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Une ombre se déplaçait silencieusement à travers les couloirs sombres de cette immense demeure. Silencieuse, elle l’était toujours. Elle et ses comparses. Ne pas l’être était un signe de fin, de mort. D’échec. De devenir proie au lieu de chasseur. Chose incompréhensible pour des créatures comme elle. C’était la fin de la journée. La nuit. Les couloirs éclairés en journée sombrait peu à peu dans la pénombre ou alors éclairé chichement par des veilleuses de lumière blanche au niveau du sol. Permettant aux autres, les proies potentielles, de voir où elles posaient le pied. Donnant l’impression que ces dernières flottaient légèrement au dessus du sol. Un mouvement devant elle, dans le noir, suivit d’un feulement. Elle répondit pareil et s’en approchait. Une autre créature comme elle. Un nouveau feulement un léger reniflement et elle savait dès à présent tout ce qu’il y avait à savoir. Rien. Pas de proie. Pas de chair à lacérer, pas de sang chaud dégoulinant aux commissures de la gueule.
 
Qu’étaient ces créatures ? Personne ou presque dans cette demeure le savait. Tous les avaient toujours connues ici. Il fallait donc s’habituer à leur présence ignoble. Car elles étaient toujours là, tapies dans l’ombre à vous observer, vous renifler,  à attendre avec une patience morbide le moment de vous dévorer. Elles étaient là, telles des âmes errantes. Certains serviteurs, esclaves et gardes de la demeure avaient eu l’occasion de les apercevoir brièvement. Et à chaque fois c’était la même description, une peau noire comme la suie, un visage humain, proche-humain, déformé bouche ouverte, hurlant en permanence sans que le moindre son n’en émerge. Des jambes arquées à l’ossature inversées et leurs terminaisons griffues. Comme pour les bras. Agiles comme des félins mais aussi trouillardes que des Shyracks lorsqu’elles n’avaient pas le dessus.
 
L’ombre continuait sa progression dans les couloirs, parfois violemment éclairé par un éclair zébrant le ciel noir de Dromund Kaas, avant qu’un feulement lointain ne se fasse entendre. Il était suivit par un autre, tout aussi lointain. Et un autre plus proche et encore un et cela n’arrêtait pas. Quelque chose d’étranger, d’incongru, de nouveau, qui ne devait pas être là, venait d’entrer dans la demeure ! Elle aussi accourait avec ses frères et sœurs de chasse. Tous voulaient être là, observer et penser comment attaquer Celle Qui Deviendrait Leur Proie. Mais une fois sur place, elles n’étaient pas seules. La déception était leur ressentiment. Il y avait là un serviteur et des gardes en armure noire de la Maîtresse. Une longue complainte de feulement émanait des murs et des tentures qui couvraient certains. Ces formes de vies grouillantes ne semblaient pas détourner l’attention  de ceux vivant ici. Les ombres resteraient là, à une certaine distance du groupe pendant leur progression au travers des couloirs de la demeure. Et elles seraient encore là, alors que leur proie patientera dans la salle du trône…
 
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Une main rouge glissait sur le torse musclé, à la peau d’albâtre, de l’humain. Leurs lèvres étaient entremêlées. Doucement d’abord, avant de se laisser entraîner par la passion, le désir. Les mains puissantes de l’homme venaient se glisser sous la robe de chambre en soie de Ryloth que portait son amante. Un corps souple et chaud qu’il connaissait parfaitement et qui réagissait comme il s’y attendait à ses caresses. Il la connaissait que trop bien. Celui-ci se mettant à se mouvoir tel qu’il le voulait, qu’il le commandait même. Il se mouvait avec une régularité qui ne laissait nul doute quant aux intentions des deux amants. Il y eut un grattement sur la porte. D’autres servants assistaient, silencieux, aux ébats ayant lieu sur le lit à baldaquin. Ebats dont ils ne voyaient que les silhouettes à travers les rideaux tirés. Une esclave Mirialan reculait pour aller ouvrir la porte et voir qui venait interrompre la Maîtresse. Ce n’est que quelques secondes plus tard que l’esclave réapparaissait et attendait une accalmie pour s’avancer près du lit alors que la Maîtresse Rouge avait tiré le rideau le plus proche pour se désaltérer.
 
-Pardonnez-moi, Maîtresse. L’intendant souhaite vous parler d’affaire urgente.   
 
Le regard brillant de Darth Ynnitach se posait sur la Mirialan qui s’était approchée du lit et osait perturber son moment à elle avec son amant humain. La raison ne la surprenait pas. L’Intendant Muun avait toujours quelque chose à lui dire. Elle en venait même à se demander s’il connaissait le repos. Quoiqu’il en soit, la Sith appréciait particulièrement sa diligence. Son attention se reportait sur l’humain en dessous d’elle, et lui tendait la coupe quasiment vide. Puis la Sith se redressait, réajustant sa robe de chambre pour aller voir son Intendant. Quelques instants plus tard la Dame Noire était de retour et d’un signe de la main congédiait tous les serviteurs présents.
 
-Vous tous, sortez ! Sauf toi, toi et toi ! Préparez-moi et habillez-moi !
 
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La progression à travers les couloirs avait ressemblé à une étrange et dérangeante procession. Le serviteur était devant, essayant de garder son calme. L’invitée surprise dans son dos, qui ne semblait guère habituée à tout ce décorum d’un autre âge. Le tout terminé par les deux gardes personnels de la Reine Noire dans le dos de la Sith. C’est du moins ainsi qu’elle s’était présentée. Les ombres grouillantes accompagnaient ce petit groupe. Y compris dans la salle du trône. L’immense salle plongée dans la pénombre. Les colonnes soutenant le haut plafond de la salle d’où l’on ne voyait rien. Les immenses tentures ornées de symboles remontant à la lignée des Lhamaena durant des époques à présent révolues. Le symbole de l’Empire dirigée par la dernière représentante de cette lignée figurait en bonne place.


Le serviteur s’était avancé dans la pièce jusqu’à un certain point avant de signifier à l’invitée-surprise de rester là et d’attendre. Lui, se mettait sur le côté, tête baissée, entre deux immenses piliers. Il avait la désagréable sensation d’être observé de partout. Les feulements atteignaient ses oreilles alors qu’il était attentif au moindre son. C’était désagréable. L’impression de sentir les doigts griffus de ces… choses lui labourer le dos. Les deux gardes quand à eux, étaient restés à la porte d’entrée, l’encadrant de chaque côté. Leur regard rivé sur la Sith.
 
-« Morte ! »… « Faible ! »… « Morte ! »… « Ombre ! »… « Bête ! »… « Perdue ! »… « Morte ! »… « Corrompue ! »… « Indigne ! Faible ! Faible !!! »… « Morte ! Morte ! Morte !!!! »… « Folle ! Folle ! Folle !!!»…
 
Des voix résonnaient à travers la salle du trône. Venant frapper l’esprit de celle demandant audience. D’où provenaient-elles ? Qui les prononçaient ? Personne ne le savait. Sauf peut être la Maîtresse des lieux et quelques rares initiés. Les voix gagnaient en intensités. Mais restaient inaudibles pour ceux n’ayant la faculté de ressentir la Force. Seuls ses adeptes pouvaient les entendre, les ressentir même venir gratter votre esprit, le griffer à défaut de pouvoir le déchirer. Ce qui faisait naitre de la frustration chez elles et pour ceux qui observait bien les piliers de basaltes, un visage grimaçant et hurlant en émergeait avant de rentrer dans la pierre. Un autre se substituant à lui et ainsi de suite…
 
Une porte coulissait dans le fond de la pièce. Deux gardes entraient. Suivis de deux autres. Chacun venant prendre place à différents endroits face l’étrangère. Puis enfin, la Dame Noire des Sith, l’Impératrice de l’Empire Sith, Darth Ynnitach faisait son entrée. Son aura sombre la précédait et faisait taire peu à peu les voix intrusives dans l’esprit de l’intruse Sith. L’Anzat s’avançait d’un pas mesuré, hautaine. Ses pas l’amenaient à proximité du trône. Une main gantée venant s’apposer dessus. Son regard se posait sur la créature faible qui se tenait devant elle, au milieu de la pièce. Elle restait ainsi, silencieuse. Plongée dans la Force, la contemplant, scrutant surtout cette créature qui venait de s’introduire chez elle. Sa vision d’Anzat s’adaptait parfaitement à l’obscurité ambiante, à peine troublée par les éclairs du violent orage passant au-dessus d’eux.
 
Il y avait quelque chose… d’indéfinissable. Comme si cette créature pitoyable sortait d’un caveau quelconque. Pas de l’un de ceux se trouvant dans les profondeurs de la Tour. Non. Mais il y avait quelque chose de… familier. Comme si cela n’était rien d’autre qu’un souvenir lointain qui reprenait vie. Quelque chose de presque désagréable. Comme une témoin d’un passé que Darth Ynnitach pensait bien avoir enterré une bonne fois pour toute ! Que la seule pouvant le faire à l’heure actuelle serait Darth Takan.
 
La Sith sortait de cette contemplation. Quittant le trône pour se porter au devant de celle qui s’était introduite en sa demeure. Descendant une marche, puis une autre. Continuant de la dominer de toute sa hauteur. Que pouvait-elle craindre ? Elle était chez elle. En ce moment même, ceux qui la servent s’éveillent et sont prêts à intervenir. S’il s’agit d’une tentative de meurtre, ses partisans sur Dromund Kaas et bientôt de tout l’Empire, seront prêts à intervenir aussi et châtier le ou les responsables. La prudence excessive de la Dame Noire s’exprimait à nouveau alors que son regard violet toisait celui de l’intruse.
 

-Approche ! Montre-moi si la faiblesse dont tu te pares est bien réelle ! 
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Il me faut un mois pour trouver la trace de l’Impératrice Darth Ynnitach. Un mois d’errance au travers de l’Empire. Mais que sont un mois lorsque l’on a traverse un siècle pour trouver celle qui est destinée à rendre sa grandeur aux Siths ? Partout je vois les signes d’une nation en train de sa bâtir : les chantiers militaires, l’armement, la discipline de retour et mon cœur se gonfle de fierté. Je n’ai pas fait tout cela en vain, ces risques fous trouvent leur sens dans cet accomplissement et je sais maintenant que mon Maître avait raison. Les pas ont un but. Ma vie a un sens et mon demain n’est composé que d’une chose : Darth Ynnitach.

J’arrive.

Les vaisseaux se succèdent aux vaisseaux. Je change de planètes, les une après les autres. Est-elle ici ou là bas ? Ceux qui savent sont leurrés, ceux qui ne savent pas prétendent savoir. C’est une Sith, elle protège, sa vie. Le secret est son manteau. Ses déplacements officiels sont autant de pistes que de voies sans issues. L’approcher à ces moments est impossible, sa sécurité bien trop dense. Je veux la rencontrer mais je ne peux me permettre de la croiser. Une rencontre, une décision, un choix et rien d’autre. Pas de demi-mesure. Alors j’apprends que Dromund Kaas est son fief, son berceau. Suis-je déjà allée là bas auparavant ? C’est possible je ne sais plus. Seul le Maitre décidait des destinations, je suivais. Les planètes se ressemblaient. ASSEZ DE SOUVENIRS ! Seul compte le présent.

J’arrive.

Dromund Kaas. S’y rendre est difficile sans les bonnes autorisations mais je sais convaincre les gens. La Force plie les esprits, la force ploie les corps. Une barge de transport accepte de convoyer une marchandise de plus, moi, et je pose pieds sur une planète marécageuse déchirée par les orages. L’air est lourd et le Bogan puissant. Je m’étonne de trouver une ville d’une telle opulence. A mon époque Dromund Kaas n’était pas autant développée je crois. Mais le passé est loin, brumeux, inintéressant. Ce que j’ai sous les yeux est la réalité, la seule qui compte. Et dans cette ville, il y a un palais. Dans ce palais, l’objet de ma rédemption. Celle qui justifie tout.

J’arrive.

Quelques laquais me barrent le passage. Ils ne sont rien je ne les écoute pas. Aucune trace de la Force, aucune aptitude au combat. Que sont-ils ? Des courtisans, des mendiants, des quémandeurs, des valets ? Je ne sais pas. Cela n’a aucun intérêt. Je les écarte de mon chemin d’une poussée de l’esprit et je me dirige vers les portes. Là, de vrais soldats s’opposent à mon avancée mais je ne suis pas là pour le combat. Je m’arrête. Je parle.

« Je viens me mettre au service de l’Impératrice.
- De la part de ?
- Une Sith. » Rein d’autre. Cette explication devrait suffire. Cette explication doit suffire car il n’en n’existe pas de meilleure. Elle est la reine, son Peuple se rassemble. Le garde hésite. Il pourrait me chasser. Mais un combattant sait en reconnaitre un autre. Il hésite, croit voir sa défaite. Ne crois pas, tu sais.

J’arrive.

L’attente n’est rien, une poignée de secondes face à des années de désespoir. J’exulte et je vacille également. Et si elle me décevait, si elle n’était pas à la hauteur de ce que j’attends ? Si elle était faible ? Alors je la tuerais. Alors je les tuerais tous alors c’est que ce monde, cette galaxie m’aurait trompé et que plus rien ne m’y attendrait. Jamais. Il ne me resterait plus qu’à tuer, encore, encore, encore. Inlassablement. Jusqu’à ce que cet univers pitoyable cesse d’être. Jusqu’au silence de l’oubli. Jusqu’à ma propre mort. Enfin ?

J’arrive.

Les portes s’ouvrent, le couloir se dévoile. Sombre et obscur, il exhale la mort et le désespoir. Je n’ai pas le temps pour ces sottises. J’avance et les chiens de guerre m’entourent, m’accompagnent, m’escortent. Si je fais un geste de travers, ils me tueront. VOUS ! ETES ! DES ! SOTS ! Les loups n’ont pas peur des chiots. Envoyez-les par armées, je les décimerai. Leur présence dans la Force est trop faible pour m’intimider. Quand a ce qui rode dans les ombres, je sens leur soif de vie, leur volonté de me dévorer, leur avidité. Qu’ils viennent : je me gorgerai de leur sang pour le recracher en riant. JE ! N !AI !PAS !LE ! TEMPS !POUR !CES !SOTTISES ! Où est ma patience ? C’est fini. Ynnitach, elle est bientôt là. Elle est là. Un pas. Encore un. Bientôt. Si proche. Je n’en peu plus d’attendre. Je veux courir mais je ne peux pas, je ne dois pas. Elle est l’Impératrice, elle a le droit au respect, pas à la cour pitoyable d’une chienne en chaleur.

J’arrive.

Enfin la salle du trône ou l’on me fait attendre. Je sens les présences qui me surveillent prête à intervenir. Elles sont nombreuses, surement assez pour me tuer si elles se regroupaient. Discrètes mais présentes. Des gardes, des choses qui rodent. Je m’en moque. J’attends. Des voix me parlent, grattent aux portes de mon esprit qui n’est qu’un champ de ruine. Je les laisse errer : il n’y a rien à détruire et ce qui reste a été noirci au feu infernal du Bogan. Il ne reste que moi, Lumen, sans fioriture. Ces voix sont celles de ma folie. Celles qui m’ont accompagnée dans cesse depuis des années. Elles ont peut-être un corps cette fois ci ou peut-être est-ce simplement mon imagination ? Ce sont des sœurs, de quoi aurais-je peur ? Pourtant, un mot parmi tous me fait frémir, répété, il me glace les entrailles, gèle mon courage et un frisson terrible parcours mon échine. « Faible…. Faible … faible. » Je baisse la tête, honteuse. Je ne le sais que trop bien. Oui, je suis faible mais peut être que si je trouvais quelqu’un pour me montrer la voie ? Soothsayer l’avait fait avec moi, pourquoi pas l’Impératrice ? Tout le reste, tous ces murmures, aucun n’a de prise sur moi. « Indigne » me fait à peine hésiter. Serais-je indigne d’elle ? Il n’existe qu’une seule réponse. « Devient ou meurt en essayant. »

J’arrive.

Enfin, je la vois approcher. Et le temps s’arrête. Elle est magnifique. Grande, sculpturale, à la beauté intemporelle. Sa peau de soie est d’un rouge orangé qui me fait immédiatement penser à du sang absorbé par le sable. Une œuvre d’art. Sa chevelure d’albâtre cascade autour de ses épaules et tombe jusqu’au creux de ses reins, son visage n’est que volonté et ses yeux violets lorsqu’ils me fixent balayent toute pensée. Je n’entends rien de plus que le silence. Toutes les voix se sont tues, même celles qui me tourmentent depuis une centaine d’années. Serait-elle … pourrait-elle être ? … ma rédemption ? Elle s’avance vers moi, descend les marches et je tremble déjà intérieurement de ne pas être à la hauteur. Sa voix me flagelle.

« Approche ! Montre-moi si la faiblesse dont tu te pares est bien réelle ! »

Bien sur, que peut-elle voir de moi si ce n’est une Sith grande comme une enfant. Elle est plus grande que moi d’une tête mais je jurerais en cet instant que c’est une géante. Mais je refuse de me laisser berner. NON ! Trop d’illusions, trop de faux semblant, trop de médiocrité ont vicié ma vie jusqu’à la rendre méprisable. Je refuse. Et ce qui rampe dans les ombres prend conscience du changement. « Mort…. Mort … Mort. » Je m’avance pour la mettre au défi. Est-elle réellement si puissante ? La noirceur de mon Maitre m’avait écrasée quand je l’avais rencontré, si ELLE n’est pas capable de faire mieux, alors c’est que j’ai échoué dans ma quête et elle mourra. J’avance. Et là, je comprends. Comme une illumination. Je sens quelque chose en elle, d’indéfinissable. Une présence qui l’entoure. Je la distingue vaguement, comme un filigrane à la lisière de mon regard, tremblotant. La présence de mon Maître. Non de tous les Maitres. Elle n’est pas une, elle est légion. Elle est l’Héritière, elle est Destinée. Elle est tout ce qui fut. Elle est unique et je me tiens devant elle. D’un geste j’appelle mes sabres en mains et je m’agenouille. Les paumes tendues vers elle, je fais glisser mes sabres à terre en la regardant. Je suis incapable de parler, pourtant il le faut. Ce moment DOIT être. Il n’y a pas de seconde chance. Jamais. Je parle.

« Je suis Lumina Zar’kin, née par hasard et re-née Darth Lumen par la Force. J’ai traversé des mondes et des océans de temps dans l’espoir de rencontrer une personne telle que vous, Oh Impératrice. En ce jour, vous êtes ma Maitresse et je vous servirai corps et âme. Laissez-moi être à vous. »

Je suis là.
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« Morte ! » … « Morte ! » … « Morte ! » « Morte ! » ..
 
Les voix s’éteignaient, mourraient d’elle-même en la présence de la Dame Noire, leur Maîtresse, Celle responsable de leur destin, de leur situation et Maîtresse de leur avenir. Emprisonnées qu’étaient ces âmes damnées, folles qu’elles avaient été de s’opposer à Elle, à Sa lignée. Certaines sont captives depuis des siècles déjà. Présences avec lesquelles celle qui fut Illithya Lhamaena et qui est à présent Darth Ynnitach avait grandie, s’était fortifiée, avec elles. Prisonnières de cette Tour de cauchemars et de tourments.

La pitoyable créature attirait ses sabre-laser à elle. Ce qui déclencha une réaction parmi les gardes. Ceux-ci empoignant leurs armes. Les lames cérémonielles Sith qu’ils portaient en permanence, signe de leur statut particulier. Darth Ynnitach ne bougeait pas cependant. Elle s’attendait à une réaction de la part de la chose qui se répandait devant elle. Et si elle comptait s’en prendre à elle, cela ferait bien longtemps qu’elle aurait agit. De plus, elle ne se serait pas présentée à la porte comme elle l’avait fait. Mais ce n’était pas non plus une raison de baisser sa garde…

Se répandre sur le sol. Oui, c’était bien le cas. La pitoyable créature tombait à genoux devant, laissant ses sabres rouler sur le sol. Ils avaient une allure vétuste, limite rouillés. Telle une offrande. Une offrande bien maigre. Comme l’était son allégeance d’ailleurs. Qu’est-ce qu’elle s’imaginait ? Etre la première à venir s’agenouiller devant et lui offrir sa puissance, sa vie à ses dessins ? Bien sûr que non ! Mais… Un petit détail retenait l’attention de la Reine Noire. Darth Lumen… Darth Lumen… Darth Lumen… Ce nom lui disait quelque chose. Ce nom datant d’une époque plus que révolue, voilà cette chose indéfinissable qui lui rappelait un souvenir. Darth Lumen, oui. D’ailleurs il semblait même que cette révélation jetait un trouble chez la Dame Noire car ce nom semblait se répéter dans un écho éthéré.
 
« Lumen ! » « Morte ! »« Lumen ! » « Disparue ! » … « Lumen ! »… « Folle ! » … « Folle ! »…
 
Darth Lumen… Oui. Cela faisait longtemps que Darth Ynnitach n’avait pas croisée cette Sith. Une Sith qu’elle semblait être loin d’égaler à cette époque. Sa chère « Sœur » arpentait encore ce monde dans son véritable corps à cette époque. Toute les deux, elles venaient de se débarrasser de celle ayant donnée vie à Illithya Lhamaena, à présent Darth Ynnitach. Et bientôt ce devait être le tour d’un autre de disparaître à jamais. Elle était encore que l’apprentie d’un Sith, sa groupie comme certains se plaisaient à parler d’elle. Mais elle était efficace. En tout cas, assez pour accomplir la volonté de son maître et même de le défaire, comme le prétendait les rumeurs de l’époque.


Mais lors d’un passage sur Dromund Kaas, bien avant d’être aussi développée que maintenant, ceux qui la toisaient avec dédain devait admettre que cette chose décharnée se tenant devant elle avait bien terrassé son maître. Etant bien placée auprès de Darth Orn, Darth Ynnitach avait pu l’approcher, puisqu’elle avait reçu Dromund Kaas de la part de l’Advozse répugnant. Le regard de la proche-Arkanienne s’était posée sur la métisse Anzat et celle-ci, à l’époque, s’était sentie petite, bien moindre d’elle. Bien moindre de celle qui s’était débarrassée de son maitre, alors qu’Elle-même n’avait pu y arriver et en garder un souvenir cuisant et douloureux dans le dos.
 
-Oui… Je me souviens ! Lâchait-elle, haussant la voix, comme pour à la fois bien signifier à l’intruse que son nom n’était pas inconnu et dont la venue n’était pas spécialement considérée comme étant de bon augure. Mais aussi pour reprendre le dessus sur les âmes damnées, retenues ici bas par ces chaînes éthérées. Je me souviens de celle que fut Darth Lumen. Celle qui pouvait faire trembler les autres d’un simple regard… Tu me sembles bien loin de cette époque… Bien loin d’être celle que tu prétends ! Cependant…
 
La Dame Sith levait une main gantée. Et de suite, tels des chiens, les ombres grouillantes s’agitaient à nouveau. Elles semblaient même s’avancer. Toutes ressentaient la puissance de la Maîtresse. Son emprise sur leur esprit dénué de volonté que celui de la servir au mieux de leur capacité : Lacérer. Tuer. Dévorer les intrus ! Leurs regards malsains se posaient sur l’intruse bien maigre et à genoux. Pour eux, elle redevenait une proie… Seulement si la Maîtresse l’ordonne.
 
-…  Je suis l’Impératrice. Je suis la Dame Noire des Sith. La Maîtresse de la Destinée des Sith. Et Celle qui règne sur le Côté Obscur ! Par conséquent, Je décide de ce qu’il adviendra de ton existence… Et Je jaugerais comme il se doit si elle vaut la peine de me servir !
 
A peine eut-elle terminée sa phrase que sa main gantée se refermait. Les Ombres reculaient. Mis à part cinq d’entre elles qui se ruaient en avant pour se jeter sur l’humanoïde décharnée. Bouche ouverte, crocs saillants, griffes dehors. Avec la souplesse d’un Malraas  et la férocité d’un Tuk’ata, deux d’entre elle attaquaient, les autres attendant le bon moment pour frapper lorsque leur cible aura son attention détournée. Trop fragile ! Trop faible !
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Je sens la tension qui les anime tous. Adrénaline et peur mêlée mais je m’incline. Il n’y aura pas de combat, où il ne viendra pas de moi. Elle est tout ce que je ne suis pas. Notre espoir, notre avenir. Je suis à ses ordres.

“Oui… Je me souviens” Je suis surprise. Comment peut-elle me connaître ? Moi, je ne la reconnais pas. Mes souvenirs sont flous. Seul mon Maître comptait. Ses alliés, ses ennemis. Étonnée, je lève mon regard vers elle. Sa voix a pris en puissance et fait vibrer la salle. Ais-je fait quelque chose de mal ? Les esprits s’agitent mais se tiennent prudemment en retrait devant la Dame Noire. Son ton devrait m’inquiéter mais je ne suis pas très douée pour imaginer ce qui pourrait-être, je préfère l’instantané. Quels que soient ses intentions, il n’est pas en mon pouvoir de les influencer. Je ne peux que la servir.

“ Je me souviens de celle que fut Darth Lumen. Celle qui pouvait faire trembler les autres d’un simple regard… “ Mon esprit vacille un instant. Moi, faire trembler les autres d’un regard ? Comment est-ce possible ? Je suis faible, insignifiante. J’ai pu inspirer la peur c’est vrai, mais uniquement en marchant sur les cadavres de mes ennemis. Comment pourrais-je faire peur d’un regard ? Il faudrait être terrible pour le faire, il faudrait être … Elle. “Tu me sembles bien loin de cette époque… Bien loin d’être celle que tu prétends ! Cependant…” Je baisse la tête de honte. Je sais, je ne le sais que trop. Je m’arracherais volontiers les entrailles si cela me permettait de ne plus être aussi pitoyable. Mais cela ne m’apporterait rien d’autre que la quiétude éternelle du lâche. Je sais que je suis faible. Je suis désolée. Tellement désolée. C’est pour celà que j’ai besoin de Vous.

“Je suis l’Impératrice. Je suis la Dame Noire des Sith. La Maîtresse de la Destinée des Sith. Et Celle qui règne sur le Côté Obscur ! Par conséquent, Je décide de ce qu’il adviendra de ton existence… Et Je jaugerais comme il se doit si elle vaut la peine de me servir !” Il ne peut en être autrement : si je suis à elle, elle a droit de vie et de mort sur moi. Qu’elle me juge. Il n’y a que deux issues possibles. Soit je serai morte ce soir, soit je me tiendrai à ses côtés.

Mais déjà le combat commence et tout le reste disparaît. Plus rien n’existe que le glas de la mort. D’un geste, je rappelle mes sabres et les degaine. Ce ballet, je l’ai dansé d’innombrables fois, il m’est aussi naturel que de respirer.

Deux monstres grimaçants, aux visages figés dans des hurlements d’effroi ou de douleur se jettent sur moi. Bradés de griffes et de crocs, ils semblent directement issus de mes cauchemars. Ils me sont familiers comme de vieux amis que j'accueille pour les vaincre comme tant de fois auparavant. Comment l’Impératrice a-t-elle pu les invoquer de ma folie ? Son pouvoir est terrifiant. L’effroi et l’hésitation auraient tués d’autres que moi. Je n’hésite pas, jamais.

Ils sont rapides, puissants et plus grands que je ne le suis, mais sans l’allonge des sabres ce qui me laisse l’avantage. J’écarte mes appuis et me rapproche du sol, un sabre en garde basse à l’horizontal, pour me protéger, l’autre ramené au dessus de ma tête, prêt à piquer tel la queue d’un scorpion. En un instant, ils sont sur moi. La force me guide, avec une fraction de seconde d’avance je devine où ils vont attaquer. Un à la gorge et l’autre sur ma jambe d’appuis mais alors que je m’apprête à contre-attaquer, je sens trois présences fondre sur moi par l’arrière. Cinq contre une. Un se jette à ma taille pour me ceinturer, l’autre sur ma cuisse arrière et le troisième au flanc. J’attends la dernière seconde pour me ramasser encore plus sur moi-même et esquiver d’une pirouette dans les airs issue du Jung Su Ma. Elle laisse une balafre à la chose qui souhaitait m'entraîner au sol. Mes sabres sont synonyme de mort, infusés de la Force et de la volonté de tuer, monstrueusement létaux. Mais toutes ont évité la mort. Leur capacité de réaction est foudroyante. Ce n’est pas grave, venez.

Tels des fauves, ils prennent le temps de m’observer, de m’encercler. La proie a des griffes mais leur avidité est sans limite, ils ne reculeront pas. Ils s’approchent, je me ramasse au plus près du sol. Ma petite taille les gêne, leurs angles d’attaque sont limités. Leur bestalité les pousse à la curée, à cinq ils se jettent sur moi de toute part, prêts à être blessés, même tués s’ils peuvent me dévorer. Mais je bondis à contre-temps, imperceptiblement en avance sur leur assaut, dans un bond tournoyant en lune venu de l’Ataru. Je tente d’en épingler un au sol mais ses réflexes sont vifs, je le manque de peu non sans lui laisser une balafre. Un autre à moins de chance, mon tourbillon d’évasion lui tranche net un bras qui tombe et commence à fumer au sol. Je retombe dos à l’Impératrice et me décale légèrement pour la garder dans mon champ de vision. Les créatures ragent.

Elles se repositionnent mais la blessure de l’une d’entre elles les a rendues prudentes. Elle hésitent et j’attends. Ce combat est la répétition d’un millier d’autres. A nouveau elles m’encerclent et mes lames décrivent un moulinet tandis que je les conserve en vue et que je reprends ma garde. Cette fois ci elles sont parfaitement coordonnées quand elles foncent à ma rencontre. Chacune vise un membre différent. Bras, jambes et tête. Je bondis vers l’une d’entre elle pour briser les distances mais ce n’est qu’une feinte. Je ne la frappe pas. D’un pas, je zig zage de façon foudroyante et esquive en me baissant la griffe destinée à ma tête. Je glisse sous sa garde, franchis l’encerclement et, en me retournant, tranche en deux le torse de l’une d’entre elle. Leur coordination l’aura tuée.

Cette fois ci elles sont quatre à me faire face et c’est moi qui charge. Elle ne s’y attendent pas mais montent tout de même à l’assaut. D’une vague télékinésique j’en repousse trois d’entre elles qui vont s’écraser plus loin en feulant de colère. Seule la plus avancée me fait face et elle comprend trop tard qu’elle est seule. Elle tente de s’enfuir mais sa course la projette vers moi qui déchaîne la colère de la forme du sabre du Juyo dans une frappe violente appuyée de tout mon poids. Nos vitesses combinées ne lui laissent aucune chance. Je la coupe en deux, de la tête aux pieds et avant qu’elle ne retombe au sol, trois cisaillements des deux sabres la tranche en une pluie de membres.

Déjà les survivantes se sont reprises. De cinq elles ne sont plus que trois dont une ayant perdu un bras. Courageusement, l’une d’entre elle me fait face et court dans ma direction. Ses griffes raclent la pierre et elle bondit, mais c’est à son tour de me surprendre. Au lieu de m’assaillir, elle se sert de sa vitesse pour se propulser de côté tandis que les deux autres sortent de son dos et me frappent de part et d’autre aux flancs. Par des tourbillons de sabres, je les tiens à distance mais je dois reculer, acculée. Quelques instants, le statu-quo se maintient mais, la surprise est passée, elles se savent en danger. Elles reculent et attendent le renfort de la troisième.

A nouveau elles attaquent de front, trop confiante en leurs réflexes, et je monte à leur rencontre. Dans une fausse pirouette aérienne, je me laisse tomber au sol avant l’impact et sectionne les jambes de celle qui me faisait face. Incapable de prévoir ce mouvement, les autres me ratent d’un cheveux, déchirant ma cape sans réussir à s’en saisir. Je me redresse dans le même mouvement et marche sur celle qui rampe au sol. Elle se retourne vers moi et gémit d’effroi en reculant en arrière pour m’échapper. Je la cloue au sol d’un sabre, la démembre puis la décapite. Plus que deux.

Elles savent maintenant qu’elles n’ont plus aucune chance mais la volonté de l’Impératrice est incontestable. J’éteins un sabre et le range à ma ceinture. Un seul suffira désormais. Je le fais tournoyer en moulinets devant moi et avance d’un pas rapide. Elles tentent de trouver un angle d’attaque, sans succès. L’absence d’un sabre leur a rendu un peu de courage mais, incapable de parer ma lame, que peuvent-elles faire ? Je tournoie au milieux d’elles, les effraie sans les achever tandis que les cadavres de leurs consoeur se désagrègent en vapeur délétères et, insidieusement, tranche la cheville de l’une d’entre elle. Elle chancelle sol tandis que je propulse la dernière d’un violent coup de pieds au bassin. Elle recule le temps nécessaire pour que je décapite d’un geste celle déséquilibrée.

Un contre un.
J’ai préservé celle à qui il manquait un bras pour la fin. Elle hésite mais pas moi. L’Impératrice me met à l’épreuve. Qu’il en soit ainsi. J'appelle à moi le souvenir de Bogan et l’intensifie à son paroxysme. La Force réagit, tremble et gémit. Je suis sortie de l’équilibre, je le brise. En ma présence, seul règne le côté obscur. Que s’exalte la noirceur de toute chose, la folie, la haine et la mort ! J’attrape à distance dans une poigne de mort le cou du monstre survivant, le brise et hurle.
“JE SUIS DARTH LUMEN! VENEZ M'AFFRONTER. VENEZ MOURIR!”

Et tous ressentent ce cri. La gardes d’élite connaît la peur. L’intendant s’effondre au sol en pleurant. Les monstres tenus en laisse s’agissent comme jamais, leurs chaînes spirituelles mises à rude épreuve. Tous leurs vices se réveillent. La haine, la colère, la peur, la luxure, l’avidité… certains tentent vainement de se jeter sur la source de tous leurs maux, Darth Ynnitach, d’autres dévorés par une faim de chaires tentent de m’engloutir.. Un garde, trop effrayé, a un peu trop reculé et mis les pieds dans les ombres. Il meurt dévoré vivant, hurlant de douleur. Même l’Impératrice subit ce choc, l’intensification brutale du côté obscur. Et lorsque je me tourne vers elle, c’est une Seigneur Sith en pleine possession de ses moyens qui la regarde. Un monstre de guerre né dans le sang, forgé par le côté Obscur et rendu insensible par la folie. Les créatures enchaînées comprennent qu’un monstre pire qu’eux se tient devant elles. Toutes s’agitent.

Aussi subitement que les tourbillons noirs du Bogan se sont intensifiés, ils s’apaisent. Je m’agenouille à nouveau et dégaine mes sabres que je dépose devant moi, paumes en avant comme une offrande. Les mots sont difficiles à prononcer. Il faut lutter contre la bête, redevenir la servante. Je parle.

“Je suis à Vous corps et âme, Maîtresse. Totalement. Ordonnez et j’obéirai. Laissez-moi Vous appartenir.“
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Darth Ynnitach venait de choisir celles qui auraient droit de goûter à la chair et au sang de l’intruse. Celle qui semblait déplaire à la Maîtresse. Pauvres créatures obéissantes… Bernées par les attentions malsaines de leur Maîtresse. Ils n’étaient que des instruments. Des outils de chair et d’os certes, mais ils avaient autant de valeur qu’un cutter à fusion d’un mineur à ses yeux. A l’instar de forer une paroi rocheuse en quête de minerais, si ses outils étaient incapables de déchirer la chair et répandre le sang, alors il fallait les remplacer… Et entre des outils grossiers comme ces Ombres et une Sith qui serait enchainée à son service, laquelle vaut le mieux d’après vous ?

Le regard incisif de la Reine Noire se pose sur Darth Lumen. Elle avait compris. Elle savait ce qui l’attendait. Et semblait même s’en réjouir. La bataille, la fureur et le sang. Voilà dans quoi elle semble se complaire. Et si son désir et vraiment de servir la Dame Noire des Sith, alors que l’occasion lui est donnée de montrer ses capacités, qu’elle saisisse sa chance alors. Ce qu’elle faisait en reprenant ses sabres lasers. Faisant apparaître ses lames écarlates et répliquant à l’attaque des prédateurs soumis à la volonté de Darth Ynnitach et dédiés à la protection de sa demeure. Et cette Darth Lumen savait se défendre il est vrai. Non pas que ces créatures présenteraient une menace sérieuse pour elle. Mais serait déjà un bon exercice pour jauger ce qu’elle vaut. Et si elle n’était pas capable d’en venir à bout. Elle mériterait son sort.

Une à une, les ombres s’effondraient. Une à une leur existence tronquée s’évanouissait dans la Force. Avant, ces Ombres étaient des êtres vivants naturels, de différentes espèces. Mais qui avait eu le malheur d’êtres des ennemis de la Maîtresse des lieux. Que se soit Darth Ynnitach ou auparavant sa mère et maîtresse. Ou tout simplement de la lignée Lhamaena. Changée par un procédé aussi déroutant que terrifiant, ces êtres étaient devenus ces choses rampantes le long des murs, prêtes à se jeter sur la moindre proie passant à leur portée. Leur mort ne signifiait rien pour la Maîtresse qu’elles servaient. Darth Ynnitach allait parler à nouveau alors que la dernière créature était soulevée du sol et étrangler par la Sith.

Cette dernière hurlait son nom, comme si cela était utile de le faire. La Dame Sith se souvenait pourtant d’une époque où cela aurait marché. Même ici sur Dromund Kaas. Elle-même à cette époque craignait de croiser le regard de celle qui venait de mettre à mort la dernière Ombre, voir même d’éveiller son intérêt. Elle était reconnue comme étant redoutable au combat. Mais nul n’avait pu dire pourquoi. Nul n’en revenait le cas échéant… Et jamais de témoin bien sûr. Mais quelque chose d’autre se produisait.
 
-Que…
 
La Force s’agitait. Le Côté Obscur de la Force était présent sur Dromund Kaas. Plus encore lorsque Darth Ynnitach y était. Mais cela n’émanait pas d’elle. Cela émanait de celle qu’elle testait. Ces ennemis étaient morts, mais la voilà plongée dans une sorte de fureur qui se répercutait dans la Force. Elle ressentait des émotions diverses telle la peur, la haine, la colère et bien d’autres encore. Les autres aussi. Les Ombres restantes, dissimulées, jappaient, grognaient et griffaient le sol. Les gardes eurent un geste de recul. Le serviteur glissait au sol, terrifié. La Dame Noire elle-même voyait quelque chose apparaître devant ses yeux. Non plus le visage de Darth Orn qui ne l’effrayait plus maintenant, bien des années après sa mort. Non, il s’agissait de la Mort. Elle l’avait contemplée sur Byss. Nul ne le sait, pas même Riakath alors inconsciente. Mais lorsque la Sith était retournée dans le bassin, terminer le rituel, elle a vu de nombreuses choses et le destin de chaque Sith défunt aussi… Avec l’ardant désir de ne jamais connaître pareil sort !
 
Un cri déchirant tirait la Sith de cette contemplation morbide. Un de ses hommes venait de se faire attaquer par ses Ombres. Ce qu’elles n’auraient jamais dû faire ! Ce qu’elles n’auraient jamais dû faire aussi c’est de l’attaquer ! L’une d’entre elle émergeait de la place où elle se tenait pour se rapprocher d’elle et bondir vers elle. Une autre lui emboîtait le pas. Darth Ynnitach frappait la créature d’un coup de pied au visage pour la repousser. Avec la Force, la Sith attirait son sabre laser, tournant sur elle-même pour faucher la suivante qui arrivait moins de deux secondes après la première. Celle-ci se redressait, croisant le regard de sa Maîtresse. De celle qu’elle aurait dû servir envers contre tout. La rébellion ne sera pas tolérée… Levant une main gantée, dans un craquement caractéristique, la Sith lançait un arc électrique bleu violacé sur la créature, venant la frapper et l’envoyer percuter un des piliers soutenant le haut plafond de la salle. La tension retombait peu à peu. Le tourbillon du Côté Obscur qui les avait tous envoutés retombait peu à peu. Tous reprenaient leurs esprits, ainsi que Darth Ynnitach.
 
-Sortez ! Disparaissez ! TOUS ! Lâchait-elle encore emprunte de colère.

Les Ombres disparaissaient rapidement en piaillant. Le serviteur s’était relevé et s’enfuyait rapidement. Les gardes sortaient à leur tour. Laissant la Sith seule avec celle se présentant comme Darth Lumen. La Dame Noire des Sith remarquait bien le changement dans le regard de celle qui venait se vendre à elle. La pitoyable créature était toujours là, physiquement. Mais dasn la Force, elle avait disparue pour être remplacée par un monstre. Un « Dwomutsiqsa » pensait-elle un instant. Une de ces créatures de légende issue du Côté Obscur. Ce que les Anciens Sith qualifiaient ainsi de démons invoqués depuis le Côté Obscur. Certains Kissaï prétendaient cela possible et même de les invoquer eux aussi… Etait-ce cela qui faisait face à la Dame Noire. Une de ces créatures envoyée ici par certains du Clergé Sith n’appréciant guère ses dernières manœuvres à leur encontre pour limiter leur pouvoir ?
 
*Si tel était le cas… Elle ne s’agenouillerait pas… Elle se serait déjà jetée sur moi pour me tuer !*
 
Darth Ynnitach éteignait son sabre laser. Mais le gardait en main. La Sith usait de ses dons innés issus du Côté Obscur pour attirer vers elle l’énergie vitale des créatures et du garde morts quelques instants plus tôt. Dans le même temps, Darth Lumen parlait, déclamant qu’elle s’offrait à elle. Les agissements de la Dame Noire n’avaient d’autre but que de bien lui signifier ceci. Que toute vie n’est là que pour la servir. De leur vivant ainsi que dans leur mort. Puis elle descendait les marches, une à une. Ses talons claquaient sur chacune d’entre elle avant de marcher sur le sol pierreux et lisse. Un pas, puis un autre, pour finalement s’arrêter devant cette dernière. Ses deux sabres posés sur le sol, à ses pieds, offerts tels des offrandes, ainsi que l’existence de celle qui les manient. Son regard sévère mais emprunt de curiosité posé sur Lumen.
 
-Est-ce toi qui as fait ça, Lumen ? Es-tu seulement réellement Lumen ? Tu devrais être morte depuis le temps. Es-tu alors autre chose ? Un « Dwomutsiqsa » ? Même si Darth Ynnitach se disait que Darth Lumen devait en ignorer l’existence. La Dame Noire elle-même en savait très peu sur ce sujet.  Si tu es bien celle que tu prétends, Darth Lumen, alors J’accepte ta soumission ! J’accepte que tu deviennes une de Mes armes ! Une arme qui œuvrera pour Mes intérêts ! Oui, les intérêts de Darth Ynnitach, Dame Noire des Sith et Impératrice de l’Empire Sith.
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Les derniers échos s’évanouissent dans la salle du trône impérial. L’Impératrice a sorti son arme et combattu, des êtres sont morts et je garde la tête basse. Mes sens sont encore trop confus de l’influence du Bogan pour que je sois en mesure de m’inquiéter. L’Impératrice pourrait me reprocher d’avoir poussé ses serviteurs à la rebellion, pourrait me tuer pour cela, mais je n’y pense pas. En cet instant ma place est à ses pieds. J’y suis. Tout est bien.

Elle hurle de colère. “Sortez ! Disparaissez ! TOUS !”

Je ne bouge pas. Je suis Sa servante. Ils sortent un par un, soulagés de ne plus être en ma présence. Seule la plus puissante et la plus courageuse reste. Nul autre que Darth Ynnitach.

J’entends les paroles qu’elle prononce ensuite mais n’y réagit pas. Non, je ne suis pas là pour Vous tuer. Je Vous servirai, comme je l’ai promis. Encore maintenant il ne reste que deux issus. Moi à Vos côtés ou moi morte.

Elle éteint Son sabre et s’approche ainsi que Son jugement. Je sens les ténèbres l’emplir et Sa puissance se déchaîner alors qu’Elle dévore toute vie autour d’Elle sauf la mienne. Je frémis car Elle aurait pu me tuer sans doute mais se serait-Elle servie en moi que je n’aurais rien dit. Je suis à Elle.

Je l’entends approcher et chaque pas résonne en mon être. Toute mon existence se résume en cet instant. Tout ce que j’ai été, chacune de mes pensées, toutes mes folies se suspendent pour ne plus écouter que Son verdict et Ses paroles me troublent plus qu’il ne serait possible de le dire. Elle me tutoie comme une proche, moi qui suis si insignifiante et ce tutoiement chavire mon coeur et me lie plus profondément qu’aucun serment ne pourrait le faire. Une vague de gratitude et d’adoration me parcours.

“Est-ce toi qui as fait ça, Lumen ? Es-tu seulement réellement Lumen ? Tu devrais être morte depuis le temps. Es-tu alors autre chose ? Un « Dwomutsiqsa. Si tu es bien celle que tu prétends, Darth Lumen, alors J’accepte ta soumission ! J’accepte que tu deviennes une de Mes armes ! Une arme qui œuvrera pour Mes intérêts !”

Elle m’accepte ! ELLE M’ACCEPTE !

J’exulte et il n’en faut pas plus pour que je trouve ce qui manque à mon esprit malade : un nouvel équilibre. Je n’ai plus à me préoccuper de rien d’autre que de La servir. Faire Sa volonté. Les voix qui me dévorent de l’intérieur se taisent remplacées par une seule. La Sienne.

Je reste agenouillée et relève le torse, une main posée sur ma cuisse, l’autre sur le poignet. Calme désormais, je sais que je le resterai tant qu’Elle sera là pour me guider. Mes sabres restent au sol. Je veux lui répondre mais sa question est difficile. Si Elle-même doute de ce que je suis, comment-puis je être sûre, moi qui ne vit que dans Son ombre ? Je pèse ma réponse et la Lui offre avec le respect qui Lui est dû, humblement.

“ Fait quoi, Maitresse ?” Car oui, même si ce cri poussé dans la force est puissant il ne m'apparaît pas clairement. Il est le reflet de mon être, du Bogan qui a souillé chaque parcelle de mon âme. Peut-on voir ses sentiments ? Peut-on toucher ses pensées ? Je ne le puis. Ce pouvoir de l’Obscur est une émanation de ma folie, intangible.

“Je suis bien Darth Lumen ou en tout cas c’est sous ce nom que je me suis assoupie. Si quelque chose m’a changée, je ne le sais pas. Je suis bien l’ancienne apprentie de Darth Soothsayer et je ne souhaite que Vous servir.”

Ma vie possède un nouveau cadre, celui de la volonté de l’être le plus puissant de la Galaxie.

“Je ne sais pas ce qu’est un Dwomutsiqsa.”, dis-je après une hésitation en baissant les yeux. Son érudition ne me surprend pas et je ne peux qu’avoir honte de mon inculture. Mais c’est aussi pour cela que je dois La servir. Elle est tout ce que je ne suis pas.

“Je ne suis pas morte. J’ai fait ce qu’il fallait pour disparaître. Je Vous attendais. Je savais que je vivais à une époque dégénérée et faible et je refusais de vivre dans la médiocrité. Mon Maître savait que Vous viendriez, que les Siths renaîtraient de leurs cendres et je ne voulais servir que Vous. Alors je me suis endormie et j’ai attendu.Je ne me suis réveillée qu’il y a quelques semaines et depuis, je vous ai cherché partout. Je serai Votre arme laissez moi seulement rester près de Vous, c’est tout ce que je demande. Je Vous servirai en tout, j’accomplirai chacune de Vos volontés, je protègerai chacun de Vos pas si vous me laissez la possibilité de rester à Vos côtés.”

C’est une supplique muette que je Lui adresse mais sa violence est flagrante. Être loin de Sa force me détruirait car j’ai un besoin maladif de poser mon regard sur quelqu’un que je puisse envier et admirer. Il y a de la fièvre dans mes yeux, celle de la dépendance, et la souffrance latente du manque qui pourrait survenir. Je ne lui demande même pas Son enseignement, juste Sa présence.

Et une idée me percute avec violence et ma surprise est flagrante. Je suis un livre ouvert à Ses yeux car je n’ai nulle volonté de dissimuler quoi que ce soit à Sa connaissance. “Vous me connaissez, Maîtresse ?”

Comment est-ce possible ? A moins qu’elle ne sache toute chose vu qu’elle est l’Impératrice. Est-il possible que je l’ai côtoyée un jour sans le savoir ? Serais-je passée près d’elle sans la remarquer ? Quelle honte ce serait pour moi ! Et tout ce temps perdu ! Mais peut-être ne pouvait-il en être autrement. Le côté obscur est plus puissant dans cette partie de la galaxie qu’il ne l’a jamais été de mon vivant. Mon somme n’a pas été vain. Je le sais. Je le sens.

Je reste agenouillée à Ses pieds en attendant ses réponses.
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-Mmmmmhhh…
 
Darth Ynnitach aspirait les dernières onces de vie qu’il y avait à en retirer des cadavres. De ses serviteurs morts. Ce qui était un véritable bienfait pour la Sith et une démonstration à l’encontre de Lumen qui continuait de se répandre à ses pieds. En se soumettant à Elle, son existence était placée au même niveau que ceux tombés aujourd’hui. Elle la laissait avouer son ignorance, que cela soit sur l’origine de ce cri, ce qui en soit était dérangeant pour la Dame Sith. Ne pas savoir d’où cela pouvait provenir et quel en était la nature… Voilà qui n’était pas pour la tranquilliser. Cela avait paralysé ou rendu fou son entourage. Même elle n’était pas restée insensible à ce pouvoir. Même si maintenant elle saurait y faire face, ce n’était pas le cas de ceux qui devaient la défendre, la servir.  Le fait que Lumen ignore ce qu’est un « Dwomutsiqsa » ne surprenait pas. Puisque l’existence de telle chose tenait plus d’une mauvaise légende. Comme celle des Sith sur certains mondes…
 
Oui, elle prétendait bien être cette Darth Lumen. A présent, la Dame Noire des Sith ne doutait plus de cette affirmation. Bien que physiquement la Sith avait changée, son aura était bien la même. Oui, elles se connaissaient, leurs chemins s’étaient très rapidement croisés. Juste le temps que le regard de celle qui était devenue peu de temps avant Darth Ynnitach ne croise le sien. Et comme tous les autres à cette époque, elle craignait d’avoir à faire à elle. Aujourd’hui les rôles étaient inversés… Ce qui ne rendait la chose que plus plaisante !
 
-Oui, je te connais… Lumen. Tu servais ce… Soothsayer ! Tu étais plutôt reconnue pour être une simple exécutante à son service. D’autres bruits courraient sur toi.
 
Darth Ynnitach s’éloignait lentement, faisant le tour de celle toujours agenouillée. Les sens en alerte, son sabre laser toujours tenu en main, lame éteinte. Connaissait-elle réellement Darth Lumen ? Non pas à ce point là. Mais comme beaucoup elle avait entendue bon nombre de rumeurs à son sujet. Que se soit sur ses talents ou sur le fait qu’elle n’était au mieux qu’une simple exécutante voir une putain pour son Maître. Quand bien même en cet instant il lui était difficile de voir en quoi cette créature famélique avait d’attirante…
 
-Ce passé… Souvenirs qui ne lui déplaisaient pas de rappeler à la principale intéressée pendant un instant. …N’a plus aucune importance. Tu as disparue depuis bien assez longtemps pour que ce passé dérangeant ne soit plus d’actualité et que la plupart de ceux ayant vécu à cette époque ne soient déjà morts et oubliés de tous ! J’accepte ton allégeance. Ta soumission. Ta présence.
 
Finissant de faire le tour, Darth Ynnitach remontait les marches menant au trône. Repoussant du pied, aux bas de celles-ci, le cadavre déformé de l’une de ses ombres encore affalées au travers des marches. Un éclair déchirait le ciel noir de Dromund Kaas. Suivi quelques secondes plus tard du tonnerre qui était à peine audible ici, presque comme étouffé.  De là haut, la Dame Noire des Sith la dominait largement. Bien plus que lorsqu’elle se trouvait face à Lumen agenouillée. Elle la toisait comme s’il ne s’agissait que d’un vulgaire insecte rampant sur le sol.
 
-Aujourd’hui tu n’es rien. Rien de plus qu’un souvenir lointain. Un mauvais souvenir. Il ne tient qu’à toi de me faire la preuve que tu n’es plus ce mauvais souvenir d’une époque révolue ou que tu ne deviennes une  « Dwomutsiqsa »… MON  « Dwomutsiqsa » ! Sache cependant qu’il ne s’agit d’une chose que l’on décrète. C’est une chose qui se gagne ! Et je crois, bien que tu prétendes ignorer la signification, que tu sais comment obtenir cette appellation qui t’iras bien mieux que ce nom dont tu t’embarrasses encore !
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Elle tourne autour de moi, M’observe et Me répond. Oui, Elle me connait. Elle sait quelle fût ma vie et qui je servais. Darth Soothsayer.

L’entendre dans Sa bouche me fait plaisir. Un souvenir qui m’est cher même si je sens le dédain chez Elle. Un autre serait mort pour si peu, simplement pour avoir sous-entendu le mépris. Il fut celui qui me fit réellement Sith, mon vrai Père dans la Force et je le respecte encore. Mais l’Impératrice, Elle, peut légitimement parler ainsi. Elle est tellement plus que ce qu’il ne fût jamais. Puisse-t-Elle faire de moi un être digne de marcher à Ses côtés. C’est pour cela que je suis ici et que je La servirai.

Elle évoque mon passé mais je n’éprouve aucune honte. Pourquoi le devrais-je ? Mon obéissance m’a apporté savoir et puissance, assez pour être encore là aujourd’hui alors que tous sont morts. Ceux qui riaient ne rient plus. Ceux qui critiquaient reposent dans la terre glacée et je marche sur leurs tombes. Un mot encore me fait frissonner. Elle accepte plus que ma servitude, Elle M’accepte à Ses côtés. Je ne suis rien à Ses yeux aujourd’hui mais je n’étais rien non plus aux yeux de Darth Soothsayer. Une plaisanterie, une distraction et pourtant j’ai progressé et je progresserai encore. Grâce à vous Maitresse.

Et à nouveau ses paroles me font vibrer de satisfaction tandis qu’Elle remonte les marches vers Son trône. Tous ne peuvent mériter de Lui appartenir mais Elle accepte de me laisser cette chance, d’être à Elle ! De devenir Sa Dwomutsiqsa ! Qu’importe ce que c’est, je sais que je suis Son arme et qu’il me faudra tuer tout comme je le fais depuis mon enfance. Cela me contente d’un plaisir primal.

Je ramasse mes armes et me relève alors que j’ai le cœur qui bat puissamment, exaltée. Je n’ose monter les marches, symbole de Sa toute puissance et je reste en bas à La regarder, si belle auréolée du Bogan.

« Donnez-moi Vos ordres et je les accomplirai. Nommez Vos ennemis et je les détruirai. Là où Votre main ne peut s’aventurer j’irai. Là où Vos ennemis n’attendent pas je frapperai. Que Votre volonté soit Mienne en toutes choses et que seule la mort me délie de cette promesse. »

Désormais, je me tiendrai aux pieds de Ses marches, garde fidèle, et je veillerai sur Sa vie, silencieuse et vigilante, à l’écoute du moindre de Ses ordres et de Ses caprices. Que celui qui se dresse contre Elle le sache : je briserai ses os et répandrai son sang puis son âme ira rejoindre les ombres esclaves de Sa volonté.

Mais pour accomplir cela je dois m’assurer de rester toujours proche d’Elle.

« Puis-je loger ici, Maitresse ? » Elle accepte.

Je pourrais m’arrêter là mais pendant un instant mon esprit est confus. Je ne saurais dire pourquoi je formule cette requête car après tout, je ne souhaite que vivre en Sa présence mais quelque chose en moi s’agite et monte à mes lèvres. Quelle force instinctive me pousse ? Est-ce un signe du Bogan ? Je ne sais. Mais je dois m’exprimer, avec le respect qui Lui est dû.

« Ma famille vivait sur Thila, Maitresse. Puis-je y retourner lorsque Vous n’avez pas besoin de moi et la diriger tout comme nous le faisions avant ? »

Là encore elle accepte. C’est un don immense à faire à une nouvelle arrivante mais je ne le conçois pas. Je pourrais comprendre l’estime qu’elle me porte mais l’idée ne m’effleure pas. Je ne fais que rentrer chez moi.

Thila:
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