Halussius Arnor
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La corvette de classe Defender filait droit dans son couloir d'hyper-espace... Les moteurs étaient poussés à leurs maximum afin de rejoindre Coruscant le plus rapidement possible.

Il y a quelques heures à peine, le capitaine du vaisseau et son équipage faisaient montre de toutes leurs compétences afin d'échapper à la chasse ennemie. A peine le vaisseau avait quitté la surface d'Artorias, que celui-ci était pris en chasse par une escadrille d'intercepteurs... A la faveur d'une manœuvre audacieuse de son capitaine, le vaisseau réussi à passer en hyper-espace avant qu'un Interdictor ne l'en empêche...

Assis dans son fauteuil, le capitaine était en pleine communication avec un officier de la marine de la République, un amiral. La communication ne dura que quelques minutes à peine, le temps pour le capitaine du vaisseau de confirmer qu'ils étaient bien en route et surtout que leurs passagers étaient sains et saufs. La capitaine se tourna alors vers son copilote.


 « Quelle est notre vitesse actuelle ? »

 « 1-7 décimal 2-8, capitaine »

Seuls les personnes initiés à l'art de la navigation pouvaient comprendre et donner un sens à ce que venait de dire le copilote.

 «Augmentez d'un quart décimal... Sans vouloir pousser les moteurs à la vitesse critique, j'aimerai atteindre le Noyau assez rapidement... par sécurité. »

 « Très bien, capitaine »

 « Je vous laisse les commandes, je vais voir comment se portent nos passagers. »

Quittant son fauteuil, le capitaine se dirigea vers la sortie du poste de pilotage.

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Toutes les soutes, y compris la baie médicale, étaient bondées. Au delà de la famille royale, un certain nombre de citoyens artoriens avaient réussi à s'échapper de leur planète natale. La plupart travaillaient au palais ou dans les bâtiments voisins...Abasourdis, la plupart d'entre eux étaient traumatisés d'une manière qu'eux seuls pouvaient envisager.

Nombreux avaient été embarqués à la hâte et souffraient de blessures consécutive à cette précipitation et aux violents combats qui eurent lieu dans la capitale. En plus des nouveaux arrivants, les modules de soins étaient pour la plupart occupés par des soldats de la République blessés et parfois agonisants.

Les quartiers de vie du vaisseau étaient mis à rude épreuve devant le nombres de réfugiés excédant largement le nombre qu'ils pouvaient accueillir. Le capitaine Hack passait au milieu des réfugiés. Personne ne se plaignait. Quand on demandait aux bonnes âmes de partager leur quartier avec les réfugiés, chaque membre d'équipage se déclarait spontanément volontaire. Il était pourtant clair pour tous, que les artoriens encaissaient la tragédie bien mieux que n'importe quel autre peuple humain.

Parcourant la soute principale, Hack essaya de recenser les réfugiés... Ils étaient si nombreux et si peu à la fois. Il y avait d'autres artoriens, ailleurs, sur d'autres vaisseaux ou sur d'autres mondes. De toute sa carrière, Hack venait de vivre sa première évacuation d'urgence... C'était la première fois qu'il voyait un peuple dans cette situation... Cela le touchait.

Après quelques minutes, le capitaine arriva enfin jusqu'à un petite passerelle, légèrement surélevée, faisant office de pont de passage entre la soute principale et le niveau des quartiers de l'équipage. Un petit groupe de personne, toutes habillées de vêtements raffinés mais ayant visiblement mal vécu les affres des combats et la précipitation de l'évacuation. Le capitaine remarqua immédiatement la femme qui était enceinte, assise à terre, prenant appuis sur une caisse de matériel, un homme lui tenant la main... Alors que le capitaine s'approchait, l'homme en question se leva et se dirigea vers lui...


 « Je suppose que vous êtes le capitaine de ce vaisseau ? »

 « Effectivement, je suis le capitaine de corvette Chris Hack.

 « Alors au nom de tous ceux qui sont présent ici, capitaine, j'aimerai vous remercier sincèrement pour ce que vous avez fait pour nous... »

Les deux hommes échangèrent alors une franche poignée de mains. Chris observait cet homme, visiblement d'une trentaine d'année, un homme d'une maturité certaine, possédant une certain carrure, une certaine présence... une certaine noblesse. Chris était visiblement gêné par tout cet élan de remerciement.

 « Vous savez... je ne fais que suivre les ordres que l'on m'a donné... Je ne fais rien d'extra-ordinaire, juste ce pourquoi je me suis engagé... Mais à qui ais-je l'honneur? »

 « Je suis Neyo Galfridian, premier du nom, souverain du royaume d'Artorias. »

La présentation solennelle ne manqua pas de faire impression sur le jeune officier... Il se retrouvait pour la première fois devant un personnage de cette importance... Pourtant, il savait qu'il avait à son bord des membres de la famille royale, c'était même l'objet de son ordre de mission, rapatrier en priorité les membres de la famille royale... mais se retrouver en face d'un monarque faisait toujours une certaine impression.

 « Je suis honoré, Votre Majesté... c'est un honneur de vous avoir à mon bord... Hum... vous et les personnes qui vous accompagnes pouvez disposez de mes quartiers... Ce n'est pas le grand luxe, mais c'est certainement la pièce la plus confortable de ce vaisseau... »

Neyo inclina la tête en remerciement et ajouta aussitôt.

 « Je vous remercie pour votre sollicitude, capitaine... J'accepte votre offre, mais pas pour moi... Comme vous le voyez, mon épouse est enceinte... elle approche de son terme. Elle a besoin de calme et de repos. »

 « Je comprends, Majesté, je vais faire le nécessaire pour lui assurer le meilleur confort possible. »

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Composés d'une pièce unique servant à la fois de chambre, de salle à manger, de bureau et de salle de réception, les quartiers réservés au capitaine étaient certainement les plus luxueux de tous ceux disponibles sur le vaisseau... mais d'un confort spartiate et rudimentaire en comparaison d'une demeure royale.

Le lit sur lequel était allongée l'épouse de Neyo avait été renforcé de plusieurs coussins et de couvertures afin d'augmenter le confort et l'assise du matelas. Les deux époux étaient seuls dans la pièce, Neyo étant légèrement assis sur le rebord. Ils se regardaient d'un regard tendre...


 « Comment tu te sens ? »

 « Ca peut aller... Les dernières heures ont été très mouvementées ! D'ailleurs, on dirai que ça ne l'a pas trop perturbé... »

Tout en finissant sa phrase, Selonis posa sa main son ventre déjà bien arrondi...

 « Moi qui pensait passer des années relativement paisible... C'est mal engagé ! Tu supportera d'avoir un fils aussi intrépide que toi ? »

Neyo se mit à rire spontanément et posa sa main sur celle de son épouse.

 « Haha !! Ça promet de folles aventures! »

Souriant, Selonis ne pue se retenir de dissimuler son état de fatigue... ce qui n'échappa pas à Neyo.

 « Il faut te reposer à présent... »

 « Je sais... mais je ne peux m'empêcher de penser à mon frère... »

Un léger silence s'installa alors... L'inquiétude de Selonis était parfaitement comprise par son époux. Lui même s'était posé la question du devenir de son beau-frère...

 « Je suis certain qu'il ne lui est rien arrivé... C'est un Jedi, n’oublie pas... En plus, ce n'est pas le premier conflit qu'il à gérer... »

 « Mais, j'ai entendu des rumeurs... son vaisseau aurait été détruit par la flotte ennemie... Imagines qu'il n'ait pas réussi à l'évacuer, ou bien qu'il se soit fait capturé... »

Neyo coupa alors sa femme en posant délicatement sa main sur sa joue.

 « Ce ne sont que des rumeurs... N'y fais pas attention. Et puis, quand bien même... c'est le Chancelier suprême de la République ! Le personnage le plus important de la galaxie ! Toute la flotte de la République sera mobilisée s'il lui arrivait quelque chose... Tu n'as pas à te faire de soucis pour lui. »

Selonis feint alors de souscrire aux propos de Neyo... La jeune femme appréciait les efforts que faisait son mari pour la rassurer... mais elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son frère Halussius. Suivant le recommandations de son époux, Selonis commença à fermer les yeux, avant de s'endormir quelques minutes plus tard.

Neyo resta un moment assit à regarder sa femme... Il était pensif. A dire vrai, il avait imaginé un tout autre dénouement pour la naissance de son fils. Tout était allé tellement vite... Après un moment, Neyo se leva et alla s'installer devant ce qui servait de bureau au capitaine. Calmement, Neyo sortit de sa poche un petit appareil d'enregistrement. Il avait pris cette habitude de tenir comme un journal depuis qu'il avait appris qu'il attendait un fils.


 « Même si l'essence de notre culture à été préservée, notre planète est à présent aux mains des Sith. Il y a tellement de victimes... il y a eu tellement de mort aujourd'hui... Très peu d'entre nous ont réussi à évacuer, d'autres sont dispersés dans la galaxie, en sécurité, ailleurs.

La République n'a pas manqué à ses engagements... Elle a envoyé une flotte de vaisseaux afin de nous venir en aide... Et même si cette opération est de toute évidence un échec, je ne peux m'empêcher de penser à tous ces soldats inconnus, qui sont venus se battre pour nous, pour nous sauver...

Je suis désormais le souverain d'un royaume maintenant disparut, membre et dirigeant d'un peuple en exil... »


Alors qu'il continuait de parler, une silhouette apparut alors tranquillement au coin de l'ouverture de la pièce. L'homme qui venait d'arriver s'appelait Maxence Arth, un homme bien connu de Neyo pour être celui qui lui faisait office de mentor, de conseiller, de père... Maxence occupait le poste important d'intendant de la maison du roi, un poste de confiance, un poste très en vue et très respecté.
L'homme d'un âge déjà assez avancé avait vu naître Neyo, c'est à lui que son père avait confié la lourde tâche d'éduquer son fils, de le préparer à devenir roi un jour.. Maxence et le père de Neyo ne partageait pas les mêmes idées politiques, tous deux avaient une vision opposé de ce que devait être la monarchie... Le père de Neyo en avait une conception autoritaire et absolue tandis que Maxence était plus au fait du con-sensualisme indispensable qui devait s'opérer entre la monarchie et les autres acteurs de la vie politique d'Artorias... Alors que Neyo marquait une longue pause, Maxence en profita pour prendre la parole.


 « Ce sont là de bien tristes paroles, mon enfant. »

Quelque peu surpris, Neyo se tourna vers son vieil ami en remettant l'enregistreur dans sa poche.

 « Voilà bien des années que tu ne m'as pas appelé ainsi... Comment te sens tu ? »

 « Je vais bien, ne t'en fais pas. »

 « Tu voudrais que je sois plus enthousiaste ? Comme cela se pourrait ? Je suis le roi, le premier de mes devoirs est de protéger mon peuple... et... et j'ai échoué ! »

Maxence fronça alors les sourcils devant les paroles que venaient de prononcé le souverain. Il s'approcha alors de lui et pris place sur un fauteuil à ses côtés.

 « Où vois-tu un quelconque échec de ta part ?... Tu n'es pas un sur-homme, Neyo. Rappel toi de ce que je t'ai toujours enseigné... un roi n'est pas un être surnaturel, surpuissant... Un roi n'est que le premier de son peuple, il n'a qu'un seul but, qu'une seule fonction essentielle... servir son peuple du mieux qu'il peut... Il était impossible de vaincre cette armée...»

 « Et les autres ? Ceux que nous avons laissé sur Artorias... que vont-ils penser... que nous les avons abandonnés ! »

 « Tu serais certainement mort à cette heure-ci, si tu n'avais pas embarqué à bord de se vaisseau... ton devoir et de protéger ton peuple, mais rester en vie est également une des obligations qui pèsent sur toi... Nos concitoyens le savent et tu peux me croire, ils préfèrent de loin te savoir en sécurité, avec ta femme et ton fils, loin des batailles, que de te savoir mort.

N'oublies pas ce que tu représentes, Neyo... »


Les paroles de Maxence raisonnaient dans l'esprit du roi. Maxence se leva alors d'un coup franc et commença à se diriger vers la sortie. Il se tourna à nouveau vers Neyo.

 « Tu as toujours l'amour de ton peuple... Tu dois en être conscient... Il a confiance en toi, il a besoin de toi, plus que jamais. Tu as peur de ce qu'il pourrait penser de toi, tu as peur de les avoir déçu ou de les décevoir... Il ne tiens qu'à toi de cela n'arrive jamais ! Lèves-toi de ton fauteuil et va au milieu d'eux ! Parles avec eux, montre que tu es là pour eux...

Tu t'es toujours demandé s'il était légitime que tu sois sur le trône... malgré les souffrances que ton père à infligé à son peuple... Tu tiens là l'occasion de monter de tu as parfaitement ta place ! »


A ces mots, Maxence quitta alors la pièce. Neyo avait le regard triste et pensif... Les paroles de son mentor commençaient à faire leur effet... Regardant à nouveau Selonis, Neyo se leva et quitta ses quartiers temporaires.

La présence soudaine de leur roi eu un effet percutant sur les artoriens... Nombreux étaient ceux qui se levaient pour le saluer avec dignité et respect. Neyo se montrait très avenant et n'hésitait pas à leur serrer la main, chose qui était jusqu'ici impensable d'un point de vue protocolaire. Alors qu'il marchait, une femme un peu âgée le reconnue... Prise d'émotion, elle tenta de se lever pour saluer son souverain, en dépit d'une blessure au bras. Neyo l'ayant remarqué, ce dernier lui fit signe de ne pas se lever... S'approchant, il se mit à genou et pris un bandage dans l'inventaire d'un médico-droïd qui passait prêt de lui... Neyo était souriant et lui parlait doucement tout en enveloppant son bras entaché de sang avec le bandage.

Maxence observait la scène de loin... Il souriait, visiblement satisfait que son roi ait suivis ces conseils... De bons conseils à en croire la réaction des gens alentours...


Halussius Arnor
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Neyo venait de s'effondrer de tout son long sur le sol dur et glacé de la soute. Le jeune souverain avait le cœur qui battait rapidement, sa respiration n'en était pas moins tout aussi rapide. Abattu par une série d'échec successif, le jeune homme était pris d'un soudain désespoir de parvenir à son objectif.

Les bras tendus au dessus de sa tête, Neyo commença alors à constater que ses mains s'étaient saisies de quelque chose. Lentement, il dirigea son regard vers elles. Un ballon. Il tenait un ballon entre ses mains. Cette petite sphère de métal très légère qu'il détenait à présent concrétisait enfin toute une série de tentatives infructueuses destinées à la récupérer. Neyo était enfin rassurer. Par son action, son équipe venait de remporter la partie...

Suivant les avis de son vieil ami et plus fidèle conseiller, Neyo partageait du temps avec les réfugiés présent à bord du vaisseau. Tous étaient ses sujets, tous des artoriens. Deplus plus de deux heures à présent, le roi allait de compartiments en compartiments à la rencontre des réfugiés. D'un simple regard plein de compassion au partage d'un maigre repas, jusqu'à se laisser aller aux larmes pour témoigner de son empathie à l'égard d'une pauvre femme qui venait de perdre toute sa famille proche, Neyo montrait que malgré tout, le roi était toujours là, que la monarchie tenait encore et qu'elle était plus proche des ses sujets que jamais.

Au cours de ses visites, Neyo rencontra alors sur un petit groupe d'enfants et d'adolescents, tous des garçons. Ils étaient tous orphelins depuis leurs naissances. L’orphelinat étant situé non loin du Palais royal, certains garçons avaient pu profiter du vaisseau pour être évacué. Ne sachant comment s'y prendre au début devant leur tristesse et leur angoisse, Neyo leur proposa de faire une partie de grav'ball, un jeu très célèbre auprès de la jeunesse de la galaxie. Neyo était un sportif, mais il n'y connaissait rien à ce jeu, lui préférant les sports « extrêmes », ce qui explique le fait qu'il ai réussi à arrêter le ballon après quatre tentatives...

Les membres de l'équipe de Neyo, regroupant majoritairement les plus petits, commencèrent à applaudir et a crier leur joie, contrairement à ceux de l'autre équipe. Un des petits qui applaudissait et sautait sur place lança même un « Bravo, m'sieur le roi ! ». Des adultes curieux de l'agitation qui secouait depuis quelques temps ce soin de la soute assistaient eux aussi à la rencontre et applaudissaient également.

Alors qu'il venait de se relever tous les petits de son équipe se jetèrent sur lui pour le remercier. Bien que Neyo ne s'en souciait guère sur le moment, cette image aurait un fort impact, en terme de communication, sur tous ceux présent et qui l'observaient. C'est alors qu'un homme arriva. Neyo le reconnu tout de suite. Il s'agissait d'Ahlyster, son majordome et aide de camp. L'homme avait visiblement courut pour le rejoindre et semblait vouloir lui parler.


 « Ahlyster ? Que se passe-t-il ? »

 « Sire, vous devez venir au plus vite... le travail a commencé ! »

Immédiatement le visage de Neyo changea. Il oscillait entre l'inquiétude, la joie et l'excitation. Tout le monde avait arrêté d’applaudir lorsqu'ils avaient entendus la nouvelle... La reine était en train d'accoucher. Après un moment sans bouger, Neyo se bougea soudainement, il se fraya un chemin au milieu de la foule qui se dégageait volontiers et avec célérité devant lui pour lui faciliter l'accès. Lorsqu'il commença à accélérer le pas et presque à courir, certains de la foule commencèrent à faire de même pour le suivre.

Neyo arriva rapidement jusqu'aux appartements privés du capitaine, là où se reposait jusqu'alors la reine Selonis. Les cris et hurlements poussés par elle confirmait que l'accouchement était déjà bien engagé. Maxence était présent devant l'entrée des appartements. Neyo se dirigea vers lui.


 « Comment est ce que ça se passe ? Est ce qu'elle va bien ? Est ce que tout va bien ?....

Alors que Neyo commençait à se perdre dans un flots ininterrompu de questions, Maxence le saisi par les épaules avec une certaine vigueur pour le calmer. Son vieil ami avait un regard doux et rassurant.

 « Rassure-toi tout va bien ! Il y a une petite difficulté mais nous sommes en train de la régler. »

 « Qu..quoi...mais... mais quelle difficulté ? »

 « Le droïd médical du vaisseau... C'est un droïd militaire par conséquent, les accouchements n'entrent pas dans sa programmation... »

Le visage de Nyeo commençait à devenir blême. Conscient de la chose, Maxence enchaîna très rapidement pour rassurer son roi.

 « Mais ! Nous avons un médecin parmi les réfugiés, qui sait parfaitement comment procéder. De plus, l'officier médical du vaisseau et son second son présent pour l'assister. Tu n'as donc pas à te faire de soucis. »

Malgré tout, l'inquiétude pouvait se lire sur le visage de Neyo. Comment pourrait-il en être autrement d'ailleurs, c'était son premier enfant. Sa femme allait accoucher, ils allaient devenir parents... Il allait devenir père. Maxence l'interpella alors du regard avec un large sourire amical. Neyo avait du mal à y être réceptif, mais s'efforçait de calmer son angoisse. Il posa alors ses mains sur ses anches et commença à faire les cent pas. Il ne savait pas quoi faire. Il était sur le point de dire quelque chose lorsque Maxence lui dit spontanément.

 « Oui, tu peux la rejoindre. Elle n'attend plus que toi ! »

Neyo s'engouffra alors dans la pièce. Sur place, les hurlements et la respiration haletante de sa femme montraient les souffrance qu'elle devait endurer. Elle était allongé sur la couche du capitaine, dans la position appropriée. Un homme portant une longue veste blanche se tenait prêt d'elle à l'examiner et à lui parler, lui donnant tantôt des conseils tantôt des directives. Le droïd médical était également présent. Neyo s'attarda un instant sur lui. Un projecteur situé sur son plastron était en train de diffuser un hologramme. L'image flottante représentait deux diagrammes. Un pour le rythme cardiaque de la mère et l'autre pour le rythme cardiaque de l'enfant. Si celui de Selonis était évidemment rapide, celui de l'enfant était tout à fait normal.

Neyo arriva alors auprès de sa femme. Instinctivement, tous deux se prirent la main et se regardèrent entre deux contractions. Neyo ne savait quoi dire, dans le doute il préféra se taire et déposer un baiser sur le front de Selonis. A dire vrai, tous les deux n'avaient pas besoin de parler... Ils se comprenaient d'un simple regard. L'hologramme se changea alors. Les diagrammes disparurent pour laisser apparaître l'image de l'enfant encore dans le ventre de sa mère. Il se présentait bien, la tête en avant.

Une nouvelle contraction arriva alors, puis une nouvelle et encore une autre. Le médecin enchaînait les directives. Selonis les suivait avec attention. Le moment critique venait d'arriver, l'enfant commençait à sortir. Tout s’accéléra alors. Selonis poussait de toutes ses forces avec le soutient de son époux et les encouragements du médecin. De longues minutes s'écoulèrent encore tant pour Selonis que pour Neyo. Aux alentours du compartiment, de nombreux réfugiés s'étaient regroupés. Tous étaient silencieux ou ne se laissaient aller qu'à de très légers murmures. Tous étaient dans l'attente. Tous étaient venus pour soutenir eux aussi le couple royal.

Dans une ultime contraction, Selonis jeta toutes les ressources qui lui restait afin de libérer enfin son bébé... Neyo n'avait jusqu'ici jamais entendu sa femme hurler de cette manière. Le dernier hurlement fut soudainement ponctué par un autre cri... Plus léger, plus faible. Neyo regardait le médecin se redresser peu à peu... Ses bras étaient pliés et tenaient un petit bébé.


 « Tu as réussi mon amour... tu as réussi ! »

Neyo embrassa tendrement la main de Selonis, visiblement épuisée, mais ayant assez de forces pour observer elle aussi son enfant. Neyo arrivait à peine à croire que ce moment venait enfin d'arriver. Déjà, ses yeux étaient en train de se remplir de larmes. Le médecin proposa alors à Neyo de couper le cordon. Le jeune monarque hésita un instant et suivant les conseils du médecin procéda finalement. Juste après, le médecin présenta le petit garçon à Neyo pour qu'il le prenne.

Neyo n'était guère habitué. Il avait tant imaginé et redouté ce moment. Tout doucement, il se saisi de l'enfant, mettant délicatement sa main gauche au niveau de sa nuque et sa main droite au niveau du bas de son dos. Le petit être bougeait peu à peu ses bras et ses jambes, tout comme sa tête. Neyo l'observait avec une grande attention, les yeux grands ouverts, comme émerveillé. C'était un garçon, comme prévu. Encore hagard, l'enfant ne tarda pas à commencer à bouger ses petites mains. Soudain, de petits sons commencèrent à sortir de sa bouche encore un peu cyanosé. Peu à peu le visage du petit bonhomme commença à prendre de la couleur et à se grimacer. Les petits cris se changèrent alors soudain en cris... Neyo laissa alors échapper ses larmes. Son fils était en train de pleurer avec force.

A l'extérieur, le silence dans la foule était tel que les cris de l'enfant se mirent à raisonner dans tout le vaisseau. Une grande ferveur enflamma alors la foule. La naissance de cet enfant représentaient beaucoup de chose pour eux et leur apportait de l'espoir.

Neyo se rapprocha alors de sa femme et déposa l'enfant sur elle. Devant ce grand moment d'intimité, le médecin se retira un instant. Le contact entre la peau de Selonis et son fils semblait avoir un effet apaisant sur lui. Tous deux prenaient la mesure de ce qui venait d'être accompli aujourd'hui. Tous deux prenaient conscience qu'ils venaient de devenir parents.


 « Rahm... Rahm Galfridian... héritier du trône d'Artoria... mais... avant tout mon fils. »

Embrassant Selonis tendrement, Neyo ajouta ensuite « notre fils ». Tous les trois restèrent quelques minutes ensemble, seuls, avant que le médecin ne revienne afin de faire les examens d'usage pour s'assurer que le bébé et la mère se portaient bien. Neyo quitta un instant le compartiment, comme épuisé tant les émotions qu'il venait de vivre furent intenses.

Maxence était toujours là. Lui aussi semblait s'être laissé aller à quelques émotions. Les deux hommes s'observèrent dans les yeux un instant. Le vieux conseiller de Neyo acquiesça d'un signe de la tête en direction du roi. Malgré tout le respect que les deux hommes éprouvaient l'un pour l'autre, Neyo et Maxence finirent par se prendre leurs bras pour se réjouir. Tous deux étaient soulagés. La naissance d'un enfant pour un couple royal était toujours en grand événement, tant ce que l'enfant en question représentait. Non seulement il assurait la perpétuation de la famille, mais il assurait la pérennité de la monarchie et de l'Etat. Un tel événement prenait une ampleur encore plus grande lorsque tout un peuple se trouvait en exil...

La reine et le petit garçon se portaient bien tous les deux. La nouvelle se propagea rapidement dans tout le vaisseau, provoquant ainsi des scènes de joie et de liesse. Le capitaine Hack se présenta aussi pour féliciter les jeunes parents. Sur Artoria, la coutume voulait que la noblesse, les comtes notamment, viennent au Palais dans les heures suivants la naissance de l'héritier afin qu'ils lui reconnaissent son droit à régner dans l'avenir. La cérémonie était tout à fait formelle, quasi facultative, et répondait à un protocole bien défini et réglé. Mais la situation étant ce qu'elle est, aucun des comtes du Royaume n'étaient présent à bord et seulement une dizaine de nobles étaient présent. Neyo pris alors une décision qui allait encore marquer les esprits dans l'avenir. Quelques heures après la naissance de Rahm, Neyo déambula dans les différents compartiments afin de présenter son fils à ses sujets. Tous s'étaient regroupés par familles et tous s'agenouillaient. Cette nouvelle pratique aura fait de Rahm le premier futur roi d'Artoria à avoir été officiellement reconnu directement par ses sujets.

En quelques heures à peine, les petites attentions de Neyo, sa proximité sincère avec ses sujets, ses diverses marques d'affections et la naissance de l'héritier venaient de redonner à la monarchie d'Artoria un second souffle et ancrer définitivement l'affection des artoriens pour leur roi.



Halussius Arnor
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Neyo ne dormi pratiquement pas la nuit suivant la naissance de son fils. Il passa de long moment à l'observer dormir tranquillement installé dans un lit fabriqué à la hâte par l'ingénieur en chef du vaisseau. Selonis elle aussi dormait. Elle dormait profondément, reprenant peu à peu des forces. Neyo lui aussi était épuisé, mais il n'arrivait pas à trouver le sommeil.


L'euphorie et la joie que la naissance de Rahm avaient suscités étaient quelques peu retombées mais perduraient encore. Malgré tout, les responsabilités de Neyo se rappelèrent rapidement à lui. Le capitaine Hack avait gracieusement accepté de lui donner accès à une salle du vaisseau. Neyo et Maxence était tous les deux seuls. Maxence, en plus d'être le mentor et le vieil ami de Neyo, tenait la place d'Intendant du royaume, une place de première importance qui faisait de lui la deuxième personne la plus puissante du royaume après le roi.


Plus tôt dans la journée, une communication avait été envoyé au vaisseau en provenance de Coruscant. Il était adressé a Neyo de la part du Sénat de la République. Il était en train de visualiser l'hologramme en question. L'imposante image d'un Hutt vêtu d'un poncho cossu lui adressait toute sa sympathie pour la tragédie que lui et son peuple était en train de vivre. Il lui assurait que le Sénat prenait toutes ses responsabilités et qu'il discutait en ce moment même des dispositions à prendre pour la prise en charge de tous les réfugiés. Neyo écoutait avec une grande attention tout comme Maxence. Ce que le Hutt était en train de lui dire le rassurait, dans une certaine mesure. Lorsque l'hologramme se termina, Maxence prit la parole.



 « C'est plutôt encourageant, au moins le Sénat ne nous laisse pas tomber. Reste à voir ce que les sénateurs finiront par décider. »


Neyo était bien plaqué sur le dossier de son siège. Il avait écouté avec attention le message et ne pouvait s'empêcher de réfléchir. Son bras gauche reposait sur l'accoudoir de son fauteuil tandis que sa main était placé devant sa bouche.


 « Une chose me dérange... A bien l'écouter, on dirai qu'il envisage ce qui vient de se passer comme acquis, comme définitif. A aucuns moments, il ne parle de troupes, de flottes, d'envoi de renforts... Artoria est sous occupation ennemi et il n'envisage que le sort des réfugiés. Je trouve cela curieux... »


 « Ils n'enverront pas de renforts ? C'est ce que tu penses ? Je n'imagine pas la République abandonner si facilement. Il est plus probable que le Ministre spécial ait voulu faire au plus urgent et éviter d'aborder ce genre de sujet de peur que la communication ne soit interceptée... »


Neyo l'observa un instant. Cette possibilité était probable.


 « Je l'espère. Que sait-on sur ce... ministre spécial ? »


 « Je sais qu'il était sénateur de Bakura et ministre de l'économie et du trésor de la République, et que, selon les règles de succession en vigueur, il est devenu Ministre spécial en charge de l'intérim du pouvoir en l'absence du Chancelier suprême.

De ce que j'ai pu savoir du capitaine Hack, Ragda [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] est le meilleur soutient au gouvernement actuel et il a la réputation d'être plutôt compétent. Le fait qu'il soit à la tête de la République ne peut que nous être favorable, je pense. On dit aussi qu'il a un fort tempérament.»



 « A ce propos, est ce que l'on a des nouvelles du Chancelier ? »


 « Non, malheureusement. Et le capitaine Hack n'a aucuns moyens d'en obtenir. Mais je pense que nous en saurons d'avantage lorsque nous serons arrivés à la capitale.»


Neyo acquiesça non sans une certaine frustration qu'il ne pouvait que contenir et subir. Il était inquiet. Le Chancelier Arnor était le chef de l'exécutif de la République et depuis que le royaume d'Artoria était entré officieusement dans la République, sa politique impactait directement celle que Neyo et son conseil menait pour Artoria. Mais plus que de simples considérations politiques, Neyo s'inquiétait pour lui de part le double lien qui les unissaient. Il était non seulement l'un de ses compatriotes, mais tous deux étaient également de la même famille. Halussius Arnor n'était autre que le frère aîné de Selonis. Maxence repris la parole.


 « Il y a également un autre sujet que nous devons aborder. »


 « Lequel ? »


 « Pour le moment, nous ne savons pas exactement qui à pu s'échapper d'Artoria. Le fait est que nous n'avons aucunes nouvelles d'aucuns des membres du conseil et qu'une fois arriver sur Coruscant, un certain nombres de décisions devrons être prise rapidement. Or, les lois du royaume exige l'accord, à la majorité, des comtes du royaume pour valider toutes les grandes décisions concernant l'avenir du royaume. Puisque de fait, les membres du conseil sont manquants, cela pourrait poser problème... »


 « Comment ? Aucunes décisions ne pourraient être prise ?

Mais à partir du moment où le conseil est vacant mais que le roi est toujours présent, n'est ce pas à lui, à moi donc, que revient la charge de prendre et d'assumer les décisions ? »



 « Certainement, mais vu les accords que nous avons passés avec la République et les réformes institutionnelles que nous avons initiées et notre Histoire récente, j'ai peur que cela ne soit perçu par nos concitoyens comme un retour à l'absolutisme d’antan... et qui à coûté très cher à notre peuple. Cette idée ne me plaît guère, mais peut être faudrait il envisager de nommer de nouveaux comtes ? »


Neyo leva ses sourcils tant la proposition de son intendant le surprenait.


 « Nommer de nouveaux comtes ? Tu n'y penses pas ! Tous les comtes actuels tiennent leur titre de part l'hérédité, comme le prévoit les lois du royaume. Certains comtes sont les descendants des familles les plus anciennes d'Artoria, certaines même perdurent depuis les premiers colons.

Imaginons que je le fasse... Et si dans quelques semaines, un comte se présente ou un de ses descendants pour réclamer son titre et son héritage légitime ? Que vais-je lui répondre ? Non, Maxence, cela n'est pas réaliste... et je ne suis pas certain que cela passerai pas pour une marque d'absolutisme justement ! 


Je suis le roi, jusqu'à preuve du contraire, les lois du royaume me donne toute la souveraineté nécessaire pour prendre les décisions qui s'imposent.»



Maxence devait admettre que les arguments du roi étaient pertinents. Mais le fait est que le problème qu'il venait de soulever était lui aussi pertinent. C'est alors que l'intendant eut une idée.


 « Lorsque je suis revenu du poste de commandes, j'ai aperçu le Professeur Nec Radaghast, tu le connais ? »


 « Bien-sur ! Il est le plus grand spécialiste des lois constitutionnelles du royaume et il a fait partie du conseil pendant un temps après la fin de la Fronde. »


[colro=blue] « Peut être pourrions nous lui demander son avis sur cette question ? »[/color]


Neyo admettait volontiers que se passer de l'avis du Professeur serait préjudiciable. Avoir un spécialiste des lois alors que justement le problème à régler concernait les lois serait une folie flagrante. Neyo donna son accord. Maxence quitta momentanément la pièce afin d'aller chercher Radaghast.


Nec Radaghast comptait parmi les plus grands intellectuels d'Artoria. Professeur à l'Université royale, il participa aux travaux visant à concrétiser les accords de paix entre les deux camps lors de la guerre civile, accords qu'un jeune Jedi du nom d'Arnor avait réussi à obtenir. Il avait également fait partie du comité chargé de proposer des réformes visant à mettre la monarchie d'Artoria en accord avec les exigences démocratiques de la République. Le talent et la réputation de l'homme n'était plus à faire... La discussion venait de commencer. Neyo commençait à lui expliquer la raison de sa présence. Radaghast écoutait attentivement, déjà son esprit commençait à cogiter et à construire une réponse.



 « Sire, je partage votre point de vue. Si de part nos lois, c'est à vous que revient le droit de nommer de nouveaux comtes, ces derniers ne peuvent en aucun cas venir remplacer ceux déjà en place. Ce serait une violation du droit d'hérédité, ce qui invaliderai automatiquement la nomination. Toutes fois, monseigneur l'Intendant à également raison. En l'état actuel des choses et même si nous vivons une situation de crise, vous ne pouvez pas, Sire, gouverner seul.


Si je peux me permettre, Sire, vous avez vous même énoncer la solution au problème qui nous occupe?



Autant Neyo que Maxence furent surpris par ce que le professeur venait de dire. Tous deux se regardèrent, cherchant vainement à quoi le professeur voulait faire référence.


 « Vous avez notre pleine et entière attention, monsieur le professeur. »


 « Vous avez très justement rappelé que la Charte énonce clairement que le roi est titulaire de la souveraineté nécessaire à l'adoption et à l'exécution des lois et que cette souveraineté est partagée avec les sujets du royaume qui l'exprime via ses représentants.


De mon point de vue, la solution est là. Vos sujets. »



Neyo se tourna vers Maxence tandis que le professeur qui avait marqué une pause reprit.


 « Les représentants de vos sujets sont actuellement le comtes réunis en Conseil du Royaume, mais rien n'indique dans la Charte que les comtes soient les représentants exclusifs de vos sujets.


Puisque pour le moment nous n'avons aucunes informations concernant la situation des comtes du royaume, la solution est de nommer un nouveau conseil, non pas pour remplacer l'ancien, mais pour le seconder et assurer sa fonction en cas de défaillance. »



 « Vous suggérez la création d'un second conseil plus représentatif de nos sujets ? »


 « Exactement, Sire. Notez que cela s'inscrit dans le prolongement des réformes que vous avez initiés. A terme, le conseils des comtes ne pouvait subsister seul et devait partager ses compétences avec un second conseil dont les membres seraient élus pour représenter les autres catégories sociales de vos sujets. »


Neyo resta un moment silencieux. Le jeune souverain tentait rapidement de formuler les avantages et les inconvénients d'une telle réforme. Non pas que le jeune homme était défavorable au changement ou s'attachait à vouloir conserver un grand pouvoir, lui même avait d'ailleurs appuyer et défendus les grandes réformes démocratiques maintenant en vigueur dès le début de son règne. Mais une telle réforme d'importance ne devait pas se prendre dans la précipitation. Maxence faisait de même.


 « Ces conseillers, ces représentants seraient donc élus au suffrage universel ? »


 « Pas obligatoirement. Votre Majesté reste libre de définir les modalités de l'élection, mais le suffrage universel est ce qui me paraît le plus approprié. Un suffrage restreint serait mal perçu par l'opinion et par la République. »


 « Et comment devrions nous procéder ? La plus part des survivants à l'attaque sont restés sur Artoria qui est sous occupation. A ce que je sache, les seuls survivants libres sont sur ce vaisseau... Il y a peut être quelques centaines de survivants disperser sur d'autres planètes, mais c'est tout. »


 « J'en suis désole, Sire. Mais cela ne pose pas de problème en soi. Vous disposer de votre droit à faire appel au plébiscite. Nos lois concernant le plébiscite prévoient que l'ordonnance soumise au plébiscite est considérée comme adopté du moment que la majorité des votants ont votés pour. Nous disposons sur ce vaisseau d'assez de personnes pour procéder à un vote crédible... »


 « Crédible ? Excusez moi, Professeur, mais il doit y avoir à peine deux cent personnes à bord alors que la population du royaume compte plusieurs millions de personnes. »


 « Je sais. Mais nous sommes dans une situation de crise. Personne ne pourra en vouloir au roi d'avoir voulu légiférer dans la légalité et surtout de ne pas avoir profiter de la situation pour rétablir une forme d'absolutisme... même si la manière dont sont prises les discussions est discutable.


J'ajouterai, monseigneur, que cela n'est que dans l'absolue, tout cela n'est que temporaire. Il sera toujours temps, plus tard, lorsque la situation sera rétablie, de définir de nouvelle règles et de nouvelles modalités de fonctionnements. Mais prenez cependant conscience, Sire, que vous ne pourrez pas revenir sur la création de ce second conseil. Si les comtes s'en réjouiraient certainement, vos autres sujets y verraient assurément une marque de tyrannie et un retour vers l'absolutisme.



Le court temps durant lequel Neyo avait oublié tous les problèmes qu'il devait à sa charge semblait si loin et pourtant, la naissance de son fils ne remontait qu'à quelques heures. Neyo se tourna un instant vers Maxence, cherchant dans son regard un quelconque conseil, une quelconque réponse, en vain. Neyo comprenait que ce genre de décision ne pouvait être prise que par lui et que si l'on pouvait le conseiller, lui donner des indictions, des pistes, il était de sa responsabilité de souverain de prendre la décision finale, seul. Après un moment de réflexion, Neyo prit la parole.


 « Ma décision est prise. Monsieur le Professeur, je vous charge de faire savoir la nouvelle, le roi souhaite avoir l'avis de ses sujets concernant la création d'un conseil représentatif élu directement par les sujets ne faisant pas partie de la noblesse. Monsieur l'intendant vous aidera à organiser le scrutin. Certainement que la capitaine Hack pourra également nous donner une aide logistique.


Que ceux qui veulent siéger à ce conseil se présente à monsieur l'Intendant qui organisera l'élection. J'annonce, disons, vingt cinq sièges à pouvoir pour ce conseil provisoire. Nous aviserons pour la suite.

Lorsque cela sera fait, nous nous reverrons afin de définir plus précisément les compétences de ce conseil. »



C'est ainsi que se termina la réunion entre les trois hommes. Nec sortit rapidement afin de mettre ne œuvre toute la procédure. Maxence et Neyo se tournèrent l'un vers l'autre.


 « Qu'est ce que tu en penses ? »


 « Je pense que depuis que nous sommes sur ce vaisseau, tu a fait plus pour ton peuple et la monarchie que tous tes prédécesseurs réunis depuis le roi Axcélène. On retiendra ton nom comme celui d'un des plus grands roi d'Artoria.


Neyo sourit un instant tandis que Maxence quittait la pièce. Neyo avait pris une décision dont il ne pouvait pas encore percevoir les réelles conséquences. Mais ce dont il était certain, c'est que ce ne pourrait que faciliter la tâche à son fils le moment venu.
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