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Il était temps pour les trois infiltrés de se revoir après avoir été séparé un long moment. Chacun dans son recoin de planète à soit-disant chercher des objets à la gloire des Siths. Archéologue, une excellente couverture pour les Jedis qui avaient eu l'excuse parfaite pour fouiner aux 4 recoins de l'avant-poste des agents obscurs. Pour autant rien de très intéressant n'avait été trouvé, Alycius avait bien pris des notes sur le mode de vie de ces rustres, mais il n'avait aucune information secrète qui pourrait les renverser. En revanche, les accords signés après Artorias, visant à libérer les otages le forçaient à faire ce qu'il ne ferait jamais en temps normal: abandonner avant de trouver ce qu'il cherchait et de tenter, quitte à échouer mais en agissant tout de même. Pour une fois, bien qu'il ne se l'avoue pas, l'équidé était ravi de rentrer à la maison. Sans cesse sentir l'obscurité autour de sa personne l'avait désensibilisé au danger, il se sentait engourdi du bout des sabots jusqu'à la pointe des oreilles, comme si chaque élan de violence était devenu banal. De plus, il avait du se battre pour se faire accepter tel que "Sith". Heureusement Alycius avait dû tuer mais seulement pour sa légitime défense, aucun prisonnier n'ayant été fait, chose qui l'aurait peut-être forcé à torturer pour "s'amuser". Ainsi, sous sa lame rouge, seuls étaient morts des apprentis imprudents qui s'étaient jetés sur sa personne sans l'espoir de faire bonne impression et d'être pris comme disciple après avoir abattu ce grand cheval. Ils pensaient sans doute avoir plus de facilités étant donné le statut d'archéologue du jeune homme et son air juvénile-pour ceux qui s'y connaissaient en races exotiques.- tout en profitant de son cadavre bien musclé pour impressionner, mais raté, Alycius avait plus d'expérience qu'il ne le montrait, et surtout, il avait des raisons de lutter pour sa vie.

Parce que de sa vie dépendait celles d'innocents, d'otages d'Artorias ou encore celle de son apprentie Ylm et de la chevalière Myir. Toutes deux savaient sans doute se défendre mais la mort du maître aurait sans doute compromis un peu leurs chances de survie, et réciproquement d'ailleurs. Ces trois âmes égarées devaient à tout prix rester unis dans cet enfer. Les Siths étaient bien ce que les légendes racontaient, des rustres sans manière, assoiffés de sang mais malheureusement plus intelligents que prévu. Ainsi le Nazzar avait bien peiné à maintenir sa couverture, surtout que le mot "discrétion" était un oxymore concernant sa personne. Son physique avait attiré, et attirer chez les Siths n'était pas une bonne chose. Provocations, bagarres, railleries, rejets, le maître avait lutté autant que possible et il était aujourd'hui très fatigué. Une entaille encore fraîche courrait son jarret jusqu'à toucher son tendon, irritant ses pattes à chaque pas. Une coupure sillonnait aussi son visage, juste ne dessous de l'oeil où la peau est particulièrement fine. Il était vraiment temps de rentrer au bercail oui.

Alycius poussa un petit soupir tout en vérifiant que rien ne se tramait autour de sa personne. Il appliquait les protocoles de sécurité avec une grande attention, les uns après les autres sans rater une seule étape. Pour autant, il restait un être de chair malgré sa volonté de fer, fatigué et brisé par toute cette noirceur autour de lui. Bien que ses oreilles se redressent et que sa peau tressaille nerveusement à chaque bruit suspect, il ne prenait plus tellement en compte son instinct. Après tout, pourquoi ? Ici le danger était normal, se sentir acculé où que l'on soit, le jeune maître en avait pris l'habitude même si s'adapter était impossible pour sa race originellement proie. Vivant toujours dans le stress et le combat contre sa nature même, le Jedi avait certes pris toutes les précautions, mais affaibli, affamé, il n'avait sans doute pas été aussi efficace qu'il aurait pu l'être. Passons, avec un peu de chance, dans ces ruelles peu fréquentées tout en restant suffisamment foulées, on les laisserait tranquille. La colonie avait en effet normalement appris à se tenir tranquille afin d'espérer vivre un peu plus longtemps, et toujours sans se l'admettre, le Nazzar comptait sur ce fait. Il espérait aussi que la populace réunissant les personnes les plus étranges qui soient camoufleraient leurs physiques peu banals, que ce soit celui d'une belle Twi''Lek bleu, d'une jeune Miraluka ou de lui, ce grand cheval au pelage d'ébène et aux crins lunaires.

Le signal de réunion fut lancé, utilisé uniquement en cas urgent. Aujourd'hui c'était une belle urgence, la fin de la mission comme l'annonçait le mot de passe "Relique trouvée" sur le datapad de chacun. Ne restait plus qu'aux trois Jedis à se réunir pour quitter les lieux, un jeu d'enfant après leur vie sur le fil rouge au coeur même du camps ennemi, n'est-ce pas ?
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Accroupie et abritée sous une proéminence de roche sombre comme l’ébène, Myir humidifia ses lèvres, mais aussitôt elles s’asséchèrent encore. Korriban était une planète aride et l’atmosphère semblait pomper sans relâche les maigres réserves d’eau des corps des colons. Il n’y avait pas vraiment de forme intelligente originaire de Korriban, et l’on comprenait vite pourquoi : rien sur ce monde n’était accueillant. A peine l’infrastructure de Dreshdae leur permettait-elle de survivre, mais il n’y avait ni confort, ni luxe superflu. Tout au plus quelques vieux ornements à la gloire passée des Sith.

De toute évidence, malheureusement, ces Sith-là n’existaient plus vraiment. Le Conseil les avait envoyés ici dans l’espoir d’en apprendre plus sur ce nouvel Empire du Côté Obscur, mais Myir revenait quasi-bredouille : les nouveaux n’avaient rien à voir avec ici. La Twi’lek avait bien entendu quelques rumeurs comme quoi certains apprentis de l’Académie espéraient rejoindre l’Empire Sith, mais elle n’avait pas été vérifié s’ils avaient des contacts. Trop dangereux, pour le moment. Elle n’avait pas le niveau pour se faire passer pour l’un d’entre eux, et s’était contentée de s’éclipser rapidement lorsque la Force l’avait alerté de la présence d’un adepte du Côté Obscur. Elle avait laissé cela à Maître El’Dor et s’était rabattue sur la population locale et les employés de l’Académie. Mais aucun d’entre eux n’avaient de lien avec l’Empire Sith. Au contraire, ils paraissaient tout aussi troublés qu’eux sur son existence…

Le datapad de Myir bipa au moment même où elle songeait justement à le sortir pour y inscrire ses dernières notes. Elle le prit fébrilement d’entre les couches de tissu qui enveloppaient son torse et du sable s’engouffra désagréablement contre sa peau irritée par la sécheresse. La Twi’lek se retint de se gratter pour ne pas aggraver la situation.
Relique trouvée. Un frisson lui courut fugacement le long de l’échine. Ces mots signifiaient la fin de sa mission ici. Elle n’était pas mécontente d’y mettre un terme, mais Myir était bien plus habituée que cela à rentrer au Temple avec la satisfaction du travail accompli. Elle fit une moue et enfoui de nouveau son datapad entre les plis de ses vêtements et se leva. La Jedi jeta un dernier coup d’œil au groupe d’archéologues au sein duquel elle s’était fondue ces derniers jours. Ils eurent un regard interrogateur auquel elle répondit d’une voix déterminée, assez forte pour couvrir les sifflements du vent autour d’eux.

- Je dois y aller. Ka’ta, sahak chir.

Seul le Twi’lek du groupe comprendrait la nuance sarcastique qu’il y avait dans ces termes. Les autres avaient compris qu’il s’agissait d’un au revoir dans leur langage, et ils répondirent par des signes brefs, ignorants totalement qu’elle ne les rejoindrait pas le lendemain, comme elle en avait pris l’habitude. Quant à Bril… Il refusait de lui adresser la parole depuis qu’elle avait repoussé ses avances sans tact, mais elle croisa son regard. Il avait une expression énigmatique, signe qu’il avait compris qu’il s’agissait d’un adieu autant que d’une mise en garde à peine voilée : Korriban n’était pas un lieu sûr, il ferait mieux d’aller faire ses recherches ailleurs.

Myir remonta sur sa bouche et son nez le tissu sombre qui lui enveloppait le cou. Puis elle tourna les talons avec hâte et se déroba à leur vue, dans le brouillard formé par la poussière soulevée de Korriban. Elle ne saurait jamais si Bril aurait la sagesse d’écouter son conseil et de fuir cette planète. Quant à elle, il restait une dernière petite étape avant d’entamer leur retour vers Ondéron…

[…]

---------A peine plus d’une demi-heure après avoir quitté la Vallée des Seigneurs Noirs, Myir entrait dans le hall principal de la colonie de Dreshdae. Elle se serait volontiers déjà rendue à l’astroport, quelques centaines de mètres plus loin, mais ils avaient tous trois jugé plus discret de se donner rendez-vous au milieu de la foule dans le passage le plus commerçant de la colonie. La Force les renseignait sur la présence des uns et des autres, et Myir hâta le pas dès qu’elle perçut celle du Nazzar qui l’avait accompagnée jusqu’ici. Mais sans l’aide de ses pouvoirs mystiques, il n’était de toute façon pas très difficile à repérer : son visage à la mâchoire sombre et prononcée s’imposait au-dessus des têtes et les gens s’écartaient sur son passage, impressionnés.

- Maître, murmura la Twi’lek lorsqu’elle fut à portée de voix.

C’était une bien simple et sobre salutation après tant de temps à s’inquiéter l’un pour l’autre, mais l’équidé n’était pas du genre bavard, et elle non plus. Cela l’arrangeait ; Myir détestait les fioritures. Même si elle avait remarqué la coupure sur la joue du Nazzar, elle n’en pipa donc mot. Il en parlerait de lui-même bien assez tôt s’il souhaitait l’évoquer.

Nerveuse malgré son apparence immobile, la Twi’lek s’était postée près de lui tout en étant tournée vers la vitrine en verre blindée d’un établissement de jeux d’arcade. Ainsi ils n’avaient pas trop l’air d’être ensemble. En réalité, peu de gens la remarquaient, étonnés qu’ils étaient de croiser un énergumène tel que Maître El’Dor, qui semblait à peine remarquer les regards des colons. En réalité, se disait-elle, il devait être habitué à l’étonnement des gens. Comme elle, ses sens devaient être en alerte, près à guider la présence d’Ylm’Üli’Nohrria jusqu’à eux.

Il aurait été fort ennuyeux qu’elle vienne pas au rendez-vous à temps. Il était rare que Myir accepte une padawan en mission, mais le sérieux de la padawan Ater avait impressionné la Twi’lek au point qu’elle l’avait presque considérée comme une égale. Les apprentis du Temple étaient d’ordinaire tellement insouciants qu’ils tapaient inévitablement sur le système de Myir. Pour une fois donc, celle-ci semblait mériter de revenir au bercail avec eux. D’autant plus que c’était la padawan de Maître El’Dor et que la Twi’lek se doutait qu’en cas de non-retour, leur propre voyage vers Ondéron était compromis.

- Je n’ai pas grand-chose à ramener, alerta-t-elle le Nazzar lorsqu’elle eut constaté que personne ne faisait attention à elle et que le brouhaha ambiant couvrirait de toute façon sa voix pour le commun des mortels. S’il le faut, je peux prolonger mon séjour.

Elle ne le souhaitait pas, bien sûr, mais en raison de sa position hiérarchique, c’était à Maître El’Dor de prendre la décision de poursuivre la mission s’il pensait que c’était nécessaire. Myir se plierait aux ordres, comme toujours, mais espérait en son for intérieur que lui ou la padawan Ater ait rapporté une ou plusieurs informations intéressantes qui leur permettraient au moins de ne pas rentrer les mains vides sur Ondéron. Elle supportait mal l’idée d’abandonner une mission avec cette sensation d’échec.

Lorsque la jeune apprentie apparut au sein de la Force, la Twi’lek sentit comme un nœud se défaire brusquement dans sa poitrine.
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Le choc fut rude lorsque mon corps rencontra la pierre froide. La puissance avait été telle que j'avais parcouru plusieurs mètres dans les airs avant de rouler sur le sol. Mon corps encore parcourut d'arcs électriques n'accepta de m'obéir à nouveau qu'après avoir reçu un nouveau coup dans l'abdomen qu'une contraction de la mâchoire me permit d'accuser faute de m'aider à l'éviter.

« - Alors, l'aveugle, on a du mal à faire face ? J'parie que tu les avais pas vu venir ceux-là hein ? »

C'était la voix de mon bourreau, cruelle et acide, dont l'impact ne tenait pas tant à sa teneur en insulte qu'à la vérité qu'elle venait d'énoncer. Non, je n'avais pas senti venir cette perfidie. Mais... à vrai dire, qu'avais-je été capable de percevoir depuis que nous avions posé le pied sur cette planète ? De l'Obscurité, du Vice, de la Cruauté, de la Malice... Aucune compassion, aucune bienveillance. Les halls du Temple ne m'avaient jamais semblé aussi loin qu'en cette instant, ni l'image des prairies calmes que je pouvais sentir depuis les fenêtres du couloir menant aux archives aussi floue.

Le sang. Le goût du sang dans ma bouche me rappela à la réalité ; ce bourdonnement mortel également. Je me relevais, chancelante, le chaud coulant doucement depuis mes lèvres jusqu'à se jeter vers le sol.


« - Ouais, c'est ça, lève-toi, j'verrai ta tête de voiler voler d'autant plus haut comme ça. »

Il éclata de rire. Un rire malsain, lugubre, comme tout ce qui était autours de nous. Il s'avança à nouveau, je tenais à peine debout.

« - Mais d'abord, j'veux voir c'qui s'cache là-dessous pour que tu passes ton temps à t'foutre des voilettes devant. »

Il n'était plus qu'à un pas de moi et je sentis ses doigts se refermer sur mon visage, étau glacial couvert de cuir. Le goût de fer se mêla à celui de la peau tannée. Le bourdonnement se tut. Son autre main commença l'ascension qui devait lui permettre de gagner le bord du tissu qui couvrait mon visage.

« - Pas aujourd'hui. »

Le bras se figea. L'étau se resserra davantage comme pour essayer de faire ravaler aux lèvres les mots qui en étaient à jamais sortis.

« - Quoi ? Qu'est-ce qu'elle marmonne la pute drapée de soie ? »

Le sang gagna le gant tandis que la pression continue encourageait toujours plus l'écoulement. Le bras tendu de l'homme m'empêchait désormais tout contact avec le sol.

« - J'ai dit : pas aujourd'hui. »

Tout se passa alors très vite. Ma main s'enroula autours de son poignet avant de décharger à l'intérieur de la chair une vague telle que les os s'en trouvèrent immédiatement brisés. Le hurlement de douleur du Sith me vrilla les tympans tandis que son poignet désarticulé lâchait sous le poids de mon corps, laissant tout le loisir à mes pieds de toucher terre à nouveau. Pour autant, je n'avais rien lâché et déjà une nouvelle frappe gagnait le genou, guidée par ma seconde main. La rotule céda. Son cri s'éleva, une octave plus haute que la précédente. La Force ne fit pas plus de cas de la seconde articulation qui vola littéralement en éclat à l'intérieur d'une chair qui ne parvint qu'in extremis à rester entière.

Celui qui avait été le prédateur se retrouva à faillir sous son propre poids, ses plaintes se réverbérant de part et d'autre de la ruelle dans laquelle il m'avait surprise. J'attirai son sabre, lâchai son bras pour attraper ses cheveux, le retenant par là pour éviter qu'il ne s'effondrât, mettant par là-même sa gorge en évidence. L'énergie jaillit à nouveau du métal, menaçante. Je l'approchais, toujours plus, lentement, son pouls grimpait en flèche sous les effets conjugués de la peur et de la douleur. Ses yeux écarquillés, sa bouche distordue, ses narines palpitantes, l'odeur d'urine vint timidement caresser mon odorat. Il était terrifié. Celui qui jusqu'alors était sûr de pouvoir jouir de ma mort était à présent à genou, vaincu, et venait de se pisser dessus comme un chiot l'aurait fait devant un loup.

La lame embrassa l'épiderme, mêlant à l'urée une odeur de brûler qui rappelait vaguement celle du porc.


« - Pitié, pitié... Non... Je suis désolé ! »

« - Pitié ? »

« Pitié... »

Les larmes perlaient à présent sur ce visage parcheminé par le Côté Obscur, ce visage vers lequel je ne prenais même pas la peine de tourner le mien, feignant simplement de fixer le bout de la ruelle. Mes lèvres s'ouvrirent péniblement, douloureuses, alors que ma voix peina sur un ton monocorde : 

« - Pitié... Combien en as-tu abattu alors même qu'ils prononçaient ces mots ? Combien sans défense ? Combien étaient-ils des enfants ? Combien des femmes ? Certaines t'ont sûrement même dit ces mots avant que tu ne soulèves leurs voiles et les violes. Et tu oses à présent me le cracher à la figure ? Comme ultime insulte à la mémoire de tes victimes ? »

« - Je suis désolé... Pitié... » 

La colère se grondait en moi. Monstre de glace et de blizzard, elle était un ouragan effroyable qui ne tendait qu'à une unique fin, balayer cet être misérable et répugnant qui gisait à présent à mes pieds. La colère. L'appel du sang. La vengeance. Faire payer à cette âme damnée tout ce qu'elle avait pu faire naître de souffrance en ce monde. J'écartai la lame, levant haut son arme, et l'abattis.

Je lâchais la tête, le corps s'écroula alors. La puanteur planait toujours, la Force Obscure valsait autours de moi. Je me retournai, sans même une attention, et poursuivis ce chemin qui n'aurait jamais dû être interrompu.


« - Merci... »

Le mot me figea. Les cris s'étaient tus, seuls les sanglots s'élevaient à présent entre les parois. Je tournai la tête en direction de celui qui venait de s'adresser à moi afin qu'il entendit clairement mes paroles, prononcées dans un souffle :

« - Je ne veux pas de ta reconnaissance. Je veux que tu te souviennes, la prochaine fois que tu te trouveras sur le point de donner naissance à la souffrance et à la mort que c'est la compassion qui t'a permis d'avoir le loisir de te souvenir. »

Sans plus d'égard pour l'individu dont je n'aurai pas même su le nom, je reprenais mon pas pour ne plus l'arrêter.

Il n'y a pas d'émotion, il y a la Paix.

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J'avais reçu le message de mon Maître sur mon datapad une petite heure avant que le Sith ne vint se mettre en travers de ce chemin qui me conduisait jusqu'au lieu de rendez-vous. J'étais donc en retard et à cette seule idée, j'imaginais déjà cette rengaine que mon Maître préparait à mon encontre quant à la nécessité de la ponctualité. Curieusement, ce qui autrefois m'aurait accablé me rassurait aujourd'hui. Trop de temps s'était écoulé depuis la dernière fois que mon Maître s'était adressé à moi, qu'importe que ce soit pour me blâmer ou me féliciter.

Progressivement, à mesure que je m'approchais de la rue passante, je sentis de plus en plus clairement l'aura de cette personne que j'avais effleuré quelques mois plus tôt. Cette aura, étouffé par l'Obscurité présente partout ici, mais toujours vivace. Il me fallut plus de temps pour reconnaître l'emprunte du Chevalier Alshain, femme remarquable dont je ne connaissais que trop peu la vie et qui pourtant avait déjà gagné tout mon respect, ou du moins davantage de révérence encore que celle que j'avais habituellement pour mes aînés Chevaliers. Lorsque je sortis d'une rue perpendiculaire à l'avenue piétonne, il me fallut peiner à travers la foule afin d'atteindre enfin la devanture de cette boutique dont le Chevalier parcourait les articles. Tentant maladroitement d'imiter son naturel, moi qui n'avais tout simplement jamais prêté attention à quelque vitrine que ce soit, je finissais par lâcher à demi-voix:


« J'ai été retardée par une rencontre inopportune, veuillez m'en excuser. La relique a donc été trouvée ? »

Ma lèvre fendue et les hématomes que je sentais déjà visibles pour qui étaient capable de les voir donneraient sans doute d'eux-mêmes assez d'informations à mes confrères quant à la nature de cette rencontre. Soudain, ici, au plus près des seules Lumières de ce monde, la solitude que j'avais ressentie tout ce temps m'écrasa de tout son poids et c'était avec peine que je parvenais à l'endiguer. Il était temps de rentrer.

Il n'y a pas de chaos, il y a l'Harmonie.
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[HJ: Voilà j'espère que ça vous plaira, sinon n'hésitez pas à me taper sur les doigts ! Aneth', j'ai essayé de te donner quelques pistes, même si elles ne sont pas vraiment évidentes. Après tout Alycius reste un maître expérimenté, je ne pouvais pas lui faire crier leur statut^^. Pour les deux miss, bien sûr, dans le rp, mon perso vous propose les "capsules" nutritives et la petite injection de bacta, pas forcé de le prendre. ].

-Madame.

Respect et admiration diluée dans beaucoup de sobriété étaient contenus, tous ensemble dans ce simple mot que le Jedi prononça en retour de l'interjection de la Twi''Lek qui venait à lui, dans un état plus ou moins équivalent au sien. Au moins une de sauve, restait à savoir ce qu'il était advenu de la Miraluka. Avait-il eu raison de la songer prête quand lui-même avait des doutes aujourd'hui ?

Fut un temps, Alycius aurait sermonné Myir pour avoir commis l'imprudence de le nommer "maître"-bien que ce terme puisse faire référence à n'importe quel métier supposant un apprentissage ou l'utilisation d'une hiérarchie, seulement le simple fait de dévoiler le rang de chacun pouvait parfois nuire.-. Pour autant, ils n'étaient pas dans un simulateur, tous étaient donc réellement épuisés, à cela il fallait ajouter le respect qu'éprouvait le Jedi pour sa consœur qui le ravissait toujours de part sa discipline et son courage. Preuve en était encore aujourd'hui, tandis qu'elle proposait de continuer le travail. L'équidé s'apprêtait à répondre lorsqu'une autre silhouette fit son apparition. Cette dernière pouvait bien être la troisième raison qui poussait le maître à se montrer un tantinet moins rigide. La saluant d'un bref hochement de tête, comme il l'avait fait pour Myir, Alycius regarda approcher sa Padawan de son œil sombre. Son encolure puissante bien arquée montrait imperceptiblement tout le respect et la joie profonde qu'il mettait dans son salut envers ses deux compagnes. De même, ses oreilles pointées en avant qui n'avaient pas cessé de suivre les pas de la Miraluka. Revenant à la Twi''lek, le temps que la plus jeune arrive à eux, le maître ronfla légèrement des naseaux, signe infime de sa nervosité à demeurer en ces lieux découverts, là où tout le monde les observaient, Myir pour sa beauté, lui pour son étrangeté et Ylm, peut-être pour son état.
-Non, je comprends votre désir d'en finir, c'est tout à votre honneur. Cependant, vu l'état actuel des choses, notre présence gêne plus qu'elle n'aide. Des accords ont été signé.
Se risqua-t-il à dire, échangeant un peu de clarté dans ses propos contre un brin de risque. Malheureusement il lui fallait bien communiquer un minimum avec ses compagnons pour coordonner le tout, restait à espérer qu'un zeste de prudence leur restait, et qu'ils pourraient partir tranquillement de cette planète maudite. Lorsqu'Ylm arriva à leur hauteur, Alycius la détailla avec attention, son oreille droite légèrement mais irrémédiablement déchirée lors d'une énième rixe inspectant la jeune comme jamais peut-être il ne l'avait encore fait. Sans prendre garde à ses propos, le maître se contenta de sortir de sa ceinture utilitaire deux capsules nutritives enrichie en vitamines ainsi qu'une injection unique de bacta. C'était un produit aussi rare que précieux ici et Alycius n'avait pas eu assez d'argent pour en prendre une autre, sans compter que ce serait définitivement suspect à ses yeux. Étant le dirigeant de cette mission, il devait prendre soin de ses "hommes" avant tout. Leur tendant le plus discrètement possible les objets-acte d'entraide plutôt étrange entre Siths, avouons-le, mais sans doute l'équidé ne pensa-t-il même pas à ce petit détail.- à ses comparses.
-Je vois que vous êtes devenue un peu plus endurante. Encore beaucoup de travail mais on fera peut-être quelque chose de vous. Remettez votre toge droite et partons d'ici.
Acheva le Nazzar qui venait bel et bien de complimenter la Miraluka à sa façon-même si pour autrui, il avait simplement l'air d'un goujat.-, premièrement en ne la grondant pas pour son retard, puis en admettant qu'on ferait "peut-être" quelque chose de sa personne quand il pensait fermement à son passage en tant que chevalier. De la même manière, le Nazzar montrait son inquiétude pour elle et Myir en leur donnant les dites capsules. Ces dernières n'avaient pas pour vocation de guérir les deux femmes de leurs maux accumulés, mais il espérait au moins les soulager un peu en attendant de rentrer enfin au Temple. Une petite attention qui voulait tout dire mine de rien. Le Jedi tourna ensuite la tête vers les ruelles qu'il dominait du haut de son 1m95. Gracieuse et puissance quoique légèrement abîmé par la fatigue, son geste le mena vers une petite navette sur laquelle ses yeux s'arrêtèrent. 
-Vous en doutez ? Croyez-vous que je vous ai envoyé ce message dans le seul but de m'amuser peut-être ?-Répliqua le Nazzar en reprenant un ton implacable. Des paroles inutiles, une question stupide qui se suffisait à elle-même. Toutefois il reprit d'un air plus neutre.- Comme je l'expliquais à notre amie-Il désigna Myir imperceptiblement en pointant ses oreilles vers sa personne, le but étant bien sûr de ne prononcer aucun prénom.- Notre présence pourrait ne pas tarder à déranger. Autant vite partir, en commençant par trouver un transport.
Acheva l'équidé en prenant effectivement le risque d'intimer à ses collègues de se dépêcher, chose qui les rendaient plus suspects, sans oublier leur présence qu'il venait de qualifier de gênante. Sans doute qu'il était humainement impossible de songer à tous ces petits détails lorsqu'une aussi rude épreuve terminait. Tous avaient probablement hâte de rentrer. En attendant il dirigea de nouveau ses yeux vers la navette qu'il avait vu auparavant, demandant implicitement leur avis à Myir et Ylm', qui sait si elles avaient une meilleure idée !
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Par habitude de porter un masque fin et fier mais inexpressif pour seul visage, Myir ne montra pas la surprise que l’apparition de la padawan Ater provoqua chez elle. Ce n’était pas tant son arrivée que son état, en réalité, qui l’avait alertée : de l’une de ses lèvres perlait une goutte de sang fine et pourpre, et son visage blanc affichait des traces de coups toutes fraîches. Myir fut un bref instant prise de remords : n’avait-il pas été une erreur que d’emmener une padawan s’infiltrer dans le côté obscur de la Force ? Ylm’üli’nohrria avait déjà un certain âge, mais tout de même, était-elle suffisamment bien préparée à une telle épreuve…
La Twi’lek chassa rapidement ces doutes de ses pensées : si Maître El’Dor avait jugé que l’expérience était bonne pour sa padawan, c’était qu’il avait certainement de bonnes raisons. La preuve en était le contrôle d’elle-même qu’affichait la Miraluka. Elle était très sûre d’elle.

Quant au Nazzar, il avait annoncé la confirmation qu’ils rentraient bien au bercail. Myir aurait souhaité en savoir sur cette histoire « d’accords signés » mais elle savait qu’il lui faudrait être patiente pour avoir accès aux informations que connaissaient les Jedi quant à l’issue du conflit d’Artorias.

Myir n’interféra pas dans la discussion entre Maître et padawan sur le chemin des hangars à vaisseaux. Elle trouvait le Nazzar un peu dur au vu de l’état dans lequel lui revenait la Miraluka, mais probablement était-ce sa philosophie. La padawan ne semblait pas en être plus que cela affectée, de toute façon. Quant à elle, elle observait en silence ce qui les entourait, à savoir des navettes et du monde grouillant tout autour. Le jour touchait à sa fin et jetait sur les toits des hangars techniques une lueur rouge sang. Myir rejeta l’idée d’un mauvais présage, car elle n’aimait pas les superstitions. Mais le fond de ses entrailles semblait se tortiller de malaise. La fatigue, se répéta-t-elle en gardant son calme, je suis juste très fatiguée, et d’ici quelques minutes je pourrai peut-être somnoler un peu pendant le trajet de retour.

Le regard interrogateur de Maître El’Dor pesa sur elle et la fit sortir de ses pensées. Myir ralentit son pas et jeta elle aussi un œil à la navette. C’était un transport commun vers une station spatiale, depuis laquelle ils pourraient prendre une nouvelle navette en direction d’Ondéron. Leur maison n’était pas si loin, à l’échelle de la galaxie. Quelques heures suffiraient pour rallier Iziz. La Twi’lek acquiesça.

- Oui, prenons ce transport vers le hub le plus proche,
confirma-t-elle en se retenant cette fois d’appeler Maître El’Dor par son titre. Je vais aller nous acheter trois tickets.

Et d’un pas vif car elle avait hâte d’en finir, elle se dirigea vers les machines encrassées qui distribuaient les billets contre quelques crédits. Elle fouilla dans sa poche en faisant la queue car il n’était pas question d’utiliser ici un compte à distance appartenant à l’Ordre, histoire de ne laisser aucune trace. Mais alors que son tour vint et qu’elle s’apprêta à poser son doigt sur le bouton principal de la machine, un homme s’interposa soudain devant elle. Bras croisés, le regard dur qu’il posa dans celui étonné de Myir.

Elle ne l’avait pas senti venir, mais la Force était avec lui. Obscure, sombre, lancinante, et Myir serra les mâchoires pour garder le contrôle. Si près du but, des ennuis ! Volontairement, elle ne se retourna pas vers ses camarades laissés devant la navette (ils avaient sûrement déjà remarqué le manège de l’inopportun) et se contenta de soutenir le regard de l’homme en silence.  Il avait enveloppé sa tête juvénile à la peau mate dans un tissu clair mais jauni par le soleil, et le reste de ses vêtements étaient un enchevêtrement de tissus sombres mais dépareillés.

- Tu étais avec elle, je t’ai vue, croassa-t-il, puis devant l’air étonné de la Twil’ek, il ajouta : la fille au voile devant les yeux.

Cette fois, Myir percuta tout de suite : il s’agissait de la padawan Ater… Mais qu’est-ce que cet homme lui voulait exactement ?

- Je ne vois pas de qui vous parlez,
répondit-elle avec un accent Twi’lek prononcé, mais l’individu balaya son affirmation d’un revers de la main.
- Tu lui diras qu’elle est invitée. Elle a été repérée.

L’inconnu dévoila deux rangées de dents blanches comme s’il jubilait d’une méchanceté. Myir se demandait pourquoi. Et que savait cet homme de leur séjour ici ?

- Allez lui parler vous-même à cette femme ! tenta Myir pour forcer l’homme à croire qu’elle ne connaissait pas la padawan.
- Sûrement pas ! fit-il en l’empêchant une nouvelle fois d’accéder à la machine. Je sais que t’allais acheter des places pour vous trois, et il est pas question qu’elle quitte la planète maintenant. Et puis, à l’Académie, des gens ont parlé de la grande créature…

Décidément, ce bonhomme-là était beaucoup trop bien informé sur les uns et sur les autres. La mine renfrognée de la Twi’lek semblait ajouter à sa jubilation et il reprit avec persuasion :

- Mon Maître sera vraiment mécontent, tu comprends, si la fille s’enfuit. Alors tu n’achètes pas ces billets. Tu retournes voir ta copine et tu lui dis de retourner à l’Académie. Mon Maître l’y attendra.

- Ton Maître te tuera lorsqu’il l'aura avec lui pour te remplacer, déclara brusquement Myir sur un ton égal.

C’était un coup de poker, certes. Mais cette fois, elle avait touché un point sensible : le jeune homme n’avait visiblement pas pensé à cette possibilité et il cilla le temps d’une seconde. Suffisamment pour que Myir reprenne le dessus calmement.

- Ou plutôt, il lui ordonnera de te tuer, pour qu’elle prouve son talent,
continua-t-elle.
- Hé, vous en avez encore pour longtemps ?!

Le colon qui avait parlé était un balosar au visage bouffi et sentant l’alcool corellien à plein nez. Il se tenait derrière Myir et gigotait d'impatience. Un peu plus et il allait les faire remarquer, l’imbécile.

- Je serais toi, je retournerais voir mon Maître et lui dirais qu’elle a déjà quitté la planète. Ou qu’elle est morte, parce que quelqu’un s’est vengé.
- Je… Hors de question !

Mais la volonté de l’individu vacillait, Myir le sentait à travers la Force. Ce n’était qu’un apprenti, et elle pouvait user sur lui de persuasion, au moins pour gagner un peu de temps.

- Tu devrais aller réfléchir à ce que tu vas dire à ton Maître,
insista la Twi’lek, et l’apprenti recula d’un pas. Et fais vite, il croit qu’il peut te manipuler et t’éliminer mais tu dois lui prouver que tu vois clair dans son jeu, pour gagner son estime.

Troublé, le jeune homme tourna les talons lentement et s’éloigna, le regard vide. Myir l’entendit marmonner dans son couvre-chef tandis qu’elle insérait à gestes précipités les crédits dans le distributeur de billets. Les trois trophées récupérés, elle repartit presque au pas de course vers le duo qui l’attendait toujours. La Twi’lek se força à se calmer avant de prendre la parole.

- La relique est convoitée, lâcha-t-elle finalement en épiant discrètement autour d’elle. Il faut l’éloigner d’ici au plus vite.

Le ton de sa voix était clair : il indiquait le danger, le temps qui pressait. Maître El’Dor, avait-elle confiance, saurait réagir au plus vite. Sa petite manœuvre leur laisserait le temps que le pauvre apprenti ne se rende compte qu’il avait été manipulé. Peut-être ne leur restait-il que quelques minutes, peut-être une heure. Impossible à prévoir.

Fébrilement, Myir distribua au Nazzar puis à la Miraluka leur billet pour la navette et leur emboîta le pas. Le sang chaud battait à tout rompre dans ses tempes. Quelle planète maudite !
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« - Je vois que vous êtes devenue un peu plus endurante. Encore beaucoup de travail mais on fera peut-être quelque chose de vous. Remettez votre toge droite et partons d'ici. »

Mon Maître... Je retrouvais enfin mon Maître. Ce repère inébranlable. Cette certitude absolu. Ce roc, ce cap, cette péninsule à laquelle je m'étais durant tant d'années accrochée jusqu'à ce qu'il me concédât son enseignement. Un soulagement immense s'emparait de moi, presque irraisonné et chassa quelque peu le profond sentiment d'être seule qui m'avait précédemment envahie. Je n'étais pas seule. Il était là.

Je me laissais aller à glisser ma concentration sur lui. Son visage était couvert de marques de notre séjour ici, qu'elles soient très nettement perceptibles comme ces lésions que je sentais sur sa peau, ou bien plus discrètes comme la façon dont s'était très étaient plus tirés qu'à l'habitude ou encore ce frémissement discret de ses naseaux qui témoignaient de son anxiété. Il était temps de rentrer, pour tout le monde, mais être à côté de cette personne qui m'était si proche, que j'avais même effleurée, cela me donnait comme un avant-goût de retour aussi agréable qu'un verre d'eau en plein désert.

La main tendue par mon Maître me ramena un peu à notre sinistre réalité dont la noirceur m'assaillit à nouveau avec d'autant plus de vigueur. À travers la Force, je ressentais la tension de mon Maître et je pouvais sentir celle du Chevalier Alshain sur son visage ; si des confrères aussi aguerris étaient si éprouvés, si tendus, comment aurais-je pu ne pas l'être moi-même?


« - Gardez vos haricots magiques, Nazzar, ce qu'un vieux canasson est capable d'endurer, j'en serai capable également. »

La pique était lancée avec un sourire étrange,  sourire qui témoignait de l'ambiguïté de cette dernière. Était-ce pour mieux assurer notre couverture que je faisais preuve d'une telle insolence en public ou était-ce l'une de ces taquineries dont nous avions l'habitude ? Je laissais le soin à mon Maître d'en juger par lui-même et me contentais dès lors de suivre mes aînés en  silence, l'Obscurité m'obligeant rapidement à étouffer cet éclat de Lumière.

Alors que nous avancions vers les navettes, mon malaise ne cessait d'aller croissant. Chaque pas me ramenait à ce que j'avais enduré durant les jours précédents. Chaque mètre parcouru ravivait dans ma mémoire de nouvelles heures lugubres, si lugubres. Il n'y pas de Mort, il y a la Force.

Nous étions parvenus aux abords du complexe spatio-portuaires de la colonie, morne agencement de plates-formes qui, comme tout ici, semblait s'user prématurément.


« - Je vais aller nous chercher trois billets. »

Je sentais la Chevalier Alshain s'éloigner ; le sentiment d'oppression allait croissant. Je n'avais pas besoin de « tourner mon regard » vers elle pour me concentrer sur sa marche, de sorte qu'en réalité je lui tournais le dos tout en suivant sa course aussi bien que si ça n'avait pas été le cas ; l'Obscurité s'agitait autours d'elle.

C'est alors qu'il surgit, cet homme. Depuis quand était-il là ? Depuis quand me suivait-il ? Je le savais. Il était là pour moi. C'était son envoyé. Des souvenirs me revinrent, agressifs, assaillant mon Âme pour tenter d'en réduire les barrières, s'introduire à nouveau dans cette brèche que les événements avaient creusée. Une certitude s'imposa alors subitement à moi. J'étais un danger pour la mission. Ce sentiment, cette agitation, elle n'était pas seulement celle du retour, ni celle qui nous avait assaillis sitôt que nous avions posés le pied sur cette terre. Non. Ce danger que la Force cherchait à nous révéler, c'était moi.

Lorsque l'homme s'en alla, le Chevalier Alshain s'empressa de nous rejoindre et de nous procurer les tickets mais à présent, si l'angoisse me tenaillait, c'était pour une unique raison.


« - Je ne ramènerai pas la relique à vos côtés. Je... Il est évident que mon travail ici n'est pas fini. Je risquerais de compromettre l'entièreté de celle-ci à trop en négliger les détails. Je vous rejoindrai, plus tard, quand je serai sûre que... Je ne représenterai plus d'intérêt pour ceux qui se sont retournés vers moi en ces lieux. »

Je n'avais pas le choix. Il me fallait quitter la proximité des seules Lumières de cette planète. Par nécessité. Par devoir. Parce que le Code tout entier ordonnait mon sacrifice afin de permettre à d'autres de continuer leur œuvre de Lucifer.

Je commençais à m'éloigner sans plus mot dire, sachant pertinemment que mon Maître ne pouvait se permettre de tenter de me retenir sous peine de paraître définitivement trop suspects devant ses yeux que je savais posé sur nous, sur moi. Je n'avais pas besoin de me retourner pour les sentir s'éloigner alors que je descendais doucement les marches que nous avions montées quelques minutes auparavant afin d'accéder aux plates-formes d'embarquement.
Darth Anetherion
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Darth Anetherion venait de rentrer du conflit avec la rébellion sur Kaleb. Il décida d'aller à Korriban pour s'y ressourcer et prendre les documents qu'il jugeais utiles à la formation de son apprentie, Alara. Il alla aux archives pour prendre les documents qu'il cherchait, un groupe de jeunes apprentis étaient en train d'étudier à côté de lui, il ne put s’empêcher d'esquisser un petit sourire nostalgique, l'époque où lui aussi étudiait le coté obscur, lui aussi s’entraînait dur pour devenir le meilleur des apprentis et faire la fierté de son ancien maître. Ah oui...il en aura vécu des choses ici...Pendant de longues années, Korriban fut le foyer de ce Sith redoutable mais méconnu par ses soins et selon sa propre volonté...

Une fois en possession de tout ce qu'il voulait, il sortit des archives puis de l'académie, prenant la route de la colonie de Dreshdae. Lorsqu'il arriva, il entendit, quelques rues plus loin de son point d'arrivée, des bruits de combat. Il alla voir et observa, furtivement, un combat entre deux apprentis dans une ruelle. L'un des deux combattants, qui était visiblement une Miraluka, se faisait malmenée par un solide apprenti, un peu plus grand que la jeune femme. Anetherion observa le combat avec intérêt. Après tout... les meurtres gratuits étaient monnaie courante sur ce monde dont chaque centimètre de sa surface était dédié à la toute-puissance du coté obscur.

La jeune femme se prenait tout les coups de son assaillant qui la battait avec violence et la couvrait d'insultes, mais le combat commença à prendre une autre tournure.

« - Quoi ? Qu'est-ce qu'elle marmonne la pute drapée de soie ? » demanda l'apprentie, à la vaincue.

« - J'ai dit : pas aujourd'hui. » lui répondit la jeune Miraluka.

Sans que Darth Anetherion, ne comprît vraiment comment, même si il s'en doutait un peu, le Sith se mit à hurler de douleur, son bras se cassa net après que la jeune femme lui ait saisi le poignet, puis elle lui brisa les deux jambes avec rapidité et souplesse, son ennemi tomba à genoux, en hurlant. Anetherion sentit un doux vent de mort qui allait bientôt envahir la ruelle, il préféra tourner les talons, en se disant qu'il n'avait rien vu. Après tout, les Siths étaient libres d'agir comme ils l'entendaient à l’extérieur de l'académie. Il entendit un sabre s'activer dans la ruelle et il se mit à sourire en s'éloignant.

Un peu plus tard, il vit sa navette qui se posait à la sortie de la colonie pour qu'il rejoignît Dromund Kaas. C'est en y allant qu'il remarqua un groupe d'apprentis assez particuliers qui semblait attendre une navette pour quitter Korriban : Un Nazzar de presque deux mètres, une jeune Twi'lek et la Miraluka qu'il avait vue tout à l'heure. En voyant la Miraluka, Darth Anetherion se dit qu'il eût été dommage de ne pas lui parler, après tout, une adepte aussi malveillante...c'eût été du gâchis. Un apprenti passait par là, Anetherion lui fit signe d'approcher, en voyant à qui il avait affaire, le jeune Sith s'inclina devant Anetherion.

- Excellence...En quoi puis-je vous aider ? "

- Tu vois cette navette ? Il y a une Miraluka...je veux que tu uses d'un prétexte quelconque pour qu'elle vienne me voir... "dit-il sur un ton assez impatient.

Le jeune apprenti regarda la Miraluka.

- Sauf votre respect, vous n’êtes pas mon maître et n'avait aucun ordre à me donner. lui répondit l'apprenti avec effronterie.

En entendant ces mots, Anetherion eut envie de le trancher en deux avec son sabre pour le punir de son audace, mais il préféra user d'une autre technique, il leva sa main et l'agita devant lui.

- Tu vas aller à la rencontre de la Miraluka et de ses comparses...

 - Je vais aller à la rencontre de la Miraluka et de ses comparses... répéta-t-il.

Anetherion fut surpris de voir le jeune Sith, se faire piéger aussi simplement. Il avait un esprit si faible et une volonté si basse... Mais il souriait de voir l'apprenti, aborder la Twi'lek. Cependant en le voyant revenir, il eut réellement envie de le tuer. Il ne prit même pas la peine de le regarder, il s'approcha et écouta discrètement les trois jeunes apprentis, il reconnut la voix de la Miraluka.

- Je ne ramènerai pas la relique à vos côtés. Je... "

" Relique " voilà un mot qui fit sourire le Sith, il s'adressa au Nazzar et à la Twi'lek, la Miraluka avait disparu.

- Bonjour...Je suis Darth Anetherion...désolé de vous déranger mais...vous parliez...de reliques ? C'est un domaine qui m’intéresse au plus haut point...Et...tiens où est votre amie ? Je tenais à lui parler...dit-il sur un ton intrigué.

Il regarda les deux camarades, il remarqua leurs tenues un peu poussiéreuses, le fait qu'ils parlassent de reliques, renforçait l'idée qu'ils cherchaient des artefacts, il finit par prendre la parole.

- Vous êtes des archéologues Sith ?
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-Pour jouer de sa résistance, encore faudrait-il en avoir.

Répondit le Nazzar en ronflant des naseaux, en apparence mécontent qu'Ylm rechigne à prendre le médicament déjà implicitement refusé par la Twi'Lek. En réalité, le maître s'inquiétait pour son apprentie, il la trouvait changée, bien plus résistante en effet, mais pourquoi cette volonté de rester en l'état alors qu'elle avait la possibilité d'améliorer son sort ? Pour l'impressionner ? Le Jedi eut à peine le temps de peser la stupidité et la bravoure de la Miraluka que Myir acceptait son idée de prendre un transport. D'ailleurs la chevalière s'en fut derechef, armée de crédits. Malheureusement cette dernière fut interpellée par un être peu recommandable. De loin, le Nazzar crut voir l'humain hésiter bien qu'il n'en soit pas sûr, sans oreilles mobiles, queue ou visage plus expressif à son sens, difficile de savoir ce qui se logeait dans la cervelle des sans-poils. 

La Twi''lek revint finalement de ses pérégrinations, nerveuse à l'évidence cette fois. Elle leur conta tout ce qu'elle put sous forme de code. Alycius s'interrogea, étaient-ils découverts ? Que représentait la "relique" cette fois ? Leur mission en général ? Bizarrement il n'en avait pas l'impression. Pour le coup Ylm' réagit plus rapidement que lui, saisissant que c'était elle qui intéressait on-ne-savait qui ni pourquoi. La Padawan partit presque aussitôt sans que le Nazzar ne puisse se retenir de siffler un

-N'y vas pas, c'est un piège.

Heureusement, il n'avait pas parlé trop fort, en revanche cela n'avait servi à rien car Ylm' s'éloignait déjà. Instinctivement Alycius fulminait déjà, où pensait-elle aller cette petite sotte ? Se jeter dans la gueule du rancor sans rien savoir, blessée comme elle l'était ? Pour autant la jeune femme n'était pas si stupide puisqu'elle avait profité de la situation pour désobéir par anticipation. Alycius ne pouvait pas la rejoindre pour l'aider sous peine de les trahir tous trois. Ronflant des naseaux une nouvelle fois, seul signe nerveux ou presque qui parlait pour lui, le maître se concentra pour conserver son calme alors qu'un nouvel individu s'approchait déjà. Automatiquement le Jedi consulta la chevalière d'une légère onde de Force, laissant imperceptiblement percer son interrogation. C'était un réflexe normal après tout, et encore plus sur cette fichue planète où tout était danger. Pourquoi diable cet étrange humain venait vers eux directement ? Question encore plus intrigante, s'il faisait ça avec tout le monde, comment avait-il survécu jusque là ? Pire encore, l'intrus s'exprima, les hélant sans ménagement. Sans trop savoir à quoi s'attendre, Alycius songea que l'homme avait à peu près son âge -bien que physiquement un Nazzar vieillisse moins vite, ce qui le laissait jouir de sa petite vingtaine corporelle, guère plus.- et qu'il n'était plus un apprenti. Car oui, l'inconnu possédait la Force, il ne s'en cachait pas, et même si ce fut le cas, ses paroles émiettaient les derniers doutes. Alycius décida de répondre en tant qu'aîné Sith. Jouer les apprentis aurait été bien moins crédible vu son aura ou même son attitude. De ce fait, il ne répondit même pas au bonjour de l'intrus ni ne se présenta, démontrant que même si l'autre l'avait fait, ce n'était pas pour autant qu'il avait été poli. Intervenir dans la conversation d'autrui ne s'effaçait pas avec un salut, surtout pas chez les adepts obscurs. Gonflant son aura, oreilles couchées et poil hérissé, le Maître arqua sa puissante encolure pour contempler l'étranger de haut, ne prêtant pas attention à la Twi''lek, ou tout du moins, en apparence.

-Ce qui pourrait éventuellement m’intéresser au plus au point, quant à moi, c'est de savoir comment la relique qui te sers de tête tient encore sur tes épaules à fourrer ton museau partout. -Gronda-t-il en prenant l'attitude d'un véritable monarque. Son regard était glacial et sa posture imposante, chose que son caractère flegmatique ainsi que sa taille naturelle lui permettaient sans trop d'efforts.- Nous sommes ce que nous sommes, et dans tous les cas, tu n'es pas archéologue... Mêle-toi donc de tes affaires. Quant à la fille, si tu veux jouer à la dragouiller, occupe-toi en seul, je ne sais ni ne veut rien savoir d'elle.

Fit-il en se dérobant légèrement sur le côté comme s'il voulait dissoudre encore un peu plus l'aspect de groupe qu'il pourrait donner couplé à la Twi''Lek. Alycius avait agit sur le coup, encore perturbé par Ylm', il s'inquiétait pour elle et c'était très difficile de ne rien laisser paraître. Ni son énervement, ni sa peur. Se servant du premier sentiment, le Jedi espéra qu'Anetherion aurait bel et bien l'impression d'être face à un seigneur Sith. Après tout, l'équidé disposait du rang équivalent, totalement opposé certes mais bon. Guettant l'air de rien les réactions de Myir, il ne daigna pas tourner les yeux vers elle une seconde bien qu'il en mourrait d'envie, et plus encore de poser son regard vers l'endroit où s'était enfuit son apprenti. La navette ce ne serait pas pour tout de suite.
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La Twi’lek tripota nerveusement son billet de retour. Zut ! La fin de leur mission était là, à quelques mètres à peine. La navette vrombissante avalait déjà des dizaines de passagers. Ils auraient dû être des leurs ! Mais son billet était encore valable quarante-huit heures et Myir le fit disparaître dans les replis de sa tunique.

Tant pis pour le voyage, donc. Elle avait été très surprise, à son annonce, qu’Ylm’, pourtant ordinairement très prudente, se laisse conduire si facilement vers l’Académie. Ne savait-elle pas ce qui se produirait là-bas ? Certainement rien de bon ! Mais visiblement, son Maître jugeait elle aussi que c’était la décision à prendre. La padawan était donc partie et évidemment, ils ne pouvaient décemment pas la laisser derrière eux. Cela au moins Myir le comprenait. Quelle plaie, tout de même, ces padawans… C’étaient toujours à cause d’eux qu’on oubliait l’objectif des missions !
La Twi’lek n’était pourtant pas au bout de ses surprises. Un étrange individu les avait rejoints, les questionnant sur leur activité. La curiosité de l’inconnu à leur égard le plaçait directement, dans les pensées de Myir, parmi les personnes suspectes. Tout ici, sur Korriban, était de toute façon suspect. Les nerfs jouaient sur sa fatigue et rendait la planète plus maléfique encore que ce qu’elle l’était peut-être réellement. Pourtant, finalement, c’est au sujet d’Ylm’ que l’étranger voulait en savoir plus. Tant de monde qui l’avaient remarqué, déjà… Ylm’ était un aimant que Myir aurait presque pu envier, si elle ne s’était dit que la pauvre padawan courait ainsi à sa perte.

Myir s’apprêtait à répondre prudemment qu’ils étaient de simples archéologues pour rester évasives mais Maître El’Dor prit les devants. Visiblement, il souhaitait imposer sa supériorité à cet inconnu – qui, au vu de la taille du Nazzar, ferait mieux de capituler sans broncher, songeait Myir. Alycius pouvait être rudement impressionnant, lorsqu’il le souhaitait. Myir ne pipa donc mot. Elle envisagea un instant de le suivre à la trace pour jouer les apprenties soumises mais déjà, le Maître Jedi s’éloignait pour briser l’effet de groupe, la laissant avec l’illustre inconnu. Se disant qu’il allait certainement œuvrer pour tirer sa padawan des griffes de l’Académie Sith, Myir décida donc d’occuper un tant soit peu l’humain, histoire qu’au moins il ne suive pas Maître El’Dor qui disparaissait déjà hors de leur vue.

Mais elle ne savait que dire. L’étranger était vêtu de vêtements rouges et noirs qui, lui semblait-il, rappelaient les tenues des Inquisiteurs Sith, des centaines d’années auparavant. A quel leur ressemblerait-il ? La Force se déplaçait avec lui et Myir prit soin de nouveau de maintenir sa propre aura à un niveau bridé pour ne pas paraître lumineuse aux yeux de l’individu.

- Si c’est la Miraluka que vous vouilez rencontrer,
finit-elle par lâcher nonchalamment, il est déjà trop tard. Elle a été repérée par quelqu’un. Par… un Seigneur Sith apparemment très puissant.

L’insinuation signifiait « plus puissant que vous » et était volontairement provocatrice. Myir espérait retenir ainsi l’attention de l’humain sur sa propre personne. Ses méninges fonctionnaient à toute vitesse : était-il un habitué des lieux ? Si oui, il se douterait qu’elle et Maître El’Dor, eux, ne l’étaient pas. Elle décida de bluffer. Après tout, ils étaient là depuis plusieurs semaines…

- C’est la première fois que je vous voie ici… Sur Korriban. Qui êtes-vous ? interrogea-t-elle durement, les sourcils froncés. Vous n’êtes pas vraiment… en tenue pour chercher des reliques. A moins que vous ne vous contentiez d’envoyer les autres les chercher pour vous.

Il n’avait rien, contrairement à elle qui avait été dans le sable et les cavernes depuis tant de jours, d’un archéologue. Elle espérait toutefois qu’il ne s’intéressât pas à la relique qu’elle avait évoquée : elle n’avait absolument rien de ce genre sur elle.

Derrière l’humain, elle vit que la navette qu’ils avaient envisagé de prendre décollait déjà. Elle aurait voulu cracher par terre et jurer en Twi’leki, mais elle ne bougea pas d’un cil, comme si elle se contentait de regarder un paysage intéressant. Fichue mission. Pas de résultats… et maintenant pas d’issue. Aucun moyen de communiquer avec le Temple pour les aider à se sortir de là. Il allait falloir improviser… Mais qu’allait-elle faire ? Ce n’était pas une bonne idée de rejoindre l’Académie ainsi vêtue. Elle éveillerait les soupçons si elle sortait de son rôle d’archéologue. Fallait-il qu’elle quitte cette planète de manière à pouvoir informer ses supérieurs hiérarchiques des difficultés rencontrés par Alycius et son padawan ? Le Maître n’avait laissé aucune indication, même sous-entendue, à ce qu’elle devait faire désormais. Soit elle tentait le diable pour les sauver au risque de saccager définitivement leur couverture, soit elle quittait les lieux. Mais la navette avait décollé…
Bah, se dit-elle finalement, cela lui donnerait le temps de réfléchir. Une fois qu’elle se serait débarrassée de l’humain, évidemment.

Son regard professionnel se tourna de nouveau vers lui, impénétrable. Un instant, elle se demanda ce qu’il se produirait si un combat éclatait, ici, si Alycius avait trop énervé le Sith. Son sabre, bien dissimulé sous les couches de guenilles lui servant de costume d’archéologue était une couleur bleue intense… Elle se ferait immédiatement repérer comme Jedi, et cela signerait la fin de sa mission et sa mort probable sur Korriban, vu qu’il ne devait pas être le seul Sith à rôder dans le coin. S’ils se battaient, donc, elle ne pourrait pas s’en servir. Myir serra les dents en essayant de ne pas imaginer les différents scénarios catastrophiques qui s’offraient à elle.
Elle aviserait.
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Darth Anetherion attendit patiemment que l'un des deux personnages, qu'il avait interpellé, lui réponde, il sentit les auras du Nazzar, qui était, de tout évidence, égale, voire supérieure, à celle d'Anetherion. Quant à celle de la Twi'lek, elle était plus faible que celle que l'équidé humanoïde. Le Nazzar se dressa, abaissa ses oreilles et hérissa son poil avant de prendre la parole face au Sith, sur un ton des plus provocateurs et insultants :

-Ce qui pourrait éventuellement m’intéresser au plus au point, quant à moi, c'est de savoir comment la relique qui te sers de tête tient encore sur tes épaules à fourrer ton museau partout.

Darth Anetherion, prit un air stupéfait et amusé, surpris par le manque total de respect, qu'il venait de lui faire, le Nazzar reprit la parole

- Nous sommes ce que nous sommes, et dans tous les cas, tu n'es pas archéologue... Mêle-toi donc de tes affaires. Quant à la fille, si tu veux jouer à la dragouiller, occupe-toi en seul, je ne sais ni ne veut rien savoir d'elle. dit-il en commençant à s'éloigner de la Twi'lek, sans raison apparente. Le visage surpris d'Anetherion, se mua en regard plein de haine, désirant mettre au clair, les choses avec ce misérable équidé qui venait de lui manquer de respect, mais avant qu'il puisse le rattraper, la Twi'lek l'en empêcha :

- Si c’est la Miraluka que vous vouliez rencontrer, il est déjà trop tard. Elle a été repérée par quelqu’un. Par… un Seigneur Sith apparemment très puissant. Elle marqua une pause avant de reprendre.
C’est la première fois que je vous voie ici… Sur Korriban. Qui êtes-vous ? Vous n’êtes pas vraiment… en tenue pour chercher des reliques. A moins que vous ne vous contentiez d’envoyer les autres les chercher pour vous.  Dit-elle avec affront

Darth Anetherion se retourna lentement, sentant l'hésitation dans la voix de la Twi'lek...comme si...elle venait d'inventer cette histoire et avait changé de sujet pour couvrir cette erreur. Il fixa la jeune femme bleue, un air suspicieux

- Pardon ? Je ne suis pas sûr d'avoir compris ? Vous me parliez d'un Seigneur Sith puissant ? Pouvez-vous me donner son nom ? Et puisque vous en parlez...Certes, je ne suis pas en tenue pour récupérer des artefacts...étant donné que c'est moi qui dirige les activités du service de récupération impérial...Si vous êtes des archéologues...vous devez le savoir...Qui est votre surveillant ? Prithor ? Lambos ? Nemert ? dit-il avec autorité, commençant à se douter de la franchise de la Twi'lek

Bien entendu...aucun des surveillants qu'il avait nommé, étaient affilés aux recherches des artefacts. Jamais un archéologue, qui plus est un Nazzar, n'aurait parlé à un Sith sur ce ton, jamais un archéologue aurait oublié qu'il travaille majoritairement pour Anetherion, mais là, il bluffait, car il n'avait jamais eu le moindre contrôle sur les fouilles mais il semblait arriver à le faire croire. La Twi'lek, semblait hésitante, presque nerveuse...Darth Anetherion avait suffisamment perturbé leur groupe, ils allaient pas tarder à commettre une erreur...qui pourrait en dire long sur leurs attentions...et leurs secrets...
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Le visage d'indifférence avait revêtu un masque de haine. Visiblement, l'individu n'avait pas très bien pris ses remarques, ni celles de Maître El'Dor. Il semblait sur le point de s'emporter. Ce n'était pas surprenant, de la part d'un Sith, se dit Myir tandis qu'elle tentait de son mieux de ne pas réagir à cette démonstration négative. Toutefois, elle se demandait aussi comment un tel individu avait pu survivre du côté obscur de la Force : les Sith manifestaient souvent une grande crainte envers leurs aînés. Que ce soit mêlé de respect ou de haine, ils savaient que faire affront à plus fort que soi, dans ce monde, signifiait purement et simplement la mort. Celui-ci s'emportait toutefois sans l'ombre d'un doute. Il se pensait probablement le plus fort, et peut-être avait-il raison face à elle. Mais Myir aurait mis ses lekkus à couper que le Nazzar en aurait fait de la chair à pâtée.

Néanmoins, Maître El'Dor n'était plus là. L'astre illuminant Korriban commençait doucement à décliner, et le vent irrégulier levait autour d'eux des nuages de sable désagréable. Myir réajusta son ensemble peu élégant mais qui la protégeait un peu de ces désagréables grains piquants et brûlants.  

Aux paroles de l'individu, toutefois, elle leva vers lui un regard surpris. Ses yeux bleus rencontrèrent les iris farouches du Sith. Au moins, il ne faisait aucun doute sur ses penchants obscurs...

- Vraiment ? Un service impérial, ici, sur Korriban ?


Elle était restée suffisamment longtemps en compagnie de la population locale pour savoir qu'un Empire existait, mais qu'il n'était pas vraiment en odeur de sainteté à l'Académie de Korriban. Il fallait dire, cette fameuse Darth Ynnitach avait un petit peu volé la vedette aux Sith d'ici... Que faisaient-ils bien ici, alors ? Cette fois, cela intéressait Myir pour bien d'autres raisons.

- Étrange, murmura-t-elle comme si c'était pour elle-même, quand on sait à quel point ils sont haïs ici. Dans ce cas, vous feriez mieux de partir, et vite. Vous n'allez pas très bien être accueilli si vous vous proclamez de l'Empire aussi ouvertement.

Elle lui décocha un sourire moqueur. Elle savait que c'était dangereux, mais il semblait que cet individu fût autant menteur qu'elle... Au moins, Myir achetait du temps au trio, en particulier à Maître El'Dor pour qu'il puisse mettre la main sur Ylm' et qu'ils puissent prendre tous trois la poudre d'escampette. Qu'allait-elle faire en attendant ? Il fallait déjà régler le problème de cet individu qui s'était un peu trop intéressé à eux. C'était tout de même un comble que tout ça leur tombe dessus à quelques minutes du départ...

En tout cas, le problème le plus urgent était le Sith devant elle. En l’occurrence, elle ne voyait que deux possibilités : soit elle endormait suffisamment sa confiance pour obtenir de lui des informations intéressantes... Soit la simple discussion tournait au vinaigre, et elle ne donnait pas forcément cher de sa peau. Par précaution, elle gardait son sabre à portée de main, dissimulé sous ses guenilles, mais elle aurait préféré ne pas avoir à s'en servir. Son charme tout attribué à sa race ferait peut-être son œuvre...

Son sourire devint plus amical et elle battit des cils avec innocence.
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Anetherion regarda la jeune twi'lek, celle-ci détourna totalement la conversation, ne donnant aucun nom au Sith :

- Vraiment ? Un service impérial, ici, sur Korriban ? Étrange, quand on sait à quel point ils sont haïs ici. Dans ce cas, vous feriez mieux de partir, et vite. Vous n'allez pas très bien être accueilli si vous vous proclamez de l'Empire aussi ouvertement. dit-elle avec un sourire moqueur.

Anetherion ne montra rien, mais à l’intérieur de lui-même, il riait...il riait de l'énormité que venait de prononcer cette "archéologue" qui, à ce stade de la conversation, ne trompait plus personne. Anetherion explosa de rire, sans vraiment savoir pourquoi et commença à tourner autour de la twi'lek, tout en faisant signe à divers gardes et Sith de s'approcher de la jeune femme bleue.

- Je suis tout à fait d'accord...vous permettez ?dit-il en fouillant dans ses affaires, cherchant dans les habits de la jeune femme, jusqu'à sentir quelque chose de froid et de dur...il ferma les yeux et sourit ayant parfaitement compris ce qu'il tenait, étant donné, qu'il en avait un à la ceinture, il prit ledit objet et le sortit pour le montrer à tous.

- Un sabre laser de Jedi...Depuis quand les archéologues se promènent-ils avec ce genre d'objet ? dit-il, tandis que les impériaux et les Sith préparaient leurs armes et leurs sabres. Il jeta le sabre dans la cohue armée et regarda la twi'lek avec un profond sourire sadique.

- Je vais reprendre les mots que tu as utilisée : Vous n'allez pas très bien être accueillie si vous vous proclamez de...l'Ordre Jedi aussi ouvertement... dit-il en sortant son sabre et en activa la lame violette.

Le sort de l'ignoble Jedi alienne était scellé : Korriban venait d'être profané par la souillure Jedi. Anetherion, en tant que Sith et profond défenseur des traditions Sith, ne tolérerait en aucun cas, la présence d'une si repoussante créature comme la Jedi sur la terre natale des Sith. Il allait donc la supprimer et la renvoyer dans l'espace républicain dans des centaines de boites. Les Sith commencèrent à s'approcher dangereusement tandis que les Impériaux, tout en blasters et autres armes lasers, tenaient la Jedi, dont la couverture était désormais éventée, en joue. Anetherion pointa le bout de sa lame devant le visage de la jeune femme, toujours souriant.

- Rends-toi Jedi...et je te promets une mort rapide... dit-il, en se mettant en position de combat.

- Je mens, bien entendu...

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Ylm était partie, Alycius tentait désormais de la rattraper le plus nonchalamment possible. Son choix avait été pragmatique, -et sans doute un peu affectif- le groupe étant scindé en deux, le protecteur qu'il était devait rejoindre la plus faible de toutes pour tenter de la protéger. Myir était une bonne chevalière, elle saurait probablement se défendre contre le patéthique guerrier qui lui faisait face. Si les choses en restaient aux mots bien sûr, ce dont le Jedi ne doutait pas. Qui serait assez imbécile pour provoquer un duel ici, où l'ambiance tendue menaçait d'exploser à tout moment et de faire des morts dans la plus grande indifférence ou presque ?

Le Nazzar avait donc forcé le pas, dressant la tête pour dominer tout le monde plus encore que de coûtume. Malheureusement la Miraluka était têtue, sans doute ne souhaitait-elle pas être retrouvée. Le Maître ronfla des naseaux d'un air méprisant, même si intérieurement il était en réalité très inquiet. Or Alycius qui s'inquiétait était d'une humeur encore plus massacrante que d'habitude.

*Le syndrôme du poids du monde sur les épaules hein. C'est ça joue les héroïnes, à quoi ça t'avanceras gamine sans cervelle ?*

Songea-t-il rageur en retournant sur ses pas. Ses pensées étaient pourtant plus douces que le mécontentement apparent sur son visage allongé. Il était décidé à respecter le "choix" de son apprentie et revenait désormais vers la chevalière pour lui porter secours. Myir aussi était sous sa "protection" et le Jedi était décidé à assumer de son mieux son rôle de chef de mission. Malheureusement impossible pour lui de s'approcher discrètement étant donné sa carrure, du coup il se contenta de la bonne vieille méthode du forçage, aidé dans son introduction par un geste des plus stupides de la part du Sith.

L'étalon fronça les sourcils et ses oreilles se rabattirent aussitôt sur le sommet de son crâne. Tout en s'approchant fièrement comme le Seigneur qu'il était sensé être, il venait d'apercevoir leur ennemi fouiller allègrement dans la tunique de la Twi''Lek. Aussitôt le Jedi raffermit sa marche malgré une légère boîterie dûe aux blessures récoltées ici.

Alors que le Sith prononçait une phrase tout aussi stupide que lui-tout du moins aux yeux du Nazzar- le Jedi plaça d'office ses doigts fins mais fermes sur le bras de l'homme. [HJ: je me permets vu que tu palpes directement Myir en agissant comme si elle n'avait aucune réponse.]

-Pour se protéger de petits pervers tels que vous peut-être ? Avant d'être archéologues nous sommes Siths, nous avons été formés à cela, et ne croyez pas que dans les anciens tombeaux nous ne rencontrons pas que des momies mais aussi des pillards avides. Sans parler des rues qui ne sont pas foulées que par des gens intelligents qui savent se mêler de leurs affaires. Pour la dernière fois, laissez-nous tranquille ou nous serions contraints de nous battre... Et tu regretteras effectivement d'avoir eu ne serait-ce que l'idée de nous menacer.

Le Jedi se fit imposant, bien que l'intrus ne semblait pas assez intelligent pour se sentir impressionner par sa carrure. Courage ou débilité profonde ? Alycius hésitait, optant pour un savant melange des deux. Ses poils frémirent sous ses longues mèches blanches qui ne faisaient que souligner les muscles de son encolure arquée, naseaux pincés, le Jedi fit jaillir son sabre-laser dans la main, dévoilant une lame rouge à leur adversaires. Pour se grimer en Siths, archéologues ou non, les organisateurs de l'opération avaient bien entendu pensés à la base des bases, le fameux cristal d'obdiscienne qui rendait presque rougeoyant le regard sombre de l'équidé.

D'une onde de Force, sachant que Myir allait réagir, le Jedi l'enjoignit à sortir son arme. Il essayait une dernière fois d'éviter le combat pour ne pas faire trop d'esclandres mais cette fois ils n'avaient probablement pas le choix, ne serait-ce que pour montrer au curieux qu'ils avaient bien des épées rouges, qui sait, en voyant le "hochet" de la bonne couleur, vilain bébé se calmerait peut-être et irait excercer son besoin maladif d'autorité peu crédible sur quelqu'un d'autre ?

Alycius avait dû s'expliquer, se justifier, perdre de la salive quant il aimait la simplicité des choses. Désormais il se retrouvait face à un abruti qui les lui compliquaient énormément, l'ayant séparé de sa Padawan et pelotant son autre comparse. De plus, il avait l'excuse de devoir faire Sith pour se mettre en colère.-Mais attention, glaciale et contrôlée la colère.-Parfait non ?
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Spoiler:


Myir fut un instant si estomaquée qu’elle en perdit son langage. Comment cet homme se permettait-il de farfouiller ainsi dans ses vêtements, de toucher sa peau à vif avec ses mains d’étranger ? Etait-ce donc les manières de l’Empire ? S’il en était ainsi, alors il s’agissait de sacrés rustres, et les Jedi vaincraient forcément. Voilà au moins qui la rassurait un tant soit peu.

Sous l’effet de la surprise puis de la consternation, néanmoins, la Twi’lek retrouva ses moyens et décocha au Sith une gifle monumentale – malheureusement, il avait réussi à s’emparer de son arme. Elle sentit ses joues s’empourprer jusqu’à atteindre une teinte violine sous l’effet de la confusion et de la colère mêlée. Ainsi donc, il avait réussi à faire naître chez elle des sentiments qu’elle ne connaissait plus depuis voilà des années.

Un peu trop hâtivement néanmoins, le Sith tira des conclusions. Jedi. Son intuition était juste, et cela fit chanceler la jeune Twi’lek – masquait-elle si mal son aura ? A moins que ce ne soit son comportement… Mais là où il faisait fausse route, c’était bien au sujet de son sabre : elle n’était pas stupide au point de s’infiltrer sur Korriban en utilisant sa lame bleue.

Myir recula instinctivement d’un pas lorsque le Sith activa une lame violette. La lumière illumina la poussière autour d’eux, et attira le regard des dizaines de passant. Elle qui voulait éviter d’être au centre de l’attention – voilà qui était raté. Elle entrevoyait néanmoins une infime lueur d’espoir : si elle se défendait bien, et avec le cristal rouge qui donnerait à son sabre la couleur du sang, elle pourrait prouver à tous les regards qu’elle était une Sith. Cet espoir insuffla en elle le courage suffisant pour jouer son rôle jusqu’au bout. Un petit sourire étira ses lèvres charnues.

- Vous ne savez pas à quel point vous faites fausse route… Impérial. Néanmoins, vous avez raison sur une chose : je ne suis pas une simple archéologue. Je suis beaucoup plus. Et un peu d’exercice pour vous le montrer ne me fera pas de mal !


Elle était prête à bondir sur lui lorsqu’elle fut arrêtée par la surprise : Maître El’Dor venait de surgir à nouveau. Myir sentit un poids énorme s’envoler à l’intérieur de ses entrailles : cette fois, le Sith n’avait aucune chance et à moins qu’il ne soit un des meilleurs bretteurs Sith, il avait peu de chances de leur tenir tête. Peut-être fuirait-il ? La Twi’lek n’aimait pas songer que la fin de leur affrontement pût se terminer par l’exécution sommaire de leur adversaire. Mais si c’était nécessaire, elle savait que ni le Nazzar ni elle n’hésiterait une seule seconde.

- Mon maître, l’interpela-t-elle pour jouer le rôle de la soumise à cet imposant Sith, je serais plutôt d’avis de lui donner une bonne leçon dès maintenant !

Le Nazzar paraissait peut-être un peu trop gentil pour passer pour un véritable Sith. La Twi’lek espérait en tout cas que sa propre soif de vengeance convaincrait, non pas l’inconnu aux manières improbables, mais plutôt l’assemblée qui s’était lentement formée autour d’eux. Les spectateurs, mi-impatients mi-craintifs, attendaient de voir comment aller tourner les évènements. Myir sentait leurs regards pointés avidement sur eux. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Ou plutôt, Maître El’Dor et elle-même n’avaient pas le droit à l’erreur.

Soudain, sur un signe de l’imposant Maître Jedi, Myir tendit la main devant elle, invoquant la Force pour lui venir en aide.

[Télékinésie pour récupérer son sabre : échoué]

Malheureusement, Darth Anetherion tenait trop fermement son arme, ou bien la fatigue empêchait-elle Myir d'agir à sa guise avec la Force. Qu'importait, elle parviendrait à le récupérer autrement ! Encore faudrait-il assurer ses arrières en attendant, car elle n'avait rien pour se protéger de la flamboyante lame violette de son adversaire.

Combien de combats exactement devaient se produire dans les rues de la colonie de Dreshdae ? Plusieurs dizaines par mois, évaluait la Twi’lek. Il aurait été plus étrange que la situation dégénère plutôt qu’elle en restât là. Et puis, s’il était intelligent, le Sith prendrait la poudre d’escampette quand il réaliserait que l’équilibre des forces ne faisait pas de lui un favori pour l’issue du combat…

Les yeux de la Twi’lek s’étrécirent, sa mâchoire se serra tandis qu’elle reprenait le contrôle de ses émotions. Elle allait montrer à cet individu comment on traitait les femmes comme elle ! Elle attaqua sans l’ombre d’une hésitation supplémentaire, convaincue que Maître El’Dor saurait qu’elle ne faisait que jouer un rôle. Mais qui dans l’assemblée pourrait le deviner ?

[Attaque physique sur Darth Anetherion : réussi]

Dépourvue de sabre laser, elle se contenta d'approcher le Sith le plus rapidement possible pour éviter la lame. Lorsqu'elle fut assez proche, elle se baissa et, de biais, décocha dans les jambes de son adversaire un coup de talon au niveau des genoux. Le but était bien sûr de le déséquilibrer. Si elle y parvenait, Myir ne donnait pas cher de la peau du pauvre Sith face à l'imposant Nazzar.
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Télékinésie de Myir ratée.

Attaque de Myir réussie, Anetherion peut se défendre avec un jet d'agilité.
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Anetherion ne comprenait plus rien...Ce misérable Nazzar avait fait son grand retour et ne se priva pas une seule seconde de faire passer le Sorcier Sith pour un imbécile...Mais lorsque la Twi'lek parvint à s'approcher suffisamment pour essayer de frapper Anetherion, ce dernier tenta de ne pas se laisser surprendre...

[ LANCER D'AGILITE ( esquive du coup de Myir ) : Echec ]

Il vît le coup arriver, Anetherion se tourna sur le coté pour esquiver mais le coup vînt trop vite et le Sorcier fût violamment toucher au genou. Il tomba au sol mais parvint, non sans quelques difficultés, à se relever

- Ça te va me le payer !!! dit-il à la jeune femme aux lekkus.

Pour le Sorcier Sith, c'en était trop...Jedi ou non...ils allaient croupir dans une geôle pour un sacré bout de temps, jusqu'à ce que Darth Anetherion ne leur arrache la vérité. Le Sith fît signe à l'escouade de gardes d'attaquer. Bizarrement, les soldats refusèrent...peut-être avaient-ils peur du duo d'aliens qui venait de le tourner en ridicule ou peut-être avaient-ils cru que le Sorcier Sith n'était pas la personne favorable à suivre...Quoiqu'il en soit, Anetherion entra dans une réelle fureur...ses yeux devinrent oranges, comme à chaque fois qu'il laissait le Coté Obscur s'emparer de lui et hurla d'une voix emplie de haine et de rage :

- JE VOUS DONNE L'ORDRE D'ATTAQUER !!!

Les impériaux, effrayés par une telle colère, comme des fourmis face un être humain, répondirent à l'ordre du Sorcier Sith, craignant que leurs pathétiques existences soient balayées d'un revers de main par un pratiquant expérimenté du Coté Obscur. Les soldats encerclèrent les deux aliens et les menacèrent de toutes leurs armes, ignorant toujours si ils avaient à faire à des Jedis, au quel cas ils seraient récompensés...Ou à de vrais Siths...Anetherion était en première ligne, fixant avec jubilation les deux " Sith " qui semblaient, aux yeux du Sorcier Sith, totalement serein...La twi'lek continuait de parler de " donner une bonne leçon dès maintenant " au Sorcier Sith, à son " maître ", le Nazzar...Qui accepterait de recevoir des ordres d'une telle chose ? Surement pas Anetherion en tout cas...Il fixa avec froideur, ses troupes, espérant qu'elle ne retourne pas leurs vestes contre lui, abusés par les paroles des deux " Sith ", dont chaque mot était une insulte faite à Korriban, elle-même...

[ LANCER DE CHARISME ( obéissance des soldats ) : Echec ]

Anetherion sentit alors un canon sur l'arrière de son crane. Il tira de grands yeux et son expression faciale de joie, se changea en une expression de dégoût. Il se retourna pour faire face aux soldats et vit qu'une poignée d'entre eux, les plus proches du Sorcier Sith avaient détournés leurs armements contre Darth Anetherion...Il les fixa de ses yeux oranges et s'exprima d'une voix tout à fait calme et sereine.

- Je vous ferai exécuter... dit-il, tandis qu'il pouvait sentir les rires et les très probables railleries des deux imposteurs.

C'est alors que Darth Anetherion sentit quelque chose...une intense lumière dans la Force, là où tout semblait sombre sur Korriban...Il venait de percer une aura de lumière...Une aura proche de lui...Juste...FACE à lui ! Il hurla aux apprentis Sith et aux surveillants en désignant les deux aliens.

- Il y a bien un Jedi parmi eux !!! hurla-t-il.

Les Sith se concentrèrent et perçurent plus difficilement cette aura.

- En effet, Excellence !! L'un des deux est un Jedi !! Capturez-les !!

Les apprentis, dirigés par leurs surveillants et Darth Anetherion se ruèrent sur le duo. Anetherion dût au préalable, se débarrasser des quelques traîtres dans ses rangs. Mais les impériaux loyaux les abattirent pour régler la situation. Darth Anetherion, à la tête d'une petite armée, s'approcha du duo d'aliens pour déterminer, à sa façon, qui était le Jedi et qui était le Sith...


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[HJ: La prochaine fois, merci de mettre en HJ pourquoi tu lances les dés, par exemple: jet d'agilité pour éviter l'attaque. Afin de ne pas décider après le résultat ce qui t'arranges. De plus, merci de faire une seule action à la fois. Tu réussis ton jet d'esquive, pas à faire tomber Myir qui a le droit de se défendre de ton attaque pour la faire tomber... De plus si le jet de charisme ne réussit pas, c'est jusqu'au bout, pas un retournement de situation expliqué on ne sait comment qui annule ton échec. Enfin, je ne vois pas où tu sens une aura lumineuse car aucun de nos deux persos ne laisse s'échapper son "essence", surtout que ce n'est pas le moment où ils le feraient vu leur état.]

[Jet d'agilité de Darth Anetherion réussi en ce qui concerne l'esquive. Cependant vu les circonstances Myir peut décider d'éviter ou non (sans jeter les dés) l'attaque sur sa jambe pour la faire tomber.]

[Jet de charisme échoué, Anetherion n'est pas écouté par les soldats, la mort de certains d'entre eux les rendant encore moins envieux de lui obéir]


Edit Saï : je reprends les résultats, il y a une petite erreur. L'esquive de Darth Anetherion est ratée puisque le jet est inférieur à l'attaque de Myir. L'attaque de Darth Anetherion envers Myir n'est pas prise en compte puisqu'elle ne se base sur aucun dé. Anetherion, si tu as du mal avec les dés, je te conseille de ne pas présager de leur résultat dans tes posts. Le MJ annonce les résultats par la suite dans le post du MJ, tel que maintenant.


Esquive de Darth Anetherion ratée.

Darth Anetherion : - 10 HP.

Charisme de Darth Anetherion raté.
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[HJ: Lancer de dés à 14h31 par anticipation pour savoir ce que je fais.]

-Mais c'est qu'il serait presque crédible le petit homme en colère, si seulement il savait se faire écouter de ses troupes ou mieux... Se battre seul comme un grand.


N'était-ce pas lui qui avait cherché le duo ? Il devait désormais en assumer les conséquences selon le Nazzar qui fixait avec intensité le seul véritable Sith de l'histoire. En revanche il ignorait totalement si ce dernier bluffait ou avait réellement réussi à sentir leur aura lumineuse, chose qui au passage l'étonnait grandement car il n'était pas particulièrement en état de se montrer doux. Même chose pour Myir qui semblait éprouvée, échauffée par ce malendrin qui leur tenait tête depuis tout à l'heure, faisant rater leur mission. Non vraiment, le Jedi ne savait pas ce qui avait pu éventuellement les trahir, tout en prenant en compte qu'ils n'étaient pas invincibles. A l'idée d'avoir été suffisamment faible pour que le Sith perce ses défenses, le Nazzar sentit la colère monter contre sa propre personne et la situation. Bien sûr, c'était un énervement toujours contrôlé mais cela n'empêchait pas à l'ambiance de se refroidir encore plus, devenant glaciale, enfin d'avantage qu'avant si c'était possible.


-Vu ton cas, être traité de Jedi serait une insulte encore moindre que celle d'être targué de Sith si tu es l'un des représentants.


Cracha le Maître de mauvaise humeur. Ses oreilles couchées sur le sommet de son crâne et sa crinière gonflée, il paraissait plus que jamais être un de ces "méchants Siths" qui va foncer sur l'inconnu pour le renverser d'un seul coup d'un seul, mis à part que ses yeux sombres ne jaunissaient pas. Cependant ce n'était pas là un critère car tous les guerriers obscurs n'étaient pas touchés de la même façon, les plus puissants-ce qu'Alycius s'évertuait à imiter de son mieux dans son attitude comme dans ses gestes.- parvenant à réduire les effets sur leur personne.

Mentalement le Jedi gratifia la Twi'Lek, -cette espèce d'origine juste bonne à tortiller du popotin pour le Nazzar- de félicitations sincères qu'il laissa filtrer prudemment. Plus qu'un bravo d'ailleurs c'était un encouragement à continuer dans cette voie. Le guerrier "imbécile" avait été touché, et Alycius ne comptait pas être en reste. Bondissant à son tour, le Maître dégaina sa lame -rouge pour l'occasion- afin de porter un coup au poignet de son adversaire. Sans même prendre le temps de regarder s'il avait fait mouche, de peur de rater quelques quarts de secondes, il continua sur sa lancée, projetant sa main pourvue de doigts fins mais puissants sur la poitrine de l'homme. Il espérait lui couper le souffle en chargeant, excerçant une pression de tout son poids sur le "fétu de paille". Ce faisant Alycius prenait certains risques car il se mettait à portée de leur ennemi mais tel un Sith, il réagissait impulsivement aux attaques. Une imitation pas vraiment difficile et un jeu d'acteur qui n'avait pas de réel mérite étant donné son agacement. La mission était juste en train de se clore parfaitement -bien qu'ils n'aient pas pu aller au bout de leurs objectifs- quand cet espèce de petit incompétent arrogant était venu tout gâcher. De plus le Jedi lui attribuait l'acte aussi héroïque que stupide de sa Padawan désormais introuvable, ce qui n'était pas pour arranger son humeur à l'égard du Sith.


D'un autre côté Alycius faisait des efforts pour ne pas sous-estimer leur adversaire qu'il avait envie de dénigrer et de balayer d'un revers de main. Il ne devait pas se laisser galvaniser par ce qui lui semblait être des incohérences de la part d'Anetherion, car l'homme pouvait encore avoir des ressources, comme ces Apprentis Siths qui pourraient bien décider de le suivre soudainement. Il faudrait les mettre dans leur poche avant que le guerrier ne le fasse, or pour le moment, lui n'en avait pas vraiment eu l'occasion, ni la force, mettant son énergie au service de l'enchaînement au sabre et à mains nues. Jetant une onde rapide à sa collègue, le Maître tenta de coordonner ses pensées avec elle, savoir où elle en était car s'il pouvait éventuellement -et encore dans un combat rien n'était sûr- combattre Anetherion en temps normal seul, il se savait diminué aujourd'hui après la longue mission. De plus il fallait continuer de donner le change, avoir l'air Siths tout en se défendant car la ville, non la planète entière semblait capable de se retourner contre eux.

[HJ: Jet d'agilité pour tenter de toucher le poignet (celui qui manie le sabre-laser) avec sa propre lame
Jet de Force pour excercer une pression (pousser quoi) sur la poitrine d'Anetherion.]


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#1 '6' :
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#1 Résultat :
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Coup critique d'Alycius !
Darth Anetherion : - 42 HP.

Télékinésie d'Alycius réussie. Darth Anetherion ne pourra lancer qu'un seul dé à son prochain tour.
Alycius : - 20 PF.


Spoiler:
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Plus rien...Vraiment plus rien...

Darth Anetherion se émergea lentement du brouillard : il était allongé par terre, à des dizaines de mètres de la place où avait eu lieu la rencontre avec le Nazzar et son apprentie...Mais...Si la rencontre avait eue lieu là-bas...Comment diable-a-t-il fini ici ?

Des adeptes et des impériaux, s'étaient attroupés autour de lui, il se redressa, s'assit dans la poussière et regarda d'un œil surpris les alentours, cherchant son sabre. Il sentit également une intense douleur à sa main droite, en effet, celle-ci était bien amochée : elle saignait et était noircie. Darth Anetherion finit par se lever, aidé dans sa manœuvre par certains acolytes. Il devait retrouver son sabre, avant qu'un acolyte ne le lui prenne...Il chercha dans la ruelle qui le séparait de la place où avait eu lieu le combat. Une fois arrivé, il vit plusieurs cadavres de soldats impériaux et de Sith, mais plus aucune trace des deux assaillants aliens...

Il inspecta le sol et vît son sabre dans une petite mare de sang...son sang. Il prit son sabre de sa main gauche et il eût soudainement une sorte de flash-back :

Il se souvenait qu'il approchait du duo d'aliens avec ses Sith et ses soldats, son sabre fermement tenu par la main droite, avançant avec assurance. Mais le Nazzar fût le plus rapide, il parvint à s'approcher de Darth Anetherion, suffisamment près pour lui asséner un coup de sabre à hauteur du poignet. La douleur mordante fît lâcher son sabre à Anetherion mais lorsque ce dernier releva les yeux, il ne vit que le Nazzar, à quelques millimètres de lui, il le touchait !! Le Sorcier Sith commençait à charger ses éclairs de Force, de sa main gauche mais d'un coup d'un seul...Darth Anetherion fût violemment propulsé en arrière. Il atterrit avec fracas sur le bâtiment, au fond de la ruelle, longue d'une dizaine de mètres, qu'il venait de traverser. Le choc contre le bâtiment l'assomma à moitié. Il rampa sur le sol, tenant sa main blessée, avant de s'écrouler dans le sommeil dans la position dans laquelle il s'était réveillé...

Anetherion arrache la tunique d'un Sith mort et banda sa main blessée, il rangea son sabre à sa ceinture, la haine au cœur et la honte au ventre. Il sentit alors une présence qui avançait vers lui, il se retourna sur ses gardes. Il vit un trio de Sith de forte corpulence, grands, élancés et visiblement musclés, portant des tenues d'apprentis guerriers. Celui du centre, un solide gaillard bien bâti, aux cheveux en bataille et au visage narquois, s'approcha du Sorcier Sith en riant.

- Qui aurait cru que le " Grand " Darth Anetherion se ferait battre par un canasson...Vous êtes pitoyable...Comment faites-vous pour rester en vie ? C'est un secret que je serai ravi d'apprendre, étant donné que vous devriez être mort depuis longtemps...car si un Nazzar peut vous battre...même un Jawa pourrait avoir ses chances...Vous en faites pas...On les as eu vos aliens...On les as livrés à l'académie...Qu'est-ce qu'on devait espérer d'un archiviste Sith qui passe son temps à fouiller des tombes et étudier des reliques millénaires, des antiquités sans valeur... dit-il avant de reprendre un rire gras et lourd.

Darth Anetherion n'accorda même un regard à cet énergumène qui représentait à lui seul, tout ce que le Sorcier Sith HAÏSSAIT tant au sein de l'Ordre Sith : le mépris des règles Sith et du passé des Sith ainsi que de l' héritage des anciens Sith...Cet apprenti de bas-étage avait le culot de se croire supérieur à Darth Anetherion, un Sorcier Sith expérimenté, pratiquant accompli du Coté Obscur. Il allait se permettre de le remettre à sa place.

- Retournez dans votre bibliothèque avec vos livres et vos bibelots de vieux croulants morts depuis des lustres et laissez la guerre aux VRAIS champions du Coté Obscur. rajouta cet exécrable individu.

- Tu veux voir ce que j'apprends dans ma bibliothèque ? répondit Anetherion, avec un sourire.

Il leva sa main gauche, souleva et lança l'acolyte sur ses deux camarades. Il n'avait pas assez de force pour faire plus...mais en même temps, il n'en avait pas envie...le lancer sur ses amis et les écrasant sous son poids paraissait une bonne punition...pour l'instant...

- Voilà ce que des " biblots de vieux croulants morts depuis des lustres " me permettent de faire... dit-il avant de rejoindre une navette pour l'Académie Sith.

Une fois arrivé, il alla à l'infirmerie où il passa quelques heures dans une cuve de kolto, se faisant soigner et cicatriser la main. Il sortit enfin de l’infirmerie avec la totalité, ou presque, de ses moyens. Il ne prit pas même la peine d'aller voir les " Sith " qu'il avait rencontré...estimant que les tortionnaires feront le travail mieux que lui...
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