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MOI JE CRACHE DU FEU
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FT. MAKWIS WON'LOS

973 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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T’es d’une humeur exécrable depuis un certain temps. Disons que depuis toujours tu n’es pas de ces personnes agréables, bien loin de là, mais en ce moment c’est pire. On ne peut pas rire, on ne peut pas sourire, on peut à peine respirer, même vivre est presque interdit lorsqu’on se trouve en ta présence. Tous ces trucs qui se meuvent autour de toi, ces machins que tu dois appeler camarades ou même maîtres, t’as juste envie de les prendre un à un et de les étouffer avec leur langue.
Plus les jours passent, plus les mois défilent, plus tu as du mal à survivre au sein de cette communauté, au sein de l’Ordre. T’as l’impression d’être à part, de ne plus vraiment faire partie du décor. C’est bizarre en fait l’impression que tu as, tu as l’impression de tout regarder à travers une vitre, t’as plus vraiment le sentiment d’être là. On te voit, et en même temps on te voit pas. C’est vraiment très étrange comme état, et tu dois t’avouer que ça t’angoisse profondément. Vous savez, pas vraiment comprendre, pas avoir le contrôle sur tout… C’est encore un truc que t’as du mal à concevoir, ça t’agace, ça t’irrite.

Aujourd’hui t’es dehors, il fait beau, ou du moins pas trop moche. Normalement tu dois te rendre d’un point à un autre. Comme d’habitude t’as le dos droit, t’as l’air hautaine, tu joues un peu des épaules et des hanches, on pourrait te prendre pour un fauve.
Dans le parc quelques élèves profitent de la verdure en procrastinant dans l’herbe, d’autres lisent, des gosses jouent, on peut voir que certains êtres se rapprochent. Toute cette bonne humeur te rend sombre et tu finis par fixer le sol et traîner un peu du pied.
Tu ressasses les évènements récents, tu te souviens du remontage de bretelles en règle que t’as fait ton frère. D’ailleurs ça a bien failli finir en règlement de compte. Franchement, t’en peux plus de son air supérieur, de ses conseils, de sa voix, de sa gueule, enfin tout simplement de son existence. Et puis en plus de ça il bourre le crâne de la petite sœur. Mais heureusement que la môme est intelligente, puis elle est calme aussi. Par contre la petite tu l’aimes bien, ça doit bien être la seule petite lumière dans ton monde tout gris… Mais tu ne veux pas trop y penser. Quand t’y penses ça te rend nostalgique. Comme quand tu penses à la vieille Grand-Tante.

Au bout de quelques minutes de déambulation tu t’apprêtes à prendre une porte, celle de la bibliothèque. Ça aussi t’aime bien, la bibliothèque, c’est calme, y’a pas souvent du monde, et puis tu peux te mettre dans un coin, toute seule, dans le silence. Sauf que tu n’ouvres pas la porte. Non, parce que tu ne peux pas puisqu’il y a trois humains devant qui te barrent la route. Dans les critères humains on dit qu’ils ont des corps "d’Apollons" et des gueules "d’anges", mais en vrai pour toi c’est des gueules de "cons" tout court. En tout cas y’en a un plus grand que les deux autres et il te toise de haut en bas. Toi, disons que t’aime pas bien ça alors tu demandes, « Quoi ?! », sur ton ton agressif habituel, ce à quoi répond le plus grand, « Rien, j’te regarde. », en ricanant après avec ce qu’il semble être ses potes. Alors toi tu soupires et tu hausses tes arcades sourcilières nues. Là, tu prends un peu sur toi, même si t’as pas vraiment envie. Tu détestes par-dessus tout qu’on te dévisage – même si tu ne te gênes en rien pour le faire aux autres. « Bon dégagez, humains ! Moi je veux passer. J’ai des choses plus intéressantes à faire que voir vos sales gueules. », lances-tu aux parasites devant toi, mais ils n’en firent rien à part prendre ça pour une blague.
Pas très patiente, tu décides de prendre l’épaule du plus grand et de le dégager, sauf que surprise, il ne se laisse pas faire et ses acolytes viennent t’immobiliser d’un coup, d’un seul, « Putain, J’pas le temps de jouer là ! J’suis pas d’humeur, bordel lâchez-moi ! », hurles-tu à tes agresseurs tout en te débattant.
Le plus grand des humains – tu crois que tu le connais – se penchent ensuite sur toi, tout proche de ton visage. En vrai t’aurais dû lui mordre le nez à celui-là, « Alors c’est comment de l’autre côté ?... Tu sais… Chez les Sith. Tu sais que la République va t’exterminer, hein ? », s’amuse-t-il à te taquiner.
Y’a bien quelques petites choses en ce monde qui t’agacent par-dessus tout ; premièrement les abrutis dans leur genre, secondement lorsqu’on te prend de ton temps précieux, troisièmement lorsqu’on te maîtrise, puis pour finir et surtout, lorsqu’on te prend pour une Sith à tort, et ça… ça… Ils sont très forts mais ça te sort de tes gongs à une vitesse fulgurante comme la droite que tu viens de décoller au mec en plein dans sa face de crétin. C’est bizarre, hein, mais chez toi c’est comme un réflexe, quand on ose t’injurier ta main elle part toute seule, « Mais t’es sérieux là ?! Mais j’vais t’péter la gueule ! », et s’en suis quelques insultes dans ta langue maternelle, alors que le mec se retrouve au sol et que les deux autres humains maintiennent comme ils peuvent la bête qu’ils viennent de lâcher.
« Les gars… les gars… elle vient de me briser le nez, je saigne… je vais mourir… Elle est dangereuse ! », couine le provocateur, ce à quoi tu réponds en hurlant, « Mais non tu vas pas crever ! c’est bien dommage d’ailleurs ! Lâchez-moi ! JE VAIS LUI DONNER UNE RAISON DE CREVER… ET A VOUS AUSSI ! ».

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feat Shraa

Le temps, c’est un concept tout à fait relatif. Il n’a réellement d’importance que si on lui en donne. C’est avec cette idée en tête que je peux facilement m’en absenter du Temple et du contact des autres Jedi sur de longues périodes, puis revenir un beau jour en m’étonnant quand les gens me disent que ça fait des mois qu’ils ne m’ont pas vu. Des mois, déjà ? Si peu ? Car oui, pour une énième fois, me voilà de retour entre ces murs lisses où j’ai vécu un pan tout entier de ma vie, pour finalement m’en éloigner à l’âge adulte. En partir ou en revenir ne me fait ni chaud ni froid. Je fais avec depuis si longtemps, et cette situation me convient tout à fait, alors pourquoi s’en émouvoir ? J’ai néanmoins mes petites habitudes identiques à chaque retour. Une manière à moi de me réapproprier ces lieux et de les saluer : me promener à travers le Temple, tout bêtement. Errer pendant parfois des heures, scrutant les endroits les plus fréquentés comme les plus improbables. Observer et noter les changements qu’il y a eu depuis la dernière fois, s’ils existent.

Mais il faut reconnaître qu’ils sont rares. La vie ici semble figée. Au final, tous les événements se répètent dans le même ordre, avec un cycle plus ou moins similaires selon les époques : les Initiés arrivent au Temple, leurs aînés grandissent et sont choisis comme Padawan, tous le monde se développe et grandit, et le reste de la hiérarchie suit son cours. C’est aussi apaisant que rassurant, je ne le nie pas. Néanmoins, observer tout ceci d’un œil extérieur comme le mien ne manque pas de me conforter dans la voie que j’ai choisi il y a de cela plusieurs années : celle des Sentinelles, une voie parfois loin d’avoir les mêmes commodités que les deux autres. Une voie où la routine ne saurait s’installer. Du moins, pas celle qui se présente à mes yeux actuellement.

En parlant de ce que j’ai sous les yeux, c’est nettement moins joli tout d’un coup. J’hausse un sourcil alors qu’une rixe éclate près de moi entre des jeunes, qui ne m’ont probablement pas remarqué. Un groupe de trois grands gamins et une jeune femme. Enfin, plutôt une jeune Zabrak. Mais passons les détails. Je tourne la tête à droite. Ah. Puis à gauche. Bon. Mince alors, c’est moi l’adulte du coin, y’a vraiment personne d’autre ? « Bien, allons calmer les ardeurs de la jeunesse… » Pas que ça m’enchante, surtout qu’ils ont l’air grands, donc théoriquement assez loin de l’âge à lequel on peut éventuellement comprendre que ça se vole dans les plumes.

J’avance d’un pas tranquille vers le groupe, tandis que la jeune femme vocifère de plus belle un tas d’insanités haineuses. Elle a un sacré coffre, celle-là ! Les deux camarades du blessé s’acharnent à l’immobiliser, et je pressens qu’ils ne vont pas tarder à lever la main sur elle en représailles, au vu de l’air tendu autour d’eux. « Du calme, les jeunes ! Commencez déjà par baisser d’un ton, ou vous allez rameuter à peu près autant de personnes que d’ennuis par ici. » Je me penche vers le pauvre type avec le nez en sang, relevant son visage vers le mien pour l’examiner. « Maître, je me vide de mon sang ! Je vous en prie, vous devez faire quelque chose… » La petite l’a pas loupé, ça c’est certain. « Respire mon grand, il en faut plus que ça pour mourir. Au pire, t’auras juste un peu le nez de travers. » Il pâlit à mes mots, comme si c’était la fin du monde pour lui. Bon j’avoue, j’ai peut-être manqué de tact sur ce coup-là. Je me rattrape avec un de mes grands sourires dont j’ai le secret, avant de me tourner vers ses deux amis et la jeune femme, frottant pensivement mon bouc. Qu’est-ce que je suis censé en faire de ces gamins… ?

« Vous deux. Lâchez la demoiselle, et emmenez votre ami a l’infirmerie, qu’on lui arrange ça.
- Vous allez la punir, n’est-ce pas ? »


Je toise avec un sourire et un regard impénétrable l’un des garçons retenant la Zabrak, sans lui répondre, avant de m’attarder sur le cas de la jeune femme. « N’aggrave pas ton cas, s’il te plaît. Ne bouge pas. » Puis je fais signe aux deux garçons de la lâcher et de disparaître avec le grand blessé. Ils commencent à s’éloigner, mais mes oreilles surprennent quelques propos injurieux de trop.« J’espère qu’il va lui donner la leçon qu’elle mérite, à cette espèce de monstre… » Je tique, hausse juste ce qu’il faut de voix pour que mes paroles sonnent distinctement. « Ah, au fait les gars. Il va sans dire que si on vous demande, vous répondrez que votre ami s’est blessé en s’entraînant avec vous, en tombant, ou n’importe quoi d’autre. N’est-ce pas ? Car si vous tenez tant à obtenir justice, je vous ferais remarquer que vous n’êtes pas tout à fait tout blancs comme neige dans cette affaire. Les propos haineux, provocateurs et incitant à l’isolement de vos camarades sont tout aussi mal perçus par le Conseil qu’un crochet du droit. »

Je ne prends même pas la peine de me retourner pour voir si je me suis fait comprendre, leur silence est suffisamment évocateur comme ça. Une fois leurs pas devenus inaudibles, je souris à la jeune femme. « Alors miss, c’est quoi ton p’tit nom ? »

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FT. MAKWIS WON'LOS

884 MOTS
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T’as l’impression que tes muscles vont exploser, que tes os vont se briser, tellement la pression des mains des deux humains est forte. Tu sentirais presque ton squelette se fissurer, mais tu ne lâches rien, tu ne te laisses pas faire, tu grognes, tu essayes de mettre des coups de coude là où tu peux, tu tires en avant, en arrière dans le but de peut-être en faire flancher un. Mais ils sont deux, tu es seule. L’autre est à terre, presque tu pourrais l’entendre pleurnicher. Tu vois des perles cramoisies qui s’écrasent au sol pour former une petite flac rouge et baveuse. Tu te dis qu’il l’a bien mérité celui-là, qu’il l’avait bien cherché. Mais tu te dis aussi que t’es tombée tête la première dans leur piège puéril. Peut-être que t’aurais dû faire attention, peut-être que t’aurais dû prendre sur toi, passer ton chemin, et essayer d’oublier… Mais ce qu’il a dit ça résonnait dans ta tête, partout, et ça bourdonnait fort. Tu l’entends tellement de fois par jour ça, mais pas directement, que t’es une Sith, que t’en peux plus, il a fait déborder le vase – peut-être veut-il une médaille. Alors non t’as pas eu envie de fermer les yeux, de boucher tes oreilles et de coudre tes lèvres, l’air de rien. T’es fatiguée et t’es à cran… Alors c’est parti tout seul, bien trop vite.

Au bout d’un moment une voix calme s’élève en votre direction. Vous tournez tous la tête vers celle-ci, mais sans vous arrêter dans vos activités respectives. Sous vos yeux se présente un homme a l’air plutôt calme arborant l’uniforme des chevaliers du Temple. Je vais encore avoir des ennuis… te dis-tu intérieurement. Tes vociférations se font moins rudes, mais elles restent tout de même présentes. Trop fière, même en présence d’un supérieur tu ne souhaites pas perdre la face aux yeux de ces humains stupides.
Le mec qui vient se mêler de vos affaires va s’enquérir de l’état du tapis de sol, et au fond de toi t’as juste envie de ricaner lorsque tu vois pâlir le visage de l’autre lorsqu’on lui apprend qu’il risque d’avoir un petit trait de travers dans sa face d’humain aux courbes lisses.

« Vous deux. Lâchez la demoiselle, et emmenez votre ami à l’infirmerie, qu’on lui arrange ça. », demande l’homme à tes deux inquisiteurs. Toi tu tires encore sèchement sur tes bras en fixant le Jedi dans les yeux. Y’en a un à côté de toi qui demande si on va te punir. T’aimerais lui répondre toi-même, mais rien d’autre que des grognements ne daignent s’articuler dans ta bouche. « N’aggrave pas ton cas, s’il te plaît. Ne bouge pas. », te conseil ton “sauveur“ alors que tu peux enfin te dégager de l’emprise faite sur tes bras.
T’es plutôt soulagée de pouvoir enfin avoir du sang qui circule par ici. C’est pas comme si tu commençais à avoir des fourmis aux bouts des doigts avec toutes ces bêtises. Alors que les deux acolytes du grand humain se démènent pour relever le comédien, tu leur lances un regard aussi noir que les plus lointaines contrées de l’espace. Ils s’éloignent et toi tu essayes de calmer tes cœurs qui battent maintenant la chamade. En te massant le haut des bras tu prends une grande inspiration et tu essayes aussi de te raisonner pour ne pas te mettre à les suivre et leur refaire le portrait dans un coin sombre de l’édifice.

« Il l’a bien mérité cet abruti d’humain. », laisses-tu échapper d’entre tes lèvres, tout bas, juste pour toi. Pendant ce temps l’inconnu hausse un peu la voix pour le trio infernal, leur expliquant comment survivre aux possibles réprimandes qu’il pourrait avoir lieu. Toi de tout ça tu t’en fiches un peu, t’as tellement l’habitude des procédures disciplinaires que ça ne te fait plus rien.

Lorsque le groupe n’est plus visible l’inconnu s’intéresse à toi, te demandant ton nom. Il te sourit, il a l’air serein, lui. Là, tout de suite tu ne sais pas vraiment où te mettre alors tu baisses les yeux. C’est bizarre, tu te sens un peu honteuse, mais en même temps très fière de toi. Mais tu baisses toujours les yeux. Le mec il a une aura bizarre, vous savez, le genre d’aura qui vous pousse au respect. Tu dois avouer que t’aime pas trop ça, ça te met terriblement mal à l’aise. Du coup tu dis rien de suite, tu sens que t’as la bouche pâteuse et que tu commences à avoir mal à la gorge. Mais t’essayes quand même un truc, tu te racles la gorge et t’articules ton nom, « Shraa… Shraa Hungae’Nasra. », puis c’est tout, tu te mords l’intérieur des joues, tes cœurs battent forts, stressés. Tu sens que c’est mauvais signe, mais tu essayes quand même d’avoir quelques autres informations sur la suite des événements, « Je vais avoir des ennuis, n’est-ce pas ?… », demandes-tu en relevant ton regard, courageuse tu plantes tes ambres cerclées de rouge dans le regarde de l’inconnu pour essayer de lire quelque chose. Tu ne sais pas quoi, mais lire un truc… Sauf que tu ne lis rien, t’as juste l’impression que c’est vide. Alors pour essayer de retrouver un semblant de prestance tu le toises de haut en bas.

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feat Shraa

Pendant un moment, je me pose vraiment la question : est-ce qu’elle ne sait parler que pour enrager, ou est-ce que c’est moi qui l’impressionne ? Sérieusement ? De la voir passer de toute hargneuse à silencieuse maintenant que le trio n’est plus dans le coin m’étonne quelque peu. Je m’attendais plutôt à devoir gérer l’après, et quelques intentions de la jeune femme à prendre sa revanche ou quelque chose de ce goût-là, mais pour l’instant rien ne vient. « Shraa… Shraa Hungae’Nasra. » Voilà qui est déjà un progrès. Je souris un peu plus pour l’encourager à ne pas faire sa timide. « Enchanté. Je suis le Chevalier Won’los. Mais Makwis, ça fait aussi très bien l’affaire. » Bien, les politesses d’usage étant faites, nous revoilà à la problématique de départ : qu’est-ce que je vais en faire, de cette gamine ? Est-ce que je la conduits auprès d’autres Chevaliers qui seront plus à même que moi de gérer cette histoire ? « Je vais avoir des ennuis, n’est-ce pas ?… » Ses paroles font écho à mon propre questionnement tandis que je hausse les sourcils. « Quoi, tu veux que je te sermonne ou ce genre de choses ? Très peu pour moi. » Je finis par lui faire signe de se détendre, ayant fait mon choix. Encore un que mes collègues les plus traditionalistes n’approuveront pas. Mais après tout, est-ce que j’en ai vraiment quelque chose à faire ? Non, bien évidemment.

Je sens son regard sur moi me détailler des pieds à la tête, attitude que je ne lui retourne pas. J’ai déjà eu l’occasion de l’observer brièvement juste avant. « Détend-toi. Si tu dois avoir des ennuis, ce sera pas par moi. J’ai pas l’intention de rapporter cet incident à qui que ce soit. Et je pense que nos trois chers amis se tairont également. Par contre en échange, j’aimerais bien qu’on discute un peu, toi et moi. » Je l’invite à marcher à mes côtés d’un signe de la main, et peut-être à se poser plus loin plutôt que de rester bêtement debout là, près de l’entrée de la bibliothèque où l’on risque d’être importuné par les passages plus ou moins fréquents. « Ça t’arrives souvent d’avoir des accrochages comme ça avec les autres ? » Peut-être que je me trompe, mais j’ai l’impression que ce n’est pas la première fois. Et pour avoir moi-même été turbulent quand j’étais plus jeune, je sais très bien qu’il y a une raison à tout comportement agressif. Une attitude d’auto-défense le plus souvent. Un réflexe – maladroit, certes – de se préserver de l’extérieur, de ne pas rouvrir certaines plaies du passé. Sauf que ce n’est jamais une solution viable sur le long terme, et il faut en prendre conscience pour avancer. Loin de moi la prétention d’être cette personne qui lui ouvrira les yeux, je ne suis pas certain d’être assez bon pédagogue pour ça. Paraîtrait-il même que je suis « laxiste » selon les dires de certaines personnes, mais qu’importe.

« En tout cas… J’ai entendu les mots qu’a eu à ton égard le garçon que tu as frappé. » Je marque une pause, souriant pour ne pas l’inquiéter vu que le sujet semble sensible au vu de sa réaction précédente. « Je comprends que ça puisse t’agacer. Mais faut pas que tu te laisses avoir comme ça, à rentrer dans leur petit jeu, car c’est justement ce qu’ils veulent. Ce ne sont que des mots, rien d’autre, alors ça n’en vaut pas la peine. Et je suis certain que tu vaux mieux que ça, j’ai pas raison ? » Je ponctue le tout d’un grand sourire. C’est quand même fou toutes les vacheries que certains peuvent continuer d’échanger avec les autres, même quand ils n’ont plus six ans… J’ai tellement l’impression de me trouver à dix milles années lumière de toutes ces choses dans ma tête, tant je n’ai plus l’habitude d’être entouré d’Initiés et de Padawan. Il faut dire aussi que je n’ai jamais vraiment été du genre à prêter attention aux regards et aux remarques parfois désobligeantes des autres. Ça ne plaît pas, et alors ? Ce n’est pas grave, y’a pas non plus mort d’homme. Et je pense que c’est ça la clef pour se détacher des mots : relativiser.

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FT. MAKWIS WON'LOS

958 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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T’as un peu de mal à penser en ce moment. Y’a tout pleins de choses qui te brouille les esprits. Et puis tu tournes en rond, toute seule, dans ta chambre, dans le noir. Puis y’a pleins de trucs qui se passent dehors et ça t’angoisse, tu sais plus vraiment où te mettre, ce que tu dois penser, dire, ou faire. Trop de choses te tourmentes en ce moment, alors ça dérègle un peu tes émotions, tes actions, un peu tout en fait. Des fois tu te sens vide, tu n’arrives plus à parler, ou même bouger, tout te passe au-dessus, ça raisonne dans ta tête mille fois, toujours plus fort, puis au final tu oublies, ou du moins ça reste loin du présent. Après, d’autres fois t’es beaucoup moins calme, comme là, et tu pars au quart de tour, t’es juste un électron libre rempli de choses malsaines et violentes. Tu ne sais pas vraiment si ça te plaît ou si ça te déplaît, mais en tout cas quand ça passe tu te sens toute bizarre, t’as envie de vomir, tu te dégoutes. T’as comme l’impression de te perdre en toi-même.

Alors comme ça c’est Won’los. Makwis Won’los. Tu crois que tu ne l’a jamais vu, même, c’est certain. Celui-ci se présente à toi, sa sérénité te décontenance. Il parait que juste un prénom suffira, mais tu sais que tu ne l’utiliseras pas. Pas que tu ne veuilles pas, mais disons que chez toi ça ne fonctionne pas comme ça. Tu estimes que tu as une place et lui une autre, même si en vrai tu dis que tu t’en fiches, la réalité est toute autre. Alors tu diras Chevalier Won’los, ou tout au plus Won’los. Sinon t’as l’impression d’être trop proche. Puis t’as pas envie de faire copain-copain avec un Chevalier, surtout que ces ce genre de personnes qui te met en mauvaise posture devant l’Ordre quand elle tombe sur toi qui fait une énième connerie, pour la énième fois. Tu te souviens que tu as mis la Grand-Tante dans des situations très compliquées pour elle face à l’Ordre à cause de ton comportement… Mais elle ne t’en a jamais voulu. C’était déroutant.
Won’los aussi te déroute lorsqu’il te dit qu’il ne fera rien après ce qu’il a vu, par contre il voudrait discuter avec toi. Soit. Tu hausses les épaules en signe d’approbation, tout en posant ton regard sur la main avec laquelle tu as frappé et que tu masses. Les humains ont vraiment les os durs.

Tu hésites à suivre le Chevalier qui t’invite à marcher, mais tu te dis que c’est pas vraiment un endroit approprié, devant la porte de la bibliothèque. Tu rattrapes le supérieur en soupirant. T’as pas vraiment envie de croiser d’autres personnes par ici.
En attendant, le silence ne se prolonge pas trop et la première question tombe, ce à quoi tu réponds simple, « Ouais. Ça arrive souvent. », même un peu trop souvent, penses-tu. Sur ça, ça serait difficile de mentir pour toi. On dirait bien que c’est tamponné sur ton front que t’es de ce genre de personne aux humeurs un peu rudes. Rarement le sourire aux lèvres, la carrure pas très avenante, un regard pas ce qu’il a de plus doux… Non, vraiment, mentir serait juste grotesque.

« En tout cas… J’ai entendu les mots qu’a eu à ton égard le garçon que tu as frappé. », finit par dire le Jedi. D’un coup tes pupilles se rétractent et tu sens la colère remonter. Mais tu ne peux pas t’énerver comme ça, alors tu sers plus fort la main que tu as blessé. Puis de toute façon ce n’était pas bien compliqué d’entendre ce qu’avait dit l’autre abruti, il ne s’en cachait pas ! D’ailleurs peut-être qu’il se sentait fier de dire tout haut ce que peuvent penser les autres tout bas, c’était peut-être un défi, un moyen de se prouver qu’il était le plus fort… Rien que ces idées t’enragent et te donne envie de rebrousser chemin pour aller éclater le crâne de ces humains. Mais heureusement Won’los te tire à la réalité,
« Je comprends que ça puisse t’agacer. Mais faut pas que tu te laisses avoir comme ça, à rentrer dans leur petit jeu, car c’est justement ce qu’ils veulent. Ce ne sont que des mots, rien d’autre, alors ça n’en vaut pas la peine. Et je suis certain que tu vaux mieux que ça, j’ai pas raison ? ». Tu trouves que les adultes ont toujours l’impression que tu es stupide et que tu ne sais pas tout ça, et ça t’agace. Tout en marchant tu prends une grande inspiration pour essayer de répondre s’en être trop agressive, « Je sais, merci. Mais les mots ont un sens, ils ont une force… », précises-tu un peu piquante. Ça tu l’as appris dans les nombreux livres que tu as lus. Souvent tu t’enfermes dans ta bulle et tu lis. Tu lis de tout, sauf des magazines People.
En attendant le dernier questionnement de l’humain – peut-être ? – t’apaise beaucoup. Mais en même temps tu te dis que c’est du préfabriqué histoire de calmer le jeu. « Vous croyez qu’avec les temps qui courent c’est normal et acceptable de se faire traiter de… Sith ? », demandes-tu avec une pointe de dégout sur le dernier mot.
Mais après tout, vu ton comportement, ton mode de fonctionnement, peut-être que t’es comme ceux de l’autre côté ? Peut-être qu’au final ils ont raison ? Des fois tu essayes de te rassurer que non, tu n’es pas de ce bord-là, que tu vaux mieux que ça, mais en même temps c’est compliqué, tu fonctionnes tellement différemment des autres, tu ne penses ni n’agis de la même façon…

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MOI JE CRACHE DU FEU
feat Shraa

Si je sais y faire avec les jeunes ? Alors très franchement, j’en ai aucune idée. Je n’ai pas tellement eu l’occasion de m’essayer à la pédagogie et toutes ces salades depuis que je suis devenu Chevalier. Trop de choses à faire et pas assez de temps – ou d’intérêt – pour le reste. Alors j’essaie de me mettre à sa place, même si c’est loin d’être évident vu qu’on se connaît depuis à peine trois minutes et seize secondes. De toute manière, ce n’est pas vraiment mon genre de camper un rôle ou quoi que ce soit quand je suis en terrain non hostile. Je garde ça pour mes missions, et encore. Le reste du temps, rien ne vaut le naturel. Se donner des grands airs comme certains le font parmi les jeunes Chevaliers promu que j’ai pu croiser depuis mon retour au Temple ne rime à rien. Fort heureusement, il ne s’agit qu’une minorité qui aura tôt fait de redescendre, par prise de conscience ou par la force des choses.

« C’est vrai, les mots ont un sens. Mais la force que tu leurs prêtes ne dépend que de toi. Tu peux tout à fait décider du jour au lendemain que cela ne t’affecteras plus. Mais je te l’accorde, ça prend du temps pour s’y tenir. » Et je crois être plutôt bien placé pour le dire, car des remarques ou des remontrances de toute sorte, j’en ai essuyé pas mal quand j’étais plus jeune, et même encore aujourd’hui. Won’los, vous êtes trop laxiste ! Won’los, vous tournerez mal si vous n’écoutez pas ce que je vous dis ! WON’LOS, POSEZ TOUT DE SUITE CE CUTTER A FUSION ! Hum. Bref, je m’égare.

Sa dernière question ne fait que confirmer ce que je pensais déjà, en plus de la scène de tout à l’heure ainsi que sa confirmation quand à une violence régulière : elle n’est pas vraiment intégrée aux autres, et le comportement de ses pairs n’arrangent pas les choses. Je trouve dommage qu’elle ne soit pas plus accompagnée que ça – du moins ça n’en a pas l’air – par ses aînés. Ce sont justement les Initiés et Padawans comme elle qui ont le plus besoin d’avoir un soutien, même discret pour ne pas heurter l’ego de certains. « Compréhensible, oui. Car comme tu le dis toi-même, "par les temps qui courent", et avec ce qui se dessine à l’horizon, les gens cherchent instinctivement à identifier des cibles sur lesquelles transférer leurs peurs et leur colère pour se rassurer. Et ce, sans se soucier qu’ils soient dans l’erreur. » Je marque une pause avant de reprendre, cherchant à la sonder pour voir sa réaction et si elle ne se braque pas. « Mais quand bien même, cela n’excuse ou ne justifie rien. Ce genre de propos n’est ni normal, ni acceptable. Mais comme je te le disais juste avant, c’est à toi de faire le choix de passer outre. De te libérer du poids des mots. » Et ça, de faire un choix quel qu’il soit qui remet en question notre vision des choses, quand on est jeune et qu’on traîne de vieilles casseroles, je reconnais que c’est un grand pas à faire.

En tout cas, loin de moi l’idée de lui parler comme à une enfant – ce qu’elle n’est clairement pas – je me contente juste de lui dire franchement les choses telles que je les vois ou les ressens. Pour les détails et la forme, on repassera. « Mais tu as aussi tout à fait le droit de ne pas être d’accord avec ce que je dis. C’est encore un autre choix qui t’appartiens. » Je ponctue le tout d’un autre sourire. Après tout, si on leur disait un peu moins ce qu’ils sont censés faire ou penser, à ces jeunes ? Si on leur laissait un peu plus de choix et de liberté, serait-ce si catastrophique ? Les guider, très bien, leur ouvrir les yeux sur certaines choses, d’accord. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser que l’Ordre tente souvent de tous nous faire entrer dans le même moule, ce qui n’est pas sain. Mais qu’importe, ce n’est peut-être pas vraiment le fond du problème avec Shraa.

Mes yeux s’abaissent sur la main qu’elle tripote depuis tout à l’heure. Celle avec laquelle elle a frappé le jeune homme tout à l’heure, je suppose. « Ça va, ta main, ou tu veux qu’on passe à l’infirmerie ? Je peux aussi y jeter un coup d’œil sinon. Je comprendrais que tu n’ai pas envie de recroiser les trois loustics. » Bon, on va pas se mentir, je ne suis pas un grand médecin, et encore moins un guérisseur Jedi. Mais il y a quand même le minimum syndical que tout Chevalier est capable de gérer. Puis je passe un peu du bantha au chien kath. « Au fait, ça va aller avec ton Maître, ou tu crois qu’il va s’apercevoir qu’il s’est passé quelque chose ? Je peux toujours arrondir un peu les angles au besoin. Lui dire que je t'ai déjà fait la morale, ce genre de chose. » Oui, tout à fait, j’ai aucune raison acceptable de faire ça. D’ailleurs, qui n’aurait pas plutôt fait la morale à cette fille plutôt que de lui proposer de papoter à part moi ? Sûrement pas grand monde. Mais quelque chose me titille à son propos. Parfois, il vaut mieux tendre la main que battre à plat avec.

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FT. MAKWIS WON'LOS

1039 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Vous continuez à marcher. Tu ne sais pas vraiment où tout cela va vous mener, autant la discussion que votre route, mais vous y aller. Il est vrai que tu voudrais partir, te défaire de cet inconnu. Tu voudrais rebrousser chemin, rentrer dans tes quartiers et t’enfermer dans ta chambre, dans le noir, mais bizarrement quelque chose t’en empêche. T’as l’impression que ce chevalier c’est pas le genre de gars qu’on lâche pas comme ça, qu’on plante tout seul au milieu de nulle part. Puis aussi tu te dis que ça ferait quand même vachement bizarre de faire ça, du coup tu restes et t’écoutes ce qu’il peut bien avoir à te dire. Peut-être qu’il s’ennuie et qu’il veut de la compagnie, et tu comprendrais, au Temple y’a pas grand-chose qui se passe, c’est tout calme, rarement de vagues – sauf quand c’est toi qui les créer et souvent ça fait beaucoup de bruit.
En attendant tu hausses les épaules en guise de réponse à ce que peut te dire le Chevalier. De toute façon tu ne peux pas faire grand-chose de plus, et puis tu n’as pas envie de fatiguer ta langue à être d’accord avec lui ou non. Tout ça tu le sais, la Grand-Tante te l’a répété des millions de fois et la môme Nix aussi. Vous savez, elle prenait sa petite voix, elle fronçait ses petites arcades sourcilières, elle avait une moue boudeuse et elle vous grondait… Mais de façon mignonne, à telle point que la seule chose qu’on pouvait faire c’était sourire. Alors quand ta petite sœur te disait de te calmer… bah tu te calmais, t’avais pas le choix et puis t’avais juste envie de lui faire plaisir.

Tu sens qu’il veut te rassurer, et intérieur tu l’acceptes, mais lorsqu’il répond à ta question tu n’arrives pas à réprimander ton grognement de mécontentement. Tu te fiches bien du fort intérieur des autres. De toute façon qu’est-ce que t’en aurait à faire des autres, eux ne s’intéressent pas à ce que tu puisses bien ressentir. Pourquoi tu ferais l’effort de ne pas leur écraser leur sale gueule dans un mur ou un sol, alors qu’ils osent te faire affront gratuitement ? Et bien voilà, il n’y a aucune raison ! Et tu détestes te forcer à faire quelque chose si tu n’y vois aucun intérêt concret. Tu voudrais répliquer quelque chose mais le chevalier Won’los se trouve être plus rapide et vient mesurer ses paroles, te rassurant par la même occasion, « Bon et bien on est au moins d’accord sur ça. C’est rare que quelqu’un tombe juste avec moi… », marques-tu. Même si tu es tout de même froissée par le fait qu’il ne soit pas complètement d’accord avec toi et que ça vision diffère un peu de la tienne, tu es tout de même contente qu’ils te disent les choses franchement, et sans te faire la morale, ça te change et tu remercies ceci… Mais pas directement, plus par le fait que tu ne lui hurles pas dessus comme tu peux avoir habitude de le faire. Lorsqu’il te signale que tu as tout à fait le droit de ne pas être en accord avec lui tu lui réponds, « Ouais. Heureusement que j’ai le droit. », un peu acide.

Tu sers toujours ta main gauche entre tes doigts. Tu ne sais pas pourquoi ça te fait mal comme ça, d’habitude ça passe plus vite. Puis en plus l’autre il le remarque et t’aime pas ça. T’aime pas qu’on fasse attention à toi comme ça, surtout quand c’est des inconnus. T’aime bien t’occuper de toi toute seule, au moins si tu fais n’importe quoi, tu peux en vouloir qu’à ta pomme, « Non, ça va. J’ai pas envie de voir l’infirmière, puis j’ai la flemme de leur briser le cou. », rétorques-tu sèchement. Puis pour de vrai t’as pas envie de tomber sur l’infirmière qui s’occupe de toi en ce moment, elle se prend vraiment trop pour ta mère, et ça non plus t’aime pas ça. Elle va encore te dire qu’il faut que tu restes tranquille à cause de tes jambes, qu’il faut que tu prennes tes médicaments, qu’il faut que tu boives de la tisane et beaucoup d’eau. Non, c’est bon, t’es pas souffrante au point d’avoir des habitudes de Grand-Mère… Puis la tisane c’est la vieille tante qui en prenait et t’aimais pas, l’odeur… Mais en même temps ça te manque de plus aller dans son bureau et sentir le parfum de l’herbe trop chauffée et du sucre.

« Au fait, ça va aller avec ton Maître, ou tu crois qu’il va s’apercevoir qu’il s’est passé quelque chose ? Je peux toujours arrondir un peu les angles au besoin. Lui dire que je t'ai déjà fait la morale, ce genre de chose. », te propose Won’los. Ces quelques mots ont réussi à déstabiliser la faible carapace que tu te construisais face à ce nouveau personnage. D’un coup tu sais plus où te mettre, tu te sens encore plus mal à l’aise qu’au début, mais tant bien que mal tu essayes de cacher ce mal être. Du coup tout ce que tu réponds sur l’instant c’est un énième haussement d’épaule et tu regardes le sol toujours en tripotant ta main. Mais au final tu te dis que maintenant les faits ne sont plus un secret, « Maître Natsu’Nea ? Qu’est-ce que ça pourrait lui faire ? », commences-tu, mais tu marques une pause lorsque tu arrives enfin à un banc isolé où tu t’assoies sans attendre le compagnon de route. Une fois installée tu observes sous tous les angles ta main. Rien n’est ouvert, mais lorsque tu pinces là où tu as mal tu sens un truc qui bouge et ça tiraille. Du coup tu appels la Force qui rapplique doucement pour former un orbe légèrement chaud au-dessus de ce qui est peut-être blessé. Maintenant t’as l’habitude de faire ça depuis ton retour de la lune Hutt. En même temps que tu t’occupes de toi, l’air désintéressé tu finis, « De toute façon elle m’a abandonné. Elle est morte… Autre chose ? », chez toi les mots ne sont pas choisis pour ce genre d’événement, tu dis les choses comme elles sont.

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feat Shraa

Je ne me formalise guère du ton sur lequel elle répond à mes questions ou à mes remarques. Il y a des Chevaliers ou des Maîtres qui sont très à cheval là-dessus. Moi, je trouve que c’est du chipotage, alors je ne dis rien et je laisse couler. On ne peut pas toujours être dans un bon jour, au meilleur de soi-même et maître de ses émotions, quand bien même le Code nous apprend le contraire. Il n’y a pas d’émotions, il y a la Paix. Mais que sommes-nous sans nos émotions, si ce n’est des coquilles vides, incapables d’empathie ? S’il y a bien un point du Code que je ne me gêne pas pour critiquer quand l’occasion se présente, c’est bien celui-là. Car il va contre ce en quoi je crois, et les convictions sont le pilier contre lequel chacun repose : nous cherchons naturellement à les affirmer, à les mettre à l’épreuve.

Mais alors que j’aborde sa situation personnelle en évoquant son Maître, je sais alors à sa réaction que j’ai touché un point très sensible. Je mentirais si je disais que je ne l’ai pas un peu fait exprès, pour la pousser à s’exprimer et voir sa manière de réagir. Histoire de cerner un peu mieux le problème. Mais je me doute bien que si je me pose à côté d’elle et que je lui demande de me dire franchement ce qui part de travers dans sa vie pour qu’elle en vienne à avoir ce comportement agressif envers tous le monde, je vais très probablement me faire envoyer sur les roses, pour dire poliment. « Je crois que ça l’inquiéterait plus que tu ne veux bien le faire croire. Et qu’elle n’aimerait pas te voir te laisser aller parce qu’elle n’est plus là. » Après tout, n’est-ce pas le rôle d’un Maître que de veiller sur son Padawan ? Mais tout ceci, elle le sait sûrement déjà. Douleur et sentiment d’abandon me paraissent être plutôt les causes de son attitude, à première vue. Le tout accentué par le rejet et les provocations de certains de ses pairs. Un cocktail ravageur si on le laisse prendre de l’ampleur.

Je termine de parcourir la distance qui me sépare du banc d’un pas tranquille, m’asseyant à ses côtés, le regard tourné vers la jeune femme. « Tu es seule, depuis ? Pas de réassignation à l’horizon, ni soutien ? » Quand même pas, si ? Mais que fait le Temple ? Et les autres Chevaliers ? Je veux bien reconnaître que l’Ordre a un tas de soucis et de préoccupations sur les bras, mais les Initiés et Padawans sont l’avenir de l’Ordre. Si on ne prend pas soin d’eux, si on ne leur montre pas la voie, qui va le faire ? Bon d’accord, je suis très mal placé pour parler de ces choses-là dans la mesure où je n’ai encore jamais pris de Padawan, et où je ne leur ai jamais non plus transmis quoi que ce soit de mes connaissances. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je ne pense pas à tout ça, ni ne m’en soucie.

« Quoiqu’il en soit… Je m’avance peut-être un peu, et ne te sens obligée à rien, mais je pense que ça te ferait du bien d’en parler. D'extérioriser ça, et le reste de ce qui te tracasse. De ce qui t’étouffe. Que ça sorte pour de bon, pour te permettre de passer à autre chose. » Bon voilà, finalement je l’ai fait, lui proposer de parler. Après tout, au bout d’un moment s’il n’y a pas de dialogue, ça va devenir compliqué de l’aider. Même si je ne m’attends pas à ce qu’elle le fasse là maintenant. Ou peut-être plus tard, qui sait ? « Auprès de moi, ou de quelqu’un d’autre. Après tout on se connaît depuis dix minutes à peine. Mais des fois c’est pas plus mal. Quand on ne connait pas, on ne peut pas avoir d’opinions sur autrui. » Après, qu’elle accepte de discuter ou non, je pense que j’irai jeter un œil à son dossier par curiosité. Loin de moi l’idée de me montrer intrusif, mais ça me permettra de mieux cerner les choses dans leur ensemble. Je souris intérieurement à cette pensée : si Vex était là et que je venais de lui faire part de cette réflexion, elle me dirait sûrement d’arrêter de toujours me soucier et me mêler des affaires des autres. Mais le problème est bien là : les personnes dans la tourmente ont souvent besoin d’un coup de pouce pour se souvenir que tout n’est pas complètement noir autour d’elles. Qu’en regardant bien, on peut toujours apercevoir une lueur à suivre, aussi ténue soit-elle.

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FT. MAKWIS WON'LOS

769 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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T’aime bien sentir la petite chaleur qui se pose contre ta peau. C’est doux, agréable, ça dénote des éléments qui te tourmentes. Tu ne peux pas vraiment faire plus vu ton état émotionnel. La Force est un peu craintive lorsque tu te mets trop fort en colère, elle devient alors un petit animal, elle est peureuse, elle te tourne le dos, mais sans totalement te délaisser, elle donne juste ce qu’il faut pour ne pas se faire oublier ou tout simplement détester. T’as jamais été très douée pour tout ce qui est communication – chose étrange quand on sait que tu parles et comprends une multitude de langues – alors dompter quelque chose d’aussi aléatoire qu’un flux… des fois, presque tu en désespères.

En attendant, l’autre tu sais pas trop à quoi y joue. Il fait le mec cool, celui qui te veut du bien. Sauf que toi tu trouves ça louche, un peu trop facile. Et puis il faut le dire, t’as pas l’habitude qu’on se penche autant sur ton cas pour autre chose que te sanctionner. T’écoutes quand même ce qu’il a te dire, histoire de peut-être comprendre pourquoi ce gars, un total inconnu pour toi, te tape la discute pour en savoir plus sur tes états d’âmes.
T’as pas vraiment l’envie de le lui parler, ni de lui expliquer ce qui te tracasse parce qu’il te le demande bien gentiment. T’aime pas qu’on s’intéresse comme ça à toi, t’aime pas parce que ça te met mal à l’aise, t’as peur du jugement. Et toi t’aime pas qu’on te juge. Puis de toute façon parler de toi t’aime pas. En fait t’aime pas grand-chose.
Au bout d’un moment le Chevalier vient se poser juste à côté de toi. Tu sais pas pourquoi mais il te met pas vraiment à l’aise… Et en même temps si. Ce mec il a un truc que t’arrivera pas à définir, à expliquer, alors ça te stresse. Du coup tu le regarde pas, tu fais comme si tu faisais attention à ta main avant de répondre à sa première question, « Ouais, seule. Et je sais pas ce que fait l’Ordre. Il a autre chose à faire je pense… Ou bien quand on entend mon nom on fuit ? J’sais pas. », dis-tu avec un léger rire sur la fin, comme pour te moquer, être un peu ironique. Mais si ça se trouve c’est vraiment ça ? Ton dossier doit être tellement épais – et pas pour de bonnes raisons – que les gardiens de la galaxie prennent peur. D’ailleurs, ça te fait penser, tu te demandes toujours comment t’as fait pour tenir au Temple aussi longtemps sans te faire virer… Bon tu te doutes bien que la vieille tante n’y était pas pour rien, mais maintenant qu’elle n’est plus là…

Enfin bref, vous ne dites plus rien pendant quelques minutes qui te semblent des heures. T’as comme l’impression qu’on te remonte les bretelles sans vraiment te les remonter. Vous voyez, c’est comme si on vous poussait, mais gentiment, mais qu’on vous poussait quand même. Puis lui il fronce pas les sourcils quand il te parle, il te menace pas, il fait en sorte d’être bienveillant.
Alors qu’il te propose de parler tu prends une grande inspiration et tu regardes ailleurs, un peu plus loin, genre dans les buissons, « Vous’inquiètez pas m’sieur, vous voyez bien que j’extériorise. Ça va passer… Enfin je crois. », essayes-tu de rassurer le Chevalier. Toi aussi tu essayes de t’en convaincre que ça va aller, que ça va passer. Au fond de toi tu as vraiment envie de changer, de plus être comme ça, pouvoir rentrer dans le joli moule du Temple, mais en même temps t’as pas envie, tu sens que ça t’étouffe, que ça t’oppresse. Du coup tu sais pas vraiment quoi faire. En fait t’es complètement perdue avec tout ce qui se passe, tout ce que tu es, ce que tu dois être, mais en fait que tu n’es pas… Tous les jours, tout le temps tu te questionnes sur ce que tu fiches ici. Et puis maintenant t’es toute seule, « Je sais pas ce qui me retient ici maintenant en fait… Je sais pas ce que je fiche ici, surtout maintenant. Avant j’y pensais pas… Puis maintenant oui. », concèdes-tu à dire à Won’los. De toute façon ce n’est pas un secret.
Depuis que tu es toute seule on t’a bien fait comprendre que maintenant que la tante elle est plus là, si tu continuais comme tu le fais maintenant il t’arrivera des bricoles, et ce que tu souhaites faire plus tard risque d’être compromis…

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MOI JE CRACHE DU FEU
feat Shraa

Je l’écoute en silence, pesant le poids de chacun de ses mots. Sa question me remémore mes propres troubles silencieux de jadis : pourquoi suis-je ici ? Le temps m’a donné assez facilement la réponse à cette question. J’aime aider les autres de bien des manières qui soient, et l’Ordre abonde en ce sens. Tout s’est plutôt fait naturellement au fil de ma formation, car je sentais que mes valeurs étaient en accord avec les objectifs et celles de l’Ordre. Pour autant, la question de Qui dois-je être, et comment me comporter? m’a longtemps tourmenté, pour ne trouver réellement sa délivrance qu’en devenant Chevalier. Libéré des entraves que je m’étais moi-même imposé malgré-moi, libéré de l’autorité de mon Maître, je me suis retrouvé. Je suis simplement devenu moi-même, celui que j’ai toujours été au fond de moi. J’ai fait voler le moule en éclat. Et je pense que l’un n’empêche pas l’appartenance à l’Ordre.

« En vérité, c’est plutôt bon signe que tu finisses par te poser cette question. Et un signe de maturité. Je crois qu’il ne faut pas suivre bêtement une voie sur laquelle on nous a mis alors que nous n’étions pas forcément en âge d’en juger la pertinence. » J’entends d’ici certains crier au blasphème, s’ils avaient eu le malheur d’entendre mes paroles. Peut-être que c’est aussi à cause de ce genre de discours que j’ai, qu’on ne m’a jamais trop tancé pour que je prenne absolument un jour un Padawan, depuis toutes ces années où je suis devenu Chevalier ? Sûrement que c’est plus un détail qu’autre chose s’il s’agit bien d’un motif, car il y a d’autres paramètres à prendre en compte.

« Tu n’as jamais pensé à tes motivations d’être ici ? Je ne parle pas de celles que les autres peuvent projeter ou faire peser sur toi. Elles ne comptent pas, et ne doivent pas t’affecter. C’est uniquement les tiennes qui importent, si tu veux être en accord avec toi-même. » Les gens que l’on connait ont tous des attentes différentes vis-à-vis de nous. Il est pourtant impossible de pouvoir toutes les satisfaire, car cela revient bien souvent à se renier soi-même. A se travestir et n’être plus que l’ombre de soi-même. « Moi par exemple, ce qui compte le plus pour moi, c’est de pouvoir aider les gens quand j’en ai l’occasion. L’altruisme, c’est ça qui me pousse, ça fait partie de mes convictions. Si tu veux obtenir la réponse à ta question, alors tu dois déjà réussir à trouver une motivation, une conviction qui te pousse sur cette voie. Alors tu sauras pourquoi tu es là. » Devenir Jedi juste pour le sabre laser et la bure, c’est nul. C’est un engagement qu’il faut choisir de son plein gré et pas juste parce qu’on a la sensation d’y être obligé parce qu’on a grandi au Temple et sous la protection des autres Jedi. Car il y a peut-être la Force, mais il y a aussi la force des convictions que je juge tout aussi importante.

Je détourne le regard car j’ai l’impression que ça la met mal à l’aise. Puis ça lui laisse le loisir de réfléchir un peu. Ce coin du parc est calme – enfin le parc l’est dans son ensemble à moins que de jeunes Initiés ne s’y amusent – il est plus juste de dire qu’on ne voit pas grand monde aux alentours. Personne en fait, alors que le temps est plutôt agréable. Peut-être que les plus jeunes sont en cours à cette heure-là ? Je me fais un peu honte de ne pas trop savoir, mais tant pis. Tout est calme et la nature est reine. « Tu te sens en marge. J’ai pas raison ? » Mes yeux se tournent à nouveau vers elle et je la regarde avec un léger sourire, plus discret que les autres. « Rien ne t’oblige à suivre ce que tu penses être le modèle du parfait petit Jedi. Être Jedi, ce n’est pas que ça. Il y en a aussi qui diffèrent des normes habituelles de l’Ordre. L’un n’empêche pas l’autre. Je peux en témoigner, si ça peut te rassurer. » Mais il est vrai que d’être entouré du matin au soir par des Monsieurs Propre et des Madames Parfaites, ça ne doit pas aider à s’en rendre compte. Bon, j’exagère, ça fait beaucoup trop de généralités en une seule phrase, sans compter que ceux dans le genre qui sont vraiment insupportables ne constituent qu’une minorité. Mais quand on se sent différent des autres, il suffit d’un rien.

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FT. MAKWIS WON'LOS

915 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Il fait beau, c'est un fait, c'est véridique, c'est tangible. Les nerfs de ta main te lancent, ça aussi c'est un fait, c'est véridique, c'est tangible. Donc, effectivement tu fais bien partie de ce monde, tu es bien un élément dans cet environnement immense. Chacun a sa place, sa fonction, son but. Alors, ta place quelle est-elle ? Ta fonction aussi, quelle est-elle ? Et puis ton but, c'est quoi ton but dans ce monde, que dis-je, dans cet univers si grand, si vaste ?
Tu te poses souvent toutes ces questions. Des fois des esquisses de réponses se font à ton esprit, mais bien vite ces quelques bribes de solutions s'évaporent en une brume épaisse de doute et d'angoisse.
Parait-il qu'il ne faut pas trop que tu te tracasses pour tout ça. Normalement on t'a tracé un chemin quand tu es entrée ici, ou quelque chose comme ça. Normalement tout devrait se faire simplement, tout devrait couler de source, comme l'eau de la fontaine du jardin du Temple. Mais ce n'est pas le cas, c'est même bien le contraire, à chaque secondes de ton existence, et surtout plus le temps passe, plus tu sens quelque chose en toi, tapis dans l'ombre, qui te grignote et te bouffe les entrailles. On dit que c'est la peur, mais tu n'y crois pas vraiment. Tu ne te souviens pas que la peur pouvait faire aussi mal.

Finalement, le silence qui avait pris place entre le chevalier et toi se brise lorsque celui-ci prend la parole, « Tu n’as jamais pensé à tes motivations d’être ici ? Je ne parle pas de celles que les autres peuvent projeter ou faire peser sur toi. Elles ne comptent pas, et ne doivent pas t’affecter. C’est uniquement les tiennes qui importent, si tu veux être en accord avec toi-même. », dit-il calmement, te rassurant. Tu dois avouer que ces mots te perturbent quelque peu. Disons que jamais un supérieur n'a eu ces paroles-ci envers toi, mais plutôt des paroles invitant à la soumission. Alors tu tends l'oreille, toujours sans regarder cet adulte, et tu écoutes ce qu'il a à te dire. A la fin tu hoches à peine la tête, signe que tu l'entends, puis il reprend, « Moi par exemple, ce qui compte le plus pour moi, c’est de pouvoir aider les gens quand j’en ai l’occasion. L’altruisme, c’est ça qui me pousse, ça fait partie de mes convictions. Si tu veux obtenir la réponse à ta question, alors tu dois déjà réussir à trouver une motivation, une conviction qui te pousse sur cette voie. Alors tu sauras pourquoi tu es là. », raconte-t-il.
Alors c'est peut-être par là que tu dois commencer à chercher ? Plutôt que de savoir quelle est ta place en premier lieu, tu devrais peut-être chercher ton but pour définir ta fonction. Peut-être que ça marcherait mieux dans ce sens, effectivement. Encore une fois tu hoches doucement la tête sans un mot, mais tu oses un coup d'oeil vers le visage du chevalier. Il n'a pas l'air en colère contre toi. Ca te fait bizarre.

« Tu te sens en marge. J’ai pas raison ? », te demande-t-il, ce à quoi tu réponds un simple, « Ouais... », en regardant plus loin. Y'a vraiment personne aujourd'hui. D'habitude tu te souvenais qu'il y avait plus de monde à cette heure-ci. A moins que le temps soit encore passé si vite.
Won'los reprend encore en essayant de te rassurer sur ta condition. On dirait que tout est facile pour lui, et tu dois avouer que ça t'agace un peu de ne pas réussir à avoir une vie plus simple, « Ouais... J'sais pas. Au fond, je dois pas être si différente d'eux... Je veux juste qu'on m'enferme pas... V'voyez ? Qu'on me laisse vivre, respirer. Je sais que c'est comme ça que je peux être utile. Sauf qu'ici... On veut que je sois utile et que je ferme ma gueule.... Enfin. V'voyez, j'suis d'accord avec les valeurs et tout... Mais. J'arrive pas avec leurs principes à la con. On dirait juste... Vous savez... des robots ? Ou un truc comme ça. », t'essayes de t'exprimer, mais t'as du mal. Ce que tu veux dire, ça se ressent, y'a pas vraiment de mots qu'on peut mettre simplement dessus. En tout cas c'est bien un truc comme ça, les robots, ces gens pareil, qui pensent pareil, qui marchent pareil, respirent pareil, mangent, sourient, pleurent, ragent... pareil. Et tu trouves ça vraiment effrayant et agaçant, « Enfin, après je sais pas. Je suis que Padawan, je sais que je comprends pas tout... Et puis j'ai pas forcément envie de comprendre, surtout quand je trouve ça con d'base. M'voyez ? Je veux pas être un clone. Je veux pouvoir ressentir des trucs.... Parce que je pense que c'est vraiment là qu'est la force, ou un truc comme ça. C'est pas en se conformant à une pensée unique que le monde tourne, j'pense. Et j'suis pas fleur bleue, ok ?! », essayes-tu de détailler un peu plus. Mais au finalement cela peu glorieux. Alors tu dis plus rien, et tu te tritures encore la main.

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feat Shraa

C’est un sentiment à la fois étrange, mais familier. Ce n’est pas seulement Shraa qui me parle, ce sont ses mots-même qui ont un sens et un poids énorme. Mon âme dit : « Je te comprends » mais parfois les mots sont futiles. Alors je me contente de l’écouter parler, extérioriser ce qui la gêne. Les mots doivent s’exprimer, sortir. Garder les choses renfermer dans un coin de son cœur n’est jamais sain. On me blâmerait pour cela, mais je m’en moque. La tristesse doit s’évacuer avec les larmes, et la colère avec les mots. Sans cela, on en vient à des extrémités qui dénaturent ce que nous sommes réellement. « Des robots… L’image est assez proche de la réalité pour certains. Pas tous bien sûr, mais je vois où tu veux en venir. » Moi, je sais que je ne pourrai jamais être ainsi. Et n’est-ce pas pour le mieux ? N’est-ce pas plus sain de se reconnaître humain ? D’être faillible, d’avoir conscience de ses faiblesses, et une perception accrue de ses émotions pour mieux les maîtriser ? Celui qui renferme tout pour se protéger ne fait au final que préserver son ignorance sur la nature et la puissance de ses sentiments. Et lorsque la vague déferle, on est happé si on a pas les pieds bien ancrés dans le sable.

La petite fleur m’arrache un sourire compréhensif. Je ne daigne cependant pas commenter l’image, de crainte que celle-ci ne se ferme prématurément alors qu’elle commence à peine à s’ouvrir à moi. « Il te reste indéniablement des choses à apprendre. Même des choses dont tu ne vois pas l’utilité ni ne comprend le sens sur l’instant, mais que tu pourrais regretter de ne pas avoir appris plus tard. Mais je pense que tu as déjà une bonne démarche. J’estime qu’on ne nous apprend pas assez à remettre les choses en question – ou soi-même. » A la voir encore se triturer la main, la mienne approche celle de la jeune femme avec lenteur, comme pour demander l’accord tacite d’apaiser pour de bon la douleur. La demoiselle semble si fière et la situation de sa main n’étant pas critique, ce n’est là que mon aide que je lui offre sans arrières pensées. Réflexe instinctif, bien qu’elle m’a déjà bien assez montré qu’elle estimait pouvoir se débrouiller sans aide extérieure. Nulle volonté de la forcer si elle juge cela inutile.

« J’ai peut-être une idée. »
Je souris, un mélange entre malice et bienveillance. Il est trop tard maintenant que j’ai prononcé ces mots et j’ignore encore si cela se fera, mais l’instinct a parlé. Peut-être est-ce aussi cette légère vibration dans la Force qui m’amène ainsi à me soucier ainsi de la demoiselle ? Qu’importe, certaines choses ne s’expliquent pas. Ou bien elles perdent alors de leur charme et de leur mystère. « Tu es coincée là, au Temple, depuis je ne sais combien de temps dans un cadre qui ne te convient pas… Que dirais-tu si je te proposais de m’accompagner sur l’une de mes prochaines missions ? Cela te changerait un peu, et je pourrais te montrer d’autres facettes du rôle d’un Chevalier Jedi qu’on ne vous apprend pas au Temple. Mais c’est à toi de le vouloir. » Un sourire, un énième. Simple et franc, celui d’un homme qui part sans a priori sur sa personne et prêt à lui laisser sa chance.

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FT. MAKWIS WON'LOS

686 MOTS
DIALOGUE EN #DC143C
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Ça te semble tellement étrange. Ce moment, ce qu’il se passe. C’est comme une grande pause dans ta vie. Là, on t’écoute, on ne te coupe pas, tu ne te sens pas jugée. C’est tellement inhabituel que tu ne sais plus du tout où te mettre. Et puis tu parles presque à cœur ouvert, t’as pas ce sentiment de peur que tu as d’habitude, vous savez, quand ça vous pèse gros sur le conscience et qu’on se dit qu’on ne va pas vous prendre au sérieux. Ici, tout de suite, c’est tellement différent. Puis il fait si beau dehors, y’a pas grand monde, juste le bruit d’une fontaine au loin. Dans un sens ça t’oppresse un peu, mais en même temps c’est tellement apaisant.
Ce mec, ce chevalier, Won’los, il a l’air tellement compréhensif. Ça serait plus simple si tu n’avais pas si mauvais caractère et que tu acceptais qu’on puisse un peu t’aider, mais c’est plus fort que toi, tu restes assez rigide, relativement craintive. Tu as été trop longtemps déçu, et au final cela t’a rendu si méfiante.
Tu te sens comprise l’espace d’un instant, alors ta tête oscille de bas en haut tout doucement, l’air pensive.
Alors que les mots s’échappent de la bouche du chevalier tu sens que sa main essaye d’atteindre doucement la tienne. Tu aurais probablement dû laisser faire, mais bien trop fier, l’animal que tu es refuse le contact. Mais tu n’es pas brusque, non, loin de là, ta main se défait de sa place d’à peine quelques millimètres, juste en un mouvement de recule. L’autre forcera peut-être, ou non, mais s’il y a, la réponse sera surement un grognement désagréable, l’air de dire merci, à ta manière.
Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu sens encore la douleur dans ta main. D’habitude ça passe si vite… Probablement un problème "somatique" comme disent les infirmières.

« J’ai peut-être une idée. », s’exclame soudain le chevalier avec un sourire étrange accroché à son visage. A ceci tu ne réponds qu’un maigre, « Ah ?... », interrogatif et une de tes arcade sourcilière se déforme. Il te fait penser à un de tes potes maintenant loin du temple. Il te disait souvent ça, « Hey, j’ai peut-être une idée. », et souvent c’était une sacrée idée foireuse où ça vous a souvent mis dans l’embarra. Tu te souviens de se mec toujours avec le sourire, un petit génie aux idées loufoques. Il voulait que tu te barres avec lui, mais t’as pas pu. Y’avait la petite sœur, et tu n’arrivais pas à te résoudre au fait qu’il fallait qu’il faille la laisser seule avec le grand abruti qui te sert de grand-frère. Alors ton pote il s’est barré sans toi. Il a juste dit que la porte sera toujours ouverte pour toi, si tu décidais à prendre le large.
Depuis t’as plus de nouvelles, tu sais pas ce qu’il devient, mais il parait qu’il arrivera à te retrouver, ou toi à mettre la main sur lui. Tu sais pas vraiment… Petit à petit les souvenirs deviennent flous.

Tu t’es encore perdue dans tes pensées, mais le Chevalier te ramène encore une fois à la réalité. Il y a beaucoup trop d’informations d’un coup, et la proposition qu’il te fait, de partir loin du temple pour une mission, tombe là comme ça. Tu bug un peu, tu n’arrives qu’à faire un long, « eeeeeuh… », avec tes lèvres, l’air surprise, avant d’arrêter ton bruit ridicule à cause du manque d’air et de finalement cligner des yeux, voir si tu ne te trouves pas au beau milieu d’un rêve mal écrit. Mais il semblerait que non.
T’aurais dû répondre tout sauf, ça. T’aurais dû demandé à réfléchir mais c’est un simple, « Pourquoi pas… », nonchalant que ta langue forme en Basic. C’est comme si tu avais attendu ça depuis toujours. Mais c’est bizarre que ça tombe comme ça, comme un cheveu sur la soupe. On dirait que la force est avec toi…
Toutefois tu demandes, « Mais euh… pourquoi ? Enfin, vous savez… Vous me connaissez à peine… », un peu déboussolée.

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