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Saerian observait ses geôliers depuis l’intérieur du champ de force le confinant dans sa cellule. Rude vie que celle d’un Chasseur de Primes : on fait une bonne action et on se retrouve aux mains des Siths…
Il était arrivé sur Korriban près d’une semaine auparavant, à la recherche d’un groupe de contrebandiers ayant la fâcheuse tendance de piller les cimetières militaires et les tombeaux d’anciens utilisateurs de la Force, afin de voler leurs artefacts et de les revendre à prix d’or sur le marché noir. Le Cathar avait suivi ledit groupe pendant près de trois mois, analysant au mieux son organisation, sa logistique, etc… Afin de mettre fin à l’odieux trafic dont il s’était rendu coupable.

Apprenant qu’ils avaient l’intention de faire une visite à la sombre planète des Siths, il les avait suivi jusque sur cette planète et s'était consciencieusement mis en planque, attendant le moment propice pour agir. Bien entendu, sa présence, tout comme celle des contrebandiers, n'était guère autorisée, et il avait redoublé de prudence pour ne pas se faire attraper par les locaux. Ses proies, quant à elles, avaient eu l'occasion de "visiter" quelques anonymes Siths, bels et bien décédés, et en avaient délesté certains de leurs biens.
C'était lors d'une de ces expéditions que le Cathar avait frappé.

Abattant rapidement les sentinelles laissées en arrière-garde, il avait ensuite suivi les pillards dans la tombe. Et c'est là que tout dégénéra. Il parvint à en piéger une partie, et à les maîtriser, sans guère de difficulté, avant de les abattre : il ne pouvait les emmener tous dans son vaisseau, et souhaitait capturer leur chef. Mais ce dernier et ses trois derniers sbires s'étaient retranchés dans une alcôve, qu'ils défendaient chèrement.
Saerian dû employer deux grenades, dont une offensive, afin de les déloger de leur cachette. Malheureusement, l'emploi de ses armes, sans compter les échanges de tir au blaster, avait attiré du monde... Et légèrement endommagé le tombeau. Autant dire que les Siths ayant découvert le champ de bataille n'avaient guère apprécié de voir ce triste spectacle.

Les contrebandiers survivants n'étaient guère en état de survivre au passage à tabac qui leur fut infligé, mais Saerian n'eut pas cette chance. Désarmé, dans un état proche de celui d'un sac de frappe venant de recevoir les attentions d'un champion de boxe, le Chasseur de Primes fut jeté dans une cellule de stase, à demi-inconscient. Quand il s'éveilla, la conversation entre ses geôliers lui apprit qu'il était prévu qu'il soit torturé par un Apprenti prochainement, afin que le jeune Sith apprenne à se faire la main en la matière.
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Etre un Sith, c'est obtenir la liberté par le pouvoir, et l'on y parvenait en acquérant la puissance mais aussi en ignorant toute empathie envers une cible potentielle. La haine et la colère étaient des émotions bien plus fortes que la compassion et l'affection. Voilà l'une des première leçons que Kael allait devoir mettre en pratique pour sa formation d'Apprenti. Et justement, il y avait une cible toute désignée dans les cellules de stase.

Les sentinelles de l'Académie de Korriban avaient capturé un pilleur de tombes ayant causé d'importants dégâts dans la sépulture d'un ancêtre Sith. Pourquoi ne pas simplement l'avoir tué pour cet acte inqualifiable ? Parce qu'il avait été doublé par d'autres pilleurs de tombes et ces derniers avaient réussi à dérober des artefacts. L'homme capturé, un Cathar, connaissait le visage et peut-être même le nom de ceux qui étaient désormais en possession de ces artefacts. Il devait réaliser que ces informations lui valaient d'avoir la vie sauve et refusait donc de les livrer si vite. Une méthode s'imposait donc : la torture.

Le Cathar avait affirmé être un chasseur de primes. Cela avait semé le doute sur sa réelle nature mais pas sur le fait qu'il était dans tous les cas indigne de confiance : pilleur de tombes ou chasseur de primes, dans les deux cas, c'était une vermine. Kael fut donc désigné pour aller l'interroger, afin d'appliquer l'enseignement sur l'absence d'empathie et les “bienfaits” de la torture. Sa mission était de permettre la récupération des artefacts volés. Le chasseur de primes accepterait peut-être de conduire Kael sur les lieux et de l'aider à mettre la main sur ceux qui l'avaient doublé : la mission suivrait alors son cours.

Kael se rendit seul jusqu'aux cellules de stase. Son corps de cheval était nu mais son torse portait le haut de la tunique sith, une tunique simple de teinte noire, sans fioriture ni distinction – il n'était qu'un Apprenti en début de formation. Son sabre-laser n'était pas dissimulé, et par-dessus sa tunique il portait son arc en bandoulière, avec un carquois plein à la ceinture.

Il trouva le prisonnier dans l'une des cellules, devant laquelle il s'arrêta pour dévisager le prisonnier. Un Cathar musclé, au pelage orange rayé de noir avec quelques taches blanches, et au physique athlétique. Il avait bien entendu été fouillé et désarmé et ne portait plus que des habits simples.

KAEL – C'est toi, Saerian le chasseur de primes ?
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Le Cathar observait ses geôliers. L'un d'entre eux était un type assez âgé, environ une soixantaine d'années, et portait à la ceinture une matraque électrique, dont il s'était déjà servi pour "caresser" le félin humanoïde lors de l'arrivée de ce dernier dans les cellules. Il devait être le maître-geôlier, et devait sa présence en ces lieux, malgré son grand âge pour un Humain d'après ce qu'en savait Saerian, à sa brutalité et sa cruauté, si ce qu'il avait supposé était vrai. Il avait deux aides, qui devaient sûrement rêver de le détrôner mais qui, en attendant cet instant béni, le singeaient dans ses gestes, attitudes et même les intonations, sans doute pour tenter de lui plaire.

"Alors, boule de poil ? Tu veux toujours pas parler ?"

"Si tu veux, je peux te ressortir ce que je disais à ta soeur hier so- AAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH !"

Une pression sur une télécommande avait activé le collier électrique que le Chasseur de Primes portait autour du cou, et ce dernier, portant ses mains à l'engin, avait fait un saut de cabri en hurlant de douleur. Il s'effondra au sol, parcouru de violents soubresauts tandis que des arcs électriques dansaient sur son corps. Enfin, la douleur cessa. Pantelant, les membres encores agités de troubles musculaires, fumant, il geignait à voix basse, des larmes perlant à ses yeux.

"Et bien tu vois, quand tu veux, tu fermes ta gueule d'alien à bon escient... Aller, j'espère que tu vas continuer comme ça jusqu'à ce qu'on vienne s'occuper de toi. En attendant... Dors bien..."

Une nouvelle pression sur la télécommande. La décharge le fit sombrer dans l'inconscience. Quand il s'éveilla, courbaturé, les gardiens n'étaient pas présents. Au moins, on lui fichait une relative paix, sans doute pendant que les pontes de l'Académie choisissaient comment ils allaient le dévorer. Une créature alienne s'approcha. Malgré sa migraine, il parvint à distinguer une sorte de Centaure, portant un arc en bandoulière et une tunique de facture Sith sur son torse Humain. L'étranger l'interpella, lui demandant de confirmer son identité.

"Ouais... C'est moi... C'est toi qui va te charger de moi ? Bah la vache, tu vas pouvoir t'amuser, puisque tes petits copains m'ont déjà bien attendri, les salopards..."
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Kael remarqua également que le prisonnier n'avait pas l'air en pleine forme. Il n'avait pas de blessure visible mais avait une posture courbée par la fatigue ou la douleur. Il portait un collier métallique serré sur sa peau, dont on avait préalablement expliqué l'utilité à Kael.

SAERIAN – Ouais... C'est moi...

Sa voix fébrile s'accordait avec l'état physique dans lequel Kael le trouvait, mais l'on pouvait encore sentir les intonations de celui qui voulait sauver les apparences. Le dénommé Saerian ne voulait pas laisser croire qu'il ne tiendrait pas bon. Kael supposa que tous les prisonniers agissaient de la sorte, question de fierté ; il ferait pareil à leur place. C'était tout de même la première fois qu'il avait la charge d'interroger lui-même un tel prisonnier.

SAERIAN – C'est toi qui va te charger de moi ? Bah la vache, tu vas pouvoir t'amuser, puisque tes petits copains m'ont déjà bien attendri, les salopards...

Si Kael traduisait bien, le dénommé Saerian affirmait avoir déjà subi un début de torture par ses précédents geôliers. Avec un peu de chance, Kael aurait donc moins besoin que prévu d'en rajouter une couche. Le Cathar en avait peut-être déjà marre et était prêt à parler. Kael n'avait jamais torturé qui que ce soit, et à vrai dire, l'idée ne le dérangeait pas forcément selon la personne qu'il devait torturer. Ce Cathar était un adulte présenté comme une vermine sans foi ni loi, Kael n'avait donc aucun souci moral à le torturer si besoin. On lui avait expliqué deux ou trois choses dont il disposait pour la torture, à lui de faire preuve d'imagination s'il fallait aller plus loin.

KAEL – Je suis là pour te torturer si tu refuses d'obtempérer. Je veux que tu me fasses une description précise des personnes qui ont volé les artefacts dans le tombeau que tu as endommagé. Si tu nous aides à arrêter ces personnes et à récupérer les artefacts, tu seras libre.

Kael ne faisait là que répéter sans doute ce que les précédents geôliers avaient déjà ordonné au prisonnier. Il risquait donc de rencontrer la même résistance. Il plissa les yeux en dévisageant le Cathar.

KAEL – Tu as l'air perclus suite à ton traitement. N'essaie pas de jouer les gaillards, je ne m'y tromperai pas. Je ne comprends pas en quoi c'est si important pour toi de ne pas dénoncer les voleurs. Tu souhaites les protéger ?
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Le temps que le cerveau épuisé de Saerian achève d'analyser ce qui se trouvait devant-lui, son interlocuteur lui ordonna de faire une description précise des voleurs d'artefacts, afin qu'ils soient arrêtés, et où se trouvaient lesdits artefacts. Le tout en précisant qu'étant donné son état actuel, il était préférable qu'il parle rapidement, à moins qu'il ne soit assez fou pour opposer de la résistance. Saerian comprit alors que les Siths n'avaient pas osé fouiller réellement les tombeaux, et comptaient donc sur lui pour en savoir plus.

"Oh... Et bien, ils étaient une dizaine, environ. Pas mal de Neimodiens, si je ne m'abuse. Après, pour distinguer un Neimodien d'un autre... Les autres étaient Humains, et je crois que l'un d'entre eux avait des augmentations cybernétiques. Tailles et sexes divers et variés, faut bien s'en douter."

Le Cathar parlait sciemment des personnes en question au passé, étant donné qu'ils étaient arrivés à un état de décès prématuré suite à leur rencontre infortune avec le Chasseur de Primes. Restait à savoir si le Sith qui lui faisait face allait saisir la subtilité.
Possible. C'était un Sith après tout, on devait leur apprendre à réfléchir, durant leurs cours, non ? Bon, certes, le processus de réflexion était encadré par le Code Sith, mais... On pouvait toujours avoir de l'espoir, n'est-ce pas ?

"Quant au reste... Ce sont des artefact de Seigneur Sith. Qu'ils ne soient aussi connus que Naga Sadow ou Tulak Hord n'y change rien. Ce qui vous intéresse, là-dedans, c'est la potentielle connaissance qu'ils renferment, et bien entendu la possession d'objets anciens ayant appartenu à de puissants adeptes du Côté Obscur. Et je sais où ils ont été cachés."

Il passa sa langue sur ses lèvres, goûtant à son propre sang. Une fois sorti de ce foutoir, il allait passer un long moment à se faire soigner par d'accortes Twi'Leks et Nautolanes, quelque part dans une cantina de bonne qualité de Nar Shaddaa. Mais avant tout, il fallait sortir de cette cellule. Il regarda son interlocuteur dans les yeux :

"Alors, voilà ce que je te proposes : je te guide jusqu'à ladite cachette... Tu prends tous les artefacts que tu veux, et tu retires mon collier pour que je puisses me tirer de cette planète. J'ai perdu mon temps ici, vu que les contrebandiers ont d'ors et déjà dû être bouffés par les Tuk'atas, me forçant à m'asseoir sur leur prime du même coup. Qu'en dis-tu ? Tout le monde est gagnant : tu récupères les artefacts, tes supérieurs te brossent dans l'sens du poil et moi je me tire d'ici libre."
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Le dénommé Saerian comprit la menace qui pesait sur lui et eut la lucidité de ne pas chercher à se faire plus torturer qu'il ne l'avait été jusqu'à cet instant. Las de la douleur et de sa cellule, il passa déjà à table. Si Kael avait été habitué aux interrogatoires, il aurait été surpris de rencontrer si peu de résistance ; mais dans son ingénuité, il trouva cela au contraire normal de ne pas avoir à insister. Saerian ne faisait que ce qui était le mieux pour lui : obtempérer.

Il parla donc d'une dizaine de pillards, essentiellement des Neimodiens, qu'il ne saurait décrire autrement que par une description générale de la race, bien incapable qu'il était de distinguer un individu d'un autre, ce dont Kael ne pouvait pas lui en vouloir très honnêtement. Il y avait deux ou trois Humains dans le lot, dont un qui se distinguait par des augmentations cybernétiques. Kael n'avait encore vu que trop peu de personnes augmentées cybernétiquement, et ne savait pas encore bien à quoi les reconnaître. Il fronça les sourcils à cette évocation mais ne dit rien, trop fier pour passer pour un sot auprès du prisonnier.

Peu attentif aux subtilités de langage, Kael ne percuta pas sur l'emploi de l'imparfait de l'indicatif ; et puis, après tout, même en y faisant attention, cela pouvait très bien se justifier d'une autre façon, Saerian parlait là d'individus qu'il avait vus, et l'emploi de ce temps verbal était approprié à l'évocation de souvenirs. Kael partit donc dans l'idée que les pilleurs étaient toujours au nombre de dix.

SAERIAN – Ce sont des artefact de Seigneurs Siths. Qu'ils ne soient aussi connus que Naga Sadow ou Tulak Hord n'y change rien.

Kael fronça encore les sourcils à l'évocation de ces deux noms. Il n'était pas du tout calé en histoire des Siths, et ne savait pas du tout qui étaient Naga Sadow et Tulak Hord. Ca n'avait sans doute pas d'importance. Kael se moquait bien de savoir à quoi servaient ces artefacts ou à quel Seigneur Sith ils avaient appartenu par le passé ; il voulait juste mettre la main dessus et si possible aussi sur les pilleurs de tombes.

SAERIAN – Ce qui vous intéresse, là-dedans, c'est la potentielle connaissance qu'ils renferment, et bien entendu la possession d'objets anciens ayant appartenu à de puissants adeptes du Côté Obscur. Et je sais où ils ont été cachés.

Saerian n'avait pas à décider de la raison pour laquelle les Siths pouvaient avoir envie de récupérer ces artefacts volés. Ce n'étaient pas ses affaires. Le fait qu'il se dépéchât d'annoncer qu'il savait où ces artefacts avaient été cachés, retint Kael de le réprimander. Saerian se lécha les lèvres à la manière d'un vrai chat, puis plongea son regard dans celui du Chironien :

SAERIAN – Alors, voilà ce que je te propose : je te guide jusqu'à ladite cachette... Tu prends tous les artefacts que tu veux, et tu retires mon collier pour que je puisses me tirer de cette planète. J'ai perdu mon temps ici, vu que les contrebandiers ont d'ores et déjà dû être bouffés par les tuk'atas, me forçant à m'asseoir sur leur prime du même coup. Qu'en dis-tu ? Tout le monde est gagnant : tu récupères les artefacts, tes supérieurs te brossent dans l'sens du poil et moi je me tire d'ici libre.

Kael prit un instant pour réfléchir, mais il ne voyait pas de piège dans cette proposition. Tant qu'il récupérait les artefacts et les apportait à ses supérieurs, l'objectif principal de sa mission serait un succès. Si les pilleurs de tombes avaient été dévorés par des tuk'atas, cela ferait simplement de l'action en moins. Cependant, comment s'en assurer ? Kael voulait quand même pouvoir informer ses supérieurs de ce qui serait advenu des pilleurs, l'idée étant qu'ils soient au mieux arrêtés, au pire tués, mais dans tous les cas, qu'ils ne puissent plus commettre d'autres actes de vandalisme en terre sacrée des Siths.

KAEL – Ca me semble honnête, homme-chat. Mais ton collier ne sera pas retiré par moi. Si tu te montres utile, je convaincrai les chefs de te retirer ce collier et de te libérer. Mon objectif principal est de récupérer les artefacts volés, mais j'aimerais aussi retrouver les pilleurs, pour m'occuper de leur sort.
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Les mots de Saerian semblèrent faire mouche, et le centaure qui lui faisait face prit quelques instants pour réfléchir. Lui-même, pendant ce temps, massa ses membres douloureux et s'étira, grognant quand il sentait ses muscles protester face à ces efforts. Enfin, le Sith lui répondit qu'il pensait ce marché honnête. Le Cathar exulta intérieurement : miracle ! Un affidé du Côté Obscur de la Force qui semblait capable d'accepter un marché sans trop discutailler... Et ses oreilles se baissèrent de dépit en apprenant qu'il ne serait pas libéré de son carcan tout de suite... Il lui faudrait se montrer "utile", s'il voulait partir en Cathar libre de cette planète.

"Très bien, très bien... Mais rends-moi mes armes. T'es bien gentil, avec ton arc, ton sabre-laser et ta main à électricité statique, mais en cas d'ennuis, je préférerais ne pas me retrouver nu comme un ver."

A nouveau, le Sith se mit à réfléchir. Le Chasseur de Primes se prépara à recevoir d'un instant à l'autre un choc électrique... Qui ne vint pas, à sa grande surprise. Etonné, il observa le Sith, s'attendant à un quelconque coup fourré...
Ce dernier lui répondit, après une intense réflexion, qu'il allait les récupérer et qu'il les lui rendrait une fois à l'extérieure de l'Académie.

"Bon... C'est toujours ça. Très bien. Alors, tu me fais sortir, que je puisse te guider ?"

Le Sith se dirigea vers le panneau de commande installé au mur, tout en gardant le Cathar en visuel, sans doute afin de se prémunir d'un éventuel coup fourré. Mais ce dernier, dans l'immédiat, ne comptait guère s'en prendre à qui que ce soit, surtout dans un lieu peuplé de psychopathes en puissance usant de pouvoirs phénoménaux à volonté...
Saerian sortit de la cellule avec une certaine satisfaction, qu'il tâcha de ne pas montrer. Il aimait la liberté que lui octroyait son métier et le fait d'avoir été enfermé ainsi non seulement lui déplaisait, mais il sentait que sa dignité en avait prit un coup. Il lui faudrait BEAUCOUP de temps avant de se remettre de toute cette affaire, et il espérait que ses collègues n'allaient pas apprendre sa déconvenue, au risque d'être moqué par ces derniers dans les cantinas.
Il s'étira de son mieux, avant de se tourner vers le Chironien :

"Bon. Et maintenant, nous pouvons y aller. Une fois que tu m'auras rendu mes armes, bien entendu..."
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Les oreilles du Cathar s'inclinèrent, exprimant sûrement la déception de ne pas pouvoir être libéré de son collier électrique tout de suite. Et puis quoi encore, qu'avait-il espéré ? Kael n'était pas le maître à bord, ici. Il avait des supérieurs, et il ne pouvait pas prendre l'initiative de libérer un esclave comme ça, surtout avant même que ce dernier ne se soit montré utile ! Le marché était le suivant : si le Cathar voulait pouvoir repartir, alors il devrait aider Kael à accomplir ses objectifs. C'est seulement une fois ces objectifs remplis avec son aide, que Kael essaierait de convaincre ses supérieurs de retirer le collier au prisonnier et de le laisser quitter Korriban.

SAERIAN – Très bien, très bien... Mais rends-moi mes armes. T'es bien gentil, avec ton arc, ton sabre-laser et ta main à électricité statique, mais en cas d'ennuis, je préférerais ne pas me retrouver nu comme un ver.

Kael fronça les sourcils, n'appréciant pas trop le ton du prisonnier, mais dans le fond, ce dernier avait raison. Enfin, à part que Kael ne savait pas lancer de l'électricité, mais ce n'était pas plus mal que le prisonnier le crût, et c'était une raison de plus pour lui laisser son collier en place. Le dénommé Saerian s'était prétendu chasseur de primes, il devait donc savoir se battre un minimum, et l'union faisait la force. Une tribu de Chironiens ne comptait pas qu'un ou deux guerriers, ou elle n'aurait aucune chance de survie. Kael connaissait la force du groupe autant qu'il appréciait le talent individuel. Si Saerian savait se battre, autant ne pas se le traîner comme un poids mort à protéger.

Kael eut donc assez vite fait de peser le pour et le contre. Toutefois, hors de question de laisser Saerian armé à l'intérieur de l'Académie. Les Seigneurs Siths ne le tolèreraient pas. Kael formula donc sa réponse :

KAEL – Je les récupèrerai et je te les rendrai à l'extérieur.
SAERIAN – Bon... C'est toujours ça. Très bien. Alors, tu me fais sortir, que je puisse te guider ?

Il commençait déjà à lui taper sur les nerfs. Il allait falloir mettre certains points sur les “i”. Kael tendit le bras vers le panneau de contrôle de la cellule, et appuya sur le bouton déclenchant l'ouverture du champ de force. Saerian s'ébroua, souffrant encore un peu d'une certaine douleur. Il sortit de sa cellule, et Kael ne le lâcha pas d'un œil.

SAERIAN – Bon. Et maintenant, nous pouvons y aller. Une fois que tu m'auras rendu mes armes, bien entendu...

Il était débile ou quoi ?! Kael venait de lui dire qu'il ne lui rendrait ses armes qu'une fois à l'extérieur ! Alors qu'il arrête de se montrer si pressant tout le temps ! A peine Kael avait-il accepté son marché, qu'il réclamait à sortir de sa cellule sans lui laisser une seconde pour ouvrir la porte. A peine Kael l'avait-il fait sortir de sa cellule, qu'il réclamait ses armes sans lui laisser une seconde pour faire un pas.

Kael tira soudain le Cathar par le bras et le plaqua violemment contre le mur, appuyant son avant-bras contre sa gorge – ou plutôt contre le collier, en fait – en le soulevant un peu du sol.

KAEL – Tu vas apprendre à me respecter, homme-chat, et à écouter ce que je te dis. Tes armes, je te les rendrai dehors, pas à l'intérieur de l'Académie. Je te l'ai dit une fois, ce n'est pas la peine de me presser.

Puis il agrippa le collier et projeta le Cathar avec force... et avec la Force couplée. Il décrocha ensuite la télécommande du collier, qui reposait sur son socle à côté du panneau de contrôle de la cellule, et la rangea à sa ceinture. Il marcha ensuite en direction du râtelier où étaient entreposées les armes des prisonniers sous la surveillance d'un garde Sith et d'un droïde de combat.

KAEL – Suis-moi !
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Le Cathar eut à peine le temps de poser un pied en-dehors de la cellule de confinement que le Centaure l'attrapa par le bras et le projeta au mur, avant de plaquer son bras contre sa gorge, étranglant ainsi indirectement le félin à l'aide du collier qu'il portait autour du cou. Il lui ordonna de le respecter un peu plus... S'il souhaitait vivre, le sous-entendu étant parfaitement clair. Le Sith envoya Saerian bouler au sol. Ce dernier se releva péniblement, légèrement tremblotant, essuyant un filet de sang et de bave qui coulait sur son menton poilu.

Le Cathar suivit le Chironien d'un pas assez mal assuré, tandis qu'il reprenait petit à petit des forces. Le temps de parvenir à la sortie de l'Académie, il avait mis en place sa "feuille de route" : guider le Sith jusqu'aux tombeaux, lui montrer que les contrebandiers étaient morts par sa main, obtenir que ce dernier lui retire le collier et se tirer au plus vite de cette planète de dingue tout en se retenant de vider la soute à missile de son vaisseau sur le Centaure.
Bref, un plan simple et efficace. Il ne restait plus qu'à le mettre à exécution.

Le duo sortit de l'Académie, mais le Chasseur de Primes ne se sentait pas pour autant rassuré : la sinistre ombre du bâtiment pesait, donnait l'impression que l'édifice voulait l'engloutir entier une bonne fois pour toutes.
Il demanda à vérifier la carte qu'avait emmené son geôlier et observa cette dernière quelques instants, avant d'indiquer un point dessus :

"Voilà, c'est dans cette zone. Pas de "grands noms" qui y soit enterré, que je sache, mais ça n'empêche pas les pillards de violer les tombeaux. Pour certains collectionneurs, le simple fait qu'un objet se trouve dans un caveau suffit à leur donner une trique digne d'un acteur d'holoporn. Bref, une belle bande d'abrutis, qui se font pigeonner par les pillards. Et moi, je traque lesdits pillards et leur fait la peau en échange de quoi on me verse du blé, parfois par les mêmes mecs qui leur ont acheté tel ou tel artefact. Personnellement, j'appelle ça "le karma". Ou la justice. Ça dépend du point de vue, bien entendu."
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Cette petite mise au point cloua le bec au Cathar. Au moins, maintenant, il devrait arrêter de se la ramener en pétant plus haut que son cul. Kael marcha jusqu'à la remise, gardant toujours le prisonnier à l'œil derrière lui. Ce dernier paraissait quelque peu handicapé par les courbatures, et Kael espérait qu'il s'en remettrait vite pour pouvoir se défendre en cas de besoin. Si Kael lui rendait ses armes, autant qu'il soit en état de s'en servir correctement. Le son des sabots du Chironien résonnaient dans le couloir froid de cette aile de l'Académie, un son inhabituel, mais les personnes qui se trouvaient là s'en souciaient assez peu.

Kael se présenta devant le garde de la remise où étaient disposés les râteliers servant à ranger les armes des prisonniers. Un droïde de combat s'assurait que tout se passait bien, mais Kael n'eut aucune considération pour le garde métallique. En expliquant simplement pourquoi il en avait besoin, Kael récupéra les armes de Saerian, et ça représentait une petite panoplie : deux blasters de poing, un fusil et une vibro-lame. Le Cathar ne se mouchait pas du coude... Encore que la véritable valeur de ces armes restait floue pour Kael, mais ce n'était pas pour rien que les vibro-lames étaient prohibées dans nombre de secteurs de la galaxie.

Kael garda les armes sur lui jusqu'à être sorti de l'Académie. Durant tout ce temps, Saerian se tint sage. Il mérita donc de récupérer ses armes une fois dehors. Le vent chargé de poussière de sable agita la crinière du Chironien et lui fit plisser les yeux un instant. Il n'aimait pas du tout le climat de cette planète.
Saerian demanda à jeter un coup d'œil à la carte. Kael la sortit sans rien dire et la lui tendit, comptant sur lui pour donner la direction à prendre.

SAERIAN – Voilà, c'est dans cette zone. Pas de “grands noms” qui y soit enterré, que je sache, mais ça n'empêche pas les pillards de violer les tombeaux. Pour certains collectionneurs, le simple fait qu'un objet se trouve dans un caveau suffit à leur donner une trique digne d'un acteur d'holoporn.

Le regard trouble de Kael permit de deviner qu'il ne comprenait pas l'allusion. Déjà, l'argot “trique” ne faisait pas partie de son vocabulaire, et il n'avait aucune idée de ce qu'était l'holoporn. Dommage, car pour sûr, les Chironiens feraient des acteurs d'holoporn très prisés, quoiqu'ils manquaient d'endurance.

SAERIAN – Bref, une belle bande d'abrutis, qui se font pigeonner par les pillards. Et moi, je traque lesdits pillards et leur fait la peau en échange de quoi on me verse du blé, parfois par les mêmes mecs qui leur ont acheté tel ou tel artefact. Personnellement, j'appelle ça le “karma”. Ou la justice. Ça dépend du point de vue, bien entendu.

Donc, des collectionneurs payaient des pillards pour récupérer un artefact dans un tombeau, puis les pillards trahissaient le contrat, alors les collectionneurs payaient des chasseurs de primes pour traquer les pillards. Ca semblait sans fin, cette histoire...

KAEL – C'est idiot. Ces collectionneurs sont des lâches, et rien ne leur garantit que les chasseurs de primes comme toi ne vont pas les trahir à leur tour comme les pillards avant eux. C'est l'avantage d'être soi-même un guerrier : on impose le respect et on obtient le pouvoir.

Kael avait déjà commencé à imposer le respect à Saerian devant les cellules de prison de l'Académie, et il n'hésiterait pas à recommencer, tout simplement parce qu'il aimait ça. Il se moquait d'avoir de l'argent tant qu'il pouvait dominer par la force.

KAEL – Maintenant, allons-y. Dans combien de temps pouvons-nous arriver là-bas ?
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Le Chironien fit remarquer que les collectionneurs n'étaient que des lâches, et que rien ne prouvait que les Chasseurs de Primes n'allaient pas se retourner contre eux à un moment ou à un autre, avant de gentiment délirer sur le fait qu'étant un guerrier, il se trouvait au-delà de ce genre de considération. Les guerriers imposaient le respect et de par ce respect, obtenaient le pouvoir. Intérieurement, Saerian rétorqua qu'étant un Sith, il devait s'y connaître, en trahison diverses et variées... Ce dernier lui demanda combien de temps prendrait le trajet. Le félin humanoïde prit le temps de réfléchir, en prenant en compte le fait qu'il était épuisé et dans un état physique peu engageant, bien entendu.

"Mmmmh... Dans la soirée, si nous partons dans un véhicule. Je ne suis pas vraiment en état de marcher rapidement, ou longtemps."

"Par quel moyen as-tu été emmené du tombeau jusqu'à l'Académie ?"

Le Chasseur de Primes fit la moue et fit un geste de la main, désignant ainsi toute sa personne :

"J'étais pas vraiment en état de me souvenir de grand-chose, à vrai dire."

Le Sith se détourna et usa de son comlink afin de faire venir un vaisseau adapté à sa morphologie. Un soldat, conduisant un chariot répulseur, arriva et attendit que le duo s'installe, avant de se diriger vers les coordonnées données par Saerian. Ce dernier s'assit de façon à pouvoir se reposer au mieux, sans trop souffrir des vibrations provoquées par le déplacement de l'engin. Il leva la tête en direction du Chironien :

"Tu penses que les Chasseurs de Primes n'ont pas d'honneur, pas de morale... Mais c'est faux. Nous tenons à remplir les termes de nos contrats jusqu'au bout. Donc, les collectionneurs sont assurés qu'on ne va pas leur tirer dessus au moment de réclamer la prime. Ensuite, si jamais ils ont le malheur de faire quelque-chose qui leur vaut de recevoir un Contrat sur la tête, et bien... C'est sûr, on va essayer de leur faire la peau, mais il faut bien vivre, non ? Entre l'entretien du vaisseau, les armes, l'alcool, les épices et les femmes, les primes fondent comme neige au soleil..."

Il s'installa confortablement, avant de fermer les yeux et de s'endormir.
Il s'éveilla quelques heures plus tard. Le soleil se couchait, embrasant la terre écarlate de Korriban. Le véhicule était entré dans un canyon menant aux tombes "visitées" par les pillards et le Cathar reconnu petit à petit le terrain. Il prit ses armes et les vérifia tranquillement, en attendant que le pilote les dépose.
Ce dernier s'arrêta sur une plaine rocheuse, battue par les vents, et indiqua au Sith qu'il allait attendre son retour. Pendant ce temps, Saerian prenait ses repères. Enfin, il indiqua une caverne au Chironien :

"C'est là. Leur campement se trouve à l'intérieur d'une tombe troglodyte."

Il assura sa prise sur son arme et prit la tête. Sans se presser, il monta la pente rocheuse et entra dans la caverne, appréciant de se trouver dans son ombre accueillante et fraîche. Au sol se trouvaient encore quelques bâtons luminescents, recouverts en partie de poussière. Les suivre mènerait le duo jusqu'à la planque des pillards, et donc aux artefacts.
Le Chasseur de Primes souriait : enfin il voyait, métaphoriquement, le bout du tunnel ! Encore une heure, au grand maximum, et il pourrait repartir sur son vaisseau, direction n'importe où, tant que c'était éloigné de la Rouge Planète des Siths.
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SAERIAN – Mmmmh... Dans la soirée, si nous partons dans un véhicule. Je ne suis pas vraiment en état de marcher rapidement, ou longtemps.

Il avait été torturé dernièrement, et en restait ralenti dans ses déplacements. De toute manière, même s'il avait été en état de marcher rapidement, il n'aurait pas pu tenir la même vitesse que le Chironien. Du temps où Kael vivait parmi les siens, il n'avait jamais eu ce genre de problèmes ; mais depuis qu'il avait quitté sa planète, il devait composer avec toutes ces races bipèdes physiquement incapables de se déplacer au même rythme qu'un Chironien. Alors, ces bipèdes utilisaient des montures ou des véhicules pour pallier leur lenteur. Là où ça devenait vraiment problématique, c'est que ce n'était pas une solution viable pour voyager avec Kael, puisque très peu de véhicules étaient adaptés pour une race telle que la sienne.

Heureusement, pour se déplacer dans le désert de Korriban, Kael avait déjà vu que les Siths disposaient de chariots répulseurs, un peu similaires à celui qu'utilisait souvent Groomchalki le Hutt. Si ça pouvait porter un Hutt, alors ça devait pouvoir porter un Chironien. Cependant, si Kael n'était pas en mesure de se procurer un chariot répulseur, alors Saerian et lui devraient faire toute la route à pied, et ils en auraient pour deux ou trois jours, compte tenu que Saerian n'était pas un Chironien et était en plus diminué physiquement.

Pourtant, il avait déjà fait le trajet entre le tombeau et l'Académie. Il avait été capturé là-bas, et amené de force jusqu'aux cellules de torture. Kael n'imaginait pas que les Siths aient porté Saerian sur leurs épaules pendant trois jours dans le désert, il y avait donc peut-être moyen de réutiliser le même moyen de transport.

KAEL – Par quel moyen as-tu été emmené du tombeau jusqu'à l'Académie ?
SAERIAN – J'étais pas vraiment en état de me souvenir de grand-chose, à vrai dire.

Il avait été inconscient. Il n'y avait donc rien à en tirer, autant rester sur l'idée du chariot répulseur. Kael se détourna un instant et utilisa son comlink pour demander à ses supérieurs la possibilité d'utiliser un chariot répulseur pour gagner du temps dans la mission. Il dut se justifier quelques instants avant que cela lui soit accordé. Kael informa Saerian et tous deux attendirent qu'un Sith vienne les récupérer sur l'engin de transport.
Kael prit place, se tenant fermement à une rambarde car quelque peu impressionné d'être porté à quelques dizaines de centimètres du sol de cette manière et à cette vitesse.

Le pilote ne disait pas un mot, mais Saerian tint à répondre à la remarque de Kael sur la bêtise des collectionneurs :

SAERIAN – Tu penses que les chasseurs de primes n'ont pas d'honneur, pas de morale... mais c'est faux. Nous tenons à remplir les termes de nos contrats jusqu'au bout. Donc, les collectionneurs sont assurés qu'on ne va pas leur tirer dessus au moment de réclamer la prime. Ensuite, si jamais ils ont le malheur de faire quelque chose qui leur vaut de recevoir un contrat sur la tête, et bien... c'est sûr, on va essayer de leur faire la peau, mais il faut bien vivre, non ? Entre l'entretien du vaisseau, les armes, l'alcool, les épices et les femmes, les primes fondent comme neige au soleil...

Se battre au nom de quelqu'un et y mettre tout son talent, Kael connaissait bien, c'était aussi son mode de vie. Néanmoins, lui, il le faisait pour trouver sa place dans un clan, une communauté, une société. Saerian était un pur mercenaire, sans attache, sans bannière. Ca semblait triste. Il avait toujours besoin de se chercher un nouveau nom à servir. Kael, lui, savait à qui il se rendait utile. Sa nouvelle bannière était celle des Siths, voilà son nouveau clan, sa nouvelle communauté, et il comptait se faire sa place parmi eux. Saerian, lui, n'avait de place nulle part.

KAEL – Ne te sens-tu pas un peu seul ?

En tout cas, la conversation ne put durer bien plus longtemps : Saerian avait besoin de sommeil, et il en récupéra sur le chariot répulseur. Kael se demanda comment il faisait pour pouvoir dormir sur un truc pareil. Quant au pilote, il n'avait toujours pas dit un seul mot, et Kael n'eut pas envie de lui tailler la bavette. Alors, c'est lui qui se sentit un peu seul, pendant environ trois heures. Ce fut long... Diable que ce fut long... Quand Saerian dormait, il ne le faisait pas à moitié. Il aurait pu simplement faire une sieste d'une demi-heure, allez, une heure tout au plus... Mais pas trois heures, diable !

KAEL – Enfin tu te réveilles ! L'on croirait que tu n'as pas dormi depuis deux lunes...

Il fallut attendre encore un peu avant que le pilote les déposât à destination. Il faisait chaud, le vent était sec mais avait le mérite de souffler. Pour la première fois depuis plus de trois heures, Kael entendit la voix du pilote, lui dire qu'il les attendrait ici, et lui communiquer des coordonnées pour le joindre si besoin.
Kael observa ensuite l'environnement. Un large canyon, soit un mélange de falaises et de plaines partout. Saerian pointa du doigt une caverne qui n'avait pas plus attiré le regard de Kael qu'une autre.

SAERIAN – C'est là. Leur campement se trouve à l'intérieur d'une tombe troglodyte.
KAEL – Allons-y, alors.

En emboîtant le pas à Saerian, Kael tâta son sabre-laser, son arc et ses flèches. Il fallut monter une pente rocheuse, et le Chironien ne fut pas à son aise. Ses sabots eurent tendance à déraper, et il lui fallut plus de temps que le Cathar pour savoir où poser le pied et pour grimper. Il aurait pu faire quelques petits bonds, mais il n'osa pas. Quand enfin il entra dans la caverne, il inspira un grand coup tant la baisse de température lui fit du bien. Il y avait plusieurs bâtons luminescents au sol, jalonnant ainsi la galerie. Saerian et Kael n'eurent qu'à les suivre, au son des sabots de l'homme-cheval, qui ricochait sur les parois.
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Avançant d'un pas claudiquant, le Cathar suivait le chemin créé par les bâtons lumineux. Les plus anciens ne fonctionnaient plus, et une grande partie d'entre eux étaient recouverts de poussière et de sable, ce qui pouvait rendre leur découvert plus difficile. Sur les murs, il pouvait admirer d'anciennes fresques, accompagnées d'un alphabet inconnu à ses yeux. Il supposait que c'était du Sith ancien. Mais si les écrits ne lui disaient rien, les fresques étaient aisément déchiffrable, une sorte de rébus. Cela contait l'histoire de l'occupant du tombeau, pour ce qu'il pouvait en savoir. Ce dernier était une sorte de mage, ou de sorcier, et semblait coutumier d'expériences diverses et, sans aucun doute, sordides à souhait...

Enfin, ils parvinrent dans une salle de grande taille. Les bâtons lumineux ne fonctionnaient plus dedans depuis un certain temps. Le peu de lumière éclairant la pièce provenait des fissures dans le plafond et les murs, indiquant que le flanc de la falaise n'était en réalité qu'à quelques mètres d'eux. Sur le sol, des caisses, des lits de fortune, des objets entassés, des armes.

Saerian s'approcha des caisses et en ouvrit une petite, avant de faire la moue : il n'y avait pas grand-chose sinon de la nourriture. Il s'en désintéressa et se tourna vers les petits amas d'objets. Ceux-ci semblaient, pour la plupart, très anciens et il les désigna au Chironien :

"Tiens, v'là les artefacts."

Il continua à marcher, cherchant quelques indices pouvant dévoiler à quelles personnes les pillards comptaient revendre les biens amassés en ce lieu. Après tout, il n'y avait pas vraiment de véritable raison à repartir "les mains vides" de la planète : il pouvait tout à fait proposer aux Siths de leur ramener lesdits collectionneurs, morts ou vifs, ainsi que ce qu'ils avaient déjà acheté, en échange d'une coquette somme.
Rapidement, il prit et consulta quelques holopads. Il fit la moue, avec les premiers, avant de trouver quelques noms sur un autre. Il garda par devers-lui l'objet, attendant que le Chironien s'intéresse à lui, afin de lui faire une première offre.
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Il ne fut pas toujours aussi facile de suivre les jalons lumineux. D'une part, nombre de bâtons n'émettaient plus de lumière, ne fonctionnant plus ; d'autre part, ceux qui fonctionnaient étaient pour certains couverts de poussière ou de sable, ce qui tamisait leur lumière. Heureusement, Saerian était déjà passé par ici, cet endroit était encore frais dans sa mémoire, et Kael n'eut qu'à lui emboiter le pas jusqu'au fond. Ses paupières se dilataient à mesure qu'ils avançaient, pour se faire à une obscurité de plus en plus marquée ; en effet, plus ils s'enfonçaient dans le tombeau, moins il restait de bâtons lumineux en état de fonctionnement, si bien qu'à un moment, la principale source de lumière était les fissures du plafond et des parois.

Le Chironien se frotta le nez, pinçant un peu ses naseaux pour refouler l'odeur stagnante du tombeau, qui donnait l'impression d'aspirer des grains de sable dans les poumons. Il ne semblait y avoir aucun endroit sur Korriban que le Chironien pût apprécier. Dans l'ultime salle du tombeau, gisait ce qui ressemblait à un campement déserté : des paillasses, des objets quelconques laissés en vrac, des caisses... Il y avait même quelques armes à l'abandon. Tandis que Kael observait simplement le lieu, Saerian agissait déjà en charognard.

SAERIAN – Tiens, v'là les artefacts.

Kael posa les yeux sur les objets anciens que lui désignait Saerian. Il aurait été bien incapable de dire qu'il s'agissait d'artefacts. Kael se pencha pour en ramasser un. Ca ressemblait plus à un objet décoratif, à une œuvre d'art, qu'à autre chose. Les Siths devaient bien être capables de reproduire des bibelots à l'envi, non ? Pourquoi s'attacher à ceux-là en particulier ? Avaient-ils une valeur sentimentale pour quelqu'un d'important ?

KAEL – Quoi ? Est-ce là tout ? Est-ce vraiment cela que mes maîtres réclament ? Et n'y a-t-il vraiment personne pour défendre cet endroit ? Comment mettre la main sur les pillards, maintenant ?
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Comme Saerian l'escomptait, le Chironien broncha en voyant les divers artefacts au sol. Toutefois, le Cathar fut surpris de découvrir que le Sith semblait totalement ignorant : ce qui se trouvait dans cette pièce recelait une certaine connaissance qui, entre les mains d'un expert, pouvait changer à jamais la vie de centaine, voire de milliers de personnes... En bien comme en mal, même si, étant donné qu'ils s'agissaient de reliques Sith, il était aisé de prédire que le mal dominerait...

"Personne pour défendre l'endroit, en effet. En même temps, l'occupant des lieux devait plus compter sur sa réputation pour faire fuir les éventuels importuns que sur une véritable armée de gardes du corps..."

Il continuait de fouiller les effets des pillards, afin de confirmer ses soupçons sur l'identité du destinataire, avant de finalement se relever et désigner d'un geste vague le campement abandonné :

"Les pillards vivaient là, enfin, avant que je ne mettes la main dessus. Je les ai coincé dans une autre tombe et on a eu un petit échange de tirs. Et puis, dans le feu de l'action, une grenade a été dégoupillée, l'explosion a attiré l'attention de quelques locaux de passages et, alors que je sortais du tombeau, unique survivant de la bataille, j'ai été appréhendé et fut "invité" à découvrir les joies de l'hospitalité Sith."

Il fit une petite pause, afin de laisser ses mots tracer leur petit bonhomme de chemin jusqu'à la cervelle du Sith. Il se demanda si le Chironien avait la capacité d'appréhender le second degré. Ce qui était possible, puisque lui-même avait rencontré quelques personnes sensibles à la Force dotées d'un sens de l'humour sombre confinant au sordide...

"Depuis le temps, les Tuk'ata ont dû se rendre dans le tombeau, attirés par l'odeur du sang, et bouffer leurs restes. Mais, si tu cherches toujours un moyen de mettre la main sur d'autres reliques, je peux t'aider..."

Les mains dans le dos, il cassa l'holopad révélant les noms des commanditaires. Sa mémoire exceptionnelle lui permettrait aisément de se souvenir de ces derniers, et cela lui donnait un avantage certain face au Chironien :

"Combien l'Académie serais-t-elle prête à me verser en échange de quelques reliques, voire des personnes qui les ont actuellement en leurs possessions... En toute illégalité vis-à-vis de la Loi Impériale ?"
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SAERIAN – Personne pour défendre l'endroit, en effet. En même temps, l'occupant des lieux devait plus compter sur sa réputation pour faire fuir les éventuels importuns que sur une véritable armée de gardes du corps...

Kael reprit l'observation des lieux tout en écoutant ce que racontait le chasseur de primes. Il avait posé plusieurs questions d'un coup, et son interlocuteur n'allait pas répondre à toutes. Kael déduisit qu'effectivement, c'étaient là tous les artefacts qu'il y avait à ramener. Saerian avait été fouillé jusqu'à la moelle dans sa cellule, et il se serait une nouvelle fois si décision devait être prise de le libérer, il serait ensuite escorté jusqu'à un vaisseau qu'il l'expulserait de la planète ; en somme, il n'avait aucun moyen de repartir avec l'un de ces artefacts en le dérobant aux Siths. On ne le laisserait pas se rendre à une cachette potentielle pour récupérer quelque chose. Il quitterait Korriban mort ou nu comme un ver – exception faite de ses armes peut-être.

SAERIAN – Les pillards vivaient là, enfin, avant que je ne mette la main dessus. Je les ai coincés dans une autre tombe et on a eu un petit échange de tirs. Et puis, dans le feu de l'action, une grenade a été dégoupillée, l'explosion a attiré l'attention de quelques locaux de passages et, alors que je sortais du tombeau, unique survivant de la bataille, j'ai été appréhendé et fut “invité” à découvrir les joies de l'hospitalité sith.

Kael braqua un regard agacé sur le petit rigolo qui ironisait sur les conditions de traitement des prisonniers.

KAEL – Tu es un prisonnier, idiot, à quoi t'attendais-tu ? Sois déjà heureux de ne pas être mort.

Kael réagit extérieurement à cette phrase mais il n'en avait pas moins écouté le reste, ce qui lui permit de corriger mentalement la version des faits qu'il avait retenue de prime abord : ce ne sont pas les pillards qui avaient doublé le chasseur de primes Cathar, mais l'inverse. Les pillards s'étaient installés ici, dans ce tombeau, se croyant en possession de plusieurs artefacts, et puis le chasseur de primes Cathar avait surgi et le combat s'était déplacé jusqu'à une autre tombe. C'est de cette manière que le dénommé Saerian avait endommagé l'endroit sacré, ce qui lui avait valu de se faire arrêter.

SAERIAN – Depuis le temps, les tuk'atas ont dû se rendre dans le tombeau, attirés par l'odeur du sang, et bouffer leurs restes. Mais, si tu cherches toujours un moyen de mettre la main sur d'autres reliques, je peux t'aider... Combien l'Académie serait-elle prête à me verser en échange de quelques reliques, voire des personnes qui les ont actuellement en leurs possessions... en toute illégalité vis-à-vis de la loi impériale ?

Ce chasseur de primes était drôlement culotté : il était prisonnier, et il espérait que les Siths le paieraient pour révéler des informations alors même qu'il avait été torturé dans sa cellule pour cela ! S'il pensait pouvoir retourner la situation aussi facilement, il se mettait le doigt dans l'œil. Sa chance était d'avoir face à lui Kael Yemenwo, un Chironien dans l'esprit de qui ce genre de magouilles n'étaient que matière brouillonne. Seulement, Kael était aussi quelqu'un de loyal, et puisqu'il se savait incapable de prendre ce genre de décisions seul à son niveau, il s'en remettrait à des Siths bien plus compétents, perspicaces et bien meilleurs négociateurs que lui. Saerian n'allait pas faire son fanfaron bien longtemps.

KAEL – L'Académie, je ne sais pas. Mais tu as été emprisonné et torturé pour livrer ces informations. Je rapporterai à mes supérieurs que tu m'as permis la récupération de plusieurs artefacts, mais je leur rapporterai aussi que tu sais d'autres informations. Ils prendront la décision de te libérer ou de te torturer un peu plus selon leur jugement. Ce n'est pas à moi de me prononcer. Tes magouilles ne m'intéressent pas, homme-chat.

La mission de Kael avait effectivement pour objectif principal la récupération de tout ou partie des artefacts dérobés. Cet objectif était accompli. Avec zèle, Kael voulait aussi régler leurs comptes aux pillards, mais il réalisait que ceci n'était pas nécessaire puisqu'ils étaient déjà tous probablement morts, soit dans le combat contre Saerian, soit par la faune hostile et les charognards. Kael n'avait pas besoin d'ordonner à Saerian de lui montrer l'autre tombe puisque c'est là-bas que le chasseur de primes s'était fait arrêter par les Siths ; l'endroit avait donc déjà été fouillé.

Mission accomplie.

KAEL – Rentrons, maintenant. Je vais faire mon rapport et tu attendras le verdict dans ta cellule. Allez, suis-moi.

Après avoir pris sur lui tous les artefacts, Kael marcha vers l'extérieur de la tombe pour revenir auprès du pilote qui ramènerait le Sith et le prisonnier à l'Académie. A partir de là, Kael se laverait les mains du sort de Saerian.
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La réaction du Chironien ne fut pas réellement celle à laquelle Saerian s'attendait. Certes, il serait notifié aux supérieurs du Sith qu'il avait aidé à la récupération des artefacts et avait quelques informations supplémentaires, mais il allait devoir revenir dans sa cellule en attendant le verdict. Connaissant les Siths, ces derniers allaient faire mumuse avec le Chasseur de Primes en usant de leurs tasers de Force, jusqu'à ce qu'il parle. Le régal...
L'humeur sombre, il suivit le Chironien jusqu'au speeder. Inutile de tenter quoi que ce soit : il n'était pas en état de maîtriser deux personnes armées, dont une sachant user de la Force. Il s'installa et ne pipa mot jusqu'à ce qu'on le remit dans sa cellule. Kael alla faire son rapport et, le lendemain, deux types vêtus de sombre vinrent le voir :

"Saerian El'Ros, c'est bien cela ? On dit que vous auriez des informations concernant de probables commanditaires, des collectionneurs d'artefacts Siths... Alors nous allons vous laisser le choix : donnez-nous les noms et nous vous laisserons partir tranquillement. Ou bien... Nous allons vous forcer à le faire."

"Je souhaites en ce cas faire une contre-proposition : je suis un Chasseur de Primes, et ces primes me permettent de vivre. Je vous donne les noms, vous placez une prime dessus et je vais les traquer et vous les ramener, ainsi que vos précieux artefacts. Comme ça, tout le monde est gagnant."

"Vous avez un certain culot de nous proposer cela. Vous n'êtes pas en position d'imposer des conditions. Je pense qu'une petite séance de torture fera des merveilles."

"Oooh, voyons... Vous seriez capables d'envoyer vos assassins dans l'espace Républicain ? Avec l'assurance qu'ils ne feront pas une erreur ? Moi, je peux passer partout. Après tout, je suis un Chasseur de Primes. Si je me retrouve dans la merde, c'est à moi de m'en sortir, seul. Et je ne provoque aucun accident diplomatique."

Il sourit dans sa barbe, tandis que ce qu'il venait de faire remarquer faisait son petit bonhomme de chemin dans les esprits de ses interlocuteurs. Enfin, celui qui avait mené la conversation jusque-là fit la moue, avant de permettre à Saerian de sortir de sa cellule. Le Cathar avait à peine mit un pied en-dehors que le Sith lui envoyait un coup de poing en plein visage.
Il tituba et s'écroula au sol, hébété. Son agresseur se frotta le poing et s'accroupit. Il l'attrapa par les poils situés sur le sommet de son crâne et le força à lever le visage en sa direction.
Saerian avait un œil à demi-fermé, l'autre louchant tandis qu'il essayait de faire le point. Du sang s'écoulait de son nez, tachant son pelage et

"Bon. On va accepter. Mais nous mettons aussi nos conditions : 5 000 crédits par commanditaires, vivant. 1 000 si mort. Et 10 000 pour chaque lots d'artefacts. C'est clair, boule de poils ?"

Saerian leva avec difficulté une main au pouce dressé, tandis que le goût métallique du sang se répandait dans sa bouche.

"Farpaitement clair, vous avez des arguments percutants."

Le lendemain, il faisait décoller son vaisseau et s'éloignait en hâte de Korriban, tandis que son superviseur mettait à jour sa liste de cibles.
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