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L'Altramentar. Jamais je n'aurais cru qu'elle aurait gardé cette relique. Comme je n'aurais jamais pensé à en faire une prison spatiale. Pour le coup, je devais reconnaître que ma soeur avait géré. Chaque acte avait été pensé avec soin, jusqu'au fausse capsules de sauvetage présente dans le croiseur.

Mais si les chirurgiens étaient les meilleurs experts en torture, elle aurait pu me garder certains des meilleurs dans leurs villas de Dromund Kaas avant de les envoyer s'amuser avec des trophées de guerre. Car si l'être qu'avait choisi Ynnitach était de ma race, et d'une pigmentation de peau presque parfaite, elle n'avait pas tout. Canines travaillées chirurgicalement, tatouages sith choisis avec soin et appliqués, tout ça allait encore me prendre un peu de temps.

Et avant de reparaître au Conseil Noir, il me fallait MON apparence. Celle qui avait été étudiée pour faire douter et frémir mes ennemis -et même mes soi-disant alliés- mais aussi pour, ne le cachons pas, savourer encore plus la souffrance de mes adversaires, ainsi que le sang chaud de mes proies.

Mais enfin je sortais de cette pièce. Une semaine, voila ce qu'il avait fallu. Une semaine entre les mains des meilleurs, et reconnaissons-le, parfois sous anesthésie. Locales certes et liées par des pactes de l'ombre pour ma propre survie, mais il y a des souffrances que je n'aime guère ressentir. Et me voila remettant une cape sur mon regard, telle une miraluka ne laissant transparaître sur un visage rouge pouvant rappeler celui des Sith ancestraux que des tatouages, qui rappellent la race des Kiffars. Un parfait mélange de race pour garder mon identité secrète, pour troubler ...

Un pas après l'autre, mon envie me portait. Vers où ? La réponse était simple : le seul endroit où l'amusement peut se trouver dans pareil endroit, là où l'espoir signifie quelque chose, si futile soit-il : les cages. Une prison, quel qu’elle soit, reste une situation d'impasse créant le sentiment si utile. Et plus que les cellules traditionnelles, celles de confinement étaient parfaites. Idéales. Une fois assez de temps écoulé, la victime était incroyablement brisé. J'en savais quelque chose, moi qui venait de passer 69 ans dans la pire des prisons.

Et regardant la liste des intéressants intéressés, mon nom s'arrêta sur l'un d'entre eux : Joclad Draayi. Padawan Jedi en description, fort caractère et la date d'entrée en isolement était intéressante. M'approchant de la cellule, je constatais que sur son crane était encore présent ces masques Sith. Souriant de ce petit détail, je désactivais le champ de force pour entrer avant de le refermer derrière moi.

-"Alors comme ça c'est toi ce fameux Joclad Draayi ..."
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    Qu’est ce qui s’était passé l’heure qui avait suivi ma chute dans l’inconscience, je l’ignorais. La seule chose dont je me souvenais, c’était ce coup de sabre porté à mon épaule. Puis le noir total. Au réveil, tout était trouble. Le silence était quasi-total, seul un bourdonnement emplissait la pièce. Puis les cadavres, et les droïdes de torture. Plusieurs jours devaient s’être écoulés depuis mon affrontement avec Zora, lorsqu’ils se décidèrent à retirer les cadavres, les droïdes, et surtout, à me déplacer. Je n’en pouvais plus. Et même lorsqu’ils m’avaient libéré, je n’avais offert aucune résistance. Je m’étais laissé trainer sur le sol, cet horrible masque sur la tête, pour me retrouve dans une nouvelle salle, mon « nouveau chez-moi », comme disait les gardiens. A comparaison de ma cellule, la salle était sombre, très sombre. Seules de faibles lumières éclairaient la pièce qui était protégée par un champ de force. Les murs étaient lisses et il n’y avait aucun ameublement. C’était vide.

    Vide excepté ses attaches dans le mur, au niveau du sol. Quatre attaches, bien singulières. On m’y avait trainé, pour m’y attacher, avant de s’assurer que malgré la maigre liberté de mouvement dont je disposais, je ne pourrais ni me détacher, ni retirer le masque. Puis on m’avait laissé là, seul. Enfin seul physiquement. Car dans ma tête, les murmures issus de l’Alchimie étaient bien là. Et en plus de ça, incessamment, les visions des évènements passés me revenaient en pleine figure. Et bien évidemment, le doigt était mis sur ma défaite, cherchant à me détruire de l’intérieur. Si faible, je ne tenais même plus debout –d’ailleurs les attaches m’en empêchaient- ni même assis contre le mur. J’avais finis par me recroqueviller, en boule, comme pour me protéger.

    Je ne sais pas combien de temps j’avais déjà passé là-dedans. Mais une chose était sûre, j’avais cessé de résister depuis longtemps, me focalisant sur une chose : stopper la progression du Poison Sith qui stagnait dans mes veines. Le reste, je m’y pliais. Je prenais les repas sans même rechigner, le savant bien évidemment drogué, comme pour s’assurer que je sois parfaitement docile. Brisé. Je m’attachais, vainement, à ce qui me restait des enseignements Jedi. Mais là encore, c’était bien difficile de s’en souvenir, mon esprit étant bien trop faible pour me souvenir. Ce fut comme ça, pendant un long moment. Aucune autre visite, rien.

    Jusqu’à ce que l’on vienne. Le champ de force se coupa un bref instant, pour laisser rentrer une silhouette. Oui, ce n’était pour l’instant qu’une simple silhouette. Tout en la fixant de mes yeux faiblards, je m’étirais très lentement, pour repasser sur le dos, m’appuyant à peine contre le mur. Je passais une main devant moi, comme si la faible lumière suffisait à m’éblouir. Puis la silhouette se précisa. Une femme. Zora ? Non… elle avait un voile sur la tête, et sa peau était bien plus rouge, recouverte de tatouages. Ce n’était pas Zora. Une Miraluka ? Une Sith ? Non, c’était pas logique.. Quoi que la logique m’avait abandonné depuis longtemps.

    - Non.. non pas encore… Je tirais mollement sur mes chaines « J’en.. j’peux plus…

    Je la regardais, au travers du masque, évitant de fixer son visage. Même cette volonté de « défi », je ne l’avais plus. Et au fil des jours, je me résignais au fait que personne ne viendrait nous libérer. Que la République refusait de parlementer. Ou bien les Sith, peut-être… Que j’étais seul.

    - Qui… qui êtes-vous….
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Pas encore ? Le pauvre petit n'en pouvait déjà plus ? C'en était presque offensant quand j'imaginais qui j'étais. Je venais à peine d'arriver et voila ce qu'il me disait ... Heureusement que le choix ne lui appartenait pas.

Au travers du masque, je la ressentais : sa souffrance. Et c'est vrai qu'elle était forte, puissante, déjà bien entamée. Quelqu'un avait visiblement joué avec lui. Qui ? Comment ? A quelles fins ? Avait-il ou elle seulement une bonne raison ? Aucunes de ses questions ne comptaient. Ce qui comptait, était important, c'était que le travail n'était pas terminé. Au fond de son coeur, dans les tréfonds de son âme, je la sentais, cette infime lueur d'espoir. Cette petite flamme qui, en s'embrasant, pouvait devenir un réel incendie.

Et presque septante années plus tard, l'envie de l'éteindre ne me quittait pas. L'espoir ... devait être contrôlé et contrôlable.

-"Nosssss...fera."

Je ne pouvais résister. Un nom sorti de l'ombre, qu'il aurait du connaitre si je n'avais pas passé trop longtemps ma vie en cage. Un nom qui aurait engendré sa crainte, son effroi. Et accentuant le S à la manière d'un serpent, je m'approchais du garçon. Chacun de mes pas étaient léger, aussi "doux" que la vipère qui rampe silencieusement vers sa proie et ...

M'agenouillant, je lui retirais son masque Sith. Je me voulais souriante, et les phéromones feraient le reste, emplissant la pièce d'une impression de sérénité et de calme. Il allait au moins falloir ça pour calmer un esprit si affaibli, et pour ainsi atteindre le point de non-retour, celui sur lequel agir pour mieux briser cette âme Jedi.

-"Que vous ont-ils donc fait ? Cet objet immonde ne vous embellit pas du tout ..."

Se laisserait-il prendre au jeu ? Les phéromones du corps que j'habitais seraient-ils assez développés ? Je ne savais pas vraiment. Ynnitach y avait résisté pour sa part. Mais il n'était pas ma soeur après tout. Et s'il lâchait, jusqu'où irait sa confiance ? Même moi, je doutais que le jeu serait si simple. Je dois même dire que quelque part, j'espérais que ce serait plus compliqué, ne serait-ce que pour le plaisir.

-"Voudriez-vous ... à tout hasard bien sur ... un coup de main ?"
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    -"Nosssss...fera."
     
    Le sifflement ne perdit pas un instant pour se répercuter dans mon esprit, l’amplifiant, le rendant plus sinistre. Oh non, rien qu’à première vue, cette personne ne m’inspirait pas confiance. Encore moins que l’autre wagyx de Sith qu’était l’apprentie qui m’avait si longuement torturé. Au simple son, je m’étais redressé, prenant encore plus appui contre le mur, ramenant mes jambes vers moi. Dire que je n’avais pas peur était une bêtise. Mon comportement l »évoquait clairement, j’étais effrayé à l’idée de la voir s’approcher.
                                  
    Je ne voulais pas me voir infliger un traitement aussi affligeant, voire pire, que celui d’avant. Quoi qu’en ‘y songeant de nouveau, je réalisais que ce dit traitement continuait encore. Il n’avait jamais cessé. La torture physique n’était peut-être plus là, mais mon esprit était toujours sujet aux hallucinations provoquées par l’alchimie. Cela n’avait fait qu’empirer avec le temps, à un tel point que je n’avais plus aucun point de repère. Et délier les véritables souvenirs des hallucinations devenait de plus en plus difficile. J’étais clairement à bout, m’accrochant à la philosophie Jedi.
     
    Les Jedis sont les gardiens de la paix dans la galaxie. Ils protègent les plus faibles et les êtres sans défenses face à l’obscurité. Il n’y a pas de chaos, il y a l’harmonie.
     
    Des phrases que je me répétais sans cesse, pour ne pas oublier. Pour ne pas perdre la tête, tout simplement. Je ne devais pas me laisser contrôler par mes émotions.. Je devais résister aux appels de l’Obscur.
     
    Je la regardais s’agenouiller devant moi, et je me recroquevillais encore plus, craintif. Mais contrairement à ce que je m’attendais, elle me retira ce qui avait fini par devenir une seconde peau sur mon visage, à force de le porter : le masque de torture Sith. L’incompréhension prit rapidement le dessus, alors que je redressais ma tête pour découvrir ce visage qui, au fil que les secondes s’égrenaient, me semblait devenir de plus en plus amical.
     
    Restant perplexe, pétrifié, je ne tardais pas à me détendre, lentement. Je laissais retomber mes jambes, comme pour prendre appui sur mes mains afin de prendre une position plus confortable alors qu’une impression de sérénité prenait le dessus sur ma peur.
    Mon esprit affaibli, meurtri, réagissait parfaitement aux phéromones libérées par la Zeltronne, l’embrumant lentement. Je me sentais mieux, petit à petit, j’avais l’impression que je pouvais lui faire confiance. Et ses paroles semblaient compatissantes. Tout le contraire de ce à quoi je m’attendais.
     
    - Je.. vous ne pouvez pas l’ignorer.. ça se voit, non ?
     
    Que dire de plus ? C’était une Sith après tout non ? Elle ne pouvait pas ignorer ce que Zora m’avait fait quand même, si ? Mon regard, qui avait eu l’air de la remercier lorsqu’elle m’avait retiré le masque Sith, devenait plus dur alors qu’elle me proposait son aide. Pourquoi une Sith m’aiderait ? Malgré les phéromones, je gardais quand même une certaine part de logique.
     
    - M’aider ? Vous êtes une Sith, ça se reconnait à vos tatouages… Vous n’êtes pas là pour m’aider…
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L'ignorer ? Bien sur que non. La Zeltronne pouvait même parfaitement imaginer quels sévices les sbires de sa soeur pouvaient faire subir. Mais ces mêmes sbires auraient-ils eu les mêmes idées qu'elle en la matière ? Après tout, la torture était un art que chaque artiste appréhendait à sa façon. En plus, la façon de Nosfera était un tantinet particulière, si bien que dans son égo, au final, personne ne pouvait l'imiter, atteindre son niveau. Personne sauf peut-être ...

-"Mais il y a ce qui se voit, et ce qui ne se voit pas ..." répondit-elle, un sourire naissant sur son visage.

-"C'est ce que je suis oui ... une Sith. A l'état pur. Mais sais-tu ce qu'est réellement une Sith, mon enfant ?"

Ces dernières paroles, cette question, la Zeltronne la prononça sur le ton du doute, emplissant alors la pièce de phéromones liés à ce sentiment délicat et si difficilement dosable. Trop, pas assez, à chaque fois et même si elle ne l'admettrait jamais, l'apparente Miraluka avait du mal pour n'en mettre que trop ou pas assez. La limite était définitivement fine.

Jetant alors le masque Sith plus loin, je me penchais sur ses chaines, les attrapant une à la suite de l'autre et les déverrouillant grâce à la télékinésie dont j'étais capable.

-"Etre Sith, c'est avoir le pouvoir de réaliser ce que je veux, quand je le veux. Et si t'aider est de mon désir, rien ne peut réellement m'en empêcher."

Deux phrases qu'elle ponctua alors d'un rire sadique, mêlant cette fois de la terreur et de l'envie à l'atmosphère déjà chargée en émotions. Et retournant de quelques pas vers la sortie, c'est à mi-chemin qu'elle s'arrêta, enserrant le coeur du garçon d'une main de Force pour ensuite le soulever du sol et le plaquer au mur. Si douleurs pouvaient alors être senti, elle s'atténuait aussi vite, la prise se révélant être une bien meilleure chaîne que celles qui le retenait jusqu'à maintenant.

-"Alors maintenant dis-moi ..." reprit-elle en se retournant pour lui faire à nouveau face, "que t'a-t-on donc fait ? Sait-on jamais que l'envie me prendrait d'influer sur ce sort ... ou de te briser encore plus ..."

Un sourire malicieux se dessinait encore plus sur son visage, consciente que le garçon allait récupérer son lien avec la Force, mais sûre aussi de pouvoir lui faire face si celui-ci tentait quelque chose ... d'imprudent.
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    Bien évidemment qu’il y a des blessures qui se voient et d’autres qui ne se voient pas. Les blessures physiques sont les plus simples à repérer, de par les nombreuses cicatrices qui parsemaient mon corps. Quoi que vêtu de ce semblant de chemise et pantalon troués voir déchirés par endroits, c’était plus difficile à discerner. Et pourtant, j’avis subi. Que ce soit les blessures causées par les lames, les poings ou même le laser du sabre de Zora, les marques étaient en grandes partie toujours là.
    Quant aux blessures infligées à mon esprit, bien plus discrètes, je les pensais tout de même bien visibles, de par mon air meurtri, ma crainte que cela recommence. Je ne voulais pas revoir cet horreur de masque sur ma tête, ni entendre ces appels de l’obscur. Mais visiblement, ce n’était pas assez visible à ses yeux. Et ça, ce n’était pas du tout une bonne nouvelle pour moi.

    Voulait-elle m’en faire vivre plus, des horreurs ? Ou au contraire, était-elle sincère en affirmant vouloir m’aider ? Non je ne pouvais pas. C’est une Sith !

    Une Sith, oui. Mais qu’est-ce donc un Sith à mes yeux ? Telle était sa question. La réponse, elle découlait d’elle-même. C’était une évidence à mes yeux, moi qui avais étudié si longtemps l’histoire galactique, l’origine des Sith tels qu’on les connait. L’origine des Jedi aussi, bien évidemment ! Et toute cette histoire avait un seul lien originel ! Enfin bref, je m’égare ! Il n’en était pas moins que c’était là une certitude à mes yeux. Certitude que je voyais diminuer au fil que les secondes, les minutes s’égrenaient. Au final, je n’étais plus sûr de rien. C’était comme si elle avait la capacité de me plonger dans un doute si profond que je savais plus quoi en penser. Si bien que mes paroles reflétaient à la perfection ce sentiment.

    - Les Sith… tels qu’on les connait aujourd’hui sont des imposteurs.. Vous avez pervertit toute la culture d’une.. D’une ancienne civilisation. Vous nous haïssez.. Vous pensez avoir le pouvoir, mais vous êtes comme tout le monde, des pions de la Force..

    Bon, c’est sûr, ce n’était pas super comme explication. Mais étant donné mon doute sur mes propos, je ne pouvais pas être mécontent de moi. Mais la voilà qui revenait à la charge, alors qu’elle me libérait de l’étreinte des chaines. Pourquoi faire ça ? Pourquoi maintenant ? Bon, il y avait une réponse évidente, qui était que je n’étais plus du tout une menace. Ce n’était pas comme avec Zora. Là, je n’avais plus du tout la force ni la volonté pour me plonger de nouveau dans un affrontement.

    Portant mes mains devant moi, je malaxais mes poignets, mes pauvres poignets qui avaient supportés si longtemps ces entraves. La fixant de nouveau, j’écoutais son explication, à sa sauce, de ce qu’était un Sith. Qu’elle avait le pouvoir de faire ce qu’elle voulait et que rien ne pouvait l’en empêcher. Il y avait là un trop plein de suffisances, mais je devais bien avouer que dans la situation actuelle, elle avait raison. Enfin si, il y avait quelqu’un pour l’en empêcher.

    - Si. Moi.

    L’entendant ricaner, à quelques centimètres de moi, me faisais presque regretter d’avoir dit ça. J’étais clairement apeuré. Le sentiment d’apaisement avait disparu, et je cherchais clairement du regard un moyen de l’écarter, ou de m’écarter d’elle. Mais au lieu de cela, c’est elle qui recula, à mon grand soulagement. Partait-elle enfin ? Me laissait-elle libre de mes mouvements ? Avais-je fais ou dit quelque chose qui le méritait ?
    Ou alors… Qu’est-ce que c’était que ? Grimaçant, je posais mes mains sur mon cœur alors que je ressentais une force l’enserrer. Comment pouvait-elle faire ça ? Je me retrouvais alors soulever du sol puis plaquer contre le mur, la douleur à l’impact me confirmant que je ne rêvais pas. Je tentais sans aucuns succès de me libérer mais rien ne vînt. J’étais coincé.

    La regardant se retourner, elle expliquait qu’elle voulait savoir ce qu’on m’avait fait. Qui sait, peut-être que parler me libèrerait de cette nouvelle étreinte ? Je voulais sortir d’ici, cesser de souffrir inutilement. Et puis ce n’était pas en racontant ce qu’elle devait déjà savoir que ça allait changer grand-chose…

    - On m’a drogué, à une bonne dose, pendant un moment.. avec cette horreur sur la tête. Et les hallucinations qui vont avec, je crois. Les hallucinations, je ne pouvais m’empêcher de repenser à la mort de mon Maitre, à mon affrontement au Temple, quand j’étais jeune, avec Gruu, qui étaient revenus sans cesse.[color:551e= darkgreen] Puis elle est arrivée. Elle... Elle m’a torturé.. A mutilé et même tué des enfants par vengeance personnelle, sous mes yeux. Des enfants qui n’avaient rien fait si ce n’est être au mauvais endroit au mauvais moment ! Et.. elle m’a injecté un truc qui à pour origine un truc qu’elle appelle l’Alchimie..

    Je soupirais en y repensant, avant de reprendre sur le même ton.

    - Puis on s’est affronté, j’ai perdu, je ne pouvais pas gagner.. Elle m’a rattaché, et m’a laissé le cadavre des deux enfants sous mes yeux pendant je ne sais combien de temps, avant que l’on ne m’amène ici, et que l’on me drogue en permanence à faible dose, avec de nouveau cette horreur sur la tête.. Je veux pas que ça recommence…

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Le regard de Riakath changea l'espace d'un instant. D'un long instant. L'Alchimie. Il avait prononcé ce mot, lui, un Padawan. Resserrant alors son emprise sur son coeur, comme pour bien l'agripper, Nosfera l'envoya valser vers un autre mur que celui où il se trouvait.

-"Qui ?" cria-t-elle, comme pour accompagner son geste, dans un râle de colère qui l'emportait.

-"Qui es-tu pour parler de l'Alchimie ? Et qui a commis l'impudence de t'en parler ?"

Sa rage, son mécontentement, tout deux était palpable. Comment cette science, secrète et délicate telle une magnifique fleur, avait pu être ainsi révélée à un simple Padawan. Le nom du coupable sortirait, et son sort serait réglé en temps et en heure, Riakath se le jurait.

La Sith s'approcha alors que le nom lui fut donnée, et saisissant le Jedi par le coup, cette fois de sa main, ce fut la terreur qui s'échappa d'elle dans le but d'être insufflée. Enlevant sa capuche de sa tête, découvrant son regard pour fixer celui du Padawan, la Sith reprit :

-"Soit heureux ... Elle paiera pour avoir osé te faire ce cadeau, misérable insecte !"

Et lâchant sa prise sur la gorge du garçon, le regard de Riakath se pétrifia un court instant, alors qu'elle remarquait une marque sur sa main. Se relevant alors, reculant, elle aperçut la même marque disparaître de la paume de Joclad. Se retournant instinctivement, comme pour se cacher, la Sith réfléchit. Était-ce possible ?

-*Quand ai-je ...*

Et alors elle se souvint. Elle lui avait promis de l'aider, ou de le briser encore plus s'il lui répondait. Fichu pouvoir. Fichu pacte. Elle ne pouvait quitter la pièce sans tenir l'une ou l'autre part de ce marché qu'elle avait inconsciemment fait. Et si malaise elle n'avait pas ressenti, c'était à cause de sa violence. Sans le tuer, elle n'avait fait qu'enfoncer un peu plus le Padawan dans sa souffrance.

Cherchant un simple instant à se calmer, à reprendre ses esprit pour ne plus commettre d'erreur, la Sith pensa à l'énigme. Le mal dont il souffrait, elle le connaissait, mais vu son état, inutile d'espérer qu'il fasse ce qu'il faut pour que le poison cesse son effet. Il fallait donc le briser. Mais l'accord voulait qu'il le soit plus qu'avant. Comment faire dès lors ?

Et un sourire se dessina sur son visage, alors que la marque s'atténuait un petit peu à son idée.

-"Vous n'êtes que des faibles ... Et c'est pour ça que vous me répugnez toi et ta race. Vous et votre science Jedi ... Vous êtes ... pathétique. T'en rends-tu compte seulement ? De l'ironie de ton ordre ?"

Semer le doute, poser une première pierre, serait -elle l'espérait- un acte suffisant pour reporter la sentance des Pactes, mais aussi pour tenir sa part de marché. Dans un cas comme dans l'autre, le garçon finirait par aller mieux de son point de vue, ou serait brisé en reniant tout ce qu'on lui avait enseigné.

Joclad Draayi, un correlien ... Peut-être serait-il utile dans l'avenir, qui sait ?


[HRP : j'ai pris quelques liberté suite au comportement de Joclad dans les post précédents, comme le fait de dire le nom de la vilaine tortureuse. Si j'ai eu tort, n'hésite pas à me le signaler, j'éditerais.]
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    Et si… ça recommençait..

    De nouveau, une douleur prit naissance au niveau de mon cœur, comme si on l’enserrait, qu’on le pressait. La sensation était atroce, et retenir un quelconque râle de douleurs fut très difficile. Seule une grimace apparente, qui m’avait échappé. Tout cela pour me voir éjecter, et sans douceur s’il vous plait, vers un autre mur où je m’étais à nouveau écrasé. Cette fois-ci, la douleur due au choc ne put être contenue. Mes pauvres os, ma constitution moyennent correcte venait d’en prendre un bon coup.
    Qui ? Elle voulait savoir qui m’avait dit ça ? Etais-ce utile de me balancer contre un mur pour ça ? Ne pouvait-elle pas juste le demander avec gentillesse ?

    Dans tous les cas, ce mot l’avait enragée, et moi, j’étais là seul avec elle, et il était évident que si je n’apaisais pas les choses, j’allais sacrément morfler par la suite. Et il était clair que je n’avais pas la force de m’interposer ou même de résister à elle. La Force était là, de retour, et je pouvais clairement deviner qu’elle était d’un niveau clairement au-dessus de celle que les gardes avaient imprudemment nommé « Shaar-là ». Un nom, donc..

    - Shaar-là ! Elle s’appelle Shaar-là ! Mais j’ne sais même pas ce que c’est moi ce truc ! Alors à présent foutez-moi la paix !

    J’étais moi-même clairement agacé par la tournure qu’avait pris ma situation, et cela depuis des semaines. Pourquoi avais-je fait cette erreur bête d’accepter d’aider à la protection d’Artorias alors que j’avais le pressentiment que quelque chose allait foirer ? Pourquoi n’avais-je pas écouté les avertissements.
    Enfin, cela était le passé, me dirait-on. Qu’il fallait rester dans le présent tout en se tournant vers l’avenir. Mais justement, qu’elle avenir allais-je avoir ? Allais-je resté dans cette cellule le restant de mes jours ? Je n’étais même plus certain de revoir le Temple un jour, ou même de pouvoir le réintégrer, tout simplement.

    J’étais tellement préoccupé par cela que je ne l’avais même pas vu s’approcher. Et ce n’est que lorsqu’elle me saisit à la gorge que je prenais conscience de sa proximité. Pour tout vous dire, je n’avais même pas réalisé que j’étais affalé sur le sol, qu’elle ne m’avait pas retenu contre le mur après m’y avoir projeté.
    Mais là, conscient de sa supériorité, du fait que je n’étais pas impuissant mais presque, j’étais apeuré. Pas terrorisé, mais pas loin. La Force, même si n’influait  en rien sur elle, agissait comme une fine barrière protectrice aux phéromones de la Sith, atténuant un peu leurs effets. Tel était mon état lorsqu’elle me fixa du regard.

    Mais pourtant, c’est la Sith elle-même qui me permit finalement de prendre le dessus sur son influence néfaste. Elle paiera, venait-elle d’affirmer. Et un sourire malicieux s’était étiré sur mon visage à cette seule idée. Pouvoir faire payer mon bourreau, même indirectement, des supplices qu’elle m’avait fait subir obscurcissait mon jugement depuis bien longtemps maintenant. Et même si durant ces derniers jours, je n’y avait plus pensé, cette volonté de vengeance était, elle, restée en sommeil.

    Mieux encore, la Sith relâcha soudainement son emprise, comme tétanisée par quelque chose qui m’était inconnu. Si bien qu’elle se recula même, comme si quelque chose n’allait clairement pas. Une pause, c’était un moment que je devais saisir. Et alors qu’elle semblait bien songeuse, de dos, je m’appuyais contre le mur, bougeant mes jambes pour me mettre à genoux. Puis, maintenant cet appui, je m’étais doucement et difficilement relevé, redécouvrant l’appui que m’offraient mes deux jambes, moi qui était resté pendant des jours voir des semaines qui sait, dans un semblant de position assise, accroché aux murs de cette geôle.

    Mieux encore, je m’étais avancé, décalé du mur pour m’approcher lentement de la sortie. Pour tenter une évasion qui sait, ou peut-être tout simplement pour pouvoir regarder comment c’était au dehors, de l’autre côté de ce champ de force. Mais là encore, je n’avais pu atteindre mon but, interpellé à mi-chemin par ce qui se révélait à mes yeux comme une Zeltronne ou une Sith. Pas une Miraluka, elle avait des yeux. Et sa remarque ne me fit pas grand effet. Je l’avais déjà entendu plusieurs fois cette réplique. Même si je bien avouer que depuis mon internement, j’émettais des doutes.

    - Quoi les Jedi ? Vous dîtes tous la même chose. Alors ça serait bien si vous vous expliquiez, vous voyez ?
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Les Jedi ... Un Ordre ancestral aux multiples mystères. Etait-ce étonnant que le garçon se retourne, pour poser pareille questions. Mais il se trompait. Riakath n'était pas comme tous les Sith, car la plupart dirait qu'être Jedi c'était suivre la mauvaise voie, tandis qu'elle ...

-"M'expliquer ? Et en quoi je devrais m'expliquer ? Je n'énonce pas une théorie, mais un fait. Un fait vérifiable par n'importe quel esprit sensé, doté de raison et capable d'utiliser son intelligence."

L'était-il ? Il le faudrait pour que la graine qu'elle s'apprêtait à planter dans le coeur du garçon puisse pousser. Il le fallait pour que celui-ci soit comme le sol de Naboo et pas comme le sable aride et sec de Tatooine.

-"Un Ordre Pacifiste maniant le sabre laser. Un Ordre de Paix laissant les conflits éclater. Un Ordre au service de la Galaxie la réduisant en esclavage."

Trois concepts qu'elle s’apprêtait à détruire, briser devant et sous les yeux de ce Draayi, à ses oreilles. Et chaque goutte de peur, de colère, de ressentiment et de sentiment qu'il perdrait serait un mets exquis pour la Zeltronne.

-"Prôner la paix par les armes, l'ironie la plus parfaite. L'hypocrisie dans son plus bel apparat. Nous, Sith, avons au moins la volonté de reconnaitre notre soif de combat, notre passion pour la maitrise de nos talents et notre but quand à celle-ci. Si l'humilité n'est pas notre point fort, l'hypocrisie est clairement celui de tes congénères. Vous vous masquez la vérité, la reniant comme de véritables aveugles."

Ce n'était pas le point le plus précis, mais pas non plus l'un des moindres. Un Ordre pacifiste ne se devait-il pas de baisser les armes le premier ? Non, il se devait de ne pas avoir d'armes. Ou alors le terme était clairement mal choisi. Mais dans ce dernier cas, l'argument de l'hypocrisie et du mensonge était encore plus réel.

-"Les Jedi prétendent servir la Galaxie. Mais qui servent-ils quand ils enlèvent des enfants à leurs parents ? Quand ils les forment à servir un Ordre dont le Conseil est élu par ses propres membres, faisant acte de législateur absolu et n'hésitant pas à cacher certaines faces de l'Ordre à ses membres ? Condamnés tant de si jeunes personnes à une vie de servitude, c'est là ta vision de l'harmonie ? De la Paix ?"

La Paix. Le parfait exemple. Celui contre lequel même l'histoire, racontée d'une certaine façon, pouvait jouer contre les Jedi.

-"Cette même paix qu'ils n'ont même pas été capable d'entretenir à une certaine époque. Mais tu la connais n'est-ce-pas ? Il l'a conte en prenant la part belle. Ils affirment que leur inaction n'était la suite que d'une sensation quant à la suite : cette époque qui vit la naissance de Dark Revan."

Revan, le "Jedi prodigue". Tantôt Jedi, tantôt Sith et parfois un entre deux presque répugnant.

-"Qu'ont-ils fait, tes défenseurs de la Paix quant les Mandaloriens ont attaqués la République ? Ont-ils tenus leurs engagements ? Ou se sont-ils fourvoyés ? A cette époque, ils ont révélé leur vraie nature, montrant le sectarisme qui les dirige, qui forge leurs dogmes si absurdes. A quoi servaient alors tous ces Padawans, ces Chevaliers que l'on formait depuis si longtemps ? Quand leur rôle arrivait enfin, les Maitres faiblissaient. Tremblaient, de voir leur véritable nature ressortir."

Un silence se posa alors, avant que la Sith ajoute, le sourire aux lèvres :

-"Et tu me demandes en quoi vous êtes pathétiques ? Rien que la caste des Gardiens, de vos Gardiens, est une offense à votre code, tant leur façon de "gérer" les conflits s'avère ... peu orthodoxe si l'on l'examine à la lumière de votre code. Ton Ordre ... se détruit lui-même. Que dis-je ... Ta secte ..."
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    Bah oui, m’expliquer. Ce n’était pas si difficile que ça n’y parait ! Et c’est facile de dire que l’on énonce un fait, mais à mes yeux, ça ne voulait signifier qu’une chose : qu’elle essayait de me leurrer en affirmant quelque chose de vide, qui n’avait aucune structure derrière. Un peu comme ces politiciens du Sénat, en quelque sorte. Qui cherche à embellir pour mieux troubler.  Mais indirectement, elle avait attiré mon attention. Insinuer que j’étais incapable de raisonner, d’utiliser mon intelligence ne me plaisait point. Si bien qu’à présent, je me sentais presque obligé d’écouter ce qu’elle avait à dire.

    La suite, elle, était prévisible. Tout du mois, la première partie. Et la réponse était très simple à donner. Tout du moins, en surface. En profondeur, c’était un sujet épineux, semé d’embûches où il était facile de tomber. Mais bon, quand faut y aller….

    - Si nous parcourons la Galaxie armés, c’est bien évidemment pour de bonnes raisons. Il n’a jamais été question de prôner la paix avec ou sans armes. Depuis ses origines, l’Ordre manie le sabre. Avant même de disposer de sabre-laser, avant même ce schisme qui nous a séparé, nous manions déjà des épées de Force. C’est une très vieille tradition. Et si un Jedi se sert de son arme, c’est que les autres options ont échouées ou sont vouées à l’échec. D’ailleurs, de plus en plus nombreux sont les Jedi qui refusent de porter le sabre-laser. C’est un choix sage, même si je le trouve inconsidéré tellement la Galaxie est dangereuse, que vous êtes dangereux, notamment.

    Si dangereuse qu’elle avait coûté la vie à mon ancien mentor, et que depuis, je dérivais sans véritable but. Même si j’avais fait mon deuil, que je me sentais bien mieux, c’était un fait que je n’avais plus de mentor, et que du coup, je ne progressais presque plus, ou tout du moins, dans un ralenti lent. Et à cette pensée, je ne pouvais que ressentir un certain malaise alors que je m’étais lancé dans un véritable débat, alors que cinq minutes avant, je volais à travers la pièce, littéralement. Vraiment, je n’y comprenais plus rien.

    Et la suite était encore plus difficile à répondre pour moi. Elle parlait d’enfants enlevés à leur naissance. Je faisais partie de ceux-là, même si ma mère était elle-même Jedi. On ne m’avait pas demandé si je voulais rester avec mon père. J’avais été gentiment contraint à suivre les règles de l’Ordre qui, au fil des années, s’étaient établies dans mon esprit. Si bien que je me retrouvais à les défendre sans même réfléchir. Et là, c’était tout simplement le déclic. Si je n’avais pas été à l’encontre de ce que l’on m’avait appris, c’était tout simplement parce que l’on avait débuté dès ma très jeune enfance. Et que depuis ce temps, on m’avait tout simplement formaté à une idéologie qui n’était, à l’origine, clairement la mienne. Un peu comme dans cet holofilm où toute une civilisation est formée, dès la naissance, à servir dans l’industrie, ou dans la haute société. Elle avait raison, et j’avais toujours été contre, au fond, cette idée de sélectionner les enfants dès leur naissance. Tout ça parce que justement, plus tard ils seront aptes à réfléchir d’eux-mêmes, et donc inaptes. Et tellement j’étais d’accord, j’acquiesçais inconsciemment de la tête tel un réflexe découlant de mon raisonnement.

    Elle était parvenu à me troubler, à réussir là où moi-même j’avais échoué. Me permettre de prendre un regard plus large, de considérer tout de manière plus neutre. Et la suite, elle, finissait de m’assommer, car bien évidemment, je pensais presque la même chose. Bien évidemment que je connaissais l’histoire des Guerres Mandaloriennes, bien évidement que j’étais en total désaccord avec les choix du Conseil. Même moi, qui était plutôt pour un isolement de l’Ordre, pour qu’il puisse revenir à ses véritables traditions, je ne pouvais renier le fait que les Jedi n’avaient pas honorés leur promesse de protéger la République. Et cette décision m’avait toujours dégouté. Et si l’on devait aller encore plus loin, l’Ordre c’était même comporté à l’identique des Sith, en allant les exterminer sur Korriban, encore bien avant.

    Si bien que mon aveuglement me dégoutait, me mettait en colère. Comment n’avais pas pu réaliser cela avant ? Moi, qui a toujours été assez réservé sur le Code, même si je m’appliquais à le respecter au mieux ? Je savais bien qu’il était truffé de non-sens, je l’avais même évoqué avec Ilia, il y a de ça des années. Mais je n’avais pas agi. Parce que je ne voulais pas voir mon rêve s’envoler en me retrouvant dans un des Corps de Services. Je ne voulais pas voir mon rêve de devenir un Chevalier Jedi qui protègerait les intérêts de l’Ordre et la population civile de la République, être un Jedi Gardien.

    Et comme par hasard, elle avait osé porter atteinte à l’intégrité des Jedi Gardiens ! Comment pouvait-elle ?! Lisait-elle en moi ? Ou bien l’avais-je dis inconsciemment durant ma torture ? Mais le fait était là, elle n’avait pas le droit !

    - Les Jedi Gardiens suivent le Code du mieux qu’ils le peuvent. Nous protégeons la République, ses citoyens, tous les jours. Nous aidons même les forces de police, nous évitons que l’Ordre ne sombre sous vos assauts répétés. Mais le Code est biaisé, il a des incohérences et l’on est obligé de réfléchir sur ses derniers et en déduire notre mode d’action qui est, de loin, bien plus pacifiste que le vôtre ! Mais vous voulez quoi, hein ? Que je quitte un Ordre manipulateur pour vous, qui êtes bien pire ? On m’a peut-être aveuglé, mais vous, vous faites pareil ! Et quitte à choisir, autant prendre le moins pire des deux ! Car au moins, je sais dans quoi je mets les pieds !
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Attiser la colère pour récolter la haine, semer la graine du doute pour récolter la confusion ... Ça et le poison qui faisait surement maintenant partie de son organisme, comme un parasite implanté ne ferait du garçon qu'une personne qu'il n'avait surement jamais imaginé. A faire mumuse avec l'Alchimie, on tombait parfois sur de drôles de résultats. Riakath en était -elle le savait- l'exemple parfait, et cette marque sur sa paume en était un rappel constant, récurent.

-"Tu sais dans quoi tu mets les pieds ? A la bonne heure ..."

En était-il sur ? Conscient réellement de ce que son Ordre était capable de faire ? Comment aurait-il pu ? Si c'était le cas, il ne serait pas Padawan, mais bien Maitre de l'Ordre, et même membre du Conseil.

-"Tu sais alors jusqu'où ton Ordre accepte d'aller. Quelles compromission il accepte de faire, face à ce code qu'il défend."

Un souffle, ironique et accompagné d'un regard abject s'échappa de la Zeltronne.

-"Combien de compromission ton esprit a-t-il accepté ? Connais-tu seulement le devenir de certains des tiens ? Sais-tu par hasard ce qu'est une Ombre dans ton Ordre."

La question des Ombres. Pour en avoir rencontré, pour avoir torturé par le passé des Jedi de manières à obtenir des infos sur cette caste, Riakath en savait peu. Mais cela ne l'empêchait pas de tirer des conclusions, et de les dire au pantin devant lui, comme si elles étaient fondées. Comme si le doute n'était pas permis quand aux paroles.

-"Tes Ombres n'hésitent pas. Ne remettent pas en cause leur attitude. Leur credo : Tout est permis. Le même que bon nombre de Sith. Et à partir du moment où l'on accepte tout, aucune limite n'existe. Tu aimes te voiler la face, vas-y, cela ne changera rien au fait qu'Ombre, et Gardiens, ne reculent devant rien, aucun sacrifice dans l'unique but de ..."

Un moment de silence vint ... comme pour laisser le temps au garçon de penser la suite. Penser la fin de la phrase, pour n'être qu'étonné si la réponse était différente de celle qu'il aurait pensé par lui-même. Et dans un ton de révélation, Riakath reprit :

-"... d'anéantir leurs frères. Et leurs soeurs. Sous des faux airs de protecteurs."

S'approchant du garçon, sa main vint frôler son visage, caresser de la paume de ses doigts la joue du garçon, pour se refermer.

-"Chaque être est toujours libre de ses choix, sauf chez vous. Tu sais dans quoi tu mets les pieds, comme tu le dis si bien. Tu mets les pieds dans l'hypocrisie la plus totale, dans le mensonge permanent qu'est celui que l'on te mets devant les yeux. Tu es comme l'enfant qui attend la nourriture qu'on lui donne, sans pouvoir ni puissance."

Sa main quitta alors le visage du garçon, pour lui revenir en un revers, le repoussant d'une baffe donnée du dos de la main.

-"Tu me trouves pire qu'eux ... Mais il n'y a pas de faux semblant. J'ai au moins l'avantage d'être honnête sur ce que je suis. Tu dis que je t'aveugles, mais quand l'ai-je fait ? En te révélant la vérité ... Mais la vérité, la Force, libère. C'est ce que vous ne comprenez pas ..."

Il l'avait dit plus tôt. A une époque, un schisme était apparu. Une division dans les rang des utilisateurs de la Force.

-"Tu parles du Schisme comme si tu savais tout. Mais es-tu sur que ce soit lui qui est engendrée la doctrine que je suis ? Es-tu sur que je sois ce genre de Sith ? La vérité ... est que tu ne sais rien. Tu crois ce que l'on t'enseigne, sans jamais le remettre en question. Ton aveuglement ... n'est que la conséquence de tes actes."

Le fixant, un instant, Riakath hurla :

-"GARDES !"

Et alors que des soldats approchaient, ne sachant clairement pas ce qu'ils venaient faire, la Sith déclara :

-"Libérez-le. Abandonnez-le sur une planète. Son existence ... tel qu'il est maintenant ... ne peut être utile en rien."

-"Mais Madame. Nous avons des ordres et ..."

-"Et bien, je vous en ai donné d'autres. Et veillez à ce qu'il ne puisse pas remonter jusqu'ici."

-"Et que faisons-nous de ses affaires ?"

-"Rendez-lui. Même son arme. En morceaux. Qu'il puisse encore traquer ce qu'il nomme Sith, nous débarassant des Jedi Noirs."

Un détail que la Sith prononça exprès, croyant avoir percé un trait de caractère du garçon.
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    Bien évidemment que je savais dans quoi je m’étais les pieds. Ou tout du moins, dans ce que je connaissais. Puisque après tout, j’y séjourne depuis que j’ai 5 ans dans la Temple d’Ondéron, ponctuant mon apprentissage par des sorties à travers la galaxie. Enfin, ponctuait... La situation avait changé depuis la mort d’Ilia. Cependant, oser dire que je savais tout était bien trop présomptueux. Je n’étais pas un Maitre de l’Ordre, je ne siégeais pas au Conseil, je n’étais qu’un simple Padawan qui faisait ce qu’on lui demandait de faire. Et cela, depuis le commencement.
     
    Ainsi donc, je ne pouvais répondre par l’affirmative aux propos de Nosfera comme elle disait s’appeler. Bizarre, ça, comme nom, d’ailleurs. D’habitude, c’était plutôt Darth Machin ou Dame Bidule quand on était aussi puissant chez les Sith, non ? Et c’est ainsi que je tranchais net avec le sujet de ses paroles, comme pour montrer mon agacement.
     
    - Nosfera.. C’est pour faire peur aux enfants ?
     
    Je marquais une courte pause, sachant très bien qu’elle risquait de ne pas forcément apprécier. Mais bon de toute façon, j’étais coincé dans cette cellule.
     
    - Vous n’aimez pas qu’on vous appelle Darth Truc comme tout le monde ? Non car franchement, ça impressionne moins Nosfera..
     
    Bon, en attendant, elle m’avait bombardé de questions à laquelle je pouvais répondre aisément. Sauf à la dernière, peut-être. Le Temple avait ses secrets, et celui-ci était parmi ceux les mieux gardés. Il y avait quelques notes aux archives, au travers de récits écrits par des illustres Jedi il y a des années de ça. Mais le fait que je n’en ai jamais croisé une, ou un, d’Ombre, je ne pouvais prendre parti sur le sujet.
     
    Et puis, il y avait ce satané Poison qui m’empêchait de penser « normalement », c'est-à-dire, comme j’aurais réfléchi avant les évènements d’Artorias. J’avais toujours cette impression, même faible, qu’elle pouvait avoir raison, absolument raison sur presque tout. Et y résister n’était hélas pas la meilleure des solutions. A chaque jour que j’y résistais, j’avais l’impression que la Force s’éloignait en conséquence.  Certes, avec ce masque sur la tête, je ne pouvais m’en rendre compte. Mais je ne ‘lavais plus, et la Force était là. Elle réagissait facilement à mes pulsions, mais lorsque j’y faisais appel de manière neutre, c’était très difficile d’y accéder.
     
    Mais bref, retournons à nos moutons !
     
    - Je ne sais pas ce qu’est une Ombre. On raconte qu’elle protège l’Ordre, et je ne peux juger, en bien ou en mal. Il faut des preuves, et vous, vous ne les avez pas. Sinon vous els auriez détaillées devant moi. Cependant, s’il y a quelque chose dont je suis sûr, c’est que les Gardiens protègent les innocents et font tout ce qui est en leur pouvoir, dans la limite des lois et du Code, pour faire respecter la justice.
     
    Et quand elle s’approcha, apposant sa main sur ma joue, je ne voulais tenter qu’une chose. Elle avait refermé le champ de Force de l’intérieur. Il me suffisait de m’en débarrasser. Et quoi de mieux que cette proximité pour tenter le coup ?
    Mais finalement, je ne fis rien. Je réalisais enfin qu’elle me manipulait, et que c’était là encore un moyen d’appuyer son stratagème. Peut-être valait-il mieux jouer le jeu, en attendant ?
    Cependant, la baffe, là, je ne l’avais pas vu venir, et c’est dans un léger râle que je ramenais ma tête en position initiale, me frottant la joue avec une de mes mains.
     
    - Non ! Je sais très bien que ce que l’on nous raconte au Temple durant notre apprentissage est décalé de la réalité. J’ai passé plusieurs années à parcourir la galaxie. Je sais que la vie n’est pas rose, que la paix n’est pas présente dans la galaxie, que la justice n’est pas appliquée également entre chaque citoyen par exemple. Mais ce n’est pas le pouvoir ni la puissance qui nous intéresse, mais la connaissance. Quand à vous, oui, vous m’aveuglez. Depuis que vous êtes entré, je me sens bizarre, je n’agis pas forcément consciemment, comme si j’avais des absences ! Je sais pas comment vous faites, mais j’en ai conscience à présent.
     
    Vous me manipulez. A la différence de l’autre, qui n’est venue me torturer que pour son plaisir, vous avez un but. Vous voulez quelque chose de moi. Vous vous contentez de semer le doute, d’affirmer que je suis formaté aux idées de l’Ordre alors que non, je remets au contraire tout en question, tout le temps. Je ne sais peut-être pas grand-chose sur les Sith, ou même sur les Jedi en fait, mais une chose est claire, vous en savez encore moins sur bons nombres de points !

     
    Je lui retournais son regard, et cela pendant quelques instants, jusqu’à ce qu’elle appelle les gardes… pour ordonner ma libération ? Non, franchement, il ne pouvait y avoir qu’un piège dans cette histoire ! Quoi qu’en y repensant, elle avait à son arrivée affirmé être ici pour m’aider… Peut-être était-est-ce vrai, en fin de compte ? Mon regard en disait long sur mon étonnement, tout comme le reste de mon corps était encore pétrifiée sous cette annonce tombant tel un miracle. Un faux miracle, peut-être…
     
    - Pourquoi faire ça ? Surtout maintenant ? Vous ne faites que confirmer mes paroles précédentes. Vous avez une idée en tête, et je veux savoir laquelle. Que voulez-vous faire de moi ? Pourquoi vous attarder sur moi ?
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