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Yulpi était bien là. Un moment, Samaël avait douté, de la même manière qu'il s'était demandé s'il devrait aller au rendez-vous. La curiosité l'avait pourtant bien mené devant cette porte, pareillement pour le Gungan. Hochant la tête, un peu intimidé à l'idée d'être ici avec une personne inconnue de son responsable, le jeune Jedi poussa un léger soupir, complétant sa réponse avec un maigre sourire. En fait, il venait aussi se rappeler des propos de Yulpi qu'il avait choisi d'ignorer auparavant.

- Oui ça a été, et toi, tu as fait ce que tu devais faire ?

Le Padawan ramassa ses pattes arrières sur le trottoir et s'assit. L'avantage de sa constitution, il n'avait nul besoin de chaise pour se reposer.

- Est-ce que tu veux boire un verre ?

Demanda-t-il en procédant comme les "grands" avaient l'habitude de le faire lors de rendez-vous. Maître Varaas avait passé le voyage à lui raconter comment vivaient les citoyens, déplorant au passage que les Jedis ne s'y intéressent pas plus. Selon lui, les apprentis devraient aller à l'université pendant au moins 2 ou 3 mois pour expérimenter le quotidien de ceux qu'ils étaient voués à protéger. Évidemment, les tentations, trop fortes, empêchaient le Conseil d'approuver son projet. Les Padawans les plus âgés avaient donc des notions en droit affûtés, savaient en théorie combien souffraient les civils pour payer leurs factures, les fraudes qu'ils combattaient, la psychologie des criminels. Par contre, le simple et si complexe geste social de prendre un café, toutes les conséquences qui en résultaient-la naissance d'une amitié, d'un amour ou d'une rivalité.- leur était parfois totalement étranger. Ayant l'occasion de mettre en pratique ses idées avec Samaël, malgré son âge, il avait invité ce dernier à se promener aux alentours, du moment qu'il demeure dans ce quartier. Lequel du reste, était investi de civils de classe moyenne à chic. Bref, un endroit plutôt bien famé même s'il était accolé à des ruelles beaucoup moins fréquentables.

Les yeux promeneurs, le jeune Chironian alternait entre Yulpi et les gens qui grouillaient autour d'eux, visitant les bâtiments d'un regard impressionné. Certains grattes-ciels semblaient vraiment, comme leur nom l'indiquait, gratouiller les ventre de la nappe grise, à travers laquelle perçait quelques vaillants rayons de soleil, probablement entraînés à combattre la pollution. Bien qu'il préfère la campagne, ou mieux, les chères forêts et clairières de sa planète originelle, Samaël engouffrait les souvenirs, se chargeant de mémoriser avec précision. Si Kolin se moquerait de son récit, habitué à cette immensité urbaine, le Padawan savait que son copain Mon Calamarien aux poumons atrophiés -ne pouvant donc rester à l'air libre que 15 minutes.- auraient les yeux grands ouverts, même si de base, cette race avait déjà une expression ahurie. L'Amphibien rêvait d'ordinateurs, de nouvelles technologies en tout genre et surtout de voir un jour, un de ces immenses centres commerciaux. Quant à Pixie, une adolescente humaine, elle était fascinée par les Siths, ou les presque Siths en tout cas, comme était sensé l'être Yulpi.

Du coup, autant essayer de profiter de cette expérience avec celui-ci. Après tout, le Gungan l'avait chahuté et bousculé, mais pas fait de mal au final. La rencontre devrait continuer dans ce registre, n'est-ce pas ?

- Est-ce que tu connais un bon endroit proche ? Moi je ne vis pas ici.

Oui, en même temps, ça c'était un peu évident. Espérant une réponse positive de la part de l'amphibien, Sammy préparait ses questions. Il voudrait savoir comment était réellement la vie de la ville, et, héritant de la curiosité de son responsable du moment, le quotidien des citoyens.
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SAMAEL – Oui ça a été, et toi, tu as fait ce que tu devais faire ?
YULPI – Oui, j'ai fini comme prévu, du coup on a un peu de temps pour papoter.

Un Sith et un Jedi, en pleine rue marchande de Coruscant, qui allaient « papoter » en tout bon esprit. La scène était insolite. N'étaient-ils pas censés se combattre ? Seulement, qu'est-ce que Samaël avait bien fait de mal pour mériter que Yulpi essaie de le tuer ? Certes, il était frustrant car ne cédait pas aux caprices joueurs de Yulpi, mais ça ne valait pas la mort. Yulpi ne voyait pas l'intérêt de mener une guerre aveugle en tuant des gens qu'il ne connaissait pas, ou dont il connaissait juste la réputation de leur ordre. Justement, Samaël avait l'air si naïf que Yulpi pourrait peut-être en apprendre plus sur les Jedis. Et avant tout, il voulait en apprendre sur sa race. Qu'est-ce que c'était que ce mâle au torse de Proche-Humain et au corps de cheval ?

SAMAEL – Est-ce que tu veux boire un verre ?
YULPI – Euh, oui, si tu proposes...

C'était surtout une question de convivialité. Autant discuter autour d'un verre, surtout dans une rue comme celle-ci. Samaël replia ses pattes arrière pour s'asseoir d'une drôle de manière, un peu comme le faisaient certains canidés... mais pas les équidés. Du moins, de mémoire, Yulpi n'avait jamais vu un équidé s'asseoir comme ça. Ca ne devait pas être une position confortable pour Samaël. Mais alors, pourquoi se mettre comme ça ?

SAMAEL – Est-ce que tu connais un bon endroit proche ? Moi je ne vis pas ici.

Un endroit proche ? Sur cette planète, il voulait dire ? Coruscant n'était pas la planète que Yulpi visitait le plus souvent, loin de là. Il était un Sith, et Coruscant représentait le cœur de la République. Il était donc en quelque sorte en terrain ennemi, ici.
Yulpi remarqua que Samaël l'examinait beaucoup, mais pas seulement lui, aussi les gratte-ciel qui les entouraient. Qu'est-ce que c'était moche, ces bâtiments géants, tout gris, aussi gris que le ciel dont le soleil avait du mal à percer le nuage de pollution. Cette planète était aussi moche qu'elle puait. Yulpi la laissait sans regret à la République ! Quoique Korriban n'était pas beaucoup mieux... Dans un tout autre style, c'était une planète non moins horrible.

YULPI – Je connais un peu Coruscant parce que ce n'est pas la première fois que j'y viens, mais j'ai horreur de cette planète. Elle est moche et elle sniffe.

Dans l'argot de Yulpi, “sniffer” signifiait “puer”.

YULPI – Je suis originaire de Naboo. Tout de cette planète me manque. Les océans immenses, les marécages, les forêts, l'herbe plus verte que nulle part ailleurs, les forêts... C'est tout l'opposé de Coruscant. Je ne sais même pas s'il y a la moindre parcelle de verdure où que ce soit sur cette planète affreuse. Y'a pas une forêt, pas un arbre, pas un marécage... Ca sent la pollution, les gens sentent la suie... Enfin, à part toi. Toi, tu sens... En fait tu sens le cheval. Enfin, j'ai pas souvent vu de cheval, mais de mémoire, ça a une odeur comme ça, et puis surtout tu y ressembles vachement, alors c'est normal que tu sentes pareil. T'es quoi, exactement ? Et tu viens d'où ?
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Des marécages ? Pourquoi voudrait-il des marécages ? Sur la planète de Samaël, c'était un endroit particulièrement dangereux où des enfants étaient déjà mort, précisément deux en 10 ans et un ancien tombé dans des sables mouvants. Les maladies de peaux des imprudents traînant non loin de ce type de lieu étaient aussi fréquentes. Cela dit, le reste de la description du Gungan lui paraissait enchanteresse. Un endroit avec des forêts denses et de l'herbe grasse, cela lui rappelait sa planète d'origine.

- Je ne sais pas ce que c'est qu'un cheval... Mais j'espère juste que ça ne veut pas dire que je sens mauvais. Sinon je suis un Chironian, certains d'entre nous ont un corps comme nous. De cheval je suppose, et d'autres avec des sabots fendus, un pelage roux avec des tâches blanches, et une petite queue. Normalement on a aussi des cornes, mais moi pas. Je viens d'une planète appelée Chiron mais je ne sais pas où elle est. En fait très peu sont au courant et c'est pour ça qu'il y a très peu de voyageurs. Cependant, ils sont très bien accueillis par mon peuple, ceux-ci ont l'habitude de leur raconter des histoires, leur parler de Coruscant où d'autres endroits du genre. On se met à jour comme ça. Après les Chironians limitent la venue parce qu'ils ont peur de ceux qui veulent profiter des peuples sans technologie, là-bas on n'a pas Holonet, ni d'armes à feux. On lit les étoiles pour retrouver notre chemin et connaître l'avenir. Notre planète est très belle, sans immeuble, plein d'herbes, de sources transparentes, de cascade, avec un ciel pur. Les étoiles sont visibles même quand il fait mauvais.

Ayant presque oublié l'idée de chercher un bar, le Padawan demeurait tranquillement assis sur le trottoir. Sa position un peu étrange ne semblait pas lui causer de problème, probablement parce qu'il était plus flexible qu'un de ces chevaux. Son ossature légère malgré une fourrure opulente lui promettait une silhouette de semi-trait, adoucit par sa constitution humaine. Avoir des bras, un torse aussi fin et des attributs lui permettant une certaine agilité n'étaient pas en reste. Sammy était morphologiquement parlant une espèce avantagée, même si son instinct de proie l'empêchait d'avoir un odorat très développé -par exemple, il ne sentait son propre parfum.- ou des armes aussi radicales que des griffes. En revanche, c'était une créature particulièrement souple, malgré une apparence un peu encombrante, doté d'une excellente vue. Un peu comme Yulpi bien que ce dernier semble encore plus flexible. L'Amphibien faisait naître en lui des milliers de questions, tant sur son mode de vie, que ses idées ou encore de sa race. Au fur et à mesure qu'il l'observait, Sammy sentait les interrogations fuser dans sa tête.

- J'aime bien regarder la vie de Coruscant, toutes ces espèces différentes, ces lumières... Mais je n'aimerais pas vivre ici, c'est sûr. Où est-ce que tu habites toi ? Tu ne retournes jamais sur ta planète ? Moi je ne peux pas car je ne sais pas où c'est alors même si je deviens Jedi... Je ne crois pas que je rendrai visite à ma famille.

Naboo. Le nom avait finalement fait tilt dans le cerveau du gosse qui se souvenait de ses cours de Géographie et d'Histoire. La planète verdoyante était assez connue pour son implication politique, sa position et sa richesse biologique. En ce qui le concernait, Samaël était résigné quant au fait de ne jamais revoir ses chers parents, même si cela lui avait prit du temps et qu'encore aujourd'hui, il était triste. Enfin, ce n'était pas le moment de se laisser bercer par la mélancolie. Se relevant, le centaure s'ébroua puis s'accola au mur, cherchant des yeux une bonne cafétéria. Visiblement il commençait à se sentir à l'aise et à apprécier la conversation.
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SAMAEL – Je ne sais pas ce que c'est qu'un cheval... Mais j'espère juste que ça ne veut pas dire que je sens mauvais.

Ce n'est pas du tout ce qu'avait voulu dire Yulpi qui espérait ne pas avoir vexé Samaël par une remarque aussi neutre. Les chevaux en soi ne sentaient pas mauvais, et puis cela n'aurait de toute façon pas signifié grand-chose pour Yulpi. Les blarths ne sentaient pas vraiment bon, et cela n'avait pas empêché Yulpi d'adopter Gumo et de l'adorer. Samaël, en tout cas, ne sentait pas mauvais, mais Yulpi ne lui coupa pas la parole pour le rassurer sur ce point.

SAMAEL – Sinon je suis un Chironien, certains d'entre nous ont un corps comme moi... de cheval je suppose, et d'autres avec des sabots fendus, un pelage roux avec des tâches blanches, et une petite queue. Normalement on a aussi des cornes, mais moi pas.

Un Chironien, donc. Yulpi n'avait jamais entendu ce nom, mais pour sûr il s'en souviendrait, car c'était une race vraiment trop amusante, quoique Samaël était un peu rabat-joie. Il existait donc aussi des Chironiens avec des sabots fendus et une queue plus courte. Si Yulpi se rappelait bien, les chevaux n'avaient pas de sabots fendus. Ce n'était pas le détail auquel il avait prêté le plus d'attention les fois où il avait croisé ces animaux. Peut-être que certains chevaux avaient des sabots fendus et d'autres non, comme les Chironiens. Quant à la queue, elle pouvait pousser long si on ne la coupait pas.
De toute façon, peu importe les détails physiques d'un Chironien, ils ressemblaient à des montures parlantes et intelligentes. Yulpi ne voulait pas les réduire uniquement à ça, mais tout de même, en voyant Samaël, il avait terriblement envie de jouer à “hue-dada” avec lui. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Samaël refusait de porter qui que ce soit alors qu'il en avait plus la capacité physique que n'importe quel humanoïde. C'était aussi bête que si Yulpi refusait d'utiliser sa langue.

Samaël décrivit un peu sa planète d'origine, Chiron, une planète très peu connue et dont les habitants ne possédaient aucune technologie moderne, pas même Holonet. Yulpi n'était de toute façon pas un féru de technologie, bien au contraire. Il aimait les choses naturelles, les plaisirs simples, les jeux physiques. Apparemment, c'était une planète très belle, bien plus proche dans son aspect de Naboo que de Coruscant. Yulpi imagina Samaël allongé dans l'herbe sous un ciel nocturne, à observer les étoiles...

SAMAEL – J'aime bien regarder la vie de Coruscant, toutes ces espèces différentes, ces lumières... Mais je n'aimerais pas vivre ici, c'est sûr. Où est-ce que tu habites toi ? Tu ne retournes jamais sur ta planète ? Moi je ne peux pas car je ne sais pas où c'est, alors même si je deviens Jedi... je ne crois pas que je rendrai visite à ma famille.

Pour Yulpi, le problème était bien différent. Son sourire s'éteignit alors qu'il réfléchit à la question.

YULPI – Eh bien... Naboo me manque beaucoup, surtout que la planète sur laquelle j'habite avec les Siths n'est vraiment pas faite pour moi. Mais... je ne sais pas si j'aurai un jour la force d'y retourner. Je n'ai... plus rien là-bas, et...

Yulpi n'avait pas envie de gâcher la discussion avec Samaël, or, en restant sur le sujet de Naboo, il plomberait l'ambiance. Il sursauta presque quand Samaël se remit debout, et il saisit l'occasion pour passer à autre chose :

YULPI – Enfin, changeons de sujet ! Tu voudras bien jouer avec moi ? Et ne t'en fais pas pour la comparaison avec les chevaux, je n'ai jamais dit que tu sentais mauvais !

Comme par hasard, pile au moment où il dit cela, il vit deux mouches commencer à voleter autour de la croupe de Samaël. Quand on a l'odeur d'un cheval, on attire les mouches comme les chevaux. Yulpi plissa les lèvres et se passa la langue dessus, d'un air gourmand.

YULPI – Quoique ta queue doit te servir à la même chose qu'eux, à chasser les insectes, non ?

Yulpi montra du doigt les deux mouches. L'une des deux se posa sur la croupe de Samaël, mais l'autre se fit coller en plein vol par la langue du Gungan et tirer à l'intérieur de sa bouche.

YULPI – J'adore !
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- Ben si tu as des choses là-bas... Le paysage, rien que ça.

Le petit Chironinian poussa un léger soupir nostalgique. Il avait été un brin virulent dans sa façon de contredire Yulpi et s'en voulait, mais lui aurait tout donné pour revoir sa planète, y compris sans les siens, malgré la peine que cela supposerait. Ses souvenirs précieux s'effritaient, Sammy craignait de les perdre totalement, et retrouver les plantes, le son des rivières, la rudesse des troncs serait déjà un cadeau en soi. A ses yeux, le chagrin de retrouver sa terre natale vidée pour X ou Y raison de son clan serait terrible, mais le prix resterait acceptable. Voir sa planète, y accéder était déjà quelque chose. Enfin, d'un autre côté, l'enfant comprenait que la situation du Gungan ne devait pas être simple. Il pouvait bien être targué de naïf, mais d'idiot certainement pas. En fin de compte, les bribes de l'histoire décousue de Yulpi l'aidaient à saisir que son interlocuteur avait été obligé à prendre des chemins bien escarpés, sans regarder derrière sous peine de tomber dans les orties dressées devant lui. Du coup, il se retrouvait sur Coruscant ou la planète des Siths qu'il n'aimait pas.

- Ma queue euh...

Coupé dans son élan, le Chironian tourna la tête vers son appendice. Sur sa planète, les insectes ne le dérangeaient pas trop, sûrement car il n'avait pas le sang suffisamment sucré mais ses camarades n'étaient pas non plus spécialement tourmentés. Probablement car les mouches étaient habituellement intéressées par les humeurs que les animaux avaient dans les yeux ou à cause du climat tempéré ? Bon, il est vrai que la queue de Sammy était pratique à ce sujet et lui avait servi à ça par le passé de manière inconsciente, mais il n'y avait pas de quoi développer toute une théorie. Pourquoi Yulpi paraissait-il intéressé voir même, alléché par l'optique ?

En se retournant de l'autre côté, suivant le doigt flexible du Gungan, le centaure s'aperçut qu'en effet, un insecte s'était posé sur sa croupe tandis qu'un autre voletait non loin. Comme quoi, soit le Sith possédait le pouvoir de les appeler, soit c'était le pur hasard. Toujours est-il que quelque chose claqua près du jeune Jedi, le faisant reculer vivement.

- Humpf ? J'adore... ? Tu... Les mange ?

Reprenant son souffle, Samaël se rangea à nouveau sur le trottoir pour faire cesser les regards incendiaires des badauds. Il regarda plus intensément Yulpi. Amphibien, longue langue de camaléon... ça avait sa logique !

- N...on. Désolé. Ecoute Yulpi tu aimerais que je te monte sur le dos ? Tu vas dire que ce n'est pas pareil car moi j'ai un corps d'animal ou qui ressemble à un animal, peut-être même à un de ces chevaux dont tu me parles, mais... C'est gênant, humiliant, comme si je te le faisais à toi. D'ailleurs, je suis sûr que y'a des trucs d'amphibien que tu ne fais pas, alors que tu as des traits pareils aux leurs.

Fit-il après un temps de réflexion d'une voix calme. Il avait beaucoup pensé à sa réponse, laissant un long moment de blanc après que le Gungan ait pris sa "collation volante" près des flancs du Chironian.

- Je veux bien jouer avec toi, mais pas comme ça.

Conclut doucement le centaure qui prouvait peut-être pour la première fois de l'entrevue, sa réelle appartenance à l'Ordre. Ou même qu'il était simplement "intelligent", capable de penser. Cela suffirait-il à le différencier de l'animal parlant pour lequel Yulpi le prenait ? En fait, Samaël avait déjà laissé des gens monter sur son dos, concrètement deux amis dont Kolin, mais c'était quelque chose d'intime, de particulier qui se méritait.
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SAMAEL – Hein ? « J'adore »... ?! Tu... les manges ?

Il avait l'air stupéfait et il n'était pas le premier. Bien peu de races avaient le goût de manger des insectes, tandis que c'était la nourriture préférée de Yulpi. D'ordinaire, les Gungans se nourrissaient beaucoup de crustacés et de mollusques. Leur dentition ferme et puissante était conçue pour briser la chitine des crustracés les plus solides. Leur langue cependant faisaient d'eux les prédateurs des insectes pouvant évoluer dans les zones marécageuses. C'était sûrement un vestige d'amphibiens, comme la langue dont étaient munis les crapauds. Peu importe, Yulpi n'était pas biologiste ; il savait juste que sa langue était loin de n'être qu'un vestige, avec ses trois mètres de longueur et la salive ultra adhésive sécrétée au bout. Elle était parfaitement fonctionnelle.

YULPI – Oui, plutôt deux fois qu'une !

Il afficha un sourire gourmand. Il restait une mouche sur la croupe de Samaël, elle n'avait pas été affolée par la subite disparition de sa congénère. Quand le Chironien la fit bouger de sa place, Yulpi la chopa à la volée avec sa langue et lui donna le même sort dans son œsophage.

YULPI – Ca se mange sans faim !

Il fallait en effet bien plus que deux mouches pour lui couper l'appétit. Samaël connaissait maintenant son péché mignon. Oh, Yulpi ne le cachait à personne, de toute façon. Au contraire, il avait même du mal à se retenir à des moments où ça pouvait être inconvenant de se comporter comme un crapaud non civilisé.

Samaël dut se remettre sur le trottoir, car déjà plusieurs personnes lui firent sentir qu'il gênait un peu le passage. Yulpi le regarda fixement, maintenant qu'il n'était plus distrait par d'autres mouches : il trépignait à l'idée de pouvoir jouer à “hue-dada”, mais encore fallait-il que Samaël veuille bien. Cette fois encore, la déception fut de mise :

SAMAEL – N...on. Désolé. Ecoute Yulpi, tu aimerais que je te monte sur le dos ? Tu vas dire que ce n'est pas pareil car moi j'ai un corps d'animal ou qui ressemble à un animal, peut-être même à un de ces chevaux dont tu me parles...

Eh bien, oui, exactement. Ce n'était pas pareil. Cette répartie n'avait même absolument aucun sens. Est-ce que Yulpi aimerait avoir le poids d'un Chironien, à savoir sûrement plusieurs centaines de kilos, sur le dos ? Ce n'était même pas une question d'aimer ça : son squelette ne le supporterait pas. A l'inverse, Samaël devait pouvoir supporter le poids de Yulpi aussi bien que n'importe quelle monture. C'est comme si Yulpi portait un enfant sur ses épaules. Qu'y aurait-il d'humiliant pour Yulpi à porter un enfant sur ses épaules ?

SAMAEL – ... mais... c'est gênant, humiliant, comme si je te le faisais à toi. D'ailleurs, je suis sûr que y'a des trucs d'amphibien que tu ne fais pas, alors que tu as des traits pareils aux leurs.

Humiliant ? Yulpi ne comprenait toujours pas ce qu'il y avait d'humiliant là-dedans. Il sentait bien qu'il n'arriverait pas à faire changer Samaël d'avis, mais il se devait d'essayer, ne serait-ce que pour comprendre pourquoi il trouvait l'idée humiliante. Il y avait sûrement des « trucs d'amphibien » que Yulpi ne faisait pas, tout simplement parce que ce n'était pas naturel pour lui, mais là ce n'était pas la même chose, et il tenta de l'expliquer :

YULPI – Mais je ne te demande pas de faire des trucs de chevaux... Je ne te demande pas de brouter, ou de... enfin je sais pas ce que font les chevaux, mais voilà... Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a d'humiliant pour toi à porter quelqu'un sur ton dos alors que tu en as la robustesse. C'est comme si, je sais pas, je refusais de me servir de ma langue alors qu'elle est pratique, parce que j'aurais peur que les gens me prennent pour un crapaud. Je suis un amphibien et j'ai une longue langue, je n'ai pas de problème avec ça. Et puis je ne vois pas le rapport avec le fait que je ne voudrais pas que tu me montes dessus. C'est juste que ça me broierait le dos ! Mais pour toi, c'est comme si je portais un enfant sur mes épaules ! Ca, je peux le faire, et y'a rien d'humiliant à le faire ! Il faut vraiment que tu m'expliques...
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