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Nar Shadaa, lune et capitale des contrebandiers. Là ou la Loi est celle du plus fort ou du plus riche. Tanlo adorait cet endroit, pour de multiples raisons. L'hypocrisie était bien moins présente que dans les planètes... "démocratiques" et républicaines. Et surtout, elle illustrait avec merveille son avis sur la civilisation, méli-mélo bordélique de gens se détestant et cherchant sans cesse à s'écraser.

Bref, la civilisation, pas de quoi fouetter un chat. Ceci dit, l'alcool et les putes y étaient plus courantes qu'en pleine nature. Donc, on évite de trop cracher dans la soupe.

Le bientôt vieil homme qu'était Tanlo festoyait dans une cantina comme il en existe des millions d'autres sur Nar Shadaa, avec ses clients mal famés, ses videurs costauds et ses prostituées Twi'Lek. Une place commune pour des hommes communs.

Et bientôt, une histoire extraordinaire.

Alors que la nuit était bien avancée, Tanlo poussa un immense baillement, et annonca son départ à l'assemblée, legèrement émeché, mais sans plus. Il savait se montrer prudent sur l'alcool. Dieu sait quelles conneries vous faites une fois trop aviné. Il sortit de la cantina en vacillant legèrement, avant de se reprendre.

Les rues de Nar Shadaa étaient déprimantes. Sol en métal, batiments immenses en métal. Que des carrés et des rectangles, au point que le ciel en était masqué. Même pas d'arbre. Juste des hologrammes. Le colosse s'engagea dans les petites ruelles, n'étant pas fan des gros boulevards, avant de s'arrêter.

Comme sortant de nulle part, une silhouette se tenait derrière lui. Tanlo Jakobi tourna sa tête, lui montrant toujours en partie son dos. Ses poings se serrèrent. Son instinct lui disait que cette personne n'était ni innofensive, ni là par hasard. Et que ce n'était clairement pas un simple badaud.

" Un problème ? " demanda t-il avec sa voix forte.
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[HRP: désolé de la réponse tardive, mais je ne pouvais m'y atteler la semaine dernière, et j'ai perdu mon précédent post comme un pur génie...]

Sur Korriban, Syn dressait petit à petit le plan de sa revanche. Son objectif ? Toujours le même. C'en était devenu une obsession pour l'apprenti. La haine le nourrissait au quotidien. Ce feu ardent, au départ son moteur, menaçait de le consumer. L'équilibre mental de Syn s'éffritait peu à peu. L'assassin devait s'atteler à ses stratagèmes sans cesse, sous peine d'exploser et de se lancer dans quelques massacres sur le caillou rouge. Peu à peu, il lui apparut que ce qui lui manquait le plus cruellement, c'était ce dont Anetherion était le plus fort: des alliés. Il n'avait cependant qu'une confiance très restreinte envers les autres Sith. Ses précédentes expériences, et l'influence que Syn devinait de son ennemi sur les adeptes du côté obscur le dissuadait de se fier à ses confrères. Il lui fallait un homme de confiance qui n'aurait pas de parti pris.

Syn ne tomberait pas sur son ennemi juré au détour d'un couloir de l'académie. Il lui fallait quelqu'un pour l'ammener sur Dromund Kaas, au coeur de l'empire Sith. Quelqu'un qui serait capable de permettre à Syn de percer les défenses que Darth Anetherion aurait réunies... Pour cela, le jeune tueur aurait besoin d'un mercenaire. L'apprenti se doutait bien qu'il ne tomberait pas sur une agence de mercenariat en plein Coruscant, avec un écritau clignotant qui indiquerait: "ici, on emploie des tueurs". Une seule planète pourrait le fournir: la capitale des hors-la-lois: Nar Shadaa.

Syn quitta ses appartements et embarqua pour Nar Shadaa, mais bien vite, il lui apparut qu'il n'avait pas songé à la moindre approche qu'il utiliserait. La nuit tomba sur la planète sans que l'apprenti aie pu approcher la moindre personne suceptible de l'aider. C'est alors qu'il fut attiré au bruit que faisait une cantina, comme un insecte serait happé par une lumière. Mais bientôt, la porte des lieux s'ouvrit sur un homme. Un inconnu qui, de part sa taille et son chapeau, avait aux yeux de Syn une dégaine plutôt particulière. L'homme se retourna pour demander à Syn ce qu'il avait à le regarder comme ça. Un teigneux, songea l'apprenti.

-Je me demandais simplement à quoi te servent ses gros bras dans la vrai vie... A bouger des cailloux... Ou a des jobs plus risqués...
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Tanlo haussa un sourcil.

Soyons clair, il n'était pas le plus intelligent de la portée, mais Tanlo savait reconnaître des paroles avec des sous entendues et d'autres plus... anodines. Et ici, la questio n'était pas anodine. Ca sonnait comme... une provocation.
Il fit face au nouvel arrivant. Un jeune homme, vu ce qu'il voyait, et au ton de la voix. A vrai dire, ses traits étaient encore legèrement masqués par l'ombre. Mais son instinct lui disait qu'il souriait, et Tanlo lui rendit son sourire. Il leva ses bras, mains ouvertes, comme un prophète invitant une brebi à s'approcher.

Ou comme un combattant invitant un autre à s'approcher.

L'autre n'était pas un touriste, ni un simple curieux. Autant ne pas faire de détour ou parler à mots couverts. L'honnêteté paye. Et la franchise est toujours mieux que le mensonge.

" Ces bras ne sont pas fait pour déplacer des cailloux... mais pour briser des rochers, des os, des muscles et faire cracher du sang. "

* Claaaaasse, faudra que je la note quelque part cette réplique ! * pensa t-il, fier comme un gamin.

Il s'étendit, faisant craquer quelques os. Les soirées en cantina n'étaient pas bonnes pour la santé ou l'attention. Mieux valait se tenir prêt à se battre.

" Et toi, petit... vu la taille de tes bras, je présume que t'es plutot du genre à te planquer à couvert et à t'enfuir devant les mecs plus grands, non ? "

Provocation minable et gratuite, et donc d'autant plus difficile à laisser passer.

" Accouche de ce que tu veux, et vite. Je prefère les actes aux palabres inutiles. "

Il priait intérieurement que ce blanc-bec le défie dans une bagarre. Rien de mieux qu'une bonne baston pour terminer la soirée. Mais il en doutait. L'autre ne l'avait pas abordé par hasard. Pas pour se faire massacrer dans un coin de rue. Tanlo fit une legère révérence, fixant son interlocuteur avec attention, les épais muscles tendus comme des ressorts.

" Tanlo Jakobi. Mercenaire et maître martial. "
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Syn comprit que sa question avait touchée l'homme au chapeau. Il avait parfaitement saisi le double-sens de sa question. Syn avait craint, un instant, d'être tombé sur un "dernier de la classe", aux gros bras mais à l'intellect très restreint. Combien de ce genre d'abrutis avait-il croisé sur Korriban. De gros poissons certes, mais des poissons pas plus malins que le gravier de leur aquarium. Cependant, l'inconnu gardait cet orgeuil classique des hommes plus ou moins hors-la-loi. Une carrure de soldat, avec les caractéristiques qu'on y associe, un peu de matière grise semblait-il... et cette chose que Syn aimait tant lire dans les yeux d'hommes comme celui à qui il parlait: un certain goût de la liberté. Pour pratiquer le métier que Syn lui devinait, il le fallait cet amour de la liberté, mais aussi un certain courage, comme le montrait ses suivantes répliques.

-Tu n'as pas dû comprendre bien qui j'étais... Je ne suis pas un poivrot bagarreur. Je ne doute pas de tes dires, disons que je suis sûr que tu n'es pas médecin ou avocat. Je suis convaincu que tu dois être plus le genre de mec qui se sert de son physique, dans des trucs plus dangereux que la charpenterie.

Un détail dérengeait l'apprenti: son physique, son armure, son sabre, sa cape, son masque... Tout cet attirail impressionait de façon générale, voire effrayait ses interlocuteurs. Syn était habitué à en imposer, hors là, l'inconnu au chapeau lui avait répondu comme s'il s'adressait à un jeunot de dix-neuf ans banal. Soit le "hors-la-loi" était finalement bien idiot, soit il était courageux. Syn penchait d'ailleurs plus pour la seconde option. Après tout, alors qu'il avait à faire à un jeune homme inquiétant, l'homme au chapeau cherchait ouvertement la bagarre. Néanmoins, il était probablement un peu saoul, et son probable manque de lucidité pouvait le pousser à prendre des risques. Ne sachant quoi penser définitivement de l'étranger, et n'étant pas fait pour les analyses aussi longues, Syn reprit sa tirade:

-Allons droit au but. J'ai la marque de la honte tatouée au fer rouge, je cherche des hommes pour m'aider à l'éffacer. Je compte tuer et me venger de ce que l'on m'a fait subir. Pour ça, il me faut des bonhommes comme toi, des personnes qui zn ont dans le ventre.

Syn lui tendit la main, un large sourire éclairant son visage dans l'ombre:

-Tu marches ?
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Tanlo dévisagea son interlocuteur, qui lui tendait la main. La proximité faisait qu'il le voyait mieux désormais. Et son attirail était proche des mercenaires, voir même... des siths ? Sauf que celui là était... petit. Un apprenti ? Un petit sith ? Un bébé sith ? L'image le fit rire intérieurement. Enfin, le petit jeune n'avait pas l'air d'être là pour rire, et son sourire faisait surtout penser à un tueur. Ce type irait loin, s'il se faisait pas exploser la tête dans les années qui viennent. 18 à 25 ans, c'est l'âge bête.

Tanlo prit la main du jeune homme et la serra chaleureusement, sans chercher stupidement à l'écraser comme le ferait le bourrin de bas étage. De un, il n'avait rien à prouver. De deux, ce n'est pas parce que tu as une forte poigne que tu es fort. Et de trois, on évite de faire ce genre de choses à un employeur, surtout s'il porte un sabre laser ou est capable de t'envoyer valser à travers la rue.

" Marché conclut, je suis au chômage technique en ce moment. "

Comme pour fêter l'évenement, Tanlo sortit un cigare. Il ne fumait pas souvent, voir quasiment jamais, conscient de ce que le tabac avait de nocif, mais à son âge, et à quelques années, une décénnie tout au plus de la retraite, un cigare tous les 36 du mois n'avait guère d'effet. Il l'alluma et le porta à sa bouche.

" J'ai une question par contre. "

Le bout du cigare brilla quelques instants alors qu'il commencait à fumer. Mais l'inspiration de Jakobi était longue. Très longue. Le bout, puis le quart, le tier, la moitié et enfin la quasi totalité du cigare tomba en cendre après une seule inspiration. Le mercenaire cracha un immense nuage de fumée, qui tournait autour des deux hommes comme une brume mystique. Il le laissa tomber à terre et écrasa les restes du cigare, avant de secouer la tête. Il était reveillé, l'esprit entièrement clair.

" Qui tu compte attaquer en fait ? Car si c'est un Sith, ca risque d'être tendu. J'ai déja travaillé pour plusieurs des tiens, j'en ai même affronté. Mais vous restez quand même la dernière chose qu'un mercenaire a envie de rencontrer. "

" Donc tu compte t'y prendre comment ? "

Il se mit à rire d'une voix grave.

" Je connais même pas ton nom d'ailleurs ? Tu veux qu'on en parle chez moi ? C'est plus discret qu'en pleine rue. "
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Syn vit en cette poignée de main un engagement, un signe de confiance. Il espérait qu'en se rapprochant ainsi du mercenaire, celui-ci lui soit fidèle, pas comme avec un patron, mais comme il le serait envers un ami. Avoir confiance, c'était un sentiment rare pour Syn. A Korriban, où il vivait la plupart du temps, vos "amis" n'attendaient qu'une seule chose: que vous leur tourniez le dos pour vous empaler sur la lame de leur sabre. Des actes lâches, ne respectant en rien les valeurs du jeune Sith, dont l'honneur. Un Sith avec un sens de l'honneur, le comble du ridicule, le jeune assassin le savait. Il était un des seuls à cultiver la passion du combat, et non celle de la mise à mort. Entre combattre le taureau et le condamner, il y avait une véritable différence, différence qui résumait à elle seule la principale nuance de l'apprenti entre lui et les siens.



Le mercenaire sortit un cigare, et e détruisit en une seule inspiration. Le jeune adulte réalisa alors qu'il n'avait jamais fumer, puis pensa à quelque chose: le cigarette pouvait causer des maladies, des problèmes respiratoires, etc... En pensant à cela, Syn songea qu'en menant son offensive contre Darth Anetherion, il ne risquait pas de perdre deux ou trois de sa vie, comme un fumeur, mais de mourir sans même avoir souffler ses vingt bougies. Jamais il n'aurait une vie normale, mais cela le motivait. Il n'était pas normal, ne pourrait jamais l'être et ne l'avait jamais été. Il était un Sith, un tueur, un bretteur, un fléau pour la société. Cela l'excitait, car il savait avoir une vie trépidante. Etre chaque jour heureux de se réveiller en vie, de se sentir vraiment en vie, c'était un sentiment, un réconfort que ne connaissait pas les gens qui menaient une vie banale. Ils étaient superficiels, ne pouvait rien comprendre de l'envie de se battre, du besoin d'aventure, du bonheur d'une vie vécue à fond. L'homme qu'il avait en face de lui était comme lui, il connaissait ces sentiments, les partageait. Cela le fit se sentir proche de Tanlo.




"Ce pourrait-il qu'il devienne un... un ami ?"




Mais alors qu'une étincelle d'espoir s'alluma dans son cœur quant à cette hypothèse, la voix de la fatalité, qui prenait un malin plaisir à le torturer depuis ses jeune jours vint encore le harceler:





"L'amitié, c'est juste un prétexte que les rats ont trouvés pour se réunir. les faibles restent en groupe

et suivent, comme des moutons. Toi, tu es fait pour rester seul, car après tout, le propre d'un roi, c'est qu'il n'y en a qu'un..."





L'apprenti revint, si on peut dire, sur la terre ferme. Tanlo était, devait, n'être pour lui qu'une façon pour lui d'accéder à son objectif, arracher le cœur encore battant d'Anetherion à sa poitrine.





-Ouais, c'est un Sith. Un lâche qui vit sur Kaas' entourés de ses larbins. Un égocentrique égoïste et mégalomane. Un déchet de la société, une fois que je l'aurais supprimé, l'humanité ne s'en tiendra que mieux. Sa seule existence est un insulte pour notre race. Nous humains, nous nous devons de gouverner parmi ces êtres étrangers qui réclament le partage de notre galaxie..."








Syn marqua une pause, avant de poursuivre:


-Allons chez toi, là-bas, je te donnerai mon nom et le sien. Si tu dois m'appeler en public, nomme-moi "chapelier".





Syn lui donna le nom duquel il avait signé ses récents meurtres. Il adorait ce nom. Pourquoi ? Parce que dans le fait de se faire nommer comme un religieux, alors qu'il était un assassin, il devenait aussi glauque qu'un clown meurtrier en sérieux ou encore un médecin un peu trop engagé pour l'euthanasie...

[HRP: déolé pour les problèmes de présentation, mon Word a quelques problèmes que j'ai tenté de résoudre]
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Chapelier. Drôle de nom. Etait-il tomber sur un religieux ? Ils avaient une religion autre que la force les Siths d'ailleurs ? Il faudra demander ca un jour.

Tanlo répondit d'un bref "ok" après la proposition du jeune homme, avant de lui faire signe de venir.

"Alors venez, Chapelier. Ce n'est pas très loin"

Il l'emmena dans les rues de l'immense megalopole, prenant à gauche, à droite, descendant les pentes sans escaliers, traversant des petites rues et de grands boulevards, au point qu'il en devenait très dur de se repérer. Ils croisèrent quelques personnes sur la route, qui ne leur prêtèrent aucune autre attention que quelques coups d'oeils curieux. Si chacun devait s'arrêter devant le premier mec bizarre sur Nar Shadaa...

Ils arrivèrent devant une porte, collée contre un des énormes murs des rues de Nar Shadaa, blocs de béton et plastacier sans âme, de couleur noir-bleue. Ils entrèrent, et Tanlo prit les escaliers.

" 8 ème étage. Je n'aime pas l'ascenseur. Faut que je me conserve" dit-il dans un sourire avant de grimper les escaliers. Une fois arrivés devant sa porte ( porte 300 ), il fit entrer le jeune homme.

L'appartement était petit, mais loin d'etre sobre. Une fois entré, on avait directement vue sur une porte donnant sur une cuisine rectangulaire. Un coup d'oeil a droite permettait de voir un énorme écran d'holovision, qui était en face d'un lit deux places, tout à l'autre bout de la pièce principale, servant de chambre à coucher/salon/salle à manger. Près du lit, une porte donnait sur ce qui était sans doute une salle de bain. Les meubles étaient de très haut standing, digne d'une suite d'hotel.

(le plan sur paint)

" Bienvenue dans mon humble demeure. " dit-il avec un sourire satisfait au lèvres, invitant le jeune sith à s'asseoir sur une chaise ou le lit. Il se dirigea vers un... lecteur de disque. Le genre de vieillerie ringarde et inutile, mais qui faisait chavirer le coeur des collectionneurs. Il prit un des disques et le fit entrer dans la machine. La musique se diffusa, très fort, dans tout l'appartement.

la musique, très fort

Il s'approcha du Chappelier d'un air lourd et presque menacant, à cause entre autre de la musique.

" Les murs sont insonorisés. Personne ne peut nous entendre. Alors parles maintenant. Nom et plan. Je veux tout savoir. "
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