Invité
Anonymous
La petite lune de Nar Shaddaa était l'endroit rêvé pour ce type de réunion. Loine de tout, grouillante de gens douteux et réfugiés, le seigneur Sith et ses collègues sauraient se faire discrets dans cette masse. En effet, Naiad avait tout intérêt à ce que l'ordre n'aprenne pas ses petites combines. Déjà que son passé le suivait toujours et que sa loyauté était constamment contestée sur Korriban, ne valait mieux pas en rajouter une couche. La rencontre avait lieu dans le sous-sol d'un bar très fréquenté de la ville. Le propriétaire n'avait pas trop fait de vagues après que Naiad l'eut convaincu par la force de les laisser faire leurs "petites affaires". Darth Einsam avait plutôt hâte de rencontrer ce mercenaire, voilà longtemps qu'il plannifiait cette petite mission et c'était l'occasion rêvé de la mener à bien.

La pièce où l'on avait emmené M. Jakobi était terriblement sombre. La seule lumière qui l'éclairait se trouvait au dessus du principal intéressé. La tête enrobée dans un sac de toile, on l'avait aidé à s'asseoir sur une chaise, située au centre de la pièce. Devant lui se trouvait Naiad, assis à un bureau, les mains jointes, le sourire aux lèvres. À ses côtés étaient disposés deux gardes armés à la solde du seigneur sith, histoire d'éviter tout incident imprévu. Et au fond de la pièce reposait un jeune homme encapuchonné. L'un des gardes s'approcha puis retira alors le sac de toile de la tête de Tanlo avant de revenir à sa position initiale. Le visage à moitié dissimulé dans l'ombre, Naiad scrutait et examinait longuement le mercenaire. Il se passa de longues secondes avant que rien ne soit prononcé. Décidé, il entamma par la suite son petit discours.

- Excusez ces manières un peu brutes, M. Jakobi. On est jamais trop prudents avec des gens comme vous.

Il prit une petite pause, puis continua.

- J'ai beaucoup lu sur votre parcours et je m'y suis beaucoup intéressé. D'après mes espions, vous avez déjà fait face à deux jedi il n'y a pas si longtemps, est-ce exact?

Sans trop laisser le temps à son interlocuteur de répondre, il justifia cette paranthèse sur la vie du mercenaire.

- En fait c'est plutôt pour cette raison que vous me semblez apte à faire ce job. Ça et le charisme que certains semblent vous reconnaître...

En effet, dans ses rapports, Naiad avait lu que Tanlo Jakobi avait tout sauf la personnalité brutale et crapuleuse que l'on rencontrait souvent chez les mercenaires. La nature de la mission avait incité Darth Einsam à arrêter son choix sur ce candidat. Le sith prit une gorgée du verre d'alcool sur la table puis se prépara à poursuivre en entrant dans le vif du sujet, puisque le mercenaire était déjà au courant de la raison pour laquelle il se trouvait dans ce miteux sous-sol à cette heure tardive. Car il fallait dire que même si le faible éclairage camouflait une partie de la pièce, l'odeur, en revanche, nous donnait un aperçu du nombre de fois qu'elle avait été nettoyée dans la dernière année.

- En fait, il s'agirait d'une petite mission d'infiltration sur la planète Ondéron. Rien qui devrait sortir de vos cordes: Il faut que vous vous approchiez d'un jeune garçon qui vit près d'Iziz et vous devrez par la suite me le ramener. Si vous acceptez la mission et qu'elle est couronnée de succès, vous aurez tellement de crédits à votre disposition que vous ne saurez plus où les ranger. Qu'en dites-vous?

Naiad laissa un court moment de réflexion à l'homme de main, en espérant qu'il accepte. Il semblait à première vue être le genre de gars disposé à effectuer cette mission. Naiad n'avait nul besoin d'une machine à tuer ou d'un type sans cervelle pour cette opération délicate, il faudrait procéder avec un minimum de tact. Du moins, il en saurait plus une fois l'entente faite et le défi accompli. Car visiblemment, l'apprenti au fond de la salle s'impatientait à l'idée de tuer Tanlo. Naiad lui avait monté un bateau et avait promis à cet imbécile de le prendre sous son aile s'il réussissait à tuer le mercenaire en duel. Même dans l'éventualité où Tanlo échouait le défi et se faisait tuer, l'apprenti ne faisait pas parti du club des gens qui sortiraient vivants de cette salle, ni les deux gardes témoins de la scène.
Invité
Anonymous
Tanlo Jakobi secoua latête comme un chien hors de l'eau lorsqu'on lui enleva le sac de toile.Sa crinière de cheveux blonds entourait son visage rougi et passablement énervé. Il avait été pris en plein sommeil réparateur sans avoir eu le temps de réagir. Être trouvé aussi facilement l'énervait plus que le traitement qu'il avait subi, qui avait été très correct. Il regarda autour de lui. Pièce noir, petite, bureau au centre, deux guignols derrières lui et un autre devant. Super. Un vrai interrogatoire.


- Excusez ces manières un peu brutes, M. Jakobi. On est jamais trop prudents avec des gens comme vous.


Le guignol de devant avait pris la parole d'une voix douce et assurée, certain de sa situation de supériorité.

- Je veux mon chapeau.
se contenta de répondre le mercenaire.

Silence. Son interlocuteur fit comme si il n'avait rien entendu. L'oeil exercé de Tanlo cherchait une porte de sortie ou une manière de se libérer. Ardu. Les ennemis étaient trop près de lui pour qu'il puisse faire quoi que ce soit sans se faire stopper net. Il décida de jouer la carte de la patience. On ne le "kidnappait" ps pour rien.


- J'ai beaucoup lu sur votre parcours
et je m'y suis beaucoup intéressé. D'après mes espions, vous avez déjà
fait face à deux jedi il n'y a pas si longtemps, est-ce exact?


Evenement récent, et encore relativement confidentiel. Pas le genre de truc connu sur l'holonet. Un jedi ? Un type de la république ? Un sénateur ? Non, voix trop jeune, et silhouette affutée. Quelqu'un de renseigné en tout cas. Il continua de monologuer sans laisser à Tanlo le temps de répondre.


- En fait c'est plutôt pour cette
raison que vous me semblez apte à faire ce job. Ça et le charisme que
certains semblent vous reconnaître...


Job ? Un employeur ? Il voulait lui confier un travail ?

* Mais pourquoi tu me capture pour me parler espèce de petit crétin ! * pensa très fort Tanlo.

Il avait aussi parlé de son charisme. Chose inutile en combat, contrairement à ses "exploits". Cet homme ne souhaitait donc pas le recruter pour un simple assassinat ou vol, mais une opération à "visage découvert"...

Tanlo Jakbi n'était peut-être pas l'homme le plus inteligent de la galaxie, ni le plus malin, mais il avait de la ressource, et essayait de reconstituer le puzzle avec les maigres indices laissés par le vocabulaire et l'attitude de son interlocuteur. Ce dernier prit une gorgée d'alcool venant d'une bouteille sur la table. Il sentait aussi une odeur émanant de la pièce, mais indéfinissable. Et un regard. Une quatrième personne, au fond de la salle, le regardait avec l'amabilité d'une porte de prison.

- En fait, il s'agirait d'une petite
mission d'infiltration sur la planète Ondéron. Rien qui devrait sortir
de vos cordes: Il faut que vous vous approchiez d'un jeune garçon qui
vit près d'Iziz et vous devrez par la suite me le ramener. Si vous
acceptez la mission et qu'elle est couronnée de succès, vous aurez
tellement de crédits à votre disposition que vous ne saurez plus où les
ranger. Qu'en dites-vous?



Un silence s'installa quelques instants alors que Tanlo Jakobi réflechissait à ses prochains mots. Il prit une posture plus décontractée sur son siège, comme s'il ignorait que deux hommes armés étaient prêts de lui.

- Ne le prenez pas mal, mais je trouve ca assez douteux. J'aurais besoin de plus de renseignements si j'accepte. Vous êtes une énigme monsieur.

Il lui laissa le temps de se préparer à ses questions et supputations.

- Votre manière de m'aborder déja... vous ne voulez pas que ce soit "public". Vous vous cachez. Une place ou un statut trop important pour me prendre à votre service,surtout vu la somme promise. Un homme comme vous doit avoir du pouvoir, car un pauvre chef de gang ou indépendant ne se donnerait pas tant de mal. Quant à votre mission, elle me semble trop simple. Je dois juste ramener quelqu'un ? N'importe qui devrait pouvoir le faire. Alors pourquoi moi... je présume que cette personne est bien gardée. Ou en prison. Quelque part ou vous ne pouvez aller pour quelque raison que ce soit. Ou peut-être que cette personne ne vous connait ou ne vous aime pas. J'ai un peu de mal à voir dans ce brouillard. Je suis bon pour me poser les bonnes questions, mais mauvais pour y apporter des réponses.

Il fit une pause.

- Si vous voulez que j'accepte, il faudra donc m'en dire plus, question de confiance. J'aimerais aussi savoir pour qui je travaille, si possible. Non pas que j'ai peur que ce soit illégal hein...

Ses yeux quittèrent son interlocuteur pour se poser sur l'homme au fond de la pièce.

- Et autant je comprend la présence des deux gorilles derrière moi, autant celle de votre ami au fond m'intrigue. Il sert à quoi dans tout ca ?
Invité
Anonymous
Naiad se frotta le front avec sa main droite, un peu déçu de la réaction du mercenaire. Il comprenait le fait qu'il voulait en savoir plus, mais il lui était délicat de parler alors qu'il était entouré de gens à qui il mentait constamment. Il décida toutefois de jouer la carte de la vérité, au risque de froisser un peu le pantin d'apprenti assis au fond de la salle.

- Il y a un seul paramètre qui m'a échappé Monsieur Jakobi. Le garçon en question est un apprenti jedi à l'heure où nous nous parlons. Ce qui signifie qu'il réside dans le Temple Jedi, un bâtiment hautement sécurisé justement pour protéger ses étudiants. Comble de la malchance, vous êtes assis en face d'un Seigneur Sith et de sa garde rapprochée. Et comme vous le savez probablement, les gens qui ont de l'influence sur la force peuvent percevoir l'aura des gens comme nous, c'est pourquoi nous avons besoin de quelqu'un de l'extérieur, quelqu'un de charismatique qui saura gérer et manipuler le gamin sans trop faire de vagues.

Des précisions qui ne joueraient peut-être pas en sa faveur vu la difficulté apparente de la mission. Peut-être aussi que Tanlo serait intimidé à l'idée de bosser avec des Sith aussi puissants que Darth Einsam. Ce dernier devrait donc prouver sa bonne volonté et lui assurer que cette mission n'avait rien de trop complexe pour un mercenaire apparemment aussi honnête que lui.

- Cependant, même si je fais partie de l'Ordre Sith, ce dont je vous parle aujourd'hui est totalement indépendant de mes activités en tant que Seigneur Noir. C'est pourquoi, si vous acceptez, vous ne devrez référer qu'à moi et user de discrétion quant à l'identité de votre employeur. Personne ne devra être au courant de vos agissements.

Déjà au fond de la salle, Naiad sentait la colère envahir l'apprenti. Ce crétin commençait à comprendre que l'on s'était joué de lui. Évidemment, il ne vivrait pas assez longtemps pour aller raconter à tout le monde le petit jeu de Naiad, tout se passerait comme prévu. Il espérait que les précisions apportées allaient convaincre notre homme d'accepter l'offre. Après-tout, c'était un travail plutôt honnête si on excluait le fait qu'il s'agissait d'amadouer un adolescent et de l'amener à l'une des personnes les plus dangeureuses de la galaxie. Afin de se montrer encore plus convainquant, Naiad déposa une bourse sur la table devant lui. Alors qu'il la déposait, des cliquetis métalliques résonnaient dans la pièce.

- Vous entendez ce son? C'est celui de 10 000 crédits qui n'attendent que vous les saisissiez. Sur la table se trouve votre budget pour vos déplacements et toutes autres dépenses reliées à votre mission. Le reste viendra par la suite. Alors? Vous acceptez?

Un peu agacé, Naiad s'acotta sur le bureau, espérant une réponse positive définitive. Il n'avait pas que ça à faire après-tout. Déjà que cette lune lui semblait complètement détestable, s'il fallait en plus qu'il y passe des jours à essayer de trouver quelqu'un de compétent... De plus, l'apprenti du fond avait déjà sa main sur son sabre laser, fixant Naiad du regard. C'était à se demander qui il allait attaquer le premier lors du duel. Si cet idiot n'en avait plus pour longtemps, l'autre en revanche, avait encore des chances de bien s'en tirer, avec un job et plein de fric.

Voilà longtemps que Naiad nourrisait l'envie de revoir son ancien apprenti. Même après son changement de camp un peu forcé, l'idée de retrouver son étudiant et son ami faisait naître en lui une joie et une nostalgie qu'il appréciait bien et qui lui rappelait l'époque où la vie ne lui paraissait pas si éphémère. Il espérait pouvoir accomplir sa formation une fois leur réunification, même si sa voie serait légèrement différente de celle d'un jedi ordinaire. Tout dépendait maintenant de la décision de Tanlo.
Invité
Anonymous
- Il y a un seul paramètre qui m'a échappé Monsieur Jakobi. Le garçon en question est un apprenti jedi à l'heure où nous nous parlons. Ce qui signifie qu'il réside dans le Temple Jedi, un bâtiment hautement sécurisé justement pour protéger ses étudiants. Comble de la malchance, vous êtes assis en face d'un Seigneur Sith et de sa garde rapprochée. Et comme vous le savez probablement, les gens qui ont de l'influence sur la force peuvent percevoir l'aura des gens comme nous, c'est pourquoi nous avons besoin de quelqu'un de l'extérieur, quelqu'un de charismatique qui saura gérer et manipuler le gamin sans trop faire de vagues.


Le visage du mercenaire s'illumina. Voilà qui était mieux. Il comprenais d'un seul coup ce qu'il allait devoir faire et commencais à imaginer comment s'y prendre. De ce qu'il avait compris, ce sith voulait un apprenti jedi... pour le faire passer de l'autre côté ? Ce ne serait pas une première. Mais ca ne le concernait pas.

- j'ai déja eu affaire à vos... congénères. Vous ne leur ressemblez pas. Physiquement je veux dire. Et vous me semblez plus sain d'esprit aussi...

Tanlo n'avait jamais caché un certain agacement envers les Siths et Jedis. Tous étaient assez extremistes dans leurs idéaux, et avec un esprit rarement aussi ouvert que celui du mercenaire. Les Jedis restaient pire toutefois, car ils se faisaient passer pour étant "les gentils". Et avaient le soutien de la population. Et car ils avaient déja essayés de le tuer.

Quoi qu'il en soit, Tanlo Jakobi était tout excité à l'idée de re-cotoyer des Jedis. Les "forceux" comme il se plaisait à les appeller, font partis des rares personnes à représenter un véritable challenge pour l'expert du close-combat qu'il est. Voilà qui promettait d'être très très intéréssant...

Le Sith posa une bourse sur la table, juste devant Tanlo.

- Vous entendez ce son? C'est celui de 10 000 crédits qui n'attendent que vous les saisissiez. Sur la table se trouve votre budget pour vos déplacements et toutes autres dépenses reliées à votre mission. Le reste viendra par la suite. Alors? Vous acceptez?

Le mercenaire lui lanca un franc sourire. L'argent lui faisait toujours cet effet là. Il regarda les deux gardes, une demande muette dans ses yeux. Ils reculèrent legèrement, et lui permirent de se lever. Libre et heureux, il se redressait de toute son imposante hauteur, et tendit une grande main ferme et sûre vers le Sith.


- Ca marche. Je le ramènerais le plus vite possible sain et sauf.

Il fixa le type assis au fond de la salle. Ce dernier tenait ce que le mercenaire reconnaissait comme la poignée d'un sabre laser. Et l'autre le fixait avec une hostilité absolument pas cachée. Obéissant à un signal muet, il se leva, et avanca vers eux. Un apprenti ? Vu l'âge qu'il avait, c'était probable. En tout cas, il ne semblait pas malin... son regard hurlait "je vais te découper en rondelle et balancer les restes aux chiens".  Tanlo Jakobi repensa aux caactéristiques des Siths. Et se souvint de leur tendance maniaque aux défis. S'il ne prétendait pas une seconde lire dans le jeu d'un homme clairement plus intelligent et cultivé que lui, il restait malin. Il rendit un regard provocateur au jeune homme.

- Et lui ? Est ce que ce sera mon partenaire ou la formalité consistant en mon épreuve d'admission ?

La confiance en soi rayonnait en lui. Il avait un patron, un emploi, de l'argent devant lui, et une personne prête à se battre. Tout pour être heureux. Il l'aurait franchement été si son patron n'était pas capable de le transformer en apéricube, et si deux gardes armés n'étaient pas prêts à en faire une passoire. Mais bon... des détails, n'est ce pas ?
Invité
Anonymous
Ainsi ils avaient un deal. M. Jakobi avait laissé derrière lui ses craintes au profit de la raison et des crédits offerts. De plus, son expérience passée confirmée rendait Naiad confiant de son choix. Il avait déjà hâte de revoir son ancien apprenti. Alors que Naiad serrait la main de son nouveau partenaire d'affaire, la clé de voûte de son entreprise, l'apprenti, lui, s'était engagé sur le chemin de la crétinerie une fois de plus. Naiad lui fit signe de s'arrêter.

- Retournes t'asseoir, Huan, on te fera signe lorsqu'on aura besoin de toi.

Mais l'apprenti n'écoutait déjà plus, il avançait d'un pas déterminé, sabre laser en main qu'il alluma au cours de sa trajectoire, en position de combat. Ses yeux fusillaient Naiad du regard, mais le seigneur sith restait immobile. Il aurait été étonnant qu'il agisse comme prévu maintenant qu'il savait que Tanlo n'était pas leur ennemi, contrairement à ce que Naiad lui avait dit avant d'entrer dans la pièce. Il sauta alors sur la table en face de Naiad, tassant Tanlo au passage et asséna un coup à l'endroit de son maître. Naiad se baissa, évitant la lame rouge de l'apprenti puis donna un coup de coude sur la jambe de celui-ci, le faisant trébucher sur la table. Le jeune garçon étant devenu vulnérable, Naiad ne se fit pas prier pour l'empoigner à l'aide de la force pour ensuite le tirer violemment sur le mur derrière lui. Il ramassa alors le sabre éteint de l'apprenti puis le colla contre la poitrine du jeune homme qui tentait désespérément de se débattre, les yeux surpris et tristes.

- Tu n'as jamais été qu'un gâchi, Huan.

Dit-il avant d'allumer le sabre, regardant lentement la vie quitter les yeux de l'étudiant récalcitrant, il avait bel et bien eu son compte. Satisfait, Naiad se releva sous le regard appeuré des deux gardes puis éteignit le sabre rouge avant de le lancer à Tanlo.

- Tenez, cadeau. Vendez-le quelque part ou gardez-le en souvenir tiens.

Sauf que maintenant que l'apprenti était mort, Naiad manquait de volontaires pour tester les capacités de son invité au combat. Agacé, il se retourna vers un des gardes et lui arracha son arme avant de le diriger vers Tanlo dans l'espace vide au centre. Il le suivi puis donna un coup de pied sur la chaise sur laquelle était assis Tanlo à son arrivée pour créer un peu d'espace.

- Vous aviez raison, il était là en guise de test pour vous. Dommage que son indiscutable bêtise lui ait enlevé les quelques minutes qu'il lui restait. Comme plat de résistance, vous allez vous battre contre celui-là à mains nues. Combat à mort.

Lorsque Darth Einsam prononça ces mots, les yeux du garde avaient triplèrent de volume tandis que son collègue au fond de la pièce essayait du mieux qu'il pouvait de rester calme.

- Allez, faites ça vite, vous avez du boulot, M. Jakobi. C'est parti.

La partie intéressante commençait désormais. Si Tanlo semblait déjà prometteur par son attitude et tout, c'est ce combat qui donnerait confiance à Naiad concernant son habileté à se débrouiller et à ce sortir de situations fâcheuses. La peur du garde lui laissait le champ libre pour jouer avec lui, Naiad mourrait d'impatience de voir la créativité de son employé à l'oeuvre, sans oublier bien sûr la rapidité d'exécution, qui jouait également sur la carte de score finale.
Invité
Anonymous
Tanlo était resté parfaitement neutre durant l'attaque et la mort de l'apprenti téméraire. Le seul mouvement du contrebandier avait été un geste de recul durant l'execution.Son employeur calme et posé lui avait brutalement rappellé qu'il était un sith et que, comme les autres, il pouvait tuer pour un oui ou pour un non et de manière gratuite. Il lui lanca le manche du sabre laser, comme cadeau.


- Merci. Ca fera une superbe lampe pour mon salon.

Puis, il lui ordonna de se battre à mort contre un des deux gardes. Pauvre type. Mais dans la mesure ou ce dernier l'avait sauvagement empoigné au début, Tanlo n'aurait aucune pitié. Il se leva lentement de sa chaise, faisant craquer ses jointures. Il semblait BEAUCOUP plus grand que lors de son arrivée, dépassant le garde d'une demi-tête. Ce dernier se mit en garde. Tanlo, lui, était parfaitement détendu et n'en avait adopté aucune.

Le garde attaqua, avec des coups puissants et secs, ceux d'un homme rompu aux techniques de close combat. Ses poings ne rencontrèrent que l'air. Pendant une quinzaine de secondes, Tanlo Jakobi ne porte aucune attaque, se contentant d'esquiver avec une vitesse, une souplesse et même une grâce qui semblait impossible pour quelqu'un de son gabarit. Et d'un seul coup, il attaqua. Ses bras bougèrent, presque flou, et le garde se retrouva au sol face contre terre après avoir fait deux tours dans les airs.

Sans vraiment comprendre ce que Tanlo Jakobi avait fait. Avec une précipitation montrant une panique grandissante, il revint à l'attaque. Sans stress, Tanlo pris le poing de son adversaire avec une douceur presque maternelle. Le corps du garde pivota d'un coup, comme s'il venait de glisser maladroitement sur une peau de banane, et s'écrasa sur le sol. Tanlo se pencha sur lui et le remis sur pied d'une seule main. Avant que le garde ne termine son geste d'attaque, le mercenaire posa sa main contre son torse et le repoussa d'un geste évoquant une douce caresse.

Le garde fut projeté sur plusieurs mètres avec fracas contre le mur, se maintenant difficilement debout, groggy. Tanlo Jakobi se tourna vers le second garde.

- Est ce que tu veux l'aider ? A deux, vous aurez plus de chances.

Il ne répondit pas, preférant laisser son camarade mourrir que périr en essayant de le sauver. Devant son silence, Tanlo Jakobi haussa les épaules.

- Ok

D'un geste si brusque qu'il donnait l'impression que la transition entre la position "au repos" et celle du coup lui même avait été coupée, il pulvérisa la nuque du garde d'un fantastique coup de pied, qui n'avait plus rien à voir avec les techniques de Teräs Käsi qu'il utilisait avant. Le garde mourru dans un craquement sonore, avant de glisser et de s'étaler sur le sol. Le combat n'avait duré qu'une demi minute. Tanlo fit une sorte de salut respectueux envers ce pauvre garde envoyé au casse-pipe avant de se retourner vers son employeur.

- J'espère que cette expéditive démonstration vous aura plû, bien qu'elle ne soit pas représentative d'un combat réel. J'espère que nous en avons terminés ici. A moins que vous ne voudriez échanger quelques coups ?
Invité
Anonymous
Naiad tapa dans ses mains sous la forme d'un applaudissement forcé, sans oublier le petit ricanement qui s'en suivait. La prestation de Tanlo avait été satisfaisante aux yeux du sith, surprenante même. En moins d'une minute, ce garde, tout de même relativement entraîné, s'était fait avoir par un Tanlo qui aurait pu exécuter la même chose les yeux bandés. Le rictus aux lèvres, Naiad se dirigea vers le second garde avant de lui prendre son arme comme il l'avait fait avec son collègue. Il pointa cette dernière vers lui et n'hésita pas à le tuer de sang froid avant de se retourner vers son victorieux collaborateur, maintenant la seule autre personne vivante dans la salle.

- Non, désolé, je n'ai pas le temps pour ces bêtises.

Répondit-il à l'attention de la requête formulée à son égard. Le seigneur sith se dirigea ensuite vers son fauteuil et s'y affaissa avant de fixer un point devant lui. Il prenait quelques instants pour réfléchir.

- Comme vous avez pu le constater au nombre de cadavres qui gisent dans cette pièce, le caractère secret de cette mission me tient relativement à coeur. J'ai des projets pour ce gamin et cela ne regarde pas les Sith. S'ils étaient au courant de mes agissements, cela irait très mal pour mon cul... Et pour le vôtre, accessoirement. Je le réitère: soyez extrêmement prudent lorsque vous serez sur Ondéron.

Naiad tourna la tête vers Tanlo, reprenant au passage une gorgée du verre presque vidé qui traînait sur la table. Après mûre réflexion, cette rencontre s'était encore mieux déroulé qu'il ne l'avait imaginé. Son seul regret était d'avoir dû tuer Huan lui-même au lieu de le voir périr dans les mains habiles de Tanlo. Ce petit sot avait tout de même eu son compte malgré tout. Expliquer son inopportune disparition ne serait peut-être pas chose aisée auprès des siens, mais Naiad en avait eu le retour de sa monnaie question divertissement.

Croyant bon mettre fin à cette jolie petite fête, le seigneur sith se leva alors de son siège et commença à se diriger vers la porte. Alors qu'il ouvrit celle-ci et qu'il s'apprêtait à quitter, il se retourna une dernière fois en direction de Tanlo, trouvant malvenu de le laisser poiroter là avant quelques explications supplémentaires.

- Vous aurez les derniers détails de la mission ainsi qu'une photo du gamin par datapad dès votre arrivée sur Ondéron. Si par un quelconque contexte vous devez me contacter, je répondrai au nom de Xyran.

Puis sans aucun autre mot, Darth Einsam s'éclipsa, laissant Tanlo Jakobi seul au milieu de la pièce sombre, entouré de cadavres victimes de la haine et de la tristesse dont était empreint le seigneur noir. Maintenant que cet accord était scellé, rien ne pourrait entraver sa volonté et rien ne se metterait au travers du destin de Kozan Naar et de sa réunification avec son ancien maître...
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
skin made by
© jawn