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Yana n’était pas de cet avis-là, du moins plus après avoir passé de nombreuses heures à rechercher certaines sources de savoir bien particulières, qui n’étaient pas usuellement enseignées aux Sith sur Korriban mais qui auraient dû être évoquées quelque part. Ce contrôle qu’elle recherchait tant lui glissait toujours entre les doigts, et avec lui c’était toute sa capacité à contrôler la Force à portée de ses doigts qui s’en trouvait compromise.
Elle avait parcouru les ouvrages les plus poussiéreux de la bibliothèque et même visionné un holocron, expérience qui avait bien failli lui coûter la vie : elle n’était pas prête pour le savoir qu’il contenait. Mais durant toutes ces heures, jamais n'avait-elle trouvé un ouvrage différant radicalement avec la pensée Sith actuelle, alors que ça aurait dû être commun après des millénaires d’histoire. Que des ouvrages soient perdus, soit, c’était possible. Mais à ce niveau-là c’était bien plus qu’une coïncidence.
Elle s’était donc rabattue sur ce qu’elle avait sous la main et s’était résignée à essayer de retracer la chronologie la plus précise possible de l’ordre Sith ainsi que son histoire à l’aide des textes dans la bibliothèque. Bien sûr, cela avait déjà était fait et il y avait des ouvrages qui ne consistaient qu’en ça. Elle en avait d’ailleurs un sous la main. Mais ce qu’elle voulait, c’était recouper les sources, tenter de retracer de la manière la plus précise possible, à l’aide des documents à sa portée, l’histoire de l’ordre Sith.
Elle souhaitait connaitre l’histoire de l’ordre auquel elle appartenait, et ce de la manière la plus objective qui lui était possible pour le moment. La seule connaissance utile à tirer de cette bibliothèque d'après elle. C’était pourquoi elle perdait autant de temps à faire ces recherches plutôt qu’à consulter l’historique déjà réalisé. Et elle pensait avoir raison puisqu’elle avait déjà dénoté quelques petits points de contention entre diverses sources qui laissait à présager un doute sur quelques dates ou actes réalisés par des Sith mineurs. C’était presque négligeable, mais elle préférait savoir les choses plutôt que de les assumer.
Alors qu’elle était en pleine lecture, elle entendit quelqu’un s’approcher. Levant les yeux, elle remarqua une jeune fille qui devait être plus jeune qu’elle au vu de sa frêle apparence et de sa peau blanche qui lui donnaient l’air d’être plus fragile qu’elle ne l’était probablement. Un léger sourire apparut sur les lèvres de la jeune Zeltronne. Elle aimait apparaitre plus faible qu’elle ne l’était vraiment elle-même, donc elle n’allait pas porter de jugement sur la nouvelle venue, qu’elle voyait d’ailleurs pour la première fois dans l’académie.
Elle semblait un peu perdue, ne sachant pas quoi lire en premier mais Yana ne pouvait ressentir de fortes émotions en elle, en tout cas pas au moment même. Elle avait été comme ça aussi au tout début, ne sachant pas par où commencer, et avait envie de demander conseil à quelqu’un. Sauf qu’elle était au courant de la réalité de la vie sur Korriban, et savait qu’à demander de l’aide on s’exposait à des coups bas et on donnait à l’autre plus d’information qu’il n’était sain d’en donner à un autre Sith.
La question elle-même confirma ce que Yana savait déjà. La jeune fille était nouvelle sur Korriban et ne savait pas trop comment fonctionnaient les autres. Elle avait été chanceuse de tomber sur Yana et non sur quelqu’un ayant moins de scrupules, c’était sûr.
La Zeltronne regarda la jeune apprentie dans les yeux avant de lui sourire.
« D’après ce que j’ai compris, c’est un accès libre pour toutes les œuvres ici. Cependant, si un Sorcier ou un Seigneur ou quiconque d’ailleurs a besoin de l’œuvre empruntée et qu’ils découvrent qu’elle est en ta possession… enfin, les accidents arrivent ici, plus nombreux qu’on pourrait le croire au premier abord. Sans un maître puissant, ta vie ne vaut rien. »
Yana lui sourit à nouveau avant de regarder son livre à nouveau, lui glissant un dernier avertissement au passage, étant d’humeur magnanime.
« Et fais attention aux holocrons. Ils sont en libre accès, mais ils n’en sont pas moins dangereux. Nombreux sont ceux ayant perdu la vie en surestimant leurs capacités et en essayant d’obtenir un savoir n’étant pas encore à leur portée. »
Hypocrite ? Oui peut être. Mais c’était un avertissement valable, et surtout utile. On ne lui en voudra pas…
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Lorsqu’elle prit la parole pour remercier Yana, celle-ci soupira légèrement d’envie. Bien sûr qu’elle n’allait pas chercher à faire n’importe quoi, elle avait déjà un maitre, et si elle avait un minimum de chance, cela voulait dire que son avenir était assuré pour peu qu’elle ne fasse pas n’importe quoi. Nombreux, Yana en faisait partie, sont ceux qui doivent agir de manière un peu suicidaire pour attirer l’attention d’un sorcier, guerrier ou seigneur potentiel daignant bien leur enseigner quelque chose.
Après, elle n’était pas non plus à ce point avide d’un maître, comme le prouve son refus de suivre le Sith qu’elle avait rencontré sur la montagne. Trop risqué à la fois pour sa santé et son avenir de le suivre. Mais elle savait où il se trouvait généralement, donc elle n’avait pas coupé tous les ponts. Au cas où. Ça ne coute jamais rien d’avoir un plan B.
« Dans ce cas, tu as de la chance. »
Elle n’élabora pas plus que ça. Aucun besoin de le faire.
Elle retourna à sa lecture, étant interrompue quelques minutes après par la même jeune apprentie. Apparemment, elle avait fait un tour sur Zeltros et se demandait pourquoi Yana avait quitté la planète. Elle se le demandait parfois, mais avait réponse déjà prête.
« Mon lien empathique est constamment ouvert, ce qui fait que j’ai dû très rapidement apprendre à ignorer les émotions des autres si je ne voulais pas perdre de vue les miennes. Ca a fait que je n’étais plus vraiment faite pour reprendre la cantina familiale. J’ai donc décidé de quitter la planète pour apprendre à contrôler mes dons, mais bon, j’ai fini par remarquer que j’avais une aptitude pour la Force. Je ne pense pas avoir besoin d’expliquer la suite. »
Parler de son empathie était légèrement risqué, mais bon, ça peut toujours être intéressant pour elle de se mettre en avant grâce à ses talents sans pour autant se mettre en danger. Et à part ça elle n’avait rien dit de compromettant.
« Et sinon, pourquoi es-tu allée sur Zeltros ? Tu parais un peu jeune pour y être allée simplement pour profiter des plaisirs dont nous autres sommes les spécialistes. »
Simple curiosité de sa part, puisqu’apparemment elle ne pourrait pas continuer sa lecture. Puis elle n’était pas si ronchonne que ça, de faire partir quiconque veut bien lui parler.
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La jeune fille était pâle, très pâle, et Yana comprit de suite pourquoi lorsqu’elle se présenta, lui donnant la ‘vraie’ raison de son voyage. Elle possédait des phéromones sur lesquelles elle n’avait absolument aucun contrôle et apparemment ça ne s’était pas arrangé. Enfin, elle n’avait pas vraiment dit ça, mais les quelques émotions que la jeune apprentie exsudait étaient assez claires à ce sujet. De la déception et une petite pointe d’amertume. Des émotions plus subtiles, mais qui ressortaient d’autant plus en contraste avec l’air ambiant saturé de haine.
Au final, ça se comparait un peu avec son incapacité de maitriser son don empathique et ses émotions. Elle avait beau avoir choisi de rejoindre les Sith, elle souffrait toujours de cette décision et de son inaptitude à concentrer ses émotions afin de les utiliser correctement pour manipuler la Force. Eh, peut-être la jeune fille connaissait une technique de méditation afin de maîtriser ses émotions et de ne pas se laisser submerger à chaque fois qu’elle utilisait le côté obscur. Après tout, elle n’était pas aussi… brutale que la plupart des apprentis sur Korriban.
« Enchantée de te rencontrer Ysanne, je m’appelle Yana. »
Yana sourit, hésita légèrement, puis décida de faire sa demande.
« Je suppose qu’il est possible que nous nous entraidions… Mais ce n’est ni l’endroit, ni le moment pour discuter de ce genre de choses. Je connais un endroit ou deux pas trop loin de l’académie où on pourra discuter en paix, sans risque d’être déragées, ou aussi que quelqu’un d’autre se serve de nos faiblesses contre nous. »
Son sourire s’estompa légèrement avant de devenir un simple sourire en coin.
« Le choix est tien. »
Et en effet, il l’était. Soit elle décidait de la suivre et elles pourraient discuter tranquilles, ou alors elle n’avait pas assez confiance et tout s’arrêterait là. Enfin, Ysanne avait peut être entendu l’intérêt dans la voix de Yana. Elle souhaitait vraiment que ça se fasse.
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C’était une terrible académie, où la moindre faiblesse se payait dans la douleur et parfois dans le sang. Yana avait depuis plusieurs semaines renoncé à participer aux cours de manipulation de la Force. Trop risqué pour sa santé. Son incapacité à se donner pleinement au côté obscur et à l’utiliser pour blesser ou tuer ses opposants signifiait qu’elle faisait partie des ‘faibles’ et donc qu’un accident allait arriver un jour, sans aucun doute. Un jour elle allait rentrer dans la salle de ‘cours’ et en ressortir les pieds devant.
Elle tenait trop à la vie pour prendre ce genre de risques, donc elle ne participa qu’aux leçons martiales, et bien heureusement, les professeurs se moquaient totalement de qui participait à leurs cours et qui n’était pas là. Ils n’enseignaient qu’à ceux qui souhaitaient venir, et puis c’est tout.
Enfin, pour en revenir à Ysanne, elle était peut être digne de confiance, ou peut-être pas, mais Yana savait qu’il ne fallait même pas suivre son instinct dans ce genre de situation. Elle a appris la leçon dans la douleur. Elle le savait parfaitement, elle faisait toujours trop confiance aux gens, mais elle avait appris à modérer cette confiance innée par une prudence à la limite de la paranoïa luttant sans cesse contre ses instincts.
Secouant sa tête légèrement pour se dégager les idées, elle se leva et sourit vers Ysanne. C’était un sourire poli, mais toujours un peu froid, forcé. Elle n’aimait pas montrer ses coins de méditation, trop risqué au vu de ses… divergences d’opinion, donc elle emmènerait la Faleen non loin de l’académie, dans un petit coin tranquille qui n’était pas inconnu de quiconque, mais qui était tellement banal qu’il n’y avait que très peu de passage dans le coin.
« Parfait, suis moi, ça devrait nous prendre quelques minutes de marche, et on devrait être tranquille là-bas. »
Elle attendit sa camarade, puis la conduisit hors de l’académie après avoir traversé plusieurs halls, dans lesquels quelques Sith s’entrainaient ou se prélassaient. Il n’y avait pas grand monde, ça tombait bien, il y avait moins de chance de se faire repérer et agresser.
« Comment ça se fait que tu n’aies pas trouvé d’instructeur sur Zeltros? On est pourtant assez ouverts sur ce genre de choses, et bon, il y a des adultes bien plus pédagogues et expérimentés que moi. »
C’était une question qu’elle se posait en effet. Cette situation était un peu bizarre.
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L’adolescence pour les Zeltrons était la période de découverte de tous les plaisirs, et plus souvent que non les amitiés tournaient assez rapidement vers quelque chose de plus sexuel. Pour un peu qu’elle ne soit pas prête à sauter le pas, elle avait dû être assez rapidement effrayée par le jeune homme, qui ne savait pas que ce qu’il faisait n’était pas coutume partout, et pourrait être considéré comme du viol ailleurs dans la galaxie. Ca l’aurait d’ailleurs complètement détruit de savoir ça. Le viol était après tout un des pires tabous sur Zeltros. Dans une culture qui magnifiait la recherche du plaisir, un viol était destructeur à la fois pour le corps, mais surtout pour l’esprit. Elle aurait fait souffrir nombre de Zeltrons à cause de sa détresse.
Et les mots suivants de la jeune fille confirmèrent ses pensées. Il n’avait probablement même pas dû comprendre pourquoi elle était partie, et ce qu’il avait fait de mal. Zeltros était tellement libérée sexuellement, que toute autre culture était totalement étrange et étrangère. Elle a eu raison de partir d’ailleurs, parce que cette incompréhension n’aurait pu mener qu’à la douleur.
Elle voulut intervenir pour lui expliquer, mais se décida à le dire plus tard, quand elle aurait fini de parler. Son problème était relativement simple maintenant qu’elle l’exposait. Ou en tout cas, cette partie-là était simple à expliquer et à corriger.
Les deux jeunes apprenties arrivèrent enfin à leur destination, un petit promontoire légèrement surélevé, et caché de l’académie par de la roche. Elles seraient tranquilles sauf si quelqu’un les avaient suivies.
« Bon, tout d’abord, je pense que tu as bien fait de partir. On est des êtres éminemment sexuels, et je ne pense pas que ton ami avait compris que ce qu’il faisait risquait de te blesser. Il n’a sans doute jamais connu quelqu’un d’autre qu’un ou une Zeltron avant, et l’adolescence est la période de découverte et d’expérimentation de tous les plaisirs. »
Yana s’installa confortablement sur un rocher avant de regarder Ysanne à nouveau.
« Alors, déjà je ne sais pas vraiment où se trouvent les glandes à phéromones, ou exocrines, chez les Falleen, donc je ne pourrai pas trop parler, mais je sais que chez nous elles se trouvent au niveau du cou et des avants bras. C’est pour ça que tu verras rarement un ou une Zeltronne avec quelque chose pour recouvrir le cou. Après, les avants bras c’est moins le cas, mais je dois avouer que dès que je peux, j’aime à les avoir à l’air libre. Ces deux endroits sont stratégiques pour dissémines les phéromones dans l’air, que ce soit à l’aide de notre souffle, ou bien tout simplement en bougeant. »
Et en effet, je portais une tenue qui me laissait les bras et le cou dégagés.
« Ensuite, pour ce qui est de ton problème en fait, c’est relativement simple d’expliquer ton erreur. Tu vois, les phéromones sont envoyés dans l’air cas ce sont des composés volatils, avec une très faible température d’ébullition. Habituellement, dès qu’ils sortent de leur glandes, ils s’évaporent, ce qui permet d’en pomper une quantité faramineuse en relativement peu de temps. Si tu n’arrives pas à faire ça, c’est que tu dois transpirer en même temps, c’est-à-dire qu’il faut que tu apprennes à déconnecter les influx nerveux arrivant aux glandes exocrines de ceux contrôlant la transpiration de notre corps. C’est un processus qui n’est pas immédiat, et qui sera très répétitif, mais en quelques heures on devrait pouvoir faire des progrès. Ou plus rapidement, ton contrôle de la Force doit pouvoir t’aider à repérer et corriger le problème. »
Yana regarda Ysanne d’un air critique.
« Par contre, il faudra que tu essayes de faire ça sur la zone la plus réduite possible de ton corps, qu’il nous soit possible de l’essuyer par la suite, sinon ça va devenir très vite très difficile. Dans l’eau, nos phéromones sont inutiles car elles ne peuvent pas quitter la peau… A part si tu souhaites les envoyer vers d’autres espèces aquatiques bien sûr. »
Bon, c’était déjà un premier pas. Voyons voir comment elle se débrouillait maintenant.
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Savoir se montrer, mais ne pas trop en faire. C’était là quelque chose d’essentiel pour des personnes dans mon genre, avec une position relativement importante au sein de l’Empire. Je n’étais certes pas l’apprentie de la Dame Noire, mais je restais celle de la Main de l’Impératrice. Rester terrer, ou ne pas laisser filtrer d’informations et de rumeurs à mon sujet ne ferait qu’offrir à mes possibles adversaires la possibilité d’ébranler voir de revendiquer ma position. Il y avait de nombreux moyens pour accomplir cette tâche. Zora par exemple, n’hésitait pas à faire sauter les têtes ou démembre les gêneurs et même ceux qui n’avaient, au final, rien fait. Elle profitait trop de sa position, au risque de se faire bien plus d’ennemis qu’elle n’en avait auparavant. D’autres bien plus laxistes –trop même- laissaient faire et finissaient ensevelis sous le sable de Korriban. Je n’étais ni l’un ni l’autre, ou tout du moins j’espérais le croire. Je préférais la discrétion, mais je n’hésitais pas à me montrer lorsque cela s’avérait nécessaire. Mais en lieu et place du massacre je préférais grandement les jeux mentaux que l’on pouvait avoir avec les autres. Evidemment, c’était bien eux les cobayes de mes amusements et non pas moi-même.
Si je me déplaçais sur Korriban, c’était surtout parce que j’y étais contrainte. Mais ce jour-ci était un jour bien différent. Evidemment, je n’hésiterais pas à me faire remarquer à un moment ou à un autre, mais j’avais d’autres projets en tête. Noval n’avait pas cessé de me hanter depuis nos premiers ébats sur son croiseur, et j’avais finis par découvrir qu’il possédait une apprentie. Une Faleen ou une Arkanienne, à ce que j’avais compris. Ou peut-être bien les deux ! Le fait était que je devais en savoir plus sur celle qui côtoyait le Lord Araya. Certains verront sans doute en ce mouvement une certaines jalousie, et ces gens se tromperaient sur toute la ligne. J’étais simplement curieuse, et j’espérais peut-être obtenir plus d’informations sur Noval que ce dernier avait bien voulu me communiquer. Et puis qui sait, peut-être pourrais-je en faire une alliée ?
Le plus compliqué fut sans doute de la trouver, et son arrivée sur Korriban fut une aubaine. Le tout était de savoir comment l’aborder. Mais hélas, d’autres affaires imprévues m’empêchèrent de tenter quoi que ce soit. Ce n’est qu’une fois ces problèmes résolus que je pus me mettre à nouveau à sa recherche. Lorsque je finis par la retrouver, elle n’était pas seule. Faisant mine de fouiller dans la bibliothèque, j’analysais les deux jeunes femmes qui discutaient. Il y avait bel et bien l’apprentie d’Araya, mais également une Zeltronne. On m’avait toujours mis en garde à propos des Zeltrons, et surtout chercher à les éviter. Et au final, je me retrouvais à servir une Sith qui était originaire de ce monde. Que d’ironie..
Riakath m’avait surprise à de nombreuses reprises, d’ailleurs, et je comprenais depuis lors les conseils que l’on m’avait donnés il y a des années de ça. Du coup, j’allais devoir me méfier de cette Zeltronne, puisqu’elle avait visiblement choisit de quitter la pièce avec Ysanne pour une destination qui m’étais alors inconnue. Et quitte à les suivre, je préférais faire cela avec discrétion. J’attendais qu’elles quittent la salle, pour finalement faire de même quelques instants plus tard, mon pad à la min. Ce n’était pas la meilleure filature, je vous l’accorde, mais on fait avec les moyens du bord.
Finalement, je gardais suffisamment mes distances pour ne pas être vue, les laissant quitter l’académie pour s’installer dans un endroit discret que je découvrais surement en même temps qu’Ysanne. J’avais passé du temps sur Korriban, mais je n’avais jamais cherché à fouiller les alentours de l’édifice à la recherche d’une planque où méditer en paix. Ou je ne sais quoi d’autre, d’ailleurs. Pour ma part, je me plaçais sur les hauteurs, plus loin. J’essayais de suivre leurs échanges, avant de finalement m’approcher pour tenter d’écouter leur conversation mais je ne venais que capter des termes plus ou moins scientifiques ou incompréhensibles mis à part « phéromones », « Force » et encore une fois « phéromones ». Quoi ? La Zeltronne essayait d’apprendre le contrôle des Phéromones à l’apprentie d’Araya ?
J’aurais pu rester un moment, là, à les écouter. Mais ce n’était pas mon idée première. Et puis comme je ne cesse de le répéter, il est parfois temps d’aller se montrer. Et alors qu’Ysanne venait de tenter de faire appel aux dits phéromones, je passais par-delà les rochers avec une certaine grâce et félinité pour atterrir non loin d’eux et surtout à distance raisonnable pour lancer les présentations :
« Et bah alors, je vous dérange pas j’espère ! » lâchais-je avec un certain enthousiasme, mon regard glissant sur les deux jeunes adeptes avant que je n’élève les mains dans un signe de non volonté d’agression, ajoutant finalement sur un ton plus sérieux : « Hé, pas d’inquiétudes, je suis pas là pour faire tomber des têtes. Voir les imbéciles de l’académie se mettre sur la tronche avec autant de crétinerie me suffit largement ! »
Je descendais pour les rejoindre, non sans perde le sourire que j’aborde depuis mon intervention. J’avais parlé de présentation, mais au final, je n’avais fait qu’entrouvrir la discussion, alors il était temps de corriger ça :
« Bon, je suppose que toi… tu es l’apprentie de Darth Araya, je me trompe ? Et toi… toi ne le prends pas mal mais je n’ai aucune idée de qui tu es ! Vous parliez de quoi, si ce n’est pas indiscret ? » affirmais-je simplement, détaillant une à une la Faleen puis la Zeltronne.
En ce qui me concerne, avais-je vraiment besoin de me présenter ? M’enfin, qu’est-ce que j’avais à perdre à le préciser ?
« Ah… et moi c’est Eerhia. Mais vous vous en doutiez peut-être. »
La suite par contre retira le sourire de son visage, le remplaçant efficacement par un sourire factice. Si elle ne pouvait même pas maîtriser son niveau de stress, Ysanne ne pourrait pas lui apprendre à maitriser ses émotions. C’était… dérangeant. Que lui demander dans ce cas ? Il lui restait un peu de temps avant qu’Ysanne ne parvienne à exsuder ses phéromones correctement, mais elle devrait bien trouver quelque chose à un moment…
Elle sortit son sabre en une fraction de seconde lorsqu’elle vit une jeune femme tomber à plusieurs mètres d’elles, immédiatement sur le qui-vive. Elles avaient été suivies, ce n’était pas bon du tout, car cela signifiait habituellement des ennuis. Et dévisageant la nouvelle venue, Yana se sentit pâlir. L’apprentie de la Main de l’Impératrice. Oh ce n’était pas bon, pas bon du tout. Ses yeux tentèrent de trouver de possibles voies afin de s’enfuir le plus rapidement possible, sans aucun succès. Elle était coincée ici avec elles.
Oh, bien sûr, elle fit l’innocente et dit qu’elle n’avait aucune mauvaise intention envers elles, mais Yana ne l’écouta que d’une oreille, décidant de se méfier. Elle était désormais en infériorité numérique, et elle n’aimait pas ça du tout. Oh non. Face à Ysanne, elle serait sans doute parvenue à s’échapper sans trop de souci, mais face à elle et Eerhia, l’apprentie de Darth Riakath ? Non, ce ne serait pas possible sans beaucoup de chance. Et ça la mettait mal à l’aise.
Les présentations faites par la nouvelle venue par contre la rassurèrent et l’alarmèrent en même temps. L’apprentie de Darth Araya ? Ce n’était pas un nom dont elle avait entendu parler, mais rien que le titre Darth signifiait un rang de Seigneur. Ce qui pouvait être dérangeant et attirer plus d’attention sur elle qu’elle ne le souhaitait. Par contre, le fait qu’elle ne sache pas qui Yana était, était une bonne chose. Ça lui permettrait d’avoir une petite marge de sécurité.
Quant à lui dire ce qu’il se passait, elle n’avait aucun problème pour le faire, après tout, Eerhia avait sans doute écouté ce qu’il se passait si elle était un minimum Sith, donc c’était plus une question de politesse qu’autre chose.
« Je m’appelle Yana, et non ça ne me dérange pas, je préfère ne pas être connue pour l’instant… Quant à ce qu’on fait, je corrige quelques petites erreurs sur l’utilisation des phéromones de ma camarade... »
Elle ne lui avait rien demandé de plus, mais elle continua quand même.
« Mais je suppose que si tu es ici, ce n’est pas pour discuter avec une inconnue comme moi, je vais vous laisser si ça ne vous dérange pas. »
Lâche ? Peut-être. Mais Yana n’aimait pas cette situation du tout. Et bon, la fuite était une solution toute trouvée pour se remettre dans la relative sécurité de ses appartements.
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Un peu plus de tact aurait sans doute été visiblement plus appréciable, et mon entrée plus amicale. Je ne les avais pourtant pas agressées sabre au poing, alors me réserver un tel accueil fut quelque peu décevant. Mais nous étions sur Korriban et je devais m’y refaire. Cela faisait un moment que j’avais quitté cette académie décadente et constater que j’avais oublié certaines habitudes fut tout d’abord une légère piqûre de rappel mais surtout un soulagement. Oh, je pouvais être prise de paranoïa et en venir à me méfier de tout le monde, mais si j’étais restée plus longtemps sur ces terres, ce qui n’est encore que passager serait devenu une habitude.
C’est pourquoi mon regard resta sur la Zeltronne avec insistance alors qu’elle avait déjà son sabre en main, prête à se défendre et à en découdre. Je ne lui offrais qu’un certain dédain, bien que sa réaction semble au final des plus logiques. Mes mains sont pour ma part loin de mon arme, preuve supplémentaire de ma sympathie à leur égard. Si j’eu été là pour les assassiner, je n’aurais pas pris la peine de me présenter de la sorte. J’aurais tout simplement bondit hors de ma cachette pour fendre sur Ysanne puis sur la Zeltronne et l’affrontement n’aurait au final duré que quelques instants à la vue de la réaction de chacun. Hors, en cet instant, c’est une discussion amicale qui m’intéresse et la voir tenir son sabre dans ma direction ne fait que bloquer la situation. C’était donc visiblement à moi d’essayer de la décoincer…
« Yana.. Crois-tu que j’aurais pris le temps de faire les présentations et perdre ainsi mon total effet de surprise si je voulais mettre fin à ta petite vie ? Réfléchis un peu. Si c’est un duel que tu veux, je te l’offrirais bien volontiers, mais il serait dommageable pour nous deux. Ranges ton arme.. » expliquais-je sur un ton plus doux, un léger sourire venant poindre sur mes lèvres pour appuyer mes propos.
Cela fait, je prends le temps de me restituer mentalement les raisons de leur présence en ce lieu et m’attarde sur Ysanne. Des phéromones, elle ? N’était-elle pas Arkanienne ou bien Noval m’avait-il caché certaines choses à son sujet ? Il faut dire qu’il ne s’était pas montré très bavard concernant Ysanne et je pouvais naturellement le comprendre. Il voulait la protéger et peut-être même la garder suffisamment éloignée de tous dangers. Néanmoins, la question avait du sens et ma réponse ne tarda pas. Oh, évidemment, je ne dirais rien de nos friands secrets à Noval et moi. Pas en la présence de Yana, en tout cas...
« Je connais très bien ton Maitre, Ysanne. Il m’a parlé de toi et étant en très bon termes avec lui, je pensais qu’il était important de te rencontrer et de t’avertir de certains dangers qui rodent en ces lieux… »
La suite était prévisible. Constatant que tout semblait pointer sur le fait qu’Ysanne et moi pouvions nous allier, il était logique que la Zeltronne cherche à s’éclipser. A deux contre un, elle ne pourrait pas faire le poids. Mais une fois encore, mon désir n’était pas de la charcuter, de l’emprisonner ou je ne sais quoi d’autres. Non, j’avais besoin de leur aide et savoir qu’elle enseignait le fonctionnement des phéromones à ma comparse Arkanienne –sans doute métissée, du coup- était presque un don du ciel. J’avais besoin d’apprendre et de comprendre pour mieux me défendre. Darth Riakath, bien qu’elle n’ait jamais entreprit d’actions de la sorte à mon égard, pourrait très bien le faire et j’avais besoin de savoir comment y résister pour ne pas m’y plier si la situation venait à l’exiger.
« Je vais dans le sens d’Ysanne, et j’aimerais également que tu restes. En fait, j’aurais besoin de certains conseils avisés et je dois bien admettre que de toutes les personnes que je connaisses, tu es sans aucuns doutes la plus compétente, Yana… Tout comme Ysanne, j’ai besoin de comprendre comment tout ceci fonctionne et surtout, comment m’en protéger. La raison du pourquoi, quant à elle, tombe sous le sens… »
Oh, je ne dirais pas que Riakath est une Zeltronne. Peu de gens le savent, mais le sous-entendu devrait être suffisant. Enfin, j’espère !
Mais… elle n’avait pas l’air d’être comme ça, donc Yana baissa son sabre et l’éteignit. Elle faisait confiance à ses instincts ce coup-ci, et elle espérait que ça n’allait pas lui retomber dessus. Elle ne répondit pas par contre, préférant garder le silence et écouter les deux apprenties face à elle. Dans une situation où elle avait potentiellement un désavantage comme celle-ci, l’information valait de l’Aurodium.
L’interaction entre Ysanne et Eerhia fut à la fois rassurante et légèrement anxiogène. Oui, elles étaient définitivement alliées, mais Eerhia n’avait pas l’air d’en vouloir à Yana plus que nécessaire, rester était néanmoins assez peu envisageable sous ces conditions. Elle risquait de trop en entendre si les discussions étaient un tant soit peu privées, et elle tenait à la vie.
Pourtant, les deux femmes lui demandèrent de rester, pour des raisons différentes. En Ysanne, elle sentait de l’appréhension. Pas si alliées que ça tout compte fait. Eerhia était juste vide, ne projetant pas d’émotion intense. Mais ce furent ses mots qui firent tourner l’esprit de l’adolescente. Il était assez simple de comprendre le sens de ses propos. Elle était en contact régulier, ou allait l’être, avec une personne possédant un don phéromonal, et souhaitait garder toute sa tête.
Plutôt logique encore une fois, et elle pouvait comprendre pourquoi les deux apprenties souhaitaient qu’elle reste. Mais depuis quand était-elle l’experte en phéromones du coin ? Secouant légèrement sa tête pour chasser ces idées loufoques, Yana soupira avant de répondre.
« Soit, on peut tout simplement combiner les deux entrainements, Ysanne produit les phéromones, et une fois qu’elle est capable de les contrôler on peut passer à l’exercice de résistance. Ou je m’en charge. Mais j’aimerais d’abord finir de m’occuper d’Ysanne, elle n’est pas loin d’arriver à manifester ses phéromones. »
Yana ne posa pas de questions sur l’identité de la personne dont Eerhia cherchait à se protéger. Ce n’était pas extrêmement important pour le moment, et de toute manière elle ne répondrait pas. Par contre, elle allait tenter quelque chose qui risquait de la mettre en danger. Mais bon, elle n’avait pas trop d’autre choix si elle voulait avoir ces informations. Autant profiter de l’occasion.
« Mais je ne fais pas dans la charité. Tu es l’apprentie du Seigneur Riakath Eerhia, donc tu dois avoir accès à un tas de connaissances n’est-ce pas ? Sith comme Jedi. Mon empathie naturelle est… impossible à réguler et dans un lieu comme celui-ci c’est dangereux pour mes capacités de raisonnement à long terme. Si je ne veux pas devenir une brute écervelée comme beaucoup d’apprentis, j’ai besoin d’utiliser l’artillerie lourde. Vous voulez mon aide ? Je veux des techniques de contrôle émotionnel Sith et Jedi »
Avec un accent sur le "et". C’était risqué, mais Yana pensait que le jeu en valait la chandelle. Les techniques Sith qu'elle avait à sa disposition étaient... trop volatiles. Et bon en cas de refus ou de menaces, quelque chose lui disait que cette tentative d’Eerhia de pouvoir résister aux phéromones n’était pas… officielle, ou elle aurait pu demander à sa maitre un voyage sur Zeltros. Non, l'arkanienne avait intérêt à ne pas trop parler. Pour leur propre bien à toutes.
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Un double exercice ? Voilà qui était fort intéressant, et qui m’intéressais d’autant plus ! Je n’aurais pas pu rêver mieux qu’un cours où je pourrais tenter de discerner en temps réel comment les Zeltrons et autres espèces sécrétant des phéromones agissaient pour envoûter l’esprit d’un individu voir de toute un groupe ! J’avais déjà vu Riakath à l’œuvre, mais elle était toujours restée discrète. C’est d’ailleurs de cette manière que j’en avais déduit ses origines : lorsqu’elle suggérait à un individu, sans faire appel à la Force, et que l’esprit de ce dernier se pliait aux désirs de ma maitresse. C’était toujours fascinant de la voir agir avec tant d’aisance, à rendre l’esprit de ses cibles aussi malléable, aussi… suggestifs. Pour autant, étonnamment, elle n’en avais jamais fait usage sur ma personne. Ou alors, je n’en gardais aucun souvenir. Mais je devais m’attendre à ce que ce genre de choses finissent par m’arriver. Il arrivait parfois à Riakath de trop se laisser guider par ses émotions, et je préférais être prête à faire face à une vague de phéromones non contrôlée pour pouvoir rester efficace et ne pas finir comme les autres qu’elle avait déjà envoûté : des cadavres sans vie jonchant le sol, parfois mordu jusqu’au sang. Non, je ne souhaitais pas connaître un tel dessein. Et puis, Riakath mis à part, ces connaissances restaient importantes, si jamais je devais croiser un autre adepte de ces sécrétions…
A entendre Ysanne, j’étais à présent certaine qu’elle n’était pas qu’Arkanienne. Car les individus de mon espèce ne disposent pas de ces capacités. Et comme le reste de mon peuple, je ne manquais pas de curiosité. Qu’était-elle donc réellement ? Je n’avais pas cherché en profondeur dans les dossiers des renseignements impériaux à son sujet. Des dossiers qui restaient minces, cependant…
« Je suis du même avis. J’aurais ainsi deux points de vue différents. Et puis, c’est toujours intéressant de savoir comment une personne comme toi fait pour utiliser les phéromones. »
Oh oui. J’espérais obtenir de nombreux indices pour pouvoir prévenir des rencontres inattendues. Rien que l’idée de trouver un moyen efficace de m’en protéger sans avoir à combattre mes propres pulsions était des plus intéressantes. Ainsi, j’étudierais dans les moindres détails ses mouvements, ses possibles actions, des tics, des tocs, bref tout. Mais avant cela, il y avait visiblement des concessions à faire. Et les exigences de Yana, bien que simplistes et étranges, ne me laissait pas indifférente. Elle voulait des techniques Jedi ? Sérieusement ? Je n’avais vraiment pas envie de lui donner ce savoir, car c’était risquer de mettre à jour une partie de mon passé. Un passé de Jedi. Un passé en partie oublié. Fort heureusement pour moi, Ysanne se jeta la première pour proposer ses services. Cela m’offrait… attendez, Ysanne ? Des techniques de la sorte depuis toute petite ? Il faudra que je relise ces dossiers en détails, et non en diagonale. Mais bon, dans tous les cas cela ne m’aidais pas. Elle voulait des connaissances Sith, et je ne voyais qu’une seule méthode qui ne fonctionnerait hélas pas vraiment avec elle.
« Il existe effectivement des méthodes et des techniques pouvant permettre de gérer ton problème. Néanmoins, je n’en vois que deux actuellement. La méthode la plus simple, souvent prisée par nous, Sith, consiste à ne pas utiliser ses propres émotions mais celles de son entourage, ou de ses adversaires. Néanmoins, je ne crois pas que cela puisse fonctionner, venant d’une Zeltronne. Restes donc une solution : la méditation et le contrôle émotif Jedi. Mais c’est une technique que je ne mettrais pas en application ici… C’est trop dangereux. »
Oui. Faire usage de techniques Jedi sur Korriban ne menait que dans une seule direction, celle de la tombe. Et oui, je ne désirais pas finir dans une fosse commune au mieux, jetée morte à des Tukatas au pire, pour avoir voulu apprendre une technique Jedi à une autre apprentie qui ne savait pas contrôler ses pulsions. Je me tournais donc vers Ysanne :
« A moins que tu es une meilleure solution, évidemment. »
Les réactions des deux Arkaniennes à sa demande par contre fut bien différentes. La première, Ysanne, répondit avec enthousiasme qu’elle était habituée à ce genre de techniques depuis qu’elle est petite. Ca déclencha un bon nombre d’alertes en Yana, qui étaient d’accord sur un point. Ysanne était possiblement une ancienne padawan. Après, la jeune apprentie ne connaissait pas toutes les ethnies de la galaxie, et certaines pouvaient apprendre à leurs jeunes à contrôler leurs émotions, mais c’était bien moins probable. Et la pointe de suspicion qu’elle ressentit en Eerhia lui indiqua que l’apprentie de Riakath avait aussi quelques doutes à ce sujet.
Eerhia par contre montra bien plus de circonspection, et une assez grande connaissance des techniques Sith ainsi que les dangers de la pratique du contrôle émotionnel Jedi sur Korriban. Yana n’était pas idiote, et connaissait les risques. Au pire, elle pourrait s’entraîner sur Nar Shaddaa. Mais elle ne savait pas si c’était nécessaire. Après tout, elle ne souhaitait pas utiliser ces techniques telles quelles, mais les adapter afin de lui offrir le contrôle qu’elle désirait.
Il était néanmoins temps de leur répondre.
« Je suis contente que mon idée vous convienne, ce sera bien plus pratique ainsi. »
Yana se tourna vers Ysanne.
« Tu peux reprendre, essaye de faire abstraction de la présence d’Eerhia pour l’instant, ce sera plus simple. Une fois que tu auras réussi par contre on passera à la vitesse supérieure. »
La jeune Zeltronne regarda ensuite les deux apprenties tour a tour, s’attardant néanmoins un peu plus sur Eerhia.
« Merci de bien vouloir accéder à mes demandes. Si ça peut te rassurer par contre Eerhia, je ne souhaite pas utiliser le contrôle émotionnel Jedi tel quel. Ce serait du gaspillage, je suis Sith après tout, et Zeltronne de surcroit. Mais il faut bien admettre que le contrôle des Jedi sur leurs émotions est incomparable et cela m’intéresse. Cela pourrait me permettre de stabiliser mes émotions, et de les appeler à mon gré pour les utiliser, même dans une situation qui ne s’y prêterait pas. Heh, après quelques années, je pourrais même arriver à les amplifier si je m’y prends bien… »
Elle sourit vers l’Arkanienne.
« Après, je suis consciente que l’entraînement sur Korriban serait sans doute dangereux dans ses premiers stades. Heureusement, j’ai accès à d’autres mondes plus… discrets pour pouvoir m’entraîner. »
Ce qui était vrai. Pour que quelqu’un la retrouve sur Nar Shaddaa, et remarque qu’elle utilisait une technique Jedi, il faudrait vraiment une intervention de la Force, et elle savait qu’elle n’était pas si importante que ça dans l’ordre des choses.
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Evidemment que l’idée me convenait, sinon je n’aurais pas donné mon accord. J’étais prête à prendre ce risque, celui de me faire tromper par les deux apprenties présentes à mes côtés. Il était rare que j’accorde ma confiance de la sorte, surtout à une inconnue comme Yana. Oui, je faisais bien plus confiance à Ysanne qu’à cette Zeltronne. Après tout, elle était l’apprentie de Noval, et j’avais toute confiance en ce dernier. Néanmoins, le fait qu’il n’est pas parlé de moi à son apprentie était quelque peu étonnant. Mais Araya était toujours discret lorsqu’il l’estimait nécessaire. D’ailleurs, que dirait-il si, lors de ma prochaine visite, je lui annonçais avoir sympathisé avec Ysanne ? Le prendrait-il mal ?
Au final, peu importe ce qu’il pourrait penser d’une telle chose, j’avais décidé d’essayer de tisser un lien de confiance, de proximité avec Ysanne, et j’espérais sincèrement que nous pourrions nous entendre. Je n’avais pas besoin d’ennemis ou de rivaux supplémentaires. Après ce que j’avais fait à Jugal, mes adversaires étaient suffisamment nombreux en l’état. Si je pouvais sympathiser et en faire une alliée, alors nous y gagnerions toutes les deux. De cela, j’en étais persuadée. Il ne restait donc plus qu’un cas à étudier : celui de cette Zeltronne. Elle ne semblait pas hostile, mais bien plus au fait du fonctionnement des Sith et de l’académie de Korriban. En l’état, elle restait donc une menace à temporiser et à ne surtout pas attiser. Si je pouvais en faire une alliée de confiance plutôt qu’une ennemie, cela ne servirait pas seulement mes intérêts mais aussi les siens. En tant qu’apprentie de la Main Noire, mon influence était grande. En travaillant ensemble, peut-être pourrions-nous atteindre des objectifs communs. A condition, évidemment, qu’elle ne commette pas d’impair en étudiant ces techniques Jedi qu’elle souhaitait comprendre pour contrôler ses émotions.
En y repensant, Riakath aurait sans doute été d’une meilleure aide qu’Ysanne ou moi-même. Mais l’aurait-elle seulement aidée ? Pas sans contrepartie restrictive, en tout cas. Il n’aurait pas été étonnant de voir ma maitresse agir pour dominer Yana ou pour la soumettre à petit feu. Non, il valait mieux pour la Zeltronne qu’elle évite de discuter de cela avec ma maitresse.
Toutes ses pensées m’en avait fait oublier la présence d’Ysanne. Toute mon attention était rivée sur la Zeltronne et ses paroles. Au moins, elle était consciente des risques qu’elle prenait en étudiant ces choses sur ce monde. Mais elle devait comprendre que le contrôle des Jedi sur leurs émotions n’était qu’un moyen de se voiler la face, de se dénaturer. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils se détachaient de tout, en toute circonstances, car ce serait inexact. Non, les Jedi utilisent ces techniques pour atteindre une certaine sérénité qui consistait à oublier les autres. Agir de la sorte revenait à se soumettre, à montrer la faiblesse de leur personne, de leur esprit. Au contraire, au lieu de taire ces émotions, il était nécessaire de les embrasser pour pouvoir les dominer ! J’avais l’avantage de connaître le fonctionnement de chaque philosophie, et je pouvais affirmer –avec un raisonnement sans doute biaisé par l’effet de l’obscurité- que la philosophie Jedi était dénuée de tout sens. En voulant respecter cette Force et leurs principes, ils ne faisaient que courber l’échine. Ils ne reculaient que pour mieux sauter.
« Yana… Si je peux e permettre, je ne pense pas qu’agir de la sorte soit la solution à long terme. En plus de ça, ce sont des techniques qui demandent beaucoup de temps à leurs initiés. Toi, c’est différent. Tu as vécu avec ces émotions, tu t’en sers comme base pour assoir ta puissance sur la Force. Si tu brides tes émotions, tu brideras aussi ton pouvoir. Ce n’est pas un choix simple que tu as à faire. Il sera prédominant pour ton avenir… »
Je fus interrompu par Ysanne, qui semblait avoir du mal à se concentrer. Il est vrai que nous parlions sans vraiment faire attention à elle. J’imaginais que ce ne devait pas être évident, mais je pensais que l’usage des phéromones était naturel, et qu’il suffisait d’un déclic à apprendre pour en faire usage quand on l’estime nécessaire. Mais ne disposant pas d’une telle capacité, j’étais peut-être dans l’erreur…
« Je disais donc… Ah, oui. C’est un choix à double tranchants. Mais si tu décides de tenter tout de même le coup, je pense pouvoir t’aider. Au début en tout cas. Je dois avouer que mes connaissances sur le sujet sont assez limitées. » mentais-je, sur un ton plus bas.
Je n’allais quand même pas lui dire que j’avais appris à le faire il y a longtemps, lorsque j’étais encore une Padawan !
« Néanmoins, avant tout, tu dois savoir méditer et atteindre un état où tu seras détaché du monde extérieur, et où tu pourras apaiser ton esprit. Ce n’est qu’à ce moment-là que tu pourras entreprendre de le restructurer sans risque. Mais ce n’est pas simple et.. »
Je m’arrêtais une nouvelle fois avant même qu’Ysanne ne se décide à prendre la parole pour s’exclamer de sa réussite. J’avais déjà tourné la tête dans sa direction, visiblement troublée par quelque chose que je ne pouvais réellement identifier. J’avais déjà ressenti cette impression, celle où mon esprit cesse une tâche pour se concentrer subitement sur un individu. Riakath l’avait déjà fait. Ysanne le faisait enfin. Peut-être avait-elle voulu attirer notre attention, et dans ce cas, c’était réussi. Ce fut bref, cependant. Rapidement, je clignais des yeux, mon regard revenant sur Yana sans que je ne laisse échapper le moindre mot. Je voulais avoir une confirmation, savoir si ma camarade Arkanienne avait réussi à m’atteindre l’espace de quelques secondes. Finalement, j’exprimais ma pensée par une simple remarque futile à l’intention de la Zeltronne :
« C’était vraiment elle… ? »
Non, elle voulait juste éviter de se laisser contrôler par elle comme c’était le cas pour le moment. Ce qu’elle vivait pour le moment était tout simplement impossible sur le long terme si elle ne souhaitait pas devenir une coquille remplie de haine, manipulée par le côté obscur. Ce n’était clairement pas son objectif d’avenir, non merci sans façon.
Eerhia avait été interrompue une fois par Ysanne qui leur demandait de se taire pour la laisser se concentrer. Assez malpoli de sa part, et preuve d’un manque de patience certain. Ça n’allait pas la servir à l’avenir, mais elle n’était pas son élève, donc elle laissa tomber. Son maître s’occuperait de ça. La deuxième interruption par contre fut bien plus intéressante, puisqu’elle leur indiqua qu’elle avait enfin réussi à émettre des phéromones.
Son organe voméronasal fut immédiatement mis au travail, recueillant et identifiant les molécules présentes dans l’air. C’était un organe qui était vestigial chez la plupart des humanoïdes, ne contenant plus de terminaison nerveuse à cause d’une utilisation lacunaire, mais chez les Zeltrons et sans doute chez les Falleen, ces cavités avaient connu une utilisation constante et n’avaient pas disparu. Zeltrons et Falleen étaient donc particulièrement sensibles aux phéromones, mais aussi capables de les analyser contrairement aux autres races.
Les phéromones étaient moyennement puissantes, d’une composition maladroite mais néanmoins assez concentrées pour attirer l’attention. Elle savait produire des phéromones, mais pour l’instant elle n’avait qu’un contrôle partiel sur leur composition précise. Ça devrait s’améliorer avec le temps. Elle répondit d’abord à Eerhia à voix basse avant de répondre.
« Oui, c’est bien elle. Maladroit, mais néanmoins assez puissant pour se faire remarquer. Il y a des progrès néanmoins. »
Yana se tourna vers Ysanne et lui sourit, hochant de la tête.
« Pas mal du tout, tu as réussi à émettre les phéromones, c’était la partie simple. Maintenant, au niveau de la composition de celles-ci c’est encore un peu brouillon, trop de composés superflus. Il faut que tu te concentres un peu plus sur l’émotion que tu veux induire chez l’autre pendant que tu produits les phéromones. »
Elle lui sourit une fois de plus pour l’encourager avant de se tourner vers Eerhia, parlant plus doucement pour ne pas déranger l’hybride.
« Pour en revenir à ce dont on parlait avant, je ne compte pas brider mes émotions, je veux juste en avoir le contrôle. Pour l’instant, j’en suis presque au point qu’elles me contrôlent par moment. Contrôle ne veut pas dire élimination, je veux juste pouvoir différencier mes émotions de celles des autres et être capable de ressentir ce que je souhaite au moment où je le souhaite. C’est pour ça que je voulais des techniques Jedi et Sith. Je compte expérimenter et hybrider les techniques afin de parvenir à mes fins. Je ne compte pas finir comme une Jedi, j’ai un peu plus de jugeote que ça… »
Un petit sourire sur le visage, Yana se concentra de nouveau sur Ysanne, voulant suivre au mieux ses progrès ce coup-ci.
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Yana ne tarda pas à confirmer mon léger ressenti, ce petit frisson qui avait parcouru mon échine et qui m’avait automatiquement redirigé vers Ysanne. C’était bien elle qui avait fait ça, qui avait tenté d’attirer notre attention. Mais cela semblait si faible en comparaison de ce qu’avait pu faire Riakath auparavant ! Enfin, il ne fallait pas oublier que ma maitresse avait plusieurs dizaines d’années si ce n’est plus à faire usage de ce don. Pour Ysanne, c’était la première fois et je pouvais facilement comprendre qu’elle ait du mal à trouver comment s’en sortir avec ses phéromones. Mais que devais-je dire de moi ? Je les avaient ressenti, bien qu’imparfaits ! Cela signifiait que mon contrôle de mes émotions était vraiment ridicule, minable, risible ! Yana avait raison, elle avait été assez douée pour attirer notre attention.
Je la laissai donc lui prodiguer des conseils, préférant m’écarter un peu pour réfléchir une dernière fois ce choix que j’avais fais. Etait-ce vraiment judicieux de demander à des apprenties de ‘aider à progresser sur cette voie ? C’est vrai, depuis quand des apprentis Sith, sur Korriban qui plus est, accepter d’en aider d’autres ? C’était peut-être un piège ! Peut-être que Yana attendait le moment où je baisserais ma garde pour profiter de moi, ou pire, pour profiter de ma faiblesse pour me liquider. Je me méfiais toujours de la Zeltronne, elle était vraiment le seul élément que j’estimais instable dans notre trio. J’avais beaucoup plus confiance en Ysanne qu’en elle. Et à cela, Noval devait en être la raison. Enfin… je me faisais peut-être des idées. Peut-être que Riakath et sa paranoïa commençaient à déteindre sur moi.
Mon regard dévia néanmoins vers Yana alors qu’elle revenait vers moi après avoir légué certains conseils à ma congénère. Nous la laissâmes se concentrer et la Zeltronne s’exprima à voix basse pour moins la gêner. Visiblement, nous nous étions mal comprises, ce qui était bien dmmageable. Pourtant, je ne comprenais toujours pas comment elle avait pu être arrivée au stade o elle ne se contrôlait plus elle-même, où elle était l’esclave de ses émotions. Peut-être était-ce parce qu’elle était faible… Ou bien était-ce simplement un manque d’expérience dû à une méconnaissance de l’influence que peut avoir la Force sur les émotions. A dire vrai, je n’étais moi-même qu’une amatrice sur le sujet et j’imaginais aisément que seule Riakath devait avoir la réponse la plus parfaite –et surtout la moins impartiale- à ce sujet. Et puis de toute manière, elle n’était pas là, le débat qui s’était donc installé inutilement dans ma tête pouvait donc cesser, et je répondais donc à ses paroles sur le même ton :
« Je comprends. C‘était simplement une mise en garde, et je pense que tu ne seras pas la première à tenter ce genre d’expériences. Mais je ne pensais pas à ce genre de risques, mais plutôt au changement qu’aura ton aura dans la Force. Si les apprentis ne peuvent pas s’en rendre compte à tout les coups, les guerriers et les maitres le peuvent, eux. De telle fluctuations, surtout s’ils ont été habitué à ton aura actuelle, risque d’attirer l’attention. »
Haussant les épaules comme si j’énonçais une évidence que l’on oubliait bien trop souvent, c’était bien par expérience que je parlais. Riakath avait déjà forcé mon esprit parce qu’elle avait remarqué un changement dans mon aura. Aussi, il m’était facile d’imaginer que les autres seigneurs puissent avoir la même facilité à agir de la sorte.
Mais étrangement, mon regard avait finit par s’échapper de Yana pour se reporter sur Ysanne. Bien qu’elle n’ait rien dit depuis tout à l’heure, je la trouvais soudainement captivante. Elle… attirait mon regard sans que je sâche réellement pourquoi, ni quel intérêt j’avais à faire cela. Enfin si… Si, j’avais une certaine envie de la féliciter. Un désir de lui offrir son soutien pour qu’elle puisse parvenir à ses fins.
« Vas-y, continues comme ça. Tu te débrouilles bien ! Pas vrai Yana ? Hein, pas vrai ? »
Mais je n’ai jamais voulu ça, moi ! Enfin si, mais pas de manière aussi directe, aussi ouverte ! Je devais avoir l’air ridicule, mais je n’avais pas envie de cesser. Enfin si ! Si, je le voulais mais je n’en avais pas vraiment la force de m’opposer à cette envie de la soutenir. Enfin, il faut voir le bon côté des choses, je n’étais pas en train de la vénérer pour autant ! Je ne faisais que l’encourager. Bah quoi,c’est vrai, non ?
« Je dirais pour l’instant essaye les deux, avec l’expérience tu pourras aller plus vite et sauter une des deux étapes. »
Avec un dernier sourire pour l’encourager, elle se retourna vers Errhia et s’approcha de l’Arkanienne. Elle ne savait toujours pas vraiment quoi penser d’elle, mais elle était de l’avis que la jeune femme ne l’attaquerait pas sans une bonne raison, qu’elle ne lui fournirait pas. Elle semblait presque… inquiète pour elle. Certains apprentis lui fourniraient ce qu’elle demandait et directement après iraient prévenir les Seigneurs de l’académie. Elle espérait juste que ce n’était pas le cas. Après tout, elle était celle qui risquait le plus dans cet arrangement.
Il lui faudrait néanmoins répondre au commentaire. Un changement dans l’aura ? Comment un simple contrôle émotionnel pouvait changer son aura ? Ce n’était pas comme si elle souhaitait passer du côté lumineux ou quoi que ce soit. Elle voulait juste être capable de maîtriser les émotions des autres qui l’assaillaient régulièrement. Comme par exemple la légère inquiétude qui s’élevait d’Eerhia. Elle n’était pas à l’aise dans la présence de la jeune Zeltronne, et c’était réciproque.
« Je vois, je doute que je sois assez intéressante pour qu’un maitre s’intéresse ainsi à mon aura, mais je garderai ça en tête. Après tout… »
La jeune novice stoppa immédiatement ses propos, sentant l’envie de se retourner vers l’hybride et de la congratuler. Pourquoi la congratuler ? Yana ne savait même pas si elle avait réussi à émettre ses phéromones. Enfin, avant elle ne le savait pas. Elle était assez expérimentée pour reconnaitre quand elle était la cible de phéromones. Un sourire apparut sur son visage alors qu’elle regarda Ysanne, avant de hocher de la tête. Oh, elle avait envie de la congratuler, mais pas sans un minimum de décorum.
Résister aux phéromones n’était pas simple, c’était simplement la force de la volonté qui jouait dans ce cas-là. Il fallait tout d’abord reconnaitre l’influence, puis savoir si c’était contraire aux envies personnelles ou non. Si ce n’était pas quelque chose d’habituel pour la cible, si ça allait contre ses envies, alors il était plutôt simple pour elle de résister à l’influence mentale, même si les effets physiques des phéromones pouvaient troubler la victime.
Par contre, si les phéromones voulaient simplement amplifier une des envies de la cible, alors là c’était une toute autre paire de manches. C’était pour ça d’ailleurs que les Zeltrons étaient aussi redoutables dans leur utilisation. Après tout, ils étaient tout simplement beaux. Ou très très laids. Mais bref, passons. Ils étaient assez beaux pour déclencher le désir chez la plupart de leurs interlocuteurs. En ajoutant les phéromones…
Enfin, il serait inutile de résister complètement aux phéromones d’Ysanne, et surtout Yana n’en avait pas envie. Non, elle allait la complimenter parce qu’elle le méritait.
« Bien joué Ysanne, tu es une bonne élève. Après je te conseille de t’entraîner régulièrement afin d’être capable d’émettre ces phéromones rapidement et au milieu de perturbations, par exemple en combat. Mais pour ce qui est de l’émission de phéromones elles-mêmes, je ne sais pas ce que je pourrais t’apprendre de plus. Je ne suis pas non plus une instructrice professionnelle donc je ne sais pas tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet. »
Elle se retourna ensuite vers Eerhia et lui sourit, légèrement amusée.
« Je comprends mieux pourquoi tu souhaites t’entraîner à résister aux phéromones. Bon, il y a deux cas de figure lorsque tu fais face à des phéromones. Soit l’adversaire souhaite faire quelque chose que tu désires, soit il souhaite faire quelque chose que tu ne désires pas. »
Yana se tourna vers Ysanne avant de continuer.
« Ysanne, pour t’entrainer, essaye d’influencer Eerhia avec tes phéromones pour lui faire faire quelque chose dont tu penses qu’elle ne ferait pas habituellement. »
Rien de tel que de faire expérience du phénomène pour s’améliorer.
- Spoiler:
- Désolé du retard, vraiment T_T