qu’elle avait réussi à briser ton âme que tu te sentes aussi monstrueux… »
 
J’esquisse un mouvement, ma main s’appose, effleurement léger de ma peau contre la sienne. La marque de mon réconfort… la marque de ma confiance…  sa souffrance fait écho à ma douleur, et je cherche mes mots tout en sachant pertinemment qu’il s seront insuffisant à calmer sa peine et son amertume.
 
« Que pouvais-tu  faire d’autres Dranor ? N’as-tu pas fait tout ce que tu pouvais ? Ne lui as-tu pas offert une porte de sortie ? Tu n’es pas monstrueux… tu es un homme… tu as prix une décision aussi douloureuse soit-elle mais tu ne l’as prise que sous la contrainte… Je sais combien tu as du en souffrir, je connais la blessure que tu portes ici » Mon poing de contracte sur ma poitrine « … elle m’est aussi familière qu’il m’est nécessaire de respirer. Tu veux détruite la Dame noir, sa tour des horreurs, tu as raison, la colère et la vengeance sont nécessaires, vitales même… Mais ne te lance pas là dedans seul. Tu n’es ni fou, ni stupide, je le sais. Et je crois que tu pourrais y parvenir. Je te le souhaite. »
 
J’inspire doucement, retirant ma main de la sienne, avant que son contact de m’affecte de trop. Malgré nos similitudes, malgré notre amitié, malgré l’envie irrépressible que j’ai de panser ses plaies comme si cela pouvait contribuer à effacer les miennes, je n’arrive pas chasser ce malaise, cette sensation détestable serpentant sur mon épiderme là où nous nous frôlions.
 
« Alors, je crois… que je vais modérer ma requête. Si tu acceptes de m’apporter ton aide, si toi et moi nous chassons mes vieux démons pour les réduire en cendres, acceptes que je sois là lorsque tu prendras les tiens d’assaut. »
 
Je retourne mes cartes, étalant en éventail, au devant moi, mon full.
 
« Et n’essaye pas de me laisser sur le bord de ta route comme la dernière fois, tu me connais, je ne te laisserais pas agir. Qu’est ce que tu en penses ? »

 
Ma voix tombe, légère supplique au milieu d’une tirade qui s’apparente à un demi-ultimatum. J’ai besoin de lui, de son aide, de sa gâchette mais il n’en va pas de même pour lui. Bien que je sois une fine lame, et j’espère un atout dans sa manche, je sais aussi qu’il mesure tous les dangers de ma proposition, tous les risques qu’il me ferait courir. Néanmoins c’est un prêté pour un rendu, après tout n’en attendais-je pas moins de lui en quémandant son assistance ? Pourquoi devrait-il m’offrir plus que ce que je suis prête à lui accorder ? Ma proposition, en tout cas, à mon grand désolément, résonne comme le chant d’un cygne. S’il me refuse, je partirais sans rien lui demander d’autre, il le sait… il sait qu’indirectement je lui force la main…  mais qu’importe, parfois, le résultat est plus important que la méthode pour y parvenir, malgré la pointe de contrition qui me vrille les entrailles.
 
Mes doigts pianotent sur le rebord de la table, alors que j’attends que tombe sa sentence. Assurément il n’appréciera pas ma proposition, et je devine presque les rouages cliquetant dans sa tête à la recherche d’une échappatoire que je me refuserais à accorder. Je pouvais pécher par ignorance lorsque se tramait son drame dans les recoins de la tour de l’Impératrice, mais à présent mes yeux sont grands ouverts et je ne me défierais pas. Pas tant que le sang parcourra mes veines et que ma poitrine se soulèvera d’un souffle.
 
« C’est de bonne guerre. Tu es prêt à tout risquer pour m’aider, n’en attends pas moins de ma part. »
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Le capitaine Darinson resta un instant sans rien dire. Après son récit il s'était attendu à se faire traiter de tout les noms d'oiseaux possible et imaginable pour ce qu'il avait fait. Mais non, aussi surprenant que cela puisse paraître Velvet ne le jugeait pas et semblait même d'une certaine manière le comprendre. C'était pour le moins inattendu, ce qui laissa Dranor sans mots. Mais il l'écoutait avec attention, ses paroles le touchait en fin de compte. Peut être qu'elle avait raison?
Et ce fut avec une grande surprise qu'il vit sa main se poser sur la sienne. Velvet faire un geste de la sorte? Ça ne lui ressemblait guère, Darinson savait bien qu'elle ne supportait pas qu'on la touche, son précédent récit avait d'ailleurs éclairé le contrebandier sur le pourquoi du comment.  Même si il savait qu'elle s'était faite intérieurement violence pour faire cela, il ne pouvait pas se mentir, il avait apprécié cet agréable contact qui ne fut cependant que de très courte duré alors qu'il reposa son regard sur elle.

"Je sais que tu n'as pas vraiment apprécié... mais en toute franchise, moi oui. "

Dit il simplement alors qu'elle retira sa main de la sienne.
Velvet était difficile à apprivoiser, ça c'était une évidence, pourtant ce n'était pas une chose qui l'effrayait outre mesure, elle avait passé un sale quart d'heure c'était le moins que l'on puisse dire mais lui aussi d'ailleurs, leur situation à tout les deux n'était certes pas comparable et s'ils arrivaient à venir à bout des tortionnaire de la Mirialan cela ne voudrait pas dire pour autant qu'elle se de bloquerait sur l'instant, rien n'était moins sûr, mais c'était comme ça, ça faisait partie du deal.

Cependant un autre  deal se mit en place à l'insu du Capitaine qui fronça les sourcils tout en écoutant la jeune femme. Qu'est ce que c'était que cette proposition tordue? L'aider? Lui? A aller jusqu'au bout? Ce n'était pas envisageable, ce qu'il tenta de lui faire comprendre.

"Velvet...Tu saisis pas! Ta vendetta perso, le truc c'est qu'il y a quand même une chance que l'on s'en sortent vivant, alors que mon plan ne peut pas fonctionner sans autre choses que pertes et fracas. Tu crois quand même pas que je vais accepter de te traîner de mon plein gré dans un voyage sans retour? T'es tombée sur la tête ou quoi?"

Oh Dranor la connaissait assez pour savoir quelle était très sérieuse, mais c'était l'évidence même, il ne pouvait pas entraîner son amie vers une mort certaine.
Et comme pour le narguer, même si ce n'était pas sincèrement le cas et il le savait très bien, elle retourna son jeu face à lui.
Là, ce fût le coup de grâce.

 "Rah mais quoi?! Mais t'es sérieuse...Un full? Pff...Tu fais chier Vel... "

Le Capitaine du Raven jeta son carré sur la table avec un certain dédain, un carré c'était pourtant la classe non d'un chien! Mais non, mademoiselle retournait un full. Un full... Il filait vraiment un mauvais coton.

"Écoutes, je ne t'ai pas laissé sur le bord de la route! C'est toi qui à pris la tangeante, tu penses que ça m'a fais plaisir de te voir disparaître et de ne plus avoir de tes nouvelles? Ne te méprends, c'est pas du tout un reproche Velvet, c'est juste qu'à choisir j'aurai préféré que tu restes auprès de moi, enfin tout du moins pas trop loin.  "

Essaya t'il de se rattraper in extrémis. En y repensant l'espace d'un instant peut être qu'en effet sa vie aurait été différente si elle était resté. En quoi exactement? Sur ce point là le capitaine n'aurait su quoi répondre. Peut être que tout aurait été vraiment vraiment différent? Peut être que ce cela n'aurait rien changé du tout? On ne pouvait pas récrire le passé, après tout c'était lui qui faisait ce que l'on devenait ensuite, mais dans leurs deux cas, ce n'était pas brillant brillant.

Mais sa proposition ne lui plaisait pas du tout... Oh que non!
Soupirant longuement il déposa son chapeau sur la table, grognant comme un vieil ours qu'on venait de déranger alors qu'il piquait un petit roupillon bien sympa au fond de sa caverne. Que pouvait il trouver comme échappatoire? Avec elle y en avait il seulement un? Velvet n'était pas juste un joli brin de femme au teint brocoli, elle avait l'esprit vif et acéré, et là, Dranor se sentait piégé.

Entrelaçant ses doigts et posant ses avants bras sur la table, le Capitaine observa longuement Velvet. Elle était forte quand même... non seulement elle venait de le battre aux cartes, et elle s'imposait dans le petit plan de Darinson. L'avoir à ses côtés dans une mission n'était pas du tout un problème en soi, cotes à cotes, tous les deux s'étaient toujours très bien entendu au combat et même en dehors d'ailleurs. Si l'issue de son combat n'était pas funeste, il aurait accepté sans même broncher, mais là l'enjeu n'était pas des plus réjouissant. Mais il trouverait le moyen de s'en séparer avant le feu d'artifice final, oui il trouverait un moyen.
Souriant doucement il secoua la tête avant de lui répondre.

"T'as raison. En effet c'est de bonne guerre. Ça sert à rien que je perde mon énergie à essayer de te convaincre du contraire, vu que ça ne marchera pas, t'as la tête dur. Mais tu sais très bien que je trouverai un moyen de me débarrasser gentillement de toi au moment opportun."

Gardant son regard bleu électrique sur la jeune femme, il vint se saisir de son chapeau le reposant sur sa tête. Bon, il était probablement l'heure de changer de crémerie.

"Bon, mon speeder bike est parké à l'extérieur. Je te prends en stop? Mon vaisseau est en dehors de la ville, on peut s'y rendre pour causer stratégie et plan d'attaque, t'en penses quoi ma chère?"

Conclut-il en déposant une plaquette de crédits sur la table réglant par la même occasion les consommation. Repartir à l'aventure avec Velvet lui mettait du baume au coeur, c'était comme au bon vieux temps, et ils allaient faire le ménage, ouais, comme au bon vieux temps.

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Les cartes étalées au devant de moi, affichent leurs faces narquoises sous la résignation contrainte de leur maitre. Il se fourvoie, je n’abordais pas  les circonstances de ma fuite, après que nous ayons mis à feu et à sang le repère de ses anciens ennemis, mais ses agissements pour m’astreindre à bord de son vaisseau alors qu’il comptait assouvir sa vengeance et régler ses différents sans moi. Je n’ai rien oublié de sa tentative d’alors, pour m’écarter du danger, pour me protéger malgré les promesses et les engagements que j’avais envers lui. Et aujourd’hui, accoudée devant mon verre vide et le jeu renversé de mon full, je lis dans l’ombre céruléenne de ses iris, l’expression exacte de ces mêmes émotions, de ces mêmes intentions dissimulées sous un acquiescement de façade. 
  
A-t-il oublié ce que je suis ? A-t-il oublié les monstres veillant sur les profondeurs de mon âme, amas de crocs et de griffes sanguinaires ? A-t-il oublié que si je suis contrainte de venir quérir son aide ici, je ne suis en rien cette princesse emprisonnée en haut de sa tour, fragile, naïve et tragiquement passive ? Croit-il réellement que je lui offre le choix d’user de moi comme je vais abuser de lui ? N’est-ce pas le propre des amis, de s’offrir à eux quand bien même la cause fut-elle désespérée ? 

 
« Je te donne la permission d’essayer de te débarrasser de moi. Essayer. Mais ne te vexes pas, Dranor, si je ne te laisse pas l’opportunité de parvenir à tes fins. » 
 
Un sourire, lentement ourle mes lèvres et souligne d’une lueur entre amusement et affection, mon regard. 
 
« Tu as bien trop pris l’habitude de ces femmes faciles qui te disent oui en tout et te résistent en rien. Ou si peu ! Une bonne tête de pioche de mon espèce, dans ton entourage, ne peut que te faire le plus grand bien ! » 
 
A mon tour, je me redresse, délaissant la table suivant son exemple, pour sortir à l’air libre. Il fait encore plus chaud que lorsque mes bottes ferrées ont laissé leur emprunte dans le sable un peu plus tôt. Enfin si c’est possible. La lumière crue et l’ardeur mordante du soleil, m’incite à relever la capuche de ma mante pour gouter au bonheur de son ombre sur mes joues, et à son anonymat bienvenu. Après tout, lui comme moi, ne sommes guère en odeur de sainteté et nul besoin de trainer plus que de nécessaire dans les parages pour tenter le courage d’un chasseur de prime un peu trop audacieux. 
 
« Ton vaisseau ? Parfait. » 
 
Acceptant son invitation, je monte derrière lui sur la moto-spider, glissant inconsciemment à une distance suffisante pour que mon corps n’épouse pas le sien. Mes doigts se crispent légèrement sur les poignées, alors qu’il démarre à une vitesse folle, me contraignant à resserrer mon étreinte dessus pour ne pas partir en arrière. L’idée d’accrocher mes bras autour de sa taille pour ne plus subir les accélérations dans la fibre de mes muscles, m’effleurent un instant. Un instant seulement. Je ferme les yeux, faisant taire cette voix insensée dans mon esprit et subissant stoïquement les  indélicatesses du voyage jusqu’à destination. 
 
 « Oh ! C’est le Hammerhead ? Wahou… Dranor, il a vraiment de la gueule par rapport au jour où on l’a découvert ! » 
 
La curiosité se dispute à un autre sentiment que je peine à cerner. De la mélancolie ? Je suis heureuse qu’il est réussi à faire sortir le meilleur de cette carcasse, peinée de n’avoir pas assisté à la transformation du bout de tôle en carrosse, mais intriguée à l’idée d’en découvrir les recoins et les améliorations. Ce n’est pas qu’on est réellement le temps mais… 
 
« Tu me fais visiter ? » 
 
***
  
 
J’aimerais prolonger ce moment plaisant, continuer de regarder le visage de Dranor s’animer d’une fierté légitime alors que nous vagabondons dans les entrailles de son croiseur, l’écouter raconter les anecdotes sur telles ou telles pièces, les difficultés, les instant de victoire et les moments de solitudes croisés lors de la restauration de son « bébé » mais le temps m’est compté, et il me frappe douloureusement. J’aurais pu être présente avec lui, participer à l’élaboration de ce nouvel Hammerhead, de Raven mais j’ai fui. Aujourd’hui c’est un luxe que je me refuse. J’irais jusqu’au bout de ma décision. L’anéantissement des monstres, peuple odieux de mes cauchemars, exhale l’odeur sucré de la rédemption et de l’espoir. Je n’ai d’autres options que d’éteindre la flamme de mes envies, souffler les remords du passé, oublier ce qui aurait pu être mais ne fut pas pour me recentrer sur la raison de nos retrouvailles .  
 
« J’aimerais vraiment continuer Dranor, mais nous devons discuter. » 
 
Il m’entraine jusqu’à cette salle conviviale aperçue un peu plus tôt dans les quartiers de l’équipage. Je me déleste de ma mante, dans un mouvement coulé, abandonnant sur le dos d’un siège, l’étoffe noire.  Je me saisis d’un holocron, soigneusement rangé dans la sacoche à ma ceinture avant de le placer au centre de la table.  
 
« Je t’ai… dis l’essentiel… tout à l’heure alors allons droit au cœur du sujet. » Un hologramme vibre dans l’air, diffusant trois portraits d’hommes d’âge mûr. « Voici les cibles que je veux abattre. Je me fiche du comment, je veux juste qu’ils meurent. Mais même sans faire dans la finesse ça va être compliqué. Leurs affaires sont extrêmement lucratives, mais en plus leur famille est renommée. Ils font partie de la noblesse d'Alsakan, et de ce fait bénéficie d’un statut privilégié et difficilement atteignable. Autant te dire que sur leur fichue planète, on aura du mal à leur mettre la main dessus. Surtout que si on en élimine un, les autres vont se terrer comme des rats, renforcer leurs défenses  et se trouvera dans une impasse… l’idéal serait de les avoir sous la main tous en même temps » 
 
Les images défilent à la mesure de ma voix, illustrant sans emphase mes propos, alors que j’emprisonne de mon regard Dranor, comme pour entraver le sien, l’empêcher de s’échapper vers mes bras dénudés et grévés. 
 
«  A vrai dire…  ce sera le cas pendant une occasion bien particulière. » J’inspire profondément faisant taire les relents nauséabonds d’une réminiscence inopportune. «  Usuellement tous les quatre ans, ils organisent une vente spéciale, ou plutôt une « fête » réservée à leur clientèle d’élite et fortunée. C’est tout ce qu’il y a de plus licencieux sur tous les points que tu peux imaginer. A cette occasion là, ils réservent leurs meilleurs – mes dents se serrent laissant mes émotions transpirer avec force et violence – produits et attractions. Bien évidemment ils seront tous présents. Je ne pense pas qu’on aura de meilleure opportunité que celle-ci. » 
 
Cette fois ci, les plans d’un paquebot de plaisance tremblotent entre nous, agrémenté de photos, et d’informations diverses. 
 
« Ils organisent leur petite sauterie sur un paquebot de croisière qui appartient à une de leurs société écran. Il sera réservé uniquement à cette fin. Pour assurer la discrétion de leurs clients, des invitations avec les coordonnées du vaisseau ont été envoyées afin de garantir le secret de leurs identités. Fantôme peut me fournir ces informations, ainsi qu’une invitation et une identité pour tous les deux. On devrait pouvoir entrer et ensuite il faudra improviser… mais… je ne sais pas, je n’ai pas les idées claires concernant tout ce qui touche à eux… j’ai l’impression qu’il y a un piège quelque part, mais… je ne sais pas c’est peut-être juste ma peur qui me fait douter de mon plan… tu en pense quoi ? Tu aurais une meilleure idée ? » 
 
L’impression que j’oublie un détail de taille me taraude sauvagement, et je n’arrive à mettre des mots sur les doutes qui me hantent comme autant de banshees. Je n’ai pas été particulièrement discrète dans mon travail de sape pour réduire leurs raids esclavagistes. Je me suis même associée à une jedi, et lancée sur leurs traces fétides le Temple, sans malheureusement plus de résultat qu’une débâcle politique. Ils me savent sur leur trace tout comme je n’ignore pas qu’ils me talonnent…. Toute cette mascarade fleure la facilité trompeuse et le guet apens.  J’espère que Dranor parviendra à nommer ce qui me gêne, ou peut-être tout simplement en sera-t-il incapable, si le problème vient de moi et non de la situation. Mes mains sont moites et je tords mes doigts guettant la réaction de Dranor, ses idées. Investir leur pseudo- fête dissimulée sous les masques illusoires de riches clients ne se pare guère d’originalité à défaut d’efficacité, mais la seule autre proposition de plan que j’ai en tête m’offre des sueurs froides. Demander  à Dranor de jouer les chasseurs de prime et moi sa proie, me parait folie…  aussi bien dans les fait que pour la survie de mon âme.
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Filant dans le désert à une allure folle, slalomant entre les dunes de sable, Dranor, l'accélérateur dans le tapis précédait Velvet sur la selle du speeder-bike. Il repensait à leur petite discussion quelques minutes auparavant, à leur retrouvailles. C'était repartit comme avant, comme si les années ne s'étaient pas écoulées, se dit il alors qu'il sourit derrière ses lunettes de soleil qui le protégeait des rafales de sable.
Puis il tourna la tête vers la Mirialan accrochée aux poignée, sachant pertinemment qu'elle ne s'accrocherait pas à lui, même si d'un autre côté il l'avait silencieusement espéré, le capitaine se contenta de gueuler par dessus son épaule pour se faire entendre dans le fracas du vent :

''Hey, Vel ? T'as tors tu sais !''

Devant le regard interrogateur de son amie, il continua rapidement sa phrase :

''Pour les filles faciles, je veux dire, je suis plus comme avant ! Par contre, t'as raison sur le fait que ça va me faire vraiment du bien de t'avoir à mes côtés, même si t'es qu'une tête de pioche !''

Il sourit avant de lever son poing fermé et son pouce dressé vers le ciel, se retournant finalement vers l'avant, continuant sa route vers son vaisseau de combat le Raven, posé à l'ombre d'une dune, décollant ensuite en direction de l'espace vers le croiseur Hammer-head où ils atterrirent quelques minutes plus tard.

Le Capitaine ne manqua pas de lui faire visiter ce vaisseau qu'ils avaient tout deux capturé il y avait de cela bien des années. Velvet semblait presque heureuse de le visiter, pour sûr cela devait lui rappeler quelques souvenirs... Et le voir ainsi changé, accompagné de quelques commentaires enthousiaste de Darinson, devait lui faire plaisir. Mais au détour d'une coursive la visite s’arrêta abruptement.
A la demande de la jeune femme, cette visite qui aurait pu durer presque des heures fût reporté à plus tard, probablement bien plus tard...

''Oui, je sais Vel' je me doute bien, c'est juste que je pourrais en parler des heures... suis moi, on va discuter dans une pièce tranquille.''

La menant dans une salle à la disposition de l'équipage encore presque inexistant mis à part de ci de là quelques rares mécanos et techniciens, les deux s'y installèrent autour d'une table.
Son chapeau sur la tête, Dranor se posa sur la banquette et se prépara à écouter la Mirialan exposer les faits.

Observant le Holocron qu'elle avait posé sur la table, l'ex contrebandier entrelaça ses doigts tout en l’écoutant lui faire le topo.

"Oui je crois en effet que la meilleur option serait de frapper lorsqu'ils sont tous réunis. Donc d'après ce que tu me dis et si je comprends bien, il y a des esclaves aussi à bord, on va donc éviter de torpiller le paquebot avec le Raven. Ça aurait pu être une solution simple et efficace mais j'ai pas envie de gâcher des vies inutilement, d'autant plus si on peut arriver à les sortir de la par la même occasion, ça serait une bonne chose."

Sauver des vies en prenant celles de ces salopards, c'était plutôt un bon deal en soi. Dranor essayait de se mettre à la place de son amie, ce qu'elle avait pu ressentir. Lui aussi d'une certaine manière s'était un peu retrouvé esclave, mais cela n'était d'aucune commune mesure avec ce qu'elle avait pu subir, le simple fait d'avoir glisse rapidement son regard sur ses avant bras tailladés lui avait glace le sang.
Pas étonnant qu'elle était devenue comme ça, et même si cela mettrait du temps, le capitaine espérait sincèrement qu'elle puisse retrouver une vie à peu près normale. Les cicatrices resteraient certes, mais peut être qu'avec de bonnes intentions envers elle, il arriverait à la ramener du bon côté des choses, et peut être à voir la vie différemment?

L'écoutant continuer son exposé du plan, il se rendait bien compte que les choses ne seraient peut être pas aussi simples que prévues. Remontant son chapeau sur le dessus de sa tête il resta pensif quelques secondes avant de revenir porter son regard dans le sien.

"Jouer les riches incognito je ne sais pas trop Velvet... ça me paraît gros... trop gros... Regarde, l'occasion est trop belle, ils savent très bien que tu as tué le patriarche, tout ça pue le piège à plein nez, même si c'est une réunion qui est prévue de longue date. Imagine que l'on se retrouve piégé comme deux couillons dans la fosse aux ours, parce qu'il s'attendaient à tout, et surtout à ce que tu débarques. Changer d'identité oui, mais est ce que cela tiendra? Je ne crois pas du tout, d'après tout ce que tu me dis, ces gens là sont loin d'être stupides, alors on aura intérêt à la jouer très fine contre eux."

Le capitaine perplexe s'installa plus confortablement sur la banquette, venant déposer ses pieds sur le coin de la table opposé à Velvet.
Non fallait trouver autre chose... définitivement.
Les bras croisés sur sa poitrine, le capitaine grimaça un court instant allant déjà regretter à l'avance ce qu'il allait lui dire :

''Y'a bien une autre solution, mais je ne suis pas persuadé qu'elle te plaises...''

Il inspira brièvement, avant de souffler par le nez, venant reporter son regard bleu électrique vers elle.

''Qu'est-ce qui pourrait combler le plus ces salopards tordus que ta présence, je veux dire toi, Velvet ? Je sais tout ce que cela impliquerait psychologiquement pour toi, ça sera dur de retrouver dans cette situation, mais... est-ce que ça ne serait pas là la solution ? Aussi absurde soit-elle ? Pas besoin de se cacher, en ayant peur à chaque couloir de se faire repérer.

Il décroisa les bras et allongea devant lui ses poings fermés index et pouces tendus tel deux blaster pointés

''On entre dans la place tout les deux, tu fais la prisonnière, et on les éclates à la pelle, comme sur ici, tu te rappelles ?''

Dranor feint une fusillade, repliant ses pouces à multiples reprises mimant sans équivoque une fusillade de tout les diables. Relevant ses index à la verticale, il souffla sur leur extrémités pour en faire disparaître une fumée illusoire avant de pousser sur le pourtour de son chapeau de cow-boy pour dégager un peu plus son visage qui faisait une nouvelle fois face à la Mirialan.

''T’inquiète pas Velvet je les laisserai pas te reprendre, on fera tombeur sur leur gueule le marteau d'une justice implacable, on libérera tout le monde et on sera victorieux.''


Il soupira avant de rengainer ses deux indexes, y croyait il vraiment ? Dranor croyait il que cela serait aussi simple ? Bien sur que non, mais il ne laisserait pas son amie sombrer une nouvelle fois, elle était déjà assez instable comme cela, et à n'en pas douter, elle perdrait la raison pendant ce combat, ne devenant qu'une machine à tuer. Le Capitaine le savait très bien, cela allait dégénérer, mais c'était le prix à payer pour qu'elle puisse se libérer de tout cela. D'une voix moins belliqueuse, il reprit, hotant ses pieds de la table, se replaçant face à elle, mains sur la table.

''Si tu es partante pour ce plan, je te rassures, on va pas foncer tête baissée on se préparera ! Mais si tu as une autre idée, je suis preneur, mais pour être franc t'as l'air sacrément paumée... tu devrais peut être te reposer et essayer de te vider un peu la tête, même si j'imagine sans peine que c'est impossible...''


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Le silence accueille sa proposition, troublée par le bruissement de ma respiration erratique. Mon cœur s'accélère, manquant un battement dans la symphonie chaotique de son rythme, et mes doigts se tordent douloureusement au son du soupir qui s'échappe funestement de mes lèvres. J'aimerais dire qu'il se trompe du tout au tout, que nos chances n'en seront pas meilleures en usant de ce stratagème, qu'il comporte tant et tant d'avarices qu'il forme déjà, par avance, un piège inexpugnable. Mais en vérité... n'avais-je pas, un temps, envisagée aussi cette ruse? 

"Je suis sûre que tu es splendide en costume et nœud de papillon. Nous formerions un couple d'enfer.... tu sais?" 

Ma touche d'humour se noie dans le flot éraillé et doucereux de ma voix, navire d'un futile espoir de convaincre sur un océan de résignation.
 
"C'est plus délicat de nous faire entrer en tant que clients, je suis d'accord mais... Dranor, je ne sais pas si je pourrais, je ne sais pas si je serais capable..."  Mes yeux se baissent, obnubilé par un détail de la table, refusant de croiser son regard. "… je ne me fais pas confiance." 

Il ne comprend pas, j'en suis persuadée, cette ambivalence dissimulée en mon sein, la folie sous-jacente de ma personnalité, le monstre qui gronde dans mes entrailles, cette sœur d'ombre et de ténèbres dont je ne suis que la geôlière. Et si je perdais le contrôle, et si elle reprenait les rênes, m'abimant dans l'aliénation et la névrose meurtrière qu'est la sienne. Et si emportée dans sa rage, il advenait que je le blesse, le mutile ou le tue? Il se croit monstrueux pour le sort offert à Zora et ses enfants, pourtant à l'aune de ma démence et de ma noirceur, il agit sans cruauté suivant les élans de son cœur et de sa raison, alors que moi....  

" Tu es conscient que si on se la joue comme ça... il va falloir être très crédible. Pas d'armes et correctement mise en cage pour moi, ils ne te croiront jamais si tu ne mets pas le paquet, je suis plutôt du genre coriace et les précédents leurs sont revenus en pièces détachées... et pour toi, et bien, pas de renfort. Ils vont probablement immédiatement bloquer mon lien à la Force pour me diminuer. De toutes façons c'est comme ça qu'ils agissent pour maitriser les gens comme moi. Si en plus je suis entravée... Bon sang Dranor, ce plan est merdique! On ne pourra pas les approcher à moins de faire comme ça et..." 

Je tremble. Intérieurement, extérieurement et un long frisson parcours ma colonne vertébrale. Tout me déplait dans son raisonnement, tout m'opprime. Ma respiration s'essouffle, prisonnière de cette gangue métallique et froide qui m'enserre de ses bras, de cette peur irrationnelle proche de la panique que je réprime d'un nouveau soupir. Je déteste cette extrémité vers laquelle il me pousse, mais au fond, et bien malgré moi, il faut reconnaitre que cette facette de plan nous ouvre plus de chances. Il a raison . Ils me désirent, et le même vent de vengeance sourde gonfle leur actes et les miens. Le problème lorsqu'on se focalise sur sa haine et sa colère, c'est qu'on s'oublie, on omet le plus important, on laisse de coté toute logique ou stratégie pour se jeter sur la finalité. On s'abandonne à l'imprudence. Notre créneau... notre effet de surprise... notre inattendu... 

"D'accord... faisons le comme ça. Ca va demander un peu de préparation. Il va nous falloir une cage avec un ou deux barreaux factices, et une cache pour mon sabre,  ou une arme quelconque, des liens cassables facilement, une histoire plausible." Lâchais-je laissant mon esprit pratique et pragmatique prendre le dessus sur tout autre sentiment pernicieux. 

M'arrêtant dans mon élan, tout en faisant les cent pas, signe évident de mon agitation, je me retourne vers Dranor, à la fois proche d'un pas, et lointaine, perdue dans les méandres de mes pensées agitées. L'éventualité fugace qu'il puisse me trahir pour les crédits associés à ma capture me traverse, plus douloureusement, plus violement que je ne l'aurais imaginé. Mon index se plante sur son torse, inquisiteur, menaçant. 

"Dranor... ne me lâche pas sur ce coup! Ne t'avise pas de me laisser tomber!" 

Il est loyal, de ceux qui se sacrifient sans hésitation pour une cause ou un camarade, de ceux dont on ne compte plus les cicatrices récoltées par amitié. Je le sais. Intrinsèquement, profondément, pourtant, le poison s'instille dans mes veines, le doute de la trahison, et le venin corrompt mes mots dune menace sous-jacente sans que je parvienne à les retenir derrière la barrière de mes lèvres closes. 

"Préparons nous.... et tu dois les contacter pour leur demander les coordonnées de la livraison... Sur l'holocron , il y a tout ce qu'il te faut pour les joindre et plus, si affinités." 

J'inspire lentement comme pour me gonfler d'un courage qui subitement me manque. Cependant, je ne rompt pas la distance entre lui et moi, restant assez proche pour qu'il sente mon angoisse, lise mon inquiétude sur mes traits anxieux et devine la flamme de mes terreurs enfouies dans le reflet azuré de mes prunelles. 

"J'espère que c'est la bonne décision , pas celle qui nous fera nous tuer ou pire... Je m'en veux de t'entrainer là-dedans surtout que tu risques de te retrouver au premier plan et... je m'en veux aussi, d'autant plus de te demander ça ... Dranor si ça venait à mal tourner, si c'était sans espoir pour me tirer de là... hésites pas tue-moi et sauve ta peau. Ou sauve ta peau tout court si je suis inaccessible... compris? Ne joue pas les héros inutilement."
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''Ah mais je n'ai aucuns doutes la dessus...''

Dranor ne pu qu'esquisser un sourire lorsqu'elle avait soumise l'idée, sur le ton de la plaisanterie bien évidement, que bien habillés tout les deux feraient un couple d'enfer. L'ancien contrebandier était persuadé que même hors habits du dimanche, ils formeraient bien quelque chose de plutôt sympathique ensemble. Ils étaient différents sous certains aspects, et pareil sur d'autres. Il était plutôt beau gosse, et elle plutôt belle gosse aussi, quand bien même ses cicatrices.
Moui valait mieux penser à autre choses pour l'instant... Se dit il alors qu'il regarda quelque chose d'imaginaire situé plus loin dans la pièce où ils se trouvaient.

Puis il resta silencieux écoutant ses peurs, semblant s'enfoncer à chaque mots dans un cercle plus vicieux encore. Mais le capitaine n'intervint pas, il la laissa terminer. Les choses seraient difficiles, lui même ne pouvait le nier. Leur chance d'en sortir indemne plutôt mince... Mais elle avait besoin de sa vengeance ou bientôt elle perdrait définitivement pied avec la réalité, s'enfonçant au plus profond de sa folie.

Elle avait besoin de lui et il serait là pour elle, Velvet le savait.

Dranor aussi avant besoin d'elle, mais pas pour une quelconque mission, cependant elle ne le saurait pas, c'était inutile et superflu.
Ces retrouvailles qui n'avaient pas lieu d'être, l'avait complètement chamboulé, même s'il essayait de rester le plus naturel possible, quelque chose semblait transpirer de lui, il n'aurait trop su dire quoi. Oh il était prêt à la suivre jusqu'au fond de l'enfer, ce qui tombait bien car la situation allait probablement ressembler à cela.

Velvet risquait de péter les plombs, c'était l'évidence même, mais qu'importe ? Peut être serait-ce cela la façon de se sortir de ce guêpier ?
Il aurait tant aimé prendre sa main dans la sienne pour la rassurer, un peu comme elle l'avait fait avec lui, mais il le savait c’était impossible, pas avec elle, pas maintenant, peut être jamais d'ailleurs.
Le capitaine sa main cybernétique posée sur sa cuisse se contenta de serrer un pli de son pantalon dans un élan de frustration, un bref rictus pinça la commissure de ses lèvres avant reposer sa main sur la table. Il s'était déjà fait une raison par le passé, il devrait peut être s'en faire une encore une fois, mais dans un recoin éloigné de son cerveau le capitaine gardait cependant un peu espoir.

''Si tu dois péter les plombs, ne t’en fais pas pour moi. C'est déjà arrivé, ici même lors de notre combat final. Et regarde moi, je suis bien vivant. Si ça doit arriver, ça sera peut être la meilleur opportunité que l'on à de s'en sortir. C'est un plan merdique je te l'accorde, tout comme ta situation, mais faudra faire avec. Tu tiendras plus longtemps comme ça, et te voir perdre la raison, c’est pas envisageable.''

Continuant de l'écouter, il leva les yeux au ciel, elle était vraiment morte de trouille pour penser un seul instant qu'il pourrait la trahir. Dranor n'avait pas trahi grand monde, si ce n'était Zora... Mais il ne voulait pas penser à cela...Pas maintenant, les cauchemars ça suffisait bien comme ça.

''Te quoi ? Te laisser...Tomber ? Écoute Velvet je vais faire comme si j'avais rien entendu du tout...''

Le capitaine se contenta de croiser une nouvelle fois ses bras sur son torse, fronçant un peu les sourcils. Il ne lui en tint pas plus rigueur que cela, la pauvre devait être terrifiée à l'idée de ce plan, et d'autant plus à l'idée de se retrouver toute seule devant eux. Mais pour rien au monde Darinson ne la balancerait ou la doublerait pour son propre compte, c'était inimaginable.
Mais si c'était lui qui lui avais tors avec son plan à la noix et qu'il lui arrive malheur ?
Se devait il de sauver sa propre peau et de la laisser derrière lui ? Ou de l'achever lâchement comme celle ci vint lui demander comme un service.

''Vel... Sérieusement ? On va pas tortiller du cul cent sept ans, on y va à deux, et on reviens à deux. Je rentre pas sans toi. Il s'agit pas de jouer les pseudo héros ou quoi que ce soit, être un héro je m'en cogne, j'en ai rien à chier et tu le sais très bien. Le fait est que je ne t'abandonnerai pas. Alors inutile de tergiverser. Quand tout sera fini, et je ne sais pas trop quand ni comment, toi et moi on devra discuter d'un autre sujet. Et si tu n'es pas là ça n'aura aucun sens. Alors si ça peut te faire plaisir de l'entendre, je te laisserai pas souffrir plus que ce n'est déjà le cas. T'as qu'à l’interpréter à la manière qui t'arrange le plus. Bref sujet clos, pas de négoce.''

Chassant ce sujet tel une mouche imaginaire d'un revers de la main, le capitaine sortit de sa poche une flasque de whisky, le remède à bien des maux... Il s'en envoya une bonne rasade avant de le poser sur la table en face de la Mirialan.
Il était temps de réfléchir à un mobile. Peut être ne devrait-il pas se grimer et y aller tout simplement sous sa vrai identité ?

''Je pensais à un truc... Pourquoi chercher à inventer quelque chose ? Pourquoi ne pas simplement Jouer le capitaine Darinson qui trahi son amie ? T'as pas à t'en faire tu compte bien trop à mes yeux pour que ça arrive... Mais penses y, ce serait plus simple et on ne risquerait pas de s’emmêler les pinceaux dans des explications peu probables. J'ai été chez les sith un bon moment. Je connais leurs petits tour de passe passe, je peux très bien dire que je me suis deja occupé d'utilisateurs de la force ? Je possède trois sabre laser, les deux de Zora et un autre que javais piqué comme trophée lors d'un mission à la solde d'Ynnitach, ça peut être une preuve suffisante pour ne pas passer pour un rigolo... Pour la raison et bien... l'argent ça me paraît évident. Ils proposent une sacré somme et j'en ai besoin à titre personnel pour réparer un certain croiseur. Faudrait juste se mettre d'accord sur la façon dont je t'aurai neutralisé. Ça se tient non ? Et finalement avec mon charisme naturel, peut être que j'arriverai à les convaincre sur le fait que je gardes mes armes, par sécurité contre toi par exemple, au cas ou ça dégénère... Par contre je te le dis d'avance, faudra pas prêter un attention à ce que je risque de dire, je sais être un très bon comédien...''

Il soupira lentement lançant son chapeau vers le jeune femme qui n'était pas si loin de lui.

''A défaut de nœud pap' faudra se contenter de ça, mais prêtre qu'un jour tu me verras en costard va savoir, je sais bien m'habiller parfois !''

Lui lâcha t-il, lui offrant finalement finalement un fin sourire.

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« Capitaine Darinson, vous êtes un homme dangereux, et tellement retors ! » insinuais-je, la commissure de mes lèvres s’étirant en coin dans un sourire impressionné, amusé. « Voler des sabres… tssss…, ça ne se fait pas !»
 
J’attrape à la volée son chapeau, et d’un geste délié, presque provocateur, le glisse sur le haut de mon crâne, légèrement de biais pour qu’il ombre mon visage. Il ne me manque plus que le cigare à la bouche pour parfaire mon esthétique de cowboy de l’espace, et le poncho pour satisfaire à l’image du chasseur de prime, mais c’est là, un rôle que je lui accorde plus volontiers qu’à moi-même. On dit que les mensonges les plus réalistes sont ceux mêlés de vérité, ceux dont l’étreinte de la véracité s’associe et s’harmonise avec finesse aux affabulations. La justesse de ses propos me confronte à une nouvelle réalité. En sus d’être enfermée et livrée, de devoir maitriser les brumes obscur de mon âme enfiévrée par la peur et la haine, je vais devoir assister à ce simulacre de trahison, et, je ne doute, à aucun moment, de ses talents d’acteur.
 
« Ce serait peut-être plus judicieux, en effet, de ne pas travestir trop la vérité. Je ne crois pas que j’aurais beaucoup à me forcer de jouer les amies trahies… » grimaçais-je sous l’effet d’un pincement au cœur sensible aux félonies passées, et rétif aux éventuelles futures. « Au moins… avec cette méthode, tu ne seras pas obligé de me frapper pour que j’affiche les ecchymoses et les coupures d’un combat … vu le genre de traitrise que tu proposes, tu peux très bien avoir drogué ma nourriture. C’est plutôt aisé, rapide et efficace. Pourquoi me serais-je méfié d’un ami m’offrant le gite et le couvert ? »
 
Je jette un regard sur sa flasque, hésitante, avant de m’en saisir et d’en prendre une longue gorgée.  L’alcool coule agréablement dans ma gorge pour venir se loger dans mon ventre, agréable source de chaleur et de réconfort. Je ferme les yeux, quelques secondes, pour me délecter de la saveur sur ma langue et de la douce langueur qu’il offre, avant de m’approcher de Dranor, et de repositionner sur sa tête son chapeau fétiche, tout en me haussant sur la pointe des pieds pour l’atteindre. Mon souffle caresse fugacement sa joue, phalène fragile et éphémère.
 
« Si on s’en sort indemne, il se pourrait que je t’oblige à mettre un costard pour te faire pardonner toutes les horreurs que tu vas dire et que je vais devoir encaisser… ou pas. »
 
Je m’écarte, les yeux rieurs et le sourire d’incendie.
 
«  Allez viens… il est temps de s’atteler à leur chute, de rejouer le Bon, la Brute et les Truands avec une fin plus en adaptée à ce qu’ils méritent. »
 
 ******
« Autorisation de vous amarrer accordée, Raven. Veuillez vous diriger sur la baie A33. » Scande une voix métallique dans la radio.
 
« Nous y sommes… »
 
Devant, derrière les vitrages en blindage du cockpit, un immense paquebot de plaisance de découpe de l’obscurité intersidérale et des étoiles. Il est impressionnant, gigantesque et déplacé dans ce petit bout de cosmos au milieu de nulle part. Je reconnais bien là, la ruse inhérente à cette maudite famille, choisir un lieu isolé à portée de tous leurs clients, garantissant leurs anonymats et leurs petit secrets inavouables, sans se voir assujetti aux lois Républicaines. Il me tarde de les voir se tortiller pour échapper à une mort prédite de mes mains. Ou du moins… si nous échouons à leur mise aux arrêts, en espérant que Jeresen Fylesan, respecte sa probité et sa respectabilité en faisant ce qui doit être fait.
 
Nous descendons dans la soute, Dranor, son éternel chapeau et moi-même. La cage est là, installée à dessein, la porte grande ouverte comme pour m’enlacer de ses barreaux. Deux d’entre eux, factices et mal enchâssés, se dissimulent parmi leurs frères de métal, échappatoire délibérée si les évènements venaient à s’envenimer. De même que la paire de menottes que je lui amène, intentionnellement fragilisées pour qu’il me soit aisé de m’en débarrasser.

 
« Tu es prêt ? » lui-demandais-je, dissimulant mon malaise sous un masque d’impassibilité. Même à lui, je me refuse de divulguer les turpitudes de mon âme douloureuse, je refuse de lui montrer la réticence de me voir offrir en pâture, victime effarouchée sur l’autel de la vengeance et de la justice. Et lorsque je lui tends mes futures entraves, rien ne laisse deviner la tension habitant mes muscles.
 
« Il est juste que ce soit toi qui me les passe. » chuchotais-je en lui livrant mes poignets.
 
Le clic métallique de la fermeture retentit entre nous, comme un glas, comme le signal du moment venu. J’inspire profondément, recherchant dans son regard le courage et la confiance qui me font défaut ou peut-être pour puiser dans son apparente sérénité, un peu de calme et de réconfort.

 
« J’ai envie de te détester… »
 
Et d’ici quelques minutes, il se pourrait effectivement que ce devienne le cas. Lorsqu’ils apparaîtront, lorsqu’il avouera sa fausse trahison, l’espace de cet instant, je crois que je le haïrais pour de bon. Mais là, dans le ronronnement des moteurs et les grattements des bras d’amerrissage sur la coque, j’aurais presque envie qu’il me cajôle, qu’il me prenne dans ses bras, qu’il me rassure. Et comme cette idée est aussi stupide qu’impossible,  je me laisse guider jusqu’à l’intérieure de la cage, enchainée à l’anneau de métal en son centre qui théoriquement m’offre peu ou prou de liberté de mouvement. Sous mes genoux, je ressens les contours d’une trappe secrète, dernier élément de notre dispositif de sécurité renfermant un couteau en céramique, indétectable et mortel.
 
« Ferme cette foutue cage et allons y, avant que je change d’avis… »

Claquement lugubre, funeste. J'ai l'impression d'étouffer comme si les barreaux de ma prison se resserraient sur moi, chape de fer, étreinte de métal. Une goutte de sueur perle sur mes tempes, et mes paupières se closent sur mes yeux embrasés par une folie naissante. Lorsque je les ouvre, ce n'est que pour voir l'immaculé du sas entre le Raven et le vaisseau. Là, dressé au milieu de ses hommes bardés de noir et d'armes, dans un fourreau d'hermine et de cuir rouge, il me dévisage avec un plaisir évident, cet humain aux traits honnis, celui qui parmi d'autres hante mes nuits blanches et mes cauchemars.

"Capitaine Darinson, je suis véritablement enchanté de vous rencontrer. Tout bonnement enchanté." commence-t-il sur le ton guindé des gens de sa race, de ceux qui s'imaginent au dessus de tout et de tous. "Visiblement vous savez comment faire plaisir à vos commanditaires! Oh mais j'ai omis de me présenter. Je suis Lord Vestal."

Il scrute, inquisiteur, Dranor, comme pour deviner si son nom produit l'effet escompté sur ce petit capitaine de vaisseau. Il faut croire que ce n'est toujours pas la modestie qui étouffe cette engeance maudite. Dranor se moque bien des petits nobliaux prétentieux, même aussi fortunés que celui-ci. Je suis presque sûre qu'il ne le connaît pas... pourquoi en serait-il autrement? Laissant mon ancien tortionnaire à ses petits jeux de dominance, je tente de toucher la trame éthérée de la Force, me fondre en elle, pour m'assurer qu'elle me soit toujours accessible même si je pressens qu'ils auront pris leurs disposition.

"En tout cas je suis littéralement impressionné. Vous êtes le premier à parvenir à vous approcher d'elle et nous revenir en un seul morceau. Pardonnez ma curiosité Capitaine Dranor mais quel est votre secret?"

Puis s'approchant de ma cage, la frôlant du bout de ses doigts, il sourit. Un sourire de lame, cruel et froid, en promesse de torture. Je frisonne, retenant à grande peine la rage brûlante de mes veines, et le tambourinement de mon cœur paniqué.

"Tu nous as affreusement manquée Velyrianna."


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Arrivés, Dranor en face de Velvet planté là, se retrouva à fermer les menottes autour des poignets de la jeune femme. On pouvait clairement lire sur les traits de son visage qu'il n'avait pas envie de faire ça. Mais avaient ils vraiment le choix ? Ils étaient dedans jusqu'au cou à présent, trop tard pour reculer...

Une fois que le clic des menottes se fit entendre, le Capitaine observa un instant la jeune femme dans les yeux, venant glisser rapidement ses mains sur les siennes dans une contact des plus furtifs, juste le temps de lui répondre et de la rassurer :

''Ça va aller Vel' , ai confiance en moi c'est tout ce que je te demandes.''

Glissa t'il alors que ses mains quittèrent rapidement les siennes pour ne pas la mettre mal à l'aise, la guidant contre son gré dans la cage. L'air renfrogné, il enfonça son visage sous son chapeau alors qu'il la verrouilla. Il était à présent l'heure pour eux d'y aller. Serait-ce un voyage sans retour ? Rien n'était écrit d'avance. Ni leur succès, ni leur échec.

Mais au bout de quelques interminables minutes, tout deux séparés de quelques mètres entrèrent dans la place. Le capitaine n'aimait déjà pas cela, de nombreux gardes armés, pas mal de personnes... ça allait être coton, surtout que le type planté devant lui avait l'air d'un enfoiré de première, Dranor du se retenir pour ne pas le dessouder sur place se doutant vaguement des sévices qu'il avait pu faire à son amie, mais il garda son calme, ce n'était pas encore l'heure. Un peu de patience, il était plutôt l'heure de faire un peu de comédie.

''Lord Vestal, tout le plaisir est pour moi, ravi de vous rencontrer en personne !''

Le capitaine pinça le bout de son chapeau tout en inclinant la tête comme marque de respect, ce genre de trou duc devait adorer ça, alors autant en rajouter, mais avec parcimonie, fallait pas que cela tourne au fayotage. En gros il fallait lui lécher le cul sans avoir la langue sale.

Souriant ensuite, le capitaine les pouces dans sa ceinture et droit comme un I poursuivit.

''Ah... ainsi donc vous voulez connaître mon secret ! Il est fort simple. Je le qualifierait en un mot : « la confiance ».  Et peut être une amitié à sens unique.''

Dranor porta son regard sur la cage alors que le Lord s'en approcha, venant effleurer les barreaux du bout des doigts, glissant le nom de Velyrianna.

''Velyrianna... Tien donc... ''

Était-ce son vrai nom ? Dranor se doutait bien que Velvet n'était qu'un sobriquet, mais il ne lui avait jamais demandé, d'ailleurs si elle avait eu envie de lui dire elle l'aurait fait, il se contenta de lui jeter un petit regard avant de revenir sur Lord Vestal.

''Je vous prie de m'excuser d'avoir insisté auprès de vos hommes de main pour avoir gardé mes blasters, mais voyez vous, je la connais, je l'ai vu à l’œuvre et n'ai absolument aucune confiance en elle, c'est d'ailleurs elle sous un accès de folie qui m'à emporté mon bras... Alors je préfère palier à toutes éventualités. Les utilisateur de la force je les connais plutôt bien... Regardez donc ma collection très cher Lord.''

Le capitaine ouvrit le pan de son long manteau noir, ou trois objets cylindriques en acier se révélèrent au yeux amusés mais non désintéresse du pseudo bourgeois.

''Il y'a quelques années j'ai été au service de l'Impératrice Sith avant que je ne décide de tirer ma révérence pour mon compte. Je connais leurs petits tour de magie. Ces petites choses m'ont été fort utiles. Surtout en ce qui concerne les drogues et diverses « camisoles chimiques ». C'est fou ce que l'ont peut apprendre dans le Tour noire de l'impératrice sur Dromund Kaas.''

Le capitaine offrit un sourire sans équivoque au lord qui reluquait toujours les sabres. Peut être avait il envie de démarrer une nouvelle collection ? Il était évident que ces armes étaient très rares à dénicher et savoir que le contrebandier en traînait trois sur lui ne pouvait qu'appuyer ses dires d'expert en la matière.

''Pour être tout à fait franc, l'argent a à mes yeux, beaucoup d'importance. J'ai de nombreux projets personnels qui ne demandent qu'à se concrétiser. Je suis un homme pragmatique et prêt à faire quelques sacrifices pour arriver à mes fins. Alors quand j'ai découvert le somme en question, j'ai jugé bon d'agir, à son grand désarrois j'en ai bien peur. Mais comme on dit vulgairement, on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs. Néanmoins mes sabres on l'air de vous intéresser. Je vous propose de vous en offrir un une fois la transaction effectuée, en guise de ma bonne foi.''

Dranor se tenant non loin de la cage, près du Lord semblant réfléchir à la proposition plutôt avantageuse du Capitaine.
Peut être que cette instant d’inattention de sa part permettrait à Velvet d'agir ? Ou bien déciderait elle d'attendre encore un peu. Dans tout les cas Dranor se sentait prêt à dégainer ses deux blasters dès le feu vert engagé.

''Alors qu'en dites vous Lord Vestal, faisons nous affaire ? Je crois sans peine que chacun y trouvera son compte. Cette charmante demoiselle à bien du vous manquer, et il me plaît à croire que vous avez de nombreuse choses à vous dire, me tromperai-je ?''

Rah qu'il détestait ce rôle... Il aurait voulu être ailleurs, mais sûrement pas autant que Velvet qui était encore enchaînée.
Du coin de l’œil il marqua l'emplacement des gardes. Lequel abattre en premier ?
Devait-il prendre un bouclier humain auprès des « gens » du lord ?
Un homme d'un certain age à l’œil luisant et lubrique, fut choisi par les bons soins du Capitaine. Celui là ferait parfaitement l'affaire et ce vieux salopard ne manquerait probablement à personne.
Toujours rapidement, un fin sourire aux lèvres, il tenta de repérer les deux autres cibles à abattre. Plantant un cigare entre ses lèvres il l'alluma avant de le mâchouiller un peu.
Ça n'allait pas tarder à défourailler dans tout les sens, il avait du pif pour ça.


Darth Velvet
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La haine court mes veines, avec la force millésimée des souvenirs et de l'odeur du sang. Un appel à la violence, se répercute dans mon âme, attisant l'obscurité de mon âme, comme l'on nourrit les monstres de chair fraiche. Et là, dans le miasme huileux de mes ténèbres, le cœur à vif tempêtant dans sa prison, les iris bleu de foudre, la dernière miette de mon humanité s'égrène sous les mots gainés de soie de cet être issu de la cruauté et du vice. Lord Vestal. L'un des trois . Le premier. 
 
J'aurais pu hurler, m'insurger, asséner des obscénités à Dranor pour parfaire la crédibilité de notre imposture. Mais la maitrise si durement acquise de mes émotions se brise sous leur flot impétueux,  sous la vague déraisonnable et inéluctable de tout ce qui fait de moi une Darth. Alors je n'en fait rien. Mes lèvres se fendent d'un sourire, fatal et sauvage, lame tirée au clair sous une lune de meurtre. 

 
"Je vais répandre tes entrailles sur le sol et repeindre les murs de cet endroit de ton sang." 
 
Le velours de ma voix tranche avec la promesse de mort instillée dans mes mots, décadente, puissante en réponse à son Velyrianna. Celle-ci est morte depuis longtemps, sacrifiée sur l'autel de leur dépravation. Ils m'ont créée, naguère, et il est de notoriété que les monstres n'aiment survivre sous le joug de leurs créateurs. Ils préfèrent à la perfidie de leurs parentèles, le chant de la liberté et la douceur de l'émancipation recouvrée. 
 
Pourtant, je n'arrache mes entraves, ni ne me glisse hors de ces barreaux de fer pour consommer notre querelle et mon ire. Une cruelle patience, de froideur et de serments silencieux, s'insinue dans mon souffle. L'heure n'est pas encore à faucher la vie comme l'on récolte les blés, mais à guetter le moment propice où je me déchainerais, absoute de toute contrainte et de toute clémence. 
 
Il recule d'un pas, se retirant derrière l'ombre de ses protecteurs, ce pleutre, ce lâche, effrayé par celle que je laisse miroiter derrière le vitrail d'azur de mes prunelles. Un rire secoue ses épaules, arrondissant sa bouche trop fine, du sourire assuré de celui qui se remémore que je ne suis qu'une femme, ligotée à ses pieds, livrée et trahie, les fers et les chaines aux poignets. Impuissante... Il se retourne vers Dranor, affichant la suffisance satisfaite d'un futur bourreaux trop heureux de dispenser ses sévices. 

 
"Nous faisons affaires. J'aime beaucoup votre manière de procéder et j'avoue que vos sabres m'interressent. Avez-vous le sien? Oh... mais attendez une seconde je vous prie. " 
 
Il fait un signe à l'un de ses sbires, colosse d'étain et de noirceur. 
 
"Informes mes frères que notre précieuse invitée vient d'arriver." Puis de nouveau d'adressant à Dranor, de sa condescendance "Allons dans mon bureau, conclure nos affaires. " 
 
Un claquement de doigts, et nous voilà escortés dans les entrailles de ce paquebot. Je ne retiens rien du chemin que nous arpentons, mes yeux rivés sur le dos tendu d'un Dranor me précédant. Je lis dans la ligne de ses épaules, les efforts qu'il fournit, et peut-être aussi cette pointe d'appréhension et de doute qui lui noue le ventre. Je devine que ses doigts le démangent de saisir les crosses de ses blasters. Mais il est encore trop tôt. Le lieu pas suffisamment isolé pour que l'écho des armes ne soit remplacé par celui d'une alarme. 
 
Nous entrons dans un bureau aux allures de palace. De grandes bibliothèques sur deux étages dévorent les murs dorés aux enluminures rococo et domine un bureau en bois de rose, et plus loin près d'une cheminée factice, un salon comme une invite à la détente. De larges baies vitrées exposent en contraste avec la luminosité de la salle, les profondeurs insondables de l'espace et le secret coloré de ses nébuleuses. Un havre de paix dans une décoration surchargée, digne d'un nobliau imbu de sa position et de son argent. 
 
Même le tableau surréaliste de ce cosmos scintillant d'étoiles et de beauté, n'apaise le souffle destructeur sur mon âme. Il est seul, et ce regret hante le tressaillement de mes chaines lorsque je tiraille légèrement sur leurs attaches pour les éprouver. Les maillons un à un cèdent discrètement en un signal à la seule attention de mon complice, dont la verve et les négociations distraient le Lord. Quand à ses soldats, molosses, chiens de garde encadrant de part et d'autre la porte d'entrée, leur maitre et ma cage, ils n'avisent de la problématique que lorsque mon cri, s'allie au grincement douloureux de mes menottes et aux fracas de ma liberté reconquise. Et mon couteau de céramique... lui... glisse opportunément contre la gorge de l'un des vigiles alors que j'ouvre le bal des réjouissances.
 
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Dranor fut charmé de voir que la mayonnaise prenait, d'autant plus que les deux autres cibles n'étaient pas dans la place.
Velvet quant à elle s'était contentée de menacer le lord, mais elle n'avait pas attaqué, le capitaine resta donc calme, se contentant de lancer à son intention.

''Boucle la un peu ! Je regrette presque de ne pas t'avoir bâillonné, décidément je suis bien trop bon....''

Comme tout cela était ironique...

Vestal les invita donc à le suivre dans son bureau, ou la transaction aurait probablement lieu.
Le suivant finalement, il jeta un petit regard par dessus son épaule en direction de Vel, avant de réajuster son chapeau sur sa tête.

Qu'il était tendu... Son dos le faisait presque souffrir tellement il était bloqué par le stress et la honte de lui imposer tout ça... Mais il le fallait bien...

Cependant, quelques minutes plus tard, tous arrivèrent dans le dit bureau, et, ne perdant pas une seconde de plus, malgré les cinq ou six gardes, il chercha une fois de plus à attirer l'attention de ce grand bienfaiteur de Lord Vestal.

'' Vous me parliez de son sabre mon cher lord ? Bien entendu qu'il est en ma possession ! Une arme de choix à n'en pas douter ! Regardez donc par vous même''

Dranor tendit le sabre au Lord alors que Vel se décida d'agir, brisant ses chaînes et glissant le poignard en céramique dans le cou de sa victime, Vestal se retournant au son du cri, le capitaine lança rapidement le sabre en direction de Velvet, avec un peu de chance elle l'attraperait au vol.

Puis Dranor gueula comme jamais :

''Aux armes ! La garce s'échappe !!!''

Lança le contrebandier pour distraire une fois de plus l'assistance, le regard des gardes éra une ou deux longues secondes entre Velvet qui s’échappait de sa cage et le capitaine qui gueulait à tue tête. Deux secondes largement suffisantes pour se saisir du Lord par le colback, enfermant son cou dans le creux de son bras cybernétique, son torse contre son dos, utilisant la puissante pression mécanique de l’implant pour le serrer fermement le laissant toutefois respirer.
Dégainant son blaster qui vint moucher la chandelle de deux gardes visant Velvet, Dranor les dents serrés cria dans les oreilles de Vestal.

''Bouge pas ma choute ou je te pète les vertèbres''

Le contrebandier déposa un rapide baiser sur la tempe de Vestal et vint coller sa joue barbu contre le fine peau bien rasée du noble, le cigare coincé entre ses dents immaculés sur un profond sourire de satisfaction devait empester les petites narines de son otage, mais autant se garder un atout comme lui bien collé contre son corps. Son autre main venant danser la valse entre les différents gardes prit au dépourvu si bien que la grande pièce servant de bureau se vit vite remplie de zébrures étincelantes s'abattant autour d'eux, sur les bibliothèques, ou les pages de certains livres touchés en plein cœur s'envolaient doucement avant de retomber fumantes sur le sol dans une lente agonie.

''Bande de tocards !''

A vu de nez, il devait rester deux ou trois gardes. Trop concentré à garder le Lord contre lui, il serra un peu plus sa prise le lardant de deux coups de blaster dans les côtes histoire de le calmer un peu plus.
Les gardes quant à eux, tiraient dans sa direction malgré le bouclier humain qu'il tenait contre lui. Ces connards ne reculaient devant rien et il devait le reconnaître, visaient plutôt bien. Mais l'effet de surprise avaient disparut, et une véritable fusillade avant lieu dans le bureau.
Traînant son sac à patate au couvert d'un pilier, le Capitaine cherchait la jeune femme du regard, mais ne la trouva pas.
Il était inquiet, l'action s'était si vite déroulé qu'il n'avait pas eu le temps de voir comment elle s'en était sortit.
Et dans le vacarme ambiant il tenta sa chance :

''Vel ? Vel ? Ça va ?''

''Glurrrk glluuuurk!!!''

Répondit le lord à moitié étranglé par la prise de Dranor.

''Toi ferme là bordel, parce que c'est l'heure du solde de tout compte !''

Que faisait Velvet ? Il était inquiet, le capitaine ne pouvait le nier.

Darth Velvet
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Une fleur de sang éclot sur sa peau, pluie rubiconde de râles et de mort, sous la morsure fatale de ma lame. Puis, lentement, son corps glisse dans la corolle écarlate formée sur le parquet d'un blanc neigeux, et ses yeux se closent sur mon visage, reflet mortel de la Faucheuse. Mon attention se reporte sur les deux hommes installés derrière le bureau, celui dont mon cœur réclame l'exécution et celui qui a su exploiter ses faiblesses, percer son armure de glace pour s'attacher son affection, lien intemporel et solide. Oui... véritablement inébranlable, indestructible et réciproque. Quelle autre preuve pourrais-je attendre de lui, alors qu'il se dresse en rempart au devant d'un danger que je lui assigne, au détriment de sa vie ou de sa liberté; alors que son regard ne me juge pas, acceptant sans difficulté le sang imprégné de mes vêtements, mon sourire cruel et mon regard dément.  
 
"Contrairement à un autre..." chuchotte silencieusement à mon oreille, une voix que je veux taire. 
 
Et alors que tous, comme figés dans le temps, prennent irrémédiablement conscience de ma liberté nouvelle, du cadavre gisant à mes pieds, trophée sanguinolant, l'envol de mon sabre, promesse de meurtres et de vengeances assouvies, les pousse à réagir. L'hurlement de Dranor, éclate dans le silence étonné, brisant leur pétrification. Les colosse de marbre, revenus à la vie, s'agitent. Trop tard, cependant, pour me priver de mon arme, que je récupère d'un saut de biche sous les tirs grésillant de leurs fusils. 
 
Ma lame, dans un sursaut extatique, se déploie, brûlante et avide, mue d'une volonté propre que je m'empresse de servir. Deux hommes tombent, abattus en traitre par mon complice et le troisième se fend sous l'arabesque meurtrière de mon sabre. On croit à tord, que les jedis tout comme les siths, ne sont d'excellents combattants pour l'unique raison qu'ils bénéficient de l'avantage tactique et divin qu'est la Force. En vérité, liés ou affranchies d'Elle, nous demeurons dangereux, puissants et létaux, nés de l'art de la guerre et élevés en son cœur jusqu'à rendre nos corps aussi mortels que nos armes. En cela réside leur erreur, m'imaginer asservie sans l'ombre de ma peur et de mon impuissance, comme si m'avoir retrancher de la Force pouvait me rendre aussi inoffensive qu'une petite souris. 
 
Je subis sans fléchir l'assaut de leur blaster, découpant le flot de leur rayons lasers, renvoyant les décharges d'énergie, dans une danse imperméable et gracieuse, mélange d'esquives, de voltes et de sauts. La garde des milles pas.
 
 
''Vel ? Vel ? Ça va ?'' scande une voix par-dessus le fracas des échanges 
 
Je l'entend mais elle ne m'atteint pas derrière la chitine de ma concentration, et l'attention précise, méticuleuse qu'il me faut centrer sur chaque mouvement pour me sauvegarder des tirs. Je pourrais me mettre à couvert, peut-être en temps usuel me serais-je exécutée, peut-être aurais-je rejoint Dranor, protégée par les colonnes. Mais je suis rarement sage ou rationnelle lorsque la folie imprègne mes gestes, nourrit ma vindicte et libère ma sœur d'ombre de ses entraves. Et elle recule rarement. Au contraire... et s'il est un temps pour se défendre, il en existe un, pour passer à l'offensive. Rapidement mes renvois de tir se précisent, touchant un autre garde au bras, alors que je m'élance dans un ballet plus agressif. En quelques pas, je suis sur eux, le coutelas en céramique, reliquaire de mon  évasion, se plante dans un torse, alors que le dernier contre mon sabre, d'une vibro-lame. L'altercation s'achève aussi rapidement qu'elle a commencée... et de la même façon. 

 
"Vous êtes complétement con Darinson, vous ne pourrez jamais quitter ce vaisseau en vie! Et tout ça pour quoi? Une salope d'esclave! Bordel, elle est quoi pour vous cette garce que vous le préfériez à sa prime de 5 millions de crédits?" Ai-je le temps de surprendre alors que je rejoins le capitaine d'un pas chaloupé, une blessure au bras et un sourire carnassier aux lèvres. 
 
"Tu vas bien Dranor?"  
 
Mais c'est son prisonnier que mon regard transperce d'une haine presque palpable. Et mes doigts frôlent d'un plaisir anticipé la garde de mon couteau, amant de céramique aussi glacé que la pitié en mon cœur. Nul ambiguïté ne résonne quant à mes sombres intentions, pour une fois, le masque dérobant mes pensées se brise, révélant toutes les ténèbres de mon âme et bien plus encore. 
 
"Capitaine, capitaine, par pitié! Je triple la mise, bordel, je, je... mes frères..." 
 
"Crèverons aussi. Ne te l'ai-je dis? Je vais répandre tes entrailles sur le sol et te regarder vider de ton sang, lentement... Sais-tu combien de temps dure ainsi l'agonie, et la douleur... elle est insupportable... tu verras."  
 
"CAPITAINNNNNNNNNNEEEE!!!!!, je ferais tout ce que vous voudrez! Tout ce que j'ai est à vous! Pitié!"
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Le capitaine plaqua violemment le visage de Vestal contre la colonne, plaçant ses lèvres prés de son oreille il lui répondit a voix basse dans un premier temps, les dents serrées. Le noble voulait savoir pourquoi il faisait tout cela ? Pourquoi il refusait de la balancer pour des millions de crédits, pour une fortune qui l'aurait sortit de tout ses petits problèmes financiers du quotidien ? La réponse tombait sous le sens et était l'évidence même mais pas pas pour tout le monde. C'était bien pour cette raison que le capitaine parla à voix basse.

''T'as vraiment envie de le savoir ? Alors je vais te donner un scoop champion, cette salope d'esclave comme tu dis, je l'aime depuis bien longtemps déjà, et vous... Vous, bande de fils de putes vous l'avez brisé et ça je l'encaisse pas du tout...''

Dranor vint écraser un peu plus la joue de l'homme contre la colonne de marbre avant de continuer, haussant le ton sous le coup de l'énervement. Quand il pensait à tout ce qu'ils avaient pu lui faire, ça le rendait littéralement dingue, tout autant que de voir ce qu'il avait fait de son amie, une coquille vide.

''Velvet, Velyrianna ou peu importe son nom, n'a pas de prix à mes yeux quand bien même tu m’offrais des milliards je n'accepterais pas, mais ça, j'imagine que t'es pas capable de le comprendre avec ton cul bordé de crédits ! C'est un concept bien qui t'es bien étranger l'amo...''

Dranor laissa sa phrase en suspend alors que la jeune femme arriva vers lui. Il espérait sincèrement qu'elle n'ai rien entendu et surtout que Vestal garde cela pour lui ce qui n'était pas garanti du tout.
Le Capitaine commença déjà à regretter ce qu'il venait de dire sous le coup de la colère, mais ce qui était fait était fait.

''ça va Velvet. T'es blessée ?''

Dit-il simplement alors qu'il la regarda approcher tout en relâchant la pression sur le visage du Lord tout en le décollant de la colonne de marbre, se dirigeant vers la jeune femme avec sa prise qui ne cessait d'essayer de trouver n'importe quel subterfuge pour le faire changer d'idée. Peine perdue.

''Je m'en fou de ton argent...''

Conclut-il une dernière fois avant que son amie ne vienne expliquer la suite du plan à son ancien ravisseur. Dranor n'aimait pas vraiment l'idée de Velvet. Elle était déjà bien assez perdu comme cela... Mais cet homme méritait la mort, tout comme ses frères.
Le calme était à présent revenu dans le bureau alors que l'ancien contrebandier lança le lord au pieds de la Mirialan. Avant d'ajouter :

''Te perds pas plus que tu ne l'es Vel... Tue le c'est ton droit... mais...''

Il soupira tirant sur son cigare avant de s’éloigner.

''C'est que mon avis, mais c'est ta vengeance, libre à toi d'en faire ce que tu veux, pour ma part, je vais aller surveiller l'entrée, histoire que des renforts n'arrivent pas. Ciao Vestal, c'était pas spécialement un plaisir de te rencontrer.''

Il le salua brièvement du chapeau continuant de s'éloigner, cigare à la bouche et blasters en mains, jetant un petit regard bleu électrique à la jeune femme.
Non il ne voulait pas spécialement assister à ça mais Dranor se souvenait très bien qu'il avait défoncé le crane de Blake à grands coups de perceuse... Cet enfoiré avait rendu de sa vie un enfer, et si on rajoutait à cela ce qu'il avait fait à Zora, non définitivement au final, même si cela soulageait sur l'instant, cela ne rendait définitivement pas plus heureux, mais bon il n'avait pas à lui faire la morale.

Le capitaine savait très bien que Velvet lui en ferait baver et n'avait probablement pas prêté attention à ses paroles, cela pouvait se comprendre, elle était enfermée dans sa vengeance. Mais au final ? Se sentirait elle mieux ? Probablement pas.

Partirait-elle en le quittant une fois que tout cela serait terminé ? Oui probablement.

Dranor la bouche fermée soupira par le nez, la vie ça marchait jamais vraiment comme on voulait. D'un autre coté, il ne voulait rien espérer, à trop en vouloir on tombait souvent de très haut. Le jeune homme n'attendait rien d'elle en vérité, c’était impossible de toutes façons.

Dranor se posa dos contre une bibliothèque, soupirant longuement en se remémorant un peu le passé, leurs bon souvenirs entre autre. Oh il n'y en avait pas eu des tonnes mais, c'était suffisant pour lui arracher un sourire sincère.
Comme les années avaient défilées à une allure folle, tout deux avaient vécus tant de choses chacun de leur cotés. Ils avaient changé, en bien ou en mal, ce n'importait pas vraiment en fin de compte.
Mais Velvet au yeux du capitaine restait Velvet, et c'était c'était ça le plus important.

Tentant de se changer les idées alors qu'elle était probablement en train d'éventrer cet imbécile de Vestal, le contrebandier fouilla les gardes, cherchant cartes d'accès et communicateurs personnels.
Ce qu'il n'eut pas de mal à trouver. Installant l'oreillette, il n'entendait rien de particulier. Peut être que leur bordel était passé inaperçu ou bien qu'ils avaient changés de fréquence ? Le capitaine n'en savait foutre rien pour l'instant.
Mais il avait trouvé un pass magnétique ce qui serait probablement utile tôt ou tard.

Se redressant de toute sa hauteur, il vit arriver la Mirialan au bout de quelques minutes. Ses blasters rangés dans leurs holster respectifs, le chapeau baissé sur le visage, il croisa les bras sans rien dire. Si elle n'avait pas envie de parler il ne la forcerait pas.


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Il s'écrase à mes pieds, misérable pleutre, infâme vermine, et ma botte, s'en va brutalement marquer de son emprunte ses côtes avant de clouer son bras au sol, dans un craquement d'os. Lord Vestal dans toute sa décadence. De ses larmes factices creusant ses joues d'un sillon humide à ses gémissements plaintifs. Il s'épanche pour s'attirer une compassion sont je suis absoute. Il se fourvoie. De combien de femmes et d'hommes a-t-il tirer des larmes et des supplications sous la morsure d'un fouet, le baiser d'une lame ou la bestialité d'un viol... pour mieux les briser et les dresser en parfait animal de compagnie? Et maintenant, s'imagine-t-il s'attirer ma pitié, cette pourriture? Quelle erreur! Je n'ai rien oublié de ses mains licencieuse arpentant mon corps soumis à sa complaisance par des chaines, de la violence de son désir même s'il n'est pas celui de ces frères a m'avoir gratifiée de son intérêt obséquieux et pervers plus de quelques nuits ou quelques heures volées à la sauvette.  
  
"Te perds pas plus que tu ne l'es Vel..."  

  
Tu as raison Dranor, peut-être devrais-je serrer la bride à mes démons, peut-être ne devrais-je pas les laisser user et abuser de ma volonté, mais... j'en suis incapable. Je n'arrive pas à faire taire la colère qui gronde en moi, portant en elle les lambeaux de mon aliénation. Je ferme les yeux, inspire profondément pour taire la voix de ma démence et de ma haine, pour chasser le grain qui menace le ciel de mon âme et réveille mon obscurité comme l'on attise le feu dormant des cendres. Et lorsque mes iris s'ouvrent, happées par son regard céruléen, il est comme un phare dans ma nuit infernale, tangible et sûr, lumineux. Mes lèvres s'entrouvent sur des mots silencieux, que je préfère taire, me détournant pour qu'il ne lise en moi, la noirceur mêlée d'amertume, et cette pointe d'espoir là où elle ne devrait être.  
  
Pendant ce temps, il en est un qui ne cesse d'implorer tour à tour la clémence et la promesse d'une exécution spectaculaire pour Dranor et moi. Comme s'il pouvait me terroriser, moi, la sith repue de l'ombre et du sang, taillée par le ciseaux de leur cruauté. Risible... j'attends que le Capitaine s'éloigne suffisamment. Et non , je ne me perdrais dans les affres de la folie, parce que intuitivement je sais qu'il sera là pour attraper ma main tendue lorsque je chuterais. Un sourire s'épingle de surprise sur mon visage. Faut-il que ma confiance en lui soit profonde, que je lui accorde autant de pouvoir sur mon esprit abimé, et les sombres actes qui l'animent.  
  
"Tu crois que tu vas t'en sortir, Salope! Hahaha Toi et ton petit chéri, vous allez vous faire descendre! J'irais cracher sur vos putains de corps!"  
 
"Nous mourrons peut-être, mais toi, tu ne seras plus ici pour profiter du spectacle." 
  
Mon poing le fauche pour lui imposer le silence. Puis un genou sur son ventre pour le maintenir au sol, une main dans ses cheveux tirant pour redresser son visage, je lui enfourne de la dextre, un presse papier, ovale d'obsidienne pailleté d'argent, au fond du gosier. Profondément, si profondément, qu'il s'étouffe déjà, sur le fil de la faux, à demi-trépassé, lorsque mon couteau fend son ventre libérant ses entrailles chaudes sur le sol. Il ne le ressens probablement pas, l'étincelle de ses prunelles presque éteinte. Une promesse est une promesse, et jamais je ne déroge à mes serments. Sans un bruit, je me redresse et retourne auprès de Dranor, sans un regard vers le moribond dont la peau se marbre de violet sous le manque d'oxygène.  
  
"C'est finit. Il aurait du te remercier au lieu de t'insulter, tu lui as accordé une mort plus douce que je ne le souhaitais."  
  
Je n'ajoute rien à ce propos, car il n'y a rien à redire de la mort de cet homme. Pourtant mes yeux s'attardent sur sa silhouette, profitant de cette courte accalmie pour le détailler, avant que les évènements nous apporte leur lot nouveau de morts et de danger. Il n'y a pas que pour moi que cet endroit éprouve, et j'ai que trop tendance à l'oublier. 
 
"Merci... de me rappeler celle que je veux être... et de m'empêcher de sombrer.  
 
Je le dépasse, et mes doigts le frôlent comme par inadvertance, comme pour s'assurer qu'il est encore là, comme pour s'ancrer et retrouver l'équilibre qu'il me manque depuis que nous sommes arrivée sur ce paquebot. Depuis quand est-il devenu le repère qui me maintient hors des bras de l'aliénation? Peut-être depuis qu'il a plongé avec moi dans mon précipice, sans conditions, sans hésitation, sans rien demander ou réclamer. Ou bien, notre amitié a-t-elle toujours été de ce fil que seules les Parques peuvent défaire à l'aulne de leurs prédictions. Solide et bienfaisant. Une eau fraiche dans un désert. Un baume sur mes plaies. 
 
" Il a sortit un truc curieux, tu lui as dit quoi, avant que je vous rejoigne?" 
 
Presque simultanément, le grésillement du comlink nous coupe. 
 
"Perdu le contact avec l'équipe Stigma dans le secteur E15, shiiiiiiiii, équipe Bêta, allez vérifier shiiiiiiiiiiiiiiiiii bureau de Lord Cérak Vestal" 
 
"Hmmm, il est temps que nous partions, ils ne vont pas tarder à débarquer pour découvrir le pot aux roses... Et tant qu'à faire il faudrait qu'on soit moins voyant...  On devrait trouver une cabine et piquer des fringues avant de trop attirer l'attention... Je sais que tu vas détester te séparer de ton chapeau mais... enfin je suis ouverte à toutes suggestions T'en penses quoi? " déclarais-je, incertaine, hésitante. ". De toutes façons c'est pas en restant ici qu'on va faire avancer les choses" continuais-je, en empruntant un couloir puis un escalier, vu l'etroitesse, de service. Au moins avions nous eu l'intelligence d'apprendre les plans dans les grandes lignes...
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"C'est toi Velvet qui a décidé de son sort, moi j'ai juste soumis l'idée, mais oui en toute franchise, je pense que c'était mieux comme ça, même si tu sais très bien que je ne jugerai pas tes actes. "

Dit-il simplement, les bras croisés, le dos posé contre une bibliothèque dont les livres avait connus une fin précipitée.

"Et t'as pas à me remercier, je le fais de bon coeur tu le sais bien, je te laisserai pas sombrer une fois de plus et si jamais c'était le cas, ma main sera toujours là pour t'aider à sortir la tête hors de l'eau."

Conclut-il en toute simplicité haussant doucement les épaules. Et alors qu'elle le frôla du bout des doigts en passant près de lui, la main du capitaine se leva très légèrement, comme s'il souhaitait la retenir près de lui, mais il interrompit son geste qu'elle n'avait probablement pas vu, portant sa main à son chapeau qu'il pencha un peu plus sur son front.

"C'est que je lui ai dit? Et bien... je..."

Dranor n'aurait pas su quoi ajouter à la fin de sa phrase, il fut cependant secouru par un message d'alerte des forces de sécurité. C'était peut être en fin de compte moins grave qu'avoir ce genre de discussion avec elle. C'était un terrain plus que glissant, il se rappelait bien ce que cela avait donné quelques années auparavant.
Bien sûr il n'avait pas été très fin dans sa démarche, il était un peu brut de décoffrage à l'époque, et avait finalement préféré se jeter dans la facilité avec Zora plutôt que de prendre son temps avec Velvet. Mais les choses étaient bien différentes à présent, exit la facilité, la rapidité, Velvet méritait mieux que cela, et aussi improbable que cela puisse paraître il s'en était rendu compte très récemment, Dranor avait toujours tout voulu avoir tout de suite, mais ça ne marchait pas de la sorte avec elle, et en fin de compte c'était peut être également cela qui inconsciemment l'attirait vers elle.

Mais l'heure n'était pas à la rêverie, il devait trouver un moyen de se sortir de ce guêpier. Les ennemis étaient à présent en alerte et il fallait sérieusement penser à changer de crémerie. La jeune femme lui soumit l'idée de trouver une cabine et changer d'habits.

"Me séparer... de mon... chapeau...?"

Abandonner un chapeau pouvait sembler aux premiers abords anodin, mais pour le Capitaine Darinson, cela représentait quelque chose de difficile, presque insurmontable. Il avait mis de temps à l'apprivoiser pour qu'il se fasse à sa caboche, et au fil du temps, il était devenu le meilleur compagnon du contrebandier. Velvet savait bien qu'elle lui demandait quelque chose de difficile à encaisser.
Oui cela pouvait sembler stupide mais ça lui brisait le coeur rien que d'y penser.
Dranor serra les dents, ferma les yeux tout en inspirant longuement, avant de les ouvrir à nouveau pour les poser sur la jeune femme près de lui.

"Je... pff...Tu sais très bien et moi aussi que tu as raison..."

Soupirant longuement, il le retira de ses deux mains et le regarda quelques instants, il se dirigea ensuite vers le bureau de Vestal et le posa doucement dessus.

"Salut Amigo..."

Il le regarda un instant et d'un air renfrogné il retourna près de Velvet.

''Si mes souvenirs son bon, il y'a des cabine au niveau en dessous, on devrait jeter un coup d'oeil, ça vaut la peine d'essayer. J’espère juste que nous ne croiserons pas de patrouille sur le chemin, histoire qu'ils perdent momentanément notre trace...''

Un dernier regard au chapeau, et le contrebandier s'éloigna en direction d'une des trois portes donnant sur le bureau. Si ses souvenirs étaient exact, elle donnait sur un long corridor, pas vraiment un accès principal, sur les plans cela ressemblait plus à un chemin de traverse pour rejoindre différentes parties du paquebot.
Chacun d'eux s'était équipé d'un oreillette de communication, ils pourraient donc entendre tout les deux où en étaient les patrouilles. Cela serait utile et leur permettrait peut être de tracer leur chemin en fonction de cela.

''On y va Velvet ? On en à encore deux à avoir et on oublie pas non plus les autres esclaves. Je les prendrais à bord du Raven, on part pas sans eux, ils ont aussi droit à une nouvelle vie, mais d'abord tes deux loustics.''

Lui dit-il d'un air entendu. D'abord la mission principale et ensuite la mission bonus pour le gain d'xp. Tout deux sortirent par la dite porte, arpentant le long corridor où la carte magnétique trouvé sur le garde aurait sûrement une quelconque utilité.

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"Oui... je ne les oublie pas, crois-moi. Merci de leur offrir l'asile de ton vaisseau... malheureusement on en est pas encore là. Quoi qu'il en soit, les acheteurs de ce fichu navire ne s'en tirerons pas aussi facilement. L'esclavage n'existerait pas si des pourris comme eux n'étaient pas demandeurs... J'ai... j'ai pris quelques dispositions au cas où nous nous en sortirions pas. Il n'est pas question qu'ils restent impunis, ils sont autant coupables que les marchands qu'ils engraissent de crédits.." 

Mais chaque chose en son temps. Pour l'heure ma concentration et mon esprit se centre sur la chute de cette maudite famille. Abattre les deux derniers Vestal apparaît comme une priorité nécessaire, un besoin maladif dont on ne peut se débarrasser que dans le sang et la violence. La haine que j'éprouve m'aiguillonne et je grimpe rapidement les marches de l'escalier jusqu'au pont supérieur. L'impatience se partage à la prudence et c'est avec un plaisir non dissimulé que j'avise de l'absence de tout danger dans ce corridor bordé de cabines au numéro en lettre d'or. 

"Ton chiffre fétiche?" 

Il faut bien choisir une cabine... pourquoi pas celle qu'il me désigne? En espérant que le 7 soit un bon numéro... Je frappe à la porte annonçant un glorieux "Room service!" Mais rien ne filtre au travers de la porte. Personne. Dranor sort un pass, et nous entrons. On ne peut pas dire qu'ils aient lésiné sur les décors ou regarder à la dépense. La cabine, un véritable petit appartement miniature est somptueux. Un lit ovale à baldaquin couvert de pétales blanches sur draps de satin noir, à demi dissimulé sous les bouillonnement d'un tissu évanescent épinglé d'étoiles scintillantes. La voute s'ouvre sur un hublot, offrant une vue magnifique sur l'espace depuis un petit salon rouge très douillet. Plus en retrait une salle de bain et un dressing colossal complète l'ensemble. Cette pièce respire un luxe démesuré, mais je ne m'attarde guère à réaliser l'inventaire du mobilier ou analyser le sentiment intime qui colore mes joues d'un vert plus prononcé. 

"On va bien trouver un truc à se mettre..." 

Je me dirige droit sur le dressing, abandonnant Dranor près du lit. Les étals sont emplis de toutes sortes de vêtements. Au moins, c'est un couple qui utilise cette suite, un bon point pour nous. Cependant lorsque je dégage l'un des costumes masculins de la penderie, il me parait évident que Dranor détestera... et qu'il ne passera pas vraiment inaperçu. 

" J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.... La bonne c'est qu'on est dans la chambre d'un couple, tu seras pas obligé de te travestir en femme.." J'esquisse un sourire, laissant glisser mon regard sur un Dranor que j'imagine en jolie robe bouffante, avant de pouffer et reprendre mon sérieux. "… m'enfin la mauvaise nouvelle c'est que tu en seras pas loin. Le propriétaire a des gouts douteux, mais je pense que c'est ta taille." 

Je tends d'un coté un porte-manteau affublé d'un costume rose vif, ourlé d'un taffetas violet, et de l'autre , un second costume qui me fait penser à une abeille. Un tissu doré à rayures très fines noires. Un régal pour les yeux, à condition d'etre aveugle. 

"Tu préfère le rose ou le jaune? Les autres ne sont pas beaucoup mieux... tu as du vert pétant, de l'argenté aux reflets arc en ciel... vas y, fais ton choix!"
 
Je dépose les deux ensembles sur le lit, retournant dans le placard géant pour m'octroyer une tenue. J'ai beau me moquer du choix du Capitaine, le mien se résume à des robes semi-transparentes, très dénudées, échancrée. A croire que l'étoffe coutait trop cher pour qu'on en fasse autant l'économie. Même en temps que Sweety, je ne mettrais jamais de vêtements aussi osés...surtout avec les trop nombreuses cicatrices de mon corps. J'étouffe un soupir, dégotant une robe plutôt sage dans cette garde-robe loufoque.  

"Bon.... c'est pas gagné..." 

Sans attendre, absoute de toute pudeur, j'ôte mon débardeur taché du sang des gardes et de Vestal présentant mon dos orné de stigmates à mon compagnon. Mes cheveux balayent un instant les marques de mon passé, dévoilant l'ampleur du motif incrusté dans ma chair, avant de le dissimuler sous leur voile de soie et d'ébène. Mon pantalon de cuir glisse le long de mes cuisses striées pour venir rejoindre le débardeur sur le sol. D'un mouvement délié, j'enfile la toilette de mon choix. Un fourreau bleu électrique plutôt pudibond au niveau du décolleté, retenu sur ma nuque par une chaine argentée et soulignant la chute de mes reins sous une résille noire. Les manches longues, elles, mêlent habilement résille et tissu, arabesques de bleu et de noir serpentant sur mes bras. Trop de parcelles de ma peau sont encore visibles mais avec une étole , j'espère faire un temps illusion. L'unique accessoire que je ne concède à mon déguisement, sont mes bottes, invisibles sous la longueur de la robe. 

"Tu es prêt?" 

Visiblement pas totalement lorsque je me retourne pour apercevoir qu'il n'en a enfilé qu'une partie. Mon regard se détourne, gêné, autant par sa presque nudité que par l'envie sournoise et inattendue de vouloir en surprendre davantage. Je dissimule mes sentiments sous l'hiver de mon visage, et demande d'une fausse innocence sur le ton rauque d'une émotion que je me refuse à définir: 

"Tu as un nouveau tatouage, non?" Et malgré ma volonté à fixer obsessionnellement la colonne du baldaquin, mes prunelles s'enfuient jusqu'à lui, venant et se noyer dans ses yeux, prenant conscience de la futilité et de la stupidité de ma question.
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"Mon chiffre porte bonheur? Heu le 7 pourquoi donc?"

La réponse ne tarda pas à venir lorsqu'il passa finalement la carte magnétique dans le lecteur de la chambre numéro 7 qui était à première vue vide.
Dranor et sa complice entrèrent et observerent rapidement les lieux. En un mot : le luxe. Mais le capitaine ne s'attardant pas sur les détails et la décoration, préférant attendre que Velvet trouve quelque chose pour les vêtir.
Revenant avec le choix évidement peu classique, l'ancien contrebandier posa les mains en avant dans la direction de la Mirialan.

"Naaaan... ah la non non et non! No way! Mais t'es sérieuse...? Un gros bonbon ou un gros bourdon, Y-a vraiment rien d'autre? merci... ça me touche, vraiment... je t'assures. Tu me rappelera de changer de chiffre porte bonheur Velvet..."

Dépité, le capitaine se saisit du costume rose. Il grimaça alors qu'il le tenait entre ses mains. Bon sang... mais quel goût de chiotte... quel genre de femme pouvait apprécier voir son compagnon avec ce genre de nipes ?

"Il est vraiment atroce... J'aurai encore préféré me travestir que de ressembler à un macro du genre cheap..."

Velvet ne perdit pas de temps pour commencer à se changer. A peine le capitaine eut il fini sa phrase que la jeune femme abandonna ses vêtements. Dranor resta un instant la à la regarder discretment, observant ses courbes, ses cicatrices, le mouvement de ses cheveux noir de jais lorsqu'ils retombèrent sur son dos nu tel de la soie. Malgré son corps meurtri, l'ex contrebandier la trouvait belle, elle avait un charme indéfinissable mais bien réel...

Mais il préféra se retourner, si elle le surprenait en train de l'observer de la sorte, il n'était pas dit qu'elle prendrait cela d'une bonne façon.
Commençant à se déshabiller également, le jeune homme se résigna à porter cet atroce costume rose... Enlevant rapidement ses bottes et son pantalon, le capitaine se dépêcha d'enfiler l'autre. Par habitude il ne portait pas de sous vêtements. Ce n'était pas nouveau, les sous vêtements,  cela le dérangeait. Alors il préférait largement se promener en commando plutôt qu'avec des irritations à l'entrée jambe, et puis, c'était génial on se sentait libre comme l'air, enfin plus ou moins...

"Pas encore Velvet..."

Répondit il a la jeune femme lorsqu'elle lui demanda s'il en avait terminé.
Dos  à elle il venait de d'attacher son pantalon se retournant finalement vers elle alors qu'elle lui posait une question tout en l'observant avec une légère insistance.

"Un nouveau...?"

Son regard vint se perdre un instant dans le sien alors qu'il ne répondit rien sur l'instant, ne laissant qu'un gros blanc entre eux, ne terminant pas sa phrase. Pieds et torse nu, Dranor resta de longues secondes silencieux alors que quelque chose sembla se nouer dans son estomac. Il tenta tant bien que mal de ne rien laisser paraître... Mais ce n'était pas des plus convaincant.

"...Velvet..."

S'échappa d'un souffle entre ses lèvres, alors que son regard était toujours posé dans le sien. Dranor hésita ne sachant trop que dire, avant de se ressaisir de justesse.

"... Oui en effet..."

S'exclama t'il finalement, lui souriant venant frotter ses cotes de sa main a l'endroit ou se trouvait son tatouage, passant ensuite sur ses epaules la chemise et la veste, le regard toujours ancré dans celui de la jeune femme.

Tapotant de sa main cybernétique sa poitrine, le capitaine leva les yeux au ciel et siffla entre ses dents...

"Oh non merde c'est pas possible, c'est un cauchemar..."

Le Capitaine tira une paire de lunettes roses de la pochette avant du costume. Les verres en forme d'étoiles, l'horreur n'avait definitivement pas de fins. Alors qu'il allait fouiller dans le garde robe dans l'espoir de trouver quelque chose de plus... enfin de moins... C'était peine perdue... Tout était affreux...
Mais son regard s'arrêta sur une canne et un haut de forme rose... autant aller jusqu'à bout du ridicule...

"Bon... voilà... la boucle est bouclée... Mais.. Tu vas m'en devoir une maintenant... Et une sacré ... Quel putain de tordu peut s'habiller comme ça? "

Glissa t'il Amère alors qui se saisir du chapeau et de la canne, glissant ensuite les lunettes sur son nez. Il se regarda dans le grand miroir et soupira.

"Le pire c'est que je suis encore fouttu d'avoir la classe habillé comme une grosse tantouze intergalactique..."

Il secoua la tête et fit tourner la canne sur son côté comme une hélice.

"Bon ben Y-a plus qu'à m'appeller Monsieur sucre d'orge et c'est bon... franchement Velvet, c'est pas du tout le genre de premier rendez vous que j'espérais passer avec toi... j'espère qu'on se rattrapera par la suite... enfin si jamais il y en a un... Et je ne te dirais pas que tu es sublime pour ne pas te mettre mal à l'aise..."

Le Capitaine  ne préféra pas la complimenter plus sur sa tenue, valait mieux stopper les frais surtout avec l'échange de regard qui s'était produit quelques minutes auparavant. Dranor avait l'impression que tout cela n'était qu'une succession de situations gênantes, gênantes certes mais plaisantes à la fois. Mais il ne devait pas se distraire de leur objectif. Se dirigeant vers la porte après avoir glissé ses deux blasters a sa ceinture dans son dos, il fit un signe de tête vers sa chatoylante compagne, et lui tenant la porte il l'invita de la main à le précéder, galanterie de dandy rose oblige.

L'alarme n'avait pas été donné, probablement pour cacher au reste des convives le drame qui s'était passé quelques minutes plus tôt. Mais le service de sécurité devait être sur ses gardes.
Arpentant aussi naturellement que les couloirs, le petit couple singulier continuait de chercher leur deux dernières cibles. Ou pouvaient elles bien se cacher?


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