Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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L'inauguration sur Mon Calamari sera certainement la célébration le plus médiatisée depuis l'élection de feu le Chancelier Scalia ! Pour cette occasion à haut risque, compte tenu de l'isolement de ce monde, un important dispositif de sécurité a été prévu, parmi lesquels un contingent de Jedi...

Mais la mission des Jedi ne s'arrête pas là. Le long de la route Perlemienne, à la frontière d'une étroite bande Républicaine après le passage obligatoire de Columex, un monde fait face à des difficultés : Makem Te. Flot de migration, isolement, manque de moyens et de fonds... Aussi, l'Ordre a profité de ce voyage pour affréter plusieurs cargos chargés de matériel médical, médicaments, denrées de première nécessité. De quoi apporter une aide humanitaire à un camp rudimentaire du MedCorps installé récemment sur ce monde.

Mais lorsque les Jedi posent le pied sur Makem Te, ils ne se doutent pas de ce qui va leur arriver...

Après l'appel de détresse de Felucia. Certains, peut-être plus sensibles ou impulsifs que les autres, décident de voler au secours de ce monde impérial, malgré la réticence de leurs camarades...


Myra n'est pas ce genre de Jedi. Calme, réfléchie, elle préfère rester sur Makem Te. Pour autant, l'appel de détresse, et les répercussions dans la force causées par des milliards d'innocents menacés d'une mort imminente ne la laisse pas indifférente... Peut-être que ce drame lui rappelle la perte de son ami, sur Coruscant, quelques années plus tôt...

Quoi qu'il en soit, préférant s'isoler, ses pas la guident vers le spatioport de la ville, en partie réquisitionné par la Ligue des Mondes Périphériques. Elle s'arrête devant l'un des énormes navires, les rayons du soleil se reflètent sur sa coque, lui donnant l’aspect d'un joyau.

« Ne vous laissez pas tromper par son apparence, ce vaisseau a près de cent cinquante années de service ! ». Elle sursaute. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas senti le jeune homme approcher. Il porte un uniforme. Il a l'air sympathique. « Je suis le capitaine Vort. C'est mon vaisseau... Vous voulez monter à bord ? »

Une chose en entraînant une autre, Myra se retrouve sur la passerelle de commandant du Monarque, une petite corvette d'une autre génération. Visiblement heureux d’accueillir un invité, jedi et jolie de surcroît, à son bord, le capitaine se montre loquace : « La Ligue des Mondes Périphériques est une coalition de mondes Républicains qui ont mis, entre autres, leurs moyens militaires en commun afin de fonder une flotte d'autodéfense... Vous savez, après le drame d'Artorias, il fallait réagir... Je suis de Bakura, tout comme ce vieux vaisseau... Mais ne vous fiez pas à la vétusté de ses intérieurs, il est parfaitement opérationnel ! »

« Capitaine Vort ! » beugle soudain une voix dans son comlink. « Le poseur de mine Ciel Ardent a une avarie, allez immédiatement le remorquer ! »

Le capitaine invite alors la Jedi à rester à bord, lui rétorquant que la vue depuis la passerelle serait exceptionnelle, et que l'opération de remorquage ne prendrait pas plus de trente minutes... Il lui fait visiblement du rentre dedans... Mais pour une raison connue seule d'elle, la Jedi accepte. Peut-être était-ce la Force qui l'avait conduite ici ? Le capitaine lui, visiblement un peu mal à l'aise, éprouve le besoin de s'expliquer : « C'est une procédure classique... Vous savez, on ne sait jamais de quoi est fait l'avenir : partout où stationne la Ligue, nous posons des champs de mines autonomes. Au cas où... » Mais il ne terminera jamais cette phrase. Des alarmes résonnent de partout. Des vaisseaux viennent de sortir de l'hyperespace, tout dégénère. Une armada Hutt, puis des Impériaux ! Savamment posée, le champ de mine est en plein dans la trajectoire de la flotte Impériale. Le premier navire à proximité, un croiseur d'escorte, en fait rapidement les frais. Il subit de lourds dégâts avant d'être happé par la gravité de Makem Te... Un hologramme apparaît sur le tableau de contrôle du Monarque :

« Capitaine Vort ! Feu à volonté ! L'Empire nous attaque ! Feu à volonté ! Ne tirez en aucun cas sur les Hutt pour le moment, je répète : ne tirez pas sur les Hutt... Notre ennemi est d'abord l'Empire ! »

Le commandant est quelque peu perdu, il regarde la Jedi.

Je... suis désolé de vous avoir entraîné là-dedans... » Il hésite. « Mais je ne peux pas obéir à un ordre pareil ! Le protocole impose que nous tentions d'entrer en contact avant de... » Soudain le Monarque se met à tirer sur l'Empire. Le capitaine fait un bond et se tourne vers les opérateurs derrière lui « Qui a osé ?! C'est de l'insubordination ! Je vais... » Une opératrice se lève et part en courant. Par son geste, elle vient de déclencher la bataille spatiale... Du feu laser pleut de partout, des explosions emplissent l'espace. Le capitaine ne peut quitter son poste, il se tourne vers la Jedi :

« Ramenez là moi ! C'est impardonnable ! »

****

Darth Velvet est une ex-Jedi, devenue Sith par la force des choses... Mais qui en son cœur n'a jamais été fondamentalement sombre. N'a-t-elle jamais eu le choix ?

Devenue grise, elle s'était pourtant décidée à repartir à zéro... Mais avec un si lourd bagage, elle n'avait eu d'autres choix que de fricoter avec l'un des pires trafiquants d'informations de la galaxie : « Fantôme ». Ce dernier, en échange de quelques services, lui avait promis d'effacer sa vie, son histoire et de lui donner toutes les clés pour tirer un trait définitif sur son passé... Et c'est ainsi qu'elle était entrée au service du Hutt Rejliidic, sous l'identité de « Sweety », lui qui, aussi en affaire avec le pirate informatique, avait besoin d'un garde du corps sensible à la Force. Elle ignorait si les arrangements entre Fantôme et Rejliidic dépassaient cet accord... Elle ignorait que les deux êtres ne formaient qu'une seule et même personne ! Elle devait suivre, pour le moment, les ordres que le Hutt lui donnait, tel était le deal... Et là, chose totalement inattendue, il lui avait demandé de jouer le rôle d'une opératrice à bord du Monarque, une petite corvette de la Ligue des Mondes Périphériques. Stationnée sur Makem Te en attendant le ravitaillement indispensable pour se rendre sur Mon Calamari, la flotte patientait tranquillement. Le Hutt n'était pas réapparu depuis plusieurs jours. Et soudain le Monarque fut appelé au secours d'un poseur de mines tombé en panne...

Lorsque la flotte impériale sortit de l'hyperespace juste à côté du champ de mines, la grise compris qu'il n'y avait là aucune coïncidence... Il se tramait quelque chose... D'énorme. Le Hutt Rejliidic était-il impliqué ? Elle commençait à douter de lui, de son rôle, lorsqu'elle reçut une directive sur son datapad. Impossible d'en tracer l'origine. « Faire Feu ». Avait-elle le choix ? Pas si elle voulait un jour avoir une chance de vivre une nouvelle vie, débarrassée de son encombrant passé. Elle fit donc feu... Avant de s'enfuir immédiatement. Le Capitaine Vort avait fait monter à bord une Jedi ! Pour le moment, elle arrivait encore à dissimuler son aura, mais pour combien de temps ? Il lui fallait fuir au plus vite...

Mais lorsqu'une explosion ébranla le navire, des portes blindées anti-explosion se refermèrent. La Jedi qui s'était lancée à ses trousses et elle se retrouvèrent enfermées dans une vaste salle rectangulaire... L'infirmerie du vaisseau. Elles seules... Face à face... Et autour d'elles, chaque outil médical était devenu une arme potentielle...



Seuls les joueurs Darth Velvet & Mira Tylanor peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un combat purement RP, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de vos actions et de vos choix ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Velvet - Mira.
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Dès que les conflits ont commencés sur la route Perlemienne et à Makem Te, j’ai tenu à faire partie des Jedi qui y sont allés. Les choses ont très vite escaladées et des conflits se sont mis à éclore un peu partout tout comme les problèmes et le nombre de victimes ne fait qu’augmenter à chaque rotation. J’étais partie pour rester sur Makem Te, mais il me fallait réfléchir. Il devait bien y avoir quelque chose que je pouvais faire malgré tous ces enjeux qui me dépassent, me faisant de nouveau réaliser à quel point je ne suis qu’un minuscule être vivant dans notre galaxie. Ce n’est pas vraiment avec une bonne raison derrière la tête que je me suis dirigée vers le spatioport de la ville ou que je suis montée à bord du Monarque après avoir négocié avec le capitaine Vort. Une chose en entrainant une autre, la corvette s’est retrouvée en plein milieu d’un affrontement lorsque l’un des subordonnés du capitaine a tiré. Ce n’était pas prévu. Mais d’un autre côté, ma présence à bord n’était pas prévue non plus, ni l’apparition des vaisseaux, autant Impériaux que Hutt. Lorsque les premiers coups ont été échangés, je ne pensais pas que la situation pouvait être pire, jusqu’à ce qu’une femme sorte encourant de la salle et que Vort me demande de la rattraper.

Ce que je fis sans me poser de questions, d’une part parce que c’était la bonne chose à faire, d’une autre part parce que je ne pouvais rien faire d’autre, Vort possède déjà assez d’hommes et en plus bien plus compétents que moi dans ce domaine et enfin j’ai une soudaine envie d’interroger cette opératrice qui vient de partir. Les courses-poursuite ne m’ont jamais posées de problème, j’ai toujours su pallier avec la vitesse à mon manque de centimètres ou discrétion. J’arrive à la suite dans les couloirs alors que les alarmes rugissent tout autour, plongeant le long couloir que nous empruntons dans une cacophonie infernale. Les portes anti-explosion commencent alors à se refermer, coupant court à ma traque, nous enfermant dans une salle rectangulaire, rien que toutes les deux. Je m’arrête aussi brutalement que se referme la porte derrière moi. L’opératrice est coincée elle aussi, nous sommes seules. Elle m’a l’air d’être une simple civile, je ne ressens aucune émanation de la Force en provenance d’elle. Une fois que je réalise qu’il n’y a pour l’instant aucun moyen que je sorte ou qu’elle ne s’échappe, je prends le temps d’observer la salle, ce n’est pas comme si nous allions pouvoir aller quelque part. Tant que les alarmes continueront de hurler et que Vort n’en aura pas terminé de son côté, ces portes resteront fermées. Tant que le navire n’explose pas, nous devrions être relativement en sécurité en plus. Mon regard glisse sur les différents matériaux et équipements. Génial, nous allons nous affronter à coup de scalpels et seringues ! Car c’est bien vers un affrontement que nous nous dirigeons. Je n’ai aucune intention de la laisser partir, je l’attraperai et la ramènerai à Vort, qu’il se débrouille avec elle par la suite. Je serai bien tentée de lui demander pourquoi elle a fait ça, mais vu tous les vaisseaux qui ont débarqués et le conflit qui s’enchaîne, je pense que la raison de ses actes est évidente. Il reste maintenant à découvrir pour qui elle travaille et qui elle est réellement.

Je ne dégaine pas mes sabres tout de suite, mais place mes mains sur mes hanches, la détaillant de haut en bas. Elle n’a pas l’air dangereuse, mais les apparences peuvent s’avérer trompeuses. Reculant légèrement la tête et relevant le menton, je la fixe de mon regard, mes tresses de perles faisant de légers bruits en s’entrechoquant avec mon mouvement. « On peut régler ça gentiment ou bien tu peux me forcer à utiliser la force. » Je ris intérieurement sur le jeu de mots. Il faudra que je raconte ça à Tally à mon retour, elle se fendra la poire. Je n’ai pas spécialement envie de lui faire mal, ce n’est pas mon but. Tout ce que je souhaite faire c’est l’attraper, la ligoter et la ramener à Vort, il se débrouillera pour le reste. Mais il semble bien que, peu importe comment ce terminera cette rencontre, je suis coincée sur cette corvette pour un sacré moment. « Qui es-tu réellement ? Pour qui travailles-tu ? » Même si je ne reçois pas de réponse à ces questions, au moins j’aurai essayé. Je recule légèrement ma jambe droite, décalant mon pied sur le côté en relevant subtilement mes bras bardés de cuir et de métal, mes yeux violets se plissant pour mieux la détailler à cette distance. La salle est grande, nous aurons largement de quoi nous battre. Parce que oui, qu’elle soit une simple civile ayant suivi un ordre supérieur ou quelque chose d’autre, elle m’a l’air d’être capable de bien se défendre, du moins de ce que je peux juger comme ça au premier abord avec un simple regard. De plus, elle est coincée, autant par moi que par la porte et les animaux coincés sont souvent sur le point de paniquer, de tenter le tout pour le tout et de faire des choses complètement irrationnelles à cause de la peur. Le fait qu’elle ait pris la fuite avoue son crime et la mets dans une position très délicate, si plus délicat que notre emprisonnement dans l’infirmerie puisse être. Je garde mes mains ouvertes, paumes lui faisant face et doigts écartés comme pour lui prouver que je ne lui veux aucun mal. Mais elle n’est pas dupe, je le sens bien. Elle n’est pas aveugle non plus, elle peut très bien voir les deux sabres laser qui pendent à ma ceinture. J’attends sa réaction, la guettant patiemment, prête à foncer ou bien à me défendre en fonction de ce qu’elle choisira de faire.

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Darth Velvet
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Mes bottes claquent bruyamment sur la passerelle, s'ajoutant à la cacophonie insupportable des alarmes. Les flashs à chaque porte de recoupement clignotent comme des gyrophares, comme si les soldats de la ligue étaient trop sourds pour entendre l'appel aux armes qu'ils doivent encore se faire aveugler pour réaliser la nécessité de leurs présences à leurs postes de combat. Au milieu de cette folie guerrière, je m'enfuis, devinant sur mes talons une personne dont je me serais volontiers passé. Le couloir, longiligne, ne m'offre aucune alternative que de continuer droit devant, mais je sais qu'il me sera impossible de semer mon poursuivant si je ne peux bifurquer dans les dédales des dortoirs, salles de repos et autres locaux tout aussi utiles en temps de paix que désert en cet instant.

Soudain, le frémissement de la coque, une alarme suraiguë sensiblement différente de celle de l’alerte générale résonne. Une à une, les portes blindées se referment, me traquant inévitablement dans un piège sans issue. Je glisse légèrement, modifiant ma trajectoire dans un virage serre pour finir dans l'infirmerie désertée de ses médecins et infirmiers. Le traquenard se verrouille, et malheureusement celle qui me pourchassait parvient à s'enfermer avec moi.

Elle n'est pas très grande, mais je n'ai pas besoin d'être oracle pour deviner ce qu'elle est. Une jedi, rien de plus, rien de moins. Tout en elle la trahit, de sa posture assurée aux sabres fouettant ses hanches. Même cette désinvolture avec laquelle elle m'interpelle. Se méfie-t-elle ? Oui sûrement si elle n'est pas novice, mais je sais que mon apparence ne plaide pas en ma faveur. Une malheureuse militaire, n'aurait pas beaucoup de chance face à une Togruta, entraînée depuis son plus jeune age aux rudiments du combat et à l'usage de la Force. Je ne suis pas encore une réelle menace pour elle, juste une énigme dans son équation. Et je ne compte pas modifier ce rapport de force, pas à moins d'y être contrainte. J’essuie mes mains moites sur mon uniforme cobalt souligné d'argent, souffle sur la mèche de cheveux qui strie mon visage avant de répondre.

«  Je travaille pour la LMP ! Vort n'est qu'un traître à refuser un ordre direct. Ils étaient clairs pourtant. Faire feu sur l'Empire »


Ma voix est sobre, sans anicroche mais sans feu, ni passion.

« Il se sert de vous. Je sais très bien ce qu'il va faire lorsque vous me ramènerez vers lui. Il me fera taire pour que je ne témoigne pas de sa faiblesse, d'une façon ou d'une autre »
continuais-je sans vraiment mentir

Mes yeux se plissent pour devenir deux fentes d'azur la jaugeant

« C'est ainsi que les jedis, usent de leur justice, c'est ça votre conception du bienfait ? En jouant les sous-fifres d'hommes comme Vort au détriment de la République ?

 Mon regard glisse sur les portes closent, qui risquent de le rester un moment. Autour de nous, les armoires frigorifiés trônent sur les murs blancs. Pas de droides, uniquement des médicaments en rang serrés, des outils de chirurgie, des tables d'opération, des lits, attestent de la vétusté des lieux pourtant impeccablement propres. Autant d'armes susceptibles, en sus de mon sabre, habilement sanglé sur ma cheville et dissimulé par ma botte lustrée. J’espère juste ne pas avoir à en arriver là, j’espère juste arriver à la convaincre pour m'offrir une autre porte de sortie, sans pour autant réellement y croire
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Ça y est, nous sommes seules et lorsqu’elle prend la parole, les négociations et manipulations commencent. Je suis satisfaite qu’elle réponde à mes questions au lieu de m’ignorer comme l’aurait fait la majorité des personnes, que ce soit juste parce qu’elles en auraient eu envie, à cause de ma petite taille ou bien encore du fait que je suis une femme. Oui, même dans cette galaxie énorme et aussi diversifiée en matière de races, ce genre de préjugés existe encore. Mais ses réponses ne me facilitent pas du tout la tâche, au contraire même. Je m’attendais un peu à ce genre de réponses, pourtant je priais silencieusement pour qu’elles soient différentes, car la situation est bien plus compliquée que prévu. Mais bon, c’est toujours le cas, alors pourquoi se plaindre ? La mention de Vort me fait tiquer et je reporte toute mon attention sur mon interlocutrice, me détendant un peu en découvrant que le combat n’est pas imminent. De toute manière, ce n’est pas comme si nous pouvions aller quelque part alors autant parler avant de faire quelque chose de stupide. Cela me permettra de me faire un meilleur avis de la situation et de la position de mon interlocutrice dans toute cette histoire. Je croise donc les bras sur ma poitrine, quittant ma position défensive pour venir m’assoir légèrement sur le bord de l’une des tables d’auscultation. Pas que je baisse ma garde, non simplement je sens que la première bataille sera verbale, alors autant ne pas me fatiguer dès le début en position de combat inutiles. « Je ne connais pas Vort personnellement, à vrai dire je ne l’ai rencontré qu’aujourd’hui même, donc je ne peux pas dire grand-chose à son sujet, mais j’apprécie le fait qu’il souhaitait négocier avant de tirer. Il a peut-être désobéit à un ordre, mais vous avez agis sans permission. » Je ne le juge pas et je préfère retourner au vouvoiement pour lui prouver que je la respecte comme une personne civilisée, j’ai foncé dans le tas tout à l’heure en essayant de me la jouer vengeur, emportée par l’adrénaline, je n’ai pas réfléchie et elle a bien fait de me remettre à ma place, bien que je ne partage pas tout à fait sa vision des choses.

C’est là que je la vois m’observer plus avant, ses yeux se plissant jusqu’à devenir deux lignes d’un splendide azur qui me jugent. Je mords mes lèvres foncées à ses prochaines paroles, mes petites dents pointues apparaissant un instant, tranchant avec leurs tons éclatants sur les nuances sombres de ma bouche. Je détourne le regard. Elle a raison, Vort ne fera pas de quartier. Peut-être que je parviendrai à le convaincre de ne pas ôter sa vie ? Je ne supporte tout simplement pas de voir les autres souffrir et l’envoyer comme ça vers sa mort est hors de question, même si ce serait suivre le protocole. Alors autant que je perce cette histoire de mon côté, son dénouement viendra après. Son commentaire final est comme une gifle en plein visage qui finit de me réveiller complètement et de me faire entièrement comprendre que foncer dans le tas n’était pas une bonne idée. Les bras toujours croisés, je redresse la tête, la balle se trouvant de nouveau dans mon camp. « La seule chose que j’ai à te reprocher c’est d’avoir amorcé ce combat, même si je te l’accorde que quelqu’un risquait de le faire de toute manière et de ne pas avoir laissé la moindre place aux négociations qui auraient peut-être pu sauver des vies. Des gens vont mourir durant cette bataille spatiale, des gens mourront de toute manière, toi et moi ne pouvons rien n’y faire, mais je m’efforce de croire que des négociations auraient du avoir la possibilité de naître et non d’être immédiatement coupées court avec le début des hostilités. » Je reprends ensuite mon souffle, fermant les yeux un instant en soupirant, en réalisant que je me lance sur une pente glissante que je ne maîtrise pas. « Les Hutt sont aussi présents et je pense qu’il y a eu assez d’hostilités durant les derniers jours pour en rajouter une couche ici. Je ne suis pas une experte en politique, mais si le vaisseau Hutt est touché nous seront tous encore plus dans la merde que nous le sommes maintenant. » La secousse qui ébranla la corvette à ce moment-là, me faisant rectifier la position de mes pieds pour ne pas tomber, ne présage rien de bon. « Personne ne sera moralement gagnant à la fin de cette journée et je ne cautionne par forcément ce que fait Vort, pourtant je ne cautionne pas non plus ce que vous avez fait. » Je place ensuite mon regard violet sur elle, toujours assise sur ma table d’auscultation, les bras croisés et surveillant ses prochains gestes, attendant aussi ses paroles. Finalement, peut-être que nous allons réussir à parvenir à une sorte de compromis ?

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Darth Velvet
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J'esquisse un sourire au dedans. Si elle ne me cherche querelles immédiatement c'est que mon propos l'a touché, qu'elle n'est finalement peut-être pas aussi impétueuse qu'elle le semble. J'hausse les épaules d'un air entendu, et, suivant son exemple, m'adosse, à la fois plus détendue et davantage sur le qui-vive.

« Vous savez, le capitaine est peut être l'officier commandant du bord, mais il n'est pas habilité à mener la moindre négociation avec une force d'invasion. Seul l'amiral le peut. Ce n'est pas comme si nous étions en mission de reconnaissance, perdu dans un coin de la galaxie... Là les conditions seraient véritablement différentes. Et puis, si nous avons reçu cet ordre de nos supérieurs, ne croyez vous pas qu'il en est de même pour tous les autres vaisseaux ? »

Mon regard glisse vers mes bottes. Il ne me faudrait que quelques pas, pour la rejoindre et la maîtriser. Je n'aime pas vraiment envisager cette option, mais je refuse de me leurrer. Nous discutons, certes, mais il est un moment où il lui faudra prendre la décision, soit de me livrer, soit de me laisser. A moins que l'emprise de mon aura me trahisse auparavant, auquel cas, je ne doute pas de la voir s'élancer à mon encontre. Un soupir s'échappe de mes lèvres, soufflant cette mèche rebelle qui coure encore contre ma joue. Je resserre mon étreinte sur les émanations de force dont usuellement je suis voilée. J'espère sincèrement parvenir à la maintenir dans l'ignorance... oui très sincèrement.

« Il y a un temps pour négocier et un temps pour agir. Nous sommes des soldats. Que ce soit moi avec mon uniforme de la LMP ou vous dans votre tenue de jedi, il n'en reste pas moins que nous sommes un jour voués à nous sacrifier parfois même à devenir des monstres et faire des sacrifices pour que sauver ce qui a de l'importance ou le plus grands nombres de civils. Il y a toujours des morts dans une guerre. On sait pourquoi l'on signe lorsqu'on s'engage, non ? De toutes façons nous pouvons discuter autant que nous voulons, les ordres sont les ordres, et j'imagine que l'affaire étant traitée en haut lieu, aucune personne ici présente ne pouvait ou ne devait y changer quoi que ce soit. »

Mes yeux se relèvent, harponnant ses iris violines. Ma voix, semblable à mes autres interventions, est plate, sans émotions.

«  Et maintenant ? Que comptez vous faire ? Vous savez, je n'ai pas vraiment envie de démolir cet endroit, ou même jouer de la seringue avec vous, mais il n'est pas question que vous me rameniez à ce traître ! »


La carlingue frémit doucement, avant que ne résonnent une série d'explosions assez lointaines. L'onde de choc, soudainement plus violente, nous frappe de plein fouet. Je me retrouve projetée contre un mur, le souffle coupée, les reins douloureux. Les éléments non fixés s'éjectent de leurs supports. Une armée de scalpels, de bistouris, de ciseaux, de pinces encore sous sachet anti-bactérien s'envolent d'un tiroir. Une commode sur roulette mal arrimée se lance contre le mur opposé, sous l'inflexion du vaisseau, manquant de peu de m'aplatir. Je me jette hors de sa trajectoire, atterrissant sur un tapis d'appareils médicaux et de verre pilé.

« Humphr... »

Je me redresse, les paumes en sang et l'esprit en ébullition. Comment la jedi s'en est elle sortie ? Ne serais-ce pas finalement le moment opportun pour filer à la hutt ? Avant même que je prenne conscience de son état, une odeur de narcotique m'assaille. Je fronce le nez, mon instinct émettant une alarme aiguë dans ma conscience... Des morceaux de verre ? Il s'en dégage des émanations pas vraiment rassurantes surtout lorsque je me rappelle inopinément que nous sommes confinées dans cette maudite infirmerie. D'ailleurs, la plupart des flacons gisent, brisés, sur le sol, un peu partout, répandant leur contenu chimique sur le plancher et dans l'air. En fait je n'ai même pas vraiment le temps de m'en inquiéter, qu'un gloussement à demi-contenu me monte aux lèvres. Irrépressible. Insurmontable.

Je me plie en deux, soumise à une crise rire impossible à contenir. Tout me semble hilarant. La tête de ma compagne d'infortune, cette situation sans issue, ma chute, les explosions qui martèlent notre vaisseau... tout.
Prise d'une impulsion, je me saisie d'une fiole emplie de cachet et renversée sur le sol et le lui expédie, m'écriant dans un rire de gamine hystérique :

« Bataille de filles ! »



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La tâche s’annonce ardue. J’aurai du le savoir au moment où j’ai mis les pieds dans cette infirmerie que les choses allaient être compliquées. Il faut en plus que l’on se fasse démonter dans l’espace ! Et puis tout ce blabla politique commence à me fatiguer. Il m’arrive d’être patiente, mais je ne suis pas une grande fan de politique, je préfère laisser ça aux politiciens, sénateurs et Jedi consulaires. Et puis à ce moment-là, face à cette femme, je me serai arraché les cheveux si j’en avais. Sauf que tirer sur mes montrals et lekkus n’est pas la plus sage des choses à faire vue comment c’est sensible ces trucs-là. Alors je laisse échapper ma frustration par une expiration rapide, peut-être un peu trop bruyante. Je ne voulais pas en venir à là puisqu’on avait commencé les négociations, mais les choses ne tournent pas souvent comme elles ont été prévues.

Sauf que le combat à l’extérieur me ramène à la réalité lorsque le vaisseau tout entier se met à trembler, secoué dans tous les sens comme si on s’était pris encore un autre coup ce qui dans une zone de combat n’est que plus normal. Et là, je vois la mirialan partir en arrière alors que moi-même je suis précipitée vers l’avant, droit sur une table qui, sous l’onde de choc et mon poids soudain, cède et se retrouve contre le même mur que mon interlocutrice, mais je suis à gauche alors qu’elle est à droite. Le souffle coupé et une petite douleur montant des côtes, je m’agrippe à la table en attendant que tout le reste s’éparpille dans la pièce, la transformant en véritable chaos. Des outils et matériaux de soins volent de partout, certains me frôlent, d’autres percutent carrément l’arrière de ma tête et je suis momentanément assommée par un récipient particulièrement lourd alors que le bruit de verre fracassé règne dans la pièce. Alors que me redresse, abandonnant ma prise solide sur la table et essaie de forcer mes pieds à me soutenir tandis que ma main monte immédiatement à ma tempe et que je fronce les sourcils, une odeur étrange me parvient et je me prends une fiole à moitié vide de cachets en pleine face.

Ne comprenant pas du tout d’où une telle attaque peut venir parce que tout semble s’être écrasé et détruit sur le sol, je me tourne vers l’opératrice qui est pliée en deux de rire comme une gamine. Ses paroles me parviennent distinctement et me lancent dans une sorte d’euphorie que je semble partager aussi. Mais oui, tiens pourquoi être aussi sérieuse ? Autant s’amuser un peu, vu à quel point toute la situation est ridicule. Elle a eut le premier coup, c’est maintenant à mon tour. Je repère bien assez vite une boîte de pansements en bacta à mes pieds, m’en empare et lui lance dessus. « Tu l’auras voulu ! » C’est comme si j’étais de nouveau au temple d’Ondéron, avec mes camarades Padawans au réfectoire et qu’on foutait le bordel durant les repas, incapables de se tenir correctement pour les gamins que nous étions. Après le lancer de boîte, je bouscule ma table et me cache derrière en rigolant, cherchant des yeux ce que je pourrais lancer d’autre. Et là je tombe sur des boosters médicaux à moitié éparpillés d’un tiroir non loin, le genre de billes d’un centimètre de diamètre au goût absolument affreux que l’on fait avaler aux malades pour de simples choses comme la grippe ou le rhume. Ce que je déteste ces trucs-là qui te donnent tellement envie de vomir après… J’attrape une seringue par terre relativement grosse, je me demande franchement pour quelle race ont été crées des seringues aussi larges… mais c’est parfait pour moi. Démontant l’objet et virant l’aiguille, je ne laisse que le compartiment principal et le levier pour propulser les liquides habituels. Jetant un coup d’œil hors de ma cachette, je place un booster dans la seringue et vise ma camarade de jeux, lui lançant une bille dessus en riant comme une petite folle.

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Darth Velvet
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Schploc. La bille s'écrase au milieu de mon front. Satanée chipie ! Sous la mitraille, je me glisse à couvert derrière une armoire éventrée, affalée au milieu de la pièce. Vraiment pas solide cette infirmerie ! Un gloussement me saisit et je l'étouffe en le bloquant dans ma bouche d'une main pressée sur mes lèvres. Je vais lui faire sa fête ! Mon regard se baisse sur la multitude d'équipements recouvrant le sol. Je vais forcément trouver quelque chose pour exprimer ma vengeance sur cette petite marque rouge qui trône entre mes deux yeux.

Je commence à lui expédier quelques flacons plastiques à l'aveuglette, mais sans grand résultat, alors que chacune de mes apparitions me vaut un tir parfait et, je suis sûre, un nouveau bleu. A cette allure, je vais finir avec la tête d'une pantoran. En fouillant vigoureusement les débris d'une main- tandis que l'autre s'acharne aux jets peu convainquant- je tombe sur une boite de gants latex chirurgicaux. Un éclair de génie traverse mon esprit embrumé, et mon corps convulse de rire, alors que je fourre de pommade, l'un des gants, le refermant par un nœud improvisé. Cette fois, c'est un peu plus d'un œil qui émerge de mes barricades. Ma tête toute entière se risque à jouer les cibles, mais maintenant, c'est décidé je vise correctement.

Ma bombe improvisée décrit un bel arc de cercle avant d’atterrir juste au derrière des protections de la togruta. Avec un peu de chance, elle en a plein le visage et les cheveux. Pouffant, je me plie aussitôt en deux, pour renflouer mes munitions. J'y glisse tout et n'importe quoi, ce qui me passe sous la main, du reste d'eau d'une bouteille rescapée, à la poudre blanche et volatile contenue dans des sachets, en passant par une solution antiseptique d'un rouge écarlate. Rapidement une jolie armada siège en rang devant moi. Et une à une, je les lui expédie, avec toute la précision que m'accorde mes éclats de rire.

Il ne m'en reste plus qu'une lorsque je me décide à passer à une attaque plus... moins... distante. La dernière explose sur le sol, éclatée par l'impact ou les copeaux de verre, je ne saurais le dire, dans un nuage blanc. La poudre de talc jaillit m'offrant une courte diversion que je met rapidement à profit.
Je saute sur une desserte à roulette, embarquant dans chaque main des tubes, de ce que je crois être de la vaseline ou un équivalent bien visqueux et gras . Je donne une impulsion, glisse jusqu'à la cachette de la jedi dans un boucan infernal de crissement de verre et d'objets métalliques.

Je crois que j'ai tout de la folle à lier, à cheval sur ma monture, prête à dégainer, les cheveux au vent et le rire facile. L'assaut est de courte durée. Un monceau d'étagère, se faufile dans ma roue. La desserte tangue puis chavire violemment, me projetant sur la jedi. En résulte un vol plané magnifique, où cette moi totalement euphorique imagine une cape flottant sur mes épaules alors que mes mains se tendent devant, arrosant abondamment de vaseline la jedi dans les bras de laquelle je finis.

Je m'esclaffe. Je ne sais pas qui de l'arroseur ou de l'arrosée est la plus badigeonnée au final.


*****************************HRP*****************************

Jet de dé pour la forme, pour savoir si je relache suffisament mon aura sous l'effet du « gaz hilarant » pour qu'elle soit éventuellement décelable (vu avec Myra)

Jet de sagesse : malus -2 points pour les gaz
Sagesse de Vel: 5 (-2)
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Jet de sagesse de Darth Velvet raté!

Son aura est potentiellement décelable.
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Mes billes ont fait mouche et je ne peux m’empêcher de rire, dévoilant ma position. Mais bon, sur le coup cela ne me vient pas du tout à l’esprit que me cacher derrière une table renversée, avec les pointes mauves de mes montrals qui dépassent c’est pas vraiment ce qu’on peut appeler une cachette efficace. Une pluie de flacons en plastique vient ensuite m’accueillir, mais ma table offre une bonne couverture mine de rien, pour l’instant du moins. C’est là que la bombe arrive, sortie de nulle part et explose devant moi en une gerbe de crème blanche gluante et particulièrement chiante à enlever. Comme j’étais assise le dos contre la table, avec les pieds de cette dernière de chaque côté comme une très mine protection, ce sont mes genoux et mes jambes qui se prennent tous alors que des éclaboussures arrivent quand même à atteindre mes joues, mais c’est minime comparé à l’état de ma jupe. Du blanc sur du noir. Si ce n’est pour l’odeur d’aloe vera de la pommade, on pourrait croire que j’ai fait des choses pas très approuvées par l’Ordre…

Puis une autre bombe s’en suit, mais s’écrase donc la table, suivi d’autres qui m’éclabousse plus ou moi, mais pas autant que la crème du début. Mais l’une d’entre elles vient me percuter de plein fouet à l’arrière du crâne, alors que je me relève, ma tête dégoulinante d’un liquide rouge qui pue l’antiseptique. « Génial ! Il ne me manquait plus que du rouge pour passer encore moins inaperçue avec mes couleurs chatoyantes ! » Mais je suis complètement debout maintenant et voilà que l’autre folle arrive, chevauchant une table à roulette. Je la regarde complètement ahurie et me mets à rire à gorge déployée tellement cela me semble ridicule, oubliant complètement que ma tête doit être encore plus ridicule que son action et sa position. Plus elle se rapproche et plus je ressens quelque chose dans la Force. Quelque chose de différent que les vibrations qui me parviennent dans mes montrals avec sa silhouette qui se rapproche rapidement. Comme une sorte de… présence. Une nouvelle signature dans la Force, présente sur ce vaisseau. En me concentrant je me rends compte qu’elle est carrément dans cette pièce et je regarde sur les côtés si quelqu’un d’autre n’est pas entré durant notre petite bataille improvisée. Sauf que j’ai de plus en plus l’impression que cela vient d’en face, de la Mirialan. Elle ? Non, impossible ! Je me mets à rire à cette pensée. Je l’aurai senti avant sinon ! Sauf que je suis tellement distraite par l’hilarante possibilité qu’elle soit sensible à la Force que je ne réagis, mais alors pas du tout quand son chariot s’arrête brutalement, l’envoyant voler dans les airs et m’atterrissant dessus avec des couches de vaseline.

Je tombe lourdement sur le sol de l’infirmerie, sonnée durant un instant et atterrissant sur toutes sortes de choses, que ce soit des débris de verre ou les restes de nos précédents projectiles. Je repousse légèrement la Mirialan avec la Force, la décalant sur le côté pour pouvoir me redresser et sursaute en sentant une faible douleur sur mon postérieur. Je récupère le fautif, déchirant légèrement ma jupe par la même occasion et soulève l’objet devant moi, mes yeux lançant des éclairs. Je jette la seringue responsable de ma douleur et future humiliation rageusement sur le sol alors que l’aiguille est déjà tordue. « Foutue seringue ! Heureusement qu’elle était vide ! » Puis je sens comme une sorte de déplaisance sur mes mains, comme si elles étaient soudainement grasses. Les soulevant devant mes yeux, parce que forcément, je suis tellement morte de rire que j’ai du mal à me concentrer sur plus loin qu’un mètre devant moi, et les observe, surtout la matière gluante qui les recouvre et par la même occasion aussi une bonne partie de mon visage, probablement masquant certaines de mes marques blanches. « Argh, c’est dégeu ! Mais euh ! » La Mirialan a l’air tellement de se foutre de moi, ou pas, je ne sais pas vraiment vu à quel point je suis fâchée contre elle, que je m’empare de la première chose qui passe sous ma main, à savoir des pansements de bacta et lui en colle un rapidement sur la bouche. « Pour ta peine, ta punition, ha ha ! » Puis je m’empare d’un tube de comprimé que je lui vide sur la tête. Pure vengeance complètement puérile et inutile, mais alors totalement. Puis là je trouve un plateau métallique non loin et me mets à courir dans sa direction en attrapant aussi un long bâton de bois qui sert habituellement à faire les attelles. Je m’en sers comme bouclier et épée, puis je m’approche doucement d’elle, en pliant un peu les genoux. « À l’attaque, preux chevalier ! »

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Darth Velvet
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J’ai des chatouillis dans les côtes, tant je me bidonne. Pliée en deux, engluée dans la vaseline comme un moucheron dans une toile, je suis secouée de soubresauts intempestifs. Elle peut me repousser sur le coté, arborer une moue dépitée et me coller des trucs sur la bouche pour faire taire le grondement sourd de mon rire, rien ne saurait me calmer. Ni ces sparadraps qui agrémentent à présent mon visage, ni les cachets nichés dans mes cheveux devenus hirsutes par nos jeux.

Quant à l’aiguille qu’elle s’arrache du popotin en grimaçant, avec l’élégance d’un ewok en tutu déchiré, elle m’arrache une nouvelle salve de rire. Cette scène aussi hilarante que mémorable, restera assurément gravée dans ma mémoire. Comment oublier sa mine déconfite, ravagée par les substances de mes bombes, sa mise de travers, sa robe fendue jusqu’au déraisonnable. Soudain, elle s’éloigne en courant, m’abandonnant seule pour quelques instants dans mon orgie de spasmes et de roucoulements. J’en profite pour me redresser ou plutôt pour m’essayer à cet exercice. Non sans mal. Mes mains glissent et la semelle de mes bottes, pareillement enduites et luisantes de graisse, ripe sur le sol détrempé par les tubes éventrés lors de notre petit corps à corps. Seuls les éclats de verre, crissant désagréablement, fournissent un semblant d’appui sur cette patinoire. Je me relève, précaire, dérape, retrouve par miracle mon équilibre compromis dans une posture de parfaite alcoolique. Juste à temps pour aviser de ma comparse, splendide en chevalier déchu.

Pas question de me laisser épingler par son bâton sur l’un des murs adjacents. Je compte bien rivaliser avec elle dans ce tournoi qui s’annonce. Je relève le menton, chipe dans un mouvement ample un bol métallique gisant à mes pieds, et le dépose avec orgueil sur le haut de mon crâne. Puis, j’extirpe de dessous les gravats divers s’amoncelant sur une table d’opération, un linge blanc. Je le secoue, et dans l’élan de ma gestuelle théâtrale, le dépose sur mes épaules, tout en prenant une pose très impériale. Des paillettes de verre et de poudres médicamenteuses s’envolent, m’auréolant de leur scintillement. Je brille. Je resplendis. Je suis moi aussi un chevalier !. Maintenant que j’ai l’aspect de la fonction, il ne me manque plus qu’une arme…

Un polochon ! Voilà ce qu’il me faut, voilà une arme digne. Je m’élance, courant du coté de l’espace réservé aux civières et aux lits. Séparé du reste de l’infirmerie par des paravents de plexi acier riveté au sol, les squelettes métalliques eux aussi solidaires de la coque des lits, s’alignent en rang dans un méli-mélo de matelas et de couvertures. J’escalade, les tas, m’écrasant tantôt, sous la précipitation. Et si elle me rattrapait ? Jamais je ne pourrais me défendre. Soudain, j’arrache à un amas informe, mon saint Graal, le levant au ciel – enfin vers les néons blanchâtres – comme s’il était ma rédemption. Je suis sûre qu'en cet instant, ma cape flotte dans un vent imaginaire, souligné par l'étincellement des paillettes de verre emprisonnées dans la fibre. D'ailleurs je ne tarde pas à m'en servir. Elle s'approche, je riposte en me prenant les orteils dans quelque chose. Je roule, dévale, atterrit à ses pieds pour me relever dans la foulée et asséner un coup magistral d'oreiller. Elle pare de son bouclier improvisé. Je retente ma chance, un sourire figé sur les lèvres, mon corps s'éveillant aux accords du combat par automatisme.

L'adrénaline court dans mes veines. Je passe sa garde d'une volte, le polochon s'écrase dans son dos, déchiré, répandant une neige de plumes. Et voilà, je me retrouve de nouveau sans arme et avec le besoin urgent d'en trouver une, de fortune ou d'infortune.
Oui… sauf que je suis littéralement à court d’idée… d’ailleurs… maintenant que je la regarde, l’euphorie en moi s’essouffle, comme un ballon dégonflé. Elle me semble terne, pitoyable dans son maquillage grossier, une junkie ridicule et décalée. Mon regard se baisse pour glisser sur moi. N’ai-je pas l’air aussi lamentable qu’elle ? Mais pourquoi ? Pourquoi me suis-je affublée de la sorte ? L’oppression dans mon ventre, comme une chatouille m’exhortant aux rires et à la folie se dissipe. Lentement, sûrement, je prends mesure des quelques minutes qui viennent de passer et la honte envahit de jade mes joues visqueuses. L’effet du gaz passe, mais pas le résultat déplorable, pour mon grand malheur. Ressent-elle aussi la morsure de la vérité, qui doucement déteint, éteignant l’hilarité obsessionnelle dont nous étions atteintes ?

Le casque choit de ma tête, résonnant sur le sol comme un glas. La réalité me frappe de plein fouet. On ne joue plus, nous n’aurions jamais du jouer d’ailleurs. C’est un peu comme se prendre un coup d’oreiller en plein visage, les plumes en moins, la gifle en plus.

« Humm »
prononçais-je, gênée.

Mais fallait-il que je sois maudite, pour que ces maigres paroles, étendard de ma reprise de conscience se ponctuent d'un nouvel ébranlement du vaisseau. Les lumières s'éteignent dans le vrombissement d'une explosion proche. Très proche... Trop proche...
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Notre petit jeu prend des tournures médiévalesques lorsque nous acceptons toutes deux nos rôles de chevaliers et arborons la tenue qui va avec, bien que je dois avouer que la sienne est nettement plus classe avec son casque et sa cape. J’aurai applaudit joyeusement si mes mains n’étaient pas déjà prises. Ça me fait tout drôle d’ailleurs de me prendre pour un chevalier, littéralement pour un chevalier alors que cela ne fait que quelques semaines que je porte ce titre. Sauf que Chevalier Jedi n’a rien à voir avec Chevalier médiéval, mais c’est pas grave. Lorsque ma compagne de jeux c’est enfin parée de sa splendide armure improvisée, nous échangeons quelques coups, autant parés d’un côté que de l’autre. On aurait pu faire ainsi de la joute longtemps si une explosion ne nous avait pas interrompues. Ignorant les plumes volant tout autour de nous, son casque d’acier qui se fracasse sur le sol, ma jupe déchirée et toutes les substances plus ou moins répugnantes qui nous recouvrent, la secousse semble nous ramener toutes les deux à la réalité. Une réalité bien plus sombre, une réalité bien plus fade, une réalité bien plus sérieuse et surtout une réalité bien plus pressante.

Toutes les lumières se sont éteints au moment où la réalité est venue nous frapper au grand galop. C’est un peu comme si le monde venait de perdre ses couleurs ce qui est littéralement le cas puisque nous nous retrouvons dans l’obscurité la plus complète. Je me sers principalement de la vision dans la vie de tous les jours, mais je peux largement faire sans. J’ai appris à faire sans. Pour l’unique et bonne raison qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie et que ma race me permet de faire face à cette éventualité de la perte de la vue, qu’elle soit temporaire ou définitive. Mes yeux violets sont bloqués par mes paupières pâles qui se ferment, laissant mes autres sens prendre le dessus, notamment les excroissances sur la tête et celles qui glissent le long de mon corps comme la coiffure complexe de certains sénateurs. Je pourrais allumer mes deux sabres pour y voir quelque chose, mais avoir l’effet de surprise me tente soudain bien plus, maintenant que nous sommes revenues aux choses sérieuses. Dommage d’ailleurs, on s’amusait bien. Sauf que je sais très bien que nous n’allons pas pouvoir revenir aux négociations précédentes, d’ailleurs pour des négociations, elles étaient plutôt pourries, toutes deux que nous étions à nous rejeter la faute dessus et philosopher sur nos objectifs et intentions. Il nous fallait une réponse à cette impasse auparavant et cette réponse a très rapidement été oubliée par un interlude joueur et compétitif. Sauf que cet interlude est maintenant terminé et la réponse se fait plus pressante, je pourrais presque sentir son imminence dans l’air.

Je me force à ne pas bouger, traçant des cercles invisibles dans ma tête pour sentir les vibrations autour de moi. C’est actuellement le calme plat autour de moi, sauf pour les chocs qui se répercutent tout le long du vaisseau depuis les tirs de l’extérieur. Ils n’en ont pas encore fini dehors et je ne saurai dire si c’est bon ou mauvais signe dans cette situation. De toute manière, tant que les portes de l’infirmerie seront fermées, nous resterons toutes deux coincées à l’intérieur de la salle, avec toutes sortes de débris autour de nous. Il pourrait même venir un moment où rester sur le vaisseau s’avérerait trop risqué pour survivre. Et théoriquement, je suis neutre dans ce conflit, ou du moins je devrais l’être. Je ne suis pas montée à bord pour chasser une traîtresse originellement, ou peu importe ce qu’elle est. Je sens sa présence plus ou moins dans la direction où elle se trouvait avant l’obscurité. J’arrive à déterminer la position des objets autour de moi grâce aux montrals et lekkus sur ma tête et je sens qu’elle n’a pas bougée. Le danger semble être plus près, les bruits se rapprochent ce qui signifie que notre temps s’affine. Ce sera bientôt la fin. Mais de notre situation précaire, de la bataille ou bien de nos vies ? Aucune idée. Il va falloir bouger, surtout maintenant que j’arrive à mieux percevoir sa présence depuis que mon esprit n’est plus embrumé par je ne sais quelle substance à l’origine de notre crise de folie rieuse. Je la sens à travers la Force, son aura si particulière me fait penser à une Jedi. J’aurai du la sentir avant par contre si c’était le cas et je l’aurai reconnue sinon je pense. Confuse, je tourne légèrement la tête dans sa direction, la tresse de perle, certainement sale à cause de nos jeux, produisant un petit tintement, distinct, mais fugace, cependant si elle prête l’oreille comme je suis en train de le faire, elle l’entendra. Je ne peux pas prendre le risque de la sous-estimer. Agrippant mon shoto dans la main gauche sans l’allumer, je m’élance dans sa direction, mes bottes écrasant les morceaux de verre sur mon passage trahissant ma position. Me servant des vibrations dans mes montrals, je saute lestement sur le côté pour essayer de ne pas avoir une trajectoire entièrement droite et arrive à ses côtés. À ce moment-là, j’allume mon shoto et la lame viridienne illumine nos deux silhouettes graciles. Je ne cherche pas à la blesser, simplement à l’immobiliser en la menaçant de mon arme, mais je dois aussi savoir. Savoir si c’est simplement moi qui déconne ou bien si elle peut vraiment manipuler la Force. Peut-être que si elle est une Jedi ou même une Jedi grise, qu’est-ce que j’en sais, elle sortira sa lame par pur réflexe de défense ?

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Darth Velvet
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Les ténèbres se forment, cocon obscur où se fondent les choses et les gens. La lueur pâle d’un éclairage de secours chevrote, grésille puis se tait. Seul le crissement de ses pas rapides, inquiète le silence soudain de l’infirmerie. Mes paupières se closent, mon esprit s’ouvre à son aura, sentinelle de ses émotions. Je n’ai peut-être qu’une ou deux secondes, avant qu’elle ne soit sur moi, mais la lecture de ses intentions tressaillent dans la Force. Elle ne joue pas, elle ne se dissimule pas, pourtant elle n’a le goût amer du meurtre ou de l’exécution, juste celui d’une curiosité préventive, d’une volonté d’achever ce pourquoi elle est entrée dans ces lieux en chasseresse.

Non, je ne crains pas cette lame qu’elle dresse vers moi sans préméditation de mort. Je ne cille, ni ne bouge, laissant la clarté fratricide de son sabre, mettre en relief mon profil figé dans une minéralité séculaire. « Bas les masques » claironne-t-il, si près de ma gorge, que ses vibrations m’hérisse involontairement. Mon regard s’accroche au sien, vide et bleu, dépourvu d’animosité et en même temps durci d’une inflexible pugnacité.

« Alors nous en sommes là… »


Un constat plus qu’une question. Je pressentais qu’il ne pouvait en être qu’ainsi, tout en espérant tout autre issue, tout autre alternative. Ne l’avais-je prévenue, ne pouvait-elle suivre son chemin sans s’obliger à intervenir dans une situation qu’elle-même avouait ne pas saisir. Non… jedi impétueuse et gênante, s’exécutant au rôle prédéfini d’une fonction fallacieuse. J’aime à croire qu’il ne me faudra transpercer son cœur tout en me résolvant à cette possibilité. Dommage, en un autre temps et en un autre endroit, je crois que j’aurais apprécié sa compagnie et celui de son rire.

Je me lisse, absorbe et enferme en mon sein, les émanations de mon âme, signature de celle que je suis et ne veux paraitre. Les faibles effluves dérivant de mon être depuis que je suis redevenue pleinement Velvet s’affaiblissent, comme pour faire oublier le temps, où l’euphorie abaissait mon bouclier et mon armure. Peut-être a-t-elle ressenti les fluctuations de mon aura, malgré la maitrise que je m’impose depuis le début de notre conversation… oui c’est probable, mais je pense qu’elle ne les assimile pas, qu’elle ne les comprend pas... pas encore. Et c’est une opportunité que je lui refuse. Si cela doit être, cela sera, mais en son temps et en son heure, lorsqu’il ne sera plus moment à tergiverser, lorsque toutes autres formes de possibilité seront éradiquées.

« Ne te l’ai-je dis ? »


Ma voix résonne, nette, coupante, acérée comme une lame de glace et pourtant chuchotée à demi-ton, résultant d’un regret muet.

Je ne lui laisse aucune occasion de réponse. Je suis de vif-argent, rapide et souple. Ma main glisse sous son poignet et l’expulse vers le haut, d’un pas, je me faufile au dessous de son bras en voltant, appliquant avec ardeur au passage, mon coude dans son plexus. Un souffle. Le temps d’un souffle, celui correspondant à ma vitesse d’exécution, j’inverse notre rapport de force, de menacée jouant les menaçantes. A la fin de ce mouvement surprise, mes doigts s’accrochent à son épaule, pour marquer une certaine distance tout en conservant le contact, et, de mon autre main, j’applique à la base de sa colonne mon index, simulacre convainquant, je l’espère, du canon d’un blaster.

« Je me défendrais. Maintenant lâche ton sabre, ou je tire. »
Mentis-je avec un aplomb indécelable au creux de son oreille, telle la promesse d’une amante vigilente dissimulée dans son écrin de nuit.
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La drogue c'est mal ! La preuve ! Recouvrant peu à peu leurs esprits, les deux combattantes réalisent rapidement l'absurdité de leur combat... Et oui... Pour autant, celui-ci est loin d'être terminé !

Mira Tylanor et Darth Velvet continue leur combat !

Spoiler:
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Alors que les deux jeunes femmes « combattent » dans l'infirmerie, elles ne peuvent se douter des rebondissements qui se trament de l'autre coté de la coque du Monarque. Le combat spatial fait rage. Après avoir engagé les hostilités avec L'Empire, sous l'impulsion de la Mirialan fugitive, la Ligue s'est repliée, afin d'affronter les Hutt obstruant toujours le vecteur de saut de Makem Te. Tant que les Hutt seront là, la République ne pourra faire venir les renforts...

Soudain, une terrible explosion projette les deux adeptes de la Force au sol. Les craquements métalliques qui s'en suivent sont inquiétants. Que se passe-t-il ? Il semble que des tirs fusent de l'autre coté des portes verrouillées de l'infirmerie... Suivi de cris. Un abordage ? L'ennemi serait-il parvenu à monter à bord ? Tant de questions, si peu de réponses... Que faire ?



Le combat reprend, à vous de jouer !
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Je ne vois pas le coup venir. J’aurai pourtant dû m’y attendre, ce n’est pas mon tout premier combat non plus. Mais je me rends maintenant vraiment compte à quel point je suis encore inexpérimentée. Après tout, cela ne fait pas si longtemps que ça que j’ai été adoubée Chevalier. Ça n’empêche que ma dignité en vient d’en prendre un sacré coup. Je sens une pression sur le bas de mon dos, infime et légère pourtant suffisamment pressante pour ne pas être ignorée. Alors que la Mirialan maintient mon épaule en place avec sa main, je ne peux qu’écouter ses paroles alors que mon esprit tourne à cent à l’heure à la recherche d’une solution. Peu importe ses efforts, je reconnais tout de suite la pression de son index à la place d’un supposé blaster. La taille de la pression déjà, en général, la bouche d’un blaster est plus grande que ça, de plus, les canons des armes à feu ont des formes particulières, cylindriques avec un trou au milieu. Pas que j’ai déjà été menacée avec un blaster dans le dos, mais je suis sûre que les sensations sont différentes. De plus, je n’ai qu’à sonder les alentours avec mes montrals pour en avoir la confirmation. « Mais oui, bien sûr. » Cependant, c’est tout ce que je peux dire avant qu’une immense secousse nous envoie toutes deux bouler sur le sol, rompant notre contact et le rapport de force qui s’était établi, nous renvoyant à la case de départ, à savoir l’une en face de l’autre, séparée et toujours enfermée. Sauf qu’un troisième joueur semble vouloir s’ajouter à l’équation vu les bruits qui proviennent de l’extérieur de notre prison.

Mon regard frôle légèrement la silhouette de mon adversaire alors que je me redresse de ma position avachie sur le sol toujours jonché de débris de verre et de traces colorées de toutes les substances que nous avons utilisées. Le champ de bataille ne parvient pourtant pas à retenir mon attention longtemps malgré les carcasses de fioles et autres réceptacles. J’observe furtivement la Mirialan tout en me mettant debout et essuyant quelques traces par-ci par-là, mais franchement, entre la vaseline, le talque et les antiseptiques, je n’ai pas vraiment envie de connaître la composition exacte de ce qui macule ma jupe déchirée. Je frotte mes mains pour enlever quelques minuscules débris de verre tout en remarquant que l’autre ne semble pas plus amochée. Tant mieux, même si notre combat jusque-là fut loin d’être loyal, comment définir un combat loyal avec dans cette situation, je serai déçue si une simple explosion l’envoie au tapis sans que j’ai mis la main à la pâte. Je ne me suis pas prise une seringue dans les fesses pour rien. Un bruit attire cependant mon attention et me fait tourner la tête à gauche, en direction de la porte métallique, notre geôlier impassible depuis le début de la bataille spatiale. Le métal crisse comme si quelqu’un essayait de le briser de l’autre côté. Des bruits de tir se font entendre, ainsi que des cris, des cris de quoi, je n’en sais rien, mais les choses ont l’air de se gâter à l’extérieur. J’ai été tellement absorbée par notre petit duel que je n’ai aucune notion du temps passé ni de l’avancement de la bataille en dehors. Nous pourrions tout à fait être en train de gagner et foncer sur le territoire ennemi tout comme nous pourrions aisément être en train de subir un abordage. Tout pourrait s’avérer possible, surtout depuis que les Hutt sont aussi intervenus. Je récupère mon sabre laser sur le sol avant de vérifier la position de mon shoto sur ma ceinture. La lame dorée brille dans l’obscurité et je l’éteins tout en gardant mon arme dans ma main, mais pointée vers la porte. « On dirait bien que nous allons avoir de la compagnie. » L’infirmerie est encore plongée dans l’obscurité, autant l’utiliser à notre avantage dans le cas où les personnes frappant impatiemment à la porte seraient des ennemis. Je me glisse sur le côté de la pièce, me plaquant contre le mur près de la porte pour pouvoir sauter sur quiconque entrera. Autant utiliser les capacités spéciales de ma race.

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Darth Velvet
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Le vaisseau craque lugubrement en une plainte métallique rauque, avec ce petit bruit particulier d’une noix que l’on brise, avant de se répandre en spasmes sous la force d’une explosion. L'air vibre en résonnance, chargée d’une énergie cinétique violente, qui me projette durement contre une paroi. Mon souffle s’échappe, coupé et mes poumons se vident à l’impact, tandis que mon dos s’écrase brutalement dans un râle de mécontentement avant de me laisser choir sur le sol. Cette fois-ci l’intensité de l’assaut n’augure rien d’agréable… et je n’ose imaginer l’étendue des dégâts. Je me redresse, légèrement vacillante, prenant un appui précaire, sur le montant d’un lit. Il y a deux possibilités… non trois… Nous sommes abordés, auquel cas, je ne suis pas certaine que ma prochaine rencontre soit aussi agréable que la Togruta. Nous sommes en panne sèche avec une brèche dans la coque et un risque conséquent de dépressurisation, et donc l’évacuation générale est donnée et nous, nous sommes emprisonnées comme deux idiotes dans cette maudite infirmerie… et dernière possibilité… des pas précipités ? Des cris ?

« Nous sommes abordées… » Susurrais-je avec lassitude

Des hurlements et le bruit d’une mitraille nous parviennent depuis le derrière de la porte bloquée, comme une symphonie grinçante validant ma réflexion. Je soupire. Il n’est plus question de nos petites querelles intestines, elle et moi sommes sur le même vaisseau, et si l’Empire nous envahit, il n’y aura aucune différenciation entre elle ou moi. La mort pour nous deux, et surement ni rapide, ni indolore. Je lui jette un regard, plongeant un instant dans l’améthyste inquiet de ses prunelles, alors qu’un accord tacite se tisse entre nous. Nul besoin de paroles, la nécessité faisant loi. Elle se place en position à coté du sas, la lueur d’ambre de son sabre éclairant fugitivement le relief juvénile de son visage avant de s’éteindre.

« On dirait bien que nous allons avoir de la compagnie. »

« Oui… Vous voulez bien rallumer la lumière une seconde ? »

Elle obtempère, sans doute sans comprendre les motivations de ma requête mais qu’importe. Je me précipite sur un tiroir éventré, exhalant une kyrielle d’ustensiles chirurgicaux. Des scalpels, des bistouris, des ciseaux si pointus qu’ils en seront d’autant plus efficaces. Rapidement, je récupère un rouleau de sparadrap et commence à le découper avec les dents. J’imagine bien son air éberlué, mais pour être honnête je n’ai ni le temps de m’en soucier, ni celui de me justifier. Un à un, je colle mes armes de fortune à des endroits stratégiques. Mes cuisses et mes bras se retrouvent recouvert d’un attirail atypique. Il me reste encore quelques scarificateurs, que je décide de garder en main, tout en la rejoignant pour me plaquer contre le mur mais de l’autre coté de l’embrasure de porte.

« Vous pouvez éteindre… et je ne suis pas armée, je vous rappelle. Ou plutôt je ne l’étais pas. Mon blaster est resté sur la passerelle de commandement. »

L’opération n’a guère été longue, pourtant, on devine au crissement et aux gerbes d’étincelles, cascadant de notre coté, que le sas ne tiendra pas beaucoup plus longtemps. Soudain, le craquement sinistre d’une capsule métallique de l’on déboite, nous assourdit. Un rai de lumière crue pénètre dans l’infirmerie, profilant une ombre féroce dans l’ouverture. Une armure exosquelette de premier assaut… et son canon laser, capable de trouer les blindages les plus épais. Mon cœur se serre… J’espère qu’elle ne passera pas immédiatement à l’attaque, que la sagesse lui dictera d’attendre. Etonnamment, la silhouette ne s’avance pas, gardant l’embouchure de l’infirmerie, en sentinelle vigilante. A moins qu’elle n’assure la retraite de ses soldats…

« Allez les gars, on couvre le périmètre ! Remuez-vous le derche ! On est pas là pour camper. Fati, trouve le générateur de secours. Y’en a toujours un dans une putain d’infirmerie, fait aussi sombre que dans le fion de ta mère, ici ! »

Des hommes s’engouffrent, en formation de deux, dans notre antre, alors que les tirs puissants et cadencés de l’exo-armure couvrent le couloir, dans un vrombissement terrifiant. Le faisceau des lampes frontales balayent, le chaos qui règne dans la pièce. Ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’ils ne soient à portée, ou que nous soyons découvertes. L’avantage de la surprise joue en notre faveur. Un fusil à particule, encore fumant et chaud, dépasse notre position avec la lenteur de ceux aux aguets. Des mains apparaissent dans notre champ de vision, une armure et un uniforme noir barré de rouge… tout sauf Impérial. Mes yeux s plissent, jusqu’à ne plus être que deux fentes turquoises. Si ce n’est les impériaux… qui est ce ? L’armada hutt ? Mes doigts se crispent sur mes armes improvisés. Qu’importe leur appartenance ou leur loyauté, le résultat ne change en rien.

J’adresse un signe de connivence à ma consœur… et je passe à l’offensive. Le premier soldat n’a pas le temps de pénétrer totalement dans notre infirmerie, que mes mains se referment sur son blaster, l’attirant dans notre obscurité comme un monstre, sa proie. L’étonnement lui vole son cri, ses prunelles dissimulées sous la visière d’un casque s’arrondissent d’une surprise douloureuse, lorsqu’un scarificateur, transperce sa gorge, juste à la jointure du gorgerin, dans un gargouillis écœurant. Son corps s’affale, l’arme toujours planté dans le cou, du sang ruisselant sur le blason de son armée.

Maintenant... les hostilités sont ouvertes...

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Cette fois-ci, nous ne sommes plus ennemies. Plus vraiment. Plutôt des allées temporaires. Après tout, l’ennemi de mon ennemi est mon ami. Alors maintenant, nous sommes dans le même bateau, parce que son sort ne sera pas différent du mien si nous nous faisons prendre. C’est donc avec une sorte de commun accord que l’on se cache toutes les deux, chacune d’un côté de la porte, prédateur tapi dans l’obscurité en attendant sa proie. Ils finissent par arriver, ce ne sont pas les hommes de Vort. Ma partenaire d’infortune est prête, armée avec ce qu’elle peut et se lance à l’attaque après m’avoir fait signe. J’agis dans le même mouvement, en même temps, m’occupant de l’homme de gauche alors qu’elle prend celui de droite. Je l’attire aussi dans l’ombre, tranchant son blaster avec mon sabre laser et traçant un trait de feu le long de son torse avec mon shoto. Un coup de coude au visage finit par le faire tomber à terre, engloutit par les ténèbres. Les autres sont devenus méfiants, je ne saurai dire exactement combien ils sont, ne pouvant pas utiliser les vibrations de mes montrals pour évaluer la situation. J’éteins alors brièvement mon shoto, le temps d’utiliser la Force. Les deux hommes suivants se retrouvent propulser vers l’intérieur de l’infirmerie, comme tirés en avant par une main invisible et j’attire de nouveau celui de gauche, effectuant les mêmes mouvements qu’avant. Trancher l’arme en deux, le blesser, l’assommer.

Sauf que la fois suivante, les choses changent un peu et des tirs menacent l’infirmerie. Plusieurs hommes tirent à l’aveuglette, me forçant à me cacher davantage dans l’ombre. Durant quelques instants, tout ce que je vois c’est une pluie horizontale de couleur vive, des tirs de blasters se perdant dans l’immensité sombre de l’infirmerie, ne touchant aucune de nous deux. Le bruit infernal résonne dans ma tête et je serre la mâchoire, le dos plaqué contre le métal froid d’un mur, deux corps à mes pieds. Je ne sais s’ils sont morts. J’espère que non. Mais j’espère aussi qu’ils ne se relèveront pas tant que je serai dans la pièce. L’un d’eux commence à gémir en bougeant un peu, sa main vient serrer sa tête alors qu’il grimace certainement, dans le noir, je ne saurais dire. Le coup de pied que je lui assène sur l’arrière du crâne l’envoie de nouveau dans le monde des rêves et je me concentre de nouveau sur les assaillants dans le couloir, ceux qui sont vraiment menaçants et non à ma merci à mes pieds. Il sera certainement inutile de rejouer la même stratégie une troisième fois, cela ne marchera pas. Intelligents ou non, ces hommes ne retomberont pas une énième fois dans notre piège. De plus, notre position est suffisamment compromise maintenant, il n’y a pas cinquante mille endroits où l’on peut se cacher en ayant facilement accès aux portes. Alors pour éviter de me faire transpercer par un autre tir, j’attends que les coups de feu se taisent avant de bondir dans la lumière en rallumant mon sabre, tranchant les armes des deux suivants. Profitant des quelques infimes secondes que dure mon effet de surprise, je repousse aussi ces deux hommes en arrière, usant mes deux mains, paumes se touchant et doigts pointés vers l’avant. Ils s’écrasent sur leurs camarades de derrière, mais la ligne est longue. Je dégaine de nouveau mon shoto, les lames dorée et viridienne brillant devant moi, prête à repousser les tirs, même à protéger ma camarade provisoire puisqu’elle n’a pas de sabre laser. L’effet de surprise semble durer même plus longtemps que prévu, c’est certainement mon apparence physique qui les étonne. Première ma race en général, on ne croise pas de Togruta ailleurs que sur Shili en général, Ondéron peut-être ou même Coruscant. Deuxièmement, peinturlurée comme je suis à cause de notre jeu précédent, je dois avoir une mine affreuse, je comprends que cela puisse choquer, mais là tout de suite, c’est tout à notre avantage.

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Darth Velvet
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Il gît à mes pieds dans une mare de sang poisseuse et informe, un bistouri saillant vicieusement de son orbite. Dans la pénombre, il m’est impossible de distinguer l’expression hantée de ses traits, immobilisés, figés dans une mort brutale et inattendue. Je la devine… oui je l’imagine parfaitement cette surprise émaillant sa pupille intacte et voilée, ce rictus de douleur déchirant la commissure de ses lèvres, et son dernier souffle expulsé contre la joue encore tiède de son frère d’arme tombé quelques secondes avant lui. La guerre est ce qu’elle est, cruelle, faucheuse, et pernicieuse. Elle ne laisse aucune place au doute ou aux remords … les soldats sont créer pour mourir, et je préfère qu’elle les cueille eux, plutôt que moi, ou cette jedi trop sensible devenue mon alliée d’infortune. L’une de ses victimes pousse un geignement, vite ravalé lorsque le feu adverse se déverse sur nous, en un déluge meurtrier de faisceaux énergétiques incarnats. Je roule, récupérant dans l’élan du mouvement, le fusil d’un des deux cadavres, avant d’achever ma course contre une paroi de l’infirmerie, abri précaire et temporaire.

Leur désemparement momentané s’est transformé en vindicte furieuse, et leurs rangs, amputés de deux binôme se reforment dans les vrombissements assassins de leurs armes. Le temps nous est compté, avant qu’ils ne se parent de courage et s’engouffrent dans l’obscurité inquiétante de notre antre pour nous débusquer. Ils arrosent avant de passer à l’action, limitant ainsi les risques d’une contre-offensive… mais ils ont tords de s’imaginer affronter un contingent banal de milicien. Nous ne sommes que deux, mais elle comme moi, sommes rompues aux affrontements, aux techniques militaires et martiales, aux luttes. Et dans ce cas présent… la meilleure des défenses constitue l’attaque.

« Cessez le feu, on va voir ce qu’on a deg … » hurle une voix déformée par l’électronique d’une combinaison de combat.

La mitraille s’interrompt aussi subitement qu’elle a commencé, laissant dans son sillage l’odeur écœurante de chairs brûlées, et celle de la fumée. L’instant est adéquat, le timing parfait. Elle s’élance dans la mêlée sans lui laisser le temps d'achever son ordre, l’éclat mordoré de ses sabres, jaillissant parmi les soldats interloqués alors que, je lui prête main forte, effectuant un tir de barrage. L’un des hommes s’effondre, mais le bruit mat de sa chute, relance instantanément les hostilités. Ils manquent de place… elle est vive… Des arabesques d’or en fusion fendent l’air avec une précision cartésienne… Cependant elle a omit un détail… et non des moindres… Le grondement métallique d’une exo-armure en déplacement, crisse lorsqu’elle se retourne, abandonnant les vestiges d’un couloir aseptisé par le feu, pour fournir un soutien à l’escouade ébranlée par nos apparitions musclées. Son bras se lève, l’embouchure du canon encore fumant de ses précédentes œuvres. Mon sang ne fait qu’un tour, déchargeant un flot d’adrénaline et de peur dans mes veines. Mon aura fuse, s’agrippant à la toile éthérée de la Force, insufflant dans mes jambes, puissance et vitesse, alors que d’un bond, j’arrache ma compagne, l’attrapant dans un élan salvateur par la taille dans un effet super héroïne digne des pires holoséries.

Le rayon me frôle, ses doigts de chaleur traçant sur mon uniforme, de leurs empruntes noircies, jusqu’à révéler la peau émeraude en dessous. Je suis sûre que des cloques se forment déjà, alors qu’une mèche de mes cheveux crépite, enflammée et que ma cape, vieux drap souillé de vaseline et autres, expose ses lacérations et ses brûlures. Nous nous encastrons, où plutôt elle absorbe le choc, m’offrant un rembourrage presque agréable, dans une porte, et chutons dans un local de ménage. Les étagèrent vibrent sous l’impact, déversant des seaux et balais sur nos têtes. Ma perruque, serpillère à poils, humide et fleurant le détergeant, tombe négligemment sur un coté de mon front, tandis que je me redresse en grognant. Ma main s’avance vers la jedi pour l’aider à se relever rapidement.

« C’est pas gagné… » Murmurais-je profitant de ce court répit pour attraper une à une les bouteilles pleines de produits chimiques destinées au récurage, alors qu’elle peut admirer mon état général.

Je suis à faire peur. Des pansements constellant mon visage, de la vaseline luisant sur les joues, du rouge, du bleu maculant mes vêtements, une postiche sur le crâne version dreadlocks de clochard, des lambeaux de cape sur le dos... Entre "à faire peur" ou complètement" ridicule", mon cœur balance.

« On doit y retourner maintenant. Avec vos sabres, occupez vous du gros... à moi le menu fretin!" Concluais-je en montrant ma provision de récipient. "Prête.... ah oui.... ça risque de faire un peu de bruit. Attention aux flammes."

Je fais rouler mes petites trouvailles sur le sol, surgissant de notre cachette à leur suite, dans une roulade parfaite conclue par un jet de blaster précis sur les bidons remplis de produits et disséminés parmi leur section. Le résultat est instantané. Une série d'explosions les secouent, projetant débris et hommes sur le sol et contre les murs, assurant une route dorée vers sa cible pour ma compagne jedi, alors que je taille dans le vif, mes projectiles fuselés, comme une pluie de scalpel meurtriers, les cinglant avec précision d'une main et jetant le fusil déchargé devenu inutile de l'autre .
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Le gros est là, leur chef, le serpent à qui il faut couper la tête pour que le reste ne suive plus, même si ce n’est jamais aussi facile que cela. Avec mes sabres toujours levés et la lueur colorée qui s’en dégage, dorée d’un côté et vert pâle de l’autre, formant un intéressant mélange printanier presque agréable à regarder, presque doux, comme si nous n’étions pas en plein milieu d’un combat avec la possibilité de ne former qu’un avec la Force à tout instant. Je peux tous les voir maintenant, le grand comme tous ses hommes autour de lui, n’attendant qu’une fraction de seconde pour nous exterminer alors que nous supprimons ses hommes l’un après l’autre. Je les vois avec mes yeux, mes iris violets ne s’attardant que brièvement sur chaque visage, chaque silhouette, chaque arme. Je ressens toutes les vibrations qui émanent de leurs mouvements, je les sens depuis la pointe de mes montrals descendre le long de ma tête, le long de mes os, se glissant sur ma peau comme un courant électrique et faisant frissonner chaque parcelle. Le canon de l’arme du grand, celui portant une imposante armure digne d’un grand guerrier, se lève alors, pointé dans ma direction, mais quelque chose ou plutôt quelqu’un me pousse soudain sur le côté, m’attirant dans un placard à balai ou ce qui s’y ressemble le plus. Nous atterrissons dans un fracas de brosses, produits divers de nettoyages et éponges.

Je me redresse avec difficulté, grimaçant quelque peu après m’être littéralement mangé la porte, la Mirialan dans mon dos et enlève l’éponge qui s’est logée entre mes deux montrals aux rayures mauves. Elle me tend sa main pour m’aider à me relever et je n’hésite pas un seul instant à la prendre, lui offrant un faible sourire par la même occasion en guise de remerciement. C’est étrange à quel point un conflit peut transformer deux adversaires en alliés. Qu’est-ce que l’on ne ferait pas pour survivre… Je jette un bref coup d’œil dans l’embrasement de la porte, surveillant notre ennemi commun qui ne manquera pas de venir nous débusquer de notre tanière. Mais ce n’est pas deux Tooka effrayés que ces pirates, ou peu importe pour qui ils travaillent, vont trouver, mais plutôt deux Anooba qui n’hésiteront pas à montrer les crocs. Une fois que mon observation silencieuse est terminée, je me tourne vers ma partenaire du moment et mon regard tombe sur la blessure sur son bras. Si je maîtrisais la partie « soins » de la Force, j’aurai essayé de la soulager un peu, malheureusement, cela n’est pas de mon ressort. "Merci pour le sauvetage de tout à l’heure. Je t’en dois une." Toute trace d’animosité à son égard est soudain oubliée, remplacée par le besoin de coopérer pour s’en sortir en un seul morceau et de préférence en vie. De plus, je commence à apprécier l’ingéniosité et le style de ma sœur d’arme.

Je l’écoute avec attention, puis hoche la tête lorsqu’elle a fini de m’exposer son plan, acceptant ce dernier tel qu’il est, lui laissant prendre les commandes puisque, jusque-là, sa créativité nous a maintenues en vie. J’attends donc à l’ombre du placard à balais que l’explosion fasse du ménage parmi les rangs ennemis. Quand cette dernière retentit en me faisant grimacer sous le fracas auditif, je sors de ma cachette, mes deux sabres en main de nouveau rallumés, courant sur le chemin tracé par ma compagne. Je me glisse à travers la fumée, les deux lames allongées à mes côtés comme si elles étaient le prolongement de mes bras. Je laisse la Mirialan s’occuper des hommes comme elle le souhaitait et mon attention se fixe directement sur le grand gaillard qui vient tout juste de se relever, à peine secoué par l’explosion, simplement renversé sous le choc. Je ne lui laisse pas le temps de refaire le même coup que la dernière fois et m’approche rapidement de son arme que je tranche plusieurs fois, les cylindres de métal fraîchement coupés et brûlants encore tombant sur le sol dans une symphonie clinquante. Une fois le canon tranché en petits morceaux comme certains plats Mon Calamariens, je lui administre un solide coup de genou qui n’a pas l’air de lui faire plus mal que ça. Désormais sans son arme principale, le gros guerrier utilise ses poings et ces derniers me frôlent, bien trop larges à mon goût. Son armure le protège, m’empêchant de le blesser directement, mais peu de choses peuvent résister très longtemps à un sabre laser. Alors qu’il essaie de m’attraper, sa silhouette immense me surplombant et son ombre m’englobant complètement, je plante mon shoto dans sa main ouverte, main qui était sur le point d’attraper mon cou, probablement pour me soulever depuis le sol. Je ne doute pas qu’il y serait parvenu. Je l’entends hurler de douleur et n’attends pas que le choc passe. Utilisant la Force, je saute par-dessus sa masse imposante, atterrissant après une pirouette sur son dos et glisse la lame dorée de mon sabre entre ses omoplates, là où l’armure ne le protège que très peu. Cependant, je n’arrive pas à l’enfoncer très profondément puisque dès qu’il sent la brûlure il se met à caracoler tel un Dalgos non dressé. Je m’accroche comme je peux, éteignant mes sabres pour mieux pour me maintenir, mais un mouvement particulièrement brutal m’envoie valser contre le mur, de nouveau, tête la première. Je grimace en me relevant, mes deux sabres ayant échappé de mes mains. Je vais définitivement avoir des bleus sur toute la longueur de mes lekku après ça… Je me redresse en continuant de grimacer, mon bref câlin avec le mur m’ayant étourdie et ma tête continue de sonner comme le pire des réveils durant quelques secondes, le temps que l’autre gros se tourne vers moi en faisant grincer son armure et ses dents aussi de frustration en tenant sa main blessée. J’essuie le peu de sang qui vient de franchir le barrage de mes lèvres et me redresse, appuyant sur mes genoux pour ce faire. "Là, tu m’as vraiment cherchée…" je lance, légèrement à bout de souffle alors que j’ouvre mes mains et que mes sabres y retournent lorsque je puise à nouveau dans la Force. Je n’ai pas été adoubée Chevalier il y a peu pour finir écraser contre un mur sous les poings d’un pirate de mes deux. Allumant mes deux lames, je m’élance de nouveau vers mon grand adversaire semblable à un géant. Round 2.

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Darth Velvet
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Ils n'ont aucune chance, je ne leur en donne aucune, les scarificateurs fendent l'air enfumés et les flammes résiduelles, avec une précision fatale, pleuvant leurs pointes effilées sur ceux trop lents à réagir. Ils s'enfoncent, percent, frappant les interstices, les faiblesses des armures et les zones non protégées, dans le rugissement des cris et des tirs aveugles, harcèlement efficace et meurtrier auquel ils ne s'attendaient. Les faisceaux d'énergie grésillent à mes oreilles, assassins imprécis peinant à s'infiltrer dans ma danse mortelle. Je volte, virevolte, évitant, esquivant avec la grâce aérienne d'une acrobate ou d'une sith rompue aux arts de la guerre, distillant la mort dans leur rang, comme l'on ensemence la terre. Un tir me frôle la joue, je grimace, me saisissant du canon responsable. Mes doigts se brûlent presque sur le métal chaud, mais la douleur, comme une salve d'adrénaline parcourt mes veines d'un feu destructeur. Je le détourne pointant un autre soldat , avant que se libère une nouvelle salve énergétique. Je le dégage rapidement, l'attirant dans mes rets pour offrir à son propriété mon baiser de mort. La lame du scalpel glisse sur sa peau, dessinant un sourire sanglant sur son aorte. Le sang jaillit, tiède et poisseux, maculant mon visage, s'ajoutant à la vaseline et aux pansements.

«  … avons besoin de renforts immédiatement au secteur N21 … sommes attaqués, présence de jedi... la mission est compromise, je répète... » crache un comlink sous la voix aiguë d'un soldat désarmé, à terre, dont la jambe inerte et blessée de plusieurs bistouris enfoncés dans la chair jusqu'à l'os rend vulnérable.

Ce n'est vraiment pas le moment qu'une escouade supplémentaire nous atterrisse dessus. Je grogne, arrachant mon arme de ma victime pour venir cueillir l'un de ses comparses empressés, successivement au ventre, à la cuisse et dans l’œil. Une crosse effleure mes reins, d'une caresse féroce, me projetant au sol. Des échardes de verre et de métal s'incrustent dans mes paumes, alors que je pivote, fauchant les jambes de mon adversaire,. Il tombe lourdement,dégainant un couteau avec lequel il tente de me clouer au sol. Mes mains interceptent ses poignets,mon genou remonte brutalement vers son entrejambe, lui arrachant un gémissement. Je le repousse de côté, roulant en sens inverse pour esquiver une salve de tirs qu'il ne peut éviter. Les impacts foudroient le sol autour de moi.Cette fois ci, je suis vraiment mal barrée... D'une pirouette souple et usité, je me relève, chargeant le tireur, tout en cherchant l'une de mes armes improvisées. Mais de la série d'instruments tranchants scotchées sur moi, il ne reste rien. Pas même un petit scalpel... Nouvelle décharge, je bondis hors de portée, m'accrochant à un cadavre que je déploie devant moi comme un bouclier. Le bruit écœurant et l'odeur de chairs brûlées assaillent mes sens, sous la mitraille vrombissante et continue. Des monceaux éclatent, réduisant à peau de chagrin ce qui fut un jour un homme caparaçonné dans une armure, m'obligeant à changer de stratégie pour une offensive audacieuse.

Plus question de jouer au vornskr et à l'ysalamiri je déploie mon aura, accédant au voile éthéré de la Force. Puisant dans cette énergie, la puissance nécessaire à une déferlante imperceptible, je relâche une vague, lame efficace et redoutable. Elle fauche mon adversaire, le propulsant contre un mur. Ses os craquent, et son cri se noie dans un gargouillis répugnant. En quelques enjambées je suis sur lui, mon regard plonge un instant dans l'iris émeraude et implorante. Un rictus cruel ourle mes lèvres, dénué de pitié, dénué de remords. Pourquoi devrais-je m’apitoyer sur celui qui un instant auparavant tentait de me pulvériser sous ses rayons lasers ? Non... ce n'est pas à ma portée.... En toile de fond, il ne reste plus que la jedi, tourbillon de lames dorées, tailladant le colosse de métal, et le soldat armé de sa radio, rampant sur le sol pour s'échapper dans une traînée pourpre. Le reste n'est que débris enchevêtrés, corps inanimés et résidus de flammèches sous la pluie de mousse des sprinklers anti-incendie.

Je me détourne de l'humain, ses pupilles se voilent, prémices de sa mort prochaine, mes pas me guidant vers l'unique survivant. Mes bottes craquent lugubrement, et je m'approche, m'accroupissant près de celui qui n'est plus une menace pour personne. Sous son casque, il a les traits juvéniles d'un enfant à peine assez agé pour tenir une arme. Des larmes roulent sur ses joues meurtries et brûlées. Qui a eut la bonne idée d'embrigader un gamin dans cette folie ! Je relève mon regard pour jauger de la fin du combat de ma partenaire. Mon aura comme un papillon, replie ses ailes , et je demeure un instant devant cet apprenti mercenaire, à réfléchir sur ce que je dois faire.Rien... Est-ce ses iris brillantes d'une innocence trop vite perdue qui me pousse à me détourner ? Ou ses reniflements de douleur ? Je l'ignore, mais qu'importe... Je me redresse, embarquant le comlink et l'abandonnant là, pour rejoindre la jedi.

« Ca va ? Pas trop de casse ? Des renforts risquent d'arriver. On doit bouger et vite... Je sais pas si cet imbécile de Vort a décider de tenir le vaisseau, avec cet abordage où s'il a lancé l'évacuation... vu son courage je pencherais pour la 2ème solution...  Et nous ? On fait quoi ? De toutes façons les passerelles pour les évacuations sont sur la route pour rejoindre le poste de commandement alors... on décide en chemin ?»

Sans véritablement attendre sa réponse, je m'élance dans le corridor, non sans avoir récupérer un baster au passage. Les couloirs s’enchaînent exposant leurs meurtrissures. Des traces noires de brûlé sillonnent les parois, des débris et des cadavres jonchent le sol en plusieurs endroits, signe que la prise du vaisseau ne se fait pas aussi aisément que l'avait prévu les pirates.J'ai comme l'impression que le gros des forces se condense aux alentours du poste de commandement et par extension vers les modules. Les néons clignotent relayés par un éclairage d'urgence rouge angoissant. Au loin les bruits de combat qui s'intensifient à mesure que nous approchons du point névralgique.Je ralentis... il faudrait quand même pas que l'on tombe sur... Humm,... Bon Raté...

Devant nous l'aura oppressante d'un bothan. Sa mine rugueuse, assortie d'une balafre courant de son œil gauche à son épaule, ainsi que l'éclat sombre de ses pupilles dilatées par une surprise malsaine, ne présage rien d'agréable. Pas davantage que le double sabre coincé entre ses griffes. Derrière lui, il y a deux mercenaires à l'écusson d'ébène barré d'écarlate... Une avant garde... des éclaireurs ? Aucune idée. La bras du bothan s’étend devant les deux autres comme pour leur barrer le chemin

« Vous avez vos ordres. Prenez moi ce foutu poste de commandement » Un sourire sadique fend son museau « Moi, je m'occupe de ces deux donzelles... »

J'ai subitement l'impression d’être comme un bonbon au miel qui va se faire dévorer... ou comme une pauvre tache de vaseline ou de bacta sur un vêtement avec un rendez vous au pressing.
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Absorbée par mon combat ou plutôt mon duel contre ce géant vêtu de son armure, j’ignore ce qui se passe autour de moi, me concentrant sur ma tâche qui, là tout de suite, consiste à me débarrasser de l’autre lourdaud qui commence à me taper sur le système. Ma compagne d’infortune devrait en avoir fini de son côté et il est absolument hors de question que je la fasse attendre. Tourbillonnant autour de géant dans un éclat doré et viridien tel une tempête de sable sur Tatooine, je resaute sur son dos, visant le même endroit que précédemment et parvenant à enfoncer ma lame suffisamment profondément pour entendre un râle ultime s’échapper des lèvres du géant avant d’être muselé par un flot vermeil s’échappant comme une cascade macabre. Je quitte mon perchoir improvisé avant que le corps de s’écroule avec un lourd bruit qui aurait certainement fait trembler les murs si ceux-ci ne tremblaient pas déjà sous les assauts extérieurs. J’éteins mes lames avant de les ranger à leurs places habituelles et sans même prendre la peine de vérifier si je suis toujours présentable. Avec tout ce qui s’est passé depuis que j’ai mis les pieds sur ce vaisseau, je n’ose même pas penser de quoi je dois avoir l’air, tout collante, autant de sueur que de vaseline et arborant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. J’arrêterais de me plaindre d’être trop exotique avec mes couleurs chatoyantes puisque je n’étais jamais aussi exotique que ce à quoi je dois ressembler maintenant. Pire que les oiseaux dans la jungle de Myrkr.

Ma partenaire revient alors, elle a l’air d’être en un seul morceau et encore capable de botter des fesses ce qui me force à me retenir de grimacer en me tenant les côtes à cause de mon vol plané contre le mur de tout à l’heure. Quelques côtes cassées ? J’ai déjà fait bien pire et ce n’est pas ça qui m’arrêtera. De plus, si elles étaient vraiment cassées, j’aurai plus mal que ça. Je hoche simplement la tête face à sa proposition et la suis sans rechigner, me remettant encore de mon combat précédent, essayant surtout de reprendre mon souffle. Sauf que rien ne se passe comme prévu, bien entendu et au lieu d’atteindre tranquillement le poste de commandement avant de décider de la suite (et probablement de si nous allons survivre pour voir un autre jour), nous tombons nez-à-nez avec trois personnes, deux mercenaires et un Bothan armé et qui a l’air d’avoir particulièrement hâte de nous taper sur la tronche. Ou bien de nous charcuter avec sa double lame, au choix. Je soupire en acceptant un nouveau combat et mes deux sabres arrivent dans mes mains avant que je ne les allume pour au moins la dixième fois aujourd’hui. « Ensemble ? » Je lance à ma partenaire provisoire avant de m’élancer vers le Bothan, lames en avant. Des gerbes d’étincelles ajoutent brièvement une nouvelle lumière tamisée à la pièce. Alors que je tourne autour du Bothan de manière à appliquer mon style préféré, le Jar’Kai, j’aperçois du coin des yeux les deux mercenaires qui se barrent. Littéralement. Ma partenaire arrivera peut-être à les arrêter ou bien elle rejoindra le combat à mes côtés si elle se trouve une arme décente, je n’en sais rien, mais je lance tout de même : « si tu tiens vraiment à les arrêter, vas-y, je vais retenir notre pote poilu. » Il ne semble pas apprécier le commentaire et redouble d’effort, ses yeux lançant des éclairs alors que sa lame presse lourdement contre la mienne, me forçant à grincer des dents pour pouvoir le bloquer sans quoi je me retrouverai de nouveau contre le mur. Et je n’ai décidément pas envie qu’aujourd’hui devienne la journée intergalactique des câlins aux murs.

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Les mercenaires fuient, leurs bottes ferrées claquant en rythme sur le métal de la passerelle, résonnant lugubrement entre les couloirs désertés, comme le présage néfaste et certain d'une prochaine reddition. Je cale mon fusil énergétique sur mon épaule, stoppe ma respiration saccadée par notre course, vise avec un soin particulier les dos des fuyards. Mon arme crache ses salves meurtrières et incandescentes, emplissant mon air d'un vrombissement assassin.Pourtant.... Un sourire entendu ourle la commissure de mes lèvres. Je savais qu'il les intercepterai. Le sabre rougeoyant, agressif sous les éclairages d'urgence et de sécurité, se déploie, large et menaçant, me retournant avec une précision de métronome, mes tirs. Évidemment... Je me jette, roulant au sol, pour esquiver les cratères d'impact, noircit et fumants, qui fleurissent dans mon sillage. La Togruta, elle, n'hésite guère. Ses lames dorés vibrent, dansent, se propulsent sur cet adversaire que je devine plus tenace que les précédents.

« Si tu tiens vraiment à les arrêter, vas-y, je vais retenir notre pote poilu ! »

Mais déjà les uniformes sombres barré de rouge, disparaissent au détour d'un croisement de couloir. Je pourrais effectivement me mettre en chasse, profitant de cette ouverture qu'elle m'offre de la pointe de ses épées. Pourtant, les suivre c'est l'abandonner à une mort quasi-certaine. Oh... je reconnais sa vaillance, sa force, sa vitesse mais je devine aussi cette souffrance qui fleurit sur sa bouche en grimace réprimée, son corps malmené par le colosse de tout à l'heure, je ressens son souffle court, ses mains moites. Oui, je doute réellement qu'elle puisse tenir tête à ce bothan, à son regard de meurtre et de haine, à ses dents acérées sous un sourire de prédateur. Il transpire cette violence propre aux hommes de l'ombre, imprégnant notre espace de ses miasmes malsains teintés de violence. Ma peau se hérisse... non, seule, elle ne pourra le retenir alors que ses mouvements souples et économes, révèlent la justesse d'un bretteur aguerri et la puissance brute d'un utilisateur de la Force expérimenté. Et lorsqu'elle tombera, je serais la suivante, pourchasser avec l'acharnement pernicieux de ceux de sa race.

Notre unique avantage, c'est notre unité. Et peut-être aussi ce sabre dissimulé à ma cheville... Il pulse d'impatience à l'idée de déferler sur cet adversaire, comme s'il était mu d'une vie propre. Les éclairs grésillent , sous un faisceau d'ambre, et il est temps pour Velvet d'entrer dans la danse.
J'ignore, bien que je présume, qu'elle a déjà, au moins à l’entraînement dans les salles du Temple, pratiqué le combat à deux. Usuellement il faut une certaine complicité, affinité pour une coordination parfaite, et des heures de pratiques. Nous n'avons ni les uns, ni les autres, mais j'espère parvenir à compenser avec mon expérience. Je me lance. Mon arme, inutile contre pareil adversaire fuse sur lui, avec toute la force dont je dispose, cherchant à venir briser sa formation pour délivrer la jedi de son emprise électrisante. D'un mouvement ample, il dégage son contacte ma partenaire, fend en deux l'ovni, pour tenter de reprendre en traitre la Togruta.

C'était mal pensé... ou plutôt bien, si je n'avais été du même sang qu'eux. Mon aura s'extirpe brutalement de mon sein, déliant ses ailes moirées, comme celle d'un papillon. Je me dévoile, dans toute la palette de mes émotions, vibrante dans la toile éthérée de la Force, immanquable et bien présente. Je glisse sur un coté, mon visage frôlant une double lame écarlate, qu'elle pare pour moi. Mon épée jaillit, ligne mortelle de rouge et de mort, écharpant superficiellement son flan découvert. L'effet de surprise s'est achevé, et bien qu'un trait noir barre à présent ses cotes , délicate attention avortée, je sais que seules l’étoffe et l'armure ont connu ma morsure. J'ai laissé passer notre chance d'en finir au plus vite avec ce maudit Bothan.

Je me redresse avec agilité, rétablissant mon équilibre, parce qu'il ne laisse aucun temps mort, ni à moi pour me remettre de mon échec, ni à ma comparse pour se remettre de cette surprise qui comme lui, a du la prendre au dépourvue. Des arabesques vives et brûlantes, naissent sous ses attaques fulgurantes, il enchaîne, nous obligeant toutes deux à reculer pour ne pas finir découpées en rondelles. J'aimerais dire que sa technique laisse à désirer, ou que sa garde présente de nombreux défauts. Mais il n'en ai rien. C'est un maître et il use de ses qualités en perçant nos faiblesses avec une facilité déconcertante.

Elle n'aurait jamais tenue seule, ce qui était une présomption devient une réalité. Il est vraiment très fort. Son museau se fend d'un rictus entre plaisir pervers et amusement. Plus il avance, plus il nous accule, plus nous faisons son jeu. Hors de question de continuer d'agir de la sorte. Je me concentre, attirant à moi la Force, la modelant en une vague que je libère brutalement sur lui. C'est à notre tour de le contraindre à la défense. La jeune Togruta et moi formons tout compte fait, un couple plutôt efficace. Nos coups se relaient, s'associent dans des bottes et des combinaisons qui le mette toujours plus en difficulté. Une lame d'or érafle son oreille dans une odeur de poils grillés, un trait rouge glisse sur sa cuisse. Elle est sur son flan, je bascule par dessus pour une attaque acrobatique venant d'en haut. Elle pare son épée pour m'offrir une ouverture, je perce sa garde et accessoirement son bras. Il faiblit... Déjà il perd en stabilité, en rapidité d 'exécution sous notre constant harcèlement. Mais même blessé, la bête dispose encore de ressources. Une force vient me faucher, n’explosant contre un mur. Mon souffle se coupe, et je sens les os de mon squelette craquer sous l'impact alors que je glisse comme une chiffe molle contre la paroi de métal.

Devant mes yeux, des petits papillons noirs battent des ailes frénétiquement, et ma vue se trouble. Je pose une main sur le sol, cherchant à me relever que pour sentir la douleur inhérente au contre-coup. Je dois bien avoir quelques cotes de fêlées, et une clavicule en vrac. Je serre les dents, et sur ma garde, mes doigts se crispent avant que je me relance dans la bataille. Allonge tendue en pointe vers le visage du bothan, La jedi voit son attaque déviée. Je passe par dessus, elle, roulant sur son dos, pour prendre la suite de l'offensive. Surpris, notre adversaire à un moment de recul dont j'use pour lancer à mon tour une salve d'éclairs. Loin de l'atteindre, elle l'aveugle juste, suffisamment pour me laisser passer d'un entrechat, sous son bras et le transpercer sous l'aisselle, alors que ma compagne agit en miroir sur son flan opposé. Il tombe, brutalement, sans un gémissement et sans un grognement, s'affalant de tout son long au milieu du corridor.

Je souffle soulagée, essuyant à la commissure de mes lèvres, un filet de sang vermeil, alors qu'une grimace se fige sur mes traits. Et maintenant... J'ignore comment elle compte agir, cette jédi qui fut mon allié, alors qu'à présent mon sabre luit de toute sa longueur rougeoyante. Va-t-elle se jeter sur moi, assimilant l'écarte à la sith, désignant en moi une ennemi qui n'en est une ? Mes mots tombent dans un silence pesant.

« Que comptes-tu faire ? M'aider à sauver ce rafiot ou bien continuer ce que tu as commencé dans l'infirmerie ? »

Les dés sont lancés, et c'est à elle qui revient de choisir ce qu'elle veut. Sauver le navire ou vider cette querelle qu'un autre à déclencher pour nous.
Le Masque de la Force
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Ne dit-on pas que l'ennemi de mon ennemi est mon ami ? Et puis, dans le fond, les deux femmes n'ont-elles jamais été véritablement adversaires ? Il est clair que les actes de l'une sont troubles... Mais face à la menace d'un abordage par les forces du Hutt, seule la survie compte. Les deux femmes ont su travailler de concert, elles ont repoussé leurs assaillants, terrassé leur chef. Face à deux Jedi déterminées, le reste des troupes ont battu en retraite, abandonnant leurs sombres projets.

Quelques minutes plus tard, elles parviennent à gagner la passerelle de commandement. Elle a été désertée ! Seuls restent quelques officiers courageux organisant la défense du vaisseau. Le capitaine Vort fait partie des fuyard... Quelle preuve de courage. A se demander si son refus initial de tirer sur l'Empire n'était pas en réalité dictée par une couardise inassumée.

Quoi qu'il en soit, la bataille spatiale est semble-t-il terminée. L'armada Hutt quitte le système tandis que la République et l'Empire cessent de s'affronter. Les vaisseaux de la Ligue, salement amochés, obtempèrent sans rechigner.

MYRA ET VELVET REMPORTENT TOUTES LES DEUX LA VICTOIRE !


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Lorsqu’une lueur rouge apparaît à mes côtés, je ne peux m’empêcher d’ouvrir la bouche en grand, comme un poisson rouge hors de son bocal, de la manière la plus malpolie qui soit. Mes yeux mauves se fixent sur la lame vibrante d’énergie, si flamboyante à côté de mes lames dorée et viridienne. J’ai l’air si pâle en comparaison et je suppose que mon attitude doit être totalement ridicule (sans oublier l’attirail de taches que nous arborons toutes les deux depuis notre joute dans l’infirmerie). Je fini par fermer la bouche, laissant un sourire fier prend le dessus sur ma surprise. « Je le savais ! Je savais que tu étais une utilisatrice de la Force ! » Fière d’avoir eu un bon instinct, j’efface toute trace d’animosité à son égard, entrant dans le combat pour lui prêter main forte. À nous deux, après mains efforts, coups, hématomes et secondes, nous finissons par vaincre ce Bothan dangereux et repoussant. Les deux soldats qui se sont enfuis sont oubliés depuis longtemps. Je me retiens à l’un des panneaux de contrôle en faisant attention à n’appuyer sur aucun bouton, me servant de ce soutien pour simplement reprendre mon souffle. Mon regard glisse de nouveau vers elle et la lame rouge sanglante qui pulse entre ses mains comme si elle était dotée d’une vie propre. Je souris face à ses paroles. « Sœur d’armes une fois, sœurs d’armes jusqu’au bout. Sauvons le rafiot tant qu’on le peut encore. » Je me redresse une fois que mon souffle s’est un peu calmé et que mon cœur ne menace plus de sortir de ma poitrine à la moindre seconde. « Je me fiche de savoir ce que tu as fait ou qui tu es. Tu m’as aidé, tu m’as sauvé la vie à plusieurs reprises même et tu es une kriff de combattante ! »

Mais il n’y a pas que ça. Grâce à cette petite aventure, j’ai réalisé que les Jedi, Sith ou tout autre utilisateur de la Force, ne sont pas entièrement noirs ou blancs. Que ce n’est pas parce que sa lame est rouge qu’elle incarne forcément le mal le plus total. J’éteins ensuite mes lames et les glisse à ma ceinture, là où elles appartiennent. « Je dois t’avouer aussi que je suis complètement lessivée et que tu sembles avoir plus d’expérience que moi. Je n’ai aucune chance et je tiens à mes montrals. » Je m’approche ensuite d’elle et lui tend ma main ouverte, mon regard scrutant son visage aussi barbouillé que le mien bien que toutes les substances de nos armes improvisés semblent avoir séché, collant comme une seconde peau sur nos carnations si différentes. « Je suis Myra. » Juste pour info, si jamais je la croise un jour, j’apprécierais de pouvoir ajouter un nom au visage. Surtout que ce n’est pas tous les jours qu’on croise un aussi bon combattant.

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Darth Velvet
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« Je te remercie. » répondais-je à ses compliments sans fausse modestie mais avec l’indifférence de ceux connaissant leur efficacité. « Ce n’est effectivement pas inédit. Une chose est sûre c’est que nous n’avons pas vraiment le choix. Les deux acolytes de celui-ci, ont filé et je doute que nous apprécierons leur surprise si nous les laissons faire. »

La lame rougeoyante se rétracte d’un gémissement plaintif, et rejoint ma cheville. Si je me suis découverte aux regards de la jeune Togruta, je me refuse à agir ainsi devant les hommes de cette frégate. Le risque serait bien trop important et au vue de la situation, me faire discrète me semble parfaitement approprié. Elle me tend la main, j’hésite un instant, oscillante, avant de m’en saisir sans afficher sur mon visage impassible, ma réticence physique. Ca n’a rien de personnel. C’est juste le contact. Il est éphémère et je veille à m’en écarter rapidement, ne dévoilant que de mes troubles, une lueur sauvage au profond de l’azur de mes prunelles.

« Et moi, c’est Vel. »

Ma voix est neutre, sans pour autant avoir cette inflexion polaire qui usuellement la caractérise, pas même un léger frémissement.

« Nous devrions y aller… »

Plus tard, lorsque le fracas des combats, et les cris des soldats cessèrent, lorsque le vaisseau fut rapatrié et le personnel placé en détention provisoire pour un interrogatoire préliminaire à la mise à pieds de l’équipage et de ses officiers, certains remarquèrent l’absence de la technicienne qui avait aveuglément obéit aux ordres, celle qui avait appuyé sur la détente et provoquer le début des hostilités avec les Forces en présence. Elle s’était envolée, avait disparue, et malgré les efforts des autorités compétentes demeura introuvable. Quant à son identité, c’était comme si elle n’avait jamais existé.

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