Trop c’était trop.
Reprenons les faits, avant de nous emballer. Revenons à la [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], la séance relative aux « exploits », ironie bien évidemment, de notre chère Chancelière Emalia Kira, l’enfant qui dirigeait une république. Un sénateur aux dents longues, à la faim de rapace, un certain Grendo S’Orn, non content de retourner sa veste, c’est mis à m’insulter publiquement de « traitre à la démocratie », pour reprendre ses termes exacts, « d’imposteur ». Auparavant, il avait déjà insulté le sénateur de Rendili, monsieur Menk, en des termes semblables. Un échange retransmis sur l’HoloNet Républicain. Un affront, il est certain.

D’autant plus venant d’un homme qui n’a pas hésité à trahir ses convictions, [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] en virant à 180° brusquement, simplement dans le but d’espérer une place au Sénat. Fou de rage, j’ai failli m’expliquer avec lui de façon ‘brutale’ peu de temps après la séance. Mes assistants me l’ont vivement déconseillé, j’ai su avoir assez de raison pour les écouter. Mais pour autant, me faire insulter d’extrémiste, de traitre et d’imposteur, moi qui ait toujours défendu la liberté de la presse là où le sénateur de Neimoidia n’a fait que [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien], en fermant la principale chaîne d’informations Neimoidienne, Pak-Pak Channel, non, c’était trop..

Nous avons patiemment attendu. Attendu le bon moment. Déjà, nous avions, l’équipe parlementaire de Tapani, de très fort soupçons sur les raisons du volte-face du sénateur S’Orn. Ces soupçons se sont confirmées quelques jours plus tard. En effet, à la nomination du nouveau gouvernement d’Emalia Kira, l’ont retrouve.. Notre cher Neimoidien, à la place de ministre de la Sécurité Intérieure et des Libertés Publiques. Déjà, le nom fait tousser. Un ministère des libertés publiques.. Ce devrait-être les textes fondateurs, la constitution et les lois qui définissent les libertés publiques, pas un ministère. Tout cela a de très forts relents de dictature. Ce gouvernement ne vaut pas mieux que les Sith.

La suite des événements se sont déroulés dans la soirée succédant la nomination, dans ma suite de fonction. Au milieu de la fumée du tabac, l’équipe parlementaire était réunie au complet, moi-même au centre. Il était temps pour nous d’agir.

« Lançons la procédure à la Cour Suprême ! Article 16, article 25. On a des armes, on a des moyens de le faire chuter. »

La question restait de savoir si cela resterait efficace.

« Est-ce qu’il pourra chuter avec cela ? »

Question délicate auquel mes assistants hésitaient à répondre.

« Peut-être. Je ne suis pas sûr, je ne pense pas. Mais avec un bon placement médiatique, avec de bonnes actions aux bons endroits.. On peut décrédibiliser totalement le gouvernement, S’Orn et même rendre son rôle caduque. On peut frapper là où ça fait mal ! Si les manifestations citoyennes suivent, si d’autres suivent, c’est que du bon ! »
« Et qu’est ce qu’on risque si on échoue ? »
« Vous passerez pour un homme politique qui ne se laisse pas cracher dessus. Avec un bon discours, on peut rebondir. »

Les risques semblaient minimes. Et même en y réfléchissant, sans l’optimisme de mes assistants, je ne passerai que pour un sénateur qui se venge et qui est mauvais perdant. Une partie des médias me pense déjà de cette manière alors de toute façon, cela ne va pas changer grand chose.

« Banco. »

C’est ainsi que dès le lendemain, quelques jours avant mon départ programmé pour les mondes Tapani, je me rendais même-moi à la Cour Suprême de la République Galactique pour déposer un dossier contre le sénateur S’Orn de Neimoidia, contenant un certain nombre d’accusations et des enregistrements de la séance du Sénat comme preuve, ainsi que des informations du patrimoine ([Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]) du sénateur accessible sur l’HoloNet.

Les médias avaient été prévenus par mes assistants parlementaires, ainsi qu’un certain nombre de sénateurs dont les membres de l’UGSS, quelques membres du FLR qui feraient bientôt monter l’information jusqu’à leur leader, les sénateurs de Rendili, Agamar, Imperatrice Teta, Caamas. En guise de simple déclaration à la presse, attendant dans le hall du vaste bâtiment de marbre, une provocation :

« Oui c’est vrai que j’aurais aussi pu organiser un référendum ! Mais face à de telles calomnies de la part du Sénateur S’Orn, les mondes Tapani ont décidés de porter plainte en vertu de l’article 16 de la Constitution contre le prévenu pour diffamation et injures publiques, mais également pour avoir transgressé l’article 25 de la constitution qui prévoit que tout ministre républicain ne puisse exercer de fonction rémunérée ou participer comme membre ou directeur d’un conseil d’administration. Or Monsieur Grendo S’Orn est lié à la S’Orn Corporation, ce sont des informations que l’on trouve facilement sur l’HoloNet. Nous, les Tapani, en avons assez de l’irrespect des lois et des textes fondateurs et avons décidé de passer à l’acte. J’invite tous les sénateurs voulant défendre les valeurs de la République à nous rejoindre ici-même. Nous en avons assez de ce gouvernement incohérent et dangereux. Nous luttons pour vous, pour les peuples, pour les citoyens républicains. Ce sera tout, merci. »

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