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Les négociations ne s’étaient pas si bien terminées que ça pour Darth Ynnitach. La discussion en privée avec le sénateur Rejliidic ne lui laissait guère le choix sur le moment. Mais au final, la Sith n’était pas si perdante que ça. La mort de Balek avait profité à Vogda, qui lui était bien trop stupide pour s’opposer efficacement à qui que se soit. Il finirait par rendre les prisonniers à la République, de peur d’éventuelles représailles contre ses intérêts. Que les représailles viennent de la République ou des quelques Hutts qui sont plus enclins à se tourner vers elle. En revanche pour contenter les Sith, il n’avait guère d’options. A part de maintenir les échanges commerciaux entre « l’Empire Sith » et l’Espace Hutt. Bien entendu, Balek avait profité de la situation et Vogda s’était presque sentit obliger de faire quelques réajustements dans les points du traité. En gros, il faisait un « geste commercial ».

De plus il avait assuré son interlocutrice Sith que la Jedi resterait en cellule jusqu’à ce que la délégation républicaine parte. Ensuite il la ferait exécuter pour la mort de Balek et pour contenter la Dame Sith. Cette dernière n’était pas très satisfaite de cette histoire d’exécution. Non pas qu’elle ressentait de la compassion pour la Jedi, loin de là. Mais quelque part, au fond d’elle-même, elle admirait le courage, la folie plutôt, dont elle avait fait preuve. Se faire accuser coupable pour la mort de Balek… oui il fallait bien être folle. De son côté, elle avait essayé de convaincre le Hutt qu’elle n’y croyait pas et que durant les moments ou Balek devait être tué, si tant est que c’était bien le cas, Laksh’Mi était sur l’unique balcon accessible aux diplomates. Chose facile à vérifier entre les holo-caméras et les gardes.

N’ayant plus rien à en tirer du Hutt, Darth Ynnitach s’était rendue dans les cellules. Pour Vogda, ce dernier imaginait une sorte de séance de torture de la part de son « invitée », comme il aimait le dire. La Sith ne le voyait pas vraiment comme ça et espérait bien quitter Nar Shaddaa au plus vite. Mais pas sans aller voir cette Togruta. Le trajet entre la salle d’audience et les cellules était long. D’autant que le guide semblait y prendre son temps, marquant presque un temps d’arrêt devant chaque système de surveillance. Les deux « secrétaires » de la Dame Noire, un homme et une femme, la suivaient. Depuis que la réunion était terminée, un vaisseau en provenance de Dromund Kaas attendait sur une plate forme pour emmener la Sith et son escorte. Depuis, Vogda avait finit, après de longues discussions se transformant très vite en exigence de la part d’Ynnitach, pour qu’elle puisse porter son sabre laser et que ses gens puissent porter les armes dont ils sont normalement pourvus. Après tout, quel risque pour que l’on se batte dans les couloirs du palais ?

Au gré des couloirs la petite délégation Sith croisait, pêle-mêle des Weequay, des Niktos, des Gamoréens… toute la panoplie de soldats pour un seigneur Hutt. Du coin de l’œil, Darth Ynnitach remarquait qu’ils portaient encore le symbole de Balek sur leurs armures, en tatouages, ou en marques au fer rouge pour les Gamoréens. Chose bien étrange, même si la prise de pouvoir de Vogda est récente… Non quelque chose ne collait pas.

Cette impression continuait, car même dans la Force, la Sith ne trouvait aucune véritable réponse. Peut être que la Jedi en aurait une. Le groupe arrivait enfin au quartier des cellules. Là le serviteur qui les avait accompagnés, s’éclipsait et laissait le personnel de surveillance s’occuper des visiteurs Sith. La marche jusqu’à la cellule de la Jedi avait durée quelques minutes. Il avait même fallut prendre un turbo-lift. Les autres cellules devaient être pleine, sans aucun doute. Le quartier ou était parquée Laksh’Mi était profond dans le palais et découpé en plusieurs secteurs. La Sith ordonnait à ses gens de rester près du centre de contrôle. Ainsi, ils auraient vu sur les holo-caméras et tiendrait la seule sortie de ce couloir qui mène à la cellule de la Jedi.

La Dame Noire trouvait cette dernière assise sur le sol, comme si elle méditait. Ce qu’elle devait surement faire. Elle-même ne perdrait pas son temps ainsi et commencerait certainement à user de ses pouvoirs pour sortir d’ici. Du premier coup d’œil, la Sith avisait la Jedi et ne voyait aucun implant neuronal pour gêner temporairement la possibilité d’user de la Force. La seule chose qui l’empêchait de sortir était un champ de force. Rien de bien gênant en fin de compte. Alors pourquoi être aussi docile ? Rien qu'à cette question la vérité éclatait aux yeux de la Sith.

*Folle et honnête… décidément…*

-Maître Laksh’Mi… Dit-elle en souriant.

Que pouvait-elle bien lui dire de plus. Elle s’était montrée stupide de se laisser enfermer. D’ailleurs en arrivant jusqu’ici elle avait espérer que la jedi s’échappe ou quelque chose dans le genre, mais là, rien du tout. Elle restait là à attendre. A attendre une mort certaine sans chercher à lutter. Décidément, elle ne comprendrait jamais les Jedi.

-Vous savez qu’ils vont vous tuer ? Pour rien qui plus est ? Vous le savez et je le sais, les républicains aussi le savent. Ce n’est pas vous ! Tous vous surveillaient et vous étiez sur ce balcon. Oh bien sur les républicains ont finit par sauver les « touristes ». Et ne me sortez pas le couplet de la jedi héroïque qui se sacrifie pour sauver tout le monde, c’est inutile ! Vous avez envie de mourir ?

La question était directe et la réponse serait sans aucun doute un truc du genre « il n’y a pas de mort, il y a la Force ». L’endoctrinement fait des miracles, oh oui. Quelle peut bien être le genre de vérité que les Jedi ont découvert pour refuser la mort d’autrui et accepter le sens du sacrifice pour sauver les autres au mépris de sa vie ? Bien sur, même pour les Sith, la mort ouvre la conscience vers autre chose. Mais depuis toujours les Anciens Sith ont cherchés à l’éviter, c’est qu’il doit bien avoir une raison. Et ça, Darth Ynnitach n’était guère pressée, ni désireuse de le savoir.
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Maître Mi, du conseil jedi, était en prison, sur Nar Shaddaa ; Comment était elle arrivée là ? Simple, elle s'était livrée aux Hutts, pour meurtre. Et pas n'importe quel meurtre : celui du chef du grand conseil des clans Hutts, les Kajidics, Balek.

Quelques jours plus tôt, elle avait été envoyée, en compagnie deux trois émissaires diplomatiques de la République, pour tenter de négocier l'extradition de prisonniers républicains. Mais l'un d'entre eux s'était révélé être la Dame noire des Siths, et avec le concours de la mégalomanie des limaces de ce secteur, les choses ne s'étaient pas tout à fait passé comme prévu... Et maintenant, la peine de mort avait été commuée à l'encontre de la togruta.

Celle-ci méditait, effectivement. Elle passait en revue les voies possibles pour Nahla, sa petite protégée. Elle ne pourrait probablement plus la revoir, encore moins achever sa formation. Elle lui souhaitait d'être forte. Sa mort lui laisserait probablement une cicatrice, mais serait une leçon également : pas d'émotion, juste la Force... Voila ce que Nahla se répétera jusqu'à en être convaincue dans tout son être. La récitation du code avait toujours été son fort, à cette petite.

Elle méditait, en attendant patiemment un visiteur. Ou plutôt une visiteuse. Elle savait pertinemment que celle-ci se montrerait. Une sorte d'homologue du côté obscur, une rivale, mais aussi une partenaire de philosophie, de débats sans fins. Quelqu'un dont le caractère amusait secrètement la jedi. Car au delà des sautes d'humeur, de la paranoïa, de la fourberie, de l'ambition et de la haine, il y avait au fond une forme d'honnêteté, subtile, chez Ynnitach. Quelque chose qui la poussait, malgré ses jeux mesquins, à ne pas simplement détruire celle qu'elle avait plusieurs fois à sa merci.

Finalement, elle ne s'était pas pressée, mais la voilà.

- Vous avez envie de mourir ?

Laksh'mi réprima difficilement un sourire et ne put s'empêcher de lancer une petite pique, pour le plaisir.

- Quand même dans ma cellule loin de tout je dois encore supporter vos sarcasmes, j'y arrive, oui...

La réplique laissa la place à un sourire finalement franc. Elle se releva, les genoux un peu endoloris ; depuis combien de temps méditait elle, ainsi dans cette position ?

- Dame Ynnitach... Vous en avez mis, du temps. Vogda était il réticent à ce que vous passiez me dire au revoir ?

Elle répondit ensuite aux insinuations de la siths, sur son innocence.

- Bien sûr que personne n'est dupe sur ce sacrifice. Mas les hutts sont bien plus satisfaits d’exécuter un membre du conseil jedi que de parfaits inconnus, qui plus est insignifiants pour eux. Je suis bien plus satisfaite de ne pas vivre avec leur mort sur la conscience, et la République a la satisfaction d'avoir remporté ses ressortissants... Tout le monde est satisfait... Ou presque. J'aurais cru que vous le seriez. Pourquoi cette frustration que je ressens dans votre cœur ? Oh mince, je viens de me rendre compte que vous en avez un... Cela ne vous fait il pas bizarre ?

D'ordinaire, Laksh'mi n'était bien entendu pas si piquante ; mais La sith étant son unique espoir d'en sortir vivante, elle ne voulait pas le lui admettre ouvertement, et compter sur elle. Aussi amenait-elle l'opposition entre elles deux pour éviter toute fraternisation dans cet instant difficile. Car, oui, malgré le code jedi, cela était bien sûr difficile, comme sort, à affronter sereinement.
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En d’autres circonstances et d’autres lieux, Darth Ynnitach aurait très certainement apprécié cet échange. Surtout face à une Jedi qui semblait s’amuser à être aussi piquante. Mais ici, dans ce palais, en cette situation c’était complètement déplacé. Soit Laksh’Mi était complètement idiote de jouer les bravaches en acceptant son sort, ce qu’elle prétend jusque là, ou bien… Ou bien quoi ? Que pouvait-elle bien attendre d’autre dans ce bouge de palais Hutt aux mains de qui d’ailleurs ? Vogda, comme il le prétend lui-même ou le « cadavre » Balek ? Qui doit s’amuser comme un fou derrière ses écrans à voir les républicains et la Sith évoluer sous son regard de larve. Déjà que la Dame Sith n’avait guère apprécié ce putsch de la part de Vogda, si en plus cet imbécile s’était planté… Non décidemment, cette intervention à Nar Shaddaa n’était pas une bonne idée.

-Assez ! Hurlait-elle dans un accès de colère.

La Dame Noire reportait son attention sur la Jedi, à nouveau. Elle s’était surprise à réagir aussi ouvertement. Ce n’était pas à cause des propos mais l’attitude complètement détachée de la jedi qui l’énervait. De plus ses réflexions ne faisant que l’embrouiller davantage. Pour essayer d’y voir un peu plus clair, la Sith s’ouvrait pleinement à la Force et au Côté Obscur. Elle cherchait à sentir, voir plus clair sur le monde qui l’entourait. Bien entendu, son premier réflexe, fut de se concentrer sur la Jedi. Plus pour la mettre mal à l’aise qu’autre chose. Même s’il y avait l’idée d’en apprendre plus sur la raison de son attitude envers elle et l’indifférence qui semblait la prendre quant à son sort.

Intérieurement elle souriait, jubilait même. Elle arrivait à déceler en cette Togruta de l’espoir. Oui c’était ça, elle conservait de l’espoir. Il était semblait bien maigre aux yeux de la jedi, mais au moins il restait présent. Ignorant malgré tout de quel type d’espoir il pouvait s’agir, la Sith l’interprétait comme l’espoir de rester en vie. A présent restait à voir si elle ne lui dénierait pas ce droit ou si elle s’en amuserait.
En revanche la Sith ne stoppait pas ses recherches pour autant. Elle avait le sentiment qu’elle en apprendrait davantage sur les deux gardes des Hutt de faction avec elle. L’humain ne disait rien, mais face à son intrusion dans l’esprit limité du Gamoréen, ce dernier se mettait à couiner.  De qui prenaient-ils leurs ordres ? Il ne fallut que peu de temps pour le savoir. Il s’agissait bien de Vogda. La première impression d’Ynnitach ne fut pas la bonne, Balek était bel et bien mort et tout ça à cause de Vogda.

*Bien joué…*

-Vogda, oui… En fait j’ai eu une longue discussion avec lui. Déjà, la fin des négociations et quelques… dédommagements quant à mon déplacement et à la manière dont je fus traitée. Tout comme vous et vos collègues d’ailleurs, mais de cela, il s’en moque. Mais ça, c’était très rapide. Non, la discussion la plus longue et la plus intéressante à mon goût, concernait votre sort…

Darth Ynnitach faisait un pas de plus vers la grille qui les séparaient. Elle arborait un sourire carnassier aux lèvres. L’intérêt qu’elle semblait avoir éveillé chez la Jedi l’amusait bien plus encore. Oui, maintenant elle le savait vraiment. Laksh’Mi tenait à la vie et elle serait prête à presque n’importe quoi pour la garder.

-Avouez-le ! Cette vie… cette chose délicieuse qui fait ce que vous êtes… qui ne vous appartient plus en ce moment… Vous aimeriez en garder le contrôle n’est-ce pas ? Il vous serait possible de la récupérer… Seulement si vous me dîtes ce que vous êtes prête à faire pour la conserver…

La Maîtresse de Dromund Kaas revoyait Alderaan. Leur toute première rencontre. Cette fois ou cette Jedi qui semblait si calme, si sure d’elle, s’était opposée et battue jusqu’au bout. Elle avait finie par céder au final, mais ce n’était pas ça le plus important. Le meilleur fut le sentiment d’impuissance et presque de terreur qu’elle avait pu lire dans ses yeux pendant une fraction de seconde. Il lui semblait ressentir la même chose en elle cette fois. C’était une essence si rare à ressentir chez les Jedi. La Sith n’en avait guère profité la dernière fois, surprise. Mais aujourd’hui, elle savourait ces sensations que le met le plus fin et délicat de l’univers.
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L'aura sombre, profondément obscure, lourde, écrasante, que la sith se mettait à dégager, Laksh'mi l'avait déjà sentie auparavant, émaner de la même personne. Elle connaissait le potentiel de cette souveraine...
Mais elle ne se laissa pas oppresser par les sensations que cela lui faisait ; elle avait de toute manière déjà pris le chemin de la mort, alors, rien ne pouvait arriver qui ne fut que temporaire et supportable. De toute façon, elle le sentait bien, il n'y avait pas de réelle intention hostile chez Ynnitach à son égard. Elle était, paradoxalement, presque moins en danger de mort auprès d'elle.

Mais la sith touchait juste : un mince, espoir, fin comme le fil d'un rasoir, persistait à lui garder dans les plus inconscientes appréhensions de la situation l'imaginaire d'une vie continuant son cours. D'ailleurs, quand la métisse sith évoqua une discussion entre elle et le chef des Hutts à propos de son propre sort, ses yeux trahirent son intérêt soudain. Mais de là à être prête à faire des sacrifices pour conserver sa vie, là, Ynnitach se fourvoyait ;



- Pour la conserver ? J'ai été prête au sacrifice ultime pour une cause juste comme il y en a par millier... Ne vous attendez pas à ce que je sois prête à bafouer ce que j'ai juré de servir pour échapper à mon funeste sort !
Elle marqua une pause, sembla hésiter, puis ajouta :

« Mais comme je sens que vous avez une idée derrière la tête... demandez moi toujours le service que vous convoitez de moi, et pour lequel vous estimez me sauver la vie être le bon prix, et je verrais si cela me semble honnête



Elle n’essaierait pas d'échapper à la mort par un pacte avec le Mal ! Elle avait fait son choix en conscience et l'assumait, et elle ne s'en sortirai qu'uniquement si en retour, on ne lui demandait rien de malsain. Cependant, en effet, l'idée de la mort, malgré le code et les croyances, les certitudes mêmes, spirituelles de la togruta, demeurait un avenir qu'elle appréhendait. Terrifiée, c'était exagéré, mais elle n'était pas complètement sereine, pas en permanence, c'est certain. L'aura obscure de la sith ne l'aidait pas, fallait il préciser.

Le tout était que la dame noire ne demande rien de trop exigeant, car elle venait de faire naître un espoir de vie plus grand qu'initialement en dévoilant une possible porte de sortie, et il serait difficile d'y renoncer sans déception et mort dans l'âme. Ce qui rendrait l'attente de l'exécution bien plus pénible.
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Décidément, la jedi était bien plus intelligente que ce que Darth Ynnitach croyait. Mais elle ne pouvait mentir bien longtemps. Tout simplement parce que la Sith est, elle-même, une menteuse hors pairs et aussi parce mentir semble être une tare aux yeux des Jedi. Et cette Togruta semble prendre très à cœur les principes Jedi. Ce qui à la fois était amusant et frustrant. Que faire d’autre si ce n’est la combattre ? N’y avait-il donc aucune autre alternative ?

-Non, non, non… Ce n’est pas ainsi que le jeu fonctionne ma « petite » Togruta… Dit-elle en balayant l’espace devant elle d’un revers de la main.

Pour la première fois, la Dame Noire des Sith se permettait de se montrer familière envers la Jedi. Il faut dire que son attitude à accepter la mort et de clamer haut et fort que son sacrifice pour une quelconque cause qui parait noble à ses yeux, horripilait la Sith. Malgré ça, elle cherchait à connaître le sens de cette attitude écœurante de la part de Laksh’Mi, surtout pour de stupides touristes venus se perdre dans l’Espace Hutt.

-Vogda sait déjà quoi faire de toi. En fait tu es à moi, maintenant. Tu es mon… cadeau en fait. En compensation de l’arrangement obtenu par les républicains. Du coup, ton sacrifice n’a plus aucun sens et ton sort ne dépend plus des limaces mais du mien !

La Sith lui adressait, pour finir, un sourire carnassier. L’idée était de lui faire comprendre que son sacrifice, à présent, ne servirait plus à rien. Et que si elle voulait que son existence de Jedi ait un sens, il lui faudrait proposer quelque chose à la Sith. C’est du moins ainsi que cette dernière voyait les choses. C’est ainsi que les choses se passent d’ordinaire, que se soit en politique  au sein de la République, entre Hutt et les Sith. Pour les plus bornés il y avait encore la peur de la mort. Mais pour la jedi cette option était au mieux pire qu’inutile. Avec leur fichu code et leur credo de : Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force. Et les adeptes de la Lumière finissaient toujours par se raccrocher à cette vieille lune. Fort heureusement, Darth Ynnitach disposait d’autres moyens pour la convaincre du contraire et un sort infiniment moins enviable que la mort.  

Un grognement provenant du Gamoréen tirait la Sith de ses viles réflexions et au sein de la Force, elle sentait une certaine réprobation de la part de l’humain. Apparemment ces deux là n’étaient pas au courant des mesures de Vogda. Au lieu de concentrer ses sombres pouvoirs sur la Jedi, elle les retournait contre eux, pour les faire plier à sa volonté.

-Ouvrez la cellule !

L’homme obtempérait, bien qu’après s’être donné une seconde de réflexion, un acte de résistance symbolique en somme. Mais un autre grognement plus fort de la part du Gamoréen le ramenait à la raison alors qu’il venait d’esquisser un pas pour ouvrir la grille. Ne souhaitant affronter le garde porcin en pleine possession de ses moyens, Darth Ynnitach usait, à nouveau, de la Force. Non pas pour dominer son esprit primitif, mais pour le tuer. Sa gorge se retrouvait prise dans un étau invisible et il portait ses mains sur cette dernière, cherchant à se débarrasser de cette main impalpable qui le privait peu à peu d’oxygène.

Dans un dernier couinement, le corps s’écroulait et l’attention de la Sith se portait déjà sur l’humain. Avec plus de violence que la première fois, elle prenait le contrôle de son esprit et lui forçait à agir selon sa volonté.

-Tu… vas… ouvrir… la… cellule !

Ne pouvant résister davantage, le garde fit un pas de plus. Du sang se mettait à couler de son nez et malgré cela, semblant l’ignorer, il tendait une main vers le panneau de contrôle. Il appuyait sur une série de bouton et la grille coulissait. Sa volonté ayant été accomplit, la Dame Sith relâchait son étreinte dans l’esprit de l’humain. Mais dans son désir de le contrôler la Sith n’avait guère fait en sort de minimiser son intrusion. Le garde s’écroulait à son tour, du sang continuait à couler de son nez. Il n’y avait plus rien à faire pour lui. Rouvrant les yeux, Darth Ynnitach posait son regard violet animé d’une lueur malsaine sur Laksh’Mi.

-Prête à me suivre ?
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L'air surpris de Laksh'mi se fit de plus en plus médusé, allant jusqu'à l'amertume. La familiarité, amusante mais surprenante, la révélation, probablement un mensonge puisque les gardes ne semblaient pas tout à fait coopératifs, leur mort violente pour être libérée, mais pas vraiment puisqu'elle devenait la chose d'Ynnitach...

Dire qu'elle avait pensé l'instant d'avant que rien ne pourrait être pire et que cela suffisait à la maintenir forte dans ses choix de principe, là, ça virait presque au cauchemar !

Était elle prête à la suivre ?




- A vrai dire, je crois que je suis pas si mal ici... Je vais plutôt attendre que d'autres gardes n'arrivent et m'assurent une mort un peu plus réjouissante que celle qui m'attends avec toi, mais on s'holo et on se fait une bouffe, d'accord ?
Tenta vainement la maîtresse jedi, plus tout à fait certaine de voir la visite de son homologue sith comme un espoir.

Peu de chance, bien entendu pour que ça passe, mais autant marquer symboliquement la résistance avant de ne plus avoir le choix ! Elle même s'était mise à tutoyer la souveraine. Après tout, si elle devait finir par lui être enchaînée, moins elle se laisserait inférioriser, plus elle aurait de chance dans la suite de reprendre l'avantage. Encore de l'espoir... Comme on dit, tant qu'il y a de la vie...

En quelques brèves secondes, la togruta revoyait ses rapports avec cette sith de haut rang. Elle l'avait d'abord flattée, lui avait proposé la paix entre les siths et les jedi, avait failli la tuer elle et sa padawan, les avaient épargnées, voulait la libérer de prison, maintenant, en faire son esclave, … Quelle drôle d'énergumène !


- Et si on reparlait de ta proposition de paix entre nos deux ordres sinon ? C'était une bonne idée à la base... Sans rire, imagine : plus de guerre, plus de ressource gâchée ! En gage de ma dette, je pourrais, maintenant que je suis membre du conseil jedi, rapporter ton offre...


Elle n'était pas dupe, et savait que même si cette offre revenait sur le tapis, ce serait une ruse pour porter un coup aux jedi ; et la togruta ne manquerait pas, dans son rapport, de signifier son manque de confiance en ynnitach pour tenir parole. D'un autre côté... Elle les avaient épargnées... Elle ne comprenait toujours pas pourquoi !

Refusant de sortir de sa cellule jusque là, elle questionna la dame noire sur ce sujet, tâchant peut être de gagner du temps jusqu'à l'arrivée d'une escouade de la prison, étant persuadée que Vogda n'avait pas offert sa vie entre les mains de cette délicieuse sorcière...



- Quand tu nous avais à ta merci, moi et Nahla, sur Alderaan, pourquoi nous avoir laissé la vie sauve ?

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L’hésitation de Laksh’Mi n’était pas de bonne augure et c’est sans surprise que Darth Ynnitach devait, au final, essuyer son refus de sortir. Sur le coup elle eut vraiment l’envie de la tuer pour ça. Compromettre le peu de bonnes relations qu’elle pouvait encore entretenir avec Vogda pour ça ! Oui décidément, ce voyage sur Nar Shaddaa n’était vraiment pas une bonne idée. Mais qu’importe regretter le passé maintenant. Ce qui l’intéressait c’est que cette satanée Togruta la suive.

-C’est bien de garder de l’humour, mais ne te crois pas tirer d’affaire. Si je m’en vais maintenant, tu seras exécuté et si les gardes arrivent avant que nous ne soyons partis, tu seras exécuté. Moi, ma foi, je le serais aussi je pense…

Et inutile de préciser que cette idée n’enchantait pas tant que ça la Sith. Elle qui a encore des siècles de vie à déguster et à exploiter à fond. Pour peu que cette existence ait véritablement une fin. Il est rare de voir un Anzat vivre aussi longtemps que ce que sont « horloge biologique » le permette. Les membres d’une race cruelle et meurtrière connaissent souvent une fin semblable. Et pour être tout à fait honnête, elle ne s’imaginait pas crever dans un trou pareil à cause d’un Hutt comme Vogda.

*Il faudrait que je l’assomme… Il faudrait que je l’assomme… Mais après ? Je ne me vois pas la trimballer jusqu’à ma navette sur les épaules… Oh non !*

Une certaine forme de haine montait dans l’esprit de la Dame Noire envers Laksh’Mi. Et aussi de la colère, mais cette fois contre elle-même, pour ne pas avoir pris des mesures dès le départ. La Jedi allait la mener en bateau. Un bateau qui allait sombrer et il était hors de question qu’elle coule avec elle.

*Si seulement ce petit salopard de Vogda ne se prenait pas pour un grand seigneur alors qu’il n’est qu’un vermisseau !*

-Pourquoi parler de ça maintenant ? Ah ! Très bien, oui je suis sérieuse et c’est parce que j’y crois que j’ai épargné ta vie et celle de ta padawan !

Bien qu’en réalité, la seule chose que de sure concernant Ynnitach en ce moment est son désir de rester en vie. Tout comme l’envie de voir la Jedi quitter ce trou avec elle et éventuellement de mettre ce projet au point. Dans son oreillette, la Sith entendait l’un de ses soldats qui attendaient à l’entrée du quartier des cellules, indiquant que les gardes commençaient à s’agiter, mais qu’ils ne feront rien, car il semble impossible de joindre les Hutts en ce moment même.

-Les gardes vont arriver Laksh’Mi… Un mensonge de plus, mais quelle importance ? Que tu n’es aucun problème avec la mort, c’est ton problème. Mais les Jedi ne sacrifient pas inutilement des vies n’est-ce pas ? Alors si tu crois fermement en ces principes… il n’y a aucune raison pour que je te suive dans ta mort ! Donc, en fin de compte tu n’as pas le « droit » de sacrifier ma vie !

C’est un point de vue assez tordu, mais qui se tient après tout. Laksh’Mi ne peut faire ça. Ou du moins, Darth Ynnitach pense que si elle croit fermement dans les principes Jedi elle ne peut sacrifier la vie d’une autre personne pour favoriser ses propres désirs. D’autant plus que la Sith, même s’il s’agit d’une ennemie éternelle à son Ordre, à tout de même proposé quelque chose d’important qui peut paraître tout autant incongru : la paix.
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La togruta pouvait sentir la moutarde monter au nez de cette femme. Ses mielleuses paroles sur la paix contrastant avec ses sentiments authentiques qu'elle ne prenait même pas la peine de dissimuler.
Et puis il y eut cette pirouette verbale franchement tordue, oui, c'était le mot.

Rien n'obligeait Ynnitach à attendre que Laksh' se décide. Elle ne la forçait pas à attendre avec elle de se faire prendre ! Donc elle seule serait responsable de sa mort, pas la jedi. Mais devant tant d'insistance, la curiosité prit le pas : la dame noire devait avoir une idée derrière la tête pour ainsi prendre des risques. Quelque chose d'important. Découvrir quoi permettrait peut etre de déjouer ses plans. Le devoir de la maîtresse était donc de risquer une mort, certes moins certaine mais plus atroce dans l'espoir de servir son ordre. Si au passage cela lui laissait aussi un espoir de vivre, de ne pas mourir inutilement, c'était effectivement ce qu'il y avait de plus sage à faire.

- Très bien, Ynni', je m'en voudrais de t'avoir fait tuer... Ne soumet plus mon pauvre petit cœur d'artichaut à de si cruelles pensées et envolons nous ! Ironisa t elle, sortant de sa cellule, signe de son acceptation.

Elles franchirent des couloirs, et encore des couloirs, ainsi que des ascenseurs de service, avant d'atteindre la navette de la sith.


- Bien, et maint... ZIP !

Notre Lala bien aimée n'eut le temps de terminer sa question que des tirs de blaster ricochèrent contre le métal blindé de la carlingue. Laksh'Mi aurait bien dégainé son sabre, mais... évidemment, elle n'en avait plus à la ceinture. Par la Force, c'était le second sabre qu'elle perdait en moins de trois ans !

Sa seule option, était d'ériger un bouclier de Force, modeste, mais dont elle avait acquis la pleine maîtrise en entraînant Nahla à cette technique. En se concentrant un peu, elle put englober sa « sauveuse », lui épargnant ainsi de justesse un tir qu'elle aurait manqué de dévier.

- Pourquoi Vogda voudrait il vous empêcher de partir avec son cadeau ?

La sith allait probablement massacrer tout le monde, aussi l'honorable membre du conseil jedi aurait bien utilisé une ou deux techniques de Force pour les neutraliser avant et ainsi les épargner, mais elle se concentrait déjà pleinement sur le bouclier qui les protégeait toutes les deux. Et puis il y avait les gardes de la souveraine...
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L’insolence de la maîtresse Jedi devenait de plus en plus insupportable. Certes, la Sith avait commencé, mais cela restait encore correct. La Jedi ne semblait pas s’en apercevoir ou bien faisait-elle exprès pour la provoquer ? Oui ! C’est du moins se que croyait la Sith. Malgré son désir de vivre et de voir jusqu’ou cette vie pourrait l’amener, elle cherchait une autre échappatoire. La mort, la sienne en l’occurrence. Un moyen simple et radical pour s’échapper des Hutts et de Darth Ynnitach. Mais cette dernière ne pouvait l’accepter. Et il y avait autre chose qu’elle ne pouvait accepter. Attendant que Laksh’Mi sorte de sa cellule, la Sith la cueillait à peine eut-elle mis les pieds dehors. De se main gauche, gantée, elle se saisissait de son visage, le serrait fortement et la plaquait brutalement contre la grille en duracier.

-Il y ait des choses que je ne peux tolérer, Jedi ! Ton insolence en fait partie ! Elle serrait plus fortement sa prise. Déformes encore une seule fois mon nom… mon véritable nom, et j’en oublierais même que je suis venue ici pour toi ! Je te tuerais ! D’une manière ou d’une autre et qui sera A MA convenance !

La colère qui étreignait la Sith face à cette Jedi la poussait à lui faire mal. Elle avait serré son emprise encore plus fortement qu’avant et elle avait été jusqu’à faire frapper l’arrière de la tête de la Togruta sur les grilles. En ayant terminé avec ça, la Dame Sith se dirigeait vers la sortie du quartier des cellules. La Jedi était sur ses talons. De toute manière, il n’y avait qu’une seule sortie. Devant le turbolift qui remontait plus haut dans le palais, les deux assistants de la Sith attendaient, armes en main. Le groupe prenait l’ascenseur et arrivait dans les étages supérieurs, au même niveau que les plates formes pour vaisseau. Le transport était tout proche du quartier des invités, qui lui en revanche était à l’opposé du palais.

Après avoir franchit un dédale de couloirs, sans croiser grand monde, ils arrivaient enfin sur la plate forme et la navette Sith avec son blindage en duracier gris sombre rassurait Darth Ynnitach. Finalement la petite fuite s’était plutôt bien passée. Mais le bruit de plusieurs décharges de blaster frappait la coque du vaisseau. Instinctivement, la Sith portait sa main sur son sabre laser. Un tir venait droit sur elle. A sa grande surprise, il s’était arrêté, bloqué par une sorte de champ de Force. Mais ce n’était pas ça ! La jedi venait, contre toute attente, lui sauver la vie. Les remerciements seraient pour plus tard, les gardes appartenant aux Hutts et de toute évidence à Vogda, se renforçaient et comptait bien profiter de leur surnombre.

-Pilote ! Orientez vos canons sur eux, de sorte à ne pas laisser l’entrée dans leur ligne de tir !

Le moteur du vaisseau se mit à vibrer et les répulseurs prirent le relais. La navette pivotait sur elle-même, lentement. L’une des batteries laser avait une solution de tir sur les gardes et ouvrait le feu. Une fois, deux fois et une troisième fois. Leur attaque s’essoufflait déjà et les survivants battaient en retraite ou appelaient déjà des renforts et des vaisseaux.

-Qui vous dit que c’est Vogda ?

Ne perdant pas de temps, la Sith, la jedi et les deux soldats entraient à bord. La porte se refermait et la navette enclenchait ses moteurs pour s’éloigner du palais. Pour s’éloigner de Nar Shaddaa le plus rapidement possible, le pilote n’avait pas attendu que les passagers se soient installés. De ce faite, ces derniers furent quelque peu ballotés durant le court trajet qui menait à un autre vaisseau de plus grande taille. Il s’agissait du S’Veyval, le vaisseau personnel de Darth Ynnitach. Basé sur une corvette Sith, l’engin avait vu sa coque être rallongée pour pouvoir embarquer un armement plus important et des boucliers plus performant, tout en offrant assez de place pour en accueillir la propriétaire et ses éventuels « invités ».

-Madame ! La voix du pilote retentissait dans l’intercom de la navette. Le S’Veyval annonce qu’un vaisseau Hutt à changé de trajectoire et fait route droit sur lui. Les détecteurs indiquent que son armement est activé et un escadron de chasseurs vient de quitter ses hangars.

-Qu’il maintienne sa position ! Une fois que nous serons à bord, qu’il fasse un saut en hyperespace ! En attendant, si le vaisseau Hutt ou ses chasseurs approchent en déca des zones de sécurité, qu’il ouvre le feu !

Il fallut un peu plus de trente secondes encore, ou chacune d’entre elles semblaient aussi longue que des minutes, pour que la navette entre dans le hangar du S’Veyval. Il fallut encore près d’une minute pour que le vaisseau décroche, passe à moins d’un klick du vaisseau Hutt, tout en s’échangeant quelques salves de turbolasers avant de sauter en hyperespace. A peine débarqué de la navette, la Sith avait ordonné que la Jedi soit conduite dans les quartiers des invités. En réalité il s’agissait de ceux que la Dame Noire utilisait lorsqu’elle était à bord, mais il était inutile de le préciser, ne serait-ce que pour garder un peu l’incertitude qui devait tenailler la Jedi quant à son sort final.

Darth Ynnitach, quant à elle, s’était rendue à la passerelle. Bien entendu, le temps d’y arriver, le vaisseau avait déjà fait le bond et ils étaient hors de danger. Sa venue était plutôt pour s’assurer qu’il n’y avait aucun dommage et aussi pour avoir quelques explications à propos de cette attaque et consulter les données recueillies par les détecteurs Sith. Après avoir passé plusieurs à consulter les données, Darth Ynnitach se rendait auprès de Laksh’Mi.

Deux gardes de la Sith se tenaient devant la porte. Elle en était presque rassurée de les savoir là. Eux ne se montreraient pas « faible » face à une Jedi, même sans sabre laser. La Dame Noire commençait même à trouver l’idée que ce genre de challenge serait intéressant à observer. Leur adressant un signe de tête, l’un d’entre lui ouvrait la porte. Elle s’engouffrait à l’intérieur, retrouvant Laksh’Mi dans un décor dont elle ne devait pas avoir l’habitude. Tout à l’intérieur ne pouvait cacher à qui cette pièce était destinée. Des meubles et autres objets de décorations Sith ornaient la pièce. Que ce soit un vase qui se terminait par des lignes aussi effilées que les trous de Dromund Kaas, des statues anciennes, presque lugubres, qui représentaient des figures oubliées depuis longtemps. Complétés par du mobilier en velours et des teintures pourpres, sur un sol d’obsidienne.

-Ah ! Quelle épreuve ! Elle se dirigeait vers une sorte de buffet ou se tenait un plateau avec des verres et des carafes contenant des liquides aux couleurs aussi diverses que les espèces non humains de la galaxie. Elle jetait son dévolu sur une carafe au liquide aussi violet que ses yeux. Elle s’en servait un verre. A croire que toutes nos rencontres doivent se terminer de manière aussi mouvementées ! Elle reposait la carafe et s’apprêtait à aller s’asseoir dans un fauteuil. Vous en voulez peut être ? Dit-elle en souriant, toute trace de tension semblait s'être envolée.
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Une demi heure plus tôt, c'était encore une sith, une jedi et une prison. En cet instant, c'était plutôt une sith, une jedi et un palace volant...
Ainsi donc le « quartier des invités » auquel elle avait droit, ressemblait surtout à une antichambre sith royale ; Que d'honneurs. La Dame Noire voulait-elle mettre Laksh'Mi mal à l'aise dans ce décors luxueux et glauque à la fois, ou bien était-ce pour lui montrer – ou lui faire croire – ses meilleures intentions à son égard qu'elle lui offrait ce confort ?

La togruta parcourait du regard tous les bibelots – ou plutôt reliques ! En studieuse maîtresse, érudit et cultivée, elle connaissait presque la moitié de ces artefacts, même si elles n'en avait jamais vu que des gravures, ou lu des choses à leurs sujets. D'autres en revanche lui étaient totalement inconnus.

Par le hublot, encore qu'elle l'aurait deviné à la légère secousse – une vibration, même, elle se rendit compte du passage en mode supraluminique. Elle s'enfonça confortablement dans un fauteuil, se demandant ce qui allait se passer ensuite. Qu'allait faire Ynnitach ?
Elle repensa à sa brutalité dans la prison : Laksh'Mi ne s'était pas pour autant soumise, ayant la ferme intention de ne pas se laisser devenir la « chose » de cette sith. En fait, elle avait surtout, et cela avait du encore plus déplaire à la belle Orageuse, elle avait surtout eu de la compassion, de la pitié presque, pour elle : subir les montagnes russes de ses émotions devait être épuisant, d'une part, et puis, quelle âme égarée... Mais elle s’était résolue à moins d'insolence gratuite, n'ayant pas envie d'être inutilement torturée à mort si elle pouvait l'éviter.

Mais déjà, la porte s'ouvrait, ne laissant pas le temps à la maîtresse de sonder la Force quant à son sort possible.




- Trouvez vous que cela ait été difficile et plus mouvementé que notre quotidien ?
S'étonna la quadragénaire à peau rouge. Tiens, elle notait à l'instant ce genre de détail insignifiant qui ne vous vient ridiculement que pour se raccrocher à cela dans les moments de détresse : toutes deux avait la peau rouge, quoi que dans des nuances variantes. Ynnitach, elle, avait simplement des cheveux, chose que n'aurait jamais la jedi... Cette dernière chassa d'ailleurs ces pensées absurdes pour revenir à l'instant présent.

Elle s'était, elle aussi, remise à vouvoyer la souveraine. Si Ynnitach le faisait, peut etre prendrait elle pour de l'insolence que de ne pas l'imiter...



- Volontiers ! Je ne bois jamais d'alcool, mais je pense que tromper la mort est le genre d'occasion qui mérite l'exception... Ou bien me fourvoie-je sur le sort qui m'attends ?

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Darth Ynnitach attendait quelques instants, regardant la Jedi avec une certaine curiosité. Peut être même ressentait une certaine incrédulité devant le fait que la Jedi accepte de boire un verre que la Sith lui proposait. Quelle personne pouvait bien être aussi naïve pour accepter sans y réfléchir à deux fois. Certes, Laksh’Mi n’est pas une coutumière de Dromund Kaas et encore moins de ses intrigues de couloirs. Même si la Dame Sith imaginait non sans mal qu’il y en ait entre eux. Et si ce n’était pas le cas… Il suffirait d’en créer ! Plus que la guerre, qu’elle vient à peine de connaître, se sont ces petites luttes que l’on règle à coup de machinations quelconques, coups de poignards ou tout simplement par poison, une de ses armes de prédilection, que la Sith affectionnent.

Se retournant vers le meuble, Darth Ynnitach reprenait la carafe, se tenant de côté, de sorte que la Jedi pouvait la voir lui servir son verre et ainsi de constater qu’elle n’y rajoutait rien de plus que ce liquide violet que se trouvait dedans à l’origine. La Dame Noire retournait auprès de la Togruta, déposant le verre sur la table et le faisant glisser doucement en sa direction. Puis elle s’installait dans le fauteuil d’en face. Soupirant d’un plaisir non feint, elle se laissait enfoncer dans le coussin et le dossier moelleux. Devenant presqu’insouciante, elle se laissait aller, croisant ses jambes à présent dénudées par le revers fendue de sa longue robe. S’en rendant compte, elle eut bien envie de recouvrir ses gambettes rouges de sa robe, mais à quoi bon ? Ce n’est pas la Jedi qui allait lui « sauter dessus » et encore, la Sith serait capable de trouver la situation amusante si cela se produisait, mais rien ne garantie qu’elle se prolongerait…

-Votre sort, oui… Elle lui accordait un sourire énigmatique. Jouer sur l’incertitude la Togruta l’amusait quelque peu. Tout cela ne dépend que de vous… Bien que le fait que vous m’ayez si… généreusement protégée, mérite un instant de réflexion. Même si cette dette est déjà remboursée à vrai dire… A présent je peux disposer de vous selon mes désirs…

Bien entendu, lorsqu’Ynnitach avait prétendue que Vogda lui offrait la jedi en cadeau c’était un mensonge. Un grossier mensonge mais qui aurait pu s’avérer exact ! Maintenant, force était de constater que les circonstances ont données vie à cette idée. En ce moment la Jedi se trouvait à bord d’un vaisseau Sith, celui de la Dame Noire qui plus est. De plus, la jedi ignorait la destination de son voyage. Cela pouvait être n’importe où dans la galaxie, ou presque.

-En fin de compte, ces actions mouvementées chez les Hutts et le fait d’être en compagnie de la dirigeante d’un Ordre que vous haïssez, fait partie de votre lot quotidien ? Je devrais peut être vous engager !

Elle n’était pas réellement sérieuse, mais elle l’avait dit d’une voix presque joyeuse, buvant une gorgée de cet alcool léger. Se rendant compte que ces temps ci elle consommait un peu trop d’alcool, la Sith pensait sérieusement à en réduire la dite consommation. Mais quelque part, elle y trouvait un certain réconfort, d’autant qu’elle ne finissait pas ses « nuits » avec une gueule de bois, loin de là.

-Mon quotidien à toutes sortes d’activités. Mais s’il y en a une que l’on aime m’offrir se sont les tentatives d’attentats et autres complots. Environ trois ou quatre par an, en moyenne… Et ce avant même que je devienne Dame Noire des Sith…

Cherchait-elle à apitoyer la Jedi ? Non. C’était son univers, le monde dans lequel elle, Ilithya, est venue au monde. Dans lequel elle a grandit, apprise ses leçons. Dans ce monde où elle est devenue Darth Ynnitach et celui dans lequel elle évolue en tant que Dame Sith. Peut être cherchait-elle à découvrir si les Jedi seraient prêts à la faire assassiner. Plus jeune, la Sith avait entendu parler de ce genre d’histoires. Des Jedi particuliers qui agissaient dans l’ombre, contre vous, et qui vous tuait si vous étiez Sith ou le malheur d’en avoir approché ou travailler pour eux. Dans une grosse poussée de paranoïa subite, Darth Ynnitach se posait sérieusement cette question à propos de Laksh’Mi. Est-elle là, fait-elle en sorte de l’approcher, sous des airs, faux peut être, de douceur pour pouvoir la tuer ensuite ?  Cette idée quelque peu folle commençait sérieusement à faire son petit bonhomme de chemin dans l’esprit de la Sith. D’ailleurs, sa jovialité apparente et son soulagement d’être en sécurité à bord de son vaisseau s’évanouissait pour laisser la place à sa méfiance maladive...
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La jedi ne disait rien, elle écoutait, silencieuse, n'en pensant pas moins, et surtout tâchant, dans cette passivité toute apparente, d'écouter ce que la Force avait à lui enseigner de cette Ynnitach, de ses intentions, du risque qu'elle encourait.

Elle, haïr l'ordre sith ? Elle ne démentit pas, cela ne servait à rien de jouer sur les mots, ou sur les notions, le cas échéant ; pas tout de suite en tout cas. Mais la haine était un sentiment qui lui était inconnu. Même lorsqu'elle eut perdu Otanaki, elle n'eut jamais ressenti la moindre haine, malgré la crise existentielle que cela lui avait fait vivre. Bon, peut etre un peu d'amertume passagère envers ces inquisiteurs, mais elle avait fait la part des choses. Otanaki avait aussi eu sa part de responsabilité dans ce qui lui était arrivé...

Cependant, dans son stoïcisme, la jedi manqua de s'étrangler de peu en buvant une gorgée de cet alcool léger lorsque inattendu fut prononcé et jeté sur le tapis aussi banalement que si elle avait été un simple mercenaire : une offre d'emploi auprès de la Dame Noire des siths ?! Voila bien une idée incongrue. Mais bien sûr, cette offre n'était pas des plus sérieuses, du moins pas dans les tréfonds des motivations qui agitaient la sombre reine. Elle jouait avec Laksh'Mi, celle-ci le sentait bien. Rentrer dans son jeu pouvait être une option, pour se servir de cette position d' »employée » et profiter de la crédulité de son interlocutrice concernant sa propre pseudo crédulité. Mais une option risquée. D'autant que la paranoïa de la souveraine était notoire, grâce aux espions jedi.

Une autre option pourrait être de continuer à refuser de se soumettre, et tenir tête, mais l'anzati s'était montrée très claire et ferme à ce sujet, dans les couloirs hutts... C'était une option probablement encore plus risquée que la première.

La justesse et la vérité, cette vertu jedi, devait rester son guide en fin de compte, elle en ressentait l'appel.

- Je ne sais pas quoi dire... Cette proposition est tout à fait surprenante... Cependant, rectifions, si vous me le permettez, quelques éléments : premièrement, je ne hais pas l'ordre sith, je protège ce que je peux de ses ambitions néfastes. Secondement, vous m'avez en quelque sorte sauvée, je vous ai sauvée, disons donc qu'à ce sujet, nous sommes plutôt quittes. En toute honnêteté, si vous souhaitez jouer avec moi, et faire de moi ce que vous désirez, je me défendrais. Je suggère d'ailleurs humblement à sa Majesté de considérer qu'à titre de membre du conseil jedi, j'ai accès à l'ensemble des informations stratégiques sensibles recueillis par les services d'intelligence de la République : vous ne savez pas dans quelle mesure je connais ce vaisseau - le S'veyval, n'est-ce pas ? - ou encore ses possibles destinations... Aussi, plutôt que tenter de vous jouer de moi, devriez vous me déposer sur une planète neutre et me laisser me débrouiller pour reprendre mon chemin... Vous ne prendriez ainsi aucun risque inutile.

Convaincrait elle Darth Ynnitach ? Peu de chances, en vérité, mais cela se tentait. C'était juste, honnête, franc, peu risqué comparé aux autres options, et cela avait le mérite d'offrir une porte de sortie plutôt positive – ou en tout cas certainement pas négative – pour l'une comme pour l'autre.

La seule chose chez la sith qui pourrait s'opposer à cette issue serait sans doute cette chance unique qu'elle avait d'avoir un maître du conseil jedi entre ses mains, à son bord, rempli de gardes impériaux... La togruta n'était pas en position de force, elle le savait, et son petit coup de bluff sur ses capacités à se servir de ses connaissances « secrètes » sur la position ennemie ne prendrait peut etre pas !
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 Dans un premier temps la Dame Noire eut envie de faire taire la Jedi une bonne fois pour toute ! Comment se permettait-elle de la menacer, ici, chez elle ! Oh ce n’était pas la première fois que des imprudents le faisaient. Mais Laksh’Mi était une personne d’un autre calibre. C’est une maître Jedi et membre de leur conseil. Darth Ynnitach commençait-elle à éprouver, sincèrement, du respect pour la Togruta ? Oui, possible, de manière inconsciente.  Dans un effort presque surhumain elle se retenait de lui jeter son verre au contenu coûteux à la figure de l’effrontée. Mais il fallait reconnaître que la Jedi ne manquait pas de courage, et de bon sens. Du moins c’est ce que pensait Ynnitach sur le coup. En étant monté à bord de la navette Sith et maintenant à bord de son vaisseau personnel, elle savait des choses, bien peu en réalité. C’était néanmoins suffisant pour torturer l’esprit de la Dame Sith, la forcer à s’interroger si c’était encore une bonne idée de la renvoyer chez elle ou bien de la faire enfermer un long moment avant de s’occuper d’elle plus tard…

Mais ce n’était pas suffisant, quelque chose encore eveillait la méfiance de la Sith à l’égard de son interlocutrice. Quelque chose qui allait plus loin que le fait que cette dernière soit une Jedi fourbe. Que pouvait-elle bien chercher à évoquer ouvertement ce qu’elle savait, comme le nom du vaisseau par exemple ? Qu’attendait-elle de la part de la Sith comme réaction primaire ? Reprenant une longue inspiration, Ynnitach buvait à nouveau une gorgée de son verre. C’était là plus pour se donner une contenance que par véritable envie. L’idée l’effelurait enfin, Laksh’Mi souhaitait réellement partir, rentrer au sein de sa précieuse République. La maîtresse de Dromund Kaas pouvait-elle réellement se le permettre ?


*Qu’est ce que je vais bien pouvoir faire d’elle ? La tuer ? Non… La laisser partir ? Mauvaise idée. Mais que faire d’elle le cas échéant… L’enfermer ? Non plus, elle arriverait à s’échapper à la longue, sans compter les nombreuses tentatives qu’il y aurait continuellement… *

Et ce n’était pas le seul souci que pouvait avoir la Dame Sith. Si jamais les autres Sith de Dromund Kaas apprenaient, et ils finiraient par le savoir, qu’une Jedi est présente chez Darth Ynnitach, les choses iraient mal pour cette dernière. Leur côté protectionniste prendrait le dessus de leurs rivalités et ils finiraient par s’allier contre elle. Donc finalement, si elle veut survivre, la Dame Noire ne peut la faire venir chez elle sans prendre de risques énormes. Et puis, que sait Laksh’Mi au juste ? Le S’veyval… elle n’a entendu qu’un nom et à vaguement vu à quoi il ressemblait de l’extérieur, à une « simple » corvette Sith…

-En effet, si on s’en tiens au strict fait que je vous ai fais sortir de prison et que vous m’ayez si… gracieusement protégée d’un tir, fait que nous sommes quittes. Concédait-elle. Mais les choses s’arrêteraient là. Or si je vous relâchais, comme je vous ai laissée entendre… là vous auriez une dette dont il vous sera peut être difficile de vous acquitter…


Maligne, Darth Ynnitach semblait avoir compris ce que cherchait la maîtresse Jedi, à savoir s’en tirer sans trop de casse. Fort heureusement pour elle, la Sith était bien disposée à lui offrir ce « cadeau ». Un cadeau empoisonné en réalité, puisqu’il lui faudra fournir quelque chose en retour. Mais que pouvait bien souhaiter comme faveur, Darth Ynnitach, à une Jedi ? Plein de choses en réalité, mais pas à une Jedi aussi… intègre que paraissait l’être Laksh’Mi.

-Que pourriez-vous faire ? Que pourriez-vous m’offrir en ce moment qui puisse me satisfaire, ne serait-ce qu’un peu ?


Amusée par ce petit jeu ou elle a les cartes en main, en fin de compte, Darth Ynnitach sirotait plus légèrement son verre, gardant un œil emprunt d’une lueur joueuse. Malgré ses prétentions, aux yeux de la Sith, Laksh’Mi n’avait pas grand-chose à lui apporter pour l’instant, plus tard en revanche… 
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Se sentant un peu piégée, maître Mi se mit à rire nerveusement en se jetant dans le dossier de son fauteuil, puis porta le verre à ses lèvres tout en conservant ses prunelles d'ambres dans celles de son « hôte ».

- J'étais prête à me faire exécuter pour des inconnus, ne vous attendez pas à ce que je trahisse les miens pour ma liberté... Cependant, si vous n'êtes pas trop exigeante, peut-être saurons nous trouver un point d'accord où aucune de nous ne sera perdante. Que suis-je prête à vous offrir... c'est une bonne question. Que puisse requérir une dame telle que vous et qui ne mette en péril la République ou l'ordre Jedi ?

Elle semblait songeuse, regardant soudainement dans le vague, tournant la tête vers le hublot.


- Vous satisfaire, ne serait-ce qu'un peu... ? Êtes vous friande de toujours plus de connaissances sur la Force? Ce n'est certainement ce que vous aimeriez le plus utiliser, mais n'êtes vous pas curieuse de connaître des techniques lumineuses ?



Elle avait tenté de déballer ça comme un cadeau surprise, sur un ton guilleret, pour rendre la suggestion plus attrayante... en lui offrant cela, elle ne trahirait pas sa cause, ni ne donnerait plus de pouvoir réels entre les mains de la sith, car invoquer des pouvoirs lumineux nécessitait un fond lumineux en soi-même... Au pire, Ynnitach se retrouverait avec des connaissances inutilisables, au mieux, Laksh'Mi parviendrait-elle peut-être à rendre la sith moins adepte à l'obscur ?

La togruta conservait d'ailleurs en main sa meilleure carte pour la fin ; l'apaisement de l'obscur, qu'elle contenait jusque là, tant que la Ténébreuse demeurait si peu hostile.


- Je vous ouvre une porte sur le savoir jedi. N'est-ce pas tentant, mon « amie » ?


Tout ce qui importait pour que la Reine ne morde à l'hameçon, était qu'elle n'ait pas déjà autre chose en tête. Dans le cas contraire, alors il serait probablement difficile de lui faire changer d'avis. Mais la jedi allait vite le savoir...
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« Amie » ? Ce mot était étranger pour la Sith. Oh bien sur, des êtres ont été appelés ainsi par elle. Devant eux ou pas. Mais jamais ce terme ne fut réellement sincère. Une seule avait véritablement gagné ce titre aux yeux de la Dame Noire. Mais là aussi, cette personne fut trahie par cette amitié. Près de deux siècles et demi d’existence lui avait fait apprendre que pour des êtres dans sa position l’amitié était belle et bien une chimère. Et ce n’est pas cette Jedi, aussi accommodante qu’elle le laisse paraître, qui allait lui faire changer d’avis. 
 
-Vous m’offrez de m’ouvrir une porte sur le savoir Jedi…

Elle vidait son verre d’une traite et le posait sur la table. La Sith continuait de porter son regard sur la Jedi. Elle essayait d’y voir une quelconque trace de duplicité dans les yeux de la Togruta. Mais rien à faire, il semblait bel et bien qu’elle ait dit la vérité. Hélas pour elle cette offre était catégoriquement inacceptable et ce pour deux raisons. La première, toute simple, ces pouvoirs dont elle acquérirait les connaissances ne lui sera guères utile. Elle est une Dame Noire des Sith et elle use des pouvoirs du Côté Obscur. Sentir le feu dévorant de ce pouvoir se déverser le long de ce qui lui tient lieu de veines dans son corps. Sentir cette chaleur intense l’irradier complètement et transformer ces sensations de puissances en énergie brutes pour terrasser ses ennemis… Non, la Lumière lui paraîtrait bien fade à côté de cela. Se serait même du poison, du moins c’est ce que Darth Ynnitach croyait fermement.  
 
-Non. Dit-elle, le ton de sa voix semblait trancher l’air.

La Dame Sith se levait, reprenant son verre. Elle se dirigeait lentement, d’un pas calculé, vers le buffet. Elle laissait le temps à la Jedi de goûter une fois encore à l’échec qu’elle essuyait. Au fond d’elle-même, la maîtresse de Dromund Kaas se demandait bien ce que Laksh’Mi pourrait proposer de mieux après ça. Arrivée devant le meuble, elle déposait le verre, puis elle marchait un peu hasard dans la pièce, passant devant l’une ou l’autre décoration aux origines Sith des temps anciens.

-Que ferais-je de ces pouvoirs, de ces connaissances ? Je ne suis pas l’un de ces padawans à qui vous enseignez ! A moins que sa ne soit ça ? Serait-ce là ce que vous souhaitez secrètement au plus profond de votre être ? Dit-elle dans un sourire malicieux. La Sith arrivait devant une fresque. Elle laissait sa main gantée de noir glisser dessus. Cette fresque représente une antique bataille, datant à peu près de l’époque du Premier Schisme. Elle a été trouvée sur Korriban depuis plusieurs décennies. Elle a surement été faite pour ceux que les vôtres ont exilés. Elle commémore une des innombrables batailles de cette guerre. Elle me rappelle que nos pouvoirs sont capables de rivaliser, de compléter les vôtres… voir même de les surpasser. Non, je ne peux que repousser votre offre…

C’était clair et sans appel. Néanmoins la Sith n’ajoutait rien de plus. Laksh’Mi pouvait encore « tenter » sa chance. Bien que Darth Ynnitach ait un souhait à formuler, elle aimerait et trouverait surement amusant que la maîtresse Jedi l’expose d’elle-même. Après tout, au vu de l’analyse de la Sith, si Laksh’Mi a effectivement penser faire en sorte de rallier la Dame Noire des Sith à la cause Jedi, pari plus que fou s’il en est, l’inverse pouvait encore être possible. La proposition était néanmoins digne d’intérêt. Mais hélas, et ça la Jedi doit l’ignorer, c’est que Darth Ynnitach possède déjà en partie ces connaissances. Les Jedi ont eu le contenu de leur bibliothèque volé il y a des mois de cela par une guerrière Sith. Guerrière qui avait disparue de la circulation, mais pas tout le savoir qu’elle avait dérobé…
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La tête en arrière, un nouvel éclat de rire nerveux et léger traversa fugacement la togruta profondément calée dans le fauteuil. Ce « Nom. » ferme, franc, qui résonnait comme celui d'un bébé de 16 mois qui apprenait à refuser les ordres ou les bisous...

Mais presque aussi rapidement qu'il était survenu, le rire laissa la place à la perplexité. Que dire ensuite, que faire, que proposer ?

Avant de se remettre en réflexion, maître Mi écouta la sith jouer son petit numéro. « Surpasser les vôtres... » Ben voyons. Dans quel leurre illusoire la Dame Noire se complaisait-elle honteusement ! Qu'à cela ne tienne, si son ignorance bornée, ou bien était-ce là de l'orgueil de mauvaise foi, pouvait conférer un avantage, et donc une chance de survie, à la jedi, elle ne le reprendrait pas. D'autant qu'en bonne vieille adepte du côté obscure, la tentative d'argumentation ne virerait qu'au dialogue de sourd irritant – un état d'être que Laksh'Mi éviterait bien à son adversaire, dans son propre intérêt.

Elle baissa d'ailleurs les yeux lorsque sa grossière tentative fut non-chalament démasquée.


- Repoussez donc... Mais attendez vous à ce que je n'ai en stock que peu d'autres propositions acceptables à vous faire, et qu'il vous faudra alors me tuer... Mais comme je sens que ce n'est pas dans votre volonté, comme je sens que vous attendez autre chose de moi, je ne saurais vous inviter qu'avec sincérité à me soumettre votre marché.


En effet, si la sith avait voulu tuer la jedi, il y a bien longtemps que cela aurait été fait. Outre la curiosité et l’intérêt que la jedi sentait émaner d'Ynnitach pour sa personne, il y avait ce feu brûlant, ce désir de jouer, qui animait les élans et les stratégies de la beauté fatale.


A vrai dire, l'idée qui occupait l'esprit de la métisse sith pouvait se deviner en y réfléchissant bien. Une jedi et une sith qui s'estiment, à leur manière. La jedi tente de convertir la sith... Ne serait il pas logique que la sith tente d'en faire autant. Et y mette d’ailleurs tant de fierté à l'ouvrage ! Imaginez, mes bons amis, convertir un membre du conseil jedi herself, quel prouesse, quel talent ! Qui viendrait encore à douter de la supériorité de la Dame Noire ? Hummm voilà peut être donc une faille à exploiter.

- Dites moi ce que je puis faire, vous avez toute mon attention.

Sans en faire de trop, elle commençait à insinuer subtilement l'ouverture à la servitude, bien que formulée en simple politesse pour le moment, pour ne pas dénoter avec ses propos antérieurs...
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*Ce que tu peux faire pour moi…*

Darth Ynnitach avait l’envie de ricaner. Comme c’était aimable de la part de cette Jedi de laisser la Sith proposer. De presque se soumettre à sa volonté. En son fort intérieur la Sith se rendait compte que Laksh’Mi ne devait pas être totalement sérieuse. Mais qu’à cela ne tienne, le jeu était enclenché et la Dame Noire comptait bien en profiter encore un peu. Continuant de contempler la fresque, la Dame Noire laissait courir dessus ses doigts gantées sur la forme primitive d’une créature immense. La créature avait mutée pour devenir ce qu’elle était, représentée sur cette fresque murale. Il s’agissait de l’un des Leviathans utilisés par les Jedi Noirs de l’époque. Il n’y en avait qu’un qui était représenté sur cette pierre. Un seul en réalité méritait une telle affection de la part de sa créatrice, Sorzus Syn, celui qu’elle avait nommé l’Eternellement Affamé. Un jour peut être… reverrons-nous ce genre d’horreur exquise ?

Passant à autre chose, plus pour se donner une contenance, cherchant encore ce qu’elle pourrait bien exiger de la Jedi sans pour autant la mettre directement au pied du mur, la Sith se sentait troublée par quelque chose. La sensation était des plus étranges. Elle semblait être une sorte de rêve, un rêve éveillé. Mais il y avait quelque chose de familier en plus. Darth Ynnitach voyait n horizon rouge orangé, comme si le ciel s’était embrasé. Elle sentait l’odeur douceâtre du sang et une pointe douloureuse qui semblait remonter tout le long de son système nerveux. Et du coin de l’œil, elle voyait apparaître Laksh’Mi, qui avançait vers elle, d’un pas calme et mesuré, sabre laser à la main.

*La Force… une vision… encore une… vision… comme l’autre fois*

L’autre fois… Cela remontait à des années. Quelques jours avant de se rendre à un sommet entre Sith de Dromund Kaas. Elle s’était vue s’y rendre de la manière dont il était convenu. Et un peu avant d’atteindre la destination le véhicule  explosait et elle avec. Ayant cru à cette attaque à l’époque, la Dame Sith avait prise des dispositions. Et elle avait pu ainsi déjouer l’attentat et découvrir le commanditaire… sans rien pouvoir lui faire pour autant. Ses appuis politiques étant plus importants que les conséquences d’un « écart de conduite » comme celui là. Mais cette fois, Ynnitach serait blessée et à terre et Laksh’Mi semblait en être responsable, mais rien n’était sur, rien n’était jamais sur avec les visions de l’avenir. Si bien la Togruta, n’avait rien à voir avec ça et que sa présence ne s’avérerait au final que bénéfique.

-Rien… Dit-elle sortant de sa torpeur, alors que le vaisseau venait de décélérer. Ceci indiquant qu’il était sortie de l’hyperespace. Je ne vous demanderais rien, Laksh’Mi.

La Dame Noire retournait s’asseoir un instant, elle gardait sa tête prise entre ses mains, comme si la fatigue la prenait. En réalité elle était encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir. Elle ignorait complètement si la Jedi s’était rendu compte de quelque chose. Souhaitant s’en assurer, elle relevait la tête et fixait intensément la Togruta. Mais c’était ben inutile, bien sur qu’elle s’en était rendue compte.

*Devrais-je la tuer maintenant ? Si jamais c’est elle… Non ! Si bien… Si bien quoi ?! Ah ces visions ! Une véritable malédiction lorsque la Force essai de vous prévenir de quelque chose ! *

-Nous sommes sorties de l’hyperespace… Dit-elle simplement, comme pour changer de sujet. Vous allez pouvoir rentrer chez vous. Cette planète est neutre. Du moins c’est ce qui est prétendu. Mais je suis sure que la République doit avoir une antenne sur ce fichu caillou. Vous n’aurez donc aucune difficulté pour retourner sur Ondéron par la suite…

Darth Ynnitach se levait de son fauteuil et invitait d’un geste de la main que la Jedi la suive.

-Venez, allons dans le hangar, votre navette vous attends.
Invité
Anonymous
Ces mots résonnèrent dans l'esprit de la jedi, qui n'en revenait pas. « Rien. Je ne vous demanderais rien, Laksh'Mi »...
Éberluée, la dénommée se demandait si c'était là une sorte de piège tendu, et sonda la Force à la recherche d'une réponse, qu'elle la guide.

La seule réponse qu'elle obtint fut cette vision. Elle-même, dans un paysage au ciel flamboyant, avançant vers une Ynnitach à terre, mortellement blessée, mais le regard fier et farouche. La togruta, l'arme à la main était calme et déterminée, dans son approche vers la sith. Et le choix en elle s'offrait, d'achever la souveraine du côté obscure, de débarrasser la galaxie de cet ennemi dangereux, ou de la soigner, prendre soin d'elle, comme son empathie naturelle le lui dictait. La vision s'arrêtait là, sans rien dévoiler de plus, s'arrachant brusquement de l'esprit de la maîtresse, qui parut encore plus troublée qu'aux paroles de la belle mais pernicieuse métisse anzati.

Que cela pouvait il bien vouloir signifier ? La sith la trahirait elle et combattraient-elles jusqu'à la défaite de son adversaire ? Non... Cette vision semblait... plus lointaine. Alors, Laksh'Mi et elles seraient toujours en vie, comme si aucun piège mortel ne s'était abattu sur la togruta avant cela. Celle-ci en déduisit donc qu'elle pouvait croire en les belles promesses de la Dame Noire, pour l'heure du moins.

Retrouvant peu à peu sa contenance, maître Mi se leva à la suite de sa Némésis, vers la sortie de la pièce. Si une navette était prête et que le S'veyval avait fait route d'emblée vers cette planète neutre, c'est qu'Ynnitach devait avoir eu en tête ce projet depuis le départ... Au moins depuis qu'ils naviguaient en hyperespace. Toute cette comédie autour d'une négoce pour la vie, cela n'avait été qu'un petit jeu pour la Ténébreuse, sûrement. Un moyen de se divertir, de jouer avec sa « proie », de lui faire peur... Mais si elle avait, depuis le départ, décidé de libérer Laksh'Mi, de l'emmener avec elle à bord de son vaisseau personnel, qu'elle la laissait voir et observer, et de la déposer sans hostilité sur une planète neutre pour qu'elle rentre sans encombre chez elle... C'est qu'elle... qu'elle quoi ? En vérité, la jedi ne saisissait pas du tout.

La sith appréciait elle la togruta ? Une espèce d'amitié aussi inadéquate qu'impensable se dessinait-elle dans les lignes entremêlées et virevoltantes de leurs destins respectifs ? Un soudain élan de sympathie prit l'alien cornue pour celle qui avait failli faire tuer avec préméditation sa jeune et si chère Nahla. Mais elle se reprit, et fit en sorte que ce sentiment ne soit pas décelable. Outre le besoin stratégique de garder, aujourd'hui du moins, certaines distances affectives avec elle, la reine accueillerait probablement d'un très mauvais goût ce qu'elle considérerait comme une insulte mièvre et exécrable.

- Je vous suis, Excellence.

Au moins, pour les premiers mots qu'elle prononçait enfin depuis la généreuse offre de Darth Ynnitach, la politesse protocolaire était de mise.

La porte coulissante de la chambre laissa les deux dames rejoindre la coursive centrale qui remontaient jusqu'au hangar à navettes, où la jedi devait, à priori prendre son envol et quitter ce nid.
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