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[HJ: Réponse de Maître Silviqas donnée par Glurba bien sûr Wink ]

- Le problème, Maître Silviqas, c'est que vous êtes trop laxiste avec votre Padawan. Je comprends bien que vous lui trouviez du mérite d'être là malgré sa conditions disons... Spéciale. Mais ce n'est pas une raison pour le dorloter. Vous ne lui rendez pas service, au contraire vu que l'écart avec ses pairs se creusera d'avantage. Il faut le pousser, exiger deux fois plus pour qu'il se surpasse. Où souhaitez-vous lui annoncer d'ici peu qu'il n'est plus digne de l'enseignement Jedi pour faute d'obésité et d'oisiveté ?

« J'apprécie vos conseils, Maître El'Dor, mais soyez rassuré : Glurba n'est pas si oisif que cela. Il a ses défauts, mais s'il y a une chose que l'on ne peut pas lui retirer, c'est sa volonté de se perfectionner au sabre-laser. Sachant vos compétences en ce domaine, un entraînement de votre part lui serait très précieux, et j'en suis sûr, vous verrez qu'il se prêtera à vos exercices avec entrain et plaisir. Quant à l'obésité, eh bien... je suppose que l'on ne peut altérer la physionomie d'un Hutt. Glurba ne sera jamais fin comme un Sluissi. »

Depuis une certaine époque, peut-être coïncidant avec la mort d'Ylm, Alycius avait consenti à mettre de l'eau dans son vin. De ce fait, il se contenta d'un haussement d'épaules, gardant ses réflexions pour lui. Le maître respectait son homologue, tout Quarren qu'il soit, pour sa sagesse et sa patience à toute épreuve, néanmoins il restait persuadé que Glurba, son apprenti, pourrait encore améliorer son physique. Lui-même venait d'un peuple naturellement enclin au laisser-aller. Certes, chez eux, le potentiel demeurait endormi, donc existant, mais rien ne convaincrait le Nazzar que les efforts ne produisaient pas de fruits. Il était toujours possible, quelque soit sa condition de se dépasser, que ce soit un athlète de haut niveau cherchant à aller au-delà de son record ou un petit vieux en convalescence se battant pour retrouver l'usage de ses jambes.

Toutefois muet, de ses grands yeux sombres, Alycius avait simplement scruté le Quarren. Il ne saisissait pas vraiment que son pair souhaite lui confier son "enfant chéri", le trop dorloté-tout du moins de l'avis du Nazzar-Glurba. Au lieu de répondre un grand non sec comme il l'aurait fait avant, il avait profondément réfléchi, se maudissant de chercher les ennuis. Pour autant, le duo parvenait à l'impressionner même s'il ne l'avouerait jamais, y compris sous la torture. Glurba n'était pas le pire Padawan de sa génération ou même du temple. Fait surprenant, il se débrouillait mieux au sabre-laser que l'ex-apprenti de Saï Don, un chevalier Jedi aveugle. Cahin-caha tous deux avaient déjà parcouru un long chemin pour en arriver à une certaine osmose, sans doute plus forte que celle qui l'avait uni à Ylm.

C'est pourquoi sans comprendre sa propre réponse, il avait accepté, le "oui" buttant sur ses lèvres, sa tête l'avait trahi, dodelinant de haut en bas une seule fois plus que nécessaire. Le voilà donc affublé d'un Hutt comme "apprenti temporaire". L'idée était d'autant plus ironique que ce dernier avait été élevé par des Nazzars. Un fait incroyable qui avait eu le mérite d'arracher un regard surpris à l'impassible équidé. Ses oreilles s'étaient redressées vivement sans qu'il ne puisse les en empêcher et son visage entier avait marqué l'étonnement. Son peuple était un des plus racistes qui soit, sans parler de son isolement physique. De nombreux équidés ne pouvaient ni ne voulaient voir un étranger sur leurs terres durant toute leur vie, pourtant plus longue que celle des humains standards. Qu'un Nazzar élève un hérétique, pire encore un de ces sales Hutts relevait du conte de fée... Ou d'horreur pour ses pairs. Probablement avait-il été rejeté par les siens ? Malgré lui Alycius était curieux de savoir ce qui s'était passé, raison de plus pour accepter ce gamin -plus si gamin vu son âge- en tant que tuteur.

Le jeune Maître s'était donc dirigé vers la salle d'entraînement, préparant déjà son premier sermon sur l'importance d'arriver à l'heure. Surprise, le supposément fainéant était bien là, mais Alycius n'allait pas l'acclamer, c'était après tout, une chose normale. Les mains dans le dos, l'étalon fit le tour du Padawan, décrivant un large cercle autour de sa silhouette, ses yeux sévèrement plantés sur les rondeurs baveuses de ce dernier. Le "petit" avait du mérite en continuant à manier le sabre-laser, il n'avait pas du tout le profil d'un bretteur, à commencer par ses minuscules mains. Toutefois, inutile de l'attaquer sur un point impossible à améliorer. Maître El'Dor était sévère mais juste... Ou presque en tout cas.

- Bonjour Padawan Lugliiamo- Le Jedi esquissa un salut, ployant légèrement son encolure musclée avant- Votre maître m'a recommandé. J'étais plutôt réticent mais il m'a vanté vos qualités, notamment votre volonté. J'ose espérer qu'il a une meilleure capacité de psychologue que de nutritionniste. Selon lui vous êtes "parfait" pour un Hutt. J'avoue être déçu, je pensais que vous en étiez au maximum de vos capacités, mais non, non, non, nous en sommes très loin.

D'un doigt fin de pianiste mais ferme le Nazzar pointa la poitrine de la limace géante.

- Bourrelet naturel ici, mais bourrelet à faire disparaître là. Vous mangez trop et pas assez équilibré, mucus trop épais, buvez plus d'eau, il se liquéfiera. Peau flasque. Il faudrait en prendre plus soin. Exercices pour la muscler.

Le Nazzar retira sa toge pour la disposer soigneusement sur une chaise. Ses muscles roulaient sous ses épaules puissantes et son poitrail, fin mais taillé. Ceux de ses bras étaient plus homogènes, doux, restant cependant travaillés, soulignés par la blancheur de sa longue crinière blanche. Tout chez Alycius respirait le goût de l'effort à défaut de celui de vivre peut-être.

- Vous avez le moyen d'avoir une garde parfaite, bien meilleure que la mienne avec un tel appui, ce pied qui vous sert de pilier et votre corps ramassé. Votre tactique doit être essentiellement défensive mais j'imagine que Maître Silviqas vous l'a déjà fait remarqué et que vous travaillez en ce sens. Votre peau est également une excellente protection.

S'il n'hésitait pas à pointer du doigt les défauts de tout à chacun, en commençant par lui-même, Alycius parlait aussi des qualités, or, fait surprenant pour un "sale" Hutt, Glurba en avait. Sa corpulence était naturellement moindre chez lui, il serait donc plus facile de le faire maigrir même si le Nazzar n'avait pas l'intention d'en faire un Sluissi.

- Suivez-vous un régime spécifique ?

Se hasarda le Maître, intimement persuadé que ce n'était pas le cas. Certains bretteurs faisaient cette erreur. Ils pensaient que la technique suffisait, ainsi que la volonté, quand une grande hygiène de vie était primordiale. Il faut dire qu'Alycius avait en tête de faire de Glurba un meilleur bretteur que lui. S'il avait accepté de le prendre, ce n'était pas pour simplement améliorer ses capacités, sinon espérer qu'un jour, le Hutt le batte en duel, c'était le but de l'enseignement après tout.

- Vous seriez selon votre mentor, particulièrement déterminé dans l'apprentissage de l'art du maniement du sabre-laser. Prouvez-le ?

A Glurba de prouver comment, car s'il avait dit oui au maître, Alycius n'avait rien promis à Glurba. Il avait, qui plus est, déjà trop parlé en comparaison avec ses habitudes. Que le Hutt se remue les méninges tandis qu'il reposait sa voix.
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Des traces de mucus et de bave parsemaient le sol de la salle d'entraînement du Temple d'Odéron, et le coupable se tenait impunément sur place, avec patience. Sliviqas, son maître, lui avait posé un rendez-vous avec le Maître Jedi Alycius El'Dor. Glurba l'avait déjà aperçu quelques fois, mais ne lui avait jamais directement adressé la parole. Il se souvenait juste d'un Nazzar à la silhouette bien sculptée. Comme beaucoup de Chevaliers et de Maîtres Jedis issus de races à la longévité plus proche de celle des Humains, Maître El'Dor avait intégré l'Ordre Jedi alors que Glurba était déjà Padawan. Le Hutt était resté au même rang, adolescent, alors que l'autre avait gravi les échelons et était devenu Maître. Pour autant, cela allait être la première fois qu'il allait lui parler de près. Il allait même recevoir un entraînement de sa part. Un entraînement au sabre-laser, ce qu'il préférait ici, aussi étonnant que cela pût être d'un Hutt, une race absolument pas prédisposée aux combats au corps-à-corps.

Glurba avait donc mis un point d'honneur à ne pas faire défaut au Maître Jedi qui devait lui dispenser un entraînement martial. Ainsi, en dépit de sa lenteur de déplacement propre à sa race à la morphologie de gastéropode, le jeune Hutt tout juste adulte était en avance de plusieurs minutes. La patience faisant partie de ses qualités, il avait tué le temps en s'échauffant les bras et en répétant mécaniquement certains mouvements. D'autres à sa place auraient médité... mais Glurba n'était pas les autres.

Enfin Maître El'Dor arriva. Glurba tourna le torse face à lui, une longue traînée de bave verdâtre et épaisse coulant le long de sa poitrine, se mêlant à la couche de mucus gluant et de sueur qui laquait sa peau tout entière. Il s'inclina avec révérence. Quand il se redressa, sa bouche déjà très large, était tirée par un sourire d'excitation. Le Nazzar l'observa, aussi fit-il de même en retour. Il faut dire que Maître El'Dor n'était pas n'importe quel Nazzar. Glurba pouvait bien en parler, car les Nazzars, il les connaissait bien, pour avoir vécu sur Nazzri pendant quarante-deux ans et avoir eu un Nazzar pour père adoptif. Son museau était plus long, tout comme ses crins, aussi bien le toupet, que la crinière et la queue, qui au demeurant étaient d'une couleur blanche qui contrastait avec sa peau d'ébène, lui conférant un certain charisme. Ses yeux étaient d'un sombre profond, ses naseaux larges, ses cuisses calbées, ses crins lisses et libres comme s'ils avaient été démêlés au peigne. Ses muscles enfin, saillants et vifs, laissèrent Glurba contemplatif.

L'étalon était non seulement charismatique, mais aussi charmant. Glurba se sentit émoustillé à simplement l'observer de si près, lui qui pouvait ressentir une attirance sensuelle pour beaucoup de races et pour les deux sexes. Il dut faire un grand effort pour se ressaisir en se répétant avec culpabilité que le bel étalon face à lui était un Maître Jedi. Quel dommage, il aurait tellement aimé avoir un spécimen comme lui à ses soins. Glurba ferma la bouche, réalisant subitement qu'il avait laissé sa langue pendre en partie, conséquence de quoi par ailleurs il s'était mis à se baver dessus encore plus. Il avait désormais autant envie de s'entraîner au sabre-laser contre le Nazzar que de le lécher et de lui ordonner un massage. Incapable de dominer ses pulsions, Glurba détourna un peu le regard, mais sans s'en rendre compte, il rouvrit la bouche en laissant pendre sa langue. Il bavait tellement qu'il fallait être idiot pour ne pas voir que le Nazzar lui faisait de l'effet.

Le Hutt resta planté sur place, à se baver lamentablement dessus, incapable de garder l'esprit clair, pendant que Maître Alycius l'observait en lui tournant autour comme s'il observait un animal de foire. Glurba se tint tranquille, ne bougeant pas, trop occupé à lutter contre l'envie d'outrepasser la hiérarchie et la bienséance en exprimant ses pulsions affectives.

ALYCIUS – Bonjour Padawan Lugliiamo. Votre maître m'a recommandé. J'étais plutôt réticent mais il m'a vanté vos qualités, notamment votre volonté. J'ose espérer qu'il a une meilleure capacité de psychologue que de nutritionniste. Selon lui vous êtes « parfait » pour un Hutt. J'avoue être déçu, je pensais que vous en étiez au maximum de vos capacités, mais non, non, non, nous en sommes très loin.

Qu'est-ce qu'il disait ? Pour commencer, les Hutts avaient un corps parfait, de façon générale. Et Glurba était tout particulièrement fier du sien. Certains Hutts vivant dans l'opulence étaient trop gros pour se déplacer ; Glurba, lui, avait la graisse respectable que possède tout Hutt mais avec une souplesse étonnante pour sa race, qui lui permettait justement de savoir se battre. On en restera à parler de “souplesse”, et non d' “agilité”, car il ne fallait pas raconter n'importe quoi non plus : un Hutt agile, ça n'existe pas. Mais même en terme d'agilité, Glurba était l'un des moins handicapés de sa race. Que pouvait-on reprocher à son corps ? Il était ce qui se faisait de mieux pour un Hutt. Il était parfait. Bien sûr qu'il était parfait.
Dans sa tête, en tout cas...

ALYCIUS – Bourrelet naturel ici, mais bourrelet à faire disparaître là.

Glurba réalisa alors qu'il s'était un peu ratatiné. Il se redressa fièrement, et le bourrelet pointé par Maître El'Dor s'effaça pratiquement.

ALYCIUS – Vous mangez trop et pas assez équilibré, mucus trop épais, buvez plus d'eau, il se liquéfiera.

Pour Glurba, son mucus ne posait aucun problème. Objectivement, pourtant, il était effectivement épais et collant pour un Hutt, et il ne devait qu'au mélange avec sa sueur pour ne pas être encore plus handicapant, sans cela ce ne serait pas de l'obésité mais bien son mucus qui rendrait ses déplacements très difficiles. Au final, Glurba rampait sans plus de difficultés qu'un autre Hutt, preuve selon lui que son mucus était impeccable. Et de toute façon, quelle quantité d'eau quotidienne lui faudrait-il boire pour pallier l'épaisseur et l'adhérence de son mucus ? Glurba était un Hutt, l'eau était ce qu'il buvait le moins, quand un mélange d'urine et de condensats putrides, puisé des égouts, constituait une boisson exquise. Et quand bien même il boirait assez d'eau pour fluidifier son mucus, l'effet ne serait que temporaire en plus d'être, selon lui, tout à fait inutile.

ALYCIUS – Peau flasque. Il faudrait en prendre plus soin. Exercices pour la muscler.

Maître El'Dor avait-il déjà vu un Hutt sans peau flasque ? Non, cela n'existait pas. Après, il y avait “flasque” et “flasque”, et pour un Hutt, Glurba avait un corps avantageux. De plus, ce n'est certainement pas en se musclant qu'un Hutt prenait soin de sa peau.

Le Nazzar retira sa toge beige à cape brune et la déposa sur une chaise. Avoir ainsi une meilleure vision du corps si finement sculpté et terriblement viril de l'étalon ne fit que mettre Glurba encore plus dans tous ses états. Le Hutt eut une soudaine envie de prendre un grand seau de glaçons et de se le verser sur la tête ; cela semblait maintenant le seul moyen pour l'aider à inhiber ses pensées sensuelles. Le Nazzar était un Maître Jedi, bon sang ! Il devait résister ! Mais comment résister ?

Si : il fallait vite passer à l'entraînement à proprement parler. Plus Maître El'Dor allait passer du temps en parlotte, surtout pour des conseils idiots, plus Glurba aurait du mal à se tenir tranquille. Il ne se tenait déjà pas tranquille...

ALYCIUS – Vous avez le moyen d'avoir une garde parfaite, bien meilleure que la mienne avec un tel appui, ce pied qui vous sert de pilier et votre corps ramassé.

Enfin quelqu'un qui reconnaissait l'avantage de ce pied unique de limace ! La pensée commune bête et méchante voulait que l'idéal était de se déplacer sur deux jambes, voire sur quatre pattes, pour pouvoir courir et sauter, et qu'il était forcément handicapant d'être dépourvu de membres inférieurs, et que la reptation était le pire des modes de locomotion. En tant que Hutt, Glurba n'était absolument pas d'accord avec cette pensée unique, et il était ravi de voir que Maître El'Dor était conscient des avantages de la morphologie d'un Hutt.

ALYCIUS – Votre tactique doit être essentiellement défensive mais j'imagine que Maître Silviqas vous l'a déjà fait remarqué et que vous travaillez en ce sens. Votre peau est également une excellente protection.

Glurba approuva d'un hochement de tête. Maître El'Dor avait là aussi raison. En fait, quand il ne cherchait pas des défauts absurdes chez le Hutt, il disait des choses vraies.
Le Maître Jedi demanda au Hutt s'il suivait un régime spécifique.
Oh, mince, c'était à Glurba de parler. Bon, euh... Il fallait éliminer toutes les pensées parasites, et se concentrer pour formuler une phrase sensée.

GLURBA – Je... euh... hum... Je ne... Enfin... Non... Je ne suis pas de régime, je... hum... mange normalement...

Quelle catastrophe... Maître El'Dor ne voulait pas passer à l'entraînement pur et dur, là ? Ca devenait vraiment urgent, Glurba n'arrivait plus du tout à réfléchir correctement.

ALYCIUS – Vous seriez selon votre mentor, particulièrement déterminé dans l'apprentissage de l'art du maniement du sabre-laser. Prouvez-le ?

Ah ! Enfin ! On y était ! Cela lui fit l'effet d'un électrochoc. Son visage se ranima subitement. Il sourit, et attrapa son sabre-laser. La lame blanche jaillit dans ce son si caractéristique.

GLURBA – Avec plaisir, Maître El'Dor ! Me permettez-vous ?

Trouvant dans le combat un moyen de penser à autre chose, Glurba venait d'imaginer sa première attaque. Il demandait donc la permission à Maître El'Dor d'effectuer cette attaque, sans bien sûr préciser laquelle.

Et c'est avec sa queue qu'il frappa en premier. Il n'avait aucun doute que le Maître Jedi était meilleur que lui en combat, aussi fallait-il réussir à prendre un avantage dès le début. Voilà pourquoi Glurba utilisa en premier sa queue : il espérait bénéficier d'un effet de surprise car Maître El'Dor ne s'attendait probablement pas à ce que le premier mouvement vienne de là. Cherchant à fouetter les jambes du Nazzar, le Hutt enchaînerait ensuite par une puissante attaque verticale, qu'il arrêterait à quelques centimètres de la peau de son entraîneur si ce dernier ne la parait pas, bien entendu.
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[Hj: Je voulais dire "Queue", pas peau haha; c'est elle qu'il faut muscler^^, je me permets aussi de soupçonner que Glurba est séduit comme tu disais qu'il "fallait être idiot pour ne pas le voir" en nuançant quand même. J'espère que ça ne dérange pas. Ta signature... Épique ! pirat ]

Sans s'émouvoir, Alycius scrutait les réactions du Gastéropode, langue au-dehors, qui effectuait semblait-il, un étrange rituel. Il avait été Escort Boy à 19 ans et savait reconnaître le dégoût ou l'attraction que provoquaient toujours son corps, jamais entre les deux, mais jamais un Hutt n'avait fréquenté son bar. De plus, le Maître préférait ne pas emprunter ce chemin glissant -c'était d'autant plus le cas e le dire vu son interlocuteur- et accuser injustement Glurba. Penchant donc pour de la concentration mêlée à de l'excitation dûes à leur entraînement à venir, le Jedi pointa se oreilles en avant, délogeant une mèche de son chanfrein qui se déroula juste au-dessus de ses prunelles sombres. Sa tête nerveuse était désormais immobile, entièrement rivée sur le Padawan auquel il venait de donner son autorisation d'un bref hochement pour sa démonstration. Seulement, le regard d'Alycius était surtout attentif au sabre-laser, essayant d'anticiper les mouvements de poignets annonciateurs de la direction que prendrait la lame. Le coup lui laissa donc une demi-seconde pour exprimer sa surprise face à la queue du Gastéropode et une autre pour réagir. Il fléchit ses pattes et sauta sur place, adoucissant l'impact de l'arme naturelle à défaut de l'éviter. Malgré le peu de douleur infligé à ce niveau, le Nazzar pu prendre conscience du potentiel énorme que la queue du Hutt représentait. Elle devait être musclée, plus qu'il ne l'avait cru, sous cet amas de graisse et de mucus pour avoir à ce stade, réussi à provoquer un élancement de son tibia jusqu'à son jarret. De toutes façons, Alycius avait toujours eu des soucis d'adhésion avec ses sabots, certes grands vu sa taille mais petit proportionnellement face aux larges pieds des humains. Son atterrissage fut donc instable, son postérieur droit dérivant sur la bave laissée par Glurba. Par chance, ce n'était ni un douillet ni un débutant,

Il rattrapa donc son équilibre grâce à son corps qu'il avait apprit à maîtriser pour se faire, jouant de ses bras, bandant les muscles de sa croupe puissante sous sa tunique. Sa longue queue lunaire se redressa en un fier panache, plus pour le sauver d'une honteuse chute que pour jouer les fougueux étalons néanmoins. D'un mouvement leste, Alycius étendit sa main vers le Gastéropode, tantis que son sabre-laser volait vers elle grâce à la Force. La lame surgit du manche argenté pour parer juste à temps l'attaque verticale de son assaillant. Pendant une seconde le Maître devait reconnaître avoir été mis à mal, notamment à cause de cette queue venue fouetter ses jambes chevalines.

- Nombre de Padawans s'en tiennent aux consignes, lorsqu'on leur indique d'utiliser le sabre-laser, ils se bornent à le faire. J'aime que l'on soit discipliné... Mais, dans ce type de démonstration, les initiatives sont bonnes. Un combat au sabre-laser s'effectue avec tout le corps. Bien joué pour vous, mal pour moi. Néanmoins en étant plus rapide, votre attaque aurait pu aboutir. Il vous manque bel et bien de l'exercice physique et... Un régime spécial que verrons ensemble, plus tard, notamment à l'heure de la cantine juste après cet entraînement. Aujourd'hui je me contenterai d'observer vos habitudes alimentaires, ce que vous considérez comme manger normalement, ensuite... Ensuite comme je l'ai dis, nous rectifierons tout cela. - Si à l'époque d'Ylm, Alycius avait montré un penchant légèrement gourmand, avalant plus de salade qu'il ne le devrait et complétant cet unique plaisir de vie par une grande activité, le Nazzar était finalement rentré dans le droit chemin. Un seul écart faisait toute la différence, lui-même l'avait noté alors qu'il était en pleine forme et végétarien.- Les vrais bretteurs ne parient pas uniquement sur la technique à utiliser lors d'un duel, sinon sur la préparation antérieure, datant très souvent de plusieurs années. Ce qui fera la différence, c'est votre constance, votre endurance, et non un exploit ponctuel.

Concéda-t-il, reconnaissant avant sous-estimé Glurba, sans aller jusqu'à lui offrir un bouquet de compliments non plus. Ce n'était pas le genre de la maison.

- Maintenant, essayez de faire bloc, parez donc ceci.

Il ne s'écoula qu'une demi-seconde entre la prévision de l'offensive éminente et le passage à l'acte. Sabre-laser-réglé au minimum de sa puissance évidemment- levé, le jeune Jedi attaqua droit sur la poitrine de Glurba mais feinta au dernier moment, pivotant ses tendons de postérieurs souples. S'il était incapable de s'agenouiller correctement ou de se lancer à terre pour éviter une attaque tout simplement, Alycius était très habile en ce qui concernait la position debout. Il changeait de direction, en avant, en arrière ou sur les côtés allègrement avec une vivacité inhérente aux capacités -endormies- de son peuple.

- Quelle leçon en tirez-vous ?

Demanda-t-il à peine eut-il atterri, ignorant donc lui-même le véritable résultat. Mais quelqu'il soit, cible touchée ou non, Alycius savait qu'il y avait un enseignement à en tirer, tant pour Glurba que pour lui.
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Glurba fut satisfait de sentir sa queue heurter le Maître Jedi. Le premier coup était réussi, et cela ne pouvait être qu'une bonne chose pour faire bonne impression. Glurba ne s'imaginait pas gagner un duel contre le Maître Jedi, mais il voulait se montrer à son avantage, et faire démonstration de tout son potentiel. Il croyait en son potentiel. Il fallait que Maître El'Dor y croie aussi.
Ce dernier essaya bien de sauter par-dessus la queue du Hutt, mais son mouvement d'esquive fut amorcé un poil trop tard. Heureusement qu'il y avait l'effet de surprise. Le Nazzar fut déséquilibré en atterrisant. Ses sabots, tout au contraire de l'énorme pied de limace du Hutt, étaient un handicap pour ce qui était de garder l'équilibre. Pour ne rien arranger, Maître El'Dor glissa sur une trace de bave, ce qui permit à Glurba de remarquer qu'il avait en effet sali le sol de la salle d'entraînement. Vu l'effet sur son entraîneur, il demeura dans l'idée acquise que sa bave et son mucus étaient eux aussi des atouts. Le dérapage de Maître El'Dor en situation de combat – d'entraînement – en était encore une preuve.

Cependant, le Nazzar n'était pas Maître Jedi pour rien : bandant ses muscles, il évita de s'effondrer lamentablement, et d'un geste réflexe, il appela son sabre-laser en main et para l'attaque verticale de Glurba au dernier moment, alors que le Padawan pensait réussir même cette seconde attaque dans l'enchaînement, bien qu'il eût compté arrêter sa lame à quelques centimètres de la peau de son vis-à-vis.

Maître El'Dor félicita le Padawan pour sa prise d'initiative : il ne pouvait que remarquer qu'utiliser sa queue pour démarrer le mouvement d'attaque avait été une très bonne idée du Hutt. Glurba accueillit modestement cette félicitation. Bien lui prit de ne pas faire son fier trop vite, car Maître El'Dor ne put s'empêcher d'accompagner son commentaire d'une partie négative :

ALYCIUS – Néanmoins en étant plus rapide, votre attaque aurait pu aboutir. Il vous manque bel et bien de l'exercice physique et... un régime spécial que nous verrons ensemble, plus tard, notamment à l'heure de la cantine juste après cet entraînement. Aujourd'hui je me contenterai d'observer vos habitudes alimentaires, ce que vous considérez comme manger normalement, ensuite... ensuite comme je l'ai dis, nous rectifierons tout cela.

Cette litanie sur le régime alimentaire commençait déjà à ennuyer le Hutt, qui n'écouta que d'une oreille distraite. Maître El'Dor continua sur sa lancée en arguant qu'un combat se gagne autant dans la technique, que dans la préparation, et bla bla bla... Glurba masqua son ennui. Souffler devant le Maître Jedi aurait été une marque d'insolence qui ne lui ressemblait pas, car Glurba, tout Hutt qu'il était, avait le respect de la hiérarchie, particulièrement au sein de l'Ordre Jedi, qui constituait pour lui presque une famille de substitution. Une vraie famille Hutt, un vrai kajidic, demeurerait à jamais un manque incurable dans son cœur et dans son esprit ; mais l'Ordre Jedi avait poursuivi son éducation depuis ses quatre-vingt huit ans, un âge où un Hutt est encore adolescent. L'Ordre Jedi avait permis à Glurba d'avoir des repères, un minimum de repères, et il se sentait mieux ici que sur Nazzri, ceci malgré le racisme d'un certain nombre d'autres Padawans, voire Chevaliers, envers les Hutts, un racisme en réalité partagé par pratiquement tout le monde, mais que ces personnes ne taisaient pas quand il s'agissait d'un camarade Jedi.

Ce sentiment d'appartenance faisait que Glurba avait le respect de ses supérieurs Jedis. Alors, certes, le discours de Maître El'Dor sur l'alimentation et l'exercice physique l'ennuyait épouvantablement, car il n'était pas pertinent pour le cas d'un Hutt, mais il feignait d'être attentif, il n'écoutait que d'une oreille en essayant de masquer son ennui, son exaspération même. A tel point qu'il ne capta même pas le mot « exploit » par lequel Maître El'Dor qualifia son mouvement d'attaque.

ALYCIUS – Maintenant, essayez de faire bloc, parez donc ceci.

Glurba n'était pas en garde et dut se reconcentrer instantanément, car Maître El'Dor ne lui laissa pas plus d'une seconde pour réagir. Il vit la lame du Maître Jedi lui arriver à la poitrine et amorça un mouvement de parade. Un peu lent. Et en plus, cette attaque n'était qu'une feinte. Le Hutt reçut une estafilade. En vrai combat, cette blessure aurait été plus grave, bien que non mortelle pour un Hutt.

ALYCIUS – Quelle leçon en tirez-vous ?

Glurba grimaça. Il n'aimait pas devoir faire montre d'analyse. Ce n'était pas quelqu'un de stupide, mais il était assez têtu et devait être guidé pour voir plus loin que le bout de son nez – une expression moins adaptée à un Hutt qu'à un Humain. Glurba hasarda une réponse :

GLURBA – Qu'il faut que je continue de m'entraîner encore et encore pour réussir à lire vos feintes.

Non seulement cette réponse montrait bien qu'il n'avait rien retenu du discours sur la préparation physique et sur l'hygiène alimentaire, car c'est certainement là que Maître El'Dor voulait en venir avec cette question, mais il faisait aussi là montre de mauvaise foi, car le problème n'avait pas été la feinte de Maître El'Dor : sa première attaque à la poitrine, si portée jusqu'au bout, aurait touché.

GLURBA – Et avec tout le respect que je vous dois, Maître El'Dor, je pense aussi que vous connaissez très mal les Hutts. Nous ne mangeons pas comme vous, et la question de régime alimentaire n'est pas pertinente. Je peux travailler mon endurance, ma résistance physique, mais j'ai un corps parfait. Vous parliez tout à l'heure de mon mucus, que vous trouvez trop épais, mais mon mucus est parfait, je ne vois vraiment pas en quoi sa consistance peut me poser un quelconque ennui ou handicap.
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- Anticiper plus que lire. Un combat n'est certainement pas le moment adéquat pour s'adonner à la littérature.

Commenta Alycius, sachant pourtant parfaitement ce que voulait dire son interlocuteur. Néanmoins, le Maître avait à cœur de rendre à chaque mot la place qui lui était dûe. Si Glurba ne faisait que "lire" en lui, il comprendrait la feinte mais n'aurait plus le temps d'y répondre, sans compter qu'il ne saurait que l'analyser personnellement. Glurba devait adopter un comportement beaucoup plus généraliste, apprendre à anticiper les mouvements de n'importe quel adversaire, y compris les inconnus.

- En plus d'améliorer votre rapidité et votre condition physique, il va falloir mettre l'accent sur l'apprentissage des tactiques. Je vous ferai emprunter un livre à la bibliothèque, l'ouvrage le plus complet qui soit sur toutes les formes de combat au sabre-laser reconnues. La majorité des Padawans les survolent, avant d'en choisir une voir deux et de la ou les apprendre sur le bout des doigts. J'ai fait de même, néanmoins vu vos caractéristiques, misez une partie de votre réussite sur la connaissance parfaite de cet art martial. Plus votre palette théorique sera grande, plus vous aurez la capacité d'anticiper sans effort mental les gestes, le style de votre adversaire. C'est pour vous un gain de temps précieux, capable de pallier à votre vitesse amoindrie.

En ce qui concernait la nourriture, le jeune Nazzar avait décidé de ne pas insister pour l'instant. Ce n'était pas le bon moment. Il se contenta donc d'une réponse simple, sans trop de précisions. Pour vraiment s'expliquer face au Padawan têtu, il devait être capable d'illustrer ses propos, en plus de plonger son museau dans un bouquin. Force était de reconnaître qu'Alycius était handicapé par sa méconnaissance de la race de son interlocuteur. En effet, Maître Silviqas l'avait un peu pris au dépourvu, tout s'était enchaîné et il n'avait pas eu l'occasion de se documenter correctement, or il était inacceptable de se tromper sur toute la ligne.

- Je ne vous parle pas d’annihiler toutes les spécificités inhérentes à votre race Padawan Lugliiamo, elles sont évidemment à prendre en compte. Néanmoins, il est toujours possible d'adapter l'art de la nutrition, peu importe soit l'être en question, sa race, son âge ou son caractère. Quand on passe d'un état sédentaire ou peu sportif à celui d’athlète de haut niveau, changer d'hygiène de vie est nécessaire. En intégrant le groupe des initiés, vous avez choisi une voie difficile, physiquement et moralement. En choisissant d'axer votre apprentissage sur le sabre, cette voie devient épuisante. Mais nous verrons cela plus tard comme précisé précédemment.

Quant au mucus, il semblerait que l'équinoïde n'avait pas soulevé la remarque. Serait-ce une punition face à "l'insolence" du Gastéropode ? En tout cas, le Maître ne semblait pas vexé, juste... Indifférent, oublieux de ce petit détail qu'il évinça apparemment complètement en proposant quelques passes. Les deux Jedis se tournèrent ainsi l'un autour de l'autre, enfin surtout Alycius qui essayait d'obliger Glurba à esquisser des mouvements de rotation de corps pour parer ses attaques. Il allait à lui, permettant au Hutt de rester sur place en apparence. Premièrement car son but était d'activer les qualités de l'élève, pas de mettre l'appui inexorablement désespérant sur ses défauts. Ainsi, s'éloigner lui aurait permis de fuir mais n'aurait rien apporté. Deuxièmement pour une raison à plus long terme qu'il évoqua après une dizaine de minutes de croisement de sabre-lasers, sans agressivité mais toutefois fermes. De sa lame, il pointa le sol que la limace avait naturellement souillé. Normalement d'être resté au même endroit un bon moment, il devrait avoir littéralement inondé son pied... Ou du moins presque au même endroit car petit à petit Alycius avait essayé de mener l'apprenti à bouger jusqu'à l'embouchure de l'entrée de la salle, plus étroite, comme un genre de couloir.

- Quant à votre mucus... Essayez donc de vous en dépêtrer maintenant.

D'un petit saut arrière, le Nazzar s'éloigna de la scène, contemplant les ronds de bave et de mucus formés autour du jeune Hutt lors de leur duel, même les murs semblaient pris selon ses yeux sombres bien que le jeu de lumière pouvait aussi le tromper. En tout cas, séché -comme il le pensait ou pas- le liquide nauséabond avait réellement eu un effet sur ses sabots, lesquels semblaient tout à coup avoir adhéré au sol avec une certaine résistance et avait dû forcer un peu pour simplement soulever sa patte. C'était un avantage si la limace voulait scotcher ses adversaires par terre, mais si c 'était pour lui-même patauger dedans... A moins que Glurba ait une astuce, dans ce cas-là, le Maître s'inclinerait simplement, taisant ses critiques.

Bercé par un halo de lumière douce, le Maître en profita pour retrouver légèrement son souffle, un rayon perçant à travers la vitre semblait se jouer de lui, effleurant son oreille à la bordure abîmée. Il se revoyait avec Ylm dans cette salle d'entraînement, un peu d'écume blanche perlant au coin de ses lèvres tandis qu'il retrouvait son énergie. Sa manière de "suer" vu que sa peau ne suait pas facilement à cause de sa nature. Pour l'instant, ses poils avaient commencé à luire légèrement, signe d'un début de fatigue saine, celle justifiée par un bon petit échauffement. Tout comme la toge beige d'Alycius un peu plus entrouverte sur son poitrail, comme en "vrac", chose qu'il arborait en temps normal. Lame baissée mais toujours ouverte, les yeux sombres du concerné fixaient intensément le Gastéropode, l'invitant narquoisement à continuer d'être de mauvaise foi. Cela dit il fallait reconnaître en lui un excellent adversaire, surtout au niveau de la force brute. Son essoufflement quoiqu'encore modéré en était la preuve. Mais qu'en était-t-il de l'état du Padawan ? Maître Silviqas l'avait-il seulement prévenu qu'il risquait de perdre, volontairement ou pas, quelques uns de ses précieux kilos à ses côtés.
Glurba Lugliiamo
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Maître El'Dor joua sur les mots, et Glurba prit cela pour une note d'humour, à tort ou à raison. Il était pas féru de littérature, non, et le trait de Maître El'Dor sur les termes “lire” et “anticiper” le fit sourire. Pourtant, Maître El'Dor paraissait sérieux. Un pince-sans-rire sûrement. Ou alors il était vraiment sérieux, et là c'était autre chose.
En tout cas, pour répondre à la réflexion du Hutt, Maître El'Dor poursuivit sa leçon en parlant de tactique. Il est vrai que c'était l'un des points faibles de Glurba : il manquait de sens tactique, il ne se battait qu'au coup par coup, frappant et se défendant comme il pouvait à chaque mouvement. Maître El'Dor ne parla pas de nourriture ou d'exercice physique, et cette leçon fut plus intéressante. Il suggéra un ouvrage qui permettrait à Glurba d'avoir des notions tactiques utiles pour ses futurs combats, car il listait toutes les techniques de combat au sabre-laser. De par sa morphologie atypique, le Hutt n'était pas vraiment concerné directement par une bonne partie d'entre elles, mais les connaître lui permettrait au moins d'améliorer ses capacités d'anticipations face à des ennemis qui les utiliseraient. C'était un bon conseil.

Glurba décrocha de nouveau quand Maître El'Dor ne put s'empêcher déjà de réaborder le sujet de la nourriture. A ce moment-là, Glurba attendit simplement qu'il eût fini. Il se réveilla quand le Nazzar lui proposa de reprendre des passes d'armes. De nouveau le sourire aux deux coins de la bouche, Glurba se mit en garde.

Le Nazzar était très rapide à se déplacer, tout au contraire du Hutt qui était très lent. C'était donc le combat de l'opposition : la rapidité contre la lenteur. Maître El'Dor joua sur le manque de mobilité du Hutt, lui tournant sans cesse autour, le forçant à pivoter péniblement autour de son pied de limace. Il portait de faibles attaques, laissant souvent la possibilité à Glurba de les parer. Glurba prit ainsi de plus en plus de confiance dans le combat. Il tenta de plus en plus d'attaques, tout en se défendant de mieux en mieux.
En réalité, le jeune Hutt ne se rendit pas du tout compte qu'il se faisait manœuvrer par le Maître Jedi. Après dix bonnes minutes de passe d'arme, le Hutt se sentait assez essoufflé. Il devait travailler son endurance, d'autant que sa race n'était naturellement pas prédisposée à des efforts physiques prolongés. Il bavait plus, et suait plus.

ALYCIUS – Quant à votre mucus... Essayez donc de vous en dépêtrer maintenant.

Glurba arcqua un sourcil, ne comprenant pas bien. Pourquoi ne réussirait-il pas à se déplacer ? Où était le piège ?
Le Hutt voulut ramper, mais sentit quelque chose adhérer son corps de limace au sol. Il baissa le regard, et fut stupéfait de voir à quel point il avait souillé celui-ci. Sous les efforts physiques, sa sueur excédentaire avait agglutiné son mucus. Le Hutt pataugeait de tout son corps dans une épaisse flaque des plus gluantes, qui tirait sur sa peau alors qu'il essayait de ramper.

GLURBA – Argh...

D'ordinaire, le Hutt pouvait bien rester des heures sur place, son mucus ne le gênait pas pour se déplacer ensuite, car de la même manière qu'une limace, il l'écrasait sous son pied pendant la reptation, le mêlant en plus à sa sueur de Hutt, assurant ainsi une lubrification et permettant à son pied de glisser plus facilement au sol. Son mucus était ainsi même utile à sa reptation, il la facilitait, jamais ne la gênait.
En temps normal...
Voilà pourquoi Glurba fut complètement surpris et perplexe. Il ne comprenait pas du tout ce qui se passait. Or, Maître El'Dor avait été très malin. En épuisant le Hutt pendant dix longues minutes d'efforts physiques, tout en le mettant en confiance pour ne pas lui donner l'envie de faire une halte, il l'avait fait suer deux fois plus que la normale. L'on pourrait paradoxalement penser que cet excès de sueur n'aurait fait que fluidifier d'autant mieux son mucus, mais c'était mal regarder le problème. Déjà, cette sueur excédentaire ne pouvait pas être aussi fluide qu'une sueur normale. De plus, en coulant sur sa peau vers le sol, elle n'avait fait qu'agglutiner son mucus. Pour éviter de s'assécher, son corps avait donc dû produire aussi un excédent de mucus, gardant chaque parcelle de peau couverte. Seulement, même problème : cet excédent de mucus ne pouvait qu'être plus épais, plus visqueux et plus collant qu'à la normale.
La combinaison de ses deux phénomènes physiologiques était terrible pour le Hutt : non seulement son mucus avait formé une flaque au sol plus épaisse que d'habitude, agglutiné par sa sueur, mais en plus il était plus collant encore qu'au repos.

La Limace eut donc toutes les peines du monde à avancer. Mais ce ne fut pas tout. Il s'était fait piéger par les manœuvres de Maître El'Dor, qui l'avait forcé à se déplacer comme il l'avait voulu. Le Hutt pataugeait dans une flaque de mucus, mais en voulant avancer, il ne fit que se tremper dans une autre flaque qu'il avait laissée dans son sillage.
Comprenant qu'il devait l'éviter, il paniqua un peu et voulut se tourner. Deuxième erreur. Maître El'Dor l'avait très intelligemment amené dans une embouchure étroite. En voulant pivoter, la queue du Hutt se fouetta contre un mur. Le mucus la collait maintenant à la fois au sol mais aussi au mur. Pour s'extirper de là, Glurba posa ses mains et ses avant-bras et poussa. Troisième erreur, encore. Plus il touchait les murs, plus il s'engluait. Or il était dans une embouchure étroite où chaque geste qu'il effectuait par réflexe lui faisait heurter un mur.

Le Hutt était piégé. Plus il s'agitait, plus il s'empêtrait dans son mucus. Son long et épais corps de limace pataugeait dans une épaisse flaque collante, incapable de s'en sortir et manquant de place. Glurba s'engluait de partout.
Il ne comprenait pas comment son mucus pouvait se retourner contre son corps si parfait. Ou du moins, il ne voulait pas le comprendre. Blessé au plus profond de sa fierté, il ne voulut pas admettre la réalité et chercha une autre raison :

GLURBA – Qu'est-ce qu'il se passe ? Argh... Vous avez utilisé un pouvoir de la Force pour m'engluer, c'est ça ? Nnnngh... Comment avez-vous fait cela ?
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Les bras croisés, un léger sourire goguenard planté sur ses lèvres fines, Alycius observait Glurba et sa superbe s'empêtrer dans le mucus. Un autre que lui aurait eu des hauts-le-coeur en écoutant les gargouillis répétitifs en tout genre produits par l'infortuné qui se débattait, mais pas le Nazzar. Bien sûr, loin de lui l'idée d'y plonger ses mains ou de nettoyer derrière, néanmoins, il n'était pas du genre à se sentir dégoûté pour quoique ce soit... Ou triste pour qui que ce soit. Sans s'émouvoir outre-mesure, le Jedi continua de scruter la scène, curieux de voir la suite. Son petit sourire toutefois n'évoquait nul plaisir de contempler un être en difficulté, il n'était pas cruel, simplement la satisfaction d'une leçon condamnée à rentrer dans la tête de l'élève. Quoique, le dit apprenti ne semblait pas encore sur le point de fléchir, s'inventant des excuses de plus en plus stupides pour expliquer sa position. Malgré lui, le jeune Nazzar laissa échapper un petit soupir du bout de ses naseaux gonflés d'un brin d'impatience. Retrouvant cependant sa flegme habituelle très rapidement, il répondit avec toute la tranquillité du monde.

- Je dirais plutôt pouvoir chimique de Mère Nature.

Fit-il, introduisant ainsi les mérites de la Science qui avait crée chaque créature-certaines avec plus de succès que d'autres-.

- Félicitations Padawan Lugliiamo, vous venez d'inventer un excellent piège, évitez juste de l'utiliser sur votre personne la prochaine fois.

En réalité, Alycius n'ironisait pas sur toute la ligne, il pensait réellement que le mucus de la limace pouvait être utile. Seulement c'était un point de plus à travailler pour l'exploiter correctement.

- Il faudrait voir s'il y a un moyen de diminuer la création de mucus, de la substituer ou de l'absorber. Avec une tenue spéciale peut-être.

Fit-il songeur, imaginant une sorte de tunique ultra absorbante capable de laisser la peau de son interlocuteur humide sans pour autant qu'il ne déverse des tonnes de mucus handicapant au sol. Détail: peut-être voir ça après avoir offert une solution immédiate à Glurba. Alycius appela un droïd de nettoyage qui lança un sceau d'eau avec un produit savonneux au PH neutre et naturellement exempt d'éléments salins -pour ne pas sécher la limace-. Le robot frictionna de son mieux, au plus près de Glurba, puis il s'attaqua aux murs. Le nettoyage fut aussi rapide que grossier, juste ce qui était suffisant pour liquéfier et humidifier l'endroit. Du bout de son sabre-laser, le Nazzar coupa les "fils" de bave séchée qui tiraient sur la peau de leur propriétaire, le reliant au sol. D'un simple regard le Maître l'invita à revenir au centre de la pièce, sans plus de commentaire, ni même le fixer. Il savait où étaient les limites même s'il n'hésitait pas, quand besoin, à dire ses 4 vérités aux gens, l'humiliation ne faisait pas partie de son vocabulaire. D'autant plus que le nettoyage du droïd et le dégagement d'Alycius devraient aider à faire comprendre Glurba que son mucus trop épais était réellement le souci, et non un pouvoir de la Force. C'est ainsi que contemplatif, les yeux et les oreilles tournés vers la fenêtre, il s'exprima tout en regardant le ciel toujours plus bleu, annonciateur d'une superbe journée.

- Maintenant, voyons la garde. Les bras bien disposés pour protéger la poitrine, particulièrement sensible, même si vous disposez d'une peau plutôt épaisse. Comme vous êtes handicapé pour l'attaque, votre défense doit être irréprochable. Nous allons revoir les Katas de la forme 3. A moins que vous n'ayez des questions ou des suggestions, même ?

Alycius avait l'habitude de diriger, il aimait la discipline. Cependant le Jedi savait aussi tirer parti des propos de ses -rares certes- élèves. En lui proposant quelque chose, Glurba lui en apprendrait plus sur lui, surtout sur ses points forts. Evidemment, chacun y compris lui, avait tendance à recourir à la facilité en guidant l'autre sur son terrain favori. Pour ne pas tomber dans le piège, le Nazzar devait aussi se faire violence, mais après autant d'efforts, il fallait donner la possibilité à la limace de retrouver un peu de sa "fierté". Un élève qui apprenait trop à cause de ses échecs devenait finalement contreproductif, égarant toute sa confiance. Et si aucune question ou suggestion ne surgissaient, aucun souci à se faire, Alycius avait de quoi faire.
Glurba Lugliiamo
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ALYCIUS – Je dirais plutôt le pouvoir chimique de Mère Nature.

Qu'est-ce qu'il racontait là ? Il avait utilisé le pouvoir chimique de Mère Nature ? Etait-ce une façon de dire qu'il n'avait fait qu'utiliser les propriétés naturelles du mucus de Glurba ? Mais non, impossible : Glurba “savait” que son mucus ne pouvait pas l'empêtrer lui-même. Au pire, il pouvait le ralentir dans certaines situations, mais seulement le ralentir un peu, et de toute façon le Hutt était déjà naturellement lent, voire très lent, à se déplacer au sol, alors cela ne changeait rien.

ALYCIUS – Félicitations Padawan Lugliiamo, vous venez d'inventer un excellent piège, évitez juste de l'utiliser sur votre personne la prochaine fois.
GLURBA – Vous vous trompez, mon mucus m'a toujours été utile, il ne peut se retourner contre moi.

Maître El'Dor avait beau essayer de pointer les inconvénients du mucus de Glurba, il parlait à un mur. Un Hutt ordinaire sécrétait un mucus beaucoup moins collant ; n'importe quel autre Hutt que Glurba ne se serait pas retrouvé dans cette situation, empêtré dans son propre mucus. Sauf que ceci était impossible à entendre pour Glurba, lui qui, comme tout Hutt, était si fier de son corps, de toutes les capacités de son corps, y compris de son mucus. Il était simplement inconcevable que son mucus puisse avoir un défaut si grotesque que cela.

ALYCIUS – Il faudrait voir s'il y a un moyen de diminuer la création de mucus, de la substituer ou de l'absorber. Avec une tenue spéciale peut-être.
GLURBA – Que dites-vous, Maître El'Dor ? Quelle idée ! Mon mucus est parfait, je n'accepterai jamais de porter une tenue qui l'absorberait. Comment pourrais-je piéger mes ennemis avec, si je porte une telle tenue ?

Cette dernière remarque avait du vrai, en un sens : Maître El'Dor félicitait Glurba d'avoir inventé – bien malgré lui – un piège pour ses ennemis, mais il parlait maintenant de chercher un moyen d'empêcher Glurba d'utiliser cette capacité spéciale. La tenue, c'était non. Et chercher un moyen de diminuer la sécrétion de mucus, c'était encore plus non. Glurba, comme tout Hutt, appréciait d'avoir la peau humide, c'en était une nécessité. La sueur ne suffisait pas, il fallait une sécrétion continue : le mucus des Hutts était sécrété pour garder leur peau lubrifiée, non seulement il facilitait leur reptation, mais il les protégeait en plus de nombre de bactéries extérieures. Sans même parler de l'utiliser en combat, le mucus du Hutt avait des utilités indispensables. Si le mucus de Glurba était plus épais et plus collant, tant pis, il n'y avait rien à faire : c'était ainsi, une particularité génétique, une singularité dont Glurba avait même plutôt envie de se vanter. Les suggestions de Maître El'Dor l'outraient.
C'était non, non, non, non et re-non. Même le plus grand des Maîtres Jedis ne le ferait jamais changer d'avis sur ce point.

En tout cas, pour l'heure, Glurba n'avait plus qu'à attendre que son mucus se désagrège de lui-même. Dans des conditions normales, cela prenait entre une demi-heure et une heure ; mais dans le cas présent, un cas particulier, il allait bien falloir attendre deux à trois heures. Aucun problème pour Glurba, qui avait pour qualité d'être très patient, comme tout Hutt. Par exemple, depuis trente-sept ans qu'il avait intégré l'Ordre Jedi, il ne s'était jamais montré trop insistant de partir en mission, faisant confiance à ses maîtres et instructeurs pour juger le bon moment. S'il y avait bien une qualité que l'on pouvait lui reconnaître, c'était cela.
En revanche, non pas que Maître El'Dor était particulièrement impatient comme personne, mais il fallait comprendre qu'il n'eût pas vraiment envie de patienter deux à trois heures que le Hutt se libère de son entrave muqueuse. Ils avaient une session d'entraînement à mener.
Pourtant, en voyant le droïde d'entretien asperger le sol de produit nettoyant et frotter les flaques de mucus au pied de Glurba, le jeune Hutt se sentit d'autant plus humilié. Et encore, Maître El'Dor était le seul témoin de la scène. Aucun autre Padawan n'était présent, et heureusement ! Glurba n'imaginait pas tous les gloussements et quolibets dont il aurait été l'objet pendant des jours et des jours. Même Maître Sliviqas n'était pas présent, et Glurba espérait que Maître El'Dor ne lui raconterait rien de cela.

Clairement, Glurba aurait préféré attendre deux à trois heures dans cette situation, plutôt que de voir un droïde nettoyer son mucus. Avec du savon, en plus...

GLURBA – Qu'est-ce donc que cela ? Du savon ? Grrllmb...

Non, mais vraiment... Et Maître El'Dor voulait lui faire croire que son mucus agissait naturellement ainsi ? Pffffff ! Quelle sottise. Il avait déjà montré ne pas bien connaître la race des Hutts, il ne faisait que le confirmer.
Pourtant, pour le coup, il avait simplement raison. Et il lui faudrait avoir la force de persuasion d'un dieu pour faire entendre raison au Hutt.
Pour ajouter à l'humiliation, Maître El'Dor vint couper avec son sabre-laser les fils de mucus qui reliaient le Hutt au sol et aux murs. Glurba eut envie de lâcher sèchement qu'il n'en avait pas eu besoin, mais il lui fut impossible de trouver un ton qui ne soit pas irrespectueux envers le Maître Jedi, aussi se contint-il... ou presque, lâchant un autre grognement.

Maître El'Dor invita Glurba à revenir au centre de la pièce, et le Padawan obéit. Il aborda un autre sujet, qui captiva la Limace guerrière : comment bien se défendre. Il estimait que le Hutt était naturellement handicapé pour attaquer – Glurba ne put s'empêcher de grimacer en désaccord – et qu'il lui fallait donc être en revanche irréprochable sur sa défense.

ALYCIUS – A moins que vous n'ayez des questions ou des suggestions, même ?

Glurba n'était pas tout à fait d'accord avec Maître El'Dor. Poliment, il s'expliqua :

GLURBA – Oui, Maître El'Dor. Ne serait-il pas plus judicieux, au contraire, d'améliorer mon aptitude à porter des attaques ? Je ne suis pas convaincu qu'un Hutt soit si handicapé pour attaquer. Une chose est certaine, en revanche, c'est que notre corps encaisse bien les coups. Nos points vitaux sont moins nombreux que ceux des autres races, et il est très difficile de mettre un Hutt en position vulnérable pour se concentrer dessus.

Par cette dernière phrase, Glurba niait avoir été à l'instant justement en position vulnérable. De toute façon, ça n'avait pas été à cause de son mucus, n'est-ce pas ?

GLURBA – Puisque un Hutt a un corps avantageux pour ce qui est de la difficulté à l'affaiblir et à lui infliger de graves blessures, ne serait-il pas justement plus judicieux de me concentrer sur l'attaque ?

Hormis que Glurba y mettait de la mauvaise foi et trop d'orgueil racial, son raisonnement se tenait, objectivement. Les points vitaux des Hutts étaient difficiles à atteindre, si bien qu'il était difficile de les tuer ou même de leur infliger une blessure grave. Glurba avait donc moins besoin d'améliorer sa défense qu'un Padawan d'une autre race. Autant tirer avantage de son corps pour améliorer ce qui pouvait pêcher chez lui.

GLURBA – Et j'aurais aussi une question, au sujet de ce qui vient de se produire. Mon mucus ne m'a jamais fait défaut, mon corps parfait de m'a jamais trahi. Je peux très bien rester des heures et des heures sur place, sans me déplacer, je ne serai pas englué dans mon mucus et pourrait me déplacer sans encombre dès que je le souhaiterai.

Ce qui était vrai.

GLURBA – Alors si vous n'avez pas utilisé de pouvoir, Maître El'Dor, comment expliquez-vous ce qui vient de se produire ? Mon mucus ne peut être remis en cause. Et vous n'allez pas raconter cela à Maître Sliviqas ?
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[HJ: Pardon pour le nom du maître de Glurba écorché Embarassed ]

Alycius savait être patient, son ancienne Padawan le savait mieux que personne de là-haut. Lorsqu'il s'agissait d'expliquer, de réexpliquer puis d'exécuter dix fois une démonstration, entre un ou deux sarcasmes pour peu que l'apprenti soit inattentif -surtout si c'était à cause d'une fatigue générée par une de ces discrètes soirées organisées par les apprentis.-, il n'y avait pas de problème. En revanche ce que la pauvre défunte avait également dû remarquer, c'était son agacement face à l'impertinence. Le Nazzar avait beau admettre ne pas bien connaître les Hutts, il avait vu de ses propres yeux le mucus noyer son propriétaire. Autant de véhémence pour se défendre lui rappelait vaguement certains handicapés, membres de races minoritaires rejetées, voir homosexuels n'ayant de cesse de mettre en avant leur différence comme un bouclier. L'effet ici était légèrement différent puisque Glurba n'excusait pas ses défauts avec sa race, au contraire puisqu'il se pensait nettement avantagé. Était-ce de l'inconscience ? Un travail d'acceptation trop bien exécuté ? De la vanité ? Alycius ne connaissait pas assez l'apprenti pour le savoir, sans compter qu'il n'avait jamais été réellement été psychologue. A chacun de contrôler ses états d'âme, et puis ça ne changeait rien au fait que Glurba devait apprendre. Présentement, le Nazzar commençait à éprouver une sérieuse envie de lui balancer son mucus à la figure par le biais de la Force.

- Ne nous avançons pas pour cette hypothétique tenue dont je méconnais l'existence, mais il semble évident qu'il faudrait doser selon vos besoins. Limiter, pas annihiler.

Que le Padawan joue ainsi sur ses mots, lui rappelant ses propos concernant la possibilité de piéger ses adversaires irritait passablement le Jedi. Ylm saisissait toujours ses idées sans qu'il eût à en partager la moitié oralement. Elle devinait les faiblesses d'un plan, ainsi que les solutions que lui-même allait lui exposer. Ce pouvait également être la Miraluka qui comblait les trous, l'aidant à avancer empiriquement au lieu de se plaindre. Jamais Alycius ne l'avait remercié pour ce tandem qui lui avait beaucoup enseigné, il l'avait félicité justement mais sans doute pas avec suffisamment d'effusions. Elle lui manquait. Il se sentait de plus en plus frustré face à Glurba naturellement incapable d'aller plus loin que son image ou ses paroles. Ils ne se connaissaient pas, après tout.

- Je dirai à Maître Sliviqas ce qui me semble nécessaire, non pas pour vous humilier, sinon pour vous faire avancer. Quant à votre question, je vais faire comme si je n'avais rien entendu, étant donné que je viens de vous donner une amorce de réponse. Il me faudra encore étudier votre cas, puisque je connais mal, voir pas du tout votre race. Néanmoins, mes yeux voient parfaitement.

Sans agressivité aucune, distant même, le jeune Maître émettait un constat froid, d'une voix encore patiente bien que ses mots prouvaient un début de fatigue. Il ne supportait pas ce qu'il considérait être comme une preuve d'auto-satisfaction, sur le point de virer à de la vantardise.

- Faire bloc face à l'ennemi, ne pas lui concéder un seul centimètre, c'est ce à quoi votre profil vous prédispose naturellement. Entre la défense et l'attaque, il n'y a qu'un pas. Rendre les coups permet tout autant de nier le passage à l'adversaire. Votre endurance pourrait le fatiguer tant et si bien que ses attaques se retournent contre lui. Voilà pourquoi malgré vos capacités "naturelles" disons, vous devriez continuer d'aller dans cette voie. Néanmoins, allons-y pour l'attaque. Il est toujours intéressant de chercher à pallier à ses faiblesses. Comment vous y prendriez-vous pour m'attaquer ? Je suis rapide comparé à vous, et plus souple certainement, quelles sont vos armes dans ce cas ?

Alycius était précisément le pire adversaire que pouvait trouver le Hutt. Plus vif qu'un proche-humain, plus agile aussi bien qu'une espèce prédatrice prenait le pas grâce à son extrême dextérité sur lui, l'équidé n'avait qu'à se mettre hors de portée de la lente limace. A moins que cette dernière ait autant d'imagination que de prétention ?

- Montrez-moi. Attaquez.

Suggéra le Jedi en se disposant cette fois à une distance moyenne, ne cherchant pas à fuir outre-mesure mais gardant l'idée en option. Contrairement au premier exercice où il voulait que Glurba défende sa position -ce qui avait été plutôt réussi malgré un déplacement vers l'embouchure de la salle et son embourbement-

Sabre-laser levé, le Maître attendit passivement l'attaque. Cela dit, un duel présentait toujours des surprises. S'il fallait repasser à l'offensive pour prouver à Glurba que les Hutts pouvaient être mis en position vulnérable, il n'hésiterait pas.
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Au moins, Maître El'Dor exclua l'idée de la tenue anti-mucus, suivant l'argument du principal concerné. Enfin, c'est ainsi que Glurba entendit les choses dans un premier temps, avant d'avoir un doute : peut-être que Maître El'Dor ne faisait que remettre ce sujet à plus tard en ne sachant pas si une telle tenue était concevable. Il n'avait pas intéressé à en reparler au Hutt, ou cela finirait par devenir très agaçant. Glurba ne se rendait pas compte qu'il était lui-même en train d'agacer le Maître Jedi Nazzar.

ALYCIUS – Je dirai à Maître Sliviqas ce qui me semble nécessaire, non pas pour vous humilier, sinon pour vous faire avancer. Quant à votre question, je vais faire comme si je n'avais rien entendu, étant donné que je viens de vous donner une amorce de réponse.

Hein ? Quelle amorce de réponse ? Il n'y avait pas du tout répondu. Glurba avait posé une question sérieuse, qui bien que nimbée de mauvaise foi, était la marque d'une réelle volonté de comprendre. Comprendre un fait qu'il niera toujours, cela dit... L'on pouvait comprendre que Maître El'Dor soit lassé d'avance de devoir expliquer ce fait. En tout cas, pour Glurba, la seule chose qu'il venait de dire, est de limiter sa production de mucus. C'était ça l'amorce de réponse ? Glurba ne voyait pas en quoi limiter sa production de mucus pourrait l'empêcher de s'engluer dedans, puisque d'ordinaire cela ne lui arrivait jamais.
Concernant Maître Sliviqas, si vraiment Maître El'Dor ne voulait pas l'humilier, alors il ne lui raconterait rien de cet “incident”.

ALYCIUS – Il me faudra encore étudier votre cas, puisque je connais mal, voir pas du tout votre race. Néanmoins, mes yeux voient parfaitement.

Il insistait, le bougre ! Glurba n'aurait pas manqué de faire une réflexion désobligeante sur la qualité douteuse de ses yeux, s'il ne parlait pas à un Maître Jedi. Au moins, Maître El'Dor reconnaissait ne rien connaître du corps des Hutts. On progressait...

Sans plus de transition, Maître El'Dor répondit à la suggestion de Glurba sur son style de combat et sur les points à travailler. Un sujet qui eut l'avantage de rester sur de bonnes bases, Glurba ayant sincèrement envie d'améliorer ses capacités martiales au sabre-laser. Maître El'Dor lui expliqua que sa race le prédisposait plutôt à avoir ses adversaires à l'usure, grâce à son endurance supérieure et à son corps qui lui permettait de faire bloc. Puisque Glurba voulait plutôt travailler son attaque, il lui fit prendre conscience qu'il n'y avait qu'un pas entre l'attaque et la défense : le Hutt pouvait rendre les coups aux bons moments en épuisant son adversaire.
Glurba devait bien reconnaître que ce raisonnement se tenait bien aussi. Tenu par un Maître Jedi, il faisait foi. Le jeune Padawan acquiesca, mais c'est alors que le Maître Jedi voulut tout de même le tester :

ALYCIUS – Néanmoins, allons-y pour l'attaque. Il est toujours intéressant de chercher à pallier à ses faiblesses. Comment vous y prendriez-vous pour m'attaquer ? Je suis rapide comparé à vous, et plus souple certainement, quelles sont vos armes dans ce cas ? Montrez-moi. Attaquez.

Maître El'Dor se décala de quelques pas, instaurant une distance entre lui et le Hutt, se mettant hors de portée. Il jouait sur la lenteur de la Limace, et il faut dire que Glurba n'aimait pas cela. Son premier réflexe fut donc de se montrer mauvais joueur :

GLURBA – Maître El'Dor, je ne puis vous attaquer si vous me fuyez en vous tenant à distance de moi !

C'était une façon implicite d'avoir sa désespérante lenteur de déplacement – l'avouer explicitement, non, jamais. Il se doutait que Maître El'Dor n'aurait qu'à faire un pas ou deux en arrière en voyant le Hutt ramper vers lui. Un Humain pouvait déjà appliquer cette tactique sans aucune difficulté, alors un Nazzar... Glurba allait devoir trouver un moyen de gagner le duel de la lenteur contre la rapidité.

ALYCIUS – Oh, et pensez-vous réellement émouvoir votre adversaire si vous l'amadouez avec des pleurnicheries de ce genre ? Vous voulez adopter un mode de combat offensif ? Soit, trouvez la voie.

C'était agaçant, mais juste. Glurba laissa une dernière fois parler sa frustration, essayant de contrer l'argument du Maître Jedi :

GLURBA – Mon adversaire ne restera pas à cette distance, car lui non plus ne pourra alors pas m'attaquer. Il ne peut y avoir de combat au sabre si l'un des deux adversaires évite le contact.

Certes, mais le Hutt serait le premier à se fatiguer dans ce cas, s'il cherchait bêtement à se porter au contact en dépit de sa lenteur indéniable. Maître El'Dor contrait juste sa volonté d'être offensif de la meilleure des manières. C'en était presque vexant.

ALYCIUS – Si vous attaquez, il se moquera bien su'il n'y ait pas contact et vous entraînera à sa poursuite. Précisément où lui veut, lentement mais inexorablement. Il est également possible qu'il use d'attaques furtives. C'est ce qui fonctionnerait le mieux avec vous. Surtout si vous n'êtes pas concentré sur votre garde défensive. La prise de contact est votre seul problème.

Il ne cherchait pas à se moquer du Hutt, il expliquait les choses posément, neutrement. C'était une vraie leçon, et Glurba l'accueillit l'esprit ouvert.

GLURBA – Bien. Alors je vais vous surprendre.

Glurba dépassa la phase d'agacement et se concentra sur son objectif : atteindre Maître El'Dor et lui porter une attaque. Il avait déjà eu le temps de réfléchir, ces dernières années, à ce genre de situations. A cause de sa lenteur, le Hutt était presque condamné à attendre d'être attaqué pour pouvoir attaquer à son tour. Comment trouver le moyen d'être le premier à porter une attaque ?
Maître El'Dor s'attendait certainement à le voir essayer vainement de s'approcher de lui, de “bondir” vers lui comme s'il en était capable. Glurba ne se ridiculiserait pas. Il avait déjà un peu réfléchi au problème. Il voulait mettre toute sa volonté à impressionner son entraîneur.

Pendant ces secondes de réflexions, le Hutt accumula discrètement une bonne quantité de bave épaisse dans sa bouche. Soudain, il cracha droit sur les sabots du Nazzar. Un bon blob de bave verdâtre fétide. L'inconvénient, c'est que ce n'était pas du mucus, les sabots ne seraient donc pas véritablement englués. Cela restait une bave épaisse, qui pouvait distraire le Nazzar, et surtout rendre ses sabots plus lourds et plus glissants. Aussitôt après avoir craché, le Hutt essaya de ramper le plus vite “possible” sur lui. Il amorça la même attaque verticale qu'il avait déjà effectuée avant leur longue passe d'arme.
Ce fut une feinte : le Hutt chercha l'ouverture pour frapper le sabre-laser du Maître Jedi près du manche, dans le but de le désarmer, voire de s'emparer de son arme.
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- Enfin.

Soupira le Maître en esquivant avec peine le jet de bave. Surpris au possible de cette capacité imprévue, il fut en partie aspergé par l'horrible liquide, en plus de glisser. Déjà son sabre-laser s'échappait de ses mains sans un seul effort du Hutt. Le coup de sabre acheva d'ailleurs de lui le retirer tandis qu'Alycius était occupé à rester debout. Le regard sombre du Nazzar était pourtant loin d'exprimer une quelconque au contraire, s'illuminant d'un intérêt intense quoique passager. Il n'était pas du genre à exprimer son admiration de façon ostensible, et encore moins pendant longtemps. Ces quelques secondes de perdition bénite durèrent peu. Rapidement, le Jedi repris contenance, évaluant sa situation et ses chances.

- Bien, mais tu as oublié un détail très... Jedi.

Plus qu'un détail, une arme comme l'illustra le Maître d'armes en fermant à demi les yeux. Ses poils humides, désagréablement collés à sa chaire par le liquide verdâtre commencèrent à sécher miraculeusement. De minuscules gouttelettes échappaient à la gravité, s'unissant en quelques secondes pour former une sorte de grosse boule, semblable au jet de la limace, un peu moins gros toutefois car une partie de la bave s'était perdue. La flaque au sol aussi se souleva du sol, s'ajoutant à la masse avant que d'un geste de la main, Alycius l'envoie vers le Hutt. Evidemment, ce serait moins gênant pour le propriétaire que la victime parfaite que lui-même avait été, mais le Jedi espérait le surprendre, voir lu gâcher la vue ou simplement le distraire. De l'autre main, il avait lancé une onde afin de récupérer son arme.

Glurba avait oublié la Force. Un parfait complément au sabre-laser, qui faisait autant partie d'un duel que les astuces inhérentes à une race comme les coups de queue, de sabots, les morsures ou griffures. De nombreux bretteurs avaient tendance à dénier leur lien avec la Force, par chance, Alycius lui possédait un taux de midichloriens assez haut, même s'il n'était pas aussi spécialisé au sabre-laser que certains de ses pairs. Moins extrême, le Jedi se trouvait un peu entre les deux, quoiqu'il ait une légère préférence pour l'épée de lumière, correspondant à sa philosophie de vie quotidienne. Jeu stratégique et physique, demandant concentration et conditions corporelles parfaites, une discipline en corthose qui, si elle ne faisait pas de lui le meilleur bretteur du Temple, lui avait donné la réputation d'être l'un des plus déterminés et polyvalents.

- Et ensuite ? Ne vous arrêtez pas à admirer un premier coup réussit... Étourdissez votre adversaire, continuez ou il profitera de la moindre pause.

Comme lui comptait le faire d'ailleurs, bien qu'il s'offrait aujourd'hui le luxe d'entrecouper ses assauts de conseils. Evidemment, face à Glurba, Alycius était un professeur plus qu'un ennemi, même s'il était décidé à ne pas épargner l'apprenti. A ses yeux, être obligeant serait un manque de respect pour le temps que la limace lui offrait pour ses perspectives.

L'invitant à lui arracher son sabre-laser plus sûrement, le Jedi le provoqua en feintant à son tour, cherchant à atteindre le poignet du Hutt. Alycius essaya de s'emparer de son arme en donnant un coup du bas vers le haut dans le manche. Que la chaleur-évidemment minime-, la surprise ou le frôlement hardi fassent lâcher son propre sabre à la limace géante ou l'animent à voler le sien jusqu'au bout. Désormais au contact, le Nazzar se protégeait probablement du mucus, mais pas de Glurba en personne. Il ne pourrait pas se plaindre que l'adversaire ne s'approchait pas.

Glurba Lugliiamo
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Tout sembla fonctionner à la perfection. Maître El'Dor fit un pas pour essayer d'esquiver le crachat, mais une partie de ses sabots et de ses mollets – ou jarrets – furent aspergés. Les sabots dérapèrent un peu au sol, et le Nazzar dut se concentrer sur son équilibre, créant ainsi l'ouverture parfaite pour le Hutt qui, malgré sa lenteur, put ainsi se porter à son contact et le désarmer. Manœuvre réussie ! Ha ha ! Alors, il était impressionné, le Maître Jedi, ou pas ? Il venait de se faire désarmer par un Hutt alors qu'il se tenait à distance en pensant se jouer facilement de sa lenteur de limace géante !

Glurba était assez fier de son coup, et cela prouvait qu'il pouvait utiliser cette technique sur de vrais ennemis, pour prendre l'avantage lors d'un vrai combat. Après tout, si cela venait de fonctionner sur un Maître Jedi, alors cela pouvait fonctionner sur n'importe qui, non ?

ALYCIUS – Bien, mais tu as oublié un détail très... Jedi.

De quoi parlait-il ? Glurba s'attendit au pire. Il vit alors la bave verdâtre aspergée sur les sabots et les jarrets du Nazzar se défaire de sa peau et léviter en plusieurs gouttes, jusqu'à se condenser en une boule.
Ah, oui, la Force... Glurba oubliait souvent de faire appel à la Force. Il préférait tellement le contact physique. Il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas dans l'utilisation de la Force. Ce caractère impalpable, imprévisible, intérieur... Glurba n'avait jamais été doué pour la méditation, et se laissait facilement distraire par ses propres pensées et ses propres pulsions. L'utilisation de la Force n'avait jamais été son fort. Au contraire, même, c'était un gros point faible chez lui.

La boule verdâtre et épaisse fusa sur le Hutt, lui visant le haut du corps. Ce dernier, comme dans une tentative d'esquive, inclina son torse vers l'arrière à plus de 45°, démontrant une souplesse non pas impressionnante mais supérieure aux autres membres de sa race. En réalité, tous les Hutts avaient la possibilité d'être extrêmement souples, puisque cette race gastéropode était invertébrée, ne possédant qu'un semblant de squelette absolument pas rigide ; le problème était que la plupart étaient gênés par leur obésité pour savoir user de cette potentielle souplesse. Glurba, moins gros que la moyenne pour un Hutt – quoiqu'il restait une grosse limace encombrante aux yeux d'un Humain de toute manière – avait donc un corps qui lui permettait plus de flexibilité. En même temps qu'il inclina son torse vers l'arrière, il se protégea les yeux par réflexe. Ses bras, proportionnellement très courts, avaient tout juste la longueur suffisante pour que ses mains atteignent ses yeux. Il ferma aussi les paupières.

Au final, la boule de bave éclata au contact de sa peau, s'étalant sur une bonne partie de son buste. Pour le Hutt, se faire asperger de sa propre bave immonde n'avait rien de dégoûtant du tout. Il se bavait naturellement dessus, sa peau sécrétait continuellement du mucus mêlé à de la sueur... Et puis, de toute façon, en règle générale : qu'est-ce qui était à même de provoquer du dégoût physique chez un Hutt ? Probablement rien, et Glurba ne faisait nullement exception à cela.

En tout cas, Glurba évita d'en avoir dans les yeux, et c'est tout ce qui comptait. Il ne fut ainsi nullement gêné. Il put juste voir que Maître El'Dor avait déjà récupéré son sabre-laser dans le mouvement.

ALYCIUS – Et ensuite ? Ne vous arrêtez pas à admirer un premier coup réussi... Etourdissez votre adversaire, continuez ou il profitera de la moindre pause.

Il avait raison : Glurba avait été tellement fier sur le coup d'avoir réussi à désarmer un Maître Jedi qui, de surcroît, s'était tenu à une petite distance de lui en se croyant hors de danger, qu'il s'était pratiquement arrêté de se battre.
Il n'y eut pas besoin de le lui redire deux fois : reprenant sa concentration, à fond sur le combat, Glurba se remit en garde.

Maître El'Dor effectua un mouvement de sa lame, du bas vers le haut au niveau du poignet de Glurba. La lame heurta l'arme de Glurba mais sans la lui ôter des mains. Glurba fut aidé par la texture du manche de son sabre-laser spécialement faite pour que le mucus concentré dans sa paume adhère encore plus. C'était ainsi justement un avantage pour ne pas être désarmé par une manœuvre basique.

Glurba décida de riposter avec son arme, durant quelques passes, laissant ainsi Maître El'Dor penser qu'il n'allait pas utiliser la Force ; mais quand il estima que son sabre-laser créait une diversion suffisante, il tenta la même chose que lui. Usant de télékinésie, il essaya de détacher une partie de son mucus collant de sa peau, et de le projeter sur les naseaux de l'étalon, ou au mieux dans ses yeux. Engluer l'ouverture des naseaux de Maître El'Dor avec la sécrétion translucide et collante, lui créerait sans aucun doute une gêne et un effet de surprise, dont Glurba essaierait de profiter pour le désarmer et le mettre en joue.
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La main tendue en avant, le Nazzar répondit du tac au tac, détournant le mucus volant. Ce dernier dégoulina au sol en une flaque verdâtre peu appétissante. Dans l'idéal, Alycius l'aurait renvoyé à l'émetteur, néanmoins il n'en avait pas eu le temps, effectivement surpris par la manoeuvre de Glurba. Ce dernier n'était décidément pas mauvais, dommage qu'il perde son énergie à pleurnicher. D'une rotation du poignet, le Jedi se tailla un chemin jusqu'au Hutt, cherchant le contact. Désormais, il l'aidait pour l'encourager à s'enhardir, à quitter ce poste de défense systématique pour privilégier l'attaque. Lorsqu'on lui démontrait sa volonté, Alycius acceptait d'aller contre son propre avis, curieux de voir jusqu'à où Glurba saurait dépasser sa nature.

- Le poignet, plus de souplesse, votre sabre doit pouvoir remonter, descendre, tourner. En harmonie avec ma lame. Visez plus bas, il y a une meilleure accroche.

Il y avait bien une technique visant à confronter le bout de sa lame contre celui de son adversaire, puis de la faire glisser plus haut encore après avoir exercé une certaine pression. Le sabre était alors destiné, grâce à l'élan, à aller de l'avant, vers l'adversaire après avoir "sauté" par-dessus la barrière laser de l'autre. Il fallait toutefois faire attention car l'épée de l'adversaire courrait également vers le visage de l'attaquant, mené par la gravité tambour battant. Face à face à double tranchant combinant offensive et défense, coup sur coup. Peut-être que Glurba arriverait un jour à ce niveau s'il continuait ses cours avec Alycius.

Le Nazzar effectua un tour sur lui-même pour ne laisser aucune prise à la lame de Glurba, puis il se retourna, acceptant une brûlure légère au niveau du flanc. En effet, malgré le fait que la blessure s'intensifiait, l'étalon continuait son avancée, sabre en avant, essayant de passer la garde de son adversaire. Il baissa son arme, l'interposant entre son flanc et l'autre lame, esquissant une rotation pour essayer de faire lâcher le sabre de Glurba. Il appuyait le plus possible, essayant de se défaire du mucus qui unissait limace et épée. Décidément, ce détail
racial était un sacré avantage, de quoi faire pâlir d'envie ces xénophobes de Nazzars, même si dans son cas, Alycius n'avait nulle envie de se transformer en une grosse créature baveuse.

Enfin grosse... Le Maître commençait à se rendre compte que dans le cas de l'apprenti, c'était un terme relatif. En effet, ce dernier faisait preuve d'une souplesse suffisante pour échapper à des coups en apparence facile, surtout lorsqu'il s'était penché en arrière comme s'il était en pleine séance de Limbo. C'était un jeu vulgaire où il fallait passer sous des barres mais terriblement efficace pour s'entraîner, au point qu'Alycius l'ait déjà pratiqué-y compris avec la musique lors de son passé bref mais intense d'escort boy-. L'un des défauts principaux de l'équinoïde venait de lui coûter une passe accompagnée d'une brûlure au flanc, il avait sous-estimé le Hutt, d'autant plus lorsqu'il avait geint. Désormais, le Jedi ne faisait plus l'erreur, et en parallèle au nouveau respect qui s'installait doucement, la difficulté augmentait. S'il commençait à considérer quelqu'un, le Nazzar ne les épargnait plus.

- Dans certains cas extrême, le sacrifice pour toucher votre adversaire peut payer. Surtout dans votre cas étant donné votre résistance naturelle. Avancez quoiqu'il en coûte, acceptez le sabre qui déchire votre chair mais choisissez bien l'endroit où sa lame doit vous meurtrir, guidez sa lame.

Une légère grimace tira les traits du Nazzar. Malgré le fait que le sabre-laser soit réglé au minimum, la brûlure restait désagréable. Évidemment aujourd'hui, il s'agissait plus d'une démonstration qu'un ordre d'imitation, son but n'étant pas d'abîmer les Padawans. Tout du moins, pas ainsi.

La chaleur de l'épée du Hutt continuait d'affluer, seulement à quelques centimètres de sa chair exposée. D'un mouvement de bras, le Nazzar essaya de détacher d'avantage la lame de son corps, écartant sa main d'un geste brusque. Il rapprocha ensuite son propre sabre du corps de Glurba, remontant jusqu'à sa gorge pour essayer de le mettre en une position difficilement défendable. Il était temps de conclure la leçon pratique pour aujourd'hui, même si Glurba pouvait encore tenter un coup d'estoc pour se dégager de la prise que tentait de refermer Alycius sur lui. Le fait qu'il ait dû accepter une blessure pour atteindre son objectif prouvait que le Gastéropode pouvait encore le surprendre, il avait le niveau pour avoir ainsi mis à mal un maître d'armes, aussi "indulgent" se soit-il montré pour ce premier cours. Le jeune Jedi espérait donc fermer ce cours avec une nouvelle tentative de la limace qu'il encourageait d'avantage encore à attaquer en restant à portée.


- Alyria Von. Vous devriez assister à chacun de ses cours. C'est une des meilleures maîtres d'armes...

Le Nazzar marqua un petit temps de pause avant de reprendre.

- Les miennes complèteront votre entraînement.

Signe implicite qu'il venait d'accepter d'être le mentor de Glurba, au moins pour le sabre-laser, laissant à Maître Sliviqas le côté spirituel et comportemental de la chose. Mais au moins, le Hutt avait gagné le droit à une prochaine séance avec Alycius, quoique "gagner" n'était peut-être pas le terme adéquat.
Glurba Lugliiamo
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Glurba espérait vraiment que l'effet de surprise soit suffisant. Il avait délibérément attendu avant d'utiliser la télékinésie, laissant s'insinuer dans l'esprit de Maître El'Dor la pensée qu'il ne se déciderait pas à utiliser la Force jusqu'à la fin. Malgré tout, l'idée ne fonctionna pas : Maître El'Dor tendit le bras et par réflexe brisa le jet de mucus, le laissant retomber par terre.

Les passes d'arme reprirent, Maître El'Dor venait de plus en plus au contact du Hutt, il lui donnait des conseils et des observations entre deux échanges. Glurba enregistra chacun de ces conseils pour améliorer ses techniques de désarmement. En se déplaçant, le Hutt rampa sur la petite flaque de mucus, qui le ralentit momentanément. Comme plus tôt dans le cours, ces passes d'arme prolongées accentuaient la viscosité du mucus du Hutt tout en rendant sa sueur moins lubrifiante, car ces efforts prolongés le “desséchaient” en quelque sorte. Résultat : son mucus, déjà naturellement plus collant que le mucus d'un Hutt commun, devenait encore plus collant à mesure que l'effort se prolongeait sans pause. Heureusement, Glurba ne fut pas cette fois-ci acculé dans un endroit plus étroit, et Maître El'Dor ne le laissa pas patauger dans ses propres traînées de mucus. Le Hutt était donc ralenti mais pas complètement empêtré. Il suffirait pourtant qu'il reste sur place plus d'une minute, et il serait collé sur place dans son propre fluide corporel pour la seconde fois...

Le Hutt était endurant. Seulement, s'il réussissait à garder son souffle et à continuer à se battre, il ne pouvait pas empêcher la déshydratation, cause de l'aggravation de la consistance de son mucus. C'était un phénomène indépendant de l'endurance physique : une réaction physiologique naturelle contre laquelle le Hutt ne pouvait pas lutter, pas plus qu'un Humain ne pouvait s'empêcher de transpirer, qu'il soit endurant à l'effort ou pas.

Glurba fut encouragé lorsqu'il réussit à infliger une estafilade au-dessus de la hanche de son entraîneur. Cependant, plus le cours durait, et plus il était difficile. Si ce n'était pas l'épuisement, les causes étaient autres. Le mucus de plus en plus collant de Glurba le ralentissait un peu plus au fil du combat, et Maître El'Dor durcissait parallèlement son entraînement.

Il arriva un moment où le Hutt fut désemparé, trop impuissant, et mis en joue par Maître El'Dor. Pourtant, au moins, Glurba n'avait pas été désarmé. Maître El'Dor avait tenté par deux fois, et aurait réussi peut-être même dès la première tentative si Glurba n'avait justement pas été aidé par l'adhérence de son mucus sur le manche de son sabre-laser.

Glurba s'interrompit un instant, avisant la lame dont il sentait la chaleur sur son cou boudiné.

ALYCIUS – Alyria Von. Vous devriez assister à chacun de ses cours. C'est une des meilleures maîtres d'armes...

Vraiment ? Maître El'Dor allait-il vraiment recommander Glurba auprès de Maître Von ?! C'était incroyable. Maître Von avait même été élue au Conseil Jedi tout récemment. Glurba connaissait cet illustre personnage pour avoir été un temps Chancelière de la République.
Il n'en revenait pas de sa chance.

ALYCIUS – Les miens complèteront votre entraînement.

Glurba eut les pensées qui défilèrent à toute allure. Il cherchait une façon de remercier Maître El'Dor.
Et il en trouva une. Sans doute la meilleure des façons, supputa-t-il.

D'un geste du bras, bien que ralenti par le mucus qui le retenait à son torse, Glurba poussa le poignet du Nazzar, dans un geste quelque peu précipité et risqué. Risqué, oui, car il déplaça la lame au risque de s'entailler l'épaule tout seul. Tout ça pour mettre en joue Maître El'Dor.
Le risque ne manqua pas de se concrétiser : Glurba s'entailla non seulement l'épaule mais aussi une partie de l'avant-bras avec la lame du Maître Jedi, dans son mouvement. Un non-Hutt n'aurait jamais fait cela. Sauf un Trandosien, sûrement, car cette race était également dotée de capacités régénératrices hors normes.

GLURBA – C'est ce dont vous parliez, quand vous disiez que le sacrifice peut payer ? Maître El'Dor, voici ma meilleure façon de vous remercier pour vos recommandations et votre entraînement.

Bon, maintenant, Glurba avait vraiment intérêt à se déplacer et à s'hydrater surtout, car s'il gardait cette pose, il allait encore être empêtré sur place dans son mucus, qui tirait déjà sur ses bras pour les ramener vers son torse.
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[HJ: Désolée pour le retard, j'ai déjà du mal à répondre à l'évent :/ Cela devrait se calmer une fois terminé^^]

Une chaleur menaçante quoique non mortelle hérissa le poil fin du Nazzar, au niveau de la joue. Loin de s'énerver ou de s'inquiéter de la blessure que s'était provoqué lui-même Glurba, Alycius se farda d'un sourire. Il esquiva une dernière fois en se jetant sur la droite d'un pas latéral, tout en retirant sa tête d'un geste d'encolure gracieux, son chanfrein suivit le mouvement, retombant sur ses yeux. D'habitude, l'étalon gérait bien sa si longue chevelure, étonnant ses alliés et adversaires. Pour autant aujourd'hui, le voilà plutôt échevelé, gêné par une mèche qui promenait sa petite douleur irritante jusque dans ses pupilles. Oui, Glurba était parvenu à le surprendre, voir à le mettre à l'épreuve. Jamais il ne l'aurait cru, et ce malgré son amélioration en ce qui concernait cette Xénophobie pourrissant sa race jusqu'à la moelle. En effet, jamais Alycius n'aurait pu songer que les Hutts étaient autre chose que des limaces feignasses quoiqu'intelligentes, seule qualité qui les maintenait en vie dans cette Galaxie sans pitié. Pour lui, cette espèce n'était pas adaptée à la rapidité à laquelle tournaient les planètes, marchaient, mentaient et les gens, sans compter qu'en plus, toutes ces gros mollusques terrestres étaient vicieux. Bref, tout pour les rabaisser au dernier rang dans l'esprit du Jedi, tolérant... Mais pas trop quand même.

Bien sûr, il n'allait pas changer si vite juste à cause d'une classe productive, considérant plutôt Glurba comme une exception, mais son sourire demeurait significatif. Surtout qu'au début, le Maître n'avait absolument aucune envie de donner un cours à Glurba. Il ne l'avait accepté au nom de ce collègue dont il respectait le savoir malgré un rang officiellement inférieur. S'il y avait au moins quelque chose de positif dans le caractère rigide de l'étalon, c'était sa capacité à passer outre le rang lorsque son interlocuteur parvenait à gagner son respect. Ainsi, Glurba venait de mettre le pied-et l'unique- sur cet estal que le Jedi pourrait un jour lui élevé pour qu'il atteigne son regard.

De son côté, Alycius était déjà en train de se fustiger pour sa baisse de forme. S'il souhaitait réellement que tout Padawan passant entre ses mains devienne meilleur que lui, le Jedi se devait de leur offrir toutes les difficultés du monde. Glurba pouvait être bon et inventif, mais lui devrait avoir gagné avec plus de panache sans nul doute. Aussi exigeant avec lui -voir d'avantage- qu'avec autrui. Il venait donc mentalement de se trouver trois heures de vide dans son emploi du temps surchargé pour s'entraîner.

- C'est ce dont je parlais, même s'il fut un peu prétentieux de votre part de mettre en pratique cette notion de sacrifice dans le seul but de m'impressionner en fin de cours.

Lança le Jedi, inflexible et sans doute un peu trop dur. Sa manière de s'inquiéter finalement pour la plaie que s'était infligée le Hutt. Son but n'était quand même pas de faire de Glurba un suicidaire. Ni lui, ni le peu d'apprentis auxquels il enseignait l'art du sabre-laser, seulement, ces derniers avaient tendance à outrepasser leurs limites plus facilement sous ses ordres, à commencer par Ylm. A cette pensée, pendant une seconde, les oreilles d'Alycius se plaquèrent sur son crâne et ses naseaux se pincèrent. Peu après, son regard s'éclaircit de nouveau, du moins autant que pouvait le permettre sa teinte sombre ainsi que son air sérieux habituel. Il serait triste plus tard.

- Allons nous doucher et retrouvons-nous pour manger. Qu'en dites-vous ?

Subtil signal de respect, le jeune Jedi venait d'octroyer à Glurba le droit d'accepter sa présence ou non. S'il n'admettait toujours pas que le Hutt mange de la sorte, Alycius venait de lui donner le bénéfice du doute, ainsi qu'un peu de répit. La diète de Glurba n'était plus une urgence vu ses capacités et surtout son goût de se surpasser, peut-être s'en apercevrait-il comme un grand ? Sans compter que le Maître comptait bien se documenter d'avantage, nouveau signe de son implication pour cet apprenti. Il aiderait maître Sliviqas dans la formation saugrenue mais intéressante d'un padawan Hutt.

[HJ: Si tu as toujours envie de moi, on peut continuer ici lorsqu'ils se retrouvent après la douche, sinon quelques jours après pour un repas ou encore un entraînement voir une mission. Sans quoi et bien... Tu as le droit de te débarrasser de moi haha. En revanche sache que j'ai adoré rp avec toi et que j'espère que l'on continue :) Je serai plus rapide normalement, c'est juste l'évent... haha]
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