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# [Communiqué officiel de la Chancelière Suprême] - Lun 17 Aoû 2015 - 0:07
« La République a été attaquée. En son sein, en son Noyau, mais également dans ses Bordures, et plus profondément encore, dans son cœur, son espérance pour la paix. Pourtant, elle a fait face, elle s’est relevée, avec le concours d’hommes et de femmes de tous horizons, qui se sont érigés en rempart contre la terreur, la barbarie, mais surtout pour défendre leur liberté, et celle d’autrui.
La République est une confédération de planètes, à la machinerie lente, mais implacable. Certains ont cru que tous les problèmes qui avaient pu se poser en son sein pouvaient être résolus en quelques jours. Ils se sont trompés, pêchant par impatience. D’autres, fait plus grave encore, ont estimé qu’espérer vivre en paix signifiait être incapable de réagir fermement en cas de menace. Ils se sont également trompés, pêchant par arrogance.
Sommes-nous pour autant exempts de défauts ? Certes non, mais au moins sommes-nous prêts à le reconnaître, et à agir en conséquences. Oui, la République s’est endormie sur son héritage millénaire, relâchant sa vigilance, et ne voyant pas la vipère s'enrouler autour de son cou, préférant se complaire dans des querelles internes plutôt que d’affirmer avec fermeté sa solidarité, et les principes qui ont fait sa force. La stabilité doit l’emporter. La sérénité, gagnée dans le sang de nos soldats qui se sont sacrifiés pour que le reste de la population puisse profiter d’une sécurité arrachée de haute lutte, doit rester le maître-mot de notre action. Il serait malavisé, alors que nous sortons à peine d’une crise gravissime, de céder à la panique, à la colère, et surtout à la précipitation.
Aargau est la démonstration éclatante de ce qu’a pu réaliser l’union de toutes les forces vives de ce grand et bel édifice que nous appelons République Galactique. Elle est l’exemple le plus vif, le plus probant, de l’excellence de nos forces, de la rapidité de nos services, et aussi du sens des responsabilités des dirigeants, qui, grâce à des négociations maîtrisées et apaisées, ont permis à cette planète de sortir victorieuse de cette épreuve. Il n’est pas impossible de reproduire de telles réussites, à condition de ne pas céder aux sirènes de ceux qui veulent tout sans rien donner en contrepartie, et qui préfèrent le fracas au calme de la discussion. La République s’est fondée sur le dialogue, s’est sauvée par ce dernier. Que ce fait ne soit pas oublié.
Mais surtout, Aargau est la preuve, si nous en avions encore besoin, que cette même République sait se montrer sans pitié avec ses ennemis, et protecteur envers ses alliés. Ceux qui cherchaient à nous abattre de l’intérieur ont été châtiés, les sbires de Lord Janos arrêtés. Ceux qui, attirés par l’appât du gain, ont essayé de menacer des populations civiles innocentes, ont été empêchés de nuire. Et enfin ceux qui, envoyés par une puissance étrangère, dévoilant ainsi sa perfidie, ont tenté par tous les moyens de déstabiliser la République, ont payé le juste prix de la trahison.
Vous m’avez bien entendue. Je ne prononce pas ces mots à la légère, et je les explicite, bien que tous, ici, nous sachions ce dont il est question. Les preuves sont irréfutables, et corroborent les aveux détaillés fournis par celui que nous connaissons désormais sous le patronyme funeste de Darth Deinos, qui a pleinement collaboré avec la Justice peu avant son suicide. L’Empire Sith, pourtant lié à la République par le traité d’Artorias, reconnaissant la souveraineté mutuelle des deux entités, n’a pas hésité à soutenir les projets de Janos et à lui fournir les ressources nécessaires pour mener à bien la construction, et surtout le peuplement de sa base.
Ceci est une violation manifeste du Traité. Mais hélas, les faits ne s’arrêtent pas là. Comme pour Artorias, Kashyyyk, monde paisible, pacifique, avait entamé des démarches afin de rejoindre la République, dans une décision libre, souveraine, de son peuple. Comme pour Artorias, cette envie d’exercer pleinement sa liberté a été foulée au pied par ceux qui ne supportent apparemment pas que des citoyens décident de rejoindre un autre Etat. Cependant, cette fois, nous étions prêts. A la demande des dirigeants Wookies, le Ministre Vorkosigan, présent sur place pour finaliser les termes d’un accord qu’il avait personnellement contribué à mettre en place peu de temps auparavant, a réussi à coordonner nos troupes envoyées sur place et a défait l'armée ennemie grâce à l’alliance entre les forces locales et celles de la République. Je ne parlais pas au hasard, au début de cette allocution, des vertus de l’union, de la concertation. Ici encore, elles furent déterminantes, et ont permis de couronner le fier peuple Wookie et leurs nouveaux alliés, les citoyens républicains, des lauriers de la victoire, et ceci en limitant les pertes à leur strict minimum, une négociation menée de main de maître par les membres de l’Ordre Jedi ayant permis à l’une des Siths dirigeant l’armée impériale de se rendre en cessant le combat, pacifiquement.
Aujourd’hui, Aargau se reconstruit, et le plan négocié porte déjà ses fruits généreux. Le sénateur Rworraca, élu par les clans Wookies, siège désormais au sein de la Rotonde, prêt à contribuer de toutes ses forces à la réussite et à la prospérité de la République. Pour autant, devons-nous nous réjouir sans accepter le fait, le terrible fait, qu’au milieu de toutes ces célébrations de joie légitime, un peuple, lui, pleure la perte inique de son foyer ?
Je le dis avec force, je l’affirme, et je sais que vous avez été nombreux à faire connaître votre sentiment sur la question, alors il est temps d’unir nos voix, au-delà de nos divergences d’opinion, de le crier, d’exalter ce mot qui, symbole de refus, est aussi celui de la résistance à l’oppression : Non ! Dubrillion a été envahie sans sommation, à cause de la simple volonté de domination, de massacres. Des civils ont été utilisés comme bouclier humain, car la lâcheté est souvent la fidèle compagne de la violence barbare. Malgré le concours de la LMP, et de toutes les forces envoyées pour tenter d’aider le roi de cette planète mise à feu et à sang et implorant du secours, la capitale, après une lutte acharnée, que je n’hésite pas à qualifier d’héroïque, est tombée. Cependant, la sagacité et la pugnacité des défenseurs ont permis d’exfiltrer la famille royale et un nombre non négligeable de civils survivants, qui ont demandé à être accueillis en notre sein. Après cette cruelle épreuve, notre exigence de solidarité, de défense de la liberté, exige d’accéder à cette requête, et de les aider à se reconstruire. Nous en avons les moyens, la capacité, et l’envie.
D’ores et déjà, la reine de Naboo a fait savoir au roi Arak II sa profonde peine et sa solidarité au peuple de Dubrillion, en proposant qu’en raison des liens anciens entre les deux familles royales, les survivants installés provisoirement sur Dantooine soient accueillis sur sa propre planète. Les autorités en exil de Dubrillion ont fait savoir leur accord, et le gouvernement en la présence du Vice-Chancelier, sénateur de Naboo soutient chaleureusement cette action. Les similitudes environnementales, de mode de vie, et d’institutions permettront aux dubrillonais de trouver un cadre familier et prêt à les accueillir dignement. Par ailleurs, les projets industriels et agraires menés par le gouvernement nubite garantissent un travail pour les nouveaux venus, et l’existence des infrastructures nécessaires pour les loger.
Conformément aux vœux de leurs dirigeants, les dubrillonais obtiennent le statut de réfugiés, ceux qui le désirent pourront acquérir la citoyenneté républicaine selon le processus légal habituel. Un représentant de ces derniers sera désigné et intégré au sein de la délégation de Naboo au Sénat. A l’issue d’une période de cinq ans, la population décidera si elle désire obtenir son propre représentant, et obtiendra un statut similaire à celui d’Artorias, ou bien si elle préfère faire confiance à son nouveau foyer et devenir citoyenne nubite.
Cet événement doit nous inciter à accélérer le réarmement républicain pour défendre nos frontières, et veiller plus efficacement sur nos routes commerciales afin d’éviter une seconde Aargau. Annoncée depuis quelques semaines par le Vice-Chancelier lors d’une réunion de concertation exceptionnelle avec les entrepreneurs républicains, la commande d’une flotte complète a été faite et signée de ma main il y a quelques heures aux chantiers nationalisés de Mon Calamari, en plus des productions déjà en construction, afin de renforcer localement la Bordure nord de la République. Le reste des chantiers nationalisés ne sera pas en reste, avec l’arrivée prochaine des vaisseaux commandés par l’administration Scalia. Il s’agit de notre sécurité, et le budget de la Défense le permet amplement. Le gouvernement ne lésinera pas sur la sûreté de nos concitoyens.
Malgré son bellicisme manifeste et de plus en plus préoccupant, l’Empire a cependant tenu à envoyer une demande d’ambassade urgente à la République. Le gouvernement accède à cette requête, et ses représentants exprimeront au cours de cette réunion de la dernière chance les griefs que j’ai évoqué. Si les siths veulent réellement la paix, qu’ils arrêtent de le pérorer et agissent enfin en ce sens. Pour le moment, leurs actes prouvent le contraire. La République ne souffrira pas un nouvel affront à sa souveraineté.
Il me reste un dernier point à aborder, et pas des moindres. Comme vous le savez tous, j’ai accédé à ce poste par le fruit du malheur qui a frappé la République et touché ses institutions en plein cœur. Par le jeu du processus constitutionnel, je suis devenue Chancelière, et à cause de cette dernière, il est impossible de convoquer des élections anticipées. Cette faille juridique conséquente n’a pas été relevée lors des débats entourant son vote, car tout le monde estimait nécessaire de sécuriser une éventuelle passation de pouvoir, et non de régler la question d’un assassinat.
Cependant, je ne tiens pas à disposer d’un mandat dont il reste encore trois ans avant le terme. Il n’est pas question qu’un gouvernement de transition assume autant de temps la direction de la République. Cela dit, démissionner ne fera que poser encore et encore le même problème de fond. C’est pourquoi une réforme constitutionnelle sera introduite prochainement au Sénat afin de pouvoir convoquer des élections anticipées, et élire un Chancelier qui pourra mettre en place la politique qu’il estimera la meilleure pour la République.
En attendant, la vacance du pouvoir étant inenvisageable, un gouvernement que je qualifierais de transition et d’action va être nommé afin d’assurer la pérennité des grands chantiers fédéraux et la conduite des affaires de la République.
Je renouvelle ma confiance au Vice-Chancelier Alan Bresancion dans la conduite de la majorité politique autour de ce gouvernement. Les ministres choisis pour former ce gouvernement l’ont été pour leur expertise, leur sens de l’Etat, et leur capacité à la conciliation dans la conduite des affaires de ce dernier. À eux aussi, je fais part de ma confiance absolue, et sait que tous auront à cœur lors des prochains Conseils des ministres de proposer des solutions innovantes pour améliorer sans cesse la République.
La première fois que je me suis adressée aux citoyens de la République, j’avais voulu placer, en raison des circonstances, mes propos sous le signe de la gravité et de l’union. Aujourd’hui, je veux avant tout adresser un message d’espoir, et de combattivité. Nos soldats, nos alliés de l’Ordre Jedi ont montré l’exemple sur le terrain : à nous de nous hisser à leur hauteur par nos actes, afin que leur sacrifice ne soit pas vain, et que la voie qu’ils ont ouvertes soit celle du changement dont nous avons besoin, dans la continuité de ce qui a fait la République. Il n’y a pas de liberté sans solidarité. Il n’y a pas de solidarité sans liberté.
Je vous remercie. »
La République est une confédération de planètes, à la machinerie lente, mais implacable. Certains ont cru que tous les problèmes qui avaient pu se poser en son sein pouvaient être résolus en quelques jours. Ils se sont trompés, pêchant par impatience. D’autres, fait plus grave encore, ont estimé qu’espérer vivre en paix signifiait être incapable de réagir fermement en cas de menace. Ils se sont également trompés, pêchant par arrogance.
Sommes-nous pour autant exempts de défauts ? Certes non, mais au moins sommes-nous prêts à le reconnaître, et à agir en conséquences. Oui, la République s’est endormie sur son héritage millénaire, relâchant sa vigilance, et ne voyant pas la vipère s'enrouler autour de son cou, préférant se complaire dans des querelles internes plutôt que d’affirmer avec fermeté sa solidarité, et les principes qui ont fait sa force. La stabilité doit l’emporter. La sérénité, gagnée dans le sang de nos soldats qui se sont sacrifiés pour que le reste de la population puisse profiter d’une sécurité arrachée de haute lutte, doit rester le maître-mot de notre action. Il serait malavisé, alors que nous sortons à peine d’une crise gravissime, de céder à la panique, à la colère, et surtout à la précipitation.
Aargau est la démonstration éclatante de ce qu’a pu réaliser l’union de toutes les forces vives de ce grand et bel édifice que nous appelons République Galactique. Elle est l’exemple le plus vif, le plus probant, de l’excellence de nos forces, de la rapidité de nos services, et aussi du sens des responsabilités des dirigeants, qui, grâce à des négociations maîtrisées et apaisées, ont permis à cette planète de sortir victorieuse de cette épreuve. Il n’est pas impossible de reproduire de telles réussites, à condition de ne pas céder aux sirènes de ceux qui veulent tout sans rien donner en contrepartie, et qui préfèrent le fracas au calme de la discussion. La République s’est fondée sur le dialogue, s’est sauvée par ce dernier. Que ce fait ne soit pas oublié.
Mais surtout, Aargau est la preuve, si nous en avions encore besoin, que cette même République sait se montrer sans pitié avec ses ennemis, et protecteur envers ses alliés. Ceux qui cherchaient à nous abattre de l’intérieur ont été châtiés, les sbires de Lord Janos arrêtés. Ceux qui, attirés par l’appât du gain, ont essayé de menacer des populations civiles innocentes, ont été empêchés de nuire. Et enfin ceux qui, envoyés par une puissance étrangère, dévoilant ainsi sa perfidie, ont tenté par tous les moyens de déstabiliser la République, ont payé le juste prix de la trahison.
Vous m’avez bien entendue. Je ne prononce pas ces mots à la légère, et je les explicite, bien que tous, ici, nous sachions ce dont il est question. Les preuves sont irréfutables, et corroborent les aveux détaillés fournis par celui que nous connaissons désormais sous le patronyme funeste de Darth Deinos, qui a pleinement collaboré avec la Justice peu avant son suicide. L’Empire Sith, pourtant lié à la République par le traité d’Artorias, reconnaissant la souveraineté mutuelle des deux entités, n’a pas hésité à soutenir les projets de Janos et à lui fournir les ressources nécessaires pour mener à bien la construction, et surtout le peuplement de sa base.
Ceci est une violation manifeste du Traité. Mais hélas, les faits ne s’arrêtent pas là. Comme pour Artorias, Kashyyyk, monde paisible, pacifique, avait entamé des démarches afin de rejoindre la République, dans une décision libre, souveraine, de son peuple. Comme pour Artorias, cette envie d’exercer pleinement sa liberté a été foulée au pied par ceux qui ne supportent apparemment pas que des citoyens décident de rejoindre un autre Etat. Cependant, cette fois, nous étions prêts. A la demande des dirigeants Wookies, le Ministre Vorkosigan, présent sur place pour finaliser les termes d’un accord qu’il avait personnellement contribué à mettre en place peu de temps auparavant, a réussi à coordonner nos troupes envoyées sur place et a défait l'armée ennemie grâce à l’alliance entre les forces locales et celles de la République. Je ne parlais pas au hasard, au début de cette allocution, des vertus de l’union, de la concertation. Ici encore, elles furent déterminantes, et ont permis de couronner le fier peuple Wookie et leurs nouveaux alliés, les citoyens républicains, des lauriers de la victoire, et ceci en limitant les pertes à leur strict minimum, une négociation menée de main de maître par les membres de l’Ordre Jedi ayant permis à l’une des Siths dirigeant l’armée impériale de se rendre en cessant le combat, pacifiquement.
Aujourd’hui, Aargau se reconstruit, et le plan négocié porte déjà ses fruits généreux. Le sénateur Rworraca, élu par les clans Wookies, siège désormais au sein de la Rotonde, prêt à contribuer de toutes ses forces à la réussite et à la prospérité de la République. Pour autant, devons-nous nous réjouir sans accepter le fait, le terrible fait, qu’au milieu de toutes ces célébrations de joie légitime, un peuple, lui, pleure la perte inique de son foyer ?
Je le dis avec force, je l’affirme, et je sais que vous avez été nombreux à faire connaître votre sentiment sur la question, alors il est temps d’unir nos voix, au-delà de nos divergences d’opinion, de le crier, d’exalter ce mot qui, symbole de refus, est aussi celui de la résistance à l’oppression : Non ! Dubrillion a été envahie sans sommation, à cause de la simple volonté de domination, de massacres. Des civils ont été utilisés comme bouclier humain, car la lâcheté est souvent la fidèle compagne de la violence barbare. Malgré le concours de la LMP, et de toutes les forces envoyées pour tenter d’aider le roi de cette planète mise à feu et à sang et implorant du secours, la capitale, après une lutte acharnée, que je n’hésite pas à qualifier d’héroïque, est tombée. Cependant, la sagacité et la pugnacité des défenseurs ont permis d’exfiltrer la famille royale et un nombre non négligeable de civils survivants, qui ont demandé à être accueillis en notre sein. Après cette cruelle épreuve, notre exigence de solidarité, de défense de la liberté, exige d’accéder à cette requête, et de les aider à se reconstruire. Nous en avons les moyens, la capacité, et l’envie.
D’ores et déjà, la reine de Naboo a fait savoir au roi Arak II sa profonde peine et sa solidarité au peuple de Dubrillion, en proposant qu’en raison des liens anciens entre les deux familles royales, les survivants installés provisoirement sur Dantooine soient accueillis sur sa propre planète. Les autorités en exil de Dubrillion ont fait savoir leur accord, et le gouvernement en la présence du Vice-Chancelier, sénateur de Naboo soutient chaleureusement cette action. Les similitudes environnementales, de mode de vie, et d’institutions permettront aux dubrillonais de trouver un cadre familier et prêt à les accueillir dignement. Par ailleurs, les projets industriels et agraires menés par le gouvernement nubite garantissent un travail pour les nouveaux venus, et l’existence des infrastructures nécessaires pour les loger.
Conformément aux vœux de leurs dirigeants, les dubrillonais obtiennent le statut de réfugiés, ceux qui le désirent pourront acquérir la citoyenneté républicaine selon le processus légal habituel. Un représentant de ces derniers sera désigné et intégré au sein de la délégation de Naboo au Sénat. A l’issue d’une période de cinq ans, la population décidera si elle désire obtenir son propre représentant, et obtiendra un statut similaire à celui d’Artorias, ou bien si elle préfère faire confiance à son nouveau foyer et devenir citoyenne nubite.
Cet événement doit nous inciter à accélérer le réarmement républicain pour défendre nos frontières, et veiller plus efficacement sur nos routes commerciales afin d’éviter une seconde Aargau. Annoncée depuis quelques semaines par le Vice-Chancelier lors d’une réunion de concertation exceptionnelle avec les entrepreneurs républicains, la commande d’une flotte complète a été faite et signée de ma main il y a quelques heures aux chantiers nationalisés de Mon Calamari, en plus des productions déjà en construction, afin de renforcer localement la Bordure nord de la République. Le reste des chantiers nationalisés ne sera pas en reste, avec l’arrivée prochaine des vaisseaux commandés par l’administration Scalia. Il s’agit de notre sécurité, et le budget de la Défense le permet amplement. Le gouvernement ne lésinera pas sur la sûreté de nos concitoyens.
Malgré son bellicisme manifeste et de plus en plus préoccupant, l’Empire a cependant tenu à envoyer une demande d’ambassade urgente à la République. Le gouvernement accède à cette requête, et ses représentants exprimeront au cours de cette réunion de la dernière chance les griefs que j’ai évoqué. Si les siths veulent réellement la paix, qu’ils arrêtent de le pérorer et agissent enfin en ce sens. Pour le moment, leurs actes prouvent le contraire. La République ne souffrira pas un nouvel affront à sa souveraineté.
Il me reste un dernier point à aborder, et pas des moindres. Comme vous le savez tous, j’ai accédé à ce poste par le fruit du malheur qui a frappé la République et touché ses institutions en plein cœur. Par le jeu du processus constitutionnel, je suis devenue Chancelière, et à cause de cette dernière, il est impossible de convoquer des élections anticipées. Cette faille juridique conséquente n’a pas été relevée lors des débats entourant son vote, car tout le monde estimait nécessaire de sécuriser une éventuelle passation de pouvoir, et non de régler la question d’un assassinat.
Cependant, je ne tiens pas à disposer d’un mandat dont il reste encore trois ans avant le terme. Il n’est pas question qu’un gouvernement de transition assume autant de temps la direction de la République. Cela dit, démissionner ne fera que poser encore et encore le même problème de fond. C’est pourquoi une réforme constitutionnelle sera introduite prochainement au Sénat afin de pouvoir convoquer des élections anticipées, et élire un Chancelier qui pourra mettre en place la politique qu’il estimera la meilleure pour la République.
En attendant, la vacance du pouvoir étant inenvisageable, un gouvernement que je qualifierais de transition et d’action va être nommé afin d’assurer la pérennité des grands chantiers fédéraux et la conduite des affaires de la République.
Je renouvelle ma confiance au Vice-Chancelier Alan Bresancion dans la conduite de la majorité politique autour de ce gouvernement. Les ministres choisis pour former ce gouvernement l’ont été pour leur expertise, leur sens de l’Etat, et leur capacité à la conciliation dans la conduite des affaires de ce dernier. À eux aussi, je fais part de ma confiance absolue, et sait que tous auront à cœur lors des prochains Conseils des ministres de proposer des solutions innovantes pour améliorer sans cesse la République.
La première fois que je me suis adressée aux citoyens de la République, j’avais voulu placer, en raison des circonstances, mes propos sous le signe de la gravité et de l’union. Aujourd’hui, je veux avant tout adresser un message d’espoir, et de combattivité. Nos soldats, nos alliés de l’Ordre Jedi ont montré l’exemple sur le terrain : à nous de nous hisser à leur hauteur par nos actes, afin que leur sacrifice ne soit pas vain, et que la voie qu’ils ont ouvertes soit celle du changement dont nous avons besoin, dans la continuité de ce qui a fait la République. Il n’y a pas de liberté sans solidarité. Il n’y a pas de solidarité sans liberté.
Je vous remercie. »
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