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Entrée n°703 : Korriban III

Le maître était enfin entré dans l'académie, après avoir poussé un long soupire. Le bâtiment était sombre et l'air sec et froid. La plupart des pierres utilisées étaient gravées. Mon centre mémoire m'indiquait que c'était du sith, une ancienne langue, peu parlée aujourd'hui. La plupart des inscriptions étaient surement trop vieilles pour être lues et traduites. Le maître avança sans même y prêter attention. Ses signes vitaux étaient élevés, mais stable et acceptable. Il s'arrêta au milieu du premier hall et ferma les yeux. Sa température corporelle augmenta légèrement, indiquant une certaine concentration, puis il rouvrit les yeux. Il me regarda et prononça les mots « huitième leçon ». L'enregistrement Commença.

« Bienvenue jeune apprenti, bienvenu au sein du temple de Korriban.

L'objectif de cette huitième leçon sera basé sur le ressenti et sur l'utilisation de ce que votre environnement vous offre. Le temple est parfait pour ça.

Il a été construit à une époque qui m'est inconnue, la seule chose qui importe, c'est la puissance qui s'en dégage. Ses murs sont imprégnés du côté obscur de la force, ce qui augmente grandement notre puissance. Si vous voulez vous entraîner à utiliser un pouvoir, faire l'apprentissage des bases dans le temple peut être une bonne idée, le pouvoir conféré par le côté obscur renforcera temporairement vos capacités. Il ne faut, par contre, pas y rester, sinon, vous risquez d'être grandement surpris si vous devez combattre ailleurs qu'au sein du temple ou sur Korriban. Je le dis et le répète à chaque leçon, le véritable entraînement doit toujours être effectué dans les pires conditions.

Passons à l'exercice en lui-même. La réussite de la septième leçon n'est pas nécessaire pour aborder cette leçon. Il vous faut par contre maîtriser les cinq premières leçons. Si ce n'est pas le cas, reprenez les et entraînez vous.

Première partie de l'exercice : Suivez la marche habituelle, concentrez vous, ressentez la force en vous, puis ressentez celle de l'édifice qui vous entoure. Tentez d'interagir avec elle. N'essayez pas de l'absorber tout de suite, cela vous conduirait à l'échec. Influencez là, commencer par créer un phénomène visible sans avoir l'impression d'utiliser vos forces. Il vous faudra certainement plusieurs heures pour y arriver. Une fois que vous y êtes arrivé, passé à l'exercice suivant.

Il s'agit maintenant de faire entrer cette énergie en vous. Ma méthode pour y arriver à mes débuts, était d'inspirer profondément, en imaginant en même temps que j'absorbais la force. A force de pratique, j'ai fini par sentir les effets de l' « absorption » : J'avais plus d'énergie et plus de facilité pour employer mes pouvoirs. Néanmoins ce sentiment disparaît rapidement après avoir quitté le lieu où vous avez utilisé cette technique.

Maîtriser cette leçon vous permettra de progresser rapidement pour les suivantes. Rendez-vous à la leçon N°9 pour continuer. Fin enregistrement. »


L'enregistrement s'arrêta, le maître me regarda quelques secondes, puis il se retourna et s'engagea dans un long couloir. La température était de quinze degrés et de la poussière avait envahi l'air. Le maître avançait sans marquer de pause, il savait parfaitement où il allait. Mes capteurs auditifs identifièrent des bruits ressemblant à ceux synonymes de combats. Il s'engagea dans la salle d'où provenait ses bruits et marqua un temps d'arrêt en fixant un autre organique, un Catar, une race intelligente de félins. Je sentis chez le maître un certain apaisement à la vue de l'organique. Il s'approcha encore de quelques pas et retira la capuche qui lui couvrait le visage, vestige de sa protection contre les vents à l'extérieur du temple.

« Finalement, tu étais bel et bien un sith... Content de te revoir, même si après Coruscant, c'était le dernier endroit ou je pensais te revoir. »

Les coins des yeux du maître se plissèrent, signe qu'il souriait, puis, sans crier gare, il sortit son blaster et alluma d'une rafale l'une des cibles, puis une autre. Malgré l'activité physique que cela impliquait et les décharge d'adrénaline et se répandaient dans son corps, le maître voyait ses constantes vitales diminuer pour se stabiliser à un niveau proche de celui qu'il atteint lorsqu'il dort. Il sourit à la vue du « carnage » qu'il avait fait, il devait être content des résultats, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas battu. Il reporta son regard sur le Catar, guettant sa réaction.
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En tant que Maître d'armes, Naël devait s'entraîner de longes heures. A la base il ne s'était pas senti attiré par l'utilisation du sabre-laser, profitant de son bon lien avec la Force. Pourtant le destin capricieux l'avait mené à percer dans le maniement de l'arme, au point d'être nommé maître à l'Académie, et malgré son simple rang de guerrier. Naël n'était tout de même pas naïf au point de se rengorger, il savait que cela représentait un piège pour le mettre en avant, le forçant à risquer sa vie tous les jours, bien plus que les anonymes qui pullulaient dans l'école noire. Il n'avait pas le physique pour s'assurer une réputation durable et devait souvent faire des exemples. Ainsi Ynnitach le coinçait, le faisant surveiller bien malgré lui et s'assurant ou sa fidélité ou sa mort. Le jeune métisse n'était heureusement pas assez intéressant pour déchaîner la rage personnelle de sa souveraine, il n'y aurait pas survécu, mais elle était sûrement attentive à ses faits et gestes quand même. Il faut dire que malgré son apparence, Naël n'était pas si faible que ça, pour preuve, il avait quand même survécu au sein de la Dark'Académie avec une exubérance très affichée. Sa force s'exprimait lorsqu'il s'entraînait comme maintenant, entre huit clos, s'appuyant sur les murs, sautant et virevoltant avec toute la souplesse que lui permettait les deux races félines desquelles il était probablement issus. Plus animal qu'un Cathar, mais nettement plus léger qu'un Trianii mâle moyen, Naël cumulait fragilité et flexibilité extrêmes. Voilà pourquoi il travaillait encore plus qu'un apprenti qui doit faire ses preuves, dans l'optique de survivre.

Une fois n'est pas coutume, on dérangea le félin alors qu'il était en plein travail. Il était fatigué et cela se voyait. Non pas à cause d'une quelconque trace de sueur -Naël disait toujours que c'était bien la seule chose pour laquelle il était content de ne pas être humain, parce que quand même la transpiration c'est déguuuuueeeeeuuuu.- mais à ses oreilles couchées mollement à l'horizontale et sa queue qui battait un peu moins l'air. Son habitude à bondir partout s'était légèrement amenuisée aussi, il s'économisait pour mieux continuer à travailler. En revanche, le guerrier possédait suffisamment d'expérience pour conserver un minimum d'énergie pour l'imprévu. C'est ainsi qu'il se retourna avec toute sa vivacité vers la porte d'entrée. Ses oreilles se dressèrent et tout son poil se hérissa en guise de prévention, quand bien même cela ne le faisait pas paraître vraiment plus impressionnant.

-Tiens, t'as trouvé ton chemin finalement. GPS ?

Lâcha-t-il en reconnaissant Sir, encore un peu mouché par la façon dont le colosse l'avait abordé la première fois. Cependant Le Maître d'armes ne se montra pas plus agressif que ça, après tout le Seigneur n'était pas agressif présentement et tant qu'à s'économiser un combat... Jetant un coup d'oeil au petit droïd qui accompagnait son maître, le félin esquissa un petit sourire moqueur, sans être méchant encore une fois.

-Alors, toi aussi t'as ton p'tit poney ?

Fit-t-il, achevant de prouver à Sir qu'il le remettait, mais surtout qu'il l'invitait à venir sans lui chercher des noises. De la même manière qu'il fit comprendre au Sith son admiration pour ses coups de blaster en désignant les cibles du menton silencieusement. Il attendait de voir comment Sir allait répondre à sa première question, avec moult détails espérait-il, lesquels comprendraient ce qu'il avait l'intention de faire maintenant qu'il était enfin à la Dark'Académie bien sûr.

-Pas trop déçu par ce que tu as trouvé ici après ta longue quête finalement ?
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« Oui et je me demande bien pourquoi je suis venu ici… »

Répondit le maitre sur un air grave. Ses épaules étaient légèrement baissées, comme si un poids appuyait dessus. Il décrocha son manteau et l’envoya dans un coin de la pièce. Cette salle était étonnement plus chaude que le reste de l’académie. Le maître semblait apprécier. Il s’approcha de quelques pas du Catar et s’assit sur l’un des quelques bancs de la salle. Le dégagement de chaleur de son crane indiquait qu’il préparait certainement sa réponse. Il regarda ses mains, puis me regarda et reprit la parole.

« Oui, il me sert à enregistrer des leçons pour un ou des éventuels apprentis. Puis, ça évite de voyager seul. »

Le maître avait omis de parler de ses problèmes de santé, mais je compris qu’il ne fallait pas aborder le sujet. Un comble, pour un droïde chirurgien, de n’être utilisé que pour l’enregistrement de leçons. Mes multiples « yeux » enregistraient la moindre image de la salle, comme me l’avait demandé le maître en entrant. Il voulait que cette salle fasse partie de la mémoire N°8, pour aider son apprenti à se repérer. A peine plus éclairé que le reste de l’Académie, cette salle était mieux chauffée et les espaces étaient aménagés pour permettre à tout le monde de combattre de la manière qu’il souhaite. Des bancs, ça et là, étaient disposés, certainement pour permettre aux apprentis de se reposer. A certains endroits, des carrés étaient délimités sur le sol. Il devait servir à délimiter de petites zones de combats. Le maître reprit la parole.

« Depuis mon départ de Coruscant et notre rencontre, je suis venu une fois ici, mais sans y rester, je n’aime pas cette planète. Depuis ce jour, je tentais d’échapper au côté obscure et à ses demandes, mais, comme tu peux le voir, mon échec est manifeste, puisque je suis de nouveau entre ces murs. Je ne sais pas pourquoi je suis ici, alors je me déplace au gré des rencontres que je fais et je peaufine mon héritage. C’est plaisant, de jouer les maîtres, non ? »

Le maître venait de sourire derrière son masque. Il était étrangement sympathique avec le Catar. Ma base de données n’avait aucune entrée sur ce dernier. Plus tard, le maître me dira que le Catar s’appelait Nael.

« Maintenant, si je suis déçu ? Oui, plutôt pas mal même. J’ai été attaqué en ville par des appentis ou des futurs apprentis se croyant tout permis. Ils sont tous morts, il y a même eux des dommages collatéraux… Pourquoi est-ce que tous les jeunes sith que je rencontre sont tous imbus d’eux même, n’ont aucune notion du risque et n’ont pas la jugeote nécessaire pour savoir qui attaquer et quand ? Je n’ai pourtant pas une tête d’enfant de cœur ! »

L’énervement et la colère était bien présentent dans les paroles du maître. Il se releva et se mit à faire les cent pas.

« Je ne sais pas ce que je fais ici, mais ce qui est sur c’est que ce n’est pas pour y trouver un potentiel apprenti. Il me faudra en trouver un ailleurs… As-tu déjà vu l’archéologue qui traine parfois vers l’entrée du temple ? Une jeune femme, avec un capuchon rabattu devant les yeux ? … Elle me semble intéressante, je me demande pourquoi elle n’est qu’archéologue. »

Le maître s’arrêta et regarda le Catar, les yeux emplit d’impuissance et de doutes. Un long soupire s’échappa du masque métallique qu’il portait. Les constantes vitales du maître étaient extrêmement basses, comme s’il dormait. Une nouvelle alerte sonna quand j’eus fini d’interpréter les résultats de mes capteurs, mais ce coup-ci, contrairement à d’habitude, ma matrice mémoire ne trouva aucun précédent. Tous mes capteurs furent concentrés sur mon maître et ses changements physiques, dans le but de prévoir un éventuel problème.

« Et toi, que fais-tu ici ? Et il est où ton poney ? »
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Calobarian semblait avoir prit les questions de son cadet avec beaucoup de sérieux, au point de passer aux confidences. Plutôt étonné mais sachant profiter de l'aubaine, Naël écouta, ses deux oreilles rondes grandes ouvertes. Découvrir un Sith, surtout un colosse de cette taille et de ce rang, aussi bavard était extrêmement rare. C'était donc une rencontre d'autant plus précieuse, dangereuse également. L'hybride Cathar-Trianii était ravi de voir s'humaniser un peu la "Dark'Académie; il en arrivait même à éprouver de la compassion pour le géant, se rappelant avoir senti ces doutes puis les avoir enfouis. Au fond tous deux se rappelaient bien que le félin parvienne à aborder une lueur joyeuse en permanence ou presque dans la regard. Calobarian lui, laissait bien paraître son désarroi, était-ce une habitude ou parce qu'il se trouvait en face de sa personne ? Par réflexe, même s'il savait qu'aucune réponse ne viendrait probablement, Naël interrogea le droïde du regard. Il ne savait pas pourquoi le Seigneur se confiait aussi facilement à lui, sans doute parce qu'il abordait clairement un profil différent de la masse noire qui foulait les dalles de l'Académie... Ou par envie de le piéger peut-être aussi, dans ce cas, Calo était un sacré bon acteur. Dans tous les cas, le guerrier était attentif, par méfiance prétendrait-il si on le torturait, par pure gentillesse en réalité. Oui, Naël avait un bon fond, et c'était ce qui pouvait le perdre. Jamais il n'avait rencontré une personne aussi sensible avant ce colosse sorti de nulle part, même son Amour défunt se plaisait dans ce monde d'intrigues et d'obscurité. Pour autant, Naël demeurait prudent, l'autre s'ouvrait facilement, se rendant faible, autant ne pas suivre ce chemin tout en lui montrant quand même son intérêt. Le tout était de l'aider -un allié de plus ça ne faisait pas de mal, surtout de cette taille- en restant prudent. Le félin prit un bon moment avant de parler, comme pour se repasser la scène dans sa tête. Un individu qui l'avait scotché au mur dans un marché l'avait retrouvé pour mieux le saluer et discuter le bout de gras avec lui, comme s'ils étaient amis depuis toujours. Pas mal dans le genre bizarrerie, même pour la Dark'Académie n'est-ce pas ? Un cadeau rare à saisir, une alliance à renforcer.

-Hum... La plupart qui jouent les maîtres ne prennent pas le temps d'enregistrer des cours façon prof de fac. Tiens, étudiant à l'université, ça m'aurais bien éclaté ! M'enfin, c'est la vie, jamais regretter ce qu'on en fait hein ?!

Lança-t-il en souriant, montrant implicitement à Calo que lui non plus n'était pas spécialement à l'aise, mais aussi qu'il voyait bien plus le géant comme un professeur d'Université de Coruscant que comme un Sith. Loin de lui l'envie d'insulter son aîné, mais Naël avait l'impression que même en étant prudent, il pouvait se permettre quelques remarques qui le découvraient. C'était le jeu après tout, l'un se confiait, l'autre devait donner en retour également.

-Ils sont arrogants comme tu le dis, ce qui déforme leur vision des choses. Pour eux, t'es effectivement un enfant de choeur face à leur talent inné. Et puis, c'est de plus en plus dur de trouver un maître, ceux-ci n'ont plus envie de former un apprenti qui les zigouillera comme le veut la tradition... Donc ils doivent vraiment impressionner, sortir du lot. L'Académie récolte de plus en plus de gamins paumés sortis de nulle part, du coup bah ouais, on récolte les traîne-misères quoi.

Fit le jeune guerrier qui trouvait effectivement que l'école noire était de plus en plus un nid à poussière, la poussière des gosses en guenilles dont il avait fait parti.

-L'archéologue, euuuh... Ah oui, la voilée ? Mince, avec un style pas mauvais d'ailleurs ? Surprenant pour cet endroit plein de noir. Hum, archéologue n'a pas cette notion de niveau j'pense. Tu peux être plus respecté avec ce rang, surtout si tu trouves des reliques sympas. Avec le côté obscur c'est dangereux, faut être bien armé. Ça la passionne peut-être qui sait ?

Il était rare qu'ici, les gens puissent suivre leur coeur, Naël admirait cela, parce qu'il n'avait pas pu le faire personnellement, tout comme Calobarian appelé par Korriban bien malgré lui. Cette fille pouvait être intéressante en ce sens qui sait ? Personnellement le félin ne la connaissait pas, il l'avait vu traîner dans l'Académie en tant que nouvelle, moins agressive que d'autres apparemment, mais c'était tout ce qu'il avait retenu d'elle avec son voile devant les yeux.

-Le poney, il est à la maison, bien tranquille. Il a un nom ton tas de ferraille -Lança amicalement le Sith, désormais amusé. En quelques gestes vifs, le guerrier se rapprocha du banc et s'y assit, une patte tombant dans le vide et sa queue balayant doucement le vide.- et ici, j'ai le grand honneur d'avoir été nommé maître d'armes, ça occupe dirons-nous ! -Continua-t-il avec une révérence bien exagérée, comme pour se moquer de sa propre situation.-Allez prend pas cet air désespéré, on s'y amuse quand même.

Tenta-t-il dans un élan inconscient de compassion pour le géant avachi. Lui donnant une mini tape sur le bras, Naël lui jeta un regard amusé et plein d'encouragement. Décidément, il n'aimait pas quand les gens étaient tristes. Bizarre pour un Sith non ?

-Entraînement mon chou ?

Acheva finalement le félidé avec un petit ton provocateur, surtout quand on voyait sa taille comparée à celle de son voisin. Pour autant il ne se laissait pas impressionner, souhaitant surtout offrir un divertissement au Seigneur qui semblait vraiment mal. Bien entendu Naël ne pouvait pas deviner à quel point il était touché, même physiquement. Pour lui c'était la peine et la déception qui l'abattaient. Lui-même se sentait contaminé, ne pouvant s'empêcher de repenser à Ra'Ya'Ah. Voilà où il en était aujourd'hui, incapable de quitter cette académie qui lui avait pris son seul amour. Amour qui aurait quitté cet endroit qu'il appréciait pourtant pour ses beaux yeux. Naël n'avait pas eu le courage de lui le demander et l'homme était mort aujourd'hui. Luttant contre son propre abattement, le semi-Cathar pencha légèrement la tête comme pour chercher le regard de Calobarian par en-dessous.
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« J’avais jamais envisagé mes leçons sous cette forme… Je suis quand même mieux qu’un prof de fac j’espère ! »

Un rire semblant sincère s’échappa du masque du maître.

« En fait, je veux surtout éviter à mon apprenti d’avoir à refaire tout ce que j’ai fait si jamais je venais à disparaître, ce serait une perte de temps pour lui et pour notre ordre. Il est nécessaire pour nous d’avancer, d’arrêter de faire du surplace, d’arrêter de passer la moitié de notre vie à trouver ce que nos prédécesseurs ont su faire. Il est temps de chercher à élever les sith, arrêtons de courir après la puissance des anciens, courrons après une puissance nouvelle et cela signifie que nous devons léguer tout notre savoir à nos apprentis. »

Le maître pivota sur son fessier pour regarder le Catar.

« En tant que maîtres, nous nous devons de partager toute notre expérience avec nos apprentis, pas seulement dans notre domaine de prédilection, mais dans tout le reste. Nous devons tout leur dire, tout leur apprendre, tout leur léguer pour qu’ils soient plus puissant que nous, nous devons perdre cette peur de la succession, nous devons perdre cette peur de mourir, car une fois que la mort viendra nous chercher, c’est que celui qui nous a écouté est devenu bien plus puissant que nous. Inculquons l’idée de succession aux apprentis et notre ordre dominera la république… Cela vaut aussi pour toi, tu es le maître d’armes, débrouille toi pour qu’ils soient tous meilleurs que toi. »

Le maître avait fait de grands gestes pendant qu’il parlait. Il ne s’était que rarement ouvert comme ça au cours d’une discussion, mais il semblait faire confiance à l’organique qui était en face de lui. Les poings du maître étaient serrés, son regard vif, et ses paroles percutantes, il dégageait une certaine fierté, mais surtout une grande confiance en lui, il était sur de son crédo, sur de ce qu’il voulait faire, même si cela allait à l’encontre de ce qu’avait été et de ce qu’était l’ordre sith jusqu’à aujourd’hui. Il se calma quand la discussion revint sur la jeune archéologue.

« Sa présence dans la Force était faible. Elle brillait, mais faiblement, comme si tout restait à faire pour que la lumière s’allume de manière définitive. Elle a un maître aussi, apparemment, mais elle a refusé de me dire son nom… »

Le maître était contrarier, il n’était jamais bon de contrarier le maître.

« Je le trouverai, je ne peux permettre que quelqu’un gâche un pareil talents ! Quand au fait qu’elle aime l’archéologie, je ne peux le dire. La conversation n’a pas spécialement tournée autour de ce sujet. Certains des préceptes qu’elle a énoncé venaient tout droit des jedi, elle était bien plus résonnée que la plus part des apprentis que l’on peut croiser ici. »

Le maître était réellement contrarié que la jeune organique ne puisse le suivre. De ce côté-là, il était comme un enfant gâté, il refusait de ne pas pouvoir avoir ce qu’il voulait et il voulait la jeune femme car le temps passé avec elle, quelques heures seulement, avaient fini de le convaincre. Quelque soit son véritable nom, Moire était foncièrement différente des autres apprentis, elle était… Apte à apprendre, comme aimait à le dire mon maître.

La discussion se centra ensuite sur moi. Cela est étrange, je n’avais jamais dit « moi » avant. Mon schéma psychologique, celui programmé par mon premier maître et qui doit évoluer constamment, avait bien changé. Je n’étais plus un simple droïde, j’étais l’allié du maître, son robot chirurgien, celui qui enregistrait ses précieuses leçons, celui qui l’entrainait, j’étais devenu plus que ce que ma programmation avait prévue pour moi.


« Je l’appelle juste ZC, c’était un robot chirurgien à la base, je l’ai acheté sur le marcher où nous nous sommes rencontrer, mais quelques mois plus tard. Il est très utile, quelque soit le domaine, ses matrices et sa programmation sont très souples, ce qui permet de lui faire faire un peu de tout, même s’il excelle surtout dans les soins. »

La voix du maître était calme quand il parlait de moi, il m’exhibait tel un trophée et j’étais alors « heureux » ? d’en être un. Le Catar toucha le maître. J’eus un petit mouvement de recule, personne n’avait jamais touché le maître, mais il ne sembla même pas le remarquer. Quand l’organique lui proposa un entraînement, le maître ne répondit pas. Il sortit ses armes et régla la puissance au minimum avant de se lever et de regarder le catar. Je ne voyais pas son visage, mais je me doutais qu’il souriait. Ses constantes étaient retombées à un niveau faible, mais naturel pour quelqu’un comme lui. Il me fit signe de m’écarter et, pendant qu’il tournait le dos au Catar, lui dit :

« Debout mon chat, je vais te montrer ce qu’est un vrai combat. »

Sans même prévenir, il se retourna, blaster en main et ouvrit le feu sur le catar, qui était encore a côté de son siège. Un peu d’exercice allait faire du bien au maître, cela lui permettrait d’évacuer la rage, la colère et la contrariété qu’il avait accumulé dernièrement.
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[HJ: désolé de ne pas avoir répondu avant  Embarassed J'avais oublié que c'était mon tour, surtout que j'aime beaucoup ce rp ! J'espère que le mien te conviendras  sunny ]

-Ben j'sais pas, j'ai jamais été à l'université.

Répondit le félin sur un ton dubitatif en haussant les épaules, l'air très sérieux avant de sourire. La deuxième ou troisième fois en moins de dix minutes, autant dire que c'était exceptionnel à la Dark'Académie, et plus encore car c'était dû à un petit bonheur naturel. Ceux que l'on partageaient au quotidien sans devoir être sans cesse sur ses gardes avec un ami. D'ailleurs les deux Siths s'étaient relâchés un peu, chacun se reposant sur le banc sans craindre une attaque soudaine de son vis-à-vis. Enfin le Cathar (héhé  pirat ) jouait le jeu, quitte à prendre des risques en tout cas. Pour une fois, se reposer vraiment lui faisait du bien, le tout en s'amusant, ouahou le paradis total. Quant à la discussion plus sérieuse qui se cachait derrière les "profs de fac", le guerrier approuvait son camarade. Il se sentait un peu jeune personnellement pour se sentir investi du devoir de transmettre à tout prix mais l'idée n'était pas mauvaise. Un peu utopique peut-être ?

-Ouais, j'vois le truc. C'est sûr qu'on va pas trop évoluer si en se tuant les uns les autres on ne conserve pas l'héritage du prédécesseur, et si celui-ci, avide de son savoir ne donne qu'une petite partie à son apprenti. On va aller en régressant... Mais bon, difficile de souhaiter que les élèves deviennent meilleurs que toi parce qu'ils te tueront dès qu'ils en ont l'occasion. Les Siths ne sont pas un peuple, moi j'trouve que c'était mieux comme dans la légende, bon faudrait remasteriser un peu la version mais c'était cool: "pas plus d'un apprenti et d'un maître à la fois dans la Galaxie." Nous on ferait "pas plus d'un apprenti et d'un maître à la fois dans un endroit", parce que s'il fallait en garder que deux... Peuh le carnage. Sinon ils pourraient tous s'unir, mais vraiment j'veux dire. Mais ça c'est mort je crois... Alors chais pas, se concentrer sur ses fesses et celle de son élève déjà ce serait pas mal.

Naël aurait bien ajouté aussi d'éviter les pauvres gosses des rues paumés, de choisir des apprentis très au fait de ceux qu'ils allaient devenir pour viser l'excellence. Pas de psychopathes non plus, juste des adeptes d'émotions, des gens qui utilisaient leur passion saine sans pour autant recourir à la haine. En bref, un discours presque Jedi. Le félidé s'en rendit petit à petit compte et sa voix mourut dans sa gorge alors qu'il exposait ses propos au colosse. Lui aussi venait d'aller loin, très loin dans ses allégations, il était passible de trahison, surtout pour avoir dit que dissoudre l'Empire que la Dame Noire créait serait mieux. D'un autre côté, vu la nature des Siths, avait-il réellement tort ? Du haut de ses 21 printemps et de son éducation bancale d'autodidacte débrouillard, Naël n'était pas certain, en fait il n'était sûr de rien. Pourquoi était-il ici ? Encore une fois à cause de cette habitude à vivre en ces lieux. Que savait-il faire d'autre que "Sith" ? Et bien pas grand chose alors il ne lui restait plus qu'à transmettre comme l'indiquait Calo, et faire de son mieux en espérant que l'apprenti ne le tuerait pas un jour. Parce que la vie c'était peut-être une saleté, mais c'était une belle saleté, et le félin avait encore envie de croquer dedans un bon bout de temps.

-J'ai déjà eu "deux" apprentis. Un mec géant comme toi, tu t'offusques pas hein ? Bon sauf que lui il n'avait pas de cervelle, et plus de... Tu sais, après que je l'ai calmé.-Un sourire vague naquit sur les lèvres du filou en ce souvenir. Il avait bien rossé cet arrogant qui croyait ne faire qu'une bouchée de lui.- et un autre tout menu, tout petit avec des cheveux verts. Les deux ont disparu dans la nature. J'dois être encore pire qu'un prof d'école publique des bas-fonds de Coruscant peut-être. Ou alors ils ont été tué. Et toi alors ? Tu en as eu des apprentis ? Et cette gamine mon avis, si elle n'a pas voulu te donner son nom, elle ne te donnera pas du "prof" à mon avis. Laisse tomber vieux c'est comme la drague pour les élèves. S'ils veulent pas, ils ne veulent pas. En plus elle a déjà un maître, qui te dis qu'il ne s'occupe pas d'elle ? Surtout si elle ne souhaite pas en changer, c'est qu'il doit lui apporter quelque chose quand même. En plus, elle est toujours en vie, preuve ultime qu'il a bien dû lui enseigner deux ou trois trucs. Quel âge à peu près ?

Naël ne comprenait pas très bien la fixette de son aîné sur une élève, malgré son cynisme envers les Siths, le félidé reconnaissait qu'il y avait de bons éléments, en général ceux-ci étaient prêts à tout pour avoir un maître. Pas de quoi craindre de manquer d'apprentis à former donc, ils étaient tout une pelleté à attendre qu'on les choisisse. Pour sa part le jeune métisse ne se précipitait pas, il n'était pas plus pressé que ça de s'embêter pour une cause qui finirait soit par l'abandonner comme le Zabrak et Candide. Enfin, d'un autre côté, il comprenait ce que voulait dire Calo', de plus cela semblait important à ses yeux vu sa manière de s'emporter. Un instant, les yeux du guerrier dérivèrent sur le petit droïd médical. A un moment donné, juste avant ou en même temps que Calobarian -il n'était plus vraiment sûr- parlait avec fougue, il avait senti d'étranges choses, comme si la présence du Seigneur s'amenuisait. Signe de faiblesse ? Ou petite lumière naissante à l'instar de l'apprentie qu'il voulait à tout prix ? Naël se demanda même si l'homme géant n'était pas amoureux de cette fille. Ça existait après tout, oui même dans la vraie vie, un garçon qui aimait une femme dont il ne savait même pas le nom... Ou alors c'était une sorte de nécessité de transmettre son pouvoir mais façon Jedi. Comme si le "lien" entre futur apprenti et maître existait vraiment, cette impression d'être fait l'un pour l'autre. C'était une légende seulement chez les Siths, largement bafouée et moquée, reléguée aux holofilms à l'eau de rose mais ... Si ça existait finalement ? Cette... Harmonie ?

Quoiqu'il en soit, la fille semblait refuser le "lien" que lui proposait Sir, pourtant l'homme semblait parfait comme prof, pas brutal chose très rare chez eux. Peut-être même ne l'aurait-il pas battu bien que Naël ne saurait s'avancer, ne connaissant pas assez son interlocuteur encore. Ce dernier l'avait bien plaqué contre un mur et menacé après tout. Mais en même temps vu ses propos, il avait l'air modéré, d'ailleurs c'était ce qui lui plaisait chez l'inconnue visiblement. Oui, comme Candide qui avait disparu... Peut-être que les autres apprentis ne voulaient pas de lui à cause de ça ? Balivernes, tous se jetteraient sûrement aux pieds du Seigneur si seulement il daignait les regarder, c'était plutôt dans ce sens là oui.

-Salut ZC

Lança le félin en sortant de ses pensées. Retrouvant sa malice habituelle, le jeune guerrier avait utilisé un ton charmeur, ronronnant même un peu pour accentuer l'effet. Un petit clin d'oeil à la machine acheva les présentations et son trait d'humour. Naël ne voulait pas non plus passer pour un Robotosexuel ou il ne savait quoi. Oui oui ça existait ce genre de choses. Des hommes et des femmes qui préféraient des cyborg ou des Droïds pour... Brrr. Enfin il faut de tout pour faire un monde.

-Je vois, il sert à peu près à tout donc, et quels tours il a en réserve ? J'veux dire, étaye un peu s'il te plaît ? J'étais justement en train de me poser la question de savoir si j'achèterais une droïd ces derniers temps. C'est pratique pour le ménage et surtout, fidèle ces bêtes là. T'aurais une idée de modèle à me conseiller ? Un truc qu'on ne reprogramme pas facilement surtout hein.

C'était quitte ou double avec ces bidules électroniques et le félin n'était pas très rassuré, qui disait à Sir que sa bestiole n'avait pas été reprogrammée discrètement pour le tuer à 00h07 dans son lit après tout ? Bon en tout cas, le colosse semblait s'y connaître et Naël compris instantanément qu'en lui demandant son avis, il venait de lui donner une preuve de sa confiance. Pourvu qu'en s'apercevant de cela, l'humain ne veuille pas le détruire totalement. Ce serait un peu ridicule vu le partage qu'ils venaient de faire d'idées, mais vivre chez les Siths avait tendance à court-circuiter un peu la logique parfois et remplacer le tout par un brin de paranoïa.

-Ouaiiis Chéri, c'est comme ça que j'veux te voir !


Naël avait bondi aussitôt que le tir avait retenti à ses côtés. Pour être surpris, le semi Cathar l'avait été. Ses poils en étaient encore tous hérissés. Pour autant, le jeune homme n'en pris pas ombrage. Ils étaient chez les Siths ici, pas chez les fillettes, pas de dentelle ou de "loyauté"... Surtout que cette attitude bien plus positive de la part du colosse lui faisait plaisir. Naël était empathique, il sentait la tristesse d'autrui comme la sienne, et pareillement pour la joie. Un comble pour un Sith non ? Stimulé par le combat qui le sortait de ses propres questionnements, Naël se sentit soulagé au point d'en devenir léger. Léger et virevoltant comme d'habitude. Ainsi, bien que le tir de l'homme lui roussit quelques poils -c'était vraiment un excellent tireur- le Sith n'en fit pas cas. La douleur était moindre, un picotis tout au plus. Une chance de pouvoir s'entraîner avec un Siths sans craindre d'aller à l'infirmerie au bord de la mort. Tous deux devaient profiter de ce pacte de loyauté qui semblait signé entre eux. Le félin régla donc son propre sabre-laser sur la puissance minimale et sauta sur le banc, il sembla s'arrêter là un instant, comme pour rester sur la défensive mais en fait bondit à peine son pied toucha-t-il l'endroit où l'on s'asseyait normalement. Sautant en arrière, se servant de son élan, Naël atterrit derrière le colosse. Il se plia ensuite une fois au sol et tendit son bras prolongé de son arme, espérant toucher les chevilles du géant.

-Allez mon petit, montre-moi ce dont tu es capable.

Sir était un seigneur, donc meilleur que lui mais pour le maître d'armes c'était l'occasion de se surpasser et de s'améliorer sans craindre de trépasser. Deux Siths raisonnables et résonnés -ou presque- qui s'entraînaient, ça ne se voyait pas tous les jours. Le combat risquait-il de déchaîner des pulsions violentes ?
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« Moi non plus à dire vrai… Mais j’y ai déjà envoyé des amis, ça compte ? »

Le maître sourit derrière son masque. Mes capteurs ne ressentaient aucune tension dans le corps du maître, il était totalement détendu. Il était rarement dans cet état de repos physique, même son sommeil et ses méditations ont du mal à arriver à ce résultat. Je regardais le maître, puis le Cathar. Il semblait y avoir un lien entre les deux, un lien que je ne comprenais pas, un lien qui n’était pas comme celui que j’avais avec le maître. Cet organique que j’appelais maître, était décidément plein de surprises. Un an que je suis a ses côté et il a encore nombres de secrets pour moi. Tous les organiques sont-ils comme ça ? Je ne le sais point, mais je dois admettre qu’observer les vivants de cette manière, dans leur vie de tous les jours, partager leurs connaissances, leurs peurs et leurs joie m’apporte quelque chose. Contrairement à avant, je me sens… Différent des autres droïdes.

Accès à la mémoire 77-B3. Le maître m’a parlé du Cathar Naël lorsqu’il m’a déposé sur une planète qui m’est inconnue. Il lui fallu plusieurs jours pour formuler ce qu’il pensait de l’organique. Ce fut ma tâche que de faire le trie et d’organiser les pensées du maître pour qu’elles soient cohérente. Cela m’apprit beaucoup sur la pensée des vivants, mais je ne puis l’égaler. Retour au sujet Naël. Aux yeux du maître, l’organique représente un être pour lequel il ressent naturellement une certaine camaraderie, peut-être pour son côté décalé par rapport à la vie qu’il mène, le maître n’avait pas la réponse. Quoi qu’il en soit, maître Calobarian voyait le Cathar comme l’un des hommes qu’il avait jadis côtoyé lors de sa vie de mercenaire, il présentait le lien qui l’unissait au félin comme celui qui unit deux soldats au front. Il ressentait de la sympathie pour Naël et voyait difficilement comment trouver une raison de le tuer. Cette observation fit tiquer mon processeur, en un an de vie aux côtés du maître, il n’a jamais hésité pour tuer quelqu’un, ce Naël représentait donc quelque chose, peut être la part dite « humaine » par les jedi chez le maître. Naël est le premier cas de ce genre que j’ai recensé chez le maître.


« C’est une vision des choses que j’apprécie. Un maître, un apprenti, « un territoire ». En plus d’augmenter notre influence, cela permettrait aussi d’éviter l’extinction de l’ordre à chaque fois que les jedi et la République nous trouve. » Le maître monta sa main au niveau de son masque. Ce tic, habituel, trahissait sa réflexion. « Ce serait surement la meilleur solution pour mettre fin aux tueries, cela serait aussi la meilleure solution pour découvrir de nouvelles choses sur la force. Nous avancerions beaucoup plus vite qu’en nous tuant les uns après les autres et nous serions beaucoup plus imprévisible… Cela me rappelle ce que j’avais fait avec mon groupe de mercenaire, une tactique similaire, mais à bien plus petite échelle bien entendu. Pour ce qui est d’unir l’ordre, je n’y crois pas trop. La dame noire fera ce qu’elle pourra, j’en suis sur, mais aucun sith présent ici n’a été formé pour obéir et suivre quelqu’un. Ils cherchent tous à « briser leurs chaines ». En même temps, c’est ce que nous enseigne notre code, nous ne pouvons donc pas leur en vouloir… »

Le doute planait dans la voix du maître. Il semblait être déçu par les conclusions auxquelles il arrivait. Le doute avait toujours partagé la vie du maître, c’est le doute qui le fait avancer. Il doute de pouvoir trouver un apprenti alors il m’utilise et multiplie les recherches, il doute d’être un bon combattant alors il élimine toujours les problèmes à leur source avant qu’ils ne deviennent trop importants. Il doute toujours de sa survie au combat, alors il fait tout pour gagner. De ce que j’ai analysé et enregistré, les sith utilisent leur sentiments primaires pour gagner en puissance, la haine, la colère, la peur. Le doute en fait-il parti ? Je ne sais pas, le maître dit souvent que le bannir des émotions que l’ont ressent est une mauvaise idée, le doute permet de se remettre en question et de progresser, une trop grande confiance amène souvent à la mort chez les sith, c’est en tout cas ce qu’il m’a dit. Mes capteurs optiques se tournèrent vers le Cathar. Et pourquoi pas lui ? Pourquoi ne pourrait-il pas devenir l’apprenti du maître ? Il faudra que je pose la question.

« Chaque maître doit trouver un apprenti qui lui convient, ce n’est pas chose aisée, n’est-ce pas ? » Le maître sourit, mais le sourire disparu bien vite. « Non, je n’ai jamais eu d’apprenti, je n’en ai jamais trouvé à la hauteur de mes attentes. Je suis quelqu’un de difficile. Pour ce qui est de la gamine, je la recroiserai surement, je verrai à ce moment là ce qu’elle vaut vraiment. Sa fidélité envers son maître est néanmoins plus qu’intéressant, cela change des apprentis près à tout pour tuer leur maître et prendre leur place. Pour ce qui est de son âge, je dirais… Aux alentours de la vingtaine d’années, je ne suis pas sur, son visage était à moitié caché. »

Le maître semblait prendre du recule par rapport à sa rencontre, comme si en parler lui permettait de réfléchir concrètement à la situation. Cette façon de faire était typiquement organique. Les constantes vitales du maître abondaient en ce sens. Sa température corporelle augmentait au niveau de sa tête, l’afflux sanguin était plus important. Les capteurs optiques intégrés à ma carcasse me permettaient de saisir les sursauts de ses muscles lorsqu’il parlait et réfléchissait, ce qui permettait à mon processeur d’avoir beaucoup plus d’information à disposition. Soudain, le félidé me salua, ce qui attira mon attention sur lui, rares étaient les organiques à faire attention à ma présence.

« Bonjour seigneur. »

Son ton était étrange, je tournai mon regard vers le maître, celui-ci souriait, il avait surement compris quelque chose qui m’était inaccessible de par ma nature d’être robotique. L’organique qu’est mon maître écoutait avec attention les questions du Cathar. Il me regarda avant de répondre.

« Chirurgie, analyse psychologique, premiers soin, droïde d’entrainement, droïde de défense des biens, ce genre de choses, je l’améliore un peu plus à chaque fois que j’en ai le temps. Je ne connais pas son fabriquant, le matricule a été effacé et l’information n’est pas stockée dans la mémoire du robot. »

Le maître me considérait comme quelque chose d’important à ses yeux, il me l’avait déjà dit. Aussi, l’étalage de mes compétences fit ronronner ma matrice de calculs. Cela ne faisait que quelques années que j’existais, mais jamais un organique ne m’avait porté autant d’attention. J’avais désormais largement dépassé mes confrères ZC et, a n’en point douté, était meilleurs que la plus part des droïdes basiques présents dans la galaxie. Le m’aître m’informa, plus tard, plusieurs jours après sa rencontre avec le félin, qu’il ne donnerait pas de telles informations à n’importe qui, le Cathar était quelque peut spécial, ce qui me fit de nouveau me poser la question suivante : Pourquoi ne pas le prendre comme apprenti ? Le niveau d’importance de cette question grimpa encore d’un cran dans la liste des priorités de mon centre mémoriel.

Très rapidement, le combat qui avait débuté entre les deux sith s’accéléra. Une légère odeur de brulé s’élevait déjà dans les airs. Le tir du maître avait été précis, j’étais sur que s’il avait voulu achever son adversaire sur le coup, il l’aurait fait, je l’avais déjà vu à l’œuvre. Pourtant, le Cathar, loin de se rendre, bondissait déjà dans les airs pour atterrir derrière le maître. Ce saut dépassait les capacités physiques innées du félin, une nouvelle fois, ma matrice de calcul eut un bug, qui fut vite ignoré. Ce genre de prouesses commençait à devenir normal. Un coup, certainement fatal, avait été armé par le félidé, si le maître ne bougeait pas, il allait perdre ses deux chevilles. Et là, une nouvelle fois, la réaction du maître dépassa les lois de la physique intégrées par mes concepteurs. Le corps massif du géant s’éleva dans les airs alors que l’impulsion donnée par ses jambes était loin d’être suffisante pour lui permettre de faire un tel bond. Ses pieds décollaient du sol presque instantanément après l’atterrissage du félin, presque en anticipation par rapport au mouvement de son adversaire. Le corps musculeux du maître bascula en avant, mettant un peu de distance avec l’organique adverse. Il atterrit à quelques mètres du Cathar, se mettant de profil pour lâcher une nouvelle décharge d’énergie en direction de son ennemi.

Le combat avait débuté il y a moins d’une dizaine de secondes et pourtant les deux combattants avait déjà utilisés plus d’énergie que n’importe quel être vivant standard. Néanmoins, le lieu n’était pas à l’avantage du maître. Enfermé dans une salle, de taille imposante certes, mais doté d’un plafond bas, le maître ne pouvait pas jouir de toutes les libertés qu’il avait l’habitude d’employer quand il combat. Contrairement au félin, l’humain ne pouvait utiliser le plafond ou les murs pour donner des impulsions et se déplacer. Il était certes agile, mais son corps était trop lourd pour effectuer ce genre de manœuvres et tous deux le savaient. L’affrontement allait certainement défier les lois de la nature de nombreuses fois.

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-'Sais pas, on a qu'à dire que oui, 'Fin, si l'un d'eux a terminé ses études au moins !

Comme deux amis, Sir et Naël n'avaient aucun mal à passer du Rancor au Gizca, alternant allègrement sujets de conversations diverses et combat. Le jeune Sith souriait tandis que son sabre-laser fendait l'air, des études ? Tu parles, les études de la vie, y'avait que ça de vrai pour apprendre, la rue... Les bouquins de toutes manières, on lui l'avait assez répété, ce n'était pas pour sa petite caboche de gosse paumé. Lui son arme, c'était sa lame violette, aussi "tapette et décolorée" que lui se plaisait-il à dire. Après s'être propulsé grâce à ses pattes arrières spécialement formées pour -comme quoi, le Sith pouvait râler contre tout en sachant pertinemment se servir de leurs avantages.- il attendit la réponse du Seigneur avec confiance. Ce dernier était meilleur que lui mais certainement moins souple.

ERREUR ! Sir passa facilement "l'épreuve", enjamba le vide avec une agilité dépassant tous les prognostiques du félidé. Pour la forme ce dernier grimaça et se mit à râler. En fait il était plutôt content de voir son ami dépasser ses limites physiques de la sorte -est-ce que cela voulait dire qu'un poids plume pourrait un jour, via la Force et l'entraînement soulever des enclumes ? Mouais... Pas sûr.- mais également un peu inquiet. Si l'un de ses seuls atouts se retrouvait bafoué de la sorte, Naël pouvait d'office retourner sa lame contre lui pour éviter de souffrir sous le joug d'un ennemi aussi lourd qu'agile.

-Maiiiiis euuuuh ! Si les grands costauds se mettent à danser dans les airs comme des poids-plumes, c'est plus du jeu ! On va où là pfft !

Lança Naël d'un air boudeur, bien sûr il s'agissait d'un compliment déguisé et même d'admiration, à peine cachée quand à elle. Avec Sir, le jeune métisse ne se sentait pas obligé de cacher ses sentiments, plaisir de partager, camaraderie ou dégoût s'il y en avait eu. Jetant un coup d'oeil à ZC dont le propriétaire avait précédemment vanté les mérites, le semi Cathar repris la conversation où elle en était, mine de rien tout en se remettant en garde.

-M'en faut unnnnn ! Il est chou ! En plus bien utile dit donc ! Même si me faire retoucher chirurgicalement par un droïd me rassurerait pas trop. Quoique, les infirmiers d'ici sont de vrais bouchers. Tu m'diras où tu l'as trouvé ? Ou alors tu m'en prendrais un si tu veux garder tes sources secrètes dit ? Ou alors tu m'aiderais à en avoir un qui me corresponde bien ? J'veux que toi pour les conseils mécanos ! J'payerai bien sûr ! Ou si tu veux, j't'offre un poney en échange !

Naël avait bien envie d'avoir son propre droïd, il avait déjà un Gaupa qui lui tenait compagnie mais ce n'était pas assez. Le jeune Sith se sentait très isolé dans la Dark Académie. Non seulement se faire servir par un droïd serait agréable, ça lui donnerait l'impression de mener une vie de luxe qu'il n'avait jamais eu-quoi de plus classe que de se faire limer les griffes et préparer des spaghettis par son propre robot qui en plus, faisait de la chirurgie ?- et puis ça lui ferait un peu de compagnie. Naël s'ennuyait souvent, il cherchait inconsciemment tous les moyens pour s'entourer, même si question compagnie Sir Calobarian était bien plus intéressant qu'un droïd, bien que ce dernier vous salue en vous donnant du "Seigneur".

Alors qu'il parlait, le jeune Cathar s'était petit à petit remis en position, face au Sith qui lui avait envoyé une nouvelle décharge d'énergie précédemment... Pour faire mouche une fois de plus comme l'indiquait la légère odeur de roussie qui envahit la pièce pendant quelques secondes et la grimace du guerrier. L'énergie avait beau être minimale, ça n'était jamais agréable de se faire canarder. Pour autant, Naël n'en avait pas pris ombrage, continuant joyeusement la discussion... Jusqu'à ce que sa réplique finisse et qu'il se jette sur son adversaire. Le maître d'armes fit mine de viser l'épaule du colosse qui devait être aussi grosse que sa tête, il dévia ensuite sa direction grâce à ses griffes qui s'ancrèrent profondément dans une aspérité de la salle. Sa longue queue lui permit de supporter le virage brutal sans chuter et ses réflexes de se rattraper malgré le choc. Redressant alors la tête face au visage masqué de son camarade, le jeune Sith projeta sa patte en avant, envoyant une vague télékinésique pour espérer envoyer valser le blaster de son "ennemi".

-Allez sort ton sabre-laser, Bats-toi comme un utilisateur de la Force ! J'suis sûr que t'as peur de sortir ta lame parce que j'en ai une plus grande que toi !

Lança joyeusement le Sith, même pas honteux de sa blague qui volait vraiment bas. Au contraire des deux adversaires qui virevoltaient dans la salle sous l'oeil robotique d'un ZC apparemment habitué à ce genre de choses puisqu'il ne bronchait pas. Le jeune guerrier quand à lui avait un minimum de respect pour son adversaire. Choisissant donc la loyauté -mais pas trop non plus hein- il se contenta de se percher sur le dossier du banc. Une position précaire que ses réflexes de félin lui permettaient tout de même de maintenir. Attendant la réaction de Sir Calobarian, le maître d'armes avait volontairement coupé le combat pour donner au Seigneur l"occasion de réagir. Bien sûr, il se doutait que ce dernier n'avait pas besoin de ce genre de fleur pour gagner, mais ça restait un combat amical. Renforcer leur confiance mutuelle, ne serait-ce que par des actes anodins était important. Malgré leur caractère modéré, tous deux restaient des Siths. Le pacte du petit poney devait aussi se signer dans l'action. Ce petit geste d'attention envers Sir appuyait sa détermination à faire de ce dernier un allié, comme pour lui rappeler qu'ils s'entraînaient et ne se combattaient pas. Tout ceci était bien entendu inconscient, en fait c'était surtout son instinct animal qui parlait. Sir et lui étaient deux grands fauves, or la majorité des grands fauves ne s'unissaient que très rarement, et lorsque c'était le cas ils devaient multiplier les signes visant à rassurer l'autre. Ce style de pacte n'était pas naturel selon leur mode de vie, il était tentant mais dangereux également. Les liens devaient donc être d'autant plus forts.

-C'que tu disais pour les apprentis, je suis d'accord avec toi. Soit tu restes en vie parce qu'ils sont trop nuls, soit tu meurs parce qu'ils sont doués mais fourbes, donc ça t'avances à rien de bien les dresser, ils te trahissent. Le top, ce serait un disciple qui respecte son maître. Ouais, parfaitement, le maître aussi devrait respecter son apprenti, ça devrait déjà calmer pas mal d'ardeurs meurtrières faut dire, certains abusent. Enfin pas comme chez les Jedis bisounours tout ça, mais voilà quoi, un minimum civilisé.

Ouais ouais, et après ils allaient créer un grand conseil démocratique aussi. Naël ne pensait pas que ce qu'il venait de dire pouvait exister du coup. Il fallait trouver THE apprenti fait dans la même veine que lui, autant rappeler que ce n'était pas gagné ! Pour l'instant seul Candide avait répondu aux critères mais celui-ci était trop faible, de plus à 16 ans son caractère n'était pas encore totalement fixé. L'adolescent pouvait s'être crée un personnage pour s'attirer les faveurs du matou. Ne restait plus que Calo, aussi franc que massif qui ne cachait pas ses opinions. Avec lui, normalement, pas de surprises. Tout du moins Naël aimait à le croire.

-Hey Calo' tu veux pas être mon apprenti ?

Rit Naël, les yeux remplis de malice. Bon à part le fait que le concerné savait sûrement deux fois plus de choses que lui vu son âge et son rang, tout collait non ? Une nouvelle fois, depuis son perchoir, alors que 20 secondes à peine s'étaient égrainées depuis la dernière passe d'armes, Naël sourit. Il s'amusait comme un petit fou.
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« Vu qu’ils ont été coulé dans le béton des murs, je ne suis pas sûr qu’ils aient terminé leurs études… Je leur demanderai à l’occasion. »

Répondit le maître avec une voix forte et résonnante. Je reconnaissais cette voix-là. Il utilisait le masque pour l’amplifier et la faire résonner dans toute la pièce. D’après les schémas tactiques qu’il avait enregistrés dans ma carcasse, il allait probablement enchaîner avec une phase d’intimidation, il « adorait ça » comme il me le soulignait souvent. Le maître aimait jouer avec l’esprit des gens, leurs peurs, leurs joies, surtout dans un combat cela pouvait lui donner un avantage certain. Voici donc qu’il jouait une de ses cartes face au félidé, peut être voulait-il donner un exemple pour une de ses leçons. Le geste de la main qu’il m’adressa confirma cette hypothèse, un nouvel enregistrement commença. La phrase faussement dégoutée du Cathar sera la première chose qu’entendra celui qui visualisera la vidéo.

« Ne t’inquiète pas, mon poids m’empêche de faire ce genre de prouesses souvent. » Dit-il avec une voix normale. « Ceci dit, voler de temps à autres peut apporter quelques avantages. » Cette fois ci, il souriait.

Le félin se remit lentement en garde, tout en continuant à parler. Cherchait-il à détourner l’attention du maître en le faisant réfléchir sur la discussion et non sur le combat ? Je ne pus que le supposer, néanmoins, je savais par expérience que cela ne fonctionnait pas, le maître était capable de parler et de tenir une conversation, cela faisait partie de l’entraînement qu’il s’imposait, car rare étaient les êtres vivants à pouvoir en faire autant et cela pouvait toujours les déstabiliser.

« Je te l’ai dit, je l’ai trouvé sur le marché de Coruscant où nous nous sommes rencontrés. On pourra éventuellement y retourner pour mener l’enquête et trouver de quelle usine il sort, mais ça risque d’être fastidieux. » Dit-il en faisant une petite moue. « Et je ne veux pas de poney, je pense déjà pas à me nourrir moi-même, alors un autre être vivant, trop me demander. »

Le maître disait vrai, souvent, il oubliait de manger, sautant ainsi plusieurs repas. Les stimulants qu’il prenait coupaient la faim, voir même une bonne partie des stimulis que lui envoyait son corps d’après ses dires. Il n’était, dès lors, pas rare que je sois obligé de lui faire une perfusion comprenant plusieurs protéines et vitamines nécessaires au maintien de son intégrité physique. Cela faisait partie de notre quotidien et c’était une des tâches qu’il m’avait affecté dès notre rencontre.

Le Cathar était fin prêt, sa position était assurée. La dernière décharge de blaster du maître l’avait touché. Je devais reconnaître que pour un organique, le maître faisait preuve d’une rapidité d’exécution et d’une précision digne des êtres robotiques tels que moi. Néanmoins, je savais qu’utiliser ses talents de cette manière était nerveusement difficile pour lui. En effet, il lui fallait sans cesse anticiper les mouvements de l’adversaire, encore plus que ce que font les jedi et les sith d’après ses dires. De plus, il utilisait constamment la force pour améliorer encore plus ses capacités physiques, comme sa vitesse ou sa stabilité, ce qui, à terme, le fatiguait. Les stimulants et sa préparation physique intense lui permettait de contrer certains des effets indésirables, mais à force, sa vigueur diminuait. Aujourd’hui, cela faisait trois jours qu’il n’avait pas dormi et j’étais capable de noter des différences de réaction entre les jours où il est en forme et un jour comme aujourd’hui. Pourtant, même en pleine forme, il n’aurait pu éviter une attaque comme celle qu’exécuta son adversaire.

En effet, Calo savait utiliser ses atouts physiques, le Cathar aussi. Ce dernier utilisait brillamment les aspérités du sol et ses griffes pour effectuer des mouvements physiquement impossibles pour le maître. Ce dernier se penchait de côté pour écarter son épaule de la trajectoire approximative du sabre laser, mais Naël changea subitement de direction. Là, il se passa quelque chose que je ne compris pas. Alors que le maître armait son bras pour asséner un coup à la position anticipé du félidé, le blaster s’envola et s’écrasa un peu plus loin dans la salle. Ainsi, le maître se retrouva totalement désarmé. Son coup frappa le vide. Alors que Naël aurait pu en finir sur le champ, il décida de s’éloigner quelque peu. Le maître allait mal vivre cette situation.


« Une chance que tu ne sois pas mon ennemi, sinon, j’aurai surement été obligé de changer de jambe ! » Dit-il, mis dépité, mi coléreux. « J’ai horreur de combattre enfermé. »

Le maître disait vrai. A part son propre vaisseau, il restait rarement dans un endroit confiné. En cas de combat, ce genre de terrain lui était très défavorable. Il regarda l’autre sith pendant quelques instants, surement pensif réfléchissant à sa prochaine attaque. Je pus, par habitude de le côtoyer surement, décerner un petit mouvement de sa main, un tic qu’il avait quand il trouvait une solution à un problème. Ses épaules s’affaissèrent légèrement, il profita de cette pause improvisée pour préparer son corps au prochain enchaînement. Le Cathar reprit la parole, Calo réagit immédiatement.

« Les jedi ne sont pas si bisounours que ça. J’en ai été un et les tortures que les maîtres ne leur inflige pas sont largement compensées par le code qu’ils suivent. C’est ce code trop strict qui m’a poussé à m’écarter de cette voie, néanmoins, je trouve que nous devons reconnaître que certaines de leurs méthodes d’enseignement sont largement supérieures aux nôtres. Le côté obscure est sensé nous donner le pouvoir, mais nous ne sommes pas foutu de les battre, il y a un problème quelque part, non ? … Je pense que la relation fraternelle, voir paternelle entre le maître et l’apprenti joue beaucoup, cette relation est rare de nos jours chez les sith. Nous ne sommes pas capable de trouver le juste milieu, nous sommes trop durs envers nos apprentis, ils se rebellent et meurent. S’il y avait, comme tu l’as dit, un peu de respect entre les deux, un peu moins d’envie chez l’apprenti et d’égoïsme et de sadisme chez le maître, nous pourrions avoir un ordre qui tiendrait à peu près la route. »

Le maître laissa en suspend cette dernière phrase, comme pour permettre aux deux interlocuteurs de réfléchir sur ce que cela signifiait. Le maître continuait de fixer le Cathar d’un regard de braise, il mourrait d’envie d’en découdre mais il semblait préférer attendre encore un peu, que la discussion se calme peut être ? Le Cathar lança une dernière phrase, cherchait-il à déstabiliser son adversaire ? En tout cas ce fut une réussite, le maître cligna plusieurs fois des yeux. Ce fut ce moment que je choisis pour prendre la parole.

« Et pourquoi pas l’inverse, maître ? »

« Pour ça, faut-il encore qu’il en soit digne ! »

Répondit la voix métallique en résonant dans toute la pièce. Le blaster vola jusqu’à la main du maître alors que ce dernier bondissait vers son adversaire. Etrangement, il le tenait de la main gauche. Sa main droite portait un petit cylindre métallique, la lame bleue, typique des sabres jedi en sortit. L’intensité de la lumière montrait qu’il était à puissance minimale. Le maître tira plusieurs coups en direction du banc, avant d’abattre son sabre sur le Cathar. Jamais, aussi loin que remontait ma mémoire, je n’avais vu le maître utiliser ses deux armes en même temps.
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-Ouais mais nan j'crois pas... Les études de maçonnerie c'est pas dans l'université que ça s'fait. 'Fin j'crois.

Toujours avec un train de retard, la conversation s'étirait entre les deux combattants sans pour autant que l'un d'eux ne perde le fil. Les yeux verts du félins brillaient d'une joie enfantine peut-être mal placée quand on n'avait pas son vécu. Pour la plupart des gens, se faire canader et roussir le poil par un collègue n'avait rien de réjouissant. Pour Naël, constater que ses blessures étaient faites par des armes réglées au minimum était une victoire. Non, le semi Cathar n'était pas masochiste, seulement il avait cette grande facilité à relativiser grâce à son histoire. S'entraîner avec un allié aussi puissant, qui, en plus de supporter participait à son babillage était un véritable bonheur.

-Justement le poney c'est cool ! Crois-moi il saura te rappeler quand il doit engloutir sa ration, et toi la tienne ! Mais Ok j'verrai ça comme un grand, pi si je trouve pas un chouette droíd j'te demanderai hein.

Répliqua le Sith tout en regardant les "pattes" du colosse qui semblait loin d'être anorexique. Comment son vis-à-vis faisait-il pour oublier de nourrir une carcasse pareille ? De la même façon qu'il la forçait à s'envoler de temps à autre comme s'il pesait les 55 kilos tous mouillés du félin sans doute. Être Seigneur Sith supposait avoir énormément de puissance, sans oublier bon nombre de secrets. A ce niveau, manger ou non devenait une bagatelle comme une autre sans doute. Naël trouvait en tout cas que Calo´ était une personne des plus contrictoires. Véritable géant sans haine exagérée quand il pourrait se le permettre, il semblait plutôt humain tout en étant dépourvu de leurs besoins élémentaires. Son masque était-il une petite partie de sa panoplie de haute technologie ? Le Seigneur était-il un cyborg ? Rien qu'à l'idée le guerrier frissonna. Aussi doué semblait Sir dans le maniement de la robotique, le félin ne l'enviait guère. Lui il était bien avec son poil qui roussissait sous la lame, ses blessures qui saignaient et son museau qui s'étouffait lorsque du gaz s'engouffrait pernitieusement dans une salle d'entrainement comme ça arrivait parfois.

Toujours perché sur son banc le jeune Sith observa Cal faire jaillir son sabre-laser, il aimait ça, se sentir vivant, rempli d'adrénaline ! Quoiqu'il puisse avoir contre l'esthétique animale de sa race, de temps à autre son instinct de Cathar-et celui du Trianii encore plus animal tant qu'à faire- s'éveillait. Chasser, être poursuivi, se confronter à un autre mâle... Cela faisait parti de ses besoins. Aussi efféminé soit Naël, il conservait les gênes de ses ancêtres, or les Cathars étaient de redoutables guerriers. Comme eux, affublé d'un sens de l'honneur presque maladif qui dirigeait sa vie, Naël devait absolument se défouler, de la même façon que la solitude le minait car d'un autre côté, les Trianii, peuple primitif vivaient en bande.

Le compliment à peine voilé du Seigneur fit ronronner le félin de plaisir malgré lui. Avoir l'approbation d'un aîné était toujours gratifiant, pour n'importe quel apprenti solitaire ou guerrier engoncé dans son arrogance. Le jeune Sith qui cachait en plus un grand manque de confiance en soi ne pouvait qu'être sensible aux dires de son nouvel ami. Saluant brièvement le colosse dans une élégante réverrence, Naël se remit en position alors que le droïd prenait la parole ! Le félin avait songé à s'excuser pour avoir fait répéter Cal, toujours sur le ton de la plaisanterie bien sûr, pas question de s'abaisser à demander vraiment pardon, mais la machine l'avait devancée. Cette dernière semblait éveillée. Naël s'y connaissait peu en robotique mais ZC avait l'air de posséder une certaine autonomie, sans parler du culot. Lui, un apprenti ? Mais il était guerrier, comment était-ce possible ? Le jeune félin allait répliquer d'un ton faussement outré lorsque Sir le mit inconsciemment -ou peut-être pas tant que ça- au défi.

Ah, il devait être digne de l'enseignement potentiel de Calobarian, ah c'était comme ça ? Naël eut un sourire provocateur puis il leva sa lame pour éviter les tirs. L'un d'eux s'échappa pour se loger dans l'épaule du maître d'armes.

-Hufff, t'sais quoi, j'aimerais pas non plus t'avoir comme ennemi je crois !

Le jeune Sith poursuivit pourtant sa lancée, quittant le feu nourri en sautant par-dessus puis en zigue zagant pour en arriver à croiser le violet de son sabre avec le bleu de celui de Cal. Pour sûr, si sa lame attirait les regards, celle de son vis-à-vis paraissait encore plus décalée !

-Ouais mais ici aussi on a un code. Faut pas penser qu'on est libre ! En fait même en le respectant on peut s'faire punir de mort. M'enfin j'imagine que, ouais, avoir un chaperon sur tes bottes à longueur de temps c'est pas facile. Torture psychologique quoi ! Mais c'est bizarre, ils ont pas le droit de coucher, pourtant y'en a bien une du Consel, une humaine qu'a pondu deux mômes j'crois bien. Et c'est le seul cas connu, va savoir si y'en a pas d'autres. L'amcien, leur chef, là, il semble plutôt moderne... Ben tiens donc, toi qui les connaît, t'as l'as déjà vu ce petit vieux qu'on voit toujours dans les Holonews ? Il est comment le grand manitou ? Il a l'air d'avoir une sacrée main mise sur leur Ordre là. Et le petit blondinet qui l'accompagne tout le temps, miam. J'te parie ce que tu veux qu'il est de mon bord. Presque sûr. Ouais on a un radar, on se reconnaît entre nous. Ahah ! Raconte un peu comment c'est chez eux alors. T'as fait quoi là-bas ?

Naël se déroba au dernier instant, la pression exercée par son sabre sur celui du colosse n'était qu'une feinte car bien sûr, le guerrier ne s'imaginait pas une seconde tenir face à celui qui semblait vouloir devenir son "maître"... Blague ou non. Le jeune félin ploya un genoux pour tenter de plonger sa lame plus bas, visant le ventre de son adversaire pour dévier encore une dernière fois vers sa hanche. Une feinte dans la feinte ! Se retirant ensuite, vaguement essouflé le semi Cathar tâcha de se glisser hors de portée de son adversaire-difficile quand ce dernier tenait un blaster entre ses mains.- Le maître d'armes fatiguait, il payait son manque d'expérience face au Seigneur. Sans doute perdrait-il ce combat d'ailleurs mais ce ne serait pas sans se battre jusqu'au bout. Attentif tant aux gestes qu'aux mots du quadragénaire le jeune Sith redressa sa garde suite à son dernier coup d'estoc. A Calo de répondre désormais, dans les deux sens du terme...

-J'ai toujours entendu dire qu'il faut se méfier de ce qui à l'air trop sage. Ils y croient vraiment à leur code ou ce sont des petits vicieux qui se cachent ?

Quelque part, même si Naël ne l'avouerait jamais, il aimait entendre le vieux chef du Conseil parler pour les Holonews ou même le chancelier. Une sorte de paix qu'il n'avait jamais connu émanait d'eux. Mais bon ça c'était réservé à leur secte, certainement pas à un gredin comme lui.
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Spoiler:

« Hum… Je ne sais pas non plus, en tout cas, il n’y a pas de maçonnerie sur Coruscant, là-bas, tout est créé par les grand architectes et construit par les droïdes, aucune intervention organique pendant la construction, surement pour mieux cacher les gens qui finissent dans les murs. Tous les gens de la haute qui disparaissent sur cette maudite planète, terminent dans l’une des nouvelles tours, tout le monde s’en doute, mais personne n’ose mener l’enquête. Trop de cadavre, trop d’enjeux, trop de risque pour l’enquêteur, personne n’est prêt à soulever ce tas d’emmerde là… C’est en partie pour ce genre de choses que j’ai quitté l’ordre jedi, la corruption était sous leur yeux, mais même eux ne bougeaient pas, alors plutôt que de regarder le système et de se cacher, j’ai choisi de l’exploiter du mieux possible et me voilà dépendant d’un autre ordre, un comble ! »

La voix du maître, malgré la teinte métallique que donnait le masque, laissait clairement transparaître son désappointement et sa déception. C’était le type d’homme à toujours chercher à être libre de ses actes, autonome et à ne répondre de rien à personne et pourtant, il s’était fait piégé, enlever, embobiné par un maître sith des plus fourbe. Plusieurs fois il m’avait confié qu’il était certainement le type d’homme à toujours courir après a liberté sans jamais réussir à l‘avoir et à a vue des expériences que j’ai vécu avec lui, je ne peux qu’abonder en son sens. Le maître était libre quand il m’a acheté, puis cette maladie étrange lui est tombée dessus, maladie qui l’a finalement forcé à revenir chez les sith, sur Korriban. Il y avait de quoi être frustré et déçu, je parvenais à comprendre le maître, au moins en partie.

La, ou plutôt les discussions entre le maître et le félidé étaient des plus enrichissantes. Jamais je n’avais eu droit à un tel échange entre deux organiques. Il réussissait à faire comme nous droïdes, à tenir plusieurs sujets différents en même temps tout en effectuant une tache à côté, tache réclamant beaucoup de concentration qui plus est. Le combat révélait également beaucoup de chose sur le maître et son adversaire. Le dominateur (autre nom du maître) se révélait être quelqu’un d’extrêmement agile, mais aussi d’extrêmement calme dans sa façon de combattre, il savait quand frapper ou quand parer, comment esquiver tel coup, à part dans certaines situations, il n’y avait que très peu de place à l’instinct et à l’improvisation, son expérience du combat et son entraînement quotidien lui permettait de combattre en réfléchissant un minimum, le tout, sans perdre de temps par rapport à un combattant instinctif. Son adversaire lui était semblable, lui aussi répétait des actions qu’il avait déjà travaillé plus tôt, cela se voyait dans sa façon d’attaquer, dans ses feintes et feintes de feintes, rien n’était réellement laissé au hasard, il réussissait à canaliser son instinct de prédateur, inhérent à sa race et à en faire une force, à l’intégrer à sa façon de combattre pour être surprenant, imprévisible. Il savait, de plus, très bien utiliser les atouts physique dont il disposait, les avantages que lui donnaient ses griffes, le sol, la pièce et ça, d’après les phases de combat qu’avait enregistré le maître dans ma mémoire, c’était quelque chose de rare. Le guerrier sith se révélait en plusieurs points supérieurs au maître, mais ce dernier avait aussi plusieurs avantages, comme son poids, son expérience ou le côté brute de son art. Il ne se perdait pas en feinte ou fausse parades, il esquivait et frappait, lourdement, mais avec une certaine vitesse. Ses gestes étaient purs, dénués de fioritures, chaque coup était donné pour tuer, chaque tire avait pour but de toucher une zone mortel. Ces deux armes lui donnaient d’ailleurs un avantage certains sur de nombreux adversaire, ce n’était pas un second sabre, ce n’était qu’un simple blaster, petit, discret, vicieux, nombre de combattants auraient tendance à l’oublier et pourtant, l’arme était à chaque fois prête à tirer, il suffisait que les sabres restent bloqué trop longtemps l’un contre l’autre pour qu’un laser vienne se loger dans le torse de l’ennemi, il suffisait qu’il prenne ses distance pour qu’une pluie de feu se déverse sur lui, il lui suffisait d’effectuer le mauvais moment, la mauvaise esquive pour y laisser sa vie. Ce blaster était certainement la plus grande arme du maître, mais aussi sa plus vicieuse, personne n’était formé pour combattre à la fois un blaster et un sabre laser, surtout pas quand c’est la même personne, celle qui se trouve à quelques centimètres, qui manie les deux armes. Les deux combattants avaient certainement beaucoup à s’apprendre.


« Justement, quelque chose qui vient de troubler dans mes réflexions pour manger mérite que ce soit moi qui le mange ! » Répondit le maître avec un gloussement dans la gorge. « Cela dit, ZC pourrait peut-être s’en occuper à ma place quand je n’y pense pas… Encore faut-il que j’ai assez de place dans mon vaisseau pour ce genre de bête. De la place pour un pilote, largement, pour un droïde aussi, voir même pour un autre passager, mais un poney… Surtout que ce n’est pas foutu de défendre le vaisseau en mon absence, non ? »

Par expérience, je savais que le maître préférait les animaux sauvages comme les Nexus par exemple. Leur animosité, leur dangerosité, leur instinct de prédateur exacerbaient les sens du maître lui-même. C’était une autre de ses caractéristiques, il se servait des instincts primaires des créatures qui l’entourent pour nourrir ses propres pulsions. Je ne le savais pas, mais il me le dira plus tard, cette capacité était commune à tous les sith, comme un don qui se développe naturellement pendant leur formation. Mes capteurs optiques analysaient le maître, ce dernier était concentré sur son adversaire, il le fixait d’un regard sombre, il semblait presque en transe. C’est là que je sus qu’il s’enrichissait des émotions primaires de son adversaire. Plutôt que d’utiliser ses propres pulsions, il utilisait celle de son adversaire, peut-être pour être sûr de garder le contrôle ? Je ne le sais point et il ne m’a jamais apporté de précisions de ce côté-là. Une chose était sûre, tant que le maître puisait dans les émotions du félidé, le combat resterait sous contrôle et sous la bannière de l’entraînement. Je n’avais que très rarement vu le dominateur s’énerver, se laisser envahir par la colère, la haine et la soif de sang, mais les quelques fois où il l’avait fait, il n’y avait eu aucun survivant. Le guerrier sith rompit momentanément le combat et prit la parole. Le maître se détendit un peu et l’écouta.

Le combat faisait rage entre les deux adversaires. Les passes d’armes étaient soutenues, les muscles chauds, prêts à réagir au quart de tour, comme une machine bien huilé. Les feintes, contre-attaques, les parades et les attaques du Cathar étaient à la hauteur du style de combat du maître. Tous deux étaient des champions dans leurs domaines, tous deux infligeaient des blessures, légères, à l’autre, tous deux dominaient mais se faisaient en même temps dominer. Dans un véritable combat, les deux combattant se seraient certainement tués, il n’y aurait eu ni gagnant ni perdants, juste deux cadavres froids et immobiles au lieu de l’affrontement. Le félins s’éloignait, se rapprochait bondissait, feintait, mélangeant plusieurs styles, chacun aussi mortel que les autres. Le maître lui aussi était mobile, souple, sans pour autant voltiger comme son adversaire, il était vicieux, son sabre détournait l’attention du félin sur le blaster et réciproquement, n’importe quel combattant lambda se serait fait déborder dans cette situation, mais pas le félidé, il tenait bon, il réussit même à blesser une fois de plus le maître. Dans un véritable combat, la lame aurait transpercé, découpé la hanche de maître Là, elle ne laissa qu’une brulure, sévère, mais non mortel. Le maître regarda sa blessure et baissé momentanément sa garde.


«En combat réel, je serai mort ! » Un long soupire suivit a fin de sa phrase. Sa respiration s’était largement accéléré depuis le début de l’entraînement. « Tu dois parler de Don, ou plutôt maître Don. Je ne l’ai pas connu, du moins, que de nom, il devait surement déjà être sur Ondéron à l’époque où j’étais jedi sur Coruscant, fin, je pense. Et puis, à l’époque, il ne devait pas disposer de l’aura qu’il a maintenant, en tout cas, il n’avait pas cette place au sein de l’ordre, en vingt ans, les choses évoluent. Pour ce qui est du côté vicieux, ils l’ont, naturellement, comme tout être vivants, mais il est beaucoup moins prononcé que le nôtre. Il y a forcément quelques exceptions, mais dans l’ensemble, ils sont vraiment ce qu’ils disent être et je n’ai jamais entendu parler du petit blond dont tu parles ! S’il est jeune, il ne devait même pas être né que je quittais déjà l’ordre. » Le maître laissa échapper un gloussement, presque un rire, puis il sembla se plonger dans ses souvenirs.

« J’étais padawan sur Coruscant, je suivais une formation de jedi gardien, les jedi les plus doué au combats en quelque sorte. Mon maître était bon, la vie était calme là-bas, mais au fond de moi il y avait toujours cette petite voix qui réclamait plus qui souhaitait jouir de la liberté qu’offrait les pouvoirs que j’apprenais durant ma formation. Je faisais partie des brebis galeuses de l’ordre et j’ai fini par le quitter. Je voulais vivre comme je le sentais, faire ce que je voulais. J’ai quitté Coruscant pour Correlia et là-bas, j’ai créé un groupe de mercenaire. Les principaux dirigeants avaient tous la particularité d’être comme moi, grand et musclés. Je leur ai fait raser le crane et porter le même masque que moi, puis nous nous sommes éparpillés sur Correlia et quelques autres planète, pour brouiller les pistes. Mon maître jedi en a tué plusieurs et m’a finalement retrouvé, nous avons combattu, mais je ne l’ai pas tué, il ne le méritait pas. Mon maître sith s’est occupé de mes « clones » survivants puis m’a « convaincu » de le suivre. Voilà en gros ma petite histoire, dans les faits, c’est plus long et plus compliqué, mais ce n’est pas important. Et toi, tu as fait quoi avant d'être sith ? Et tu as atterri comment ici ? »

A peine sa phrase terminée, le maître sauta sur le félin, se remettant en garde pendant qu’il était dans les airs. Le bond fit plus de sept mètres. Le sabre, brandit haut au-dessus de sa tête, finit sa course à moitié dans le sol, mais il n’y restât pas longtemps. L’échange entre les deux combattants était soutenu. Le maître puisait amplement dans ses ressources physiques pour mettre à mal son adversaire. La respiration qui sortait du masque était bruyante et régulière, comme celle d’un coureur. Il semblait prendre du plaisir à combattre ainsi, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu d’adversaire à sa hauteur. Il tenait son sabre à lame bleu dans la main gauche et son blaster dans la main droite. Régulièrement, la petite arme tirait, souvent dans le vide, mais suffisamment souvent pour mettre le félin sous pression, puis le coup, vicieux, presque imprévisible arriva. Les deux armes s’entrechoquaient et se bloquèrent, le maître profita de cette petite seconde de neutralisation pour armer… et frapper. Il était un adepte du combat à main nue, sa force physique en témoignait. Il lance son poing en direction du visage de Naël, ce même point qui tenait le blaster. Ce coup-ci, il n’avait pas cherché à tirer, il voulait juste frapper, il venait d’utiliser l’une de ses techniques favorites. Il avait habitué son adversaire au sabre et au blaster, suffisamment espérait-il, pour le faire oublier que même un corps, un poing, peut être une arme. Le coup était lancé, il était également risqué. E maître savait que si le félin bougeait son sabre, il pouvait perdre son bras, mais ce genre d’attaque faisait partie des attaques instinctive dont il n’use que rarement, de ces moments de folie guerrière dont il se protège généralement. Le temps sembla presque se suspendre et je m’assurai en même temps que l’enregistrement était toujours en cours.
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-Ben j'sais pas, un coup de sabots dans les dents ça doit faire mal quand même... Mouais c'est sûr qu'un chien c'est plus efficace.

Ou même un droïd songea Naël qui jeta un coup d'oeil rapide à ZC, qui sait quelles capacités cachaient la petite sphère volante. Son regard coula ensuite sur le Seigneur Sith qui "admirait" la blessure que le félin lui avait fait. Pas peu fier, ce dernier se rengorgea avec un petit sourire. Lui aussi était bien abîmé, épuisé même par les bons soins de son comparse mais par fierté, il tâchait de ne pas le montrer. Sa nature combattive bien cachée par son apparence frivole et son vécu aussi le poussaient à cacher la moindre douleur, que ce soit à un ennemi ou un allié. D'ailleurs des allié, Naël n'en avait jamais vraiment eu. Jusqu'à aujourd'hui peut-être, Sir semblant effectivement être ce qui se rapprochait d'un ami. Pour lui-même cette fois, le maître d'armes avait à nouveau sourit. Il ne s'était jamais imaginé "pote" avec une montagne de muscles comme Calo, lequel était en plus d'un rang plus élevé que le sien. La vie et ses drôles de tours de passe passe...

-Alors ils sont vraiment "lumineux". Impressionnant... Et ils chassent la moindre corruption de peur de souiller leur âme sans voir celle qui se promène sous leur yeux. Décevant.

Jeta le félidé en riant, s'amusant à l'idée d'un Calobarian bien emprunté avec ses principes de Padawan et sa natte d'apprenti. Il avait en fait milles questions à poser à son aîné au sujet de ce passage de sa vie. Pour autant le semi-Cathar ne voulait pas abuser, il aurait perdu beaucoup de choses en poussant Sir au bout, en étant comme les "autres", inquisiteur ennuyeux, dérangeant moustique qui veut tout pomper d'autrui à partir du moment où on lui révèle un pan de secret. Conscient que parler de son passé de Jedi n'était pas à l'avantage du Seigneur Sith, les convertis n'étaient pas forcément bien vus, considérés comme faibles, sentimentalistes capables de replonger à nouveau dans la lumière. Tout en oubliant que les Siths avaient pour la grande majorité été au moins "normaux" avant d'être changés en ce qu'ils étaient, et que bien souvent cette transformation n'avait rien de glorieuse. A commencer par celle de Naël. Ce dernier se contenta donc de tourner le sujet en dérision, ce qui marquait, paradoxalement, son respect pour son aîné.

-Et t'étais déjà chauve à l'époque ? Comment y't'l'ont collés ta natte de Padawan ? T'as fait raser la tête de tes potes parce que t'avais un complexe capillaire après ?

Les yeux brillants, Naël se mit à rire, en prenant le sujet si peu à coeur il prouvait accepter le passé de son camarade, sans le juger moins apte. De toutes façons le félidé garderait le secret, et en gage de confiance, il allait lui-même parler de son histoire. Non cette fois le Semi-Cathar n'allait pas raconter à qui le voulait bien -Zc et son maître pour cette occasion- qu'il avait été élevé par un couple richissime fidèle à la République qui acceptait parfaitement son affiliation Sith choisie par vocation. La véritable version serait donnée en pâture à son aîné, lequel pourrait alors juger que son arrivée chez les grands vilains Siths n'avait rien de classe.

-Moi on m'a ramassé dans la rue. Ouais, j'ai dû être si chiant dans ma vie que même ma mère voulait pas d'moi. J'ai connu les p'tits gangs, le vieux qui racole et te prends ton fric contre un toit miteux, mais bon j'étais pas si malheureux. Un jour on a changé de chef de bande, là c'était moins drôle, on devait voler plus pour le satisfaire, du coup j'ai pris des risques et j'ai voulu, petit con que j'étais à l'époque, dérober le bien d'un Sith. Évidemment j'savais pas ce que c'était que cette bête là, ben lui il m'a bien appris, m'a pas loupé l'enfoiré. Y m'a choppé par la peau du cou et m'a mis reposé dans ses pas. Ouais, juste comme ça, et je l'ai suivi, sans un mot sans explications... Je savais juste que je sentais chez lui la même chose que ce qui collais pas chez moi: la Force. Après il me soulait donc j'ai fini par le tuer... Être battu, affamé tout ça c'est casse-patte au bout d'un temps. Après j'ai eu un autre maître mais lui on me l'a tué. Le jour où je passais guerrier quoi.

Acheva Naël en tentant de rester neutre, pourtant même si c'était subtil, son "on me l'a tué" ne trompait pas un fin observateur. Oui le jeune Sith avait grandement regretté le décès de son deuxième mentor, parce qu'il l'avait profondément aimé. Malheureusement ici, on prônait la passion mais mieux ne valait pas en parler quand elle se transformait en Amour. Par crainte d'être découvert Naël s'était longtemps menti lui-même, se persuadant d'une relation sans lendemain, juste pour s'éclater. Jusqu'au jour où on avait éclaté son extase du moment. Mince, il n'avait rien demandé lui, jusqu'on lui foute la paix et aujourd'hui il était forcé de rester chez les Siths, n'ayant rien de mieux à faire.

Le poing de Sir le surpris alors qu'il était plongé dans ses souvenirs malgré lui. Volant à l'autre bout de la pièce ou presque, Naël se rattrapa tant bien que mal en griffant le sol. Il finit tout de même sa course contre un mur et resta sonné quelques instants. Se redressant légèrement, ses pattes arrières ramenées contre lui et la queue lovée contre son flanc, le jeune homme releva la tête vers Calo, alors qu'il reprenait son souffle.

-Vas pour cette fois, t'as gagné.

Lança-t-il avant de s'ébrouer pour donner une impression de je-m'en-foutiste. Le combat était amical mais Naël n'aimait pas perdre, pas par ambition mais à cause du sentiment de danger qui suivait derrière. Chez les Siths l'échec était un état très risqué à maintenir. Pourtant cette fois le semi Cathar devait bien s'avouer vaincu, il était épuisé, K.O. Espérant que le Seigneur ne se détournerait pas soudain, déçu, le félin posa son regard dans le sien, s'essayant à être rieur sans trop y parvenir. Replonger dans son passé raconté en quelques bribes avait été plus dur que prévu. Le manque d'habitude de raconter sans doute.
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« Effectivement, un coup de sabot peut être efficace, mais j’ai peur qu’il termine en steak avant d’avoir le temps d’utiliser son sabot justement. Au moins, il sera utile, il nourrira mes attaquants ! »

Calo était à la fois ironique et amusé. Un poney, quelle idée ! Pour le technophile qu’était le sith, un droïde valait cent fois mieux qu’un poney et encore mieux qu’un droïde, le bricolage maison ! Qui n’a jamais été surpris par un arc électrique qui passe entre deux murs sans discontinuité ? Ça c’est efficace comme protection, efficace et infranchissable à moins de réussir à couper le champ électrique et donc d’avoir tué calo pour récupérer l’émetteur intégré à son casque. Dans ce cas, protéger son vaisseau serait le dernier des problèmes du mercenaire.

Le sith se reconcentra sur le moment présent. Il se rendit compte qu’il était physiquement éprouvé. Le combat avait été bref, mais les échanges vigoureux et la manie du guerrier sith de sauter de partout mettait les faiblesses de Calo au grand jour. Bien qu’agile, il ne pouvait jouir de la même mobilité. Fort de ce constat, il savait sur quoi axer son prochain entraînement. Le mercenaire ne s’y connaissait pas en espèces extra-terrestres, il était par contre très bon quand il s’agissait de retenir le nom des planètes et leur particularités. Il réfléchit quelques instants à la recherche d’une planète pouvant le mettre à mal physiquement et le pousser dans ses ultimes retranchements. Mygeeto lui « sauta » aux yeux. La planète Muun regroupait tout ce dont il avait besoin. Il le marqua dans un coin de son esprit et se reconcentra sur le Cathar.


« Pas vraiment lumineux en fait. A plus part brillent comme une simple ampoule, à peine perceptibles dans la force, à peine capables d’influencer les choses, à peine capables de combattre l’obscurité que les entourent. Seuls les maîtres brillent comme des soleils, repoussant le côté obscure comme la peste. Hélas, les maîtres sont trop occupés à entraîner leur poulain et à jouer aux politiciens pour pouvoir lutter contre l’obscurité devant eux. Les maîtres n’ont pas le temps, les élèves n’ont pas la force, les choses stagnent et deviennent ce qu’elles sont actuellement. Triste pour eux de s’être embarqués dans une telle situation. »

Le sith fit une pause, réfléchissant à son passé et à l’époque où il avait des cheveux. Lointaine époque, ses quarante-sept ans lui tombèrent sur le coin de la gueule comme une massue. Il poussa un grognement en se disant qu’il devenait vieux et que son apogée physique était derrière lui. Il n’était pas du tout content de ce constat. C’est avec une voix de vieil ours mal léché qu’il répondit aux questions du jeune sith :

« A cette époque, j’avais des cheveux, pleiiiiins de cheveux, tout là ! » Il fit le tour de son crane avec une main, mimant légèrement le singe. « Puis finalement, en quittant l’ordre, j’ai tout rasé, notamment pour enlever la natte. Et puis… Et puis ça n’a jamais repoussé… » Le sith passa sa main sur son crane à la recherche d’un unique poile, mais en vain. « Du coup les autres aussi ont du se raser, histoire qu’on se ressemble un peu. Ca manquerait de sérieux si un coup j’étais chevelu et un coup chauve ! »

Calo rigola de sa propre dérision. Il ne se prenait pas la tête pour une fois et cela lui faisait du bien. Beaucoup de bien. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas relâché la pression, longtemps qu’il n’avait pas autre chose à faire que de fuir ou de se battre pour sa vie. La discussion prit un tournant plus sérieux quand le Cathar décida de raconter son histoire. Le sith savait qu’il serait surpris, alors il se tut et attendit la fin du récit. Le sith laissa planer le silence quelques temps. Leur combat reprit, il frappa le félidé sans se rendre compte que ce dernier était encore plongé dans ses pensées. Il n’eut même pas le temps de se défendre et s’envola, littéralement à travers la pièce. Calo était un peu ennuyé, mais il n’allait pas s’excuser non plus, faut pas pousser ! Alors que l’autre se relevait, le mercenaire prit la parole.

« Nous avons donc eu tout deux deux maîtres très différents, l’un méritant la mort et l’autre méritant de vivre. Cela nous fait au moins un point commun… »

Calo sourit, mais faiblement, si faiblement que ses yeux ne trahirent absolument rien. Il repensait à son maître jedi, qui avait certainement sombré depuis longtemps, voir qui était mort depuis longtemps. Calo avait massacré la vie de cet être qui avait tout donné pour son padawan. Il se sentait coupable, mais ne regrettait pas pour autant son acte. Il avait le droit de jouir de sa vie comme bon lui semblait et il ne voulait actuellement toujours pas être soumis à un quelconque maître. Il était son propre maître et il avait bataillé pour avoir ce privilège. Il regarda le Cathar et ne fêta même pas sa victoire. Ses yeux bleus étaient plongés dans les pupilles du félin. Il fit un signe discret pour indiquer à ZC d’arrêter l’enregistrement.

« La proposition de ZC t’intéresse ? »

Il ne voulait pas reformuler la question, il savait que Naël comprendrait très bien de quoi il parlait.
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Naël considérait la victoire de son adversaire comme réelle, il n'avait pas été attentif et l'avait payé. Normalement le jeune félin s'attachait à confondre son ennemi en conversant, il le distrayait ainsi, sachant quant à lui, en baratineur professionnel, faire la part des choses. Pourtant cette fois, Naël passionné par les propos du colosse était tombé dans son propre piège. Bien fait pour sa pomme, il apprendrait de cette erreur, aussi cuisante soit-elle. Préférant se concentrer sur la blague du colosse, Naël rit à gorge déployée quand ce dernier reprit plus ou moins son phrasé exagéré. Il était difficile d'imaginer Sir Calobarian faire de l'humour et pourtant... Cela avait donc encore plus de valeur aux yeux du jeune Sith qui s'était toujours plu à rendre ceux qui l'entouraient heureux, même s'il ne s'en vantait évidemment pas à l'Académie, sans compter que ses tentatives avortaient très souvent. Toutefois Naël savait aussi redevenir sérieux quand c'était nécessaire, or la question voilée de son ami l'aida à reposer les pattes sur terre. Après lui avoir rappelé leurs points communs et conclut le thème des Jedis avec une sorte de pitié, Sir revint sur cette proposition qui flottait entre deux depuis le début. C'était curieux comme une blague-laquelle était issue de la proposition d'un droïd, certes aussi intelligent que spécial mais un droïd quand même- pouvait soudain se convertir en une proposition sérieuse capable de changer la vie de deux personnes au moins. Naël esquissa un petit sourire comme pour se convaincre que c'était encore une farce mais il n'était pas assez stupide pour se croire. Non, il n'était pas vexé, au contraire mais si l'idée était restée un simple souffle d'air impalpable qui se meurt dans l'instant, cela lui aurait épargné de réfléchir autant.

Pour quelqu'un qui se sentait de plus en plus seul et qui mine de rien commençait à accumuler les ennemis, ce n'était pas une mauvaise idée d'avoir un allié de cette taille, Seigneur Sith de son état et oui, sympa en prime. Enfin avec lui en tout cas. Amusé ou surchauffé l'esprit du félin émis un instant l'hyothèse que le grand rasé en pinçait pour lui, d'où sa "gentillesse" à son égard. Bien sûr cela n'avait rien de sérieux et ne visait qu'à l'éloigner légèrement de la question cruciale histoire qu ses pauvres neurones prennent une pause. Celles-ci revinrent d'ailleurs au sujet assez vite. Qu'avait-il à perdre en acceptant ? Sa liberté ? Peut-être mais il suffisait de poser des conditions et puis Naël était de toutes façons habitué à se tisser des liens, il n'était pas Darth Light, la Bête Noire des Siths traditionnels pour rien. Son idéal: une entraide entre tous pour survivre à qui mieux mieux, or il n'avait que peu d'alliés du rang de Sir, et aucun autre en qui il puisse avoir confiance. Une Amitié ? Définitivement oui, c'était peut-être l'occasion de compléter sa formation au-delà du rang d'apprenti, car le semi-Cathar savait que Ra'Ya'Ah aurait pu lui enseigner de nombreuses choses encore. Le félin serait resté son obligé même si ça n'était plus officiel. Alors qu'est-ce que ça changerait qu'il s'agisse de son ancien mentor ou de Calo' ? Relation sexuelle mise à part bien entendu ! Naël se sentait autant en confiance avec l'homme rasé que son défunt amant. Il était peut-être temps de saisir cette occasion en or qui se présentait.

En attendant le quadragénaire avait fait s'éteindre ZC, une bonne chose, cela prouvait qu'il avait l'intention de rester discret. Une des conditions du félidé. Restait plus qu'à appuyer sur ce point et énoncer les quelques autres.

-Pourquoi pas.-Fit-il sans mentionner le sujet avec exactitude lui non plus. Il savait très bien que Sir saisirait ses propos- Mais à condition que cela reste entre nous. Ma réputation est fragile ici, elle va de pair avec ma crédibilité et donc ma survie. J'dis pas qu'être ton apprenti est la honte, loin de là mais j'suis sensé être guerrier. Ensuite je serai clairement lié à toi et ton obligé mais n'étant pas -tout du moins je pense- un de ces gamins écervelés à qui on doit tout enseigner, j'attends un minimu de liberté. Des services oui je t'en rendrai, oui je t'écouterai et te respecterai, d'ailleurs je te respecte déjà. Mais le protocole écrasant ça m'intéresse pas. Tu vas pas m'demander de te vouvoyer ni de te dire Maître hein, pas vrai ? Pareil pour les missions, j'en ferai avec toi si tu veux, ce sera un plaisir mais comprends bien, tu ne pourras pas m'y forcer. Je te rassure, j'ai le sens du "merci", je ne serai pas chien-ça serait un comble quand même tu trouves pas ? Bref- et je saurai te rendre. J'ai l'air de vouloir juste profiter comme ça mais je veux simplement que ce soit clair. T'en fais pas, tu auras aussi ton ticket gagnant !

Oui Naël avait des liens, peut-être moins hauts placés que Sir, mais il en avait quand même. Pour entrer dans une maison, avoir une info ou trouver de nouvelles relations le félin avait le feeling. Calo pourrait compter sur son aide et sa loyauté, ce qui venant d'un Sith était déjà sûrement beaucoup. Il aurait aussi une oreille attentive, un ami présent pour lui. Naël était indépendant mais il tenait à ses proches et, définitivement le colosse en était un comme il l'avait précédemment avoué. Enfin le Seigneur trouverait enfin en lui une personne volontaire, travailleuse et optimiste pour engranger tout son savoir. Naël ne s'en vantait pas à cause d'un manque de confiance certain en luin, mais il était loin d'être bête. Sans être la lumière de ce siècle, Calo n'avait pas choisi le plus stupide des étudiants. Survie oblige quand on a son physique, ses manières et ses soucis d'originalité, on avait tendance à apprendre très très rapidement justement.

-Alors Tope-la ? Ah oui attends, j'ai une autre condition... -Enonça-t-il sérieusement avant de sourire, ses yeux luisant de malice- j'veux pas me raser les cheveux même si "ça le fait pas" comme tu l'as dit tout à l'heure. Je ne ferai pas comme tes gars, y compris pour tes beaux yeux mon chou. OK ?

Tendant sa patte, le félin offrit un nouveau sourire lumineux à son interlocuteur, loin d'être carnassier comme la majorité de celui des Siths, il était aussi amusé que sincère.

-Ben finalement on dirait que tu vas l'avoir dans les pattes d'une manière ou d'une autre le poney...

Acheva-t-il avec un sourire toujours plus grand, lequel dévoilait sans agressivité ses canines blanches de félin. Derrière cet amusement pour quelqu'un qui commençait à bien le connaître comme Sir, la détermination restait bien visible. Ces deux-là s'étaient visiblement bien trouvés.
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Calo ferma les yeux pendant que le Cathar expliquait ses conditions. Il y allait y avoir tout de même quelques hics… Le sith attendit plusieurs secondes avant d’exposer lui aussi ce qu’il attendait du Cathar en tant qu’apprenti. Il mit à profit ces quelques secondes pour écouter la force. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas fait. Cette leçon, qu’il tenait des jedi, était parfois mal vue par les sith, mais ce n’était pas seulement ça. Sa maladie, sa fuite constante vers l’avant pour tenter de survivre l’avait totalement éloigné des préceptes du côté obscure. Finalement, rester quelques temps sur Korriban lui serait peut-être utile. Il se concentra sur ses forces. Il senti sa peur de mourir et s’imagina en train de l’envelopper, de la compresser pour la transformer en quelque chose d’autre. Sa peur de mourir se transforma lentement en haine de sa propre faiblesse. Il intensifia cette haine, cultivant le côté obscure dans son être, intensifiant ses effets. Il sentait les vagues d’énergie parcourir son corps, puis il ouvrit les yeux. Ils étaient devenus jaunes alors que leur couleur habituel était le bleu. Il regarda son interlocuteur et poussa un long soupir.

« Nous allons avoir quelque problème, jeune Naël. » Sa voix transpirait encore des émotions qu’il venait de manier à l’intérieur de lui. Même le masque métallique ne parvenait pas à neutraliser. « Je ne t’obligerai pas à donner du maître… Dans l’académie sith. En dehors, les fois où nous ne serons que deux, il te sera imposé. Nous sommes des sith, même si l’ordre actuel nous est étrange et étranger. Nous avons un héritage à faire péricliter, et c’est l’une des missions que je me suis imposé. »

Il fit une pause pour que Naël comprenne bien le sens de ses paroles, puis il reprit.

« Nous ne serons pas tout le temps ensemble, tu auras largement la liberté que tu demandes. Le droïde ici présent me permet d’enregistrer des leçons, celles déjà présentes dans sa mémoire te reviendront. Elles te paraîtront simples au vu de ton niveau, mais il te faudra tout de même les travailler, cela fera partie de tes obligations. Semblables à des holocrons, ces enregistrements reflètent la transmission de mon pouvoir et j’espère que tu sauras les accepter et écouter leurs leçons. »

Il fit une nouvelle pause. Il en profita pour déplacer l’un des bancs contre la porte pour bloquer son ouverture.

« Comprends bien aussi que je veux plus que du respect, je veux de l’envie, je veux de la convoitise. A mes côtés, tu atteindras surement un jour le rang de seigneur et si nous avons cette discussion, c’est parce que je sens que tu en as le potentiel, mais ce potentiel ne peut être pleinement exploité sans la convoitise de mon pouvoirs, de mes connaissances et de mon statut. Bien que me sentant étranger à cet ordre, je ne compte pas m’en retirer, je deviendrai de plus en plus influent et si tu restes dans mon sillage, tu profiteras également de cette influence, en bien. Tu dois avoir l’ambition de me surpasser, tout comme j’ai moi-même mes ambitions. Nous devons nous comprendre et nous opposer. »

Il fit une nouvelle pause. Seul le sifflement du masque venait rompre le silence présent dans la salle.

« Si tu deviens mon apprenti, spache que je ne serai pas le même que maintenant. Je suis quelqu’un de très exigeant, envers moi-même comme envers ceux qui me suivent. L’ordre nous apprend à ne compter que sur nous même pour nous élever, alors ne compte pas sur notre amitié pour avoir un apprentissage plus doux. La souffrance fait partie de l’apprentissage des sith et elle ne sera pas nécessairement physique. »

Ses mots moururent dans l‘air quelques instants. Il se rapprocha du Cathar, le toisant de toute sa hauteur.

« Je te promets un entraînement comme tu n’en auras jamais vu et jamais eu. Tu deviendras puissant et découvriras l’héritage des sith sous un aspect différent de celui présenté par l’empire. Nous travaillerons ensemble comme séparément, tu deras cultiver tes atouts, mais aussi combler tes faiblesses car sache que je ferai exactement la même chose. Je ne te laisserai pas me dépasser sans moi-même chercher à m’améliorer. Je crois en la prophétie du Sith’ari, mais pas dans le fait que ce sith sera obligatoirement au-dessus des autres dès son arrivée. Je VEUX être le Sith’ari et je travaillerai dur pour accéder à ce rang. Tu devras donc travailler doublement pour me dépasser. »

Le sith avait enfin fini par se taire. Il croyait sincèrement tout ce qu’il avait dit et espérait que Naël comprenait bien toutes ses paroles. Il regarda son potentiel apprenti. Il lui restait une dernière chose à annoncer.

« Tu dois également savoir qu’en plus de toi, je chercherai à avoir un autre apprenti, mais qui aura réellement ce rang. Ton objectif, en plus de me surpasser, sera de ne jamais te faire surpasser par lui. Ce sera pour nous tous une source de motivation que d’être un trio. Lui voudra te dépasser et me plaire, toi tu voudras me dépasser et l’empêcher de te surpasser et je devrais toujours me débrouiller pour être plus fort que vous deux réunis. » Il sourit, le coin de ses yeux se plissèrent. « L’échec sera potentiellement synonyme de mort, ce qui devrait nous motiver encore plus. »

Il se retourna et replaça le banc qui bloquait la porte à sa place. Il se préparait à partir quand il lança une dernière phrase :

« Je te laisse quelques temps pour envisager tout ce que notre situation amènera, mais également pour préparer tes questions. Tu connais aujourd’hui toutes mes exigences. Retrouve-moi vers mon vaisseau dans trois jours. Il est à deux kilomètres à l’ouest de l’entrée de l’académie. Si tu n’es pas là, je considèrerais que tu refuseras ma proposition. Je ne t’en tiendrais pas rigueur, tu n’es pas une personne que je veux soumettre, je préfère te garder en allié, voir ami. »

Puis il sortit de la pièce.

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