Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
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Alors que les premiers échanges de tirs retentissent, provenant des ruines de l'antique cité et du Temple Rakata où s'est posé la délégation Sith, les forces armées républicaines passent en alerte maximum. Sur ordre du Grand-Amiral Fyrd, à bord du Défiance, en orbite, le protocole Alpha Écarlate est décrété. Aussitôt, les trois escouades déployées sur Byss, nom de code Rancor, Krayt et Gundark embarquent à bord de leurs transports respectifs... L'objectif est clair : reprendre le contrôle des ruines et du Temple, découvrir ce qui s'y passe... Et agir en conséquences : protéger la délégation Sith, et éliminer ceux qui menacent la fragile paix...

Les trois transports de troupes s'élancent vers les ruines, rapidement pris sous le feu ennemi. Un tir de roquette s’abat sur celui de l'escouade Krayt, qui s'écrase avec fracas... Pas le temps de porter secours aux éventuels survivants, ils devront se débrouiller seuls... Les deux autres navettes passent les tirs de barrage et se posent durement à quelques dizaines de mètres de portes principales du Temple. La bataille pour la paix s'engage alors.


*****

Lorn et Alyria sont affectés à l'escouade Gundark. Profitant de la diversion offerte par l'escouade Rancor, il parviennent à franchir les portes du Temple. Les deux Maîtres ont jurés de défendre la paix... Mais la situation est grave, dans toute cette confusion il est difficile de différencier ses ennemis de ses « amis ». Aussi, pour le moment, ils se contente de suivre le troupeau, préférant garder l'usage de leur arme pour protéger leurs alliés.

Alors qu'ils bifurquent une énième fois, dans les couloirs labyrinthiques de ce temple malsain, Lorn sent quelque chose. Comme une fluctuation dans la Force... Quelque chose de si infime qu'il s'étonne presque de l'avoir ressenti. Il regarde sa partenaire. Entre eux, avec les années, aucun mot n'est nécessaire. Un simple regard suffit pour communiquer. Ils se comprennent. Alyria l'a ressenti aussi. Une fluctuation donc, comme écho dans la Force, dont la source semble provenir d'une zone tout proche, prêt du cœur du temple. Leur intuition leur dit que tout ceci n'est pas un hasard, qu'il s'y trame là quelque chose d'important... Ils doivent en une fraction de seconde faire un choix difficile : abandonner les hommes et femmes dont ils couvrent les arrières pour suivre cette piste plus qu'incertaine. Mais s'il existe une seule chance, aussi infime soit-elle, de sauver la paix, il faut la saisir. La décision est prise : ils bifurquent à nouveau, se retrouvant alors en tête à tête. Après quelques mètres, la sensation se fait plus forte, plus proche. Ils prennent à droite. En face d'eux, une lumière vive passe l'arche d'une porte voûtée. Ils entrent...

*****

Anetherion et Alara sont sur Byss depuis plusieurs semaines déjà. Le guerrier Sith à des plans très... personnels. Ayant dérobé un vaisseau républicain, celui-ci a pu se rendre sur ce monde du noyau profond sans alerter les autorités. Grâce à son réseau et ses contacts, il sait avec précision ce que va chercher à faire Darth Ynnitach : réaliser un antique rituel Sith, ici, sur ce monde, au cœur même d'un ancien temple Rakata chargé du coté obscur de la Force. Mais, aux coordonnées indiquées, le duo ne trouve qu'un lac. Il leur faudra alors plusieurs jours pour comprendre que le Temple est englouti, et encore bien d'autres pour parvenir à trouver une entrée sous-marine. Finalement, leur entêtement sera payant. Enfin, les deux Sith parviennent à entrer, ils se mettent alors en quête du lieu parfait : une salle positionnée juste sous le Nexus. Anethérion souhaite user de ses savoirs occultes pour faire échouer le rituel de l'Impératrice...

Mais la Force ici, est si puissance, que le Guerrier, même aidé de son acolyte, peine à atteindre ses objectifs. Les jours passent inlassablement, ils perdent tout notion du temps... Lorsque soudain tout se met à trembler autour d'eux. Ils comprennent : La délégation Sith est là. Il n'y a plus une seule seconde à perdre, il faut redoubler d'efforts... Anetherion se concentre, comme jamais... Son esprit doit pénétrer le Nexus. Mais cet acte est d'une extrême dangerosité : il risque à tout moment de se faire happer par celui-ci. Si cela arrivait, son esprit se dissoudrait, et son corps ne deviendrait plus qu'une carcasse vide, sans conscience. Après quelques instant, il sent Darth Ynnitach entrer à son tour en communion avec le Nexus. Il faut frapper maintenant ou jamais !

C'est alors que les deux Jedi font irruption. N'ayant d'autre choix, le duo de Sith s'interrompt pour se préparer au combat. Anethérion ne peut se permettre de laisser un seul témoin de ses actes en vie... Seulement ensuite, il pourra terminer ce qu'il a commencé.





Seuls les joueurs Lorn Vocklan, Alyria Von, Darth Anetherion & Alara Lorwynn sont autorisés à poster dans ce sujet.
Ordre des posts : Alyria – Aneth – Lorn - Alara
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Debout contre la vitre de la navette qui les transportait, Lorn et elle, vers Byss où régnait une confusion effroyable, Alyria se demandait ce qu’ils allaient trouver dans ce temple surgi de l’eau, et surtout comment sauver une paix soudain bien mal en point. Les tirs fusaient dans tous les sens, et soudain, dans une explosion fulgurante, elle vit l’escouade Krayt, un des trois détachements républicains chargés d’encadrer la délégation sith le temps des opérations, s’écraser à terre. A travers la Force, la trentenaire sentit des dizaines de vies s’éteindre brusquement, lui arrachant une pensée mélancolique. La paix, comme la guerre finalement, ne se gagnait que grâce à des monceaux de cadavres. Au moins, elle ferait tout ce qui était en son pouvoir pour que tous ces braves ne soient pas décédés en vain.

Quand la République avait demandé au Temple si des jedis pouvaient se joindre aux forces militaires régulières pour encadrer la délégation sith menée par la Dame Noire en personne se rendant sur Byss, Alyria n’avait pas hésité une seconde. Parfaitement remise de ses blessures reçues sur Artorias, son niveau d’antan retrouvé, elle devait servir l’Ordre et la République du mieux qu’elle pouvait, ce qui signifiait concrètement se porter à l’avant, sur une éventuelle ligne de front, pour sauvegarder au mieux une paix bien fragile. C’était son devoir en tant que maître jedi et que maître d’armes, et elle n’y faillirait pas. Les enjeux étaient trop importants.
Le hasard, qui avait un formidable sens de l’humour, ou alors le destin, difficile à dire, avait voulu qu’elle se retrouve affectée dans la même escouade que Lorn. Décidément, depuis leur dernière conversation privée, et les bouleversements qu’elle sous-entendait, ils avaient le chic pour se retrouver ensemble dans des situations tendues et en rapport avec les siths… Chance ou fatalité, elle n’aurait su dire. Depuis cette fameuse matinée dans le parc du Temple, elle avait longtemps remâché leur discussion, la gardant dans un coin de sa tête, sans jamais perdre de vue le plus important : sa mission au sein de l’Ordre. Au fond, peut-être que faire partie de la même unité lui donnerait une occasion de tester grandeur nature la question qui la taraudait depuis tout ce temps : est-ce que leur relation éventuelle pouvait affecter leur synergie dans des situations délicates, comme sur un champ de bataille ?

Immédiatement, quand les hostilités débutèrent et qu’ils réagirent en parfaite harmonie, Alyria sut qu’elle avait trouvé sa réponse : absolument pas, ils n’avaient rien perdu de leur complicité martiale. Ils étaient prêts, affûtés, et déterminés à tout faire pour préserver ce qui pouvait encore l’être.


A l’apparition du temple rakata, Alyria avait ressenti avec inquiétude la marée obscure projetée par ce bâtiment ancestral. A cet instant, une vague insidieuse, douceâtre presque, avait envahi ses sens sensibles à la Force, et immédiatement, comme par réflexe instinctif, sa chair s’était hérissée. Elle avait un très mauvais pressentiment. Une telle énergie négative ne pouvait qu’entraîner des complications. Elle avait donc fait la seule chose possible : puiser dans la Force pour s’envelopper d’un cocon protecteur lumineux, mêlant son aura à celle de son ami, dans l’espoir futile de contrer les effets d’une telle onde obscure. Au moins, ils ne seraient pas trop affectés ainsi.

Puis, les événements s’étaient précipités : tirs de partout, navettes explosant, morts en cascade et départ des trois escouades pour se rendre immédiatement à terre. Et c’est comme cela qu’elle se retrouvait accoudée à cette vitre, à contempler le carnage et la paix partir dans la fumée des vaisseaux carbonisés. Resserrant les lamelles de cuir qui enserraient ses bras musclés tout en vérifiant machinalement que ses deux sabres étaient bien accrochés à sa ceinture, elle finit par lâcher à l’attention de Lorn dans un souffle :


« Je ne sais pas trop ce que nous allons trouver dans cet endroit, mais une chose est sûre : je doute que nos lames restent inutilisées bien longtemps. Et dire que nous discutions il y a peu de ce qui se passerait si un événement de cet acabit arrivait pendant les élections… Je crois que nous allons découvrir la réponse tout de suite, mais je ne suis pas sûre qu’elle soit très plaisante.»

Soudain, un choc rude leur fit comprendre que l’atterrissage venait de se produire. La main droite sur le pommeau de son sabre préféré, Alyria sortit de la navette et, aussitôt, put comprendre l’étendue de la bataille. Il fallait cependant qu’ils atteignent coûte que coûte leur objectif : le Temple. C’est ainsi que les deux maîtres suivirent les autres membres de leur escouade, attentifs à ce qui se passaient autour d’eux. La maîtresse d’armes tentait d’atténuer l’impact de l’énergie obscure qu’ils ressentaient tous et qui s’intensifiait à mesure qu’ils se rapprochaient de leur but. Tous, sensible à la Force ou non, la percevaient, et l’impression de malaise montait, inexorablement, telle une déferlante implacable. 

Finalement, grâce à une action de l’autre unité à terre, l’escouade Rancor, ils purent enfin s’engouffrer dans le bâtiment. L’atmosphère résolument malsaine du lieu arracha une grimace à la sang-mêlée, qui avait le sentiment de voir les murs suinter la souffrance et l’obscurité, tant l’énergie à l’œuvre ici était palpable, presque tangible physiquement. Dans une autre situation, Alyria aurait insisté pour enquêter sur les causes d’une telle manifestation du côté obscur, mais elle n’était pas là pour cela. Elle devait protéger ces femmes et ces hommes qui se battaient comme elle, pour la paix, mais surtout, elle savait que le plus important était de savoir ce qui était arrivé à la délégation sith, et surtout qui avait attaqué. Si c’était des rebelles siths, comme l’avait prétendu la Dame Noire lors de l’assaut sur Flydon Maxima, alors, leur devoir était de les anéantir, et la paix pourrait encore être sauvée… Mais si ce n’était pas cela… Après tout, il pouvait s’agir de dissidents républicains, ou même d’une énième machination des siths. Laquelle de ces deux perspectives était la plus terrifiante, difficile à dire, tant les conséquences dans les deux cas seraient désastreuses. 

S’il s’avérait que les siths avaient rompu le traité, alors les forces républicaines se masseraient sur Byss, et elle n’osait imaginer les contrecoups d’une guerre ouverte et totale… Les jedis n’étaient pas prêts, pas plus que la République. Mais si certains des leurs avaient rompu le traité, alors les siths auraient beau jeu de crier à l’offense et de réagir comme bon leur semblait. Bref, de toutes les façons, des retentissements terribles étaient à prévoir. Peu importait les conséquences pour elle, Alyria ferait tout pour sauver la paix, et elle savait, sans avoir à le demander, que Lorn était dans le même état d’esprit. Ils en avaient parlé peu avant la fameuse déclaration de son comparse, et s’accordaient tous deux sur un point capital : défendre la paix, comme le dictait leur serment de jedi.


Alors qu’ils arpentaient les couloirs en forme de dédale du temple anciennement englouti, Lorn s’arrêta. Et bientôt Alyria comprit pourquoi. Une fluctuation dans la Force que leurs sens aiguisés avaient sentie… La demi-echanie plongea son regard émeraude dans le cyan des yeux de son compagnon, et en instant, un dialogue silencieux s’instaura : ils l’avaient perçue tous deux, et l’aspect malsain de cette dernière ne leur disait rien qui vaille. Mais que faire : laisser l’escouade se débrouiller sans eux, leur dire de changer d’objectif… Ou bien y aller seuls ?

Au fond d’elle-même, la bretteuse savait que la réponse était évidente : ils ne pouvaient mettre en danger tout un groupe de personnes sur la foi d’une intuition, surtout qu’ils ignoraient tout de ce qui se trouvait à l’origine de cette perturbation. Mais de là à l’ignorer… Et si c’était une manifestation des rebelles siths ? Ils ne pouvaient faire autrement que de suivre cette piste. Avec résignation, Alyria fit un signe de tête à Lorn : ils devaient quitter l’escouade. Cependant, auparavant, la trentenaire eut brusquement une idée pour faire son devoir de gardienne jusqu’au bout, ou au moins tenter :

« Aide-moi à créer une protection de force pour l’escouade. En mêlant nos énergies et en la faisant suffisamment diffuse, on devrait réussir à en protéger suffisamment en cas de mauvaise rencontre. »
 

Aussitôt dit, aussitôt fait, Alyria plongea son esprit dans la Force, démêlant les énergies obscures du lieu de la source douce, lumineuse qui entourait tout endroit de la galaxie, même les plus pervertis, puis elle commença à tisser une protection légère sur les soldats l’accompagnant. Ce n’était pas grand-chose, et ça n’arrêterait qu’un ou deux tirs de blasters ou attaques au sabre, mais si ça pouvait sauver des vies, alors il fallait le faire, et ne pas hésiter. Telle était aussi la voie des gardiens, celle que tous deux avaient empruntée il y a de longues années maintenant. Mêlant son énergie lumineuse à celle de son ami, si familière avec toutes ces années, tous deux profitaient de la symbiose entre eux pour réaliser leur souhait.
Cela fait, Alyria souffla un peu, l’effort étant présent malgré les années d’entraînement et la superficialité évidente d’une telle protection par rapport à une vraie, mais c’était évidemment mieux que rien. Puis, après avoir expliqué rapidement la situation à l’officier en charge, les deux maîtres partirent, suivant leur instinct. 

Arrivés dans un nouveau couloir, Alyria, de plus en plus méfiante, resserra sa prise sur son sabre de duel, tant la présence obscure se renforçait à mesure que les deux compagnons progressaient en silence. C’était à la fois oppressant… Et curieusement rassurant, car s’ils étaient perdus dans un temple dédié manifestement au côté obscur, au moins, ils étaient ensemble, et c’était un point particulièrement important. En effet, la maîtresse d’armes connaissait aussi bien les forces de son ami que ses faiblesses en combat, et la réciproque était vraie, sans compter que leurs nombreuses missions en duo par la passé et leurs entraînements communs leur avaient permis de développer une véritable osmose dans les actions menées ensemble. Pas besoin de paroles quand on savait d’un simple geste ce que l’autre allait tenter. Surtout que leurs styles parfaitement complémentaires permettaient généralement de réaliser des enchaînements en double particulièrement puissants. Voilà qui était à prendre en compte à mesure qu’ils se rapprochaient de la source d’obscurité discernée quelques minutes auparavant. Sa détermination plus forte que jamais, Alyria avança et se retrouva face à une arche antique et momentanément, une lumière l’aveugla. Ils touchaient au but, et entrèrent dans la salle.


Devant Lorn et elle, deux siths se trouvaient dans cette salle, le plus âgé apparemment profondément concentré sur un rituel quelconque, et qui semblait être la source de la perturbation de Force qu’ils avaient senti auparavant. Alyria détailla les détailla silencieusement.

Manifestement, au vu du jeune âge de la fille qui accompagnait le ritualiste, ils étaient en présence d’un sith et de son apprentie. L’homme était engoncé dans une tenue traditionnelle des praticiens du côté obscur, rouge et noire, et était à peu près de la même taille qu’Alyria, en tout cas, d’après ce qu’elle pouvait voir à cette distance. Quant à sa cadette, qui devait avoir dans les vingt ans, elle possédait une chevelure blonde, et la trentenaire repéra immédiatement les deux sabres à sa ceinture. Rares étaient les apprentis, ou les padawans d’ailleurs, capables de manier correctement deux lames en même temps, car cela demandait une parfaite maîtrise de son corps et de nombreuses techniques de combat. Il faudrait se méfier, cela n’annonçait rien de bon.

Cependant, un détail particulier attira l’attention de la duelliste : le bras de la jeune fille était à n’en pas douter une prothèse. A force d’en essayer pour sa main, Alyria savait les reconnaître au premier coup d’œil. Cette réalisation lui fit un léger pincement au cœur : si jeune, et déjà marquée dans sa chair d’une façon encore plus profonde qu’elle-même l’avait été plusieurs années auparavant… La trentenaire sentit soudain une bouffée de compassion l’envahir, et elle savait que ce sentiment se reflétait dans la Force. Mais elle ne devait pas se laisser aveugler par ce sentiment : les deux siths s’étaient rendu compte de leur présence et avaient l’air prêt à en découdre : manifestement, les deux compagnons d’armes avaient interrompu quelque chose dont ils n’auraient pas dû être témoins, et les deux autres entendaient le leur faire payer. Ils allaient se rendre compte que le prix demandé risquait d’être très élevé.

Un nouvel échange de regard se fit entre Alyria et Lorn, et elle fit un petit signe de la main pour qu’il comprenne ce qu’elle voulait dire. Ils devaient purger cette salle d’une partie de son influence obscure, ce qui aurait le double avantage d’interrompre d’une part le rituel et d’autre part ainsi, ils affaibliraient les deux siths en tarissant un peu la source de leur pouvoir. Unissant une deuxième fois leurs pouvoirs, les deux maîtres se mirent à manipuler la Force pour lancer un apaisement de l’obscur conjoint, faisant soudain éclore autour d’eux une énergie lumineuse apaisante, mélange subtil de leurs deux auras, et qui emplissait de sa puissance calmante la salle, comme pour former un fragile ilot de paix au milieu de ce palais de l’obscurité.
Alyria dégaina son sabre dont la couleur violette traça un faisceau coloré à travers la pièce, et de sa voix grave déclara à voix haute :

« Qui que vous soyez, vos actes sont un danger pour la paix et la République. Nous ne vous laisserons pas accomplir vos sinistres projets. »


Un ultime regard vers Lorn, une nouvelle fois, l’émeraude croisa le cyan, puis, avec toute la rapidité dont elle était capable, Alyria sprinta vers le guerrier et l’apprentie, et, arrivée à leur hauteur, entama, avec une célérité que seules des années d’entraînement pouvaient conférer, une série de coups rapides destinés à détourner le sorcier sith de son occupation. Sa lame à la poignée courbe virevolta, dans un Makashi parfaitement maîtrisé, alliant précision diabolique et vitesse du jeu de jambes, la maîtresse d’armes préférant être sans cesse en mouvement pour ne pas donner une cible facile à ses adversaires. 

Les deux maîtres s’étaient donc répartis rapidement leurs adversaires, et dans le Temple rakata, une mêlée à quatre s’engageait, dont l’issue, si elle paraissait incertaine à tous, n’allait pas moins être déterminante. Alyria, tout en maniant sa lame, ne put s’empêcher qu’il y avait une certaine ironie à s’engager pour défendre des siths afin de protéger la paix, et de se retrouver à combattre deux d’entre eux au nom de cette même paix. Mais parfois, les voies de la Force étaient des plus méandreuses, et la maîtresse d’armes et son compagnon devraient compter sur leurs capacités et leur synergie pour arriver à maintenir l’idéal pour lequel ils s’étaient engagés dans cette mission. 
Darth Anetherion
Darth Anetherion
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Le sommeil se faisait lourd maintenant pour le Sorcier Sith, il venait de passer les dernières semaines à tout mettre en place pour ce rituel qu'il préparait en vue de l'arrivée de Darth Ynnitach, l'usurpatrice...Il n'avait pas fermé l’œil depuis des jours, il avait des cernes presque aussi noires que les veines du Coté Obscur qui parcourait son corps. C’était très difficile pour lui de rester éveillé, la seule chose qui le maintenait actif était les explosions et les tirs de blasters qui résonnaient dans les couloirs vastes du temple rakata. La fatigue lui faisait voir et entendre des choses et pourtant, il se souvenait de ce qu'il avait vécu avant de venir sur Byss...C'est donc terré dans l'immense salle du rituel secret qu'il organisait, non loin du cercle de rituel qu'il avait préparé lui-même avec Alara qu'il revit défiler sous ses yeux, les événements des dernières semaines.

Il y a trois semaines, Darth Anetherion et ses acolytes étaient rassemblés au Domaine Saro, sur Serreno. Tous travaillaient d'arrache-pied sur les objectifs du Sorcier Sith : Trouver l'Augir, mettre des bâtons dans les roues de Darth Malvae et influer sur les élections du nouveau chancelier. Anetherion avait passé du temps à mettre au point de nouvelles stratégies et complots contre les loyalistes de Darth Malvae avec son Maître-Espion et son Apprentie Alara, tandis que la Sombre Trinité recherchait l'Augir et que les autres membres de la branche " Politique républicaine " du réseau d'agents du Sorcier Sith faisait tout pour avoir une influence certaine sur le Sénat et l'éléction du prochain chancelier, cette branche étant dirigée par Mademoiselle Klura Toobs, une des têtes pensantes du marché noir de Coruscant et agent dormant de Darth Anetherion. C'est donc dans ce contexte de machinations et de recherches acharnées qu'un beau matin, un des espions d'Anetherion venait de le contacter depuis Dromund Kaas. Ce dernier s'isola avec ses lieutenants dans la salle de réunion du Domaine.

Sh'aun Velt activa l'holocommunicateur après que le Sorcier Sith et ses séides se soient installés sur les confortables fauteuils de la salle de réunion. C'est un Sith vêtu en prêtre du Clergé Sith qui contacta l'assemblée.

- Darth Anetherion ? Ici Vallion Ferb, membre du Culte Noir Sith...J'ai une information croustillante à vous faire parvenir. Vous savez que ceux qui partagent votre avis sur l'avenir de l'Empire sont nombreux au sein de notre instance...Les traditions doivent nous guider et prôner la supériorité du Coté Obscur...C'est pour cela que je sais que vous allez apprécier ce que je vais vous dire...Darth Ynnitach va organiser un sombre rituel avec l'aide du Clergé Sith sur Byss, Nous venons d'être mis au courant par Darth Jurgal...Nous devrons partir avec Darth Ynnitach dans plusieurs semaines...Cela devrait vous offrir une bonne marge d'action...

Tous les regards se tournèrent vers Darth Anetherion, qui était pensif...Il est vrai que cette maudite métisse qui se prétendait être la guide de l'Empire Sith avait toujours été une plaie ouverte pour le Sorcier Sith. Prôner la paix avec les Jedi, leurs ennemis de toujours ?! C'était une mauvaise blague pour lui...Il réfléchit alors à certains aspects de cette information qui venait de lui être transmise avant de prendre la parole.

- De quelle nature est ce rituel exactement ? dit-il en fixant l'hologramme de ses yeux rougeoyants.

Tous les regards se tournèrent à nouveau sur l'holocommunicateur actif.

- Nous n'avons pas encore tous les détails du rituel...mais nous en connaissons le but...Elle va passer sous le regard des anciens seigneurs Sith d'antan qui décidera si elle est légitime ou non...

Anetherion se leva d'un coup et fixa l'hologramme, espérant qu'une seule réponse à la question qu'il allait poser.

- Attendez, " légitime " ? Vous voulez dire...Que ce rituel doit permettre de savoir si oui ou non...elle est digne de régner ?! dit-il, avide d'une bonne réponse.

Le prêtre du Clergé Sith fit oui de la tête, fier d'avoir aidé le Sorcier Sith ultra-conservateur. C'est avec un immense sourire sadique plein de satisfaction, qu'il arracha un " merci " au prêtre qui coupa la communication. Le plan venait de germer dans son esprit : Si Ynnitach venait à être discréditée par les antiques seigneurs Sith au cours de son rituel et que cela se faisait savoir...Les Sith les plus loyaux d'Ynnitach se retourneraient contre elle...Elle serait traquée...c'est pour ça que le Sorcier Sith ordonna de préparer le voyage vers Byss...Le règne d'Ynnitach ne devait SOUS AUCUN PRÉTEXTE être approuvé par les puissances du Coté Obscur...

Anetherion passa les jours qui suivirent à obtenir tout ce dont il avait besoin pour aller effectuer le rituel qui corrompra celui d'Ynnitach ce qui aura pour effet de la faire répudier par le Coté Obscur...Une fois, abandonnée de son pouvoir, l'Empire se tournera vers le Conseil Noir pour trouver un nouveau guide...Et il s'arrangera pour en faire partie à ce moment-là...cependant...ce ne sera pas lui qui deviendra le nouvel empereur...Grâce à des membres corrompus de la République, il obtint sans difficulté un vaisseau transporteur et des codes d’accès pour passer le très probable blocus de l'armada républicaine. Il obtint via ses idéalistes conservateurs du Clergé Sith, les coordonnées du lieu de rituel.

Il décida de prendre Alara avec lui, inutile d'emmener toute sa clique, il savait qu'elle saura défendre ses intérêts...Il partit sur Byss, la première difficulté fût d'approcher Byss : Comme le Sorcier Sith s'y était préparé, il y avait une cohorte de vaisseaux de la République qui devait protéger l’accès à la planète...

- Le Defiance à Vaisseau transporteur 678914, transmettez vos codes.

Darth Anetherion transmit les codes d'accès de la République au vaisseau Défiance avant donner de transmettre un faux registre de marchandises à destination de Byss pour valider le passage.

Une fois les modalités réglées, il alla se poser sur les coordonnées du lieu de rituel prévu, Il se posa non-loin d'un lac. Le Coté Obscur était très fort ici mais tout était si luxuriant, si pur...trop pour que le Coté Obscur ait une influence ici...Il regarda longuement le lac et finit par soupirer.

- Tu sais nager, Alara ? dit-il à son apprentie.

Il sauta à l'eau et vit le temple de pierres noires, aussi ténébreux et sombre que le Coté Obscur, il nagea en apnée le plus vite possible pour atteindre une entrée. C'est au terme de deux jours de recherche sous-marine, entre-coupés de retour à la surface pour respirer. L'entrée était une faille dans un mur qui donnait dans un couloir à semi-immergé, une violente odeur de renfermé vint chatouiller les naseaux du Sorcier Sith. Cette odeur, il l'adorait...Elle était signe de savoir, de secrets et d'artefacts, il inspira à pleins poumons et expira avant de rejoindre le camp de base qu'il avait fait avec Alara, prés de lac, ils prirent toutes leurs affaires avant de retourner dans le temple.

Il passèrent le reste de la journée à explorer le temple, Anetherion et son adepte finirent même par accéder au Nexus. Une puissance sombre était à l'oeuvre en ce lieu et le Sorcier Sith la sentait, il ferma les yeux et passa sa main à la surface de l'eau ténébreuse, emplie de la puissance du Coté Obscur.

- C'est ici qu'elle viendra...Ici que le rituel aura lieu...

Anetherion chercha dans les salles inférieures du temple afin de trouver la meilleure salle pour son propre rituel pour corrompre le pouvoir de l'Usurpatrice. Alara et lui trouvèrent alors la salle parfaite : une immense salle ornée de dizaines de milliers de statues d'anciens rakatas d'environ trois mètres, inondée jusqu'au niveau des genoux du Sorcier Sith. Il sentit la puissance du Nexus, juste au dessus d'eux, ils étaient dans l'ancienne antichambre sous le Nexus. Il passa les jours qui ont suivis à organiser et accomplir d'autres rituels plus petits pour obtenir les outils de la réussite. Il usa donc de l'alchimie Sith, de la méditation, du sacrifice de son sang et autres, pour obtenir quatre piques de pouvoir Sith qu'il utilisa pour dessiner le cercle d'incantation, usant de toutes ses connaissances. Ses travaux le poussèrent à oublier ses besoins en sommeil et en nourriture, il ne dormait plus, ne mangeait plus, C'est donc dans un état quasi-léthargique que Darth Anetherion commença les rites noirs avec l'aide d'Alara au sein du temple. C'est alors que tout se mit à trembler autour de lui et de son apprentie, il sentit le temple s'élever des flots...Ce qui annonçait l'arrivée de l'Empire...Il devait se reposer le plus possible avant de pouvoir commencer le rituel...

Il alla se poser dans un coin et fixa le cercle et les piques qu'il avait placé en rectangle autour du cercle et s'endormit. Des visions l’assaillirent avec violence, le Sorcier Sith était torturé par d'intenses brûlures et d'atroces immolations. Il se réveilla, étrangement rassuré. Des explosions eut lieu dans tout le temple, ce qui le secoua . Il se leva et s'adressa à son apprentie.

- Je vais avoir besoin de temps...de beaucoup de temps...Tue quiconque tentera d'entrer ici...Ce rituel doit s'accomplir... dit-il avant de prendre les piques et de les enfoncer dans le sol avec une rage souveraine.

Il sentit alors une grande perturbation du Coté Obscur...Ynnitach avait commencé son rituel...il était temps pour lui de commencer le sien...Il commença ses incantations, le cercle s'illumina d'un éblouissant halo violet-noir, tendit que le Sorcier continuait de réciter les rites pour corrompre la puissance du Nexus et ainsi répudier la Dame Noire...C'est alors qu'il sentit une puissante aura lumineuse en approche.

Non...pas maintenant...NON ! pensa Darth Anetherion, ivre de rage.

Le rituel gagnait en puissance, il ne fallait surtout pas qu'il soit interrompu !! L'aura sombre de la salle s'affaiblit à grande vitesse, signe d'un Apaisement de l'Obscur parfaitement bien réalisé. De toute évidence un Maître Jedi...C'était bien la veine du Sorcier Sith...

« Qui que vous soyez, vos actes sont un danger pour la paix et la République. Nous ne vous laisserons pas accomplir vos sinistres projets. »

Anetherion se tourna face à l'origine de la voix...Il s'agissait d'un duo de Maîtres Jedi, un homme et une femme, l'un était un colosse de 2m, la seconde était une femme qui empestait la bonté...de mieux en mieux...Ils se jetèrent sur lui et son apprentie, la femme s'était décidée à combattre le Sorcier Sith, il dût interrompre le rituel quelques instants tout en continuant les incantations pour le maintenir actif, autant qu'il le pouvait. Elle enchaînait des techniques de la Forme Makashi, remuant avec grâce et vivacité pour devenir une cible difficile à atteindre, une combattante douée et efficace...Elle savait se servir de son sabre...Anetherion avait du mal à l'affronter mais arrivait maintenir un pied d'égalité avec elle, étant lui-aussi un bon bretteur mais il était réaliste...pas aussi bon que son adversaire...

- Ceci ne concerne que l'Empire...Nous n'avons rien contre la République... dit-il en maintenant la lame de son adversaire en respect avec la sienne. Il fit signe vers une des piques plantées et l'utilisa pour lancer un puissant éclair contre elle, la propulsant hors de la place du rituel, la faisant tomber aux pieds des marches menant au rituel. Il utilisa ces mêmes éclairs pour éloigner le second Jedi de son apprentie. Il retourna sur le cercle et utilisa la Force pour fermer les immenses portes de pierre de l'antichambre dans laquelle se passait le rituel.

- Alara ! Garde-les à distance, ce rituel doit continuer !! dit-il avant d'user des sombres pouvoirs de son propre rituel pour réveiller quelques-unes des statues de la salle et les faire combattre...

S'étant maintenant isolé du combat, laissant Alara combattre avec un renfort de huit soldats de pierre animés par le Coté Obscur, Anetherion reprit le rite en s’efforçant de rester concentré.
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La dernière fois que le jeune homme était monté dans une navette comme celle-ci, la navette était pleine de ses frères et sœurs jedis en route pour Coruscant afin d’aider à reconstruire ce qu’il restait du Temple jedi de jedis, autant dire que l’enjeu y était toute autre et la pression qu’il y ressentait était totalement différente. Si cette mission avait été symboliquement très forte pour tout l’Ordre jedi, le jeune maître avait été plus qu’heureux d’y participer en y amenant sa toute nouvelle padawan, Camalia, qui avait hâte de découvrir le monde extérieur et d’ajouter sa pierre à l’édifice. Malgré son jeune âge sa padawan était curieuse, ce qui n’était pas étonnant pour une personne de son âge, mais elle avait déjà la volonté de laisser sa marque et d’apporter quelque chose à l’Ordre jedi du mieux qu’elle pouvait, ce qui ne manquait pas d’amuser et d’impressionner son jeune maître. Mais malheureusement tout ne s’était pas déroulé comme il l’avait espéré et le jeune homme avait dû laisser sa padawan aux mains des autres maîtres et chevaliers de Coruscant afin de répondre à l’appel de ceux qui voudraient escorter la délégation sith sur Byss.
Bien sûr il aurait pu rester sur Coruscant, avec sa protégée, afin d’assurer la sécurité des élections mais il avait le pressentiment que sa place était sur Byss, à assurer la sécurité de ses ennemis séculaires plutôt que de s’assurer que cette importante élection se passe en douceur. Étrange, n’est-ce pas ? Avoir le sentiment de devoir protéger ses ennemis jurés. Non, il ne lui appartenait pas de décider seul où était sa place, la Force lui indiquait sa voix en général…et il devait bien avouer qu’il suivait son instinct le reste du temps même si l’Ordre jedi le déconseillait. Qu’y pouvait-il ? Il avait toujours préféré agir plutôt que contempler, préférant demander pardon que permission comme le disait si bien l’expression. Ni une ni deux, il s’était vêtu de sa bure grise et de son manteau noir, accrochant ses deux sabres laser à sa ceinture avant de monter dans cette navette au milieu de tous ces soldats aux visages inconnus.
Il était donc là, assis au milieu d’une banquette, la tête baissée et enfoncée entre ses bras levés dont les coudes étaient posés sur ses cuisses. Les yeux fermés il s’efforçait de faire le vide dans sa tête en évitant de penser aux auras de tension et de stress que chaque soldat diffusait à travers la Force. C’était oppressant, comme un non-fumeur rentrant dans une pièce à l’atmosphère saturée de fumée, comme rentrer dans une pièce remplie d’odeurs toutes les désagréables les unes que les autres…mais il parvint tout de même à se concentrer sur sa mission. Pourquoi ? Parce qu’au milieu de toute cette tension et de toute cette testostérone il avait ressenti une présence familière à travers la Force, si familière qu’il n’eut même pas besoin de lever la tête pour savoir de qui il s’agissait en vérité.
Comme un phare dans la nuit, comme une oasis au milieu du désert, le jeune homme savait qu’il pouvait s’accrocher à la présence de sa camarade qui était toujours au moins aussi solide et inébranlable que la sienne. Lorn ne savait pas si c’était le hasard ou la volonté de la Force mais il était rassuré de participer à cette mission avec quelqu’un qu’il connaissait et sur qui il pouvait compter les yeux fermés. Même s’il ne le disait pas, même si cela n’avait pas besoin d’être dit, le jeune maître ne faisait confiance à personne d’autre au sein de l’Ordre autant qu’à sa camarade à la crinière de feu qui était là, à quelques mètres de lui. Mais pourtant, depuis le début de la mission, le jeune homme n’avait jamais croisé son regard une seule fois car il savait que cela l’aurait déconcentré.
Il ne pouvait chasser leur dernière importante conversation de sa tête comme cela, il ne pouvait oublier qu’il lui avait lâché tout ce qu’il avait sur le cœur et qu’il n’avait pas eu de réponse en retour. Que faire ? Croiser son regard ferait croire à Alyria qu’il désirait une réponse alors que l’esprit du maître d’armes était uniquement focalisé sur la mission à venir dont les enjeux étaient autrement plus importants que ses petits problèmes de cœur. Il était un maître jedi, il attendait de lui qu’il puisse mettre le bien du plus grand nombre avant son propre bien et ce fut exactement la raison pour laquelle il ne regarda pas son amie…pas un seul instant.

Il avait toujours eu du mal à se concentrer calmement. Qu’il soit padawan ou maître, sa volonté d’agir avait toujours été plus forte que son devoir de contemplation et de compréhension de la Force si bien que son impossibilité à adopter une attitude passive rendait ce genre de moment proprement insupportable. Comme un fauve avant l’attaque ou un pilote de module de course avant le départ, le jeune homme aurait voulu faire les cents pas dans cette navette mais il savait qu’il devait rester un modèle de contrôle et de patience, ne serait-ce que pour le moral des troupes.
Mais bientôt la tension présente dans la navette ne fut qu’amplifiée lorsque le sol se mit à trembler et qu’un immense temple délabré émergea du lac, ce ne fut pas le tremblement qui gêna le jeune homme mais cette horrible sensation qui grimpa le long de sa colonne vertébrale, à lui en donner la chair de poule. Sans même regarder ce temple il eut la même gêne que si on raclait des ongles sur un tableau noir, le même inconfort que si une créature visqueuse et gluante était en train de ramper sous sa peau. Décidément, renouer contact avec le côté obscur ne lui avait pas manqué du tout, bien au contraire, mais il n’eut pas le temps de s’apitoyer là-dessus car bientôt le tonnerre et les éclairs se déversèrent sur cette planète.
Le bruit et les explosions firent tanguer la navette et ce mouvement força le jeune homme à relever la tête vers le hublot face à lui, regardant avec tristesse et lassitude les hommes commencer à s’entredéchirer de nouveau. Pourquoi ? Pas la moindre idée mais ce fut le moment que choisit sa camarade pour ouvrir un dialogue en lui rappelant qu’ils avaient parlé de cela quelques jours plus tôt, lors de cette fameuse importante conversation dont Lorn attendait toujours la réponse.
Comment oublier ? Il avait expliqué à son ami son point de vue, que la République et l’Ordre attendaient juste patiemment de se faire entuber à nouveau par les siths et les évènements vinrent juste lui donner raison. Soupirant lourdement face à ce triste constat, il lui répondit sans pour autant détacher son regard du spectacle extérieur :

« J’aurais aimé avoir tort sur ce coup-là. Mais peu importe ce qui se trame ici, nous l’arrêterons.»

C’était évident que la résolution des deux maîtres ne vacillerait pas un seul instant, mais malheureusement Lorn ne pouvait en dire autant de la détermination des soldats présents à ses côtés. On attendait de lui qu’il soit le bras armé de l’Ordre, c’était entendu, mais il devait également être le bouclier qui défendrait la paix et ces soldats étaient censés l’aider dans cette tâche.
Les jedis avaient toujours été auréolés de mystère concernant leur maître de la Force que les non-initiés ne pouvaient comprendre et expliquer, vus comme des combattants d’exception ils inspiraient généralement le courage à ceux qui étaient à leur côté et c’était exactement ce que voulait faire le maître d’armes en rassurant ces hommes. Aujourd’hui ne serait pas le jour où lui, Lorn Vocklan, maître d’armes de l’Ordre jedi, faillirait à sa tâche.
Bondissant hors de la navette avec souplesse avant de retomber lourdement sur le sol, le jeune colosse se redressa et, de toute sa hauteur, huma l’air environnant presque saturé par les tirs de blasters avant de reporter son attention vers le temple auquel il faisait face, chassant de son esprit cette sensation désagréable et toujours persistance qui n’irait certainement pas en s’améliorant. Le jeune homme avait beau diffuser une aura rassurante et chaleureuse à travers la Force afin de soutenir les soldats et leur donner du courage, son esprit ne cessait d’être assailli de questions concernant le dérapage auquel il était en train d’assister.
Qui était à blâmer ? S’il écoutait son instinct et l’avis de ses pairs encore plus agressifs que lui, il en viendrait sans doute à blâmer les siths pour cette trahison mais, pour une raison qu’il ignorait, il voulait croire que pour une fois les choses n’étaient pas aussi simples. Naïvement il voulait véritablement croire qu’il avait tort, il espérait ne pas avoir eu tort d’espérer une paix durable malgré son tempérament belliqueux mais les évènements étaient en train de prendre une tournure qui ne lui plaisait pas le moins du monde.

Reniflant une toute dernière fois, le jeune homme pénétré dans le temple accompagné du groupe de soldats et de son amie, prenant soin de décrocher ses deux sabre laser de sa ceinture avant de les rassembler en un seul double sabre. Non, quoiqu’il puisse se passer sur cette satanée planète il ne pouvait se permettre de rester les bras croisés à regarder les deux camps s’entretuer au nom de la paix. Tuer pour établir la paix, hypocrite, n’est-ce pas ?
D’ordinaire un lieu clos et aussi vaste était synonyme de calme, du bruit des pas retentissant dans tous les couloirs mais aujourd’hui était différent, aujourd’hui le bruit des tirs et des explosions empêchaient presque le jeune homme de se concentrer sur sa mission…mais ce n’était pas le pire. Sans être claustrophobe il n’avait jamais aimé les lieux clos et confinés, dans ces couloirs il n’y avait généralement pas assez d’espace pour se battre correctement ce qui n’était pas à son avantage, de par sa taille et l’amplitude de ses mouvements il avait besoin de plus de place que la plupart des jedis. Haussant intérieurement les épaules, il se rendit à l’évidence que c’était une des batailles que l’on ne choisirait pas.
Pas à pas la sensation de confinement se fit plus intense, comme une souris prise au piège il se rendit compte que quelque chose n’allait pas et la Force répercuta ce sentiment si bien que ce n’était plus une vague impression : quelque chose d’obscur se tramait ici. Pour la première fois depuis le début de cette mission le jeune homme tourna sa tête vers son amie et leurs regards se croisèrent, ils avaient la même lueur dans les yeux qui fit comprendre à l’autre qu’ils venaient de ressentir la même chose et que ce n’était pas un hasard. Stoppant l’avancée du groupe, le jeune homme pesa le pour et le contre de la situation. Que faire ? Attendre ici, sagement ? Non, même si cela ne lui plaisait pas de l’admettre, il allait devoir suivre son irrépressible envie d’agir en écoutant et écouta donc sa camarade lui demander de l’aide.
Comme un seul homme, un seul être vivant, les deux jedis se tournèrent vers ces soldats et en appelèrent à la Force pour les protéger du mieux possible, ce n’était peut-être pas grand-chose mais Lorn tint, pour agrémenter le tout, à ajouter :

« Tenez bon soldats, nous ferons au plus vite. Nous nous en remettons à vous.»

Comme il l’avait fait plus tôt dans la navette, le maître d’armes espérait redonner confiance en eux à ces soldats qui avaient désormais la certitude d’avoir la confiance pleine et entière de deux maîtres jedis : ce n’était pas rien ! C’était dans ces temps de doute que ces hommes se tourneraient vers les jedis qui devraient leur redonner courage et foi en leur réussite future, quel genre de jedi serait Lorn s’il n’essayait pas de leur insuffler ce courage dont ils avaient si désespérément besoin ? Ils allaient devoir tenir bon cette position contre vents et marées, ils auraient besoin de tout le soutien possible.
Soufflant discrètement pour se détendre, le maître reprit sa marche, accompagné de son amie, jusqu’à ce qu’ils traversèrent une arche et pénétrèrent dans une vaste salle agrémentée de quelques jolies statues qui ne semblaient plus toutes jeunes. L’important n’était pas la structure de la salle, l’important était que cette salle empestait le côté obscur et que ce devait sans doute être l’œuvre de cet homme et cette jeune fille, non loin de là. Fermant les yeux comme un seul homme, les deux maîtres diffusèrent une aura apaisante et purificatrice à travers toute la salle afin de diminuer cette sensation oppressante et gênante qui empestait le côté obscur.

Pendant l’espace d’un instant plus rien n’eut d’importance pour le jeune guerrier. La raison de la présence de ces deux personnes ne lui importait plus, les mots qui sortaient de la bouche de son amie n’avaient plus la moindre importance…pourquoi ? Parce qu’il avait la certitude que ces personnes n’étaient pas des saints, parce que son sang de guerrier le poussait à activer son sabre laser et à se laisser aller à la rage la plus basique et primaire. Était-ce sa véritable nature ou l’effet du côté obscur ? Il n’en sut rien et peut-être même que son amie ne le remarqua pas, il n’eut pas le temps de se questionner car les paroles de l’autre homme le sortirent de sa torpeur.
Qui était cet individu pour décider de l’importance que ses actions pourraient avoir sur l’Empire, la République et la paix ? S’il tentait de déséquilibrer la balance d’une façon ou d’une autre alors ce serait la paix qui trinquerait et c’était tout bonnement inacceptable. Fronçant légèrement les sourcils, Lorn n’en écouta pas davantage et rajouta :

« Et pourtant cela nous concerne. Vous ne sortirez pas d’ici en vie, point final. »

D’ordinaire compatissant comme tous les jedis, le plus grand défaut du jeune homme était qu’il prenait les choses trop à cœur pour son propre bien et c’était encore le cas ici. Peut-être était-ce parce qu’il jugeait en avoir suffisamment bavé ou parce que c’était ce à quoi aspirait chaque jedi mais ce garçon, ce guerrier, ce tueur sanguinaire désirait la paix plus que quiconque dans cette galaxie et il ne laisserait pas ce fils de chien kath la mettre en péril pour une raison obscure et ubuesque. Il n’y aurait pas de mise en garde, pas de dernière sommation ni rien de ce genre : cet homme et cette fille repartiraient d’ici les pieds devant. Tout simplement.
Malheureusement le maître Vocklan pêcha peut-être par excès de confiance et ne crut pas son opposant capable d’une telle rapidité d’action. Certes, il parvint à activer son sabre qui absorba une bonne partie des éclairs, mais le reste de l’attaque le surprit assez pour l’éjecter quelques mètres en arrière avant de le revoir retomber sur ses pieds avec brio. Se secouant légèrement la tête comme si cela allait faire subitement disparaître la douleur créée par ces éclairs qui parcouraient son corps, le garçon s’enticha d’un sourire malicieux et provocateur qui ne lui était pas familier compte tenu de la situation.
Se redressant fièrement comme le colosse inébranlable qu’il était, le garçon reporta son attention sur l’homme aux éclairs avant de lui répondre :

« Merci pour le coup de jus, c’était vivifiant. Et si on y allait vraiment, cette fois ?»

Quoi ? Il avait bien le droit de provoquer un petit peu son adversaire dans l’espoir de le faire sortir de ses gonds et de le pousser à la faute, non ? Certes ces éclairs étaient chiants et il était bien mignon à faire apparaitre ces huit statues comme par magie, mais cela s’arrêtait là. Il n’était pas effrayant, il n’était pas charismatique pour deux sous ni même terriblement puissant : pourquoi lui en donner l’illusion ? Les deux maîtres n’avaient pas de temps à perdre avec tout cela, ils devaient arrêter ce qu’il se passait ici au plus vite, les bonnes manières et les présentations étaient superflues. Croisant le regard avec sa camarade pour la seconde ou troisième fois depuis leur entrée dans ce temple, le garçon lui fit comprendre intuitivement ce qu’il voulait faire et l’enjoint à suivre le mouvement.
Raccrochant son sabre à sa ceinture, le garçon leva ses deux mains devant lui et, aussitôt, deux des statues quittèrent le sol avant de venir se fracasser l’une contre l’autre dans un énorme fracas de pierre et de poussière. Semblant ne pas broncher malgré l’effort, n’ayant pas perdu sa concentration un seul instant, le maître jedi réitéra son mouvement mais cette fois-ci ses mains se ne furent pas serrées mais ouvertes, les paumes tournées vers l’homme qui continuait son petit rituel. Tels des dominos, deux statues basculèrent en arrière à l’endroit exact où se trouvait l’homme avec la ferme intention de l’écraser et d’en finir dès maintenant. Pendant ce temps-là, la jedi à la crinière de feu était sans doute en train de s’occuper des quatre statues restantes afin que les choses sérieuses puissent vraiment commencer.

Braquant désormais ses yeux cyans vers la demoiselle qui s’était faite assez discrète jusqu’à présent, le garçon décrocha une nouvelle fois son double sabre laser de sa ceinture et activa sa première lame violette dans un vrombissement qui sonnait comme une douce mélodie à ses oreilles. Cette mélodie était l’annonciatrice du combat à venir, la cloche qui sonnerait le glas des agissements de ce mystérieux duo.

Fini de rire.
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Que de bon souvenir qui germaient dans la têtes d'Alara, cela fut si plaisant de mettre quelques bâtons dans les roue à Darth Malvae. Elle avait tellement rit cette journée là qu'elle failli même mourir de rire elle-même. Elle n'avait jamais autant apprécié combattre un Seigneur Sith en compagnie de son maître et "père", Darth Anetherion. Ce moment resterait à jamais gravé dans sa mémoire d'apprentie Sith. Mais ça n'importait plus à l'adolescente au coeur noir pour l'instant, un rituel devait avoir lieu et elle ferait tout pour ne pas manquer ça. La jeune Alara se rappela ensuite le plan très bien organisé de son Maître. Pendant qu'elle prenait son bain dans ses appartements, Anetherion reçu un message par holocomunicateur. Alara n'en sut rien au début car elle était bien trop occupée à lire son livre sur la Force du côté Obscur. D'ailleurs, elle lisait principalement les passages qui traitaient de l'éclair de Force et surtout un pouvoir qu'elle ne connaissait pas encore et en avait jamais entendu parlé: le Cri de Force. Apparemment, le Cri de Force se déclenchait durant un sentiment de colère noire. ELle fut chassée de ses pensée lorsqu'elle entendit son nom à l'intercom du domaine, il fallait qu'elle rejoigne son maître. L'apprentie Sith arriva donc dans la salle où son maître l'attendait, après s'être fait une beauté digne d'une jeune mannequin. En s'assoyant dans son fauteuil dans la salle de réunion, Darth Anetherion activa les communications et un Sith apparu sous forme d'hologramme. Apparemment, Darth Ynnitach allait participé à un rituel, encore inconnu, sur Byss. 

Byss? Jamais entendu parlé...

C'est ainsi que le SIth et son apprentie obtinrent un vaisseau républicain après quelques jours, grâce à des contacts d'espions corrompu de la République. Il ne restait plus qu'à savoir si les codes allaient fonctionner ou non. Lorsqu'ils arrivèrent en vue de la planète, Anetherion transmit les codes secrets au blocus. COmme prévu, le blocus les autorisa à se poser sur Byss. C'est rendu devant le lac, non loin de leur position, qu'Alara eu un léger soupir.

Les coordonnées n'étaient peu être pas les bonnes Maître...


Tu sais nager, Alara?


Bien sûr Maître, je ne suis pas une très bonne nageuse mais bon...


Le côté Obscur de la Force se faisait de plus en plus grand à mesure que les deux Sith approchaient du temple de pierre sous-marin. Ils entrèrent par une crvasse et enfin, Alara put respirer, se mettant à quatre pattes et respirant comme si elle avait tenu son souffle pendant des heures. Anetherion passa les jours qui suivirent à se préparer au rituel, dessinant un cercle bizarre sur le sol et usant de ses connaissances en alchimie. Pendant ce temps, Alara s'amusait à relire son manuscrit sur la Force, bien que très mouillé à cause de l'eau, les pages étaient même toutes gondolées mais du moins lisibles. Mais elle fut secoué alors qu'elle dormait dans un coin de l'énorme chambre peuplée de statues Rakata. Apparemment l’assaut sur Byss avait commencé. Mais quelque chose vint stimulés les réflexes d'Alara qui frissonnaen faisait le saut. Il y avait bien des chose qu'Alara détestait dans la vie, mais rien d'équivalait sa haine profonde pour le côté Lumineux de la Force.


Je sens deux présences Maître! Ça empeste le côté Lumineux ici.

Effectivement, deux Jedi apparrurent de nul part, un homme et une femme. Mais à sentir leur aura lumineuse, Alara pouvait très clairement déduire qu'ils faisaient face à des Maître Jedi, quel chance elle avait.... La rouquine commença donc les enjeu en leur disant quelques chose qu'Alara ne comprendrait probablement jamais.

Qui que vous soyez, vos actes sont un danger pour la paix et la République. Nous ne vous laisserons pas accomplir vos sinistres projets.


Et puis quoi encore, on a pas fait tout ça pour abandonner à la fin. Vous empestez tellement le côté Lumineux que vous me donner la nausée, c'est répugnant.


ELle eu une surprise lorsqu'elle aperçue la main de la jeune femme devant elle, c'était un prothèse, la différence était que celle d'Alara couvrait son bras entier. Voilà enfin le défi ultime qu'elle attendait, confronter un Maître Jedi. Mais deux Maître c'était encore mieux, comme encore plus difficile. En tuer un ou survire à un assaut pareil la ferait surement monter au rang de Guerrière Sith. Anetherion commença donc les enjeux en lançant un éclair de Force sur la jeune femme qui la propulsa un peu plus loin. Il puisa ensuite dans la Force pour réveiller huit statues Rakata pour aider sa jeune apprentie.

Alara ! Garde-les à distance, ce rituel doit continuer !!


Bien sûr Maître, à neuf contre deux ça sera du gâteau, héhéhé!


Sauf qu'elle parla un peu trop vite, il est vrai que neuf adversaires, c'était beaucoup. Mais c'était des Maître Jedi, pas de simples padawan. L'homme qui était avec elle se rua donc sur Alara pendant que son Maître était occupé avec la rouquine. Elle désespéra un peu lorsque son adversaire détruit rapidement quatre statues sans même broncher. Maintenant il n'en restait plus que la moitié pour aider Alara. Elle eu tout juste le temps de bloquer l'assaut du Maître Jedi en activant les lame de ses deux sabres et en utilisant le Soresu, qui était une technique défensive. Il ne lui restait plus qu'à attendre de trouver une faille. Ce type était vraiment coriace poru une fleur fragile comme Alara. Heureusement pour elle, l'apprentie étaient plutôt agile et ce n'était pas donné à tous les apprentis ou padawan de savoir manier deux sabres laser à la fois. Se retournant légèrement la tête vers son Maître, elle envoya à son tour une décharge électrique sur la femme, voyant qu'elle ne prenait pas vraiment attention à elle. Il ne restait plus qu'à savoir si la femme allait l'encaisser ou l'éviter de justesse.
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Si Alyria engageait presque toujours ses adversaires en utilisant la forme Makashi, ce n’était pas seulement par goût personnel, par esthétisme de duelliste. En procédant ainsi, elle pouvait souvent récolter des informations sur la manière de combattre de ses ennemis, et les utiliser ensuite à son avantage pour trouver une faille dans leur défense, ou s’adapter à leur manière de manier le sabre pour mieux les contrer. Les adeptes de la forme II ne comptaient pas forcément sur un échange rapide, car leur perception de l’escrime se fondait avant tout sur le contournement de la garde opposée.

Ainsi, tandis que les deux lames violettes se croisaient dans un ballet lumineux, elle analysait le style de son vis-à-vis. Le sith n’était pas un bretteur de formation, rien que sa tenue l’indiquait : trop lourde pour lui permettre des mouvements amples. Néanmoins, il ferraillait pour la maintenir à distance, et la trentenaire appréciait ce défi. Manifestement, il savait manier un sabre, même si la maîtresse d’armes pensait raisonnable de dire que si la passe d’armes se poursuivait un certain temps, elle finirait par prendre le dessus. Après tout, elle ne portait pas ce titre pour rien…

Entre deux échanges de coups, elle en profita pour répondre aux allégations du sith, en lui soufflant au visage :

« Byss est un territoire républicain. Par conséquent, ce que vous faites nous concerne forcément… Navrée de vous contredire, mon cher. »

La fin de sa phrase, à l’ironie évidente, était une tactique classique de sa part. Déstabiliser son adversaire, le forcer à remettre en cause sa vision des choses, même pour un court instant, était une manière habile de piéger un opposant trop sûr de lui, et à ce petit jeu, une politesse parfaite saupoudrée d’un sarcasme mordant valait toutes les insultes du monde et les déclarations grandiloquentes à l’emporte-pièce. Tout en lançant une élégante contre-attaque, elle reprit, de son ton poli, comme s’ils se trouvaient au milieu d’un salon mondain, et non dans les entrailles d’un temple rakata en train de tenter de s’entretuer :

« Du reste, en perturbant un peu plus la Force ici, vous risquez de provoquer une catastrophe qui affectera autant nos troupes que celle de l’Empire. Donc, comme vous le voyez, notre intervention est pleinement justifiée. »

Mise au point ridicule alors que le combat était déjà engagé ? Peut-être, mais Alyria appréciait mettre les points sur les « i », selon l’expression consacrée, et sa volonté de suivre ses obligations envers l’Ordre et la République la poussait à montrer que son intervention conjointement menée avec Lorn était parfaitement légitime. Et puis, en parlant ainsi, de cette manière détachée et protocolaire, elle espérait agacer suffisamment le sith pour qu’il commette une erreur qu’elle pourrait s’empresser d’exploiter.

Percevant une faille potentielle, Alyria passa sa garde sur la droite et tenta une botte plongeante, que le sith contra avec sa propre lame. Penché de cette manière, elle fit alors une manœuvre qui la surprit parfaitement : il utilisa l’une des piques disposées en rectangle derrière eux, dont la duelliste s’était d’ailleurs brièvement demandée l’usage en entrant dans cette salle imposante, pour lui envoyer un éclair sur son côté désormais non protégé. Voilà une manière pour le moins déloyale d’interrompre un duel au sabre laser…

Alors que les premiers éclairs s’abattaient sur la partie gauche de sa personne, Alyria se désengagea rapidement et rabattit son sabre dans une garde près du corps, afin d’absorber une partie des dégâts. Puis, sous l’impact, elle recula de plusieurs mètres, concentrée afin de contenir du mieux qu’elle pouvait les rafales d’éclairs suivantes. Cependant, il fallait avouer qu’après sa mission sur Ossus et son combat contre le Seigneur Araya, elle trouvait ces éclairs-là bien plus facile à encaisser. A force de recevoir la même douleur, on finissait par s’y habituer, et quand elle était moins forte, alors l’impact était encore un peu plus faible.

Mais apparemment, le sorcier sith n’avait pas encore fini ses manipulations de la Force, puisqu’il réveilla huit statues, qui, dans un bruit sourd, sortirent de leurs socles pour se diriger vers Lorn et elle. Alyria se demanda si les éclairs ne l’avait pas affectée plus profondément qu’elle ne l’aurait cru, au point qu’elle avait maintenant des hallucinations. Hélas, elle ne rêvait pas, enfin plutôt elle ne cauchemardait pas, huit statues anciennes venaient bien de s’extraire du mur pour marcher contre son compagnon et elle… Comment l’homme avait-il pu accomplir pareil prodige après l’apaisement de l’obscur auquel les deux jedis avaient soumis la salle ?

Cherchant une explication logique, Alyria finit par imaginer que le pentacle et les piques qui lui avaient servi pour envoyer des éclairs devaient fournir suffisamment d’énergie obscure pour que le sith s’en serve et canalise son pouvoir à travers eux d’une manière aussi impressionnante. En tout cas, c’était la seule hypothèse qui lui venait spontanément en tête. Pour autant, s’il pensait que cela allait retenir deux maîtres, il se fourrait le sabre dans l’œil.
Du coin de l’œil, la maîtresse d’armes vit que Lorn avait apparemment subi le même traitement électrique qu’elle, et sa réplique ne manqua pas de la faire sourire. Décidément, à eux deux, ils faisaient une fine équipe en matière de sarcasmes en plein combat. De toute façon, cela prouvait une chose : il fallait s’occuper au plus vite de ces maudites piques de pouvoir. Enfin, après les statues, bien entendu…

Leurs regards se rencontrèrent, et Alyria sut ce que son ami attendait de sa part : ils devaient se répartir leurs nouveaux adversaires de pierre au plus vite, et aussitôt, la trentenaire comprit le message : quatre chacun, puis ils retourneraient à leurs adversaires respectifs. Alors qu’elle voyait Lorn s’activer à soulever deux statues et à les fracasser l’une contre l’autre, la bretteuse se mit à réfléchir à un plan d’action. En effet, elle voulait éliminer quatre idoles, et les quatre piques… Oui, il devait y avoir quelque chose à tenter pour faire d’une pierre deux coups.
Alyria slaloma entre ces adversaires de pierre et se mit à longer le mur gauche de la salle, prenant bien garde à ce que les statues la suivent, donc en projetant son aura lumineuse dans la Force, puisqu’elle partait du principe que des choses animées par le côté obscur devait se diriger vers des présences qu’elles détectaient comme ennemies de cette façon. De temps en temps, elle tapait légèrement du pied au cas où son intuition se serait révélée fausse. En tout cas, même si elle ne pouvait savoir quelle méthode était la bonne, une avait dû marcher, puisque les effigies se dirigèrent vers elle de leur pas lent.

Centimètre par centimètre, mètre par mètre, elle avançait de façon à se positionner en face du centre de la salle, là où se trouvait le sorcier sith. Elle vit alors deux autres statues s’écraser à cet endroit, Lorn ayant sans doute décidé de trouver un usage plus offensif à ces dernières. Il fallait croire qu’ils avaient des idées similaires.

Parvenue exactement là où elle voulait, Alyria s’arrêta, et commença elle aussi à manipuler la Force pour soulever les soldats de pierre devant elle. Les mains en avant, le sabre préalablement rangé, elle puisa dans la lumière présente en tout lieu pour les élever lentement dans les airs. Une idole se retrouva arrachée du sol, puis une deuxième.

Soudain, un éclair arriva à toute vitesse sur la position de la jedi. Peut-être que l’apprentie, en la voyant rengainer son arme, en avait conclu qu’elle ferait une proie facile, au point de donner une ouverture à Lorn qu’elle combattait désormais pour attaquer Alyria, qui n’était pas encore une menace directe. Alors certes, elle était moins imposante que son compagnon, mais il était parfaitement fou de penser qu’elle manquait de ressources. La trentenaire avait plus d’un tour dans son sac, et l’apprentie allait apprendre qu’un maître n’était jamais véritablement désarmé.

D’une simple inflexion du poignet, Alyria fit bouger légèrement la première des statues, celle juste devant elle et qu’elle avait commencé à faire léviter, la positionnant sur la trajectoire de l’éclair, qui en heurta la tête avec fracas. Finalement, comme bouclier, ces effigies de pierre avaient une utilité après tout… Quand l’attaque électrique cessa, Alyria se contenta simplement de lâcher son contrôle sur l’idole, qui, déjà bien amochée, alla s’écraser par terre dans un fracas sourd. Une de moins.

Sans lâcher sa télékinésie sur la deuxième statue, le front plissé sous l’effort, elle entreprit de soulever les deux statues restantes, la concentration se lisant sans peine sur son visage. C’est alors qu’elle projeta ses bras en avant, et entreprit une action qui, elle l’espérait, allait sévèrement contrarier les projets du guerrier sith, s’il n’était pas déjà sévèrement blessé par les deux statues que Lorn avait fait s’écraser sur lui. Mais pour réussir cela, elle avait besoin de toute sa maîtrise de la Force.

Elle commença à avancer les statues grâce à la télékinésie, puis, au moment crucial, soit quand elle était pile à quelques centimètres du pentacle, lança une vague de force concentrée, afin de leur donner de la vitesse et d’en faire des projectiles lourds et dévastateurs. Les trois effigies s’écrasèrent avec fracas après avoir parcouru quelques mètres, emportant les deux premières piques, et dévastant le pentacle au sol, projetant tout autour un nuage de poussière et des éclats de pierre. Cerise sur le gâteau, la troisième, dans sa course brutale, fonça droit sur l’endroit où Anetherion se trouvait. Autant dire que s’il survivait à l’écrasement provoqué par Lorn, il allait avoir une superbe surprise lui fonçant droit dessus juste après.

Reprenant son souffle après cette utilisation de la Force, Alyria en profita pour rallumer son sabre laser, et cette fois-ci, afin de couvrir ses deux flancs en toutes circonstances, s’empara de sa deuxième arme qui émit une lueur bleuâtre en s’activant. C’était donc plus une mesure défensive que véritablement offensive, mais elle tenait à se préparer à toutes les éventualités possibles. Et vu que ses adversaires avaient l’air d’aimer les salves électriques, elle n’aurait pas trop de deux sabres pour les repousser. Au moins, dans ce domaine, elle avait acquis récemment une certaine expérience.

S’approchant finalement du lieu de l’impact, la poussière s’étant en partie dissipée, les deux sabres croisés dans une garde médiane, Alyria balaya l’endroit du regard, afin de savoir ce qu’il restait du sith après ces attaques successives à coup de statues, veillant néanmoins à ne pas rester immobile. En tout cas, si par elle ne savait trop quel miracle l’homme avait survécu à de tels impacts, elle se tenait prête à le cueillir à la pointe du sabre laser. Et cette fois-ci, pas de surprise possible. En mouvement, sur ses gardes, la maîtresse d’armes comptait bien faire parler sa science du duel pour mettre un terme à ces sombres agissements. 
Darth Anetherion
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Le rituel poursuivait son cours, aussi difficilement que possible. Ce maudit rituel et la longue préparation de celui-ci avait exténué le Sorcier Sith et le rendait quasiment inapte au combat. L'intervention des deux maîtres Jedi avait grandement augmenter la difficulté de la situation, le rituel devait continuer à tout prix...mais si il ne pouvait pas se défendre, Darth Anetherion ne pourrait pas terminer le rituel...Il fallait qu'il boucle le rituel avant le reste...Les propos et railleries de ces idiots incultes de Jedi ne parvinrent même pas aux oreilles du Sith, bien trop absorbé par ses travaux. Il était extrêmement concentré, toutes ses pensées étant braquées sur le rituel qu'il venait d'initier. Il voyait déjà Ynnitach, déchue, battue, brisée, en un mot : MORTE ! Il voyait déjà toutes les perspectives qui s'ouvriraient à lui, il en avait presque oublié Darth Malvae...ou les Jedi qui semblaient déterminés à mettre des bâtons dans les roues du Sorcier Sith...Alara essayait de tenir le bras de fer avec les Jedi mais Anetherion le voyait, ça ne se passera pas aussi bien qu'il avait prévu à l'origine...

Il maintenait son rituel le plus actif possible. Des manifestations du Coté Obscur émanaient du cercle de puissance, le rituel était en bonne voie, il savait que les Jedi ne l'écouterait pas même si il dévoilait tout ce qu'il savait...Il ne pouvait compter que sur lui-même...comme toujours...Il usait de ses maigres forces pour maintenir son rituel...Il commençait à regretter de n'être venu qu'avec son apprentie...Il sentit alors un menace qui lui fonçait dessus à toute vitesse, il eut juste le temps de tourner la tête, de voir les statues et de détourner une de ses mains du rituel pour les bloquer avec la Force. Ses forces l'abandonnaient, il n'avait pas l'énergie pour maintenir les statues en cet état...Il serra le poing qu'il lui permettait de maintenir les statues en lévitation. Les statues commencèrent à se fracturer et à rompre sous la force du Coté Obscur, aux ordres du Sorcier Sith. Anetherion termina son oeuvre en les renvoyant, dans un râle de rage et de fatigue sur les deux Jedi. Il se remit immédiatement au travail, ouvrant la puissance du rituel, déchaînant sa foudre dans le portail qu'il avait ouvert. Ce portail allait lui permettre d'user de plus de puissance, c'etait une sorte de réponse du Coté Obscur faite au Sorcier Sith, il tourna la tête et appela son apprentie.

- ALARA !!!!!! dit-il avec une puissante démence euphorique dans la voix.

Il rassembla ses dernières forces et prit le contrôle d'un immense flot de puissance noire sorti tout droit des méandres infernales du Coté Obscur lui-même, et le projeta sur Alara, la noyant sous la puissance du rituel. L'énergie s'empara de son apprentie, s’imprégnant dans sa peau et son corps, la rendant bien plus puissante, rapide et agile qu'auparavant, suffisamment, il l'espérait pour venir à bout de ses assaillants. Cette combinaison d'énergie pure avait donné une sinistre apparence démoniaque à son apprentie : son corps entier semblait nu, recouvert d'un voile noir aux extrémités violettes-noires, les formes du corps de l'adepte de Darth Anetherion étant bien visibles...mais la seule ouverture visible était les deux yeux violets étincelants de la combinaison. Elle était devenue une sorte d'ombre du Coté Obscur.

Possédant maintenant un gardien assez puissant pour tenir les Jedi en échec, Anetherion tenta de se remettre au travail mais c'est alors que deux autres statues s'écroulèrent sur le cercle, emportant des piques de rituel, suivies de prés par une autre statue fonçant droit sur le Sorcier Sith. Trop affaibli par son dernier effort, il ne pu l’arrêter mais seulement le ralentir, ce qui lui sauva la vie : le choc fût d'une extrême violence mais sans l'usage de la Force, la roche l'aurait littéralement oblitéré. Propulsé avec la statue contre le mur voisin, Anetherion se redressa difficilement, bléssé aux bras, au ventre et aux jambes, son corps entier souffrait mais la douleur eut vite fait de disparaître à moitié en se rendant compte que son rituel était menacé, il vit alors un obstacle entre lui et son rituel, cet obstacle avait une forme humanoïde féminine, un sabre laser dans chaque main et une sérieuse détermination dans le regard. Anetherion regarda le portail, celui-ci faiblissait mais était actif...Anetherion n'avait pas de temps à perdre...Il devait vaincre la Jedi, replanter les piques et reprendre son oeuvre. Il vit alors les deux piques, de chaque coté de la pièce, il usa de la Force pour les faire venir à ses mains. Il regarda la Jedi, avec haine mais également avec respect, appréciant ses talents de bretteur et sa courtoisie...Ce fût un véritable échange visuel qui eût lieu.

Il finit par fermer les yeux et se concentrer. Les cristaux violets chargés d'énergie noire, commencèrent à émettre des arcs électriques et attendit que la Sith fasse le premier pas...Lorsqu'il l'entendit courir dans sa direction, il lâcha de puissantes charges d'éclairs provenant des piques d'énergie, salve après salve. Certaines touchaient la cible, d'autres non...Lorsque le corps-à-corps débuta réellement, il combattait avec les piques, forgés avec le Coté Obscur, elles pouvaient tenir face à un sabre laser...Anetherion en avait fait les frais par le passé...Il finit par replanter une des piques, au cours du combat. Son adversaire savait manier le Makashi...Il lui fallait faire preuve de plus de vitesse et d'agilité que son adversaire mais dans son état actuel...ce n’était pas possible...

Il commença donc à bouger comme un serpent, chacun de ses mouvements le faisait souffrir, il ne voulait pas encore user de son sabre. Il utilisa sa dernière pique de rituel pour canaliser une infime partie de l’énergie du portail et ce sera de la pique comme d'un sceptre Sith pour propulser une vague déferlante d'énergie pure sur la Jedi qui réagit immédiatement mais qui se retrouva dos au mur face au poids acharné de l'énergie, la voyant s'affaiblir face à la puissance du Coté Obscur. C'est alors que le rayon de mort commença à perdre de son ampleur, le rituel devenait faible et menaçait de se fermer. Anetherion replanta immédiatement la pique et replaça toute sa concentration dans son rituel...Le portail continuait de grandir, ouvrant une faille dans le Cote Obscur, une faille qui assombrissait la salle et qui semblait répondre à l’énergie du temple. Le rituel continuait son ascension maléfique, sa puissance croissait...et avec lui...celle du Sorcier Sith et de son apprentie...
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Contrairement à la plupart de ses camarades le jeune homme n’avait jamais craint le contact avec le côté obscur, il n’avait jamais redouté la possibilité de tourner le dos à la lumière pour céder à ses plus bas instincts pour la simple et bonne raison qu’il y avait déjà largement cédé, et cela dès sa plus tendre enfance. Pourquoi devrait-il craindre quelque chose qu’il connaissait bien et dont il avait réussi à s’affranchir ? Dans chaque être doué de conscience il existait une part de lumière ainsi qu’une part de ténèbres, la Force n’y était pour rien dans cette histoire. Il n’y avait pas de côté obscur, il n’y avait pas de côté lumineux mais simplement des choix réalisés avec de bonnes et de mauvaises intentions. Chaque être humain était capable du pire comme du meilleur mais la plupart d’entre eux ne se cachaient pas derrière des théories ou des excuses pour justifier leurs actions, les criminels acceptaient parfaitement leur statue de pourriture et le vivaient, ma foi, plutôt bien.
Ceux qui étaient sensibles à la Force étaient les seuls à se cacher derrière cette dernière pour justifier leurs actions, les seules à invoquer la nature d’une entité inconnue pour justifier leurs penchants les plus obscurs et c’était une vision que le jeune homme n’avait jamais pu partager, c’était une partie des préceptes de l’Ordre qu’il n’avait jamais pu accepter…même encore maintenant.

La Force ne prenait pas partie, elle n’était pas foncièrement bonne ou mauvaise. Le côté obscur qui suintait à travers toutes les ouvertures de ce Temple n’avait pas toujours été là, ce Temple avait dû autrefois baigner dans la Force mais les serviteurs du côté obscur avaient réussi à le pervertir et le corrompre. Rien n’était irrémédiable, toute pourriture pouvait, un jour, voir la lumière qui lui permettrait d’être sauvée. Pourquoi ? Parce que le maître d’armes qui se tenait au milieu de cette pièce en était la preuve vivante. Il était un conquérant en herbe, un guerrier, un tueur, un assassin, un boucher en devenir si indécrottable qu’il avait perpétré un fratricide sous les yeux de ses parents sans broncher. Ses mains étaient souillées du sang de ses amis et de sa famille depuis si longtemps que plus rien ne pourrait jamais leur redonner leur propreté originelle, mais aujourd’hui il se tenait debout en tant que serviteur de la lumière et gardien de l’équilibre entre lumière et obscurité. Tout était possible.

Même un monstre comme lui avait pu être sauvé, c’était la seule preuve dont il avait besoin pour être persuadé que n’importe qui pouvait être sauvé à condition de le vouloir et à condition qu’on lui montre la bonne voie. Et aujourd’hui, une fois encore, en entrant dans cette pièce, il eut l’impression de se trouver face à un miroir en toisant du regard cette fille et cet homme. La quête perpétuelle d’un plus grand pouvoir était quelque chose que Lorn connaissait bien, même si ses intentions avaient toujours été un peu plus nobles et compliquées que la recherche du pouvoir pour le pouvoir, il ne fut donc pas vraiment étonné de trouver ces deux individus en train de trafiquer un genre de rituel dont le but lui était inconnu. Pourquoi devrait-il s’en soucier de toute façon ? Il allait les arrêter quoiqu’il en soit, savoir ce qu’il était en train d’arrêter était une option superflue.
Oh, bien sûr, Lorn gardait en tête que tout le monde pouvait être sauvé mais ce qui l’empêchait de tendre la main, ici, était la première condition évoquée un peu plus tôt : il fallait le vouloir. Mais aujourd’hui le jeune maître ne faisait pas face à deux moutons apeurés attendant leur berger, il se trouvait devant deux loups qui assumaient pleinement leur rôle et pensaient même être dans leur bon droit. Allait-il se bercer d’illusion en pensant que, au fond de ces deux personnes, il pouvait subsister une étincelle de lumière qu’il n’aurait qu’à trouver et alimenter ? Non, cela faisait bien longtemps qu’il n’était plus naïf à ce point…s’il l’avait été un jour.

Cette salle continuait de suinter le côté obscur malgré l’aura de bienveillance et de lumière déployée par les deux maîtres, quelques secondes plus tôt, il leur faudrait travailler un petit peu plus dur que cela s’ils désiraient purifier ce temple. Mais heureusement ce n’était nullement leur but ici, le but était ici de faire mordre la poussière à ces deux personnes et surtout à ce mystérieux homme qui semblait être légèrement irritant. Le problème n’était pas d’être ignoré, le maître d’armes ne pourrait s’en ficher davantage, le soucis était de voir cet homme retourner tranquillement à son petit rituel alors qu’un combat faisait rage à quelques mètres de lui. C’était assez insultant et vexant, à vrai dire, de ne pas être pris au sérieux par un homme qui pensait qu’envoyer son apprentie, à en juger par le « maître », serait suffisant contre deux maîtres jedis. En entendant la fille confirmer, avec un certain ton sarcastique, qu’elle se chargerait toute seule de ses adversaires, le jeune homme fronça légèrement les sourcils devant cet affront qui était fait au talent des deux maîtres d’armes.

Mais malgré ce qu’il pouvait penser, malgré le fait qu’il se sentait insulté, le jeune homme fit montre d’un sang-froid exemplaire afin de ne pas jouer le jeu de ses opposants. La déstabilisation mentale était une technique basique consistant à parler à son adversaire afin de ne déstabiliser et le pousser à la faute : surtout utilisée par les adeptes du côté obscur, cette technique s’avérait efficace face à des adversaires inexpérimentés ou qui ne savaient pas bien contrôler leurs émotions. Était-ce le cas des deux maitres d’armes ? Bien sûr que non.
Leurs adversaires étaient présomptueux, arrogants et bien trop sûrs d’eux pour leur propre bien, mais malheureusement ils ne semblaient pas avoir réalisé la pleine puissance des deux bretteurs d’exception qui se dressaient fièrement devant eux, ces derniers n’ayant pas encore eu l’occasion d’exercer leurs talents jusqu’à maintenant. Cet homme et cette femme n’étaient pas arrivés à ce poste par le simple fruit du hasard. Ils n’étaient pas des enseignants passant leur journée à donner des cours ennuyeux au possible, ils n’étaient pas des diplomates usant de mots afin de résoudre les conflits sur lesquels ils étaient envoyés, ils étaient deux êtres ayant fait de la maîtrise du sabre laser leur raison de vivre. Ils étaient les plus fines lames de l’Ordre, les combattants les plus acharnés et talentueux de tout l’Ordre jedi et ils faisaient face à deux individus qui ne semblaient même pas s’en rendre compte.
Il était trop tard pour eux, bien trop tard pour leur tendre une main salvatrice : le jeune homme allait les envoyer rejoindre leurs camarades dans l’au-delà.


Par un procédé que le maître ne cherchait même pas à comprendre, son adversaire avait animé une poignée de statues en s’attendant à ce qu’elles l’aident dans sa tâche, malheureusement il n’avait pas prévu que les maîtres s’en servent contre lui…du moins était-ce ce que supposait Lorn avait que ledit adversaire ne parvienne à broyer une partie de ces statues et à leur renvoyer une pluie de gravats sur le coin du museau. Une main levée et tendue devant lui, le jeune homme érigea silencieusement un bouclier sur lequel virent s’écraser tous ces petits gravats comme des gouttes de pluie sur un solide toit. Qu’espérait cet homme…vraiment ?
Le calme revint quelques instants, permettant au maître de soupirer discrètement, tout lassé qu’il était par cette ridicule et insultante démonstration de maîtrise de la Force de son opposant. C’était la seconde fois que cet homme sous-estimait ses deux opposants et cela commençait à bien faire !
Mais le maître d’armes n’eut pas davantage de temps de se sentir vexé, fronçant les sourcils devant un portail qui s’ouvrait face à lui et duquel il pouvait très clairement sentir émaner une puissance obscure encore plus intense que celle qu’il ressentit en entrant dans ce fichu temple. Qu’était en train de faire cet homme, au juste ? Cela ne sentait clairement pas bon.
L’homme usa de ces énergies obscures pour recouvrir sa camarade et apprentie dont l’apparence en fut modifiée. Mais était-ce tout ? Non, ce genre d’énergie n’était généralement pas usée juste pour le show, elles devaient avoir changé quelque chose chez cette femme et Lorn allait le découvrir bien assez tôt. Sa lame violette vrombissant toujours dans sa main droite. Mais l’homme n’en resta pas là et bombarda la rousse d’éclairs, il en faudrait normalement plus pour inquiéter Lorn mais ce dernier tendit la main vers sa camarade et l’entoura de la protection de la Force en sentant une vague d’énergie obscure se diriger vers elle.
Le maître n’avait jamais vraiment tout à fait compris les limites des pouvoirs du côté obscur et de l’alchimie sith, mais il venait d’en avoir un nouvel aperçu et comprenait aisément pourquoi certaines personnes pouvaient être attirées par un tel pouvoir. Non, ce portail était néfaste et cet endroit empestait de plus en plus le côté obscur depuis que cette brèche avait été ouverte. Il ne s’agissait pas ici de comprendre le fonctionnement de ce portail mais de trouver comment le fermer ou, au moins, en diminuer l’influence.

Les yeux toujours grands ouverts, le garçon diffusa sa présence lumineuse à travers toute cette immense pièce, espérant que cela puisse diminuer l’influence de cet homme, de son fichu portail et de l’énergie dont il avait entouré sa jeune camarade. Ce n’était pas une opération certaine mais cela le deviendrait sans doute si sa sœur d’armes venait l’aider dans cette tâche, ce qu’elle ferait sans doute lorsqu’elle sentirait l’aura de Lorn résonner à travers la Force.

L’homme comprenait-il maintenant qu’il ne pouvait pas simplement laisser sa camarade s’occuper d’eux deux, comme si de rien n’était, ou fallait-il que Lorn fasse preuve de ses prouesses martiales pour que la vérité lui saute aux yeux ? Cela importait peu. Qu’il continue à ne pas prendre cela au sérieux, cela importait vraiment peu, très bientôt il n’aurait plus à se soucier de rien car sa tête serait détachée de ses épaules. Il comprendrait lorsque le corps sans vie de sa camarade et apprentie s’écroulait sur le sol glacé de ce temple…non, vraiment, qu’il continue comme cela, il finirait par mourir de toute façon.

Le colosse se redressa fièrement et plongea son regard froid, perçant et azur dans le regard de son apprentie, de cette frêle petite fille dont le changement d’apparence ne l’impressionnant pas du tout. Oh oui elle était puissante dans la Force, oh oui elle arborait fièrement deux sabres…et alors ? Elle était trop jeune, trop jeune pour avoir terminé sa formation, trop jeune pour maîtrise suffisamment bien ses deux sabres sans avoir bâclé l’étude des autres styles élémentaires. Lorn savait bien que les plus jeunes étaient toujours fascinés par les styles originaux comme deux sabres ou un double sabre mais avant de se dévouer à l’étude de ce style il fallait avoir de solides bases dans la maîtrise des styles principaux et élémentaires.
Mais cette apprentie semblait bien trop jeune pour que ce soit le cas, était-elle seulement consciente que, comme tous les styles de combat, ses deux sabres avaient plusieurs failles ? Manque de précision et de force des coups, difficulté à compenser l’effet gyroscopique de deux sabres, difficulté à user efficacement de la Force, le jeune homme connaissait suffisamment bien ce style de combat pour savoir où frapper. Il allait devoir passer à l’offensive et frapper encore et encore, poussant son adversaire à adopter une attitude défensive sans lui laisser le temps d’user de ses deux sabres pour attaquer.
Elle avait moins d’expérience du combat que lui et, surtout, moins de force que le maître d’armes et ses assauts répétés finiraient par briser la défense de la demoiselle. Simple ? Oh oui, cela l’était toujours en théorie mais la pratique s’avérait toujours plus ardue. Il était conscient de ses forces et ses faiblesses mais les capacités réelles de son adversaire étaient inconnues…et alors ? L’inconnu ne l’avait jamais arrêté auparavant et il ne le ferait pas non plus aujourd’hui.


Relevant la tête, le garçon resserra ses deux mains sur le manche de son sabre avant de fondre à grande vitesse sur la demoiselle tout de noir vêtue et ainsi cette danse des sabres commença enfin. Il avait assez usé de la Force aujourd’hui, il était temps pour lui de faire parler les sabres et de faire ce qu’il savait faire de mieux : frapper, créer des ouvertures et s’y engouffrer jusqu’à la victoire. Enchaînant des coups rapides mais appuyés par l’incroyable puissance de ses deux mains et de son physique de guerrier, le jeune homme se rendit bien compte que son adversaire savait tout de même bien se débrouiller. Ce qu’elle n’avait pas en force et en endurance elle le compensait par son agilité et ses réflexes, bloquant les assauts du jeune maître en croisant ses sabres devant elle. Était-elle consciente du rapport de force entre les deux bretteurs ? Si elle n’était pas totalement une novice, cela ne tarderait pas. Elle ne pourrait pas résister indéfiniment.

Que faisant sa camarade pendant ce temps ? Oh elle devait sans doute mettre fin aux agissements de ce mystérieux homme mais Lorn n’avait pas à s’en soucier. Elle était tout aussi capable que lui de se débrouiller, s’il y avait bien quelqu’un pour qui il ne s’inquiéterait pas ce serait bien elle. Le combat poursuivait donc son cours et bientôt le jeune maître passerait à la vitesse supérieur et ferait mordre la poussière à cette fille : il n’avait juste pas de temps à perdre avec ces enfantillages.
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Darth Anetherion voyait très bien qu'Alara avait un peu de mal à suivre les assault en continue du Maître Jedi contre qui elle croisait ses lames lumineuses, en plus il devait tenir tête à la compagne de ce dernier "en plus" de tenir son portail ouvert, suite à son rituel obscur. Ce type était un peu trop coriace pour l'apprentie fragile. Certe, Alara était puissante pour une apprentie, elle était même très proche de l'âge moyenne des nouveaux guerriers Sith, soit le début de la vingtaine. Mais face à un Maître Jedi, son efficacité baissait drastiquement. Elle avait un peu honte de l'admettre, mais elle se trouvait très faible tout d'un coup, il n'y avait aucun moyen de percer sa défense même avec ses deux sabres. Évidemment, ce n'était pas qu'un simple sabre, non il en avait un à deux lame. Cela lui rappelait son duel sur Alderaan face à Myrra Khor, qui possédait un sabre comme le sien, sauf que celui de Myrra pouvait se désassembler et s'assembler à nouveau. Ainsi elle pouvait choisir sa forme de combat en sabre, soit le Zez'Kai et le Jar'Kai. À mesure qu'elle y pensait, de plus en plus qu'Alara commençait à bouillir à l'intérieur comme une théière sur le feu. L'apprentie au cœur de glace fut soudainement chassée de ses pensées lorsqu'elle entendit son Maître crier son nom.

ALARA!!! cria-t-il

Elle eu à peine le temps de tourner la tête vers son maître qu'une importante masse d'énergie du côté Obscur de la Force flotta en volant vers elle, tel un coup de vent. L'apprentie se fit tout à coup ensevelir par l'énergie même. Mais qu'allait être le résultat de cet étrange phénomène? Le Maître Jedi dû même arrêter ses assault pour ne pas être toucher par cet aura obscur que l'apprentie dégageait autour d'elle. Bref, Alara était maintenant devenue toute noire, seul ses yeux de Sith étaient visibles à présent. Peut-être que les deux Maître Jedi voulait réduire la puissance du duo avec leur côté Lumineux, mais cette nouvelle Alara n'en fut point affectée, puisant dans la Force même, du côté Obscur. On aurait dit qu'elle était nue et que ses vêtement étaient ce manteau noir.

Je.... Je sens un tel pouvoir bouilloner en moi. C'est... C'EST MAGNIFIQUE' HAHAHAHA!

Elle était tellement emballé par ce nouveau pouvoir qu'elle oublia qui était devant elle. ELle aurait très bien put tuer un apprentie facilement ou même un Guerrier Sith, mais c'était un Maître Jedi. Il était temps de tester cette nouvelle puissance. Elle fonça vers lui tel un croiseur en hyperespace et commença son assaut, donnant le plus rapidement possible des coup de sabre laser pour tenter de le toucher. Jusque là, elle n'avait utiliser que le Soresu pour se défendre, mais là elle utilisa le Jar'Kai, la forme de combat primaire à deux sabres. La jeune femme était maintenant beaucoup plus rapide et esquivait bien ses coups à sauter dans tous les sens, tel un utilisateur de l'Ataru. Mais allait-elle garder le rythme longtemps à cet allure? Non, elle allait probablement s'épuiser à la longue. Elle remarqua ensuite qu''il y avait des pentures au dessus de son adversaire. probablement pour ne pas que le plafond s'écroule (ils étaient quand même sous l'eau...). Mais Alara usa de la télékinésie sur quelques pentures, tout en essayant d'éviter le sabre de son adversaire, jusqu'à ce que certaines parties du plafond tombe droit sur son adversaire.
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Alyria estimait avoir eu, au cours de sa vie, un aperçu plus que complet, pour ne pas dire un véritable panel même, des capacités destructrices que pouvait octroyer le côté obscur à ses adeptes. Elle en comprenait donc l’attrait, et le caractère difficilement réversible d’une conversion à l’obscur. Renoncer à de tels pouvoirs était bien souvent trop difficile pour l’esprit d’un individu, tant son jugement finissait irrémédiablement par être altéré : la soif de pouvoir annihilait la raison. Elle croyait fermement que rien, bien sûr, n’était impossible. Mais sans trop s’avancer, la trentenaire pensait légitime de supposer que son adversaire était bien trop imprégné par son énergie noire pour être ramené vers la lumière. Et sa nouvelle démonstration de pouvoir allait confirmer ses impressions.

Déjà, l’animation des huit statues l’avait considérablement surprise, tant la possibilité d’être témoin d’un tel déchaînement de puissance était rare. Mais son adversaire semblait avoir de la réserve, et pour le coup, Alyria pouvait certifier qu’elle n’avait jamais vu une telle manifestation de l’obscur. Dans un rugissement, le sorcier prononça ce que la maîtresse d’armes supposa être le nom de son apprentie, et aussitôt, sous ses yeux éberlués, une masse obscure se dirigea vers la plus jeune des combattants présents.

L’énergie malsaine semblait tordre, déformer la silhouette qu’Alyria observait à distance, l’entourant d’une lueur violette semblable au sabre de la duelliste, mais plus soutenue, plus... sombre. Oui, c’était le mot, tant elle pouvait sentir l’obscurité projetée même de sa position lointaine. Elle assistait à une véritable transformation, qu’elle ne parvenait même pas expliquer en des termes rationnels. Pour les statues, elle pouvait encore émettre des hypothèses, mais ce phénomène la laissait pour le moins perplexe. 

En réfléchissant, la bretteuse finit par émettre l’idée que l’homme avait peut-être tenté d’améliorer les capacités de son apprentie et que puiser dans le vortex qu’il avait ouvert avait produit cette réaction inattendue. Cependant, de là à en mesurer les conséquences… Alyria ne pouvait être sûre que d’une seule chose : ce n’était pas forcément une bonne nouvelle pour son compagnon, mais en même temps, elle n’était pas inquiète pour autant. Certes, cette nouvelle démonstration de puissance n’augurait rien de bon pour la suite des événements, mais d’un autre côté, elle faisait confiance à Lorn pour tenir en respect son adversaire, même après cela. Après tout, on pouvait améliorer l’endurance, la résistance ou les réflexes, mais il était impossible de transformer un être en une machine de guerre infaillible. Il en allait de même pour la maîtrise du sabre laser, et sur ce point, nul doute que son ami avait plus que les ressources suffisantes pour contre-attaquer et montrer que la vraie force s’obtient par l’entraînement et l’expérience, et non pas par quelque rituel malsain.

Mais le moment n’était plus aux pensées et autres hypothèses, puisque une des statues lancée par Lorn venait d’être dirigée contre elle, l’autre idole de pierre repartant vers son premier expéditeur. Une telle capacité à puiser dans la Force sans s’arrêter était impressionnante, même si le moment n’était pas venu d’admirer la maîtrise de son ennemi. Alyria n’avait pas des dizaines d’options devant elle, et il fallait réagir vite. Elle ne pourrait pas s’écarter à temps, et l’allonge nécessaire pour éviter un tel mastodonte de pierre était considérable. Non elle allait devoir se reposer sur une méthode qui avait fait ses preuves.

Quelques secondes auparavant, elle avait utilisé la vague de force dans un but purement offensif, mais chaque technique de Force n’avait pas qu’une seule utilité. Il suffisait de s’adapter à la situation. Pour la deuxième fois, elle leva ses bras, paumes tendues vers l’avant, et se plongea dans la Force. Insensible au danger qui fonçait sur elle, les yeux fermés, elle se concentrait, puis relâcha finalement toute son énergie. Le choc brutal entre ces deux énergies cinétiques contraires stoppa la progression de la statue, par un phénomène physique somme toute logique, et le lourd guerrier de pierre s’écrasa au sol dans un lourd fracas. Les bras repliés devant elle pour protéger son visage des éclats de pierre, Alyria attendit un peu, avant de regarder devant elle pour poursuivre les hostilités.

La poussière dissipée, elle constata avec satisfaction que pendant qu’elle était occupée avec la dernière des idoles, sa propre attaque avait finalement touché son but. Sans doute fatigué après de telles démonstrations de pouvoir, le sith avait été emporté par son projectile, et, à en juger par les plaies sur son corps, avait été fortement touché. En même temps, recevoir une statue de trois mètres de haut projetée à pleine vitesse avait de quoi vous blesser sérieusement. Quoi qu’il en soit, la bretteuse en profita pour souffler un peu le temps que son adversaire se redresse, afin de récupérer de tous ses efforts.

Reprenant sa position précédente, les sabres croisés, Alyria attendit donc calmement de voir si le sith poursuivrait le combat dans son état. Certains auraient dit que c’était de la faiblesse de ne pas l’achever maintenant, mais la trentenaire était réaliste : elle avait aussi besoin d’une pause, car puiser dans la Force de façon répétée la fatiguait aussi. Ainsi, soit l’homme surmontait la douleur causée par ses blessures et alors elle serait prête à l’accueillir convenablement, soit il était trop atteint et préférait abandonner. Dans les deux cas, elle s’estimait gagnante. 

Apparemment, le sith choisit la première option, Alyria ayant l’impression de voir sa détermination brûler dans ses prunelles. Soutenant son regard, consciente que ses yeux émeraudes renvoyaient eux-aussi une image d’inébranlable résolution, elle l’observa user de la Force pour attirer à lui les deux piques ayant survécu à son carnage précédent. En un instant, la trentenaire sentit qu’elle allait regretter de ne pas les avoir détruites comme les deux autres, mais elle n’y pouvait pas grand-chose en même temps. La prévision des trajectoires avait tout de même des limites.

Alyria ne comprenait pas bien pourquoi le sith n’avait pas dégainé son sabre laser, et espéra un court instant profiter de ce qu’elle considérait comme une erreur pour lui faire mordre la poussière, mais comprit bien vite que ses espoirs n’étaient pas fondés. Il y avait bien une raison pour laquelle l’homme avait préféré se servir de tels engins, et elle avait un nom : éclairs. En effet, comme au tout début de leur affrontement, il se servait des piques comme catalyseurs pour ses pouvoirs, projetant des chocs électriques au-devant. Sauf que cette fois-ci, la surprise était quelque peu diminuée, et surtout, la riposte était prête. En position défensive, équipée de deux sabres, la maîtresse d’armes allait montrer à son vis-à-vis que l’abus d’éclairs n’était pas forcément une bonne idée. 

Depuis son combat contre le Seigneur Araya, la jedi avait en effet réfléchi à un meilleur moyen de contrer de telles attaques. Etant donné l’exiguïté des lieux où elle avait combattu sur Ossus, la bretteuse n’avait pas pu faire pleinement usage de son agilité naturelle pour éviter ces techniques, et n’avait utilisé qu’un sabre pour les contrer, réservant le deuxième pour protéger le jeune padawan Dawks en le manipulant à distance. Sauf que là, les circonstances étaient différentes : la salle du temple était particulièrement vaste, lui conférant la possibilité d’une grande liberté de mouvement, et surtout, elle avait ses deux sabres d’activés, n’ayant pas à se soucier de la survie d’un partenaire, puisqu’elle faisait pleinement confiance à Lorn pour contenir les assauts d’une simple apprentie, même aux capacités augmentées. Elle n’avait donc que sa propre protection à assurer, et elle allait mettre à profit son expérience de ce type d’adversaire à profit.

Les deux sabres en avant, elle arrêta la première vague d’éclairs, profitant de ce double appui pour en contenir l’énergie, puis, quand la sang-mêlée sentit que leur force diminuait, elle se dégagea d’un mouvement souple vers l’arrière, essayant d’emblée de maintenir une certaine distance entre elle et le sorcier. La deuxième partie de son plan était simple : cette fois-ci, elle allait utiliser la force pour sa propre défense. Tout en se déplaçant pour offrir une cible mouvante, donc plus difficile à toucher à son ennemi, elle commença à tisser autour de sa personne une gangue de Force, loin d’être impénétrable, car elle n’avait pas le temps pour effectuer une protection parfaite, mais qui, alliée à sa maîtrise martiale, serait sans doute suffisante pour ne pas trop souffrir des assauts électriques à venir.

C’est donc un étonnant duel à distance qui s’engagea dans un premier temps, Alyria se retranchant derrière une posture Soresu toute personnelle. Avec les années, elle avait adapté son style défensif, en faisant un savant mélange entre la forme III et les postures du Makashi, conservant la souplesse de ce dernier mais en adoptant une tactique beaucoup plus prudente. Pour un observateur non averti, il aurait même été à première vue délicat de distinguer son usage du Soresu de la posture de défense classique de la forme II, mais toute la subtilité était là, et permettait à la maîtresse d’armes de créer son propre style d’escrime, qui avait fait ses preuves en de nombreuses occasions auparavant.

Usant de son sabre en main gauche pour dériver les éclairs les plus faibles, elle se concentrait surtout sur sa main principale pour répliquer, alternant donc parades, blocages et esquives quand elle y était forcée, roulant souplement sur le côté et reprenant le plus vite possible sa position. Cependant, il eut été naïf de penser qu’elle ne faisait que se retrancher derrière une garde pour le moins solide. En réalité, à chaque fois qu’elle choisissait l’esquive physique plutôt que le contre au sabre, elle se rapprochait un peu plus de son adversaire. C’était une progression lente, évidemment, douloureuse, car les écorchures à cause du contact répété avec le sol plein de débris ne pouvaient hélas pas être évitées, sans compter certains éclairs, rares cependant, qui parvenaient à pénétrer sa défense martiale et à contourner sa protection de Force. Evidemment, elle ne pouvait sortir parfaitement indemne d’une telle séquence, mais la duelliste pouvait tout de même considérablement amortir les dégâts, et à ce petit jeu, elle n’était pas la plus mauvaise. Alyria avait appris de ses erreurs sur Ossus, et restait une combattante formidable, que ce soit en attaque ou en défense. Le sith avait intérêt à changer de stratégie pour venir à bout de la maîtresse d’armes, car même en prenant en compte l’endurance, la trentenaire estimait qu’au vu des blessures qu’avait reçu son adversaire, il tiendrait sans doute moins longtemps qu’elle.

Soudain, elle vit une ouverture possible sur la gauche, et d’une nouvelle roulade, se propulsa sur le flanc du guerrier sith, sentant au passage un éclair lui lécher le dos, mais son élan lui permit de ne pas interrompre son mouvement malgré la douleur. Se redressant, elle abattit son arme fétiche avec force, pour ne rencontrer que le métal. Manifestement, en plus de lancer des éclairs, les piques avaient aussi une extraordinaire résistance au sabre laser. 

Alyria n’eut que le temps d’esquisser quelques feintes, son vis-à-vis essayant de se soustraire de son mieux à sa lame, et surtout, sa réplique ne se fit pas attendre. La bretteuse n’était clairement pas au bout de ses peines. Plantant à nouveau une de ses maudites piques dans le sol, le sith conjura encore une fois les forces maléfiques de son portail et soudain, une formidable vague d’énergie noire fut projetée contre la maître jedi.

Par pur réflexe, Alyria leva ses sabres devant elle, consciente cependant que même couplé à sa protection de force, ce ne serait pas suffisant pour la préserver des ravages d’une telle attaque. Elle reculait, submergée, sentant déjà ses membres s’engourdir… Luttant de toutes forces, elle tentait de ne pas capituler, mais savait pertinemment que face à une telle déferlante, elle ne pourrait réitérer sa tactique défensive précédente. Ce n’était tout simplement plus le même niveau. A vrai dire, c’eut été comme tenter de combattre un raz-de-marée avec pour seules armes une vibrolame et son courage. Tout le monde avait des limites.

Néanmoins, alors qu’elle ne voyait aucune issue, sa souffrance augmentant lentement mais sûrement, le salut vint de son compagnon. Soudain, elle sentit une énergie bienveillante l’envelopper, marquée de l’aura caractéristique de Lorn. Un bouclier de force se propageait autour d’elle, qui, allié avec sa propre protection, absorbait les dommages causé par cette vague d’énergie obscure. De plus, elle sentait que l’énergie qui l’assaillait faiblissait : c’était sa chance, il fallait la saisir.

D’un bon souple, s’aidant de la Force et puisant dans l’aura réconfortante de Lorn pour faciliter la manipulation, elle parvint enfin à s’extraire de ce rayon de mort, un peu sonnée, ses réserves clairement entamées, mais en vie. C’était là le plus important. Sentant la présence de son ami dans la Force s’intensifier, elle comprit qu’il cherchait à relancer un apaisement de l’obscur, et tenta de l’aider du mieux qu’elle put, même si la maîtresse d’armes savait qu’après de tels efforts, l’impact de sa participation serait forcément diminué. Mais au moins, elle aurait essayé. Rassemblant ses esprits, elle tenta donc de son mieux d’aider son compagnon à affaiblir l’obscurité du lieu, et s’il n’y avait pas de résultats visibles, au moins, elle se ressourçait dans cette présence lumineuse conjointe, sentant ses muscles encore engourdis par l’attaque précédente se détendre.

C’est à ce moment-là qu’elle vit que l’apprentie, qu’elle avait plutôt ignorée ces derniers instants, avait apparemment décidé d’user de ses nouveaux pouvoirs pour faire tomber un morceau du plafond sur Lorn. Alyria aurait aimé pourvoir lui venir en aide, mais doutait de pouvoir à nouveau faire un usage de la Force adéquat après un aussi court temps de récupération. Et puis, cela restait une attaque qui rentrait dans le domaine du connu, pas comme ce qu’elle venait d’affronter. Elle allait aider son comparse, bien sûr. Mais d’une autre façon.

Son idée était simple : toutes les manipulations de l’obscur auxquels ils avaient été confronté jusqu’à présent avaient deux origines. La première était le portail ouvert par le sorcier sith, la seconde était évidemment ce fameux sorcier. Nul doute qu’il alimentait cette espèce de vortex noir qui s’agrandissait au fur et à mesure. Par conséquent, en faisant perdre sa concentration à l’homme, elle avait une chance de mettre un terme, ou au moins de freiner tout ce à quoi ils étaient confrontés.

Animée d’une détermination encore plus grande, si c’était possible, Alyria sut ce qu’elle devait faire. Rengainant son sabre laser de gardienne, elle fonça sur son adversaire, qui était retourné à son rituel, le prenant à revers. Et là, contrairement à ce que certains auraient pu croire, elle n’attaqua pas au sabre. C’était trop prévisible, et ce ne serait pas suffisant dans l’immédiat. Non, la sang-mêlée avait d’autres cartes dans sa manche, car la maîtrise des arts jedi n’était pas son unique domaine d’expertise.

En tant que demi-echanie, elle avait en effet pu disposer de l’entraînement spécial réservé aux membres jedis du Temple. Son petit duel amical avec Gabriel avait d’ailleurs amplement prouvé son don pour ce type de combat. Fondé sur la vitesse et la capacité à concentrer sa force dans des coups d’une précision mortelle, c’était un art martial très utile, dont les secrets n’étaient révélés qu’aux descendants de la race echanie, dont faisaient partie Alyria et Gabriel. Cependant, si dans leur duel, elle n’avait pas utilisé sa main gauche, considérant que dans un échange amical, d’honneur, la puissance brute octroyée par le métal aurait été trop importante et ne voulant de surcroît pas blesser son camarade, dans le cas présent, elle n’allait certainement pas s’embarrasser de ce genre de convenance.

Alyria propulsa donc son poing gauche, métallique, à un endroit stratégique, soit la tempe. Le coup était sec, précis, d’une vitesse terrible, et surtout, porté avec une main bien plus lourde et résistante qu’un simple membre humain. Si sa prothèse avait des désavantages, elle venait de lui trouver un sacré intérêt. En effet, si elle atteignait sa cible, nul doute que le sith serait complètement assommé, et alors les effets délétères de ses manipulations prendraient fin, ou au moins faibliraient. Sinon, il risquait tout de même d’être complètement sonné, et assez atteint, car personne n’encaissait un direct pareil sans broncher.  

Pour éviter le retour de bâton malheureux, sitôt le coup porté, elle se propulsa en arrière, rétractant son bras avec célérité, son sabre principal toujours en main droite, et attendit donc de voir les effets de son attaque, certes un peu fruste, mais qui ne manquerait sans doute pas d’efficacité. Du moins elle l’espérait fortement.
Darth Anetherion
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Le rituel était faible mais tenait encore le coup. Anetherion ne comprennait pas pourquoi, ni comment il était parvenu à tenir si longtemps...Il continuait de grandir et grandir et grandir sans cesse, la faille devenant toujours importante et sa puissance toujours plus forte. Le Sorcier Sith vit alors la chance d'obtenir ce pourquoi il avait commencé ce rituel : le moyen de contre-carrer le rituel d'Ynnitach. Anetherion rassembla ses forces et tendit les mains vers le majestueux et ténébreux vortex afin d'en extraire de l’énergie du Coté Obscur fragmentée. Cette énergie noire rampa du vortex jusqu'aux mains avides du Sorcier Sith qui commençait à former une sorte de sphère infernale avec cette énergie comme si, subitement, elle était devenue de la pâte entre les mains du Sith. Cette sphère bouffie, malformée et couverte de marques du Coté Obscur n’était rien d'autre que la clé de la victoire et le Sith la souleva au ciel, en signe de triomphe.

- CA Y EST !!!!! hurla-t-il, exténué par tout ce travail harassant et cette longue préparation, oubliant même les Jedis présents.

Il regardait le plafond, à l'endroit même où se trouvait le Nexus du Temple et où Ynnitach l'Usurpatrice accomplissait son rituel. Un sourire mauvais aux lèvres, une étincelle de joie dans le regard et une larme de bonheur dans l’œil, il se préparait à lancer sa boule corruptrice sur le centre du plafond. De cette boule découlera la corruption, de cette corruption découlera la ruine, de cette ruine découlera la déchéance...Et de la déchéance...découlera la mort...

Il allait lancer la boule d’énergie noire quand un bruit et la sensation d'un coup de vent survint juste derrière lui. Il se retourna juste pour voir un énorme poing lui atterrir au beau milieu du visage. Le choc fût d'une extrême violence pour le Sorcier Sith, qui sentit plusieurs de ses os et cartilages faciaux craquer à l'impact. Le coup de poing que venait de lui administrer sans ordonnance la Jedi avait totalement déstabilisé Darth Anetherion qui partit en arrière, des suites au choc mais au delà du fait que ce coup de poing avait probablement brisé le nez et l’arête nasale du Sorcier Sith, ce dernier ne pût tenir la boule plus longtemps et la lança, par accident, dans un mur proche. Anetherion partit en arrière et tomba entre les deux piques de puissance. Il se retourna en gémissant non pas de douleur, mais de rage. Il vit alors que la boule avait été lancé sur un mur que, bien entendu, ce mur n'étant pas le réceptacle du Coté Obscur qu'était le Nexus. La boule avait simplement détruit le mur de l’intérieur, le faisant fondre comme si c’était du beurre. La pierre brune et solide qui formait le mur venait de fondre en une abominable vase noirâtre visqueuse et pateuse mais pire que tout... Le Rituel n’était plus maintenu actif alors que son pouvoir était bien trop grand, la faille allait donc, par conséquent, se refermer...avec violence.

- IDIOTS !!! VOUS N'AVEZ PAS LA MOINDRE IDÉE DE CE QUE VOUS VENEZ DE FAIRE !!! VOUS VENEZ DE CONDAMNER VOTRE RÉPUBLIQUE !!! VOUS AVEZ PERMIS AU VRAI MAL DE PERDURER !!!!! hurla Darth Anetherion aux Jedis, tout en se redressant difficilement, se tenant à une pique de puissance pour se relever.

C'est alors qu'un intense vent glacial émana du portail, Anetherion se retourna lentement et le regarda avec angoisse, L’énergie du vortex retournait à lui, toutes les ombres du Coté Obscur qui s'en étaient echappées au cours du rituel étaient rappelées dans le vide du Coté Obscur.

- Oh non...Bon écoutez...On a pas le temps de se battre...J'avoue que ça ne m'enchante pas...mais...On doit tous travailler ensemble pour fermer le vortex...J'aurai pu le fermer si vous ne m'aviez pas arrêter à ce moment précis, ma chère...mais maintenant...il va se refermer sur lui-même...et imploser....Nous massacrant au passage...alors...Si vous ne le faites pas pour moi ou pour vous...faites-le pour ceux qui combattent dans ce temple pour votre satanée République...Une trève de quelques minutes...pour fermer ce vortex ensemble...qui cessera dés la fermeture... dit-il exténué par tout ceci.

Anetherion ferma les yeux et se tourna face au portail et usa de la Force pour essayer de fermer le portail, espérant que les Jedis comprendraient et accepteraient de cesser les hostilités, face à la gravité de la situation...Il priait...espérait...Pour qu'ils comprennent...
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Même s’il n’en tirait pas une très grande fierté et qu’il n’en avait parlé vraiment qu’à son maître, ce n’était pas la toute première fois que le jeune homme combattait un adepte ayant sombré dans les arts obscurs. Si les adversaires de ce type se comptaient, chez lui, sur les doigts d’une main, le jeune homme en était toujours ressorti à peu près victorieux sans pour autant être totalement satisfait de ses victoires. Pourquoi ? Était-ce par ce que cela lui causait de la peine de voir à quel point le côté obscur pouvait corrompre quelqu’un ? Non, cela faisait bien longtemps qu’il ne les voyait plus comme des victimes mais comme des hommes et des femmes ayant fait le choix délibéré de céder à leurs plus bas instincts pour devenir plus forts. Non, c’était beaucoup plus simple et beaucoup plus personnel que cela. Chaque sith qu’il croisait était un miroir, un objet reflétant ce qu’il aurait pu devenir dans une autre vie, ce qu’il serait devenu si, à la place de son maître, ce fut un seigneur sith qui l’avait sauvé. Ce n’était pas terrifiant ou angoissant de voir que le jeune homme aurait pu devenir aussi corrompu et avide de pouvoir que la demoiselle qui lui faisait face…c’était juste dérangeant.
Cela ne tenait vraiment à rien, un simple petit détail pouvait avoir d’énormes conséquences et peut-être que dans une autre vie cette jeune fille aurait pu devenir une padawan émérite. Mais même si on souhaitait de toutes ses forces que les choses soient différentes, il n’y avait aucune force au monde capable d’effacer l’histoire et de réécrire le passé à sa guise. C’était toujours dérangeant de se dire que, à un moment de leur histoire, les siths avaient été des jedis à part entière et étaient devenus les créatures arrogantes, cupides et avides de pouvoir connus de tous. Triste, n’est-ce pas ? Mais même si cela attristait le jeune homme de ressentir un tel schisme en combattant sa jeune adversaire, il savait bien que ses plus belles paroles n’attendraient jamais les oreilles de cet homme et cette femme, oreilles bouchées depuis bien trop longtemps par la corruption du côté obscur. L’heure n’était donc pas à la diplomatie ni aux compromis mais bien au combat jusqu’à ce qu’un camp l’emporte et que l’autre soit vaincu et neutralisé à jamais.

Même s’il avait déjà combattu des siths de tous types, manipulateurs, sabreurs ou sorciers, le jeune homme ne cessait d’être étonné par toutes les possibilités qu’offraient le côté obscur et ce n’était pas vraiment compliqué de voir pourquoi cette ombre attirait si facilement les brebis perdues. Plongeant dans les plus sombres abysses, le côté obscur offrait tout un panel de techniques à ses utilisateurs afin de faire face à toutes éventualités tout en laissant libre cours à leur agressivité naturelle. Que demander de plus ? Mais tout pouvoir, aussi beau soit-il, avait forcément un prix et les adeptes ne s’en rendaient compte que bien trop tôt. Ce pouvoir était un poison qui finissait par corrompre le corps et l’esprit de son hôte jusqu’à ce qu’il ne devienne plus que le jouet de ses propres émotions, incapable de se contrôler, incapable de voir au-delà de sa propre personne et de son propre bénéfice. Mais Lorn ne jugeait pas pour autant, loin de là, il pensait juste que ce n’était pas son affaire de tendre une main secourable à des gens qui seraient prêt à le tuer et l’assassiner dans son sommeil, en un battement de cil.
Il avait beau être un jedi, il n’était pas aussi naïf et conciliant que certains d’entre eux. Peu importait si sa camarade se mettait en travers de son chemin, peu importait si ce n’était pas la voie des jedis, le jeune homme ne laisserait pas ces deux dangers publics faire encore plus de mal qu’ils n’étaient déjà en train d’en faire.

Laissant sa camarade s’occuper du mystérieux homme comme elle le faisait depuis qu’ils étaient tous deux entrés dans cette sombre et vaste salle, le jeune homme reporta son attention vers la jeune fille avec qui il échangeait quelques coups depuis quelques temps déjà. Cette énergie noire qui entourait la demoiselle fit émerger quelques interrogations dans la tête du ma ître. Elle devait probablement recouvrir le corps de la demoiselle et en augmenter l’endurance et la résistance, comme une armure, mais si cette énergie s’insinuait jusqu’au plus profond de son corps alors sa rapidité et sa force pourraient s’en trouver altérées également.
Aussi mystérieux et inquiétaient soient les effets de cette sombre et mystérieux énergie, le garçon ne se laissa pas démonter pour autant et adopta son style agressif habituel, le Djem-So, pour pousser son adversaire dans ses derniers retranchements sans lui laisser le temps de reprendre son souffle.

Dans un coin de la salle, son sabre violet à la main, le jeune home fondit donc sur sa jeune adversaire avec une expression glaciale de concentration sur le visage. L’utilisation intensive de la Force avait puisé dans ses ressources, son souffle se faisait plus rapide et sa respiration de plus en plus saccadée, mais malgré la fatigue qui commençait à pointer le bout de son nez il ne laissait rien transparaître sur son visage. Il était comme cela.
Il pouvait être froid parfois, un peu brusque et trop franc pour son propre bien mais son identité propre semblait comme disparaître lorsqu’il était plongé dans le feu et la sueur du combat car c’était là qu’était sa véritable place.
Il était un guerrier avant d’être un jedi, il était un guerrier avant d’être un homme…il était un guerrier avant d’être un être vivant. Son sang bouillonnait dans ses veines à l’approche d’un affrontement, ses muscles se crispaient face à un puissant opposant et son cœur battait la chamade lorsqu’il se battait en mettant sa vie en jeu…qu’y avait-il d’autre à ajouter ? Cette femme pouvait être aussi dévouée qu’elle voulait, elle pouvait user de tous les tours qui lui passaient par la main mais ces petites tricheries ne compenseraient jamais le talent naturel, l’acharnement et l’expérience d’un individu ayant passé sa vie entière à se battre et à manier le sabre laser qu’il tenait dans sa main.

Voyant son adversaire jubiler face à ce tout nouveau pouvoir qui lui était apparemment totalement inconnu, le garçon n’activa pas pour autant sa seconde lame en voyant son adversaire fondre sur lui avec ses deux sabres. Oh oui elle était rapide et le garçon usa de l’aspect défensif du soresu pour dévier et bloquer les lames de son adversaire, usant même d’esquiver et de coups de pieds au ventre pour casser le rythme des assauts de son adversaire afin de ne pas lui laisser prendre ses marques. Il était facile de se laisser emporter par les nombreux assauts que deux sabres permettaient d’enchaîner, l’important était donc de ne pas se laisser submerger par tous ces assauts et, pour se faire, le garçon décida de casser le rythme et en parant les assauts et en contre-attaquant aussitôt.
Soresu et Djem-So étaient à la base deux facettes d’une même pièce, la défense et l’attaque d’un même style qui, rassemblées, donnaient deux styles complémentaires qui se mariaient merveilleusement bien entre eux. L’un permettait d’ériger un barrage de lame et d’être virtuellement intouchable tandis que l’autre était un style agressif et rapide qui permettait des attaques et des contre-attaques immédiates…ce ne fut donc pas étonnant que ces deux styles finirent par former le style de prédilection de ce genre homme. Alliant attaque et défense à la fois tout en limitant au minimum les mouvement de son corps afin de ne pas gaspiller inutilement son énergie, le garçon parait donc les assauts de son adversaire, plongeant, se baissant ou se décalant parfois pour éviter la seconde lame avant de contre-attaquer aussitôt, ne laissant pas à la demoiselle le temps d’enchaîner immédiatement avec un autre double assaut.
Elle était rapide mais elle ne devrait pas se laisser autant emporter par ce soudain gain de pouvoir, être trop sûr de soi était le meilleur moyen de faire des erreurs mais, avant même que Lorn ne puisse profiter desdites erreurs, la demoiselle fit tomber un bout de plafond sur lui. Levant la tête tout en bondissant en arrière, le garçon usa de la force pour projeter sur la demoiselle quelques débris qu’il était parvenu à esquiver : elle l’avait bien cherché !
Mais l’heure n’était pas encore venue de se réjouir, cette femme allait peut-être profiter de cette accalmie pour aller aider son maître, mettant en difficulté Alyria et c’était là quelque chose que le maître d’armes ne pouvait, bien sûr, pas tolérer. Ni une ni deux, le jeune homme empoigna son sabre et contourna l’amas de débris devant lui avant de tomber nez à nez avec un sith qui, se rendait compte que son plan avant échoué, rampait la queue entre les jambes en demandant de l’aide aux deux personnes qui venaient de faire échouer lamentablement son petit rituel.
Il avait perdu le contrôle et le fait de le voir ainsi ramper pour sa vie donnait littéralement à Lorn une furieuse envie de vomir. Fronçant les sourcils devant ce spectacle ridicule, le garçon ne put s’empêcher de lancer sur un ton mauvais et dédaigneux :

« Pitoyable. »

S’avançant face au vortex qui était désormais totalement hors de contrôle, le garçon ne prit même pas la peine de regarder les deux individus avant de leur lancer sur un ton froid et autoritaire :

« Contre le mur, au fond de la salle, sabres lasers éteints. Maintenant. »

Il n’allait sûrement pas leur demander de l’aide mais ne pouvait pas les laisser sans surveillance non plus, c’était le meilleur moyen de se faire trahir au tout dernier moment et d’être abandonné ici, enfermé dans cette salle lorsque le vortex finirait par avoir raison d’eux. Le maître espérait ces gens assez intelligents pour comprendre que le ton de sa voix ne souffrait d’aucune ambiguïté et qu’il serait prêt à leur faire regretter d’être nés s’ils avaient le malheur de faire le moindre geste brusque ou suspect. Ce n’était clairement pas le moment de discuter et, après avoir attendu suffisamment longtemps pour savoir si ces deux individus avaient l’intention de se plier aux conditions du maître d’armes, ce dernier s’approcha du vortex en croisant le regard de son amie. Avait-elle compris qu’ils allaient tous deux devoir fermer ce portail ?
Ce portail s’autoalimentait, aspirait l’énergie aux alentours en continu et pour le briser il fallait y introduire un élément nouveau, une espèce de catalyseur qui perturberait l’équilibre de ce vortex jusqu’à le faire disparaître. Risqué ? Bien sûr. Nécessaire ? Absolument.
Une fois encore le garçon diffusa sa présence lumineuse directement vers le vortex en espérant que cela suffirait à l’affaiblir et, regardant son amie du coin de l’œil, il activa sa seconde lame. En un souple mouvement du poignet, le garçon détacha son double sabre, révélant que c’était en fait la combinaison de deux sabres parfaitement identiques en tout point. Un dernier coup d’œil suffit au jeune homme avait qu’il ne s’avance et plonge sans hésitation ses deux lames violettes sans ce mystérieux vortex, en espérant que sa camarade en fasse de même. Est-ce que cela allait réussir ? Aucune idée, mais il ne fallait clairement pas compter sur les deux autres incapables pour rattraper leurs bêtises et pour maîtriser quelque chose qu’ils ne comprenaient, de toute évidence, pas

Bande d’incapables, prétentieux et arrogants.
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De toute évidence, Alara n'avait pas calculé sa nouvelle puissance et l'avait un peu surestimée. L'effondrement du plafond n'avait rien fait à la "créature" lumineuse et impore devant elle. Au lieu de cela, son attaque s'était retournée contre elle et l'apprentie reçu un bon paquet de déprit de pierre dans le visage, ce qui la propulsa dans un amas de pierres. Le Jedi ne lui laissa même pas le temps de se relever qu'il contourna avec vélocité les restes du plafond. Alors qu'il allait frappé l'apprentie Sith, qui avait un sentiment de peur dans le visage qui commençait à germer, Alara entendit un bruit sourd. Quand elle regarda de côté, là d'où le son provenait, la jeune femme vit l'étrange boule d'énergie noir se percuter contre un mur qui commençait même à fondre à vue d’œil. Cette femme Jedi venait de tout foutre en l'air, condamnant les quatre utilisateurs de la Force à une mort certaine s'ils ne faisaient rien pour arrêter ce vortex bizarre.

Contre le mur, au fond de la salle, sabres lasers éteints. Maintenant.


Et pourquoi je ferait ce qu'un Maître Jedi nous dicte???


Alara avait toujours été un peu têtue de temps en temps, mais il fallait bien qu'elle écoute pour une fois, même un être aussi infecte qu'un Jedi. Cela ne l'enchantait guère, mais elle, son maître et les deux Jedi devaient unirent leur force pour refermer ce portail qui s'auto-alimentait. L'apprentie commençait déjà à frissoner alors qu'un vent glacial émanait du portail. Elle regardait son Maître et le Jedi essayer de refermer ce truc bizarre et flottant. Alara décida enfin d'essayer quelque chose elle aussi. Elle utilisa l'éclair de Force pour électrifier ses deux sabres laser et les planta droit dans la sphère. L'énergie était tellement grande qu'elle avait du mal à les tenir fermement. Elle fut soudain projeter en arrière par une petite explosion d'énergie obscure. Heureusement pour la Sith, elle était encore sous l'influence de l'armure obscure qui l’enveloppait. En s'essuyant la bouche, elle retourna au portail tout en criant après les deux Jedi.

Sales vermines, pourquoi fallait-ils que vous veniez foutre le bordel dans notre rituel!!!
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Le son des os qui craquaient sous le choc, la chair qui s’affaissait, se déformait sous l’impact, Alyria ressentit tout cela en sentant son poing s’abattre avec violence contre le visage du sith, qui s’étant retourné au dernier moment, n’avait pas vu sa tempe touchée comme elle le prévoyait originellement. Alyria vit l’homme tomber en arrière, visiblement sonné par le coup brutal. Elle avait ressenti l’onde de choc se répandre dans son bras quand elle avait atteint sa cible, et savait que la douleur devait être intense, aussi elle s’étonna de le voir se relever, tout en admirant néanmoins sa résistance. 

C’était toujours une sensation curieuse de frapper quelque chose avec sa main métallique. Elle ressentait le contrecoup inévitable en voyant son bras trembler presque imperceptiblement, mais en soi, le moment du contact était vécu d’un point de vue presque extérieur : elle voyait la chair se tordre, sentait la résistance à l’impact, cependant, c’était une expérience presque intellectuelle, car si ses nerfs lui disaient ce qu’il s’était passé, sa propre peau n’avait pas pu l’éprouver. Cette impression dérangeante était essentiellement ce qui bloquait la maîtresse d’armes quant à l’utilisation plus systématique de sa main gauche. Pour une descendante du peuple echani, qui plaçait le ressenti des émotions des autres à travers la lutte, le pugilat rituel, ne pas avoir ce contact de chair à chair était une perte immense. Soudain, c’était sa manière de percevoir l’adversaire qui changeait, et Alyria détestait cela, et ne put s’empêcher de contempler pendant quelques instants cette main détestée, haie, et qui pourtant avait été à ce moment précis d’une utilité plus qu’avérée.

Pourtant, Alyria dut rapidement se rendre compte que le fait d’avoir réussi à toucher le sith n’avait pas résolu pour autant le problème du portail. Etant donné sa position, elle n’avait pas pu voir ce qu’il manipulait, et observait à présent le mur fondu en face d’elle, comme soufflé par de la lave noirâtre en fusion, tandis que le vortex grondait à ses côtés, ne montrant aucun signe d’accalmie. Certes, quand elle entendit la tirade furieuse du sorcier, passant outre les insultes, elle comprit que le rituel qu’il tentait de mener à bien venait d’échouer, mais cela ne réglait pas pour autant la question du portail. 

La maîtresse d’armes savait qu’elle avait fait le bon choix en empêchant ce rituel de continuer, tout d’abord pour une raison simple : ce dernier accroissait bien trop les forces de ce sith, ce qui menaçait directement sa survie et celle de Lorn, mais également celle des forces républicaines proches. Qu’aurait fait ce sinistre individu d’une telle puissance ? S’il était déjà capable de puiser dans cette ouverture sur le côté obscur de quoi animer des statues et lancer des rayons dévastateurs, qui sait ce qu’il aurait réalisé après cela… Les flux d’énergie étaient déjà suffisamment instables dans le Temple pour qu’une nouvelle perturbation ne s’y ajoute pas.

Frissonnant légèrement sous l’effet du vent froid qui venait de balayer la salle, elle écouta en fronçant légèrement les sourcils les supplications du sith, et sentit Lorn arriver à ses côtés. Ainsi, maintenant qu’il se rendait compte du danger que représentaient ses manipulations hasardeuses et qu’il ne pouvait résoudre le problème seul, il leur demandait de l’aide, à eux, les « idiots » qui avait interrompu son précieux rituel ? L’ironie de la situation était palpable.

Cependant, l’heure n’était pas aux sarcasmes, il fallait agir. Mais pas n’importe comment. Alyria ne croyait qu’à moitié ce que individu débitait, et se méfiait de sa promesse de trêve temporaire, sans pour autant l’écarter d’un revers de la main. S’il s’y tenait…

De toute façon, vu son état, il suffirait d’un coup de sabre bien placé pour l’incapaciter définitivement, laissant son apprentie seule face à deux maîtres. Les jedis n’étaient pas des imbéciles pétris de bons sentiments, comme le pensaient certains : ils n’accordaient pas leur confiance à n’importe qui, encore moins à une personne ayant passé les minutes précédentes à les attaquer en déployant un déluge de pouvoirs obscurs pour ouvrir, dans la plus parfaite inconscience, un vortex qu’il ne contrôlait qu’à moitié. Alors, oui, Lorn et elle allaient tenter de refermer ce portail, mais pas sous n’importe quelle condition. Surtout qu’Alyria avait sa petite idée sur son soudain renforcement, mais préférait la garder pour le moment dans un coin de sa tête, tant qu’elle n’aurait pas de quoi vérifier sa théorie.

La trentenaire entendit alors la sentence prononcée par son compagnon. Pitoyable, le mot était lancé. En un sens, Alyria comprenait ce jugement sans appel, il était vrai que voir leur adversaire si arrogant quelques instants auparavant les supplier de mettre leurs différents de côté pour l’aider à réparer son erreur avait un petit air de déchéance. Et pourtant, la sang-mêlée répugnait à exprimer à voix haute du mépris pour ceux qu’elle combattait. Vestige sans doute de son éducation raffinée, elle n’appréciait ni les insultes, ni la dépréciation trop cinglante d’un adversaire à terre, quand bien même une telle attitude n’était pas dénuée de fondement. Elle préférait à tout cela l’ironie et la politesse glacée, qui permettait de montrer son désaccord avec vigueur sans s’écharper verbalement comme des mercenaires en quête d’une proie sur Nar Shaddaa. Mais cela tenait d’une différence de caractère entre les deux maîtres, qui les rendait complémentaires.

Ainsi, Alyria préféra garder le silence, et observa sans rien dire donc son ami continuer sur sa lancée en donnant des instructions précises aux deux siths, qui semblaient pour le coup parfaitement sensées à la trentenaire. Certes, elle ne les aurait pas exprimé de la même manière, mais l’esprit était là : c’était une manœuvre de sécurité pour eux-mêmes.

De fait, ne voulant pas risquer de mettre en danger la fermeture du portail en engageant à nouveau les hostilités, elle préféra se concentrer sur cette énergie noire qui croissait, instable, et elle enfonça d’un mouvement rapide son sabre violet, empoignant la garde à deux mains, rejoignant les deux sabres de Lorn déjà présents au cœur du vortex. La maîtresse d’armes avait l’impression de retrouver cette sensation d’écrasement qui l’avait étreinte quand elle avait été percutée par le rayon obscur envoyé par le sith. Arc-boutée à son sabre, elle contractait ses muscles à l’extrême pour résister à la force centrifuge de cette machinerie infernale.

Si Alyria avait une musculature solide, due à des années d’entraînements intenses et rigoureux, elle n’avait ni la carrure, ni la force brute de son acolyte, et savait que dans cet exercice de puissance pure, elle était bien moins efficace que Lorn. C’est pourquoi elle entreprit de bouger son sabre vers le haut, afin de dévier une partie de l’énergie vers les sabres de l’épicanthix, pour créer un mouvement contraire et accentuer l’effet de catalyseur amorcé par son ami.
Alors que l’effort pour maintenir son arme droite et continuer sa part de leur travail de perturbation des flux du vortex commençait à faire perler la sueur à son front, sa concentration se brisa soudainement en entendant une voix juvénile crier derrière elle, puis un tourbillon blond fonça sur le portail et planta ses propres sabres dedans, mais finit par valser au loin, emporté par la force de la chose.

Immédiatement, tous ses sens redevenus en alerte, sa focalisation sur le vortex brisée, Alyria plongea son regard dans celui de Lorn, avant de tourner la tête et de montrer discrètement la direction de la jeune apprentie plus loin, une expression sombre dans les yeux. Que ce serait-il passé si elle avait décidé de les attaquer ? Ou pire… Si sa présence obscure avait renforcé le portail ?

En effet, depuis un petit moment, une théorie trottait dans la tête d’Alyria : elle avait vu le sith alimenter le rituel avec de l’énergie obscure, et canaliser cette dernière à l’aide d’instruments forgés par ces soins, imprégnés de noirceur comme les piques de pouvoir qui lui avaient causé tant de soucis auparavant. Or le vortex paraissait se gorger de cela, et s’auto-alimenter en retour, ce qui avait abouti au fait qu’il perdure même après que la bretteuse avait interrompu le lien entre le sith et le portail avec son coup de poing. Ouvert sur le côté obscur, nourri par lui, il devait donc tirer sa subsistance des émanations obscures du Temple, mais également de celles provenant des deux siths. En les contraignant à s’éloigner, Lorn et elle privait le vortex d’une partie de son alimentation, le forçant à puiser dans ses réserves ou dans la Force présente dans la salle, mais qui avait été purgée par plusieurs apaisements de l’obscur successifs. En fonçant dans le vortex sabre au clair et en se faisant rejeter par une décharge obscure, l’apprentie venait de confirmer la théorie d’Alyria : le portail se nourrissait aussi bien de lui-même que des deux siths présents autour de lui. 

La maîtresse d’armes n’avait donc pas le choix : Lorn serait plus à même de maintenir sa position qu’elle-même, paraissant à peine ébranlé par l’effort à consentir pour garder ses sabres en place alors qu’Alyria, elle, sentait déjà ses muscles se crisper, et il fallait que l’un deux garde désormais impérativement leurs deux ennemis à distance. Mais pour cela, elle devait les convaincre… Ou les affronter. Emportée par la fougue de la jeunesse et de sa rage immature, la blonde les invectivait avec entrain, cependant, son maître blessé serait peut-être plus apte à réagir de façon sensée. Du moins, Alyria comptait là-dessus, et au pire, elle s’estimait capable de tenir à distance une fille à peine sortie de l’adolescence et un sith aux plaies multiples. Peu importait ce qui s’ensuivrait, elle se sacrifierait si besoin pour permettre à Lorn de fermer ce maudit portail.

Arrachant son sabre d’un mouvement ample qui la fit reculer de quelques pas, elle pivota et pointa son arme vers le sith, avant de l’écarter et de la braquer sur l’apprentie. Puis elle ouvrit la bouche et commença à parler, espérant d’une part permettre à Lorn de gagner du temps dans son entreprise en maintenant à distance les deux siths, ou au moins empêcher la blonde de revenir, et d’autre part de les convaincre de cesser leurs futiles tentatives qui les mettaient tous en danger :

« Les invectives n’aident guère à résoudre un problème, et encore moins à gagner la confiance de personnes que vous appelez à la rescousse pour sauvez vos vies. » commença-t-elle avec une froide politesse et d’une voix rendue rauque par les efforts consentis et la fatigue, accentuant sa gravité naturelle, avant de se tourner vers le guerrier sith.

« Vos manipulations mettaient dès le départ tout le temple en danger. Vous pensiez pouvoir refermer une telle faille sitôt votre petite machination accomplie n’est-ce pas ? Folie que cela, et vous le savez aussi bien que nous, mon cher. En perturbant le flux de Force déjà très instable d’un tel lieu, vous avez fourni une chance brute au côté obscure de se matérialiser. Sauf que vous n’avez pas compris qu’en alimentant ce portail avec votre propre énergie, vous lui donniez une source accessible de pouvoir. Voilà pourquoi ce vortex ne se serait pas refermé sur votre commande : vous en êtes la source, et il se nourrit de votre obscurité comme de celle de votre apprentie autant que de ce que vous lui avez déjà transmis. 

Vous voulez sauver votre vie et celle de votre apprentie ? Écartez-vous, et essayez de couper au mieux votre lien avec le côté obscur. Je ne vous ferais pas l’affront de demander que vous puisiez tous deux dans le côté lumineux. Je doute même de votre capacité à le faire. Mais ce n’est pas important. En rompant une partie de l’alimentation du vortex que vous avez créé, vous le contraindrez à aspirer l’énergie obscure de cette pièce… Que mon compagnon et moi-même avons purgé plusieurs fois au cours des dernières minutes. Il sera donc contraint de s’auto-alimenter, et nous pourrons alors briser sa force centrifuge et le refermer en créant un flux contraire.

Réfléchissez, sith. Vous êtes blessé : vous avez des plaies ouvertes, et je subodore que plusieurs de vos côtes ont dû se briser tout à l’heure, sans compter le fait que votre visage est en sang. Dans un combat ouvert, vous pourrez survivre quelques minutes supplémentaires bien sûr, mais pas l’emporter, et le concours de votre apprentie, bien que douée, n’y changera rien. Je vous offre une porte de sortie honorable. Saisissez-là. Suivez nos instructions, celles que mon camarade vous a donné précédemment et celles que je viens d’y ajouter, et nos efforts conjoints sauveront de nombreuses vies… Et les vôtres, puisque je pense qu’il n’y a qu’elles qui vous intéressent vraiment… Continuez à ignorer nos avertissements, et vous finirez tué par votre propre portail. Acceptez, et vous aurez la vie sauve. Refusez, et vous aurez à m’affronter.

Nous n’avons pas besoin d’un bain de sang, mais de fermer ce vortex que vous avez ouvert. Vous vouliez que nous travaillions ensemble ? Je vous propose de le faire, mais d’une manière qui nous permettra réellement de résoudre la situation. »

Positionnée de façon à couper la route aussi bien au sorcier qu’à sa jeune apprentie, le sabre toujours pointé sur eux, elle attendit, les sens en alerte, prête à bondir au moindre signe d'hostilité, le visage impassible.

Alyria voulait que son petit discours convainque les deux siths de coopérer d’une manière organisée, méthodique et rationnelle, et qu’ils suivraient sa logique. Mais s’ils refusaient, ce serait tant pis pour eux. Elle gagnerait du temps pour Lorn en combattant les deux adeptes du côté obscur, et avec cette fois, la ferme intention de les tuer. Le choix était facile : la vie par la logique, ou la mort par le sabre. Toute autre alternative était futile. Lorn et elle-même avaient fait tout leur possible, et sacrifieraient sans hésiter leurs vies pour empêcher une catastrophe de se produire et d’emporter les forces républicaines présentes au sol sur Byss. S’ils devaient épargner deux siths pour cela, alors ils le feraient. Mais s’ils devaient les tuer pour y arriver, alors ils n’hésiteraient pas. L’ultimatum était lancé. Pour sa part, Alyria estimait avoir accompli ce pourquoi elle était venue : interrompre un rituel pouvant menacer la paix, et devait maintenant faire face aux conséquences de son action, comme toujours. Elle était prête à entreprendre tout ce qui serait nécessaire pour cela.

Il y avait d’autres vies en jeu que la sienne. Elle ne faillirait ni à Lorn, ni à la République, ni à la paix. Quoiqu’il arrive.
Darth Anetherion
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Un échec...

Voilà, comment le Sorcier Sith pouvait nommer cette journée...Il avait échouer sur tous les tableaux...Son rituel avait échoué...les Jedi l'avait écrasé...et maintenant, par leur intervention, les soi-disant gardiens de la paix avaient fait perdre toute chance de survie à la galaxie...Ils pensaient être capables de fermer le vortex ? Ah ! Qu'ils essayent...Si ils en comprenaient le fonctionnement, cela signifieraient qu'ils sont des Sith...Anetherion entendit le Jedi, lui ordonnant de se mettre prés du mur...Il se leva difficilement, tenant ses multiples plaies et ses côtes en morceaux. Il saignait abondamment, son sang collait sa cagoule à son visage, il suffoquait et souffrait de plusieurs blessures qui auraient été, sans aucun doute, mortelles si il ne s’était pas aidé de l'énergie du vortex pour se maintenir en vie. Il boitait vers le mur, en tenant ses mains ensanglantées. Tandis qu'il avançait, il en profita pour se lancer dans un introspection : Pourquoi avait-t-il fait ça, exactement ? Détrôner Ynnitach ? Mais pour quel motif ? Elle n’était pas " pure " ? Cela ne faisait aucun doute...mais elle avait réussi là où d'autres ont échoués...Et ils étaient nombreux...

Pourquoi ? Anetherion se reposait la question dans sa tête. Quelle folie s'était emparée de lui ? Il était venu sur Byss pour la détrôner et après ? Que se serait-il passé ? Elle aurait été tuée ou se serait exilée...et l'Empire se serait retrouvé sans chef...Il se serait retrouvé à la merci de la République, les Sith se seraient entre-tués pour sa place et les Jedi les auraient annihilés, eux et leurs secrets...Tout ça par la faute de Darth Anetherion...Un idiot dont le goût prononcé pour les traditions avait condamné un Empire Sith renaissant...Il ne savait plus quoi faire, ni penser...Il se posta à coté de son apprentie, visiblement toujours aussi impatiente d'en découdre avec les Jedi. Il regardait les deux Jedi, dans leur piètre tentative pour fermer la faille dans la Force...

La Jedi finit par se tourner face au duo de Sith. Darth Anetherion, bien que blessé aussi bien sur son corps que dans sa fierté devait néanmoins reconnaître une chose : Ces Jedi avaient été là au bon moment...Anetherion n'est pas loyal envers Ynnitach, c’était une évidence...Mais sa loyauté allait à l'Ordre Sith et à l'Empire, en lui-même...Il savait que de ce qui s'était passé ici...Il y aurait des répercutions...Il savait que cela se saurait et que tôt ou tard, il devrait faire face à son destin...et à ses erreurs...même si toutes les excuses possibles et imaginables seraient sorties de sa bouche...Il réfléchit encore et encore, cherchant une solution à son avenir...à supposer qu'il sorte vivant de ce temple. C'est alors que la Jedi commença son long discours...

« Les invectives n’aident guère à résoudre un problème, et encore moins à gagner la confiance de personnes que vous appelez à la rescousse pour sauvez vos vies. »

Darth Anetherion sourit sous sa cagoule. Elle pensait que le Sorcier l’appréciait ? Il y avait un fond de vérité mais qu'elle n'aille pas croire que le Sith ne la tuerait pas si il le pouvait, ce qui n’était pas le cas actuellement.

« Vos manipulations mettaient dès le départ tout le temple en danger. Vous pensiez pouvoir refermer une telle faille sitôt votre petite machination accomplie n’est-ce pas ? Folie que cela, et vous le savez aussi bien que nous, mon cher. En perturbant le flux de Force déjà très instable d’un tel lieu, vous avez fourni une chance brute au côté obscure de se matérialiser. Sauf que vous n’avez pas compris qu’en alimentant ce portail avec votre propre énergie, vous lui donniez une source accessible de pouvoir. Voilà pourquoi ce vortex ne se serait pas refermé sur votre commande : vous en êtes la source, et il se nourrit de votre obscurité comme de celle de votre apprentie autant que de ce que vous lui avez déjà transmis. Vous voulez sauver votre vie et celle de votre apprentie ? Écartez-vous, et essayez de couper au mieux votre lien avec le côté obscur. Je ne vous ferais pas l’affront de demander que vous puisiez tous deux dans le côté lumineux. Je doute même de votre capacité à le faire. Mais ce n’est pas important. En rompant une partie de l’alimentation du vortex que vous avez créé, vous le contraindrez à aspirer l’énergie obscure de cette pièce… Que mon compagnon et moi-même avons purgé plusieurs fois au cours des dernières minutes. Il sera donc contraint de s’auto-alimenter, et nous pourrons alors briser sa force centrifuge et le refermer en créant un flux contraire.

Réfléchissez, sith. Vous êtes blessé : vous avez des plaies ouvertes, et je subodore que plusieurs de vos côtes ont dû se briser tout à l’heure, sans compter le fait que votre visage est en sang. Dans un combat ouvert, vous pourrez survivre quelques minutes supplémentaires bien sûr, mais pas l’emporter, et le concours de votre apprentie, bien que douée, n’y changera rien. Je vous offre une porte de sortie honorable. Saisissez-là. Suivez nos instructions, celles que mon camarade vous a donné précédemment et celles que je viens d’y ajouter, et nos efforts conjoints sauveront de nombreuses vies… Et les vôtres, puisque je pense qu’il n’y a qu’elles qui vous intéressent vraiment… Continuez à ignorer nos avertissements, et vous finirez tué par votre propre portail. Acceptez, et vous aurez la vie sauve. Refusez, et vous aurez à m’affronter.

Nous n’avons pas besoin d’un bain de sang, mais de fermer ce vortex que vous avez ouvert. Vous vouliez que nous travaillions ensemble ? Je vous propose de le faire, mais d’une manière qui nous permettra réellement de résoudre la situation. »


Le Sith commença alors à marcher, ou plutôt boiter, vers elle, tournant autour d'elle, qui le tenait sous la menace de son sabre. Il allait remettre les pendules à l'heure. Elle pensait qu'Anetherion n'avait jamais eu le contrôle de son rituel ? Qu'il avait tenté de contrôler un pouvoir trop grand pour lui ? Erreur...Il savait ce qu'il faisait, ce qu'il avait commencé...le seul petit grain de sable dans son entreprise, bien qu'il la regrettait maintenant, fût l'intervention des Jedi qui lui fit perdre le contrôle de son rituel. Mais peut-être la Force les as-t-elle guidés ici...Peut-être que...Ynnitach était plus que légitime à régner...Anetherion avait compris l'intégralité de son erreur...mais les chances de revenir en arrière étaient très minces. Pour le moment, il devait aider les Jedi à fermer le portail...Qu'ils le veulent ou non...Ils avaient déja compris que sa puissance venait de lui-même mais aussi des deux Sith...Bravo Sherlock...Vous voulez une sucette en récompense ? Elle voulait qu'elle parte mais si le Sorcier Sith faisait ça...la faille continuerait de grandir...et elle engloutirait le temple et ses occupants dont sa...souveraine...Anetherion devait réagir...au risque de le payer de sa vie...Il continua de tourner autour de la Jedi avant de s'adresser enfin à elle.

- Vous allez m'écouter, vermine Jedi...Et m'écoutez très attentivement...Vous pouvez me traiter de tous les noms...penser que je ne suis qu'un sale Sith avec un égo surdimensionné, incapable d'avoir le moindre contrôle sur mon pouvoir mais contrairement à une majorité de Sith...Sachez que je ne convoites JAMAIS ce que je ne peux contrôler...Ce rituel avait des buts précis...mais...ces buts sont devenus...peu importe...Vous prétendez savoir fermer ce portail ? Sachez que vous êtes dans l'erreur...

- Ce portail est une faille dans la Force, un trou noir qui s'est ouvert par votre faute...Je connaissais parfaitement mes incantations et la marche à suivre...mais votre intervention et votre obsession m'a empêché de maintenir mon contrôle sur lui. Votre négligence peut condamner toutes les personnes dans ce temple, au cours des prochaines heures. De ce monde, dans les prochaines semaines, chose probable; et de la galaxie, dans les prochains mois, éventualité des plus plausibles et sinistres...

- Vous voulez me tuer ? Faites-le...Car je vais m'approcher de ce vortex et user de mes dernières forces...pour le fermer avec l'aide de votre ami...Or sachez que je ne le fais pas pour moi...ou pour vous...mais pour l'avenir de cette galaxie et de ce qui s'y trouve...Vous pensez que les Sith sont tous les mêmes ? Erreur...certains...certains ne sont pas aussi pourris que vous pouvez le croire...
dit-il, très affaibli.

Darth Anetherion, se tourna vers la faille et s'en approcha en boitant, la douleur se lisait sur son visage dissimulé par sa cagoule. Il se mit épaule contre épaule avec le maître Jedi qui tentait de le fermer. Le Sorcier Sith usa de la Force pour attirer à lui, une des lames qui composait une des piques de pouvoir et l'utilisa pour récolter son sang sur la lame.

- Tout désir...appelle un sacrifice...le sang...est l'encre... dit-il en lançant la lame maculée de sang dans la faille.

Anetherion se concentra de toutes ses forces, puissant dans ses dernières ressources psychiques pour fermer le portail. Il ferma les yeux et commença à incanter en vieux Sith. Un langage magnifique pour ceux qui avait l'oreille pour cette langue. Le Vortex continuait de grandir et de s'ouvrir. Anetherion rouvrit les yeux, intonant ses incantations bien plus fort, il leva la main vers le vortex, qui aspirait plus encore d'énergie noire, il devenait plus puissant mais en contrepartie, la faille réduisait, il avait besoin de plus d'aide pour le fermer.

- Si vous voulez sauver ce monde...user de la Force pour refermer cette fracture ! hurlait le Sorcier Sith, exténué.

La faille se fermait par l'effort combiné des trois manipulateurs de la Force...Anetherion s'assura que la faille ne pouvait plus s'ouvrir puis il laissa les deux maîtres finir la fermeture : Il était totalement fatigué et s'était écroulé de fatigue. D'une façon ou d'une autre, le vortex s’était refermé...Au moment de la fermeture, le surplus d'energie généra une explosion de Force dans la salle, propulsant le Sorcier Sith prés de son apprentie. Il se redressa dans la souffrance et la fatigué, soutenu par son apprentie et se traîna vers la sortie de la salle, rouverte par l'explosion.

Anetherion se contenta de regarder les deux Jedi, leur fît un signe de tête respectueux et mit un terme à cette rencontre par un simple et surprenant...

- Merci de votre aide...
Le Masque de la Force
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Malgré les pouvoirs atypiques et inattendus de leurs adversaires, les deux Maîtres l'emportent haut la main, démontrant à qui en douterait encore que la Force est bien avec eux. Les deux membres de l'Ordre Sith sont acculés et doivent stopper le combat. Fuir ou se laisser capturer : telles sont leurs deux dernières options.

Lorn et Alyria remportent le combat !

Pourtant cette victoire leur semble bien amère. L'étrange faille s'est semble-t-il refermée, mais comment en être sur ? Une telle manipulation de la Force ne peut se réaliser sans conséquences...
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