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Au pied des statues des maîtres Sith, la Maraudeuse Grise brise ses chaînes...

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La glorieuse vallée des Seigneurs Noirs des Sith. Elle vit le jour il y a des millénaires, bien avant que les premiers Exilés ne foulent l'obscur sol de Korriban, à l'époque où l'on la nommait encore la Vallée des Rois Endormis, la nécropole où les véritables Sith avaient enterré un millier de leurs rois. Puis, il y a plus de deux mille ans, les premiers Seigneurs, anciens Jedi noirs exilés de la République, se réfugièrent sur cette planète imprégnée du côté Obscur de la Force, et furent accueillis comme des Dieux. Sorzun Syn, XoXann, Remulus Dreypa et d'autres conduits par le grand Seigneur Noir Ajunta Pall, fondèrent alors l'Ordre Sith tel qu'il est connu aujourd'hui dans l'espoir de rassembler leurs forces et voir un jour la fin des Jedi et de la République. De nos jours encore, ce combat fait rage et les Seigneurs Noirs passent et trépassent. Seuls restent leur héritage, leurs âmes et leur pouvoir concentré en ce lieu où les ténèbres sont si puissants qu'ils ont fini par pervertir les primitives formes de vie qui s'y trouvent. Combien de grands maîtres de la Force avaient choisi cette immense vallée comme dernière demeure ? Combien en restait-il à venir avant que Coruscant ne brûle ? Y avait-il une époque à venir, proche ou lointaine, où les Sith inhumés sur cette planète finiraient par être oubliés de tous et que les sables emportent les dernières inscriptions des sépultures millénaires ?


S'il existait bien des histoires que la Maraudeuse Grise ne rechignait ni à apprendre ni à lire, c'étaient bien celles de ces Seigneurs Noirs. Certains d'entre eux étaient morts rattrapés par le temps et d'autres avaient été tués, soit par leurs rivaux, soit par les Jedi, soit par leurs propres apprentis. Même Ottona Anticisse savait que l'apprentissage de toutes ces histoires portaient des enseignements primordiaux qu'il lui fallait retenir coûte que coûte. Bien qu'elle avait été obligée en premier lieu de les étudier par ses instructeurs et son maître, elle avait fini par prendre goût pour l'histoire d'Ajunta Pall et de ses successeurs, qu'ils fussent Naga Sadow, Marka Ragnos ou Ludo Kressh. Au-delà de cet intérêt qui restait malgré tout relatif, la guerrière préférant toujours la violence brute à l'instruction, elle appréciait se repaître de tous les sentiments et ressentiments qui grouillaient dans la vallée. Elle ressentait chaque colère, chaque trahison, chaque regret en foulant le sable des regs de Korriban et ces réminiscences la faisaient se sentir plus forte et plus libre. Les derniers mois ne lui avaient laissé que trop peu de temps pour s'y rendre et s'y entraîner en affrontant des meutes de chiens Tuk'ata, mais elle profitait de chaque flottement entre les corvées qu'on lui donnait à faire pour y aller.


C'est ainsi qu'elle put, en ce jour, s'y préparer et amorcer un voyage d'une heure dans la vallée des Seigneurs Noirs. Portant sa longue cape noire sur le dos, encapuchonnée pour éviter les rayons agressifs du soleil désertique et son sabre laser accroché fermement à la ceinture, elle était partie discrètement de l'Académie en espérant que personne ne la remarque et fasse en sorte de lui gâcher ses projets. Elle avait, en plus de son arme, emporté avec elle une outre remplie d'eau au cas où cela devait lui être nécessaire. Toutefois, elle tâchait la plupart du temps d'essayer de ne pas y puiser, préférant sentir sa soif s'agrandir et son corps lentement se dessécher. C'est seulement comme ça qu'elle pouvait puiser dans ces ressources vitales, le seul moyen de progresser durant un entraînement ; tel que lui avait appris son ancien maître. En bref, l'outre d'eau était là seulement si sa survie venait à être mise en danger par une chaleur trop étouffante ou un prédateur trop féroce.


Au bout de son périple, la Maraudeuse Grise fut accueillie par les ombres imposantes d'une rangée de statues représentant des érudits Sith encapuchonnés, semblant plongés dans une méditation obscure et dont se dégageaient des chuchotements sonnant comme autant de psaumes maléfiques à la gloire des ténèbres. Anticisse retira sa capuche, laissant alors le soleil et la poussière soulevée par le vent de terre gifler son visage translucide et balafré. Ici, pas de roches friables ; seulement du sable. Du sable à perte de vue. La guerrière scruta l'horizon, se demandant alors combien de tombeaux étaient enfouies sur les dunes de ce paysage dénudé. Grimpant sur un énorme rocher, elle remarqua alors loin derrière elle ce qu'elle devinait être l'académie, rapetissée par la distance qui la séparait de ses coreligionnaires. Elle en redescendit aussitôt après avoir pris ses repères spatiaux et décida de sortir du sac où se trouvait l'outre l'autre chose qui lui était essentielle : de la viande de Mynock.


Elle leva la viande au-dessus de sa tête et la fit tourner selon le sens du vent afin de faire voler les effluves de celle-ci dans toutes les directions, espérant alors capter l'attention morbide d'une meute de Tuk'ata affamés. Elle posa ensuite la viande sur le sable, s'essuya les mains ensanglantées par la nourriture dans sa cape et alla déposer celle-ci au pied de l'une des statues, prenant soin de poser un petit rocher sur le manteau pour éviter que celui-ci ne s'envole. Elle dégaina alors son sabre laser et l'alluma, convaincue que les prédateurs n'allaient pas tarder à arriver. Et sa conviction ne fut pas trahie, puisqu'il ne fallut qu'une petite minute pour que trois Tuk'ata apparaissent sur une dune proche de là où se trouvait la guerrière. Les bêtes féroces remarquèrent facilement la maraudeuse féroce et, sans hésiter une seconde puisque certainement poussés par une faim tiraillante, ils chargèrent à toute vitesse en sa direction. La guerrière se mit en garde, prête à accueillir les prédateurs qui n'allaient pas tarder à devenir proies.


Le premier Tuk'ata mourut rapidement, en un seul coup de sabre bien placé. Trop rapide et trop pressé, il n'eut pas le temps d'anticiper le saut de la guerrière au-dessus de lui, et celle-ci n'eut qu'à enfoncer rapidement son arme dans le crâne de la bête qui râla avant de s'effondrer sans vie. La seconde bestiole fut plus difficile à neutraliser puisque la Sith dût utiliser la Force pour balancer du sable dans les yeux de celle-ci. Une fois la bête momentanément aveuglée, la Maraudeuse Grise en profita pour lui trancher la gorge d'un seul coup bien placé. La troisième victime, elle, arriva à faire tituber Anticisse en la bousculant de tout son poids. Elle réussit néanmoins à retrouver son équilibre à l'aide d'une élégante pirouette et elle lui lança le sabre en pleine gueule. Elle s'effondra alors dès que la Sith retira son sabre à l'aide de la Force. Satisfaite de cette passe, elle ne se rendit compte que trop tard qu'elle s'était faite mordre au bras. Dans le feu de l'action et l'adrénaline, elle ne s'était pas rendue compte de la blessure qui, si elle n'engageait certainement pas sa vie, faisait couler son sang de manière continue. Bien décidée à stopper le flux sanguin pour éviter que des prédateurs plus gros et féroces ne pistent sa trace, elle se dirigea vers sa cape, en arracha un morceau et en fit un garrot efficace. Elle décida, afin de s'économiser le plus possible, de s'asseoir à l'ombre de l'une des statuts. Elle ferma les yeux un court instant, puis elle entendit parvenir jusqu'à elle un murmure...



"Trauxma... Skystas... Vartotijas... TARAL."


La Maraudeuse Grise écarquilla les yeux et chercha autour d'elle. Était-ce le vent qui sifflait dans ses oreilles ? Était-ce les ténèbres de la vallée qui commençaient à la rendre folle ? Ou bien était-ce l'ivresse du combat ? Elle se releva, son sabre éteint à la main, prêt à le dégainer. C'est alors qu'une forme se dessina devant elle. Une hallucination ? Un esprit ? Elle n'en savait rien, ce pouvait être tout et n'importe quoi dans un lieu perverti depuis des millénaires par le côté Obscur de la Force. Elle plissa les yeux, espérant alors capter les nuances de lumière, arriver à mettre un nom sur cette forme éthérée. Un homme, encapuchonné, un humain. La voix mystérieuse reprit, cette fois plus distinctement.


"Ziur tu kzaevasmidwan, massassi. Vois les ruines de notre empire, maraudeuse. Vois comment nous nous sommes consumés à force de vouloir conquérir. Vois comment tu te consumes jour après jour."


La guerrière resta stoïque devant l'apparition. Celui-ci bavassait sans que cela ne fasse aucun sens précis, sans compter le dialecte que la Maraudeuse Grise n'arrivait pas à déchiffrer. Était-ce le langage des Sith ? Et quelle était donc cette histoire de consomption ? Qui fut consumé à force de vouloir conquérir ? En quoi la guerrière se consumait-elle jour après jour ? Anticisse s'approcha de l'apparition sans toutefois baisser sa garde, n'étant pas au fait des intentions de l'esprit.


"Qui es-tu, esprit ?"


"Tresmi nu yun. Je fus l'un de ceux que vous appelez et vénérez comme "Exilé". J'ai oublié mon nom, mes faits, mes pouvoirs. Si je fus un être, dorénavant je ne suis rien.


Nous avons conquis après avoir été exclus, ostracisés, exilés. Nous avons été éloignés parce que nous désirions toujours plus, nous avions une soif inextinguible. Et à mesure que nous avons obtenu, nous avons réclamé plus. Et quand il n'eut plus rien à conquérir, nous nous sommes finalement éteints. Le côté Obscur nous a rongés, nous nous sommes rendus compte trop tard que nous n'étions pas ses maîtres, mais ses jouets, que nos esprits aberraient depuis bien trop longtemps. QORIT."



La guerrière ne dit mot, écoutant atterrée et fascinée les dires de ce fantôme qui prétendait qu'il était l'un de ceux qui avaient été exilés par l'Ordre Jedi et qui avaient rejoint Korriban. Elle ne savait pas si cela était la pure vérité ou un mensonge. Elle ne savait d'ailleurs pas si ce qu'il disait était la vérité ou un test pour évaluer le dévouement de la Maraudeuse pour le côté obscur. Mais avant même qu'elle ne puisse poser une seule question, l'apparition reprit, ses yeux brusquement frappés d'un air de pur mélancolie.


"Nous nous sommes égarés. Et nous sommes maintenant emprisonnés dans l'endroit où nous avons été pervertis à jamais. Toute lutte est futile, nous sommes tout entiers voués à être les esclaves dociles des ténèbres millénaires de cette planète. Mais toi... il reste de l'espoir. Fuis ces lieux. Kelias..."


Le regard intrigué de la guerrière se mua brusquement à ces paroles, passant de la fascination à la colère. Qu'importe qui était cette apparition, elle avait tort. Forcément. Fatalement. Le côté obscur l'avait libérée. La haine, la rage de vaincre, la fierté lui avaient permis de fuir Sleyheyron et d'acquérir plus de pouvoir qu'elle n'en aurait jamais rêvé. Elle savait ce qui était bon pour elle, et ce n'était certainement pas le renoncement à tout ce qu'elle avait accompli. Une brusque sentiment de rage s'empara d'elle subitement.


"Tu as tort, esprit. Je me suis libérée de mes chaînes. Je suis plus puissante de jour en jour. Et toi, tu n'es que l'esprit fou d'un homme brisé."


La Sith alluma son sabre laser et abattit la lame sur l'esprit qui se dispersa aussitôt dans un long sifflement occulte, ne laissant alors dans le vent que l'écho d'un seul mot. Un seul.


MIRTIS... MIRTIS... MIRTIS... MIRTIS...


Ottona eut une étrange impression. Avait-elle vraiment vécu ce qu'il venait de se passer ? Avait-elle vraiment vu l'un des esprits des Jedi noirs exilés ? Elle n'en savait pas vraiment. En regardant son bras, elle se rendit compte que le garrot s'était légèrement délié. Elle le refit et le serra bien fort. Relevant la tête, elle voyait le vide autour d'elle, un grand désert s'étendant jusqu'à perte de vue. Elle passa une main sur son crâne comme pour s'assurer que celui-ci n'arborait pas de bosse, convaincue qu'elle était de sa folie. Elle se dépêcha de reprendre sa cape, de l'enfiler et décida qu'il était certainement plus sage pour elle de rentrer à l'Académie.


Un pas devant l'autre et tenant son bras pour éviter que le garrot ne se délie à nouveau, elle repassait en boucle dans son esprit les paroles confuses de l'apparition qu'elle semblait avoir vue : la fuite, la consomption du côté obscur, la mort... Ce n'était qu'un tour de passe-passe, pensait-elle alors. Un simple test par un esprit pervers. Le côté obscur ne soumet que les faibles, et elle n'était pas de ceux-ci. Elle avait montré maintes et maintes fois qu'elle était forte, sans quoi elle n'aurait jamais survécu jusqu'à ce jour. Elle secoua la tête comme pour évacuer ces mauvaises pensées de son esprit déjà fort troublé, s'occupant alors de se concentrer sur ses pas dans le sable, psalmodiant à voix basse la phrase suivante.



"La Force me libérera... la Force me libérera..."
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"La Force me libérera... la Force me libérera..."

-"Ce n'est pas en disant cette phrase deux cent fois que la Force te libérera..."

J'étais appuyé sur l'un des socles de pierres quand cette Ratataki était passé, répétant sans cesse cette phrase. J'en ignorais la raison, mais je sentais une profonde confusion en elle, qui trahissait clairement que cette phrase n'était pas comme une certitude pour elle, comme si quelque chose ou quelqu'un venait de l'en faire douter. Et dans sa foulée rapide, elle avait dépassée la statue que j'analysais jusqu'il y a encore quelques secondes avant que je ne lui rétorque cette phrase.

Et pourquoi la libérerait-elle ? Ce n'était pas le ver que je préférais dans le code, tant il pouvait être mal compris. La Force ne libérait que lorsqu'on l'y contraignait. Il fallait devenir son Maitre, et user du pouvoir acquis alors pour venir briser les chaines qui nous retenaient. Mais quel apprenti prenait encore attention à ces paroles et à leur sens ? Un sens pourtant si compréhensible lorsque l'on sait qu'un Sith ne disait pas "Que la Force soit avec vous" comme ces débiles de Jedi mais "La Force vous a bien servie", ce qui était tellement plus représentatif.

Je ne pouvais nier que le garrot qu'elle portait réveillait par contre en moi une incroyable envie de céder, mais la curiosité l'emportait encore pour l'instant sur la soif. Que faisait cette jeune peau grise ici ? Qu'était-elle venue chercher dans cette Vallée ? La Gloire ? La Notoriété ? Un savoir oublié depuis longtemps ?

Et qui était-elle finalement ?

-"Quel est ton nom ?"

La fixant dans les yeux, je ne m'arrêtais pas, presque comme si le détail n'était pas suffisant seul.

-"Quel est la raison de ta présence dans cette vallée ? Pourquoi répétes-tu cette seule phrase du Code Sith ?"

N'avait-elle donc rien appris au coté de son Maitre ? Etait-ce là le niveau de formation sur ce caillou aride ? Cette simple question me rappela le niveau d'Eerhia avant qu'elle ne me rejoigne. Autant dire qu'il n'était rien en comparaison de l'actuel. Mais j'étais d'avis que rien n'était réellement du au hasard, et peut-être cette jeune avait été placé sur mon chemin pour une raison. Cela aurait pu être intéressant, au regard de ce que je m'apprêtais à faire. Des bras en plus, cela ne se refusait pas toujours.

Le soleil était haut alors que je posais cette question, avec derrière moi ce qui était une statue à l'effigie de Sorzus Syn. Les derniers rapports que j'avais eu sur les fouilles de Ziost indiquait que ce dernier avait su s'entourer d'un autre Alchimiste, à la tombe proche d'ici. Un Alchimiste aux recherches captivantes pour moi.
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Une voix féminine résonna derrière la guerrière Sith et la tira soudainement de sa torpeur. Dans un réflexe automatique, presque inconscient, la Maraudeuse dégaina son arme et l'alluma avec une vitesse qui, malgré la blessure au bras qu'elle venait de lever en direction de ladite voix, pouvait forcer le respect. Anticisse n'était pas certaine de ce qu'elle voyait. Faisait-elle de nouveau face à un esprit ? C'était probable, il était rare de trouver qui que ce soit dans les parages, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle elle avait décidé de venir ici pour s'entraîner et combattre, certaine qu'elle était de ne pas être interrompue. Mais quelque chose clochait, elle n'était pas... pareille que l'apparition d'avant. Elle semblait... réelle, tangible, ancrée dans le monde. L'esprit errant qu'elle avait fait se disperser, lui, semblé cassé, rompu, inconsistant non seulement au niveau physique mais au niveau de son lien avec la Force. Chez la femme qu'elle voyait, ce n'était pas le cas. Elle semblait non seulement très puissante dans la Force mais aussi très assurée et moins éthérée.


La Maraudeuse Grise plissa les yeux pour mieux discerner qui donc pouvait bien être cette silhouette. Après un bref instant d'hésitation pendant lequel elle ne daigna pas baisser son arme, elle s'aperçut que cette personne était bien réelle puisqu'il s'agissait ni plus ni moins qu'un membre du conseil Noir. C'était d'ailleurs la seule information dont elle disposait, ne connaissant ni son nom si sa fonction au sein de l'Ordre Sith. Et cela lui était relativement égal puisqu'elle se contentait seulement d'obéir aux ordres, se fichant bien de qui pouvait les donner. La guerrière Rattataki baissa alors son sabre laser dont la lame s'éteignit lentement dans son bruit si caractéristique avant de le rattacher à la ceinture et de reposer fermement la main sur sa blessure. La Zeltronne (à en juger par sa couleur de peau) demanda son nom à celle qui se tenait devant elle.



"Ottona Anticisse."


A peine la guerrière eut-elle le temps de dire son nom que la Sith enchaîna par d'autres questions, cette fois plus intrusives. Bien qu'Ottona ne désirait nullement en parler à qui que ce soit (et surtout pas à un Seigneur Sith), elle sentait bien qu'elle allait devoir y répondre. Mais en quoi pouvait-ce bien l'intéresser ? N'avait-elle pas mieux à faire que de discuter avec une guerrière qui brillait par sa discrétion et son désir constant de solitude ?Les yeux de la Rattataki se perdirent dans le vide, comme s'ils cherchaient à voir quelque chose qui, en réalité, n'existait pas. Elle prit enfin la parole après un bref moment de silence où l'on n'entendait siffler que le vent sur les dunes de sable.


"L'entraînement. Et puis... il y a eu..."


La Sith ne savait pas vraiment comment terminer sa phrase. Devait-elle dire qu'elle avait vu un esprit, au risque de passer pour une folle à lier ? Cet esprit avait-il vraiment existé ? Cette apparition semblait de plus en plus provenir d'une vulgaire hallucination dû au fait qu'elle perdait de son sang sous un soleil caniculaire et qu'elle venait de s'épuiser et se déshydrater en affrontant une meute de chiens Tuk'ata. Consciente néanmoins que la Seigneur Sith allait certainement renouveler sa question, elle décida d'y répondre pour de bon, quitte à passer pour une cinglée.


"Un esprit, je pense. Un des douze Exilés... je crois."


A ce moment, tout était de l'ordre de la croyance, à vrai dire. Elle croyait avoir vu un esprit, elle croyait qu'elle était folle, elle croyait aussi que cette apparition appartenait à l'un des plus grands Seigneurs Sith de tous les temps. Pour qui donc cela pouvait-il paraître probable ? Au mieux, Ottona allait passer pour une menteuse. Au pire, elle finirait avec une réputation de déséquilibrée, pour le dire poliment. La guerrière décida de s'asseoir et de tirer dans sa réserve d'eau. Après tout, peut-être cela allait-il la faire aller mieux. Elle but deux gorgées, referma la gourde et la posa au sol sans prendre la peine d'en proposer à son interlocutrice. Après tout, quand Seigneur Sith veut, Seigneur Sith prend. Elle décida également de vérifier sa blessure ; elle était manifestement bénigne puisque le sang commençait visiblement à s'agglutiner. Elle resserra le garrot malgré tout, au cas où. Elle balbutia alors à l'attention de la Sith en face d'elle :


"Et vous, Seigneur... truc, là..., vous faites quoi ici ?"
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