Le Masque de la Force
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Felucia, secteur Thanium. Une jungle luxuriante, pleine de couleurs vives, où ne vivent que des paysans pacifiques… Tout ce petit monde a été absorbé par l’Empire depuis Artorias, voilà désormais quatre années galactiques. Les choses ont-elles tant changé depuis pour la population locale ? Leur seul client, désormais, est l’Empire lui-même. On ne vend plus à grand prix les épices, les vivres, les perles rares portées plus tard par des hauts dignitaires républicains. Terminé. Les prix sont fixes et chutent parfois, au gré des besoins du client unique. Les feluciens survivent, certains y trouvent même des avantages.

Mais toutes ces considérations semblent désormais bien futiles. Dans quelques heures, un jour tout au plus, trois astéroïdes percuteront la planète. Si celle-ci n’est pas désintégrée sous le choc, il y a fort à parier qu’après des explosions dévastatrices qui détruiront la plupart des édifices feluciens, l’atmosphère, le climat, les sols soient modifiés à jamais.
Le plus dur, pourtant, n’est pas de dire adieu à une planète d’ores et déjà condamnée. Le plus dur, pour les feluciens et les milliers d’autres êtres présents sur ce monde, c’est de constater avec angoisse que les vaisseaux affrétés pour sauver les habitants sont bien trop petits pour les contenir tous. La panique embrase les villes, les villages, et surtout les astroports qui sont plongés dans une cohue terrible. Les gens se bousculent, sont prêts à piétiner les uns pour passer devant les autres, et toute forme de solidarité s’est évanouie, dévoilant la nature égoïste de ces êtres en voie de disparition.

La panique est telle que dans la Force, le désarroi se fait sentir à des parsecs à la ronde. Chacun réagit à sa manière… Les Sith, pourvus bien sûr de vaisseaux personnels leur permettant de quitter la planète au moment opportun, débarquent pour forcer l’ordre à revenir dans l’évacuation. Ils décident de qui va vivre ou mourir : après les dignitaires, ils exigent ici que ceux qui montent à bord puissent montrer des papiers d’identité impériaux, là que ceux qui présentent des symptômes de maladie restent sur Felucia afin de ne pas contaminer les convois…
Mais les Jedi ne peuvent pas non plus ignorer cet appel. La plupart de ceux à proximité de la frontière décident de la franchir pour tenter de sauver le plus de civils possibles avant qu’il ne soit trop tard…

Evengellyne accompagnée de Dalla, sa jeune assistante du moment, fait partie de ces Jedi qui n’ont pu résister à traverser la frontière pour rejoindre Felucia. Le Medcorps a immédiatement approuvé son initiative, même si le Conseil, encore relativement peu informé des faits, ne s’est pas encore prononcé sur la justesse de leur réaction. Le duo de Jedi s’est ainsi vu fournir un vaisseau chargé de médicaments et de kits de premiers secours afin d’aller aider les populations les plus démunies sur Felucia.
A leur arrivée, pourtant, il leur est impossible de se poser à proximité de l’astroport de Kway Teow la capitale, tant la panique règne sur les quais et dans les hangars. Evengellyne décide d’aller se poser un peu plus loin, en dehors de la ville, où se sont justement regroupés tout un tas de feluciens au bord du désespoir : blessés, sans papier, vieillards, orphelins… Des centaines d’âmes errent et se lamentent, convaincus que leur sort les obligera à mourir avec leur planète.
Evengellyne sent que c’est auprès de ces êtres qu’elle pourra être utile. Dalla et elle installent sommairement une tente proche du vaisseau après avoir atterri, et commencent à venir en aide à cette population qui voit en elle l’espoir de survivre et de pouvoir retourner quémander un accès à un vaisseau d’évacuation.

Darth Anetherion, en revanche, a bénéficié de l’aire d’atterrissage réservée aux officiers de l’Empire. A peine arrivé dans la capitale, Kway Teow, il apprend de la bouche de Sigmund Kreing, le Moff local, que l’évacuation est trop complexe et que des milliers de personne devront être sacrifiées. Bien heureusement, ils ont trouvé des parades pour filtrer la population en droit d’accès aux vaisseaux d’évacuation : ils ont décidé de refuser toutes les personnes en mauvaise santé pour des questions d’hygiène, toutes celles trop âgées puisque le coût de l’évacuation est trop important pour sauver des personnes qui ne pourront être réintroduits sur le marché du travail dans d’autres mondes, etc. Tout cela aurait permis de classer rapidement la population et séparer ceux à extraire de Felucia et ceux à laisser sur ce monde, mais c’était sans compter l’intervention des Jedi qui apparemment, en plus d’avoir pénétré les frontières Sith, ont ouvert un dispensaire pour soigner les personnes qui ont été refoulées pour raison de santé à l’astroport. En plus d’être inadmissible, ce choix fait grossir le nombre de personnes admissibles à bord des vaisseaux. Sigmund Kreing demande donc à Darth Anetherion, représentant de l’Inquisition, de bien vouloir se charger de faire fermer ce dispensaire, ou bien de trouver une solution pour ce surplus de personnes qu’aucun vaisseau ne pourra prendre en charge. Il demande toutefois au Sith d’éviter de créer un conflit ouvert car il a appris que d’autres Jedi sont arrivés sur la planète, et il ne veut pas se retrouver au milieu d’une bataille meurtrière…



Seuls les joueurs Evengellyne Belluma, Dalla Tellura & Darth Anetherion peuvent intervenir dans ce sujet. S’agissant d’un RP de stratégie, vous serez départagés sur la qualité d’écriture de votre RP, la pertinence, l’originalité et le réalisme de votre argumentation et de vos propositions ainsi que votre fair-play vis-à-vis de vos adversaires.
Ordre de post : Evengellyne - Anetherion - Dalla.
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Jamais elle ne serait tranquille, non jamais. Pourtant elle le pensait vraiment depuis son affectation sur Coruscant. Moins de Padawan dans les pattes, moins de hiérarchie aussi. Et puis surtout la possibilité de s'organiser comme bon il lui semblait. La Jedi avait assez vite pris ses marques laissant sur son passage une ambiance sereine et détendue. En dehors du temple d'Ondéron, Evengellyne avait trouvé en Coruscant un endroit nettement moins fréquenté. Il y avait moins de Jedi, moins de gamins qui couraient par tout n'écoutant pas toujours les recommandations qu'elle leur faisait. Et puis ici, elle était un peu la chef et cette idée ne lui déplaisait pas. Elle avait toujours eu un profond respect pour ses supérieurs au Medcorps, mais cette fois c'était différent. En la mobilisant à la tête de l’antenne de Coruscant, Cannelle et Arthur avait fait bien plus que simplement reconnaître la démonstration de ses capacités lors des derniers événements. Non en la nommant là-bas ils lui donnaient bien plus de responsabilités qu'elle n'en aurait eu en devenant médecin chef. C'était bien plus qu'une simple reconnaissance, c'était une marque de confiance. Evengellyne n'avait pas le droit à l'erreur et pourtant elle savait que la Chef Guérisseuse la soutiendrait dans ses choix. Sur Corurscant c'était aussi un moyen de lui ouvrir les champs de ses possibilités. S'occuper d'autres personnes que les Jedi et dans cette atmosphère tendu entre la République et l'Empire, peut-être serait-elle amenée à faire des choix que le Conseil désapprouverait sûrement. Mais ses choix elle s'en sentait bien plus libre de les faire maintenant.

Enfin, Evengellyne devait se rendre à l'évidence. Même sur Coruscant elle ne serait jamais totalement tranquille. Elle l'avait senti dans la Force. Elle avait senti le trouble dans la force avec une telle intensité. À ce moment-là, Evengellyne s'était retirer pour faire une pause. Elle n'avait eu d'autre choix que de prendre la décision de partir pour la planète sans en demander la permission. De toute façon à quoi cela aurait bien pu servir. Si elle l'avait fait on l'en aurait empêcher c'était certain. Mais visiblement Cannelle avait approuvé sa prise d'initiative.
Un messager en provenance d'Ondéron venait de lui faire parvenir une la réponse écrite de la main même de Cannelle. Le calme après la tempête qu'avait été ces derniers mois commençaient une nouvelle fois à s'effriter. Le fragile équilibre se brisait comme un vulgaire château de cartes sous l'emprise du vent. Le vent n'avait d'autre que nom que celui de l'Empire. Déjà Evengellyne rageait en imaginant le désastre auquel elle devrait faire face. Mais ce qui l'étonna davantage encore fut la suite. En réponse à son initiative, on venait de lui attribuer une assistante, une jeune padawan du nom de Dalla. Cela devenait véritablement une manie de la part de Cannelle et du Conseil. Voudraient-ils qu'elle se décide enfin à prendre un Padawan sous son aile. Si tel était bien le cas leur stratagème tomberait vite à l'eau. Non pas que la jeune femme n'en voulait pas, elle y pensait même de plus en plus. Mais de là à ce qu'on la force plus ou moins c'était inenvisageable. Mais cette fois encore, la médecin allait se résigner. Elle plia la lettre et la rangea dans un coin de son bureau. On lui attribuait une assistante qu'à cela ne tienne elle ferait avec. Mais elle espérait tout de même que cette dernière ne soit pas totalement empotée. Evengellyne leva les yeux au ciel et se dirigea vers les vaisseaux pour partir au plus vite pour Ondéron. Elle y récupérerait la Padawan avant de prendre la direction de Felucia dans l'Empire sith. La planète avait été avalée par l'empire après le traité d'Artorias.

Pendant le voyage, Evengellyne essaya de s'imaginer ce qui les attendait là-bas. Mais la Zabrak avait beau s'imaginer toutes les situations possibles et imaginables ses sens ne cessaient de lui dire que cela serait pire, pire que l'autre fois. Elle trouva la Padawan en arrivant au temple. Une jeune Twi'lek. Evengellyne essaya de l'évaluer en la regardant sommairement. De ce qu'elle avait vu, la padawan n'était pas vieille, c'était encore une enfant. Mais passons elle semblait savoir se débrouiller et c'était tant mieux. Malgré tout, la jedi se doutait bien qu'elle ne pourrait pas la traiter comme elle l'avait fait avec Loreline Shi'va. Les deux enfants n'avaient pas le même âge. Evengellyne avait une petite idée de la nature de l'opération et elle savait aussi qu'à partir de ce moment-là elle était responsable de la jeune enfant. Qu'importe ce qui pouvait arriver cette fille devait revenir à Ondéron en seul morceau et en vie. Evengellyne en était parfaitement consciente. Même une mission qui ne semblait pas dangereuse au premier abord pouvait vite le devenir. Encore plus lorsqu'elle avait lieu en territoire sith. Evengellyne s'approcha de la Padawan et lui sourit. Le premier contact était le plus important. Elles allaient devoir s'entendre pour le bien de leur tâche. « Je suis le chevalier Evengellyne Belluma. Allons, dépêchons le temps nous est précieux. Nous ferrons plus ample connaissance pendant le voyage. » Et la Jedi faisait déjà volte face invitant la jeune fille à la suivre à l'intérieur du vaisseau qui les conduirait sur Felucia. Evengellyne s'installa à l'avant à côté du pilote et laissa la Padawan prendre place où elle le désirait. Le voyage serait long et c'était l'occasion de revenir sur les présentations.

« Bien comme je te l'ai dis plutôt, je suis le chevalier Evengellyne Belluma. Nous faisons route vers la planète Felucia. Elle est située à l'intérieur des frontières de l'Empire. Tu ne dois pas le savoir mais cette planète est menacée et la situation là-bas est délicate. Nous aurons sûrement à faire à des blessés et des personnes malades. Mais ne t'en fait pas, ce n'est pas pour rien si j'ai pris la décision d'y aller moi-même. Je fais parti du Medcorps et je suis médecin et c'est en tant que tel que je me déplace jusqu'à là-bas. »


La Zabrak se tut enfin laissant la parole à sa jeune assistante. Elle avait hâte de savoir si la Padawan avait des quelconques notions. Malgré tout, Evengellyne le savait cela avait au final peu d'importance même si cette information était importante pour elle. Et puis bientôt, le vaisseau traversa la frontière impériale. Cela se compliquerait forcément. Elle n'avait même pas envisagé la possibilité que les impériaux leur laissent le champ libre. Cela l'aurait même grandement étonnée. Mais elles n'eurent aucun incident avant d'arriver dans l’atmosphère de la planète en question. Non ce fut après que les choses se gâtèrent. Bien évidemment, elle ne put se poser dans l'astroport de la capital et préféra indiquer une zone un peu plus à l'écart au pilote qui géra atterrissage. Une fois au sol, aidée par Dalla, Evengellyne installa leur maigre campement. Une tente suffirait pour le moment. Il fallait parer au plus urgent et commencer les soins. La Jedi ne s'était pas trompée. C'était bien ici qu'elle pourrait être le plus utile. Ce n'était pas une combattante, son domaine c'était les soins autant physiques que moraux. Mais elle restait sur ses gardes s'attendant au moment où les sith feraient leur apparition. Mais en attendant, elle devait parler avec la population et les aider du mieux qu'elle le pouvait.
« Dalla, approche que je t'explique les différents médicaments. » fit la Zabrak tout en commençant à les distribuer.
Darth Anetherion
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Et voilà...

Encore une fois, Anetherion était forcé de faire le sale boulot, enfin c'était un peu ce que l'on attendait de lui dans le fond et pourtant, il espérait que la position qu'il occupait avec sa couverture lui donnerait un peu plus de pouvoir qu'il en avait auparavant et qu'il n'aurait plus à se charger de besognes aussi basses...Si seulement...Et étant donné l'état d'alerte, il fallait mobiliser tout le monde, lui aussi, alors autant tout donner pour assurer la survie des Impériaux, c'était la priorité des soldats de l'Empire, peu importait la République, peu importait les Jedi, il fallait s'occuper des citoyens des planètes récemment conquises...Les Sith se chargeaient de gérer la discipline, l'ordre et la contre-offensive face à une menace commune, Anetherion, enfin «  Darth Zaaz » avait eu pour tâche de gérer les évacuations à partir des spatioports de cette immonde planète Felucia. Mais dans un sens, il se sentait un peu mis à l'écart de la priorité : L'attaque de Makem Te par un soi-disant chef de guerre Hutt...Qu'est-ce qui pouvait bien attirer un répugnant Hutt, héritier de Dieu sait quelle autre abject ascendant qui aurait, conquit ces mondes ?...La réponse semblait couler de source : ce qui pouvait être à vomir pour le reste des hommes était la base de l'appréciable pour un Hutt...et Makem Te était un peu cela aux yeux du Sorcier Sith. Même si Anetherion aurait préféré aller au feu, il n'était pas déçu : Felucia et sa guerre civile opposant à la sacro-sainte force impériale face au désespoir de ses habitants...Et une poignée de Sith pour veiller au grain...

Dans son vaisseau, en route pour Felucia, le Sorcier Sith envoya un message pour s'identifier sous le titre de Darth Zaaz, accompagné de sa traditionnelle escorte d'inquisiteurs, chargés d'assurer sa sécurité. Sa situation n'était pas prête de changer aussi longtemps qu'il n'aurait pas accepté de se repentir de ses actions passées et cela commençait à devenir difficile pour le Sith d'être en permanence surveillé dans tout ce qu'il faisait. Si la guerre civile de Felucia lui permettait de reprendre sa place au sein de l'Ordre, sa déchéance n'avait que trop durée.

Une fois posé sur Felucia, il fut accompagné de son escorte et accueilli par un officier impérial qui lui transmit les demandes et « instructions » du Moff local et avant même de pouvoir penser «  bombardement aérien », le Moff demanda à ce qu'une solution diplomatique soit trouvée afin d'éviter d'alourdir le nombre de victimes...Une idée vint à l'esprit du Sorcier Sith mais il préféra la mettre de coté afin de tenter sa chance avec les Jedi, ces idiots privilégient la négociation aux armes, en particulier à cette époque de conflit ouvert dans les rues de la capitale...Mais si ces malheureux refusent de prendre des vies...les habitants de la planète n'hésiteront pas à piétiner leurs cadavres pour rejoindre leurs vaisseaux...Anetherion ordonna à ce que la garde soit doublée autour des spatioports avant que la situation ne soit catastrophique...pour les impériaux les plus importants et utiles...

Tandis qu'Anetherion et ses soldats Sith progressaient dans les rues de Felucia, il ne pouvait qu'admirer la monstrueuse beauté d'une atroce guerre civile dans laquelle pouvait se voir un véritable chef d'oeuvre de la déchéance des peuples, reflet de l'âme des moutons égarées et plongées dans les ténèbres de l'absence d'un leader fort...Les rues étaient couvertes des morts, défigurés par les innombrables coups portés au visage lors de la débandades, des graffitis écrits avec du sang, témoignant le chaos et la détresse du peuple de Felucia, les messages allant du plus simple, comme «  Félucia est condamnée !! » ou d'autres, plus recherchés comme «  Les trois tombes arrivent pour nous ensevelir ». Le Sorcier Sith approchait à grands pas du fameux lieu où ces altruistes de Jedi rassemblaient leurs détritus...un véritable décor chaotique et un possible combat qui s'annonce....
Dalla Tellura
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Elle allait quitter Ondéron ! Elle avait eu du mal à y croire quand le Conseil le lui avait annoncé, et elle avait toujours du mal à y croire en attendant le jedi qui serait responsable d'elle. Un jedi médecin. Préférant l'histoire et la philosophie à la biologie, le Medcorps n'aurait pas été son premier choix d'affectation, même si c'était quand même bien plus intéressant que d'aller se battre ! Mais elle ne pouvait nier que la médecine était vraisemblablement l'une des tâches les plus nobles qu'il puisse être données à un être conscient d'accomplir. Sauver des vies, soigner les corps et soulager les souffrants. C'était un travail hautement désintéressé, qui s'accordait bien avec le modus vivendi des jedi.

Son propre père était vétérinaire, et elle se rappelait, petite, s'être cachée dans sa salle d'opération pour ressentir ce que ressentaient les animaux, le soulagement de l'épine qui s'en va ou le soulagement, sous forme d'attelle, apporté à un membre brisé. Certaines fois, cependant, les soins faisaient mal aux animaux, elle souffrait avec eux, et elle ne comprenait pas. Maintenant, elle savait qu'il faut parfois souffrir un moment pour guérir vraiment, mais à l'époque, tout ce qu'elle voyait c'est que son papa faisait du mal aux animaux qu'on lui avait confiés. Parfois, elle pleurait. C'était même à l'occasion d'une crise de larmes particuliérement importante que son père avait admis qu'elle était trop sensible aux autres et à la Force pour que sa famille puisse la prendre elle-même en charge, et qu'il avait commencé à envisager de la confier aux jedis. Encore un mal pour un bien : le déchirement de quitter sa famille pour la possibilité de pouvoir s'épanouir au-delà de ce qui aurait été envisageable chez elle sur Ryloth.
Elle avait été très heureuse sur Ondéron, mais depuis quelques temps, elle rêvait de bouger, de voir le monde. Depuis la réouverture du Temple de Coruscant, elle souhaitait y aller. Elle connaissait un certain nombre de padawans, tous plus âgés, qui étaient déjà partis pour le nouveau Temple, et elle brûlait de les y rejoindre. Elle avait eu l'occasion d'en parler à l'un de ses professeurs, et visiblement celui-ci avait transmis son désir au Conseil ou au Medcorps. Dans tous les cas, ça y était, elle allait quitter Ondéron, pour la première fois depuis qu'on l'avait envoyée avec les autres padawans dans ce vaisseau dans l'intention de les protéger des sith ! C'était comme une grande aventure qui commençait !

Elle n'avait jamais vu la jedi qui devrait s'occuper d'elle, le chevalier Evengellyne Belluma. Il faut dire que Dalla n'était pas une grande habituée de l'infirmerie du Temple. Elle avait toujours été de santé robuste, et elle n'avait pas, loin s'en fallait, l'âme d'une bagarreuse. Elle était passée là-bas, la dernière fois, il avait bien six mois, pour vérifier l'état de sa cheville, qui avait un peu trop encaissé à l'entraînement. Le chevalier Belluma était une zabrak, assez jeune pour une adulte semblait-il. Elle ne perdit pas de temps en palabres et repartit immédiatement vers son vaisseau. La jedi n'était pas bien grande et Dalla avait beaucoup grandi au cours des derniers mois, elle n'eut donc pas trop de mal à suivre le rythme de son aînée. Celle-ci prit place aux commandes sans s'occuper d'elle, Dalla s'installa dans l'un des sièges derrière elle et sortit son datapad, où elle avait stocké un certain nombre de données sur les pratiques médicales de base et sur la planète Coruscant. Le datapad resta cependant sur ses genoux tout le temps du décollage, et jusqu'à ce que la vue de l'espace sidéral soit devenue moins fascinante pour la jeune twi'lek. Elle se plongea alors dans sa lecture, jusqu'à ce que le chevalier Belluma prenne la parole. Cependant, loin de la rassurer, son intervention déclencha une poussée de panique chez Dalla. Felucia ? L'Empire Sith ? Ce n'était pas exactement ce dont on lui avait parlé…
Certes, elle avait bien senti que les jedi au Temple étaient pour le moins agités. Mais prise par ses préparatifs de départ, elle n'avait pas beaucoup eu le temps de réfléchir à la question. Elle avait plutôt espéré que le chevalier Belluma lui expliquerait le pourquoi du comment, bien calmement, à l'abri dans le secteur médical du Temple de Coruscant !
Ce changement de programme la prenait complétement au dépourvu, et dans les premiers instants qui suivirent les paroles du chevalier Belluma, elle dut prendre sur elle pour ne pas céder la panique et fondre en larmes. Elle ne voulait pas que la première image que la jedi ait d'elle soit celle d'une gamine apeurée et pleurnicharde.

Quand il lui sembla avoir à peu près encaissé le coup, elle demanda d'une voix chevrotante :

-Est-ce que… est-ce que le Conseil est au courant ?

Elle avait résisté à l'envie de dire "Est-ce que le Conseil sait que je suis ici ? Je n'ai que onze ans, je ne suis qu'une pauvre petite twi'lek sans défense !"
Les explications de la zabrak ne la rassurèrent pas vraiment, mais comme la discussion prenait de plus en plus un caractère sanitaire et technique, le sens du devoir finit par reprendre le pas sur la trouille bleue. Dalla était venue s'asseoir plus près du chevalier Belluma pendant leur discussion, et elle resta assise là, immobile et les doigts crispés sur son datapad, tout le temps que dura l'approche et l'atterrissage sur Felucia. Dalla crut quelques instants qu'elle allait s'évanouir quand elle comprit qu'elles ne pourraient pas se poser dans l'astroport normal.

Elle descendit de vaisseau comme une automate, et assista la jedi à installer un dispensaire de fortune dans un état second. Elle fut ramenée à la réalité de la situation par les paroles du chevalier Belluma :

-Dalla, approche que je t'explique les différents médicaments.


Allez ma vieille, songea-t-elle en tentant de se concentrer sur les explications que lui donnait son aînée sur les médicaments dont elles disposaient. C'est le moment de te reprendre et de montrer ce que tu vaux ! Et de prouver à tout le monde que tu peux faire autre chose que plonger le nez dans un livre !
Mais ces paroles n'empêchaient pas ses genoux de trembler.
Elle pouvait y arriver. Si elle faisait bien attention aux consignes que lui donnerait le chevalier Belluma, le reste n'était qu'une question de sang-froid. Tant qu'aucun sith ne pointait le bout de son nez, elle était sûre que tout irait bien.


HRP : Désolée pour la réponse un peu longue à venir, préparation de Noël et Noël obligent, je n'ai eu le temps de finir de taper mon post qu'aujourd'hui. Du coup, Joyeux Noël !
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Pendant tout le voyage, la Zabrak n'avait pas été très bavarde. Malgré son intervention pour que la padawan soit aux faits avec ce qu'elles allaient faire, Evengellyne avait surtout réussi à la faire paniquer. Elle l'avait bien senti à l’intonation de la voix de la jeune fille. Sa question mit néanmoins mal à l'aise la chevalier Jedi. Elle s’exhorta à cacher sa gêne par un petit rire et un sourire. Le Conseil, franchement, avait-elle l'air d'embarquer des Padawan sans son autorisation. C'était tout simplement ridicule. Déjà que si cela ne tenait qu'à elle, elle ne l'aurait certes pas emmenée avec elle, alors de là à imaginer une chose de cette acabit. Vraiment les Padawan étaient de plus en plus drôle au temple. Heureusement, la Zabrak avait poursuivit son petit discours en déviant légèrement vers leurs activités médicales. Visiblement elle avait eu raison de le faire. Elle pouvait le sentir dans la Force. À défaut de mettre la jeune fille dans un état de totale confiance, la jeune Padawan semblait se détendre légèrement. De toute façon, Evengellyne n'avait jamais été très douée pour rassurer les autres dans les moments qui n'étaient pas des cas extrêmes. Il fallait croire que seul le danger immédiat lui permettait de parler de telle sorte que ses mots soient rassurant. En fait c'était toujours mieux que rien, mais elle devrait faire des progrès c'était certain. La Chevalier Jedi se le marqua dans un coins de sa mémoire pour son retour de mission sur Felucia.

Puis atterrissage avait eu lieu. Ils n'avaient pas eu de problèmes pour le moment. C'était pour cela que la Jedi en avait profité pour appeler auprès d'elle la Padawan. Le calme relatif était plus propice aux explications sur les médicaments que le feu de l'action. Malgré tout l'état de la jeune Twi'lek l'inquiétait. Si c'était bien ce à quoi elle pensait, Evengellyne n'était pas prête de s'en sortir rapidement. À en juger par son comportement, la jeune Padawan n'était pas à l'aise. Soit c'était elle-même qui stressait sa cadette, soit c'était autre chose. Elle se savait parfois intimidante mais de là à mettre dans tous ses états une enfant... Non il devait s'agir de la deuxième option. Dans ce cas, elle devait trouver la raison de tout ceci. Tout en continuant ses explications, Evengellyne alla s'installer sur un petit tabouret de fortune en face de la Padawan. Une fois assise, elle fixa de ses yeux gris la jeune fille devant elle. Elle lui désigna un autre tabouret et l'invita à y prendre place.

« Tu es un peu nerveuse jeune padawan je me trompe ? Tu sais c'est tout à fait normal lorsque l'on quitte le temple pour la première fois. Vu ton âge je suppose que je ne me trompe pas si j'avance cette hypothèse ? Si cela peut te rassurer, le Conseil est parfaitement au courant que tu es ici. »

Evengellyne marqua une pause. Elle soupira profondément et reprit. « Mais je ne te cache pas que j'aurai préféré pouvoir au moins t'accueillir sur Coruscant dans l’antenne du Medcorps ou à défaut pouvoir t'expliquer plus calmement les différentes étapes de notre mission ici. Hélas je n'ai pas pu et cela me chagrine un peu. Le Conseil et ma supérieure m'ont je dois l'avouer un peu pris de court en m’annonçant que j'allais être accompagner dans cette démarche qui n'est que pure initiative de ma part. Enfin tout se déroule bien pour le moment c'est déjà cela. De toute façon, tu es sous ma responsabilité et je serai là aux besoins. »

La Chevalier Jedi en avait terminé avec ces explications du pourquoi du comment. Tout ce qu'elle avait essayer de faire c'était de faire comprendre à la Padawan que son anxiété était parfaitement compréhensible. Enfin à bien y repenser, Evengellyne espérait bien que sa dernière phrase ne serait pas mise en pratique. Dans le cas contraire, cela voulait dire que l'Empire était bien décidé à ne pas les laisser agir comme bon leur semblerait. D'ailleurs, alors qu'elle se dirigeait vers un petit groupe de civils, après en avoir désigner un autre à la Padawan qui semblait assez dégourdie, Evengellyne s'arrêta net. La Force était perturbée, elle le sentait. Mais elle devait passer outre jusqu'à ce qu'elle en soit parfaitement certaine. C'était un petit groupe et dans le lot, il y avait cette sensation caractéristique, celle que dégageait les sith. Après son combat avec Darth Valeras, elle pourrait les reconnaître n'importe où. Selon la Jedi le sith n'était pas du même niveau que le seigneur sith mais elle devait rester sur ses gardes. Il pouvait très biens s'agir d'un seigneur sith dissimulant sa véritable force. En attendant de se retrouver face à eux, Evengellyne reprit sa progression vers le groupe. Elle ne devait en aucun cas montrer son inquiétude que ce soit aux civils de Felucia ou bien pire encore à la Padawan qui l'accompagnait. D'après son âge, elle devait déjà être là lors de l'attaque du temple et elle devait aussi avoir de mauvais souvenirs avec les sith tout comme elle.
Darth Anetherion
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Anetherion continua sa marche dans les ruines et les décombres de certains bâtiments et monuments victimes des assauts bestiaux et dénués de raison des innombrables émeutes et conflits d’intérêt entre bandes rivales, profitant des dernières heures de Felucia pour s'emparer de tout ce qui peut l'être. La présence d'un groupe de Sith dissuada la plupart des voyous et autres rebuts de la justice félucienne d'essayer de s'en prendre à eux, se contentant de les observer de loin, tels des vautours qui observeraient une victime blessée. Le Sorcier Sith sous couvert de son identité de chef en second de l'Inquisition avança toujours plus loin dans les rues en proie aux flammes et aux corps dépouillés de tout jusqu'à leur identité, rendus méconnaissables suite aux ébats d'une rare violence qui déchirèrent la planète en quelques heures. Un terrifiant spectacle pour les non-initiés à autant de barbarie mais Anetherion et les Sith qui l'accompagnaient en avait vu tellement que tous ces morts étaient inutiles et dénués d'intérêt. Marcher ici était aussi simple que si il marchait dans un jardin, un jardin de pierre, de sang et au ciel rouge zébré d'éclairs.

Le Sorcier Sith finit par atteindre l'objectif : Le campement de réfugiés de la République. Il pouvait percevoir la présence des Jedi, il les sentait, il pouvait presque les voir à travers la Force. Leur présence était très nette et lui-même n'avait pas vu l’intérêt de la dissimuler, il n'était pas là pour combattre mais pour chasser de la façon la plus pacifique possible et s'assurer que seuls les plus méritants puissent quitter la ville et de toute évidence, toute la lie de Félucia s'était rassemblé à cet endroit afin d'espérer pouvoir partir, quitter leur foyer devenu flammes et violence. Le Sith émergea des brumes de poussières, accompagné de sa redoutable escorte, toutes lames dehors, seule la sienne était violette parmi toutes les rouges visibles. Il approchait et son entrée semblait belliqueuse mais il n'était nullement hostile, si il l'avait été, que la Force soit avec chaque personne se trouvant dans cet endroit abandonné de tous...Il approcha afin de « rassurer » les réfugiés et les Jedi qu'ils n'étaient pas des pillards ou des voleurs, bien qu'il espérait que ces derniers ripostent ou n'attaquent les Sith afin de protéger leurs si précieux protégés. Il savait qu'ils ne tenteraient rien, ils n'oseraient jamais mettre la vie des innoncents en péril pour quelques Sith. Anetherion approcha donc et rangea son sabre, le sien suivi par ceux de ses inquisiteurs. Le groupe approcha et pénétra le campement sans difficulté, surpris de ne trouver aucun garde, aucun combattant, pas même le moindre petit courageux volontaire avec une arme de fortune, il n'y avait que les éclats de peur et de surprise des civils apeurés à la simple vue des inquisiteurs Sith. Anetherion avançait, déterminé à trouver la base de la présence claire qu'il percevait. Il la sentait se rapprocher à chaque pas qu'il faisait, cette lueur dans la Force, il s'en approchait, il était si prés, si prés qu'il pouvait ressentir son aura contre la sienne. Il arriva enfin face à celle qui semblait être cette fameuse lumière étincelante dans ce monde condamné au feu, une jeune zabrak ravissante et d'une jeune twi'lek, sans doute son adepte. Leurs visages se reflétaient dans le masque de Darth Anetherion.

Le Sith ne prononça pas le moindre mot, attendant une quelconque réaction sur la présence subite des impériaux dans le périmètre du Medcorps. Il finit par prendre la parole, sa voix toujours autant déformé par son masque.

- Ainsi donc, voici les fameux Jedi...Ceux-là même qui mettent des bâtons dans les roues des opérations d'évacuations des citoyens de Félucia...Je devrais vous faire arrêter toutes les deux pour cela...Je vous le demande en toute gentillesse : Retournez sur votre vaisseau et partez. dit-il sans même chercher à être agréable.
Dalla Tellura
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Dalla éprouva un soulagement passager en reconnaissant certains produits dont elle avait lu le descriptif dans le vaisseau, mais l'angoisse revint au galop quand elle réalisa que ces produits dont elle avait retenu le nom étaient très loin de représenter la majorité de ceux dont elles disposaient. Bien sûr, c'était une bonne chose d'avoir une grosse quantité de matériel, mais il allait falloir faire aussi vite que possible sans se tromper, et c'était une tâche qui allait effectivement lui demander un grand sang-froid. Heureusement, les noms et les ingrédients des produits étaient indiqués sur les étiquettes. Cela l'aiderait peut-être à retrouver les utilisations sans avoir à interroger le chevalier Belluma toutes les cinq secondes.
La jedi s'assit et lui indiqua un tabouret, où elle s'assit machinalement, son attention toute entière tournée vers les explications techniques. Quand celles-ci furent achevées, la jedi fit une pause, en observant attentivement Dalla. Celle-ci regarda son aînée bien dans les yeux, sans avoir, maintenant, la possibilité pour se donner une contenance, de poser ses yeux sur les médicaments dont elles parlaient.
Le chevalier Belluma avait bien senti son malaise.

-En fait, j'ai quitté le Temple, aussi, il y a quelques années... Avec d'autre padawans... On était montés dans un vaisseau, et on devait y être cachés des sith, mais ils nous ont quand même trouvés, et...

Elle eut un petit frisson. Elle avait beaucoup pensé à cet épisode ces derniers temps, elle y avait trouvé une motivation pour se forcer à s'entraîner au sabre-laser, afin de ne plus se montrer aussi inutile, si jamais une telle situation se reproduisait. Néanmoins, ce souvenir continuait à la hanter. Et, il fallait bien être honnête, ce n'étaient pas ses maigres progrès à l'entrainement qui lui permettraient, le cas échéant, de s'en tirer face à un sith... ce n'était pas pour rien qu'elle privilégiait le savoir et la réflexion dans ses études. Si elle parvenait un jour à devenir une jedi, elle ne serait certainement pas une gardienne !

-Mais vous devez sûrement savoir ce qui s'est passé sur le vaisseau... Et de toute façon, on ne peut pas dire que j'ai beaucoup vu la galaxie à ce moment-là...

Après ces souvenirs peu agréables, les paroles du chevalier Belluma la réconfortèrent un peu. Si le Conseil était à l'initiative de sa présence, c'est que rien de fâcheux ne pouvait lui arriver, non ? Quant à la jedi elle-même, elle semblait très gentille, et le caractère angoissant de la situation n'était pas du tout de son fait, bien au contraire !
Quand elle eut fini de parler, Dalla marqua sa gratitude par un sourire et une petite courbette. Puis la jedi l'envoya s'occuper d'un groupe de civils. Elle sentit une légère bouffée d'angoisse lui revenir, à l'idée de devoir s'occuper seule de tout un groupe, mais elle inspira à fond, remit ses lekkus derrière ses épaules et se dirigea vers les Féluciens.

Que ce soit chez elle ou au Temple jedi, elle n'avait toujours cotoyé que des gens qui, fonciérement, allaient bien. Quand les chevaliers et les maîtres rentraient blessés, même griévement, on sentait toujours, derrière leurs blessures, un passé de santé, une condition physique qui leur avait permis de survivre à leurs combats.
Les Féluciens qu'elle voyait maintenant, pour la plupart, n'allaient pas bien. Elle le voyait. Elle le sentait. Des jeunes, des vieux, de toutes sortes d'espèces, mais qui avaient, à ses yeux, tous le même visage, le même air de faiblesse, de maladie, de misère, et pour certains, même, de mort.

Et tous la regardaient. Avidement. Ce n'était même pas de l'espoir qu'elle lisait dans leurs yeux. C'était une forme d'attente, profondément ancrée dans un désespoir pregnant, d'un genre que Dalla n'avait jamais vu de sa courte vie.
Elle jeta un bref regard au chevalier Belluma, mais celle-ci semblait prise dans ses propres problèmes.
Elle se retourna vers ses civils, soudain bien contente d'avoir presqu'une taille d'adulte.


-Y en a-t-il parmi vous qui parlent basic ? interrogea-t-elle de sa voix la plus calme et la plus forte possible. Elle ne voulait ni que les Féluciens cèdent à la panique, ni qu'ils perçoivent son angoisse.

Tout occupée à gérer les civils et les médicaments, elle ne remarqua le sith que quand il fut tout près. Une petite humaine, tout près d'elle, poussa soudain un petit cri, les yeux braqués vers un point derrière elle. Elle se retourna, et s'immobilisa net, les mains crispées sur une compresse de bacta.
Elle sut immédiatement qu'il s'agissait d'un sith. Il était vêtu tout en noir, et elle pouvait voir ses propres yeux, dilatés par l'angoisse, se refléter dans son casque rutilant. Avant qu'elle soit revenue de son choc, le sith prit la parole, d'une voix désagréable, rendue presque droïdique par le casque.
Mais ces paroles, au lieu de la tétaniser de terreur comme l'avaient fait celles du sith sur le vaisseau, provoquèrent chez elle une montée d'indignation, et sans attendre de consulter le chevalier Belluma, elle s'exclama :


-Mais nous ne vous mettons pas du tout des bâtons dans les roues pour l'évacuation des citoyens de Felucia ! Bien au contraire, nous sommes ici pour en aider le plus possible à rejoindre les spatioports !
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Evengellyne avait écouté la padawan. Elle n'avait pas retenue le nom de tous les padawan qui avaient été enlevés à l'époque. En revanche elle avait su pour ce qui s'était pas passé sur le vaisseau. Evengellyne avait soupiré en repensant à tout ceci. Enfin, elle espérait que ses paroles avaient pu réconforter la jeune fille. Puis elle avait laisser la padawan partir s'occuper d'un des groupes alors qu'elle-même s'en était allé vaquer à ses propres occupations. C'était d'ailleurs pendant qu'elle se chargeait de certains civils et du stock de médicaments qu'elle avait senti la présence du sith. Elle s'était empressée de rejoindre la jeune padawan auprès du sith. La jedi était arrivée un peu trop tard. Le sith avait déjà engagé la conversation avec la pauvre padawan. Elle avait d'ailleurs déjà répliqué. Evengellyne alla se placer à ses côtés son sabre allumé. De ses yeux gris elle toisa le sith. Son masque reflétait son regard. La Zabrak ne dit rien dans un premier temps. Elle regardait le sith et ceux qui l'accompagnaient. De ce qu'elle ressentait dans la Force, il était moins puissant que ce Darth Valeras. Et puis il avait lui-même son sabre éteint. Elle fit de même et le rangea. S'il était près à discuter, cela l'arrangeait. Elle n'avait pas envie de se battre, surtout en présences des civils. Elle avait déjà du le faire sur Aarguau et cela l'avait fortement déplu. Elle n'allait certes pas mettre la vie des gens en danger. Elle se plaça ensuite légèrement en avant de la padawan et fronça les sourcils.

« Mais quelle politesse, sith. Ainsi donc vous pensez que nous vous mettons des battons dans les roues. Navrée, mais je ne vais pas contredire cette jeune padawan. Nous ne faisons que ce que nous pensons juste de faire. Mai si vous voulez nous arrêter je vous en prie faite donc. Cependant, vous ne devriez pas faire cela. Pour le moment la République et l'Empire ne sont pas officiellement des ennemis. Il serait fâcheux que par votre incapacité à discuter cela devienne le cas. Vous ne trouvez pas ? »

La jeune femme fit une pause et examina les alentours. Puis elle reprit la parole. « Écoutez, nous ne faisons que soigner ceux qui ont besoins de nous. Vous parlez d'évacuations, mais qu'allez-vous faire de ces pauvres gens qui ne sont pas assez fort? Oh ne répondez pas tout de suite voulez-vous. J'aimerai que vous me suiviez dans un endroit plus calme. Sans vos chiens de garde je vous prie. » Sa voix était dure, et son ton sec. Elle fixa le sith et finit par l'inviter à aller un peu à l'écart avec la jeune padawan. Elle se dirigea vers un petit siège et l'incita à s'asseoir devant elle. « Dalla, prends une place toi aussi. » fit la jedi en souriant. « Bien reprenons. Que ferez vous de ceux qui ne peuvent pas partir tout de suite ? Ne me dites pas que vous comptez faire revenir des navettes ici. Je ne suis pas stupide. A force de vous côtoyer vous les sith, je commence à vous connaître un peu beaucoup. »

Oh oui, la jeune femme commençais à en croiser trop à son goût. Elle regrettait presque le temple de Coruscant et son calme et son isolement relatif. Sa consolation était l'aide qu'elle amenait aux civils de la planète Felucia. Et puis à force de regarder le sith, elle en était presque certaine, il ne s'agissait pas d'un seigneur sith. Il n'avait pas la même prestance, la même aura que ce qu'avait dégagé l'autre homme la dernière fois. Elle avait lancé la conversation et il ne restait plus qu'au sith de s'expliquer. Avec de la chance, s'il n'était pas trop sanguin, ils trouveraient peut-être un terrain d'entente.
Darth Anetherion
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Darth Anetherion eût envie de rire en écoutant les deux adeptes de la lumière...Il lui suffisait de commander un bombardement de la zone et trois pilotes s'envoleraient sur leurs chasseurs avant de mitrailler les civils et les Jedi, cela réglerait le problème de façon radical...Qu'est-ce qu'il en avait à faire ? Rien...Mais bon, on lui avait demandé d'être diplomate alors il s'efforcerait de l'être...Il suivit ses " hôtesses " à l'écart et alla s'installer face à eux. Les commentaires de la zabrak ne manqua pas de l'amuser, il écoutait avec attention les propos de la Jedi et pourtant il se moquait totalement de ce qu'elle lui disait...Pour peu qu'il en finisse rapidement et puisse passer à autre chose. Darth Anetherion se frotta les mains avec agacement et fît apparaître des éclairs de force maintenus dans ses mains avant de les dissiper.

- Alors pour commencer...Vous dites nous connaître, savoir comment on raisonne, comment on fonctionne, etc...Vous vous rendez compte de l'idiotie dont vous faites preuve en disant cela ? Chaque Sith a sa manière de penser, sa propre liberté, son propre résonnement...quelque chose qui vous manque visiblement... dit-il en toute méchanceté.

- Voyons les choses sans nous voiler la face...Vous êtes sur une planète impériale...sans aucun soutien, avec un seul vaisseau...Il me suffirait d'envoyer une demande de bombardement et on élimine le surplus de population en un coup...Et je ne crois pas que vous souhaitiez qu'on en arrive là...En effet, mon travail est de transporter ces populations...le problème, c'est que nous manquons de vaisseaux, comme vous vous en doutez...Mais nous avons des vaisseaux de combat qui réglerait votre problème et le mien...Alors si vous voulez vous rendre utile...Partez...je vous donne un sauf conduit hors de la planète...

Bien évidemment, les civils allaient crever et Darth Anetherion pourrait partir le plus loin possible de ce caillou condamné à disparaître. Cela ne lui faisait ni chaud, ni froid, des gens meurent chaque jour et si toute une planète devait subir un tel sort alors pas de bol mais ce n'est pas mes affaires. Anetherion comptait vraiment sur le fait que les deux femmes se décident à partir car si leur refus commence à devenir trop...insolent...Anetherion ferait bombarder la zone sans la moindre once de pitié, il se demandait même pourquoi il ne le ferait pas maintenant, cela lui ferait gagner du temps...beaucoup de temps...

- Votre présence sera sans doute mieux exploitée, loin de Félucia...Alors si vous voulez emmener des civils avec vous, faites donc...On en aura moins à gérer...
Dalla Tellura
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Comme le chevalier Belluma se plaçait légérement entre le sith et elle, Dalla remarqua pour la première fois que le nouveau venu avait une escorte. Tout un groupe, vraisemblablement des sith ou des sbires à eux, et presque aussi terrifiants que leur chef.
Rassurée par la présence de son aînée et par le soutien qu'elle lui accordait, Dalla releva le menton et fixa le sith pendant tout le discours de la jedi, en essayant de ne pas laisser son visage trahir la moindre émotion. Pourtant, elle sentait la présence du côté obscur, plus forte qu'elle ne l'avait jamais ressentie, pas même il y a quatre ans, à bord de ce fichu vaisseau. Elle se sentait presque oppressée, et respirait avec un peu de gêne.
Elle accueillit avec soulagement cette idée qu'un affrontement n'était pas non plus dans l'intérêt du sith. Elle essaya de sonder son esprit, pour voir si l'argument lui faisait de l'effet, mais elle n'était pas assez forte pour cela. Et avec son masque, impossible de lire quoi que ce soit sur ses traits. Tout ce qu'elle voyait, c'était le visage d'une zabrak assez confiante, et derrière, celui d'une twi'lek, qui l'était beaucoup moins. Avec un peu de chance, les autres ne pouvaient pas lire aussi facilement qu'elle la crispation et la nervosité dans ses lèvres immobiles et ses narines dilatées. Parce qu'un air effrayé ne serait sûrement pas pour elles un atout pour la négociation ou le rapport de force…

Elle suivit docilement le chevalier Belluma en jetant de temps à autre un regard à l'effrayant cortège de leur interlocuteur. Ses hommes semblaient complétement indifférents à leurs actions, comme si rien de ce qu'elles pourraient faire n'était en mesure de constituer ne serait-ce qu'un incommodement mineur pour eux.
Elle regarda également les civils, qui s'étaient rassemblés, comme pour se protéger, et se tenaient à bonne distance des nouveaux arrivants.
En s'asseyant où le lui avait indiqué la jedi, Dalla se demanda briévement ce que pouvaient penser les Féluciens de la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Sentaient-ils, eux aussi, la présence du côté obscur ? Ils devaient être habitués à la présence de sith en tout cas, puisque Félucia appartenait à l'Empire. Avaient-ils déjà vu des jedi ? Bien sûr, ils devaient avoir compris qu'elles étaient là pour les aider, mais peut-être pensaient-ils maintenant que leur présence pouvait leur causer du tort. Et ils auraient vraisemblablement en partie raison. Un affrontement entre jedi et sith pouvait être très violent et risquait de causer de sérieux dommages aux alentours, et aux gens aux alentours. Surtout quand ces gens, déjà bien affaiblis par la faim et la maladie, auraient sûrement du mal à se déplacer et à esquiver les dangers.
Encore une raison de chercher à tout prix à éviter le combat. Elle n'était pas la seule directement menacée…

Dalla ne s'était pas vraiment posé la question de savoir comment les sith percevaient la situation des civils. Elle se les était représentés comme pourvus d'une seule motivation, quitter la planète au plus tôt pour sauver leurs peaux, et éventuellement, puisque cela semblait être leur nature profonde, tuer tous les jedi qu'ils croiseraient. Mais les paroles de la jedi lui ouvraient de toutes nouvelles possibilités. Elle avait négligé que les sith étaient aussi des êtres pensants à part entière, capables de mettre momentanément de côté certains objectifs pour arriver plus sûrement à la réalisation d'autres. Elle en avait été heureusement surprise quand il s'était agi de la possibilité de négocier avec eux, mais maintenant elle comprenait que non seulement l'Empire Sith (qui était censé dirigé cette planète et donc aussi en protéger les habitants) était prêt à abandonner les habitants dont il avait la responsabilité à une mort quasiment certaine, mais qu'il allait même tout mettre en œuvre pour empêcher la population innocente de s'enfuir de cet enfer ! C'était non seulement cruel et monstrueux, ce qu'elle savait déjà que les sith pouvaient être, mais aussi presque mesquin. On était loin de l'image un peu romanesque que certains de ses camarades en venaient parfois à évoquer, du seigneur sith, combattant noble et au-dessus des basses contingences qui souciaient le commun des mortels. C'était donc cela, l'Empire Sith ? De gros bonnets qui envoyaient leurs chiens de chasse tuer de pauvres innocents qui risquaient, peut-être, avec beaucoup de chance, de mettre en danger l'évacuation (ou plutôt la fuite queue entre les jambes) de leurs précieuses carcasses de "seigneurs" sith…

Alors que son esprit bouillait d'indignation et de colère contre ces très méchants, et surtout contre celui-là, avec son casque noir, elle se sentait en même temps plus légère. D'une certaine façon, le sith avait perdu de la prestance à ses yeux, et si elle le trouvait toujours aussi dangereux et terrifiant, elle se sentait elle-même plus à sa place, plus justifiée à être là et à lui résister.
Sa nouvelle assurance ne l'empêcha pas de tressaillir quand le sith fit jaillir des éclairs de ses mains. Elle n'avait encore jamais vu cela. Elle en avait entendu parler, mais c'était la première fois qu'elle y assistait vraiment. Elle garda ensuite les yeux suspicieusement rivés vers les mains du sith, jusqu'à ce qu'il évoque la possibilité d'un bombardement de la zone. Elle imagina quelques instants l'horreur, la mort tombant du ciel, les explosions, le sol qui s'ouvrait sous les pieds, les corps qui explosaient…
Mais cela ne pourrait pas se produire tant que le sith était là, à leur parler. Il n'allait pas lancer un bombardement au-dessus de sa propre tête ! Se raccrochant à cette idée, elle déclara d'une voix rauque :

-Si vous étiez capables de vous occuper convenablement des peuples qui sont sous votre responsabilité, nous n'aurions pas à intervenir !

Mais voilà, ce n'était pas le cas, et des milliers de gens allaient mourir. Même sans l'intervention du sith, elles n'auraient pu aider qu'une infime partie des Féluciens. Et si elles tombaient sous les bombes, elles ne pourraient aider personne. Alors, ne valait-il pas mieux partir, emmener avec elles loin d'ici, en secteur républicain, le plus de monde possible, des enfants peut-être ? Laisser leurs médicaments, en espérant qu'ils puissent être utiles ici, et sauver tous ceux qui pouvaient l'être. "Le mieux est l'ennemi du bien" disait parfois sa mère.
Mais une telle maxime pouvait-elle s'appliquer quand la vie de tant d'êtres pensants était en jeu ?

Là-bas, d'autres civils étaient encore arrivés. Elle remarqua notamment une twi'lek mauve, enceinte jusqu'aux yeux. Peut-être était-elle enceinte de jumeaux, de jumelles, comme Nassa et elle ?

-Peut-être que cela ne vous dérange pas d'abandonner l'un de vos peuples, mais nous, nous…

Elle jeta un bref regard au chevalier Belluma.

-Nous, nous ne l'abandonnerons pas !

Elles ne pouvaient pas faire une chose pareille, n'est-ce pas ?
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Le sith l'avait suivie sans trop bronché et s'était installé tout comme la Padawan. La discussion avait repris et l'homme ne semblait pas apprécié ce qu'elle venait de dire. À peine avait-elle finit ses premières remarques que déjà le sith faisait quelque remarque. Il sous entendait même que la jeune femme était stupide. La Zabrak tiqua et fronça les sourcils en remarquant les éclairs qu'il venait de faire apparaître. Sa peau tressaillit légèrement en se remémorant son combat sur Alderaan. Mais la façon dont le sith semblait la considérée l'agaçait foretment. Pensait-il réellement que les jedi n'étaient pas libres de penser librement. Le sith croyait vraiment que l'ordre des jedi contrôlait la façon de penser de ses membres. Fort heureusement ce n'était pas le cas. Certes les jedi avaient appris un certains nombres de choses qui faisait qu'ils pensaient au premier abord ou du moins sur certaines choses de la même façon. Cependant, il leur restait toujours une liberté de penser et d'agir. Evengellyne en était d'ailleurs une spécialiste. Elle en avait fait régulièrement qu'à sa tête et restait régulièrement bornée sur ses positions lorsqu'elle le jugeait nécessaire. Sa façon de penser se heurtait parfois au Conseil ou à Cannelle, mais elle savait faire des concessions pour concilier ce qu'elle voulait et ce que les autres pensaient et voulaient.

Evengellyne regardait le sith et réfléchissait en même temps. Du moins elle essayait. Ses jambes se mirent à bouger légèrement par habitude. Et puis l'homme continuait si sûr de lui. Plus le temps passait et plus elle le trouvait insupportable. Malgré tout, Evengellyne savait qu'il avait raison sur un point. Les Jedi présents sur Félucia n'étaient pas sur le territoire de la République mais bien à l'intérieure des frontières impériales. Cependant elle devait lui rappeler une chose qu'il ne semblait pas savoir ou ne semblait pas se souvenir.

« Je suis d'accord avec vous. Nous ne sommes pas en position de force de par la position de Félucia dans l'espace. Cependant, même si nous n'avons qu'un seul vaisseau, nous ne somme pas seule et isolée. D'autres jedi sont présents ici. Pensiez-vous sincèrement que je serai venue seule avec une padawan ? Je peux prendre cette responsabilité me concernant mais je n'impliquerai jamais un padawan sans garde de fou. »

Evengellyne respira profondément et reprit.

« Mais vous avez raison. Je ne souhaite pas que vous bombardiez cette planète. De toute façon... » Evengellyne baissa les yeux. « Elle est condamnée... n'est-ce pas. » souffla-t-elle.

La jeune femme se leva et fit quelques pas. Le sith, il avait raison. Elle se doutait bien qu'ils n'avaient certainement pas prévu assez de vaisseau. Ce n'était pas pour rien que les blessés et tous ceux qui n'étaient pas en bonne santé se retrouvaient à l'écart du reste de la population. Les sith se focalisaient sur ceux qui pouvaient leurs être encore utiles. Le problème était bien évidemment les autres. Mais il ne comprenait pas une chose. Jamais elle ne laisserait des hommes et des femmes se faire tuer. Elle ne pouvait pas partir tout comme elle n'avait pas pu ne pas venir. Elle était comme cela. Elle avait répondu à l'appel dans la Force. Elle l'avait sentit et son cœur s'était serré dans sa poitrine. Les traits de son visage se tiraient sous le coup de la réflexion. Elle devait trouver une solution différente. Ils avaient des vaisseaux de combats, peut-être que.. Non ce n'était pas une bonne idée et eux ils n'en avaient pas assez non plus. La situation était délicate. Mais les dernières paroles du sith l’interpella. Était-il réellement sérieux ? Allait-il réellement les laisser quitter Félucia avec des civils ? Elle en doutait fortement. Elle se tourna vers le sith et retourna s’asseoir.

« Ma présence est utile ici alors je suis là. C'est tout. Quand à emmener des civils avec nous je doute que vous nous laissez faire.... »

Evengellyne était partie sur sa lancée lorsque la jeune padawan l'interrompu. La jeune femme ne lui en teint pas rigueur. Elle s'investissait, elle semblait si préoccupée par ce qui pouvait advenir aux civils. La chevalier jedi sourit. La répartie de la Twi'lek, elle l'appréciait. Elle lui ressemblait un peu dans le fond. Mais ce n'était peut-être pas une si bonne chose. Evengellyne était loin d'être un modèle à suivre. La médecin laissa pourtant la padawan poursuivre. Les paroles de l'enfant étaient sans retenu. Un court instant elle croisa son regard avant que la padawan n'achève sa dernière phrase. Abandonner ces civils, c'était hors de question. Et le regard qu'elle plongea dans celui de la padawan le confirmait. Evengellyne ferma les yeux et les ouvrit lentement. Elle devait gagner du temps pour trouver une solution acceptable. Elle ne voulait pas, elle ne pouvait pas se contenter de sauver une partie de ces civils. Mais le temps leur manquait elle le savait. Elle voulait rester pour en sauver le plus possible, pour les sauver tous. Mais en tant que chevalier, elle ne pouvait l'imposer à la padawan. En restant le plus longtemps possible sur la planète Félucia elle mettait aussi sa vie en jeu. Si la catastrophe se produisait plus tôt que c qu'elle ressentait en ce moment... elle y resterait peut-être. Elle ne pouvait laisser la padawan subir ce sort. Elle était l'avenir de l'ordre. Elle ouvrit la bouche laissant l'air s'échapper. Puis elle reprit la parole.

« Pourrions nous trouver un terrain d'entente concernant les civils ? Je ne conte pas quitter cette planète de si tôt. Employer la force n'y changera rien. Je suis médecin, vous comprenez ? Je ne peux pas accepter de laisser des êtres mourir sans rien faire. Que cette planète soit en territoire sith ou non n'est pas une donnée que je prends en compte. » Evengellyne se leva et se dirigea vers les civils qui se regroupaient.

« Regardez-les bon sang ! Êtes-vous si insensible ! Ne me dites pas que cela ne vous fait rien. Tout être ressent la souffrance des autres ! »

Elle avait parlé avec de grands gestes. Elle s'était presque totalement emportée. Ses émotions envers les civils étaient perceptibles.
Darth Anetherion
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Le temps commençait peu à peu à devenir long...Anetherion savait que cela ne pourrait pas finir si les deux camps continuaient à tergiverser comme ils le faisaient et les deux avaient des arguments de poids : Anetherion avait rempli la moitié de son travail, à savoir évacuer les civils les plus influents, utiles et nécessaires à l'Empire, abandonnant la plèbe à son funeste destin mais le plus important était de signaler que les deux Jedi, même si elles n'étaient pas seules comme elles le prétendent, étaient en grande infériorité numérique sur une planète en proie au chaos. Puisque l'ambiance semblait ne pas aller en s'améliorant...pourquoi se priver le plaisir de la rendre totalement insupportable ? Darth Anetherion se préparait à sortir l'une des dernières carte de sa manche : Miser le tout sur le fatalisme et la vérité aussi effroyable que réaliste de la situation : Félucia allait brûler...et sa population, avec elle....Darth Anetherion se tourna dos aux Jedi, parfaitement conscient qu'elles ne tenteraient rien, et commença à regarder les civils, terrorisés, paniqués, essayant vainement de se convaincre qu'ils avaient une petite chance de sortir du brasier stellaire qui les attendaient...Leur mort et la combustion de ce monde provoquera un écho si retentissant dans la Force que le Sorcier Sith pourra en ressentir les effets à l'autre bout de la galaxie. Dans cette foule, familles nombreuses côtoient truands et voleurs dans l'espoir de s'en sortir. La petite fille essaye de soigner le violeur avec de maigres pansements, les barbares les plus sanguinaires essayent de rassurer les plus effrayés, les marchands les plus avides donnent leurs produits de bon cœur et mêmes les plus démunies partagent le peu qu'ils ont...La charité était la clé de leur espoir et les Jedi étaient leur lumière...Darth Anetherion observait, les yeux dans le vague.

- Je vais vous le dire tel que je le pense, Jedi...Si j'avais les moyens de sauver toutes ses personnes, je le ferai...Ils vivent sur une planète impériale, ils sont nos citoyens...Mais malheureusement, nous manquons autant de navettes que de temps pour les évacuer...Les comètes arriveront bientôt et il y a encore 4 milliards d'habitants sur cette planète...Même si nous avions toutes les flottes réunies pour sauver Félucia...Pensez-vous que nous pourrions évacuer 4 milliards d'habitants ? Non...Regardez-les, Jedi...Regardez la flamme de l'espoir dans leurs yeux...Regardez les mères, serrer leurs enfants dans leur bras, leur promettant que tout ceci n'est qu'un moment difficile à passer...Regardez toutes ces femmes, dont plus de la moitié portent la vie en elles...Regardez tous ces couples et toutes ses familles unies qui se serrent les coudes autant que possible...Croyez-vous, une seule seconde...

Il marqua une pause pour accentuer l'aspect abject de la vérité qu'il exposait.

-...Que toutes ces personnes quitteront Félucia avant l'inévitable ? Tous les Jedi et tous les Sith réunis ne pourraient empêcher ce qui arrive...Un milliard de vaisseaux de guerre ne pourraient détruire ces astéroïdes ardents qui s'apprêtent à rougir le ciel de Félucia avant de l'engloutir dans un mélange de feu, de pierre et de chair...Lorsque qu'elles arriveront...Elles anéantiront TOUT ce qui se trouve ici : Femmes, enfants, familles, qu'ils soient vertueux ou débraillés, bons ou mauvais...La mort ne fera pas de différences...La seule solution est de les évacuer...Mais ni l'Empire, ni la République n'a assez de ressources pour pouvoir le faire, vous le savez, je le sais...Nous le savons...Et alors que nous, Sith, nous désirons faire preuve de miséricorde en leur évitant une fin mille fois plus douloureuse que tout ce qu'ils pourraient subir...Vous nourrissez leurs coeurs de l'espoir d'un secours qui n'arrivera jamais...Alors dites-moi, Jedi ? Qui de vous ou moi est le plus néfaste ? Tuer ces civils, c'est leur épargner une combustion spontanée par le biais d'une chaleur supérieure à 10000 degrés...Quand vous et moi entendrons leurs cris d'agonie dans la Force, les hurlements de douleurs...les " Maman, je brûle !!! J'ai mal !!! MAMAN !!! "...Pensez-vous que vous aurez fait ce qui fallait ? Non...Vous regretterez alors de ne pas m'avoir laissé faire mon travail...Je peux vous certifiez que je ne prends aucun plaisir à prendre la vie de ces gens mais mourir d'un tir de blaster ou d'empoisonnement...est un luxe et une fin bien plus doux que ce qui les attend...Si vous voulez sauver ces gens, vous et vos frères et sœurs Jedi...Prenez-en autant que vous voulez dans vos vaisseaux...Mais vous devez accepter que le reste mourra et que je ferais en sorte que ce soit le plus rapidement et indolore possible...

Il se retourna face à la Jedi et à la twi'lek.

- Voici l'accord que je vous propose...Prenez autant de civils que vous pourrez en prendre, quittez Félucia, vous et tous vos camarades...Et je m'assurerai qu'autant de personnes échappent à la crémation, de leur vivant...Mais sachez que je ne pourrais pas euthanasier 4 milliards de personnes...Mais je ferai ce que je peux pour que le maximum de personnes échappent à ce brasier, je vais donner l'ordre que mes soldats prennent dans leur vaisseau, autant de réfugiés que possible mais vous devez partir sur le champ, je vous promets que je ne ferai pas de mal excessif aux civils et que je ne prendrai de plaisir à prendre leur vie...

Anetherion avait proposé son comprpmis...Maintenant c'était aux Jedi de l'accepter...En cet instant précis, le Sorcier Sith avait le très sérieux sentiment, et les Jedi le sentirait probablement, d'être le mal, certes, mais d'être un mal nécessaire...
Dalla Tellura
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Dalla n'avait pas pensé que d'autres jedi puissent être présents sur Félucia… Cette pensée lui réchauffa le cœur. Peu-être y avait-il même d'autres padawans ? Et peut-être, surtout, n'avaient-ils pas croisé, eux, de sith… En revanche, la suite des paroles du chevalier Belluma la plongea dans une perplexité un peu angoissée : condamnée ? Comment ça condamnée ?
Elle regarda d'un ait interrogateur la zabrak faire quelques pas. Elle se retrouvait maintenant directement devant le sith, et cela la mettait très mal à l'aise. Elle baissa les yeux, et vit qu'elle tenait toujours la compresse de bacta qu'elle avait quand le sith était arrivé. La compresse était maintenant toute tordue, l'emballage stérile était en partie arraché. On ne pourrait plus guère l'utiliser. Elle n'avait plus qu'à la jeter. Quel gâchis !
Elle regarda autour d'elle, mais évidemment, il n'y avait pas de poubelles où ils étaient assis. Elle ne pouvait pas la jeter n'importe où, ce n'était pas biodégradable ! Évidemment, si la planète était condamnée, ça n'avait peut-être pas beaucoup d'importance…

Le chevalier Belluma revint s'asseoir et Dalla put reporter son attention devant elle. Elle était maintenant consciente de la compresse dans sa main, et elle ne savait toujours pas quoi en faire
Elle se sentit soulagée en entendant la jedi affirmer sa détermination de ne pas abandonner les civils. Elle avait beau suivre son instinct, qui lui disait en cet instant que partir maintenant serait égoïste, elle préférait que son intuition soit confirmée par quelqu'un de plus expérimenté, et de plus sage, sûrement. Et quelqu'un qui avait, contrairement à elle, une expérience de la réalité concrète du monde.
Elle sentait l'émotion de la jedi. Elle était aussi touchée qu'elle par la détresse qui émanait des Féluciens. Cela se sentait. Et pas uniquement parce que sa main avait manqué de peu de lui donner un coup dans la pommette tant elle s'agitait avec ferveur pour défendre son point de vue.

Le discours du sith sur la population civile attira en même temps des larmes à ses yeux et un profond malaise dans sa poitrine. Il avait beau prononcer des paroles d'empathie, elle sentait quelque chose comme une gangrène enfouie au fond des propos du sith. Quand il fit une pause, elle réalisa qu'elle retenait sa respiration.

Elle se demanda si des astéroïdes pouvaient vraiment détruire une planète. Elle se rappelait avoir eu un cours de biologie archéologique, où elle avait étudié le cas d'une planète frappée par une immense météorite. La vie y avait été presque annihilée. Mais certaines espèces, plus petites, avaient réussi à survivre. Elles avaient réussi à se nourrir, à se protéger. Quant aux espèces plus grosses, au régime alimentaire plus exigeant, elle ne s'étaient pas toutes éteintes d'un coup, lui semblait-il… C'était la modification de l'équilibre écologique de la planète qui avait été la cause effective de leur disparition, sur le long terme…
Nul doute que tout ce qui se trouverait sur le lieu de l'impact (des impacts, plutôt) périrait. Mais peut-être qu'ailleurs…

-Les astéroïdes vont vraiment tout détruire ? interrogea-t-elle, autant pour la jedi que pour le sith. Est-ce que vous n'avez pas… des abris… des grottes… où ceux qui… qui seraient dans l'impossibilité d'évacuer pourraient se réfugier ? Et… éviter le pire ?

S'ils survivaient à l'impact et à ses retombées immédiates, elle était sûre qu'on pourrait les sauver ! La planète qu'elle avait étudiée avait été détruite des millénaires avant l'invention du déplacement interplanétaire. La technologie d'aujourd'hui était sans comparaison. Elle pourrait peut-être trouver de solutions au bouleversement climatique, écologique et peut-être géologique qui frapperait Félucia. Le problème de l'évacuation était une question de temps avant l'arrivée des astéroïdes. Mais si les habitants pouvaient survivre, les secours auraient alors le temps d'organiser l'évacuation, la prise en charge des Féluciens… Voire la remise en état de la planète.

Mais ses plans humanitaires furent interrompus par l'accusation du sith.

-Nous ne les avons jamais trompés ! Nous ne leur avons pas menti, ni ne les avons bercés de fausses illusions ! Ce que nous avons fait, c'est de leur apporter notre attention, et de leur témoigner notre…

Elle cherchait ses mots.

-... notre respect ! Et de cela, visiblement, vous êtes incapables !

À peine eut-elle prononcé cette dernière phrase, qu'elle le regretta. Elle se rappela avoir lu quelque part qu'en diplomatie, il fallait toujours tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Elle aurait peut-être dû suivre ce conseil, plutôt que de risquer d’irriter le sith…
Cela dit, elle avait du mal à imaginer qu'une chaleur aussi importante puisse se répandre sur toute une planète… Mais bien, évidemment, elle n'était pas experte en la matière. Peut-être que le sith l'était, lui. Ou qu'il avait discuté avec des experts avant de venir.
Ou peut-être qu'il bluffait. Elle avait l'étrange impression qu'une partie de lui se délectait dans la peinture de la souffrance des Féluciens. Ou peut-être dans l'image de leur propre réaction à elles, jedi, face à cette catastrophe… À moins que ce ne soit l'idée de tuer, et de pouvoir prétendre tuer pour la bonne cause… pour le bien même de ceux qu'il tuerait...

-Combien exactement sont ces astéroïdes, et quelle est leur taille ? Je suppose que l'on peut faire des calculs pour estimer le lieu ou les lieux de leur impact… Cela peut-être utile, ne serait-ce que pour fixer des points d'évacuation pour le tout dernier moment…

Mais là encore, tout dépendait de la rapidité de propagation des retombées de l'impact des météorites…

Elle ne savait pas ce que voulait dire « euthanasier », mais elle avait l'impression que ce n'était pas un verbe très réjouissant. Et cet accord ne lui disait rien qui vaille. Mais elle n'était qu'une initiée. Elle avait déjà bien trop réagi sous le coup de l'impulsion et de ses sentiments. C'était au chevalier Belluma de prendre la décision. Mais quoi qu'elle décide, Dalla ne pourrait pas le lui reprocher. Surtout que, comme elle l'avait dit, elle devait se sentir responsable de sa cadette. Prendre ce genre de décision était toujours difficile, mais quand des vies dépendaient de ce choix, et quand les différentes possibilités qu'on avait risquaient toutes de causer des morts…
La vie d'une padawan valait-elle celle de centaines de civils ? La réponse ne pouvait pas être oui. Pourtant, en l'occurrence, la padawan c'était elle, et elle ne voulait pas mourir…

Frustrée et terrifiée, elle ne put s'empêcher de déclarer :

-Si vous tenez tant à les sauver, pourquoi n'avait vous pas fait appel à la République ? Nous sommes venues, et je suis sûre que beaucoup d'autres seraient venus si vous aviez lancé un appel ! Et il n'est peut-être pas trop tard ! On ne peut peut-être pas détruire tous les astéroïdes avant qu'ils s'écrasent, mais on peut peut-être tenter de réduire leur nombre, et donc les dégâts qu'ils causeront à la planète. En joignant les forces de l'Empire et de la République !

Elle jeta un regard implorant au chevalier Belluma. C’était possible, non ? Puisqu'ils étaient censés être en paix…

-Et s'il y a des survivants, vous aurez besoin de l'aide de la République pour les aider ! Avec toutes les infrastructures que vous allez perdre ! Toute la pagaille qui régnera dans l'Empire…

Elle était persuadée que la République et les jedi seraient prêts à apporter leur aide à l'Empire ! Après tout, ils représentaient le bien ! Et peut-être serait-ce là l'occasion de montrer à l'Empire -aux sith-, que leurs façons de faire, leur idéologie, ne menait à rien, qu'elle était contraire au progrès !


HRP : co
mme je ne sais pas si j'aurai le temps de faire un autre post, je tiens à dire que je suis désolée que Dalla ait prononcé si peu de parole, mais je ne voyais pas comment la faire parler plus... Entre un méchant sith et une jedi qu'elle ne connaît que depuis quelques heures...
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Evengellyne s'était tue. Elle l'avait laissé parler, parler et encore parler. Il avait avancé des faits qu'elle connaissait déjà. Les astéroïdes et leurs dégâts. Elle se doutait bien qu'ils allaient tout détruire sur leur passage. Cela ne pouvait être autrement. Evengellyne jeta un regard d'incompréhension à la Padawan. Elle demandait vraiment si les astéroïdes allaient tout détruire ? Pour une fois, elle ne pouvait contredire le sith. La puissance des astéroïdes et leur composition au contact de l'atmosphère de la planète allaient faire énormément de dégâts. Et puis, elle doutait qu'il existe des abris ou des grottes, mais le sith serait plus à même de lui répondre. Mais elle se refusait à être aussi fataliste que le sith. Tant d'êtres sacrifiés, l'idée la révulsait. Elle voulait croire que ces civils ne subiraient pas ce sort horrible. Une douce illusion, évidemment, mais face à l'horreur qui était sur le point de se produire il fallait bien un peu se raccrocher à quelque chose. Mais si la Jedi se berçait d'illusions, le sith avait tord. Jamais elle allait communiquer cet espoir stupide aux civils. Elle ne le supporterait pas. Déjà au Medcorps, lors de ses premiers pas, Evengellyne n'avait pas compris que les infirmières mentent sur le sort de leurs patients. Elle ne les laissait pas dans la crainte, mais elle ne leur offrait pas non plus de faux espoirs. La réaction de la padawan à ce sujet lui évita de réagir elle-même. Mais les derniers propos de la padawan obligea la chevalier à prendre la parole.

« Padawan Dalla Tellura, vous n'avez pas à avancer de tels discours au sujet du fait qu'ils sont capables ou non de témoigner du respect pour les autres. Ils ne pensent pas comme nous mais je pense qu'ils ont leurs propres façon de montrer leur respect. De plus je te rappelle que nous sommes ici, entrain de discuter pour trouver un accord et une manière de résoudre sans heurte cette situation délicate. »

Evengellyne ne disait pas cela pour faire plaisir au sith. Non elle voulait simplement ne pas l'agacer. Le temps qui passait, faisait augmenter le stress et la tension dans l'air. Mais elle restait silencieuse. De temps en temps, ses prunelles allaient se perdre à l'extérieur vers les civils. Elle réfléchissait aux dernières paroles du sith et à son accord. Il était tentant cela allait sans dire. Malgré tout, elle ne pouvait l'accepté comme cela. Le simple fait que le sith fasse en sorte que ces malheureux ne subissent pas l'épreuve des flammes de leur vivant lui posait problème. Non pas dans les faits, mais plus dans la manière de leur procéder. Et puis devait-elle réellement accepter que sous prétexte qu'ils ne pourraient pas sauver tout le monde alors les plus faibles étaient laisser sur le côté ? La chevalier jedi devait donner une réponse, elle le savait. Mais elle devait aussi trouver une solution plus acceptable. Elle se tourna vers la Padawan.

« Dalla tu sais, malgré les accords passés entre la République et l'Empire, des tensions existent toujours. Il n'est pas si facile que les deux parties s'entendent, même pour sauver des civils. Nous sommes ici avec l'accord du Conseil mais ce n'est pas lui qui nous envoie sur cette planète. »

Puis elle regarda le sith. Elle continua de réfléchir un court instant avant de répondre à l'offre de l'homme. Elle avait beau tourné la situation dans sa tête, elle devait reconnaître qu'ils n'avaient pas le choix. Du moins pour le moment. Son regard dériva vers la Padawan. « Dalla laisse nous s'il te plaît. Je dois parler seule à seule avec lui. » Elle invita la jeune fille à quitter les lieux. Une fois seule, elle se leva et fit quelques pas. Elle respira un bon coup avant de donner sa réponse.

« Je suis désolée mais je vous l'ai déjà dit. Je ne peux quitter maintenant cette planète. Néanmoins, j'accepte une partie de votre accord. J'aimerai que vous me laissiez contacter mes supérieurs pour envoyer des vaisseaux chercher les civils que vous refusez de prendre. J'aimerai aussi que vous laissiez partir lorsque je vous l'aurai décidé la padawan qui se trouve ici avec moi. Quant aux civils que nous ne pourrons pas «sauver» par manque de temps... je pourrai m'en occuper. Je ne sais pas comment vous compter le faire, mais si nous arrivons à ce point de non retour alors en tant que médecin il est de mon devoir de faire en sorte d'atténuer leurs souffrances. J'aimerai alors que vous me laissiez rester ici jusqu'à la fin. Je ne vous demande pas de rester mais simplement de me laisser un vaisseau et un pilote. Et je parle bien d'un vaisseau capable d'accueillir plus de deux personnes... »

La jedi avait laissé sa phrase en suspend. Son cœur s'était serré en prononçant ses dernières paroles. Mais elle savait aussi qu'elle n'aurait sûrement pas le choix. Elle détestait cet aspect de son rôle de médecin mais c'était ainsi. Parfois elle fallait prendre des décision pénible et insoutenable pour s'assurer que le patient ne souffre pas.
Darth Anetherion
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Darth Anetherion était plus que patient, c'est vrai que sceller le destin de milliers de personnes était loin d'être une chose naturelle pour des Jedi...Mais dans la situation actuelle...Elles allaient devoir apprendre que pour préserver la vie...Elle doit être annihilé jusqu'à sa forme la plus primaire existante...Le Sith laissa à la zabrak, le temps qu'il fallait pour qu'elle puisse se faire à l'idée. C'est vrai qu'être le responsable d'un millier de morts, voire beaucoup, beaucoup plus, était quelque chose qui détruirait la moralité de ces Jedi...Et puis, aurait-il le courage d'aller jusqu'au bout ? D'abaisser la lame qui leur ôtera la vie ? Le Sorcier Sith en doutait et il savait qu'il valait mieux laisser cette tâche à un être dénué de toute morale et de tout respect de la vie...Certes prendre une vie dans l'intérêt du plus grand nombre était déja fort difficile pour les Jedi...alors rien que les imaginer, tuer de leurs " propres " mains, toute une planète afin de leur épargner les flammes du destin qui s'abattent sur eux...Ce n'était même pas la peine d'espérer...Et ces maudits Jedi qui essayent de négocier...toujours à perdre du temps alors que c'est précisément ce qui leur manque...Savaient-elles que les météores n'étaient à quelques heures, une journée tout au plus, de Félucia ? Visiblement non...Anetherion n'avait plus le choix, il fallait qu'il sorte son dernier joker, le dernier et le plus terrible : La pure et stricte vérité...

Il observa la jeune zabrak et son acolyte twi'lek et derrière son masque s'affichait l'indignation et la surprise, curieux mélange en termes d'expression faciale...Des vaisseaux ? Du temps ? Réfléchir au moyen de tuer efficacement un si grand nombre de civils ? Est-ce que l'une des deux avaient écouté le Sorcier Sith ? Tout de cela leur manquait, que ce soit à l'Empire ou à la République et son Medcorps. Anetherion se tourna, ôta son masque pour s'aerer, la chaleur de Félucia, augmentant de minutes en minutes à l'approche des asteroïdes, faisait de son casque un véritable four. Il fît signe à un de ses gardes de s'approcher, l'inquisiteur lui tendit un holopad, il remit son masque et actionna le bloc de données pour montrer à ses camarades manieuses de la Force, le temps qu'il leur restait : Le rapport de l'holopad annonçait moins de six heures selon les estimations les plus pointues de l'Empire.

- Je ne voulais pas vous montrer ceci...Mais vous me forcez la main...Voyez, Jedi, voyez le temps que vous vous vantez d'avoir, maintenant ôtez de ce temps, celui que vos supérieurs vont mettre à se décider, celui que vont mettre vos vaisseaux à se préparer pour une évacuation aussi massive que celle dont vous rêvez pour tous ces civils, celui qu'ils vont mettre à trouver un lieu où se poser, celui que les civils vont mettre pour rejoindre les différents lieux d'évacuation, celui que vos vaisseaux vont mettre à repartir...Si je fais le calcul, vos vaisseaux arriveront et se feront engloutir dans ces choses. dit-il en montrant du doigt, les trois immenses boules de feu qui fonçait sur Félucia et qui faisait rougir le ciel depuis des heures et augmenter la température à la surface de la planète.

- Le temps...Ni vous, ni moi ne l'avons...Et je sais que vous ne voulez pas vous rendre responsable du massacre de toutes ces personnes...Vous n'aurez ni l'envie de le faire...ni la volonté, ni le désir...C'est pour ça que je vous demande de prendre autant de civils que vos vaisseaux pourront en transporter...Et de me laisser faire...Ce sera fait avec autant d'humanité que possible, en douceur, sans violence excessive...Je peux aussi ne rien faire et les laisser brûler, regarder leur chair, carboniser et se détacher de leurs os en fusion comme de la simple cendre tandis qu'ils hurleront d'agonie dans la Force et que leur tourmente provoquera un si grand écho que cette tragédie marquera les plus jeunes d'entre vous... dit-il en regardant la twi'lek.

- Jeune fille... dit-il en se mettant à sa hauteur.

- Je pourrais comprendre que toi et ta camarade Jedi, me voyez comme le dernier des monstres et le plus abject de Sith...Mais sachez, l'une comme l'autre, que je suis probablement l'un des seuls Sith à faire preuve de miséricorde...Je peux mettre fin à leur souffrance avant même qu'elle ne débute car vous avez beau vous voilez la face, vous dire que tout ceci va s'arranger...Cela sera le cas pour ceux qui sont déjà dans des vaisseaux et qui fuient Félucia...Mais toutes les personnes présentes ici, moins celles que vous emmènerez avec vous, sont vouées à mourir...Et croyez-moi...La paix que je leur apporterais sera le dernier cadeau que cette vie leur fera car j'ai vu des personnes fondre lentement à une chaleur de 800 degrés...je vous laisse imaginer la souffrance d'un million de degrés lorsque les météores seront dans l'atmosphère...Alors...Par la Force...Prenez ces civils, remontez dans votre vaisseau...et partez...Si vous voulez en sauver autant que possible, faites ce que je vous dis, maintenant...C'est la dernière chance qu'ils ont d'échapper à la mort...La dernière que chacun de nous a de pouvoir partir avant que la fournaise ne commence...

Cette fois, Anetherion ne jouait plus. Tuer des civils impériaux ne le réjouissait pas une seule seconde mais si les tuer signifiait les sauver d'un brasier où leur mort serait la plus insupportable possible, il ne se laisserait pas faire. Les deux Jedi avaient fait perdre assez de temps au Sith. Il fallait qu'il parte, qu'elles partent. Tous les vaisseaux impériaux étaient déjà, ou presque, partis et il ne restait plus grand-chose qui valait la peine d'être sauvé sur Félucia...Le Sorcier Sith demanda donc aux deux Jedi, pour la dernière fois de partir.

- Plus de sacrifices inutiles, ne sacrifiez pas vos vies, ne sacrifiez pas vos hommes, vos vaisseaux...Prenez ce que vous avez, prenez autant de civils que possible et abandonnez cette planète en perdition avant que sa fin ne nous dévore tous...
Dalla Tellura
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Dalla se sentait assez vexée par la réprimande de la jedi. Peut-être qu'elle ne connaissait effectivement pas beaucoup de sith, et qu'elle ne pouvait pas juger de leur capacité au respect. Et elle n'était peut-être pas encore en mesure de déchiffrer les formes de respect exprimé par les différentes cultures de la galaxie. Mais on ne lui ôterait pas de l'idée qu'en l'occurrence, dans sa façon de parler d'eux, de leur détresse, de décider de leur sort comme il le ferait avec du bétail, le sith manquait de respect à la population. Est-ce que les jedi n'étais pas censés défendre les valeurs de la République, et donc de la démocratie, le doit de chacun à disposer de son destin ?
Mais la jedi avait raison sur le fait qu'elle n'aurait pas dû parler au sith de cette manière. Aussi elle baissa la tête et murmura d'un air contrit :

-Oui, Chevalier, pardon.

Elle releva la tête pour essayer de voir sur ses traits ce que la jedi pouvait être en train de penser. Avant qu'elle ait pu deviner quoi que ce soit, le chevalier Belluma se tourna vers elle.
Dalla était bien consciente que trouver un accord entre le deux factions devait être difficile. Leur situation actuelle en était une parfaite illustration ! Mais elle ne pouvait s'empêcher de trouver que, d'un point de vue abstrait, il y avait quelque chose d'absurde à voir deux entités politiques vouloir ponctuellement les mêmes choses (sauver des civils, puisque le sith leur avait dit que l'Empire le souhaitait, et qu'elle ne pouvait douter que la République le voulait aussi), et ne puissent parvenir à s'entendre pour y parvenir. C'était regrettable…

-Mais ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il faut renoncer à essayer... marmonna-t-elle de son ton le plus humble possible, assez bas, espérait-elle, pour que le sith ne l'entende pas. Peut-être même que la  jedi ne l'avait pas entendue non plus.

Elle ne voulait pas relancer de nouveaux débats ni surtout créer de nouvelles tensions, mais elle avait besoin de le dire, de vérifier qu'il y avait toujours de l'espoir derrière toute la complexité de la politique.
Bien sûr, elle comprenait très bien que l'entente était difficile entre la République et l'Empire. Le passé jouait une part importante dans les façons de se comporter de chacun, et la politique se bâtissait sur l'histoire autant que sur la situation galactiquo-politique. Elle ne comprenait que trop que la République devait éprouver de la méfiance envers l'Empire, tout comme elle éprouvait en cet instant de la méfiance envers le sith. Comment ne pas craindre d'un ancien ennemi, de quelqu'un qui peut à tout moment le redevenir, qu'il choisisse soudain de vous trahir, au moment-même où vous lui avez accordé votre confiance. Cela pouvait même être une stratégie à part entière, elle l'avait vu en histoire galactique.
Mais en raisonnant de la sorte, on risquait d'être injuste envers l'autre, et l'on s'interdisait d'aller de l'avant, de passer outre sa rancœur pour faire avancer les choses. Elle ne voyait aucun moyen de sortir de ce cercle vicieux de la méfiance, à part en prenant le risque, peut-être inconsidéré, du pardon et de la seconde chance. Mais elle n'était pas sûre, elle-même, dans semblable situation, d'en être capable, elle qui ne pouvait s'empêcher de porter rancœur à ses camarades qui la battaient au sabre laser, alors même qu'elle était la seule responsable de sa défaite.
Elle soupira en songeant que les sith ressentaient peut-être la même chose à l'égard de la République et des jedi…

Le sith se tourna, et enleva son masque. Pour la première fois, elle le vit à visage découvert, elle cela la perturba beaucoup. Il avait vraiment un visage derrière ce masque presque miroir... Les images qu'il leur montra étaient tout aussi troublante.

À sa grande frayeur, le sith s'agenouilla ensuite devant elle, et lui parla. À elle, directement. Ses paroles étaient troublantes, d'autant plus que la limite des six heures avait fait bouillir son sang dans ses veines. Son cœur battait la chamade et ses genoux tremblaient. Pur autant, quelque chose vibrait en elle, qui lui disait qu'elle ne devait pas céder à la panique. Surtout pas par crainte de la mort. Après tout, un jedi devait être prêt à sacrifier sa vie à tout moment.

-Mais... si nous envoyons des vaisseaux... après ? Pour essayer... de voir. S'il reste des gens. Quelque part...

Des grottes songea-t-elle. Loin des astéroïdes...

Le sith semblait bien plus agacé que haineux. Las, même. Lui aussi, peut-être, commençait à craindre pour sa vie. Il devait être l'un des derniers à être resté. Elle se demanda ce que pouvaient éprouver le autres, celui qui lui avait apporté l'holopad, et le reste. Était-ce par choix qu'ils étaient ici ? Ou y étaient-ils obligés ? Peut-être étaient-ils ici par devoir, pensant servir un ordre juste...

Aussi, elle se sentait pleine de doutes quand le chevalier Belluma lui demanda de s'éloigner. Au moment où ce qu'elle croyait, ce dont elle était convaincue était remis en question, au moment où elle aurait eu besoin de bénéficier de l'avis et de l'exemple de son aînée, elle devait retourner à elle-même, à ses propres réflexions.

Elle s'exécuta néanmoins sans protester, bien consciente de l'enjeu de la négociation, et qu'elle n'y serait sûrement d'aucune utilité. Pourtant, elle regrettait de partir, et ne comprenait pas le raison de ce choix. Pourquoi le chevalier Belluma lui avait demandé de s'éloigner ? Comment pouvait-elle apprendre à gérer un jour des situations difficiles, si quand il s'en présentait, elle ne voyait pas comment la régler ? On leur disait pourtant souvent de ne pas se fier uniquement aux livres, mais de regarder aussi ce qui se passait autour d'eux… Est-ce que le chevalier Belluma voulait la protéger ? La croyait-elle trop faible ? S'était-elle montrée à ce point immature et sentimentale ? Ou craignait-elle qu'elle ne fasse tout rater en disant des bêtises et en fâchant le sith ?
Dalla n'eut pas le temps de s'apitoyer sur la question, car ses yeux tombèrent vite sur les civils. Ceux-ci avaient visiblement suivi des yeux leurs échanges, se doutant sûrement que leur sort se jouait entre les mains de ces étrangers. Et maintenant, l'un de ces étrangers quittait les autres. Ils avaient reporté leurs regards sur elle, certains avaient même fait quelques pas dans sa direction. Elle comprenait leur réaction, elle aussi elle aurait cherché à savoir ce qui s'était dit. Mais elle ne voyait pas ce qu'elle pourrait leur dire. « Je ne sais pas, ils sont en train de débattre de votre sort. » « Nous ne pourrons pas tous vous sauver, choisissez ceux qui pourront évacuer, cela nous évitera d'avoir à choisir qui mourra dans d'atroces souffrances. » « Bon, et bien, moi je vais y aller, je rentre dans mon Temple douillet. Contente de vous avoir rencontrés, et désolée que vous deviez mourir comme ça ! ».

Elle ne pouvait cependant pas les éviter. Ils semblaient de plus en plus curieux, et elle avait peur de les énerver, de provoquer un mouvement de foule ou de l'agressivité à son égard. Les civils n'importuneraient pas les compagnons du sith, parce qu'ils étaient impressionnants et effrayants. Dalla n'était ni l'un ni l'autre, et c'est elle qui commençait à trouver le groupe des civils inquiétant. Elle ne pouvait pas aller se réfugier auprès des hommes de l'Empire, pourtant.
Elle commença par aller d'un pas chancelant jeter sa compresse froissée dans la poubelle hermétique qu'elles avaient installée dans le dispensaire, il y a, lui semblait-il, une éternité. Les Féluciens commençaient à lui poser des questions :
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Pourquoi avez-vous arrêté la distribution des médicaments ?
-Mon fils a mal.
-Que va-t-il nous arriver ?

Et plein d'autres questions qu'elle ne comprenait pas, en félucien peut-être, ou dans une autre langue qu'elle n'avait pas apprise.
Elle ne pouvait se résoudre à rester inactive, alors que ces gens souffraient tout près d'elle. Elle prit une autre compresse, et s'avança vers eux.
-À qui en étais-je ?
C'était peut-être absurde, s'ils devaient mourir bientôt, mais c'était trop dur de les voir souffrir sans rien faire. Il lui semblait, d'ailleurs, que si elle avait été malade ou blessée au moment de mourir, elle aurait apprécié de passer ses derniers instants avec un peu moins de souffrance. Et puis, pendant que le sith et la jedi parlaient, certains auraient peut-être le temps et la force de rejoindre les astroports ! Elles n'avaient pas mis tant de temps que cela, dans son souvenir, à arriver ici, une fois refoulées à l'astroport officiel…
Peu à peu, les belles couleurs de la jungle féluciennes commencèrent à se mêler à celles des peaux des habitants, à mesure que ses yeux s'emplissaient de larmes.
Le Masque de la Force
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Après un dialogue de sourds prouvant que la compréhension entre adeptes obscurs et lumineux est souvent difficile, les inquisiteurs quittent le dispensaire, sans faire de vagues... Les soins peuvent reprendre.

Tout le monde passe au tour suivant !

Mais les deux Jedi savent que les menaces proférées par le Sith vont se réaliser. Ce n'est qu'une question de temps... Alors il est de leur devoir de redoubler d'efforts pour permettre au plus grand nombre d'accéder aux transports d'évacuation... Pour autant, elles savent que des milliards d'êtres vivants ne pourront être sauvés... Mais la Force est pleine de surprises... Il n'est pas encore permis de perdre espoir !

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