"Les Siths n’ont rien à faire dans l’Armée Impériale, n’en déplaise à la Dame Noire. Ils sont trop indépendants sur le terrain, n’écoutent pas les ordres et osent même en donner !"

Vaas et quelques généraux se passèrent la main sur le visage en entendant tonner ainsi le Moff qui était à leur tête. Ce dernier, un Humain possédant un bras métallique de cyborg, avait le visage écarlate sous l'effet de la colère, ce qui contrastait avec sa barbe de neige fournie et ses cheveux coupés à la façon militaire. Il faisait les cents pas dans la salle de réunion, tempêtant depuis pratiquement une vingtaine de minutes sous le regard de ses subalternes assis autour d'une longue table de bois.

"Si l'on avait laissé les Siths éloignés des troupes impériales et du théatre des opérations, nous aurions pu faire sauter les usines d'armements dont se servent actuellement les rebelles, bien avant la capitulation de la planète !"

Vaas en doutait. Il avait pu voir à l'oeuvre certaines des "troupes de choc" Siths sur le champ de bataille et savait à quel point ces derniers avaient été déterminants dans la prise des avants-postes impériaux. Mais il valait mieux ne pas le faire remarquer à son supérieur, ce dernier fulminait tant qu'il en bavait et le Falleen préférait attendre pour intervenir : son ascendance ne ferait que le desservir. Les seuls signes de tensions visibles étaient les légères marbrures oranges sur ses tempes.
Enfin, la réunion cessa et le Moff congédia ses subalterne d'un mouvement sec de la main, tout en se passant un mouchoir sur le front pour en chasser la sueur. Vaas ressortit du bâtiment, conversant avec l'un de ses collègues à voix basse :

"J'ai dû me trouver plus près du champ de bataille que ce vieux flapi. Il commence sérieusement à devenir gâteux et cela finira par se voir et, personnellement, je préfèrerais me trouver loin de lui quand Ynnitach le grillera en place publique. Aller, bon retour chez toi."

Les deux généraux se séparèrent et l'alien prit place dans son speeder pour revenir dans ses appartements. A cette heure-là, l'espace aérien n'était guère encombré, ce qui lui permit de parvenir chez lui sans perdre trop de temps.
Ce fut une fois qu'il fut entré qu'il se rendit compte qu'on s'était infiltré chez lui : un petit holocommunicateur était posé sur son bureau. Sans perdre de temps, il fit une vérification de ses systèmes de sécurité et ses mâchoires se crispèrent en se rendant compte qu'en effet, ces derniers avaient été piratés. Il prit mentalement note de faire quelque chose pour augmenter le niveau de sécurité au plus vite : le prochain à entrer pouvait avoir de mauvaises intentions à son encontre.

Après avoir vérifié si l'holocom n'était pas un explosif déguisé, il appuya dessus pour l'enclencher. Après avoir entendu le message, il sourit en coin et se servit un verre d'alcool. Tout cela lui apprenait bien des choses : il existait des Siths qui pensaient qu'il pouvait leur être utile, cela pouvait le mettre en danger même s'il avait vécu pire situation en s'infiltrant dans des groupuscules cultistes durant sa carrière de journaliste et enfin, il était surveillé par les Services Secrets Siths, ce qui ne l'étonnait guère... Et il avait l'occasion de rencontrer cet étrange Sith dans l'une des cantinas qu'il fréquentait à l'occasion, le lendemain. Le Falleen vida son verre en souriant.

Le lendemain soir, l'alien entra dans le "Salon de Prestige". Il fut bouche-bée, même s'il ne laissa guère transparaître sa surprise : les lieux étaient envahis par des soldats impériaux, dont un général de son escadron, et surtout, par de très nombreux Siths, reconnaissables par leurs maintiens particuliers et l'arrogance de leur regard.
Vaas s'avança vers le comptoir et commanda un verre de Crème d'Infâme, avant de le déguster, attendant la suite des événements et surtout, en s'assurant que les sorties de secours immédiates étaient aisées d'accès, au cas où.

La veille de la rencontre, le Sorcier Sith avait verrouillé l'accès au Salon de Prestige, une cantina pour riches bourgeois de Kaas City. Il avait chargé quelques subordonnés de l'Inquisition de bâtir un véritable périmètre de sécurité aux alentours du bâtiment afin de s'assurer que personne ne puisse s'en approcher sans autorisation, même des Sith n'oserait s'approcher, pensant qu'une intervention contre l'un des leurs, probable traître, était en cours dans les environs...Des commandos d'élite impériaux avaient même été dépêchés pour protéger la cantina...Mais la vérité derrière autant de moyens était la rencontre arrangée entre Darth Anetherion, se cachant derrière un masque, une armure et un faux nom de Sith : Darth Zaaz, voilà par quel nom, il était appelé par l'Inquisition afin de dissimuler son identité réelle en attendant qu'il puisse être totalement rétabli, et Vaas Stoker, un général impérial falleen au passé douteux et aux qualités très intéressantes... Anetherion avait rassemblé assez d'hommes pour s'assurer que personne ne puisse s'approcher du Salon de Prestige et peu de personnes oseraient franchir le cordon de sécurité établi dans le quartier.

Le Sith avait passé une bonne partie de la fin de journée à organiser la rencontre et avait rejoint la cantina en même temps que ses forces ne se soit déployées aux alentours. Il était ensuite allé se mettre dans un salon au premier étage, où il retira son masque pour se rafraîchir en attendant son invité. On finit par toquer à la porte, il resta dos tourné et autorisa à ce que l'on entre. C'était le général Berguen, un autre officier impérial qui dirigeait les forces qui défendaient la cantina, Anetherion l'avait " convaincu ", au moyen de la Force, de s'assurer de la sécurité de cette rencontre avec les Sith de l'Inquisition, chargés de protéger l’intérieur de la cantina avec les quelques snipers impériaux sur les balcons du Salon de Prestige, sans compter tous ceux qui se trouvaient aux alentours. Le général l'informa que le falleen qui fascinait tant " Darth Zaaz " était arrivé et buvait un verre au bar. Anetherion enfila son masque , sortit de son salon privé et alla se mettre au balcon surplombant le bas de la cantina, observant l'officier impérial alien de dos.

- Je pense que vous trouverez de meilleurs alcools dans les salons privés, ici. dit-il

Il descendit les marches et rejoignit le falleen, accompagné de quatre inquisiteurs Sith, lui servant de garde du corps et du général Berguen, qui alla fouiller lui-même le général Stoker.

- Il n'a rien, Excellence. Ni micro, ni holocamera, ni armes... lui annonça l'officier.

Anetherion tourna son regard vers l'officier qui ne pût s'empêcher de déglutir, se rendant compte qu'il avait dit quelque chose de parfaitement idiot, étant donné que c'était logique qu'il ne puisse pas entrer ici avec l'un de ces objets...

- Pardonnez toutes ces mesures de sécurité mais comme vous pouvez le voir, l'Inquisition met un point d'honneur à me protéger...Et organiser cette rencontre en s'assurant qu'aucune fuite ne soit possible n'est pas une chose aisée, vous pouvez me croire. Général Vaas Stoker, je présume ? dit-il, amicalement, tendant la main pour serrer celle de l'officier alien.

Vaas dégustait son verre, son intuition de journaliste le titillant alors qu'il se demandait ce qui pouvait expliquer une telle débauche de moyens et d'effectifs. Il avait été heureux de ne pas avoir prit d'armes avec lui en partant : d'une part il doutait que cela lui soit utile face aux réflèxes améliorés par la Force d'un Sith, et d'autre part cela signifierait qu'il n'a pas confiance en son interlocuteur et l'une des dernières choses qu'il souhaitait, c'était se retrouver face à un Sith paranoïaque, ce qui constituait en soi un paradoxe.
Les forces armées entourant la cantina ne l'aidaient guère à se sentir plus détendu, notamment à cause de la présence d'un de ses collègues. Que faisait-il ici ? Enfin... Que faisait-il... Il assurait la sécurité aux alentours, mais quel était le message adressé au Falleen derrière cela ? Que son collègue était dans la confidence ? Ou qu'il avait juste été choisi de façon totalement aléatoire ?

Il sirotait doucement son verre de Crème d'Infâme quand une voix le fit sursauter et se retourner. Son teint oscillait entre le bleu, le vert et le blanc, sous le coup de la surprise et de la peur ressentie à cet instant. Il se calma, cherchant à masquer le plus possible ses émotions. En face de lui, son collègue, Berguen, et cinq Siths, se tenaient en bas d'une volée de marches menant aux étages supérieurs. L'un des Siths ne portait pas de masque, contrairement à ses collègues. L'oeil unique de Vaas se fixa sur ce dernier après une petite mise au point, le temps d'évaluer les distances le séparant du groupe.
Le collègue de l'alien s'avança et le fouilla, avant d'assurer au Sith à la tête découverte que le Falleen ne portait rien de compromettant : pas d'armes, ni d'holocaméra ou de matériel d'enregistrement. Le Sith le remercia, avant de s'intérêsser à Vaas en l'interpellant.

"Je comprends vos craintes. Je suis bien Vaas Stoker, Général de mon état. Je m'excuse pour... Ma réaction à votre arrivée, il faut avouer que tout ce dispositif n'aide pas à mettre les visiteurs en confiance. Je suppose ne guère me tromper quand je pense m'adresser à Darth Anetherion en personne ?"

Il s'avança et serra la main qui lui était tendue, profitant de l'instant pour détailler la personne qui lui faisait face. Anetherion était un humanoïde de bonne taille, charpenté, portant un masque sombre masquant son visage. De ce que l'alien pouvait voir, sa peau était blanche, parcourue de veines sombres, symboles de la corruption du Côté Obscur, portant la traditionnelle robe Sith des Inquisiteurs, à l'instar des membres de sa garde rapprochée, ce que nota Vaas, avec une certaine appréhension.
Le Falleen lâcha la main de son interlocuteur.

"Je doute trouver meilleure Crème d'Infâme dans les salons privés, mais je suis prêt à le vérifier. Je vous suis. Par ailleurs, je suis quelque peu curieux et me demande bien quel genre de service je pourrais vous rendre... Que ce soit à vous ou à l'Inquisition."

Il en avait quelques idées, tel de la propagande, sans doute, ou bien l'arrestation et l'escorte d'une personne sensible, qu'il fallait faire disparaître sans laisser de traces ni attirer l'attention.
Un des Siths masqué faisant partie de l'escorte d'Anetherion fit un geste en direction de Berguen, qui s'inclina et s'éloigna pour laisser une distance d'intimité entre son collègue alien et le Sith.

Le général falleen était assez perspicace, ce qui n'étonna pas le Sorcier Sith étant donné qu'il avait la carrure et l'aspect d'être celui qui donnait les ordres dans le secteur. Observant le falleen qui lui serrait la main, Anetherion prit soin d'examiner les différents aspects physiques de son interlocuteur : Borgne, un uniforme parfaitement bien droit et propre, une lueur déterminée et de fourberie dans le regard, le genre d'agent et d'allié que le Sorcier Sith appréciait. L'un des inquisiteurs congédia le général Berguen afin de laisser le falleen et son nouvel " ami ", suivi rapidement de l'escorte rapprochée du Sith qui les laissèrent s'éloigner tout en restant près d'eux deux. Anetherion eût enfin un peu de tranquillité et pu commencer à réfléchir à la question que l'officier impérial lui avait posée.

Darth Anetherion avait convié Vaas à cette rencontre afin de le rallier à sa cause. Bien qu'il serve et qu'il respecte l'Empire et son dirigeant, Darth Ynnitach. Le Sorcier Sith avait néanmoins de vieux ressentiments qu'il s'efforçait d'étouffer afin de ne pas s'attirer les soupçons et les foudres de l'Inquisition mais sa haine s'était détournée de sa souveraine pour se tourner à nouveau vers l'ennemi de tous les Sith...La République et l'Ordre Jedi...Et un plan avait germé et grandi dans l'esprit d'Anetherion et en cela, les compétences brillantes de Vaas en matière de journalisme, de propagande, etc. lui serait très utiles. Vaas était aussi un officier haut-placé et ambitieux ayant accès à un grand nombre de ressources et d'hommes, un atout non-négligeable pour les projets du Sith. Maintenant que les deux hommes étaient éloignés du reste du monde, ils allaient pouvoir commencer à discuter d'affaires sérieuses. Anetherion amena Stoker dans un salon privé à l'étage, son escorte se réunissant à l’extérieur, laissant le général et le Sith.

- Général, je vous prie. dit-il en montrant les sièges autour de la table de réunion.

Le Sorcier Sith allait s'asseoir en bout de table afin de montrer de façon symbolique, le fait qu'il soit le cerveau de l'opération.

- Général Stoker...J'ai étudié votre situation, votre passé, vos antécédents militaires au sein de l'armada impériale et votre situation psychologique. En cela, vous avez été choisi entre beaucoup d'autres pour un...disons...un moyen de précipiter la République au fond du gouffre...un moyen " légal ", sans entrer en désaccord avec le Traité d'Artorias...Pour peu qu'il soit encore d'actualité...Et vos compétences, votre charisme, votre expérience des médias va vraiment aider dans ce sens...Général Stoker...Je veux que vous répendiez le poison impérial dans le cœur même de la République...Vous et moi...Nous allons faire craquer la République et le Sénat sous la menace de ce qui deviendra, si mon projet se passe comme il se doit, une guerre civile...Je sais que vous avez des problèmes liés à votre passé au sein de la République qui vous rendra difficilement possible d'accéder aux planètes républicaines mais je saurais vous permettre d'être écouté...Vous allez m'aider à répandre une idéologie anti-République dont le berceau sera Aargau.

Anetherion avait pu se documenter plus que nécessaire sur les événements s'étant déroulés sur la planète suite à la découverte du lien entre Darth Deinos et Lord Janos...Anetherion aurait applaudit l'ancien Maître des Forges pour son génie et sa faculté à se dissimuler...Son plan était parfait et Darth Anetherion, lui-même, était promis à un avenir prometteur auprès de son nouvel allié...Mais le destin en décida autrement. Le Sorcier Sith n'y pensa plus et revint à son plan.

- Avec la crise d'Aargau et le meurtre du Chancelier Scalia par un ressortissant aargaunéen, la planète est en proie à un violent ressentiment envers la République...Nous allons exploiter cette haine et les utiliser pour gangrener la République avec des mouvements...séparatistes...que nous utiliseront dans l'ombre pour menacer l'intégrité de la République, déjà fortement ébranlée. Vous commencez à comprendre ce que j'attends de vous ? demanda-t-il.

L’alien suivit le Sith dans la cantina, jusqu’à un salon privé, à l’étage. Comme toujours, il vérifia, d’un coup d’œil rapide, quelles étaient les sorties de secours les plus proches. C’était bien un vieux reste de son expérience de journaliste : une de ses rencontres avec des membres du Soleil Noir avait mal tourné et Vaas avait passé deux mois à se remettre de ce rendez-vous dans un hôpital : il n’avait pas assuré ses arrières et les mafieux l’avaient coincé dans une pièce où il ne se trouvait aucune échappatoire.
Il s’assit sur un siège que lui avait désigné Anetherion, sur le côté d’une table de réunion. Son interlocuteur, quant à lui, s’assit en bout de table, pour montrer son ascendant sur le militaire, ce qui fit sourire en coin ce dernier : ceux qui avaient tendance à être quelque peu imbu d’eux-même en raison de leur autorité, qu’elle soit naturelle ou non, factice ou non, cherchaient toujours à l’affirmer face à ceux qui se trouvaient en face d’eux.
 
Il se détendit, alors qu’il apprenait enfin ce que le Sith attendait de lui. Et il sourit à nouveau, franchement, cette fois. Son interlocuteur cherchait à créer une crise politique au sein de la République, en passant par des moyens légaux, au regard du Traité d’Artorias. Tout en écoutant le Sith parler, Vaas sortit un tube argenté de la poche intérieure droite de son uniforme, d’où il extraya un cigare. Il le cala entre ses lèvres et l’alluma à l’aide d’un briquet-tempête. Il souffla une bouffée de fumée vers le plafond, tout en réfléchissant à ce qu’on lui demandait. Il fallait répandre une idéologie anti-République, de préférence en commençant par Aargau. Cette dernière était une des planètes annexées par la République après la dernière Crise Galactique et bien des citoyens présents sur la planète refusaient encore de se soumettre à l’autorité du Sénat. Quand le Sith lui demanda s’il avait compris ce que ce dernier attendait de lui, le Falleen tapota son cigare au-dessus du cendrier, avant d’acquiescer.
Il se leva et se dirigea vers le bar, avant de se servir un verre de whisky de qualité.
 
"Et bien, Darth Anetherion, je pense que je peux tirer… Quelques ficelles et faire parvenir aux aargaunéens du matériel d’armement, en contrebande. Il y a quelques années… Je serais venu aussi, mais, aujourd’hui, si ce ne sont les républicains qui m’abattent… Il suffit qu’un de mes anciens rédac-chef apprenne que je sois sur la planète pour que cette dernière soit envahie par les Chasseurs de Primes. Après, si nous parlons de propagande… Je pense que je peux conseiller Ap Ythel. Un Zeltron, certes, et efféminé de surcroit… Mais aussi un bon journaliste. Il dirigeait l’équipe qui était avec moi sur Dubrillion."
 
Il but une gorgée de whisky et se tourna vers le Sith. L’un des problèmes n’était pas seulement la méthode employée, mais surtout la logistique : il pouvait user de ses connections avec l’Echange pour faire venir les armes, mais comment choisir quel groupe de résistants soutenir ? Rien ne prouvait qu’ils fussent aussi loyaux qu’ils le prétendaient… Qui plus est, comment prendre contact avec eux, en premier lieu, avant d’envoyer quoi que ce soit.
Le Falleen se rassit, après avoir laissé un verre de whisky près d’Anetherion, en se demandant si ce dernier retirerait son masque et prendrait une gorgée, ou bien resterait sobre ? Puis, il lui fit part de ses inquiétudes :
 


"Comment allez-vous vous assurer la loyauté de nos... Nos alliés ? Et… Avez-vous une personne en particulier en tête, pour diriger ce mouvement ? De plus… Quelles autres planètes sont susceptibles de rejoindre Aargau ?"

Le Sorcier Sith resta silencieux face au Falleen, l'observant s'allumer un cigare et se servir un verre. Ce dernier parla de plusieurs points très intéressants dans la mise en pratique de son plan vis-à-vis de la prise de pouvoir séparatiste sur Aargau. Vaas pouvait, selon lui, au mieux apporter des armes et équiper les rebelles mais Anetherion avait un autre rôle pour lui. Bien entendu l'envoyer sur Aargau n'est pas la solution, il y aurait trop de risques, Vaas pourrait se faire tuer et/ou on pourrait penser découvrir que l'Empire est lié de prés ou de loin à cette révolte. Il lui fallait quelqu'un qui n'ait aucun lien avec les serviteurs d'Ynnitach et le Sorcier Sith avait trouvé le parfait candidat pour diriger cette guérilla. On toqua à la porte, Anetherion l'ouvrit à l'aide de la Force, il s'agissait d'un de ses gardes du corps qui lui annonça que les " deuxièmes rendez-vous " étaient arrivés. Anetherion eût un sourire et demanda à les faire patienter quelques instants. Le garde s'inclina et laissa les deux hommes à nouveau seuls. Le Sith prit le verre de whisky et le posa devant lui, attendant quelques instants avant de prendre la parole.

- Je me doute que beaucoup de choses d'un point de vue logistique sont à voir...Et c'est pour cela que j'ai contacté des..renforts...Parmi les hommes que je vais vous présenter, il y a un leader, un mercenaire et un expert financier...Si vous pouvez fournir les armes, un expert en propagandes et superviser avec moi, cette opération...je suis sûr que j'arriverai, de part ma position à vous obtenir une promotion plus que méritée. Vous devriez contacter votre zeltron si il est aussi éloquent que vous le dites, il nous sera fort utile. Par ailleurs, j'aimerai que vous m'appeliez Darth Zaaz en présence de nos camarades, voulez-vous ? dit-il calmement.

Le Sorcier Sith fit revenir son garde du corps et lui demanda de faire entrer les trois nouveaux pions du Sith. Ils étaient trois humains. Le premier était un homme assez age, d'environ une cinquantaine d'années, vêtu d'un uniforme de haut-officier de la République. Le second était une femme d'une quarantaine d'années dans une parure des plus prestigieuses. Quant au dernier, il s'agissait d'un immense colosse défiguré en armure dans les mêmes tranches d'âge que les deux autres.

- Général Stoker, je vous présente les têtes pensantes du futur Mouvement d’Indépendance des Systèmes Opprimés...Vous avez l'ancien général de la République Nauru Dahlym...Un vétéran qui s'est détourné de la République après le blocus militaire de sa planète natale, à savoir Aargau, c'est un héros de la guerre, un stratège et un vétéran de l'armée de la République. Le général Dahlym sera à la tête de toutes les opérations du MISO et sera notre premier et principal lien avec notre projet. dit-il, laissant l'officier s'asseoir en silence.

- Ensuite nous avons Dame Fali Sabb de Raxus, elle est une femme d'affaires d'exception et a soutenu la cause des aargaunéens dans le blocus imposé de tout son poids par la République, elle a acceptée de devenir l'experte financier et d'avoir la dure tâche de trésorier du MISO, elle a obtenue certains fonds pour débuter nos opérations. rajouta le Sorcier en laissant la femme s'asseoir.

- Et pour finir...Voici Orul Bar, vous devez le connaître sous le nom du " Bourreau d'Arkanis " le pirate le plus recherché dans le secteur du même nom...Je l'ai convaincu de participer à cette opération. Je me suis vite rendu compte qu'au-delà d'une brute sanguinaire, d'un pilote d'exception et d'un meneur d'hommes accompli...il était aussi membre d'une très vaste organisation de mercenariat baptisée " La Néo-Croisade ", j'ai déjà eu l’occasion de travailler avec eux et ce sont des experts dans le domaine du soutien militaire...Le général fera " officiellement " appel à ses services en tant que chef militaire et tacticien, il se chargera, en outre, de faire appliquer la loi du MISO et d'exterminer la Republique, si elle venait à tenter de reprendre Aargau de force... termina le Sorcier Sith. Le colosse d'acier resta debout, croisant les bras.

- Comme vous le voyez, j'ai déjà commencé à réfléchir à mon projet et j'ai établi quelques bases afin de vous aider dans cette tâche...Comme je vous l'ai dit...j'ai besoin de vous, autant pour vos prouesses martiales que pour vos compétences en matière de journalisme. dit-il.

En tant que chef en second de l'Inquisition, il avait pu se renseigner sur beaucoup d'individus et son projet avait fait son chemin dans sa tête afin d'écraser la République et leurs alliés. Il ne restait qu'une question en suspend : Quelles planètes seraient susceptibles de rejoindre Aargau dans sa lutte contre la République ? Il s'agissait là d'une question à laquelle le Sith n'avait pas de réponse, il ne pouvait envoyer d'espions dans toutes les planètes afin de trouver celles qui étaient le plus opposé à la République mais il estima qu'il fallait cibler, en priorité, les planètes dont la gestion républicaine était le plus à déplorer afin d'organiser intelligemment des révoltes et des attentats pour la " liberté " de ces systèmes.

Le Sith annonça à Vaas qu'il avait contacté des renforts, qui s'occuperaient des contacts avec les Aargaunéens. Un leader, ce qui assurait une certaine prise en charge et une bonne organisation des opérations. Un mercenaire. C'était intéressant, mais il y avait le risque qu'il change de bord ou donne des informations à l'ennemi contre une rémunération plus importante. Et enfin, un expert financier. Là, le Falleen sourit largement et sa peau changea légèrement de couleur, passant à un teint plus clair : au moins, il serait difficile de retracer les financements et de les relier à l'Empire.
L'Inquisiteur lui expliqua ensuite que sa collaboration à cette opération permettrait au général d'accéder à une promotion assez intéressante. Si cela lui permettait de se retrouver au même niveau que celui de son supérieur actuel, voire être au-dessus de lui... Enfin, Anetherion lui demanda de l'appeler Darth Zaaz en présence des "renforts". Vaas acquiesça, alors que ces derniers entraient.

Le premier était un homme d'âge mûr, portant un uniforme d'officier supérieur de la République, ce qui fit tiquer Stoker. Ce dernier se nommait Nauru Dahlym et était en effet un général ayant déserté la République après que cette dernière ai fait un blocus militaire sur Aargau, qui s'avérait être sa planète natale. C'était lui qui était à la tête des opérations et serait le premier lien entre les rebelles et les... Les "marionnettistes de l'ombre", comme se définissait à présent Vaas, en englobant Anetherion/Zaaz. La personne suivante était une flamboyante rousse, vêtue d'une robe écarlate à la fois excentrique et prestigieuse. Il s'agissait de Fali Saab, celle qui aurait la lourde tâche d'être la trésorière du MISO, le Mouvement d'Indépendance des Systèmes Opprimés. Il fallait vraiment être un Sith, ou quelqu'un qui avait du temps à perdre, pour trouver des noms de groupes de ce genre, selon le point de vue de Vaas.
Enfin, le mercenaire fut nommé. Le Falleen déglutit : il s'agissait d'un colossal alien, défiguré par des années de combat. Son armure semblait de bric et de broc et avait l'apparence de certains coraux que l'on trouvait sur de nombreuses planètes marines comme, par exemple, sur Mon Calamari ou Glee Anselm.
Son nom était Orul Bar... Le Bourreau d'Arkanis. Le général alien tiqua. La réputation de boucher de ce dernier n'était plus à faire. Il serait chargé de seconder militairement le MISO, mais aussi de faire respecter sa loi.

"Je vois. Vous avez-là une équipe des plus... Efficaces. Le Falleen souffla une bouffée de fumée vers le plafond. Je contacterais Ap Ythel et lui ferais un petit brief. Il m'est totalement dévoué et saura garder le silence sur cette affaire. Les armes que je suis susceptible de fournir ne proviennent pas de nos propres réserves, il serait trop simple pour la République de nous retracer à partir de cela. Qui plus est, il s'agit d'armes ne requérant pas de véritable entraînement martial pour les utiliser, ce qui sera utile aux rebelles."

Il prit une nouvelle gorgée de whisky et se leva, avant de se diriger vers le bar. Il proposa des boissons aux nouveaux arrivants, les servit et se rassit.

"Nous devrons tout de même prendre garde. A partir du moment où le MISO sera connu sur Aargau et prendra de l'importance dans le secteur, il sera à parier que des journalistes tenteront de s'infiltrer dans les rangs rebelles. Je pense que je me déplacerais en personne à ce moment-là, pour les débusquer. Je connais bien leurs méthodes et je sais que certains journalistes affiliés aux journaux les plus diffusés ne résisteront pas à la tentation de faire un article dessus. Je saurais les reconnaître."