Invité
Anonymous
Nom: Von

Prénom: Alyria

Age: 33 ans

Race: Mi-echanie, mi-hapienne

Côté de la Force: Lumineux

Rang désiré: Maitre Jedi

Sabre laser: 

Si le premier sabre qu'Alyria s'est forgé était simple et sans particularité majeure, celui qu'elle manie aujourd'hui a été construit pour s'adapter parfaitement à son style de combat ainsi que pour refléter son appartenance à la caste des maîtres d'armes de l'Ordre Jedi. Par conséquent, elle est l'une des rares membres de l'Ordre à porter un sabre à lame violette, symbole de son rang et de sa maîtrise martiale. La lame en elle-même est d'une taille normale, mais plus fine que celles utilisées habituellement, afin de donner des coups vifs et tranchants, qui sont à la base des techniques utilisées par Alyria.


Adepte depuis son enfance au Temple du Makashi, il est facile d'identifier cette préférence de la jeune femme rien qu'en regardant la garde du sabre, qui est courbé, ceci étant monnaie courante chez les duellistes car la prise est plus facile et les mouvements plus souples et élégants. Du reste, elle a été façonné de manière complexe, ornée par des signes ésotériques dont seule Alyria connaît la signification, mais qui témoignent d'un indéniable soucis esthétique et font de cette arme un ouvrage raffiné.


Du point de vue des finitions techniques enfin, la lame est alimentée par plusieurs cellules d'énergie afin d'éviter le déchargement total du sabre, puisque suivant l'adversaire, un duel peut durer très longtemps. L'énergie en elle-même est modulable, ce qui s'avère singulièrement pratique en situation d’entraînement ou pour économiser de la puissance en vue d'un affrontement contre des vagues d'ennemis. L'émetteur a bien entendu été fabriqué dans le même but, ainsi que la lentille, qui est en fait une lentille de duel d'Ossus, élément reconnu pour l'avantage qu'il procure dans le domaine martial puisqu'il permet un contrôle total et approfondi sur la lame.

Plus qu'une simple arme, le sabre-laser d'Alyria est donc une véritable extension de son bras et de sa pensée, un ami fidèle au potentiel mortel extrême.

Caractéristiques: 

Force 3 + 1 = 4
Dextérité 2 + 1 = 3
Agilité 6
Constitution 5
Intelligence 3 + 2 = 5
Sagesse 5
Charisme 5 + 1 = 6

Pouvoirs:

Absorption / Dissipation de l’énergie (niveau 2)
Amélioration des Capacités (niveau 3)
Détection (niveau 3)
Télékinésie (niveau 3)
Voile de Force  (niveau 2) Niveau 3
Protection de Force (niveau 2) Niveau 3
Absorption de Force (niveau 2)
Guérison (niveau 2) Niveau 3
Persuasion
Lancer de Sabre
Apaisement de l'obscur
Ambidextrie (niveau 2) Niveau 3
Vague de Force (niveau 3)
Contrôle de l'esprit (niveau 1)
Lien de Force (niveau 2) avec Lorn Vocklan
Surtension (niveau 1)

Points forts: 

Dotée d'une agilité naturelle très impressionnante et peu commune, et Alyria est une véritable acrobate pour qui enchaîner des figures aériennes compliquées est une seconde nature. Sa vivacité extrême en fait une adversaire difficile à toucher, qui compte sur l'esquive pour se protéger des attaques et retourner la situation à son avantage.


De plus, au vu de sa position au sein de l'Ordre, il paraît évident que la jeune femme est l'une des duellistes les plus douées de sa génération, et sans doute à ce jour la spécialiste incontestée du Makashi au sein des maîtres d'armes du Temple. Rapide, précise et efficace, elle est également une véritable encyclopédie vivante sur les différents styles de combat et les grands combattants que la galaxie a vu évoluer au cours des siècles précédents.

Enfin, fait rare pour une personne aussi versée dans les arts de la guerre, Alyria s'intéresse de près à la politique de l'Ordre et de la République en général, et les vestiges de son éducation soignée ne manquent pas de lui servir dans le cas où elle est conviée quelque part par des officiels haut-gradés. De manière générale, la gardienne est une personne avenante qui n'hésite pas à discuter, faisant une démonstration pour le moins inhabituelle au vu de sa position d'un langage recherché et d'une argumentation très bien organisée.

Points faibles: 

Le problème le plus évident auquel est confronté Alyria est sans conteste la perte de sa main gauche, qui la prive de toute une partie de sa panoplie martiale, y compris celle comprenant le maniement de deux sabre-lasers. D'une manière générale, la jeune femme ne voit pas sa nouvelle prothèse mécanique comme une extension d'elle-même, mais bien comme un corps étranger qu'elle doit apprivoiser au mieux jusqu'à en trouver une plus performante, ce qui peut s'avérer gênant dans la bonne coordination entre son bras droit et son bras gauche, pourtant essentielle afin d'effectuer certaines bottes.

De plus, si elle a perfectionné son talent de duelliste, Alyria a beaucoup négligé les techniques permettant de se défendre contre un adversaire utilisant une arme de tir. Même si elle maîtrise les bases du Djem So, cette forme reste celle qu'elle utilise le moins, et pour résumer, la jeune femme déteste se battre contre des non-utilisateurs de sabres ou de vibro-lames, jugeant le résultat disgracieux et peu agréable, bref contraire à son idéal d'artiste martial.

Les blessures qu'elle a reçu au cours de sa vie, particulièrement son amputation de la main gauche et l'imposante cicatrice qui traverse toute une partie de son visage peuvent la rendre assez intimidante auprès de ses interlocuteurs, ce qui peut parfois lui compliquer la vie quand elle doit faire preuve de discrétion ou alors de diplomatie et gagner la confiance des gens, sans compter que la douleur qu'elle ressent parfois est particulièrement violente et, dans ces moments, très désagréable à supporter.

Sa peur de refaire un jour appel au côté obscur a énormément bridé son utilisation offensive de la Force, ce qui n'était déjà pas forcément son point fort. Ainsi, elle s'est tournée vers des techniques défensives, à même de contrebalancer les faiblesses de son style au sabre, et n'attaque avec la Force que rarement.


A noter enfin que si Alyria est une pilote correcte, ses capacités de mécanicienne sont particulièrement ridicule, ce qui a fait dire à certains de ses camarades que les machines tremblent de peur à chaque fois qu'elle s'approche d'elles. La jeune femme a préféré ne pas relever cette moquerie, qui est hélas parfaitement fondée...

Caractère: 

La première chose qui frappe lorsque l'on parle à Alyria, c'est son inexpugnable curiosité. Elle adore apprendre, comprendre, raconter et surtout écouter les récits des autres. Travailleuse acharnée, rien ne l'enchante plus qu'une discussion intéressante et argumentée sur l'usage du sabre à travers les siècles, les mystères de la Force ou encore la politique galactique.

En effet, fait rare pour une adepte de l'art complexe du duel au sabre-laser, c'est une diplomate tout ce qu'il a de plus correcte, calme et réfléchie, qui préfère parlementer avant de faire parler les armes, en faisant une véritable exception parmi ses semblables gardiens et maîtres d'armes. Elle a également tendance à parler de manière distinguée et relativement convaincante, et si la personne en face prend le temps de l'écouter, il n'aura guère de mal à entendre ses arguments voir même à se laisser convaincre. Au vu de ses origines, on peut légitimement penser que, selon l'expression, bon sang ne saurait mentir.

Alyria fait preuve de remarquables qualités d'écoute et apprécie les discussions, mais valorise néanmoins les esprits fins, les butors ne récoltant que son mépris à peine dissimulé. Si on ajoute à cela son élocution à la limite parfois du pédantisme, il n'est pas étonnant que certains aient pu considérer la jeune femme comme une simple prétentieuse qui ne sait pas rester à sa place, c'est-à-dire dans une salle d'entraînement.

D'un naturel facile à vivre, les années et les épreuves ont néanmoins un peu affadi son caractère enjoué, et Alyria affiche souvent désormais un visage impassible, que vient parfois éclairer un sourire mélancolique. Aimable avec tout le monde, il n'en demeure pas moins difficile de vraiment gagner sa confiance, mais si une personne y parvient, elle découvrira quelqu'un de particulièrement fidèle en amitié et à l'attachement sincère.

Tout sauf timide, la gardienne n'a pas peur de dire à voix haute ce qu'elle pense, bien que ce soit toujours fait sur un ton poli et mesuré. Certes pondérée et adepte de la réflexion avant l'action, elle n'en demeure pas moins une personne franche, qui n'hésite pas à taper du poing sur la table quand les choses n'avancent pas, ce qui synthétise assez bien les diverses facettes de son caractère.

C'est une enseignante juste et exigeante, mais qui essaye constamment de s'adapter aux besoins et aux qualités de ses élèves, la rendant plutôt populaire parmi les novices en formation et ceux qu'elle est amenée à conseiller. A noter que dès qu'elle parle d'escrime, son visage s'anime soudainement et elle perd son maniérisme excessif pour exprimer avec un enthousiasme exceptionnel toute la beauté de ce qu'elle considère comme un art.

La jeune femme possède enfin une volonté en acier trempée, forgée par les années et qui lui permet d'endurer la douleur sans broncher ainsi que des entraînements personnels que certains n'hésiteraient pas à qualifier d'inhumains.


Alyria est donc une personne fiable, dont le calme et la tranquillité cachent une forte personnalité, qui n'hésite pas à donner de la voix pour se faire entendre.

Description physique:

Le mélange des races de ses deux parents a donné un résultat des plus probants sur le plan physique. De son père, Alyria a hérité les muscles déliés, la souplesse et sa démarche quasiment féline. De sa mère, la jeune femme possède les traits fins et aristocratiques ainsi qu'un charme évident, mais moins axé sur la beauté pure, plus sur l'attirance animale qui provient sans doute des origines echanies de son paternel.

Alyria est donc une belle femme, à l'apparence physique agréable et au corps façonné par des années d'entraînements intenses et une vie de combats. Cependant, les blessures ont altéré ce tableau avantageux. Ses membres sont recouverts de petites traces d'anciennes plaies, et l'extrémité de son bras gauche est désormais remplacé par une prothèse mécanique qu'elle camoufle en partie sous des gants blancs, mais dont le son et l'éclat métallique dépassant du tissu ne trompent personne, surtout que cette mutilation lui a valu son surnom de « Main brisée », certains pensant qu'elle ne se remettrait jamais de l'amputation en raison du coup d'arrêt porté à ses dons de duelliste. De plus, la récente attaque sur Artorias lui a permis d'ajouter à sa collection une longue cicatrice sur la partie gauche de son visage, qui s'étend de son œil à son menton et balafre ainsi sa face telle une ligne rectiligne.

En dehors de ces aspects qui sautent les premiers aux yeux, Alyria possède des yeux verts profonds, pétillants de malice, à la couleur émeraude particulièrement fascinante, leur éclat étant contrebalancé par le fait qu'ils sont peu habitués à évoluer dans l'obscurité, héritage évident de la partie hapienne de sa famille. Son nez est mince et légèrement retroussé, et quelques tâches de rousseur parsèment encore ses joues. Sa bouche aux lèvres fines et bien dessinées s'étirent parfois en un sourire doux, quoique empreint d'une certaine gravité. Dans l'ensemble, les années ont quelque peu durci les traits de son visage, faisant perdre à la jeune femme son air juvénile et ses joues rondes d'adolescentes pour laisser apparaître une adulte au faciès long et émacié.

Sa voix de velours, profonde et assez grave pour une femme, est très agréable à écouter, son ton souvent doux et mesuré rendant la chose quasiment envoûtante. Elle essaye de contrôler au mieux son débit afin de permettre à ses interlocuteurs de suivre ses raisonnements et de prévenir les excès vocaux liés à un enthousiasme un peu trop prononcé.

La chevelure de la gardienne contraste avec cette apparence calme, apportant une touche de couleur bienvenue, puisqu'elle rousse, mais d'un roux flamboyant, facilement reconnaissable. De plus, Alyria aime avoir les cheveux longs, et contrairement à certaines femmes, déteste les attacher, même en situation de combat.


Au niveau vestimentaire, Alyria est habillée d'un haut sans manche de couleur grise, rehaussé de fines lamelles de cuir qui lui enserrent les avant-bras, ceci pour faciliter la coordination entre ses membres et son agilité, la jeune femme trouvant les bures habituelles de l'Ordre peu pratiques en plein duel. Une capuche blanche lui permet néanmoins de dissimuler sa chevelure et son visage quand le besoin s'en fait sentir. Le bas, lui, est de la même couleur que son haut et épouse parfaitement la forme de ses jambes, lui assurant là encore un maximum de souplesse dans ses déplacements. Enfin, des bottes noires extrêmement légères complètent le tout.

Histoire:

Les enfants font des bêtises dans le noir, et les bêtises dans le noir font les enfants.

Certains enfants sont des accidents, nés d'une union qui n'aurait pas dû être, fruits de sentiments inexistants et d'une étreinte trop brève et vite oubliée. Alyria est de ceux-là. Ses parents étaient tous deux des diplomates, l'une était une envoyée de la planète Hapès, et l'autre un ancien militaire echani à présent au service du Sénat sur Coruscant en temps que conseiller spécial. Tout les séparait: la race, le caractère, et même l'âge, puisqu'ils avaient quasiment vingt ans de différence. Autant dire qu'une rencontre amoureuse semblait particulièrement improbable. Et pourtant, c'est ce qui arriva.

Endar Von était un homme à femmes, et malgré ses cinquante ans, restait aux yeux de la gent féminine tout à fait agréable à l’œil. Grand, mince, de belle tournure, avec cette légère raideur militaire et la distinction qui va avec l'expérience, il n'avait aucun mal à mener sa vie de vieux célibataire endurci en quête d'une compagnie charmante et éphémère pour occuper ses nuits. Son charme était également un atout dans les longues discussions diplomatiques, et l'echani ne se privait guère d'en user et d'en abuser, adorant raconter ses faits de gloire passés un verre à la main, arborant en permanence son sourire séducteur. Aussi, quand une délégation hapienne arriva à Coruscant, il se porta immédiatement volontaire pour l'accueillir, curieux de voir si la réputation légendaire de beauté parfaite des femmes de ce peuple était véridique. Autant dire qu'il ne fut pas déçu, et qu'il manqua s'étrangler sous le choc quand on lui assigna sa partenaire pour les négociations à venir.

Malya Helm était tout ce qu'il avait jamais désiré chez une femme, mais au fur et à mesure que les jours passaient, le séducteur se rendit vite compte que non contente d'avoir un physique à se damner, sa proie possédait également de l'esprit et une vive intelligence qui acheva de le convaincre : il voulait cette femme, et il l'aurait. Commença alors une cour subtile mais pressante, où l'ancien militaire déploya toute sa science et sa stratégie comme il l'aurait fait sur un champ de bataille. Avancées, reculs, percées et contre-attaque, la forteresse hapienne lui résistait pourtant, mais il sentait lentement mais sûrement que son entreprise faisait son œuvre : Malya se laissait peu à peu charmer par ce beau parleur sûr de lui et galant.

La réception qui fêtait la signature arriva, et Endar Von sentit qu'il devait parachever sa conquête ce soir-là, où bien il n'aurait plus d'autres chances de parvenir à ses fins. Toute la soirée, il redoubla d'attention, rivalisa d'esprit avec les invités, tout en prenant bien soin de toujours faire remplir les verres d'alcool fin. Et il obtint enfin ce qu'il désirait : l'objet de ses pensées céda, et ne résista pas à ses assauts quand il tenta de l'embrasser. Les deux amants s'éclipsèrent vers deux heures du matin, et se laissèrent guider par la passion le restant de la nuit.

Ils ne s'étaient rien promis, et n'auraient jamais dû se revoir. L'hapienne repartit pour sa planète, le militaire resta à son poste et repris sa vie de coureur de jupons, connaissant de nouvelles femmes et ramenant de nouvelles conquêtes chez lui. Sauf que trois mois plus tard, il reçut un message qui le laissa sans voix de très nombreuses minutes avant qu'il ne reprenne ses esprits. Malya attendait un enfant de lui. Son premier réflexe fut de se dire que cela ne le concernait plus, qu'il n'avait rien à voir avec le « service après-vente », comme on disait dans l'armée, et qu'il s'était engagé pour quelques heures de plaisir partagé, pas pour la paternité. Mais rapidement, il sentit naître dans son cœur un sentiment différent, qu'il n'aurait jamais cru possible en lui. Il n'était plus très jeune, et l'idée qu'un petit être grandissait à l'autre bout de la galaxie avec la moitié de son patrimoine génétique le touchait, il avait soudain l'impression que peut-être il pouvait espérer laisser quelque chose derrière lui, quelque chose de bien. Endar accepta de reconnaître l'enfant à naître comme le sien, et d'aider la mère en échange d'un droit de visite de temps en temps.

Six mois plus tard, l'enfant naquit : une petite fille, qui ressemblait énormément à sa génitrice, mais quand l'heureux père croisa pour la première fois son regard, il sut qu'il tenait dans ses bras son enfant, car la lueur dans ses yeux ne le trompa pas, il sentait que cette petite avait le tempérament d'une guerrière, le caractère d'une echanie. Il laissa son ancienne amante choisir le prénom de sa progéniture, mais insista pour qu'elle porte son nom. L'état civil de l'enfant était donc Alyria Von, fille d'un ancien militaire echani et d'une diplomate hapienne, née d'une nuit de passion et d'ivresse.

La découverte d'un potentiel :

L'enfant grandit donc entre Hapès et Coruscant, au milieu des diplomates, des nobles de la planète de sa mère et des anciens compagnons militaires de son père. Curieuse et observatrice, elle apprit rapidement auprès des uns l'art du langage, les seconds lui enseignèrent les bonnes manières, et les derniers la régalèrent de récits épiques remplis de héros républicains. Toutes ces influences se mêlèrent très tôt pour former une personnalité pleine de vie, débordante d'énergie mais capable de calme et de réflexion.

Alyria faisait la fierté de ses deux parents, et bientôt, plus personne ne s'étonna de voir sortir du bureau de ce vieux garçon d'Endar Von une petite fille à la chevelure flamboyante qui semblait regarder partout à la fois, comme si elle désirait imprimer sur sa rétine le moindre petit détail. Le père se dit rapidement qu'il allait en faire une militaire, mais Malya Helm avait d'autres projets pour sa fille, dont elle prévoyait une ascension fulgurante en raison de ses prédispositions évidentes dans la société hapienne.

Jusque là, les deux parents, malgré leurs caractères éloignés et leur conception des choses souvent opposée, avaient toujours réussi à s'entendre au sujet de leur fille unique. Mais son éducation causa la fin de cette entente cordiale. Sans comprendre pourquoi, la petite vit ses géniteurs se déchirer autour d'elle, et assista, impuissante et attristé, à la dissolution dans le néant et la colère de la douce vie qu'elle menait auparavant. Sa mère la ramena sur Hapès et refusa que sa fille retourne sur la capitale de la République pour voir son père. La fillette tempêta, cria et pleura, mais l'hapienne ne céda pas. Alyria dût désormais se contenter de communications rares et courtes avec son père, à son grand désespoir. Elle en conçut un vif ressentiment envers sa mère, et s'enferma dans son monde imaginaire rempli de soldats sans peur et sans reproches.

C'est vers ses sept ans que la Force se manifesta pour la première fois chez Alyria. Alors qu'elle observait deux garçonnets jouer avec des vibro-lames pour enfants, complètement inoffensives bien entendu, la fillette eut envie d'essayer aussi, et s'approche pour leur demander de participer. Mais les gamins refusèrent, arguant qu'elle ne savait pas se battre avec ces lames et qu'elle serait une mauvaise partenaire de jeu. Piquée au vif, sans s'en rendre compte, Alyria souhaite vivement arracher à ces garnements leurs armes factices, et alors qu'elle étendait la main, tous virent avec stupéfaction l'une vibro-lames venir lentement vers elle. Ébahie, le petite courut raconter son exploit à sa mère, qui comprit rapidement ce qu'une telle démonstration signifiait. A posteriori, c'était évident, et cela expliquait beaucoup de choses : l'agilité impressionnante de sa fille pour son âge, sa capacité à ressentir certaines choses, sa précocité... Elle était sensible à la Force. Malgré leur mauvaise entente, la femme se résigna à contacter le géniteur d'Alyria, et après une longue conversation, les deux adultes convinrent de ce qu'ils devaient faire. Résignés, ils contactèrent le Temple Jedi, et un beau matin, un homme au visage buriné vint chercher l'enfant chez sa mère. Cette dernière lui expliqua qu'elle avait un don, qu'elle allait s'entraîner pour devenir une Jedi et rendre ses parents fiers d'elle. Si la première réaction de la petite fille fut de bondir de joie à l'idée de côtoyer ces guerriers de légende, une grande tristesse l'envahit quand elle comprit que cela signifiait également quitter le dernier parent qu'elle voyait encore.

Après quelques larmes et les mots rassurants de sa mère, Alyria rassembla ses affaires et quitta le monde rassurant de l'enfance pour Ondéron, afin de commencer sa nouvelle vie.

L'apprentissage :

Sur Ondéron, l'enfant découvrit avec une intense fascination ce qui serait son foyer pour l'immense majorité de sa vie future. Tout, de l'architecture épurée mais élégante à sa chambrette dans le quartier des apprentis en passant par les terrains d'entraînements et les archives jedis, lui paraissait incroyablement attirant, comme si ces murs étaient porteurs à eux seuls d'un savoir qui ne demandait qu'à se laisser parcourir. Mais plus encore que des vieilles pierres et d'antiques reliques, ce furent les personnes qu'elle trouva qui l'émerveillèrent.

Alyria admirait autant les jeunes et fougueux gardiens de l'Ordre que les calmes et sages consulaires. Tous correspondaient à diverses facettes d'une même pièce, et la petite fille se demandait quelle serait sa voie. Mais plus que tout, elle était littéralement envoûtée par les maîtres d'armes jedis et leurs mouvements pleins de force et de grâce lors des entraînements, qu'elle venait regarder dès qu'elle en avait l'occasion. Cette perfection physique, l'escrime élevée ainsi au rang d'art éveillait dans son sang quelque chose de nouveau, comme si ses origines echanies se réveillaient soudainement au contact de ces artistes martiaux au savoir inégalé.

Parallèlement, Alyria commença son apprentissage, et se révéla rapidement une élève attentive et calme. Contrairement à de nombreux jeunes assoiffés d'action, elle adorait écouter pendant des heures les dires de leurs maîtres, étudiant les théories sur la Force avec autant d'enthousiasme que le maniement du sabre. Cependant, il fallait avouer que cette dernière partie se révéla plus fructueuse que la première. Toute petite, l'enfant avait déjà montré une grande agilité, et cette caractéristique se développa considérablement pendant ses années d'apprentissage, lui conférant un avantage certain dans la pratique des combats. Du reste, elle avait un don presque innée pour l'art du duel, comme un instinct qui lui faisait ressentir où son adversaire allait frapper. En revanche, son potentiel en matière de manipulation de la Force était nettement plus limité, et elle travaillait d'arrache-pied pour parvenir à effectuer les exercices qu'on leur imposait.

Dans l'ensemble, ses professeurs l'appréciaient pour son inépuisable énergie et sa volonté de bien-faire, ainsi que pour sa curiosité sans limite, même si parfois, il fallait le reconnaître, un peu usante. Sa bonne humeur lui permit rapidement de se faire apprécier par une bonne partie des autres enfants, même si son éducation soignée, pour ne pas dire aristocratique, et ses manières toujours policées lui aliénèrent certains des apprentis qui la considéraient comme une petite prétentieuse. On ne peut pas plaire à tout le monde...

Poussée par certains de ses maîtres, Alyria se concentra lors de sa dernière année d'apprentissage sur le perfectionnement de ses techniques au sabre, et tous convinrent bientôt qu'elle serait avec l’entraînement adéquat une excellente duelliste. Sa vivacité d'action lui permettait en effet de compenser son manque de force brute et, sans doute en partie inspirée par son ascendance hapienne et les discours sur la « belle guerre » de son père, elle commença à développer un style d'escrime raffiné et élégant, qui la prédisposait déjà à l'apprentissage de la forme II.

Si beaucoup voyait en elle une future gardienne, d'autres arguaient que la jeune fille possédait des qualités telles qu'un grand calme et une importante capacité d'écoute qui n'étaient pas éloignées de celles d'un consulaire, surtout que certains maîtres avaient remarqué sa manie de vouloir régler les conflits qui éclataient parfois entre apprentis avec des paroles plutôt qu'avec de la violence. Autant dire que sa voie était incertaine, et ce furent ses années en tant que padawan qui forgèrent Alyria telle qu'elle est aujourd'hui.

Grandis, jeune padawan :

A douze ans, on annonça à Alyria qu'elle était désormais une padawan de l'Ordre, et qu'un maître avait exprimé le désir de la former. Immédiatement, la jeune fille exprima son désir de commencer son entraînement sans attendre, et demanda à connaître son maître. Elle manqua faire une crise cardiaque quand du fond de la pièce où elle se trouvait, une voix siffla derrière elle :

« Alors, me voici, jeune padawan. »

Comme par enchantement, un twi'lek dans la force de l'âge, les lekkus marqués de tatouages à la signification obscure pour la demi-echanie, la peau d'un bleu tirant sur le vert et vêtu d'une robe jedi sombre apparut. Comprenant la surprise de la jeune fille, le jedi dit d'une voix un peu plus douce :

« Désolé pour cette petite frayeur, mais je voulais jauger un peu ma future padawan. Et cela m'a permis de perfectionner mon Voile de Force. Je suis Ranek Lond, enchanté. »

Il était calme, avait un petit sourire en coin et dégageait une aura de puissance impressionnante. Alyria adora son nouveau maître quasiment instantanément. Elle appris rapidement qu'elle serait formée par un des rares membres des Ombres jedis, ces hommes et ces femmes qui, rompus à l'art des négociations, étaient souvent ceux qui les achevaient d'un coup de sabre bien placé et discret quand le besoin s'en faisait sentir. Des agents cachés en somme, à la mission primordiale et dangereuse.

Ranek cherchait depuis longtemps à prendre un padawan qui lui correspondrait, à qui il pourrait enseigner sa vision de la Force, et qu'il aiderait à développer ses talents pour lui faire atteindre le sommet. Le twi'lek ne voulait pas d'un apprenti ordinaire, il voulait une personne suffisamment intéressante pour en faire un acteur de l'Ordre. C'était un visionnaire, un idéaliste que des années à jouer les assassins de l'ombre n'avait pas empêché de continuer à croire dans la beauté de la mission des jedis, et dans la possibilité de s'améliorer sans cesse jusqu'à parvenir à la consécration de devenir un artiste dans son domaine. Il avait remarqué les dons d'Alyria, et avait demandé à s'en occuper, percevant qu'une artiste du sabre sommeillait en elle comme en lui.

L'Ombre se mit donc à enseigner à son élève tout ce qu'il savait sur l'escrime, mais surtout sur la manière dont il voyait les choses : il ne fallait pas se contenter d'apprendre des figures imposées, des bottes, non, il était important de développer son propre style, avec ses forces et de se servir de ses faiblesses. Comprenant que sa padawan avait des difficultés à manipuler la Force, il lui expliqua qu'elle devait se débrouiller pour concentrer l'énergie d'une façon qui lui serait utile. Elle n'avait pas besoin de savoir se projeter loin, mais de projeter en elle ce dont elle avait besoin.

Alyria mit en pratique cet enseignement un peu particulier et commença à utiliser la Force de manière concentrée et défensive, d'une manière personnelle, qui différait de l'orthodoxie jedi, mais qui lui permit de prendre de l'assurance dans ce domaine. Elle ne serait jamais une maîtresse des effets de Force, mais pouvait jouer sur son manque de potentiel offensif avec pour se forger une défense efficace, et se concentrer sur son sabre pour attaquer. Les duels avec son maître lui permirent de récolter de nombreuses plaies et bosses, surtout que son sabre à double-lame rendait délicat le combat, mais elle apprit à capitaliser sur son agilité exceptionnelle pour riposter, et en quelques années, se montra une élève brillante dans ce domaine.

Cependant, Ranek répugnait à l'emmener avec lui lors de ses missions, mais quand elle eut seize ans, il estima qu'elle en savait suffisamment pour l'accompagner. Il était chargé d'accompagner une délégation républicaine sur Nar Shaddaa, mais officieusement, sa mission consistait à liquider l'un des conseillers de leur contact Hutt, un mercenaire mandalorien connu pour sa cruauté et leur meurtre de trois padawans.

Durant quelques jours, Alyria eut l'impression de se replonger dans l'atmosphère diplomatique de son enfance, et retrouve rapidement ses marques dans ce monde, où certains ne manquèrent pas de faire le rapprochement avec ses parents, ce qui lui attira d'emblée la sympathie d'un bon nombre de négociateurs, ce que son maître apprécia. La jeune fille devait distraire l'aréopage de diplomate afin de laisser le twi'lek traquer discrètement sa proie, et s'acquitta de sa tâche avec succès. Mais elle ne se contenta pas de parler, et quand il fallut faire parler les armes, elle aida du mieux qu'elle put l'Ombre, récoltant sa première cicatrice en n'arrivant pas à dévier un tir de blaster du mandalorien et qui l'atteignit à la jambe.

Elle se remit de ses blessures sans subir de dommages collatéraux, et ayant fait ses preuves auprès de son maître, obtint l'autorisation de l'accompagner dans presque toutes ces missions. Pendant trois ans, elle sillonna la galaxie, se confrontant à la lie de la société, et comprenant que les grands idéaux n'empêchait pas les meurtres sordides et les moyens peu glorieux. Mais loin de la dégoûter, cette réalisation renforça sa détermination à devenir un grand jedi, car elle avait bien conscience que sans eux, il serait bien difficile de défendre les plus faibles dans l'espace républicain, et de se dresser contre l'influence rampante du Côté obscur, dont elle put voir les effets dévastateurs.

A dix-neuf ans passés, Ranek lui annonça au retour d'une mission particulièrement sordide où ils étaient allés rendre une visite peu sympathique à un esclavagiste qu'il comptait faire part au Conseil de sa volonté de la soumettre aux épreuves pour devenir Chevalier Jedi, estimant qu'il n'avait plus grand chose à lui enseigner. Surprise, Alyria demanda à son maître s'il était sûr de sa décision, un peu anxieuse à l'idée d'être lâchée dans le grand monde seule, mais heureuse de sa confiance.

Le Conseil accepta de lui faire passer les épreuves et débuta alors pour Alyria les moments les plus importants de sa jeune vie. Son adresse au sabre fit merveille, ainsi que sa polyvalence dans la maîtrise des différentes formes de combat, même si sa préférée restait évidemment la forme Makashi. Grâce à son entraînement et aux techniques de son maître, elle montra une manipulation de la Force inhabituelle, car centrée sur les aptitudes défensives, pas forcément d'une grande puissance, mais très contrôlée et concentrée.

Alyria réussit les épreuves, récoltant au passage quelques nouvelles cicatrices, se faisant quelques frayeurs, mais à sa grande satisfaction, le Conseil lui octroya le titre de chevalier jedi, et comprenant quelle serait sa voie, la jeune femme devint une gardienne de l'Ordre, mais avec son petit côté diplomate qui ne la quittait jamais. Désormais, elle avait hâte de se confronter au monde extérieur. Hélas, ce dernier se rappela à elle de la manière la plus sinistre qui soit.

La tentation du côté obscur :

Alors qu'Alyria savourait son nouveau titre durement acquis, elle reçut un message qui lui brisa le cœur : un serviteur avait retrouvé le corps sans vie de son père dans l'appartement qu'il occupait à Coruscant. Cette mort la toucha profondément. Certes, les enseignements de l'Ordre prônaient le plus grand détachement face aux familles ds jedis, et de surcroît, elle ne l'avait pas revu depuis presque quinze ans, mais qui pouvait rester de marbre en apprenant que son géniteur venait de mourir ? Certainement pas Alyria, et son deuil devint encore plus difficile quand les conclusions de l'autopsie arrivèrent : on avait assassiné le vieil homme. Sa fille ne cessait de se demander qui avait pu commettre pareil crime, car le mobile paraissait assez aisé à définir, du moins dans ses contours. Nonobstant ses soixante-dix ans passés, Endar Von restait une personnalité de premier plan dans la sphère politique républicaine, les années lui ayant permis de se tisser un réseau efficace de relations et ses positions de renforcement de la sécurité galactique étaient de notoriété publique. Il ne s'était pas fait que des amis pendant sa carrière militaire puis diplomatique, aussi la jeune femme conclut qu'une de ses némésis avait probablement décidé de le faire taire de manière définitive.

Malgré le choc, Alyria tenta de se remettre doucement et de faire son deuil, mais la mission que ses supérieurs lui confièrent n'allait pas l'aider. Plusieurs politiques de premier plan étaient décédés de manière suspecte au cours des derniers mois, comme son père, et le Sénat réclamait une aide de l'Ordre pour protéger certains de ses membres les plus influents. En temps normal, au vu des événements qu'avaient traversé la gardienne, les membres du Conseil n'auraient jamais pensé à lui confier la protection d'un sénateur et de la famille de ce dernier. Sauf qu'évidemment, la situation était pressante, et Alyria avait l'avantage d'être une excellente duelliste et d'être parfaitement au courant des us et coutumes des puissants, ce qui lui permettrait de se faire accepter plus facilement et de gagner la confiance de ceux dont elle aurait la charge. En effet, une enquête discrète avait permis de remonter jusqu'à cette famille comme source potentielle de ces assassinats, mais encore fallait-il trouver des épreuves, et surtout le vrai coupable.

Alyria partit donc sur Chandrila, lieu de résidence du politicien et de sa maisonnée. Grâce à ses bonnes manières et à sa connaissance de l'étiquette, elle ne tarda pas à se faire accepter dans la famille et put bientôt déambuler à sa guise dans la résidence somptueuse du sénateur, tout en faisant la connaissance de ses enfants. C'est ce qui manqua la perdre. En effet, la jeune femme n'avait jamais vraiment remis en question le fait que les jedis ne devaient pas avoir de relations amoureuses. A vrai dire, la question ne s'était pas trop posée jusque là. Certes, comme toutes les adolescentes, elle avait connu la période peu agréable de la poussée d'hormones et du questionnement, mais cela ne l'avait pas perturbé outre mesure ni remis en question ses convictions. Mais à présent, elle allait être forcée de le faire.

L'une des deux filles du sénateur, Yrine, s'était tout de suite prise d'affection pour la jedi, ayant à peu près le même âge et appréciant la compagnie d'une nouvelle tête plutôt bien faite. Elle était redoutablement intelligente, et Alyria se mit à deviser avec longuement sur des sujets assez variés, qui devenait parfois un peu trop abscons pour elle. Peu à peu, et à sa grande horreur, la gardienne comprit qu'elle éprouvait autre chose qu'un simple début d'amitié pour sa nouvelle compagne : c'était un sentiment différent, plus fort, plus profond, qu'elle n'avait jamais expérimenté, mais qu'elle n'eut aucun mal à reconnaître...

Alyria essaya désespéramment de chasser ses sentiments, de les ignorer, et quand elle se rendit compte que c'était peine perdue, s'éloigna de celle qui les avait causé. Elle désirait ardemment ne pas rompre le code jedi, et du reste, accepter son attirance pour une femme était assez délicat. C'est pourquoi elle se jeta à corps perdu dans sa mission, enquêtant sans relâche sur les divers membres de la famille. Sauf qu'une nuit, alors qu'elle tentait de trouver le sommeil, tourmentée par ses pensées inavouables, la jeune femme entendit quelqu'un frapper timidement à sa porte. Intriguée, elle alla ouvrir, non sans se prémunir de son sabre auparavant, mieux valait être prudente.

Yrine se tenait devant la porte, l'air un peu gênée, et lui demanda si elle pouvait lui parler. Alyria, ne voulant pas paraître impolie, acquiesça, et la fit entrer. A sa grande surprise, elle avait à peine fermer la porte qu'elle sentit deux bras se refermer autour de sa taille et des lèvres inconnues toucher les siennes. Alors, oubliant toutes ses résolutions de fidélité aux idéaux de l'Ordre, elle se laissa guider par sa passion.

La jeune femme mit un certain temps à accepter ce moment qu'elle qualifiait de faiblesse, et plus encore sa liaison qui, envers et contre tous, se prolongea. Puis, peu à peu, elle finit par succomber, l'Ordre était si loin, et pour la première fois de sa vie, elle eut du temps pour ressentir une foule de sentiment qui la remplissait d'une sorte de douce euphorie. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et alors qu'elle était sur Chandrila depuis presque un an, son devoir se rappela à elle.

Alyria avait en effet découvert que le frère aîné d'Yrine était le commanditaire des assassinats, grâce à des documents qu'elle avait récupéré aux prix de savantes machinations. Elle envoya discrètement un message aux membres de l'Ordre pour les prévenir, et chercha le meilleur moment pour le piéger publiquement. Sauf que les choses lui échappèrent, car elle n'avait pas prévu que son homme était un adepte du côté obscur et de ses arts malsains. Ni qu'il utiliserait sa propre sœur comme bouclier humain en pensant faire reculer la jedi. Encore moins qu'il trancherait la gorge d'Yrine pour affaiblir son adversaire.

En voyant son unique amour à terre, baignant dans son sang, Alyria hurla de désespoir, et une haine brutale, noire, dévastatrice s'empara d'elle. Son corps semblait brûler, sa vision n'était faite que d'un rouge carmin, et avec un grognement inhumain, elle se précipita vers celui qui avait assassiné son père et la seule personne qu'elle aimerait jamais. La jeune femme se déchaîna, guidée par sa colère et son envie de vengeance, puisant inconsciemment dans le côté obscur pour défaire l'odieux criminel. Incapable de résister à ce déferlement de puissance, l'homme répliqua comme il put, mais Alyria lui arracha son sabre d'une violente botte. Il était à sa merci, et d'ailleurs, il lui demanda avec un sourire mauvais de le tuer maintenant. Pendant un moment, la jedi hésita. Un seul mouvement, et elle aurait sa vengeance. Mais un coup d'oeil au corps sans vie d'Yrine, loin de l'aveugler, lui rendit alors toute sa conscience. Si elle l'exécutait maintenant, cet homme ne serait pas jugé, personne ne connaîtrait ses crimes. Alors, elle se contenta d'abaisser son sabre et de lui lier les mains.

Alyria ramena l'assassin à Coruscant où il fut jugé pour ses crimes. Tous la félicitèrent pour son succès, mais la jeune femme restait étonnamment impassible face à tant d'éloges. Elle seule savait pourquoi elle avait vaincu : en recourant au côté obscur, et ce fait la rongeait, ainsi que son deuil silencieux et secret. Seul son ancien maître remarqua l'étrange mélancolie dans les yeux de son élève, mais ne lui posa pas de question. Un soir, il se contenta de s'asseoir à ses côtés et de poser une main réconfortante, presque paternelle sur son épaule, et de lui dire que parfois, les choses les plus belles sont celles qui nous font le plus souffrir. Avait-il compris ? Alyria ne le sut jamais, mais, bouleversée, raconta son duel passé, en omettant soigneusement toute partie compromettante sur Yrine, même si, vu la colère ressentie à sa mort, il paraissait impossible que maître Ranek soit complètement dupe. Quoiqu'il en soit, il ne dit rien à ce sujet, et quand son ancienne élève eut terminé, il se contenta de déclara doucement :

« N'aie pas honte. En abaissant ton sabre, tu as fait le choix de la lumière, pas de l'obscurité. Tu es une jedi, et quelqu'un de bien. »

Alyria fut incroyablement soulagée de cette déclaration, et tenta tant bien que mal de se reconstruire, déterminée à laisser cette partie de sa vie loin derrière elle, ne s'autorisant que quelques souvenirs heureux, qui faisaient apparaître sur ses lèvres un sourire à la fois mélancolique et délicat.

Le maître d'armes :

A partir de ce moment, Alyria se concentra pleinement sur ses missions pour l'Ordre et se plongea à corps perdu dans l'étude des différentes formes de combat afin de devenir plus forte et de ne plus jamais avoir à subir la tentation du côté obscur. Travaillant d'arrache-pied, elle se fit bientôt connaître dans l'Ordre pour sa maîtrise du sabre laser et son style tout en vivacité et en grâce, mais à l'efficacité mortelle.

Parallèlement, la jeune femme mena plusieurs missions et se fit apprécier pour ses qualités de bretteuse, certes, mais aussi et surtout pour sa capacité à garder la tête froide et à préférer la négociation à l'usage immédiat de la force brute, sans compter que les cibles qu'elle avait à protéger préférait avoir une personne intéressée par les affaires de la galaxie et de bon conseil plutôt qu'un exécutant sans conscience. En effet, son enfance au milieu des diplomates et ses manières parfaitement adaptées à un tel milieu la rendaient apte à se fondre dans un tel environnement, et rapidement, elle devint un garde du corps recommandé pour toutes les missions de protection tendues, sans compter que ces années lui apportèrent une connaissance de la politique républicaine appréciable et relativement inhabituelle pour une gardienne.

C'est à cette époque qu'elle demanda à intégrer les maîtres d'armes de l'Ordre, ce corps d'élite composé des meilleurs utilisateurs du sabre-laser du côté lumineux. Alyria démontra son savoir-faire et sa maîtrise au cours d'un entraînement particulièrement éprouvant avec les maîtres de cette corporation, et réussit à se faire accepter à condition qu'elle forge un nouveau sabre-laser, plus adapté à sa nouvelle position. Évidemment, elle accepta.

Réunir les composants primaires ne fut guère difficile, mais lui prit une bonne année car elle se montra extrêmement pointilleuse sur leur qualité, voulant obtenir l'instrument le plus parfait possible. Mais le plus délicat restait à venir, car seuls des cristaux rares pouvaient retranscrire la lueur violette caractéristique des maîtres d'armes de l'Ordre. Alyria se mit en quête, fit de longues recherches, contacta plusieurs personnes et obtint finalement de haute lutte ce qu'elle cherchait : un cristal violet. Elle pouvait débuter la construction de son sabre, qui allait devenir l'extension parfaite de son corps. Cette étape importante réalisée, elle se représenta au Temple et fut acceptée dans les rangs des maîtres d'armes à l'âge de vingt-sept ans seulement, montrant par là ses exceptionnelles capacités de duelliste.

A partir de cet instant, elle se concentra sur la formation des jeunes padawans au Temple, mais également de ses pairs désirant approfondir leur maîtrise du sabre-laser, plus particulièrement des formes Makashi et Ataru, ses préférées, car parfaitement adaptées à son caractère et à son style tout en rapidité et en grâce. Ses qualités d'écoute firent merveille auprès de ses élèves plus ou moins âgés, même si ses grands discours sur la beauté d'une parade habilement exécutée ou alors sur la patience nécessaire pour se perfectionner pouvaient rebuter les plus impatients. Au cours d'un entraînement, elle remarqua un adolescent qui se tenait un peu à l'écart des autres et éprouvait visiblement d'intenses difficultés pour coordonner ses mouvements. Elle aurait très bien pu oublier ce garçon rapidement, mais le destin en décida autrement.

La nuit suivante, n'arrivant pas à trouver le sommeil, elle décida de se promener afin de réfléchir tranquillement à la dernière botte qu'elle désirait mettre au point, et sa surprise fut grande quand, arrivant sur le terrain d'entraînement, elle constata avec effarement qu'une personne se tenait au centre, en train de méditer vu son visage concentré. C'était le garçon de la journée précédente. Plutôt que de l'interrompre immédiatement, Alyria préféra attendre patiemment qu'il s'arrête de lui-même, ce qu'il fit finalement au bout de deux heures. Rarement la sang-mêlée avait vu un padawan tenir aussi longtemps le calme et la sérénité recquis pour une séance de méditation, aussi elle décida de se montrer, ce qui provoqua une sacrée frayeur au jeune homme qui crut devoir se justifier, ce qu'il fit en bégayant des excuses maladroites, mais d'un geste de la main, la gardienne lui demanda de stopper, et s'assit simplement à côté de lui.

Il s'appelait Armod Sinvar, avait seize ans et son maître venait de décéder de maladie, ce qui l'obligeait à rester au Temple, sa formation interrompue. Sa discrétion et son côté solitaire le rendait d'une timidité quasiment maladive, ce qui expliquait le fait qu'il passait relativement inaperçu auprès des maîtres potentiels, sans compter que son potentiel était assez limité. Seul son calme sans faille le distinguait de la masse.

Dès le lendemain, Alyria demandait la permission de former le jeune homme. Elle l'obtint.

Apprendre l'un de l'autre : maître et padawan

Dans un premier temps, Alyria se contenta d'observer son nouveau padawan et de noter méticuleusement ses techniques et surtout son style. Doux, précis, attentif, mais incapable de parler en public et manquant sérieusement de confiance en soi, il était très éloigné du caractère de son maître, mais cette dernière s'adapta et l'aida dans un premier temps à parfaire sa technique au sabre. Se rendant compte que le garçon adorait lire et passait beaucoup de temps dans les archives, elle s'arrangea pour lui faire passer les récits des grands duellistes de l'Ordre, et se rendit compte qu'ainsi, Armod mémorisait les coups comme il aurait pu le faire dans la pratique.

N'étant elle-même pas la meilleure manipulatrice de Force, elle lui enseigna les diverses tactiques auxquelles elle avait recours pour contourner son manque de puissance en la matière, et le jeune homme progressa rapidement. Reconnaissant pour l'aide qu'Alyria lui apportait et son soucis de ne pas lui imposer des méthodes qui ne conviendrait pas à sa personnalité introvertie, Armod s'ouvrit peu à peu, et une relation de confiance s'établit entre les deux jedis, pourtant si différents à la base.

La présence apaisante du jeune homme chassa les derniers démons présents dans les recoins du cerveau d'Alyria, et s'occuper du garçon lui apporta énormément sur le plan humain, mais aussi dans ses qualités de Jedi, car cela la contraignit à étendre ses domaines de connaissances vers des endroits qu'elle n'avait auparavant jamais exploré.

La gardienne commença à emmener son padawan en mission avec elle, et ils formèrent un tandem efficace, rapidement reconnu par leurs employeurs. Armod développa au cours de leurs voyages une grande perspicacité et un sens aigu de l'observation, faisant de lui un enquêteur remarquable, ce qui, allié aux capacités martiales de son maîtres, les rendaient aptes à démasquer de nombreux criminels divers et variés.

Comme de nombreux maîtres avant elle, Alyria fut un jour confronté au problème du sentiment amoureux de son padawan, puisque ce dernier s'éprit d'une de ses camarades. Plutôt que de le sermonner et de les séparer, la jeune femme décida de lui répéter ce que son propre maître lui avait dit des années auparavant : les choses les plus belles sont parfois celles qui nous font le plus souffrir. Armod se fit rejeter et en eut le cœur brisé, mais la maîtresse d'arme fut là pour l'aider et lui expliquer à ce moment les dessous de la philosophie jedi sur les relations, révélant sa propre aventure de jeunesse. Ce moment souda définitivement le duo, et une amitié sincère émergea à partir de là.

Bientôt, Alyria pensa que son padawan serait prêt pour les épreuves, et n'hésita plus à accepter des missions risquées, afin de le tester. Mais l'une d'elle allait bouleverser sa vie enfin correctement installée.

La Main brisée :

Une enquête sur un trafic d'esclaves les mena vers la planète Roon, de sinistre réputation. Seulement, lorsqu'ils s'introduisirent dans le vaisseau censé transporter la « marchandise », ce qu'ils découvrirent manqua faire tourner de l'oeil Armod, et seule la volonté de fer d'Alyria l'empêcha de régurgiter toute la nourriture avalée avant.

Des instruments de torture jonchaient le sol, et une odeur atroce de cadavres en décomposition planait dans les airs. Un Sith complètement dément organisait depuis des années des achats d'esclaves de races diverses pour expérimenter sur eux toutes sortes de manipulations du côté obscur, et Roon offrait un accueil parfait pour camoufler ses agissements, du moins jusqu'à présent.

Alyria et son padawan se précipitèrent à l'assaut dans ce qui s'avéra un duel titanesque. La jeune femme, comprenant rapidement que leur adversaire était d'une envergure supérieure à tous ceux qu'ils avaient affronté jusqu'alors, prenaient garde à veiller autant sur Armod que sur elle-même, déviant la plupart des coups que le garçon aurait pu recevoir. Sauf qu'elle n'était ni omnisciente, ni toute-puissante, et elle ne put empêcher son padawan de se faire foudroyer par des éclairs du côté obscur alors qu'une puissante Vague de Force l'avait envoyé valdinguer contre la carlingue du vaisseau.

D'un puissant Saut de Force, elle revint à la charge et interposa son sabre entre le garçon et l'attaque du Sith, résistant au mieux afin de dévier la décharge foudroyante. Puis un duel un mort s'engagea entre elle et le dément, où elle déploya toute sa science martiale, sans parvenir à percer la défense de Force de l'adepte du côté obscur.

Au bout d'un long moment, une ouverture se fit entrevoir, et bien que sa manœuvre soit extrêmement risquée, Alyria tenta le tout pour le tout. D'un mouvement souple, elle se mit en opposition de trois-quart, et fit semblant d'offrir à son adversaire une ouverture avec dans l'idée de l'abattre en changeant brusquement de position. Seulement, l'homme, trop rusé, vit clair dans son petit jeu et, d'une botte habile, réussit à percer sa défense trop vite pour qu'elle ne s'écarte. Il lui trancha la main gauche.

Mais son triomphe ne dura guère puisque un coup à revers fit rouler sa tête à l'autre bout du vaisseau. Malgré la violence de l'assaut et la douleur intense ressentie lors de cette mutilation, Alyria avait jeté ses ultimes forces dans la bataille et effectué un puissant coup avec son autre main, profitant de la seconde d'inattention du Sith. Elle entendit au loin la voix de son padawan avant de s'évanouir.

Lorsque la gardienne se réveilla, elle était au Temple, au centre médical. Le guérisseur qui s'occupait d'elle lui apprit qu'Armod lui avait administré les premiers soins avant de la ramener à bord de leur vaisseau et de transmettre les coordonnées de leur précédente position à la République. Cependant, malgré tous les efforts dépensés, il ne pouvait lui rendre sa main. Cette nouvelle plongea Alyria dans un profond abattement, car pour une duelliste, tout est dans les mains.

Les longs mois de rééducation qui suivirent furent difficiles, tout comme le choix d'une prothèse, la jeune femme se montrant extrêmement exigeante. Ensuite, il fallut s'habituer à ce corps étranger fixé au bout de son bras, à ce nouveau poids, aussi Alyria dut revoir l'intégralité de sa panoplie de techniques pour l'adapter à cette main.

Sa seule satisfaction fut de voir Armod passer les épreuves pour devenir chevalier et les réussir. Au moins, elle avait accompli son devoir. Alyria réintégra son rang après son rétablissement et se mit à travailler sans relâche pour retrouver son niveau d'avant sa blessure. Peu à peu, elle réussit à redevenir celle qu'elle était, et fit part de son désir de repartir en mission afin de vérifier qu'elle était parfaitement remise. Mais une heureuse nouvelle lui parvint, en récompense pour ses services.

Le maître Jedi :

Le Conseil, après réflexion, avait décidé de lui accorder le titre de maître Jedi, et attendait son rétablissement complet pour l'annoncer. Alyria, profondément honorée, endossa son nouveau titre avec fierté, tout en n'arrêtant pas sa quête de perfectionnement pour autant.

La jeune femme fut envoyée sur Artorias lors de l'attaque Sith sur la planète et fit la démonstration que la Main brisée, comme certains observateurs ironiques avaient pu la surnommer après son amputation, n'avait rien perdu de son mordant. Son action à la tête de ses hommes permit d'éviter des pertes trop importantes parmi les civils du secteur qui lui avait été affecté, et la rendit populaire auprès des soldats, la jeune femme passant pour un commandant agréable, déterminée et toujours prête à prendre la tête de la colonne. Mais en contrepartie, les horreurs qu'elle vit sur la planète la marquèrent profondément.


Lors d'un combat avec un guerrier sith peu enclin à discuter, elle récolta une large cicatrice sur son visage, mais sa volonté de défier son adversaire seule de façon à ne pas mettre la vie de ses subordonnés en danger lui valut leur profond respect.

Revenue au Temple après ses événements et soignée afin d'éviter que la plaie ne s'infecte, enfin sur pied, Alyria suit désormais avec attention la suite des événements, tout en entraînant avec soin les recrues jedies, consciente des défis qui les attendent face à ce futur qui s'annoncent plus que troublé. Parallèlement, sa volonté de s'améliorer n'a pas faibli, et elle s’attelle sans relâche à perfectionner encore et toujours son style. L'avenir seul dira si ses efforts seront suffisants.

Question HRP: Comment avez-vous connu le forum? Par ma coloc'
Saï Don
Saï Don
Messages : 6736
Eclats Kyber : 31
Bonjour Alyria,

Laisse-moi d'abord te féliciter pour cette très belle fiche et bien sûr, te souhaiter la bienvenue parmi nous.

Comme tu as dû pouvoir le lire ici et là, les fiches de Maîtres Jedi sont soumises à une plus grande sévérité de notre part afin que les personnages de type Maître Jedi, Seigneur Sith, etc., tiennent leur rang respectif dans le jeu. C'est pourquoi je vais t'embêter un tout petit peu avant de valider cette fiche Razz

- Tout d'abord, il faut que tu ailles lire le règlement et le signer.
- Ensuite, tu décris Alyria comme quelqu'un sachant très bien se comporter et s'exprimer. Sa description physique fait état d'un corps et d'un visage avenant et la partie caractère raconte qu'elle s'impose quand elle parle. Bref, la description de quelqu'un de très charismatique, finalement... Or, dans les caractéristiques, ton personnage a un charisme inférieur à la moyenne...
- Il y a un petit souci avec la couleur de ton sabre : le rouge est normalement réservé aux Sith. La lame des Maîtres d'Armes Jedi est, il me semble, plutôt violette... Donc il faudrait faire un choix ; soit la lame violette des Maîtres d'armes, soit une lame rouge mais en expliquant pourquoi une telle couleur...

C'était toutefois une très belle fiche, très agréable à lire. A très bientôt et bon courage pour les modifications :-)
Invité
Anonymous
Merci pour cet accueil et tant mieux si ce pavé n'a pas été trop indigeste à lire  Very Happy 

J'ai donc signé le règlement (léger oubli... oups!) et modifié les caractéristiques pour obtenir un 5 en charisme, et choisi la couleur violette pour le sabre en modifiant les passages concernés dans la fiche.

Tout est donc tout propre, tout beau (enfin j'espère ;p)
Invité
Anonymous
Si je puis me permettre, -désolé de ramener ma ptite tête ici-
Il me semble que c'est justement dans le "Combat (système aux dés)" et dans la description des sabres qu'il est inscrit que la lame des maitres d'armes jedi est rouge.
Je m'excuse pour mon intervention, je n'ai normalement pas le grade nécessaire pour obtenir ce droit.
Sinon bienvenue à Alyria !
Saï Don
Saï Don
Messages : 6736
Eclats Kyber : 31
@Connor : Après vérification, effectivement Oo
Je vais le retirer, je n'avais jamais remarqué ça ... scratch

@Alyria : ok parfait alors ! Tout est en ordre et je te valide !

Pour t'aider à débuter dans le jeu, si tu veux, tu peux faire un tour dans les Appels à RP , pour poster ou répondre à une demande de RP.
Et si tu as des interrogations, n'hésite pas à chercher ou poster dans la Foire aux Questions !

Tu peux commencer dès à présent ton RP, pense juste à mettre un lien vers cette biographie dans ta signature :-)
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn