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La porte du sas du Séléné n'avait pas encore finit de siffler que déjà la chaleur et le sable de Tatooïne lançaient leur premier assaut. Une rafale de vent fit claquer le revers de mon long manteau ; les soleils, encore bas sur l'hoziron, m'obligèrent pourtant déjà à porter ma main en visière afin de les aider dans la transition entre la lumière pâle des néons et celle bien plus crue de ces étoiles.

" Je déteste cette planète... Très bien. Officier Mac Cload, vous connaissez vos ordres et l'emplacement du "Bateau Îvre", ne traînez pas trop en route et gardez les twi'leks pour l'après-service. Officier Lento, suivez-moi de près, nous allons chez un vieil ami qui pourra nous indiquer mieux que quiconque les individus susceptibles de nous donner ce que nous cherchons  et, surtout, si l'on croise un Dug, ne le fixez pas ; il prendrait ça pour une occasion en or de vous sauter dessus en essayant de vous étrangler au prétexte que vous veniez de le défier du regard alors qu'en réalité, il cherchait juste à vous tripoter. "

Sans plus d'explication, puisque, après tout, elle avait l'habitude du public que l'on s'apprêtait à fréquenter, je m'engageais sur l'étroite passerelle métallique que l'Officier-Artilleur venait d'emprunter pour descendre ; sa souplesse et sa légèreté faisant vibrer l'ensemble de la structure sous nos pieds. Un fois ces derniers posés à terre, ou du moins dans le sable, je dirigeais immédiatement mes pas vers la boutique du marchand qui nous servait d'antenne relais, ici, à Mos Espa. L'homme, ou du moins l'Aleena, avait été l'un de nos premiers clients et, étant à l'époque encore pauvre, je lui avais proposé de retrouver les ravisseurs de sa fille en échange de ses services comme informateur à l'avenir. Cela faisait maintenant plus de deux ans et, notre part du marché rapidement respectée, ce dernier s'empressa d'honorer la sienne de façon brillante. Il faut dire que notre bonalenna était du genre bavard et que sa boutique - ou du moins sa décharge selon mes propres critères et au vue du matériel qu'il écoulait - tournait admirablement bien. Jamais le Séléné n'avait plus débarqué sur Tatooïne sans que ce bon Khili Mandj'Harro n'ait eu au moins trois pistes sous le coude afin de l'aiguiller dans sa recherche d'emploi. C'était d'ailleurs également lui qui nous avait fourni l'adresse du "Bateau Îvre" à l'époque, cantina vers laquelle Moktarr devait être presque arrivé désormais.

L'entrée de la boutique de Khili formait l'angle arrondi de l'une des nombreuses rues du quartier commerçant de la ville et, comme à l'accoutumée, une bonne dizaine de clients étaient en train d'arpenter les étalages et rayons de la boutique, intérieurs comme extérieurs, fidèlement épaulés par l'un des fils ou l'une des filles de Mandj'Harro, toujours prêt à accompagner le client dans ses choix à l'aide de conseils avisés et... Curieusement lucratifs pour leur boutique. La vente, une grande tradition familiale chez les Mandj'Harro. Nous n'étions pas encore à mi-chemin de la boutique que déjà Këlyane - la jeune fille que nous avions sauvé à l'époque - se précipitait vers moi en se dandinant à la manière des Aleena, toute excitée de notre venue inattendue.


" Arrröööööö ! "

La demoiselle devait à présent avoir atteint ses vingt-deux ans mais cela ne l'empêcha pas, du haut de son mètre trente, de me sauter dans les bras pour une démonstration d'affection publique fanfaronne.

" Këlyane ! Heureux de te retrouver en pleine forme ! Comment se porte la tribut Mandj'Harro ? Ton père est toujours planté derrière sa caisse ? "

" Bien sûr qu'il y est toujours ! Tu connais sa devise : " Pour que votre argent ne s'envole pas, assurez-vous que vous soyez le seul à le toucher. ". Tout le monde va bien ! On a marié Tedd et Ludi la semaine dernière - un mariage magnifique - ils sont partis en voyage de noce jusqu'à Alderaande - tu te rends compte ? - ils seront déçus de vous avoir raté. Mais je vois que tu es accompagnée - et très joliment en plus de ça ! Qui est cette belle demoiselle au teint si rouge qui remplace Moktarr ? "

Je souriais, la jeune Aleena disposait de la même volubilité joyeuse que son père. J'étais vraiment content d'avoir sauvé ce petit bout d'femme de l'esclavage et plus les années avançaient, plus j'en étais contenté. Je me tournais alors vers l'autre joli brin qui m'accompagnait pour faire les présentations.

" Këlyane Mandj'Harro, je vous présente Täd'Hen Lento, Officier de Liaison à bord du Séléné. Elle ne remplace pas Moktarr, tu sais bien qu'on ne saurait se passer de sa bedaine pour encaisser les tirs à notre place en première ligne. Il est juste parti chez Haartür voir si quelques bonhommes ne seraient pas intéressés pour se joindre à nous. "

Là-dessus, Këlyane m'attrapa le bras et nous reprîmes notre route, bras-dessus bras-dessous, à écouter le flot continu de paroles qui sortait d'entre ses lèvres. L'arrivée dans la boutique fut une véritable fête, comme à chaque fois, et, chose rarissime, le patriarche quitta même l'arrière de son comptoir, l'abandonnant à sa fille qui était la seule à bénéficier de ce droit après sa femme et lui. L'Aleena, à l'âge visiblement de plus en plus mûr, nous offrit immédiatement l'hospitalité de sa maison avec force discours chaleureux.

Cette dernière se situant à l'arrière de la boutique, à l'autre bout d'une cour encombrée de pièces et de ferraille, il nous fallut la traverser, non sans mal, pour atteindre la demeure familiale qui dénotait considérablement par sa propreté avec la boutique que nous venions de quitter. Ce miracle était uniquement possible grâce à l'intervention de la petite dame qui nous attendait sur le palier de sa porte et que je saluais d'un grand "Madame Mandj'Harro" enthousiaste tandis qu'elle insistait pour me déposer des baisers claquant sur chacune de mes deux joues avant de faire de même avec l'Officier Lento qu'elle avait déjà adopté comme faisant parti de la famille sans même lui avoir encore parlé.

Nous entrâmes, nous fûmes confortablement installés et ce, malgré la hauteur relativement basse des plafonds, les rafraîchissements promis furent servis et enfin la première question fusa, décochée par la maîtresse de maison en direction de mon Officier :


" Alors, où et comment vous êtes vous rencontrés tous les deux ? "
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Je mets quelques secondes avant de répondre, encore toute perturbée par l’accueil héroique qu’a reçu le capitaine Ventarë, et même l’accueil si chaleureux qu’on m’a réservé à moi, une parfaite inconnue, simplement parce que j’accompagne le capitaine.

« Oh, euh… »

Et quand je commence à répondre, je ne sais plus exactement ce que je devrais dire.

« Un ami du capitaine lui a conseillé de me rencontrer. »

Le sourire de la dame s’agrandit pendant que nous entrons, et elle nous propose de la main un banc coussineux, se réservant la chaise.

« Aaah ? Et lui alors, comment est-ce qu’il vous connaissait ? »

« Oh j’étais assez reconnue pour mes talents dans ma profession d’origine. » Je dis ça en apercevant du coin de l’œil toute la prestance du capitaine. On a beau être sur Tatooïne, je voudrais pas le discréditer aux yeux de cette famille qui semble le considérer comme un fils. « Et vous alors, comment connaissez-vous le capitaine ? »

La famille s’échange des regards pétillants, toute heureuse à l’idée de me narrer les hauts faits de Ventarë, et oublie de me demander ce que c’était, cette profession.

« Eh bien figurez vous, madame l’officier »  commence le père, me jetant un regard fier, assis sur un vieux fauteuil fatigué mais trônant toujours, « que le Capitaine Arö Ventare que nous avons l’immense honneur d’accueillir chez nous aujourd’hui, est le sauveur de notre petite fille Këlyane, celle qui vous a accueillis ! »

Je tourne rapidement les yeux vers le capitaine, laissant échapper une brève perplexité admirative. Pendant ce temps, notre hôte marque une petite pause solennelle en nous appuyant du regard, et Madame en profite pour nous proposer des boissons.

« Voyez vous, Ma’mzelle l’officier appelez moi Lento Mamzelle Lento, notre fille, y a deux ans de ça, pour ses vingt ans, on lui a dit qu’elle était assez grande pour tenir la boutique quand on serait pas là. C’était pour qu’elle apprenne le métier ! Elle le connaissait déjà, c’est pour ça qu’il fallait qu’elle se responsabilise. Eh bien il se trouve qu’on a eu un gars une fois, qui s’est ramené, un grand gars pas net mais pas trop musclé non plus. Il essayé de séduire la petite, pour qu’elle lui fasse des cadeaux sur la marchandise. Il est revenu comme ça plusieurs fois, et notre Këlyane, elle était pas naïve, elle s’est pas laissée faire ! Elle lui a pas fait un seul prix, les gars comme ça, vous le voyez tout de suite si vous pouvez leur passer quelque chose ou pas. Ca c’est un truc qu’elle tient de sa mère ça, le bon feeling, hein ma chérie d’amour ? » , il commence à m’expliquer en rosissant sa femme d’une caresse sur la joue.

« Ah mais le sens des affaires, ça coule dans ton sang ça, mon ange ! » elle lui répond en posant amoureusement sa main sur son genou.

« Ah, c’est notre fille ça ! Notre petite fée des bois ! » ils se disent avec les yeux au loin pour nous partager un peu de leur fierté. Bon on a compris, ça c’est une famille, euh… soudée. C’est quoi ce cocon tout rose et plein de chamalows sur une planète comme Tatooïne ?!

« Enfin. » reprend le père, « Il a commencé à passer aux menaces, et là on a compris qu’il cherchait quelque chose de gros. C’est vrai qu’on avait en réparation à l’époque un gros vaisseau qui transportait une douzaines de Leurre Trickster, ces drones de fabrication corélienne capables d’envoyer le même signal que leur vaisseau mère, là. Alors comment ils ont su ça, bonne question. Un truc hyper dangereux ça : on a tout de suite compris qu’on avait affaire à des gens aux intentions plus que douteuses, peut-être même  à la préparation d’une attaque terroriste. Mais ça c’est après qu’on ait compris que c’était ça qu’ils voulaient.»

Là-dessus, pour laisser planer le suspense, il s’avale une gorgée de bière.

« Un jour je suis rentrée un peu tard d’une transaction ,et j’ai retrouvé ma fleur des  sables en pleurs », il dit avec un regard dramatique en direction de sa femme. «  la boutique était sens dessus dessous : et là ma poulette m’a expliqué que la petite avait disparu. »

« J’ai rien pu faire ! » Dit la mère en secouant la tête, les armes aux yeux. « tout est allé si vite, et moi j’étais derrière ! »

« Quelques heures plus tard, on reçoit un message : c’était les Tricksters en échange de la petite. »

Deuxième gorgée de bierre par-dessous un regard significatif.

« J’vous laisse imaginer ma perplexité : comment ils ont eu l’info, ça, j sais pas. C’était une affaire plus que secrète, le vaisseau on le gardait un gros atelier bien gardé. Bref, on pouvait quand même pas leur donner ça… c’est là qu’on a eu de la chance en fait. Le soir même,  j’étais derrière le comptoir, et qui passe l’embrasure de la porte ? »

Les deux se tournent alors vers le capitaine, sourires béats et regards à l’unisson :

« Notre héros portant le rouge. »

Rien à dire, ça c’est de l’entrée fracassante. Et l’autre qui répond même pas, à croire qu’il vient ici que pour se laisser jeter des fleurs dessus ! C’est vrai quoi, on sait toujours pas pourquoi on est là !

« Et c’est lui qui nous a ramené la petite. Lui avec son équipier Moktarr bien sûr ! Un sacré combattant celui là aussi… Ca a dû être une rude bataille ! »

Je rêve, elle baverait presque d’admiration devant ce gros bourrin et son chef Tête D’ange, là ! Mais qu’est ce qu’ils ont fait qu’un corsaire qui se respecte, possédant un vaisseau comme le Séléné, aurait pas fait ! C’est vrai quoi, risquer sa vie pour une petite fille, y a rien d’héroique à ca ! Puis des filles qu’on kidnappe , c’est quand même pas le truc le moins courant de la galaxie, je veux dire, y en a pas mal dans cette situation , faut arreter, et y a pas toujours un beau Ventarë pour les sauver…

Je regarde le capitaine, et là, horreur : je sens un petit guili sur le cœur. Oui bon ok, c’est un beau héros, ça fait de l’effet aux filles… très original.


« Et voilà l’histoire de notre rencontre. » conclue Madame avec un sourire vomitivement adorable dans ma direction.

Et comme si elle reprenait le cours de la conversation, après cette longue anecdote :


« Donc et vous alors, c’était quoi cette profession ? Vous étiez dans le commerce vous aussi ? »

« Oh, on peut dire ça » je réponds, du tac au tac sur un ton dégoulinant de naïveté et de gentillesse. Et je continue, juste pour trainer le bas du manteau resplendissant de celui qui, je l’oublie un instant, est mon propre sauveteur – une place que j’ai pas forcément envie de partager, c’est l’idée qui se balade amèrement dans mon inconscient pendant que je repense à la petite mouche volante d’Aleena. Est-ce que s’il m’a gardée moi ,c’est juste pour mes beaux yeux ?? Ma colère monte. Moi, j’ai pas de réputation à me maintenir, je m’en fous. Et puis ça peut pas faire de mal à la sienne de toute façon. C’est juste pour nuancer son rapport aux petites filles kidnappées et à ce qu’elles deviennent quand y a personne pour les sauver. « J’étais pute dans une cantina sur Nar Shadaa, la première fois qu’on s’est parlés c’était dans ma chambre. »
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« J’étais pute dans une cantina sur Nar Shadaa, la première fois qu’on s’est parlés c’était dans ma chambre. »

Un froid, si tant est que ce soit possible sur une planète où les cinquante degrés forment la moyenne des températures, s'abattit soudain dans cette maison qui pourtant avait fait de son mieux pour se montrer accueillante et chaleureuse. Tous les regards se trouvaient tournés vers l'Officier Lento, y compris le mien. La mère de famille posa une main sur celle de son hôte, simple tendre et compatissante avant de dire doucement :

« Vous savez, mon enfant, ce monde est injuste et parfois certaines bonnes personnes se retrouvent dans certains mauvais endroits et parfois même, il y a des endroits si mauvais qu'ils ne sont faits en réalité pour aucun d'entre nous. Personne n'en est responsable et votre aigreur ne vous servira en rien à accepter tout ça. »

La sagesse d'une mère éprouvée par le temps. Tout n'était rose qu'en apparence ici. La misère était partout la-même. La seule différence résidait dans l'Amour que ces parents avaient été capables de barbouiller partout sur ces murs jaune pâle afin d'en faire un magnifique mensonge dans lequel faire grandir toute leur petite tribut. Soudain, le père se retourna vers moi avec un grand sourire, content à l'avance de la blague qu'il s'apprêtait à faire et incapable de s'en cacher :

« ça vous suffit plus d'embaucher les fils de putes des quatre coins de la galaxie, Capitaine Ventarë, v'là t'y pas que vous embarquez leur mère à présent ? »

Je le regardai, d'un air sérieux et froid, la ligne de mes lèvres impassibles jusqu'à ce qu'elle se mette à ondoyer ; je n'y tenais plus et... éclatai de rire en même temps que Khili avant de lui frappait dans la main qu'il me tendait. Nabü, sa petite femme, essayait tant bien que mal de gronder son mari pour son vocabulaire un tantinet indélicat mais notre hilarité était telle qu'elle s'en trouvât rapidement contaminée, perdant par là toute crédibilité.

Quand enfin nous parvînmes à nous regarder sans pleurer, je m'éclaircis une gorge encombrée par les éclats de rire qui s'y trouvaient encore enfermés, et je demandai simplement : « Alors, quelles nouvelles intéressantes le Vent du Désert t'a-t-il soufflé pour nous, vieux gredin ? »

Il était temps pour le fin conteur qu'était Khili d'entrer en scène. Si d'ordinaire je l'aurais coupé dans son élan pour passer directement à la version courte, je décidais à ce moment que, une nouvelle venue s'étant présentée à sa porte, il avait bien le droit de se faire plaisir en la charmant de sa langue habile.

La lumière se tamisa soudain tandis que l'Aleena s'enfonçait profondément dans les ombres de son fauteuil. Une étincelle jallit, puis une flamme qui vint allumer une pipe que le bonaleena s'empressa d'activer à force de « poc, poc » experts. Le silence. La pipe rougeoyait. Un long panache de fumée vint embaumer le conteur et bientôt l'ensemble de la pièce... Le décor était posé.


« Le vent du désert m'a soufflé une histoire... Terrible. Sous les Soleils brûlants de Tatooïne – les Jawas en tremblent encore, nouveau panache de fumée dans la pénombre, la nuit venait tout juste de s'insinuer dans les profondeurs du Canyon de Tabarah et la brume opalescente qui ne naît que de l'union des roches et du sable s'était levée, étrange, mouvante, vivante. Le char des sables était en retard lorsqu'il se présenta à l'orée de cette mer fantomatique ; il aurait dû traverser durant le jour. À l'intérieur de ce char, les mâles du clan Zigozigo et les nouvelles femelles tout juste échangées au cours du Grand Rassemblement d'Échange annuel. Bien que la peur les tenaillait, les chenilles du Char s'activèrent de nouveau et ce dernier s'enfonça dans la brume et les ténèbres.

Les sentinelles du camps, de l'autre côté du canyon, attendirent jusqu'à la levée du jour sans jamais voir surgir le Char attendu de ces ténèbres dans lesquelles il s'était enfoncé. Envoyant des éclaireurs, rien d'autre ne fut découvert que les traces des larges chenilles du Char qui semblait avoir simplement disparu, les races s'arrêtant subitement à mi-chemin dans le Canyon. Des dizaines de Jawas envolés, avec leur Char des Sables, et aucune appel de détresse ni aucune trace d'aucun combat. »


Au fur et à mesure que le conteur s'était avancé dans les méandres de son histoire, la pénombre s'était faite plus pesante et le nuage de fumée était désormais tel que l'on n'apercevait plus au travers que les braises de sa pipe qui s'intensifiait à intervalles réguliers.

« Voilà ce que m'a soufflé le Vent du Désert à votre adresse. »

La lumière se ralluma soudain, Nabü se leva pour ouvrir les fenêtres et Khili déposa sur la table basse sa pipe désormais pleinement consumée.

« Tu as moyen de contacter les chefs de clan ? » demandai-je après que Nabü fût revenir s'asseoir.

« Il me suffit d'un appel pour vous avoir un rendez-vous ici même d'ici une demi-heure. C'est un excellent collaborateur, je lui récupère pas mal de matos de bonne facture, et pourtant les Jawas sont pas les meilleurs mécanos, mais celui-là a réussi à former ses gars et ils sont particulièrement bons une fois qu'on leur explique les choses comme il faut ! Un jour, alors que j'étais en train de négocier avec le petit Haani, tu sais, l'esclave du frère de... »

« S'il te plaît, Chéri, tu ne vois pas qu'ils attendent ? »

« Oh, oui. Très bien. J'y vais de ce pas, Capitaine ! »

Cette Aleena était décidément un ange tombé du ciel. Elle venait, par cette simple connaissance parfaite de son Tendre qu'elle seule pouvait se permettre d'interrompre, de nous sauver d'un bon quart d'heure de bavardages à l'utilité tout à fait relative. Me levant, je faisais signe à l'Officier Lento de m'imiter et de me suivre. Pour devancer la curiosité de notre hôtesse, je la regardais avec un sourire et répondais à sa question muette : « Nous allons contacter le Séléné afin que l'équipage s'apprête en conséquence, on revient tout de suite. »

Ainsi rassurée, notre hôtesse nous laissa filer et alla vaquer à ses occupations de ménagère aguerrie. Nous retraversâmes la cour puis la boutique, où Khili était déjà en pleine conversation avec les Jawas par Com'link, et, enfin, nous fûmes à nouveau dans la rue. Là, je faisais signe à l'officier de me suivre dans une ruelle qui jouxtait la boutique afin d'être sûr que nous ne serions pas dérangés. Je jetai un coup d'oeil de droite et de gauche pour être sûr que nous n'avions pas été suivis puis, sans prévenir, j'attrapai mon Officier par le bras et le plaquai fermement contre le mur. Sa conduite était inacceptable.

« Täh'den, tu vas me dire tout de suite à quoi tu joues et pourquoi je me retiens de ne pas t'renvoyer en orbite dans les cinq secondes qui vont suivre d'un coup d'pied au cul que t'as largement mérité. »

Son tacle de tout à l'heure avait été une attaque personnelle, elle avait cherché à me discréditer auprès de nos informateurs et amis, voilà pourquoi je ne l'avais pas interpellée par son grade mais par son prénom pour la première fois. Ma main posée contre le mur juste à côté de sa tête, je la dominais de toute ma taille, intransigeant. Je ne pouvais accepter de me faire chier dans les bottes par une capricieuse pas foutue de saisir la chance qu'on lui offrait.


| :. Hrp .: |-| Si tu veux entamer un dialogue ensemble pour "densifier" ton prochain message, vu que la situation s'y prête, y a pas de soucis on s'fait ça ^^ |-|
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[HRP : le dit dialogue a été mené : Arö Ventarë a rédigé ses propres répliques et certaines des parties narratives, et interprête aussi le rôle des Jawas !]



Il a très bien compris mon petit jeu. Sauf qu'il n'y joue pas. Il n'a même  pas fait semblant de me porter le moindre respect : il a foncé tout droit dans le tas, me désarmant complètement. Je pouvais pas avoir l'air offensée qu'il admette que voir des prostituées c'était une déchéance - il a déjà compris que je suis pas comme ça. Je peux pas non plus m'effondrer - la dernière chose que je veux recevoir de ce prétentieux, c'est de l'apitoiement. Je laisse filer quelques secondes et je décide de jouer ma dernière carte : la surprise. Je ravale ma fierté et je lance le premier dé :

"Pardon, Capitaine, je ne pensais pas que vous aviez une raison de vous en offusquer, on est sur Tatooine après tout... Tout le monde a cette pratique, non? "

" Ne te fous pas d'ma gueule, et ne m'appelle pas Capitaine alors que tu sais très bien que ce que tu viens de faire n'était pas un tacle sur le plan professionnel. J'en ai rien à foutre que les gens pensent que je vois des putes ! J'en ai rien à foutre que le monde entier pense que ma queue torpille des gamines des dix ans aux petits déjeuners ! Ce que je n'accepte pas, c'est que tu viennes sciemment risquer la réputation du Séléné devant des contacts qui sont pour nous capitaux ! Crache le une bonne fois pour toute ton putain de morceau, qu'on passe à autre chose ! "

Pour le coup, je suis vraiment sifflée. Il me demande de l'appeler par son prénom. C'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Dans ce moment précis, ce n'est pas comme à une subordonnée qu'il parle, c'est comme... Comme à quoi D'ailleurs? Et puis quel morceau ?? J'en sais rien moi... Il y a cependant une chose que je puisse faire facilement dans ma postion : pratiquer mon art de la séduction.

"Arö... Excuse moi. J'ai pété un plomb et ça n'avait rien de personnel. Ca ne pouvait pas vraiment te discréditer..." J'avance d'un pas, pour me décoller du mur et me coller presque à mon adversaire : "c'était juste pour rendre quelques secondes le héros que tu es aux yeux de tous un peu plus humain, un peu plus accessible aussi."

Je sais m'y prendre pour souffler la colère, quand bien même il s'agit d'un feu de camp et non pas d'une simple chandelle. Perturbé par mon approche, il me retient d'une main plus douce à distance. Il interdit ce genre de relation au sein de son équipage et ce n'est  pas lui qui va commencer à trahir son propre code.

" Quand on claque au seul bonhomme qui a essayé de nous sortir de la merde ce que tu m'as claqué, c'est forcément une attaque personnelle. Ces gens... Ces gens me prennent pour ce que je ne suis pas. Ils savent très bien que si je n'avais pas eu d'intérêt à sauver leur fille, je ne me serais pas permis de prendre autant de risque pour le faire. Pourtant, il continue à dorer un blason que je ne cherche même plus à porter. Si je les laisse dire, c'est parce que cela participe à donner une bonne réputation au Séléné. Si je les laisse dire... C'est aussi parce qu'ils ont besoin de ce genre d'ersatz pour ne pas de rendre compte de la misère dans laquelle ils se trouvent. Je ne suis pas leur héros, je ne suis le héros de personne, j'essaye juste de survivre et c'est déjà bien assez compliqué pour que tu n'en rajoutes. Alors soit tu te décides à accepter définitivement notre aide, car nous sommes à présent tous dans la même galère, soit tu t'en vas - ce que je regretterais. "

La voix du Capitaine s'est faite plus douce, rassurante mais résolue tout de même.

J'essaye de contenir le feu qui recommence à m'embraser. Comment peut-il me mettre dans le même panier que lui? Il l'a dit lui-même, s'il n'avait pas eu intérêt à sauver la petite, il ne l'aurait pas fait. S'il n'avait pas eu intérêt à me sauver, il ne l'aurait pas fait non plus. Je ne suis rien pour lui, et le bras qui nous sépare le souligne encore plus. Un instant je serais presque tentée d'accepter de partir. Je ne sais même pas pourquoi j'essaye, je sais très bien que ce genre de vie n'est pas le mien. Je n'en connais pas les codes.

D'un seul coup, je baisse complètement ma garde. Même les phéromones quittent la partie.
"Je suis désolée. C'est juste trop d'un coup. Je ne suis pas capable de remplir mon rôle, je suis même pas capable de porter la bannière du Séléné, tu sais. Si je reste, au fond, c'est parce que j'ai intéret à rester, moi aussi. J'ai pas trop le choix en réalité. Mais je pense vraiment pas en être capable. J'ai été isolée trop longtemps."

" Je comprends... Tout cela... C'est de la folie douce, je le conçois. Un grand malade avec un gros manteau rentre dans ta chambre et le lendemain il t'emmène avec lui pour faire de toi une Corsaire. "

Devant ce résumé, forcément farfelu, de la situation, Arö ne peut s'empêcher de sourire. Curieusement, c'est ce moment qu'il choisit pour venir chercher mon menton m'obligeant ainsi à le regarder dans les yeux.

" Tu es mon pari fou. La façon dont j'ai décidé de t'acheter... De te libérer. Tout ça... Si j'avais eu toute ma tête je ne l'aurais pas fait, le risque était trop grand. Mais... J'ai vu. J'ai vu quelque chose. Je ne sais pas encore quoi mais... Je crois en toi. Pour la première fois, je crois bien que j'ai laissé l'intérêt du Séléné de côté pour essayer de venir en aide à quelqu'un qui valait bien plus que toutes les frégates du monde... 'Fin... Je sais pas comment te le dire autrement. Tu es ma tentative d'être un peu meilleur qu'un simple connard opportuniste comme l'étaient mes parents. J'espère juste ne pas foutre en l'air du même coup mes espoirs et ta vie. Essaye de croire en toi autant que je le fais. J'ai lu quelque part qu'il faut avoir des rêves pour être un héros. Sois le mien, que je puisse essayer d'en être un. "

Je dégage doucement ma tête de sa main - je n'ai jamais aimé ce contact. Mais cette entrevue m'a curieusement permis de mettre un peu d'ordre dans notre relation à tous les deux. Et puisque les choses n'iront pas plus loin et que je veux cacher l'embarras que j'éprouve face à tant de démonstrations d'intimité, c'est moi qui me remets toute seule à ma place, pour lui montrer aussi que malgré tout, si il y a une chose que je connais, c'est la discipline.

"Merci de me laisser une chance, Capitaine. Je comprends que j'aurais pu être renvoyée pour cette attitude inacceptable. Je veillerai à ce que cela ne se reproduise plus."

Je sens que quelque chose manque pour souligner le ton solennel de ma réponse, mais je ne sais pas comment saluer un Capitaine alors je me tiens simplement droite et lui tends ma main en signe de réconciliation.

Le Capitaine hésite devant cette main tendue. Visiblement, dans sa tête, les choses se bousculent, voire même, se cassent littéralement la figure. Devoir... Vouloir... Devoir... Vouvoir... Deloir... Sans prévenir il se saisit de ma main, tire doucement sur mon bras et dépose un baiser qu'il ne devait pas se permettre sur le coin des lèvres avant de me souffler à l'oreille.

" C'est à moi de te demander de me laisser ma chance, Täh'den. "

Prise par surprise, je ne sais vraiment pas quoi faire. Affolée, j'essaye de garder mon calme, alors que je suis ... dans les bras de mon employeur !! Je tourne sa tête vers la mienne, brutalement, et je suis tellement hors de contrôle que je me laisse aller à mes penchants physiques pour Celui-Qui-Porte-Le-Rouge, incapable de savoir ce que j'éprouve à son égard : Je l'embrasse.

Il prolonge le baiser autant qu'il peut avant de s'arrêter doucement et de séparer nos lèvres.

" Il va falloir que je trouve un moyen de gérer... tout ça. Je... "

Il me regarde, ne sait plus trop quoi dire, ses joues ne sont pas encore aussi rouge que son manteau mais... presque.

Je lui rends son regard perdu. Clairement, je n’ai jamais été aussi bouleversée par un baiser. Je ne sais plus trop ce que je dis.


" Excusez moi, Capitaine... Arö...C'était déplacé. On devrait peut etre y retourner?"

" Non... Ne t'excuse pas... C'est de ma faute et... Il va falloir qu'on reparle de tout ça un peu plus tard... Bon. "

Il s'écarte, doucement, s'éclaircit la voix, se rend compte qu'il tient toujours ma main dans la sienne. La caresse tendrement avant de la relâcher. Enfin, joue des épaules pour essayer de redevenir le Capitaine et, une fois ses cheveux remis en place, m'annonce enfin.

'' Hum. Très bien, Officier Lento, j'espère pour vous ne plus avoir à jamais vous reprendre de la sorte. Maintenant, allons-y, il ne faudrait pas faire attendre nos hôtes.''

Je n'hésite pas  une seule seconde avant de m'engouffrer dans cette porte de sortie qu'il me tient galamment ouverte en s'adressant à nouveau à mon grade. Je lui adresse un sourire professionnel - j'aimerais ne pas le laisser porter sa culpabilité. J'ai trop joué le jeu de la manipulation... il faudra effectivement qu'on en reparle. Je sais que trop bien le rôle que j'ai à jouer là dedans sauf que normalement, j'arrive beaucoup mieux à me contrôler. Je le suis d'un "Bien , capitaine." et d'un pas légèrement en retrait.




Le salon nous accueille avec des verres à nouveau remplis et deux hôtes aussi souriants qu’à notre départ.

« Ils ne vont pas tarder. »

A peine Monsieur Mandj’Harro a-t-il fini sa phrase que quelqu’un frappe à la porte et l’ouvre sans attendre.

« Qu’est ce que je disais ! » sourit Monsieur Mandj’Harro avec la main tendue.

Soudain, une bourrasque brulante me parvient depuis la porte, charriant… l’odeur la plus nauséabonde que j’aie respirée de ma vie- et vous savez où j’ai grandi ! Mais qu’est ce qui peut produire une odeur pareille ?

C’est quand Madame Mandj’harro les invite à prendre les sièges en face de nous que j’ me rends compte avec une certaine incompréhension que l’odeur vient de ces trois Jawas qui depuis leur arrivée n’ont même rien dit. Même pas bonjour ! Enfin ils ont tout de suite l’air de comprendre que c’est à nous qu’ils auront affaire, parce que au moment où – en cachant mon dégoût et mon appréhension - je me lève pour les saluer et avant qu’ils s’assoient, ils nous disent sans que j’arrive à comprendre qui - ou ce qu’ils - enfin où ils  regardent :


« C’est toi, alors, Celui-qui-Porte-Le-Rouge ? »

… Mais comment je vais pouvoir me concentrer avec une telle puanteur, impolitesse et sans qu’on se regarde dans les yeux, moi ?

''C'est bien moi, mais c'est l'Officier Lento, je vous prie, qui règlera les modalités de notre affaire. '. Le capitaine me lance en même temps un sourire mystérieux, mais encourageant. Et c’est parti.

"Hum. Bonjour, je suis l'Officier Lento en question", j'enchaine avec un sourire, pour essayer de masquer la grimace que m'inspire l'odeur ambiante.
"Que pouvons nous pour vous?"

'' Moi pas bien parler Galactique. Faire simple. Char des sables disparu avec femmes à nous et... '' Le Jawa se tourna vers l'un de ceux qui composait sa suite pour converser avec lui dans leur étrange langage incompréhensible avant de reprendre.  ''... Autre chose. Vous retrouvez pour nous femmes et char et nous donner argent après. ''


Je jette un coup d'oeil discret au capitaine. Je ne sais pas ce qu'il en pense, mais moi je fais pas confiance... "Désolée, ce n'est pas possible. Nous ne travaillons pas gratuitement. Il va falloir donner ..." je ne sais pas trop ce qu'on dit dans ces cas là...disons... " 80% avant."

Le jawa traduit immédiatement à Ses collègues et c’est une explosion de piaillement.et de gloussement s incompréhensible. La tension est perceptible. Trop perceptible pour une simple affaire de vol.

'' 60 pour le cent. Le reste après. ''

"65% et quant au prix..." je m'arrête une seconde : quelque chose vient de me frapper : "qu'est ce que vous entendez par "autre chose?" "

Les Jawa ne sont pas une race faite pour la temerité... Et pour le courage, a vrai dire, il leur est totalement étranger si bien que lorsque je soulève la question du '' autre chose '' c'est un flot ininterrompu et une panique générale qui s'empare du petit trio.

Hum. Bien, je n'ai aucune idée de comment répondre à cette agitation. Essayons ceci :
"Mes-…Messieur... Ecoutez moi ! " Bon. Vu l'inefficacité de ma réaction on va prendre les grands moyens : "Dites moi, et calmement, ce qui est dans votre char. Sinon, nous lâchons l'affaire et nous la confions à des personnes mieux qualifiées que nous pour ce genre d'affaire - je parle bien des Hutts." je dis, en agrippant  le manche de mon blaster sans particulièrement chercher à le cacher - après tout, ils ne sont pas sensés savoir que je ne sais pas vraiment comment m'en servir.

Immédiatement le silence se fait. La menace a fait mouche.


'' Non, non. Pas besoin Hutt se mêler de ça... Nous avoir... Récupéré... '' Visiblement la chose était gênante. '' Nous avoir récupéré vieille relique Jawa au Clan Pouikpouik. Eux nous l'avoir volé longtemps longtemps avant. Alors nous récupérer et utiliser femmes comme... Comme cachette? '' Visiblement la maîtrise limitée du galactique du porte-parole  ne comprend pas le terme ''subterfuge''. '' Alors si vous aidez nous... Risque d'être face au clan Pouikpouik et eux... Être allié de Galorn.'

Le capitaine émet un sifflement à l'entente de ce nom et les hôtes de la maison se serrent davantage l'un contre l'autre. Pour seul explication, le Capitaine se contente de ces mots :

''Un très gros molosse aux dents longues et nombreuses.''

Jusqu'alors j'étais partagée entre l'envie de rire devant la menace de rencontrer le clan... Pouikpouik... qui devait probablement être aussi désorganisé que celui devant moi, et l'appréhension d'avoir à nous retrouver devant ... un clan entier de ces créatures peut être pas courageuses, mais bon, en colère ça doit pas faire du bien. Bon, passe encore. Mais ce Galorn... là je sais pas trop ce que je vais répondre... Et le capitaine qui me donne rien d'autre à quoi me cramponner pour avoir son avis que ce petit sifflement et cette description !! Alors je suppose que ça veut dire... ben, feu vert alors... Je savais pas qu'on manquait d'argent à ce point... Ou alors on manque simplement d'aventure? bref :

"Eh bien, ça change un peu la donne tout ça... Pour commencer, vous allez nous donner 65% avant, comme on l'a dit, et voici mon prix : $$$"

Le verdict est tombé. Les trois Jawa sifflotent encore un peu pour le principe avant de lâcher ce qui semblait être un soupir de résignation.

''Nous d'accord. Mais nous prévenir, si (bruit incompréhensible) sacré détruit, nous retirer 10 pour le Cent du prix. Ça être le symbole de la puissance de notre clan. Vous le faire quand?'

"Pas si vite. Vous allez nous donner 65% en avance, plus une prime de 10%, à payer entièrement en avance cette fois, pour les dégats probables du vaisseau et les munitions supplémentaires dont on aura besoin - c'est pas pour vous offenser, mais même une centaine de vous ça ferait moins mal qu'un gros machin dentu et griffu... ça sort de nos frais. Si votre ... euh... disons, totem , est endommagé, vous pourrez retirer 15% de ce qu'il restera à payer. Ca vous va ?"

C'est vrai, quoi, on n'a pas un rond... bon c'est pas la peine de leur dire non plus, vu que sinon ils voudront baisser le prix... je crois qu'on est plus ou moins prêts à accepter à peu près n'importe quel prix de toute façon.

"Quand à la date..." je me tourne vers le capitaine, avec un regard significatif. "Ce n'est pas à moi de la fixer, je pense que cette décision revient au Capitaine du Séléné."
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