Invité
Anonymous
« Un holocron sur Ossus ? Et vous voulez que je le retrouve ? »

Alyria avait du mal à en croire ses oreilles. D’ordinaire, quand ses confrères jedis avaient besoin de ses services, c’était avant tout pour des missions de contact avec divers dignitaires ou nécessitant des qualités martiales, voir même de temps en temps la formation d’un padawan. Mais là, elle devait le reconnaître, le service des Archives la prenait vraiment au dépourvu. En même temps, si la trentenaire était parfaitement honnête, sa convocation dans cette partie précise du Temple l’avait déjà rendu passablement perplexe. Non pas qu’elle n’ait pas l’habitude de fréquenter ce lieu, mais disons qu’on avait rarement besoin de ses services de manière officielle en matière d’archéologie jedi.

Se remettant de sa surprise initiale, Alyria essaya de rassembler ses souvenirs d’Ossus. De ce qu’elle savait, la planète avait été célèbre pour sa grande bibliothèque, il y avait de cela plusieurs siècles, et avait vu passer de nombreux grands noms Jedis. Cependant, ce superbe édifice avait été complètement ravagé pendant la Grande Guerre des Siths. Oui, c’était cela, elle s’en souvenait à présent. Evidemment, il paraissait logique que certains artefacts aient pu rester là-bas malgré toutes les équipes de chercheurs envoyées au cours des années précédentes pour tenter d’en recouvrer le maximum possible.

« Exactement. Nos dernières recherches prouvent que cet holocron est resté sur Ossus, puisqu’il est présent sur les derniers registres des archives de sa grande bibliothèque avant l’attaque sith, mais que nous ne l’avons pas en notre possession. »

La logique était implacable. Seulement, restait encore une question en suspens : pourquoi donc avoir recours à ses services, et non pas ceux d’une archiviste jedi expérimentée, sans doute plus adaptée qu’elle pour ce genre de mission. Avec toute la politesse dont elle était capable, Alyria demanda doucement :

« Je suis flattée que vous ayez pensé à moi pour une mission d’une telle importance, mais une question me taraude : je ne suis pas forcément la personne la plus expérimentée dans le domaine de la recherche jedi, aussi pourquoi me demander personnellement de remplir cette mission ? Je suis honorée de cet intérêt, vraiment, mais disons que je suis assez curieuse de connaître vos raisons. »


L’homme en face d’elle, un maître archiviste membre du conseil jedi renommé pour sa sagesse et ses très vastes connaissances en histoire jedi, ce qui vu son poste paraissait tout à fait adéquat, lui répondit avec un sourire un peu gêné :

« Eh bien, voyez-vous, pour être tout à fait honnête… Je n’ai pas eu beaucoup le choix. La mission requiert un maître expérimenté, puisque nous ne savons absolument pas ce que contient cet holocron, et avec les récents événements, ceux encore disponibles au Temple ne sont pas légions, aussi mon choix s’est porté sur vous Maître Von. Votre réputation a fait le reste. »


Alyria devait reconnaître une chose : son interlocuteur avait bien enrobé le fait qu’elle était plus un choix par défaut par défaut qu’autre chose. Mais en soi, cela ne la gênait absolument, et si elle pouvait rendre service à son ordre en retrouvant cette relique… Qu’il en soit ainsi. Elle vivait pour servir l’Ordre Jedi, peu importe la façon. Elle accomplirait cette mission.

« Très bien, je vous remercie d’avoir étanché ma curiosité. Si je n’ai rien d’autre à savoir sur ma tâche, je ferais bien de partir tout de suite. »


L’homme l’arrêta d’un geste et répondit :

« En fait, vous ne serez pas seule pour cette mission. Un jeune padawan vous accompagnera, je pense qu’il vous aidera dans votre tâche. Il est vif et s’intéresse de près aux mystères de la Force. Son nom est Naile Dawks. »

Alyria acquiesça, et, bien qu’un peu surprise de se voir assigner un padawan, demanda simplement :

« Où puis-je le trouver ? »


« Il vous attendra près de la navette qui a été affrétée pour votre transport. »


Sur ces indications, Alyria salua l’archiviste et sortit de la pièce où se réunissait habituellement le conseil jedi, et s’empressa de se diriger vers ses propres appartements. Là, elle rassembla ses affaires pour le voyage, et, au dernier moment, mue par un instinct étrange, comme si la Force guidait sa main valide, elle prit son vieux sabre laser de chevalier, le premier qu’elle avait forgé. Depuis son amputation, elle n’avait quasiment plus combattu avec deux sabres, préférant se concentrer sur le maniement de son sabre à lame violette, estimant plus sûr de se reposer sur sa main encore intacte. Mais là, elle avait cette sensation prégnante, comme si elle devait prendre son vieux sabre. Et, comme Alyria l’avait appris au cours de sa vie de bretteuse, l’instinct pouvait parfois vous sauver la vie, aussi accrocha-t-elle le sabre à sa ceinture, sur son côté gauche, alors qu’elle portait son sabre habituel de l’autre.

Ces préparatifs terminés, la trentenaire referma la porte et se dirigea à grandes enjambées vers le spatioport, assez curieuse de voir le padawan qui allait l’accompagner pendant ce périple. Bientôt, elle aperçut un jeune adolescent qui devait avoir dans les quinze ou seize ans, plutôt grand, les cheveux châtains tirant sur le roux, et portant une bure de padawan particulièrement soignée. Alyria avait sans doute trouvé son compagnon de mission. Avec un sourire franc, elle s’approcha, et lui dit de sa voix grave et profonde :

« Bonjour, je suis maître Alyria Von, tu dois être Naile non ? »


Elle lui tendit sa main-enfin la valide, évidemment- afin de se saluer plus poliment qu’une simple apostrophe, et attendit la réponse du jeune homme. Une fois les mondanités effectuées, Alyria se tourna vers le vaisseau qui les attendait, et déclara :

« Bien, ne faisons pas attendre cet holocron. »


Une fois confortablement installée à l’intérieur, Alyria régla quelques détails avec leurs pilotes, et, constatant qu’il allait s’écouler plusieurs heures avant leur arrivée sur Ossus, la trentenaire se dit qu’après tout, s’enquérir des capacités de son padawan du jour n’était pas une mauvaise idée, aussi dit-elle après plusieurs minutes :

« Etant donné que nous allons en avoir pour un petit moment avant d’arriver à bon port, peut-être serait-il judicieux de faire un minimum connaissance, histoire d’avoir une idée précise des capacités de chacun, qu’en penses-tu ? Pour ma part, comme tu le sais peut-être, je fais partie des maîtres d’armes du Temple, et j’ai l’habitude d’enseigner l’art du duel à ceux qui en font la demande. Et même si ne plus avoir mes deux mains d’origine est assez ennuyeux, poursuivit-elle en soulevant légèrement son gant pour que Naile voit la prothèse, je pense être à même de nous protéger si quelque chose de fâcheux arrive sur Ossus. »

La jeune femme s’arrêta là, invitant par un sourire encourageant son vis-à-vis à se livrer au même exercice qu’elle.

Au bout de plusieurs heures, meublées en bavardant avec son nouveau compagnon et en méditant un peu, le signal de l’arrivée fut donné. Ossus était en vue. Alors qu’ils étaient sur le point de débarquer, Alyria demanda à Naile :

« Une suggestion pour la marche à suivre une fois que nous aurons débarqué ? »


La maîtresse d’armes avait décidé de mettre en confiance le jeune homme, et montrer qu’elle accordait de l’importance à son avis lui apparaissait comme nécessaire pour tisser un lien de bonne coopération le plus rapidement possible. Et mieux valait être prêt pour tout et n’importe quoi, étant donné qu’ils n’avaient aucune idée de l’endroit où chercher et de ce qu’ils allaient découvrir une fois sur place.
Invité
Anonymous
L’identité de cet esprit éclairé lui échappait, mais Araya en était convaincu, il y avait eu quelqu’un pour déclarer que l'histoire se répète toujours deux fois : d’abord en tant que tragédie et ensuite, comme comédie. C’est précisément ce bégaiement temporel qu’Araya constata lorsque la Dame Noire des Sith en personne le chargea d’une mission sur Ossus qui, s’il parvenait à s’en acquitter conformément à ses attentes, redorerait le blason de l’arkanien, entaché de doutes et de suspicions depuis son retour impromptu sur Dromund Kaas. A l’époque, c’est sur Nam Chorios qu’il avait été envoyé pour résoudre un problème épineux en guise d’attestation tangible de son dévouement à l’Impératrice. Et voilà que maintenant, il devait renouveler l’expérience dans le seul but de regagner ses lettres de noblesse, son absence prolongé des radars impériaux l’ayant passablement discrédité. Non pas que Darth Ynnitach n’avait plus aucune confiance en lui, si tel était le cas, il n’aurait plus le loisir de s’offusquer de quoi que ce soit, et depuis longtemps. Elle avait simplement besoin d’être confortée dans une prise de décision le concernant, voilà comment il devait comprendre la situation. Soit, qu’à cela ne tienne ! Il n’y avait plus qu’à espérer que cette nouvelle assignation ne recèle pas trop de mauvaises surprises, un point sur lequel l’arkanien ne se faisait pas beaucoup d’illusions. Peu importe, l’enjeu était de taille à plus d’un titre, et il préféra ne pas imaginer à quelles conséquences il s’exposerait si jamais cette mission se soldait par un fiasco…

A côté de ça, la cible désignée représentait un met de choix pour tout manieur de la Force qui se respecte, avide de pouvoir, donc. Selon une rumeur, un holocron serait encore enfermé dans une chambre secrète de la célèbre Bibliothèque d’Ossus bâtie il y a des siècles par les Jedi, édifice décrépi depuis une paye de temps, laissé à l’abandon en l’état depuis belle lurette. Bien sûr, Darth Ynnitach ne pouvait dûment permettre à qui que ce soit de mettre la main dessus, hormis elle qui s’empressa de chapeauter l’intervention de ses agents. Car Araya n’aurait pas à accomplir cette quête seul, accompagné qu’il serait par un acolyte dont la Reine Noire lui vanta expressément les mérites : Darth Xela. Le seigneur Sith n’eut absolument rien à objecter à cela, bien au contraire, même s’il n’en pensa pas moins quant aux motivations masquées de la souveraine… Certes, toute aide est toujours bonne à prendre, tant que le dénommé Darth Xela ne lui filerait pas entre les doigts dès la première difficulté rencontrée ! En contrepartie, Araya fit une requête, somme toute assez spéciale, celle de disposer pour l’occasion de l’un des vaisseaux de guerre de l’armada Sith stationnée en périphérie du système. A ce titre, il n’eut pas d’autre choix que de légitimer cette demande à demi-mots, avouant d’une part, non sans gêne, qu’il ne disposait plus de vaisseau personnel, d’autre part, qu’il éprouvait une certaine réticence à être aux commandes d’un engin particulier, au regard de ce qui lui était arrivé lors du conflit d’Artorias. L’Impératrice avait consenti à accepter, sauf qu’elle le dévisagea avec un regard d’incrédulité tel que l’arkanien ne trouva rien d’autre à faire qu’à courber l’échine en guise de soumission.

Sans perdre de temps, l’arkanien demanda à un subalterne de faire quérir Darth Xela au spatioport sur-le-champ et sur son ordre, en lui précisant le numéro du quai d’embarquement. Non pas qu’il tenait plus que tout à instaurer une hiérarchie de principe entre les futurs partenaires, mais pour ce genre de détails mineurs, autant mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes. Ils auraient tout le loisir de faire plus ample connaissance pendant le trajet, et d’échanger quelques vues sur tel ou tel sujet, histoire que l’un l’autre puissent brosser un portrait mental du Sith auquel il avait à faire. L’arkanien ne fut nullement déçu du voyage, lorsqu’il vit poindre à l’autre bout du hangar un homme qui ne pouvait passé inaperçu. La taille et la carrure de cet homme étaient si imposantes qu’il attirait l’œil des mécanos et des pilotes croisés sur sa route, de sorte que plus il se rapprochait à grands pas de lui, plus le visage d’Araya s’inclinait lentement vers le haut, fixant son regard dès qu’il le put sans jamais relâcher son attention. Arrivé à sa hauteur, Araya fit ce qu’il savait faire de mieux, sourire, laissant entrevoir un rictus facial proprement irritant pour bon nombre de gens tant il donnait le sentiment d’être faux, mal joué, en un mot, mesquin. Le fait d’imaginer Darth Xela en train de se contorsionner pour entrer dans la navette dont les moteurs vrombissaient légèrement, prête à décoller pour rejoindre le Vigilant, n’arrangea rien à cette grimace forcée.

« Darth Xela ? Darth Araya… Autant ne pas s’attarder, nous prendrons le temps de discuter en chemin, si le cœur vous en dit… » dit-il sur un ton neutre, avant d’embarquer fiça. Quelques minutes suffirent à rejoindre la frégate, accueillis par une cohorte d’officiers aux uniformes tirés à quatre épingles, le commandant de bord arrivant peu après, tous préparés à recevoir les hôtes quelque peu spéciaux. Ils n’attendaient plus qu’eux pour rejoindre les abords de la planète Ossus… Tout ce petit monde se rendit aussitôt sur le pont de commandement, qui ne tarda pas à se mettre en branle à coup d’ordres et de consignes résonnant depuis les fosses de navigation, ambiance qui ne fut pas sans rappeler des souvenirs à l’arkanien… S’approchant des baies de transparacier pour observer la surface de Dromund Kass, celles-ci se voilèrent d’obscurité, signe que la frégate était sur le point de franchir l’hyperespace.

« J’ai demandé au commandant de nous laisser profiter du confort de sa cabine. Pourquoi ne pas en profiter pour faire plus ample connaissance ? Libre à vous de refuser, bien sûr, sachez que je ne vous en tiendrai pas rigueur… Peut-être avez-vous vos raisons pour ne pas vouloir trop en dire sur vous-mêmes, à chacun son passé et les petits secrets qui vont avec ! » plaisanta-t-il en scrutant à la loupe le visage de son compère, qui présentait un faciès des plus insolites, presque inquiétants à bien y regarder, comme ces cernes paraissant si creusées qu’on aurait dit que cet homme n’avait pas dormi depuis des lustres. Ses yeux brillaient d’une lueur orangée particulière, renforçant le caractère de dangerosité qui émanait de ce colosse de la nature. « Alors, qu’en dites-vous ? »
Invité
Anonymous
    Naile Dawks attendait non-loin de sa navette, silencieux mais aussi impatient. C'était sa vraie première mission pour l'Ordre Jedi, et autant dire qu'il y avait de quoi en être fier ! Les archivistes, l'ayant repéré de nombreuses fois à la Bibliothèque, avaient fini par lui confier une mission : celle de récupérer un holocron nouvellement repéré sur Ossus, une planète connue et reconnue. Bien sûr, ils n'avaient pas envoyé un padawan de seize ans comme lui seul à la recherche d'un artefact comme un holocron. Il allait travailler en duo avec Maître Alyria Von, qu'il ne connaissait que de nom et dont il avait hâte d'en faire la connaissance. Il n'avait alors jusque là jamais était confronté à une mission comme celle-ci, et encore moins avec un Maître ! Naile pensait vraiment cette mission importante, autant pour son apprentissage que pour son intégration au sein de l'Ordre Jedi. Cela faisait trois ans qu'il était dans le Temple, il était temps de mettre la théorie à la pratique.

    Naile avait amené son sabre laser de padawan, basique de couleur blanchâtre. Il n'avait pas encore de mentor, et malgré sa facilité à acquérir les aptitudes théoriques, Naile recherchait souvent l'envie de démontrer ses talents au sabre laser. S'illustrer dans tous les domaines, bien que le sabre laser lui fasse défaut. C'était pour cela qu'il apprenait des techniques telles que le lancer de sabre : il recherchait à combler ses lacunes.

    Dans ses rêveries, Naile releva soudainement la tête par instinct : le Maître arrivait. Il se tenait dans une posture naturelle, pour ne pas paraître intimidé par l'espèce de carrure et impression que lui faisaient les Maître Jedi. Maître Alyria en faisait parti. Elle semblait être une grande combattant, au-vu de sa cicatrice au visage et avait entendu des histoires sur sa main gauche mécanique qui ne pouvait arrêter d'attirer l'attention de Naile, curieux. Il ne voyait pas beaucoup de blessures de guerre, les padawans étaient assez protégés de ce genre d'images. Souriant, le padawan acquiesça et serra la main tendue par Maître Alyria.

    « Enchanté de même, Maître Alyria Von. »

    Le jeune homme suivit le Maître dans la navette et tout les deux s'installèrent. Naile n'osait pas perturber avec des questions Alyria, et ce fut un soulagement pour lui de voir que le Maître n'était pas du genre à jouer en loup solitaire :

    « Etant donné que nous allons en avoir pour un petit moment avant d’arriver à bon port, peut-être serait-il judicieux de faire un minimum connaissance, histoire d’avoir une idée précise des capacités de chacun, qu’en penses-tu ? Pour ma part, comme tu le sais peut-être, je fais partie des maîtres d’armes du Temple, et j’ai l’habitude d’enseigner l’art du duel à ceux qui en font la demande. Et même si ne plus avoir mes deux mains d’origine est assez ennuyeux, poursuivit-elle en soulevant légèrement son gant pour que Naile voit la prothèse, je pense être à même de nous protéger si quelque chose de fâcheux arrive sur Ossus. »

    Le jeune homme connaissait un peu le Maître de nom, mais n'avait jamais suivi de cours de duel avec elle. Avoir une main mécanique devait être sacrément ennuyant, surtout pour des personnes comme Alyria qui s'étaient illustrées dans l'art du combat duelliste. Avec courtoisie et sympathie, le padawan se présenta à son tour :

    « Malgré mes seize ans, je ne suis rentré qu'au Temple il y a trois ans. Un chevalier Jedi a découvert mon potentiel sur Coruscant. Depuis, je suis les cours proposés par les Jedis attentivement, dans l'espoir de servir l'Ordre et le Conseil Jedi. J'ai des facilités avec la Force, que j'utilise beaucoup pour les combats entre padawans. J'avoue ne pas bien manier mon sabre, contrairement à vous, Maître. J'espère qu'il ne me sera d'aucune utilité pour ma première mission. Je n'ai pas encore de Maître qui me forme, mais ça ne saurait tarder j'imagine. »

    Au fil des discussions et méditations, le pilote avertit le duo de leur arrivée prochaine sur la planète Ossus. Le jeune Naile releva rapidement sa tête, impatient. Enfin, il se sentait utile à l'Ordre. Alors qu'il se préparait mentalement à l'atterrissage, le Maître lui demanda s'il avait une suggestion. D'abord surprit, Naile répondit sur un ton chaleureux, s'étant habitué à la présence du Maître :

    « Hé bien... Je pense que le mieux serait de nous renseigner habilement sur sa position, je suis sûr qu'un holocron sur Ossus n'attire pas que les Jedis... Vous voyez ce que je veux dire Maître. » L'idée de rencontrer des Sith ou des truands ne lui plaisait pas beaucoup, bien que mettre en pratique son apprentissage ne lui ferait pas de mal. « Et si c'est un holocron que l'on a pas trouvé par le passé, c'est qu'il devait être caché habilement dans la Grande Bibliothèque. Le trouver ne sera pas une mince affaire. Il va falloir se creuser les méninges ! »
Invité
Anonymous
    Le guerrier était dès fois considéré à raison comme un imbécile mais le fait qu'il ait eu le droit à une petite balade sur Felucia nuançait grandement cet adjectif à son propos. L'homme retenait bien mais en contre-partie, avait des difficultés à raisonner par lui-même. Un vrai petit soldat qui pouvait commettre les pires atrocités lorsqu'on lui demandait et cela bien entendu sans se poser de questions, de quoi le rendre appréciable pour n'importe quel Seigneur capable de le charmer avec des promesses de violence ou de découvertes pseudo-scientifiques, deux domaines pourtant contraires à première vue ! Cette fois, son étude se portait doucement sur une des plantes les plus intéressantes de la planète, pas pour sa dangerosité comme on aurait pu le penser de la part d'un sith mais bien pour ses attributs curatifs très appréciables pour une brute épaisse qui expérimentait le produit végétal entre deux rebelles siths déchiquetés dont il tirait les restes de carcasses jusqu'à son vaisseau où régnait une sorte de serre improvisée par ses soins avec ce qu'il retenait des conseils de xénobiologistes de Ziost qu'il avait presque agressé verbalement -Et heureusement, seulement verbalement- pour savoir comment maintenir son petit jardin en bonne santé. Si les dépouilles ne profitaient pas des soirées du sith qui s'autorisait quelques fois des pauses pour aller croquer les défunts, un volatile adorait ce nid géant qui décorait à présent le véhicule de Darth Xela qui chargeait souvent l'animal de monter la garde à l'extérieur. Cela n'avait aucun rapport avec la Force, juste de l’entraînement et du dressage élémentaire avec l'oiseau mais celui-ci l'accompagnait depuis un bon moment à présent, depuis son séjour sur Myrkr en réalité, habitat naturel qui avait fait naître des suspicions chez le colosse qui se demandait régulièrement si son compagnon de route ne ressentait pas les fluctuations dans ce grand tissu d'énergie qu'était la Force. Rien ne l'avait confirmé mais à chaque nouvelle victime dans un certain périmètre donné, le mérite revenait à la bête nommée Amser qui avait comme fâcheuse habitude de hurler comme un possédé dès qu'un individu s'approchait de trop, de quoi surprendre l'inaverti et le distraire durant les quelques secondes nécessaires au guerrier pour prendre une arme apte à trancher un corps en deux. A côté de cela, ce fameux guerrier visitait aussi les environs pour débusquer les derniers traîtres qu'il avait forcé à atterrir avec la puissance de feu de son vaisseau, un pansement plein de nysillin sur ses épaules musculeuses et dénudées, l'histoire qu'Amser ne soit pas le seul héros dans cette affaire.

    Comment cet amusement se finissait ? Un appel soudain qui amenait le sith à une plate-forme un peu surélevée et après s'être rendu plus présentable avec une bure sur le dos, il la voyait. Sa magnifique Impératrice qui subissait toutes les politesses d'un serviteur aussi surpris que fidèle mais qu'est-ce qui pouvait bien amener une personne si importante à l'appeler lui ? Les rumeurs de ses massacres seraient-ils remontées jusque là ? Déjà, avec un sourire à demi-psychotique, il attendait la tape affectueuse sur la tête tel un chien tirant la langue devant sa maîtresse et sans nul l'ombre d'un doute, le manque de glitterstim l'abrutissait en parallèle, phénomène qu'on devinait aisément à la vue troublée du sith qui, à la manière d'un animal aveuglé, grognait déjà intérieurement en plus que les prévisions d'une si bonne visite ne pouvaient qu'être fabuleuses.

    « - Donnez-moi vos ordres, Dame Noire. Voulez-vous que j'aille éliminer les pions cachés dans l'ombre ? Ceux que je suis sur le point d’annihiler sont siths mais je peux les tuer sans le moindre regret parce que je suis un monstre. »

    Un ordre direct mais pas celui espéré. Cependant, celui-ci restait une promesse de découvertes et éventuellement, car c'était bien pour ça qu'elle l'avait appelé, de destructions. S'il y avait des forces adversaires dans sa trajectoire, peu importe les traités en vigueur ou la politesse, Darth Xela entendait cette voix raisonner dans sa tête avec comme simple demande de les écraser, détruire tout ce qui pouvait se trouver dans son chemin pour la nouvelle quête offerte généreusement par sa reine. Les termes que le sith voulait utiliser n'étaient que plus violents, ses pensées se résumant sur l'instant à tout réduire en poussière, métaphore judicieusement usitée car sa destination se relevait être une terre de malédiction dont le simple nom excitait son cœur un peu plus, ce même organe qui battait de toutes ses forces à cause de la vision donnée par la projection holographique.

    Ossus ? Le guerrier en avait tellement rêvé toute sa vie, même en tant que jedi, que la rejoindre après sa mort aux yeux de la République faisait monter un rire mauvais, un rire qu'il ne pouvait pas contrôler et qui indiquait juste à dame Ynnitach que son servant ferait tout le nécessaire pour la satisfaire, comme il l'avait toujours fait. Pour continuer la métaphore, l'évocation de ce territoire légendaire devenait une goutte d'eau qui faisait déborder le vase de cette sentinelle noire déjà gonflé à bloc après tant de massacres de rebelles. Même si la discussion éloignait fortement les deux intéressés, le ricanement sublime de l'esclave donnait l'impression d'être omniprésent, un bruit répétitif et effrayant qui colle à l'esprit et qui agace ceux qui essaient de ne pas le craindre.

    « - Bien. Votre fidèle serviteur vous obéira. »

    Darth Xela devait par contre faire un petit-détour pour rejoindre un autre sith à la demande de sa dirigeante et de ce qu'il savait, ce partenaire surprise était né arkanien et portait le titre de Seigneur. Une étrange demande sur laquelle le guerrier ne s'interrogeait pas, décollé de Felucia avant même que la première miette de curiosité vienne l'embêter à ce propos. Sur Dromund Kaas, il remettait son vaisseau à un homme dont la mission était de le conduire jusqu'à l'Académie de Ziost où les serres serviraient aux cours théoriques pour un ou l'autre professeur, Amser partait également avec bien que pour le volatile, le chemin était plus simple : rester caché dans la navette ou bien fuir dès que le sas s'ouvrait en attendant le retour de son propriétaire.

    A peine demandé sur le spatioport, c'était au tour de Noval de constater de la soumission de son homologue qui se présentait rapidement. Il pouvait se douter qu'une telle obéissance était du fait de l'Impératrice et non de sa propre autorité mais l'homme à la carrure de bûcheron wookie ne relevait nullement le pourquoi de sa venue, trouvant inutile de préciser l'évidence même. Malgré tous les regards dirigés dans son dos, Darth Xela semblait obnubilé par l'arkanien, muet en l'attente d'une première réaction de l'autre qui ne tardait pas réellement, confirmant tout ce qu'il y avait à savoir pour la sentinelle qui inclinait légèrement la tête à l'énonciation de son nom en guise de révérence. Suivi jusqu'à la baie en transparacier, le Seigneur avait à ses côtés le guerrier qui avait revêtu des vêtements corrects, nettoyé le sang de son visage et de ses cheveux qui en gardaient l'odeur. Ô nostalgie d'un combat inégal. Lorsque Darth Araya conversait sur les privilèges que lui avaient offert son rang, son camarade -Si on pouvait l’interpréter ainsi- se frotter le menton en admirant l'astre s'éloigner du Vigilant, totalement calme ou plutôt préservant les sentiments malsains qui emplissaient son cerveau pour cette sortie extraordinaire.

    « - Des secrets... Oui, nous en avons tous, Seigneur Araya et surtout des qu'on ne connaît pas soi-même... »

    Le sith ne se livrait pas tout de suite mais affirmait à la proposition de l'autre membre de l'Ordre, encore en pleine contemplation de l'Univers devant lui mais un regard insistant avait ce don de le distraire et les yeux magmatiques du mauvais se perdaient dans les prothèses oculaires à peut-être un mètre de ce regard si intriguant. Des maquillages fort étranges, réellement utiles ou seulement une preuve plus élégante de la corruption du côté obscur que ce brasier qui se fichait en plein milieu du visage de l'humain effectivement fatigué ? Le Seigneur lui posait la question qui fâchait et rien qu'à celle-ci, Xela reposait les flammes oculaires sur la vitre qui le séparait de l'extérieur cosmique. Apparemment, le gars paressait, ne souhaitait pas se déplacer tout de suite et fantasmait sur toutes les étoiles qui passaient mais qui était-il pour discuter une demande à la fois si curieuse et si sympathique ?

    « - Si vous le désirez, je vous suivrai jusque là et pourquoi ne pas discuter à propos de notre future destination ici ? Je crains par contre de ne pas avoir de grands mystères à vous dévoiler, Seigneur Araya. Je n'ai que mes bras, mes jambes, mes armes et mon cœur pour notre reine comme vous, je suppose, mh ? »
Invité
Anonymous
Alyria écouta attentivement Naile se présenter, le trouvant calme et agréable à vivre, bien qu’apparemment un peu intimidé par sa présence, à en juger par les fréquents coups d’œil qu’il jetait à sa main gauche. La jeune femme avait l’habitude de cette curiosité chez les plus jeunes, et ne s’en formalisa pas, car même les personnages les plus âgés et les plus respectables pouvaient avoir ce genre de réaction face à une donnée inconnue qui ne manquait pas de rappeler à chacun sa propre mortalité. D’une certaine façon, elle était une sorte de rappel des ravages de la guerre à elle toute seule.

Apparemment, le padawan était plutôt à l’aise avec le maniement des techniques de la Force, ce qui, d’après la maîtresse d’armes, semblait convenir à son tempérament, du moins à ce qu’elle en avait entr’aperçu pendant ces quelques moments passés depuis leur départ d’Ondéron. Au moins, ils formeraient un duo un minimum équilibré. La dernière phrase du jeune homme la fit cependant sourire très légèrement : ah, comme cette hantise mêlée d’impatience à l’idée de trouver un maître lui semblait loin. En un sens, il fallait le reconnaître, Alyria avait eu la chance de ne pas attendre trop longtemps, puisque Maître Ranek l’avait pris sous son aile à seulement douze ans. Mais sentant le besoin de rassurer un peu le garçon, elle répondit :

« Ce qui importe avant tout est la relation qui s’établit entre la maître et son élève, aussi ne t’inquiète pas, quand un lien de cette nature se construira entre toi et ton futur maître, vous le sentirez tous les deux. En tout cas, c’est mon expérience. »

Il était difficile de se réaccoutumer à la présence de quelqu’un l’accompagnant, puisque depuis Armod, elle n’avait pas repris de padawan, et ses blessures l’avaient tenu éloignée du service actif pendant un certain temps. Mais il fallait avouer que Naile ne semblait pas du genre à partir tout seul dans son coin et paraissait au contraire apte à se débrouiller, sans compter qu’elle n’avait pas affaire à un enfant mais à un adolescent pondéré, ce qui l’arrangeait beaucoup.

L’arrivée sur Ossus se fit rapidement, et tandis qu’elle écoutait la suggestion de son compagnon, Alyria scruta les environs à la recherche des ruines, que sa vue perçante finit par trouver vers le nord. C’était déjà ça. En revanche, l’atmosphère poussiéreuse du lieu n’allait pas faciliter leur progression, et rendait déjà sa gorge et ses lèvres sèches, à tel point que pendant un bref instant, la trentenaire se remémora avec une légère nostalgie l’un de ses voyages sur Tatooine, à l’époque où elle devait avoir à peu près l’âge de Naile d’ailleurs. Elle n’avait pas cessé de ronchonner à propos du temps absolument odieux à ses yeux de la planète désertique de la Bordure Extérieure, entre la chaleur insoutenable et les tempêtes de sables beaucoup trop fréquentes à son goût. Ah la jeunesse et son impatience…
 
Tirant sur son gant gauche afin de protéger la prothèse des particules poussiéreuses du lieu, Alyria répondit à son jeune comparse en grimaçant légèrement :

« J’espère que nous ne ferons pas de rencontres fâcheuses, les conditions météorologiques ne sont pas franchement favorables, et à mon avis, les ruines du Temple ne doivent pas être plus accueillantes… Mais tu as raison, soyons prudents. »

Après quelques pas elle ajouta :

« Si ma mémoire est bonne, la bibliothèque d’Ossus a dû être construite sur un modèle similaire à celui des archives du Temple de Coruscant. En tout cas, je pense que les dates correspondent à peu près. Donc, techniquement, le rayon des holocrons devrait se trouver vers l’ouest de la bibliothèque. Je propose que nous essayons d’abord de trouver ce dernier, ça nous fera au moins une base pour nos recherches. Même si je doute effectivement que le reste soit aussi simple. Enfin nous verrons bien… »

La progression dans le sable d’Ossus n’était vraiment, mais alors, vraiment pas agréable, aussi, pour éviter l’ennui qui commençait à l’envahir et distraire Naile, Alyria lui demanda au bout d’un long moment à fouler du pied des centaines de dunes semblables :

« Dis-moi Naile, que sais-tu de la bibliothèque d’Ossus et de son histoire ? Autant partager nos connaissances pendant le trajet, ainsi peut-être que nos recherches en seront d’autant plus rapides. Après tout, mes cours d’histoire sur la Grande Guerre datent d’une bonne vingtaine d’années je pense. » Finit-elle avec une pointe d’humour, espérant montrer ainsi que malgré ses cicatrices et ses manières légèrement empesées, elle n’en restait pas moins quelqu’un de tout à fait sociable. Sans compter que cela lui permettrait sans doute d’enseigner un peu au padawan, les réflexes d’enseignantes prenant déjà le dessus.

Arrivés enfin devant les ruines de la bibliothèque, Alyria se mit à grimper agilement les marches en pierres friables, allant aussi vite que possible afin d’éviter une éventuelle mauvaise surprise. L’intérieur du grand hall à moitié effondré témoignait d’une certaine grandeur passées, au vu des décorations à moitié effacées des murs et de l’aspect monumental mais travaillé des lieux. Essayant de se repérer, la trentenaire finit par trouver un accès sur la gauche dans un boyau en mauvais état qui avait dû un jour être une travée souvent empruntée par de nombreux jedis affairés. Elle espérait maintenant ardemment que ce serait la bonne issue pour arriver jusqu’à la salle contenant les holocrons jedis.

La progression n’était guère agréable, entre les éboulis et le vent qui s’engouffrait par les multiples orifices causés aussi bien par le temps et l’érosion que par les ravages de la guerre ayant eu lieu plusieurs siècles auparavant. Mais au moins ils avançaient, Alyria prenant garde à maintenir un rythme suffisamment lent pour que son élève d’une mission suive sans soucis, indiquant les prises possibles et les points dangereux. C’était l’avantage d’avoir passé une majeure partie de sa vie sur les champs de bataille et dans à peu près tous les endroits possibles et imaginables de la galaxie : à force, on commençait à connaître les dangers du terrain, presque instinctivement.

Sauf qu’au bout du boyau où ils étaient engagés, Alyria se trouva bientôt face à un embranchement, et, se tournant vers Naile, lui demanda :

« Eh bien, je crois que c’est le moment de faire un choix. Qu’en penses-tu Naile ? »
Invité
Anonymous
Le genre d’assertion que Xela venait de formuler concernant les mystères de l’existence avait de quoi mettre les nerfs de l’arkanien en pelote, son goût pour les devinettes et les formules toutes faites en ayant pris un coup dans l’aile depuis quelques temps. Stoïque, les bras croisés, il écouta ce que le Sith lui répondit en le dévisageant d’un regard qui en disait long sur son état d’esprit, gardant son calme tant que faire se peut. Et la question que Xela trouva à lui poser fit mouche, en effet :

« Eh bien, vous serez ravi d’apprendre que vous avez encore pas mal de choses à perdre ou à sacrifier pour la gloire de l’Empire ! Au fait, libre à vous de prendre ce que je vais dire pour argent comptant, mais je vous saurai gré d’arrêter d’user de mon titre de seigneur à tout bout de champ ! Croyez-vous qu’il s’agisse d’un vulgaire entête à accoler bêtement à mon nom comme vous prenez un malin plaisir à le faire ! A l’avenir, ne m’appelez pas, cela sera aussi bien ! A vous entendre parler ainsi, on croirait que vous voulez être à ma botte, et c’est une chose que je n’admettrai pas ! Détrompez-moi, mais aux dernières nouvelles, vous n’êtes pas mon apprenti, si ? Alors ! Sur le terrain, la hiérarchie ne sera plus de mise, seule la victoire compte, peu importe le prix à payer… Votre mort vaut tout autant que la mienne, et si vous ne pensez pas ainsi, c’est que vous pensez mal ! Et rassurez-vous, je ne vais pas vous faire l’affront de vous demander si je me suis bien fait comprendre, Xela ! N’en parlons plus, nous avons des choses plus importantes à discuter, comme vous l’avez si bien fait remarquer… »

Ce genre de sautes d’humeur, aussi incompréhensibles que de mauvaise foi, Noval en devenait de plus en plus coutumier depuis Artorias et le sort qui avait été le sien. Si sa santé mentale ne souffrait d’aucun mal susceptible d’affecter ses fonctions cognitives, comme l’assemblée de neurologues le lui avait certifié, il n’empêche que son caractère était devenu bien plus instable, irritable à souhait et sujet à des crises d’autorité carabinées, comme Xela venait d’en faire les frais. Les mains crispées sur une rambarde de sécurité, l’arkanien inspira et expira longuement pour retrouver son sang-froid et un semblant de calme, tempérant son humeur délétère en serrant les dents. Lucide sur ce qui venait de se passer, l’arkanien se retourna vers le Sith au visage revêche dont le regard brulait d’une fureur qui, pensa-t-il, n’avait rien à voir avec l’attitude outrageuse qu’il venait de manifester à son endroit.

« Je m’emporte, je m’emporte… C’est que cette mission est d’une importance capitale pour moi, si je ne la mène pas à bien… Si nous ne la menons pas à son terme » se corrigea-t-il instantanément, « je peux faire une croix sur pas mal de choses, y compris le fait de me retrouver à nouveau en présence de l’Impératrice… J’espère que vous comprenez l’importance de l’enjeu. Mais le fait d’être à cran n’y changera rien, bien entendu… » pensa-t-il tout haut, déguisant des excuses qu’ils ne souhaitaient pas formulées de manière trop directes, de crainte que Xela ne les interprète comme l’expression d’une faiblesse, aussi passagère soit-elle. Avant de se diriger vers la cabine du commandant, Noval alla le trouver, en train de consulter les derniers rapports d’astrogation, déduction faite en voyant l’officier chargé de la navigation se tenir à ses côtés.

« Commodore Steiner, il est impératif que nous arrivions à proximité d’Ossus le plus vite possible. Je ne sais quel vecteur d’approche vous suivez, mais dès notre arrivée dans le système Adega, en cas de nécessité, vous effectuerez un micro-saut jusqu’à la périphérie de cette planète. Lorsque le vaisseau sera à portée, je veux que les batteries de senseurs commencent à balayer sa surface à la recherche d’un édifice imposant, et que vos meilleurs analystes soient sur le coup pour repérer cette anomalie topographique. Si jamais vous n’obtenez aucun résultat probant, vous procèderez à plusieurs micro-sauts de manière à vous placer en direction de l’autre face de la planète pour procéder à la même inspection. Une dernière chose. Ne me décevez pas, commodore… » articula-t-il posément, en prenant soin de prononcer ces derniers mots de la manière le plus neutre qui soit et sans attendre de réaction particulière du haut-gradé.

Xela ne fut guère loquace et préféra rester quelque peu vague lorsque Araya, toujours aussi curieux, lui demanda de se raconter un peu, autrement dit qui il était, ce qu’il avait fait jusqu’à maintenant, sans forcément s’attarder sur des détails précis. Selon ses dires, il était originaire de Corellia, sauf qu’étrangement, il n’avait ni l’accent ni le phrasé si typiques de ceux qui y grandissent, et a vécu sur Myrkr assez longtemps pour fonder une famille et hériter de cette vilaine cicatrice tailladant son œil gauche. Parti en expédition durant les quatre dernières années, sans préciser de quelle nature était ce voyage, son passe-temps favori consiste à éliminer ceux qu’il appelait des « rebelles » à l’Ordre que cherche à établir l’Empire Sith entre ses frontières, et à prodiguer des enseignements martiaux dans des académies, en tant qu'Instructeur spécialisé dans le maniement des armes exotiques. Un personnage riche en couleurs, donc, et qui devait cacher de lourds secrets pour rester aussi confus sur certains points de sa biographie, chose qu’Araya ne comprit que trop bien. Il aurait été très mal placé pour lui faire la moindre remarque à ce sujet !

Il fallut un peu moins de deux heures, et plusieurs sorties et entrées en hyperespace avant d’arriver enfin en vue de l’astre orangée. * Un désert de plus… * pensa l’arkanien, se pinçant les lèvres à l’idée de devoir crapahuter sur ce caillou calciné et fouetté par de puissantes dépressions. Les tempêtes de sable seraient un danger à ne pas sous-estimer lorsqu’ils survoleraient Ossus. Sans perdre une seule seconde, Araya s’assura que le commandant de bord respectait ses consignes à la lettre.

« Commodore, nous partons, je compte sur vous pour nous tenir informés de vos progrès, dès que vous suspecterez une piste, nous irons vérifier sur place ce qu’il en retourne… Nous comptons sur vous et vos hommes, souvenez-vous de ce que je vous ai dit… » insista Noval, pointant son index sous le nez de l’officier, avant de tourner les talons, quittant le pont en rejoignant Xela qui avait pris une longueur d’avance, tandis que le sas se referma sur la voix du commandant qui disparut d’un coup net.

« A vos ordres ! J’espère que vous mènerez à bien votre mission, messires ! Pour l’Em…»

La navette n’avait même pas encore franchi l’atmosphère d’Ossus qu’une voix se fit entendre dans le communicateur du cockpit. Coup de chance, une structure à l’architecture semblable au Temple Jedi de Coruscant fut repérée quelques minutes à peine après que les premiers relevés topographiques tombèrent sur les scopes des officiers œuvrant dans la fosse tactique du Vigilant. Rassuré par cette découverte, Araya en oublia presque le stress de se retrouver dans cette coquille fendant l’espace. En à peine dix minutes, l’engin se posa à quelques pas de l’ancien sanctuaire dédié aux savoirs des Jedi. Son état de délabrement général n’était pas sans rappeler celui des mausolées Sith érigés à la surface de Korriban, le temps et la végétation ayant fait leur œuvre. Au-delà de ça, il n’y avait aucun doute possible. L’arkanien se tourna vers l’homme qui le dominait d’une tête, un sourire mauvais figeant ses traits :

« Nous ne sommes pas seuls... » lâcha-t-il mollement en montrant à son acolyte les traces de pas visibles sur les marches en pierre, résigné à l’idée que l’artefact avait attisé la convoitise de ceux qui se considéraient sûrement comme les descendants spirituels et les fiers héritiers des bâtisseurs de cette bibliothèque, des siècles avant eux. Suivant la piste encore fraiche, les Sith s’aventurèrent plus avant dans l’édifice, et s’enfoncèrent dans une faible pénombre, sous les arcades et les murs fissurés, aux aguets…
Invité
Anonymous
    Naile Dawks écoutait attentivement les conseils d'Alyria Von, et pensait alors qu'avoir un mentor devait être bien plus ardu que sa vie actuelle au Temple Jedi. Mais ça ne le gênerait pas, la vie au Temple était parfois bien monotone, bien qu'elle fût utile. En approchant d'Ossus, le padawan jeta des coups d'oeil furtifs, impressionné. De tout ce qu'il avait lu sur Ossus et sa Bibliothèque, jamais il n'avait espéré l'approcher d'aussi près. Les mains contre le hublot, Naile pouvait s'apparenter à un jeune padawan de six ans. C'était l'effet des premières missions sans doute.

    Une fois lâchés dans le vaste monde, le duo Jedi dût reconnaître que la météo actuelle du lieu n'était pas si accueillante que ça, et qu'il n'était point étonnant qu'un holocron soit encore dans ce bâtiment. Mais avec toutes ses recherches, le jeune padawan comptait bien mettre en pratique ces dernières pour trouver efficacement ce trésor enfoui. Il répondit simplement aux informations d'Alyria Von, après les avoir attentivement écoutées :

    « Je vous suis, Maître. »

    Le chemin était ardu et insupportable, le silence régnait pour laisser place à l'effort d'atteindre cette légendaire Grande Bibliothèque Jedi. A propos, Maître Alyria rompit le silence, comme si elle avait lu dans les pensées du padawan, et lui demanda ce qu'il savait de cet endroit. Naile rassembla les idées dont il disposait et annonça :

    « Je sais qu'elle a été édifiée il y a environ 2000 ans, et qu'elle a accueillie de grands Jedis en quête de savoir. Elle possédait beaucoup de documents, on disait qu'elle détenait "toutes les réponses de la Galaxie". Evidemment, il y avait des holocrons Jedis comme Sith, ce qui créa certaines tensions. La Bibliothèque fut abandonnée après le passage d'un cataclysme dévastateur. »

    Le jeune homme parlait de généralités dont tout le monde presque en connaissait les faits, il trouva inutile d'en rajouter plus. De toutes façons, les voilà arrivés : la Grande Bibliothèque était comme apparue. Les yeux pétillants, le padawan suivait le Maître avec impatience. Lorsqu'ils entrèrent à l'intérieur, la tempête de sable n'était plus mais la poussière elle répondait à l'appel. Naile posa sa main sur l'un des murs, ému. Ossus était une vraie légende, surtout pour quelqu'un comme Naile qui passait beaucoup de temps dans les livres.

    Alors, le Maître découvrit un passage et tout les deux s'enfoncèrent dans le Temple. L'architecture était très ressemblante avec la description du Temple de Coruscant, qui n'était plus aujourd'hui. Les débris par terre n'arrangeaient rien, et il s'avérait que cela compliquait la tâche. Naile avait crû plusieurs que le plafond allait leur tomber dessus. Alors qu'il suivait aveuglément Alyria Von, cette dernière s'arrêta soudainement. Le jeune homme réalisa à son tour le choix à faire. La femme Jedi se tourna vers le padawan, lui laissant le choix d'approche.

    « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de nous séparer au milieu de ce Temple, avec les éboulements et le reste... Mais si j'étais seul, j'aurais continué sur ma gauche. Le chemin à droite me paraît bien trop dégagé pour ne pas avoir été fouillé par le passé. Enfin, je dis ça instinctivement... »

    Le jeune homme se gratta l'arrière de la nuque, un peu gêné par cette histoire d'instinct. Les grands Jedis n'étaient pas adeptes des effets de l'instinct et s'en remettaient beaucoup à la sagesse et la réflexion. Mais Naile pensait qu'il n'était sûrement pas encore assez mûr pour en comprendre toutes les subtilités. Il pensait aussi le chemin de gauche par pure logique de construction, car il avait lu des histoires sur la fameuse Bibliothèque de la Chambre des Antiquités, qui elle-même cachait des holocrons particuliers. De toutes évidences, la meilleur façon de rendre inaccessible cette chambre était de l'éloigner du centre du Temple et, du coup, des visiteurs.

    Voulant faire bonne impression, le padawan prit les devants et suivit son instinct de jeune Jedi. Plus ils avançaient, plus le chemin semblait étroit et particulièrement poussiéreux. Remettre sur pieds cette Bibliothèque lui semblait alors impossible. Soudain, le chemin sembla déboucher sur une salle, qui malgré elle, semblait aussi en mauvaise état. Les débris jonchaient le sol, tant bien qu'on manquait souvent de donner un coup de pied dans la pierre.

    « Cette salle m'a l'air aussi propre que le reste.» Dit-il pour arrêter ce silence inquiétant, quoique avec une petite voix. « Je ne pense pas qu'on y trouve quelque chose. Que faisons-nous, Maître ?»
Invité
Anonymous
    Darth Araya, ou juste Araya comme il souhaitait être nommé, n'était pas du genre à faire les choses à moitié. Il s'agissait d'un sith dans sa forme la plus brute, la moins subtile et il était ironique que ça soit Xela qui pense ainsi. L'arakanien voulait tout et tout de suite, l'imagination de l'humain lui dictait ce genre de conduite de sa part mais il n'y répondrait pas, le Seigneur pourrait s'énerver, malgré ce qu'il disait à propos de son titre et de son importance, Darth Xela restait docilement de son côté en inclinant juste faiblement la tête pour appuyer ses paroles, visiblement d'accord. Aucun mot ne fuyait ses lèvres cette fois-ci, probablement pour éviter qu'il n'utilise ce préfixe si mal-aimé de son propriétaire. Les bras croisés, c'était ainsi que le guerrier écoutait son supérieur hiérarchique dans l'Ordre qui le vexait un peu plus à chaque syllabe car s'il employait le titre ainsi, c'était pour l'étiquette et d'ailleurs, il aimait qu'on l'appelle comme il le fallait entre siths, avec un Seigneur avant. Cet homme préhistorique boudait royalement son homologue pour le coup, comble pour cette discussion entre lui et Araya qui devait être le sommet de la civilisation de par ses origines, de plus que son apparence appuyait une appartenance technologique qui augmentait encore cette impression d'évolution mais pour ne pas le traiter simplement d'impoli, le pâle disait une vérité évidente pour cette mission : seule la victoire comptait bien que dans l'immédiat, qu'est-ce qui pouvait bien les en empêcher ? Quel drôle de pressentiment qui veut que quand tout va bien, on commence à se faire des idées de catastrophes... Une bataille, une guerre ? Darth Xela se partageait lui-même entre une joie sans fin de massacres et ce pessimisme qui le déprimait sans arrêt, comme si sa quête allait être entachée si un meurtre devait être commis. Tuer ce sith autoritaire ? Ça pouvait entrer dans ses plans mais seulement s'il se rebellait contre l'Impératrice, événement peu probable à ce que Xela avait cru comprendre en l'observant dans ses silences prolongés.

    Cette crise passagère, l'humain la mettait sur le compte d'un changement récent chez Araya, peut-être toutes ses prothèses ? Ou bien une mauvaise nouvelle ? Non. Il planchait sur les impératives du Conseil Noir qu'il ne faisait pas bon d'éviter et d'ailleurs, l'arakanien le signalait à son camarade qui traduisait directement par : mort douloureuse pour le duo en position d'échec. Le pire dans l'affaire ? Ne plus avoir affaire avec Darth Ynnitach et Xela, en bon chien docile, grognait à cette option qui le remotivait, gonflait ses muscles puissants comme s'il allait défoncer la paroi de veracier pour s'envoler dans le cosmos et rejoindre Ossus par lui-même pour être certain des chances de réussite mais comme il s'agissait là d'un plan peu probable, cette peur se canalisait en force pour la suite. Inutile de s’entraîner dans un endroit comme celui-ci, il lui faudrait toutes ses forces si effectivement des obstacles se dressaient face à eux, chose que l'Impératrice avait fortement insinué simplement en appelant le maître d'armes et pour ce qui était de Darth Araya, son interlocuteur l'excusait d'un regard fugace en n'y voyant aucune faiblesse, juste une puissance précieuse et une fidélité qu'il adorait voir chez un sith car ceux-ci devaient se définir par l'allégeance envers leur reine divine. Oui, Darth Xela plaçait cette valeur au-dessus même de la méritocratie habituelle mais le taisait, ce petit détail serait encore capable de le faire passer pour un être à l'esprit tordu et pervers, un esclave obéissant et sans honneur.

    Chose qu'il n'était pas, méfiez-vous !

    « - Ossus... »

    Ce que le sith tenait entre ses doigts sur l'instant comme un trésor magnifique et fragile était son sabre. Fabriqué pour être un outil de destruction aussi bien éteint qu'allumé, sa poignet ne présentait que quelques caractères en aurebesh, aucun bouton d'activation ou de changement de phase, ce manche semblait avoir été fondu d'une seule pièce et s'activait avec la Force elle-même, choix risqué pour un barbare comme Xela qui n'excellait pas forcément dans le sujet mais qui au moins réduisait les risques, lui seul connaissant les mécanismes de cet artefact qui offrait si facilement le trépas et qu'il n'utilisait jamais d'habitude, lui préférant son bâton électrique, les câbles de son grappin ou de sa mandoline et même un arc à énergie plasma trouvait grâce à ses yeux flamboyants mais un certain nom prenait tout son sens dans ce désert. L’Éclat d'Ossus, l'arme du puissant Darth Xela; tueur de peuples, cannibale, drogué au dernier degré, cauchemar parmi les monstres qu'étaient ses ennemis... Encore des légendes urbaines qui le rendaient davantage menaçant qu'il ne l'était déjà.

    Lors des dernières préparatifs sur le Vigilant, Darth Araya allait embêter encore les hauts-gradés alors que le second sith préférait se balader auprès des plus petits, se courbant pour se retrouver à leurs niveaux et les questionner sur une et mille choses à propos des cartes. Rien de bien fabuleux, la position des soleils alentours, la direction du nord géographique par rapport à celui-ci, la pluie et le beau temps, carrément. Un plan assez simpliste s'avérait relever de la comédie mais seul celui-ci était dans l'esprit du sith lors de la descente avec quelques anciens souvenirs pratiques sur tous les Temples jedis qu'il aurait pu parcourir dans son ancienne vie. Près des Archives, source du savoir dans les Temples en question qui en contenait tellement que de sa vie de jedi, Xela n'était jamais parvenu à tout assimiler malgré les jours et les nuits passé dedans, dans la tour qui surplombait ce qui correspondait de nos jours à la flèche surplombant la partie nord de l'édifice, la Salle des Holocrons. Normalement, des statues à l'effigie des plus grands ancêtres de l'Ordre devaient border les murs accompagnées de peinture historique devaient informer la sentinelle noire de sa position mais lorsqu'il verrait ce qu'il survivait difficilement de l'architecture, tous indices seraient bons à prendre et il le savait, le front appuyé contre le hublot froid alors que les flammes de son âme s'agitaient sans qu'il ne puisse rien y faire. Un amour lointain, jamais disparu, tout juste digne de l'enfant qu'il était resté depuis tout ce temps.

    « - Nous ne sommes pas seuls... »

    Si au moins le Seigneur cachait sa joie... Xela quant à lui levait doucement un sourcil en resserrant la bure sur les bandelettes qui lui servaient d'habits, le couvrant entièrement à la manière d'une momie sans qu'il n'ait trouvé utile de s'encombrer de son armure habituelle à cause des chaleurs qu'il avait justement deviné avant de partir. Ce sourire malsain ne trouvait qu'un seul écho précis dans l'âme déformé de l'observateur, des jedis. Des jedis ici... Comment allaient-ils s'en sortir alors que le traité constituait à obstacle direct mais protégeait dans un sens l'Empire ? Les ordres de Darth Ynnitach allaient dans la direction contraire et torturé par le dilemme, l'humain ne trouvait rien de mieux à faire qu'enfiler son casque pour mieux supporter le sable battant son visage et la lumière du jour agréablement filtrée par sa visière multiple.

    L’Éclat brillait déjà de son orange magmatique dans la main de son propriétaire dont le pas lourd endommageait encore plus les marches qu'il parcourait et il ouvrait volontiers la marche, se croyant plus solide dans son arrogance d'utilisateur du côté obscur et plus malin de par ses connaissances sur ce genre de bâtiment. S'il y avait vraiment des adversaires de ce calibre à l'intérieur, ne suffirait-il pas de les voler une fois l'artefact en leur possession ? Les débris barraient les chemins et Xela se retenait de les détruire car ils pouvaient ralentir une fuite de la part de ses nouvelles proies. Son meilleur limier à l'heure actuelle était donc Darth Araya dont la tâche restait de l'orienter ici s'il le désirait, ou bien de partir de son propre côté mener son investigation ou traquer du républicain car comme on disait après tout : partager pour mieux régner.

    « - Le terrain semble trop inégal pour pister les visiteurs. Que faisons-nous... ? »

    ...

    L'imposant mâle avait fait le choix sans réellement faire attention à ce que son supérieur aurait pu décider et au fond, avait-il eu tord d'agir de la sorte ? Non. Araya ne semblait pas s'attacher à la hiérarchie pour cette mission, l'important était le résultat et lui même le disait. Profitant de la puissance de ses jambes, Darth Xela tentait de trouver une autre entrée, une autre alternative plus dégagée et bien entendu, prenait le chemin le moins facile. Une petite preuve de respect pour l'arkanien peut-être ? A sa ceinture, il y avait l’Éclat d'Ossus et sur son dos, un long bâton de phrik qu'il décrochait lentement pour ensuite le frotter un peu, l'histoire de permettre à ce sabriquet de guerre électrique de donner le plus beau de ses gammes de sons. Darth Xela s'éloignait aussi un maximum de son homologue sith pour ne pas le gêner avec ce qui pouvait paraître comme une hérésie sur le plan stratégique : se faire remarquer, attirer les ennuis. Dans un même temps, la peur pouvait pousser les jedis à s'échapper par des voies que la sentinelle noire évaluait comme une bonne solution pour tomber sur le Seigneur cybernétique donc lui rendait-il vraiment service ? Seul l'avenir lui dirait.

    Teeeeeeeeeeeeek... Et oui, le son se déformait un peu à cause du sable ayant pénétré les entrées de l'instrument mais cela pouvait servir à offrir une image horrifique aux petites souris de laboratoire. Qu'allaient-elles faire ? Travailler plus vite ? Fuir dans la direction opposée ou plutôt venir, curieuses ? Dans tous les cas, Xela les voyait perdantes, arrogant comme il savait l'être.
Invité
Anonymous
Alyria appréciait toujours quand ses compagnons de route faisaient preuve d’esprit d’initiative, aussi elle s’empressa de suivre Naile vers le chemin de gauche, souriant en entendant les doutes dans sa voix, qui lui rappelait sa propre jeunesse à se demander si telle inflexion de la Force signifiait ceci ou cela, à quoi devait-elle se fier entre sa raison et ses sens… L’âge, et l’expérience, lui avait appris que parfois, l’instinct était nécessaire, notamment dans un combat, autant que la réflexion sage et sensée, car les deux étaient les facettes d’une même pièce.

« Allons-y, ton raisonnement est intéressant. »

La trentenaire n’avait pas jugé utile de faire un long discours, surtout que l’atmosphère étouffante du Temple et, pour le coup, son propre instinct, lui disait de se tenir sur ses gardes, les remous qu’elle sentait dans la Force l’entourant n’aidant pas vraiment à se convaincre de la sûreté des lieux. Avançant à grandes mais prudentes enjambées de sa démarche agile, la jeune femme décida de faire le moins de bruits possibles, se tenant clairement sur ses gardes, sa main droite s’étant refermée sur le pommeau de son sabre laser. Néanmoins, désireuse de ne pas affoler son jeune coéquipier, la maîtresse d’armes préféra ne pas exprimer son malaise à voix haute, et se contenta donc de le suivre.

La pièce dans laquelle ils finirent par arriver était semblable à celles qu’ils avaient traversé jusque-là, pourtant il fallait être honnête, quelque chose soufflait à Alyria qu’il y avait matière à enquêter à cet endroit. Etait-ce l’expérience du terrain qui parlait, ou bien la Force, elle n’aurait su dire. Examinant avec attention les lieux, elle se rapprocha d’un des murs sur la droite, et, d’un mouvement sec de la main, enleva la poussière séculaire qui s’y trouvait, afin d’exhumer… Une peinture murale, quasiment effacée, mais dont les reflets les plus vifs demeuraient.

« Je pense que nous sommes prêts du but. Regarde ces peintures, Naile, elles représentent ce que je pense être des jedis. La porte vers la salle des Archives ne devrait pas se trouver très loin… »

Sauf que la salle, ronde, n’avait apparemment pas d’issue. En tout cas, pas d’issue visible, ce qui signifiait donc que l’ancien chemin avait dû être avalé par un éboulement. Donc logiquement, il devait être… Scannant une fois encore les alentours de son regard vert brillant, Alyria aperçut bientôt un entassement de pierres qui pouvait convenir à ses suppositions. Elle décida donc d’en faire part à son acolyte du jour, tout en s’approchant prudemment :

« Les murs de l’antichambre de la salle des Archives étaient souvent décorées de peintures murales et de statues des anciens, un peu comme une bibliothèque picturale préfigurant la vraie. Si nous sommes à cet endroit, et je le pense, alors il faut trouver le chemin qui mène aux archives. Et je pense savoir où il se cache. Recule-toi Naile, histoire que des éclats de roches ne te blessent pas. »

Alyria se concentra et, d’un simple mouvement de la main, projeta une puissante Vague de Force contre le mur, ce qui catapulta les morceaux de roches un peu partout. Se protégeant le visage de son bras gauche, elle attendit que le vacarme se finisse, avant d’ouvrir les yeux. Le trou creusé ainsi s’ouvrait sur un passage : elle avait donc vu juste.

La jeune femme s’apprêtait donc à avancer, quand elle entendit distinctement un autre bruit provenir de plus loin vers l’est du Temple. Oui, comme un bruit de vibrolame… Dès l’instant où elle reconnut ce son, son sang ne fit qu’un tour : ils n’étaient pas seuls dans le Temple, et d’emblée, quelqu’un prêt à faire un tel vacarme avec son arme ne lui paraissait pas franchement amical. Pirates ou siths, là était la question.

Si elle avait été seule, Alyria n’aurait sans doute pas beaucoup hésité et aurait tenté de remonter la source de ce bruit, mais là, elle avait la vie d’une autre personne à charge, et, ignorant tout de leurs potentiels adversaires, préféra adopter une attitude plus prudente, à savoir tenter de continuer leur mission. Quant à la suite des opérations… Eh bien, on verrait bien.
Une fois Naile et elle-même entré dans le boyau, Alyria se retourna et, utilisant cette fois la télékinésie, entreprit de redresser à la va-vite un semblant de mur, espérant pour que l’illusion soit suffisante au cas où leurs poursuivants ne les pistent jusque-là, au vu du bruit qu’elle avait fait en démolissant le pan de mur auparavant.

La salle dans laquelle ils débouchèrent respirait la grandeur perdue, des étagères défoncées jonchant le sol, quelques vieilles colonnes à moitié écroulées s’obstinaient à tenir debout… Et ce vacarme au-delà, difficile à ignorer désormais. Alyria dégaina alors son sabre laser, tout en continuant à observer la salle des Archives, et déclara :

« J’ai bien peur que tu n’aies eu raison tantôt Naile, apparemment, le Temple semble avoir attiré d’autres personnes que nous… Et au vu du bruit, ce ne sont sans doute pas des contrebandiers, autrement, ils auraient été plus discrets. Je vais monter la garde ici. S’ils arrivent jusqu’à nous, je devrais pouvoir leur donner suffisamment de fil à retordre pour te laisser le temps de trouver l’holocron. »


Alyria trouvait logique de défendre l’entrée et d’assurer la survie du padawan. Le garçon paraissait avoir l’esprit vif, et elle espérait ardemment que cela allait suffire pour assurer la réussite de leur mission. Puis, avec détermination, elle plaça à l’entrée de la pièce, sabre en avant, prête à intervenir quand leurs hôtes les trouveraient. Vu le bruit qu’elle avait fait en défonçant le mur, cela ne saurait tarder…
Invité
Anonymous
L’état de délabrement général de la Bibliothèque d’Ossus faisait presque peine à voir, et pourtant, à bien y regarder, l’architecture si singulière de ces vestiges avait préservé une part de la magnificence liée à la splendeur esthétique qu’elle incarna par le passé. D’ailleurs, le style de ses lignes épurées et de ses formes massives n’était pas sans rappeler celui d’autres édifices bâtis depuis par l’Ordre Jedi, et que l’arkanien avait eu l’occasion d‘observer, de près ou de loin. Il n’empêche qu’invariablement, le sablier du temps s’était maintes fois retourné suite au désastre naturel ayant métamorphosé la surface de cet astre, et n’avait pas épargné l’intégrité des fresques murales, ni celle des sculptures ornant certaines de ses façades, les unes devenues fades et décolorées, les autres rognées de tout détail ou relief. A n’en pas douter, les effets conjugués du climat désertique et des bourrasques de vents violents n’y étaient pas pour rien, pour sûr, mais quoi qu’il en soit, les structures principales tenaient encore le coup, à l’image de la voute surplombant le portail principal, dont seuls quelques blocs de pierre manquaient à l’appel, obstruant le passage vers l’intérieur, sans le condamner pour autant.

« Par-là » lâcha l’arkanien d’une voix monocorde en pointant un doigt paresseux, désignant l’entrée partiellement encombrée, qu’il dégagea après quelques exercices appliqués de télékinésie. Du coin de l’œil, il vit Xela s’éloigner, préférant visiblement ne pas attendre et tracer son propre chemin en suivant un trajet parallèle. Soit, mais dans quel but ? Evidemment, il n’est jamais inutile de chercher d’autres points d’infiltration, sauf que dans le cas présent, il paraissait évident que tôt ou tard, la paire de Sith finiraient par détecter la présence des intrus qui étaient déjà de la partie, et vice-versa. Autant alors les traquer de suite, et éviter qu’ils ne s’enfuient en empruntant une issue dérobée, dès qu'ils auraient mis la main sur le précieux artefact. Certes, dans l’absolu, Araya n’avait pas la plus petite idée de là où commencer à chercher, et comme souvent, il laissa le bon sens lui commander la marche à suivre. S’enfoncer vers les chambres inférieures lui parut la meilleure chose à faire : d’habitude, les lieux les plus sensibles, les plus sécurisés aussi, se situent très souvent aux niveaux les plus difficiles d’accès, n’offrant d’autre échappatoire que d’emprunter la même voie pour en ressortir, accentuant le risque de se faire prendre. Mais vu les éboulements et les fissures lacérant les parois et les piliers présents dans la nef, il y avait fort à parier que la Bibliothèque comportait nombre d’endroits rendus fragiles, prêts à s’effondrer au moindre choc violent… Une donnée à exploiter au mieux et à ne surtout pas oublier en cas d’affrontements !

Attrapant le manche de l’un de ses sabres, Araya s’avança, cherchant du regard s’il ne voyait pas un moyen d’atteindre les étages inférieurs, et repéra une volée de marches coincée contre un mur. Se retournant, il vit Xela occupé à manier l’espèce d’instrument longiligne qu’il embarquait sur son dos. Venait-il de faire, contre toute attente, une trouvaille intéressante parmi les décombres poussiéreux morcelant presque la totalité des dalles de quartz poli recouvrant le sol, laissant deviner ici et là des séries de motifs réduits à l’état de gigantesque puzzle ? Pas du tout, en fait... Haussant les sourcils de stupeur, l’arkanien observa, pantois, le bonhomme se mettant à jouer d’un instrument de musique sans crier gare, poussant une note aussi grinçante que stridente. Côté effet de surprise, ils pouvaient passer leur tour et faire une croix dessus. Il n’y avait plus qu’à espérer que cet homme ne gardait pas sous le coude d’autres surprises du même goût, sinon quoi l’un des deux risquait de perdre patience. L’occasion de l’interroger sur le sens et la pertinence de cette cacophonie viendrait ultérieurement, car pour l’heure, l’écho sourd d’un éboulement qu’Araya venait d’entendre au loin, bien en-deçà de l’escalier qui s’étendait à ses pieds, le chiffonna bien plus encore. Ceux qui se terraient en-dessous progressaient, et il lui sembla évident qu’ils seraient les premiers à approcher l’holocron de si près qu’ils leur suffiraient bientôt de tendre la main pour s’en emparer.

Ni une ni deux, il s’engouffra dans l’ouverture souterraine, plongeant dans une faible pénombre traversée de filets de lumière s’insinuant par les interstices des fissures courant le long des murs. Les autres n’étaient pas bien loin, il parvenait à effleurer leur présence dans la Force dès l’instant où il usa de son pouvoir de détection afin de repérer la direction à suivre pour se rapprocher de leur position. A moins de commettre un impair, il s’agissait bien de Jedi, et ils se tenaient un niveau plus bas, l’un d’eux s’agitant plus que l’autre, d’après ce qu’il perçut en se concentrant un instant. Tournant la tête en tous sens, Araya réalisa que l’accès à l’étage inférieur était littéralement scellé par des monceaux de roches, et qu’il allait falloir un temps considérable pour en dégager la plupart. La concurrence avait probablement emprunté un passage annexe les ayant directement conduits au bon endroit, en prenant un coup d’avance… La prise de risques s’avérait le seul choix possible, Araya ne voulant pas s’entêter à chercher encore et encore une voie secondaire. Ni une ni deux, bien décidé à en finir avec ce jeu de cache-cache puéril, il s'accroupit de manière à pouvoir poser ses sabres face au sol, puis les activa simultanément. Les lames fendirent la surface minérale sans rencontrer de résistance, et dessinèrent un cercle au milieu duquel le Sith disparut, emportant avec lui la portion du sol découpée. Avant que celle-ci ne s’écrase une vingtaine de mètres plus bas, la silhouette qui venait de l’accompagner dans sa chute sauta de côté en prenant appui dessus, et se réceptionna tant bien que mal, n’évitant pas un roulé-boulé.

Un peu plus loin, il aperçut distinctement une femme campant sur ses positions, qui n’avait sûrement rien raté de cette intrusion en grande pompe. La discrétion n’était plus de mise de toute façon, alors à quoi bon faire dans la dentelle ! La seule crainte d’Araya consista à se demander si jouer au perce-muraille de la sorte n’avait pas contribué à affaiblir encore plus les fondations de ces lieux, pensée vite chassée par la perspective enivrante d’affronter la vigile dont le sabre à la lame violette laissa présager d’un combat mémorable… Comme elle ne semblait pas spécialement pressée d’engager les hostilités, à première vue, Araya préféra garder ses distances, observant les environs, et attendre Xela, qui ne tarderait pas à faire son apparition, jouant peut-être encore de son crève-tympan pour marquer le coup !
Invité
Anonymous
    Naile Dawks suivait du regard les peintures désignées par Maître Von. Elles étaient spectaculaires et très vieilles. Le temps avait effacé ici et là certains bouts de peintures. La poussière qui se soulevait fit tousser le padawan, qui avait soigneusement prit le soin de mettre sa main devant sa bouche pour étouffer cette toux. Le Maître avait le regard vif et semblait scruter le moindre petit détail de la pièce, tandis que Naile suivait son regard de manière curieuse et anxieuse. Alyria dit alors qu'elle pensait avoir trouver la suite du chemin. Le jeune homme écoutait silencieusement, il fallait voir le maître à l'oeuvre ! Il se recula comme convenu, voyant clair dans l'esprit de son aînée.

    Une fois concentrée, la femme Jedi lança une Vague de Force afin de faire s'ébouler le passage. Le padawan ouvrit la bouche, tout d'abord surprit que le tout n'ait pas fait s'effondrer le plafond. Après cette secousse, Naile se rassura en se disant qu'un Maître Jedi était toujours très prévoyant et plein de dextérité. Alors qu'il commença à ouvrir la bouche afin de féliciter Alyria, il percevait le regard soucieux de cette dernière. Il fit de même, commençant à comprendre les craintes du Maître Jedi. Ils n'étaient pas seuls. Redevenant silencieux, Naile suivit son aînée dans le chemin étroit -encore- que leur proposait cette Bibliothèque pas comme les autres.

    La nouvelle salle était encore plus imposante que la précédente encore. De grandes armoires, bibliothèques et colonnes en état de tenir mais pas grand chose de plus... Naile attrapa l'un des livres, tapota pour enlever la poussière et ouvrit ce dernier. Les écritures n'étaient plus lisibles, les insectes, la poussière et l'âge avaient presque rongés toutes les pages. Il reposa le livre et écouta les directives du Maître Jedi.

    « Des Siths... ? » Le padawan se ravisa. « D'accord ! Je vais trouver cet holocron et nous partirons d'ici avec ! »

    Le jeune homme aimait bien Ossus, mais la présence d'ennemis rendait l'atmosphère palpable ! Obéissant, le padawan se lança à la rechercher de l'holocron, espérant ne pas être un poids pour le Maître Jedi, et se demandait alors quoi faire si ça se passait mal. Ne préférant finalement pas y penser, Naile se plongea dans sa tâche.

    Réfléchis Naile ! Se disait-il sans arrêt.

    Où pourrait-il rester un vieil artefact ? Pourquoi ne l'avait-on pas trouvé avant cela ? Qu'est-ce qu'une personne normale ferait pour chercher un holocron ? Le novice commença par examiner les murs, comme l'avait fait Alyria Von. Mais cette fois-ci le padawan était sûr que ça ne débouchât sur rien. Les bibliothèques lui semblaient alors mystérieuses. Mais fouiller cela prendrait du temps, et Maître Von n'en avait plus beaucoup, du temps ! Le jeune homme se mit alors à inspecter les bibliothèques au fond de la salle. Tirant les livres, regardant en dessous... Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait en réalité dans cette bibliothèque... Mais Naile était persuadé que comme le coup des éboulements, la bibliothèque était en elle-même un mur.
Invité
Anonymous
    Les lèvres contre son sabriquet, Xela jouait encore quelques notes avant de sentir une présence derrière lui et un regard était vite échangé avec son supérieur sidéré. Qu'est-ce qu'il foutait encore là ? Heureusement pour l'arkanien, son compagnon se montrait patient et gardait ses coups de pied au cul pour plus tard, pour des situations davantage urgentes. Comme le Seigneur l'avait deviné un peu avant, il fallait attraper en tenaille la racaille jedi contenue dans les murs de la bibliothèque et les sons émis par l'instrument servaient à devancer le guerrier qui ne pouvait pas courir aussi vite que le bruit, de quoi diriger ses proies dans la composition artistique de l'endroit comme des rats de laboratoire... Maintenant, me diriez-vous, il aurait peut-être fallu prévenir l'autre tête de mort plutôt qu'agir ainsi dans son dos. Ils finissaient tous les deux sidérés en espérant chacun de leur côté que la coopération serait plus simple par la suite, que la communication passerait mieux et que des choix communs pourraient se faire. Devoir se battre contre des envoyés d'Ondéron et en plus Araya ne semblait pas viable pour Darth Xela qui continuait tout de même sur sa lancée, persuadé comme n'importe quel sith que son plan était le meilleur.

    Dans sa manœuvre, la cacophonie de cantina de l'humain trouvait sa fin avec une réponse plutôt étrange, carrément inattendue, des éboulements. Qui sait, peut-être juste un événement naturel ? Et peut-être que non, on se méfiait de tout dans des histoires pareilles et silencieusement, la trique-sabriquet en phrik du sith rejoignait son dos pour ne pas le gêner dans l'escalade et le reste, ce dernier faisant doucement craquer sa nuque et ses doigts, ainsi qu'une série d'os dont l'écho raisonnait désagréablement à l'intérieur du casque qui lui promulguait un semblant d'air frais. Une simple impression lui disait qu'il était le seul à y avoir pensé mais au fond, pourquoi s'en faire. Si les autres aiment la lumière et avoir chaud comme des touristes en vacances, c'était leurs problèmes, même si ça surprenait de la part de Darth Araya. Cette petite pensée fuyait vite l'esprit crétin du guerrier qui haussait les épaules dans un Prr je-m'en-foutiste au possible en improvisant la suite de ses plans pour être le plus utile au pays des inutiles. Mais qu'est-ce qui était mieux qu'une brute sans cervelle ? Un limier. Après quelques secondes, Xela le prenait en chasse et tentait de ne pas le perdre de vue, se refusant d'avouer qu'Araya avait eu raison de prendre ce chemin mais dans un soucis de discrétion, il se trompait naturellement dans les embranchements des couloirs pour y perdre quelques minutes.

    « - Mais où se cache ce fils de banth-... ?! »

    Ouvrant violemment des portes, Xela faisait face à un trou étrangement fait, visiblement récent et même encore fumant. La pression de son poids créait une fissure qui semblait le choisir comme première victime, l'entourant alors que ses mains se resserraient sur les poignets, une frustration certaine le gagnant dans une situation ridicule où un bond finirait par faire rompre le sol et le précipiter. Mieux fallait-il se préparer à la chute ? Tous les éléments le disaient, le Seigneur Araya était parti par là et la voix du gros mâle devait avoir portée jusqu'à lui et jusqu'au maître jedi par l'entrée souterraine creusée par l'arkanien. Insulte méritée pour son plan.

    La dernière chose compréhensible plus ou moins qu'on entendait de la part du guerrier humain étaient des insultes envers tout et rien en correlien lorsque son corps s'enfonçait lourdement dans une fissure sur laquelle il marchait depuis tout à l'heure sans bouger, de peur d’aggraver son cas. Le lourd sith tombait juste derrière Arlyria prise ainsi entre deux feus mais une chance pour elle, le détenteur de l’Éclat d'Ossus basculait en arrière en réalisant qu'il était tombé sur un escalier. Un bref échange de regards, incrédule pour le regard de feu de Xela, et ce dernier se ramassait en dévalant les dits-escaliers, son sabriquet frappant les marches à de nombreuses reprises en émettant des sonorités ridicules comme improbables. Dans un certain sens, l'humain fuyait vers la localisation du padawan et derrière des bruits dignes de cornemuse, un grave danger s'approchait à toute vitesse du protégé du maître jedi qui allait faire la rencontre de celui-ci dans quelques secondes à peine...

    Darth Xela restait étalé sur le dos quand le monde arrêtait enfin de bouger dans tous les sens, la tête retournée et toujours protégée par son casque alors qu'un petit sourire moqueur se faisait sentir derrière la triple visière sombre qui cachait mal la lumière de son regard de toute évidence corrompu par le côté obscur. Doucement, la douleur de la chute cachée, le guerrier se redressait du haut de ses deux mètres, sa main déjà sur son long bâton de phrik et un rire pervers lui échappait, le sith trop ravi d'être tombé si près du but par hasard et surtout sur un potentiel déjeuner et comprenez bien par là le premier sens du terme.
Invité
Anonymous
Alyria avait su dès l’instant où les bruits avaient commencé qu’ils n’étaient pas seuls sur Ossus. De toute façon, s’ils étaient tous après la même chose, ils allaient forcément se trouver à un moment ou à un autre, le contraire aurait relevé de la chance la plus folle. Et s’il y avait bien une chose que la jeune femme avait appris au cours de sa vie, c’était que se fier à la chance était souvent la dernière des idioties. Surtout face à des adversaires inconnus, prêts à faire un bazar de tous les diables dans un temple a priori abandonné.

Quand elle vit un homme s’abattre violemment du plafond devant elle, la maîtresse d’armes comprit qu’elle avait eu raison de se mettre en position de combat, mais grinça des dents en voyant les deux sabres rougeoyants que l’individu, qu’elle identifia comme appartenant vaguement à l’espèce arkanienne, tenait dans ses mains.

Globalement, dans un duel contre un utilisateur de la Force, Alyria avait toujours préféré un combat au sabre simple, car alors elle pouvait déployer toute sa science du Makashi, sans compter que d’un point de vue esthétique, rien ne ravissait ses sens d’artiste martiale que la beauté de deux sabres s’entrechoquant avec grâce. Un de plus venait perturber cet équilibre délicat, cette osmose fragile, et contrevenait tout à fait à son idéal de pureté du combat. De plus, d’un point de vue beaucoup plus prosaïque, depuis la perte de sa main gauche, elle avait très peu utilisé deux sabres à la fois, ayant souvent du mal à s’adapter pleinement au maniement d’une arme au moyen d’une prothèse mécanique.

Si le deuxième sith n’était pas apparu, Alyria aurait peut-être préféré combattre avec un seul sabre. Mais là, ses préférences n’allaient guère être prises en compte : seule allait compter la victoire. Forcer sa nature et sa répulsion allait être primordial.

Un imposant sith d’environ deux mètres à vue de nez tomba lourdement derrière elle. Pendant un bref moment, leurs regards se croisèrent, et un flash sembla traverser Alyria. Comme si elle connaissait ce visage. Comme s’il lui était familier. C’était un sentiment très étranger, presque de reconnaissance d’un vieux souvenir perdu, qu’elle n’arrivait pas à identifier.

Secouant sa tête avec vigueur, la jedi à la chevelure flamboyante se mit en position, s’attendant à se faire prendre en tenaille et adoptant donc immédiatement un pas de côté, dos au mur de gauche, sa main mécanique refermée sur le pommeau de son vieux sabre laser de chevalier, qui ne manquerait pas une fois encore de faire son devoir.

Mais contrairement à sa pensée initiale, le nouvel arrivant ne l’attaqua pas. Au contraire, il se détourna complètement de sa personne pour foncer vers la salle des Archives. Vers….

« Naile ! Attention ! »

La voix d’Alyria, plus aigüe que d’habitude, trahissait son angoisse soudaine. Naile était encore tout jeune, sans expérience véritable du combat, et certainement pas taillé pour affronter un sith en pleine possession de ses moyens. Sauf qu’Alyria ne pouvait être partout. Que devait-elle faire ? Rester là et se débarrasser du premier sith, dont l’attitude calme causait paradoxalement plus d’inquiétude à la jedi que celle plus brutale de son confrère, car un sith capable de se contrôler était souvent un adversaire bien plus redoutable qu’un simple butor avide de sang. Sans compter que l’aura de Force malsaine que dégageait l’arkanien était des plus préoccupantes. La deuxième solution consistait à battre en retraite, s’exposer ainsi à une attaque de dos, et tenter de stopper deux siths à elle seule. Certes Alyria était une combattante douée et expérimentée, mais elle n’en demeurait pas moins une personne normale, qui, à deux contre un, et qui plus avec des adversaires aussi puissants qu’elle, n’allait pas faire des miracles. 

Rapidement, une ébauche de plan se forma dans sa tête. Elle allait contenir le premier là, dans ce boyau, et englober Naile de son pouvoir protecteur, de façon à lui donner plus de temps pour trouver l’holocron, et surtout lui permettre de se défendre sans s’occuper trop de sa santé. Le sith qui croyait tomber sur une proie facile allait avoir une belle surprise. Elle devait faire confiance au jeune homme. Au pire, si elle sentait que les choses se passaient mal, Alyria aurait toujours la possibilité de battre en retraite et de venir l’aider. Elle trouverait un moyen de se débarrasser de son puissant adversaire.


Forte de cette résolution, Alyria rassembla ses esprits, se concentra profondément et commença à chercher dans l’espace confiné la signature de Force de Naile, avant de tenter de l’envelopper d’une aura protectrice, suffisante pour dévier une bonne partie des attaques. Au cours de ses années d’étude et de perfectionnement, la jeune femme avait beaucoup travaillé sur sa maîtrise des techniques de Force défensives, dans une volonté de complémentarité avec son habileté au sabre laser. Sauf qu’évidemment, il y avait une différence entre tisser une gangue protectrice dans la Force pour soi-même et le faire pour une personne à plusieurs mètres de distance. L’exercice était alors autrement plus délicat, et les conséquences d’un échec seraient terribles.
Espérant que cette précaution suffirait, Alyria se retourna brusquement vers le sith arkanien, et d’un bond vif, sauta jusqu’à lui de façon à le surprendre avant d’abattre son sabre laser violet, le bleu dégainé pendant sa petite acrobatie, prêt à parer une éventuelle riposte. 

Maintenant, les choses sérieuses commençaient. Et elles n’allaient pas être des plus aisées à vaincre.
Spoiler:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le membre 'Alyria Von' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Résultat :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Protection de Force réussie.
Alyria : - 30 PF.
Naile est immunisé contre 50% des dégâts reçus pendant 3 tours.


Attaque d'Alyria réussie. Araya peut se défendre avec un jet d'agilité.




Araya & Xela
: utilisez-vous vos jauges dans un autre combat ou puis-je les remplir ?
Invité
Anonymous
Précisions:

A ce qu’il parait, la victoire dépend de l’aptitude à anticiper l’imprévisible. Vu comme ça, Araya ne se sentait pas spécialement avantagé par la péripétie rocambolesque, autant dire la farce, à laquelle il ne tarderait pas à assister, bouche bée. Immobile, sabres au fourreau, il fit claquer sa cape du bout des doigts pour l’épousseter, ses prothèses oculaires zoomant, l’espace d’un instant, sur le visage de la femme qui se tenait sur la défensive, remarquant aussitôt l’éclat vert émeraude de ses yeux qui laissaient miroiter la dureté de son regard cristallin. La détermination sans faille que le Sith pouvait y lire gageait la promesse d’un combat âpre et disputé, résolue et prête qu’elle était à en découdre à tout instant. Entre deux âges, cette bretteuse campait une posture de garde parfaitement équilibrée, n’offrant pas la moindre faille particulière à exploiter, position montrant à elle seule une expertise certaine de la pratique du sabre. Ce n’était pas faire abstraction des talents d’épéiste de l’arkanien que de reconnaitre qu’ils ne seraient sûrement pas trop de deux pour, sinon venir à bout, au moins acculer un tel adversaire, pensa-t-il en scrutant les environs, guettant d’éventuelles échappatoires possibles, au cas où l’ennemi voudrait battre en retraite, coupant court au combat à venir pour une raison ou pour une autre.

C’est là qu’il remarqua un empilement assez suspect de rochers obstruant grossièrement un passage à proximité de la Jedi… Nul doute possible, cet agrégat de pierres placées à la va-vite les unes sur les autres n’avait rien de naturel, et expliquait le bruit d’éboulement de tout à l’heure. Bien sûr, la ruse émoussée n’était pas censée tromper son monde, puisqu’elle n’aurait pas tenue plus d’une poignée de secondes face à une inspection minutieuse, et la Jedi le savait parfaitement, d’ailleurs. Le pouvoir de détection s’étend bien au-delà de ce type d’entraves : la présence d’un autre individu engouffré plus avant dans la Bibliothèque ne pouvait lui échapper plus longtemps. Il n’empêche que cette voie était suffisamment obstruée pour barrer la route à qui voudrait s’y aventurer, sans prendre la peine, au préalable, de faire s’effondrer l’amas rocheux. C’était sans compter l’intervention soudaine et inopinée de Xela, qui ne manqua pas de faire sensation !

Un peu avant ça, venus de l’étage supérieur, Araya crut percevoir des éclats de voix, celle de Xela en l’occurrence, maugréant une sorte de verbiage abscons, et puis, plus rien… Jusqu’à ce qu’il l’entende de plus belle lorsque, dans un torrent d’injures, il vit ledit muret s’écrouler d’un seul tenant, libérant l’accès à un couloir ! Les contours d’une forme massive occupant toute sa largeur émergea au travers d’un nuage de poussière, ladite ombre disparaissant aussi vite qu’elle était apparue, chutant aussitôt à la renverse dans un tombereau de bruits sourds. Après Xela le musicien, Xela le cascadeur ! Compte tenu du barouf qu’il avait lui-même causé juste avant, l’arkanien n’irait pas jusqu’à lui rappeler que le silence est d’or dans une bibliothèque, et que la tranquillité de ce lieu d’études ne doit être sacrifiée sous aucun prétexte ! Plus sérieusement, le spectateur médusé s’attendit à voir Xela resurgir brusquement au même endroit, avant de réaliser que le Sith avait profité de la situation pour se mettre en chasse de l’autre intrus, de mèche avec la Jedi, bien entendu. Celle qui assista à cette loufoquerie sans jamais perdre son sang-froid alerta son compagnon à haute voix, puis fit de nouveau face à l’arkanien. Tandis qu’il considérait à sa juste mesure le manque de discernement propre à son acolyte musicien, qu’Araya soupçonna un tantinet caractériel, il vit la Jedi se concentrer un court moment. Profitant de l’occasion pour dégainer l’un de ses sabres, il s’étonna de la souplesse et de la rapidité d’exécution des mouvements avec lesquels la femme mena son offensive, le contraignant à une parade réflexe alors qu’il se tenait encore à une distance respectable de son adversaire. Diablement agile, la lame violette ne fit qu’effleurer son bras non armé, certes, mais il ne fallait pas s’y tromper : ce coup inaugurait des passes d’arme de haute volée, sentant bien qu’il ne serait sûrement pas déçu en la matière. Pour l’instant, confronté à un engagement si total de la part de sa rivale, il répliqua du mieux qu’il put à l’aide de son pouvoir fétiche : une nuée d’éclairs crépitèrent en jaillissant du bout de ses doigts, formant un faisceau d’énergie susceptible, peut-être, de refreiner les ardeurs du Jedi… D’ores et déjà, le combat commençait sur les chapeaux de roue !

Jet d'Agilité pour défense au sabre // Jet de Sagesse pour Éclairs de Force (niveau 3)
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le membre 'Darth Araya' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Résultat :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]



Défense d'Araya légèrement ratée.

Araya : - 4 HP.

Éclairs de Force d'Araya réussi. Alyria peut tenter de résister avec un jet de sagesse.

Araya : - 20 PF.



Araya : HP: 94/98 ; PF: 80/100.
Invité
Anonymous
    Naile Dawks recula de quelques pas pour observer ces étranges armoires à livres, serrées au milieu de cette pièce. Les livres, lorsque l'on observait leurs pages, ne contenaient rien ou alors pas grand chose. C'était carrément étrange. Alors que le padawan se retourna pour avertir Alyria de ses doutes, le Maître Jedi avait elle aussi ses préoccupations ! Il avait entendu, dans un puissant cri aigu, son nom crié comme une alarme. Alors qu'il réalisait, il vit apparaître un grand personnage qui semblait imposant et bourrin. Était-ce les Siths qui avaient fait un vacarme depuis leur arrivée ? Sans aucuns doutes ! La grande masse semblait inévitable. Lui qui était grand du haut de ses seize ans, c'était la première fois qu'il croisait une personne aussi haute sur pieds.

    Le jeune homme attrapa son sabre laser bleu, offert par le Chevalier Jedi qui l'avait recueilli sur Coruscant. Le Sith était particulièrement effrayant, et était comparable à n'importe quel animal enragé. Il fonçait tête baissée droit sur Naile. C'était la première fois que le padawan allait se servir de son sabre laser. Il espérait que ce ne serait pas la dernière également.

    Analysant, pour le peu de temps qui lui restait avant l'impact, les possibilités réduites de son champ d'action, Naile opta pour un combo d'attaque. Il ne connaissait rien de son adversaire et son aura noire le perturbait énormément. Alors qu'il allait s'élancer, le jeune homme sentit comme une pluie de Force sur lui... Alyria venait certainement d'utiliser une protection. Il allait falloir profiter de cette dernière pour montrer au Sith qu'il ne serait, lui non plus, pas facile à ébranler.

    Le jeune homme prit alors son courage à deux mains, le sabre laser bien coincé entre les doigts.

    Je vais y arriver ! Nous aurons l'holocron avant vous ! Pensa-t-il, bien trop stressé pour dire cela à voix haute.

    Le padawan voulait profiter de la dureté des armoires derrière lui pour étourdir le Sith et peut-être enfin faire apparaître le chemin vers l'holocron dissimulé. Alors, Naile se lança lui aussi face au Sith cacophonique, voulant donné une impression certaine d'agilité, le sabre prêt à faire mouche, et au dernier moment, fit un pas de côté en donnant un coup de sabre. Sans savoir si l'adversaire avait été touché ou non, il recula d'un bond arrière pour éviter une éventuelle riposte et utilisa le Lancer de Sabre qu'il manipulait depuis une année ou deux sur les jambes du Sith. Voir si le grand personnage allait une nouvelle fois se casser la figure où rester parfaitement droit.

Action:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le membre 'Naile Dawks' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Résultat :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]


Attaque de Naile réussie. Xela peut tenter de se défendre avec un jet d'agilité.

Lancer de sabre de Naile réussi. Xela peut tenter d'esquiver avec un jet de sagesse.

Naile : - 15 PF.
Invité
Anonymous
Spoiler:

    Tout d'abord, une surprise raisonnable visible dans les yeux de l'enfant qui calmait un peu Darth Xela qui lui laissait toute l'amplitude de l'admirer pour qu'il puisse calculer les probabilités de gagner, imaginer les meilleures manœuvres à faire. Un temps réciproque où l'un comme l'autre observait son opposant pour y déceler les forces mais encore plus les faiblesses comme devrait le faire n'importe quel combattant aguerri. Le padawan était encore jeune mais le sith connaissait un peu près le contenu des cours dispensés chez les envoyés de l'Ordre Jedi, à la fois un avantage certain sur Naile mais aussi une source de stress pour Xela car à cet âge là, le potentiel avait déjà été bien exploité et une puissance considérable pouvait se manifester... De l'autre côté, cette jeunesse pouvait lui servir. Le cœur d'un adolescent est généralement rempli de doutes existentiels tout à fait normaux, essentiels pour son évolution mais dans les mains d'un serviteur du côté obscur, cela devenait une arme de choix. Quelque chose qui devait effrayer autant l'apprenti d'Ondéron que le guerrier sith quand il pensait à toutes les chances qu'il pourrait laisser passer en tuant trop vite ce gamin encore malléable, toute la joie de pouvoir le rencontrer encore, de plus en plus fort, pour l'instruire et le tirer dans les ténèbres d'une manière discrète et sournoise. Oui, dès l'instant où les deux hommes échangeaient un regard, Xela savait que cette éventuelle recrue pouvait lui servir, lui et l'Empire qu'il chérissait. Dès l'instant, le jeune Naile avait déjà perdu ou plutôt, se voyait attribuer une promotion inavouée qui pouvait le flatter comme le mettre dans un danger certain, lui, son corps et son âme tous entiers. Simple défouloir ou futur exécutant inconscient du côté obscur, ce padawan apparaissait comme un jouet parfait pour les idéaux du sith qui lui lançait un petit sourire à la fin de cette observation aussi brève qu'instructive, le regard légèrement hilare.

    Une charge brutale et amusée devait mettre Naile dans le bain et Xela ne fut pas du tout déçu. Une esquive prompte même si ce n'était que de la simulation et un coup porté presque d'une manière parfaite, théorique. Cette frappe lui tailladait légèrement l'épaule, rien pouvant vraiment le gêner mais juste de quoi lui faire pousser un râle de bonheur, voire un début d'extase. Malgré la défaite qui s'avançait à grands pas de ce débutant, il ne se dégonflait pas et même tenait fermement cette lame qui ne lui appartenait pas encore en vue de ses mouvements parfois hésitants, défaut facilement visible pour un maître d'armes qui ricanait dans son casque une fois encore. Le sith voulait tellement lui apprendre pour qu'il ne puisse le rater la prochaine fois mais sûrement qu'une surprise l'attendait encore. Le demi-zabrak désirait sentir la peur dans l'âme du bambin, une colère qui le propulserait au-dessus de sa minable sphère de padawan et encore une fois, c'était un rire accompagnant une satisfaction folle qui accueillait Naile les bras grands ouverts. Le sabre bleu lancé rencontrait fatalement le talon du sith qui l'éjectait au sol après quelques micro-secondes d'admiration dans la rotation. Découvrir le cycle du jet, la vitesse du laser et sa trajectoire dans l'air pour savoir quand briser cette tentative amusante et envoyer le manche roulant au pied de son propriétaire.

    Comme toute récompense pour ne pas être parvenu à l'amputer, Darth Xela agitait un poing serré en face de lui, comme s'il faisait une promesse au gamin de lui arracher la mâchoire ou la tête avec ce coup de poing unique qui en même temps d'être vengeur était un geste quasi paternel lui indiquant de ne pas oublier l'idée, même de recommencer s'il se sentait capable de le réussir cette fois. Plus d'essai désespéré, juste des faits indéniables et la beauté d'un combat plus sérieux.

    « - Pourquoi cette violence inutile et vaine ?! Nous pouvons trouver cet holocron seuls à deux et personne ne sera blessé dans cette affaire ! Tu peux le trouver mais seulement avec l'aide d'un maître comme moi et je pourrais t'apprendre comment tenir ta lame encore ridicule pour la faire devenir un grand glaive pour ta propre justice ! Elle doit être un prolongement de ton bras, pas juste une arme de meurtre ou de combat comme tu le fais ! Où est ta philosophie, petit jedi ?! »

    Une très mauvaise habitude de Xela depuis son plus jeune âge, conseiller ses adversaires dans l'espoir un peu fou de trouver quelqu'un pouvant rivaliser avec sa grandeur tout bonnement divine. Cette arrogance, il la cultivait visiblement à chaque nouvelles victoires devenues légions, plus nombreuses encore que les sabres lasers qu'il collectionnait après en avoir dévorer les propriétaires. Naile n'avait pas encore une arme qui lui était vraiment propre, de sa création et cela pouvait expliquer le manque d'intérêt immédiat de Xela à son égard qui essayait de le stimuler à aller de l'avant, reprenant même des termes qu'il avait porté lui-même par le passé comme Maître, Philosophie ou encore Apprentissage. Cette victoire, cette mission réussie couvrant le jeune adolescent de gloire, le sith lui promettait s'il faisait un peu plus preuve de diplomatie envers lui, ou bien d'aller à l'autre extrême et juste le combattre comme le ferait un homme véritable. Pas en hésitant, pas en essayant, juste en plongeant sa lame dans la Marque de Contact que le guerrier exposait volontairement au niveau de son cœur.

    Chaque leçon se devait d'avoir une explication pratique à la hauteur des théories exposées et hélas pour Naile, il n'allait pas échapper à ce que son ennemi voulait dire avec son petit discours peut-être inutile. La main gantée de noir sur sa trique en phrik, cet instrument infernal, le sith s'armait trop vite de ce long bâton sombre de métal qui puait encore le Mal, les plus doués dans la manipulation de la Force Unificatrice tremblant probablement d'effroi en découvrant que les ossements d'un vieil ennemi composait une assurance de la puissance de frappe ou du son anormal de cet instrument autant de joie que de tristesse. Après quelques moulinets où Darth Xela tentait bêtement d’impressionner le padawan en faisant voler cette arme autour de lui avec une habilité surprenante pour sa stature, ce dernier copiait simplement la technique précédente du jeunot en se propulsant violemment à ses côtés et prenant donc le bâton à deux mains pour le fouetter violemment entre les fesses et la cuisse, juste dans le pli des muscles et faire claquer ce sabriquet morbide contre le corps du jedi qui avait été le premier à l'attaquer.

    Mais quelle bonne idée ...
Spoiler:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le membre 'Darth Xela' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Résultat :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Darth Xela ne se défend pas.

Darth Xela: -18 Hp

Défense de Darth Xela raté!

Darth Xela: -20 HP

Attaque de Darth Xela réussie, Naile peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le dire!
Invité
Anonymous
Qu’un adversaire résister à ses enchaînements étaient assez rares, alors que le sith réussisse à parer de justesse son attaque surprise ne manqua pas de souligner que le vis-à-vis d’Alyria savait parfaitement se servir de ses lames, et n’avait pas grand-chose à lui envier en terme de rapidité d’action et d’intervention. Quelque part, la bretteuse ne put qu’apprécier la qualité de la parade réflexe, approuvant presque le mouvement sec du poignet. La trentenaire aimait trop les défis martiaux pour se formaliser de cette résistance. A vrai dire, d’un point de vue de duelliste, elle trouvait même ça presque agréable.

Cependant, l’autre partie d’elle-même, celle qui était la raison d’un maître du Temple lui souffla que l’habileté de l’arkanien n’allait pas faire ses affaires. Plus elle serait retardée par ce combat qui s’annonçait titanesque, plus longtemps Naile devrait faire face seul à son puissant attaquant, et elle ne savait pas combien de temps elle pourrait le maintenir sous protection sans épuiser ses propres forces, dont elle avait pourtant cruellement besoin.


Pourtant, du coin de l’œil, la maîtresse d’armes vit son protégé se servir efficacement de son lancer de sabre pour forcer le sith à reculer, avant de porter un coup avec sa lame bleutée de toute beauté. Certes, il lui avait peut-être affirmé n’être pas la personne la plus douée au sabre laser, mais en tout cas, son calme et sa discipline compensait efficacement le manque d’entraînement, sans compter que son adversaire semblait plus être du genre à taper quitte à ignorer les coups. Peut-être qu’exploiter cette faiblesse rapidement pouvait être une bonne idée.

Le petit discours du bruyant utilisateur du côté obscur, qui formait décidément un drôle du duo avec son calme et composé compagnon, piqua son attention. Etrange être que cet homme, qui apostrophait ainsi son adversaire… Tentative de déstabilisation évidente, mais Alyria pensait que Naile serait suffisamment sage pour voir clair dans son jeu. Elle serait bien intervenue, mais ce fut précisément ce moment que choisit son propre opposant pour enclencher sa riposte.
Un torrent d’éclairs de force jaillit de sa paume tendue, et immédiatement, face à ce déchaînement de puissance brute du côté obscur, Alyria sut qu’elle allait avoir du mal à tous les éviter. Elle n’avait jamais été la meilleure manipulatrice de la Force, mais n’était pas non plus trop mauvaise dans son utilisation défensive.

D’instinct, elle se recula, puis rassembla ses propres forces pour dévier le maximum d’éclairs possibles, parvenant à dissiper le gros de l’attaque, même si elle sentit une charge électrique désagréable parcourir son corps. Un entraînement stoïque et une volonté en acier trempée lui permirent d’encaisser sans mot dire, mais elle sentit les doigts de sa main métallique s’engourdir brusquement, déclenchant une douleur diffuse. L’électricité et les prothèses ne faisaient jamais très bon ménage.

Pourtant, comptant encore sur l’effet de surprise, car elle estimait que son adversaire penserait l’avoir arrêté, elle se rua en avant, sabre au clair, et commença à enchaîner une série de passes d’armes, alternant avec une rapidité impressionnante coups de taille et d’estoc, en appuyant particulièrement sur la droite, afin de se créer une ouverture sur la gauche au moment le plus opportun, dans une combinaison typique des utilisateurs du Makashi, sa forme préférée, et celle dans laquelle elle excellait le plus.

Elle continua son petit manège pendant un petit moment, avant d’entrevoir enfin une faille dans la défense. Alyria leva alors son sabre et d’un mouvement sec, tranchant, frappa sur le côté, espérant prendre de vitesse l’arkanien.

Une chose était sûre : si elle avait affaire à un sorcier sith doublé d’un redoutable bretteur, les choses allaient être plus corsées que ce à quoi elle s’était attendue, et surtout par rapport à ce qu’elle aurait souhaité. Par principe, la duelliste n’aimait guère qu’on interrompe la beauté d’un duel par un usage de la Force, ce qui allait contre son esthétisme martial. Par pratique, son utilisation défensive de la Force s’adaptait mal à ce type d’adversaire. Mais elle allait devoir faire avec ce qu’elle avait sous la main, à savoir son sabre et l’espoir que son jeune protégé résiste suffisamment à la montagne de muscles derrière elle. 

Spoiler:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Le membre 'Alyria Von' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'6' :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Résultat :
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Défense d'Alyria presque réussie!

Darth Alyria: - 5 HP

Attaque d'Alyria réussie, Darth Araya peut se défendre avec un jet d'agilité s'il le désire.
Invité
Anonymous
Le combat singulier qui venait de s’engager s’annonça aussi long qu’acharné. Aucun des duellistes n’était disposé à concéder le moindre avantage à l’autre, chacun s’efforçant de prendre la mesure de son rival, à la recherche d’atouts et de faiblesses qui se révéleraient petit à petit, ou bien d’entrée de jeu. Bien malin celui qui oserait lancer des paris sur lequel des deux sabreurs s’imposerait, compte tenu de leur allant respectif, sans compter la détermination qui était la leur de ne pas camper sur la défensive, face aux assauts de l’adversaire. Même si la concentration de l’arkanien était braquée sur l’affrontement en cours avec la Jedi, il ne pouvait s’empêcher de penser au moment où, de la salle annexe, ressortirait celui qui aurait pris le dessus sur son ennemi : Darth Xela, ou bien l’illustre inconnu qu’Araya n’avait pas encore pu clairement distinguer. Peut-être serait-ce là le moment le plus décisif, là où cette femme déciderait de mettre fin au combat, reconnaissant de fait le triomphe des Sith avant de sagement se retirer avec pour seul bagage son acolyte gravement blessé… Pour l’heure, Araya devait faire tout son possible pour se montrer à la hauteur, et ne pas faillir dans sa quête, coûte que coûte ! Face à l’opiniâtreté de l’épéiste, parvenue à esquiver et à parer presque entièrement la toile tissée d’énergie, aussi fulgurante fut-elle projetée, il martela son esprit chauffé à blanc, répétant en pensée ces derniers mots : * Coûte que coûte ! *. Ce qu’il s’apprêtait à faire, il ne l’avait jamais tenté encore, et peu lui importait, si cette démesure pouvait le guider sur le chemin de la victoire !

Si le Sith maitrisait toutes les ficelles de cette technique spectaculaire, ce n’était pas l’effet du hasard. Araya avait toujours eu un faible pour ce pouvoir auquel il n’hésitait pas à recourir, quitte même à en abuser, dès que l’occasion se présente. Et c’était le cas, présentement. A ses yeux, rien, absolument rien n’était comparable à cette sensation-là. Personne ne pouvait la toucher du doigt, ni se la figurer sans jamais l’avoir vécue au moins une fois. De quoi s’agit-il ? De cette tension palpitante inondant chaque parcelle de son corps, investi de pulsations d’énergie liées à la convergence de courants de Force, tous focalisés vers le même quintette rôdé, crissant une mélodie qui appelle de ses vœux l’expulsion de cette puissance luisante, si intense qu’elle serait susceptible de consumer son auteur sur place en un instant, à moins d’être libérée sur le champ. Afin de prendre un ascendant sur la Jedi, doutant qu’il puisse le faire sabre à la main, Araya, dont le regard brilla d’une démence soudaine, rengaina son sabre, et tâcha d’éviter comme il put les mouvements graciles et précis de la lame violette, avant d’encaisser une feinte savamment préparée, qu’il ne put éviter : un coup de taille sur son flanc, lacérant ses côtes, qui fit grimacer de douleur l’arkanien, sans faire disparaitre un sourire malsain de sa face. La main libérée plus tôt se joignit à celle encore crépitante, qui se stria à son tour d’étincelles bleuâtres. « A mon tour… » marmonna-t-il, avant d’écarter ses doigts en les balançant vers l’avant, geste qui eut pour écho l’envoi express d’un tombereau de décharges électriques affolées s’élançant vers la belle…

Précisions sur l'action:
Le Masque de la Force
Le Masque de la Force
Messages : 5464
Eclats Kyber : 0
Darth Araya ne se défend pas!

Darth Araya: -18 HP

Darth Araya maintient les éclairs de force

Darth Araya: -10 PF

Alyria ne pourra jeter qu'un seul dé à son prochain tour!

Darth Araya: 76 PV et 70 PF
Invité
Anonymous
    Naile Dawks avait face à lui un colosse redoutable. Il ne s'était pas défendu, amusé par les gestes désespérés du padawan. Il ne laissa tout de même pas le Lancer de Sabre agir et maîtrisa ce dernier. Il y avait là un écart bien grand entre le Sith et Naile. C'était la première fois qu'un combat comme celui-là se faisait dans la vie du padawan, le Sith devait bien l'avoir compris. Pourtant, il ne baisserait pas les bras. Les seigneurs noirs ne devaient pas avoir cet holocron. Que cet holocron soit Jedi ou Sith, il appartenait à la Grande Bibliothèque et donc, aux jedis eux-mêmes. Il se sentait tout simplement impuissant, mais il ne pouvait pas laisser Alyria seule face aux deux Siths, il devait montrer qu'être padawan ne signifiait pas être faible mais signifiait devenir fort. Derrière son espèce de masque qui inspirait la noirceur, le Sith inébranlable s'adressa à Naile. Les paroles de ce dernier le déstabilisèrent au début, bien qu'au fur et à mesure, elles se transformaient en provocations. Qu'essayait-il de faire ? Le tenter au côté obscur ou était-il simplement déçu par son dernier combo ? Le jeune homme se fichait bien des provocations de son ennemi, qui s'était pourtant efforcé de lui faire une remarque digne d'intérêt sur les armes.

    Le padawan se concentra, percevant le combat d'Alyria et de l'autre Sith. Il espérait que le Maître Jedi s'en sorte, et qu'il ne soit pas un poids pour elle. Au moins, pas un gros poids. Il en était un, c'était inévitable. Cette pensée l'énerva, et il reposa son regard sur son ennemi à la carrure de guerrier. Malgré cette carrure, il était agile le bougre. Finalement, Naile lâcha une réponse aussi crûe mais bien plus calme que son interlocuteur :

    « Et où est la vôtre de philosophie, Sith ? Vous êtes une insulte à la Force et ses principes. Ce n'est pas moi qui manque de réflexion, mais bien vous et les vôtres. »

    Le padawan avait lui aussi joué sur la carte de la provocation. Bien qu'il ne soit pas résistant, il espérait que le Sith aux grands airs perde ces derniers pour agir n'importe comment. Il profiterait de cette confusion pour se servir intelligemment de la Force. Son ennemi avait l'air d'être juste bourrin et duelliste averti. Mais peut-être que recevoir du manque de respect de la part d'un adolescent "ignorant" le rendrait irréfléchi.

    Naile remarqua alors l'arme du Sith qu'il décrocha lentement, et qu'il maniait avec brio pour faire frémir le padawan. Tenant son sabre laser bleu, les jambes sur le qui-vive, le jeune homme se concentrait bien évidemment sur sa contre-attaque. Il ne pouvait plus foncer comme il l'avait fait précédemment. Il devra tenir bon et éviter promptement les attaques de son ennemi. Plus le temps passait, plus il prenait confiance en lui. Il savait qu'il ne pourrait pas en venir à bout par un face à face, mais tout autrement. Mais son principal but était d'impressionner Maître Alyria et de rentrer avec l'holocron décidément bien mérité.

    Le jeune homme tenta de parer avec son sabre, remarquant l'attaque du Sith puis il allait tenter une contre-attaque au sabre dont le but principal était d'énerver et frustrer son ennemi.

Actions:
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn