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Saturn

Il n'est pas de voix plus dure que celle d'un combattant luttant dans l'obscurité et pour l'obscurité. Né dans les ténèbres, ayant grandi dans le sang et la servitude, si quelqu'un le savait bien, c'était Syn Kieffer.
Après avoir grandi sans recevoir plus de considération qu'une bête de combat, on l'avait livré à des jeux sanglants contre d'autres enfants de son âge. Il avait vécu les pires instants de sa vie dans cette arène, lors de ce tournoi macabre organisé par des contrebandiers sans foi ni loi, spectacle offert à des hommes n'ayant pas la moindre considération pour les adolescents qui allaient se massacrer entre eux, sous leurs yeux remplis de haine.
Dans ce décor de sable et de poussière, il avait vu mourir son meilleur ami, son unique lumière en cette galaxie dont il ignorait tout, il avait vu la fille qu'il aimait s'écrouler, frappée à mort par des éclairs qu'il ne maîtrisait pas le moins du monde, et devait malgré tout porter sa mort sur les épaules. Après cela, pour la première fois, la force lui était apparue, dans un déchaînement de puissance guidé bestialement par le côté obscur, il avait massacré nombre de ses geôliers, avant d'être offert par un homme du public.

Cet homme, un certain Darth Lucius s'occupa des débuts de sa formation Sith, lui démontrant toute l'étendue de la puissance qu'il pouvait atteindre, non sans quelques nouveaux traitements inhumains. En quand enfin il crut avoir échapper à la servitude et à une formation inhumaine, ce ne fut que pour être largué sur Korriban, au milieu du chaos et de la violence.
Mais sur cette planète désertique, il avait fait sa place au prix des vies de nombre d'apprentis, qu'il avait massacré dans des duels d'une violence sans nom. Il avait ainsi fait sa réputation d'assassin et de bretteur impitoyable, ne montrant jamais à personne la face cachée de Syn Kieffer, la partie ravagée et solitaire de son âme, n'attendant que le soutien d'une quelconque personne bien intentionnée.
Cette personne, le tueur l'avait trouvé en la personne de Léo, l'adolescent qu'il avait recueilli sur Hapès lors d'une mission. Rapidement, les deux hommes avaient tissé des liens plus fort que ceux du sang.
Après tout cela, Syn avait été parasité par une sorte d'esprit dont il ignorait encore tout. L'étrange conscience l'avait poussé dans ses derniers retranchements, amplifiant ses sentiments, en faisant l'esclave de ses sentiments et de la noirceur. C'est dans tout ce chaos intérieur que l'assassin s'était raccroché à la dernière chose qu'il lui restait : son appartenance à l'empire Sith. Faisant vœu d'allégeance à la Dame Noire, il jura de la servir jusqu'à son dernier souffle, et pour cette raison, il massacra mains rebelles sur Byss. Sur cette petite planète au passé étroitement lié à son ordre, l'impératrice avait obtenu la légitimité qui lui manquait quant à son rôle. Et Syn quitta avec les troupes victorieuses les champs de bataille.

Lorsque l'apprenti rentra sur Korriban, il était assez fier de lui. Quoiqu'un peu coupable d'avoir trahi son allié jedi, il avait réussi à faire la lumière sur l'assassinat du cardinal noir, assassiné par une certaine apprentie qu'il trouvait tout à fait méprisable. Il s'était battu vaillamment aux côtés de ses camarades, et son ordre avait remporté la victoire. A présent, il n'avait qu'une hâte, retourner aux appartements de Darth Raventes, son ancien mentor, et annoncer son succès à son jeune frère adoptif. Mais lorsqu'il débarqua enfin sur cette planète qu'il considérait comme son foyer, les mines de certains apprentis qu'il connaissait de près ou de loin en le voyant le mirent en garde. Il pressa le pas jusqu'à ses quartiers, en découvrant la porte enfoncée.
La bibliothèque d'hololivres constituée par la Seigneur Sith l'ayant abandonné était dévastée, les tables de bois au milieu renversée. Il courut jusqu'à sa chambre, dans un état tout aussi pitoyable. Sa collection de sabres, ceux qu'il avait dérobé à ses victimes, avait été emportée. Bien sûr, affolé, il ne tarda pas à se ruer sur la chambre de son jeune frère adoptif.

C'est alors qu'il découvrit Léo, le corps ayant visiblement été transpercé par une lame de sabre laser, sabre lui ayant perforé la poitrine. Ses yeux sans vie étaient rivés sur le plafond de la petite chambre, recouverts d'une opacité vitreuse. Ses cheveux noirs ébouriffés étaient souillés par le sang, étalés autour de son crâne fracassé. Le monde se balança autour de Syn. Menaçant de s'écrouler, il s'adossa au mur, se laissant glisser jusqu'à être assis contre lui, les yeux rivés sur le corps inerte de l'adolescent qu'il avait chéri comme un membre de sa famille.
Il contempla ce cadavre déjà froid de longues minutes, avant de daigner lever les yeux vers le message inscrit en lettres de sang sur le mur derrière le macchabée : "choisis mieux tes alliés.
L'assassin comprit alors : c'était des représailles. Sa dévotion envers l'empire et sa dirigeante lui avait attiré les foudres des rebelles vivants dans l'ombre à l'académie. Il ressentit alors de la tristesse, de la haine et de la culpabilité. On lui avait ôté la dernière lumière qu'il lui restait. On l'avait condamné à l'obscurité, lui retirant la dernière personne qu'il chérissait.

-Vois ce qu'on fait tes ennemis, traque les Syn, tue les, tue les tous jusqu'au dernier ! Rugit férocement la voix dans sa tête.

La démoniaque conscience voulait une nouvelle fois prendre le dessus, l'asservir. Mais son abattement était tel qu'il ne put réagir. On lui avait retiré son dernier espoir. On avait brisé la seule chose qui l'empêchait de ne pas basculer...

A l'académie, certains parlèrent de l'adolescent retrouvé mort dans les appartements de l'apprenti. Certains avaient pu observer l'assassin se morfondre, assis devant le corps du jeune garçon en train de se raidir et de se refroidir. Personne n'avait osé intervenir. Les accès de rage destructeurs de l'apprenti étaient célèbres par leur sauvagerie.
Lorsque l'on vit de nouveau émerger l'homme en armure, il portait son fameux masque, dissimulant la souffrance qu'on devinait à sa démarche traînante. Personne n'osa s'approcher de lui, comprenant que quelque chose de très grave lui était arrivé.
Syn n'était plus qu'une loque. Cette terre qu'il se faisait une joie de retrouver lui avait pris sa dernière trace d'humanité. Plus rien ne le retenait ici. Il lui fallait partir, retrouver des idées claires, trouver une nouvel objectif, une raison de vivre. Il se rappela alors des enseignements que lui avait prodigué son premier mentor. Il existait une planète où des grottes étaient reliées à la force, et particulièrement à son côté obscur.
L'assassin prit une navette de l'académie, et mit le cap sur Dagobah.

La planète était peu accueillante, recouverte de marécages. Syn posa sa navette où il put, et y laissa sa fidèle armure ainsi que son casque, optant pour des vêtements plus confortables, des haillons très légers.
Vivre sur Dagobah fut très éprouvant. Se nourrir, boire, tout ces besoins primaires furent difficiles à satisfaire. Mais au moins, sur cette planète vierge de toute civilisation, l'apprenti put s’exercer au sabre, s'évertua à user de la force, bien que cette discipline soit très ardue pour lui. Pour finir, il passa des journées entières à méditer. Il se rappelait avoir déjà eu des visions, il y a bien longtemps. Une lorsque Darth Raventes l'avait pris sous son aile, l'autre sur le sol d'une salle d'entraînement après avoir été corrigée par Darth Riakath et son apprentie. Ces visions, faisant clairement allusion à l'ordre jedi, l'avait profondément marqué. Mais lorsqu'il se plongeait dans la méditation, il ne ressentait rien d'autre que la mort et la noirceur qui enveloppaient son âme meurtrie. Parfois, la voix de l'autre résonnait. La créature mystique ne demandait qu'à le dominer à nouveau, comme sur Byss, mais il ne cédait pas. Au contraire, il voulait devenir assez puissant pour la faire taire. C'était pour ça qu'il s'était mis en quête d'une des fameuses grottes liées à la force qui caractérisait Dagobah. Et il finit par en trouver une, entre les racines immenses d'une arbre sûrement très ancien. L'entrée de la grotte était plongée dans la noirceur, aussi il fût inquiet d'y entrer, et ressentit immédiatement l'appel du côté obscur le happer.

Lorsqu'il fut au fond de la petite grotte, plongé dans le noir absolu, il vit alors une silhouette émerger des ombres. Un jedi ! Sa bure blanche ne laissait aucun doute là-dessus. Il dégaina un sabre bleu, et se jeta sur Syn. Quoique surpris, l'apprenti fit lui aussi parler sa chère et tendre lame écarlate, et fut rapidement surpris de voir la similitude des mouvements que son ennemi et lui employaient. Bien qu'il fut au début surpassé par les assauts bleu glacé, il étudia la technique du Jedi, et il lui apparut que c'était précisément la sienne.
Lorsque son adversaire le repoussa en arrière, Syn réagit comme si il combattait contre lui-même. Il savait que lorsqu'il repoussait un opposant, il se jeta sur lui en abattant son sabre sur le sol. Agissant en connaissance de cause, l'apprenti fit un pas de côté, évitant le coup, et trancha les deux mains du jedi. Avant que celui-ci ne puisse répliquer, l'apprenti frappa ses jambes. Complètement infirme, le serviteur du bien s'écrasa au sol. Syn constata alors d'un air ébahi qu'il faisait face à son "lui d'autrefois". Le Syn Kieffer remontant à quatre ans plus tôt, ses cheveux noirs coupés court, son regard rouge plein de mépris, sa peau encore matte et vierge de toute marque laissée par le côté obscur. Sa voix s'échappa alors de la bouche de ce jedi portant ses traits :

-Il y a du bien en toi.

Il se rappelait de cette phrase. C'était ce que lui avait déclaré un maître jedi dont il avait abrégé les souffrances des années plus tôt. Mais pourquoi cet être étrange récitait-il cette phrase étrange dont il ignorait la signification, dont il fuyait la signification ?
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-Sûrement, mais je ne peux m'y raccrocher. Renoncer à l'ombre, c'est renoncer à mon pouvoir. Renoncer à mon pouvoir, c'est renoncer à pouvoir lutter pour apporter ma pierre à l'édifice. Renoncer à la force de défendre ceux que je veux défendre, à la capacité de faire taire à jamais ceux qui le méritent.

Sous la capuche de sa bure blanche, son alter ego jedi commençait à laisser sa tête retomber en arrière. Ses blessures étaient fatales, Syn le voyait comme le nez au milieu de la figure. L'être mystérieux fixa alors le plafond de la grotte et déclara :

-Si tu persistes sur cette voie... tu verras... tu verras que tu es le dernier.... le dernier à le suivre. Tu auras survécu pour rien.

Syn s'agenouilla aux côtés de ce personnage singulier. Au moment où il ne sentit plus la présence de celui-ci dans la force, il posa son annuaire et son index, écartés, sur son front, et les fit glisser jusqu'aux deux yeux écarlates qu'il ferma dans un geste presque religieux.

-Je serai peut-être le dernier, peut-être notre empire souffrira-t-il pendant des siècles encore, mais jamais nous ne nous avouerons vaincus.

Sentant que la vie avait définitivement quitté ce corps qu'il connaissait si bien, l'assassin se leva. Cette scène l'avait déçu. Rien de ce qu'il avait espéré, pas de réponses à ses questions. Que devait-il faire, que devait-il devenir ? Où allait-il ? Devait-il se concentrer sur son passé ? Sur l'empire ? Sur son propre avenir ?
Il savait qu'il n'était qu'un pion sur l'échiquier de la Dame Noire, mais si pour l'instant il se contentait de cette condition, devait-il réclamer plus ? Acquérir le grade de guerrier, de meneur d'il ne savait quel groupe d'agents spéciaux ou de militaires ?
Tant de questions, si peu de réponses... C'est alors que la grotte devint le théâtre d'un nouvel élément étrange. Elle s'illumina brusquement, d'une lumière froide et tamisée rouge sombre. Comme si un soleil de sang se couchait au loin. Il constata que le corps de son alter ego avait disparu. Que se passait-il cette fois ?

-Je suis là Syn, juste derrière toi... lui susurra une voix inquiétante dans son dos.

Reconnaissant la voix de la chose, il se retourna brusquement. Il fit alors face à Léo. Ses mèches noires étaient toujours tachées de sang, mais son corps était intact, protégé par une armure totalement similaire à la sienne. L'illusion parut presque réelle, mais quand Syn regarda la bouche de son petit frère adoptif figée dans un sourire carnassier et sournois, ainsi que ses yeux totalement blancs, sans pupille ni iris, il comprit tout de suite que ce n'était qu'une apparence que la chose s'était donnée.
Il tenait dans sa main un sabre laser encore une fois copié sur le sien. Voir son arme entre les mains de la représentation mystique d'un détraqué inquiéta l'apprenti. Il savait que cet esprit qui le parasitait était capable du pire. C'était un être repoussant, cruel, manipulateur et foncièrement malveillant.

-Je n'ai guère apprécié la façon dont tu m'as fait taire sur Byss. Dois-je te rappeler que sans moi, tu n'aurais même jamais pu rencontrer l'impératrice ?

L’infâme monstre commença à marcher d'un pas lent et angoissant autour de lui, comme un fauve tournait autour de sa proie. Il ne quitta pas Syn de ses yeux bestiaux, et ne cessa d'arborer son sourire si déplaisant.

-Je t'avais promis une "glorieuse évolution", mais je crois que tu es définitivement trop flasque pour comprendre la chance que je t'offre. Tu es devenu faible, fragile.

Conservant un regard méprisant sur cette créature en laquelle il avait autrefois confiance mais qui n'avait cessé de lui prouver qu'elle n'en était pas digne, l'assassin décrocha son sabre laser de sa ceinture.

-En effet, si par "faible" ou "lâche" tu veux dire différent de toi, je le suis. Ceci est mon corps, ne l'oublie pas. Tu es ma créature, tu n'es rien, rien que je ne puisse dominer. Parlons de Byss, justement. Jamais plus tu ne tenteras de te confondre avec mon esprit. Jamais plus tu ne me parleras sans que je ne t'y ai autorisé. J'ai été aveuglé par ma soif de pouvoir, cela prend fin maintenant.

-Si tu cherches à me soumettre alors autant que je reprenne par la force ce qui m'appartient ! Déclara la monstrueuse entité en se jetant sur lui, laissant émerger une lame rouge vif.

Les deux ennemis se lancèrent alors dans une nouvelle bataille. Syn tenta de cerner la façon de combattre de la créature, mais il apparut bientôt que ce n'était pas qualifiable de "technique de combat". Le monstre laissait aller son sabre en fonction de ses humeurs, frappant horizontalement, verticalement voire lorsqu'il le pouvait en estoc pour pourfendre son hôte.
Syn se montra vite surpris et sur la défensive. Il était évident que si lui avait seulement voulu vaincre son ennemi par la parole, il n'aurait jamais pensé que que celui-ci lutterait bestialement pour l'empaler. Il finit par lui aussi passer à l'offensive, bien qu'il ne puisse jamais parvenir à deviner à l'avance les mouvements de son opposant. Il se contentait de parer ou de devier les coups à la dernière minute. Et évidement, une fois l'effet de surprise passé, la façon ridiculement barbare de se battre de l'esprit parasite ne put rivaliser avec la technique de bretteur de l'apprenti. Celui-ci brisa d'un coup de lame l'arme de son ennemi, désarmant de par ce fait la créature ayant honteusement pris l'apparence de son jeune frère.
La créature fit un pas en arrière, souriant jusqu'aux oreilles en contemplant la lame vermeille que Syn pointait vers lui. D'un simple geste en avant il aurait pu traverser la poitrine de l'entité.

-Vas-y ! Fait-le ! Montre moi que tu es digne de me soumettre !

Gardant la pointe de son sabre dirigée vers le coeur de l'odieuse créature, Syn fit un pas en avant, et força le monstre à reculer, et ce, jusqu'à ce qu'il soit adossé à la paroi de la grotte. Là, sentant la haine dans son hôte, le parasite éclata d'un rire sinistre.

-Qu'est ce que tu attends ?! Vas-y ! Fait-le !

Syn se rapprocha de la monstrueuse créature, plaçant la lame de son sabre sous le menton de sa victime. Un geste mauvais, et il lui trancherait la gorge. Il s'était approché de sorte que le monstre puisse sentir dans son souffle chaud toute la maîtrise de lui alliée à la haine qu'il ressentait.

-Ceci est mon corps, ma vie, mon esprit. Tout cela m'appartient. Tu m'appartiens. Désormais, je ferai ce que je voudrai de toi, est-ce clair ?

L'entité éclata d'un nouveau rire à glacer le sang. Mais cette fois-ci, Syn la fit taire, se plaquant, lui ainsi que sa lame avec plus de sauvagerie et de détermination au corps enfantin que c'était choisi la repoussante créature.

-Est-ce bien clair ?

-Je te conseille de ne jamais faire preuve de la moindre faiblesse apprenti. Sinon, je referai surface. Si aujourd'hui tu peux me faire taire, ce ne sera pas toujours le cas...

Alors, la lumière rouge s'estompa peu à peu, pour revenir à un noir complet. Syn se tenait seul, au milieu de la grotte déserte. Il en trouva la sortie en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Il avait réussi, il était redevenu maître de ses pensées ! Désormais, il devrait juste veiller à ne pas laisser de brèche se former dans la barrière mentale qu'il avait formé avec la conscience qui souhaitait le contrôler.

Il regagna son vaisseau, enfilant de nouveau son armure fétiche. Il savait ce qu'il avait à faire, où était sa place. Il ne devait pas suivre les autres fous qui lui servaient de confrères. Byss, la tentative de renverser l'impératrice, toutes les tensions qui parsemaient les rangs de son ordre, tout cela avait été le résultat des dissidences entre impériaux et rebelles. Ces même rebelles qui avaient sans la moindre pitié massacré son jeune frère adoptif, se jetant sûrement à plusieurs sur lui tels des animaux. Ces même rebelles responsables de la mort de tant des siens durant la bataille de Byss.
Il devait les traquer. Tous les problèmes de l'empire venaient de ces traîtres assoiffés de sang. Syn mettrait fin à leurs obscurs agissements. Il allait les traquer comme des bêtes, et il les massacrerait...
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