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Il était temps de passer à l’action. Fini les contrats stupides, les petites guerres de gangs minables, nous allons passer à autre chose… Quelque chose de plus… grand … De plus beau… Mais pour ca il nous faut des alliés…et pour ce j’ai « carte blanche » -plus ou moins-. Disons que l’on m’a donné des droits que je vais à peine outre passer. Pourquoi ? Que serait la vie sans un minimum de risques mes amis ? Une pauvre fable linéaire et monotone, sans originalité, avec une moral bien pensée à la fin ; ennuyeux n’est-ce pas ? Nous valons mieux que ca. Regardez les « empires » érigés, les civilisations transcendées…Tous cela vaut le coup que l’on se batte pour – ou contre- eux. Comme un hommage. Une révérence devant leur chute à venir. Car plus quelque chose monte haut, plus la chute est impressionnante à voir non ?

Dans un geste lent, je plaçai un masque sur mon visage. Ma seule arme dans cette galaxie, est l’anonymat… Ou plutôt, la façon dont je la place sur l’échiquier. Le masque ? Blanc et rouge, ne laissant apparaitre que mes yeux d’ambre, à peine spoilées par des veinules rougeâtre. Semblant fendu sur les côtés, désignant les extensions d’un sourire malsain, en somme, quelque chose qui me correspondait bien. L’unité, l’équilibre d’un côté. Le sang et la violence de l’autre. Dessinant une fausse expression. La représentation même de ce que j’étais, ou plutôt, de ce que j’estimais être.

Spoiler:

Allait-il réussir ? Le postvort a accepté ma requête sans poser de questions… Pourquoi ? Les Pairs ont du « approuver » cette action, sans pour autant vouloir s’en mêler de trop prêt … Après tout, s'il y a des répercussions… Elles tomberont sur moi. Bien que pour ma part, je ne pense pas que l’impératrice s’arrêtera à un laquais dans mon genre. Et même à cette distance. Je devais prendre des précautions. Le côté obscur est si puissant… Ça ne m’étonnerait même pas qu’un sith puisse étrangler un hutt à l’autre bout de la galaxie… Mais il faut le contact visuel… Pour autant que je sache. Kanzeon était avec moi, hors du champ de vision, prête à couper la communication au moindre incident. Elle savait ce que j’allais faire. Peut-être qu’eux aussi s’en doutaient… Mais dans ce cas… Ça veut dire qu’ils m’attendraient… Ou alors… Je dois prévoir une porte de sortie.

La communication s’ouvrit. J’avais les mains dans le dos, aussi droit que possible. Je devais tenter de me concentrer de ne rien relâcher. Si elle savait que j’étais un sith. Hors de l’Empire… Elle m’associerait surement à ces impétueux « rebelles ». Je lui fis une petite révérence. Espérant que cela là … Touchera… Pour le peu que ça ait du sens avec elle…


Impératrice Darth Ynnitach je vous salue. Mon nom est … Radamanthe. Représentant plénipotentiaire de l’Échange. Et premièrement, je voudrais m’excuser pour l’intrusion de notre agent chez vous, je peux vous assurer qu’il n’y avait aucune intention malsaine de ce geste. Pour vous prouver notre bonne fois, celui-ci est encore présent, à votre disposition, jusqu’à la fin de la conversation ou que vous le congédiez d’ici là.

Mais je pense que je vais finir par vous ennuyer avec tous ces ronds de jambe et je présume que vous voulez connaitre la raison de cet « entretien ». Armes, épices, esclaves… Tout ce que l’Empire souhaite… Et que nous serons en mesure de lui procurer bien entendu. En échange ? Des crédits, et peut-être… Tout ce que l’Empire souhaite…


Personnels, mais cela, nous verrons ca plus tard. Déjà. Attendons sa réaction. Le prendrait-elle mal ? Enverrait-elle des représailles contre l’organisation… Ou même contre moi ? Il fallait être prudent avec ce genre de… Enverrait-elle des représailles contre l’organisation… Darth Ynnitach, impératrice des siths, apparemment reconnu par des vieillards morts depuis des siècles. Était-ce cela les anciens seigneurs siths ? Trop lâche pour abandonner leur ancien rôle, trop faible pour avouer qu’ils ont échoué. Ils ont failli. Pourquoi restent-ils ? Ils s’accrochent à leurs rêves de grandeur, comme s’ils pouvaient revenir à la vie… Trop lâche pour abandonner leur ancien rôle, trop faible pour avouer qu’ils ont échoué. Il fallait mettre fin à ces incarnations qui donnaient naissance à ces Empire…


Bien entendu, je me doute que le Cartel des Hutts ou le Soleil Noir vous ont fait des offres similaires de façon plus… Officiel, mais je tiens à vous assurer que notre proposition sera plus… alléchante sur le long terme. Surtout si vous vous… associez à nous. Nous allons bientôt… remanier notre vision des choses. Et sans vouloir avoir l’audace de tenter de parler à votre place, je pense que certains de nos… « Projets » pourraient vous plaire.


« Nos projets ». Plutôt les miens. Enfin nous verrons ca plus tard.

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Cette créature étrange, nommée Postvort, s’était introduite sur Dromund Kaas, jusque dans la Tour de la Reine Noire. Acte qui aurait dû lui coûter la vie. Les questions ont fusés très vite. D’où venait-il ? Comment est-il arrivé jusqu’ici ? Qui l’envoie ? Et que veut-il ? Chose étonnante toutes les questions obtinrent une réponse. Une réponse claire et concise.  Tout d’abord, il était passé par l’Espace Hutt, là ou l’Empire Sith, mais aussi la Dame Noire à titre privé, ont des échanges commerciaux. L’un des fournisseurs Hutt de « confiance » dispose d’un permis de transit de marchandises en ligne droite jusqu’à Dromund Kaas. L’être s’était glissé à bord d’un de ses vaisseaux et a pu rester discret jusqu’à la planète-capitale de l’Empire, malgré les vérifications.
 
Ensuite, il a avoué avoir subtilisé la place d’un des serviteurs de la Tour. Plus précisément d’un membre de la garde personnelle de la Dame Noire. Il a même jusqu’à été reconnaître à avoir pensé prendre la place d’un esclave, mais qu’il supposait bien de ne pas pouvoir mener à bien la raison de sa venue. En effet, ainsi dissimulé sous l’armure et le casque, il pouvait circuler sans être repérer. Tout en évitant soigneusement de rester trop longtemps avec ses « coreligionnaires.». Mais il s’agissait de la demeure de la Dame Noire des Sith et pas d’un simple palais de Hutt ou d’un membre de l’Echange ou de tout autre cartel concurrent. Là se trouve, en plus des systèmes de sécurité classiques, d’autres que quiconque irait jusqu’à considérer comme étant « magique ». Des créatures rampantes, telles des ombres avaient finie par le « sentir » et  entourer de tout côté, attirant ainsi sur lui l’attention des gardes de la Reine Noire.
 
Ainsi découvert, il avouait tout. La créature avouait avoir été envoyée ici par le syndicat de l’Echange. Syndicat assez nébuleux et faisant des affaires à différents lieux de la galaxie. Une fois mise au courant, Darth Ynnitach ne savait qu’en penser ? Il faut dire que c’est une méthode bien singulière, pour ne pas dire cavalière, que de prendre contact avec elle et ainsi avec l’Empire de cette manière ! Et pourquoi avec elle en particulier et directement ? Voilà une question qui la faisait accepter l’entretien holographique souhaité avec elle. Seule, avec l’être se nommant Postvort et deux de ses meilleurs gardes dans son dos et d’autres dissimulés derrière les tentures de son bureau, la Sith envoyait le message indiquant qu’elle acceptait l’entrevue. Et la réponse ne se fit attendre. La silhouette fantomatique de son interlocuteur était masquée. Peur d’être reconnu ? Si tant est qu’elle le connaisse. Peur de pouvoir être identifié ? C’est possible. Ce qui quelque part la rassurait, elle et sa paranoïa coutumière ! Bien droite, sans fait le moindre geste, telle une statue, Darth Ynnitach prenait la parole.
 
-Représentant Radamanthe… J’ai accepté cet entretien avec vous tout simplement parce que votre… envoyé… paraissait être de bonne foi. Chose dont j’en prends note. Mais maintenant que vous avez obtenu mon attention, ne devriez-vous pas suivre votre conseil qui est de ne pas tourner autour du pot et de me dire réellement ce que vous attendez de cet entretien ?
 
Car vous auriez pu contacter n’importe lequel autre seigneur Sith ou Moffs pour cette proposition. Non seulement vous avez décidé de passer outre et de venir me le demander en personne. Ce qui veut dire que ces propositions, aussi alléchantes soient-elles, ne sont pas là vos véritables raisons. Sachez qu’ avant d’émettre le moindre avis définitif quant à ces propositions, je veux que vous me parliez davantage de ce qui serait réellement intéressant pour l’Empire.
 
Pour finir la Sith se penchait vers la silhouette holographique de son interlocuteur, comme si elle cherchait à le scruter, à en percer tout les mystères qu’il semblait dissimuler sous ce masque.
 
-Et j’ajoute que je serais certainement plus encline à poursuivre plus avant notre entretien si je pouvais mettre un visage et peut être un véritable nom sur vous que celui dont vous venez me donner tout en vous dissimulant. Si je dois faire affaire avec vous et votre organisation sur le long terme, de la « confiance » doit s’installer entre nous. Et jusqu’ici vos méthodes passeraient pour beaucoup comme une insulte !
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Cet échange allait être amusant. Belle créature à la tête d’un Empire qui allait forcement vers sa chute, Darth Ynnitach était aussi sévère que son rang l’exigeait. Pas de rigolade, pas de tentatives de discussions veines et futiles. Elle semblait un peu coincée… Peut être devrais-je lui donner des adresses à la fin de cette discussion pour lui permettre de se détendre un peu. Mais c’est pas croyable à quel point ils se prenaient tous au sérieux… Ces seigneurs sith impétueux, ces jedis qui m’interrompirent sur Byss… Tous, chacun d’entre eux se pensaient tellement au-dessus… Moi ? Je n’étais pas différent. Qorit’Tsawak … La Fin des Incarnations. La prétention même… huhu.

Mon masque ? Le retirer ? Et puis quoi encore ? Enfin … elle ne l’avait pas expressément ordonné. Ce qui pouvait, au minimum, me faire gagner du temps sur ce point. Elle me forcerait à l’enlever à un moment ou à un autre. Ce qui peut être compréhensible. Mais je dois avouer que je préférerais le conserver. La Confiance ? Entre un empire sith, ayant fêté son retour avec quelques feux de joie et une organisation criminelle millénaire, présente dans toute cette galaxie ? Au moins, ce n’est pas l’hypocrisie qui va l’étouffer. Je parlais d’une voix calme, presque froide, ne laissant aucune peur paraitre dans celle-ci.


Pour beaucoup peut-être. Mais pour vous, ma Dame ? Croyez-vous réellement que toutes les précautions que je prends à votre égard soient des insultes ? Je pense que vous vous sentiriez plus blessée dans votre ego si je vous avais rencontré comme une fleur, ne craignant pas votre potentiel et votre pouvoir. Et je respecte suffisamment le peu que je sais sur vous pour ne pas prendre le risque de vous offenser.


Mon respect ? Plus ou moins. Je respectais ce symbole de ce qu’elle était devenue, mais pas de comment elle l’était devenue. Le côté obscur se relèvera toujours, trouvant à chaque fois de plus en plus d’adeptes, d’érudits voulant l’étudier. Contrairement à ces jidai patelins. Jidai … il faut que je fasse attention… Si un mot de sith m’échappe… elle pourrait avoir des soupçons. Et comment réagirait-elle ? Impossible de le savoir.


Mais je pense que vous êtes plus qu’à l’aise dans le Jeu Universel. Placer ses pions avec intelligence, savoir où ceux de l’adversaire seront. Et n’est-il pas plus simple de le faire et d’observer en restant dans l’ombre ? Je ne retirais pas ce masque. Pas en présence des gardes que je vois, et surement de ceux qui ne sont pas à portée de l’holo-communicateur. Je tiens trop à mon anonymat. Veuillez m’en excuser.


Je mis l’une de ma main droite sur mon cœur, m’inclinant légèrement, souriant derrière ce masque. En me redressant, je continuais de parler avant qu’elle ne m’envoie des « escadrons de la mort ». Je la sentais légèrement… tendue.


Je vais arrêter de vous faire patienter, car vous avez vu juste. Mais ce n’est pas à l’Empire que je souhaite faire une autre proposition… Pas directement. – Enfin outre ce que je vous ai proposé avant -. C’est à vous. Je veux vous proposer une option. Je ne sais pas où vous en êtes au niveau de votre « conflit » avec la République, mais si ça vous intéresse, je peux vous aider. Mais tout dépend de ce que vous cherchez.

Je peux vous offrir beaucoup. Voies spatiales pour pénétrer dans la République, armes modifiées et débridées, ressources rares… Mais ce que je veux. Rien… pour l’instant. Je ne souhaite que votre… sympathie et le soutien de l’Empire d’ici quelque temps. Pourquoi feriez-vous cela ? La confiance justement.


Je croisai les bras, restant stoïque, plongeant me regarde dans le sien. Restant de marbre, la soutenant. C’était certainement plus simple à faire par hologramme. Elle m’aurait déjà broyé si elle l’avait pu. Surtout si elle savait que j’étais sur Byss … dans le camp de ceux qui étaient là pour mettre le bordel.

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Comme Darth Ynnitach s’y attendait, son interlocuteur refusait de dévoiler son visage. Face à son flot d’explications qui sonnaient telles des justifications et presque comme des excuses, la Sith répondait simplement par un haussement d’épaules tout en se redressant sur son fauteuil. Très vite celui qui s’était présenté sous le titre de Radamanthe expliquait en partie la véritable raison de cette prise de contact. Pour la Reine Noire la motivation de cet être était très claire : il voulait se placer. C’est ainsi qu’elle voyait les choses. Cette personne voulait être du bon côté de l’Histoire. Le fait qu’il en vienne même à demander, presqu’innocemment, s’il y avait une évolution de la situation concernant l’entente entre la République et l’Empire ne faisait que corroborer davantage cette certitude. Et ce n’était pas non plus sans l’inquiéter.
 
-Voilà une offre généreuse Radamanthe ! Certaines de vos offres sont dignes d’intérêts ! Mais voyez-vous, à titre personnel, je ne sais pas si je pourrais me permettre d’en payer le prix. Car vous dites que vous ne voulez rien. C’est faux, tout le monde veut quelque chose !
 
Furtivement, elle laissait son regard glisser sur le Postvort. Certains doutes la tenaillaient quant à la présence de cette chose chez elle. Peut être aurait-elle dû s’en débarrasser. Cela dit, tout dépendait si son interlocuteur souhaitait le récupérer ou pas… Et s’il pourrait avoir une quelconque utilité pour plus tard. La Dame Noire misait surtout sur cette dernière option.
 
-Ma sympathie et le soutien de l’Empire ? Je suppose que ma question vous paraîtra incongrue, mais que peut apporter ma sympathie et le soutien de l’Empire à un plénipotentiaire ?
 
Un sourire venait se dessiner sur les lèvres de la Sith. Puis, comme prise d’un soudain intérêt pour l’individu, elle se penchait vers la silhouette holographique. Comme si elle s’apprêtait à venir lui déverser un petit secret dans l’oreille, une forme de confidence.
 
-A moins que vous ne visiez plus haut ? Vous voulez la tête de l’Echange, n’est-ce pas ? Et c’est pour cela que vous recherchez ma sympathie ? Chose que vos adversaires ne disposent pas ? Une posture assez courageuse qui pourrait me pousser à vous « favoriser »… Mais pour cela, j’aimerai vous connaître davantage avant de prendre une décision.
 
Son sourire redoublait, dévoilant ainsi sa dentition. Etant à présent certaine d’avoir percé à jour la raison de cet entretien holographique entre eux deux. Mais il y avait quelque chose d’autre. Quelque chose qui faisait que Darth Ynnitach ne pouvait totalement avoir confiance en ce Radamanthe, s’il s’agissait là de son véritable nom. Venir quémander l’appui de l’Empire et ainsi celui de la Dame Noire il fallait être soit culoté, soit « bien » connaître l’Empire et les Sith… Ou les deux ?  
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Sourire carnassier, yeux de braise, j’étais heureux d’être de ce côté de l’hologramme, si j’avais été dans la même pièce qu’elle, je suis sûr qu’elle m’aurait dévoré. Je ne suis pas sûr d’être du meilleur goût, mais bon, peut-être que rôti ça pourrait donner quelque chose de succulent… Hum… Je n’ai pas intérêt à dire cela à voix haute, je suis sûr qu’elle serait prête à tester. Et pour l’instant, je ne suis pas prêt à être avalé… Encore une fois… je m’égare. Je restais stoïque. Immobile. En apparence. À l’intérieur, je bouillonnais… je bouillonnais de plaisir. Souriant derrière mon masque, laissant presque un frétillement de volupté transcender ma voix.


Charmant sourire, on vous l’a déjà dit ? Bref… Votre sympathie m’apporterait une satisfaction personnelle… Premièrement. Et secondement, je pense qu’il y aurait un certain… Potentiel dans nos échanges. Pour ce qui est de la sympathie de l’Empire… Disons-vous êtes plus « ouvert » que la République sur certains sujets.


L’esclavagisme, la prostitution, la vente d’armes… Il y avait beaucoup de choses qui étaient négociables avec l’Empire et qui ne l’étaient pas avec la République… Ou plus difficilement… Ou plus difficilement… Pourquoi ? Par curiosité. Et confirmer mes craintes… Savoir si les siths étaient aussi décadent que je le croyais. Même si pour l’instant, je dois avouer que l’impératrice était plus… Pittoresque que je ne le pensais.


Vous avez vu clair dans mon jeu. Je suis démasqué.

Un point de sarcasme dans la voix. Mais un regard fixe, inexpressif. Je pense que j’avais laissé suffisamment d’indices pour qu’elle le sache non ? Mais c’était amusant ce jeu de piste, même s'il n’avait pas duré longtemps. Bon, je n’avais rien fait pour que cela dure longtemps, mais il valait mieux ca non ? Imaginons que la Reine Écarlate perde patience… Elle pourrait facilement me poser problème… Trop facilement. Mais avant de devenir réellement paranoïaque, essayons d’établir le contact « sain » dirons-nous. Le plus sain possible tout du moins.


Et que voudriez-vous savoir à mon sujet ? Si j’ai eu des Rapports avec la Républiques ? Non. Si je veux vous assassiner ? Non. Si mon homme est venu vous espionner ? Non. Bien entendu, vous ne pouvez avoir aucune certitude. Il ne s’agit que de ma parole contre ce que vous voyez. Un inconnu s’infiltre dans votre palais et vous met en relation avec un autre inconnu… suspect n’est-ce pas ?


Lentement, je retirai mes bras de mon dos, les croisant sur mon torse, esquissant un sourire démonial derrière ce masque d’une folie pure. La République était balkanisée, l’Empire continuait à se reconstruire. C’était le moment parfait pour cette discussion. Savoir ce que l’Empire comptait faire… La Dame noire allait-elle laisser la République faire le premier pas ou alors comptait-elle les agresser ? Peut-être avait-elle des agents qui allaient se charger de provoquer des tensions pour les pousser à faire un faux pas ? Beaucoup de questions, peu de réponses. Dernière option… L’inactivité… Mais resteraient-ils réellement en bons termes ? Non, surement pas...


Je serais prêt à répondre à certaines de vos interrogations, mais vous vous douterez surement que je ne pourrais pas répondre à tout. Mais je peux vous assurer, que vous ne regretterez pas de me soutenir.


J’inclinai légèrement ma tête, ne la quittant toujours pas du regard. Je devais continuer à la soutenir. Ne rien lâcher, ne rien lui concéder, pas tout de suite tout de même.

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Etait-ce réellement un commentaire avisé lorsque l’on s’adresse à un Sith ? Surtout s’il s’agit de Sith comme elle et bien d’autres vivants sur Dromund Kaas et sur les planètes de l’Ancien Espace Sith ? Pas du tout. Mais après tout, et ça Darth Ynnitach ne pouvait que le supposer quand bien même la supposition se transformait en certitude, Radamanthe devait l’ignorer. Une tradition qui devait remonter à des temps immémoriaux  où il était de rigueur de dévorer le plénipotentiaire qui apportait un message qui n’était pas de bon goût… Au contraire de sa chair une fois préparée ! Mais concernant ce compliment de la part de son interlocuteur, la Sith ne répondait que par un petit ricanement avant de répondre au reste.
 
-Plus ouvert, c’est possible. Disons que l’on est moins hypocrite que la République sur nombres de sujets. Et je peux aisément comprendre que votre organisation puisse souhaiter faire avec un régime qui n’a autant de restrictions que la République… Si ce n’est que les transgressions à certaines règles que vous violez dans la République se paient plus chères au sein de l’Empire.
 
Le trafic d’armes en  un par exemple. Livrer des armes à l’Empire est autorisé. Mais vendre des armes aux citoyens de l’Empire sans un contrôle des plus strictes est une faute passible de la peine de mort. Autant pour le citoyen contrevenant que pour ceux qui ont vendus l’arme en question. A cela le commerce d’épices et de drogues diverses peut être un délit… Sauf si l’Empire touche sa part dans ce commerce des plus lucratifs. De plus, l’intérêt d’avoir à faire avec l’Echange permettrait à l’Empire de renégocier plus aisément les termes d’accords commerciaux établis avec les Hutt. Un sourire venait de nouveau étirer les lèvres de la Sith. Un sourire, qui selon elle, se voulait bienveillant.
 
-Oui, vous êtes découvert. Mais sachez que je préfère cela. Je préfère avoir un ambitieux comme interlocuteur qu’un simple « garçon de course ».
 
Ce n’était nullement une moquerie de sa part, mais une forme de reconnaissance. La Sith reconnaissait Radamanthe, pour peu que cela soit sa véritable identité chose dont elle doute aussi, comme étant quelqu’un de capable. Mais qu’elle le considérait assez ne serait-ce que pour poursuivre cet entretien.
 
-Cela dit, vous ne contrôlez pas encore cette organisation. Ne dites rien, je le sais déjà. Ne serait-ce que par vos procédés nébuleux pour entrer en contact avec moi. Cependant je ne vous en fait nul reproche malgré ce que mes propos précédents ont pu laisser croire. Après tout, dans votre situation, il vaut mieux se montrer prudent.
 
Si d’aventure vous parveniez à vos fins et preniez le contrôle de l’Echange, je pourrais reconsidérer votre offre commerciale entre votre organisation et l’Empire. Mais vous demandez mon appui. Je pourrais vous l’accorder. Même si je ne vois pas en quoi avoir ma sympathie puisse vous aider à l’heure actuelle. Et sous quelle forme vous aimeriez qu’elle se manifeste ? En clair qu’attendez-vous de moi personnellement Radamanthe ? Si cela est bien votre nom. Et qu’auriez-vous à m’offrir qui soit à part égale ?
 
Il est vrai qu’elle lui avait demandé de retirer son masque et de décliner sa véritable identité. Quelque chose lui disait qu’il n’était pas seulement la personne qu’il prétendait être. Mais elle ne pouvait pas réellement le définir. Par moment, Darth Ynnitach avait lancé plusieurs coups d’œil furtifs vers le Postvort pour essayer d’y déceler la moindre réaction, mais hélas rien ne semblait transparaître chez cet individu. Bien que la question de l'identité la taraude, elle ne comptait pas se montrer plus pressante dans son interrogatoire. Peut être le fera-il de lui même ?
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Au moins, elle avait ri. Peut-être était-elle plus « sympathique » qu’elle ne voulait le montrer. Ou alors elle pensait que je n’étais qu’un beau parleur de plus venu obtenir ses grâces avec toute une panoplie de faux-semblants et de bons sentiments. Ce que je n’étais pas bien évidemment… Enfin presque pas ? Mais peut-on réellement blâmer un homme dans ma position d’utiliser tous ses talents afin de réaliser ses rêves ? Non ! Mmh, j’en fais peut-être un peu trop, surtout que pour le coup, je n’ai personne à convaincre n’est-ce pas ?


Vous comprendrez dans ce cas que je ferais en sorte que notre… Relation reste la plus saine possible. Qui plus, pourquoi irions-nous titiller un régime politique dont l’un des piliers centraux est forgé autour de mystiques aux pouvoirs nous dépassant… Sans vouloir vous offenser, Madame.


J’espère avoir été assez convainquant pour la duper… Je m’en voudrais qu’elle découvre si tôt que je suis l’un « des siens »… Enfin… Plus ou moins, je ne suis pas un membre de l’Empire, et vu ce que je lis dans les rapports auxquels j’ai accès, je ne risque pas d’en être un jour. Qui plus est, comment verrait-elle le fait qu’un sith vit loin de sa juridiction en essayant d’organiser une des plus grosses organisations criminelles à ce jour ? Il y a fort à parier que je finirai en décoration murale… Sans peau, et juste assez conscient pour la voir se parader chaque jour, me lançant un regard sadique et dédaigneux… En tout cas, c’est une chose que je pourrais faire si j’étais à sa place… Et j’espérai ne jamais l’être. Trop de problèmes dans un « Empire » du côté obscur.


Bien sûr, vous avez aussi appréhendé que ce n’était pas là une offre de vassalité. Et je ne possède peut-être pas encore cette « organisation », mais je peux vous assurer que ça sera bientôt le cas. N’ayant aucune crainte la-dessus. Pour l’instant, ce n’est pas vraiment une offre commerciale que je vous propose, mais plus un préavis de négociations… Quasi-exclusif.

Comme gage de bonne volonté, je pourrais vous proposer plusieurs choses, dépendamment de ce que vous voulez, bien entendu. Dépendamment de ce que vous voulez faire par la suite. Dites-moi. Peut-être que j’aurais un moyen de combler vos désirs.


Ce petit jeu du chat et de la souris commençait à devenir intéressant. Bien que je supposasse que ça allait commencer à l’énerver. Mais elle restait aussi obscurantiste que moi non ? Manque de confiance mutuelle ? Peut-être. Mais cela restait intéressant. Mais tout esprit profond n’a-t-il pas besoin d’un masque au final ? Si c’est effectivement le cas, nous avons là deux protagonistes très profonds n’est-ce pas ?


Je présume que cette « discussion » commence à vous ennuyer alors… Je vous propose des routes, quand je les aurais. Les routes de contrebandiers, pour l’intérieur de la République. Gratuitement. Pas vers le centre certes, mais cela pourrait « aider », non ? Pour le reste. Nous pourrons voir ca plus tard. Je suis sûr que certaines de nos informations pourraient vous intéresser, vos espions sont peut-être compétents, mais ce sont des espions. Pas des dealers. La « rue » ne leur doit rien.


Je fis un signe de tête. Kanzeon acquiesça. Ces routes sont utilisées par les contrebandiers pour aller vendre leur merde au marché noir dans les mondes périphériques. Pas grand-chose. Mais un avant-goût de ce qu’elle pouvait attendre de notre collaboration. Elle les aurait, un jours, bientôt.


Pour ce que je souhaite de vous… Je vous l’ai déjà dit. Une satisfaction personnelle. Mais ce que je peux vous offrir en échange de cela ? Une nouvelle fois. Proposez. Je suis ouvert.

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