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- Allez les pioupious, on se rassemble !

Le surnom est aussi ridicule qu’inapproprié, pour cette belle bande de vétérans et de gueules cassées. Cinq Humains, un Arkanien, deux Mirialans, un Miraluka, un Rodien, et une Epicanthix. Tous ayant affronté l’enfer des combats, et celui, bien pire, des sélections d’entrée dans les Forces Spéciales. Mais ce major-là peut se le permettre. Leur ancien instructeur, le cauchemar de leurs premières semaines, le tyran pire que l’Impératrice en personne. Et il y a cette pointe affectueuse, dans sa voix, comme celle d’un père fier de ses enfants. Et la progéniture grommelle pour la forme, avant de s’assembler, qui d’un pas traînant, qui d’un bond, qui d’une démarche vive et alerte. Leur point de convergence ? Un projecteur holographique. L’image d’une planète, un trou paumé quelque part dans la Bordure Extérieure.

- Voilà notre cible. Troisième planète du système Akuria. Les renseignements sont formels. Si base il y a, c’est ici qu’elle se trouve.

Un secteur particulier de la carte s’agrandit, révélant quelques agglomérations disparates, d’une faible envergure, encerclées par une abondante végétation tropicale.

- Pas de spatioport visible, ni même de complexe de communication un peu élaboré. Il y a des clairières, là … et là, qui pourraient servir à l’atterrissage des vaisseaux. Mais bien sûr, pas d’emplacement certifié pour la base … il faudra y aller à l’ancienne, fouiller les zones, interroger les civils.

Une main se lève, celle de l’Arkanien.

- Dites, major … on est sûr qu’elle est là, au moins, cette fameuse base ?

- Bien, je vois qu’on a encore oublié de potasser le dossier, hein, Sku’ ? Sergent Hylo, vous pouvez faire un rappel aux glandus de l’assistance ?

La Mirialan se lève et tousse pour s’éclaircir la voix. Elle énonce alors, d’une voix calme, posée, qui tranche radicalement avec le ton de stentor de son supérieur.

- Nous sommes sur les traces d’un gang de trafiquants appelés la Main Pourpre. Ils font surtout dans l’armement et l’épice … mais les renseignements sont certains qu’il s’agit d’une couverture. Ils ont tracé des commandes plus suspectes, des prises de contact avec des officiels de certains secteurs secondaires de la République … et au moins trois commandes d’artéfacts soupçonnés d’avoir un lien avec un ancien Seigneur Sith. Ils ont réussi à placer un mouchard dans le logiciel de calcul des sauts hyperspatiaux sur l’un des cargos, ce qui nous a emmené … ici.

Un nouveau bras se dresse, celui de l’Epicanthix.

- Opposition attendue ?

- Inconnue, à vrai dire. J’ai les estimations des renseignements, mais ça vaut pas une once de chiure de bantha. Il faut s’attendre à de la résistance, c’est certain, mais à part ça … Niveau matos, du bon, pour des mercos. Du niveau de forces régulières armées, grosso merdo. Sûrement pas plus d’une soixantaine de zigues, mais ça pourrait être plus.

- J’vais foutre les pieds dans le plat, major … mais les babioles Sith, ben ça s’accompagne souvent d’un spécimen vivant, pas loin. Voire plus. Faut s’attendre à se ramasser des Impériaux ?

- La présence d’un Sith est jugée probable, mais pas un Impérial, non. C’est du travail trop grossier pour coller. Les analystes penchent pour un solitaire, un rebelle à la nouvelle autorité impériale.

- Ouais, ben même un seul Sith, ça reste coton, Zek’ pourra confirmer, hein ?

L’Arkanien désigne l’Epicanthix d’un bref mouvement de la tête. Tous connaissent l’anecdote qui a valu à la plus jeune du groupe son œil bionique. Elle réprime un juron et fusille littéralement du regard son camarade. Sans le moindre résultat autre que de s’attirer une œillade railleuse.

- On se calme, mesdemoiselles. Les huiles ont prévu le coup, pour une fois. On a un renfort, les pioupious. Je vous présente Maître Kan Dravern.

Ils se retournent d’un bloc, onze têtes pivotant dans un ensemble plus qu’anarchique pour détailler des yeux le nouvel arrivant, installé quelques mètres derrière eux.

- Maître Dravern est spécialement là pour parer à cette éventualité. Vous serez sous les ordres du sergent Hylo, comme d’habitude, mais dans le cas où vous retrouveriez face à un Sith, les instructions du Jedi ici présent seront prioritaires.

Il claque des doigts, et l’attention se reporte sur lui.

- Pas besoin de vous rappeler les consignes, j’espère ? Officiellement, la République n’est pas là. Pas vus, pas pris. Pas d’insignes distinctifs, pas de grades visibles, pas le moindre papier d’identité. Vous me trouvez ce gang, vous détruisez les installations, liquidez les têtes, et récupérez les données valables.

L’officier plante alors son regard dans celui du Jedi.

- Monsieur Dravern ? Si vous avez des conseils, des astuces, un truc à déclarer à mes gars avant le début de l’opération, c’est le moment. D’ailleurs, autant finir les présentations.

Il désigne alors la Mirialan debout à ses côtés.

- Sergent Hylo. Ce sera elle qui commandera l’escouade, sur le terrain.

Son doigt pointe ensuite trois Humains puis le Rodien.

- Les porte-flingues. Lexis, Ziton, Vink et Jakoul.

C’est le tour de l’Arkanien, qui hoche la tête en dévisageant ostensiblement le Jedi.

- Surin est le toubib du groupe. Aussi spécialiste des armes biologiques, des gaz, et autres saloperies. Mais il sait tenir son flingue.

Viennent ensuite un Humain, une Humaine, et le deuxième Mirialan.

- Sem’tex, spécialiste des explosifs, Soph’, du piratage électronique, et Vonto’, du pilotage.

Et enfin le Miraluka et l’Epicanthix.

- Viss’, avant-garde, et Lillia, éclaireuse et sniper. Voilà, le tour est fait.
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L’officier donnait son laïus comme on distribuait une sucrerie. Il connaissait ses hommes et les aimait. Chacun d’entre eux avait eu son lot d’aventures. Cela se lisait sur leur visage, sur leur posture. Et l’homme qui était assis dans l’ombre n’était pas en reste. Il attendait le moment opportun pour se présenter. Les récentes menaces et inquiétudes concernant l’Empire faisaient se multiplier les missions en dehors de l’espace conventionnel. Les artefacts Siths, en revanche, ne pouvaient que concerner les spécialistes du genre et Kan en était évidemment un. Pas qu’il le veuille, mais c’était ainsi. Sa formation avait été ponctuée par ce genre d’évènements et de découvertes. Avec ses excentricités son ancien Maître ne pouvait pas non plus remplir ce rôle. Kan avait renoncé à la vie paisible du Temple et des missions usuelles avec l’achèvement de la formation de son premier Padawan, plus d’un an auparavant. Il avait été renvoyé dans le bouillon incessant de la Galaxie, alors gratifié du titre de Maître Jedi. Il avait été jugé apte à remplir les missions qui furent, autrefois, l’apanage du vieux wookie qui fut son Maître.

Il fut appelé et se joint à la compagnie sans un bruit. Il maintint ses mains croisées derrière son dos, révélant son habit peu coutumier des maîtres Jedi. La seule chose qui pouvait leur laisser penser qu’il était vraiment ce dont on le targuait était le sabre laser qui pendait à son côté droit. Il ressemblait à un contrebandier qui avait volé un sabre. Rien de plus, rien de moins. Il hocha la tête à chacune des présentations, tendant sa main pour serrer celle de l’équipe qui l’accompagnerait. Il aimait savoir à qui il avait affaire, et rien n’était plus vrai qu’une poignée de main pour cerner les diverses espèces de cet univers.

« Parfait. Je suis honoré de vous rencontrer. J’ai été mandaté par le Temple pour une mission précise : localiser et neutraliser les artefacts Siths. Le reste dépendra de la suite des évènements. Je n’aurai donc que deux consignes : si vous voyez un Sith, planquez vous et si vous trouvez l’objet de notre mission, ne le touchez en aucun cas. Ces objets sont chargés du côté obscur de la Force, et vous n’avez pas l’entraînement nécessaire pour y résister. » trancha-t-il, sur un ton neutre et clair.

Il garda pour lui le fait qu’il n’était pas un militaire, ou presque pas, et qu’il n’obéirait en ce cas qu’à son propre instinct. Mais c’était certainement déjà établi avec les dernières paroles qui venaient contredire quelques commandements internes propres à l’unité établie. Rien ne méritait qu’on meure inutilement. Il était là en cas de présence Sith et pour attester de la menace des artefacts. Il devrait, à cet effet, les toucher et explorer leurs souvenirs et il appréhendait déjà ce moment. Il soupira, prêt à dévoiler le reste des détails de la mission.

« Ce que vous allez entendre maintenant est classé secret, même au sein du Temple. Le Seigneur Sith dont nous pensons que ces artefacts sont issus est Naga Sadow. Si cela est avéré, le danger en sera encore plus grand. Je veux être sûr que vous savez dans quoi nous nous embarquons. » trancha-t-il, sous les yeux ronds de l’officier.

Des détails dont il n’avait pas connaissance, à l’évidence. Naga Sadow. Ce nom justifiait à lui seul toute la crainte que pouvait ressentir Kan. Pour lui, rencontrer un Sith n’était pas la pire conséquence de leur voyage …

« Pour la suite, je ne veux aucun titre entre nous. Pas de Maître, pas de Jedi. Kan suffira. Je ne suis pas votre chef non plus, et réfèrerai au commandement du Sergent Hylo lorsque nécessaire. »
continua le Jedi, avant de croiser les bras.

L’officier reprit alors la parole pour échanger quelques détails supplémentaires avec le Sergent Hylo. Kan, quant à lui, s’occupa de retourner à l’endroit où son matériel était entassé. Il entreprit de s’équiper comme n’importe quel contrebandier l’aurait pu faire, allant même jusqu’à mettre un bastler à la place de son sabre. Il dissimula celui-ci dans une sacoche à son côté, prêt à l’attirer à lui si nécessaire. Kan opérait toujours en masquant son affinité à la Force, préférant se mêler au flot bouillonnant des populations. Ils finirent par tous se rassembler pour prendre la direction de leur destination. L’équipe de choc fut entassée dans un transport et s’assirent en attendant le glas qui sonnerait le début de leur mission. Le silence qui s’installa alors ne fut perturbé que par les secousses et les cahots du trajet. Le hasard fit pourtant que le Maître se retrouva assis en face de l’Epicanthix qui avait déjà eu affaire à des Siths.

« Lillia, c’est ça ? Je me demandais. Qu’est-il arrivé au Sith qui vous a fait ça ? »
s’interrogea-t-il, avec une petite idée derrière la tête.
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- Ça ira, Lillia ?

L'Epicanthix détourne légèrement son regard du miroir, la main encore levée, les doigts enduits d'une mixture odorante et légèrement puante, d'une teinte tantôt marronnasse, tantôt verdâtre. Elle avise la Mirialan qui s'est approchée d'elle, ses yeux qui semblent l'inspecter sous toutes les coutures.

- C'est une mission comme une autre, sergent. J'suis toujours la même, vous savez.

Sa supérieure fronce les sourcils.

- Artorias, c'était y'a quelques semaines seulement. Il faut du temps pour digérer ça ...

- Saut vôt'respect, sergent, tous les psys m'ont déclarée apte au service. Et merde, ma place est sur le terrain, avec les autres. Pas au placard, ni à l'Académie pour encadrer les bleusailles !

Sur ses mots, elle retourne à sa tâche, s'enduisant les avant-bras et le visage, jusqu'à composer un masque aux motifs aléatoires et chaotiques. La Mirialan l'observe encore quelques secondes, puis hoche la tête et se détourne. Son camouflage corporel achevé, l'Epicanthix s'atèle au reste. La tenue de camouflage, mélange anarchique de verts et de marrons, clairs et sombres, agrémenté de quelques tâches noires, recouvre rapidement sa tenue civile. De solides bottes de marche, un harnais garni de poches, un étui de cuisse pour son blaster C-11 complètent le tout. Elle s'accroupit pour vérifier l'état de son fusil AM-15, et l'état du matériel dans son solide sac à dos, aux mêmes motifs que le reste. Le poncho, les rations alimentaires, les deux gourdes, la couverture isolante, la trousse de premier secours, et tant d'autres accessoires ... okay, tout est complet. Aucune raison pour qu'ils disparaissent, mais c'est de l'ordre de la précaution la plus élémentaire de vérifier son barda avant d'y être.

Et la voilà en face du Maître Jedi, pour le trajet. Pour sûr, il n'en a pas la gueule, le bougre. Plutôt celle d'un trafiquant ou d'un vulgaire porte-flingue de spatioport. L'homme d'expérience, quoi. Celui qui a percuté que se promener en bure et cape n'était pas la manière la plus discrète de s'infiltrer ... Certes, ses conseils relevaient du bon sens, mais un rappel n'est pas dommageable ! Quand bien même elle n'avait aucune intention d'affronter un Sith en duel, de près ... Ce genre de zouaves, elle les aborde à plus de mille mètres, avec une bonne bastos en pleine trogne, ou elle les évite. Et un artéfact Sith ... Qui irait volontairement toucher un truc pareil ? A supposer qu'il ne soit pas camouflé en bibelot anodin, bien sûr ... Et il y a ce nom qu'il a prononcé. Nada Sadov, ou un truc du genre. Une grosse pointure Sith clamsée depuis un bon millénaire, dans ces eaux-là. Même le pot de chambre d'un gusse pareil resterait dangereux !

Elle ferme les yeux. Posture classique d'attente, faire le vide dans son esprit, ralentir le fourmillement des pensées. Léthargie volontaire, acquise avec les années. Partout dans le transport, ses camarades font de même. Habitude de vétérans endurcis. Le briefing a été fait, les informations transmises, les consignes données. Pourquoi spéculer inutilement sur la suite des événements ? Mais l'autre zigue ne semble pas du même avis. Elle grommelle intérieurement, envisage de feindre le sommeil. Mais non, ça ne serait pas diplomate. Ils vont devoir compter sur ce gars-là. Elle entrouvre une paupière, dévoilant son œil cybernétique. Ils sont nombreux à ne pas en apprécier la vue, à vrai dire. Plus vrai que nature ? Oui, si l'on excepte la lueur rougeoyante, et l'absence d'éclat, de vie, d'une quelconque émotion. Elle rétorque alors, sur un ton froid :

- Ben, m'sieur Kan, si j'suis encore là, c'est qu'il a pas bien fini le boulot ...

Elle s'éclaircit la gorge et poursuit.

- Sith ou pas Sith, une bastos de calibre 7 dans le crâne, ça fait des dégâts. Ce fils de Hutt se sentait plus péter après avoir massacré deux sections, et il a pas bien vérifié les corps ...

Elle reste impassible, malgré les vieux souvenirs que cette simple discussion ressuscite. L'odeur atroce de la chair brûlée par un sabre et des éclairs ; la douleur, cinglante, déchirante ; le sang et les fluides qui coulent le long de la joue ; la dernière vision de cet œil ; le poids du cadavre ; la terreur, brute, implacable, en l'entendant s'approcher, impuissante. Et puis elle se souvient de cette tête dans son viseur, de ce tir parfait, de l'impact de sa balle. Un sourire amer se dessine sur ses lèvres.

- Et j'en ai croisé d'autres, de ces salopards. Artorias, surtout. J'vais pas vous baratiner, j'suis heureuse quand j'peux éviter d'm'en foutre un sur le dos. Mon taff, c'est d'abattre une cible de loin, pas d'm'empaler sur un sabre. Alors ouais, si on en croise un au détour d'un couloir, pas la peine d'vous inquiéter, je jouerais pas au héros. J'le ralentirais pas dix secondes, le corniaud ...
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Le Jedi la contempla avec un regard intrigué. Il nota intérieurement la violence avec laquelle elle se délectait de sa vengeance. Il ne pouvait pas exiger de tous ce qu’il s’infligeait à lui-même. Ainsi hocha-t-il simplement de la tête. Il comprenait son aversion des Siths et le danger qu’il représentait. Il en portait lui-même les sévices. Elle était impassible malgré tout, preuve d’une grande maîtrise de soi. C’était un sniper, après tout. Elle se devait d’être ainsi. Il soupira, se passa les mains dans les cheveux. Le silence s’étira.

« C’est vrai. Nous serons amenés à tuer certains de nos adversaires. » conclut-il avec un peu d’amertume dans sa voix.

Tuer, pour lui, c’était un fardeau. Il connaissait le poids de la mort pour l’avoir vécu. Pas physiquement, mais les souvenirs issus des objets qu’il avait pu manier sous la férule de son Maître l’avaient profondément marqué. Il cherchait encore un moyen de lutter contre eux, mais de ceux-là aussi il en portait les sévices. Des blessures de l’esprit.

« Jedi ou Sith, nous n’en restons pas moins mortels. Mais je vous comprends. Korriban n’a jamais été un lieu recommandable. » trancha-t-il, avant les bips du vaisseau ne commencent à les assourdir.

C’était un signal auquel tous répondirent sans sourciller. Ils n’allaient pas tarder à arriver et au ressenti des secousses qui animaient l’entrée dans l’atmosphère, ce ne serait pas une partie de plaisir. Le Jedi s’accrocha à une lanière, tandis que le monde tremblait autour d’eux. Le Chevalier soupira, fermant les yeux. Il se projeta dans la Force. Impassible, ou endormi. C’était ce qui paraissait. Puis, une embardée un peu plus violente le ramena à lui. Pas de communications de la part du pilote, cela signifiait que tout allait bien. Pourtant, quelque chose venait de le froisser. Il fronça les sourcils, se leva. Se maintenant au sangles, il avança jusqu’à la cabine et l’ouvrit d’une pression sur la manette. La porte resta ouverte.

« Atterrissez là-bas ! » hurla-t-il, pointant une minuscule clairière où coulait un ruisseau.

« QUOI ?! » fit le pilote, baissant son système de communication.

« Atterrissez là-bas, tout de suite ! » répéta le Jedi, insistant de son doigt vers la clairière.

Le pilote hocha de la tête et dirigea le transport vers le lieu isolé. Ils atterrirent à grand renfort de vent et à peine le vaisseau fut posé que la trappe s’ouvrit. L’escadron sortit de l’appareil au pas de course, le Sergent Hylo leur faisant signe de se presser. Elle ordonna au pilote d’aller se cacher au point de rendez-vous convenu, à des lieues de cette clairière isolée. Le pilote acquiesça et l’équipe s’en fut dans les bois, à l’abri des regards.

« Vous allez m’expliquer pourquoi on s’est éloigné du point de largage convenu, Jedi ? » fulmina le Sergent.

Et elle ne serait pas au bout de ses surprises. Kan observait le fond de la forêt avec un regard suspicieux. Hylo lui tapa sur l’épaule, il sursauta.

« Hm. Pardon. Mon instinct. Il y a quelque chose ici que nous ferions mieux de voir, je le sens. » répondit-il, ce qui n’avançait pas plus la Mirialan.

« Pardon ? Et vous en faites souvent des comme ça ? »
soupira-t-elle, lassée d’avance de devoir faire face à des énièmes frusques de Jedi.

« Plutôt oui. Mais je ne me trompe que rarement. Il y a un village, par là. Un village qui nous apportera quelques indices. » fit-il, indiquant un sentier délabré.

« Et bien suivons le Jedi … » soupira le Sergent, relevant son fusil blaster.

Elle fit signe à son unité d’avancer en reconnaissance. Une fois que les premiers furent partis, elle attrapa Kan par le bras et le regarda droit dans les yeux.

« Pas d’initiatives de ce genre, pas sous mon commandement en territoire hostile. Je ne comprends rien à vos tours, mais ces hommes et femmes sont sous MA responsabilité. Je ne tolèrerai pas que vous mettiez notre mission en danger sur un simple instinct. » fit-elle, d’une voix ferme.

Le Jedi se dégagea.

« Compris, Sergent. Il y a de la peur, beaucoup de tristesse. Du chagrin dans ce village. Et une terrible colère. Et mon instinct me dit que c’est là une œuvre du côté obscur. Alors je me fie à mon instinct car c’est notre meilleure piste. C’est pour ça que je suis là. » répondit Kan, avant de s’avancer à la suite de l’équipe de reconnaissance.

« Foutus Jedis … » murmura Hylo, avant de marcher derrière lui.
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