Grendo S'orn
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Neimoidia - Laboratoire de recherche de S'ornPharma Corp - 11:09am


Un jour après son audience devant le Grand Monarque du Commerce et le Cabinet Royal ...

Contrairement à bien des planètes explorées et colonisées par la République, Neimoidia avait permis l'ascension des êtres intelligents autochtones. Les anciens Neimoidiens étaient de vulgaires fermiers travaillant dans les champs de moisissures. Ils ne s'étaient pas rendu compte à quel point leur planète était privilégiée avant que les voyages interstellaires ne se popularisent et qu'ils ne découvrent les merveilleuses richesses offertes par la Nature au sein même du célèbre Marais planétaire. Et si ces derniers millénaires d'expansion n'avaient été une période de paix, les Neimoidiens auraient pu perdre leurs avoirs face à une puissante force militaire mais, en l'absence de guerre, ils avaient résisté à toute tentative d'exploitation venue de l'extérieure pour devenir enfin maîtres de leur destin.
Cependant, ce miracle économique avait eu des conséquences moins positives. Car lorsque les Neimoidiens prirent conscience de la valeur marchande de ce qu'ils avaient toujours considéré comme un simple cadeau de la nature, ils s'accrochèrent à leurs richesses avec une ténacité si féroce qu'ils développèrent un attachement presque agoraphobe pour leur planète. Nul ne pouvait exploiter les richesses de Neimoidia si ce n'est les Neimoidiens eux-mêmes. Un sentiment qu'ils importèrent évidemment sur Cato, Deko et Koru-Neimoidia, les trois colonies principales.

« Où sommes-nous Sénateur S'orn ? » questionna Xiao Katarn, récemment nommé chef de la sécurité du Neimoidien.

« A plusieurs centaines de mètres sous le niveau de la mer Katarn. C'est ici que S'ornPharma Corp dispose de tout le matériel nécessaire à la conception de produits pharmaceutiques. » lui répondit Grendo qui appuya machinalement sur l'un des boutons du terminal de contrôle du turboascenseur dans lequel ils venaient d'entrer.

« C'est la première fois que je viens ici. »

Le politicien lui répondit immédiatement :

« Et vous ne viendrez pas très souvent je le crains. Pas plus que moi d'ailleurs. Ma fonction de Sénateur de la planète m'empêche de me rendre ici aussi souvent que je le désire ... » les portes du Turboascenseur se refermèrent enfin « Il y a tellement de souvenirs dans ses couloirs, tellement de récits à raconter sur mes années où j'ai commencé à travailler dans ses laboratoires ... » le neimoidien était soudain nostalgique « Malheureusement la politique avait besoin de moi, telle est la dure réalité des choses. »

Par cette remarque, Grendo espérait mettre un point final à ce petit échange certes bien sympathique mais totalement inapproprié avec son employé. Xiao Katarn était là pour le protéger, le défendre, non pas pour lui faire la conversation autour d'une tasse de thé. Fort heureusement pour lui, les portes du turboascenseur s'ouvrirent enfin permettant au duo de sortir de ce tube composé exclusivement d'une verrière en transparacier.

« Docteur S'orn, ravis de vous revoir en ces lieux. Votre voyage fût agréable ? » l'accosta un Neimoidien en blouse blanche dès sa sortie du turboascenseur. Le politicien qui n'avait plus du tout l'habitude qu'on l'appelait "Docteur" le salua d'un léger signe de la tête tout en continuant sa marche.

« Agréable en effet, mais passons tout le protocole et les règles de bienséances voulez-vous, le bloc opératoire est-il prêt comme je vous l'avais demandé ? » lui répondit Grendo, son chef de la sécurité sur ses talons. Un bloc opératoire ? Pour quoi faire ? Xiao Katarn évita d'interrompre les deux hommes occupés de converser devant lui.

« Tout est prêt, nous n'attendons plus que le patient. »

« Il devrait bientôt arriver ne vous inquiétez pas. » de toute évidence, Grendo avait l'intention d'opérer quelqu'un, mais qui ? Et surtout pour quoi lui ? N'avait-il pas assez d'employés et de droïdes médicaux pour de telles activités aussi banales ?

Le trio passa sous un porche avant d'entrer dans un grand laboratoire de recherche. De nombreux Neimoidiens en blouse blanche s'affairaient à leurs tâches habituelles sans remarquer l'arrivée soudaine de leur supérieur. L'endroit regroupait de nombreux spécimens de différentes formes de vie confinés dans des cages, des champs de stase, des bioréacteurs et même des cuves à Kolto. Ces spécimens provenaient des quatre coins de la galaxie. La plupart avaient été soigneusement rapportés au sein des Navettes d'exploration Chokka parcourant les mondes éloignés. Xiao Katarn en profita au passage pour observer rapidement certaines de ces créatures. Il reconnu d'abord des espèces animales telles qu'un Cannok, un jeune Dewback ou encore un Gizka des plaines. Plus tard ils passèrent devant des créatures à la conscience très primitive. Certains venaient de naître ou de sortir de leur coquille et d'autres paraissaient au contraire maintenus au seuil de la mort. Bon nombre faisaient l'objet d'expériences qui seraient qualifiés d'inacceptable par les services de protection des animaux ou même des droits de l'être conscient. Mais ici il n'y avait aucune règle, aucune loi interdisant la vivisection ou les expériences inhumaines, seul le résultat comptait. Et tant que cela restait secret, S'ornPharma Corp ne craignait rien.

« Dois-je aussi vous avertir que nous avons fait des progrès remarquables sur l'étude du Ver de Cerveau. »

Xiao Katarn toujours sur les talons de son employeur, remarqua que la plupart des animaux étaient munis de sondes qui les reliaient à des appareils de surveillance biométrique, tandis que d'autres encore étaient confiés à la supervision directe de droïdes spécialisés. Un peu plus loin, il y avait aussi des enclos fermés, chauffés par de la lumière artificielle dans lesquels on pouvait admirer une flore luxuriante ou au contraire les restes d'une végétation en totale décomposition.

« J'ai lu le rapport effectivement. Mais nous sommes bien loin des résultats que je désire, il nous faut plus d'équipe sur ce projet ! Peu importe le prix que ça coûtera. »

L'homme acquiesça tout en ouvrant une porte blindée au moyen d'un pass ainsi que d'un code personnel tapé sur le terminal de contrôle. Le trio arriva dans une pièce longue de plusieurs mètres où se trouvaient des machines quelque peu complexes et d'unités de refroidissement, destinées au stockage de composés chimiques, de plantes et d'animaux, d'échantillons de sang et de tissus humains, parfois même d'organes appartenant à des espèces variées. Sur le mur de droite une porte à côté de laquelle se dessinait une énorme baie vitrée donnant sur la pièce d'à côté. Quatre Neimoidiens s'y trouvaient et semblaient les attendre.

« C'est un endroit stérile, je vous demanderais de bien vouloir enfiler la tenue obligatoire que voici ... » dit-il avant de jeter un coup d'oeil à Xiao Katarn « Dois-je aussi équiper votre Chef de la sécurité Docteur S'orn ? »

Le Politicien se tourna vers lui et confirma.

« C'est mon garde du corps, il ne me quitte pas. Le danger peut se trouver n'importe où, croyez-moi ! J'ai déjà fais les frais de ma naïveté, une fois mais pas deux. » tandis que les deux hommes s'habillèrent en conséquence. Des gants autour des mains, un masque sur le visage, tout de blanc vêtu, ils étaient fin prêt à entrer dans le bloc opératoire.

« Docteur S'orn, je suis ravis de vous revoir. Je viens d'être mis au courant à l'instant de votre venue, je ne pensais pas que vous voudriez être présent à ce type ... d'opération. » lui annonça tout en s'avançant vers lui l'un des quatre Neimoidiens déjà sur place. « Enchanté, je suis le Docteur Soran, vous êtes ? » demanda-t-il le regard braqué sur le chef de la sécurité « Xiao Katarn, garde du corps du Sénateur S'orn. » Le scientifique lui serra également chaleureusement la main avant d'être rejoins par ses deux assistants et une infirmière quelque peu timide en retrait.

« Bien, où est le patient ? » demanda-t-il à Grendo qui fit un signe discret de la tête aux deux assistants derrière le Docteur Soran. « Juste ici, messieurs, occupez-vous de lui. » il désigna son chef de la sécurité quelque peu surpris par cette affirmation. Lui ? Comment ? Pourquoi ? « Mais lâchez-moi !!! Qu'est ce que vous faites ?!!! Lâchez moi je vous dis !!! Arrêtez !!! »

Les deux assistants immobilisèrent le Neimoidien contre le mur le plus proche laissant l'opportunité au Docteur Soran de faire une petite piqure dans le bras du patient qui tentait par tous les moyens de s'enfuir.

« Ne vous inquiétez pas, c'est un tranquillisant, cela ne vous fera aucun mal. » Xiao Katarn tourna son regard dans la direction du Sénateur qu'on pouvait facilement imaginer sourire derrière son masque blanc. Le regard fixé dans celui de son chef de la sécurité, il s'exclama :

« Inutile de résister, laissez vous faire, après tout ... nous sommes des professionnels ... »
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Les yeux de l'agent Xiao Katarn clignèrent quelques secondes avant de s'ouvrir péniblement. L'homme débuta alors une rapide observation des alentours. Il se trouvait dans une pièce de dimension moyenne parcourue de part et d'autre de plusieurs machines médicales reliées entre elles via des câbles de toutes les couleurs. Sa fréquence cardiaque était affichée sur un écran à ses côtés. Il remarqua aussi la présence d'une perfusion soigneusement insérée dans une des veines de son bras gauche. Cinq Neimoidiens en blouse blanche, masque sur le visage, l'entouraient, les yeux rivés sur lui.

« Ah vous revoilà, Katarn. » cracha l'un d'eux dont le timbre de voix ressemblait étonnement à celui du Sénateur S'orn, mais il était encore beaucoup trop sonné pour en être sûr. Il se contenta de fixer son regard dans le sien avant de répondre :

« Pourquoi .. » il avait encore du mal à parler « ... pourquoi suis-je ici ... » lorsque soudain un violent mal de crâne se fît ressentir « Ahhhhhh! Qu'est ... qu'est ce qui m'arrive ... »

« Ne craignez rien, nous avons la situation bien en main. » il se retourna vers l'infirmière « Diminuez la prochaine dose d'un quart je vous prie. »

La jeune neimoidienne acquiesça et pianota quelques informations sur l'écran de son datapad. A ses côtés, le Docteur Soran refit son apparition, seringue à la main.

« Nous sommes prêt à commencer Docteur S'orn, nous attendons vos ordres. »

« Commencer ?! » lança le patient qui venait à l'instant de comprendre qu'il était immobilisé sur une civière métallique. « Qu'est ce ... qu'est ce que vous allez me faire ?! Libérez moi !! » hurla-t-il en tentant de s'extirper sans réel succès.

« Vous souvenez-vous le jour où je vous ai engagé agent Katarn ? » l'individu tourna son regard dans sa direction « Ce jour là j'ai ordonné à l'un de mes jardiniers de déloger une famille de crapauds qui avait élue domicile au bord de l'étang de mon somptueux Manoir. De toute évidence, je vais devoir renvoyer mon employé car il semble avoir oublié de déloger l'une d'entre elle ... » dit-il accompagné d'un regard mauvais « Vous pouvez y aller Docteur Soran, injectez le lui ! »

« Non arrêtez !!! Aidez-moi !!! Au secours !!!! Lâchez moi !!!!!!! S'il vou... pla... » le liquide faisait déjà son effet et bientôt Xiao Katarn se retrouva temporairement paralysé, le regard vide mais bien conscient.

« Le patient est dans un état stationnaire Docteur S'orn. »

« Bien parfait, nous pouvons à présent débuter notre petite expérience. » il s'avança un peu plus près du malheureux « Voyez-vous Katarn, j'avais mis dès le début beaucoup d'espoir en vous. A tort probablement. Un homme à la carrière aussi exemplaire, aux nombreux talents, je mentirais si je vous disais que je n'ai pas été impressionné par votre Curriculum Vitae. Malheureusement rare sont les hommes qui peuvent se vanter de n'avoir aucune tâche dans leur histoire. Et croyez bien que je découvrirai la vôtre dès aujourd'hui. Vous ne sortirez pas d'ici sans m'avoir dis pour qui vous travaillez exactement ! » faisant un léger signe aux deux assistants qui approchèrent une curieuse machine au dessus de la tête de Xiao Katarn. Ils installèrent une électrode de chaque côté.

« Vous vous demander certainement ce que nous sommes en train de vous faire. Laissez moi d'abord vous conter l'histoire d'une Neimoidienne qui est née il y a une quarantaine d'années environ. Cette jeune femme, que nous appellerons ... Lynda a vu le jour dans une famille aux revenus très modeste. Ce qui n'empêcha pas ses parents d'offrir à leur merveilleuse progéniture, une enfance des plus convenables. Malheureusement, lors d'un voyage sur l'une de nos colonies, le père de cette charmante enfant succomba des suites d'un virus contractée sur la planète. Se retrouvant seule pour élever sa fille et subvenir à ses besoins, la mère ne tarda pas à noyer son chagrin dans l'alcool jusqu'à succomber elle-même d'un coma éthylique. Lynda alors âgée de quatorze ans, du être placée dans une famille d'accueil jusqu'à sa majorité après quoi elle débuta des études universitaires en politologie. Une brillante carrière s'offrait à elle dès sa sortie de l'université, si tenté qu'elle dispose des bons contacts. Et c'est lors d'un Gala de charité qu'elle rencontra un charmant Sénateur avec qui elle passera le restant de la soirée. L'homme constata rapidement que Lynda avait de grandes capacités et lui proposa de devenir son assistante. Une offre qu'elle accepta sans hésitation. »

« J'injecte le sérum de vérité. » Grendo acquiesça et continua son récit.

« Comme vous devez vous en douter, une carrière politique ne se fait pas sans se faire quelques ennemis et c'est ainsi que le Sénateur se fit peu à peu des rivaux qui tentèrent par tous les moyens d'anéantir sa réputation. Ils eurent l'idée de se rapprocher de son assistante, Lynda, lui offrant une somme d'argent conséquente, la jeune fille se retrouva dès lors prise entre deux feux. Accepter l'offre et trahir son employeur ou bien refuser. Malheureusement pour elle, elle choisit la première solution. L'appât du gain étant trop fort, elle n'hésita pas à transmettre l'agenda personnel du Sénateur, tandis que ses ennemis préparaient en secret son assassinat. »

« Signes vitaux toujours stables Docteur S'orn. »

« Fort heureusement pour le politicien, il fût vite mis au courant de la trahison de son assistante. Comment cette belle jeune femme en qui il faisait confiance, avait pu le trahir ? C'était inadmissible ! Inconcevable ! Et pourtant, l'argent avait été plus intéressant que la loyauté. Une plaie qui contamine les nôtres depuis tant d'années ... Cette insatiable quête de richesses avait risqué de mettre un terme à la vie du Sénateur. Mais il eu une idée. L'idée de guérir Lynda. La guérir de son penchant pour l'argent, d'en faire une jeune femme loyale, honnête et respectable. Un parfait petit soldat à ses ordres. Aussi il la conduisit au sein d'un centre médical spécialisé tel que celui-ci dans lequel on pratiquait ce que nous appelons entre nous "Un lavage de Cerveau". Un procédé que l'on peut associer à celui utilisé par notre armée. » il laissa une pause à son discours et reprit « Vous vous demander certainement ce qu'elle est devenue aujourd'hui n'est ce pas ? Aujourd'hui Lynda est une jeune femme épanouie à la brillante carrière politique. Elle est toujours au service du même Sénateur qui la considère comme sa principale collaboratrice car il sait qu'il pourra toujours avoir confiance en elle. Une confiance autrefois perdue qui a aussitôt été retrouvée. Lynda est à présent guérie, de ses vices mais aussi de son passé. Elle ne trahira plus jamais personne désormais. »

Xiao Katarn luttait intérieurement pour reprendre le contrôle de son corps mais rien ne semblait répondre, il était tout simplement paralysé de la tête aux pieds, obligé d'écouter le récit trop réaliste pour n'être qu'une histoire inventé, du Sénateur qui se délectait de cette situation.

« Certaines personnes comprennent naturellement en qui elles doivent faire confiance, d'autres ont besoin d'un petit coup de pouce. Telle que Lynda par exemple ou que vous aussi. Xiao Katarn, l'agent des Forces de Sécurité qui m'a été chaudement recommandé par de nombreux confrères. J'avais besoin d'un Chef de la Sécurité, non pas d'un fouineur qui met son nez n'importe où. Je serais vraiment curieux de savoir pour qui vous travaillez réellement. Le Vice-Roi ? Ma femme ? Son père ? Ou voyons grand pourquoi pas, le Grand Monarque du Commerce ? » à ses mots, le rythme cardiaque du Neimoidien toujours immobilisé sur la civière, semblait s'accélérer un instant.

« Réaction lors de l'une des deux dernières propositions. »

« Tiens donc, ce cher Nute Ten'shi serait derrière tout cela ? » aucune réaction « L'Archiduc Osvald Daultay alors ? » son coeur s'accélérait à nouveau « Le Grand Monarque rien que ça. Je me demande vraiment ce qu'il veut trouver contre moi ce vieux bougre. Que recherchiez-vous dans mes documents personnels lors de notre séjour sur Aargau ?!! » haussa-t-il la voix en direction du patient paralysé.
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Grendo et ses collaborateurs avaient accès à différents paramètres de l'état de santé de Xiao Katarn : fréquence cardiaque, encéphalogramme, tension, etc ... Toutes ces données, et quelques unes encore, étaient disponibles sur un grand écran couvrant une bonne partie du mur.
En voyant entrer un droïde chirurgical hautement amélioré, la fréquence cardiaque du chef de la sécurité jusqu'alors plus ou moins stable, s'accéléra très clairement jusqu'à atteindre un rythme presque critique.

Les Neimoidiens en tenue de laborantin, s'affairaient à à présent à diminuer sa fréquence au moyen de nombreuses injections.

« Le programme Anatomie Neimoidienne a bien été installée sur le droïde, cette fois ? Je ne veux pas d'un incident comme la dernière fois ! »

« Affirmatif Sénateur, tout est en ordre. »

Si le rôle des multiples injections étaient d'instaurer l'illusion de la confiance dans l'esprit du sujet afin de délier sa langue, autrement dit livrer des secrets d'état n'était plus de la trahison, juste de la discussion, les effets de ce produit n'étaient malheureusement pas miraculeux. Certaines confessions ne pouvaient s'extraire que par la force, et c'était la raison d'être du droïde chirurgical posté derrière Xiao.

« Commençons. » déclara le Docteur Soran en croisant le regard du politicien. Ce dernier arborait une expression froide, indifférente. Le Neimoidien jeta ensuite un œil en direction du droïde puis inclina légèrement la tête. Il était temps de se mettre au travail ! Xiao n'allait même pas remarquer ce qui lui arrivait, les drogues ayant été administrées le rendant presque insensible à la douleur physique.

Le droïde entra aussitôt en action. Au bout de l'un de ses bras rétractables, un pistolet d'où sortait déjà un laser rouge découpant l'os tout autour de son crâne. Un second bras vint alors récupérer le morceau de crâne qui ressemblait étrangement à une sorte de couvercle. Un vulgaire pot dont-on aurait retiré le haut. A peine une dizaine de secondes avait d'ailleurs suffit pour terminer l'opération et le pire c'est que Xiao n'avait strictement rien senti. Son rythme cardiaque était à nouveau stable après la petite envolée lors de l'arrivée du robot chirurgien à ses côtés.

Mais le Docteur Soran en avait loin d'avoir fini avec le pauvre Xiao Katarn. Ceci n'était que la première partie de l'opération, la moins risquée si on pouvait dire. Loin d'être de la torture conventionnelle considérée comme trop barbare et pas toujours efficace, le neurochirurgien de renommée intergalactique pouvait se vanter d'avoir étudié et travaillé auprès des plus éminents scientifiques de notre ère. Ses récentes études sur le ver de cerveau avaient d'ailleurs permis d'en apprendre d'avantage sur le système de vie de ce petit animal.

Il avait aussi mis au point ce tout nouveau procédé en matière d'interrogatoire, adaptable selon les espèces. Au moyen d'une pince insérée directement dans le cerveau d'un individu, Soran était capable de forcer le malheureux à répondre aux questions les plus indiscrètes. Seul réel problème qui persistait, plus l'opération durait, plus l'interrogé risquait de subir des séquelles assez grave voir même de mourir définitivement. Il fallait donc agir et vite.

Sous les yeux écarquillés de Grendo, l'automate accomplissait son oeuvre. Insérant délicatement la pince dans la cervelle de Xiao, ce dernier se raidit brusquement. L'effet anesthésiant avait ses limites, et elles venaient d'être atteinte. Katarn se mit à hurler comme un forcené, heureusement il était maintenu en place par ses attaches resserrées avant le début de l'opération.

« L'insertion est toujours un peu douloureuse, ne craignez rien ... » répondit Soran d'un ton calme.

« Bien je vais réitérer ma question mon cher Katarn, que cherchiez-vous dans mes documents lors de notre présence sur la planète Aargau ? Que veut le Grand Monarque du Commerce Osvald Daultay ?! »

Le rythme cardiaque de Xiao était largement au dessus de la moyenne. Pour autant ni le droïde ni Soran n'arrêtèrent leur office. Enfonçant toujours plus la pince à l'intérieur de sa cervelle jusqu'à atteindre un endroit précis. Puis plus rien, le calme plein. Katarn s'était soudainement tu comme si on venait de débrancher la prise de courant qui le maintenait en activité. Mais contrairement à ce qu'on aurait pu penser, l'agent de sécurité était loin d'être mort, à peine paralysé temporairement.

Un tel procédé était révolutionnaire dans le domaine de la torture. En appuyant directement à tel ou tel endroit dans le cerveau, on pouvait non seulement provoquer la cécité, la paralysie et dans un cas extrême une mort de quelques secondes, mais aussi et le plus important, outrepasser la volonté d'une personne et la faire avouer ses plus intimes secrets. Un fin filet de bave coulant le long de sa joue, Katarn souffla :

« ... Il ... m'a demandé ... de trouver des ... P-preuves ..., il ... il veut vous ... »

« Me ? Il veut me quoi ?!!! Répondez-moi !!! »

« ... vous ... faire to-tomber ... »

Grendo S'orn
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La torture interroge et la douleur répond ...

Deux heures que ce pauvre Xiao Katarn subissait un véritable calvaire, vivant les pires atrocités qu'un autre être vivant était capable de faire à l'un de ses congénères pour lui soutirer de maigres informations. Car tout l'intérêt était là, obtenir les réponses aux questions que Grendo S'orn se posait depuis que son assistante l'avait prévenu que son chef de la sécurité fouillait dans ses affaires personnels lors de son séjour sur Aargau. Et c'est exactement ce qu'il venait de recueillir, déjà la confirmation que Katarn était un traître, une taupe au service d'un individu haut placé de la Hiérarchie Neimoidienne, un individu tel que le Grand Monarque du Commerce lui même. S'orn en était maintenant convaincu, l'Archiduc Daultay souhaitait le faire tomber, mais pourquoi ne pas s'être débarrassé de lui ? Le condamner à mort publiquement ? Un acte qui aurait été probablement mal perçu par la population appréciant le Sénateur S'orn pour sa défense acharnée des intérêts neimoidien au sein du Sénat Galactique. Pauvre plèbe sans cervelle, les seuls intérêts que Grendo défendait en réalité étaient les siens mais soit. L'éliminer de façon plus discrète alors ? Grendo n'excluait pas encore cette possibilité, après tout le Monarque avait largement les moyens de se payer les services d'un tueur issu de la bordure extérieure. Un homme froid et sanguinaire qui n'aurait eu aucun mal à mettre fin à la vie du bon vieux Sénateur.

« Il risque de ne pas en supporter plus Docteur S'orn ... ses signes vitaux sont dans le rouge, si je continue il meurt » s'exclama le professeur Soran à ses côtés, le masque de chirurgie cachant encore la moitié de son visage.

« Alors arrêtez, de toute manière j'ai toutes les informations qu'il me faut pour le moment » répondit le Sénateur s'écartant de la civière sur laquelle était encore posé le corps de Xiao, apparemment inconscient « Refermez lui sa boite crânienne, assurez-vous que la puce électronique fonctionne et remettez le moi en état rapidement, il me sera encore utile. »

Soran acquiesça tout à fait naturellement, obéir à de tels ordres ne posait aucun problème à ce sinistre individu capable de faire bien pire pour la science. Jetant un rapide regard vers le corps du patient, il s'approcha du Sénateur occupé de retirer ses gants tachés de sang. Loin d'être le type d'homme hésitant à se salir les mains, Grendo avait lui-même participé à l'opération.

« Puis-je me permettre une question, Docteur S'orn ? »

« Allez-y » lui dit-il sans même se retourner

« Que ... comptez-vous faire à propos du Grand Monarque du Commerce ? S'il souhaite se débarrasser de vous, ne risque-t-il pas d'y arriver tôt ou tard ? »

S'orn retira finalement son masque de chirurgie, dévoilant son habituel sourire malfaisant, celui qu'il possédait tout en réfléchissant à un mauvais plan en phase de préparation.

« Pas si je l'en empêche Soran » s'exclama-t-il en remettant sa mitre sur son crâne « Je vais éliminer le Grand Monarque avant qu'il ne s'en prenne définitivement à moi ... Et j'aurai besoin de vous. »
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