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« Encore des problèmes avec des activistes libéraux ?
-En effet ma Dame. Une embuscade contre l'une des patrouilles de contrôle sur les astroports périphériques. Seulement des blessés de notre côté, mais d'importants dégâts matériels.
-Et rien qui ne permette de les identifier ?
-Non, mais si vous me permettez, ce n'est pas dur de savoir qui est derrière tout ça. »

L'officier impérial, seyant dans son costume rouge indiquant un militaire originaire des anciens mondes de l'Empire Sith, porta un regard empli de mépris vers les tours du quartier général de la guilde des marchands celanites. Il était vrai qu'ils ne portaient guère l'empire, et particulièrement ses réglementations en matière de commerce, dans leur cœur et qu'ils avaient encore largement les moyens de mettre sur pieds de tels commandos.

« Peu probable. »

Mais ils étaient aussi en négociation avec le moff, sous sa propre supervision, pour assurer un avenir à leur organisation. Un empire en développement ne manquait pas d’opportunité pour ceux qui sauraient les saisir et quelque part, être débarrassé des mastodontes commerciaux de la République pouvait bien arranger certains des marchands. Pour ceux qui persistaient à ne pas voir où était leur nouvel intérêt, il existait bien d'autre moyen de s'assurer leur tranquilité.
Non, Vriska ne pensait pas que la guilde était derrière les embuscades récentes.

« Dites moi, soldat, c'est bien vous qui avez les dernières attaques ? » Le soldat en question, contrairement à son supérieur, était un humain natif de la planète et qui n'avait jamais voyagé ailleurs dans l'Empire : lors de l'annexion, celui-ci n'avait pas eu la capacité de déployer des troupes en grand nombre sur chaque planète alors les impériaux occupaient les postes clés tandis qu'ils déléguaient à des auxiliaires toutes les tâches communes :
« Oui madame, sûr. Je suis de faction dans le poste de garde pas loin, avec les autres gars, on est toujours les premier à entendre quand y a du grabuge.
-Et ces embuscades ont toujours eu lieu dans les zones A-112, A-113 et A-114 ?
-Euh, oui. C'est l'un des endroits les plus exposés du parcours de surveillance.
-C'est aussi le plus proche des quartiers des outremondiens.
-Oui, on a déjà fouillé de ce côté là. Rien trouvé. »

Il avait l'air de celui qui n'osait pas dire à son supérieur que ses théories étaient ridicules mais n'en pensait pas moins. Et elle n'avait même pas besoin de la Force pour le savoir. Eut-il été en présence d'un sith moins accommodant qu'il se serait pris une décharge d'éclairs. D'un autre côté, eut-elle été moins accommodante qu'elle aurait déjà fait exécuter toute la guilde des marchands à son arrivée sur la planète et qu'alors les soupçons ne seraient plus de mises.

« Mais qu'est-ce que vous cherchiez exactement ?
-Des armes, des gens qui étaient là où ils n'étaient pas supposés être, des rumeurs sur les pirates... le Cartel a des ramifications dans ces quartiers savez.
-Oui, je ne le sais que trop bien. » Cela faisait partie de la longue liste de choses dont elle allait devoir personnellement s'occuper : « Et des gens qui n'étaient pas là où ils étaient supposés être ?
-Que voulez-vous dire ?
-Je veux dire que peut-être ces attaques ne sont que le fruit du hasard et de contrebandier cherchant à échapper aux lois qui ont mal gérés leur coup. Essayez plutôt de fouiller l'intérieur de la zone, de voir s'il n'y a pas eu des passages non autorisés et des décollages illégaux.
-Oui madame, sûr. »

Et il s'éloigna en transmettant les ordres qu'on venait de lui donner. L'officier, pour sa part, se rapprocha un peu :

« Vous pensez vraiment que c'est ça ?
-Pas vraiment. Je pense que c'est au contraire parfaitement organisé et que ces attaques ont pour but de permettre le passage de marchandises entre les quartiers de contrôles et ceux des outremondiens.
-Et vous avez envoyé les soldats à la recherche de contrebandiers qu'ils ne vont probablement pas trouver pour...
-Remuer les choses. Et aussi car les informations dont semblent disposer les assaillants sont souvent un peu trop précises à mon goût. Vous et vos hommes, passez derrière chaque enquêteur local, vérifiez ses informations, traquez la moindre irrégularité, je veux que si l'un d'eux se couvre ou couvre quelqu'un d'autre, vous le sachiez. Mes avis qu'on a quelques fruits pourris dans le lot. Changez aussi de manière aléatoire le chemin des patrouilles au dernier moment et en ne prévenant que les concernés. Vérifiez également qu'aucun même nom n'apparaisse trop souvent. »

L'officier claqua ses talons, salua de façon très protocolaire et s'éloigna. Vriska quant à elle rejoignit le speeder qui l'avait amené ici où attendait toujours deux de ses hommes personnels, à l'uniforme rouge sur lequel était passé une ceinture blanche orné d'une mâchoire. Elle aimait cultiver l'esprit de groupe parmi ses hommes et ce genre de détail y aidait. Lorsqu'elle monta dans le véhicule, celui-ci démarra avec douceur pour s'élever dans le ciel de Celanon City.

« Vous avez reçu un message de Darth Oswald. Comme il ne l'a pas classé prioritaire, on ne vous a pas interrompue.
-Vous avez bien fait. »

Elle tapota des doigts sur un petit tableau de commande et bientôt l'hologramme de Darth Oswald apparut, dans son habituelle grande cape noire. Le message fut pour le moins laconique : « Les forces de sécurité de l'astroport ont appréhendé une nautolane qui ressemble beaucoup à celle mentionnée dans les rapports de Byss. Je suis sur place pour veiller à ce qu'elle ne s'échappe pas, j'attends vos instructions. » Pas de détails, pas d'explications superflues, c'était du Darth Oswald dans toute sa splendeur. Mais elle en savait largement assez pour prendre sa décision : si les logiciels de reconnaissance faciale ne s'étaient pas trompé, il s'agissait d'une source d'information plus qu'intéressante sur la mort de Darth Jugal.
Elle appuya sur un autre bouton, pour communiquer à son pilote ses nouvelles instructions :

« Au quartier général de la police militaire. »


Le quartier général de la police militaire était un bâtiment flambant neuf, érigé depuis l'annexion impériale, et bourdonnant d'activité. Bien que normalement chargée uniquement de veiller au respect de l'ordre dans l'armée impériale, la police militaire accomplissait en fait officieusement tous les boulots un peu particuliers que l'on pouvait avoir besoin de faire faire sans avoir recours aux troupes plus régulières et terriblement moins discret. De fait, c'était l'organisme qui chapeautait presque tout, à partir d'un certain niveau, de ce qui se passait à la surface de Celanon. Seul le moff Fransqez avait autorité sur le commandant de la police militaire. Mais ce dernier, un agent rattataki expérimenté, avait bien compris qu'il n'avait aucun intérêt à se mettre Darth Senjak à dos et répondait au mieux à ses besoins. Et si le moff et l'inquisitrice se retrouvaient en discorde, il veillait à rester le plus neutre possible sans déroger à son rôle. Les choses n'avaient fort heureusement jamais été jusqu'à de si fâcheuses circonstances.

De fait, quand le speeder de Vriska se posa sur la plate-forme, elle fut accueillit par deux cadets officiers qui l'accompagnèrent jusqu'aux cellules. Là, elle retrouva Darth Oswald, planté devant ce qui ressemblait pour eux à une vitre mais semblait pour la prisonnière un mur plein, tandis qu'une fausse vitre se trouvait sur le mur en face, ainsi que la porte d'ailleurs. La togruta détailla rapidement la suspecte : une nautolane à la peau bleutée, assez claire, que d'aucun qualifierait de très séduisante. Elle-même n'avait jamais été très à l'aise avec leurs yeux. La prisonnière n'était pas attachée, simplement assise sur une chaise. Sa réputation aurait pus justifier qu'on l'attache, même qu'on l'attache très bien, mais Vriska avait confiance en elle-même et dans la capacité des multiples spectateurs à intervenir.
Si bien que c'est pleine d'assurance qu'elle pénétra dans la petite salle d'interrogatoire, une prestance encore augmenté par ses atours comme à son habitude riches et luxueux. Elle fit légèrement pivoter la chaise en face de la nautolane en utilisant la Force -ainsi les choses seraient claires dès le début- et s'assit, posant ses coudes sur la table et joignant ses mains dans lesquels elle cala son menton. Elle resta quelques minutes silencieuses, puis pris une attitude plus ouverte en posant ses mains jointes sur la table entre les deux femmes.

« Bien, essayons de ne pas perde de temps. Vous êtes Aky'ha Atu'hen, je suis presque sûre que vous savez pourquoi vous êtes ici et j'aimerais que vous me parliez de Byss. »

Pendant tout ce temps, les yeux de Vriska n'avait pas quitté ceux de la nautolane.
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Darth Araya était mort. Noval avait disparu était considéré comme mort. Aky’ha n’avait pas vue sa dépouille. Elle ne se trouvait même pas avec lui lorsque cela s’était produit. Elle ne pouvait que remercier sa bonne étoile et s’en voulait à la fois. Ils formaient un duo et elle n’avait pas été là. Du coup, à peine eut-elle apprise de la disparition de celui qui était son protecteur qu’elle s’était enfuie. Oui, c’est très égoïste n’est-ce pas ? Et ce n’est pas comme si elle était capable de se débrouiller toute seule. Mais là, elle se trouve sur Dromund Kaas et dans l’Empire. Ce n’est pas comme si il s’agit de la planète la plus dangereuse du coin pour elle. Et l’Empire ? Elle n’en a rien à faire ! La seule chose qui lui importait dans cette histoire était son association avec Noval et des fruits dont elle pouvait en tirer.
 
Mais c’est sans demander son reste que la Nautolane s’était enfuie. Noval était peut être un seigneur Sith, membre du Conseil Noir en tant nouveau Cardinal Noir, mais sans lui elle n’était plus rien. Rien qu’une vague cible pour ceux qui étaient ses ennemis et ceux qui servaient feu l’ancien Cardinal Noir, Darth Jugal. Ce dernier avait été tué sur Byss. Et elle en était complice de ce meurtre. Bien que la plupart des attentions se portaient davantage sur l’apprentie qui en était responsable, Eerhia Aiarohk. Mais elle était malgré tout présente et son protecteur prenait la place du défunt. Elle devenait donc prenable comme on dit.
 
L’idée d’Aky’ha ? Mettre les bouts et la plus grande distance possible entre elle et les adeptes de Jugal. Mais pour aller où ? Déjà il faudrait quitter l’Empire. Mais fort heureusement, les planètes nouvellement acquises par le traité d’Artorias ne sont pas totalement pacifiées. E tout cas, elles sont moins verrouillées que celles qui sont Sith d’origine.  La planète Celanon est une candidate de choix ! Une planète où le trafic est dense et permet de rejoindre différents endroits de la galaxie, un véritable carrefour commercial. C’est avec son vaisseau, le vieux tas de boue qui lui servait de vaisseau, qu’elle s’était rendue sur cette planète.
 
Mais pourquoi venir ici, sur Celanon, si le but final est de quitter l’espace impérial alors que l’on dispose d’un vaisseau aussi minable soit-il ? Aky’ha ne souhaitait pas se faire repérer. Et pour ce faire, elle devait se débarrasser de son tas de boue. C’est ce qu’elle fit  une fois qu’elle a trouvé un moyen de quitter cette planète en douce. La Nautolane l’avait revendu à un ferrailleur. Elle n’en avait presque rien tiré, mais au moins s’en était-elle débarrassée ! L’autre aspect positif était l’argent. Cette revente lui permettait de payer en partie le voyage, même si elle ne manquait pas de moyens au final. Deux heures avant le rendez-vous, la Nautolane s’était rendue au hangar où attendait le vaisseau. Elle préférait arriver en avance, sait-on jamais. Mais bien mal lui en a pris. Une patrouille de Sith faisait sa tournée des hangars et trop tard pour elle de s’en défaire. Et pas question d’engager une fusillade pour rien ! Il fallu peu de temps pour qu’il se décide à l’embarquer. Elle avait été repérée et s’était fait embarquer au poste de la police militaire après avoir été fouillée en bonne et due forme.  
 
Pas un mot ne fut échangé durant le trajet. Bien qu’il lui semblait entendre un léger fond sonore au niveau des casques. Soit les ventilateurs, soit il s’agissait du bruit d’une conversation, étouffée par le casque.  Une fois poussée hors du véhicule blindé, Aky’ha tombait nez à nez avec un Sith. Il était bien plus grand et large qu’elle, enveloppé de noir. Les Sith, elle commençait à en avoir l’habitude, mais à chaque fois, la peur la prenait au ventre lorsqu’elle en voyait un. Pendant un bref instant, Aky’ha eut la pensée que si elle était recherchée et le fait d’être retrouvée aussi vite pouvait signifier qu’Araya, Noval, était vivant. L’idée même devenait séduisante et la soulageait autant qu’elle la terrifiait. Comment pourrait-elle se justifier auprès de lui concernant sa fuite qui serait prématurée ?
 
Ce Sith, qui ne lui avait même pas prononcé un seul mot, l’avait conduite dans une salle d’interrogatoire. Une salle bien typique, et déjà elle avait envie d’en sortir. Elle avait été placée sur la chaise et laissée seule. Tout d’abord quelque peu intimidée, elle s’était contentée d’en faire le tour du regard. Puis ensuite, La Nautolane s’était levée, pour en faire le tour avant de retourner s’asseoir. Le temps filait lentement, trop lentement même. A tel point que la perspective que tout ceci était orchestré par Araya s’envolait et à ça, s’ajoutait une pointe de déception. La porte s’ouvrait pour laisser entrer ce qu’elle identifiait comme une Togruta. Autre petit détail qui lui sautait aux yeux était qu’elle est richement vêtue d’ailleurs. Une représentante de l’Empire voir une Sith, pensait-elle. Une Sith, ce qui lui fut confirmée par son attitude hautaine et le fait d’avoir attirée une chaise avec la Force. Tout ça pour l’impressionner ? Sans doute, mais là, Aky’ha savait que c’était l’heure de vérité et si elle était impressionner et ressentait la peur, elle essayait de le masquer. Avait-elle tremblée face à Noval ? Oui ! Mais elle lui avait fait front ! Pas de raison pour qu’elle n’en fasse pas autant avec celle là !
 
L’attente à nouveau. La Togruta s’était confortablement assise et attendait. Devait-elle la questionner ? Non, autant la laisser dévoiler son jeu la première. Après tout, c’est cette Sith qui l’a « invitée » ici ! Tout ça pour finalement lui avouer qu’elle connaissait son nom. Ça commençait mal. Et qu’ensuite elle semblait être très intéressée par Byss. Ce qui était d’autant plus mauvais  au vue de ce qui s’est passé ! Pendant un instant l’envie de l’envoyer paître ou de lui sortir un « t’avais qu’à y être ! » lui traversait l’esprit, mais elle se ravisait, se disant que se ne serait pas apprécié. Et visiblement, l’espoir de retrouver Noval vivant venait de faire le saut en hyperespace.  Mais elle ne savait quoi lui dire. Alors, avant de répondre quoi que se soit et de se donner un peu de temps elle posait la seule question valable dans ce genre de cas.
 
-Et vous êtes ?
 
Mais que pourrait-elle lui dire ? Déjà, Aky’ha ne s’attendait pas vraiment à une réponse de la Sith qui se tenait face à elle et qui la contemplait avec son petit air si supérieur.  Autant savoir ce qu’elle savait déjà. Et ainsi aiguillonner une réponse qui pourrait « convenir » à ses attentes. Autant ne pas nier qu’elle s’y fût trouvée sur Byss. Car sa question ne laissait aucune place aux doutes.
 

 -Byss ? Et que voulez-vous savoir à propos de Byss ? 
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Bien, cette femme qu'elle avait en face d'elle avait du répondant. Si ça n'avait pas été le cas, elle doutait qu'elle aurait pu entrer en possession d'informations intéressantes. Vriska eut un demi-sourire sur les lèvres l'espace d'un instant puis repris tout son sérieux pour se présenter :

« Je suis Darth Senjak, Seigneur Sith et Inquisitrice du Clergé Sith sur la juridiction de la Voie Hydienne Impériale Basse. En termes plus simples, je suis la plus haute autorité impériale de Botajef à Feriae Junction. Je vous suggère donc fortement de me dire ce que je veux savoir si vous tenez à poursuivre le plus tranquillement possible votre route. »

Ce n'était pas exactement vrai, puisque les Moff n'étaient pas tenus d'écouter ce qu'elle avait à dire, ils y étaient seulement vivement encouragés, par son double rôle de seigneur et d'inquisitrice. Mais entre ses relations amicales et leur prudence, ils étaient pour la plupart attentifs et peu contrariants. Et comme les mondes de la bordure n'abondaient pas en seigneur sith qui auraient pus s'opposer à sa juridiction, elle était, dans la pratique, presque incontestée. En tout cas tant que l'affaire ne remontait pas plus haut dans la hiérarchie.

« Quant à ce que je veux savoir su Byss, je serais bien tentée de répondre 'tout' mais je peux consentir à quelques éclaircissements. Darth Jugal est un nom que vous connaissez n'est-ce pas ? L'ancien Cardinal Noir : présent sur Byss et mort là-bas. D'après des rumeurs insistantes, deux témoins de ces événements auraient survécus : une apprentie sith et une simple mercenaire. »

En temps normal, l'apprentie serait une bien meilleure source d'informations : plus informée, plus au fait de l'organisation des siths et donc probablement plus attentive aux détails... Tout le problème venait de l'identité de cette apprentie : Eerhia Aiarohk, élève personnelle de l'une des seigneur sith les plus haut placé de l'Empire, Darth Riakath. Autant dire que lui mettre la main dessus pour l'interroger n'allait pas sans de nombreuses difficultés et, à moins d'avoir les reins très solides, d'immenses complications.
Cette nautolane mercenaire était donc une source d'information bien plus rentable, au moins dans un premier temps. Et elle n'était pas elle-même sans quelques connexions troublantes : par exemple, on l'associe très fréquemment aux agissements de Darth Araya, le bref successeur de Darth Jugal et un proche de la Dame Noire. Également, une soit-disant victime d'Artorias, sous les ordre duquel elle avait personellement servie -ou plutôt de son commodore-, revenu d'entre les morts. Il y avait là beaucoup trop de grands noms pour que rien d'intéressant ne s'y cache.

« Mes questions sont donc assez simple : qu'avez-vous fait sur Byss, qu'avez-vous vu des événements qui ont entraînés la mort de Darth Jugal, en quoi y avez-vous participé et quelle est l'identité de la personne qui a ordonné ces actions ? Darth Araya était-il impliqué ?
Et ne lésinez pas sur les détails : ils pourraient bien faire, pour vous, la différence entre une informatrice de valeur et une prisonnière sans utilité. Et je ne pense pas avoir besoin de dire ce qui arrive à la seconde catégorie. »
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A sa grande surprise son interlocutrice répondait à sa question. Il est vrai que connaître son nom n’apportait pas grand-chose à sa situation. Mais il lui semblait que cette attitude ne soit pas du genre des Sith, les civilités. Au contraire de celle-ci. Mais ça, et Aky’ha s’en doutait, ce n’était pas ça qui la rendrait moins dangereuses que ses congénères. Sa seule expérience en termes de Sith, Noval, en était un bon. Sous ses dehors charmant il pouvait aussi se montrer comme étant le dernier des salopards. Ce qui laissait à penser que cette Togruta sous ses airs hautains pouvait aussi se montrer comme la dernière des garces.
 
Darth Senjak. Ce nom ne lui disait rien et s’en fichait comme d’une guigne. Ce qui l’embêtait davantage était le fait qu’elle appartienne au Clergé Sith et donc à l’ancienne autorité de Jugal. Ce qui le faisait douter du reste de sa première tirade. Le fait que si elle coopère, elle pourrait poursuivre sa route. Ce qui venait trahir son inquiétude, en plus du ressentie que ce trouble pouvait laisser transparaitre dans la Force et dont elle n’en avait pas conscience d’ailleurs, ses yeux noirs glissaient un peu partout dans la pièce. Cherchant un moyen quelconque pour se sortir de ce mauvais pas dans lequel elle s’était fourrée.
 
Et au final, ses questions sur Byss étaient, somme toute, assez précises. Ou du moins elle laissait entendre qu’elle « savait » déjà ce qu’elle demandait. Et qu’au final tout ce qu’elle répondrait ne ferait que confirmer tout cela. Ce qui à la fois l’inquiétait et la rassurait. Ce qui l’inquiétait était que les réponses en question l’incrimineraient. Tout comme l’apprentie d’ailleurs. Mais l’apprentie, pour autant qu’elle sache, n’est pas ici avec elle. Et faute de pouvoir se faire la main sur l’Arkanienne, tout retomberait sur elle… Mais avait-elle le choix ? Non. Elle savait à peu près de quoi étaient capables les Sith avec leurs pouvoirs. Elle savait en revanche ce qu’ils seraient près à lui infliger sans aucuns scrupules. L’évidence était là, il fallait qu’elle parle. Au moins, il restait une, bien faible, lueur d’espoir qu’elle s’en sorte après tout ! Même si elle trouvait tout de même le fait d’être cataloguée mercenaire comme étant dégradant en la circonstance. Et pour fignoler le tableau la menace à peine voilée de Senjak concernant son sort et dépendant de ses réponses la faisait déglutir nerveusement.
 
-D’accord… J’ai été sur Byss avec N… Sa voix n’était pas très assurée, ne sachant trop ce qu’elle devait dire ou pas. Le Seigneur Araya. Se reprenait-elle. Une fois sur place, lorsque l’on allait entrer dans le temple, il m’a ordonné de garder un œil sur Darth Jugal. Pourquoi ? Je l’ignore.
 
Et ça c’était vrai. Oh bien sur, Aky’ha en a sa petite idée maintenant. Mais à son niveau ce ne serait que pure spéculation de sa part.
 
-Je l’ai suivit. Lui et la troupe de soldats qui l’accompagnait. Puis au bout d’un moment, alors que l’attaque, de la part des rebelles, commençait j’ai entendu des tirs de blaster dans le couloir par lequel le seigneur Jugal et ses hommes se sont engouffrés.

La Nautolane trouvait qu’il était préférable pour elle de rester à se montrer respectueuse lorsqu’elle parlait de Jugal. Ne sachant trop comment pouvait le percevoir Senjak.    
 
-Des traîtres se trouvaient mêlés à eux. Darth Jugal était grièvement blessé et il allait se faire abattre par le dernier d’entre eux. J’ai eu le temps d’abattre ce soldat juste avant qu’il ne le fasse. Ensuite l’apprentie est arrivée. Je l’ai prise pour une ennemie. Il faut dire que c’était la confusion et je ne savais pas ce qui se passait réellement dans ce temple et autour. Donc je m’en suis prise à elle. Et elle a usé d’une technique de Force sur moi, pour me faire agir comme elle le souhaitait ou plus exactement m’orienter. De plus j’ignore tout de vos magouilles entre Sith du Conseil Noir ! Avec ces histoires de rebelles Sith !
 
Il était clair pour Aky’ha que la disparition de Jugal avait été bénéfique. Bénéfique dans le sens où le prestige et l’influence d’Araya grandissait avant sa disparition. Avait-elle des regrets pour ses actes sur Byss ? Pas le moins du monde ! Au final elle n’avait servie que son maître-employeur.
 
-Je n’ai pas eu le temps de faire quoi que soit d’autres que de me défendre. D’autres soldats Sith se sont pointés. Ils appartenaient au Cardinal Noir. Je le sais parce qu’ils portaient sur leurs cuirasses le même blason que lui sur ses robes. Se permettait-elle d’ajouter. Et vu ce que nous allions faire, ils n’ont pas cherché à comprendre et ont ouvert le feu. Je me suis occupé d’eux. Précisait-elle.
 
Bon là, elle allait aborder le point le plus délicat de cette histoire. La mise à mort de Jugal. Techniquement, elle n’a rien à voir avec ça. Mais elle sait bien que les Sith ne sont pas du genre à être subtil à ce point là. De plus elle ne sait toujours pas pour qui penche Senjak. Mais quelque part Aky’ha se dit qu’elle doit être fidèle à l’Impératrice et au Conseil Noir actuel. Sinon elle ne serait pas encore en place.
 
-L’apprentie, c’est elle qui a tué le Cardinal Noir. Je ne connais pas son nom entier. Juste ce qui doit être son prénom, Eerhia. Je l’ai entendu de la part d’un autre apprenti Sith qui tenait plus du chien fou qu’autre chose. Il se nommait Syn, je crois. Concernant l’apprentie Eerhia, je sais que lorsque l’on quittait le temple elle souhaitait que l’on aille rejoindre soit le Darth Araya ou alors Darth Riakath… Je suppose que Darth Riakath doit être sa maîtresse. C’est comme ça que l’on dit, non ?
 
Ajoutait-elle plus comme une sorte de conclusion et se donner une contenance qu’une véritable question. D’ailleurs, qu’en avait-elle à faire de tout ça maintenant ? Là elle souhaitait s’en aller et quitter l’espace Sith au plus vite !
 
-Bon maintenant que j’vous ai dit tout ce que je sais à propos de Byss. Vous allez me laisser partir ?
 
Hélas, Aky’ha ne se faisait pas d’illusion. Elle se doutait que la Togruta trouverait encore quelque chose à lui demander et qu’ensuite elle la jetterait en pâture à ses geôles  pour la faire disparaître. A moins qu’elle ne le fasse elle-même. Mais la Nautolane ne comptait pas se laisser faire si l’on devait en arriver là. Les soldats de la patrouille qui l’a interceptée à l’astroport l’avaient délestée de ses armes et équipements. Mais seulement les plus visibles ! Après ils avaient surtout fait attention à son corps parfaitement moulé dans sa combi de cuir. Au point d’en oublier les bijoux qui ornent toujours ses tentacules crâniens. Aky’ha espérait bien ne pas avoir à en arriver là et que ses réponses lui conviennent. Mais elle était à présent comme un prédateur. Prête à bondir sur sa proie, quand bien même la dite proie risque de se montrer bien plus dangereuse qu’elle… 
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Vriska percevait partiellement l'inquiétude et la peur de la nautolane, qui cherchait du regard un moyen d'échapper à tout ça. C'était toutefois peine perdue, à moins qu'elle ne fasse montre d'un talent plus qu'exceptionnel pour réussir à passer outre la garde de deux siths et de tous les agents de l'Empire que comptait le bâtiment. Improbable pour le moment, mais il allait falloir rester prudente avec cette prisonnière, qui prendrait à coup sûr la moindre ouverture qu'elle lui laisserait.
Elle écouta attentivement tout ce qu'elle avait à dire. Elle n'apprenait pas grand chose de nouveau mais voyait la plupart des rumeurs et de ses pressentiments confirmés. Il ne faisait guère de doute que la mort de Jugal était un accident soigneusement planifié, et ces fameux rebelles étaient bien commodes semblait-il. Le fait que la garde même du Cardinal ait été infiltré laissait songeur quant aux capacités de ceux qui l'avaient fait chuter, mais si la main de Darth Riakath était derrière tout ça, on ne pouvait guère en attendre moins. A ce sujet là elle doutait que la femme en face d'elle en sache beaucoup plus, mais elle lui avait donné assez pour qu'elle prenne de futures décisions et, qu'éventuellement, elle remue un peu tout ce qui entoure cette histoire : mais il faudrait alors le faire avec prudence.
En revanche, cette nautolane avait peut-être encore d'intéressantes informations sur Darth Araya. Bien qu'elle n'avait pas eu de nouvelles depuis un moment et que l'on commençait à parler de disparition et, naturellement, de succession, elle estimait qu'en apprendre plus sur lui ne pourrait être que bénéfique.

« Pas encore. Quand tu as mentionné Darth Araya pour la première fois, tu allais l'appeler autrement. Que sais-tu de la véritable identité de Darth Araya ? »

Comme de nombreux siths influents non nés dans les restes de l'ancien empire, le seigneur Araya n'était pas très expansif sur son passé et sur son identité autre que sith. C'était le genre de chose que beaucoup gardaient pour eux de peur qu'on ne cherche à leur nuire par ce biais. Elle-même ne disait pas grand chose de son enfance sur Shili à qui que ce soit et même Darth Heirs ne connaissait pas ses parents ou son ancienne tribu.

« Tu as dis ignorer pourquoi tu devais surveiller Darth Jugal. Mais je ne te crois pas. » petit sourire inquiétant pour renforcer son malaise : « Je crois plutôt que Darth Araya ne t'a rien dis, mais que tu en a appris un peu plus que cela et que tu as tes propres idées sur la question. Alors je t'en pries, donne moi ton hypothèse et les raisons qui t'ont poussé à la croire.
Et je veux aussi savoir tout ce que tu sais de la récente disparition de Darth Araya : depuis quand n'as-tu plus de nouvelles, qu'est-ce qu'il faisait avant cela... »


Elle se méfiait beaucoup de cette soudaine disparition, surtout de la part de quelqu'un qui avait déjà été rapporté comme mort une première fois pour finalement revenir dans les petits papiers de leur impératrice.
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Aky’ha déglutissait nerveusement. La peur l’étreignait maintenant. Une peur qu’elle n’avait plus ressentie depuis un moment. Non pas que son interlocutrice soit effrayante, elle n’en était pas moins impressionnante.  Et les premiers mots que cette dernière acceptait de lâcher suite à sa tirade n’étaient pas pour la rassurer. Voilà que la Sith se montrait plutôt curieuse quant à l’identité de Noval. Face à ça, la Nautolane en était tiraillée. Elle avait été à lui dans le sens littéral du terme. Mais avait-elle envie de tout balancer à son sujet ? Non. Et si elle s’était amusée à le faire de son vivant il lui aurait fait payer très cher. Mais il n’aurait pas voulu qu’elle risque sa vie pour lui, et le regrette, alors qu’il est mort. Et sa tombait bien, Aky’ha n’en voulait pas non plus, des regrets.
 
-Je… Je pourrais avoir un peu d’eau… S’il vous plaît ?
 
En guise de réponse il n’y eut qu’un vague signe de tête de la Sith. Pour finalement voir apparaître un garde Sith faire irruption dans la cellule avec le dit verre d’eau et le déposer sur la table. En fait de verre il ne s’agissait que d’un vulgaire gobelet en plastique mais qu’importe. Aky’ha n’avait nullement l’intention de s’évader avec un ridicule bout de verre dans les mains et encore moins de se trancher la gorge avec !
 
-Merci… Dit-elle finalement.
 
En attendant elle n’avait rien dit. Cette demande était autant pour satisfaire au besoin naturel de désaltérer que de se donner une contenance. Et peser le pour et le contre concernant l’interrogatoire de la Sith. Et n’était pas trop sûre de ce qu’elle comptait faire. Prenant le verre, la belle le portait à ses lèvres et buvait une longue gorgée. Mais elle concluerait d’abord par le sujet Byss avant de passer à celui plus intime avec Noval.
 
-J’ai dit la vérité ! Enfin sur le moment. C’est vrai qu’après j’y ai repensé à tout ça. Quand il me l’a demandé je ne savais pas. Mais après coup j’ai compris qu’il savait très bien ce qu’il faisait. Très sincèrement je pense qu’il savait ce qu’il faisait. Qu’il savait que je ferais ce qui devrait être fait. Je pense qu’il a bel et bien bénéficié de la mort du seigneur Jugal. Elle riait doucement, plus pour essayer de faire partir son inquiétude que parce qu’elle trouve le sujet amusant. Pour être franche je n’en ai rien à faire de ce qui lui est arrivé. Au final, cela servait le seigneur Araya et j’étais à lui. Et je sais aussi que l’accession au Conseil Noir ne passe que par l’Impératrice, non ? Si le seigneur Araya a été nommé à ce poste c’est qu’il avait le soutient nécessaire pour ça. Un soutien que Jugal n’avait plus sans nul doute…   
 
Un véritable repère de requin mais Noval en était lui aussi. Et un requin qui ne s’attaquait qu’aux proies belle et bien identifiée.  Autant dire que jusque là il avait plutôt bien mené sa barque. Accéder au Conseil Noir, et détenir une parcelle de pouvoir de cet empire n’étaient pas rien. Pouvoir dont elle pouvait en tirer quelques bénéfices aussi jusque là. Et la mort de Jugal et de ses sbires ne l’empêchaient pas de dormir. Pas le moins du monde.  
 
-Concernant le seigneur Araya. Oui, c’est… l’habitude. En privée je ne lui servais pas du seigneur par ci et seigneur par là. Je l’appelais par son nom et… Elle lui offrait un sourire, semblant retrouver un peu d’aplomb, se voulant sans aucun doute provocante. J’étais plutôt proche de lui… Si vous voyez ce que je veux dire.
 
Elle ponctuait par un léger rire. Un rire qui était encore nerveux. La Nautolane ignorait tout de ce que penserait la Togruta quant à cette révélation. Et d’ailleurs qu’en aurait-elle à faire, franchement ? Rien. Il devait bien exister des loisirs bien plus étranges de la part des seigneurs Sith.
 
-Je n’ai pas réellement de détail sur ça. Je sais qu’il était partie de Dromund Kaas il y a quelques semaines. Il allait accomplir une mission pour le compte de l’Impératrice. Mais je n’en sais pas plus. J’ai voulue l’accompagner mais il s’est montré catégorique à ce sujet. Et je sais qu’il faut dès lors ne pas insister. Et depuis ce temps on n’a aucune nouvelle. Mais je sais qu’il est mort. Il l’est car, depuis un certain accident sur Artorias, il me communiquait régulièrement durant ses déplacements. Et depuis plus rien. D’autant qu’il m’avait dit, alors que je le pressais de l’accompagner, que c’était très dangereux et beaucoup trop pour quelqu’un comme moi…
 
Ce qui en soit Aky’ha vivait comme une humiliation. Elle qui frayait avec le dangereux de part sa profession et avec la personne qu’elle fréquentait. Qui a dit que c’était du tout repos d’être avec un seigneur Sith ? D’être sur une planète de merde comme Byss avec d’autres Sith et des Jedi dans le coin ? Mais il s’était agit d’un ordre de Noval et elle ne comptait pas lui désobéir. La Nautolane ne l’ajouterait pas, mais il avait su tourner son refus à son avantage en lui rétorquant qu’il ne voulait avoir le souci de songer à sa personne en plus d’elle. Aveu qui avait eu raison de son insistance.
 

-Bon, écoutez, Dame Senjak. Je suis partie de Dromund Kaas parce que je sais, je le répète, je sais que le seigneur Araya est mort. Elle eut un temps d’attente avant de reprendre. Et que je sais que sa position il l’a obtenue sur un mort très influent. Et visiblement vous êtes du genre à en savoir long sur le sujet. Je ne veux pas à avoir à payer les pots cassés de mon association avec lui ! Alors, maintenant que j’ai répondu à vos questions, laissez-moi partir. S’il vous plait. 
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Bien évidemment que Araya avait bénéficié de la mort de Jugal. Ce qu'espérait découvrir Senjak c'était les appuis qui se tenaient derrière cette action. Le nom de Darth Riakath apparaissait déjà régulièrement et le témoignage de première main de cette nautolane laissait à croire qu'elle en était même possiblement la première instigatrice. Mais est-ce qu'il n'y avait pas encore quelque chose derrière ? Est-ce que Araya avait-il agi en opportuniste ou faisait-il intentionnellement parti du plan ? Et dans le deuxième cas, jusqu'où s'étendait le plan en question ?
D'un côté sa disparition pouvait s'expliquer par son interférence dans un plan plus vaste, justement. Mais elle voyait mal un seigneur de cette envergure tombé aussi discrètement. Il y avait fort à parier que tout cela n'ait été prévu par personne -sans doute pas même lui- pour que ça soit aussi soudain. Et comme le disait fort justement cette prisonnière, on ne pouvait accéder au rang envié de membre du Conseil Noir qu'avec l'accord d'une seule personne, ce qui réduisait nettement les complots possibles.

Visiblement l'interrogée retrouvait petit à petit un certain aplomb puisqu'elle osa rire en évoquant ses rapports personnels avec le seigneur disparu. Un rire nerveux et peu encourageant, certes, mais un rire tout de même et cela dénotait d'une certaine force d'esprit. D'un côté cette jeune femme avait côtoyé au moins un seigneur sith et participé à son lot de combats, donc elle n'était sans doute pas des plus facilement impressionnable.
Vriska croisa les mains et réfléchit un moment tandis que Aky'ha terminait son plaidoyer. Elle avait éventuellement encore deux ou trois questions à lui poser. Mais elles étaient relativement anecdotiques et il commençait à lui venir une autre idée, qui pourrait potentiellement lui permettre d'avoir les réponses à ses questions mais surtout bien plus. Oui, ça valait le coup d'être tenté.

« Bien. » Elle se leva et toisa un instant la nautolane du regard : « Un agent va venir vous chercher et vous conduire à l'accueil où vous seront rendues vos affaires personnelles. Vous êtes libre de quitter ce monde comme vous le souhaitez. »

Et elle quitta la pièce sans un mot de plus. Lorsqu'elle repassa devant le mur transparent, elle regarda un instant la prisonnière que deux agents de la police militaire accompagnaient hors de la cellule. Puis elle reporta son regard sur Darth Oswald et lui fit signe de l'accompagner. En chemin à travers les couloirs, elle l'interrogea :

« Dis-moi, après avoir appris la mort de Darth Jugal, étais-tu allé voir l'endroit où il était décédé ?
-Rapidement, oui.
-De quels détails te souviens-tu ? » Le sith chercha un moment dans sa mémoire :
« Un assez grand nombre de cadavre. La plus grosse partie semblait s'être entretués, ce qui confirmerait ce qu'a dit cette mercenaire.
-Mais le reste ?
-Abattu par un ennemi qui n'avait pas laissé de traces trop visibles. Très peu de blessures de sabre laser de ce que je me rappelle.
-Tu penses qu'elle disait la vérité ?
-Peut-être. Assez remarquable si c'est le cas. En tout cas elle a une certaine expérience.
-C'est aussi mon avis. J'ai lancé une fouille dans le spatioport, j'espère faire sortir quelques douaniers pourris. Est-ce que tu pourrais aller superviser les opérations ?
-Bien sûr. Châtiments rapides ou capture ?
-Capture de préférence. Je ne suis pas sûre que ça suffira à tout faire sortir. Il te faudra certainement les presser un peu.
-Ce ne sera pas un problème. »

Ils se séparèrent près des bureaux administratifs, lui prenant la direction des casernes tandis qu'elle entrait dans l'une des pièces. Un fonctionnaire derrière une console. Il leva un regard un peu inquiet quand il la vit entrer :

« Je peux faire quelque chose pour vous madame ?
-En effet. J'ai besoin d'un passeport pour l'extérieur de la ville.
-Bien sûr. A quel nom ?
-Aky'ha Atu'hen.
-La détenue ?
-Celle là-même.
-A vos ordres. »

Il pianota un moment sur l'interface holographique avant d'afficher un air satisfait.

« Voilà qui est enregistré.
-Bien. Et naturellement, vous ne vous souviendrez de rien de tout ça. »

Elle passa sa main devant le regard du fonctionnaire qui s'absorba un moment dans ses pensées intérieures. Satisfaite elle quitta le bureau. L'employé ne reprit ses esprit qu'après que la porte se fut refermé, avec la désagréable sensation d'avoir perdu quelques minutes de sa vie sans savoir pourquoi. La même scène se répéta dans quelques bureaux et en quelques minutes la nautolane avait une existence officielle naturalisée sur la planète, sans que personne ne sache comment. Au vu de la lenteur habituelle de l'administration quand elle ne se trouvait pas dans le coin, elle doutait que Aky'ha ai déjà dépassé plus que la première étape de sa remise en liberté. Elle n'avait donc sans doute pas encore récupérée ses affaires.
La seigneur sith se dirigea vers la pièce où étaient stockés tous les objets personnels des suspects temporaires -ceux que l'on ne pensait pas garder plus de quelques heures- non loin de l'entrée du bâtiment. En chemin personne ne fit attention à elle, les gens se contentaient de l'éviter sans sembler même la voir. La Force lui perettait de se glisser juste en dehors de leur perception : ils la voyaient mais ne la retenaient pas et l'oubliaient dès qu'elle avait quitté leur champ de vision. Elle rentra dans la pièce, normalement gardé, sans que personne ne hausse même un sourcil, fouilla rapidement les rayons avant de trouver les affaires de la nautolane. Elle y trouva notamment un pad personnel qui ferait parfaitement l'affaire. Elle laissa une note « Rendez-vous à l'extérieur de la porte est le plus tôt possible. Ne vous inquiétez pas des gardes, présentez juste votre identité. » et programma une alarme qui devrait se déclencher largement après que la nautolane ait quitté le bâtiment.

Puis, sans plus que les policiers ne notent sa présence, elle rangea les affaires, quitta la pièce et rejoignit les aires d'atterrissages où l'attendait toujours son speeder. Elle s'assit à l'intérieur et s'adressa aux pilotes qui discutaient tranquillement, accoudés au véhicule et profitant du paysage. Lorsqu'elle leur intima de se dépêcher de la ramener chez elle, ils sursautèrent et la regardèrent comme si elle venait d'apparaître. Ce qui, elle s'en rendit compte, était le cas puisqu'elle se glissait toujours dans la Force pour échapper au regard. Elle se fustigea elle-même intérieurement tandis qu'elle faisait cesser l'effet et que les deux soldats étaient assez avisés pour ne rien demander. Ils décollèrent et, une petite heure plus tard, atterrirent chez Vriska. Elle descendit et leur ordonna d'aller attendre à l'extérieur de la porte est qu'une nautolane se montre. Ils hochèrent la tête et redécollèrent tandis que Vriska allait profiter du calme de sa demeure avant, elle l'espérait, un nouvel entretien.
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Et la réponse ne se fit attendre. Aky’ha frissonnait lorsque son regard croisait celui de la Togruta. Elle s’attendait à la torture et la mort. Pensant que la Sith aurait bien d’autres questions à lui poser. En l’occurrence concernant Noval et ce qu’il était vraiment en tant qu’Arkanien et en tant que Sith. Mais rien de tout ça. Au contraire, elle la laissait partir. Comme la Nautolane l’avait demandé. La belle passait de la méfiance à l’incompréhension alors que Senjak quittait la pièce sans ajouter quoi que se soit et que deux policiers militaires Sith l’attendaient sur le pas de la porte. Se levant de la chaise elle se dirigeait vers eux qui, poliment, l’accompagnaient vers l’accueil. Le trajet fut long et Aky’ha ne les lâchaient pas du regard tout en observant autour d’elle. S’attendant à ce qui lui arrive quelque chose. Mais à sa grande surprise il n’en fut rien.
 
Le planton à l’accueil lui rendait ses affaires. Bien entendu elle vérifiait tout. Y compris les creds qu’elle avait encore sur elle au moment de l’arrestation. Tout était là. Pour finir le soldat se montrait poli et allait même lui souhaiter une bonne journée. Ce qui était des plus surprenants provenant de l’armée Sith, contrairement à n’importe quel palace ou restaurant chic de Coruscant, qui lui arrivait de fréquenter, où s’en est tellement habituel que l’on ne fait plus attention, débitant cette phrase avec l’automatisme d’un droïde. C’est juste avec un signe de tête qu’elle lui répondit et s’empressait de sortir. Une fois à l’extérieur son premier réflexe eut été de prendre une longue bouffée d’oxygène. L’air libre. Une attitude lichée, mais qu’importe. Aky’ha venait d’avoir un tête-à-tête avec une Sith était encore en vie ! De suite l’envie de boire un coup, et pas de l’eau cette fois, lui traversait l’esprit.
 
Premièrement elle se dirigeait en haut de la rue. De là, elle hélait un taxi qui s’approchait d’elle et grimpait à l’intérieur. Direction : un quartier où la présence impériale n’était pas aussi pressante !  Le speeder taxi décollait et l’emmenait à la direction souhaitée : le grand quartier résidentiel. Le trajet n’était pas long d’ordinaire, mais le chauffeur faisait exprès de prendre quelques détours et faire tourner le compteur. De ça, Aky’ha s’en fichait. Elle était libre et se sentait à la fois soulagée et hors du temps. Un bip strident la ramenait à la réalité de l’instant présent. Le bip se répétait à nouveau ce qui la faisait froncer son regard et la rendait plus renfrognée encore. Jurant dans un langage Coruscanti que le chauffeur devait bien ignorer, et heureusement pour lui, la Nautolan finissait par mettre la main sur le dit datapad bruyant.
 
« Rendez-vous à l’extérieur de la porte Est le plus tôt possible »
 
Voilà ce qu’il affichait après qu’elle ait appuyée sur la touche « nouveau(x) message(s) ». Message bien énigmatique et qui la faisait soupirer d’ennui. Mais qui pouvait bien savoir qu’elle était ici mis à part les impériaux ? Pas son contact avec qui elle devait partir d’ici et qui avait filé depuis longtemps avec son acompte bien sur… Les Impés ? Peu probable pas leur genre.
 
-Chauffeur ? Changement de programme. Porte Est s’il vous plaît. Et dépêchez-vous ! Inutile de faire tourner votre compteur !
 
Fichu chauffeur humide ! C’est la première pensée qui venait la frapper. Au moins sur Coruscant il s’agit de droïde. Droïdes qui ont le service envers le client très à cœur ! Et ils savent ce qu’ils font au moins. Sur Dromund Kaas aussi d’ailleurs, pour le peu qu’elle a utilisée sur place. Fichue planète d’arriérés ! Au moins, le chauffeur avait été assez inspiré pour se dépêcher. Peut être que la vue du blaster l’avait encouragé. Durant le trajet Aky’ha avait vérifié ses armes une dernière fois. Au cas où. Et sans s’en cacher vis-à-vis du chauffeur humain.
 
-Parfait, Arrêtez-moi là.
 
Et c’est ainsi qu’il s’arrêtait comme demandé. Aky’ha le voyait suer à grosses gouttes et il la sentait, la peur. Elle lui tendait tout de même les crédits qu’elle lui devait. Sans nul doute qu’ensuite il racontera ça à ses collègues dans un bar en exagérant les faits, mais qu’importe. Avec précaution elle sortait du speeder et arpentait la rue conduisant à la sortie de la ville. Il y avait du monde et la patrouille impériale était bien visible. Circonspecte, la Nautolane relisait le message sur son datapad. Il n’y avait aucune autre précision. Et les interrogations se bousculaient dans sa tête. Devait-elle sortir ? Alors elle se rappelait du document lui donnant l’autorisation de circuler sur la planète. Un véritable sésame ici, dont elle s’en était moquée jusque là.
 
La Nautolane se joignait à la file, attendant patiemment son tour. Bien entendu il y avait des resquilleurs. Des gens sans les documents qui tentaient leur chance. Peine perdue et un passage à tabac gratis en prime. Mais au moins, cela faisait un petit spectacle et quelques paris entre certains. Et la file continuait d’avancer dans une certaine indifférence. Jusqu’à ce qu’elle arrive face à un milicien local bâti comme une armoire à glace. Il la reluquait sans se gêner avant de l’apostropher par un :
 
-Papiers !
 
Aky’ha l’avait en main et le lui tendait. Son sourire niais disparaissait de face d’humain en voyant le tampon de la base Sith. Les Sith ne devant distribuer les permis comme ça. D’un geste rageur et l’air bougon à présent, il la pressait de dégager se tournant déjà vers la personne qui était derrière la Nautolane et l’apostrophant par un :
 
-Suivant !

Une fois dehors, Aky’ha sortait de la longue file de ceux qui la précédaient. Elle voulait observer et voir qui pouvait bien l’attendre ici et qui avait pu la contacter. Elle attendait encore un instant, se disant qu’elle devait partir d’ici. Jusqu’à ce qu’un speeder impérial avec deux hommes en armures rouges installés à l’intérieur. L’un d’eux en sortait et ne semblait pas se montrer hostile. Même s’il n’était pas très rassurant.
 
-Suivez-nous s’il vous plaît. La voix était déformée par le vocabulateur de son casque si intriguant. La main était posée sur son fusil blaster malgré tout.
 
-Je suppose que je n’ai pas le choix… Lâchait-elle dans un soupir de dépit, se dirigeant vers l’arrière du véhicule. Très bien, je vous suis.
 
-En effet. Répondait-il, froidement. Ouvrant tout de même la portière pour qu’elle puisse y monter. Venant ensuite s’installer à côté d’elle.
 
Aky’ha trouvait l’attitude des deux soldats Sith étrange. Mais pourquoi s’en plaindrait-elle ? Si seulement elle savait où ils l’emmenaient. Le speeder décollait et s’éloignait de Celanon City. Le paysage à l’extérieur de la capitale était magnifique. Des plaines, des forêts. La Nautolane restait là à regarder, ignorant les deux soldats. Elle se mettait à rêver doucement du bref instant où elle pensait réellement détenir sa liberté et se la voir arracher à nouveau. Pour finalement se ressaisir, ne pas se laisser aller à la mélancolie. Le véhicule antigrav arrivait à destination. Une immense demeure, chic, mais sans artifices. Loin du tape-à-l’œil de la capitale républicaine ou de l’aspect lugubre des Sith sur Dromund Kaas.
 
Le speeder se posait sur la plate forme. Et le soldat assis à la gauche d’Aky’ha sortait du véhicule se portant de son côté pour ouvrir la portière. Un droïde de protocole au châssis noir et argenté approchait rapidement. Sa démarche était souple, bien plus que pour les droïdes ordinaires. Un signe extérieur de richesse tout en étant sobre.
 
-Mademoiselle Atu’hen. Je vous prie de bien vouloir me suivre.  Ma Maîtresse vous attend… Sa voix était agréable à l’oreille. Et c’est ce qui surprenait la Nautolane. Elle qui n’avait pas l’habitude de voir des droïdes haut de gamme comme ceux-là.
 
Et sans attendre il s’en retournait à l’intérieur. Aky’ha le suivait un léger sourire aux lèvres. Durant elle trajet elle avait eu plus que le temps de gamberger. Et elle se doutait bien de qui se permettait de déployer autant de moyen juste pour elle. Et voilà que la confirmation lui avait été faite. Mais la Nautolane se demandait bien à quoi rimait tout ceci. Qu’est-ce qu’il pouvait bien pousser à la faire venir ici qui ne pouvait être fait dans la prison impériale ? L’intérieur de la demeure était à l’image de ce qu’elle avait vue en arrivant. Chic mais sans fioritures, du bon goût. En chemin la belle remarquait plusieurs droïdes mais pas âme qui vive.  Le droïde protocolaire la conduisait dans un salon qui servait aux réceptions. Du moins avant l’arrivée des Sith sur cette planète. La tueuse imaginait sans mal que le propriétaire s’était enfui ou avait été interné et par la suite, dans les deux cas, exproprié… Pour la plus grande joie de l’administration impériale et des Sith.  
 
-Je vous en prie. Mettez-vous à l’aise. Ma Maîtresse ne va plus tarder… Dit-il encore de sa voix agréable et étrange à la fois.

-Merci.
 
Et il s’éloignait comme il était venu. Et elle se retrouvait seule. Même si elle se doutait qu’elle était épiée en ce moment par plusieurs photorécepteurs et autres systèmes de sécurité. Mais de ça elle ne s’en formalisait guère. La belle balayait la pièce du regard constatant le mobilier de bon goût et ans doute très cher. L’invitation du droïde devenait même une véritable tentation, mais elle se ravisait. N’osant même pas le toucher et encore moins s’asseoir dedans. Imaginant sans mal qu’elle jurerait avec le décor dans sa combi de cuir. Au lieu de cela elle en faisait le tour et s’approchait de l’immense baie vitrée donnant sur la propriété. Oui s’en était reposant. Et Aky’ha s’y laisserait bien allé si son avenir n’était pas aussi incertain que tout à l’heure dans cette sinistre prison impériale…
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Vriska était dans son bain quand le droïde protocolaire qui lui servait, à résidence, de majordome entra dans la salle d'eau pour l'informer que son invitée était arrivée. Elle avait fait plus vite qu'elle ne s'y attendait et elle pesta un peu. D'un signe elle congédia le droïde qui s'occuperait bien de conduire Aky'ha à un salon et à la mettre à l'aise. Il était programmé pour ça après tout. Elle s'accorda encore quelques minutes à laisser l'eau chaude délasser ses muscles avant de sortir et d'attraper une serviette pour se sécher. Elle s'enroula dedans pour regagner sa chambre. Elle appréciait globalement cette demeure -bien plus agréable que Bonadan à son goût- mais si elle tenait l'architecte qui avait décidé d'éloigner autant la salle d'eau de la chambre principale, elle l'aurait probablement fait empaler. Certes sa chambre communiquait avec une autre salle d'eau mais celle-ci ne contenait qu'une douche, alors que celle du rez-de-chaussée avait un bassin naturel en partie extérieur chauffé par géothermie.
Bon, d'un autre côté normalement ça ne la gênait guère puisqu'elle ne prenait pas la peine de se vêtir pour passer d'une pièce à l'autre. Il n'y avait ici que des droïdes et un trandoshan qui, de son propre aveu un jour, la trouvait parfaitement repoussante -ce qu'elle avait pris pour un compliment, connaissant les goûts des trandoshans-. Quant aux visiteurs, ils étaient rares. Et d'ailleurs, pour certains, le spectacle de son corps nu n'était pas exactement exceptionnel. Mais en l’occurrence, ça aurait fait mauvaise impression auprès de celle pour qui elle avait de tout autres projets.

Il ne lui fallut guère plus que le temps de ces réflexions pour atteindre sa chambre et trouver de quoi s'habiller. Elle avait laissé tomber le fastueux habituel pour afficher plus de simplicité : un pantalon noir, un sash ocre et un bustier assorti au pantalon. En se regardant dans le miroir elle eut l'impression brève de se retrouver dix ans en arrière, à une époque où elle passait encore la majorité de ses missions directement sur le terrain et non derrière un bureau ou à diriger des soldats. La tenue moulante faisait ressortir une musculature sèche que ses robes habituelles masquaient complètement.
Elle redescendit au moment où le droïde venait l'informer que son invitée l'attendait dans l'ancien salon de réception. Elle le remercia et gagna la pièce en question. Pieds nus, elle ne fit aucun bruit tant et si bien qu'elle arriva dans le dos de la nautolane, tandis que celle-ci était occupé à contempler le parc par une baie vitrée. Vriska se déplaça en silence jusqu'à un buffet d'où elle sortit deux verres et une bouteille de brandy tirée de la réserve de l'ancien propriétaire dont le nom, le zadarian, ne lui disait rien mais qu'elle appréciait. Lorsqu'elle déboucha la bouteille, le son caractéristique fit se retourner subitement la nautolane. Sans la regarder, Vriska versa du liquide dans l'un des verres :

« Vous auriez du vous asseoir pendant que vous m'attendiez. Un brandy ? »

Aky'ha répondit positivement et Vriska remplit le deuxième verre avant de ranger la bouteille. Elle prit son propre verre et d'un léger mouvement de main, fit flotter délicatement l'autre jusque dans les mains de son invitée, avant de venir s'asseoir sur un sofa en face d'elle. Elle but une gorgée du liquide, savourant son goût et la sensation de l'alcool dans sa gorge, avant d'entamer le dialogue.

« Je suis satisfaite que vous ayez accepté mon invitation. J'aurais pus la faire de façon plus officielle, mais l'officiel a parfois des défauts, notamment lorsque les concernés sont dans votre situation. » Elle n'ajouta rien sur le sujet, elle se doutait que la nautolane comprendrait ce qu'elle voulait dire : « Si vous êtes ici, c'est parce que j'ai une proposition à vous faire. Avant tout chose, sachez que vous êtes parfaitement libre de la refuser. Si c'est le cas, mes hommes vous reconduiront à l'astroport où vous pourrez quitter la planète sans problème avec tous les papiers que vous possédez maintenant. Je pense que vous pourrez atteindre l'espace hutt sans trop de difficultés. »

Elle lui laissa quelques minutes de réflexions sur cette idée. Laisser une porte de sortie grande ouverte était nécessaire à obtenir une pleine et entière coopération. Bien entendu, cela signifiait faire une offre qui surpassait cette porte de sortie mais ça n'était pas trop un problème dans le cas présent.

« Vous n'êtes pas encore partie, j'en conclu que vous êtes au moins prête à écouter ma proposition. Celle-ci est fort simple : vous travailliez précédemment pour Darth Araya, j'aimerais que vous travailliez maintenant pour moi. »

Et elle attendit une réponse, en buvant une autre gorgée.
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Aky’ha ne l’avait pas entendue venir. Admirative par ce qu’elle voyait à travers cette baie vitrée. Le paysage était magnifique vue d’ici. Bien qu’elle soit une citadine pur-jus, la Nautolane n’en restait pas moins admirative de ce qu’elle pouvait admirer comme paysage qui changeait considérablement avec les plus hautes tours de Coruscant. D’ailleurs, de s’être faite surprendre ainsi, elle s’en voulait. Se maudissant dans toute une série de jurons possibles. Mais dans la tête bien sur. Elle s’était retournée pour voir la Togruta en train de servir à boire en tenue plutôt décontractée par rapport à ce qu’elle avait laissée paraître dans la prison militaire impériale.
 
-Oui, avec plaisir.
 
Oh oui qu’un verre lui ferait du bien ! Cela étant Aky’ha savait parfaitement que ce n’était pas le moment de boire, ni de crier victoire. Ignorant tout de ce que pouvait bien lui vouloir la Sith. Au final elle n’avait accepté que pour la forme et se donner une contenance.
 
-C’est vrai, j’aurai pu. Mais je suis assez impressionnée par le savant mélange de sobriété et par la richesse que représente cette propriété. Et il faut dire que la vue est magnifique.
 
Une vieille habitude de son ancienne profession. A l’époque où elle était encore à Coruscant et à offrir son corps contre de l’argent. Une époque où il lui fallait être présentable tout en ayant un peu de répartie mais pas trop histoire de ne pas froisser le client… et flatter son égo. Surtout lorsqu’il s’agissait de fonctionnaires et politiciens. Mais, dans la situation actuelle, il fallait admettre que cela ne changeait rien quant à sa situation. Et comme pour bien lui rappeler ce qu’est son interlocutrice, voilà qu’elle lui apportait son verre avec la Force. Ce qui pouvait passer pour du dédain voir de l’insolence. Mais d’un autre côté… Pourquoi ne pas en profiter ?
 
-Merci.
 
La Nautolane venait s’asseoir sur le sofa face à celui sur lequel s’était assise la Sith. Elle attendait que la Togruta commence à goûter au breuvage pour le faire à son tour. La belle ne faisait qu’y tremper ses lèvres par pure politesse. Après tout, sa spécialité est le poison. Et le verre d’alcool empoisonné reste un classique. Bien que son interlocutrice est largement d’autres moyens de la tuer que par ce procédé. Ne sachant trop comment prendre cette seconde rencontre avec cette Sith en à peine une heure d’intervalle. Tout d’abord dans cette prison et à présent ici dans ce qui semble être devenue sa demeure. Et c’est le moment tant attendue et redouté qui s’annonçait. Le moment où Darth Senjak allait dévoiler son jeu.
 
Pas totalement en fait. La Sith lui laissait une porte de sortie. Après lui avoir dit qu’elle avait une offre à lui faire. D’autant qu’elle était parfaitement au courant de l’endroit où la Nautolane souhaitait se rendre. Ce qui n’était pas très rassurant. Certes c’est la Nautolane elle-même qui l’avait dit, mais le fait de le répéter  nouveau n’était pas pour la rassurer. Aky’ha aurait pu se lever. Dire « Non merci » et s’en aller. Mais quelque part elle était bien curieuse de savoir ce qu’allait lui proposer la Sith. Travailler pour elle peut être ?
 
C’est la première idée qui lui venait à l’esprit. D’autant que, comme elle le soupçonnait, la Sith connaissait déjà toute l’histoire de Byss avant qu’elle n’entre dans cette salle d’interrogatoire pour lui poser ses questions dont elle avait déjà les réponses. Et qu’au vue du carnage dans ce temple. Carnage en grande partie dû à elle et dans une moindre mesure à la Sith Arkanienne, cela laissait un bel aperçu de ses capacités. Et la tueuse ne s’était pas trompée finalement. Darth Senjak voulait l’engager. La prendre à son service comme elle le fut pour Noval. Cependant, Ay’ha lui offrit un magnifique sourire.
 
-Tout d’abord je suis très flattée que vous songiez à me recruter. D’autant que j’imagine déjà ce que vous pourriez attendre de moi. Mais vous devez vous douter que je n’ai pas accepté de travailler pour le seigneur Araya par loyauté envers les Sith et votre empire. Ni même lorsque j’ai servie sur Artorias. Mais ça aussi vous deviez le savoir, je ne vous apprends rien.
 
Mes services coûtent cher. Et ça, vous devez vous en douter. Et sachez que le seigneur Araya me payait très bien. Je sais, vous allez me dire qu’il est mort ou, comme bien d’autres, qu’il a disparu. Mais disons, et vous me pardonnerez sans doute, je me base par rapport à ce qu’il m’a offert, lui, en tant que Sith et employeur. Je le précise, malgré ce que j’ai dit tout à l’heure dans cette prison. Et je ne vous cache pas que la barre est très élevée. A vous de me faire rêver…
 

S’enfonçant dans le sofa, croisant les jambes, la belle lui offrait à nouveau un grand sourire avec un petit air de malice dans le regard. Son bras reposait sur le dossier du canapé. Tenant son verre d’une main et le portant à ses lèvres. Prenant ainsi une allure complètement décontractée, comme si elle se sentait pleinement maîtresse de la situation. Et il faut le dire, Aky’ha était bien curieuse de voir ce qu’irait lui offrir Darth Senjak. Et si cette Sith méritait bien qu’elle travaille pour elle comme elle l’avait fait pour Noval.
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Vriska sourit. Son interlocutrice prenait ses aises, visiblement en terrain connu. Combien de fois avait-elle marchandé ses services ? Des dizaines, sans doute. Elle s'était visiblement très bien remise de son bref séjour en salle d'interrogatoire et de la peur qu'elle avait perçue. Et cela avec une rapidité satisfaisante.

« Déjà il est certain que je ne vous offrirait pas les même avantages en nature qu'Araya. » une pointe d'humour ne faisait pas de mal, et sa réaction pourrait toujours être intéressante : « En revanche je peux vous payer. Mettons, au salaire d'un agent de première classe des opérations spéciales. Largement assez pour s'acheter un belle résidence et se payer de quoi rendre la vie agréable. Plus, un bonus de vingt milles crédits par mission accomplie au moins, peut-être davantage selon les critères de la mission. »

Elle fit une pause, pour laisser la première offre la marquer un peu. Elle finit son verre et le reposa sur la table basse entre elle. Puis elle reprit la parole en se laissant de nouveau aller contre le dossier :

« Je ne sais pas exactement combien Araya vous payait. Peut-être plus. Mais, vous aurez remarquez que la situation de simple employée est précaire. Je peux vous offrir plus que ça : des propriétés, des papiers officiels, des grades, des titres pourquoi pas ? Vous êtes réaliste, vous savez bien que vous ne pourrez toujours exercer votre métier. Imaginez donc un instant que lorsque vous vous retiriez, vous n'ayez pas une simple maison, ou même un manoir, mais une planète à vous ? »

Elle la laissa appréhender au mieux l'idée. Et, en fait, l'y aida même de quelques impulsions mentales, de quelques subtiles manipulation du côté obscur pour s'assurer que son esprit prenait bien toute l'ampleur de ce qu'elle lui 'promettait'. Elle ne s'attendait pas à la duper complètement, cette mercenaire restait intelligente et visiblement expérimenté du milieu des affaires -c'était entre autre ça qui lui donnait toute sa valeur-. Mais elle pouvait la faire suffisamment rêvée pour qu'elle se laisse tenter. Le titre de Moff, même éventuel, était une chose qu'on ne se faisait proposer qu'une seule fois dans sa vie, il s'agissait de ne pas la manquer.
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Aky’ha ne put s’empêcher de sourire face à la première remarque de la Sith. Mais ce sourire était plus pour « rassurer » Darth Senjak dans ses certitudes que de dévoiler la véritable nature de ces « avantages en nature » comme elle le disait. La Nautolane se doutait bien que ce qui pouvait s’apparenter à de l’amour était prohibé ou dans le pire des cas un signe de faiblesse. Chose que la tueuse admettait aussi. C’est aussi la raison pour laquelle Noval et elle étaient restés discret à ce sujet. Et ce même lorsque l’Arkanien faisait en sorte de l’éloigner de lui autant qu’il le pouvait lorsqu’il était à Dromund Kaas. Arguant le noble sentiment de la protéger. Mais elle savait très bien que cet altruisme cachait aussi de l’égoïsme et un réalisme bien plus cruel encore. Mais ça, Aky’ha l’acceptait sans mal.
 
Et la première proposition sérieuse tombait enfin. Un salaire d’agent des opérations spéciales de l’Empire. A première vue cela ne faisait pas bien rêver. Sachant que les militaires sont, en général, payés au lance-pierre et que se sont les primes qui font le tout. Mais justement, en parlant de prime, un supplément de 20 000 crédits par mission accomplie… Voilà qui était davantage intéressant. Sachant qu’il ne s’agit là que d’un minimum. La Sith avait laissé entendre qu’il était possible le montant grimpe davantage.
 
Aky’ha ne pouvait que le supposer, mais la Sith venait de frapper pile dans le centre d’intérêt de la belle. Et ce centre d’intérêt est l’argent. Que ne ferait-elle pas pour un gros paquet de creds ? Surtout un gros paquet de creds et s’amuser en prime. Et elle adore son boulot actuel, c’est vrai. Mais ce qui est vrai aussi et ça, la Togruta semblait se montrer sans pitié, si ce n’est réaliste quant à la situation de la Nautolane. Etre simple exécutante et ce métier de porte-flingues, aussi lucratif soit-il selon l’employeur, il arrive un moment ou il faut savoir raccrocher. Et ce qui est arrivé à bien d’autres avant elle, lui arrivera aussi. La retraite… Encore faut-il la prendre vivant et ce n’est pas dans les moyens de tout le monde…
 
Et Darth Senjak laissait entendre que ce genre de retraite pourrait être à portée de sa main. Il y a une époque pas si lointaine où la belle, à ce genre d’offre « tout frais payés » et « retraite dorée », rétorquait qu’en terme d’existence elle « préfère encore vivre vite et mourir jeune ». Chose qui lui avait value quelques ennuis et parfois non. Mais irait-elle rétorquer ça à la Sith ? Non. Aky’ha est plus que consciente que l’âge va finir par la rattraper et, comme l’ont dit dans son ancienne profession, il faut savoir tirer sa révérence avec élégance. Et les propositions de la Dame Sith avaient du poids, de quoi plaire n’importe qui. Mais c’était à elle, à elle, qu’elles étaient faites ces propositions.
 
Bien entendu, la Nautolane n’était pas consciente de ce qui se jouait sur son esprit en ce moment pour pousser sa décision dans la bonne direction. Quand bien même elle n’était plus à sa première fois pour ce qui est de la manipulation mentale avec la Force. Darth Araya l’avait fait pour la pousser à lui sauver la vie et travailler pour lui. L’apprentie Aiarohk pour qu’elle se joigne à elle pour tuer Darth Jugal. Les Sith étaient bien des crevures pour agir comme ça, mais ils sont des prédateurs et aiment contrôler leur monde. Chose qu’Aky’ha comprend parfaitement et ferait si elle le pouvait. Pourquoi sinon aurait-elle accepté tout ça jusqu’à présent ? Pour se donner l’air de prendre un temps de réflexion la belle venait porter le verre à ses lèvres et prendre ainsi une gorgée de son whisky avant de le reposer sur la table basse, à la suite de la Togruta.
 
-Le seigneur Araya payait plus, sans doute. Mais à présent il ne paie plus. Avec lui je touchais dans les 50 000 par mois, plus les primes. Sans parler de l’accès à ce qu’il pouvait avoir droit en tant que seigneur Sith et membre du Conseil Noir. Dans la limite de mon rang, bien sur. S’était-elle empressée de rajouter histoire de ne pas froisser la Sith quant au fait qu’une non-Sith ait pu avoir accès à certaines données et matériels de l’Empire. Et aussi de lui montrer qu’elle est bien consciente de sa place dans la hiérarchie plus que compliquée de la société Sith.
 
Mais je suis persuadée que votre proposition de salaire doit s’en approcher. Mais plus que le salaire, bien que j’y apporte une certaine attention, je serais davantage intéressée que vous développiez votre proposition concernant le fait d’avoir une planète à moi. La belle se penchait un peu plus en avant, démontrant ainsi son intérêt. Qu’avez-vous en tête, exactement ?
 

Il faut dire qu’Aky’ha n’en a rien à faire de l’Empire et des Sith en général. Tout comme de la République et des Jedi. Sa seule motivation dans la vie est de se faire des crédits. Mais les Sith semblent être les seuls, les Hutt mis à part, à accepter la manière dont elle gagne sa vie. Bien entendu il y a les politiciens et les criminels aussi. Mais eux, essaieront toujours de vous la faire à l’envers à un moment ou un autre.  Et concernant les politiciens, la Nautolane en sait quelque chose. Mais si les Sith et leur empire étaient près à lui offrir l’argent qu’elle voulait et de quoi s’établir à son aise au moment de raccrocher le blaster, en plus d’obtenir du pouvoir… Elle ne dira pas non. 
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Vriska sourit discrètement : elle avait réussit à capter toute l'attention de la mercenaire. Il s'agissait maintenant de ferrer le poisson et pour cela il allait falloir exposer un peu plus de son jeu. En évitant de trop s'avancer sur les promesses toutefois, elle aimait à garder une certaine liberté de mouvement de ce côté là.

« L'Empire a une structure politique assez simple : chaque monde est dirigé par une personne, nommée par le Conseil Noir directement, qui reçoit le titre de Moff. Les moffs ont tous pouvoirs sur leur planète, à condition de faire respecter les quelques obligations impériales et surtout de tenir leur quota de productions.
En temps normal, c'est une grande responsabilité qui peut s'avérer épuisante, même si très rémunératrice. Toutefois, certains moffs contournent leurs responsabilités en se faisant le vassal de seigneurs siths plus puissants qu'eux, leur déléguant les vrais pouvoirs tout en profitant d'une position très confortable.
Voilà ce que vous pourriez gagner à me servir. J'ai certaines ambitions. Des ambitions qui me permettront d'avoir un pouvoir décisionnel certain dans l'Empire. Et ceux qui me resteront fidèles en profiteront par voie de conséquences.
Un exemple concret ? Cette demeure : je ne résiderais pas toujours sur cette planète, il viendra un moment où je n'en aurai donc plus l'usage. Elle devra alors bien revenir à quelqu'un. »


Ce n'était qu'un petit cadeau pour exemple mais l'idée était là : un seigneur sith avait accès à bien plus de choses qu'il n'en avait l'usage. Dès lors, pourquoi accumuler les possessions comme certains quand vous pouvez les offrir à ceux qui vous sont fidèles. Ainsi elles servent, elles sont entretenues et, si vous n'êtes pas un asocial comme on en croise bien trop parmi les confrères de Vriska, vous pouvez toujours en disposer lorsque vous en avez besoin en passant quelques holo-appels.

« Ainsi en quelques années à mon service, vous ne serez plus une mercenaire errante payée occasionnellement mais une citoyenne impériale de plein droit et, pour ne rien gâter, riche. Je me doute que vous n'avez pas de grands intérêts patriotiques mais ne serait-ce pas agréable de pouvoir parfois se dire qu'on est 'chez soi' ? »
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Aky’ha n’en revenait pas. Voilà où la Sith voulait en venir, lui offrir cette planète en guise de paiement pour ses services. En plus du salaire évoqué quelques minutes plus tôt. Mais au final cette planète, et tout ce qui lui est afférente, devait lui revenir. En plus de la dite demeure dans laquelle la Nautolane se trouve en ce moment. Pendant un bref instant la belle détournait les yeux de Darth Senjak. Son regardait courrait à travers le salon dans lequel elles se trouvaient toute les deux. Pour finir par la baie vitrée et le paysage plutôt magnifique qui s’étendait au dehors, là où elle était restée en attendant l’arrivée de la Sith.
 
-J’admet que c’est une offre plutôt alléchante.
 
Il faudrait vraiment qu’elle soit folle pour la refuser. Avoir la richesse et le pouvoir sur une planète offrant de grandes possibilités. Bien sur, rien n’était encore fait. Mais les arguments de la Togruta avaient fait mouche. Même si elle s’était aidée de la Force pour ça. Aky’ha s’était déjà faite manipulée deux fois via la Force et savait à peu près reconnaître ce que l’on pouvait ressentir lorsque la Force agissait sur votre esprit de cette manière. La Sith avait-elle vraiment besoin de ça pour la convaincre ? Non.
 
Comme pour se donner une contenance, Aky’ha se levait et venait à nouveau regarder au dehors. Elle souhaitait que la Sith ne puisse voir les émotions qui pourraient transparaître sur son visage. Bien qu’avec la Force elle pouvait savoir ce qui se passait dans sa tête. Le flot ininterrompu de questions et d’idées diverses. La tentation de dire oui était grande. Mais il fallait admettre qu’elle n’y connaissait rien à ce genre de job, de diriger une planète. Mais peut être qu’elle aura l’occasion de l’apprendre à son service ?
 

-J’accepte de travailler pour vous, Dame Senjak. Lâchait-elle finalement en tournant la tête vers elle, la fixant du regard. 
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A la première phrase, Vriska sut qu'elle avait 'gagnée'. Cette phrase qui servait une fois sur deux à se donner de la contenance, n'était qu'une forme plus alambiquée de dire oui, de se donner l'air de peser le pour et le contre quand la décision était déjà, peut-être inconsciemment, prise. Dans quelques rares cas s'en suivait une vague tentative d'augmenter un peu la récompense, d'obtenir une garantie ou ce genre de chose mais, déjà, le contrat était accepté. Elle y avait eu droit bien assez de fois pour le comprendre. Le seul impair que put commettre le négociateur à ce moment là serait de se montrer prétentieux et de froisser l'ego de son vis-à-vis : car s'il n'y a qu'une chose capable de surpasser l'appel de l'argent et du pouvoir, c'était bien ça. Cela dit c'était une erreur que la sith n'avait que rarement faite et qui n'était guère dans sa nature, elle qui aux yeux de biens des gens était trop douce. Ce à quoi elle répondait bien souvent qu'il ne fallait pas confondre amabilité et douceur.

Aussi, quand elle eu une véritable réponse, affirmative comme elle l'avait pressentie, elle se contenta de rendre un sourire amical et chaleureux. Car après tout peu de choses avaient été vraiment faites : l'accord d'une femme habituée à voler de ses propres ailes et connue pour des exactions à travers toute la galaxie ne valait pas grand chose. Rien n'empêcherait Aky'ha de fuir si elle trouvait l'accord peu satisfaisant finalement. Il allait donc falloir attendre que l'engagement soit respecté d'un côté comme de l'autre pour considérer la nautolane à son service. Et la togruta n'était pas gênée à l'idée de faire le premier pas.

« Ravie de l'entendre. Quand vous aurez le temps, n'hésitez pas à vous signaler auprès de mon droïde : il vous accompagnera à la banque impériale de la planète et me représentera comme votre garant pour la création d'un compte. Après quoi il transférera une somme que j'aime appeler un 'cadeau de bienvenue'. Sachez aussi que vous aurez le droit de dormir et de résider dans cette demeure si vous le voulez ou en avez besoin.
Mais avant que vous ne puissiez profiter de tout ça, parlons un peu de votre première mission. En tant que mercenaire, j'ose supposer que vous êtes relativement familière de l'espace contrôlé par les hutts, je me trompe ? »


Pour être honnête, elle n'en était pas si certaine que ça. Elle avait relativement épluché -ou plus exactement fait épluché- les actifs de la nautolane dans l'Empire, en tant que proche d'un sith de première importance, mais elle ne s'était pas outre mesure étendue sur son activité en dehors. Et même si de nombreux mercenaires bossaient un jour ou un autre pour les hutts, pas tous pour autant.
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