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J'arpentais les rues à nouveau. Je m'étais, me sentais comme réveillée d'un long sommeil. D'une certaine manière c'était le cas, à la différence que mon état était du au fait que ce corps n'était pas le mien. Et même s'il ressemblait à l'original, l'adaptation n'allait pas tout bonnement se faire. Mais je vivais, je respirais, j'exultais et je ...

-"Madame ... "

Des gardes. A la propre entrée de ce que fût mon domaine. J'imaginais aisément comment la propriétaire -enfin l'ancienne propriétaire- s'était accommodée de ce détail, le contournant probablement avec une grande aisance, mais j'étais différente. Et avant qu'il ne rajoute un mot, ma main s'était levée, faisant appel à la Force.

Des éclairs s'échappèrent de mes doigts, directement dirigés vers les deux lourdeaux, mais je ne pouvais que constater leur faible puissance. Je le sentais, parcourant mes veines et m'empêchant d'agir à ma guise complètement : le poison. Au Diable l'être qui l'avait conçu, il marchait à merveille. Avant, les convulsions auraient été l'apothéose, mais maintenant, il me fallait finir le boulot moi-même. Et saisissant un sabre à ma ceinture, j'abattais les chiens présents sur ma route.

Mon regard se porta alors sur l'arme que je venais d'employer. Grossier modèle autant que classique. Comment pouvait-on se servir de ce genre de crocs ? Sa simple vue m'enrageait. Comment avait-elle pu me détrousser de la sorte ? Mes sabres, mes anciens crocs de sang ...

-"Il est temps que tu me rendes ce qui m'appartient, petite soeur."

Ynnitach, comme on l'appelait. Cette dame noire m'avait doublée, et son château -que dis-je, sa tour- était ma prochaine destination. Et chacun de mes pas semblait amené un grondement de tonnerre, un éclair dans le ciel de Drommund Kaas. Entrant dans la demeure de ma soeur, après avoir longtemps marché pour y arriver, je me dirigeas là où sa mère avait coutume de s'asseoir : un trône en vue. Et si quelques gardes tentèrent de s'interposer, il n'eût rien dont je ne puisses venir à bout.

Enfin assise, je complaisais à donner ordre, disant à un serviteur Twi'lek :

-"Va chercher ta maîtresse ... tout de suite."

Pendant qu'il s'affairait à cette tâche, je fis signe à une autre esclave de s'approcher, prit un couteau et la contraint à me présenter son poignet. Tant qu'à faire, je connaissais qu'un remède au poison qui s'étendait dans cet organisme : le sang. Et même si celui-ci n'aurait réellement aucun effet curatif, je n'allais pas non plus me priver d'une coupe chaude.

Tranchant les veines de l'humaine, je les porta à mes lèvres, laissant une sensation depuis longtemps oubliée m'emplir d'un sentiment irrépressible, sentiment qui emplit alors la pièce étant donné la faculté des miens.
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C’est avec une certaine inquiétude que Darth Ynnitach attendait le retour de celle qui fut considérée comme une sœur pour elle. Une grande sœur même, vu la différence de maturité entre elle. A l’heure actuelle, la Dame Noire avait du mal à réellement admettre que cette Zeltronne, avec qui elle a partagé tant de choses dans le passé, puisse être encore considérée comme « sœur ». Elle l’était en tant que Sith, mais sa devait s’arrêter là. Seulement cette complicité avait été très loin. Au point de finir par se considérer de manière naturelle comme sœur. Pourtant, et certains diraient sans surprise, Darth Ynnitach l’avait trahie.  

La trahison est une loi presqu’immuable des Sith. Même celle qui est devenue Dame Noire n’imaginait pas qu’elle l’aurait fait. Pourquoi l’avoir fait au final ? Par peur tout simplement. La peur de subir ce sort. Darth Ynnitach suit très souvent l’adage : Fait aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’ils te fassent. Voyant les avancées de Darth Riakath en ce qui concernait cette prison Rakata modifiée par les sombres pouvoirs des Sith, elle craignait de finir dans une de ces boîtes. Pour remercier sa consœur, la Sith avait finie pas la faire enfermer dans la cellule qu’elle avait crée. Au lieu de servir à se débarrasser d’un rival devenu gênant. La prison était restée plusieurs décennies dans le manoir de l’occupante. Demeure devenue tout aussi inutile que le geste d’Ynnitach. Plusieurs fois, cette dernière avait eu l’idée de la faire sortir. De « réparer » cette bêtise de sa part. Mais comme il restait encore des témoins de ces temps là, ce geste aurait pu être perçu comme de la faiblesse de la part de l’Anzat. Et ça, c’était d’autant plus intolérable que la bêtise.

L’inquiétude se transformait en impatience alors que la Sith qui faisait les cent pas, rongée qu’elle était par l’attente et sa faim dévorante qui en profitait pour se manifester au plus mauvais moment, ne voyait pas les deux gardes qui étaient en sa présence s’agiter tout doucement. Dans leurs communicateurs ils entendaient des appels à l’aide, à cause d’une agression dans la tour. Mais comme leur maîtresse ne disait mot, ils n’osaient pas bouger ou parler. La Sith sortait de mutisme lorsqu’un serviteur venait de faire son entrée. Il s’agissait d’un Twi’lek, qui normalement se trouvait à la salle d’audience.

-Maîtresse… Dit-il en s’inclinant bien bas. Elle… elle est arrivée…

-Enfin !

-Elle… elle… a tué… certains de vos hommes…

-Et toi elle t’a laissé vivre pour que tu viennes me chercher, oui… Je la reconnais bien là… "Gentille soeurette"...

A quoi d’autre devait-elle s’attendre. Pour une Zeltronne la punition était sévère. Etre enfermée dans une boîte sans rien d’autre comme sensation que celle de ne plus rien pouvoir ressentir. Au fil des années qui passent l’idée même des sensations passées doivent s’effriter et les envies, les désirs… Un frisson remontait le long de l’échine de l’Anzat. L’idée même de ne plus pouvoir ressentir quoique se la terrifiait, sans vouloir l’admettre.

L’inquiétude disparaissait et la faim dévorante prenait la place. Sans plus attendre, Darth Ynnitach se jetait sur le Twi’lek. Utilisant la Force pour étourdir son esprit. Les poches au niveau de ses joues laissèrent ses tentacules sortir et s’enfoncer dans les narines du pauvre homme. Déjà sa « Soupe » était « dégustée » par la Sith. Il était hors de question pour cette dernière d’apparaître ainsi affaiblie face à sa « sœur », si jamais l’envie de vengeance allait trop loin…

Son cruel appétit assouvit, Darth Ynnitach se rendait sans attendre dans la salle d’audience. Ses deux gardes l’accompagnaient à deux pas derrière elle, comme l’exigeait son protocole plus que complexe. A l’entrée de la salle, la porte qui se trouvait dans le fond qui conduit aux turbo-lift qui mènent aux étages supérieurs, elle s’arrêtait un instant. Dans la Force elle sentait la faible aura de la Zeltronne, cette faiblesse relative, ressentie par la Sith finissait par arracher un sourire à l’Anzat revitalisée. Faisant un geste de la main, elle intimait l’ordre à ses deux hommes en armes de rester à l’extérieur. Elle irait seule à la rencontre de l’autre Sith.

De la surprise mêlé à de l’indignation et une pointe de colère gagnait la Dame Noire lorsqu’elle vit sa sœur assise sur SON trône. C’était le sien et elle… ELLE… Elle osait s’asseoir dessus ! Ce sale bâtard de Twi’lek devait le savoir et il n’avait pas osé le dire. Il avait finalement plus que mérité son sort lui aussi ! Le pas d’Ynnitach se fit plus vif, ses talons claquant sèchement sur le sol. Du coin de l’œil elle avisait le cadavre blanchie d’une autre esclave au bas de l’escalier, une flaque de sang s’étant formée autour d’elle, alors que des ombres qui s’égayaient à l’arrivée de la Dame Sith, l’entouraient jusqu’à présent. Ces dernières avaient sifflées de rages et de colère dans une langue Sith fort ancienne à la Zeltronne. Leur appétit aiguisé avait été plus ou moins satisfait par le cadavre de l’humaine et elles avaient donc délaissées l’impudente… pour le moment. Jusqu’à l’arrivée d’une Ynnitach rendue furieuse plus par le geste déplacé que par les cadavres. Elle était prête à échanger tout ses esclaves et ses serviteurs pour retrouver sa « sœur ». Mais ça aussi, elle refuserait de le reconnaître.

 Son pas se faisait moins vif une fois arrivée au bas des marches. Elle enjambait délicatement le corps et grimpait les marches, une à une, avec une lenteur calculé, son regard violet, teinté de colère, rivé sur la Zeltronne. Une sourde envie de meurtre irréfléchie, déraisonnable même,  commençait à poindre en elle. Durant les deux derniers pas, elle se dominait et finissait par triompher de cette impulsivité, pour laisser son côté glacial s’exprimer.

-Je croyais, « chère sœur ». Dit-elle d’un ton ironique. Que tu n'avais que  peu d’attrait pour ce pouvoir… Finalement, j’avais peut être raison de te faire enfermer… Dois-je de nouveau le faire ? Dit-elle en se plantant devant elle, une main posée sur son sabre laser. Sa sombre aura se déployait dans toute la pièce. Ses sombres pouvoirs prêts à s’abattre sur la Sith revenue de l’oubli.
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-"Et c'est toujours le cas ..."

Oh oui, je n'aimais pas cette forme de pouvoir. La place la plus en vue, celle que l'on observe constamment, celle que l'on convoite le plus, elle n'avait jamais été pour moi. Seuls des êtres comme mon Mentor, ou encore ce bon à rien d'époux que j'eus, auraient eu la bêtise de le croire. Mais alors que ma tête se tournait vers l'Anzat présente maintenant très proche, un sourire se dessina sur mon visage.

-"J'y ais autant d'attrait que le fait de passer ... combien de temps déjà ? Toi là ..."

Et me levant d'un bond, oubliant autant que possible ce magnifique poison dans mes veines, je me dirigeait vers un autre spectateur, lui demandant en quelle année nous étions. Et sa réponse, bien que légèrement moins balbutiante que je n'aurais pu -à une époque- m'y attendre, me laissait ... perplexe.

-"Exactement. Soixante neuf ans. Soixante neuf longues années. A quoi ? Tu le sais ?"

Misérable petite créature qu'il était, alors que mon visage se rapprochait du sien, il ne put que répondre d'un mouvement de tête significatif : non. Non il n'en savait rien, et pour cause, j'aurais juré qu'une seule personne présente dans la pièce savait la réponse. Une seule en savait aussi le pourquoi ... Même moi, je ne pouvais que présumer, bien que j'étais sûre de ne pas me tromper. Lui en voulais-je ? L'idée de cette question me faisait sourire, tant la réponse était similaire à celle que l'insecte n'avait pu dire.

Et ma main se posant alors sur son épaule, j'absorbais son énergie vitale jusqu'à épuisement, le laissant alors tomber ne serait-ce que pour ne plus paraître faible l'espace de quelques instants.

-"Des années à te respecter pour que tu atteignes cette place, Ynni. Des années ... et en retour, tu m'as offert ça !"

Sous-entendu un châtiment éternel. Et même si l'éternité avait eu une fin, elle n'en avait pas moins semblé longue. Mais comment lui faire cracher le morceau autrement qu'en ...

-"Ce que je me demandes ... C'est pourquoi ? Pourquoi être revenue sur ta décision ... Et pourquoi maintenant ?"

Qu'est-ce qui la rendait si sûre d'elle ? Je la connaissais, la savait paranoïaque à souhait. Jamais -même moi- je ne lui aurais conseillé d'agir ainsi, tant cela va presque à l'encontre de cet idéal que nous avons toutes deux poursuivit. Alors pourquoi semblait-elle si sure d'elle ? La réponse à cette question ... ma curiosité quant à la savoir l'emportait définitivement ...
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D’un œil impassible, Darth Ynnitach observait Riakath faire son petit cinéma. S’en prendre au dernier serviteur encore présent entre autre. Quel imbécile celui là. S’il avait eu la seule once de jugeote il serait déjà partit dès son arrivée. Non il avait voulu rester. Soit parce qu’il souhaitait voir les deux Sith soit parce qu’il n’osait pas fuir. Peut importe au final, il était mort lui aussi. La Zeltronne commençait à lui revenir cher… Mais lui en voulait-elle ? Bien sur que non. Elle voulait la voir revenir dans le monde, l’arpenter et agir comme elle le faisait par le passé. Oui elle lui avait manqué…

Profitant du fait qu’elle s’était éloignée du trône et qu’elle était occupée à vider la vie de l’esclave, la Dame Noire venait se placer entre la revenante et ce trône qu’elle venait de quitter. Malgré les discours et malgré les souvenirs et les déclarations faites il y a plus de soixante dix ans, la Sith ne pouvait être sure que sa « sœur » n’était pas réellement tentée par ce trône. Méfiance qui lui avait value sa disparition. La main toujours posée sur le sabre, Darth Ynnitach dardait la Sith de son regard violet qui trahissait à présent d’une certaine colère à son encontre. Avec la Force, elle lui compressait le cœur, pour lui faire mal et le forcer à pomper un peu plus de sang et ainsi irriguer le corps de la substance mortelle ingérée.

-Manque de respect envers moi encore une fois… Et je m’assurerais que ta disparition soit définitive. Il n’y aura pas de prison Rakata pour « sauver ton âme »… Isobel... Dit-elle d’une voix sifflante. Elle relâchait son étreinte. Oui des décennies à me respecter… à œuvrer avec moi, car tu savais ce qui allait se passer, tu avais compris que c’est moi, MOI qui serait ici aujourd’hui ! Tu acceptais cette idée que se serait moi qui détiendrait le pouvoir et que toi, tu aurais gravité autour pour en profiter bien plus que n’importe qui ! Je sais parfaitement comment cela devait se passer ! Mais je n’y croyais pas ! J’imaginais déjà que ta création ne servirait pas uniquement contre cet… ce monstre abject !

Ynnitach, avant de porter ce titre, avait toujours porté en horreur Darth Orn. Pourtant, malgré cela, elle avait dû s’allier à lui et profiter de sa puissance. Malgré cela elle avait toujours eut peur de lui. Cette peur, si elle arrivait à la dominer en partie face à lui, et face aux autres. Riakath en revanche la connaissait plus que bien et avait passé de nombreuses nuits à essayer de calmer sa « petite sœur » de ses vagues terreurs.

-Je te voyais nous enfermer lui et moi… dans cette chose ! Cette idée lui faisait naître un frisson désagréable qui remontait le long de son échine. C’est pour ça que j’ai cru que tu allais en profiter pour tout prendre d’un seul coup… Elle se reprenait, relevant la tête et fixant la Zeltronne de son air impassible. C’était… un mauvais calcul. Dit-elle alors tout simplement.

 Mais il était hors de question de reconnaître que c’était une mauvaise chose et encore moins de s’excuser. Le pouvoir ne permettait aucune excuse.  

-En revanche, je me demande une chose. Autant de temps passer dans cette prison… cela à dû être difficile, oui vraiment. Alors pour être sure de ne pas t’avoir fait sortir pour rien, jouons à un petit jeu. L’enjeu étant ta survie bien entendu. Dit-elle dans un sourire. Donnes-moi, les raisons du pourquoi je t’ai fait sortir maintenant et si tu réponds correctement… Elle faisait apparaître un tube emplit d’un liquide de couleur vert pomme. Le poison dans tes veines disparaîtra… Son sourire redoublait, dévoilant ses dents blanches.
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Les souvenirs. Une arme terrible pour qui sait les utiliser. Si cela ne pouvait semblait être qu'un détail, un souvenir était une "matérialisation" d'un sentiment, car à nos souvenirs ceux-ci sont toujours lié. Et si la rage m'habitait quand Ynnitach enserrait mon coeur, pompant encore plus ce poison dans mon système sanguin, le rendant plus présent encore, cette même rage me quitta bien vite pour laisser la place à un sentiment que je ne pouvais contrer : l'affection. L'affection que j'avais jadis ressenti pour elle, cette "petite" soeur que la vie m'avait donné.

Mon maitre m'aurait tué à l'époque, ça j'en étais certaine. Il m'aurait tué si je ne l'avais fait avant de rencontrer Ilithya. Moi qui avait pris plaisir à voir mourir une famille adoptive, à programmer la mort de mon maitre, j'avais cédé une fois à ce sentiment que je n'aurais jamais avoué. Et s'il se devinait, il était -et restait- un secret tabou, même entre nous deux. Nous veillions l'une sur l'autre, grâce à des intérêts communs, jusqu'à ce jour funeste.

Elle reconnaissait sa peur, son mauvais calcul, et au final, en était arrivée à ce que je voulais pour elle : le pouvoir. 69 ans de prison l'avait tout de même permis, car de Darth Orn je ne voyais pas. Pas plus que de peur dans son regard de le voir franchir une porte soudainement. Pouvais-je lui en vouloir de craindre cette relique de Seigneur Noir ? En toute franchise, non. Même moi, il m'avait laissé sans voix, avec une impression de faiblesse. Si tel n'avait pas été le cas, je ne me serais pas associée jadis d'ailleurs. Et jamais découvert une "faiblesse" que mon esprit ne pouvait nier.

Et voila qu'ensuite, l'envie se faisait sentir, brillant dans mon regard autant que mon lourd fardeau sonnait à mon oreille. Six décennies, et elle savait encore comment utiliser ce simple mot, si court et pourtant si important : SI. En étais-je seulement encore capable ? La Force en tout cas semblait me le murmurer au creux de mon oreille, tandis qu'une personne qui en avait fait peu avec moi m'invitait presque à y céder. Lâchant le corps de ma dernière victime, je remontais doucement les marches qui me séparaient d'Ilithya, souriante, pour -une fois arrivée près d'elle- caresser le long de son avant-bras en tournant autour d'elle. La vue d'une cicatrice dans son dos n'intrigua que peu mon esprit, tant l'objet qui y était présent était plus grand. Et alors que j'étais dans son dos, ma bouche s'approcha de son oreille et j'affirmais dans un murmure :

-"Le pacte ... est donc scellé."

Une maxime qu'elle me connaissait, synonyme de mon propre engagement. Et l'Alchimie fit son oeuvre, marquant notre paume d'un Emblème Noir visible que par ceux qui concluait un pacte, et qui le resterait jusqu'à ce que part du marché soit remplie. Mon regard se posa sur elle, comme sur un trophée. Je n'étais pas sur que ce pouvoir me suivrait à travers ce que je venais de vivre et pourtant, il semblait aussi fort que jamais. Une question cependant demeurait à mon esprit alors que, terminant le tour de cette Dame Noire, je redescendais les marches : les conséquences étaient-elles toujours les mêmes ?

-"Vérifions ça ..." dis-je à ma soeur dans un retournement pour voir son visage. Changerait-il quand elle comprendrait ?

Inspirant profondément, j'hurla alors :

-"Pour me tuer !"

Je n'aurais pu dire plus, pas un mot. J'avais promis de dire la vérité, ce que je pensais réellement, et trahir ainsi ma pensée, tout comme le pacte que je venais de faire, n'était pas sans prix. La violence du choc fut dure à supporter que celle d'une volée d'éclairs, tellement forte que je perdis l'équilibre, tombant sur les marches et les dégringolant dans des cris de douleurs aigües. La Force savait me faire payer mes tentatives de rompre mes pactes, et pourtant, même cette douleur intérieure ne m'empêcha pas au final de sourire. J'avais mes pouvoirs, mais surtout, lorsque la douleur était venue, je m'étais "ouverte". Cette faculté qu'avait les Zeltrons, je l'avais utilisé pour la seule personne présente encore dans la pièce. Ma douleur, j'en étais sûre, elle l'aurait ressenti. Et ainsi elle saurait : mon glas était cette souffrance. Je ne pouvais m'y soustraire. Et elle n'y pouvait pas non plus pour cette fois. La punition ... pour m'avoir appelé de ce nom infâme qu'était le prénom que l'on m'avait donné étant enfant : Isobel.

Savais-je que c'était une mauvaise réponse en la donnant ? Bien sur que oui. La logique le voulait. Elle avait empoisonné un corps de substitution, mais un corps parfait. De plus, le poison inhibait mes sens, et s'il était mortel à terme, il n'était pas le plus fulgurant. Trop de détails rendaient cette réponse absurde, mais un par dessus tout : elle m'avait libéré. Quitte à se débarrasser d'un ennemi ou d'une personne gênante, elle et moi étions toujours tomber d'accord sur une chose : pas besoin de se casser la tête. Pas besoin de lui offrir une quelconque liberté, une quelconque lueur d'espoir sauf dans de rares exceptions.

Quittant le sol que je pouvais maintenant lécher si l'envie m'en prenait, je me remis à quatre pattes, riant d'un rire sadique. J'avais aimé cette douleur, ne serait-ce que pour l'avoir partagé. Mais la vie était trop précieuse. Il me fallait maintenant tenir parole, ne serait-ce que parce que la réponse attisait ma curiosité encore plus, me donnant cette irrésistible envie de vivre ...

-"Un ... mauvais calcul ... *rires* Une autre façon de dire que ta soeur t'est encore utile. *rires* L'avenir ... L'avenir va nous unir à nouveau. Et c'est pour ça que tu m'as libérée. Tu sais que sans moi ... Ce sera beaucoup plus ennuyant."

Et alors je le récupérais, ce rire qu'était celui de Nosfera.
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Les paroles furent prononcées. Des paroles qu’elle avait déjà entendues dans le passé. C’était un lointain souvenir, comme un fantôme. Tout comme l’était Riakath dans ce nouveau corps. C’était dommage, l’ancienne propriétaire de ce corps avait bien des qualités pourtant. Mais rien chez elle ne pouvait remplacer celle qui avait prise sa place. Celle qui allait, si tout se passait bien, reprendre sa place à Dromund Kaas et chez les Sith. Un petit pincement dans le creux de sa main la tirait de ses pensées. Darth Ynnitach se souvenait plus ou moins du rituel. A ses yeux ces histoires de pactes lui semblaient être du folklore d’anciennes tribus. Mais malgré ses idées sur la question, elle avait gardé une certaine prudence vis-à-vis de ce procédé. Retirant son gant, la Sith examinait la paume de sa main et l’emblème noir traçait ses douloureux sillons dans sa peau rouge.

Gardant un œil sur elle alors qu’elle était remontée. Riakath s’était mise à tourner autour d’elle. La Dame Noire ne bougeait pas, tournant la tête pour ne pas la perdre de vue. Une précaution inutile, la Force se chargerait de la prévenir. Mais deux précautions valent mieux qu’une. D’autant qu’Ynnitach craignait que sa « sœur » ne soit instable. Et la réponse donnée, celle ou elle prétendait que l’Anzat avait voulu sa mort avait été déception. Elle pensait même qu’elle n’avait plus du tout toutes ses facultés. Sans compter que le fait de la voir tomber des marches et de se rouler au sol de souffrance, lui faisait rappeler pourquoi elle se méfiait tant de ce genre de pactes.

Mais derrière cette mauvaise réponse, qui selon le jeu de Darth Ynnitach, n’apporterait que la mort à plus ou moins brève échéance, la souffrance ressentie au sein de la Zeltronne était un bien meilleur cadeau. La Dame Noire la goutait, comme on goute un nectar des plus délicieux. Machinalement elle faisait un pas en avant, descendant tout doucement les marches, comme pour se rapprocher de la source de cette souffrance et s’en abreuver jusqu’à la dernière goutte. La Dame Sith descendait une nouvelle marche, la bouche entrouverte, la respiration haletante. Le frisson de plaisir à cette souffrance était l’un des plus délicieux jamais ressentie. Les peurs et les souffrances des êtres inférieurs n’étaient aussi savoureuses que lorsqu’elles étaient autant d’offrandes nombreuses. Là il ne suffisait que d’une, une personne et pas la moindre. Une Sith, qui était âgée, qui a presqu’oubliée ce que l’on ressentait lorsque l’on souffrait. Non, rien que pour ça, cela valait bien un sursis.

C’est encore en frissonnant d’un plaisir malsain partagée entre elles que Darth Ynnitach finissait de descendre les marches et venait s’arrêter à deux pas de Riakath qui se redressait à peine, éclatante de rire. Entre deux, la Zeltronne finissait par donner une réponse, l’une qui était possible mais la seule que la Dame Sith considérait comme la bonne. Son rire reprenait, un rire que la Dame Noire connaissait plutôt bien. Elle l’avait oublié mais elle était contente de l’entendre résonner à nouveau.

-Oui l’avenir… mais si on s’en tenait à MES règles, tu n’aurais droit à ça. Dit-elle en dévoilant le tube. Mais comme ton offrande était satisfaisante, je te le concède.

C’est ce qu’elle disait, mais en réalité Darth Ynnitach n’aurait pas violé le pacte passé. A quoi bon la faire revenir si c’est pour la trahir à nouveau ? Un esprit malade surement, mais pas Ynnitach. Si déjà elle l’avait fait enfermé dans la prison qu’elle avait crée ce n’était pas par hasard.

-Ennuyant oui…  Avec la Force elle lui faisait glisser le tube vers elle. Avoues que tu avais finit par comprendre que ton sort n’était pas juste dû à un malheureux hasard. Si tu avais été une autre, tu serais tout simplement morte. On t’aurait oublié et je serais passé à autre chose. En ce qui te concerne ce n’est pas le cas. En fait, et ça tu le comprendras, ton sort est une bénédiction… Si tu avais continué à vivre à l’époque, tu aurais finit par vieillir et mourir comme un fruit qui dépérit. Tu n’aurais jamais vu tout ceci. Là tu es de retour, alors qu’une partie de… nos projets commencent à voir le jour. Et je dois t’avouer que se serait sans intérêt si tu n’en voyais pas, au moins, le début…  

Implicitement elle venait d’avouer que le sort, jugé cruel, qu’elle avait infligé à sa sœur, était préparé depuis longtemps. Depuis le moment ou cette dernière commençait ses recherches. Mais qu’aux yeux d’Ynnitach s’était normal d’agir ainsi et même une certaine forme de gentillesse de sa part que de permettre de partager ce qu’elle considère comme « son avenir ». Mais dans une pointe de méfiance, Darth Ynnitach se tenait sur ses gardes, pas totalement convaincue que la Zeltronne apprécierait cette… révélation.
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L'immortalité. La vie éternelle. Deux concepts si différents et pourtant si liés. Je ne pouvais pas contredire ma soeur, tant son "argument" tenait la route. Malgré mon état de faiblesse, malgré ma race ou mes pouvoirs, nos "réalisations" communes m'avaient transportée dans un autre âge, dans une autre époque. Et alors que j'ouvrais l'éprouvette fine, contenant juste assez de poison, je laissais le liquide se répandre à l'intérieur de ma bouche, derrière mes lèvres, avant de le déglutir.

-"La réalisation de nos projets ... Je n'en ai jamais eu qu'un ..."

Mon souffle était court, autant que ma faiblesse déplorable. J'étais à quatre pattes, et mes bras restaient pourtant fébriles. Conséquence du poison, et l'antidote n'était pas des plus rapide. Tombant comme un animal vaincu, mon souffle continua, mais prenant plus de temps, soulevant à chaque expiration quelques grains de poussière présents sur le sol.

-"Je veux ... les voir briser ..." ajoutais-je comme dans un rale d'espoir entremêlé de colère.

L'on m'avait appris jadis à haïr, détester les Jedi. Ces pseudo adorateurs de la Force, prônant le coté lumineux comme un Guide, me répugnait. Chacun d'eux méritait d'être jugé, brisé, humilié et tué s'il se montrait aussi pitoyable que la réputation de leur clan.

Je le sentais se répandre dans mon organisme, chassant les effets néfastes. L'incroyable constitution des miens aidait, à pas de loup et à la vitesse de l'escargot. Combien de temps avait-elle mis pour trouver ce poison ? Plusieurs années. Je me plaisais à le croire, autant qu'à imaginer qu'il lui avait fallut l'expérimenter encore et encore sur bien des personnes jusqu'à trouver le dosage parfait pour son plan.

-"Tu ... crois encore ... que je t'en veux n'est-ce-pas ?" ajoutais-je alors que je retrouvais mes appuis.

-"Tu penses ... que tu dois encore te méfier de moi ?"

Et m'approchant d'elle, ma main se posa alors sur sa poitrine tandis que des phéromones s'échappaient de mon corps dans sa direction à elle. La confiance, SA confiance, je la renforçais, avec pour objectif l'envie de croire, ME croire. Et d'un ton plus "angélique" et enjôleur, je lui dis :

-"Tu sais que je ne te veux aucun mal. Aucune attaque. A l'époque, les termes de notre contrat étaient clairs, et si de pacte il n'y avait pas ... ceux-ci n'ont pas changé j'estime. Sauf un détail ..."

Ils me manquaient. C'étaient mes crocs, mes jouets, des objets de valeurs sans qui je n'étais pas moi-même : mes sabres-lasers.

-"Rends les moi ... et exposes-moi donc en quoi ce moment était le bon pour me faire ressortir de mon "sommeil" ? Qu'as-tu à gagner à m'avoir à tes cotés ? "

Y aurait-il du Jedi au menu du soir ?
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Darth Ynnitach appréciait de voir Riakath lutter contre le poison qui la ronge de l’intérieur, qui grignotait petit à petit ses forces, l’obligeant doucement à  la plonger dans l’oubli et la mort. Cette image de faiblesse avait quelque chose d’unique. Voir sa « sœur » être affaiblie à ce point et prête à y passer était… vraiment unique. Presque aussi délectable que lorsqu’elle l’avait trahie. Voir l’incompréhension et la colère dans ses yeux lors de ce moment fatidique fut une vision merveilleuse. La Sith donnerait cher pour revoir ne serait-ce qu’une fois, ces variantes de lueurs dans les prunelles de sa « grande sœur ». Mais se ne sera pas pour aujourd’hui…

Non, la présence de la Zeltronne auprès de l’Anzat réveillait des souvenirs plus « heureux ». Le temps ou elles conspiraient toutes les deux et mettaient en place des projets fous pour acquérir plus de pouvoirs, de connaissances. L’époque ou elles se faisaient confiance. Un bien grand mot, du moins le temps où elles s’entendaient bien. Plutôt bien d’ailleurs, au point que l’on pouvait même appeler ça, en fin de compte, de la confiance.

C’est cette confiance que Riakath devait souhaiter retrouver dans le cœur de sa « petite sœur » lorsqu’elle s’était mise à la cibler de ses phéromones. En allant même jusqu’à apposer sa main sur elle. Avec d’autres, la Dame Noire n’aurait jamais permise une telle marque de familiarité envers elle. Mais en ce qui concerne cette femme, qu’elle a trahie il y a si longtemps et qu’elle a permise de revenir de l’oubli dans laquelle elle avait été plongée, Darth Ynnitach préférait lui laisser entrevoir l’idée que lui redonner avait réussie.

-Non… non bien sur, ma sœur, je te crois… Dit-elle dans un sourire sincère.

Ah la sincérité… Un noble sentiment. Un sentiment qui au fil des années avait été cultivé comme une arme, un masque auprès de l’Anzat. Darth Riakath ne fut pas la première à en subir les conséquences et ne sera certainement pas la dernière. Pour le moment, la Dame Sith voyait cela d’un bon œil de voir que la Zeltronne ait l’impression de pouvoir toujours contrôler les sentiments de sa « petite sœur »… Sait-on jamais ?

-Oui… sa sera comme avant… ma sœur… comme avant…

La Sith donnait l’air d’être quelque peu déconcentrée par les phéromones de Riakath. Une comédie de sa part bien entendu !  Tout comme avant… Un beau rêve surement. Rien ne fera oublié le fait que Riakath avait été enfermée pendant sept décennies dans cette prison et que la coupable se tenait près d’elle. Quant à cette dernière, les années passées n’avaient pas été sans bouleversements. A présent elle tenait le pouvoir dans cet Empire Sith renaissant. Et sous de bons auspices visiblement. De plus, la Sith devenue Darth Ynnitach ne ressemblait plus vraiment à cette « jeune fille » un peu frivole qu’elle était à l’époque. Son « amie » Zeltronne, pour ne pas dire sa partenaire des mauvais coups, tenant davantage le rôle de la voix de la raison. A présent elle était davantage responsable, ce qui est normal et préférable vu sa place. Mais cette position la faisait ressembler davantage à celle qui fut sa maîtresse pour ce qui est du comportement. Le physique de sa maîtresse de mère, cela faisait depuis longtemps qu’elle le possédait. Il était heureux qu’il ne restait plus réellement de témoin de l’époque de sa maîtresse pour oser proférer qu’il existe une certaine ressemblance entre ce que fut la mère et ce que devient la fille… Une saloperie, pour rester poli…

-Oui, tu as bien entendu droit à quelques explications, tout comme de retrouver ce qui t’appartiens. Viens avec moi.

Elle entraînait sa consœur à sa suite, en la prenant par la main. Elles sortaient par la même porte par laquelle Ynnitach était entrée quelques minutes plus tôt. Les deux gardes restés devant l’entrée ne bougèrent pas lorsque les deux femmes passèrent entre eux. Ils se mirent à les suivre à trois pas de distances. En passant la porte, la Dame Noire avait lâché la main de Riakath. Inutile que les gardes et les serviteurs ne voient de la familiarité entre elles. Après un dédale de couloirs et un turbo-lift, elles arrivaient enfin devant la pièce. La porte s’ouvrait à leurs passages et se refermaient derrière elles. Les gardes restent faire le pied de grue devant.

-Les raisons quant à ton retour, Riakath, sont diverses. Tout d’abord, depuis que j’ai repris les choses en mains, j’ai dû continuer de composer avec les seigneurs de Dromund Kaas. Anticipant les récriminations, elle levait la main. Je sais ce que tu vas me dire ! Mais je ne pouvais faire autrement. Tout ces Sith, ces nouveaux Sith de Korriban et d’ailleurs… N’étaient vraiment heureux de voir le trône leur être ravis par une « parvenue de Dromund Kaas » comme le disent ceux de Korriban. J’avais donc besoin du soutien de ceux qui vivent ici. Mais j’ai d’abord commencé à centraliser le pouvoir ici. Toutes les décisions importantes sont prises ici, à Dromund Kaas. Bien entendu les traditionalistes ont élevés la voix. Voyant dans cette manœuvre une révolution. Mais la plupart d’entre eux ont finis par rentrer dans le rang. J’ai laissé, selon tes conseils de jadis, certaines des prérogatives de Korriban quant à la formation des apprentis et de son caractère sacré.

*Si tu savais le nombre de « messes » et autres cérémonies j’ai dû me farcir pour garder la confiance de ces gens là… Sa t’aurais plus… le sang à coulé à flot…*

-Malgré cela, les mesures imprudentes de Darth Orn ont conduit les Sith vers la guerre. Mais comme il a eu enfin l’élégance de mourir… Le soulagement était palpable dans la voix d’Ynnitach. Les Sith ont commencé à s’entredéchirer pour le pouvoir. Pire même, il y avait eu un début de schisme… Une véritable hérésie !

Bref, depuis peu j’ai continué la guerre sur une planète insignifiante. Mais elle avait de l’importance pour le chancelier actuel. Un jedi, Halussius Arnor, d’Artorias. Sa planète s’apprêtait à rejoindre la République. J’ai attaqué avant la date officielle et la République est intervenue et notre fier chancelier en tête.  J’ai écrasé sa flotte et les Jedi qui le secondaient. Artorias est à nous… Pour ce qu’elle servira… Et puis j’ai fait une manœuvre inattendue. J’ai proposé la fin des hostilités, la fin de la guerre entre l’Empire Sith et la République.

Oui, oui, oui, je sais ce que tu vas me dire ! Fit-elle d’un geste rageur. Mais je n’ai pas le choix ! Un Empire comme le nôtre ne se forge que dans la guerre et la conquête, certes, mais il serait stupide de continuer une guerre sans une base solide. Hors ce n’est pas notre cas ! Il y a eu des disfonctionnements durant la campagne et je tiens à les régler d’abord avant de poursuivre davantage. Et pour le moment j’ai besoin de la paix ! J’en ai besoin pour me retourner contre eux ! Elle faisait un geste large en direction de la baie vitrée qui donnait sur Kaas City. Je compte bien m’emparer de leurs richesses, de leurs domaines et les redistribuer à ceux que j’ai besoin d’avoir avec moi !

*Corrompre les Sith dont je vais avoir besoin et ainsi  acheter  leur « loyauté » et leur soutien…*

Darth Ynnitach se dirigeait vers un buffet et se servait un verre de vin, puis un autre pour sa sœur, ne prenant pas la peine de demander si elle en voulait.

-Tes sabres… tes Crocs de Sang… sont là. Elle montrait d’un geste de la main, une enveloppe de tissus qui recouvrait les formes cylindriques particulières des deux armes de sa sœur. Ils te reviennent… tout comme tes possessions que j’ai conservé tout ce temps. De plus, tu auras ta place au Conseil Noir… ma sœur… Ponctuait-elle dans un sourire. Malgré les gestes de bonne foi de Riakath, Darth Ynnitach s’en méfiait encore un peu et elle voulait jouer avec leur lien particulier et voir comment réagirait-elle en se faisait ouvertement appeler « sœur » à haute voix.  

Consciemment, la Dame Noire omettait d’énoncer ses véritables quant à son retour. Par ce biais, elle espérait percer à jour les réelles intentions de la Zeltronne à son égard et voir si cette volonté de « tirer un trait » sur la mésaventure prison était sincère ou pas… Le cas échéant…
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Un baiser, douce marque de tendresse parfois et signe d'un lointain passé ... Ce fut la réponse -la première- que Riakath donna à Ilithya à la suite de son discours. Tant de ponctuations, de "je sais ce que tu vas dire", et au final de perfection avait attisé une vieille passion chez la Sith, qui avait cédé une nouvelle fois à céder à ce petit caprice. La première fois, elle s'en souvenait encore, alors que banquet était donné et que la fête battait son plein.

Et alors que ces lèvres quittaient celle de sa soeur, sentant un certain plaisir partagé de sa part, de simples paroles sortirent de la bouche de la Zeltronne :

-"Je comprends."

Ca n'avait été qu'un murmure, suite à l'acte, mais la Sith gageait que ce serait une surprise pour sa soeur. Et une surprise normale, tant les optiques de sa soeur à son égard aurait été juste à une époque. Une époque qui était maintenant révolue.

Se dirigeant vers ses crocs de sang, Riakath déplia alors délicatement le tissu, pour le faire apparaitre. Fléau et Marque des Ténèbres, ainsi qu'elle les avait baptisés jadis, étaient tous deux là. Et elle les aurait reconnu entre mille autres. Les prenant chacun, elle les activa, laissant apparaître leur lame tantôt brute et tantôt délicate d'apparence. Et un sourire se dessina sur son visage ... Enfin, elle était elle-même. Enfin, ses crocs étaient de nouveau à elle. Les accrochant, elle prit alors une coupe du buffet pour aller s'asseoir à une immense table ronde. Et si une seule place était surélevée à celle-ci, Riakath eut la présence d'esprit de ne pas s'y asseoir cette fois.

-"Sept décennies n'allaient pas me laisser inchangée. J'ai fini par méditer ... et découvrir les bienfaits de cet acte qu'autrefois je qualifiais d'abject en le pensant si Lumineux. Mais soyons claires tout de suite : un schisme ne peut être toléré. Si tu n'as pas encore puni les contrevenants, alors ne tarde pas à faire de ceux-ci des exemples."

Ce conseil là n'aurait pas changé quant à lui. Etre Sith, être empereur, c'était ne pas tolérer.

-"Toute division en notre sein est la source de défaites. Et étant donné la situation que tu me présentes, ça n'a pu être que des défaites. Un avis différent émerge, une optique différente sort, c'est par notre loi qu'elle doit être vérifiée. Et si tu es la plus forte, tu te dois de le montrer. Mais je ne t'apprends rien bien sur. Seulement ne négliges aucun détails. Rases, extermines, anéantis tout sur ton passage. Toute résistance !"

Marquant une courte pause, n'acceptant pas certaines idées, Riakath reprit :

-"La galaxie est donc devenue sotte à ce point. Tu as fait merveille en édifiant cet empire, et en déplaçant le pouvoir ici, sur Kaas. La main mise ainsi dessus, tu peux te reposer sans crainte venant des Jedi, tant ce monde leur est inconnu. S'il nous prenne pour cible, seul Korriban souffrira. Il faut cependant ne pas prendre de risque."

Buvant une gorgée de sa coupe, la Zeltronne ne tarda pas à continuer :

-"Abats toute trace de Dromund Kaas sur Korriban. Chaque Maitre, chaque élève, chaque données doit être effacées. Scellons les parties des tombeaux commémoratif y faisant allusion, supprimons-la des cartes. Et si besoin est, nos vaisseaux iront, nos émissaires nous amèneront ce que nous voulons, où nous irons nous-mêmes le prendre. Mieux vaut une tour forte invisible, qu'une simple tour forte."

Un travail de longue haleine, qui prendrait du temps et ferait surement des déboires. Mais autant que possible, cette mesure était nécessaire, car sans elle, les actions de sa soeur n'aurait rimé à rien. A quoi bon se protéger, si on laisse derrière soi une trace évidente, un panneau directionnel vers l'endroit où nous trouver.

-"La mesure suivante ..." -Riakath se leva alors pour retourner devant la baie vitrée, donnant vue sur la ville-"... est de purger Kaas City. De savoir quelles sont tes réelles forces. Et tes réelles faiblesses. Qui ? Quoi ? Où ? Tu me connais, mais les connais-tu, ces êtres avec qui tu veux partager le pouvoir ? Les connais-tu bien ?"

Étrangement, en posant cette question, Riakath sentit l'esprit de sa soeur se perdre quelque peu, derrière un sentiment de déception. Y en avait-il eu un ? Ou plusieurs ? La situation serait alors parfaite, illustrant à l'esprit de la Dame Noire la véracité de ses propos.

-"Une trêve avec la République ..."

A nouveau tel un murmure, Riakath pensait alors à cette partie du plan qu'avait exposé la nouvelle Impératrice.

-"Je comprends ce qui te motive, j'en imagine les raisons. Mais n'as-tu pas peur que l'hypocrisie se voit ? Un Rancor ne devient pas subitement un Bantha sans éveiller des soupçons..."

L'importance de la surprise, de la trahison, c'était de rendre subtile celle-ci. Et non pas flagrante. Ynnitach y avait-elle pensée ? Ou alors ...
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Darth Ynnitach fut surprise, agréablement surprise même, du comportement de sa sœur. Un geste pleins de promesses, mais une seule importait à la Sith. Ponctué par cette parole « je comprends », donnait le sens que la Dame Noire souhaitait entendre… Ce qu’elle souhaitait entendre. Une chose que Riakath connaissait bien d’Ynnitach. Prenant le baiser pour ce qu’il est, la Sith ne s’en méfierait pas moins. Sa paranoïa ne s’estomperait pas pour si peu et en si peu de temps. Malgré cette méfiance maladive de sa part, la Dame Sith en tirait malgré tout un certain plaisir, lui rappelant des jours lointains, loin de toutes les préoccupations actuelles.

Alors que Darth Riakath récupérait ses sabres laser, symboles apparent de sa nature sanguinaire, Darth Ynnitach restait debout. Elle la scrutait du regard, la main non loin de sa propre arme. Ses doigts gantées de la main gauche se tendaient et se détendaient, parfois frénétiquement. L’énergie du Côté Obscur coulait en elle comme un torrent de feu, prêt à se matérialiser sous forme d’éclairs bleus et violets qui fileraient droit sur la Zeltronne pour la carboniser sur place. Finalement il ne s’était rien passé. Après avoir pris ses sabres et en activer un pour vérifier que ce n’étaient pas des copies, la Zeltronne avait finie par retourner s’asseoir, et, cette fois elle choisissait un fauteuil plus adapté à son rang.

Quelque peu soulagée par ce geste, Darth Ynnitach consentait elle aussi à s’asseoir. Mais pas égalité, oh que non. Avec la grâce caractéristique qu’elle possédait, la Sith s’asseyait sur le fauteuil qui présidait la table, légèrement surélevé.  De la, elle semblait dominer l’assemblée, mais cette assemblée était des plus restreintes. Il était cependant inutile de réunir davantage. En ce moment, une seule personne suffisant amplement. Darth Ynnitach attendait patiemment que Riakath expose son point de vue avant de prendre la parole à son tour.

-Pour le schisme ne t’inquiète pas. Des dispositions ont déjà été prises concernant ceux qui y croient encore. Hélas, je ne pouvais m’en occuper de suite. Depuis la disparition de leur leader, ils se sont repliés quelque part dans la Bordure Extérieure. Loin de nous en tout cas. Mais tu as raison, il faudra s’en occuper. Hors je ne pouvais faire autrement. Car en plus d’eux, il y a la République. Et depuis l’accession d’un Jedi à la chancellerie, je ne pouvais faire autrement que de frapper vite et fort pour les paralyser. Le temps de me retourner contre les traîtres et les hérétiques à notre Ordre. 

L’on dit qu’en vieillissant l’on devient intolérant. Darth Ynnitach n’avait jamais réellement fait montre d’une dévotion particulière envers le Côté Obscur et s’était souvent moquée de tous ces simagrées. Mais il fallait bien appeler un chat, un chat. L’Ordre Sith à une origine, une histoire et des bases qu’il convient de garder. Qualifier d’hérétiques  ceux qui cherchent à oublier ce passé le mérite.  

-J’ai déjà prévu de purger Kaas City de ces seigneurs devenus plus qu’encombrant qu’autre chose. La campagne d’Artorias a révélé les limites de notre… association. Certaines institutions devront êtres unifiées et centralisées. D’ailleurs, pour ne rien te cacher, la purge commencera d’ici quelques jours…

-Concernant Dromund Kaas, j’ai déjà veillé à ce que les traces soient en parties effacées. De toute manière cette planète a toujours été mineure vis-à-vis de Korriban ou de Ziost. Si on efface tout, tout de suite et trop vite, cela se verra. Et au final notre manœuvre aura été pire qu’inutile. D’ailleurs, la raison principale de ce changement de place de ma part, fut le schisme. Korriban étant une cible de choix pour les traîtres comme pour la République, j’ai choisie une planète dont les deux parties n’y font pas attention ou l’ignorent. De plus son accès n’est pas aussi aisé d’un point de vue de géographie spatiale.

-Pour la République, il y a plusieurs façons de procéder. Tout d’abord, la plus classique, c’est de les paralyser par leurs propres procédures et structures gouvernementales. Mais se serait trop évident. L’autre solution est d’offrir un ennemi à la République. Un qui paraîtrait familier, comme des Sith, sans que sa ne soit nous bien sur. Et c’est là, que tu interviens, Riakath. Les Sith t’ont oubliée et la République ne te connait pas. Il sera donc aisé de créer une menace Sith pour la République sans qu’elle vienne d’ici. Quitte même à utiliser des hérétiques à qui je pourrais offrir mon « pardon »…  Elle ricanait à cette idée. Qu’en penses-tu ?
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Le verre s'arrêta, alors que le liquide lui coulait jusqu'à sortir par le coin des lèvres de Riakath. Avait-elle bien entendu ? Le verre redescendit alors, et la main de Riakath posa celui-ci sur la table du buffet, quand son regard se tourna vers Ynnitach. D'un simple échange de regard, la Zeltronne savait que sa soeur était sérieuse. Elle savait aussi ce que ce genre d'engagement impliquerait.

-"Tu veux que j'attires les regards ... Que j'offre à la Galaxie une telle ombre de terreur que même leurs yeux ne se poseront plus sur toi ? Ou bien même une telle part de frayeur que toi, de ton coté, tu pourrais te "joindre" à eux pour nuire à cette image que j'aurais ?"

L'idée était ... plaisante. Une fois déjà, Riakath avait pris plaisir à répandre un voile de mystère autour d'elle, semant la mort sur certains mondes avec une façon de tuer particulière. Céder à nouveau à ce caprice était prévu, mais de cette manière ... le plaisir ne serait pas que délectable, il serait une apothéose. Mais il y avait un hic ...

-"Tu sais pertinemment ce que j'en pense. Tu sais que mon unique but est d'anéantir cette aberration de République, surtout si elle est flanquée de l'un de ses pitoyables Jedi à sa tête. Mais, comme tu le dis si bien, personne ne se souvient de moi. Personne ne me connait comme ça aurait du aujourd'hui être le cas. Te rends-tu compte donc de ce que cela implique ?"

Décrochant ses sabres, un dans chaque main, elle continua en disant :

-"Ces sabres n'étaient pas que mes seuls crocs. Ces jouets n'étaient pas que mes seules armes. Et accepter cette tâche va me demander bien plus qu'un manoir ici, sur Kaas."

Car réunir une armée de suivants, une armée de pions à sacrifier au besoin de la mauvaise cause n'était jamais une tâche suffisante. Il faudrait les entraîner, leur offrir une volonté de fer, façonner jusqu'à leur mental. Et même cela accompli, il n'était pas exclu de devoir recourir à l'ancienne science Sith pour s'aider un peu.

-"Paraître alliées ici, sur Kaas devant nos meilleurs alliés et être des ennemies en dehors de cette planète. Ca implique n'être qu'une Ombre dans ton Conseil, une personne qui ne se montrera que lorsque le moment l'exige, et à nouveau en présence de ceux qui ont ta confiance. Et la mienne alors."

Mais pouvait-elle seulement avoir cette confiance ? En sa soeur, c'était le cas à ses yeux, mais dans les autres, rien n'était moins sur. Mais avant de prendre une décision, un détail restait à être abordé.

-"Parles-moi donc de ce Chancelier. De ce Jedi qui s'entache de la politique. Dis-moi : serait-il, par hasard, dans tes griffes actuellement ?"
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Darth Ynnitach appréciait de la voir la surprise sur le visage de sa sœur. Elle qui devait pourtant bien la connaître, arrivait encore à l’amuser et à la surprendre. Bien entendu, il ne fut pas non plus nécessaire de parler davantage. Riakath avait compris le but de la manœuvre. De toute manière aux yeux de la Dame Noire, la place de sa « grande sœur » avait toujours été celle là. Celle de jouer les terreurs, d’être le bras armé, celui qui frapperait avec force et violence, dans le seul but de terrifier et de laisser sa marque dans des lettres de sang. La Dame Sith appréciait cette sauvagerie sanguinolente de la part de Riakath et, oui il fallait l’admettre, elle lui avait manqué.  Songeuse, la Sith imaginait déjà que le déjeuner après ces retrouvailles risquait fort bien vite de déborder. Heureusement d’ailleurs, Ynnitach avait prévue des « victuailles » en conséquence.

-Tu as parfaitement saisie l’idée. Et je sais ce que sa implique. Se ne sera pas facile et il te faudra des moyens disons… conséquents pour ce faire. Tout d’abord, nous allons écraser les restes de ce schisme une fois que les négociations avec la République seront faîtes.  Ensuite, nous verrons à mettre ce plan en œuvre.

Mais il fallait trouver une idée, quelque chose qui permettrait à Riakath de se détacher d’elle. Sans non plus que ce détachement devienne suspect. Par exemple la sempiternelle excuse du complot, du coup de poignard dans le dos, du putsch. Non, il faudrait quelque chose de plus… Qui parle à une certaine partie des Sith. Et pour ça, il faudra surement jouer sur plusieurs idées à la fois.

-Je te donnerai les moyens de pouvoir monter une force parallèle à celle de l’Empire. Comme une planète sans intérêt, mais judicieusement disposée pour que je ne puisse la frapper en tout impunité et ignorée du reste de la galaxie.

Oui visiblement, Riakath comprenait parfaitement le rôle qu’elle aurait à jouer dans ce petit plan. Mais une question taraudait déjà la Dame Noire. Quelle en serait l’issue ? Bien entendu, à ses yeux le succès était inévitable quoi qu’il arrive. Mais entrent-elles ?... Et oui, la méfiance maladive de la Dame Sith reprenait le dessus. Malgré toutes ses paroles et ses promesses qu’est-ce qui pouvait garantir que ce n’était pas que des paroles en l’air ? Rien au monde. Devraient-elles finalement s’entre-déchirer ? Peu probable, mais sait-on jamais, si l’envie de vengeance, une soif aussi difficile à réprimer, ne prenait le dessus sur elle aussi surement que sa soif de sang chaud… Hélas pour le moment il faudra bien qu’Ynnitach lui fasse confiance…

-Oui… Répondit-elle quelque peu distraitement. Oui, le chancelier il est dans mes griffes… Avec les autres prisonniers d’Artorias. Je suppose que tu veux le rencontrer ? Le voir comme un animal en cage, comme une… curiosité ? Dit-elle quelque peu moqueuse. Tout en pensant que la situation aurait été similaire si c’était elle qui avait été capturée par les Jedi.
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Pile ... ou face. Volte-face. Double face ... Voila ce que ça impliquait réellement. Si Riakath ne l'avait jamais imaginé ainsi, ces deux "personnalités" distinctes allaient devoir être séparées clairement. Ici, sur Dromund Kaas, il allait y avoir Darth Riakath, l'Alchimiste et la Forcologue de retour d'outre-tombe ; et en dehors, elle serait Nosfera, celle qui s'évertuerait à faire plonger la République dans un chaos en attirant les regards sur elle. Une part dans la lumière et une autre dans l'ombre, un jeu plaisant. Très attisant pour l'espèce dont faisait partie la Sith.

S'approchant alors à nouveau du panel de commandes de la table en présence, après s'être resservie de "vin", ou de cet autre liquide rouge qui était si délicatement posé à leur attention à toutes deux, Riakath pointa un monde sur la carte qu'elle afficha, l'agrandissant.

-"Alors, places-les ici. Une nouvelle infrastructure, une nouvelle académie. Un endroit où je pourrais faire renaître des rêves comme ceux perdus de Trayus. Et concrétiser ces rêves bien mieux que la soeur qui nous a toutes deux précédées."

Une nouvelle académie de formation, pour une élite qui serait choisie sur le volet. Korriban et Dromund Kaas servirait alors de catalyseur pour le choix des élus, et l'endroit deviendrait le lieu d'endoctrinement. Un lieu où l'on vous brise l'esprit afin de le refaçonner. Loin d'être anodin, cette endroit prônait la survie de part sa jungle dangereuse et impitoyable. Mais surtout, l'endroit était magnifique pour ne pas être une planète où les gens aiment aller.

Levant les yeux vers Ynnitach, un sourire se dessina sur le visage de la Zeltronne, pensant à un passé commun.

-"Je suis sûre que tu la reconnais celle-là."

Il n'aurait pas été injuste de dire qu'elles avaient toutes deux faillis y passer à l'époque, qu'elles avaient goutté leur propre mort sur ce monde enténébré d'une manière différente que celle qui abritait maintenant le Siège Noir.

-"Ne lésines pas sur les moyens de défenses de l'académie surtout. Je n'ai pas envie de me faire bouffer par la faune locale. Quand au Chancelier ..."

Un Chancelier Jedi en cage. C'était effectivement une curiosité. Une chose probablement magnifique à voir. Sa torture devait être délectable, autant que la personne qui s'en chargerait. Mais un Chancelier en cage, c'était surtout -s'il était vraiment Jedi- une chance à ne pas rater. Une occasion à saisir peut-être. Prenant le temps de la réflexion, Riakath ajouta alors :

-"Envoies tes chirurgiens sur ton vaisseau. Qu'ils soient près à ressusciter ce qui fut jadis mon apparence. Et ensuite, je ferais mieux que d'aller voir ton Chancelier. Je crois ... que j'irais lui tenir un petit peu compagnie."

Tester sa résistance, voir sa détermination ... ou voir à quel point il était déjà corrompu par son "métier" actuel. Car entre deux maîtres, l'on n'en sert jamais qu'un. Dans son cas, serait-ce le Sénat, ou le Conseil de son Ordre caduque depuis si longtemps maintenant ? La question était réelle dans l'esprit de la Zeltronne.

S'asseyant, elle continua alors.

-"De folles années nous attendent donc. Autre chose que je doives savoir ?"

Car il y avait toujours autre chose, la question restait de savoir quoi ? Et aussi si l'Anzat partagerait ce quoi ? Rien n'était moins sur.
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Darth Ynnitach regardait Riakath sélectionner un secteur de la galaxie qui se trouvait assez éloigné des antiques frontières dans l’Ancien Empire Sith. Pour être honnête, la Sith se demandait ce que sa sœur avait bien comme idée en tête. Mais ces pensées s’estompèrent en voyant le lieu qu’elle venait de choisir. Un agrandit holographique était fait de la planète en question. Elle était en majorité recouverte d’eau et ses continents  prenaient des couleurs différentes, entre le vert ou le violet selon la luminosité du jour. Le choix la surprenait et le souvenir que réveillait Riakath en lui montrant cette planète lui arrachait un sourire indéfinissable.

-Oui… Une forme de dégoût, lié à de lointains souvenirs. Le souvenir d’épreuves bien douloureux mais ô combien nécessaires à leur formation commune.

La Dame Noire se rapprochait de l’holoprojecteur. Sa main gantée plongeait sur la planète, comme si elle voulait l’écraser, l’anéantir par ce seul geste. Dépliant un doigt, ce dernier se posait sur l’un des continents, le second le plus vaste en taille et aussi le plus isolé par les mers, qui n’en faisait au final qu’une immense île.

-Sur ce continent en particulier je suppose ? Ou cette île ?

La main s’était légèrement déplacée vers une masse de terre proche de la première désignée où se trouvait une mer intérieure visible depuis l’espace.

-Soyons folles, le continent le plus large avec des dangers tout aussi… importants ? Dit-elle dans un sourire malicieux.

Le choix de cette planète n’était pas dénué de sens, bien au contraire. Mais quelque part au fond d’elle-même, Darth Ynnitach se disait qu’elle devait rester méfiante. La célérité avec laquelle Darth Riakath avait choisie ce lieu, lui faisait sentir que la Zeltronne devait déjà avoir un plan similaire depuis bien longtemps. Pendant quelques secondes, la paranoïa de la maîtresse des Sith lui faisait même penser qu’il s’agissait d’un début pour la renverser elle ! Sentiment aggravé par l’allusion au prjet de leur ancienne sœur Sith, Darth Traya… Mais la parole de sa sœur Sith qui rassurait Ynnitach était tout simplement le fait que pour la logistique, Riakath dépenderait d’elle.

-Ah, bien sur ! Dit-elle dans un ricanement pour approuver la demande de la Zeltronne. Mais je dois dire que tu me surprends ! Tu sors à peine de prison que tu veux déjà que je t’enferme dans une autre ?

Il restait à savoir à laquelle, la Dame Noire faisait allusion. Sa nouvelle destination ou le vaisseau-prison Atramentar ? Les deux en réalité, du moins d’après l’esprit de l’Anzat. Avec la Force, elle éteignait l’holoprojecteur et rejoignait Riakath qui s’était assise.

-Oui tu pourras récupérer pleinement ton apparence. Il y a déjà à bord le nécessaire médical pour ça. Pour les prisonniers je ne me suis pas contentée que de garder que les valides, les blessés aussi. Après tout, ils ont tous une valeur marchande pour la République…

S’asseyant sur le fauteuil qui lui est réservé, Darth Ynnitach plongeait son regard violet dans celui de sa sœur un sourire aux lèvres.

-Oui de folles années…  Mais en attendant nous en avons terminé avec les affaires…Elle faisait un geste de la main et plusieurs serviteurs faisaient leur entrées  . Maintenant, ma chère sœur… Nous allons pouvoir fêter dignement ton retour… Finit-elle par lâcher en finissant sa coupe de vin tout en lui accordant un regard complice.
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-"Et c'est là que se situe la différence vois-tu ... Cette fois-ci, je le veux."

Et comment qu'elle le voulait. Se retrouver enfermée avec le Chancelier pourrait être un délice pur. Une touche de douceur dans un océan de ténèbres naissant. Et le Chancelier lui-même pourrait devenir l'une des pièces maîtresses de cet échiquier géant qu'était en train de devenir la galaxie aux yeux de la Zeltronne.

Puis ce fut un sourire. Fêter dignement son retour. Déjà ? Oui, c'était possible. Et même sans son ancienne apparence. Pour le goût du sang, face à cette tentation et à ce désir si longtemps refoulé tant elle en était privée, Riakath n'aurait jamais protesté pour des points de détails.

S'affalant alors sur son siège, elle regarda Ynnitach. La Dame Noire la dévisageait déjà.

-"Hors de question que je sors dans cette tenue. Ces frusques sont celle de la précédente habitante de ce corps. Mais elles ne siéent pas à la Riakath que j'étais autrefois."

Une baronne ou une comtesse, le terme lui avait peu importé à l'époque. Seule la classe était important, et elle se trouvait alors chez les Seigneurs et Maitres, de part alliance avec son époux.

-"Mais l'état de ma maison, de mes biens, si l'on omet les sabres laser, me laissent perplexes. Au pire des cas, tu auras bien de quoi remplacer ce qui s'est perdu."

Pas de négociations possibles dans sa voix. Riakath exigeait à sa manière, que ce soit la restitution en état de sa demeure ou chacune de ses anciennes affaires. Vêtements, bijoux, artefacts et autres objets divers, ... la Zeltronne se savait peu regardante pour les futilités du monde et savait aussi qu'on ne la tromperait pas en lui refourguant de faux holocrons.

-"On peut peut-être laisser les festivités en suspens, et en faire d'autres ailleurs en attendant que les détails se règlent. Une virée ... sur le monde de ton choix. Nous n'aurons qu'à alors nous servir, faisant à nouveau trembler la galaxie devant notre marque à nous."

Restait à savoir à quel point la Dame Noire, souveraine des Sith, était prête à se montrer.
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