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Les yeux scrutant l’horizon bardé de véhicules en tout genre, Yun se tenait devant les portes du Temple de Coruscant, attendant patiemment que le soldat avec qui il devrait œuvrer pour les heures à venir arrive à leur point de rendez-vous. Envoyé sur Coruscant la veille pour une livraison à faire au nom de son maître, le garçon s’était retrouvé pris comme tous les êtres sensibles de la planète dans le tourbillon d’événements qui venait de frapper la capitale de la République… Et le régime lui-même.

L’onde de choc qui avait parcouru l’annexe jedi en apprenant les révélations fracassantes de l’ancien Vice-Chancelier puis, pire encore, la mort de Valérion Scalia et l’accession à la plus haute fonction de l’Etat d’un maître de l’Ordre avait été intense. Enfin, à vrai dire, le mot était faible pour désigner correctement le sentiment d’hébétude et d’ahurissement qui avait submergé aussi bien les padawans que les chevaliers, sans parler des maîtres présents et responsables de la bonne marche du Temple de Coruscant.

Rapidement les plus jeunes avaient commencé à poser une myriade de questions : qu’est-ce que cela signifiait pour l’Ordre ? Que devaient-ils faire ? Y allait-il avoir une intervention ? Les siths, ce nom simplement fantasmé pour beaucoup de jeunes pousses jedis et qui revêtait une signification tellement réelle, marquée dans sa chair pour Yun, étaient-ils derrière tout cela ? Tant de questions, et si peu de réponses… Il y avait de quoi décontenancer le plus doux des padawans.

Au milieu de ce charivari, l’épicanthix était resté pourtant étrangement calme, presque déconnecté de la réalité, tant intérieurement les pensées se bousculaient dans sa tête. Le garçon n’aimait pas cette politique républicaine corrompue qui avait si souvent chargé les jedis plutôt que de les soutenir. Certains membres de l’Ordre parlaient encore avec amertume des années à tenter de prouver le retour des siths, pour ne recevoir en retour qu’un silence poli… Voir des accusations à peine voilées de tentative de prise de pouvoir, ou des balivernes de ce genre. Ironiquement, le colosse ne pouvait s’empêcher de penser au fait que maintenant, pour tenter de maintenir leur régime, les politiciens allaient devoir s’unir derrière une jedi. L’histoire avait de curieux retournements de situations, et il en était une preuve vivante : déserter pendant la plus grande victoire des siths depuis de nombreuses générations, c’était aussi improbable qu’étrange. Mais il l’avait fait, et ne le regrettait pas.

Cependant, rapidement, les maîtres et chevaliers s’étaient activé et de ce qu’il avait vaguement compris, des ordres avaient été donné pour sécuriser Coruscant au plus vite, en éliminant si possible toute poche de sédition. C’était en cela précisément qu’il intervenait. Les jedis ne pouvaient être partout, pas plus que les armées de la République, aussi forcément il avait fallu travailler de concert. Or, les services de renseignements avaient découvert qu’un rassemblement d’agitateurs artoriens se tenait dans une cantina des bas-fonds de la capitale, appelant ouvertement à l’émeute pour venger leur ancien sénateur et porte-voix. Bref, une situation explosive, et évidemment, compte-tenu de la situation, les autorités républicaines soupçonnaient des mains externes de manipuler l’ensemble pour embraser un peu plus les choses. Les jedis avaient poliment accueilli la requête, même si au vu du ton employé par celui lui ayant expliqué les tenants et les aboutissements de sa tâche, Yun doutait fortement qu’ils aient pris ses préoccupations réellement au sérieux. Passer les multiples barrages renforcées déployés aurait été singulièrement complexe… mais tout de même, il ne fallait rien négliger, aussi l’ancien apprenti sith avait été choisi pour épauler un membre des forces spéciales.

Yun espérait ne pas être un fardeau pour le soldat, car même s’il était relativement doué sabre en main, ce n’était pas ses capacités de diplomate ni de défenseur face à des tirs de blaster qui allaient apporter quoi que ce soit à leur duo improvisé, tout du moins de son point de vue. Mais en un sens, il comprenait la décision de l’Ordre : en tant qu’ancien sith, il n’aurait guère de difficulté à repérer une éventuelle aura obscure si vraiment il y avait une infiltration de ses anciens frères d’armes, et le fait qu’il était le padawan du chef du Conseil montrait l’attention que les jedis portaient à la requête républicaine, tout en évitant de devoir mobiliser un chevalier ou un maître sur une mission classifié comme étant de moindre importance.

A vrai dire, au fil des semaines écoulées depuis que Maître Don l’avait pris sous son aile, Yun avait pu percevoir la charge symbolique que revêtait le titre d’apprenti d’un maître au Conseil, ce qui le poussait d’autant plus vivement à travailler dur pour montrer un visage positif de l’Ordre. Enfin, évidemment, étant donné l’image renvoyée par son propre faciès, c’était une façon de parler.

Finalement, le jeune homme repéra un soldat solidement harnaché dans son armure qui se dirigeait vers l’endroit où lui-même se trouvait, et sut que son attente prenait fin. Une fois le militaire arrivé à sa hauteur, l’épicanthix s’avança et inclina la tête pour le saluer, tout en déclarant d’une voix qu’il voulait assurée :

« Mes respects, Commandant Sarlions. Je suis le padawan Yun Silthar, c’est moi qui vous accompagnerais pendant cette mission. »

Les présentations faites pour sa part, le garçon releva la tête, offrant à son interlocuteur la vision dérangeante de son visage brûlé, dévoré par les éclairs de Force. Il savait que le premier contact visuel était souvent déterminant, mais pensait qu’un gradé des forces spéciales ne serait guère affecté par ce tableau. Sans doute qu’il se poserait des questions sur l’origine de cette marque imposante, mais pour le coup, le garçon préférerait éluder. Difficile de travailler efficacement avec quelqu’un quand on lui annonçait d’emblée qu’il y a quelques années encore, on appartenait au camp d’en face. L’homme devait juste savoir qu’il était le padawan d’un membre du Conseil jedi et avait été sélectionné en raison d’aptitudes particulières pour l’accompagner. Le reste n’avait pas besoin de sortir du Temple.

Baissant les yeux pour parler correctement à son vis-à-vis, qui malgré sa carrure pour un humain restait plus petit que l’imposant colosse épicanthix, Yun souffla :

« Je suis prêt à partir dès que vous en donnerez l'ordre, Commandant. »

Il ne savait pas encore ce que cette mission dans les bas-fonds de Coruscant allait lui réserver, mais comme toujours, il ferait de son mieux pour agir en jedi, et ne pas décevoir ses pairs. Et si en plus il pouvait tisser des liens avec des personnes extérieures à l’Ordre, cela ne pouvait qu’être bénéfique non ? 
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Deran rangea son pistolet blaster dans un étui situé contre sa cuisse et prit soin de vérifier les lanières de son armure. Il avait appris qu'il partait en mission, et c'était à sa grande joie. Il y avait quelques temps qu'il n'avait pas bougé, qui plus est pour une mission. Pour le coup, il ne serait pas accompagné de ses hommes, seul un padawan l'accompagnerait. Bien qu'il respectait profondément les Jedis, le commandant n'avait pu s'empêcher de penser que les Jedi auraient pu mettre un peu plus qu'un padawan pour cette mission. Au moins un chevalier. Lorsqu'on le lui avait dit, Deran avait donc voulu prendre plus d'hommes, mais son supérieur avait été clair, pas d'hommes en plus, il faudrait donc faire avec. Deran n'était pas plus sûr que ça, il espérait vraiment que la mission allait bien se passer, et surtout que ce padawan saurait se débrouiller un peu. Padawan signifiait être apprenti, c'était un novice, il avait besoin d'apprendre. Or, Deran n'avait ni le temps, ni l'envie d'apprendre à un jeune apprenti ce qu'il fallait pour réussir, non, là, il fallait être efficace, rapide et surtout plein de force. Deran en tant que membres des Forces Spéciales devait réussir pour bien montrer que les forces spéciales étaient composés de soldats d'élites aux talents improbables. On ne lui avait pas précisé s'il y aurait ou non un risque de combat. On lui avait dit que ça pouvait arriver, mais on n'avait pu prédire si cela adviendrait à cent pour cent. Autant espérer qu'il ne faille pas combattre, bien que cela ne dérangeait guère Deran. Mais combattre signifierais tuer, et comme on le lui avait dit...Moins il y avait de mort et de violence, mieux se serait vu, mais si cela était nécessaire, le commandant avait ordre de faire feu.


En fait tout dans cette mission semblait normal, tout semblait appréciable, sauf le fait qu'il soit accompagné d'un padawan. Il en portait un peu la responsabilité mine de rien. Autant dire qu'il ne fallait pas que la mission se termine mal. Et Deran, comme quelqu'un d'un minimum prévoyant, avait pris le matériel nécessaire. Grappin, pistolet Blasters, armure complète, quelques soins si nécessaires, et trois grenades. Il n'oublia pas son fusil blaster qu'il mit dans son dos. Il allait sortir de son petit bureau lorsqu'il nota qu'il avait oublié son casque. Il le prit, mais ne l'enfila pas immédiatement. Pour cette mission, l'équipe allait disposer d'un petit Airspeeder qui leur permettrait de faire la jonction jusqu'aux bas-quartiers de Coruscant, puis, ensuite, de revenir à la surface, en quelques sortes. Deran n'avait rien oublié quand à sa mission, il savait où il devait aller, ce qu'il devait faire, et même comment il allait procéder. Enfin, le comment il allait procéder pouvait bien sûr changer en cas de problème ou de nouveauté, mais dans l'ensemble tout était en ordre, alors autant dire que cette mission allait bien se dérouler, mieux encore, elle allait se terminer par une belle réussite. Il fallait voir les choses du bon côté, être positif, non? En plus, il faisait beau temps aujourd'hui. Deran traversa les couloirs de la base pour se rendre jusqu'à son airspeeder qu'il trouva correctement arrimé à une plateforme. C'était un petit engin gris dépourvu d’intérêt. Du moins au premier abord.


Depuis peu, Deran suivait la politique, enfin, l'actualité en général. Mais comme l'actualité ne parlait que de choses liaient à la politique, il fallait dire qu'il y était plongé sans vraiment le vouloir. Récemment assassiné, le chancelier suprême, Valérion Scala, était mort si soudainement que la république, n'étant pas préparé à cela, avait mis en place un système de sécurité assez imposant visant à défendre la planète et surtout à éviter les émeutes, ou encore les crimes organisées. Malgré que le sénat est ensuite élu une chancelière, membre de l'ordre Jedi, Il avait bien fallu admettre que tout n'était pas fini, certains affirmaient se battre encore pour le mort: Valérion Scala. Il était mort, pourquoi se battre pour un mort? Ce n'était sans doute qu'un prétexte, certes, mais comme il fonctionnait, on s'en servait, et cela ne facilitait pas la tâche des autorités qui mettaient tout en oeuvre pour contrer les émeutes ou les meurtres. Récemment, la population aargaunienne avait été visé par des émeutiers qui criaient vengeance pour le chancelier. Et Deran était sollicité, avec le padawan pour frapper un bon coup dans l’œuf. Les SRR avaient repérés, dans une cantina, des émeutiers appelant presque à la révolution. Certes le terme était exagéré, mais si on ne faisait rien, les choses risquaient d'empirer. Deran grimpa dans son airspeeder et mit les gaz. Les sièges n'étaient pas très confortables, l'engin n'était pas très beau, en revanche, il possédait de belles capacités. Choses qui plaisait le plus au correlien. 


Le padawan l'attendait devant le temple de coruscant, immense édifice carré, bardé de fenêtres et de quelques ouvertures, entourés par quatre des plus grands réseaux aériens de Coruscant. Il y avait là quelques personnes devant le temple, mais de là à savoir laquelle était la bonne...Deran gara donc son engin et sortit. Revêtu de son armure, il faisait un peu tâche parmi les civils, mais ici, un militaire, c'était assez courant bien que Deran dispose d'un équipement un peu plus spécial. Il marcha donc. On lui avait dit que le padawan le reconnaîtrait. Il fallait espérer, bon, en même temps, avec tout l'harnachement qu'il avait sur le dos, il était difficile de ne pas le reconnaître. Finalement, il aperçut quelqu'un qui se leva, une personne de grande taille à première vue. Lorsqu'il s'approcha un peu plus, le Corellien dut bien admettre qu'il avait en face de lui un splendide spécimen. Bien plus grand que lui, au moins deux mètres, peut-être un peu moins, mais il s'en rapprochait bien, une musculature bien développé, il avait tout d'un combattant à première vue. Lorsqu'il s'inclina, le commandant en fut un peu surpris, peu de personne lui faisait cet honneur. Il ne déclara rien, et laissa l'homme se présenter. bon, peut-être que ce padawan pourrait être un allié de poids au vue de sa musculature, et de sa taille. Et il avait l'air d'être assuré. Le casque à la main, le commandant le détailla et en déduisit qu'il avait finalement hérité d'un bon coéquipier. 


Finalement, le padawan se releva laissant voir son visage. Le premier contact. Deran ne bougea pas, n'esquissa aucun geste, mais la brûlure qu'avait le jeune homme était... Plutôt dérangeante, non pas que cela gênait le commandant, il avait vu des blessures bien plus terrible, mais le fait était qu'il avait en face de lui quelqu'un qui était loin d'être laid, un bon physique, et sans doute un bon mental, or sa brûlure faisait le reste. Chez certains, elle devait être sentiment de dégoût, d'horreur ou de compassion. Deran était simplement stupéfait, et son jugement sur le padawan changeait de seconde en seconde à mesure qu'il pouvait l'observer. Il avait en face de lui, et il n'en doutait plus, quelqu'un qui savait combattre, quelqu'un qui pouvait finalement le protéger. Le commandant le salua en s'inclinant devant l'apprenti comme ce-dernier l'avait fait. Cette simple blessure éveillait en lui un sentiment de confiance, et de respect. il finit par se présenter:


-Je suis le commandant Sarlions, mais ça vous le saviez. Je suis enchanté de vous connaître Yun Silthar. 


Deran se releva et contempla l'épicanthix, car oui, on lui avait révélé la nature de son partenaire, mais en fait, il ne l'avait pas cru quand on lui avait annoncé sa taille. maintenant, il le croyait sans mal. Il avait fait une erreur de jugement, mais il avait au moins le courage de le reconnaître et de changer son jugement contrairement à d'autres qui gardaient leurs idées, même fausse. Le padawan déclara alors qu'il attendait les ordres. on aurait dit un simple soldat en cet instant. il allait falloir qu'il soit plus qu'un soldat, mais bel et bien le coéquipier de Deran, et il fallait le dire. mais avant, Deran lui fit signe de le suivre, et grimpa dans le petit airspeeder suivit du padawan. Il démarra et sortit pour descendre vers les bas-fond. Finalement, il déclara:


-Je suppose que l'on vous a mis au courant de la mission. Vous pouvez m'appeler commandant, c'est plus professionnel, mais si vous le souhaitez, vous pouvez m'appeler Deran. je ne vous en tiendrai pas rigueur. Pour cette mission, vous êtes mon coéquipier, et en tant que tel, vous êtes mon ombre, je suis la votre, on doit veiller l'un sur l'autre, regarder et agir pour l'autre. Mais je pense que ces principes, vous les connaissez. Il n'y à pas de règles avec moi si ce n'est que je vous demanderais d'obéir aux ordres, sauf si vous avez une meilleure idée que moi. Vous êtes là aussi pour m'avertir d'un éventuel utilisateur de la force, si vous repérez, sentez quelque chose d'anormal, dîtes le moi, afin que je sois averti et que je ne me retrouve pas en face d'un Sith d'un seul coup. 


Le petit Airspeeder continuait sa course vers le bas. Deran avait un peu réduit la vitesse, ici, vous pouviez vous faire percutez par quelqu'un qui allait trop vite ou parce que vous alliez trop vite, et comme il tenait un peu à la vie, le corellien respectait une vitesse de sécurité. Il lui semblait avoir tout dit, de toute manière, il avait été éduqué dans son ordre pour savoir cela, ou du moins pouvoir détecter un éventuel problème qui portait souvent un ouvre-boîtes rouge. En plus, ce genre de personnes avez, pour une étrange raison, toujours envie de vous étriper, alors autant que ce soit l'inverse si possible. C'était toujours mieux. Finalement, alors que l'airspeeder descendait toujours, Deran finit par reprendre:


-Ah, une règle essentielle, c'est toujours moi qui pilote!!


Il sourit à sa bonne blague. Il ne doutait pas que le padawan sache piloter un peu, mais il préférait prendre les commandes, c'était toujours lui, il avait appris, il savait le faire, et c'était un Corellien, autant d'avantages qui décidaient du pilote.  La course vers les bas-fond continuait, dans quelques instants, il serait dans la cantina, dans quelques instants, ils agiraient. On pourrait voir ce que valait le padawan, ou ce qu'il ne valait pas, ça dépendait du point de vue. Mais Deran ne doutait pas qu'il s'en sorte. Il se concentrait maintenant pour atterrir. Lorsque ce fut fait et que le véhicule fut immobilisé, Deran enfila son casque qui était en fait une véritable interface entre l'environnement extérieur et le soldat, ainsi qu'une interface entre le soldat et toute son armure. Il voyait très nettement, aucun problème en ce qui concernait l'intégrité de l'armure, tout allait donc bien. Avant de sortit il se retourna et demanda:


- Je vous explique comment on procède une fois dehors, mais avant, avez-vous des questions avant?


Deran se tut dans l'attente d'une éventuel réponse du padawan qui se révélait être plutôtt calme et silencieux, un autre avantage. Quelqu'un de discret et de silencieux était quelqu'un que l'on ne remarquait pas et qui pouvait prendre par surprise. Tout était prêt, ne manquait plus que les deux hommes sortent de l'engin.
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Yun ne put contenir sa surprise en voyant le militaire le saluer en s’inclinant, comme lui-même l’avait fait. Dire qu’il ne s’y attendait pas relevait de l’euphémisme, tant il n’avait pas l’habitude qu’on lui manifeste une telle marque de respect. Peut-être que c’était une coutume dans l’armée républicaine ? C’était dans ces moments que le garçon se rendait compte de son ignorance crasse des us et coutumes de ses nouveaux alliés.

Tandis que les deux hommes s’observaient discrètement, jaugeant leur futur partenaire de mission, l’épicanthix vit passer un éclair de surprise dans les yeux du soldat quand le regard de ce dernier se posa sur son visage. Mais contrairement à ce qu’il avait d’ores et déjà anticipé, nulle trace de dégoût ou d’une de ces réactions dont il avait l’habitude, alliance mépris ou pitié momentanée. Sans doute que l’homme en avait vu d’autres au cours de sa carrière, ou bien alors il était simplement doué pour cacher ses émotions, même si le jeune homme ne sentait aucune pointe d’hostilité dans la Force, au contraire même.

Un peu rasséréné par cette première étape franchie, le padawan en profita pour détailler celui qui lui faisait face, et qui avait le visage découvert : bien bâti, plutôt bel homme, avec un physique qui avait évidemment perdu les rondeurs de l’enfance et de l’adolescence, trahissant la différence d’âge entre les deux.

Ce petit moment de flottement passé, Yun s’empressa de suivre le soldat et prit place sur l’airspeeder qu’il lui indiqua, voyant ce dernier empoigner les commandes sans hésiter, ce qui le ravit intérieurement. Sa dernière expérience de pilotage pour aller sur Lorrd restait un souvenir douloureux dans sa mémoire, tant il avait eu honte de son manque de compétences ce jour-là et de son incapacité à réagir correctement. Au moins là, on ne lui avait pas demandé son avis, et c’était bien mieux ainsi, il ne risquait pas de ridiculiser dès le début auprès de son comparse.

Le petit debriefing que lui offrit le commandant confirma, s’il y avait besoin de le faire, les hypothèses qui avaient pu éclore dans sa tête quant à son partenaire : sérieux, professionnel, allant droit au but. Yun aimait cet état d’esprit, pas de ronds de jambe ou de réflexions profondes avant de parler, juste un travail à accomplir, des consignes précises et un compagnon de mission qui lui inspirait déjà confiance… Que demander de plus ?

Au fond, le garçon se sentait un peu intimidé par cet homme au titre important, membre d’une unité d’élite reconnue, et qui se trouvait malgré lui à devoir traîner dans ses pattes un gamin même pas majeur. Yun se doutait que beaucoup de gradés n’aurait pas pris les choses aussi bien, mais sans doute que l’habitude de mener des hommes avait donné son vis-à-vis un contact facile avec ses subordonnés potentiels. L’épicanthix ne se leurrait pas : même si techniquement, en tant que jedi, il n’avait pas à suivre à la lettre les ordres du soldat, ni à le considérer comme son supérieur hiérarchique, l’âge, l’expérience et le prestige jouaient considérablement. Mieux valait écouter la voix de la sagesse et accepter humblement cet état de fait.

Par soucis d’honnêteté, le jeune homme tint néanmoins à dire après avoir acquiescé quant aux conditions posées par Deran :

« Sincèrement, je pense qu’avec les mesures de sécurité prises, trouver un sith ici, en tout cas clairement affilié à l’Empire, est assez peu probable. Mais au vu des circonstances, mieux valait en effet agir prudemment. Je sonderais donc la Force régulièrement pour tenter de repérer une quelconque présence dangereuse, et vous le signalerais au cas où les soupçons seraient bien fondés. »

Le trafic se faisait de plus en plus dense à mesure qu’ils descendaient dans les entrailles de la planétopole, et en parallèle, la qualité des modèles de speeders semblait également baisser… Pas de doute, ils arrivaient dans les bas-fonds de la capitale, avec leur faune peu recommandable. D’ailleurs, les maîtres et chevaliers recommandaient généralement aux padawans de passage ou stationnés sur Coruscant d’éviter de s’aventurer seuls dans de tels endroits, à moins bien sûr d’une demande explicite de l’Ordre, comme c’était le cas présentement.

Finalement, ils arrivèrent à destination, et la question fatidique vint : avait-il des questions ? Yun resta un instant sans rien dire, pondérant dans son esprit sa réponse, afin d’être sûr de ne pas dire de bêtises un peu maladroites comme il en avait hélas l’habitude. Certes, ses conversations avec d’autres jedis et avec son maître l’aidaient un peu à corriger ce défaut, mais les habitudes avaient la vie dure, et le garçon voulait à tout prix faire bonne impression. Enfin, il ouvrit la bouche et déclara :

« A vrai dire, concernant la procédure à suivre… Je présume que nous allons tenter une approche relativement discrète en premier, même si … hum… Nous ne risquons pas d’être ignorés. Je me trompe ? Dans ce cas, parler au barman pourrait être une bonne idée… Enfin ce n’est qu’une suggestion, je ne sais pas ce que vous avez prévu. »

Le ton était un peu hésitant, comme toujours avec lui dans ce genre de cas, mais Yun préférait proposer prudemment, histoire de montrer qu’il laissait la direction des opérations au Commandant Sarlions. Cependant, il lui fallait ajouter une dernière chose, histoire que l’homme ne soit pas surpris. Restait à trouver la bonne tournure pour ne pas en dire plus que nécessaire. Il opta pour :

« Avant que nous y allions, je dois néanmoins vous prévenir à propos d’un… détail, afin d’éviter un malentendu fâcheux. La lame de mon sabre laser est rouge, comme celles généralement utilisées par les siths. Je sais que cela peut surprendre, donc je préfère vous le dire dès maintenant, si d’aventures il y avait nécessité de recourir à la force pour ramener le calme, ce qui, j’espère ne s’avérera pas nécessaire. »
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A première vu, ce padawan n'était pas vraiment un poids. Il semblait capable de se battre, et rien que son physique était impressionnant, ce qui plaisait à Deran. "Lui c'est mon pote". Voilà, il suffisait de dire ça, et la plupart des gens vous foutaient la paix, d'autant que Deran n'était plutôt pas mal non plus, et revêtu de son armure, on évitait de l'emmerder la plupart du temps. Bon pilote, bon tireur, et bon ivrogne aussi, il n'y avait aucun souci à se faire, il s'en tirait toujours...Ou presque. Celui qui l'accompagnait, malgré sa taille, se déplaçait plutôt silencieusement, un autre atout pour cette mission. Silence et discrétion étaient les maîtres mots...Pour le moment, car si le combat venait à éclater, le Corellien était prêt à faire du bruit, et pas qu'un peu. De toute manière, un Corellien, ça faisait toujours du bruit, il fallait que ça se démarque, après tout, n'avaient-ils pas conquis la moitié de l'univers avant que la république ne prenne forme, hein? Bon. 


Ce qu'il y avait aussi de bien avec le coéquipier qu'on avait affecté à Deran, c'est qu'il était honnête, clair et concis, et on ne pouvait pas lui reprocher de parler pour rien, ce qui n'était pas pour déplaire au commandant. Deran écouta avec attention ce que lui déclara le jeune homme. Comme il le disait si bien, trouver un Sith ici serait difficile avec toutes les mesures de sécurité mises en place. Il fallait le dire, on avait peu de chance d'en trouver un, et Deran n'avait voulu donner qu'une image, mais comme il n'y avait pas non plus de risque zéro... Par chance, le padawan savait ce qu'il avait à faire, et il tint à dire qu'il sonderais la force régulièrement et qu'en cas de problème...Sarlions serait le premier averti. Parfait alors. C'était tout ce que voulait entendre le membre des Forces Spéciales. Un avis qui concordait avec le sien, il aimait ça. surtout quand il s'agissait de la manière de mener une mission, ou du boulot de l'un ou de l'autre. Il savait ce qu'il avait à faire lui aussi, alors que le Padawan sonderait la force, lui il réglerait le problème...A sa manière. Il n'utiliserait pas la violence du premier coup, mais si cela était nécessaire...Il le ferait.


Comme si les atouts physiques du Padawan ne suffisaient pas, il était aussi assez intelligent, du moins pas trop bête malgré le fait qu'il ne soit pas vraiment assuré, comme s'il avait peur de dire une bêtise. Malgré sa carrure, malgré sa force, il avait en lui une sorte de timidité, et au final, l'aîné dans cette mission, c'était bel et bien Deran, et pas l'inverse malgré ce que l'on pouvait penser en les voyant tous les deux. En arrivant dans les bas-fonds de Coruscant, ce que l'on pouvait noter, c'était l'état pitoyable des véhicules qui circulaient, l'état suspect de leurs propriétaires, et bien sûr, ici, tout le monde était habillé non pas avec classe ou dans le but de se faire voir, mais plutôt dans un style de discrétion bien réussi, on évitait de se mettre à la lumière, on traînait plutôt à l'ombre, on discutait à voix basse, et on évitait de faire des grands gestes. Deran ferait un peu tâche, mais il s'en moquait un peu à vrai dire, le padawan un peu moins, il avait un accoutrement certes propre et neuf mais qui était assez simple, assez austère. 


Lorsque Deran s'engagea pour sortir de l'airspeeder, l'apprenti le retint pour lui déclarer qu'il ya avait quelque chose qu'il fallait mettre au clair. Deran était déjà parti, il allait sortir, mais aux mots prononcés par le padawan, il s'arrêta, et dut revenir dans son siège. Rouge!! Il avait un sabre laser rouge!! C'était pas trop tôt l'annonce. Un sabre laser rouge, ça ne signifiait qu'une chose, une appartenance Sith. Oh, il pouvait très bien l'avoir pris sur le cadavre d'un ennemis, il l'avait peut-être trouvé, mais pour un être lambda, un sabre laser rouge était synonyme que le propriétaire était un sith. Si quelqu'un venait à divulguer l'information que la république avait fait alliance avec les siths pour faire le ménage, Deran risquait d'avoir des problèmes et le Padawan aussi. Bien sûr, ce quelqu'un aurait mal interprété la chose, mais comme vous ne trouviez pas dix milles Jedis avec un sabre laser rouge...On pouvait très vite mal interprété le problème. Deran se mit à réfléchir à toute vitesse sus son casque. Les neurones chauffaient. Au point où il en était, il n'avait plus le choix, il devait continuer avec. Finalement, il déclara:


-On va faire un truc. Ton Sabre laser, tu ne t'en sers qu'en dernier recours. Certains pourraient croire que tu es un Sith allié de la république où je ne sais quoi, mais on va se mettre bien d'accord, si tu sors ton sabre laser, il ne devra pas y avoir de témoins, ou alors, il faudra bien leur expliquer la chose. Sinon, je n'y vois plus d'inconvénients.


Et il sortit sans préambule. La plateforme où il s'était posé était plutôt vide de monde, mais le peu de personnes présentes ne purent que regarder et observer les deux arrivants. Surtout Deran, il fallait le dire. Celui-ci se moquait bien des regards, et il continua vers le bar où il devrait trouver ce qu'il cherchait, enfin, il fallait l’espérer. Il sentait son fusil blaster dans son dos, ses deux pistolets collés à ses cuisses et chargés en cas de problèmes, et ses munitions. Contrairement à ce que l'on pouvait penser, il n'avait pas chaud sous son armure, elle régulait la température du soldat, lui permettant de combattre à l'aise, et c'était d'ailleurs un bel avantage dans les territoires chaud ou au contraire très froid. Le commandant jetait ses regards partout, il surveillait les moindres mouvements de ceux qu'il croisait, et étudiait chaque être, chaque personne qu'il pouvait voir, entendre, croiser, ou deviner au détour d'une rue. Il fallait qu'ils méfient, ici, les deux équipiers n'étaient pas vraiment chez eux. Les bas-fonds de Coruscant étaient peuplés de miséreux, de cul-terreux, et surtout, de bandits et de hors-la-loi. La loi et l'ordre n'était pas vraiment les maîtres mots de ces gens là. finalement, le bar fut en vu. Deran s'arrêta et déclara à son coéquipier:


-Voilà ce qu'on va faire. Toi, tu passe un peu plus inaperçu que moi, donc, tu va aller commander une bière pour moi, on va se mettre dans un coin tranquille, et on attends. Tout ce que l'on sait, c'est que les émeutiers sont dans le coin, et ils se manifesteront ici, il tenteront peut-être de soulever la populace, mais si moi je me montre et que je leur parle...Ils risquent de se douter de la raison de notre venu, donc, toi, tu parles, et tu prends la boisson bien sûr, tu prends quelques infos si nécessaire, moi, je me tiendrais dans l'ombre. On se manifestera le moment venu. 


Deran n'attendit pas de réponse et rentra. Comme il s'en doutait, personne ne remarqua trop leur arrivée avec le boucan qu'il y avait et le militaire s'assit dans un recoin, le plus à l'ombre possible, une petite table en face de lui, son coéquipier savait ce qu'il avait à faire. L'avantage de sa position, c'était que personne ne pouvait le remarquer, ou presque personne, il était moins exposé, plus à l'ombre, et le mur de l'entrée le protégeait en partie des regards. C'était la position idéale pour attendre. Voyant l'hésitation de son coéquipier et remarquant que la barman avait cessé de nettoyer son verre pour se concentrer sur les nouveaux arrivants, Deran ne perdit pas une seconde et déclara après avoir enlevé son casque:


-Allez, fonce, sinon on va se faire repérer. Si tu as une meilleure idée, je l'écoute après. Ah, et dis-toi qu'ici, personne ne t'aidera, et personne ne coopère, ici tu te débrouille, c'est leur loi. Va maintenant.


Puis il le laissa aller. C'était aussi comme cela qu'on apprenait, en étant sur le terrain, et en agissant sans maîtres, sans notices, sans modes d'emplois. Parfois, du point de vue de Deran, les Jedis n'étaient pas assez dur avec leurs padawans, il les aidaient trop, il leur fournissait toujours des précisions, au point que les Padawans n'apprenait pas vraiment à se débrouiller. lâcher en pleine foule, hostile qui plus est, était le meilleur terrain d'entraînement pour un apprenti. Au final, pet-être que Deran allait lui apprendre un peu de chose. Un peu. Cela le changerait peut-être de l'enseignement de son maître, ce ne serait pas mieux ou pire, ce serait différend. Et il fallait apprendre avec différentes méthodes, non? Deran avait perdu de vue son ami, mais il ne se faisait pas de souci, si problème il y avait, il lui enverrait un signal, et Deran espérait qu'il regarde un peu autour de lui et fasse un peu le fouineur, au cas où il remarque quelque chose d'anormal. Cela pouvait toujours être utile de regarder derrière le comptoir, qui savait ce qui pouvait se cacher las-bas derrière? Hein? Pendant ce temps, Deran observait toutes les personnes qui sortaient ou entrer du bar, c'était toujours mieux que rien, et peut-être reconnaîtrait-il quelqu'un, bien que cela relèverait d'un coup de chance énorme, et surtout d'un grand hasard.
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La couleur du sabre ne faisait pas le jedi. C’était que Yun tentait de se répéter depuis son arrivée au Temple et son acceptation sous probation au sein de l’Ordre. La maxime s’appliquait pour tous, tous les maîtres le répétaient. Il ne fallait pas tout déduire de la couleur d’une lame, on ne pouvait connaître une personne simplement sur une seule unique vision partiale d’un objet. Même si c’était plutôt peu commun, certains Gardiens arboraient des lames vertes ou jaunes, des Consulaires préféraient le bleu, des Sentinelles portaient parfois les deux autres couleurs, et il y avait aussi les maîtres d’armes et leurs sabres violets symbolique de leur fonction… Mais le rouge signifiait autre chose. Le cristal synthétique faisait écho à une autre conception de la Force, de la construction de l’arme traditionnelle des jedis. C’en était une déconstruction, une perversion, destinée à briser le naturel, ce qui se manifestait dans la capacité des armes siths à détruire parfois les lames jedis.

Yun détestait ce sabre, cette excroissance obscure au bout de sa ceinture ce reliquat d’un passé honni, odieux, qu’il portait pourtant autant par nécessité que par volonté de prouver que justement, il avait changé. Même les armes fabriqués dans la violence pouvaient, grâce à la volonté, et à la Force, devenir des instruments du bien commun. Il avait été ce genre d’armes. Il voulait croire qu’il avait changé. Non, il voulait le prouver à tous, sans oublier ce qu’il avait été, car cela aurait revenu à s’exonérer de son passé. Et cela, il ne se l’autorisait pas. C’eut été se disculper des actes qu’il avait pu commettre en oubliant la part de choix dans ces derniers.
Aussi il accepta sans broncher la suggestion du soldat, après tout, il savait pertinemment le risque potentiel, même si l’Ordre pourrait témoigner de sa véritable allégeance, l’épicanthix n’était pas obligé de compliquer la situation. Aussi il répondit simplement :

« Je serais aussi discret que possible par rapport à cela, vous pouvez compter sur moi. »

Les deux hommes sortirent finalement de l’airspeeder, Yun se dépêchant de rabattre le capuchon de son manteau large sur son visage pour plus de discrétion, même si entre sa grande taille et surtout le harnachement de son comparse, il était fort difficile de passer inaperçu au milieu de cette faune pour le moins bigarrée. Ouvriers des fabriques inférieures, domestiques pauvres, ou simplement membre de la pègre galactique, on trouvait de tout dans ces endroits, et surtout de la misère. Or, la misère, l’épicanthix l’avait rapidement compris, était le terreau favorable de la haine ridicule, envers ceux que l’on accusait de tous les maux pour en faire des boucs-émissaires : élites, aliens, étrangers à la planète, utilisateurs de Force… Bref, tous ceux qui d’une façon ou d’une autre pouvaient être qualifiés par quelqu’un de différents. Ce genre de discours, il en avait entendu des centaines dans son enfance auprès de ses parents, et plus encore auprès de Darth Mantis, qui professait la fermentation de la discorde comme engrais idéal pour le chaos et l’obscurité. Sur ce point, force était de constater que son ancien maître n’avait pas tort dans son analyse. Au contraire même, c’était bien de ces inégalités, de cette pauvreté, que naissait le ressentiment, qui se muait peu à peu en colère, puis en haine. Les êtres sensibles à la Force n’étaient pas les seuls à être mis en danger par de telles émotions. Les conséquences de ces dernières chez des hommes et des femmes aux potentiels destructeurs étaient seulement bien plus terribles.

En revanche, Yun ne put retenir que très difficilement une expression de parfaite stupéfaction de se peindre sur son visage quand le soldat lui dit qu’il passerait plu facilement inaperçu que lui-même. C’était bien la première fois que quelqu’un lui disait cela. Déjà que la taille et la carrure, même dans son enfance, n’avaient jamais été des atouts pour se fondre dans la masse, alors avec le faciès qu’il arborait… Et pourtant, en y réfléchissant, peut-être qu’en effet entre le militaire armé jusqu’aux dents et le colosse au visage caché en partie sous sa capuche, il valait encore mieux que ce soit lui qui aille au bar. Après tout, ici, il n’était pas rare de voir des personnes soucieuses de dissimuler leur identité, et avec sa carrure, il y avait peu de risques qu’un suicidaire vienne lui cherche des noises.

Le Commandant Sarlions devait avoir perçu son trouble car il lui enjoignit gentiment de se dépêcher, tout en soulignant les dangers d’un tel lieu. Ayant vécu toute son enfance dans des milieux peu recommandables, presque élevés dans les cantinas de Roon, le garçon n’avait pas besoin de ce rappel. Etrangement, il se sentait presque comme revenu à une période lointaine de sa vie, avant Ziost, Korriban, Ondéron… Esquissant un léger sourire, il déclara à voix basse:

« Ne vous inquiétez pas, je sais à quoi m’en tenir sur ce genre d’endroits. J’ai l’habitude. »

Puis il ajouta rapidement :

 « Je reviens. »

Le jeune homme se dirigea vers le bar et après un léger instant d’hésitation, il demanda d’une voix qu’il voulait sourde :

« Une bière. »

Un instant il faillit ajouter une formule de politesse, mais se retint juste à temps. Ce n’était pas franchement le lieu approprié, au contraire, voilà le genre de maladresses qui vous faisait immédiatement repérer. Le barman, un imposant whipid, grommela :

« J’ai plus que de la corellienne. »

Yun fit un signe de la main pour indiquer que cela n’avait pas d’importance, et le barman se retourna pour chercher la consommation. Alors qu’il pensait en avoir bientôt fini, une voix nasillarde à sa droite le tira de ses pensées :

« Bah alors, y a des timides maintenant dans ta cantina Norun ? Ca veut pas montrer son minois aux camarades du coin ? »

Yun se pencha pour voir le fouineur qui venait de lui parler. Petit, mince, maigre même, une tête de fouine au teint cireux, un humain d’une trentaine d’années se tenait là, accoudé dans une posture nonchalante au comptoire. Sans mot dire, l’épicanthix se décala très légèrement, inclinant son visage dans la direction de son nouvel interlocuteur, et découvrit son visage de quelques centimètres. Le dégoût qui se lut immédiatement sur la face du perturbateur lui donna une bonne indication de ce à quoi il devait s’attendre.

« Ouais, finalement, vaut peut-être que tu caches ça, Gueule d’Amour. »

L’homme se mit à ricaner à sa propre plaisanterie, avant de siffler quelque chose entre ses dents qui devaient correspondre plus ou moins à une insulte mais il n’insista pas. L’avantage d’avoir la moitié du visage brûlé, c’était que constituait un don anti-socialisation avec les gêneurs formidable.

A ce moment-là, le whipid lui ramena la bière tant attendue et Yun la prit rapidement après avoir payé. Puis il regagna l’endroit où Deran l’attendait, posa le verre d’alcool sur la table et dit :

« Bière corellienne. Il n’y avait plus que ça. »

Alors qu’il s’asseyait, des murmures excités lui parvinrent de la table juste derrière lui :

« C’est quand le grand bazar ? »

« Pas avant quelques heures, ça nous laisse du temps pour bourrer la gueule au plus grand nombre de gros bras. »

Puis celui qui avait parlé, un humain brun, plutôt jeune, au teint légèrement mat et arborant une très fine cicatrice sur le visage se leva de son siège et hurla d’une voix de stentor :

« Barman, tournée général ! Pour moi. C’est la merde de partout, alors autant qu’on boive pour oublier ça, pas vrai vous autres ! »

La perspective d’alcool gratuit eut raison d’à peu près tous les présents qui lui répondirent avec enthousiasme. Une fois le vacarme arrêté, Yun se pencha vers Deran et murmura :

« Apparemment, on en a pour un petit moment… Vous voulez que j’inspecte les environs pour repérer des sorties possibles en cas d’urgence ?

Enfin sinon, on peut euh… ben… attendre ? »

En même temps, ce n’était pas comme s’il y avait trente-six mille possibilités… Et puis après tout, passer quelques heures là leur permettrait d’épier les conversations et d’en apprendre sans doute plus sur leurs cibles potentielles. Ne restait plus qu’à faire la conversation pendant ce laps de temps… Et ça par contre, Yun n’était pas du tout, mais alors pas du tout doué pour ça.
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Ce que lui déclara le jeune apprenti rassura le militaire. Autant dire qu'il était rassuré par le fait que le jeune Padawan ferait attention. on ne pouvait pas se permettre de sous-entendus, ou d'avoir quelqu'un qui se ferait des histoires en voyant un sabre laser rouge. Deran était bien conscient que ce n'était pas forcément parce que quelqu'un possédait un sabre laser rouge qu'il était forcément un Sith. Mais avec ce qu'il avait vécu par le passé, Deran avait tout de même du mal à avouer qu'un type avec un sabre laser rouge pouvait ne pas être un sith. Il l'admettait oui. Mais il avait la preuve vivante devant lui qu'il se trompait. Mais quand vous combattiez avec un type qui posséder un sabre rouge, vous étiez considéré comme quelqu'un aidant un sith, c'était les idées reçues. Malgré tout, le commandant gardait un certain dégoût pour les armes de cette couleur, même s'il ne le déclara pas. Inutile de lancer la faute sur le jeune apprenti. On ne choisissait pas toujours les armes avec lesquels on se battait, on n'avait pas toujours le choix, et si Deran avait du toucher l'une de ses armes pour survivre, il l'aurait fait. Le problème, c'est qu'il y avait du coup un gêne, car vous n'aviez pas un sabre laser rouge par pur hasard, et Deran était assez intelligent pour savoir qu'un sabre laser rouge, c'était soit que le padawan l'avait pris à un adversaire, soit qu'l avait été sith, ou alors un sith lui en avait gentiment fait cadeau, mais comme Deran en doutait... Il ne restait que les deux premières solutions. 


Il était vrai que Deran ne s'était pas trompé. Il passait moins inaperçu que l'épicanthix. Oui, parce que celui-ci avait la chance d'avoir un vêtement à capuche, ce à quoi le militaire n'avait pas pensé à première vu. Il aurait du suivre l'exemple du padawan, pour une fois, celui-ci se montrait meilleur que lui. Dans ce lui, malgré sa carrure, et sa blessure, le padawan passait plus inaperçu que le militaire tout harnaché de son armure, et avec son casque, son fusil blaster...Bref, autant dire qu'il était un peu la tâche blanche dans ce tableau tout noir. Lorsqu'ils étaient entrés dans le bar, Deran avait tout fait pour passer inaperçu et personne ne l'avait vraiment remarqué, ce qui était une bonne chose. Il avait rapidement enlevé son casque histoire d'être encore moins visible. Quiconque voyait son visage pourrait se douter qu'il y avait là une quelconque personne, mais celui qui voyait un type avec un casque de l'armée...Là ça passait tout de suite moins bien. Le padawan semblait bien mal assuré dans ce genre d'endroits, mais il apprendrait. Deran le regarda aller. Une démarache assez souple, assez discrète, et surtout silencieux. Ce type faisait attention où il mettait les pieds et faisait attention de ne bouscule personne comme pour éviter de se faire remarquer, ce qui ne déplaisait pas plus à Deran, un allié discret était souvent bien meilleur et plus utile qu'un allié fort mais qui se faisait trop vite remarqué. Moins on en savait sur quelqu'un, plus il fallait s'en méfier, c'est ce que savait Deran, et c'est ce qu'il appliquait. 


Pendant que le jeune apprenti se débrouillait au bar, Deran surveillait les entrées et les sorties. En général, les gens paraissait certes pas très clair, ce qui était normal, en revanche, leur regard furetait un peu partout, et à chaque fois, à chaque seconde qui passait, Deran avait peur d'être vu, mais personne ne faisait attention à lui. Il se calait le plus possible dans le coin, prenant soin de bien cacher son armure et surtout ses armes. Il écoutait aussi les conversations des uns et des autres, mais rien de bien intéressant ne pouvait être retenu dans ce brouhaha, certains parlaient de meurtres qui avait eu lieu, mais cela ne concernait toujours que des règlements de comptes quelconques qui sévissaient toujours sur Coruscant. Il n'y avait nulle part ici des agitateurs, des fauteurs de troubles, du moins pour le moment. Soudain, deux types rentrèrent. Ils n'étaient pas bien différends des autres, leurs vêtements étaient sombres, ils avaient la même envie que les autres, c'est à dire, ne pas se faire remarquer, du moins pour le moment, car ce qui frappa Deran, c'est la manière dont le brun qui mené le duo regarda la salle. Un regard froid, un regard calme, un regard attentif, comme pour jaugé qui pouvait se trouver là, il prit le temps de regarder chaque visage, et comme si il estimait que c'était bon, il alla s'asseoir à une table qui se trouvait pas loin de celle de Deran qui prenait soin de toujours rester dans l'ombre. Ce fut ce moment que choisit le Padawan pour revenir. Il lui indiqua qu'il n'y avait plus que de la bière Corellienne, ce qui ne dérangeait pas le moins du monde Deran qui prit la boisson et déclara d'une voix basse:


-T'inquiète pas, c'est pas notre plus gros soucis. La bière Corellienne de toute manière, c'est la meilleure...Ou la pire dans certains cas, mais je la considère comme bonne.


Deran but quelques gorgées faisant ainsi passer le verre d'une situation de verre plein à un verre plein aux trois quarts. Le liquide lui fit l'effet de lui réchauffer le corps, et surtout le coeur, la poitrine du soldat, il le sentait, était emplie d'une agréable chaleur. C'était l'alcool. Il devrait faire attention tout de même à ne pas s'enivrer ce soir...Ou alors il le ferait après sa victoire...Ou sa défaite, ça dépendrait. La conversation que menait les deux types fut intéressante. Le brun était plus malin. Il allait bourrer les gros bras et ainsi éviter quelques coups après, car il avait une idée derrière la tête c'était sûr. Peut-être allait-il faire un beau discours, peut-être allait-il déclencher une petite révolution, mais dans tout les cas, il se tramait quelque chose ici, donc, Deran et le Padawan devrait agir. Lorsque l'autre envoya la tournée générale, le commandant dut bien reconnaître qu'il était malin. Le bar s'empli alors de chants, de voies de joies, de clameurs pour le nouvel arrivant qui faisait son offre généreuse. L'apprentie proposa alors d'aller repérer les issues de secours. C'était en soi une bonne idée, mais pas tout de suite. Un type un peu bourru se déplaçait déjà vers lui et sans même remarquer le soldat, tendit un verre à l'apprenti et déclara:


-Tu bois avec nous? C'est offert!! Tiens, un bon verre!!


le Padawan sembla hésiter un peu,e t si Déran n'avait pas été en mission, il se serait fait remarqué, mais il la ferma. Bon, il prenait une décision oui ou non? Pourtant, il semblait toujours hésiter. Les jedis n'avaient pas le droit de boire? Dommage...Voyant son hésitation l'autre devint sceptique, alors que Deran faisait signe à l'apprentie d'accepter immédiatement. Ce qu'il fit, et l'autre put sourire à pleine dents à l'annonce de la réponse positive du Padawan qui venait de se rattraper mais pas par la plus habile des pirouettes. Il faudrait que son maître lui apprenne aussi à utiliser les mots histoire de paraître plus sûr et moins hésitant. L'Apprentie posa la bière et Deran déclara:


-Si tu la veux pas, je la prends. Quand à ton petit tour dehors...Oui, mais attends que nos deux amis aient repris leur conversation. Je te fais signe quand tu peux y aller. Je te laisse vingt minutes maximum, si dans ce laps de temps t'es pas revenu...Je sors te chercher. Mais attends que je te dise le moment pour y aller. Après, tu me feras un petit rapport.


Deran se tut et reprit un peu de bière en fixant les deux hommes qui se trouvaient à quelques pas de lui. Dans une heure, tout au plus, ils passeraient à l'action. Le grand brun à la cicatrice regardait tout le monde comme pour s'assurer que tout le monde prenait une bière. Il jeta même un regard vers eux alors que Deran se tassait dans l'ombre...On ne le voyait pas sauf si l'on faisait vraiment attention et que l'on se rapprochait. Le problème de ce genre de bar, qui devenait ici un avantage, c'était que seul le comptoir était solidement éclairé, le reste était laissé à moitié dans la pénombre, alors dans les coins, il ne fallait pas en parler. Lorsque le brun se rassit, Deran déclara:


-Tu peux y aller, et fais gaffe à pas te faire remarquer et te faire suivre, et fais en sorte que personne ne te remarque, tu pourrais être suspect.


Le jeune apprenti n'attendit pas plus et se leva. Deran termina sa bière et se concentra pour écouter ce que les autres se disaient. Il n'entendait pas, mais il ne pouvait pas vraiment se déplacer. Il tenta de se concentrer exclusivement sur les paroles entre les deux individus, mais il n'y arrivait pas, il y avait trop de tintamarre aux alentours, il y avait trop de bruit. Quelques minutes passèrent avant que Deran ne puisse enfin capter quelque chose des deux hommes. 


-... On pourrait ensuite commencer, non?
-Ils sont pas encore tous ronds. Je veux qu'ils soient un peu bourrés histoire qu'ils m'écoutent et ne réfléchissent pas trop.


C'était donc ça le plan machiavélique. Bon, pas si machiavélique que ça, mais tout de même, c'était assez audacieux, mais en même temps, qui pouvait empêcher ce genre de choses d'arriver ici. A l'avenir, il faudrait peut-être que la sécurité soit renforcé ici, et Deran en toucherait deux mots à ses supérieurs si possible. Il continua d'écouter:


-Bon, d'accord, et ensuite?
-Un groupe ivres devient intenable, ça peut être le début d'une sorte de petite émeute, et on en profitera après.
-Ouais...Mais...Il y a un truc.


Le deuxième individu semblait plus méfiant? D'ici Deran le voyait clairement, c'était un homme de petite taille, au crâne chauve qui semblait un peu mal. L'autre reprit:


-T'inquiète pas, que veux-tu qu'il nous arrive? La république ne se soucie pas d'envoyer la sécurité ici, et le temps qu'ils réagissent, ce sera bon pour que l'émeute se propage aux autres quartiers. Arrête un peu de te soucier de tout, et attends encore  un peu, dans quarante minutes...Environ, je me lance.
-ça va, ça va.


Ils continuèrent à parler de choses sans importance alors que Deran notait qu'il y avait déjà des types clairement bourrés. Mauvaises choses. L'un des consommateurs s'écrasa par terre en riant alors que deux autres tentaient de le soutenir d'un pas mal assuré. C'était les trois cas les plus atteints...Pour le moment. Deran voyait aussi les minutes défilaient, certes il restait un peu de temps à son apprenti, mais qu'est-ce qu'il foutait bon dieu? Mine de rien, il se faisait du souci pour le petit...Enfin, pas si petit que ça, mais bon, il restait quand même plus jeune, ce qui était parfois un léger désavantage. "Aller...Reviens. M'oblige pas à sortir là..." Pensa Deran qui même s'il pourrait peut-être passer la sortie discrètement doutait de pouvoir rentrer tout aussi facilement. Il attendit donc que son acolyte veuille bien réapparaître, il lui restait encore un peu de temps, mais bon...Il en avait vraiment besoin nom de non!!
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L’alcool, Yun ne détestait pas forcément cela. Simplement, pour en avoir observé trop souvent les ravages, il préférait généralement éviter d’y toucher. Sans compter que le rythme de vie au sein du Temple d’Ondéron était plutôt ascétique, ce qui lui convenait d’ailleurs fort bien. Non pas que la nourriture vint à manquer, mais le régime suivi par nombre de jedis était constitué d’une alimentation saine et équilibrée, essentielle pour se maintenir en bonne condition physique, et qui provenait des champs tenus par l’Agricorps, de ce que le jeune homme avait pu comprendre au cours de ses quelques mois passés au Temple.

Pendant un instant, il hésita donc à prendre le verre étendu, cherchant une excuse susceptible de faire l’affaire. Evidemment, cet instant de flottement ne passa pas inaperçu, et son interlocuteur lui jeta un regard étrange. Certes, on ne devait pas rencontrer beaucoup de personnes venant dans une cantina pour ne pas consommer. A la rigueur, on lui aurait proposé autre chose que ce qui semblait, au vu de l’odeur, être une horreur semblable à de l’urine de bantha, il n’aurait peut-être pas été si prompt à ne pas accepter, mais le garçon devait bien reconnaître qu’il ne trouvait pas l’offre très ragoûtante. Finalement, il grommela ce qui ressemblait vaguement à un assentiment et fit signe de poser la boisson sur la table. Le gêneur s’éloigna enfin, et immédiatement après avoir entendu l’offre du soldat, le garçon poussa sans mot dire la boisson de côté, tout en sifflant entre ses dents :

« Elle m’a l’air un peu trop chargée, si vous voyez ce que je veux dire. A votre place, j’éviterais de boire ça. »

A la réflexion… Rattrapant le verre, Yun plongea son regard orageux vers le liquide, et trouva décidément que la couleur autant que la flagrance qui s’échappait de là n’était pas franchement très naturelle… Ou alors, il ne connaissait tout simplement pas ce type d’alcool et était en face d’une variété particulièrement corsée. C’était possible aussi, mais après avoir entendu les deux hommes discuter derrière eux, il était méfiant. Peut-être trop, mais avec pareille engeance, mieux valait être prudent.

Au signal donné, il se leva, et se dirigea vers l’arrière de la salle, faisant semblant de chercher les toilettes pour se soulager. En réalité, il espérait bien trouver une porte de sortie ou quelque chose du genre, bref, de quoi s’en aller si la situation en venait à dégénérer, voire de quoi ne pas se faire surprendre si leurs cibles avaient exactement la même idée en tête.

Généralement, aller voir au fond d’une cantina amenait à découvrir des spectacles peu réjouissants : clients ivres morts, détroussés, parfois escalier discret menant aux chambres des danseuses pour… Eh bien, continuer les réjouissances, bref, pas franchement le genre d’endroit très agréable à visiter. Et justement, devant lui, le fameux escalier. Yun hésita un instant, puis se dit qu’il avait encore le temps, et après avoir vérifié que personne ne faisait attention à lui, il grimpa rapidement les marches.

Arrivé dans un petit couloir qui devait abriter les lieux de vie des salariés du lieu, l’épicanthix regarda rapidement autour de lui, mais ne vit rien de suspect. Par acquis de conscience, il parcourut à grandes enjambées les quelques mètres composant ledit couloir, vérifia qu’il n’y avait vraiment rien à exploiter, puis tourna les talons.

Seulement, alors qu’il s’apprêtait à rebrousser chemin, un bruit de voix attira son attention.

« Dès que la pagaille commencera en bas, on s’exfiltrera discrètement. Ces imbéciles vont occuper les forces de sécurité, pendant ce temps, on pourra s’occuper du petit bijou de Gornek. »

D’autres voix s’élevèrent alors, mais Yun ne pouvait percevoir très exactement la teneur complète des propos échangés, saisissant tout au plus quelques bribes.

« … Peur… Moment d’en profiter… »

« … Anarchie… »

« … Explosion … »

Bon sang, ils n’étaient quand même pas en train de préparer ce à quoi il pensait ? Si c’était le cas, alors le padawan et le soldat était dans de très mauvais draps. Yun devait à tout prix partir le plus vite possible et avertir le Commandant Sarlions. Sauf qu’au moment où il décollait son oreille de la porte, cette dernière s’ouvrit à la volée, dévoilant cinq personnes aux mines apparemment peu réjouies de se voir ainsi surprises en plein conciliabule par un inconnu.

Habillés normalement, le jeune homme ne sentait pas autour d’eux un courant de Force particulièrement intense. C’était déjà une bonne chose. Mais à un contre cinq, dans un espace aussi réduit… Ses chances étaient minces.

Et à voir celui qui semblait être le leader pointer un blaster en direction de son crâne, les chances de négocier étaient vraiment très mal embarquées.

Yun était vraiment très mal tombé. Ou plus exactement, très bien tombé, mais pas au bon moment. Réfléchissant à toute vitesse à une idée brillante pour se tirer de ce mauvais pas, le garçon ne put s’empêcher de penser que décidément, il avait un don pour s’empêtrer dans des situations improbables.
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Deran tenait bien l'alcool en général, il arrivait même à en boire plusieurs litres avant d'être complètement bleu. Mais apparemment, celle-là était bien plus chargée qu'un bière normale. Le type devait la modifier pour aider ses clients à se mettre minable plus rapidement, ainsi, il ne dépensait pas trop dans son fournisseur et hop!! Il avait pourtant le même résultat que les autres... Et le pire c'est que ça ne devait pas être le seul. Sarlions ne bougeait pas, il luttait pour garder son esprit, et surtout ses sens en alerte. Si il arrivait un truc, il devrait être opérationnel ce qui n'était pas le cas là tout de suite. Finalement, son esprit ne tarda pas à revenir à la normal...Mais le temps qu'il avait laissé à Yun était largement dépassé. Bon sang, s'il arrivait quelque chose au Padawan, il serait responsable. Il n'aurait peut-être pas du lui accorder de partir et de voir les lieux... une promenade qui risquait de mal se terminer si cela se trouvait. Deran allait devoir partir discrètement, mais comment? Les types avaient beau être un peu bleu... Un type des forces armées de la République, vous ne le loupiez pas, et encore moins quand il avait tout son attirail. Deran devait pourtant trouver un moyen, il rapprocha son fusil blaster de lui, histoire de l'avoir plus près de lui pour partir plus rapidement. Yun ne revenait toujours pas. Décidément, il lui était bien arrivé quelque chose. Soudain, des danseuses commencèrent à rentrer. Elle faisait bouger admirablement bien leurs corps et les hommes commencèrent à s'attrouper autour. Deran en profita immédiatement, pris son casque, mais ne l'enfila pas, et il se faufila dans la foule. Il se servit alors d'un gros type un peu bourré, pour se cacher de la vue des deux hommes et il fila par l'arrière discrètement.


Souvent, dans ce genre d'endroits, tout ce que vous pouviez trouver c'était des types qui avaient attirés là une ou deux danseuses et qui la draguaient minablement, ou alors des personnes qui recrachaient tout ce qu'elles avaient ingurgitées, et puis il y avait ceux qui était simplement là pour se vider la vessie. Il y avait bien sûr la porte arrière qui devait donner dans une ruelle sombre, il y avait aussi la porte des toilettes. Il y serait pas allé quand même?... Si? Bah, peut-être après tout qu'il avait eu envie de se vider un peu aussi, ça arrivait à tout le monde. Deran enfila son casque, et commença à ouvrir la porte des toilettes. Il y avait plusieurs toilettes, et il ouvrit chaque porte. Rien. Les lavabos étaient eux aussi, très sale, mais pas utilisé récemment... Donc, il n'était pas passé par là. Où était-il aller se fourrer. Le commandant sortit. Bon, pour les toilettes, il n'y était pas. Il ne restait plus que la sortie extérieure et le mystérieux escalier... Deran régla son casque, tentant par là-même d'amplifier tous les sons qu'il pouvait recevoir et peut-être capter un appel, ou une conversation qui lui indiquerait le chemin. Il y avait bien du bruit en haut de l'escalier, mais un bruit feutré, et pour le capter avec la fête à côté... C'était pas gagné. Deran ne perdit pas une seconde pourtant,, il s'engouffra dans l'escalier en faisant le moins de bruit possible. Il serra bien son fusil et finit enfin par arriver en haut. Là, il y avait un couloir. Et dans ce couloir...


Bon sang!! Yun!! Deran ne sortit que la tête de l'angle. Il voyait très distinctement cinq types dont l'un tenait un pistolet blaster dans les mains et menaçait le padawan. Pourquoi Sarlions se ramassait toujours les bleus? Hein? L'Epicanthix s'était mis dans de beaux draps apparemment, mais au moins, il était en bonne santé... Enfin pour l'instant. Le commandant ne devait pas perdre une seconde. L'éclairage du couloir était très faible, la luminosité était donc basse, difficile de voir quelque chose à plus de dix mètres. Deran profita de l'effet de surprise qu'il avait, sortit de sa cachette, et gueula:


-Écarte-toi!!


La padawan ne fut pas long et comprit même très rapidement. Il se jeta sur le côté d'un bond splendide. Deran visa le pistolet blaster et tira sur l'homme qui semblait bien déstabilisé. Tirer, ça, le commandant il savait faire, et avec précision. L'arme de l'ennemi tomba à terre. L'un des cinq acolytes sortit soudainement un blaster, Deran ne lui laissa pas le temps, et il ouvrit à nouveau le feu. celui-ci s'écroula au sol, alors que ses amis préféraient la retraite. Ils se barricadèrent dans une chambre. Ou une salle du moins. Deran chargea et enfonça la porte qui craqua mais ne céda pas. Il donna un puissant coup de pied mais rien n'y fit, la serrure était fermée, et les types avait dut y coller toutes sortes de meubles pour alourdir le poids. Deran ne fut pas long à la détente. Il se saisit de son fusil, visa la serrure, et tira. Dans ce genre de situation, il falalit savoir ne pas perdre de temps. La serrure vola en éclats alors qu'il donnait un puissant coup de pied dans la porte qui cette fois céda pour pousser tout le mobilier qu'on avait fout derrière. Deran enfonça de l'épaule la porte pour laisser une plus grande ouverture, il tomba avec la porte, roula et braqua son arme tout en allumant la lampe qui était accroché à son casque histoire d'y voir mieux.  Les types se barrait. Deran tira. L'un d'eux s'écroula, les autres eurent le temps de passer par la fenêtre alors que le padawan le rejoignait. Deran ne s'en était pas trop préoccupé, mais il semblait aller bien.


-Tu crois que tu peux me les retrouver si on les poursuit dans une foule ou des quartier malfamés? demanda-t-il tout en chargeant son arme. Parce que là, je pense que nous allons devoir poursuivre tes amis. Allez, on bouge.


Deran n'attendit pas de réponse, il s'approcha de la fenêtre. Il n'y avait plus personne. Bon sang, ils avaient beau courir vite peut-être mais des types comme eux pouvaient pas disparaître aussi vite. Deran enjamba la fenêtre, se tint accroupi sur le rebord et sauta soudainement suivi du padawan. Il braqua son arme dans tous les sens, mais rien à faire, il n'y avait plus personne. Rien, les types s'étaient volatilisés...Mais où? Pas un bruit non plus. Il se releva de sa position défensive et observa le Padawan un peu gêné. Bah, il fallait bien qu'il apprenne et qu'il commence à apprendre quelque part, non? Deran finit par demander:


-Une idée d'où il sont partis? On à trois ruelles, une chance sur trois de prendre la bonne si je me souviens bien de mes cours... c'est de la probabilité quoi... Enfin bon. Je sais pas vraiment là tout de suite...


Deran réfléchissait à toute vitesse. Où étaient-ils donc passés? Ils étaient allés trop vite, on aurait du au moins les voir courir, même en bout de ruelle, là, il y avait un espace temps trop faible pour pouvoir faire une tel distance, sauf si vous aviez une motospeed, mais dans ce cas, on aurait entendu le bruit du moteur. Deran regarda à nouveau le Padawan qui semblait concentré. Il se permit de murmurer:


-Espérons qu'ils donnent pas l'alerte à tout le monde, sinon, pour l'effet de surprise, c'est grillé. Vous avez quelque chose?


Termina-t-il en voyant que le Padawan semblait soudain un peu plus... Content de lui. Peut-être avait-il quelque chose, ou alors, il avait compris un truc qui échappait à Deran. Peut-être avait-il un truc d'intéressant à dire... Deran le laissa parler.
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Tout se passa en un éclair. Yun entendit la voix forte du Commandant Sarlions retentir derrière lui, et son corps agit immédiatement, presque comme par automatisme à l’ordre reçu. A croire que la transmission s’était faite directement entre son oreille et ses jambes, qui le portèrent aussi loin que possible, le tir sifflant par-dessus son épaule, brulant en partie le haut de sa bure et très légèrement la peau en-dessous, mais rien qui ne soit pas supportable, le tout restant très superficiel.

Le padawan roula à terre et d’un mouvement rapide, se remit sur ses appuis, les dents serrées, une douleur vivace le traversant à cet instant précis. Les tirs de blasters, même partiellement ratés, faisaient rarement du bien, mais au moins, le garçon avait de bons réflexes… Et un coéquipier qui arrivait au bon moment.

Cependant, il ne pouvait rester désarmé et sans rien faire, aussi, il pesa le pour et le contre un instant… Avant de sortir finalement son sabre de sa ceinture. Une lame rouge brilla alors, et aussitôt, les assaillants pâlirent, avant de se retrancher pour les survivants derrière la porte. Cet instrument de peur venait encore de frapper. Mais celui qui avait tiré était apparemment décidé à protéger les arrières de ses complices, sauf que cette fois, Yun ne se fit pas surprendre : il plongea sur sa gauche pour éviter le nouveau tir, se rapprochant du malfrat, et d’un geste souple, répété des dizaines de fois, se releva devant lui en abattant d’un coup sec son sabre sur la main armée. Un bruit sourd se fit entendre, la main tomba à terre, suite au Cho Mai du jeune homme parfaitement exécuté. L’assaillait regarda son moignon d’un œil incrédule, avant de se courir se mettre à l’abri, restant particulièrement véloce malgré la douleur qu’il devait ressentir… Un coriace.

Le soldat, pendant ce temps, faisait lui aussi le ménage, et avant que l’épicanthix ait pu faire quoi que ce soit, Deran s’occupait déjà de défoncer la porte. Certes, pour la subtilité on repasserait, mais de toute façon, vu la situation, ce n’était pas forcément trop demandé, et puis, franchement, à eux deux... Bon, ce n’était pas peine d’attendre non plus de plans finement ciselés. Ils étaient là pour accomplir leur objectif, et ils le feraient. Au moins, pas de rond-de-jambes, pas de blabla interminables, et Yun appréciait ça. Le Commandant savait ce qu’il faisait, et l’ancien apprenti sith était heureux de pouvoir compter sur un partenaire aussi fiable.
La porte enfoncée en un temps record, mais suffisant néanmoins pour laisser leurs adversaires s’éparpiller dans la nature, Yun se précipita à la suite de l’humain qui canardait déjà les fuyards. Il abattit le manchot, qui traînait en arrière, évidemment ralenti par sa blessure, mais les trois autres étaient parvenus à se faufiler dans les ruelles.

S’approchant de la fenêtre, Yun rengaina son sabre et grommela à l’adresse de son supérieur pour la mission :

« Il va bien falloir de toute façon. »

Il n’était pas franchement un traqueur spécialisé, et n’avait pas trop d’idées en tête sur la meilleure façon de piéger ces terroristes, car c’était de cela qu’il s’agissait, le garçon en était persuadé, mais de toute façon… Ce n’était pas comme s’ils avaient réellement le choix. Le padawan et le miitaire allaient devoir trouver un moyen de les arrêter dans ce dédale, alors pas le temps de tergiverser. Juste avant de sauter, Yun ajouta :

« Merci, pour toute à l’heure. Vous êtes arrivé juste à temps. »

Puis il sauta, et entreprit d’assouplir un peu son arrivée par la Force, même si le tout n’avait rien de très gracieux. Roulé en boule, il attendit quelques instants, vérifiant qu’il ne s’était rien cassé, et constata avec soulagement que tout son corps fonctionnait. Au moins, il n’avait pas tout le temps la poisse.

Se relevant, Yun observa les alentours. Trois ruelles devant eux, donc comme le faisait remarquer le Commandant, une chance sur trois de trouver la bonne… Et donc deux chances sur trois de se planter. S’ils avaient été plus nombreux, le plus facile aurait été de se séparer pour couvrir tout le terrain. Mais à deux, ce n’était pas possible, puisqu’une des trois rues ne serait forcément pas couverte. Non il fallait trouver autre chose.

La Force ne lui serait sans doute pas d’une grande aide. Après tout, il n’avait rien senti de particulier autour d’eux, donc impossible de les traquer de cette manière. Non, il allait falloir réfléchir. Yun prit son temps pour bien observer les lieux, puis finit par répondre, hésitant légèrement :

« Ils ne sont pas sensibles à la Force… Ou le cachent extrêmement bien. Donc je n’arriverais à rien de ce côté-là.

Mais… Ils n’ont pas pu aller très loin, et comme on n’a rien entendu comme bruit de moteurs, ça veut dire qu’ils sont toujours à pied. Si j’étais eux, j’essayerais de me réfugier chez des complices pas loin dans des endroits facilement atteignables…

La seule rue qui a des petites bifurcations avec des rues sur le côté, c’est celle-ci. »


Yun pointa celle de droite, et marmonna :

« Enfin de ce que je vois. Mais je dirais que c’est la piste la plus logique. »

Le garçon s’avança donc, voulant vérifier si son intuition avait vu juste. La ruelle était étroite, un parfait coupe-gorge, et le colosse se sentait observé de manière désagréable. Ils n’étaient pas les bienvenus ici, et on le leur faisait sentir aisément, tant l’atmosphère était lourde. Les fenêtres se fermaient, les portes aussi… Le petit peuple de Coruscant n’aimait pas être dérangé, et encore moins par des représentants de la loi. Or, Deran, avec son armure, passait difficilement inaperçu.

Soudain, l’épicanthix vit quelque chose à terre et se pencha pour le ramasser.

« C’est une ceinture à grenades… La même que portait un de ces types… On doit être sur la bonne piste. »

Restait à s’engager dans cette petite ruelle encore plus obscure que la précédente…
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Le padawan avait rejoint Deran après un beau saut. Si Deran avait souvé la vie du padawan en quelques sortes, maintenant, c'était officiel, il fallait arrêter ou tuer ces individus, ils avaient vu le sabre. Et c'étaient à cause de cela qu'ils s'étaient retranchés derrière la porte. L'arme leur avait tellement fait peur qu'ils avaient préférés filer. Nom de dieu, cette arme aurait du rester secréte. Puisque ce n'était plus le cas, il fallait agir vite, et correctement. Un sabre laser rouge qui se promène, c'est forcément un sith pour des esprits peu averti. Et lorsque le Padawan avait sorti cette lame si rouge, aussi rouge que le sang, Deran avait eu une foule de souvenirs. Bakura. La mission. Le sith qui avait tué Kolvios. Le commandant de mort avec son unité. Et cette lame qui avait failli coûter la vie à Deran. Décidemment, ce genre d'objets ancraient en vous udes peurs si profondes qu'il était difficile de s'en détacher par la suite. Yun ne pouvait néanmoins pas combattre désarmé, c'était impossible. Deran devait reconnaître que de toute manière, tôt ou tard, le sabre aurait été sorti. Finalement, le commandant se calma un peu. Il y avait trop d'émotions en lui, et il ne pouvait pas travailler correctement si sa tête était rempli de souvenirs, d'actualités, et de problèmes. Il vida rapidement ses pensées jusqu'à faire de la mission sa seule pensée. Une fois la chose faîtes, il regarda Yun.

Les explications que donna Yun furent satisfaisante pour le soldat. Au moins, on ne risquait pas un éternel problème avec un sith ou un être sensible à la force, c'était mieux ainsi, parce que Deran n'aimait pas trop les êtres sensibles à la force qui combattaient contre lui. Aussi, savoir que Yun ne détectait aucun type qui pouvait avoir des pouvoirs identiques, ou supèrieurs aux siens, c'était plus que rassurant. Yun était aussi doté d'une belle intelligence. Il se mettait à la place, non pas du chasseur, mais de la proie. et l'explication plut au soldat. Finalement, peut-être qu'on en ferait un bon soldat, un très bon soldat même. la rue de droite alors. Deran n'émit aucune objection, et il suivit son partenaire qui s'avancait vers la rue.  L'épicanthix, s'il ne se sentait peut-être aps sûr de lui, restait sur la même idée. Deran nota les regards des habitants lorsqu'il arriva à hauteur de la petite rue. Des regards haineux, des regards de colère, d'aversion, ici, les forces de l'ordre, on les chassait, et mieux encore, si on pouvait les faire disparaître, on les faisait disparaître. Alors que Deran était sur le qui-vive, peu rassuré par l'endroit malgré qu'il soit bardé d'une armure complète et d'armes ultra performantes. Soudain, le padawan se pencha et ramassa un objet. Deran s'approcha.

Une ceinture... Et pas n'importe quelle ceinture. Ceinture à grenade offensive. Si un seul de ces trucs explose, il fait sauter les autres, et on dit adieu au quartier. Très bel indice en tout cas, et c'est la preuve de la bonne piste. Les habitants regardent toujours les deux intrus, mais Deran n'a pas de temps à perdre. Trouver les trois autres idiots, ça va pas non plus être facile, et Deran est loin d'avoir tout son temps. De plus, s'il doit fouiller toutes les maisons... Non, trop long. Yun a trouvé le chemin, à lui de trouver une solution pour retrouver les terroristes, car c'est bien de ça qu'il doit s'agir. Deran finit par prendre la ceinture, la regarde, et la rend au garçon. Il n'a pas enlevé son casque, et il ne le fera pas, trop risqué.

- T'as raison, on est sur la bonne piste... Mais fouiller cette endroit peut prendre des mois. Et vois-tu, je n'ai pas six mois devant moi. je n'ai pas de renforts disponibles non plus, donc, nous allons demander de l'aide.


La bonne blague puisque personne ne la fournira cette aide, et ça vous pouvez en être sûr, personne ne fournit de l'aide ici, vous vous demmedez, c'est le mot d'ordre donner par tous à l'encontre des forces de l'ordre et même des Jedi parfois. Pourquoi faut toujours que personne ne coopére? C'est vrai quoi? Après tout, c'est pas compliqué, tu dis où ils sont, et ensuite on te fout la paix. Ah, tu veux des crédits... Mon compte est vide, désolé. Mais par contre, il me reste encore mes flingues. Voilà les réponses que Deran a prfois envie de donner à tous ces abrutis réunis qui contemplent la scéne, trop heureux de voir les forces de l'ordre piétiner. Le commandant regarde Yun à nouveau. Il n'y a plus qu'une solution, du moins pour Deran. Interroger les types. On eprd trop de temps là. Deran tente donc la première option qu'il a en tête et il ouvre enfin sa gueule à l'encontre des quelques habitants de la ruelle:

- Quelqu'un aurait-il vu passé trois types en cavale dans le coin? Je vous serais reconnaissant de bien me dire où ils sont si c'est le cas.

Aucune réponse. On l'ignore. Presque on lui rit au nez. Deran a tellement l'habitude qu'il ne se déconcentre pas. Il les regarde tour à tour, leur laisse une chance, une dernière dans les secondes qui viennent. C'était comme s'il était invisible dans cette sombre ruelle, ou alors ces types ont besoin de lunettes. Mais le commandant à une autre option. Place à la deuxième option... Et on va voir s'ils ont besoin de lunettes. Deran s'approche calmement d'un type comme s'il allait lui parler. L'homme relève la tête dans un geste de défi. Il à raison... Deran lui envoie son poing en pleine figure à la surprise générale. Cette fois, les gens ne sont pas très content et risquent de se rebeller, mais Deran dégaine rapidement un pistolet blaster après avoir mis son fusil dans son dos, et il dégaine un autre pistolet blaster. Lui c'est bibi, l'autre c'est fifi. Bon alors, on en était où? Ah oui...

- Messieurs, j'ai posé une question, et j'entends bien avoir une réponse. Tout ce que je veux savoir, vous le savez déjà. La balle est dans votre camp.
- Tu peux crever cloporte.

Deran tire un coup de blaster juste à côté de la tête du type, juste à sa gauche laissant une têche noire sur le mur. Bravo, c'est tout sale maintenant. Le commandant ne s'affole pas, et il repose la question, faisant signe à Yun de garder son calme face à la population grondante. Le type répond qu'il peut aller se faire foutre. Deran tire juste à droit de son crâne. Cette fois, il y a une tâche noire, et quelques cheveux grillés. Le commandant s'approche un peu, lève le bras, vise la tête et déclare:

- C'est mon troisième et dernier tir. Le prochain, il te tue. A toi de voir.

L'homme semble déterminer à ne pas répondre, et à mourir. Le doigt de deran se raffermit sur la détente. Il ne voulait pas en arriver là. Soudain, une goutte de sueur coule de ses cheveux, son sourire se déforme, les premiers signes de la faiblesse, Deran ne bouge pas et finit par appuyer un peu plus. Le type n'en peut plus et déclare:

- Okay, okay, je dit tout. Ils sont partis dans le troisième bâtiment à droite. Vous les trouverez là.
- Sûr?
- sûr, vous avez ma parole, je le jure sur ma tête, sur ce que vous voulez, je le jure.
-Parfait. Il se tourna vers Yun, maintenant, on sait ou on va.

Deran regarda la ruelle, et finit par comprendre que rentrer à deux dans la même entrée était stupide.  Il déclara donc:

- Tu penses pouvoir trouver une porte ou une entrée à l'arrière, comme ça nous aurons plus de chances... Sauf si tu as une meilleur idée.
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La violence brute, Yun la connaissait. La torture physique n’avait guère de secret pour lui, puisqu’il l’avait subie et pratiquée. Dire qu’il avait détesté ces moments de domination ultime sur un être à sa merci n’aurait pas été totalement véridique. Oui, il y avait de la jouissance animale à trouver dans cette sorte de pouvoir. Il s’était honni pour cela, pour avoir cédé à la part sombre de son être, et cette haine avait alimenté à la fois sa conviction qu’il n’appartenait pas à ce monde dans lequel on l’avait amené à huit ans… Et sa brutalité déchaînée par la rage et le mépris de soi.

Ses souvenirs le hantaient souvent. Il pouvait entendre les cris de souffrance, les supplications ou les crachats de défi, les visages de ceux qui avaient craqué et ceux qui étaient morts sans avoir rien dit. Mais surtout, il se revoyait étendre la main pour achever ces gens, innocents ou non, esclaves en fuite, apprentis malavisés, civils récalcitrants, jedis… Et ne jamais réussir à développer ces éclairs de la haine que son maître voulait tant voir, alors il rusait, préférant la violence physique et le découpage sanglant au sabre…

Vivre avec un tel passé maintenant n’était pas évident. Quand il côtoyait les autres padawans, leur innocence, il pleurait la sienne, perdue. Et quand il assistait à une scène qui pouvait lui rappeler ces instants bannis de ses pensées, Yun se figeait, la mâchoire contractée, parce que coupable ou non, tous avaient la même lueur horrifiée dans les yeux, à l’idée que leur vie s’arrête là, tout de suite.

Ainsi il observait le Commandant Sarlions interroger sans ménagement un des types passant par-là, tel un pylône figé, planté dans le sol, le regard parfaitement inexpressif, en se mordant l’intérieur de la bouche pour ne pas intervenir. C’était nécessaire, essayait-il de se répéter tant qu’il le pouvait, Deran n’avait pas tort quand il disait qu’il fallait agir vite et ne pas faire dans la dentelle. De possibles terroristes en cavale… Oui, il frapper fort. Seulement il n’y arrivait pas.
Comme hypnotisé, il regarda le canon du blaster, les tirs, et la résolution de l’homme fondre à mesure que la menace se faisait plus concrète. Ses mains avaient commencé à trembler de façon incontrôlable, aussi il les planqua aussi vite que possible dans les larges poches de son manteau, tandis que pâle comme la mort, comme s’il avait vu un esprit sith de Force, l’épicanthix attendait que l’interminable séance se termine.

Enfin, ils obtinrent l’adresse et Deran, imperturbable, pensait déjà à un plan d’action. Yun détourna le regard, faisant semblant de réfléchir alors qu’en réalité, à cet instant, il avait simplement du mal à voir le Commandant, son esprit perturbé refusant de le laisser en paix. Enfin, après plusieurs minutes de silence, il grommela d’une voix atone, encore plus amorphe que d’habitude :

« Oui s’il y en a une. Sinon, j’escaladerais la façade. »

Souple, il l’était autant que quelqu’un de sa carrure pouvait l’être. Fort en revanche… Ça oui, ses muscles devraient sans doute pouvoir le soulever d’appui en appui. Ils se séparèrent donc, Yun, furetant à l’arrière du bâtiment, sans trouver quoi que ce soit qui puisse faire office de sortie de secours… Enfin d’entrée pour lui, évidemment. Levant la tête, il regarda le bâtiment à côté, plus vieux et avec des balcons facilitant les prises. Apparemment, il allait devoir jouer les acrobates.

Prenant une inspiration profonde et un bon élan, le colosse se mit à courir et se propulsa de ses jambes puissantes pour saisir le rebord du premier étage, qu’il accrocha d’une main. Rabattant la seconde avec fracas sur la rambarde, il commença à se hisser à la force des bras, sentant bientôt la sueur couler sur son front en raison de l’effort consenti. Enfin, il parvint à se retrouver debout sur cette même rambarde, et entreprit le même processus une nouvelle fois, et encore une.

Les traits tirés, les muscles saillant sous l’effort demandé, chaque minute accroché lui arrachant des grognements d’agonie, Yun progressait pourtant, aidé par sa solide constitution et une volonté de fer. Cependant, la fatigue lui brouilla bientôt la vue, sans compter la sueur qui dégoulinait à présent de son front. Sa réception fut mauvaise, et il se retrouva pendu à plusieurs mètres du sol, tenant uniquement avec quelques doigts.

Une chute s’annonçait plus que rude, pour ne pas dire fatale. Pendant un bref instant, le garçon contempla le vide sous ses pieds, pestant contre son manque de force, d’agilité, se disant que finir ainsi serait idiot, après tout ce qu’il avait surmonté. Devant ses yeux défilèrent les derniers mois passés sur Ondéron, Lorrd, Coruscant… Tant de lieux nouveaux, tant de découvertes, tant d’obstacles surmontés. Non, il ne tomberait pas. Il l’avait fait, et il s’était relevé. Mais maintenant, il devait rester debout, envers et contre tout.

Alors, dans une traction féroce, il se hissa à nouveau, prenant appui sur ses jambes qui avaient trouvé de quoi se propulser après s’être balancées dans le vide, et il passa enfin l’obstacle, hors d’haleine, mais sur le toit… Et en vie.

Yun prit plusieurs minutes de pause pour reprendre son souffle et laisser à ses muscles martyrisés le temps de se reposer un peu, puis se releva enfin, tiraillé par la douleur, mais déterminé. Un ultime et dernier obstacle l’attendait : passer sur le toit d’à côté pour rejoindre Deran et pénétrer dans le bâtiment par là.

Dans une ultime prise d’élan, le garçon se mit à sprinter, utilisant les dernières parcelles d’énergie qui lui restaient, et sauta. Pendant quelques secondes, il sentit le vide sous lui… Puis atterrit lourdement sur le toit en face, épuisé, hagard, mais parvenu à destination. Enfin.

Ne restait plus qu’à rejoindre le Commandant et à coincer ces types une bonne fois pour toute…
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Le commandant l'avait bien vu, Yun n'était guère adepte de la violence qu'avait pratiqué Deran à l'encontre du type. Malheureusement, il n'y avait que ça à faire quand personne n'était là pour vous aider, de plus, deran était loin d'être un Jedi, alors bien sûr, il était loin d'appliquer les bonnes méthodes, ou plutôt les mêmes méthodes. Mais au moins ça marchait. c'est sûr qu'on était pas aussi calme et aussi bon que les Jedis, mais fallait bien palier au problème pour trouver une solution et résoudre les problèmes comme celui-ci. C'était ainsi, et que ça plaise ou non, Deran faisait comme ça. Le commandant néanmoins se doutait que yun avait déjà du voir des actions identiques, mais on ne choisissait pas toujours la manière d'agir, parfois on y était forcé. Là, c'était le cas, Deran manquait de temps, et trois types qui voulait faire sauter la république se balader librement!! une offense!! une véritable offense à sa personne, et à la république!! C'est pour ça qu'il était là.


Lorsque yun lui répondit qu'il trouverait une entrée, deran le crut sur parole... Par contre, escalader la façade... Avec cette carrure... bon, on pouvait lui laisser sa chance. De toute manière, Deran n'avait plus le choix, il allait devoir lui faire pleinement confiance, et puis maintenant que le sabre rouge était déjà sorti une fois de sa poignée, autant qu'il s'en serve, Deran lui déclara donc avant qu'il ne parte bondir sur les toits:


- Tu as toute mon autorisation pour utiliser ton arme. Aller va.


Le Padawan fila. Au moins était-il obéissant. C'était une bonne chose. Et il était aussi discret malgré sa taille, c'était une bonne chose. S'il y avait des dieux, au moins avaient-ils étaient cléments en ne lui donnant pas le pire des types que l'on pouvait avoir sous ses ordres, parce que certains vous suivaient partout, n'étaient pas capable de se prendre en main cinq minutes, et galérer lorsqu'il fallait prendre des décisions, au moins yun avait-il le bon sens de savoir prendre des décisions et de savoir évaluer les situations. Deran le regarda partir, jeta un dernier regard aux individus, dont à celui qu'il venait de terrifier. Se sentant un peu coupable, deran lui donna assez de crédits pour aller se payer un coup à boire.


- aller, filer boire quelque chose. Je ne voudrais pas qu'il vous arrive quelque chose.


 Deran les regarda filer, vérifia que son arme était chargé, puis, il souffla un bon coup, se dirigea vers la porte et... Ne prit pas le temps de frapper, sachant qu'on ne lui ouvrirait pas. Il enfonça la porte!! La porte céda dés le premier coup de pied. Le pièce était vide, il n'y avait rien d'autres que des meubles. Deran s'arrêta, le fusil braqué dans toutes les directions, la lampe du casque allumé, prêt à faire feu. Personne. Il entendit soudain du bruit à l'étage. il se rua dans l'escalier, le fusil braqué ver le haut. Bon réflexe car un type surgit prêt à lui décocher un tir de blaster. Derna fut plus rapide et lâcha la première salve. Le type fila. Deran était à ses trousses. Il entendit alors des pas dans l'escaliers juste au dessus de lui, il ne réfléchit pas, en perdit pas une seconde, visa au dessus de lui et tira. L'escalier fut percé, et Deran entendit un cri. Bingo!! Il venait d'en toucher un.


Deran arriva dans une autre pièce. Les autres se dirigeaient vers le haut, ils risquaient de tomber face à Yun. Deran prit donc le temps d'inspecter la pièce et même la pièce adjacente. Des vêtements, des meubles, quelques appareils électroniques, mais rien de bien intéressant. Le commandant reprit l'escalier. Il n'y avait plus une seconde à perdre. Deran arriva dans un couloir, et une porte allait au bout. deux autres de chaque côté. Laquelle bon sang!! Finalement Deran opta pour celle de gauche, il tira un bon coup de pied dedans, et il rentra. Un bureau, de quoi écrire, mais rien. C'est pas vrai... Il sort, enfonce la porte de droite, mais rien non plus. Un léger courant d'air l'attire près de la fenêtre. Il va voir... Personne ne semble être sorti. Il se penche lorsqu'il entend du bruit derrière lui, il se retourne prêt à tirer, il est d'ailleurs à deux doigt de presser la détente lorsqu'il voit une mère, terrorisée, avec son enfant dans les bras, recroquevillée dans un angle. Deran baisse son arme et enlève son casque.


- Du calme, je suis pas là pour vous. Je veux juste savoir où sont trois types. Ils ont du passer par là. 
- Ils ont pris la porte du centre, vous trouverez un escalier. ils sont descendus.
- je vous remercie.


deran sortit rapidement, prit la porte du centre, et vit en effet un escalier. Il fit confiance dans les dires de la jeune femme et descendit. Il manqua alors de se prendre un coup de blaster. Il se décala, tira. Les trois hommes partirent en courant dans une pièce. Deran fonça sur la porte, l'enfonça de l'épaule... Et tomba dans une pièce. Les trois types étaient là, Blaster braqués sur lui. Deran roula et tira. L'un d'eux lui tira dessus, mais l'épaulière le protégea du pire. Les deux autres se mirent aux abris. Deran continua et se mit derrière le cadre de la porte. Au fond de la pièce, une porte. Ne restait plus qu'a espérer que Yun n'allait pas tarder parce que Deran se faisait canarder. Il mit un genou à terre et tira!! Le combat risquait d'être acharné. Très acharné.
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Pantelant, Yun mit plusieurs secondes avant de se relever, la tête bourdonnant sous l’afflux sanguin, le cœur au bord des lèvres en raison de l’adrénaline qui venait de monter en lui après tous ces efforts et ces acrobaties aériennes. Décidément, le colosse préférait la terre ferme aux opérations dans les hauteurs de Coruscant. De son toit, il avait une vue imprenable sur les bas-quartiers de la capitale républicaine. Ainsi, devant lui s’étendaient à perte de vue des immeubles de tailles diverses, des speeders passaient sans s’arrêter… Et puis des points minuscules vus de là se déplaçaient, gesticulaient, vivaient… Sous son regard gris, il voyait battre le cœur de cette planète sans cesse pétillant d’activité. L’impression était vertigineuse.

L’épicanthix se sortit néanmoins bien vite de sa contemplation et entreprit d’ouvrir la trappe qu’il avait aperçue tantôt et qui devait être l’issue de secours en cas d’incendie. Sauf qu’évidemment, elle était scellée pour n’être ouverte que de l’intérieur, mesure de sécurité élémentaire pour éviter des intrusions non-désirées. Formidable. Cependant, ce n’était pas une vulgaire plaque en métal qui allait arrêter un jedi.

Dégainant son sabre, il plongea sa lame dans la tôle qui émit une lueur inquiétante, de la fumée se répandant autour de l’endroit où son arme était profondément fichée. Forçant sur la garde, il entreprit de découper un carré suffisamment grand pour lui permettre de s’y glisser. Et enfin, dans un bruit sourd, le morceau ainsi arraché à sa fixation première tomba au sol… Ou plutôt dans des escaliers, au vu de la succession de chocs que le padawan entendit, et qui ressemblait à s’y méprendre à une dégringolade de marches.

Avec un mince sourire, Yun éteignit son sabre, le rangea à sa ceinture, et se glissa dans l’ouverture ainsi découpée. Faire passer sa massive carcasse ne fut pas une mince affaire, et ceci sans mauvais jeu de mot, mais après quelques efforts, il parvint à s’introduire entièrement dans le bâtiment, et dans un ultime balancement des bras, pris son élan, et atterrit souplement sur la plus haute marche de l’escalier. Mission accompli, il était rentré. Ne restait plus qu’à retrouver le Commandant Sarlions, ce qui, dans un immeuble coruscanti, même de taille aussi modeste que celui-ci, ne serait pas une mince affaire.

Il descendit donc la première volée de marches, pour arriver au dernier étage… Et sentit que sa recherche allait longue… Très longue. Résigné, il toqua aux portes, assez vigoureusement, mais les habitants, quand ils ouvraient, n’avaient rien vu ni entendu… Ou ne voulaient pas lui révéler quoi que ce soit, ce qui était une possibilité largement envisageable. En tout cas, le militaire ne semblait pas être là. Les mêmes scènes se répétèrent à l’étage inférieur, et l’épicanthix sentit une certaine impatience le gagner. Il perdait du temps de façons stupide !

C’est alors que l’immeuble entier résonna du bruit de coup de blasters, et Yun était prêt à mettre sa main à couper qu’il savait parfaitement qui était à l’origine de tout ce capharnaüm. Prêtant l’oreille, le jeune homme parvint à déterminer que les tirs venaient d’encore au-dessous, aussi sans plus tarder, il entreprit de dévaler les escaliers sous lui, avalant littéralement les marches, sabre dégainé. Sauf qu’une fois arrivé à l’endroit où le vacarme était le plus fort… Rien. Pas une porte d’ouverte. Bon sang, mais où étaient-ils tous !

Le garçon inspira profondément pour se calmer, et en profita pour s’immerger dans la Force, déployant un Bouclier de Force autour de lui en prévision de l’affrontement futur. En effet, au vu du raffut, Yun doutait fortement que l’issue de tout cela soit très pacifique. Autant s’y préparer. Fin prêt, il s’avança dans le couloir devant lui et enfonça la première porte… Pour ne rien y trouver. Pas de chance.

C’est alors qu’un tir de blaster traversa la porte juste devant lui, manquant de peu de le toucher. Manifestement, il était au bon endroit… Et le Commandant devait être de l’autre côté, puisqu’il était arrivé par l’entrée principale, ce qui signifiait qu’en pénétrant dans la pièce, Yun couperait leur retraite aux comploteurs retranchés là-dedans.

Dans un mouvement brusque, l’épicanthix se précipita sur la malheureuse porte, y mettant tout son poids, qui était tout de même conséquent. Celle-ci vola devant lui, et avec stupeur, les trois types en train de tirer sur le soldat virent débouler un colosse de près de deux mètres, un sabre rouge dégainé, le visage dévoré par une cicatrice imposante, couvert de poussière et à l’air guère commode.

Sans leur laisser le temps de penser à quoi que ce soit, Yun décocha un direct du droit foudroyant au malfrat le plus proche, détendant son bras avec vélocité. Dans un craquement sourd, son poing fermé s’abattit sur le visage de l’homme, lui fracassant la mâchoire et l’envoyant au tapis. Un de moins, et pour un bon moment sans doute.

Sauf que ses deux compères, remis du choc initial, changèrent de cible et braquèrent leurs armes sur le padawan, qui se mit aussitôt en position défensive, même si le détournement de tirs n’était pas son point fort, loin de là. Un déluge de tirs s’abattit alors sur lui, et le garçon remercia en silence la Force pour la solidité de son Bouclier, qui avait absorbé ce que lui-même n’avait pas pu contrer, donnant l’impression que les projectiles s’écrasaient contre une barrière invisible. Cependant, sa protection n’allait pas tarder à céder, et alors, la situation se compliquerait fortement…

Cela dit, avec toute l’attention focalisée sur lui, nul doute que le Commandant Sarlions profiterait de la diversion pour faire feu à son tour et l’aider !
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Deran était pris de tous côtés enfin, c'est plutôt le fait qu'il n'arrivait pas à se débarrasser de ses adversaires. ils avaient réussis à allier puissance de tir, efficacité et précision, alors que lui, seul, ne pouvait pas soutenir la cadence de tirs imposait par trois types, des bourrins qui plus est, qui n'avait qu'une envie: Le descendre. C'était très clair au moins comme envie, mais comme Deran n'était pas trop d'accord... ça n'allait pas se passer de la meilleure façon. Fusil Blaster en main, recroquevillé derrière le cadran de la porte, il attendait le bon moment pour tirer. Les tirs fusaient dés qu'il esquissait un mouvement, à peine sortait-il la tête pour voir ce qu'il se passait que son casque était repéré, et il pouvait se remettre derrière la porte, illico presto. Bon sang, il comprenait maintenant pourquoi il préférait lorsqu'ils étaient deux, cela permettait d'avoir un avantage numérique non négligeable ou au moins permettait de palier au simple fait d'être seul. C'était bien connu, à deux vous faisiez mieux que seul, on ne vous résistait pas autant. 


Deran changea alors d'approche, roula, une première fois au centre de l'ouverture, tira pendant qu'il roulait, chose peu évidente mais qui permit au soldat de ne pas se faire canarder. Deran sauta de l'autre côté de l'ouverture pour se mettre à l'abri des tirs. Il n'y avait rien, mais alors absolument rien pour l'aider, autant dire qu'il était vraiment dans les emmerdes jusqu'au coup. Il aurait bien lancer une grenade, mais là, il risquerait de partir avec une population dégénérée derrière lui, donc l'option de la grenade on oublie. Pourquoi pas une bombe aussi tiens...Non, mais vraiment c'était stupide. Ce qui prévalait, en cet instant, ce serait un style de tir particulier, un style de tir que Deran maniait presque à la perfection: Le tir d'instinct. Mais cela signifiait qu'il faudrait être rapide, très rapide même. Il ferma les yeux, laissant seulement les sons lui parvenir, il lui fallait se concentrer au maximum, vider son esprit et tirer avec force, précision et rapidité. Vitesse allait être le mot d'ordre pour ne pas laisser le temps à ses ennemis de riposter. finalement, et soudainement, une porte se fracassa.


Le bruit fut tel que Deran osa jeter un coup d'oeil. Couvert de poussière, son sabre laser rouge à la main qui éclairait sa cicatrice, yun était terrifiant. Si le commandant ne l'avait pas connu avant, il aurait jugé qu'il avait en face de lui un Sith, créature noire, tout droit sortie des enfers, prête à tuer simplement pour le plaisir de voir des cadavres s'entasser à ses pieds. Fort heureusement, ce Sith là était de son côté, et mieux encore, il détourna l'attention. De sa force remarquable, il frappa l'un des trois hommes qu'il envoya au tapis. Deran ne put s'empêcher de l'admirer alors que la force prodigieuse de Yun avait projeté l'homme. Les autres reprirent leur séance de tirs. Mais la cible avait changé, c'était de Yun qu'il s'agissait à présent. Le balais des lasers était tout bonnement digne des plus belles danses, ce mélanges de couleurs, ce rouge puissant, qui déviait les tirs jaunes et verts donnait une ambiance mystique et fabuleuse à la scène. Mais une nouvelle couleur entra en jeu: Le bleu.


Deran s'était levé d'un bon, il avait eut le temps de se concentrer et de viser alors que Yun concentrait les tirs sur lui. Le commandant tira. Le premier tir frappa l'épaule de l'un des deux hommes qui s'écroula. L'autre se retrancha alors derrière une table qu'il renversa rapidement. Deran roula sur le côté et se positionna derrière une chaise... Piètre barricade mais qui ferait l'affaire pendant ce temps. L'homme continuait de tirer sur Yun et sur Deran. Le commandant se leva une nouvelle fois et tira une bonne rafale de tir. yun était à portée maintenant, il n'avait plus rien à craindre de ce type. Deran s’aperçut soudain que dans le feu de l'action, il avait oublié ce qu'ils avaient fait du type qu'il avait blessé. Le troisième type, frappé par Yun était toujours dans les vaps, mais l'autre avait disparu!! Deran finit par hurler:


- tu te charges de lui, je file attraper l'autre idiot. 


Sans même attendre de réponse, ce qui pouvait paraître particulièrement impoli, Deran fila. Il arriva, fusil blaster en main, dans le couloir. Où pouvait-il avoir filé? Le soldat décida alors de se fier à son ouïe. Il entendit du bruit à l'étage. Il monta en vitesse. Il montait les marches trois par trois. Le fusil tenu par une seule main, si le type l'attendait du haut des escaliers, nul doute qu'il ne perdrait pas de temps et d'énergie à buter Deran. Soudain, alors qu'il montait les escaliers, un bruit l'alerta en bas: Celui de bidons que l'on renverse. Deran se jeta dans un couloir et regarda pas la première fenêtre qui donnait sur l'extérieur. Le type blessé, tenant son épaule, courait vers la sortie de la ruelle. L'enfoiré. Deran n'avait plus de choix, il cassa la vitre, mit son fusil en joue et visa. Il appuya sur la détente et le blatser fila dans le dos du type qui s'écroula. finalement, alors que le type tentait de ramper, Deran visa une nouvelle froid, et avec un sang-froid impressionnant, abattit sa cible. Il finit par descendre rapidement grâce à son grappin. Une fois dans la ruelle, il nota qu'il n'y avait personne. Il marcha vers le mystérieux personnage et mit la main à sa gorge. C'en était fini. Le type était mort.


Deran le traîna sur le côté et finit par remonter dans l'appartement après s'être assuré qu'on ne l'ait pas vu. Il monta plus tranquillement puisque il n'entendait plus le son des blasters. il se cogna alors à une forte carrure qu'il faillit renverser.


- bon sang, pouvez pas faire attent... Yun?


Le Padawan était là, devant ses yeux, deux corps sur les épaules. Nom de non, mais qu'est-ce qu'il foutait avec les deux types sur ses épaules, ils allaient quand même pas les enterrer, Si? Ben alors il creuserait le trou seul, parce que Deran allait rentrer lui, ça ouais. Le commandant finit par retirer son casque histoire que le padawan voit sa gueule d'emmerdeur et il déclara:


- qu'est-ce que tu fous avec deux corps sur le dos? Tu t'encombres. Aller, on se tire, et eux, tu les fous dans un coin.


Deran allait partir lorsqu'il s’aperçut qu'il était allé un peu vite en besogne, peut-être même très vite. C'était pas très malin de sa part. Il finit par détailler les corps. Bon, alors, ils étaient morts ou assommés simplement? Mais enfin, à quoi pensait Yun, ça allait être dur de les foutre dans le Speeder avec la grosse carcasse de l'épicanthyx. Nom de... Il pensait à quoi là? Finalement, Deran demanda, évitant d'essayer de deviner et ne voulant pas se livrer à une sorte de jeu:


- Bon, il sont morts ou vivants?
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La confusion de la mêlée était totale. Yun déviait les tirs qui pleuvaient sur lui du mieux qu’il le pouvait, laissant les autres terminer de détruire son Bouclier de Force qui avait amplement fait son travail jusque-là, et sans lequel les choses auraient été nettement plus compliquées. Le padawan sentait que sa maîtrise de ce pouvoir, quoique imparfaite, commençait à s’améliorer, et il était fier de parvenir à progresser dans cet art typiquement jedi qu’était celui de la protection par la Force. Désormais, il se servait de son don non pas pour blesser, mais pour défendre. La différence de sensation était saisissante, tant elle ne faisait pas appel à la même mentalité.

Mais déjà le Commandant venait le secourir en canardant les deux cibles restantes, et un cri de douleur strident vint prévenir Yun que l’un des deux malfrats venait d’être touché. Le second se barricada alors comme il put derrière une chaise et se mit à répliquer férocement, conscient qu’il défendait chèrement sa vie. Un nouveau tir vint lui érafler le bras, et si la brûlure fut ressentie vivement, cela n’entama pas la résistance du padawan, qui serra les dents et continua à avancer vers sa cible, son esprit focalisé sur une seule chose : arrêter le tireur. Ce n’était pas un vulgaire blaster qui allait l’arrêter, il avait vu bien pire dans sa courte existence, sur Ziost, Korriban, Lorrd… Il avait failli se faire déchiqueter vivant par un gorgodon quelques mois auparavant, alors une petite frappe des bas-fonds n’allait quand même pas réussir là où une bête gigantesque avait échoué !

Alors qu’il continuait de gagner du terrain, il entendit le soldat lui crier de s’occuper de celui qui restait pendant que lui-même allait courir après le dernier qui avait apparemment décidé de prendre la poudre d’escampette. Sitôt le militaire parti, Yun reporta toute son attention sur le criminel en face de lui… Et se dit qu’il était temps de ne plus prendre de gants. Il leva alors sa main gauche et se mit à soulever la chaise servant de rempart à l’homme en face de lui, sous les yeux ébahis de ce dernier qui, médusé, regardait l’objet léviter à présent vers lui… Et qui s’écrasa soudain sur sa figure, le mettant au tapis.

En un bond, Yun fut sur lui, et son arme éteinte, il entreprit de lui faire une clé de bras pour l’immobiliser, avant de lui coller un vigoureux coup de manche de sabre sur la tête, l’envoyant au pays des songes pour un petit moment. Il avait donc deux personnes inconscientes sur les bras… Et toujours pas de bombe. En effet, le même problème demeurait : ils avaient trouvé les comploteurs, enfin au moins les petites mains, mais pas l’objet du délit. Peut-être que ces deux-là pourraient leur permettre d’apprendre quelque chose d’utile.

Aussi il entreprit de leur lier les mains avec les menottes qu’on lui avait fournies pour cette mission, et ceci sécurisé, entreprit de les traîner par les pieds, profitant de ses muscles affûtés pour effectuer cette tâche de wookie. Comme il était de dos, il ne vit pas arriver le Commandant Sarlions, qui semblait un peu agacé par la tournure des événements. Il attendit donc qu’il se calme, que l’adrénaline descende, encaissant les reproches sans broncher, pour finir par dire :

« Ils sont vivants. Assommés, mais bien vifs. Les premières personnes qu’on a trouvé dans la cantina parlait d’une bombe, mais il n’y a strictement rien ici. Si on interroge ces deux-là à l’écart, peut-être qu’il nous révélerons quelque chose…

Et pour le reste, leur place est devant un juge. »


Un grognement le stoppa net dans ses propos. Le premier type qu’il avait séché d’une bonne droite venait de revenir à lui. D’un geste de la main, Yun empêcha le Commandant d’approcher, et il lui murmura :

« Si ça ne vous gêne pas, j’aimerais essayer de lui parler. »

Il assit alors l’homme qui revenait lentement à lui, et laissa échapper une belle bordée de jurons en se rendant compte qu’il était entravé. L’épicanthix ne pipa mot, se contentant de le toiser de son expression la plus neutre, et au bout d’un moment le malfrat reporta son attention sur lui, pour lui adresser une kyrielle de mots doux qui eurent à peu près autant d’effet que l’envolée précédente. Franchement, Yun avait entendu des insultes bien pires… Même si « Pute à Bantha » était une première dans son vocabulaire, il devait l’avouer.

« C’est bon ? Tu as fini ? »

Etonné, le gars le regarda bizarrement, puis continua de plus belle. Imperturbable, Yun attendit que l’orage passe à nouveau, et au bout d’un moment...

« Putain, mais tu dis jamais rien ou quoi ? Les siths sont muets maintenant ! »

« Je ne suis pas un sith. Et pour le moment, je n’ai rien à dire. Toi en revanche apparemment, tu aimes bien parler. »

« Ta gueule ! »

Dans l’ensemble, le dialogue passait bien. Yun se baissa alors pour mettre son visage au niveau de celui du voyou, et lui souffla :

« Si tu craches, je t’expédie à nouveau mon poing dans la figure. »

Cela eut l’air de lui faire avaler sa salive.

« Maintenant, tu vas m’expliquer ce que tu fiches ici. »

« Crève, l’affreux. »

Yun baissa encore le ton, et murmura :

« Ecoute bien, si tu ne parles pas maintenant, je vais laisser mon ami s’occuper de toi. Et il n’est pas du genre à ne pas abîmer ta jolie gueule d’ange.

Donc soit je m’occupe de toi, soit c’est lui. Tu choisis. »


Le regard du bandit hésita un instant entre Yun et Deran, puis il couina finalement :

« Je sais rien, c’est Barnell qui m’a engagé. »

« Barnell ? »

« Le grand là… Celui que vous avez dégommé aussi. »

« Ok… Et il t’a embauché pour … ? »

« Il m’a juste promis un bon paquet de crédits si j’aidais à sécuriser le coin avec des potes. Il parlait d’une opération spéciale…

J’ai juste prix le fric, c’est tout, j’vous jure ! »


Yun se releva, et d’un geste brusque, lui envoya un nouveau coup de sabre sur la tête, le renvoyant dans les bras de Morphée.

« Bon, il se tiendra plus tranquille comme ça. Autant les exfiltrer tous les deux vers votre poste de commandement pour un interrogatoire plus complet. Je pense qu’il disait la vérité… Mais mieux vaut s’en assurer. »

Aussitôt dit, aussitôt fait et à deux ils ne mirent pas longtemps à dégager les deux hommes et à les ramener dans leur speeder. Après les avoir balancés et empaquetés à l’arrière, Yun se cala comme il le pouvait et fit à son comparse :

« Vous pouvez y allez, je suis prêt, Commandant. »
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Croiser yun avec deux corps dans les bras, c'était déjà une chose assez étrange, mais lorsque il lui annonça que les deux types étaient bel et bien vivant, Deran se posa quand même la question de ce qu'ils allaient en faire. Certes les interroger, mais après, si les types ne révélaient rien, qu'est-ce qu'on faisait hein? Face à l'air peut-être un peu ahuri de Deran, Yun ne se démonta pourtant pas. Il progressait, et heureusement. L'un des deux types grogna. ah, le tranquillisant avait fini de faire son effet. Yun demanda alors à parler à l'homme avant que le soldat ne l'interroge... à sa manière. Deran hocha la tête et le laissa faire. L'épicanthix avait pris de l'assurant par rapport au début de l'intervention, chose que Deran appréciait. Si le commandant n'était sans doute pas un bon mentor, il devait admettre qu'il avait du prodiguer quelque chose à Yun car c'était lui qui parlait maintenant. Et il semblait bien moins timide qu'au début de l'intervention, chose qui avait son avantage, il devenait ainsi quelqu'un de bien moins intimidable, et quelqu'un que l'on valorisait bien plus, bref, une personne avec qui on appréciait de travailler.


Le dialogue commença, mais par un vocabulaire bien assaisonné de nom d'oiseaux que Deran reconnut bien. A l'armée, vous entendiez ce genre de choses, et puis quand vous aviez à faire avec des types pareilles, vous étiez sûr que quand c'était vous qui contrôliez la situation et qu'elle leur échappait à eux, ils étaient bien sûr loin d'être content. Bonne ou mauvaise chose Deran écouta le début du dialogue. Lorsque le padawan finit par demander s'il avait terminé, l'homme dut le prendre comme une insulte et finis quand même par répondre en posant une question. La réponse qu'offrit le padawan fut fortement appréciée de Deran qui rangea son fusil dans son dos et ses pistolets blasters dans ses étuis. Yun avait du terroriser l'homme car à l'évocation du poing de l'épicanthix dans sa figure, l'homme se calma, ravala sa salive et sembla coopérer un peu. Surtout lorsque Yun proposa de le laisser entre les mains de Deran. 


Mais apparemment, le type ne devait pas en savoir plus. Non, il avait juste été embauché, et il avait pris le pognon, c'était là son but ultime. Sécuriser le périmètre... Mais pour quoi faire? Pour éviter une intervention républicaine qui était finalement arrivé plus vite que prévu. Deran commençait à se poser des questions lorsque yun rendormit l'homme et proposa de ramener les hommes au QG. Bon, d'accord... Avait-on le choix de toute manière? Deran alla donc vers son speeder. il grimpa dedans. Yun suivit le mouvement. Deran se prit un bras dans la gueule, ce qui n'était pas vraiment pour lui plaire. Alors, à deux on était déjà serré dans ces foutes machin, mais là, on se serait cru en bôite de conserve, serré pour en rentrer le plus possible. Surtout que le vaisseau était fait pour accueillir des humains de tailles à peu près normales, mais avec un épicanthix dans le vaisseau, les proportions venaient de changer à la vitesse grand V. Et en plus, il rajoutait deux hommes. Super... yun déclara qu'il pouvait y aller Deran poussa un peu l'homme assommé et finit par démarrer le speeder tout en grommelant:


- La prochaine fois, faîtes-moi penser à prendre un transport de troupes, c'est moins discret mais au moins on a la place.


Les deux types misa à l'arrière prenait un peu de place, mais bon, tant pis. Deran partit rapidement, remonta des bas-fonds de la ville et se dirigea vers le QG. Là, il put atterrir sans problème sur une plate-forme atterrissage réservée spécialement à cet usage. Des speeders d'interventions des FS étaient posés là, d'autres vaisseaux plus ou moins imposant aussi. Deran sortit du petit vaisseau prit un type et le traîna jusqu'à ce que deux soldats viennent à lui. Il leur laissa le corps ballant et déclara:


- Amenez-moi ça dans la salle d'interrogatoire. Et débarrassez mon jeune ami aussi je vous prie, il appréciera.


Lorsque les soldats s'approchèrent de yun, s'ils furent surpris, il n'en montrèrent rien et le débarrassèrent du corps. Deran attendit que Yun soit à sa hauteur pour reprendre en silence la marche. Finalement, il déclara:


- vous savez que l'on est loin d'avoir terminé. Il nous reste encore le problème des deux types qui étaient présents dans la cantina, un autre problème, ce sera celui de savoir pourquoi il voulait sécuriser le périmètre. 


Deran s'arrêta l'air grave et regarda Yun. Il enleva son casque. La blessure était peut-être horrible, pas très agréable à voir, mais deran comprenait que si une bombe se trouvait sur Coruscant, il avait le devoir de la retrouver et peut-être même de la désamorcer pour éviter que d'autres aient à subir le même sort que Yun. il reprit finalement:


- A présent, nous devons faire au plus vite pour savoir si oui ou non une bombe se trouve sur cette planète. Si c'est oui, nous aurons pour mission de la retrouver.


Le commandant continua vers la base. Là, il fit entrer Yun dans les vastes couloirs de ferraille de l'armée, et des FS. C'était des couloirs tout simples, grouillant de l'activité militaire républicaine, en effervescence ces derniers temps. Qu'on le veuille ou non, les Forces Spéciales étaient, de plus en plus souvent, mises à contribution. On préparait des opérations d'envergures. Finalement, deran osa dire:


- Mon cher Yun, vous pénétrez dans un espace où bien peu de Jedi on eut la chance, ou la malchance, d'entrer. Vous êtes au coeur de l'armée de notre république. De nombreuses opérations sont planifiés ici, de nombreux contrôles sont effectués depuis cette base. Et sans cesse des unités se tiennent prêtes à intervenir.


pourquoi partageait-il cela avec un apprenti qui n'en aurait peut-être rien à cirer de tout ce que pouvait lui dire le commandant? Peut-être parce que Deran était, au final, assez fière du partenaire qu'on lui avait confié lors de cette mission. Yun avait ses défauts, c'était vrai, mais à la vérité, est-ce que tout le monde n'en avait pas un peu des défauts? Deran savait que si yun était un apprenti, il pouvait malgré tout compter sur lui. Finalement, la salle d’interrogatoire fut visible derrière de grandes vitres au teint foncé. Ainsi, ceux de l'extérieur pouvait vous voir, mais de l'intérieur, vous ne voyez que la pièce. les deux hommes étaient menottés à leurs sièges, choses nécessaires. Finalement, Deran ouvrit la porte, le casque sous le bras, l'autre main sur la poignée. Avant qu'il puisse entrer, un soldat lui donna des papiers. 


- tout ce que l'on sait sur les deux types que vous avez arrêtés.
- Merci soldat.


Deran prit le papier plein d'informations, lut rapidement que qui pouvait être intéressant et finit par conclure qu'il n'y avait rien d'intéressant. Le commandant ne prit pas la chaise qui lui était réservé, posa les fiches sur la tables et finit par déclarer sans aucun préambule:


- Messieurs Valior et Drista. Je récapitule: Vous, dit-il en désignant le type à gauche que Yun avait interrogé, Monsieur Trant Valior, et vous, dit-il en désignant l'autre type, monsieur Barnell Drista, avez été arrêté pour attentat contre les forces de l'ordre républicaine.
- n'importe quoi, répondit l'autre en souriant.


Deran s'arrêta et finit par demander:


- Alors messieurs, quelle était votre but? Nous savons que vous aviez été payé pour sécuriser le périmètre, tous les deux, car je suppose monsieur barnell que vous n'êtes pas à l'origine de tout ceci, vous, un ancien employé de Repulsiv Corp. Néanmoins vous en savez un peu plus. Alors?
- Pourquoi on vous direz tout, hein?
- pas pour de l'argent c'est sûr, mais au moins pour éviter une peine trop lourde.
- Bande de fumiers, aller vous faire...


Il n'eut pas le temps de termine que deran l'avait pris par le col, le poing levé et prêt à lui en coller une bonne. Mais, comprenant que ce serait inutile face au sourire idiot de la canaille, il le reposa et finit par s'approcher de Yun qui n'avait pipé aucun mot. Il se mit à ses côtés, observant, comme le padawan, le silence. Silence qui semblait déranger les deux êtres en face d'eux. finalement, Deran apprenait avec ce padawan. comme quoi... mais il finit tout de même par déclarer:


- je vous laisse interroger ces types ou vous avez une idée Yun?


Encore une fois, le commandant lui laissait l'initiative, mais c'était parce que Yun avait été capable tout à l'heure qu'il le faisait. yun avait su maîtriser la situation avec deran, et ce-dernier ne se faisait aucun souci pour que le padawan, même un peu timide s'en sorte.
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Le trajet en speeder se fit dans un silence religieux, qui pouvait s’expliquer par le confinement à l’intérieur du petit transport qui n’était pas fait pour accueillir deux hommes adultes saucissonnés, un soldat harnaché dans son équipement et un épicanthix. D’ailleurs, Yun avait compris au ton de son supérieur pour cette mission que ce dernier avait très moyennement apprécié sa prise d’initiatives. Tant pis, il avait pris la bonne décision, et malgré la complication actuelle, il était persuadé que seul un interrogatoire poussé permettrait de délier la langue de ces deux malfrats. Et puis, tous malhonnêtes qu’ils soient, ils ne méritaient pas d’être exécutés sommairement ou abandonnés à leur sort. Le jeune homme était un jedi, et aussi atypique que soit son parcours, il se montrerait respectueux des enseignements auxquels il avait adhéré de son plein gré.

Une fois arrivé au QG des forces spéciales, Deran et Yun se débarrassèrent de leurs encombrants colis, l’épicanthix se disant que les malheureux gardes en faction devaient s’en arracher les yeux, même si en voyant leur réaction stoïque, voire leur absence de réaction véritable, le garçon se fit la réflexion que ce genre de soldats d’élites n’était pas du genre à être effarouchés par un imprévu de la sorte. Tant mieux, dans un sens, cela épargnait l’épisode fastidieux des explications. Or le temps leur était compté.

Naviguant au milieu des militaires qui courraient dans tous les sens, le padawan écouta avec application le commandant, sachant pertinemment que comme l’homme l’avait souligné, il faisait partie des rares privilégiés à pouvoir pénétrer dans un tel endroit. Au moins, cela prouvait que son collègue lui faisait confiance, du moins c’était ce qu’il se plaisait à croire. Aussi, il répondit tranquillement :

« Je vois. »

Pas besoin d’ajouter quelque chose d’autre. Cependant, il en profita pour enchaîner sur les inquiétudes exprimées auparavant par le Commandant Sarlions, en avançant ses propres hypothèses :

« Si une bombe est effectivement présente sur Coruscant… Alors sécuriser le périmètre autour est essentiel. Déjà, pour que personne ne s’en approche. Après tout, hormis les jedis ou la République, il peut aussi y avoir des bandes rivales qui la convoitent, ce genre de choses…

Du moins, c’est ce qui me vient immédiatement à l’esprit. »


De toute façon, ils allaient bientôt en savoir plus sur cette affaire, enfin si les deux prisonniers voulaient bien cracher le morceau, évidemment. D’ailleurs, ils étaient déjà arrivés devant la salle d’interrogation, et Yun consulta par-dessus l’épaule du soldat le bloc de données qui venait de lui être donné à propos de leurs clients du jour.

Entrant à sa suite, il demeura silencieux dans un premier temps, restant dans l’ombre pour laisser Deran mener l’interrogatoire à sa façon. Cependant, il allait devoir intervenir plus vite que prévu, puisque le Commandant lui laissait l’initiative. Hochant la tête, il lui souffla à voix basse :

« Je peux toujours essayer. »

Et Yun se mit en face des deux crapules, son visage tuméfié éclairé par la lumière blafarde du lieu, lui donnant un aspect encore plus menaçant que d’habitude. Son expression était dure, illisible, pas un seul muscle ne bougeait sur son faciès torturé. Immobile, silencieux, il se contentait de fixer les deux hommes de son regard gris, aussi froid que les glaciers de Hoth. L’un des deux, Trant Valior, soit celui que le garçon avait interrogé tantôt déglutit bruyamment, attirant l’attention de l’ancien sith qui posa sur lui ses yeux morts.

Le silence pesant de la pièce commença à s’étirer en longueur, et Yun ne disait toujours rien. Impassible, il fixait à s’en brûler la rétine les gardés à vue, et leur malaise commençait à se faire visible. Au bout d’un moment, n’y tenant plus, Barnell Drista beugla :

« T’as fini de jouer au con, j’en ai marre que t’en décoinces pas une ! »

Aucune réaction ne se fit voir sur le visage de Yun.

« Mais bordel, t’es un humain ou un cyborg ? Putain c’est pas possible de rester comme ça ! »

L’homme s’énervait, ce qui était ce que Yun attendait. La colère rendait faible, faisait perdre le contrôle sur ses pensées. Ironiquement, il tenait cette certitude de ses années sur Korriban…

« Je n’ai pas à parler. Vous en revanche… »

« Eh bah on dira rien, crevure. »

Le second venait d’ajouter son grain de sel à la conversation pour à peu près autant de succès que son comparse. Croisant les doigts devant lui, Yun souffla, sans une once d’aggressivité ou de menace dans la voix, comme s’il statuait simplement l’évidence :

« Alors, nous allons rester longtemps ainsi. »

Et il se tut. Seulement si en apparence il ne faisait rien, dans une sphère métaphysique que les hommes autour de lui ne pouvaient évidemment pas connaître, il tentait d’agir à sa manière. L’épicanthix n’avait jamais été doué pour influer les autres, les plier à sa volonté. Ses exercices de Contrôle des Esprits, que ce soit sur Ziost ou Korriban, avaient toujours été d’une nullité affligeante, au grand dam de son maître qui ne comprenait pas comment un aussi fin manipulateur que lui pouvait avoir autant de mal à enseigner les bases de ses techniques à son apprenti. Pour autant, désormais, il avait d’autres méthodes à sa disposition, une autre philosophie qui visait à convaincre de façon plus souple.

Appelant la Force à lui, il essaya de faire pression sur les esprits des deux hommes, testant leurs défenses, sans oser les forcer de peur de les braquer. Sans la maîtrise adéquate, il n’arriverait pas à grand-chose, mais il essayait de les apaiser, de colorer la Force autour d’eux dans un sens propice à la confession. Mais il avait besoin de temps.

Finalement, après un bon quart d’heure, Barnell craqua. Etait-ce dû aux manipulations de Yun ou simplement à l’angoisse de rester avec une armoire à glace muette pendant aussi longtemps ? Impossible de le savoir.

« Bon, on va pas y passer la nuit, j’ai une jolie pépé qui m’attend, et j’aimerais pas lui faire faux bond les gars… Alors on dit … Des infos et on sort ? »

Yun regarda un instant Deran, et dit tranquillement :

« Y a-t-il une bombe sur Coruscant ? »

« Sérieusement, vous aviez pas compris ça les bidasses ? »

L’épicanthix n’accorda pas un regard à Valior, se concentrant sur son acolyte mieux placé :

« Je prends ça pour un oui. Et vous étiez chargé de faire le ménage pour que personne ne s’en approche ? »

« Ouais. »

Bon, voilà qui était déjà réglé. Restait la partie plus délicate.

« Où est-elle ? »

Cette fois-ci, seul le silence lui répondit.

« Vous ne savez pas ? »

Nouveau silence. Cela ne sentait pas bon du tout. Il fallait changer de stratégie.

Immédiatement.

« C’est pour un braquage ? »

Barnell renifla dédaigneusement :

« Tu crois vraiment qu’on aurait pris tous ses risques juste pour … ça ? »

« Non. »

« Tant mieux, morveux. T’es moins con que moche au moins. »

Yun s’autorisa un léger sourire et souffla :

« Heureux de l’apprendre. »

Reprenant son sérieux, il ajouta :

« Donc… C’est pour … un attentat ? »

C’était la seule autre explication qui collait avec les dires des personnes de la cantina. Celle qu’il redoutait le plus, aussi.

« A ton avis ? »

La morgue dans le regard de cet homme, de ce rouage d’une chaîne bien plus grande que lui et qui se gargarisait de la miette de pouvoir, de savoir qu’on lui avait laissé fut sa réponse. Et il n’en obtiendrait sans doute pas d’autres. Se levant, Yun se dirigea vers le Commadant Sarlions et lui dit :

« Je n’en tirerais rien de plus. »

A lui de voir s’il désirait continuer, à ses risques et périls, ou bien…

« Mais on devrait pouvoir s’en sortir avec les moyens à notre disposition dans cet endroit, non ? Histoire de mettre à l’épreuve l’excellence des services républicains… »

Juste de quoi titillier un peu l’orgueil du militaire et le convaincre de laisser ces deux idiots là, sans dommages supplémentaires. La violence ne résoudrait sans doute pas grand-chose. Mais l’informatique et le recoupage de données, elles, en revanche…
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Yun allait prendre les choses en main. Enfin, du moins Deran l’espérait-il. Le jeune novice s'était tout de même montré convaincant. Depuis le début de la mission, le commandant n'irait pas jusqu'à dire qu'il avait été excellent, mais il avait déjà vu pire que lui. Le jeune épicanthix était rentré dans la base des Forces Spéciales, choses qui était assez rare, cela signifiait tout de même que Deran lui accordait sa confiance. D'autres parts, il était assez intelligent pour prévoir d'éventuels coups ennemis, et il donnait des solutions logiques. Autant dire que Deran aimait cet état d'esprit qui prévoyait déjà le prochain coup et voyait déjà les mesures à prendre en place. Laissant la main à Yun quand à cet interrogatoire qui n'avait pas donné grand chose pour sa part. Se mettant en retrait le commandant regarda le jeune padawan agir. Il utilisait des méthodes qui étaient loin de celles de Deran, mais au moins, elles avaient le mérite de fonctionner. Il mettait déjà les deux hommes mal à l'aise. Chose à laquelle Deran pensait, mais il n'aurait pas pensé que le silence soit leur point faible. Yun avait une autre manière de voir les choses. Plus calme, avec des méthodes peut-être plus lente, mais qui donnaient du résultat. Le commandant retint cette merveilleuse idée alors que l'un des deux types s'agitait enfin. C'était pas trop tôt. Il semblait vraiment mal à l'aise, du moins plus mal à l'aise que son acolyte puisqu'il ouvrit sa bouche en premier. Deran n'intervint pas, il ne voulait pas briser cet instant, et le novice s'en sortait à merveille. Pendant ce temps, Deran réfléchissait toujours à ce problème de bombe. S'il y en avait une, il y avait plusieurs cibles. On avait d'abord le sénat. élément indispensable à la république, mais l'on avait aussi toutes les bases de l'armées, des entrepôts qui regorgeaient d'armes, et l'on avait bien sûr d'autres points sensibles. Cette bombe devait être arrêtée, au plus vite. Le commandant revint sur la conversation.


Le premier qui craqua semblait pressé de partir. Il voulait bien sûr trouver un arrangement. Apparemment il n'avait aucune intention de pourrir ici ou en prison. Le regard de Yun chercha une réponse, ou alors simplement à voir si le commandant allait s'opposer directement... Ce qu'il ne fit pas. Le novice avait pris l'affaire en main, il allait gérer ce problème. Bien sûr Deran ne les laisserait pas filer, c'était Hors-de-question, ils pouvaient toujours crever. Ils ne sortiraient qu'une fois sûr que la bombe serait devenue inoffensive. Deran laissa donc l'interrogatoire se continuer. L'épicanthix posait des questions ciblées, il allait doit au but, n'y passait pas par quatre chemins. C'était une bonne chose. On obtint donc une première information, il y avait bel et bien une bombe. Deran baissa la tête. Oui, une bombe, sur Coruscant, et eux ils perdaient du temps. Un sacré temps qui leur serait plus utile ailleurs, mais c'était ainsi, on ne pouvait pas aller plus vite. Le commandant prit donc son mal en patience. 


D'autres aveux arrivèrent. Bon, pas pour toutes les questions. Deran, face au silence des deux individus en déduisait deux choses: Soit ils savaient où se trouvaient la bombe, mais l'idée de leur dire était bien loin d'eux, soit ils n'en savaient rien. Vu leur mine, deran penchait pour la seconde option, mais il n'en aurait pas mis sa main à couper. Le padawan continua. Cette fois, il demanda si la bombe était pour un braquage, la réponse ne se fit pas attendre, l'autre semblait outré qu'on lui pose cette question. Finalement, Yun arrivait, par des moyens détourné, à arriver là où l'on voulait en venir... Un attentat. Bordel, la voilà la réponse. Deran le laissa continuer, mais lorsqu'il vit le novice se levait, et que celui-ci déclara qu'il n'en obtiendrait pas plus, le militaire faillit lui dire de retourner, il fallait plus d'infos. Mais la seconde remarque du novice le mit au défi. Effectivement, on devrait pouvoir arriver à la localiser avec ce que l'on savait. Deran avait d'autres questions, mais il finit par acquiescer, inutile d'aller plus loin, ils n'en diraient pas plus de toute manière. Il hocha la tête et sortit, le padawan derrière lui.


- Gardez-moi ces deux idiots soldat.


L'homme à qui avait été donné l'ordre répondit par l'affirmative et alla se poster prés de la porte. Deran mena Yun dans un dédale de couloir alors qu'un homme arrivait. C'était celui qui lui avait donné les informations sur les deux hommes. Deran le regarda et lui fit signe de le suivre. L'homme se plaça aux côtés du commandant sans piper un seul mot. Deran déclara alors:


- Alertez toutes les Forces de sécurité en faction au sénat, dîtes leur de rester sur leurs gardes, alertez aussi les entrepôts et les casernes, bloquez tous les astroports, nous avons une bombe en liberté.
- Bien Monsieur. Autre chose?
- Nous filons en salle d'opérations, préparez vos informateurs, il va nous falloir tous les moyens technologiques pour localiser cette bombe.
- Je file tout préparer, répondit-il. Il s'éclipsa.


Le commandant continua à marcher plus calmement. Le temps que tout le monde se prépare en salle des opérations, il serait là et Yun aussi. L'épicanthix le suivait de prés. Deran était perdu dans ses pensées. Ces hommes avaient bel et bien prévu un attentat, en fait, ils devaient surtout protéger la bombe. Se posait quand même un problème, on ne savait pas où était cette bombe. C'était le problème principal. Tant qu'on avait aucune idée d'où pouvait se trouver cette maudite bombe, on ne pouvait pas intervenir. Il finit par déclarer à Yun:


- Je ne suis pas du genre à féliciter à tout bout de champs, mais bravo pour tout à l'heure... A l'interrogatoire. On y serait pas arriver sans vous.


Il se tût. Le commandant n'était pas un pro dans l'art de féliciter les gens, surtout quand il s'agissait d'un novice. Il commençait à l'aimer ce petit au final... Enfin, petit était vite dite, ce type faisait presque le double de la taille de Deran. Le commandant et lui arrivèrent finalement en salle des opérations. les écrans étaient allumés, dont l'écran géant centrale auquel étaient connectés tous les autres ordinateurs. Le commandant salua tout le monde avant de prendre place au centre. Il fallait un petit briefing, rapide, pour que tout le monde comprenne. Il fallait faire comprendre à toutes ces personnes que la vie de plusieurs personnes dépendaient d'eux. Il fallait que tout le monde comprenne que l'on était dand l'urgence. Il commença donc:


- Messieurs, si vous êtes là, prêts à intervenir, c'est parce que nous avons un problème de première importance. Nous avons découvert, récemment, qu'une bombe était sur Coruscant. Notre enquête commence dans les bas-quartiers de la planète. C'est là que nous avons perdu sa trace. Le but, c'est de retrouver cette bombe qui n'aura qu'un but... Un attentat. Cet attentat risque d'avoir lieu à aujourd'hui, nous devons donc nous bouger. Tout ce qui peut se passer, événements culturels, manifestations politiques, je veux tout savoir, tous les événements qui sont susceptibles d'attirer un terroriste. Je veux aussi la liste de tous les bâtiments sensibles que cette bombe pourrait toucher. Nous n'avons plus une seconde à perdre. Au travail. je veux aussi savoir tout ce qui se passe en ville, le mouvement de chaque personne, tout doit nous parvenir.


Deran abandonna le centre de la salle et regarda tout le monde faire son travail. Ils pianotaient sur leurs claviers rapidement, observaient leurs écrans, les informations circulaient alors que l'écran affichait les principaux événements. Bientôt, on eut droit à une image en direct des bas-quartiers. Un drone de police retransmettait tout cela. Deran cherchait parmi tout cela une élément qui attirerait l’œil d'un terroriste et Yun semblait se livrer au même exercice. Deran regarda l'hologramme qui s'affichait devant lui de Coruscant. Le centre de la planète avec son sénat, immense bâtiment entre des tours immenses. Les bas quartiers quand à eux se trouvaient plus loin. Oui, la bombe pouvait se déplacer jusque là. Les hommes que Deran et Yun avaient ramenés avaient eu pour mission de protéger la bombe, ils avaient réussis. La salle raisonnait du bruit des doigt qui cherchaient une information, on appelait et avertissait les points sensibles. Deran était en train de mettre la planète en alerte rouge, mais il s'en foutait, du moment que cette bombe était arrêtée. D'autres éléments continuaient d'apparaître. Le commandant avait beau chercher, mais il ne trouvait pas. Les terroristes devaient pourtant bien avoir une idée, un plan, un objectif. Non? Deran demanda de joindre le SRR, il fallait mettre les informations en commun. Malheureusement, quelques minutes plus tard, il apprit que ces-derniers n'avaient rien d'intéressants et qu'ils allaient se livrer au même exercice qu'eux. Bah! A quoi ça servait, on perdait du temps là. Deran n'était pas toujours un grand patient, mais il devait bien admettre que la frustration qui le gagnait ne lui était pas étrangère et qu'en plus elle était, il le savait, légitime. Mais il ne devait pas y céder, surtout pas. Les SRR joignaient leurs forces à celles des FS. Le temps manquaient, toutes les forces disponibles devaient être mises en commun. Soudain, un homme donna une première alerte:


- Commandant, les SRR nous informe d'une émeute dans les quartiers ouest de Coruscant, dans les bas-fonds. Ils sont aussi en train de bloquer tout le trafic. 
- Des images, montrez-moi des images. 


Bientôt, les images prisent par un drone furent visibles. Le trafic était bloqué effectivement par des Airspeeders qui bloquaient tout. En bas, dans les bas-fonds, les quelques forces de police qui s'étaient rassemblés cédaient le pas aux manifestants qui étaient déchaînés. Deran fit apparaître un point rouge clignotant sur son hologramme. il localisait une première émeute. Bientôt, une seconde émeute fut signalée à l'est. Totalement opposée. Là aussi, le trafic était bloqué. Les Forces de sécurité cédaient, là aussi, leurs places au manifestants. Deran avait deux point opposés qui paralysait tout une partie du trafic. Plus personne ne pouvait accéder, en venant de l'ouest et de l'est, au sénat et institutions républicaines. Deran pensait savoir où allait avoir lieu le coup. Il regarda les événements au sénat... Séance spéciale au sénat cet après-midi. Bon sang, bien sûr, les sénateurs seraient tous réunis. Ce fut alors qu'une troisième émeute fut signalée, venant des quartiers desquels revenaient justement Deran et Yun. plus besoin de mots. Les images laissaient voir une population folle, ivre, qui avait dû se laisser monter la tête et qui tabassait maintenant les forces de sécurité. L’accès au Sénat était bloqué. Cela signifiait que ce serait plus difficile de déployer des forces de sécurité au sénat. Deran se tourna vers Yun et déclara:


- Tu te souviens des types de la cantina? Je pense que c'est eux qui ont la bombe. Ils vont profiter du fait que les forces de sécurité soient occupés pour décoller vers le sénat. La cible doit être celle-ci. Ils sont en train de le couper de toutes voies. Deran s'arrêta.


C'était exactement ce qu'il n'avait pas prévu, mais qu'il avait tout de même imaginé. Il savait que ses forces ne devaient pas être utilisées pour cette mission, mais il allait bien falloir agir. Deran eut alors droit à une question venant de l'un des opérateurs qui demanda ce qu'ils faisaient maintenant. La cible était claire. Deran déclara:


- Il est clair que la cible est le sénat. 


Le silence s'installa après cette déclaration. Deran savait ce que cela voulait dire. La république risquait de vivre des heures sombres. Il finit par déclarer  d'une voix solennelle.


- Messieurs, faîtes préparer des transports, nous devons intervenir. Je veux une escouade des Forces Spéciales sur chaque émeute, il y a forcément un terroriste sur chaque point d'émeute. Surveillez aussi tout le trafic aérien depuis ces point d'émeutes jusqu'au sénat, le terroriste devrai forcément l'emprunter pour se rendre au sénat. Je me charge d'être dans le coin avec mon coéquipier. Je veux donc être tenu au courant en permanence, tout véhicule non identifié est suspect!!


Sur ce, il sortit suivit de Yun. Ils allaient faire équipe une fois de plus. Le commandant enfila son casque et sortit à l'extérieur. Sur la piste s'activait de multiples hommes en armes. Il fallait prêter main forte aux forces de sécurité soudainement débordées. Deran grimpa dans un speeder rapide, plus confortable aussi. Il fit signe à Yun de grimper, ce que ce dernier fit rapidement. Deran décolla rapidement et mit le cap sur le sénat. Il finit par établir une communication via son casque avec la base. Pour l'heure aucun véhicule suspect n'avait été identifié. Deran déclara:


- yun, si vous voyez quelque chose de suspect n'hésitez pas.


Le speeder continuait sur sa trajectoire. Rien de bien intéressant, et le trafic semblait avoir déserté devant le sénat. Bon sang, c'était une Coruscant abandonnée que l'on avait là. La vision était très différente de ce que l'on avait d'habitudes. Deran effectua rapidement le tour du sénat avec son speeder. Rien d'anormal à première vue. Soudain, un appel de la base brisa cet élan.


- Véhicule non identifiée vient de quitter les bas-fonds en direction du sénat, nos forces ne l'ont pas interceptés. Il se dirige vers le bâtiment à grande vitesse.
- Ici le commandant Sarlions, bien reçu, nous prenons le relais. Restez vigilants. 


Deran mit le cap aux coordonnées indiquées. Il filait à plein gaz. Il y avait encore quelques speeders, mais difficile de repérer un speeder parmi tant d'autres. Deran regarda Yun et demanda:


- Vous le voyez yun? Et avez-vous une idée de comment l'intercepter? Parce qu'à part en lui fonçant dessus, je vois pas comment.Le truc, c'est que je voudrais pas trop mourir là.


Certains vous aurez dit, on attends qu'il se pose. Mais Deran avait peur que ce speeder ne soit en fait une véritable bombe volante. Si il venait à percuter le sénat... ce serait catastrophique. Le commandant continuait de piloter, mais il allait falloir trouver une nouvelle solution, ça y est. Il le fallait.
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« J’ai l’habitude. Encore que la méthode douce marche mieux que la version brutale. Mais merci commandant. »

Il n’était sans doute pas opportun pour Yun d’expliquer, outre le fait qu’il était un ancien sith, qu’un de ses points forts avait toujours été la torture, sur Korriban. Ou plus exactement, c’était la spécialité de Darth Mantis, qui avait mis un point d’honneur à enseigner son art à son rétif apprenti. Alors certes, il n’avait jamais été un expert en manipulation mentale… Mais à force, il avait vu suffisamment d’être s’effondrer pour ne pas connaître deux ou trois petites choses sur les meilleurs moyens de faire craquer un individu. Pas besoin d’utiliser la force, surtout face à des malfrats de petite envergure comme là : généralement, le stress couplé à une impression de malaise de plus en plus aigüe suffisait pour faire craquer n’importe qui. Il ne restait alors plus qu’à pousser l’individu énervé à la faute. On réfléchissait toujours nettement moins une fois correctement mis en rogne. Les émotions, surtout violentes, affectaient le jugement, rendaient les gens sourds à la raison, à même de commettre une faute. En cela les jedis avaient vu juste.

Suivant le soldat parmi les couloirs, il écouta les mises en alerte de ce dernier, avant de pénétrer dans ce qui apparaissait comme un véritable quartier général. Se glissant silencieusement aux côtés de Deran, le padawan observait l’ensemble avec un vif intérêt, quand bien même son visage conservait la même expression atone. Avec sa bure et son sabre à la ceinture, il fut rapidement repéré par les autres militaires du lieu comme un élément étranger, et la plupart froncèrent légèrement les sourcils à sa vue, avant d’apercevoir le commandant lui parler, ce qui eut l’air de les rassurer. A vrai dire, Yun aurait presque pu dire d’emblée si les individus présents étaient des hommes et femmes de terrain ou de simples fonctionnaires du Ministère de la Défense, et ce pour une raison simple : les seconds avaient tendance à fixer beaucoup plus longtemps sa cicatrice que les autres. Sans doute que les membres des Forces spéciales avaient vu d’autres blessures guère ragoûtantes dans leur existence, quand bien même celle-ci était aussi impressionnante qu’inhabituelle.

Toujours sans mot dire, il regarde l’hologramme devant lui, gravant dans sa mémoire les recoins projetés par l’image bleuâtre de Coruscant. Cela pouvait toujours servir, au fond, si sa présence sur la planétopole s’éternisait. Et bientôt, ils eurent confirmation qu’une émeute venait d’éclater. Classique. Rien ne valait un bon mouvement de foule pour occuper les forces de police et permettre de commettre en douce un crime. Finalement, ces gens étaient douloureusement prévisibles… Enfin, disons sur l’aspect général du plan. Ces événements correspondaient exactement à ce dont avaient discuté leurs premiers suspects à la cantina, au tout début de l’enquête.

Apparemment, le commandant Sarlions avait eu exactement les mêmes réflexions que lui, ajoutant l’hypothèse d’un ciblage du Sénat. Se souvenant des paroles entendues, Yun grimaça, ne cherchant pas à cacher qu’il trouvait soudainement leur entreprise bien mal engagée, avant de souffler :

« C’est… le plus probable, oui. Frapper le Sénat maintenant pourrait bien donner le coup de grâce à la République. »

Déjà que cette dernière était en difficulté… Un attentat susceptible d’emporter d’autres dignitaires pourrait être fatal. Rapidement, le gradé donna ses ordres, et l’épicanthix espéra sincèrement l’espace d’un instant qu’ils seraient efficaces. A vrai dire, il se demandait à quoi il allait bien servir là-dedans, quand l’humain lui fit signe de le suivre. Manifestement, il n’allait pas quitter son partenaire. Ce dernier le conduisit jusqu’au hangar local, où ils grimpèrent sur un speeder avant de décoller à toute vitesse. A sa question, ses yeux gris balayant le vide autour d’eux, Yun répondit :

« Hormis l’absence de toute circulation en heure de pointe… Je ne vois rien d’étrange, non. Encore que ce soit nettement suffisant en soi, si on y pense… »

Pas de doute, leurs comploteurs s’étaient bien préparés, en bloquant les accès. Et bientôt, comme une ultime confirmation, l’information comme quoi un véhicule non identifié fonçait vers le Sénat leur parvint. Plus de doutes possibles, il fallait intercepter cette chose… Et le colosse était prêt à parier en plus que l’engin contenait la bombe. Etait-ce une attaque kamikaze ? Possible. Probable même. Ce qui signifiait que leur foncer dessus était hors de question, à moins de mourir eux-mêmes. Oh, si c’était nécessaire, Yun n’hésiterait pas. Sa propre vie n’avait aucune importance, et quel meilleur rachat pour un ancien sith que de mourir en sauvant des sénateurs ? L’ironie était quand même caustique, là. Néanmoins, s’il y avait une option qui leur permettrait de ne pas se sacrifier, l’épicanthix préférait tout de même l’envisager en premier. Rapidement, il réfléchit, le cerveau focalisé sur leur cible qui fonçait à toute allure. Il y avait deux personnes dedans, un pilote, et un acolyte à côté de lui. Donc, en incapacitant le premier, ça forcerait le second à reprendre les commandes pour mener à bien sa mission…

« Il y a… Peut-être une possibilité. »

Il n’était pas sûr. C’était dangereux. Il y avait énormément de paramètres fluctuants, de facteurs de risques… Mais il venait d’avoir une idée. La seule en fait, qui lui avait traversé l’esprit.

« Filez-les. Rapprochez-nous au maximum. Une fois à portée et avec un contact possible… Il est possible que je puisse incapaciter temporairement leur pilote. Avec la Force. »

Autant le préciser.

« L’autre sera forcé de prendre les commandes, et ne pourra donc pas répliquer correctement. Avec un bon timing il sera possible de sauter à bord pour l’un d’entre nous, et de lui faire lâcher prise directement. Evidemment, il y a fort à parier qu’avec la vitesse et le temps nécessaire… Nous finissions dans le Sénat.

Ce qui ne doit pas arriver. »


En clair, si jamais les choses prenaient trop de temps, à charge à celui n’ayant pas sauté de sacrifier son coéquipier.
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Spoiler:


Manifestement, la perspective de sacrifier son coéquipier ou d’effectuer une manœuvre particulièrement dangereuse en plein Coruscant n’avait guère ému le Commandant Sarlions, ce qui n’étonna qu’à moitié Yun. Quand bien même il ne connaissait le militaire que depuis quelques heures, ce court laps de temps lui avait permis de développer quelques certitudes et appréciations sur le comportement général du soldat. A son avis, l’humain n’était tout simplement pas le genre d’hommes à s’encombrer l’esprit des hypothèses négatives si la situation requérait une intervention en urgence. Ce qui devait être fait … Devait être fait. Le doute n’était pas permis, comme la couardise. Autant dire qu’un plan aussi risqué ne pouvait que lui plaire, car il engageait un minimum de troupes, des moyens faibles, pour une possibilité de succès non négligeable … Et relativement unique, au vu du peu d’autres options à leur disposition. En clair : il fallait tenter le coup, et advienne que pourra.

Grâce à la dextérité de son pilote, le speeder se rapprochait rapidement de sa cible, au prix de quelques pirouettes techniques qui auraient horrifiée les tenants de la sécurité des transports sur la capitale républicaine, et n’auraient pas manqué de traumatiser des estomacs moins accrochés. Néanmoins, la méthode portait ses fruits, ce dont Yun, solidement arc-bouté à son siège, n’allait pas se plaindre. Comprenant qu’ils étaient suivis, les terroristes tentèrent d’accélérer, mais demeuraient coursés par l’engin des de leurs poursuivants qui ne ralentissaient pas la cadence, faisant chauffer les propulseurs au-delà du raisonnable. S’ils n’arrivaient pas rapidement à les rattraper, ils risquaient la surchauffe, ne put s’empêcher de constater l’épicanthix avec un brin d’appréhension, qu’il calma néanmoins assez vite en résolvant de faire confiance à l’expérience du Commandant. Après tout, c’était lui qui avait pris les commandes depuis le début, et sans jamais faire défaut. Il devait avoir l’habitude de ce genre de course-poursuites, au vu de son métier. Après tout, formé dans les Forces Spéciales … Il en avait vu d’autres, non ? Pour leur sécurité, mieux valait l’espérer et ne pas se laisser déconcentrer par des éléments sur lesquels, de toute façon, le jeune homme n’avait aucune prise. Il ne pouvait influer que sur une partie de leur mission … Et comptait bien se montrer digne de la confiance de l’humain.

En effet, au-delà du simple devoir qui impliquait la protection du Sénat, de la conscience aigue qu’en cette période de crise, tous comptaient sur eux pour empêcher une nouvelle tragédie, Yun désirait profondément remercier le militaire, se montrer digne de leur collaboration. Deran Sarlions l’avait traité tout au long de leur collaboration comme un égal, et non un simple gamin qu’on lui avait collé dans les pattes. Il aurait pu. Il ne l’avait pas fait. Mieux, malgré le fait qu’il ait vu son sabre, le soldat avait accepté ce fait sans piper mot, sans remettre en cause son allégeance. Il n’avait pas hésité à lui demander son avis, à le prendre en compte, voir même à le suivre. Il avait loué ses initiatives, passé outre ses erreurs … Avec lui, Yun s’était senti accepté, valorisé pour ses compétences propres. Il n’avait pas tiré parti de son passé de sith, il l’avait simplement considéré comme un tout, une sorte de bloc dont les qualités individuelles méritaient qu’on s’y attarde. Et cela, le padawan en avait cruellement besoin. Il se sentait bien, avec l’humain, et en dépit du danger, un sentiment de plénitude l’envahissait. Il ne lui restait plus qu’à prouver à tous que cet homme avait eu raison de placer sa confiance entre ses mains.

Dès qu’ils furent parvenus à hauteur, Yun s’ouvrit à la Force, parcourant son flux pour le saisir et s’en emparer comme d’une liane avant de tisser patiemment un filin d’énergie qu’il tendit tel un lasso vers sa cible. D’une violente poussée, il écrasa la tête du conducteur contre ses commandes une première fois, avant de répéter le mouvement une seconde, tout cela sans avoir bougé de sa place, surprenant les agressés qui mirent du temps avant de réagir. Trop de temps. Leurs hésitations allaient être fatales.

D’un bond souple, le jeune homme sauta à l’arrière du speeder et abattit son poing sans sommation sur le passager à ses côtés, ne lui laissant pas le temps de saisir son blaster, puis progressa en hâte jusqu’aux commandes qu’il empoigna au dernier moment, détournant in extremis l’engin qui fonçait en droite ligne vers le palais abritant le Sénat. A la place, il l’envoya se crasher quelques pâtés de maison plus loin au sol. Avec l’aide de Deran, Yun parvint à extraire les occupants assommés, et bientôt, ils furent entourés des hommes des Forces Spéciales venus en renfort coffrer les malfrats. La suite n’était plus de son ressort : ils seraient interrogés et jugés par d’autres que lui. Sa participation s’arrêtait là : il avait rempli ce qu’on attendait de lui.

Gentiment, Deran le raccompagna jusqu’à l’enclave jedi. Debout devant son porche, Yun s’inclina devant le militaire et déclara :

« Je transmettrais mon rapport au Conseil qui enverra une copie à vos supérieurs. »

Voilà pour l’aspect formel. Un franc sourire éclaira alors le sourire du colosse, lui donnant une physionomie tellement différente de l’air morne qu’il paraissait arborer en permanence. Et il prononça ces quelques mots avant de se détourner, le cœur gonflé de fierté :

« Ce fut un réel plaisir de travailler avec vous, mon Commandant. J’ai beaucoup appris aujourd’hui à vos côtés … Et je vous remercie de m’avoir accordé votre confiance. »

Il s’en fut, non sans avoir accordé un dernier sourire de gratitude au militaire. Peut-être avait-il contribué, à sa modeste échelle, à un renouveau des relations entre les Forces Spéciales et l’Ordre jedi ? En tout cas, il avait entrevu ce qu’il pourrait, à l’avenir, devenir pour tous ceux qui passeraient outre son aspect et son passé. Rien que cette constatation valait tous les risques encourus …
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