Grendo S'orn
Grendo S'orn
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Peu de temps avant le début des négociations à bord du StarHome ...

Neimoidia - Koto-Si - Manoir de la Famille S'orn

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Bientôt presque un mois que le Sénateur S'orn avait quitté sa planète natale, laissant derrière lui, son peuple, sa femme et ses enfants. Fier de posséder une vaste descendance, le Neimoidien avait effectivement la chance d'avoir une jeune fille d'un premier mariage et de quatre garçons de son actuelle épouse, la terrible Damak Ten'Shi. Grendo n'avait d'ailleurs jamais nié son profond dégout pour cette misérable créature avec laquelle il était obligé de vivre depuis sa seconde union. Une alliance fondée évidemment sur de vulgaires contrats financiers il ne fallait surtout pas l'oublier. Ainsi elle n'était rien comparée à la douce et sublime défunte Findos Lik, mère de Shanka, seul et véritable amour du politicien. Il éprouvait tout naturellement beaucoup d'affection pour cette unique fille, pâle reflet de son amour perdu, dernier souvenir d'une époque trop vite oubliée ...

« Père je suis heureuse de vous entendre »

« Moi aussi Shanka, très heureux. Com********nt te sens-tu ? »

« Père il semble y avoir des interférences dans notre communication. Tout se passe bien à bord du StarHome ? Et les négociations ? Avez-vous pu réussir à trouver une entente avec la délégation impériale ? » lui répondit la Neimoidienne, installée confortablement au fond d'un sofa rouge sur le balcon de sa chambre privée.

L'image holographique du Sénateur S'orn vacilla un instant avant de se stabiliser définitivement.

« Les communications semblent bien médiocre en effet. Les négociations n'ont pas encore commencées mais je suis navré mon enfant, je n'aurai malheureusement pas le droit de t'en parler ... »

La jeune fille acquiesça, quelque peu déçue malgré tout de la réponse de son père. Elle qui désirait tant s'investir dans les affaires planétaire et parler politique étrangère avec son paternel. Mais celui-ci préférait la garder éloignée de tout ce petit monde bien trop dangereux pour une neimoidienne sans expérience.

« Comment vont tes frères ? Sont-ils près de toi Shanka ? »

« Non père ils sont à Kaantay avec votre .. épouse » la jeune fille ne s'était jamais cachée ne pas s'entendre avec sa belle mère qui la détestait tout autant en retour pour tout ce qu'elle représentait, la considérant presque comme une rivale potentielle. Sôtises, elle n'était qu'une jeune adolescente proche du seul parent qui lui restait. Pouvait-on lui en vouloir pour ça ? Bien sur que non.

« D'accord, je dois malheureusement déjà te laisser mon enfant. Les négociations vont commencer, ma présence est nécessaire. A bientôt Shanka. »

« Au revoir Père »

La conversation s'interrompit. L'hologramme du Sénateur S'orn disparu laissant la jeune demoiselle à nouveau seule sur son balcon dont la vue donnait directement sur le majestueux jardin personnel du politicien. La végétation avait d'ailleurs bien poussée ces derniers mois, rendant la fierté à son fidèle propriétaire.

« Votre thé Madame » annonça un serviteur qui était entré discrètement, plateau à la main.

« Déposez-le là, je vous en prie. »

L'individu s'exécuta, ne manquant pas de s'incliner respectueusement avant de repartir par où il était arrivé. La jeune femme s'empara aussitôt de la tasse bien chaude et posa un petit sachet de thé vert à l'intérieur du récipient à moitié rempli. Elle tourna dans le liquide à l'aide d'une cuillère, souffla légèrement et posa enfin ses lèvres pour gouter le délicieux breuvage.

Quelques gorgées plus tard, la neimoidienne se frotta délicatement la bouche avant de se lever pour observer le paysage qui lui était offert. La journée était sublime, tout était parfaitement parfait aujourd'hui. Si ce n'est ce léger mal de crâne qui fit soudainement son apparition. Ce fût d'abord comme une simple migraine puis ensuite un violent tambour qui frappait à l'intérieur de sa tête. Sa respiration commença aussi à s'accélérer tout comme son rythme cardiaque qui monta rapidement en flèche. La jeune femme s'écroula alors sur le sol, toute tremblante, essayant de crier à l'aide mais personne ne lui répondit. Elle était seule, totalement seule et recroquevillée sur elle-même, la bave aux lèvres, sujette à de multiples convulsions. Du sang commença à couler lentement de sa bouche venant tâcher sa belle tunique ainsi que les dalles marbrées du balcon. Elle toussa plusieurs fois, un réflexe avant la fin sans doute car il était déjà trop tard, Shanka s'était étouffée dans son propre sang ...

« Madame ? Ma ... Madame !! Oh mon dieu, au secours, Miss Shanka a besoin d'aide, au secours ! Appelez un guérisseur vite ! Un médecin !!! A l'aide !!! »
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