Yulpi Bepads
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Yulpi repensait encore à sa rencontre avec Samaël, dont il avait découvert la race, ayant le buste d'un Humain mais, à la place des jambes, un corps de cheval, un animal que Yulpi n'avait vu que sur quelques planètes et qui servait à la fois de monture et de bête de somme ou de labour aux Humains. Yulpi avait eu envie de jouer avec lui, mais Samaël avait refusé, car être une monture ne lui avait pas plu, même pour jouer. Un refus pour le moins frustrant. Yulpi ne l'avait pas non plus combattu, et pourtant Samaël s'était très vite révélé être un Padawan Jedi. Yulpi avait donc eu toutes les raisons pour le brutaliser et ne rien avoir à faire de son refus de jouer la monture ; pourtant il avait laissé les choses se passer différemment de son envie.

Un manque de caractère ? Une faiblesse par empathie ? Yulpi avait bien sûr caché cette rencontre à Tisjess. Au fond de lui, il restait toujours cette frustration pourtant. Chevaucher de force ce garçon-poulain aurait été un bon moyen aussi d'éprouver son sens de l'équilibre et son agilité. Il n'y avait, dans le centre d'entraînement de l'Académie Sith, pas de programme équivalent au rodéo. Quel Sith jugeait utile de s'entraîner au rodéo ? A part Yulpi, pas grand-monde... Et encore, même pour Yulpi, ce n'était pas une question d'utilité, mais de jeu.

Le combat restait un jeu en soi, mais même ça, il s'en était privé face à Samaël. Mais au moins, il pouvait rattraper ce manque dans le centre d'entraînement. Yulpi commença par des échauffements et des étirements. C'était d'autant plus important qu'en situation réelle, il n'avait jamais le temps de s'échauffer. Autant profiter d'être au calme pour le faire.
C'était le début d'après-midi, et Yulpi avait su trouver la salle libre, toute à lui. Passé de longs échauffements, il commença par des exercices simples. Il activa un programme de parcours d'obstacles, en quelque sorte. Des sphères munies de lasers se disposaient dans la salle pour constituer des barrières. Yulpi devait soit sauter par-dessus, soit se glisser par-dessous.

La porte de la salle d'entraînement s'ouvrit sans qu'il n'y prête vraiment attention, et la personne ne se signala même pas tout de suite. Son sabre-laser à la ceinture, Yulpi n'était pas en phase de combat ; mais enchaîner des sauts, des glissades et des roulades le lassa assez vite. Alors, après le dernier obstacle de son parcours, il sauta contre le mur, pour rebondir d'une puissante détente des jambes, et se retourna dans les airs pour frapper une sphère métallique d'un acrobatique coup de pied aérien. La sphère s'écrasa lourdement dans un “clong !” aigu, et Yulpi atterrit à la fin de son mouvement, le regard enfin attiré par la personne qui était entrée.
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Encore tôt ce matin, la Maraudeuse Grise avait été réveillée par l'un de ses songes. Elle y avait revu le lieu où elle passa une grande partie de son enfance et toute sa période en tant qu'esclave : Sleheyron, planète de l'espace Hutt où elle avait combattu des années durant dans l'arène d'Ajagumu, une limace géante qu'elle avait fini par tuer avant de fuir la planète et être trouvée par les Sith pour y suivre sa formation qui l'amènerait, quelques années plus tard, à devenir l'une des guerrières de l'Ordre Noir les plus dangereuses. Dans cette arène onirique, elle avait vu défiler à nouveau les visages et les silhouettes de celles et ceux qu'elle avait tués avec férocité, consciente qu'elle était que si ce n'était pas eux qui mouraient, c'allait être elle qui finirait écroulée sur le sable de la fosse, huée et conspuée par son ancien maître et ceux qui venaient assister à ces spectacles sanglants, ces véritables éloges de la violence qui avaient fini par devenir l'exutoire mental de la Rattataki tant celle-ci avait réussi à se servir de la violence pour arriver à ses fins. Elle ne connaissait que le combat et le sang, sa vie entière s'était construite sur sa capacité à se battre et à tuer, et les Sith avaient réussi à faire d'elle une arme mortelle et inquiétante, le glas de nombreux soldats de la République et la démise de plusieurs Jedi. Mais la guerrière savait qu'elle n'était pas encore assez puissante pour devenir invincible et qu'elle faire tout son possible pour triompher de ceux qu'elle voulait vaincre, détruire, anéantir. C'est pourquoi elle avait passé toute sa matinée à s'entraîner d'arrache-pied pour améliorer ses bottes et ses parades. Une fois l'heure de la soupe donnée, elle avait emportée avec elle un plat déshydraté qu'elle avait consommé dans ses appartements situés dans un bâtiment de l'académie en regardant par la fenêtre la vallée des Seigneurs Noirs qui était restée absolument immobile, encaissant sans bouger les vagues de sables gifler les visages des statues et s'infiltrer doucement mais sûrement dans les interstices des pierres empilées les unes sur les autres pour créer les entrées imperméables des tombeaux des anciens grands guerriers de l'Ordre Sith.


Une fois son frugal repas terminé, elle laissa l'assiette sur une petite table et elle partit alors se changer pour enfiler quelque chose de plus confortable. En effet, elle avait réalisé tout son entraînement dans sa bure noire, ce qui n'était pas réellement une excellente idée étant donnée la chaleur étouffante qui affligeait la planète ce jour-là. Le soleil tapait fort et même les murs épais en duracier de l'académie n'arrivaient pas à retenir toute la chaleur de l'extérieur. En bref, il faisait chaud jusque dans les salles d'entraînement du temple et il fallait trouver des salles souterraines et coupées des autres pour arriver à gagner un peu de fraîcheur et ne pas se retrouver le visage trempé de sueur. D'autre part, elle ne s'était exceptionnellement pas munie de ses bijoux rituels, gardant alors sa peau grise et ses cicatrices comme les seuls ornements de son visage. Elle enfila un débardeur noir laissant quelque peu apparaître ses formes féminines, enfila un pantalon moulant et souple afin de ne pas gêner ses mouvements puis elle remit sa ceinture à sa taille, prenant soin d'y attacher fermement son sabre laser. La peau grise de ses épaules et de ses bras laissaient entrapercevoir de nombreuses petites cicatrices que les esclavagistes et les Sith lui avaient gravé par punition de sa relative tendance à l'insubordination. Elle décida également de munir son poignet gauche d'un bracelet en tissu pratique pour éponger les gouttes de sueur d'un front brûlant par l'entraînement appuyé qu'elle comptait fournir en ce début d'après-midi. Une fois les préparatifs terminés pour de bon, elle referma la porte de son appartement derrière elle et se dirigea à pas soutenus en direction des salles d'entraînement.


Elle ne vit rien de bien surprenant sur la route entre sa chambre et les salles d'entraînement de l'académie. Certains instructeurs donnaient des cours à de jeunes acolytes, certains membres de l'Ordre Noir feuilletaient de nombreux livres sur l'histoire des Sith et des Jedi Noirs, tandis que certains restaient appuyés sur les murs de couloir à discuter de leurs dernières réussites, furent-elles accomplies lors de missions au-delà de Korriban ou lors de tâches mineures comme la désinfection d'un tombeau envahi par les limaces K'lor. Après plusieurs minutes à arpenter les sinueux couloirs de l'académie, elle se trouva devant l'une des salles d'entraînements de celle-ci, une salle qui avait l'habitude d'être toujours vide car excentrée des autres. Elle décida alors, sans même s'attendre à y voir quelqu'un d'autre, d'ouvrir la porte coulissante menant à ladite salle. A peine y fut-elle rentrée que sa prédiction selon laquelle la salle était forcément vide fut démentie par la présence d'un alien aux longues oreilles et à l'air patibulaire. La forme de vie qui était alors inconnue pour la guerrière Sith semblait faire un parcours d'obstacle assez difficile, et forcé était de constater que le non-humain semblait jouir d'une grande agilité. Une fois son action finie, l'alien se retourna vers la Maraudeuse Grise qui s'était appuyée contre le mur pour regarder le spectacle se déroulant devant ses yeux. Elle fit un bref signe de la tête et, au lieu de se présenter, daigna enchaîner directement par les moqueries, moqueries causées par un certain désamour pour ceux qui n'avaient pas la courtoisie d'être autre chose que des proches-humains.



"Attention, tu vas marcher sur tes oreilles."


Sans même esquisser un sourire narquois, elle se détacha du mur sur lequel elle était appuyée et se dirigea vers son nouvel interlocuteur. Elle ne put s'empêcher de se dire intérieurement que l'alien avait une forme pitoyable, se demandant alors comment un Sith pareil pouvait faire peur à quelque Jedi que ce fut. Elle repensa alors à cette limace Jedi qu'elle avait rencontré sur Nar Shaddaa. D'une moue discrète, elle se dit alors que les Jedi avaient toujours la palme du ridicule pour oser prendre dans leurs rangs des Hutts qui n'avaient même pas eu la chance que l'évolution ne leur apprenne comment sauter ou courir sans laisser une longue trace derrière eux. Elle s'arrêta alors juste en face de l'alien et enchaîna la discussion sans attendre une quelconque réponse de l'alien.


"On doit vraiment être à court d'hommes pour enrôler quelqu'un de ton genre, l'alien. Tu t'appelles comment ?"
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La teinte gris cendré de la peau et les cicatrices ne laissaient aucune doute sur la race de la personne qui observait Yulpi depuis la porte : une Rattataki. La femme chauve ne portait qu'un débardeur et un pantalon noirs, ainsi qu'un brassard au membre gauche. Ses épaules nues étaient aussi balafrées que son crâne chauve. Pas de quoi impressionner un Sith, mais Yulpi n'était pas n'importe quel Sith et se dit que cette femme avait dû subir encore plus d'épreuves que lui. Le Gungan avait été arraché à sa planète Naboo après avoir assisté impuissant à l'extermination des siens. Sur son visage ou sur son corps pourtant ne subsistait aucune cicatrice visible. Le jeune mâle Gungan, toujours au grade d'Apprenti à l'âge de vingt-quatre ans, avait donc l'air d'un blanc-bec à côté de la Rattataki.

OTTONA – Attention, tu vas marcher sur tes oreilles.

Par réflexe, Yulpi se passa une main derrière la tête pour remettre ses oreilles en place derrière ses épaules ; en fait, seule son oreille gauche était passée par-devant son épaule au gré de tous les mouvements effectués pendant le parcours d'obstacles. La Rattataki se détacha du mur contre lequel elle était adossée, et fit quelques pas vers lui. Yulpi marcha lui aussi vers elle, et s'apprêta à rétorquer quelque chose à la petite moquerie sur son physique, moquerie banale quoique plus justifiée compte tenu que Yulpi avait des oreilles plus longues que la moyenne pour un Gungan.

Seulement, avant de balancer des mots regrettables, Yulpi voulut s'assurer de ne pas avoir affaire à une personne de grade supérieur au sien. Ainsi, il réfléchit tout en marchant. Il avait déjà vu le visage de cette Rattataki, sûrement l'avait-il croisée dans les couloirs de l'Académie, mais il y avait autre chose. C'est alors qu'une information lui revint en mémoire : à la suite des incidents sur Dubrillion et sur Nar Shaddaa, où Borenga avait fait des siennes, les écrans de l'Académie Sith avaient fièrement affiché le visage d'une Guerrière de race Rattataki qui avait défait un Maître Jedi là-bas dans la bataille contre la République. A bien essayer de se remettre tout cela en mémoire, cela revint à Yulpi : cette Guerrière Sith s'appelait Ottona Anticisse, et c'était la Rattataki juste en face de lui.

Whoaw ! Il avait bien fait de retenir sa langue – au sens figuré, puisqu'il ne la retenait jamais au sens propre. Insulter une Sith qui venait de s'illustrer lors de la bataille de Dubrillion, à laquelle Yulpi n'avait même pas participé, aurait été du plus mauvais effet.

OTTONA – On doit vraiment être à court d'hommes pour enrôler quelqu'un de ton genre, l'alien. Tu t'appelles comment ?

Elle continuait de se moquer de lui. S'énerver contre elle était pourtant une mauvaise idée. Yulpi devait lui signifier sur un autre ton qu'il n'appréciait pas ses remarques. Mais puisqu'il avait face à lui une Guerrière Sith avant tout, il devait montrer le respect hiérarchique.

YULPI – Yulpi Bepads ! Et vous, vous êtes Ottona Anticisse, c'est bien ça ? J'ai entendu parler de votre fait d'arme dans la bataille de Dubrillion ! Bravo ! Ca devait être chouette. Si j'y avais été, je vous aurais montré que mon recrutement est mérité !

Pour illustrer ses capacités de combat, Yulpi tourna la tête vers l'une des sphères qui flottaient toujours puisqu'il n'avait pas quitté le programme d'entraînement. La sphère n'était qu'à un peu plus de deux mètres de lui, ce qui était parfait, il n'avait même pas besoin de se déplacer. Il lança sa langue tel un javelot, l'extrêmité se colla à la sphère qui fut tirée vers lui alors que sa langue se rétracta aussitôt. Il plia la jambe droite en l'air et la tendit au dernier moment pour faire s'écraser la sphère sur le plat de son pied rond et nu, permettant à sa langue de s'en décoller et de se rétracter dans sa bouche. La sphère tomba, puis vint d'elle-même se remettre à sa place. L'attaque de Yulpi avait été fulgurante, le coup de langue amenant au coup de pied, tout cela s'était enchaîné en moins de deux secondes.

Yulpi se retourna face à Ottona, tout fier.
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L'Alien avait semblé reconnaître la Maraudeuse Grise : elle n'avait même pas eu besoin de se présenter pour que celui-ci connaisse son nom et le fait qu'elle avait réussi à s'illustrer pendant la bataille de Dubrillion. Ce n'était pas si étonnant, étant donné qu'elle avait eu droit à son "quart d'heure de gloire" : son visage avait été affiché sur les écrans holographiques de l'Académie et son nom était ressorti plusieurs fois dans les annonces faites aux étudiants, la voix en ressortant sommant les futurs guerriers en entraînement de prendre exemple sur celle qui, déjà, était reconnue comme celle qui avait réussi à tenir tête à Leto Vorkosigan, l'un des plus grands maîtres de l'Ordre Jedi. Néanmoins, la guerrière Sith n'avait non seulement pas été satisfaite de son combat violent face au Falleen puisqu'elle y avait laissé des plumes sans pouvoir le tuer une bonne fois pour toutes, mais elle n'avait également aucune envie d'être ainsi affichée comme un modèle de lingerie sur les murs de l'Académie. Elle détestait être connue et plébiscitée, et elle considérait n'avoir des choses à prouver qu'à elle-même et à ses ennemis. D'ailleurs, en voyant l'allure de celui qui venait de la féliciter en face d'elle, elle avait encore moins envie de passer pour un exemple. Elle n'avait certainement pas de temps à perdre avec des aliens, surtout quand ceux-ci risquaient d'inspirer plus facilement le rire que la peur. Ottona, elle, même si elle ne portait pas présentement ses bijoux rituels au visage, arrivait à faire peur aux esprits faibles d'un seul regard meurtrier, regard sombre soutenu par la lividité de son visage et la noirceur de ses tatouages tribaux.


Avant même qu'elle ne puisse dégainer une énième moquerie à l'encontre de l'alien, celui-ci s'empara à l'aide sa longue langue de la sphère d'entraînement et la plaqua au sol à l'aide de l'une de ses deux jambes massives. Celui se retourna, visiblement heureux de montrer à quel point celui-ci avaient des armes que les animaux de sa planète natale devaient craindre plus que tout. Elle haussa un sourcil, visiblement peu impressionnée par les performances de son interlocuteur. Elle jeta un oeil aux deux autres sphères flottant encore dans la pièce, puis elle s'empara rapidement de son sabre laser. Elle l'alluma avec vivacité et le lança contre l'une des sphères restantes. La lame fit le reste, la carcasses du droïde s'effondrèrent sur le sol. Le sabre laser à lame rouge, quant à lui, fit une grande parabole avant de finir dans la main gauche de la guerrière qui le rangea sans même décrocher un mot et afficher une seule expression. De cette façon, elle comptait montrer quelque chose à l'apprenti Sith en face d'elle.



"Un sabre laser, c'est plus pratique. Et on ne peut pas trancher une lame de sabre laser. Cela dit, pourquoi pas, ça peut aider."


Effectivement, un "coup de langue" bien placé dans l'oeil d'un adversaire pouvait éventuellement retourner le rapport de force d'un duel mortel. Mais elle voyait mal comment un Jedi, avec les réflexes dont ils disposaient, pouvaient se laisser avoir par une technique aussi triviale que celle-ci. Elle fixa l'alien dans ses grands yeux globuleux un bref instant sans mot dire, puis elle se dirigea vers la sphère restante qui continuait alors à flotter au-dessus du sol, sans bouger. La Maraudeuse Grise passa une main sur son crâne chauve et blafard comme si elle cherchait une idée de ce qu'elle allait pouvoir dire. A vrai dire, elle se demandait comment on pouvait réellement progresser alors qu'on se battait contre de petits robots dont les tirs d'entraînement n'entraînaient, dans le pire des cas, que de légères brûlures superficielles. Seuls de vrais combats, face à des machines ou à des êtres capables et désireuses de tuer, étaient susceptibles de faire progresser un guerrier. C'est seulement lorsque l'on allume son instinct de survie que l'on est le plus efficace, que l'on soit humain, proche-humain, alien ou animal. La véritable seule loi de l'Univers, rigide et toute-puissante : tuer ou être tué. La guerrière Sith tendit alors lentement le bras vers la sphère et la désactiva. Un léger vrombissement se fit alors entendre et le droïde d'entraînement chuta lourdement sur le sol de marbre de la salle. D'un coup de botte bien placé, elle shoota la machine dans l'un des coins de la pièce. Elle se retourna vers le Gungan un air de défi affiché sur le visage. Elle posa ses mains sur les hanches et fit une invective de la tête.


"Si j'essayais de te tuer, là tout de suite, tu serais capable de te défendre ?"


Tuer ou être tué.
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Yulpi était fier de sa petite démonstration, bien qu'il n'y eût rien de très impressionnant ni d'exceptionnel. Seulement, seul un Gungan pouvait réaliser cela, avec sa langue. Malgré tout, Ottona ne parut effectivement pas impressionnée. Yulpi se trouva alors soudain assez prétentieux d'avoir espéré impressionner quelqu'un comme elle. La Rattataki n'avait pas le rang ultime de Seigneur Sith, mais en s'illustrant comme elle l'avait fait lors de la bataille de Dubrillion, elle ne permettait pas le doute sur ses talents martiaux voire aussi tactique. Dans son dialogue intérieur, Yulpi se répondit qu'il n'avait pas tant cherché à impressionné la Guerrière Sith, qu'à simplement lui montrer que les apparences étaient trompeuses et qu'un Gungan pouvait très bien savoir se battre et remporter des combats. Certes, Yulpi n'avait de quoi intimider personne sur un plan physique, sa race jouant en sa défaveur, mais ses coups de pied étaient vifs et puissants, et il aimait se servir de sa langue comme d'un troisième membre quand un humanoïde d'une autre race ne pouvait compter que sur ses deux bras.

Ottona détacha son sabre-laser et alluma la lame. Yulpi sourit, en se disant qu'il avait réussi à provoquer la Guerrière Sith. Ottona était manifestement raciste, au moins envers les Gungans. Elle ne supportait peut-être pas de voir un Gungan se prétendre bon combattant et devait tenir à lui montrer qu'elle avait raison de lui vouer autant de dédain. Il y avait encore trois sphères flottantes en comptant celle attaquée par Yulpi avant d'avoir repris sa position initiale. Ottona lança son sabre-laser sur l'une des deux autres, la tranchant en deux. Mieux, le sabre-laser décrivit une trajectoire courbe pour revenir dans la main de sa propriétaire à la manière d'un boomerang.

OTTONA – Un sabre-laser, c'est plus pratique. Et on ne peut pas trancher une lame de sabre-laser. Cela dit, pourquoi pas, ça peut aider.

Certes, on pouvait trancher la langue d'un Gungan. Douloureux rien qu'à imaginer, et Yulpi serait bien malheureux avec une langue tranchée. Mais l'on pouvait tout aussi bien trancher un bras ou une jambe de n'importe quel humanoïde avec un sabre-laser, et pour autant était-il inutile de s'en servir en combat ?
Où était donc la leçon, ou même l'argument ? D'autant qu'Ottona finit par concéder que « pourquoi pas », la langue de Yulpi « pouvait aider ». Au final, Yulpi ne sut pas où Ottona voulait en venir. De toute façon, il n'avait pas face à lui un professeur, ni son maître.

Yulpi ne vit donc pas ce qu'il pouvait répondre à ça, et resta interrogatif pendant quelques secondes, avant qu'Ottona ne se déplaçât jusqu'à la dernière sphère à ne pas avoir été attaquée. Comme si elle ne savait pas quoi faire, ellese passa une main sur le crâne. Yulpi attendit de voir ce qu'elle allait faire, et fut déçu de la voir simplement tendre la même pour désactiver l'élément automatisé. Ottona la dégagea de là, l'envoyant rouler jusqu'à un coin de la salle, puis se retourna vers Yulpi d'un air de défi.

OTTONA – Si j'essayais de te tuer, là tout de suite, tu serais capable de te défendre ?

Pensait-elle vraiment qu'il y avait la moindre chance que Yulpi lui réponde « Non, je suis sûr que je ne peux rien contre vous. » ?! Etait-ce une façon pour elle de l'insulter en doutant encore une fois de ses capacités martiales ? Yulpi répondit du tac au tac :

YULPI – Bien sûr, quelle question ! Et je pourrais peut-être bien même vous en remontrer !

Bon, là, c'était de la prétention. Si un Maître Jedi n'avait pas été capable d'éliminer Ottona, il était difficile d'imaginer comment Yulpi pourrait la vaincre en duel d'entraînement. Cependant, ce n'était pas certain que la première leçon à l'issue de ce défi soit pour Yulpi. Ottona allait peut-être apprendre à ne pas sous-estimer quelqu'un juste en fonction de sa race.
Yulpi avança jusqu'à la dernière sphère debout, celle sur laquelle il avait fait sa petite démonstration quelques instants plus tôt, et la désactiva dans le respect de la machine. Il la fit rouler avec le pied jusqu'à un autre coin de la salle.
La Rattataki et le Gungan avaient maintenant la place pour eux dans la salle. Pour faire simplement les choses proprement, Yulpi commanda :

YULPI – Fin du programme d'entraînement.

Une voix artificielle confirma la commande de fin d'entraînement. Yulpi alluma son sabre-laser et commença à sautiller pour préparer son jeu de jambes.
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L'alien avait décidé d'accepter le défi, sans doute autant par fierté que par témérité. Les chances que la guerrière Sith soit défaite lors de ce combat étaient faibles, voire inexistantes, mais elle devait faire attention aux excès de confiance qui pouvaient lui être très nuisibles comme elle l'avait compris il y a quelques jours à peine. Elle détacha ses mains de ses hanches et commença à tourner autour de son adversaire du jour, tâchant tant bien que mal de jauger la capacité de nuisance d'un adversaire dont elle ignorait jusqu'à l'espèce à laquelle il appartenait. En effet, même si elle avait vu défiler des dizaines de races différentes dans son passé de gladiatrice réduite en esclavage à la cour d'Ajagumu le Hutt, elle n'avait jamais vu, ou en tout cas elle n'arrivait pas à s'en souvenir, de telle espèce dans le public de l'arène dans laquelle elle avait maintes fois tué et fait souffrir ses ennemis. D'ailleurs, elle se serait certainement souvenu d'avoir rencontré de tels aliens aux oreilles disproportionnées et à l'air si pitoyable. Sleyheyron ne faisait pas partie des lieux où une allure idiote pouvait ne pas être synonyme de victimisation dans les règles de l'art, mais plutôt le genre d'endroits où même les Trandoshans et leurs écailles avaient du mal à laisser leur apparence faire le respect à la place des actes. Le grand bras droit blafard de la Maraudeuse Grise glissa alors doucement vers son sabre laser à lame rouge, et les doigts s'agrippèrent fermement sur la poignée de l'arme mortelle. Une fois l'outil retiré de la ceinture, elle enclencha le mécanisme d'allumage, la poignée crachant alors une vive lame écarlate et brûlante.


Le Gungan avait pris soin d'éteindre toute possibilité d'intrusion de droïdes dans le combat à venir, une idée pas si mauvaise bien qu'elle se disait que ça ne pouvait rajouter que du piment au duel que des droïdes tentent dans le même temps de les tuer. Laissant la poignée de son arme danser dans la paume de sa main et la lame vive faire plusieurs moulinets dans le vide, laissant alors le bruit si caractéristique du sabre laser fendre le silence et l'air. La guerrière Sith essayait de jauger la façon dont elle allait devoir combattre, en prenant en compte que le style de l'alien en face d'elle semblait assez acrobatique. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, étant donné que la Maraudeuse était plus ou moins reconnue dans les rangs de l'Ordre Noir pour la maîtrise de l'Ataru, un style de combat basé sur l'agression et les prouesses acrobatiques. Après quelques pas effectués autour de son ennemi de l'heure, elle décida de s'arrêter et de laisser sa lame immobile quelques instants. Elle leva son bras libre, le tendit vers l'alien et fit signe à celui-ci de s'avancer vers elle : une invitation à ce qu'il porte le premier coup.



"A toi l'honneur, Grandes-Oreilles."


Le terme de Grandes-Oreilles n'était pas choisi au hasard. D'une part, elle espérait provoquer chez l'alien doté de telles caractéristiques une sorte de réaction, peut-être la colère ou la vexation. Avec un peu de chance, cette petite pique pourtant sans grande gravité allait le pousser à éteindre son enthousiasme au profit d'un ressentiment bien plus efficace pour améliorer ses compétences de combat. D'autre part, elle avait utilisé ce nouveau surnom pour la simple et bonne raison qu'elle ne se souvenait déjà plus du véritable nom de son interlocuteur ; c'était à peine si elle savait s'il lui avait dit. Sans doute s'en fichait-elle simplement et que tout cela n'avait aucune importance. D'ailleurs, elle-même n'utilisait que rarement son propre nom, préférant être surnommé par le titre qu'elle s'était elle-même attribuée : la Maraudeuse Grise. Et malheur à celui ou celle qui arrivait à trouver le titre que son ancien maître esclavagiste lui donnait sur le sable de l'arène d'Ajagumu, celui de "Chienne Kath". Ceux qui lui faisaient un tel affront finissaient généralement massacrés dans une violence insondable et terrible tellement elle détestait ce sobriquet qui la renvoyait plus bas que terre, à l'époque où sa vie était emmitouflée dans de larges chaînes de duracier.
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Les deux partenaires d'entraînement furent satisfaits de se savoir tranquilles pour le duel qui s'annonçait. Normalement, avec l'arrêt du programme d'entraînement, les sphères auraient dû se ranger d'elles-mêmes dans leurs compartiments. Il n'en fut rien : une avait été irréparablement tranchée en deux, une avait été court-circuitée par la Force, la troisième avait déjà été éteinte par Yulpi et resta inerte dans un coin de la pièce. Yulpi ne savait pas bien combien coûtait une sphère automatisée comme celles utilisées par le centre d'entraînement, mais Ottona devait s'en moquer comme de sa première chemise. Casser le matériel n'était pas un problème pour elle. Certes, ces sphères étaient souvent vouées à être démolies lors des entraînements de combat, mais il était peut-être un peu bête d'en gâcher quand on pouvait simplement les désactiver. D'un autre côté, si ça amusait Ottona, elle faisait bien ce qu'elle voulait ! Yulpi n'était ni matérialiste ni gestionnaire, aussi n'en fit-il pas plus cas que ça.

Chaque partenaire d'entraînement se jaugea du regard, sabre-laser en main, lame allumée. Ottona tourna autour de Yulpi, qui continuait à sautiller sur place pour rester “chaud” et prêt à utiliser son jeu de jambes à la moindre occasion. La Rattataki laissa le manche de son arme décrire plusieurs moulinets contre sa paume, ce qui ne suffit pas à impressionner Yulpi. Puis, elle s'arrêta, et de sa main libre fit signe au Gungan de venir l'attaquer.

OTTONA – A toi l'honneur, Grandes-Oreilles.

Si c'était une tentative d'insulte, c'était raté. Yulpi avait trop souvent été moqué par racisme depuis qu'il avait été recruté par l'Académie Sith, pour s'offusquer d'un tel surnom. Et puis, que pouvait-il répondre ? « Je n'ai pas de si grandes oreilles » ? Absurde. Les Gungans avaient de (très) grandes oreilles, par rapport à presque toutes les races intelligentes de la galaxie. Et ils n'en tiraient aucune gêne. Ce n'était un trait physique ni ridicule, ni handicapant. Du moins, pour eux. Pas plus ridicule que d'avoir des cheveux, des lekkus ou des cornes. Rien de vexant, donc. C'était bien évidemment réducteur de désigner un Gungan par ce simple trait physique, et c'est là que se trouvait l'injure ; mais cela faisait longtemps que se moquer de ses oreilles ne vexait plus Yulpi.

YULPI – Très bien, Peau-Cendrée.

Sur ce coup, Yulpi se moqua du grade supérieur d'Ottona ou même de sa réputation. Il lui montra que lui aussi, pouvait désigner un Rattataki de façon réductrice et injurieuse. En revanche, Ottona pouvait y voir là un signe de vexation, auquel cas elle aurait tort ; Yulpi venait de répondre du tac au tac sans y penser. D'un autre côté, il montrait aussi avoir son petit caractère et ne pas se laisser marcher dessus.

Sur ce, il accepta de passer à l'attaque en premier. Il s'élança vers Ottona, et bondit en hauteur tout en effectuant un tour complet sur lui-même, jambes écartées dont une fléchie. Quelqu'un qui connaissait son style de combat s'attendrait à un coup de pied aérien ; et même instinctivement, il y avait de quoi lire un tel coup, bien que le mouvement fut rapide.
C'est là que se trouvait la feinte : le pied du Gungan poursuivit sa trajectoire jusqu'au sol, tandis que son bras armé profita de l'élan pour assener un coup de lame-laser.
Avec cette feinte, Yulpi comptait bien faire comprendre à Ottona qu'elle avait tort de le sous-estimer.
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