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Comme à son habitude, Shaar-lâ ne pouvait s’empêcher de faire des remarques futiles lorsque la situation était critique. La Sith semblait constamment dans un espace parallèle dont la frontière avec le monde réel ne serait formée que de son arrogance et de son insolence. Et si elle était encore en vie en ce jour, ce n’était sans doute pas grâce à ses atouts douteux, mais sans doute à une certaine forme de paranoïa entremêlée d’une folie chronique qui étaient sans doute la raison au fait qu’elle n’avait pensé qu’à me découper en fines petites lamelles avec ses deux sabres lasers. Ses désirs obscurcissaient ses jugements, comme toujours, et je supposais sans prendre le moindre risque qu’elle devait surement être en train de penser à un moyen de me tuer alors que nous étions sous le feu sauvage de nos adversaires. Les tirs ripaient contre les bords du comptoir et venaient s’écraser avec fracas contre les murs qui nous encerclaient. Notre résistance était farouche mais face au nombre, il était clair que nous ne tiendrons pas indéfiniment sans faire appel à un tiers capable de renverser la situation, comme par exemple la Force.

La surtension pourrait nous être utile en de pareilles situations, mais je ne disposais hélas pas d’une capacité suffisante pour faire tomber en rade tous les blasters d’un coup d’un seul. Un bouclier de Force, à la rigueur, nous permettrait de sortir à découvert et de neutraliser quelques assaillants sans se mettre en véritable danger. Il y avait bon nombre de possibilités mais Zora ne me laissait évidemment pas le temps de proposer quoique ce soit, préférant déblatérer des idioties toutes aussi futiles les unes que les autres et auxquelles je ne pouvais que répondre avec sarcasme...

« Rappelles-moi qui a foncé de se planquer ici la première ? Je te pensais plus téméraire ! »

Pour ma part, je n’esquissais pas le moindre sourire. Je ne me complaisais pas dans cette situation et je le lui faisais comprendre d’un ton un peu plus rude qu’à l’accoutumée avant de reprendre part au jeu qui consistait à attendre que l’ennemi daigne diminuer l’intensité du feu pour répliquer avant de revenir se terrer à l’abri du comptoir. Je voyais bien que les adversaires se rapprochaient. Et qui plus est, plus nous en éliminions, plus il y en avait à affronter ! Alors lorsque Zora osa proposer un plan, je pris sur moi de ne pas l’envoyer paitre comme une vulgaire imbécile et je l’écoutais. Qui sait, peut-être que pour une fois elle aurait une idée digne de ce nom ! Après tout, elle risquait sa vie et je savais que les Sith étaient très enclins à se sortir de ce genre de situation.

« Et pourquoi tu n’irais pas toi-même ? » répliquais-je aussitôt sa proposition faite.

Bon… ok… en fin de compte je n’aurais peut-être pas dû. Nous aurions gagné quelques précieuses secondes ! Sans attendre, je me laissais tomber sur le côté, dévoilant le haut de mon torse hors de la protection du bar pour venir abattre deux mercenaires qui avaient tenté de profiter de l’occasion pour nous contourner à nouveau. Puis je revenais me placer à couvert, laissant échapper un soupir d’exaspération. Mais au final, j’aurais peut-être dû adhérer à son idée. Car la suite ne me plut guère ! Lorsque le brouillard vînt s’étendre autour de moi, je ne pus que me redresser dans la direction de Zora. Ou plutôt, dans sa direction supposée. Car les tirs, eux, cessèrent presque aussitôt côté assaillant, laissant tout le champ à la Sith pour faire preuve de sa lâcheté ! Elle était déjà loin, et moi je n’y voyais strictement rien ! Je ne pouvais qu’entendre les cris de douleurs de nos adversaires, ainsi que leur surprise, alors que Shaar-lâ devait sans doute se tailler un chemin au travers de leur ligne en direction d’une sortie. Et moi… bah je restais planté là ! Je ne pouvais rien discerner au travers de cet épais brouillard, alors je me préparais au moment où il se dissiperait, faisant appel à la Force pour m’aider à cet instant. Je me redressais, prenant appui sur le comptoir, prêt à faire feu puis à bondir pour fuir.

Lorsque ce fut le moment, Zora devait surement être déjà loin. Le brouillard se dissipa, signe de sa non présence. Mon regard balaya la salle et je fis feu pour neutraliser les hostiles les plus proches. Puis j’enjambais le bar pour glisser vers la sortie opposée au couloir dont nous étions arrivés. La Force m’aidait à agir plus vite, et je me faufilais finalement hors de la zone des combats. Je profitais enfin de cette aura de calme qui m’entourait, retrouvant la sérénité. Je restais cependant sur mes gardes, à l’affût du moindre danger. A l’aide de la Force, je recherchais Zora, sans véritable succès. Puis finalement, je me faufilais dans la direction que m’avais donné un des anciens clients du bar. Nos armes se trouvaient, à priori, deux niveaux plus haut…


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La patience? Parfois utile, parfois non! En général j'aime prendre mon temps pour faire les choses. Lorsque je peux me le permettre en tout cas... Mais lorsqu'on vous prive de vos sabres laser on n'a guère le luxe de perdre du temps. Et le non-humain que j'avais face à moi devait déjà l'avoir compris. Les cadavres des deux gardes dans le couloir témoignaient de cet état de fait! Et si le captif n'était pas trop stupide il avait également saisi que je n'accepterais pas la moindre contrariété. Quoique...

- "Je répète une dernière fois la question: où se trouvent les effets personnels de vos prisonniers?" j'appuie un peu plus ma lame sur sa gorge, faisant apparaître une traînée de sang. "Alors?"
- "Pourquoi je vous le dirais alors que vous allez de toute façon me tuer?"

Je soupire et appuie sur la détente du blaster que j'ai dans l'autre main. Un trait d'énergie rouge quitte son canon pour venir carboniser son genou. Les espèces inférieures sont décidément bien lentes à la détente...

- "Parce qu'il y a différentes façon de tuer quelqu'un!" logique, non? "Une exécution peut-être très rapide et pratiquement sans douleur. Ou alors tirer en longueur et se révéler extrêmement désagréable! Tu veux une démonstration de mes talents où tu me crois sur parole? À toi devoir comment tu veux partir..."

Il ne répond pas et je pointe donc à nouveau mon arme sur le pied de sa jambe déjà touchée. Décidément...

- "Non, attendez!"

Trop tard, le coup est parti tout seul. C'est sensible ces détentes tout de même! Je soupire à nouveau lorsque l'autre pousse un cri que je réduis assez vite en silence lorsque je glisse ma lame le long de ses lèvres.

- "Pourquoi faut-il toujours que les non-humains posent problèmes, hein?"

Lorsqu'il revient au calme je lui libère la bouche pour l'inviter à parler. Ce qu'il fait! À ce niveau-là on peut même dire qu'il chante! Il me parle de la salle sécurisée qui se trouve deux étages plus haut et des tourelles automatiques qui dégomment quiconque n'est pas autorisé à y accéder. Ça, c'est un problème! Après avoir rapidement enregistré dans un coin de ma tête le meilleur moyen d'y parvenir je plante à de multiples reprises la lame dans l'abdomen de l'homme jusqu'à ce qu'il rende l'âme. C'est douloureux mais il ne mérite pas la moindre pitié malgré sa coopération. Après tout ce n'est qu'un humain...

Je poursuis donc ma route le long du couloir non sans avoir récupéré les armes de mes trois dernières victimes. Et, surprise, je mets même la main sur un détonateur thermique. Un argument de poids s'il en est! Je me vois bien l'enfoncer dans la bouche de Joclad lorsque je le recroiserai! Et vu qu'il a une grande gueule je ne doute pas que j'arriverai à l'y glisser en entier! Cette pensée m'amuse un instant et je l'exprime par un léger sourire tandis que je poursuis ma route en direction du turbolift.

Rejoindre l'étage en question n'est pas si compliqué. S'y déplacer, en revanche... Il y a plus de gardes qu'ailleurs à ce niveau on dirait bien! Et ils savent que nous nous sommes échappés. Je privilégie donc l'infiltration à l'attaque et me faufile dans les différents couloirs en faisant de mon mieux pour ne pas être vue. Je ne peux toutefois éviter de tuer deux gardes qui me barrent l'accès à la chambre forte. Ou ce qui semble l'être...

Je n'ai pas de difficultés à ouvrir la porte. Un bon jet d'éclair suffit à faire griller le système de fermeture et il me suffit ensuite de glisser la vibrohache d'un gamorréen pour les forcer à s'écarter. Mais c'est plutôt ce qui se trouve derrière qui pose problème: un sol électrifié, une porte blindée de l'autre côté du couloir et surtout deux tourelles qui pivotent vers moi et me prennent immédiatement pour cible. Je ne dois mon salut qu'à mes réflexes lorsque je me plaque contre le mur pour éviter les traits d'énergie.

- "Sympa l'accueil, je reviendrai..."

Bon c'était plutôt prévisible. Je réfléchis en vitesse en me demandant ce qu'il convient de faire. Et je lève les yeux au ciel en envisageant la solution qui m'offre le plus de chance de récupérer mes armes. Je baisse donc mes barrières mentales pour me rendre discernable dans la Force. Joclad devrait facilement me repérer s'il prend la peine de la sonder. Mais on ne sait jamais avec ce type...

- "Vas-y l'emmerdeur, ramène-toi! Pour une fois que tu pourrais être utile ce n'est pas le moment de vadrouiller je n'sais où!"

La disposition des tourelles et l'absence d'aération dans la salle forte empêche d'entrer plus subtilement dans la zone. Et les tourelles sont trop éloignées de l'ouverture pour pouvoir éviter leurs tirs. Pourquoi prendre le risque de me faire descendre alors que l'autre empaffé peut attirer les tirs, hein? Il suffira juste de le convaincre. Je reste donc attentive en espérant que celui qui me sert de binôme improvisé veuille bien se montrer!
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Le plus compliqué fut sans doute de trouver le moyen d’accéder aux niveaux supérieurs maintenant que nos geôliers avaient fait désactiver les ascenseurs et placé des gardes à chaque cage d’escalier qui aurait pu me permettre d’atteindre mon arme et de retrouver la liberté. Je dû effectuer de nombreux détours pour éviter une patrouille de gardes sur le pied de guerre et j’eu même à me cacher dans ce qui ressemblait à un laboratoire clandestin laissé à l’abandon pour une raison qui m’était totalement inconnue. Mais cela ne laissait pas de doutes sur le fait que nous nous étions mis à dos une vaste organisation criminelle que je devrais faire démanteler par les forces de sécurité Corelliennes une fois que j’en aurais terminé avec Shaar-lâ.

Hélas, cette dernière ne se laissera pas faire et il m’était donc nécessaire d’arriver avant elle à nos armes pour pouvoir les lui confisquer et bénéficier d’un avantage tactique de poids contre mon adversaire. Car même si nous agissions ensemble pour l’instant, je ne me faisais pas vraiment d’illusions : à la moindre erreur d’inattention de ma part, elle n’hésiterait pas à s’occuper de mon cas. Or, je l’avais actuellement perdu de vue. Elle avait profité de ses dons obscur pour fausser compagnie aux gardes et me laisser en plan avec eux avant que je puisse moi-même m’exfiltrer.

Je finis cependant par quitter ma cachette pour reprendre ma course au travers des dédales qui constituaient cette vaste installation. Je me demandais d’ailleurs comment la police de Corellia n’avait-elle pas pu être mise au courant de l’existence de cette base ! Sans doute que la corruption avait réglé ce détail. Je restais cependant concentré sur ma quête d’une sortie discrète me permettant d’accéder au niveau souhaité, et c’est seulement face à l’échec que je décidais de passer à une forme plus agressive pour parvenir à mes fins. Je revenais su armes pas, laissant passer une patrouille avant de m’approcher d’une cage d’escalier flanquée de deux gardes. Profitant de l’effet de surprise, je finis par sortir d’un coin pour faire feu. Le premier tir fut direct et la cible s’écroula. Le deuxième se mit à couvert et tenta de passer un appel à l’aide. Cette action lui fut fatale car il ne fut pas en mesure d’échapper à ma seconde décharge.

La voie libre, je m’arrêtais pour récupérer son communicateur et je commençais à grimper à toute vitesse, utilisant la Force pour gagner du temps et passer discrètement le premier niveau pour finalement arriver au second. Je m’arrêtais devant la porte donnant dans le couloir et je sondais la Force pour vérifier la présence de gardes. C’est là que je repérais enfin Zora, cette dernière ayant visiblement décidé de ne plus se cacher. C’était soit parce qu’elle cherchait à me tendre un piège, soit parce qu’elle était dans une situation délicate et qu’elle demandait indirectement de l’aide. C’étaient là les seules solutions qui vinrent à mon esprit. Je localisais également les trois gardes qui gardaient l’entrée, avant de décider de passer à l’action.

J’ouvrais la porte et me jetais au sol, prenant une impulsion dans la Force pour m’élancer dans le couloir. A l’aide d’une glissade sur le dos, je prenais au dépourvu les deux gardes de faction, que j’abattais froidement. Je me redressais dix mètres plus loin, évitant le premier tir du troisième garde mais ne pouvant empêcher e second de frapper mon épaule. En riposte, grinçant sous la douleur, je neutralisais le troisième garde avant de regarder ma blessure plutôt superficielle. J’avais eu chaud sur ce coup, et je devais me montrer dès lors plus prudent. Mon vacarme avait sans doute alerté le reste des gardes. Mais si près du but, je ne pouvais rebrousser chemin. Je m’avançais donc, faisant feu tout azimut pour finalement tomber sur le couloir que je recherchais. Le mur était criblé d’impacts et je pouvais discerner Shaar-lâ à couvert alors que des tirs jaillissaient d’une salle adjacente. Je pointais mon arme dans la direction de la Sith, sans pour autant la viser et je me laissais glisser à ses côtés.

« Hé ben, je vois que tu n’as pas chômée ! Il y a quoi là-dedans que tu as peur d’y rentrer ? Nos armes sont là-dedans, tu veux quand même pas que j’y arrive avant toi, si ? »

Une pique, évidemment. Je lui faisais comprendre de me laisser la place et je passais rapidement la tête dans l’embrasure pour voir de quoi il s’agissait. Evidemment, je grimaçais devant l’ampleur de la tâche. Je cogitais, sachant pertinemment que plus nous attendront, plus l’ennemi se rapprochera et pourra nous capturer à nouveau. Et c’était inacceptable car cette fois, il n’y aurait aucune échappatoire…

« Je peux dresser un bouclier autour de nous, mais tu devras agir très vite pour neutraliser les tourelles. Je ne pourrais pas tenir très longtemps. Tu pourrais au moins en détruire une, et je m’occuperais de l’autre en agissant sur ses circuits internes. On ne peut pas se mettre à découvert sans être protégés. »


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C'est pas trop tôt! Voila enfin l'autre emmerdeur qui se ramène! Qu'il est lent... Et en plus il se permet une petite vanne! Le pire dans tout ça? C'est que ça m'arrache un sourire. Mais si Joclad peut peut-être y déceler une forme quelconque d'amusement c'est bien de la pitié que j'exprime. Mais on se rapproche peu à peu du moment où je récupérerai mes sabres et alors je pourrai enfin régler le compte de cet insolent. Dommage, je commençais à bien l'aimer! Il est tout de même nettement plus amusant que mes droïdes d'entrainement même si ces derniers ont le mérite de se taire...

- "J'attendais simplement mon bouclier humain préféré!" la remarque est posée sur le même ton de plaisanterie mais elle n'est on ne peut plus vraie. "Les actes suicidaires c'est bien votre truc, non?"

Ça m'ennuie de l'admettre mais je vais avoir besoin de l'aide d'un Jedi pour récupérer mes biens! C'est pas grave dans le sens où personne n'en sera témoin! Mais mon ego en prends un coup! Je me rassure toutefois en pensant qu'il en est de même pour lui! Je l'écoute ensuite proposer son plan boiteux et je soupire avant de partir dans un éclat de rire nerveux.

- "Toi? Créer un bouclier pour nous protéger de deux tourelles de défense?" je ne sais même plus s'il faut en rire ou en pleurer au final... "Tu arrives à peine à maintenir ta garde dans un duel aux sabres et tu crois que tu peux absorber une telle puissance de feu? Et en plus tu veux que j'aille me suicider avec toi? Le tout en espérant que tu sois capable de détruire la seconde tourelle avant qu'elle ne nous ait déchiquetés?"

Je rigole encore un bon coup: c'est risible! Pitoyable... Mais d'un autre côté je ne vois pas quoi faire d'autre. Il y a bien d'autres solutions mais aucune susceptibles d'être assez rapide. Nos voleurs doivent toujours être à notre poursuite. Combien de temps avant qu'ils se rendent compte que nous sommes ici? Très peu, j'en ai bien peur.

- "Je ne sais pas ce qui est le plus drôle au fond: ta proposition ou le fait que je sois sur le point de l'accepter!" je soupire longuement. "Très bien, faisons ça! Au point où on en est de toute façon..."

Je me redresse prudemment et jette un regard aux tourelles. Leurs tirs se dirigent dans ma direction et fauchent l'espace ou mon visage se trouvait quelques secondes auparavant.

- "La tourelle de gauche semble avoir un problème avec son système d'acquisition de cibles!" ben oui, en attendant l'autre pignouf j'ai eu le temps de les étudier. "Elle nous verrouille moins vite que sa petite soeur!"

Je me rapproche de Joclad et lui jette un regard. À lui de jouer! En attendant qu'il nous dresse un bouclier de Force digne de ce nom je me fais un serment: celui de tuer ce type si jamais son plan échoue! J'aurai au moins la satisfaction de mourir en sachant qu'il m'a précédé dans la mort...
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Je l’écoutais, me gardant d’afficher une mine dépitée devant tant de stupidité. En tant que Jedi, je n’étais en rien un martyr, et me jeter sans réfléchir dans un acte suicidaire ne me ressemblait pas. Au contraire, je préférais réfléchir avant d’agir. J’étais parfois trop prudent, justement. Mais aujourd’hui, il fallait accepter de prendre des risques si j’espérais sortir de ce trou dans lequel Shaar-lâ nous avait jeté en voulant absolument me couper en fine lamelle par simple vengeance. C’était peut-être même de la jalousie, qui sait ? Il suffisait de la regarder pour deviner la frustration qui se cachait derrière ce semblant de façade qu’elle voulait m’offrir. J’aurais d’ailleurs bien aimé discuter sur ce sujet plus longtemps, mais il fallait rester ancré dans la réalité de notre situation. Nous étions coincés par deux tourelles, les mercenaires allaient sans doute débarquer dans quelques minutes. Et elle, qu’est-ce qu’elle avait de mieux à faire ? Critiquer mon plan, évidemment, et sans oublier les piques assassines qui accompagnaient toujours ses propos à mon égard.

Le fait qu’elle ne fasse que rabaisser les autres sans jamais se remettre en question elle-même était peut-être son point faible. Pourtant, je soupçonnais là qu’il ne s’agisse en réalité que d’une autre façade cachant quelque chose de plus complexe. Au final, je ne savais rien d’elle, ou presque, à part les maigres informations qu’elle avait bien voulu me livrer et ses tactiques de combat simplistes que j’avais pu étudier au travers de nos combats. Et en parlant de tactique, qu’avait-elle de mieux à me proposer que mon idée somme toute raisonnable ? Rien, évidemment ! Ses paroles n’ont et ne seront toujours que du vent !

« Tu ne t’arrêtes jamais, hein … ? Tu te crois plus maline ? Bah vas-y, rentre leur dans le lard, moi je regarderais attentivement la scène pour noter les choses à ne surtout PAS faire. »

Ah ça, elle pouvait rire autant qu’elle le souhaitait, car au final, tout ceci sonnait faux. Ce n’était que de la moquerie à laquelle je ne prêtais aucune attention. Au lieu de cela, je l’écoutais admettre qu’elle ne pouvait que se résigner à adopter mon idée et se préparer à agir. Pour ma part, je sonde les alentours pour m’assurer que nous avons encore le temps de mettre ce plan à exécution. Visiblement, c’est bel et bien toujours le cas. ? Mon regard vient finalement se reporter sur Zora, alors qu’elle manque de se faire abattre par une des deux tourelles en voulant jeter un dernier coup d’œil dans la pièce.

« Celle de gauche, hein ? Alors on se concentre sur celle de droite. Tu la dégommes pendant que je nous protège puis tu reviens protéger nos arrières. Nos tortionnaires sont tout proches, j’ai senti leur danger dans la Force. »

Du bluff. Je devais absolument la tenir à l’écart du chemin que je devrais emprunter pour récupérer mon arme et les informations que je devais livrer. Si je pouvais également la séparer de ses sabres, j’aurais alors tous les pions de mon côté pour la contraindre à me suivre. Mais je savais qu’elle ne serait pas aussi dupe, et qu’elle chercherait elle aussi à fondre dans le coffre-fort. Je me redressais, faisant de nouveau appel à la Force. Je me concentrais, avant de finalement hocher la tête dans sa direction. Presque à l’unisson, nous finîmes par bondir hors de notre couvert pour nous offrir au feu des tourelles. Ces dernières vinrent instantanément nous braquer, Les premiers tirs ripèrent contre les murs, avant de finalement venir s’écraser sur le bouclier mystique qui nous entourait. Shaar-lâ devait agir vite, et ce fut chose faite lorsque je vis la première tourelle cesser de tirer, visiblement rassasié par la rafle que lui avait offert la Sith. Mon esprit, lui, s’était déjà porté vers la seconde tourelle, celle qui était moins rapide. Dès notre entrée en action, j’avais cherché à atteindre son alimentation, pour faire usage de la surtension. Plusieurs tirs supplémentaires vinrent s’écraser sur mon bouclier avant que la seconde tourelle ne cesse à son tour de faire feu, ses circuits internes ayant grillés sous l’effet d’une surcharge soudaine de son circuit d’alimentation.

Mon regard se porte alors sur Zora. Chacun de nous deux sait qu’il s’agit là de la dernière ligne droite. Je ne peux retenir mon esprit de compétition en cet instant, et je laisse échapper un sourire narquois dans sa direction alors que je profite de ma concentration pour faire usage de la Force une énième fois, abandonnant bouclier et surtension pour appuyer mes mouvements de la Force alors que je m’élance à travers la pièce, sautant par-dessus une caisse et contournant une seconde. Mon regard ne se portait plus que sur la dernière porte, que je forçais d’une décharge bien placée droit dans le système de verrouillage…


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J'aime la compétition! Et encore plus quand on ne sait pas quand elle débutera! Joclad et moi sommes des alliés de circonstance mais nous restons des ennemis! Et lui comme moi n'a pas oublié ce petit détail qui vient gripper les rouages de notre coopération. Les tourelles sont détruites et il ne reste plus qu'une porte entre nous et nos armes. Armes qui procureront un avantage évident à celui d'entre nous qui arrivera à mettre la main en premier dessus. Allez, c'est maintenant qu'on va s'amuser!

Je me jette à la suite de mon adversaire étonnamment rapide et pénètre à sa suite dans le coffre. J'ai le temps de faire voler à moi l'une de mes armes tandis qu'il récupère la sienne. Reste mon second sabre, entre nous. La situation devient en plus intéressante et j'exprime mon ressenti avec un vague sourire.

- "Et maintenant?"

Nous activons nos armes en même temps et nous déplaçons sur le côté en gardant le sabre restant entre nous. On a encore des ennemis aux trousses mais ils sont désormais insignifiants. Non, c'est Joclad qui risque de me poser problème! Pourtant je n'ai pas spécialement envie de le tuer à cet instant. Il est incontestablement plus drôle vivant que mort...

- "C'est le moment où je te rappelle qui est la plus forte? J'imagine bien que tu as envie de garder mon second sabre comme une sorte de trophée mais ça ne va pas être possible! Laisse-le moi et on sortira les deux d'ici en vivant! Tu pourras continuer à jouer au justicier dans la galaxie comme ça et je pourrai continuer à te pourrir la vie!" C'est honnête, non? "Essaie de me le contester et..."

Je ne termine pas ma phrase puisque c'est inutile.

- "Non, tu n'es pas assez bête pour faire ça..."

Je lui jette un regard entendu et lève la main pour récupérer mon arme grâce à la Force. L'empêchera-t-il? D'autant plus que des bruits de pas annoncent l'arrivée des renforts adverses. Coopération prolongée avec Joclad ou massacre de tout ce qui n'est pas... ben, moi? Suspens!
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J’ai été plus rapide, et je pus m’élancer un premier au-delà de la porte qui nous séparait de nos armes. Bondissant à l’intérieur, je m’avançais néanmoins avec prudence, au cas où d’autres pièges nous attendraient. Le danger écarté, je sentais hélas Zora me rattraper. Attirant instinctivement mon sabre jusque dans ma main forte et laisse en jaillir la lame au bleu presque hypnotisant. La voyant faire de même avec ses armes, je tente de les bloquer sur la table. Héas, je n’en bloque qu’un, avec ma main et j’anticipe déjà l’attaque en traitre que Zora aurait été tentée d’avoir si je ne m’étais pas écarté, tendant mon sabre droit devant moi, à l’horizontale. Je la tenais ainsi à l’écart de sa seconde arme sans pour autant l’empêcher de la prendre. Je voulais simplement la garder à distance de ma propre personne. Rapidement, nous nous engageons d’un mouvement circulaire autour de la table et je laisse mon regard attentif et sérieux s’attarder dans le sien. En même temps, je faisais appel à la Force pour la rameuter à mon aide, me préparant déjà à un combat qui s’annonçait difficile et délicat.

« Ton second sabre n’est d’aucune importance à mes yeux. Seul te mettre hors course compte. Tu es une menace que j’ai trop longtemps laissé en liberté. Ta présence sur cette planète est une grave erreur, Shaar-lâ. »

Je m’écartais soudainement alors qu’elle récupérait son arme, pour me montrer plus pressant. J’entends déjà les gardes se rameuter dans les couloirs adjacents et je devais bouger, avec ou sans elle. Rester ici était trop dangereux, ces types pouvaient très bien faire usage des mêmes armes incapacitantes qu’ils avaient utilisées la dernière fois pour nous terrasser. Je poursuis mon mouvement en m’avançant vers elle, me voulant étrangement oppresseur.

« Fermes-la ! Je vais t’expliquer comment ça va se passer, Shaar-lâ. On va sortir d’ici, ensemble. Mais dès lors que l’on aura quitté ces lieux, tu vas quitter ce monde et tu vas quitter le secteur Républicain. Je ne me répèterais pas deux fois. Je vais mettre les Jedi Verts et toutes les forces de sécurité de Corellia sur ton dos. Ton signalement sera connu de tous.

Je te laisses une maigre chance de partir, une fois tout ceci terminé. Ne viens tout simplement pas la gâcher en tentant de t’opposer à moi. Tu n’es pas sur un de tes mondes Sith. Tu n’es pas en position de force. Ne l’oublies pas. En attendant, on doit sortir d’ici. T’as intérêt à suivre. »


Je ne lui laissa pas le temps de rétorquer et je m’écarte aussitôt vers la porte. Les gardes sont déjà là, je peux les repérer dans la Force. Ils sont nombreux, mais ils ne s’attendent sans doute pas à ce que je déboule pour me frayer un passage dans leurs rangs. Et c’est pourtant exactement ce que je vais faire ! Je m’élance, sprintant pour finalement m’élancer dans un saut appuyé dans la Force qui m’envoie au-delà de la première rangée d’ennemis restés incrédules. Finissant mon alto au-delà des premiers adversaires, je retombe au sol en parant les salves qui me sont uniquement destinées, laissant les autres s’écraser derrière moi. Retombant sur mes appuis, je pivote et laisse mon bras armé faire son œuvre pour venir trancher la main armée d’un des gardes. Je ne cherche pas à tous les neutraliser car je perdrais du temps. Non, je continue d’avancer, frappant seulement ceux qui s’opposent à mon mouvement. Mon sabre vient trancher un pied, alors que j’effectue une roulade pour me dégager de la troisième ligne d’ennemis. Les deux premières lignes devaient déjà avoir à faire à Zora. Si elle voulait tous les éliminer, grand bien lui en fasse. J’aurais de l’avance et elle perdrait sa maigre chance de s’enfuir avant que les forces de sécurité que j’aurais prévenue ne se mettent en ordre. Finalement, j’arrive dans le couloir, me stoppant pour retourner les rafales qui me sont destinées vers mes assaillants. Certains s’écroulent et d’autres se mettent à couvert, m’offrant donc un couloir libre dans lequel je m’élance, faisant confiance à la Force pour me mener vers la sortie. Et profitant d’une accalmie, je me saisit du comlink que j’avais récupéré avec mes affaires, pour prendre contact avec les forces de sécurité, pour qu’ils viennent mettre à mal ce lieu, et pour donner le signalement de Shaar-lâ, pour honorer mes paroles à son égard.


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J'Je récupère donc mon sabre alors qu'il me gratifie de ses paroles dignes d'un héros s'adressant au vilain d'une histoire. À l'entendre on dirait que je suis libre parce qu'il n'a pas daigné m'arrêter. Je sonde les cristaux de mes armes dans la Force pour m'assurer qu'ils sont intacts avant de relever un visage amusé vers Joclad. Décidément il est vraiment rigolo quand il prend ses grands airs. Ça doit sûrement impressionner les gamins de son foutu temple quand ils leur raconte ses histoires.

- "C'est surtout que tu n'as jamais été capable de prendre l'avantage sur moi!" je corrige, guidée par mon narcissisme. "Et puis si je n'étais pas revenue ici je n'aurais pas eu le plaisir de te voir galérer à mes côtés. Je n'allais quand même pas m'en priver d'autant plus que j'ai rarement l'occasion de rire ces temps-ci..."

Je l'écoute ensuite m'expliquer comment il voit les choses tout en nettoyant mes ongles. Comme d'habitude il croit que je vais suivre ses instructions bien sagement sous prétextes que je suis sur une planète Républicaine. Et Corellia en plus! Je lui décoche un franc sourire lorsqu'il m'annonce qu'il me donnera même un délai pour partir de la planète. Mais c'est qu'il est d'humeur généreuse dites-moi... À moins que ça ne cache autre chose?

- "Tu peux même mettre les Jedi bleus, rouges et jaunes à ma poursuite si ça te chante! Et les violets tachetés marron tant qu'à faire! Et oublie pas l'Agricorps, que je vous débarrasse de ces hippies... Le fait est que je quitterai cette planète mon cher!" mouais... "Mais puisque ces fauteurs de troubles viennent tout gâcher je suppose que j'aurai le plaisir de te couper la langue une autre fois!"

J'active mon sabre au moment où les renforts se précipitent sans la moindre discipline dans la pièce. Je renvoie les tirs d'un wookie sur l'un de ses camarades avant de lui couper les jambes, faire tourner mon sabre avec grâce en quelques cercles élégants et lui enfoncer la lame incandescente dans le crâne. On absorbe la première vague sans trop de difficultés même si un tir me roussit la joue gauche. Saleté de Bith!

Je passe peu à peu de la défensive à l'offensive tandis que les rangs de nos ennemis s'éclaircissent. Joclad en a profité pour prendre la tangente. J'ai bien envie de rester m'amuser mais malheureusement si je reste ici cet endroit deviendra mon tombeau? Combien de temps avant que les forces de sécurité débarquent?

Je lui emboîte donc le pas et choisis un couloir opposé au sien afin de rejoindre une sortie que j'ai remarqué quelques minutes plus tôt. Ou plutôt un conduit qui devrait me permettre de rejoindre la surface.

- "À la revoyure!" Ai-je juste le temps de lui lancer.

Je fonce vers l'échappatoire et me ménage une voie macabre jusqu'à l'atteindre. Les adversaires sont moins nombreux et surtout bien moins groupés qu'auparavant. A't-on réussi à sérieusement entamer leur potentiel offensif? Sûrement, ouais... Ne reste plus qu'à retrouver le confort de Dromuund Kaas et célébrer comme il se doit ce voyage plus que distrayant...
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