Dalla Tellura
Dalla Tellura
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Dalla ne savait pas si quelqu'un avait entendu les annonces qu'elle avait réussi à faire passer par des hauts-parleurs hors de l'abri pour en annoncer la position, mais elle avait au moins la satisfaction d'avoir fait tout ce qu'elle pouvait. Elle aidait une mère débordée à s'occuper de ses trois petits humains en bas âge, quand le sol se mit soudain à trembler sous ses pieds. Elle ne savait pas si Galdur avait pu regagné l'abri à temps, mais les portes avaient dû se fermer maintenant. Elle essaya de ne pas trop penser à ce qui devait se passer en surface. Ici, déjà, les secousses étaient terribles.

Un des petits, qui n'était pas encore très stable sur ses jambes, tomba par terre dès la première secousse. Dalla ne tarda pas à le rejoindre, comme un grand nombre de personnes autour d'elle, tant les déflagrations étaient fortes. Un étrange silence régnait, d'où ressortait de façon terrifiante tout un tas de grincements, de crissements et de bruits non identifiés qui donnaient l'impression que toute la structure n'allait pas tarder à s'effondrer sur leurs têtes. De temps à autres, une plainte retentissait, ou un bruit de chute plus proche s'élevait, quand un meuble se renversait.
Le petit qui était tombé en premier pleurait, serré cotre sa maman, et Dalla aurait bien aimé avoir quelqu'un aussi pour la réconforter. Mais le chevalier Belluma devait être un peu plus loin dans l'abri, elle ne voyait autour d'elle que des civils féluciens, ou des féluciens sauvages qu'ils avaient conduits jusque là, et qu'elle était censée protéger, en bonne jedi. Mais présentement, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était rester où elle était, assise à terre, ne pas pleurer, ne pas paniquer, ne pas hurler. Elle se rendit compte qu'elle utilisait machinalement la Force pour soutenir le plafond, comme si ses faibles pouvoirs d'initiée pouvaient avoir la moindre efficacité face à des tonnes et des tonnes de roches s'écroulant sous le choc d'astéroïdes.

Dalla n'arrivait pas à penser. Plus exactement, elle n'arrivait pas à diriger ses pensées. Elle imaginait le plafond s'effondrant, son corps et celui des Féluciens autour d'elle broyés… Quel gâchis ! Comment pouvait-on en arriver là ? Une meilleure organisation, une meilleure communication entre les instances politiques, une possibilité de soutien mutuel en cas de catastrophe planétaire… Il suffisait d'un peu de bon sens pour réaliser que la mort de tous les Féluciens n'était dans l'intérêt ni de l'Empire ni de la République…
Dalla en était à regretter d'avoir perdu tant de temps dans sa jeune vie à s'entraîner au sabre laser alors qu'elle détestait cela, quand les secousses commencèrent à ralentir, et à perdre en intensité. Plusieurs personnes commencèrent à se lever, et à s’interpeller en félucien. Les déflagrations finirent pas s'arrêter complètement. Dalla restait à terre, ne parvenant pas à croire que c'était fini.
Finalement, un ithorien s'approcha gentiment d'elle, et lui tendit une main aux longs doigts pour l'aider à se remettre debout. Elle avait l'impression d'être en plein rêve. L'abri était tout en désordre, dans un coin elle voyait l'endroit où elle avait posé son sac en arrivant. Une partie de son contenu s'était renversé par terre, mêlant rations de bacta et plants de la flore locale. Elle s'apprêtait à aller ranger un peu, quand un félucien l'attrapa pour la serrer dans ses bras. Elle se laissa faire docilement, encore sous le choc. Ses bras et ses jambes tremblaient. Elle avait la gorge sèche. Elle s'était fait mal à la cheville, sûrement quand elle était tombée tout à l'heure. Le félucien la lâcha, puis la regarda avec un grand sourire, en répétant toujours un mot, qu'elle n'arrivait pas à identifier. Finalement une humaine s'approcha elle lui dit :

-Il te dit merci.
-Non, non, je…

Elle hocha doucement la tête, puis elle vit que le félucien tenait maintenant par le bras une très vieille dame.

-Tu as donné de l'eau à sa mère, continua l'humaine.

Alors Dalla sourit, tandis que des larmes lui montaient aux yeux. C'était vraiment fini, alors ? Ils étaient tiré d'affaire ?
Tout autour d'elle, les Féluciens se cherchaient s’interpellaient, tombaient dans les bras les uns des autres. Plusieurs lui firent de grands signes. L'un d'entre eux lui fourra même dan la main une petite pierre peinte, en répétant le même mot que le félucien dont elle avait aidé la mère. Ce Félucien-là avait une grosse compresse appliquée sur le crâne. Elle ne savait pas si c'était le chevalier Belluma où elle-même qui l'avait soigné, mais elle reconnaissait les compresses qu'elles avaient emmenées avec elles du Temple.

Puis soudain, parmi la foule, descendant des escaliers, elle aperçut des bures. Des bures jedi.

-Saphira? s'exclama-t-elle avec stupéfaction. Kolin ?

Elle courut vers ses camarades.

-Je… vous… vous étiez là aussi ! Vous vous vous en êtes sortis !

Elle avait du mal à réaliser. Elle vit que Galdur avait réussi à regagner l'abri.

-Comment vous êtes-vous retrouvés ici ? C'est incroyable ! Vous étiez venus aider les Féluciens, vous aussi ?

Il y avait bien d'autres jedi sur Félucia. Elle espérait que tous s'en étaient tiré…

-Nous avons rencontré un sith ! s'exclama-t-elle. Il avait un grand casque tout luisant qui lui cachait tout le visage [NB : c'est Anetherion, mais comme il ne s'est pas présenté, Dalla ne connaît pas son nom] ! Il voulait que nous partions, que nous abandonnions tous les civils !

Elle parlait à toute vitesse, racontant tout pêle-mêle dans le profond soulagement qu'elle éprouvait à vider son sac.

-Mais le chevalier Belluma lui a tenu tête, et il est parti, avec tous ses sbires ! Et puis Galdur est arrivé, et on est tous partis pour trouver l'abri dont ils avaient parlé à la radio, mais on est tombés sur un gros acklay, et il y en avait peut-être beaucoup d'autres ! Et sur des Féluciens sauvages, aussi, mais eux ils étaient gentils, et on les a emmenés avec nous, enfin certains, et… Oh, force ! Ça a dû être terrible dehors… Et tous ceux qui n'ont pas pu… qui n'ont pas pu…

L'euphorie des retrouvailles commençait à se dissiper, et elle se demandait avec angoisse ce qui se passait hors de leur abri.


HRP : en relisant le discours du moff, j'ai vu que ça se passait le lendemain… Du coup, si vous voulez raconter la nuit, l'attente de nouvelles de l'extérieur, etc le temps que les secours s'organisent, on peut faire deux tours… Dites-moi ce que vous en pensez !
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Saphira respirait bruyamment à son arrivée. Elle était encore très essoufflée par sa course. Dans son for intérieur, elle devait admettre qu'elle n'avait jamais couru aussi vite. Elle sentait la terre trembler sous les assauts des éléments extérieurs et elle se considérait chanceuse d'en avoir réchapper puis, bien que ce ne soit pas très Jedi, elle espérait qu'il n'en soit pas ainsi pour l'inquisiteur et sa bande d'abrutis de service. En tout cas, il serait passablement surprit de voir que, non seulement, elle avait survécu mais, en plus, elle lui avait fait un pied de nez en survivant. Elle fut reconnaissante quand les tremblements cessèrent et qu'elle pu se rasseoir. Quelqu'un de compatissant lui offrit de l'eau et elle le remercia.

Elle se redressa et passa le reste de la nuit à s'occuper des gens autour d'elle. Surtout des vieillards et de jeunes enfants dont les Siths avaient emmenés les parents. Ils avaient laissés les enfants sur place car, ceux-ci étaient trop jeune pour travailler. D'ailleurs, l'un de ces enfants avaient dormi appuyé contre elle. Elle l'avait trouvé contre le mur, tremblant et en larmes. Elle l'avait donc prit avec elle et l'avait rassuré du mieux qu'elle pouvait. Elle essayait malgré tout de ne pas penser à ceux qu'ils n'avaient pas pu sauver. Elle savait depuis longtemps, en fait, depuis leur arrivée sur la planète qu'ils ne pourraient pas sauver tout le monde. C'était impossible. Elle ne pouvait qu'espérer que d'autres aient pu trouver d'autres abris comme celui-ci. Elle sentait ses compagnons Jedi un peu plus loin dans l'abri, ce qui la rassurait un peu. Eux, au moins, avaient survécus. Entretemps, elle avait remit sa bure de Jedi pour être identifiée par ses camarades et les gens autour. D'ordinaire, elle ne la mettait qu'au temple mais là, la bure pouvait avoir son utilité. Ce qu'elle prouva quand elle retrouva Kolin puis, Dalla qui courait vers eux.

Elle déposa l'enfant qu'elle avait dans les bras juste à temps pour recevoir un gros câlin de la jeune Twi'lek. Elle était aussi heureuse de la revoir. Quand Dalla parla du Sith en casque noir, elle se demanda si ce n'était pas le même idiot qu'elle avait rencontrée plus tôt. Elle en fit d'ailleurs part à ses camarades.

-Je crois l'avoir rencontré. Lui et sa bande de clowns. J'ai pu éviter le combat de justesse. Entre nous, quel idiot peut avoir envie de se battre quand des astéroïdes sont sur le point de nous tomber dessus. J'ai presque envie de souhaiter qu'il s'en soit prit un sur le coin de la figure.

Elle revint au moment présent devant le discours décousu de sa camarade. Les évènements commençaient à la rattraper et l'adrénaline commençait aussi sa chute libre. Quand elle vit sa camarade devenir triste en pensant à ceux qu'ils n'avaient pas pu aider, elle la prit dans ses bras et lui caressa le dos pour la calmer. Le moment était malvenu pour paniquer.

-Chutt, tout va bien, Dalla. Calmes-toi. Oui, c'est triste mais, il était impossible de sauver tout le monde. C'était évident. Pense à ceux que tu as pu sauver, Dalla. Nous avons pu faire une différence avec eux. Ils n'auraient peut-être pas survécus sans notre intervention. Est-ce que les choses auraient pu être différente? Oui, sans doute mais, il est impossible de revenir en arrière maintenant. Ce qu'il faut, maintenant, c'est nous occuper des réfugiés ici de notre mieux en attendant des nouvelles de l'extérieur. D'accord?
Galdur
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« Waaah, vous auriez du voir, ça a commencé à faire des putains de boums quand j'étais a deux doigts de rentrer dans la base ! » s'exclama Galdur.

Le petit droïde protocolaire qui accompagnait le superviseur de la base émit un bip alors qu'une de ses diodes vira au rouge. Un petit papier s’imprima au niveau de sa borne arrière, alors qu'une voix digitalisée laissa échapper un petit discours.
« Infraction au code intérieur de la discipline : La vulgarité est sanctionnée. Merci de surveiller votre langage. »
Galdur grimaça en louchant avant de regarder le superviseur de la base, l'air un peu perplexe.
« La vache ! Il est vraiment bouché du cul votre machin ou c'est moi ? »
Un autre bip se fit entendre et un nouveau papier sortit. Le superviseur grimaça à son tour et tapota le droïde pour vérifier qu'il n'était pas trop rudement mené.
« Oh... Euh... Ce n'est rien. Je vous demanderais juste d'éviter de prononcer trop de vulgarités en la présence de ce petit droïde. Il était au service impérial, et le contrôle y est souvent de rigueur. Comme la politesse et la discipline. »
« Moi j'la connais la discipline, boss, j'suis pas un sauvage, faut pas croire ! »
« Vous m'en direz tant. Enfin, venez par ici, je vais vous guider vers les quartiers de vie en attendant la fin de cette apocalypse, en espérant que le toit ne tombe pas sur nous. »

Au dessus d'eux, on pouvait aisément entendre les « boum » des astéroïdes qui chutaient sur la planète et des arbres qui tombaient. Ça devait être une drôle de scène en haut. Le superviseur commença a s'éloigner, mais le trandoshan décida de ne pas bouger d'avantage, avant de regarder le droïde, de prendre une respiration et de balancer non sans un certain panache :

« Bite ! Cul ! Nichons ! Connard ! Enfoiré ! Salaud ! Trou duc' ! Couilles ! Pute ! Putain ! Bordel ! Salope ! Enculé ! »

Le droïde poussa ce qui sembla être un « cri » d'alerte alors que sa tête tourna sur elle même, rotant des papiers imprimés en série, les projetant littéralement tout autour de lui.

« Pour l'amour du ciel ! Arrêtez de jouer avec ce droïde ! » aboya le superviseur au loin.
« Eeeeh. D'accord... Merde ! »
« GALDUR ! »
« S'cusez moi. »

Le trandoshan rejoignit bien vite le superviseur qui lui indiqua les quartiers de vie. Le lieu était assez confiné, mais conçu pour accueillir pas mal de personnes. Bien qu'il croisa pas mal de féluciens assis entre eux, occupés à se rassurer. Galdur finit par rejoindre la salle où se trouvait la plupart des réfugiés. Il reconnu le faciès et la taille de Dalla. S'approchant de la rambarde, il s'exclama bien haut.

« Salut mes p'tits choux, la police est arrivée. J'vous ais manqués ? »

Il se décalla ensuite vers la gauche pour rejoindre les escaliers lui permettant de rejoindre le centre de la salle.

« Question d'protocole, j'vous présente mon cul messieurs dames ! » dit-il frôlant des Féluciens assis. Il fallait dire que la rambarde était assez étroite. Au passage, il attrapa une bouteille brune sans trop demander l'avis du Félucien qui la gardait.
« Ca sent bon ce truc. C'est vide ? Ah nan. J'vous l'emprunte, hein, vous me devez bien ça. Le règlement intérieur stipule que la consommation d'alcool est interdite. »

Ce faisant, il s'envoya une bonne rasade de liqueur avant de poursuivre sa descente dans la pièce, émettant un rot au passage.
« Enfin, le règlement, y nous fais chier. »
Il s'approcha de la plus grande Twi'lek qui causait avec Dalla.

« On s'connait ? Eh ! Vous seriez pas d'la même famille ? Nan nan, j'demande hein, j'suis pas prof de bio. J'connais pas les critères de différences des Twi'Leks. A part la couleur. Moi c'est Galdur. Mais tout le monde m'appelle Dudur. C'est cool hein ? »

Il regarda Dalla.

« Sacré nom de cul de Bantha fouraillé. On s'est sortit d'un curieux merdier. »

Kolin Valkizath
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Tout était allé comme un éclair, une grande lumière aveuglante, assourdissante, une vive douleur, immédiate, brutale, cinglante et enfin, le noir total.

Dans son baroud d’honneur pour tenter de délivrer Kanien de l’étreinte brutale de l’immense rancor, Kolin avait été frappé de plein fouet par la patte du monstre envoyant ses vingt-huit kilos à la pesée contre le mur le plus proche. Il n’avait pu survivre que grâce à la main secourable de l’ewok qui l’avait soulevé et conduit auprès des Jedis venus les chercher suite au message diffusé en direct sur Félu-Love : la radio galactique la plus écoutée du système.

Kolin se réveilla brutalement sur un lit de fortune une irradiante douleur dans chaque muscle lui interdisant le moindre mouvement. L’intégralité de son corps d’enfant malmené par les événements de Félucia le faisait souffrir, ses fractures se comptaient au nombre de ses dents, son front saignait, les marques d’épuisement irradiaient ses traits crépusculaires tandis que sa bure regorgeait d’immondices et de crasse.

Dans son trou noir, il n’avait rien vu, rien entendu. Ni les astéroïdes qui s’étaient écrasés emportant les vies des malheureux qui n’avaient pas pu se mettre à l’abri à temps, ni le gazouillement de milliers de voix en détresse se répercutant sur les murs gris du bunker en effervescence. Le réveil lui fut brutal. Un homme était à ses côtés et terminait de lui planter une perfusion dans le bras en sifflotant avec désinvolture.

- Reste tranquille bonhomme, tu es entre de bonnes mains. Le Jedi va revenir.

- Va te faire tondre chez les wookies tocard, l’est où la peluche ?

Gronda avec difficulté Kolin cherchant ses mots entre deux râles de douleur. Si Kanien y était resté, il voulait trépasser lui aussi : question de principe. Le Coruscanti ne voulait pas de traitement de faveur.

Il y avait dans ses paroles une froide colère, une douleur quasiment invisible, comme un minuscule galet qui venait effleurer la surface de l’eau. Kolin était une personne profondément désintéressée, son sort l’importait peu. Il était marqué au fer rouge par l’empreinte du monde dans lequel il était né, celui du sacrifice. Une blessure que chaque journée passée à survivre rouvrait cruellement.

- Calme-toi, tu es sacrément amoché, repose toi.

- T’es sourd ou t’es juste abruti comme un bantha, où est la peluche, j’te dis !

Reprit Kolin d’une voix blanche.

- Tu me fatigues sale gosse, bouge pas je vais chercher un de tes amis de chez les Jedis, il va te la rapporter ta peluche.

Sans demander son reste, visiblement agacé d’être insulté, le médecin aux cheveux gris se leva en tapant du pied sur le sol et tourna les talons. Maugréant en râlant que c’était quand même grave à cet âge d’avoir encore besoin d’une peluche pour dormir. Le médecin à pas rapide traversa une coursive et quelques couloirs éclairés faiblement.

Il enjamba plusieurs fois des féluciens couchés à même le sol ou recroquevillés contre les murs une maigre couverture de survie sur le corps pour finalement arriver au bout de quelques minutes vers le petit groupe de Jedis. Il avait reconnu les sabres lasers pendant à leurs ceintures. Coupant la parole de tout le monde, il apostropha sans guère de délicatesse Dalla et Saphira faisant abstraction de la abattue de la Twi’Lek .

- Vous là, la Jedi. J’ai un gars de chez vous, un petit teigneux maigrichon qui hurle qu’il cherche sa peluche où je ne sais quoi. Il est dans la salle V-11. Je sais pas si on va pouvoir le ravoir il est en miettes et on n’a pas de cuves à bacta ici. Ça vous ennuierait d’aller voir ?

De son côté, Kolin tenta de se lever, poussant sur ses bras. Les forces lui manquant, il s’écroula sur le côté tombant du lit sur le sol dans un glapissement de douleur assortie d'une insulte très imagée dont lui seul avait le secret.
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Par où commencer ? Après avoir échappés au monstre qui les avaient dominé de toute sa taille, que Kanien était miraculeusement parvenu à aveugler, Kolin avaient été secourus par plusieurs jedis qui les avaient évacués grâce à leurs speeders. Sous le coup de l'émotion, l'ewok s'était senti presque trop brusquement soulagé, trop brusquement en sécurité. Désormais, il pouvait recommencer à faire ce pour quoi il était le meilleur : faire confiance aux jedis plus vieux. Perdu dans ses pensées, il n'avait prêté qu'une attention très limitée aux paysages dévastés, et aux quelques corps qu'il pouvait apercevoir, bien que ses supérieurs eût fait de leur mieux pour les contourner, et ainsi épargner un tel spectacle aux novices. De toute façon, Kolin resterait inconscient encore quelques temps.
Le frêle humain s'était montré très courageux, presque téméraire. Kanien songea que peu de ses amis au temple se seraient risqués face à un rancor de quatre ou cinq mètres. L'ewok avait du mal à évaluer la taille des choses, tout lui paraissait toujours immense. Mais il se doutait très bien que Kolin avait du ressentir un peur immense en se confrontant à un rancor. Peur qu'il avait pourtant bravée pour sauver son camarade, son ami.
"C'est cela que nos maîtres appellent un frère d'armes ?" s'interrogea Kanien.

A peine la troupe de jedi fut-elle rentrée dans le fameux bunker que Kanien, épuisé, accablé, s'était endormi, ignorant le vacarme des centaines de voix résonnantes dans l'abri et sa douleur lancinante à l'épaule gauche, bercé par les bras d'une des jedi les ayant secourus.
Une fois endormi, on laissa Kanien se reposer, tandis que Kolin, lui, plus gravement touché, recevait des soins plus conséquents, quoique tout de mêmes limités par le peu de moyens et le grand nombre de blessés contenus dans le bunker.

De retour dans le monde des vivants et des cris, qu'ils soient de joie ou de désespoir, Kanien grimaça. Son épaule le faisait souffrir. Constatant cela, un médecin, ou tout du moins une personne bénévole, vint lui appliquer des bandages sur son membre tuméfié par la pression qu'y avait appliqué le rancor, bandages enduits d'une sorte de pâte odorante qui dérangea le nez fin de la peluche.
Celui-ci se lança alors dans une balade effectuée sur ses courtes jambes, son regard papillonant d'un rescapé à l'autres. Si certains semblaient des plus émerveillés d'avoir échappé à la mort qui leur avait été promise, d'autres, eux, étaient abattus. Il arrivait qu'un regard sombre et froid se pose sur le petit être, des yeux désespérément secs semblaient alors comme le supplier.

Kanien cherchait du regard d'autres jedis, mais il semblait qu'on l'avait éloigné des autres membres de sa faction. Finalement, le padawan miniature décida de sonder la force. Il se concentra alors et, immédiatement, une violente migraine le prit. La foule amassée autour de lui était trop nombreuse, effectuer une simple recherche était bien trop compliqué pour lui.
Agacé, l'ewok reprit alors sa marche tranquille, bien que ses oreilles, détenant une ouïe bien plus fine que celle du commun des mortels, des oreilles plus proches de la bête que de l'homme, ne soit constamment agressées par le bruit ambiant. Il avait hâte de fuir l'endroit, lui qui avait l'habitude des lieux ouverts et verdoyants, ses nerfs étaient mis à rude épreuve.
Finalement, on finit par lui indiquer le chemin menant à une certaine "Dalla", jedi guérisseuse, aux dires de l'homme à qui Kanien, excédé, avait demandé son chemin.

Kanien suivit alors les instructions, et finit par approcher d'une enfant comme lui. C'était elle Dalla ? Elle ne devait pas être plus âgée que lui... elle aussi avait du faire preuve de beaucoup de courage, pour que son nom vienne avec autant de respect et de considération de la bouche d'un rescapé.
Mais alors que l'ewok s'apprêtait à aller à la rencontre de la fameuse padawan, un nom capta son attention : "peluche". Un homme venait de prétendre qu'un "petit teigneux maigrichon" cherchait une peluche. Kanien comprit tout de suite. Il se rua dans la direction de l'infirmier, et avant que celui-ci ne comprenne que le petit être était bien la fameuse peluche, le padawan velu aperçu son acolyte, chutant du haut de son lit de fortune.
Kaniense courut dans sa direction, trop soulagé de l'avoir enfin retrouvé. Une fois parvenu à son niveau, il l'entoura de son bras valide, et lui murmura à l'oreille :

-Moi être là ami !
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Les réfugiés s'étaient massés à l'entrée de l'abri de fortune. Evengellyne en avait aidé plus d'un. Elle avait espéré sans trop vraiment y croire qu'ils pourraient tous les sauver. Une illusion qu'elle n'était pas capable de chasser de son esprit. Pourtant, la chevalier Jedi savait bien que malgré tout leurs efforts cela était impossible. Mais dans le feu de l'action, prise par l'urgence, elle n'avait pas voulu se rendre à l'évidence. Cela allait survivre alors que d'autres allaient perdre la vie. C'était injuste mais c'était ainsi. Plus tard, oui plus tard elle pourrait pleurer ces morts dont elle n'avait jamais vu le visage, mais plus tard. Pour l'heure il fallait sauver ceux qui pouvaient l'être. Il fallait soigner ceux qui devait l'être. Et elle, son bras, il attendra. Elle l'avait déjà soulagé, un peu lorsqu'elle en avait eu le temps. Et puis trop occuper ailleurs, elle ne prit conscience que les portes de l'abri n'avaient été fermées que lorsque des bruits assourdissants commencèrent à se faire entendre. Des enfants se rapprochèrent instinctivement de leurs mère. La chevalier Jedi, elle rassura comme elle put ceux qui se trouvaient près d'elle. Mais la seule pensée qui lui traversait l'esprit était de savoir si l'abri allait tenir ou non face aux chocs.

Et puis soudain le silence, plus un bruit, le calme était revenu. Tant de silence, cela faisait presque peur. La Zabrak ferma les yeux et soupira lentement avant de les ouvrir. Fini, c'était fini. Brusquement le silence fut rompu par des cris de joie. Evengellyne passa une main fébrile dans ses longs cheveux noirs. Le plafond avait tenu bon. Elle fronça un instant les sourcils. Elle ne comprenait pas bien comment cela était possible. C'était comme s'il y avait eu moins d'impacts que prévu et cela elle ne savait se l'expliquer. Mais elle n'eut guère le temps d'y penser plus longtemps. Déjà des mains venaient la saisir. Des êtres venaient la remercier, elle et les autres. La jeune femme ne savait plus où se mettre. Et puis elle vit Dalla et bientôt d'autres utilisateurs de la force, des chevaliers jedi comme elle et des d'autres padawan. Elle se rapprocha de Dalla et d'une autre Twi'lek et vint les prendre dans ses bras. Elle les serra comme une mère avant d'embrasser sur le front la jeune padawan qui l'avait accompagnée. « Tu t'en es vraiment bien sortie Dalla. Tu seras une grand jedi plus tard je le sens. »

Puis alors qu'ils discutaient tous, un homme vint les interrompre. Il affirmait qu'un des leurs avait besoin de soins. Et puis il disait aussi que le garçon réclamait une peluche. Evengellyne arqua un sourcil. Une peluche, elle ne comprenait pas bien jusqu'au moment où l'ewok se présenta. La Zabrak sourit en le voyant. Lui aussi était là alors. Kamien se rua dans la direction indiquée. La boule de poil arriva juste à temps pour récupérer le jeune garçon qui était tombé de son lit. Evengellyne qui avait suivi Kamien arriva elle aussi. Le pauvre garçon était mal au point mais visiblement l'homme qui devait être un infirmier s'en était un peu occupé. La jeune femme s'approcha et aida le padawan a remonté sur son lit. « Tu ne devrait pas trop bouger tu sais. Je suis médecin je vais voir ce que je peux faire pour toi. » fit-elle en souriant.
Dalla Tellura
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[Désolée pour le temps d'attente, semaine chargée !]

C'était incroyable, Saphira avait peut-être rencontré le sith ! Elles étaient tout près si cela se trouve… Et pourtant, elle n'étaient pas arrivées en même temps à l'abri… Et le sith, était-il mort ? Elle n'avait pas très envie de repenser à lui pour l'instant. Elle ressentait encore un vague trouble de ses paroles.

Dalla se sentit rassérénée par les paroles et l'étreinte de Saphira. Elle avait raison. Il ne servait jamais à rien de ressasser le passé. Il fallait songer au présent. Et à l'avenir. Elle pourrait ressasser le passé pour réfléchir aux erreurs à ne plus commettre, mais ce n'était guère l'heure de faire de la métaphysique ou des analyses politiques et comportementales !

-Tu as raison, Saphira… Merci…

Mais leurs retrouvailles furent vite écourtées par l'arrivée plus que tonitruante de Monsieur Galdur. Dalla fut soulagée de le voir. Elle avait senti sa présence tout à l'heure, mais elle ne se sentait pas encore assez puissante dans la Force pour se fier entièrement à ses impressions.

-Monsieur Galdur ! Vous avez réussi à revenir à temps !

Malgré son soulagement, Dalla ne put réprimer un regard un peu choqué face aux paroles et au comportement de Galdur. Elle le trouvait un peu violent envers les réfugiés féluciens… Les pauvres avaient dû subir de terribles pertes. Même si leurs familles et leurs proches étaient tous, par extraordinaire, sauvés, ils avaient au moins perdu leurs maisons, leurs villes… Dalla n'avait pas l'impression qu'elle se sentirait encore vraiment plus touchée par la destruction de Ryloth que par celle d'une autre planète, mais elle était sûre que si le Temple avait été frappé comme Félucia l'avait été…
Mais finalement, elle réagissait peut-être exactement comme elle reprochait parfois aux Maîtres d'agir à son égard : en infantilisant les civils. Peut-être que le trandoshan, vieux barouder, réagissait instinctivement pour briser l'atmosphère encore tendue, l'impression de choc qui pesait encore sur tous…

-Comme vous l'avez dit vous-même, Monsieur Galdur, la consommation d'alcool est interdite à l'intérieur de la base. Cela pourrait causer des débordements…

Elle avait bien l'impression que le ranger n'avait pas besoin de cela pour causer des débordements !

-Alors donnez-moi cette bouteille, elle pourrait être très utile si nous venions à manquer de désinfectant avant l'arrivée des secours…

Les secours… quand arriveraient-ils ? Et surtout, qui seraient-ils… Après tout, ils étaient encore en territoire impérial, même si les Impériaux avaient lâchement fui…

-Vous… vous savez un peu ce qui s'est passé ? Ces astéroïdes… D'où venaient-ils ? Pourquoi n'a-t-on pas pu prévoir leur arrivée plus en avance ?

Elle échangea un bref regard avec Saphira quand Galdur leur demanda si elles n’étaient pas parentes. C'étaient plutôt les humains, d'habitude, qui pensaient tout de suite que deux aliens de la même espèce qu'ils rencontraient ensemble devaient être apparentés.

-Non… Nous ne sommes pas parentes… Mais nous sommes toutes deux membres de l'Ordre Jedi… Bien qu'à un niveau différent, ajouta-t-elle en regardant Saphira.

Elle se demandait où en était sa camarade… Elle se posait des questions sur son orientation, la dernière fois qu'elles s'étaient vues...

-Oui… Nous l'avons échappée belle. Et surtout, nous avons réussi à sortir d'autres gens de ce, euh… merdier.

Elle se sentit un peu gênée de prononcer ce mot. Elle n'était pas habituée à utiliser ce genre de vocabulaire, que d'ailleurs, hormis dans la bouche des padawans plus âgés, elle entendait assez peu souvent. Mais il lui semblait que les circonstances permettaient bien quelques petites entorses aux bonnes manières…

-Oh, chevalier Belluma ! Nous avons réussi ! Et vous avez vu ? Nous n'étions pas les seules à être venues sur F...

Mais elle fut interrompue brutalement par un homme qu'elle n'avait jamais vu.

-Un petit t… Un jedi ? Un apprenti ? Où ça ? V-11 ? D'accord, j'y vais de ce pas ! Nous, n'étions pas les seules, visiblement ! J'espère que ce ne sera pas trop grave.

Elle jeta un regard au chevalier Belluma. Heureusement, ils avaient une Guérisseuse avec eux !

En remontant le couloir marqué par un grand V, elle se demanda ce que pouvait bien vouloir dire cette histoire de peluche… Se pouvait-il qu'un initié encore en très bas âge soit ici ? Il aurait tout de même été très étonnant que le Temple laissât un initié posséder quelque chose comme une peluche, chose à laquelle les enfants avaient justement tendance à s'attacher, en totale opposition aux enseignements jedi…

Comme elle dépassait la salle V-10, une sorte de grosse boule de poils lui passa devant à toute vitesse, manquant la faire tomber. Elle vit ensuite ladite boule de poil se précipiter vers une silhouette en piteux état qu'elle reconnut immédiatement.

-Kolin !

Elle avait bien ressenti sa présence, tout à l'heure ! Elle devrait plus souvent se fier à ses impressions...
Il était vraiment dans un état déplorable. Déjà qu'il n'était pas très en forme d'une façon générale… Encore plus sale que d'habitude, il saignait à plusieurs endroits, et elle sentait par la Force qu'il souffrait beaucoup. Elle repensa avec un sourire triste au cours où elle avait appris à sonder l'état physique et les besoins d'autrui. Kolin, justement, assistait au même cours qu'elle. Ils n'auraient jamais pu imaginer, à l'époque, dans quelles circonstances elle se retrouveraient à faire un usage pratique de ce qu'ils avaient appris…

Elle aida le chevalier Belluma à redresser Kolin. La petite boule de poil les surveillait gravement [je suppose... si ça ne te va pas, Kanien, je change!]. Elle remarqua qu'il portait une sorte de bure, qui avait dû être claire avant d'être aussi sale, si sale, d'ailleurs, qu'elle ne l'avait d'abord pas remarquée, la confondant avec le pelage aussi sale du… euh, du bébé wookie nain ? Elle se demanda si ce n'était pas lui, la peluche dont avait fait mention Kolin… En tout cas, il appartenait à l'ordre jedi...

Pendant que le chevalier Belluma jaugeait l'état général de Kolin, Dalla entreprit de désinfecter ses blessures, ce qui n'était pas du luxe, vue la crasse qui le recouvrait.

-Mais qu'est-ce qui lui est arrivé ? Tu sais quelque chose ? demanda-t-elle à la boule de poil, en couvrant copieusement une nouvelle compresse de désinfectant.

[Avec l'état de Kolin, je n'ai rien mis sur le discours du moff... Si vous voulez l'introduire, allez-y ! Sinon je le ferai plus tard...]
Kolin Valkizath
Kolin Valkizath
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- La Sainte Poubelle !

Furent les uniques mots qui parvinrent à sortir de la bouche pâteuse de Kolin quand les bras secourables des Jedis l’aidèrent à regagner son lit de fortune. Couvert de sang, il sentit un bras velu venir à son secours. L’appendice qui l’aida ne pouvait appartenir à un humain ; c’était Kanien. Sa gorge se serra, il s’en était tiré. Quelle récompense, ce fut la plus belle à ses yeux. Il n’aurait pu se le pardonner si son compagnon d’infortune s’était fait dévorer par le rancor.

- Blast, t’es increvable, j’suis content.

Le corps secoué de spasmes tant la douleur lui lacerait les chairs et les os, le padawan fixa un frêle instant la silhouette d’Evangellye. C’était une Jedi comme le laissait supposer son aura de chaleur. Kolin n’entendit pas ses paroles, s’abandonnait complétement aux blessures qui l’engourdissaient de toute part grignotant chaque partie de son corps peu à peu. Son étincelle de Force vacillant pareille à une bougie sur un balcon un soir de printemps.

Le désinfectant appliqué par Dalla sur ses blessures aux bras lui arracha un cri de douleur. Il serra les dents encore et encore grognant comme un animal blessé cachant au mieux l’état de désespoir profond dans lequel il baignait tout entier.

- Purée tu me fais mal !

Hurla littéralement le garçon en réponse aux bons soins de Dalla. La souffrance lui faisait oublié tout sens commun, mourir était presque une solution envisageable au regard de son état, combien de temps serait-t-il alité ? Combien de regards plaintifs allait t’il devoir subir ? Autant y passer, il rejoindrait sans doute son salopard de père, du moins, si celui-ci avait eu la bienséance de passer de l’autre côté après avoir abandonné femme et enfants.

- Si tu veux me soigner fais le bien ! Si je meurs pas, jte jure que c'est moi qui vais te tuer !

Tonna à nouveau Kolin entre deux râles en regardant Dalla tout en s’emparant fermement de son poignet.

[Désolé c’est court. Je ne sais pas si vous voulez continuer ce topic ou non ?]
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