Halussius Arnor
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// Au nord de la forêt de Behlamar, Comté d'Heregion – Artorias \\

La brume du matin s'élevait encore au delà de la cimes des arbres. Épaisse et humide, elle ne laissait que peu de visibilité. Même les macro-binoculaires du capitaine Rohir peinaient à distinguer quoi que se soit, en dépit des nombreux filtres et autres balayeurs de spectres dont elles étaient équipées.

Le militaire portait encore son uniforme, quelque peu malmené par l'évacuation mouvementé du Vigilent. Le vêtement portait des traces de brûlures ici et là.

Rohir scrutait la moindre brèche dans la brume pouvant lui permettre de distinguer l'horizon. Lorsque cela arriva, Rohir arriva à distinguer comme des flashs de lumière aveuglants au loin. Après avoirs procédé à quelques réglages, il put distinguer clairement des explosions. Des explosions puissantes même à tel point que des grondements très légers pouvaient se faire entendre depuis sa position.

Rohir sentait que la situation ne se présentait pas pour le mieux. Le module dans lequel le Chancelier suprême, son premier enseigne et lui avaient fuit s'était écrasé non loin de là dans la nuit, il y a quelques heures à peine. Immédiatement, Rohir était sortie pour faire le point et effectuer une reconnaissance. Il n'était pas retourné au module depuis presque trois heures déjà.

Alors qu'il s'apprêtait à poursuivre sa route, Rohir reçu une première goutte sur le front... puis une deuxième... une troisième... jusqu'à ce qu'une fine pluie commence à tomber. Non seulement Rohir détestait la pluie, mais en plus elle était en train de lui faire perdre le camouflage naturel que lui offrait la brume, qui se dissipait à mesure que la pluie tombait drue. Il décida de faire demi-tour et de s'en retourner enfin au module.

Le chemin de retour ne fut pas de tout repos. N'ayant pas prit la peine de baliser son chemin lors de son départ, Rohir devait se fier au seul récepteur qui lui permettait de capter le signal basse fréquence émis par le module lui permettant de le retrouver. Fossés boueux, souches mortes fragiles et buissons épineux ne sont qu'un exemple de ce qu'il dû affronter. Mais ce qui le gênait le plus, s'était se bruit haut dans le ciel, un bruit qui résonnait à intervalle régulier, un bruit caractéristique des moteurs d'un chasseur.... Les Sith les cherchaient.... Ils cherchaient inlassablement les survivants du Vigilent.

Après avoir descendu une petite bute jonchée de feuilles mortes, Rohir marcha quelques mètres avant de commencer à apercevoir une structure métallique. Avançant prudemment, il réussi enfin à distinguer le symbole de la Marine républicaine, de plus son récepteur indiquait que le signal se trouvait devant lui et fort en intensité. Il était de retour.

Arrivé à l'arrière du module, Rohir activa les commandes permettant de déverrouiller le sas d'ouverture. Il fut pris d'un sursaut lorsque, immédiatement, il se retrouva nez-à-nez avec le canon d'un fusil-blaster. Son premier enseigne ne le tint en joug qu'une poignée de seconde avant de baisser son arme.


 « Bon sang ! Jevic vous voulez ma mort ?! »

 « Désolé, monsieur. Ce n'était pas mon intention. Il y a du mouvement dans le secteur depuis un petit moment déjà... J'ai cru à une patrouille ennemie. »

 « Ce ne sont que des animaux... J'ai remarqué une tanière de marsupiaux non loin d'ici. Nous devons éveiller leur curiosité, tout simplement...

Mais les troupes ennemis sont bien à notre recherche... Des chasseurs survolent la forêt avec insistance. Ils ne tarderons pas à venir... »


Tout en finissant sa phrase, Rohir remonta à bord du module tandis de Jevic refermait le sas. Rohir déposa ses macro-binoculaires dans un compartiment intégré dans l'habitacle du module et se dirigea vers la banquette.

Halussius y était allongé et inconscient. Jevic avait légèrement défait sa veste et sa chemise afin de lui poser un capteur sur la poitrine, qui permettait de connaître son rythme cardiaque et les diverses autres informations de bases. Rohir posa les yeux sur son supérieur. Il était en sueur. Son visage était tâché de sang, de la tempe jusqu'au bas de l'oreille. Le visage du Chancelier semblait parfois pris de spasmes, comme de douleur ou de contrariété.


 « Comment va-t-il ? »

 « Je dirai qu'il est... stable. J'ai réussi à stopper le saignement. Par chance, la trousse de secours contenait une poche de kolto au milieu des poches de bacta. Le kolto sera beaucoup plus efficace. »

 « Il a l'ai très agité, non ? »

 « Il l'est... Je l'ai surpris à plusieurs reprises en train de dire « traîtres » ou « trahison ». Deux noms reviennent aussi régulièrement... hum... le premier est « Rahm »... l'autre semble être féminin, mais je ne m'en rappelle pas. Je pense que c'est normal. Il a prit un choc assez fort sur la tête. »

 « Très honnêtement, je pensais que se serait moins important que cela... J’espérai qu'il serait en mesure de se déplacer. »

 « Pas pour le moment en tout cas... Vous voulez que l'on parte maintenant ? »

 « On peut encore attendre... mais pas trop. Les Sith savent qu'un certain nombre de modules se sont écrasés dans cette forêt. S'ils n'ont pas encore envoyés de troupes, il ne tarderons pas à le faire. De plus, cette fichue pluie est en train de faire tomber la brume aussi rapidement que la neige sous le soleil. On ne sera pas à couvert encore bien longtemps. »

 « Il faut laisser le temps au kolto de faire son effet... En puis, c'est un Jedi ! J'ai toujours entendu dire que les Jedi disposaient d’impressionnant pouvoirs de guérison... Il s'en sortira !... N'est ce pas ? »

 « Je l'espère, Jevic... Pour nous tous... »

Tout comme son premier enseigne, Rohir connaissait par cœur toutes ses histoires sur les Jedi. Les grands et puissants gardiens de la galaxie... Ces êtres aux pouvoirs extraordinaires. Autant de comtes et de fables que tous les enfants de la République connaissaient. Mais si ces histoires connaissaient une part de réalité, Rohir savait parfaitement de l'autre part tenait du mythe... Les Jedi étaient puissants... mais ils n'étaient pas invulnérables...

Rohir s'assit alors sur le fauteuil situé devant la verrière du module. Il observa la console de commande affichant divers informations.



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Les pensées d'Halussius se mélangeaient dans son esprit... Des idées lui venaient et partaient presque aussitôt... Malgré son inconscience, il sentait une pression s'exerçant sur une partie de sa tête...

* Traîtres !.....sont des Traîtres !.... *

[i]Le message qu'il avait reçu de Coruscant avant d'engager la bataille résonnait dans sa tête. La session extraordinaire du Sénat... La menace de sécession de certains systèmes... La remise en cause de son autorité... de sa légitimité... La République était en train de sombrer, de se fragmenter alors que la période qu'elle allait devoir affronter nécessitait que reste, plus que jamais, unie.


 * M'ont.... trahis... Traîtres !! La République... République... unité... l'ont trahis...*

Halussius ne pouvait rien faire contre cela. Les mots et les pensées filaient dans son esprit aussi vite qu'un vaisseau prit dans le tumulte de l'hyper-espace. C'est alors qu'une vive douleur le prit au niveau de la tête... Les pensées finirent alors... Elles laissèrent la place à des visions...

Halussius était en train de revoir les mêmes visions qui hantaient ses nuits depuis des semaines, à ceci prêt que celle en train de se dérouler était inédite.

L'environnement était très étrange... très sombre... l'atmosphère très pesante... Deux individus enchaînés se trouvaient au centre, à genou, les vêtements ressemblant à ceux des officiers de l'Empire Sith... Il y avait un homme et une femme. L'homme était maigre, les traits du visage très tirés et la chevelure blanche. Le femme avait aussi les cheveux blanc mais mêlés avec des cheveux blonds. Tous deux semblaient extrêmement épuisés et souffraient de nombreux hématomes, notamment au visage... Le femme était connue d'Halussius.... La Dame Sombre... Deux gardes étaient postés de part et d'autres des prisonniers. Des gardes étranges, portant une armure intégrale, la tête couverte d'un casque à la visière étroite dissimulant complètement leur visage.

Une voix commença alors à se faire entendre dans la pièce... Au début incompréhensible, celle-ci devint de plus en plus audible.


 « …. Vous êtes reconnus coupable de crime contre la République et contre ses peuples, de meurtres de masse, d'actes de guerres et de barbaries envers des populations civiles.... Vous être reconnus coupable d'appartenir et de diriger l'Ordre Sith... Organisation terroriste et criminelle ennemie de la République.... »

Aussitôt la voix redevint inaudible. Mais l'un et l'autre des prisonniers se mirent à sourire... C'est alors que les deux gardes se saisirent respectivement d'un objet qu'ils avaient accrochés à leurs ceintures... L'un et l'autre se tournèrent vers les prisonniers tout en plaçant l'objet devant eux tenus parfaitement avec leurs deux mains. L'objet était un sabre-laser.

Les deux gardes allumèrent chacun leur sabre-laser, libérant en même temps une lame jaune... Quelques instants plus tard, les lames s’abattirent sur les prisonniers au niveau de leur nuque. Les deux corps sans têtes s'effondrèrent immédiatement....

Presque aussitôt, une nouvelle douleur vint surprendre Halussius au même endroit... La vision se changea alors... Cette fois, la vision était familière... il l'avait déjà vue auparavant...

La scène se trouvait devant le Sénat, sur la Grande Esplanade. Les drapeaux de la République et du Sénat flottaient en nombre un peu partout... Une foule immense était réunie tout autour de l'édifice...

Halussius se trouvait sur un podium, assis sur son grand fauteuil de Chancelier suprême, des gardes sénatoriaux de chaque côté, entouré de nombreux officiels et dignitaires de la République, ainsi que de nombreux officiers des forces armées. Halussius portait se même costume noir surmonté d'une longue veste. Le tout était très distingué. Il se voyait une nouvelle fois le teint grisonnant.... Il avait le regard grave, fière et satisfait.

Devant lui, des milliers de soldats en armures blanches étincelantes étaient en train de défiler et de s'organiser de manière ordonnée et précise... On pouvait entendre des « Vive la République ! » ou des « Victoire ! » ou encore «Gloire au Chancelier Arnor ! »... Un élément avait changé... les personnes présentes autour d'Halussius pouvait nettement être distinguées... Rasaak Opale... Lord Janos... et d'autre membres du Sénat qu'Halussius avait déjà côtoyé... Tous avaient l'air satisfaits.

Halussis se leva alors et se dirigea vers un pupitre qui venait de sortir du sol. Un appareil sans pied qui flottait devant lui... Halussius parlait mais on ne pouvait rien entendre... Il faisait des gestes précis et assurés tandis qu'il parlait avec conviction. Les civils présents ne manquaient pas d'applaudir. C'est alors que sa voix se fit entendre.


 « … Une fois encore, la République est victorieuse ! Par votre courage, votre détermination et votre combativité, vous, soldats de la République, vous avez montrés, à tous, que la République est toujours là ! Qu'elle ne craint rien ! Et qu'elle anéantie ceux qui s'attaque à elle !... »

Une vaste vague d'applaudissements et d'acclamations de la part des soldats et de la foule se fit entendre et retentit dans tout le District Sénatorial.

 « Les Sith ont cru que nous étions faibles, ils ont cru que nous étions à l'agonie, ils ont cru pouvoir nous anéantir ! Cet acte de barbarie ne peut rester impunie... Les Sith qui ont mené cette attaque meurtrière et sanglante ont été jugés et exécutés... Mais pour le reste que les Sith... Il seront tous traqués !! Où qu'ils se cachent !! Ils doivent savoir qu'ils ne seront plus en sécurité nul part !! Aucuns endroits dans la galaxie ne nous échappera !! Nous les traquerons.... et nous les exterminerons !!! « 

La argue de la foule était à son maximum. Les dernières paroles du Chancelier semblait avoir enflammés les individus présents... Le visage d'Halussius se faisait de plus en plus grave...

 « Cette attaque a eu des effets.... Des milliers de personnes mortes... un monde entier à été ravagé... Cette attaque a permis à la République de démontrer qu'elle savait de défendre contre ces ennemis de l'extérieur... Mais aussi contre ceux qui veulent la combattre de l'intérieur... »

Le silence se fit alors dans toute l'esplanade.

 « Si le Sénat galactique de la République a put être une force pour la République, cette crise nous à cependant montré qu'il était également sa principale faiblesse !

Alors que nos soldats étaient en train de sombrer sous le feu ennemi, certains sénateurs n'ont pas hésité à apporter la discorde et la confusion... en menaçant désunir la République, de remettre en cause l'autorité du gouvernement central en insinuant des rumeurs et des accusations honteuses et fallacieuses...

A tous ceux qui ont participer à cette conspiration contre la République et son gouvernement, je veux leur dire ici que leurs actes ne resterons pas sans conséquences !!


La foule se mit à nouveau à hurler son approbation et à applaudir avec vigueur. Halussius avait à présent un regard dur et sévère.

 « Pour qu'enfin soit garantie la stabilité, la prospérité, l'ordre et la justice, la République sera prochainement réorganisée et deviendra la première puissance lumineuse de la galaxie !!

Le Sénat perdurera... mais son fonctionnement et ses attributions seront rationalisés !! Afin que plus jamais il ne soit une entrave à l'action du gouvernement et une menace potentielle pour la République !!

Le pouvoir exécutif s'organisera autour d'un organe fort, qui disposera enfin des moyens de mettre en œuvre sa politique et de l'imposer !! Un organe choisit à vie ! Non pas par le Sénat, mais directement par les citoyens de la République !! Un organe que je consent à incarner !! »


A mesure qu'Halussius parlait sa voix se faisait de plus en plus forte, pleine de conviction et détermination... Son visage se durcissait de plus en plus et une lueur orangé commençait à naître dans ses yeux.

Alors qu'il venait de se proclamer lui même Chancelier suprême à vie, les yeux d'Halussius devinrent pleinement jaune orangé, presque animés d'une lueur flamboyante... Halussius était fier... Il regardait la foule en train de l'applaudir, les soldats en train de lever leurs armes pour le saluer...

C'est alors que la vision disparut...

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Rohir et Jevic étaient en train de faire une pause... Les vivres dans ce genre d'engin n'étaient guère d'une grande qualité gustative, mais elles avaient l'avantage de fournir tout le nécessaire pour rester en vie. Le jour étant de plus en plus avancé, Rohir se décida à couper l'alimentation du module, ne laissant que les systèmes médicaux en fonction.

Couper l'alimentation réduirai les risques d'être détecté par les scanner ennemis. Peu de temps après, Jevic et Rohir furent alors alertés par un bruit sourd qui se propageait dans le ciel... Ils sortirent rapidement du module et commencèrent à grimper au sommet de la bute. Sur ordre de Rohir, Jevic commença à grimper les branches d'un arbre assez haut, les macro-jumelles accrochés à sa ceinture.

Une fois assez haut, Jevic commença à observer les environs avec les macro-jumelles... Une navette Sith était en train d’atterrir à quelques kilomètres de là... Lorsque Jevic fut de retour auprès de Rohir, ce dernier le questionna.


" Qu'avez vous vu ? "

" Une navette ennemi vient d’atterrir à deux kilomètres ouest de notre position... "

" Alors on va bientôt avoir de la compagnie... Vous avez pu voir des troupes ? "

" Non, capitaine. Mais le modèle de leur navette ressemble à celui que nous avions il y a quelques années... Elle transporte au moins une trentaine de soldats... Peut être des droïds aussi et des motojets...."

" Super... Vous êtes certain que l'on ne peut pas déplacer le Chancelier ? "

" Pas tant qu'il n'a pas au moins reprit connaissance... Le kolto doit déjà commencer à faire effet. C'est une question de temps... "

" J'espère que vous vous souvenez de votre entrainement en apesanteur... Puisque nous manquons de temps, nous allons devoir en gagner."

Cette nouvelle ne réjouissait guère Jevic... Son entrainement au combat en apesanteur ne lui avait laissé de souvenir que d'avoir vomis ces tripes pendant des jours...

Invité
Anonymous
Croiseur des Forces Spéciales Harmony, 3489 av BY, Voie Hyperspatiale en direction d'Artorias

-"Attention, Attention ! Sortie d'hyper-espace prévue dans 5 minutes. Tous les soldats sont attendus à leur poste."

Le message s'arrêta avant de laisser place à nouveau à la tension du moment. L'Harmony avait été appelé en renfort pour remédier à la situation tendue que traversait cette zone de la bordure extérieure qui abritait cette planète réputée pour son calme. J'étais assise sur une banquette, la crosse de mon fusil posée au sol et son canon entre mes mains, le fixant comme la première fois. Depuis combien de temps n'avais-je pas ressenti ce sentiment ? On savait où on allait, on savait ce que l'on devait faire, bref, on savait que lorsque l'on verrait les portes du cargo s'ouvrirent, on ferait face à un nouvel enfer. Peut-être pire que Félucia, peut-être pas.

Autour de moi ? Quatorze gars, prêt comme moi à servir sauf un, un mec des renseignements généraux qui était là pour s'assurer du bon déroulement de la mission. On était l'un des 5 groupes, et l'un des deux de l'Harmony. A notre sortie d'Hyper-espace, le cargo décollerait et foncerait à travers tout en direction de la planète, et de là, notre mission commencerait. Et quelle mission ! On devait sortir un espèce d'empoté de Jedi de la merde dans laquelle il s'était fourré. Et dire qu'il s'agissait du Chancelier.

Ah en quelques heures j'en avais vu du beau monde. Des mathématiciens militaires calculant d'après des données envoyés les positions possibles des capsules de sauvetages, des membres d'Etat-major convenant de la meilleure tactique à adopter, et d'autres soldats, certains pissant dans leur froque et d'autres impatients d'en découdre. Le problème ... c'est que dans mon groupe, j'étais aux commandes. Je détestais ce genre de responsabilités.

Vaisseau Cargo en direction de l'atmosphère d'Artorias, 15 minutes plus tard.

Pas besoin d'être intelligent pour savoir que dehors, c'est un fichu bordel. Les tirs inter-vaisseaux se font encore entendre et franchement, si on arrivait à notre but, ce ne serait vraiment que grâce aux talents d'un pilotage hors pair dont je ne me savais franchement pas capable. Heureusement que ce n'était guère mon rôle. Encore que ... j'aurais peut-être préféré celui-là à celui que j'allais endosser maintenant.

Me relevant du mieux que je pouvais et agrippant une sangle pendante au milieu de la soute pour me tenir, je pris la parole, disant :

-"Messieurs, aujourd'hui on va bouffer du Sith. Notre objectif est la capsule de sauvetage 3470SA34. Avec de la chance, ce sera celle du Chancelier, mais dans tous les cas, nous avons ordre de porter secours à ses occupants, et de les porter au point de commandement le plus proche. Si c'est le Chancelier, on pourra pousser la ballade jusqu'au Palais de la Capitale, où il est présentement convié à se présenter.

Messieurs, une fois que les portes seront ouvertes, j'attends de vous du cran, de l'audace et de la détermination."


De la chance ... Avec de la chance, on tomberait pas sur le Chancelier oui. Un Jedi, c'était la source d'emmerdes. Mais bon, j'avais pas le choix. C'était soit dire ça dans ce petit speach, soit laisser cet autre guignol qu'on nous avait confié s'en charger. Au moins, j'avais l'assurance que tous me connaissaient, et avait compris le message.

Et à l'annonce de l'entrée dans l'atmosphère de la planète, ma main se resserra sur mon arme alors que mes objectifs se faisaient une place présente dans mon esprit. La galère allait bientôt débuter.

Abords de la forêt de Behlamar, Comté d'Heregion, Artorias

La sortie du Cargo avait été rapide et nous avions de suite gagné le couvert de la Forêt proche. Une fois dans son sein, Fox n'avait pas traîné, démarrant son système de guidage depuis notre position jusqu'à l'endroit présumé du crash, et devinez quoi ... ces fichus huiles ne s'étaient gourés que de quelques centaines de mètres. Intérieurement, j'étais surprise ; extérieurement, mon blaster chauffait. La navette n'était pas sans occupants et leur plastrons n'étaient pas vraiment ceux de nos alliés. L'ennui dans tout ça, ce fut encore que lorsque la zone fut nettoyée des gêneurs, on eu droit à la bonne nouvelle du jour : le mec des RG était persuadé que c'était la bonne capsule. Il avait visiblement trouvé un objet qu'il identifiait comme appartenant au dirigeant de la République.

Autre problème, c'est qu'à part les Sith que nous venions de dézinguer, il y avait personne. Alors soit ce crétin se trompait, soit pas. Mais dans tous les cas, à moins que des capsules aient été envoyés vides, les occupants s'étaient fait la mal avant de se faire prendre.

-"Mike, tu préviens l'Harmony. Fox, en éclaireur : trouve par où notre cher Chancelier a pu se tirer d'ici. Les autres, vous me sécurisez la zone pour le prochain quart d'heure. Exécution !"

Halussius Arnor
Halussius Arnor
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Ce qui n'était jusque là qu'une petite bruine se mua rapidement en un sévère averse. La pluie tombait drue sur la forêt du comté. A mesure que les gouttes s'entrechoquaient sur le feuillage épais et imperméable des arbres millénaires, celle-ci devenaient de plus en plus importantes, doublant presque de taille en quelques instants... Des gouttes de pluies qui gagnaient aussi en potentiel d'humidification... Rohir et Jevic étaient en train d'en faire l'amère expérience...

Voilà prêt d'un quart d'heure déjà que les deux hommes avaient quittés le module de sauvetage... Ils avançaient lentement. Le premier enseigne Jevic était, de loin, celui des deux qui possédait la carrure suffisante pour pouvoir se déplacer relativement normalement tout en portant un corps inerte sur ses épaules, le corps inconscient d'Halussius. Afin d'alléger au maximum la charge, on lui avait enlevé sa grande veste qui certes était aussi légère qu'une plume en tant normal, mais qui gagnait en masse à mesure qu'elle s'imprégnait de la pluie.

Rohir lui aussi avançait lentement. Lui aussi était chargé. Lui portait un sac à dos assez encombrant dans lequel se trouvait tout le nécessaire de survis que l'on trouvait dans tous les modules de secours des vaisseaux de la flotte. Des vivres, de l'eau potable, des couvertures de survies, un poste de chaleur, un abris en toile auto-montant et surtout, les poches et les pansements de bacta, si précieux en la circonstance... En plus de sa charge dorsale, Rohir était armé d'un fusil-blaster, arme standard équipant le troupes terrestres de la République et ses munitions.

Rohir était un excellent officier de la Marine... Aussi se retrouver dans cette situation, au sol, était pour lui et son premier enseigne, une situation inédite. Il devait improvisé. Cependant, il n'avait nul besoin d'être un tacticien de génie pour se rendre compte que même le plus piètre éclaireur Sith pouvait facilement les suivre à la trace... En effet, même si le terrain forestier était majoritairement recouvert de feuilles mortes, le pluie battante rendait le terrain de plus en plus meuble, laissant ainsi apparente les traces de leurs bottes.


 « Sauf votre respect, mon capitaine, vous êtes certain que nous allons dans la bonne direction ? Je veux dire, vous êtes certains qu'avancer en territoire occupé est une bonne idée ?»

Rohir marchait tout en observant un pad affichant une carte de la zone avec diverses données d'orientation.

 « Enseigne Jevic... Une nouvelle fois, le plus simple serait de rejoindre directement la capitale, mais comme je vous l'ai déjà dit, il y a des combats en plein sur la route principale qui mène à la capitale... Si j'en crois la carte et les derniers relevés des services de renseignements, cette forêt se trouve à proximité de la frontière avec le comté d'Arnor qui, normalement, n'est pas encore sous contrôle Sith... Si nous nous arrivons à rejoindre la capitale du comté, Anarion, rejoindre la capitale d'Artorias sera déjà plus facile... Donc, pour répondre à votre question, oui je suis certain que c'est une bonne idée. »

 « C'est très réjouissant, mon capitaine. Espérons au moins que nous avons réussi à distancer suffisamment les troupes que vous avez vu atterrir... »

Rohir fit mine de ne pas avoir entendu... Il observait la carte. Il jonglait entre les différents type de carte pour enfin choisir une carte topographique, montrant l'intensité de l'inclinaison des pentes et certaines zones sombres, signes de la présence de cavité ou de grottes.

 « Désolé Jevic, mais si vous pensiez pouvoir éviter les combats aujourd'hui, vous allez être déçu... Je crois les Sith suffisamment intelligent pour avoir diligenter plus d'un transport de troupes pour retrouver les survivants du Vigilent... surtout lorsque l'un d'entre eux est le Chancelier suprême ! »

 « Vraiment très réjouissant... J'aurais dû suivre l'avis de mon grand-père et m'engager dans la marine marchande... »

Rohir était sur le point de répondre lorsque de bruits de salves et des explosions retentirent dans l'air environnant. Les bruits étaient relativement faibles mais audibles, signe d'une certaine proximité. Les deux hommes ne dirent rien... Il était possible qu'un escarmouche ai eu lieu entre des soldats ennemis et des survivants... pour lesquels ont pouvaient présager qu'ils ne s'en étaient pas tirés vivants...

Ils devaient faire vite... La proximité, toute relative, des explosions qu'ils venaient d'entendre trahissaient cependant une réalité dramatique... ils étaient traqués. Rohir se replongea rapidement dans la lecture de sa carte... Il hésitait entre deux points l'un plus proche mais plus exposé et l'autre distant de plusieurs kilomètres mais situé en hauteur et assez profond pour leur offrir un abri sûr et un point de défense efficace. Instinctivement, Rohir opta pour la position la plus éloigné et la plus sûr... mais se devait de comprendre en compte une donnée essentielle... Jevic portait toujours le Chancelier suprême sur son dos... et en dépit d'une bonne condition physique, il remarquait que son premier enseigne commençait à montrer des signes de fatigues. De plus, malgré quelques signes d'amélioration, le Chancelier était toujours inconscient... ce qui représentait en handicap de taille en cas d'attaque... C'est pourquoi le capitaine se décida pour la position la plus proche... Une nouvelle explosion retentit, précipitant le départ du groupe survivant...


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Halussius était de nouveau debout sur l'estrade monumental situé devant le Sénat. Une nouvelle vision était en train de se manifester dans le trouble et le chaos saisissant son esprit. La foule, composée de soldats et de civils, acclamaient son nom et la République... Halussius inconscient ressentait ce que sa propre image pouvait ressentir... De la satisfaction, de l'orgueil... l'homme de sa vision n'était autre que lui même et pourtant, il semblait si différent. Cet homme vêtu de sombres couleurs semblaient se nourrir de ces acclamations, de se patriotisme exacerbé ayant envahi l'Allée des Fondateurs... Il semblait se repaître de tout le pouvoir qu'il semblait ainsi posséder...

Halussius observait la foule d'un regard satisfait et vainqueur... Le Côté obscur de la Force était au plus haut... Il observait la foule, jusqu'à ce que ses yeux se fixent sur une personne en particulier... Une personne de haute taille et de forte stature, dont la tête était surmontée d'une capuche, laquelle dépassait d'un manteau brun ample à l'aspect usé.

Halussius ne pouvait voir son visage, néanmoins la longue toison de poils gris et bruns qui s'en échappait suffit à le saisir d'effroi... Presque immédiatement, tout le décor autour de lui s'évapora... Il était seul, toujours vêtu de sombres vêtements, le teint terne et les yeux orangés... Seul avec cet individu pauvrement vêtu situé en face de lui non loin de là... Le cœur d'Halussius bâtait très vite... C'est alors qu'une voix grave et douce raisonna comme s'ils se trouvaient dans un massif montagneux...


 « C'est ainsi que tu vois l'avenir, Halussius ? »

Halussius était comme paralysé... Il ne pouvait dire un mot... Il sentait qu'il était en train de se faire envahir par de légers tremblements dans le bas de son dos... L'individu en face de lui joignit alors ses mains devant lui.

 « C'est ainsi que tu te vois ? Le Grand Chancelier suprême Halussius Arnor... Le Grand chevalier Jedi, à la fois maître incontesté et gardien de la République galactique... Comment penses-tu que ce grand homme va finir lorsque le moment sera venu ? »

Toujours tétanisé, Halussius observa le décor vide et sans vie se muer en un nouveau décor... un décor qu'Halussius connaissait pour l'avoir observé sur des hologrammes... Tython... le lieu sacré et mythique de l'Ordre Jedi... la planète sur laquelle les premiers êtres sensibles à la Force se sont rassembler dans le but de l'étudier et de la maîtriser. Une énorme structure en ruine prenait place au pied d'une chaîne montagneuse.

La vision se changea soudainement.

Une scène de combat apparue alors. Les deux combattants faisaient s'entrechoquer leurs sabre-lasers avec violence. Halussius était l'un des duellistes. Il portait une autre tenue que des la vision précédente, mais l'aspect sombre était toujours présent. Son visage était toujours aussi terne. Ses yeux, d'une couleur orange un peu plus prononcé, laissaient ressortir les rides témoignant d'un âge grandissant. Son adversaire avait le visage marqué par les années... de longues et nombreuses années. La vision se précisa alors... Halussius était en train d'affronter le mentor de tout les Jedi... Le Grand maître Saï Don en personne.

Halussius faisait preuve d'une dextérité impressionnante. Il maniait son sabre comme jamais il ne l'avait imaginé. Maître Don lui aussi faisait preuve d'une maîtrise impressionnante. Le combat était tout bonnement épique et prenant. Le talent des deux hommes était tel qu'il était impossible visuellement de déterminer lequel des deux avaient le dessus sur l'autre... et même si l'un ou l'autre pouvait prendre le dessus.

Alors que le duel gagnait en intensité, une voix familière raisonnait dans l'air, une voix très familière... Halussius lui même était en train de prononcer des paroles sombres... La vision n'était pas très précise sur se point, ne laissant audible que des bribes d'expressions...


Pas... paix... que la passion...

… j'ai la puissance...

… le pouvoir... la victoire...

… je brise mes chaînes...


La présence du Côte obscur était pleinement palpable... La vision se changea à nouveau.

Halussius était à terre, le souffle haletant. Lui et Saï Don semblaient affectés par le combat... Tous deux souffraient de nombreuses blessures. Le vieux maître Jedi avait son sabre-laser en joug face à Halussius... Son regard était plein de tristesse et de regret... Tout comme celui d'Halussius. La scène était curieuse et émouvante. Les deux hommes se regardèrent longuement... comme s'ils se comprenaient sans avoir à prononcer aucunes paroles... Halussius tendit son bras afin de récupérer son sabre-laser grâce à la Force... Son arme n'eut pas le temps de l'atteindre que la lame de maître Don s’abattit en un instant sur le sabre-laser, le coupant en deux, et sur la poitrine d'Halussius...

Malgré son inconscience, Halussius ressentit une légère douleur dans la zone où la lame l'avait frappé dans la vision...

La voix de l'homme mystérieux retentit alors...


 « Quelle triste fin, tu ne trouves pas ? Ce grand homme qui avait tant de bonne volonté, d'espoir et de bonté et qui pourtant succomba sous le poids de son orgueil et de avidité... Pourquoi ? Pourquoi ce grand homme a-t-il choisit cette voix ? Pourquoi, Halussius ? »

La vision changea encore une fois.

Halussius était de nouveau présent... Mais il était bien différent... Il paraissait plus jeune bien plus jeune... La scène que la vision mettait en place était bien connu du Jedi... Un moment qu'il n'oublierai jamais...

Seul, d'aspect frêle et vêtu de son habit de padawan, Halussius paraissait minuscule face au Drexl qui lui face. La bête enragé semblait se délecter d'avance de savourer sa proie humaine... Halussius n'avait jamais oublié ce moment, ni la grande peur qu'il avait ressenti... Cependant, la scène était différente... Halussius était totalement tétanisé de peur... On pouvait même desceller de légers tremblements parcourant son corps. La bête l'observait avec envie.


 « Si tu ne réagit pas, ce monstre affamé ne fera qu'une seule bouché de toi, Halussius... »

 « Je... Je ne peux pas bouger... »

 « As-tu peur ? »

 « J'ai... J'ai... Qui êtes vous ?! Qu'est ce que tout cela signifie ?! Pourquoi tout ça ?! »

La voix d'Halussius se faisait de plus en plus paniquée à mesure que le Drexl approchait de lui, la gueule de plus en plus grande ouverte... Le cœur d'Halussius battait de plus en plus fort, à la limite de s'emballer.

 « Tu sais qui je suis Halussius... Mais te souviens tu de qui tu es ? De qui tu es vraiment ? Souviens-toi.... souviens-toi, Halussius... souviens-toi... »

C'est alors que la gueule du Drexl engouffra le corps immobile d'Halussius en une seule bouchée...

 « Aaaahhhhhhhh !!! »

La nouvelle vision qui venait d'apparaître dans l'esprit d'Halussius prenait place dans une immense bâtisse. Une bâtisse très cossue, meublée d'un mobilier d'une grande distinction et d'un grand raffinement. Halussius était dans un couloir illuminé par de nombreuses grandes fenêtres. Sur le mur face aux ouvertures donnant sur l'extérieur, se trouvaient de nombreux holotableaux montrant un certains nombres d'hommes, à des âges divers. Chose curieuse, tous avaient plus ou moins le même air de famille.

En regardant à travers une fenêtre, Halussius pouvait voir la neige tomber en abondance au dehors... Machinalement, Halussius commença par se diriger vers la gauche...


 « Aaaahhhhhhhh !!! »

Ces cris raisonnaient comme dans toute la grande demeure. Alors qu'il s'était arrêté s'interrogeant sur la provenance de ces hurlements, Halussius aperçu une jeune femme, habillée comme une domestique, courir à le long d'un couloir transversal à celui d'Halussius, les bras visiblement chargés avec des morceaux de tissus... Halussius fit alors calmement demi-tour, tandis que les cris continuaient de se propager...

A mesure que les cris se faisaient plus fort, Halussius percevait nettement qu'il s'agissait d'une femme, éprouvant de grandes souffrances... Poursuivant son chemin, Halussius arriva enfin jusqu'à une grande pièce. Une chambre à première vue. Comme le reste de la maison, la pièce était très bien décorée et agencée...


 « Aaaahhhhhhhh !!! »

Une femme était assise sur le lit débraillé. La pauvre était en sueur et adoptait une position des plus inconfortable... Deux jeunes femmes étaient présentes, l'une lui donnait de l'aide pour se réhydrater tandis que l'autre suivait les instructions du médico-droïd présent en face de la femme.

Halussius avançait calmement. Personne ne semblait faire attention à sa présence... Il observait avec attention la scène. Le droïd était d'une prévenance sans précédant pour une machine et prodiguait des conseils avisées et rassurants à la femme en train d'accoucher. Halussius observait la femme... Il observait son visage... Il ne lui était pas inconnu...

C'est alors qu'un homme arriva en toute hâte, visiblement paniqué et inquiet. Halussius porta son regard sur lui... Lui aussi, son visage lui disait quelque chose... L'homme qui venait d'arriver se précipita vers la femme se tordant de douleur et lui saisi la main en l'embrassant...


 « Cimela... ma chérie... Tout va bien se passer, je suis là maintenant ! »

Ces mots, loin de rassurer la femme prise dans les douleurs de l'enfantement, eurent cependant pour effet de faire réagir Halussius. En effet, le visage d'un jeune homme blanchi d'un seul coup... Ses yeux commencèrent alors à se remplir de larmes... Cimela... ce nom raisonnait dans son esprit comme s'il revenait d'outre tombe...

Halussius ne pouvait en croire ces yeux... Cela ne pouvait être réel... C'était impossible...


 « Aaaahhhhhhhh !!! Echtelion !!! Aaaahhhhhhhh !!! »

 « Courage, mon amour, courage... Tu vas réussir ! »

A ce moment là, le droïd demanda alors à la femme de pousser de toute ces forces... encore et encore....

 « Ouin.... Ouin... Ouin... »

Le visage d'Echtelion était incrédule et émerveillé à la fois... Cimela quant à elle pleurait autant de douleur que de joie... Le medico-droïd extirpa peu à peu le petit être qui venait de naître...

 « Ouin.... Ouin... Ouin... »

Le petit bonhomme pleurait de toutes ces forces... Echtelion avait lui aussi les yeux plein de larmes... Halussius semblait comme paralysé... Son cœur battait de plus en plus vite... Le summum fut atteint lorsque le droïd confia l'enfant à un des jeunes femmes, qui l’enveloppa d'un linge blanc très doux, et qu'il annonça qu'il s'agissait d'un garçon...

La jeune femme mis alors l'enfant dans les bras de sa mère, le visage durement éprouvé... Echtelion s'approcha alors de sa femme et l'embrassa sur le front... le visage plein de joie... Les deux jeunes parents échangèrent un regard complice tandis que le bébé continuait de pleuré fortement... Echtelion tendis alors une main prudente vers son fils et lui caressa tendrement la joue.


 « Hé !! Bonjour mon bon'homme... Soit le bienvenue à la maison... mon petit Halussius... »

Ce fut alors comme un torrent d'émotion qui déferla dans l'esprit du Jedi... Chose incompréhensible et impossible, il était en train d'assister à sa propre naissance... Au détour d'un regard, les yeux d'Halussius et d'Echtelion se croisèrent un instant... Les deux hommes ne se fixèrent que quelques secondes... C'est alors que le visage d'Echtelion d’assombri quelque peu...

 « Qui êtes vous, monsieur ? »

l'interpellation fut comme un choc pour Halussius... Il fut prit d'un léger sursaut... La vision disparut...

-------------------------------------------------

Rohir et Jevic s'étaient mis en position défensive non loin de la grotte où se trouvait le Chancelier... Un calme inhabituel régnait aux alentours, même le bruit de la faune semblait faiblir... Rohir était concentré et tendu... La situation qu'il avait à gérer n'était guère de sa compétence...

C'est alors que des bruits de pas se firent entendre... Une troupe approchait d'eux... Depuis sa position, Rohir pouvait voir les soldats Sith avancer, accompagnés de leurs droïds de guerre... Curieusement, la troupe semblait ne pas se diriger vers eux... Elle les contournait... Chose que Rohir n'arrivait pas à comprendre...


* Qu'est ce qu'ils manigancent ?...*

Jevic lui ne semblait pas prendre la mesure de la chose. Lui était simplement soulagé de voir le combat potentiel s’éloigner au fur et à mesure...

Alors que Rohir se levait légèrement pour avoir une meilleure vue... Un clic se fit entendre dans son dos, qui le poussa immédiatement à s'immobiliser... Rohir n'osait plus bouger... Et pour cause. Un soldat Sith en armure était en train de braquer son fusil-blaster dans son dos...


 « Ne bouge plus ! Vermine de républicain ! »

Jevic n'eut même pas le temps de réagir qu'un second soldat Sith abattis la cross de son fusil sur la tête de l'enseigne, lui faisant ainsi perdre connaissance...

 « Jette ton arme... Vite !! »

Rohir ne se fit pas prier et lança son arme au loin...

 « Retourne toi ! Et mets toi à genou ! »

Rohir se retourna lentement et fit comme on lui avait ordonné... Il se trouvait dans une situation délicate... Une situation qu'il n'avait pas anticipé du tout... Les Sith s'étaient montrés bien plus mâlin qu'eux... Il allait certainement vivre ses derniers instants...

 « Remercie moi, capitaine, aujourd'hui, tu va mourir comme un soldat ! »

Lentement, le geste assuré et précis, le soldat Sith commença à pointer son arme sur Rohir, au niveau de sa tête... Les choses se passèrent alors très vite.

Il y eut d'abord un craquement, puis un autre et encore un autre... Le soldat Sith en fut troublé à tel point qu'il commença à regarder autour de lui afin de trouver la source de ces bruits... Rohir devait se trouver dans le même état d'inquiétude que le soldat Sith... Le soldat Sith fixa enfin son regard sur un arbre, un arbre assez gros situé non loin de lui... Il aperçu alors l'épaisse écorce se fissurer petit à petit, laissant s'échapper un peu de poussière... Ne comprenant pas ce qui se passe, le soldat Sith ne réagit pas, tant il était intrigué... Instinctivement, le soldat tourna son regard vers Rohir... Ce dernier fut saisi d'effroi lorsqu'il vit le soldat Sith éloigné de lui d'un mètre à peine, laisser tomber son arme et s'effondrer à terre... la poitrine jonché de morceaux d'écorces pointus...

Le second soldat Sith n'avait rien manqué de la scène et commença à braquer son arme, pris de panique afin de faire feu sur le capitaine... Alors qu'il allait presser la détente, son arme lui échappa des mains, comme si une force invisible s'en était emparée... Avançant pour la récupérer, le soldat commença alors à s'élever au dessus du sol... Il paniquait visiblement... Il fut alors violemment projeté contre un autre arbre... Le choc fut suffisamment violent pour lui faire perdre connaissance... Surpris par se renversement de situation, Rohir cherchait avec empressement ce qui avait pu se passer....

Son regard s'arrêta prêt de la grotte... Un homme se tenait debout, légèrement voûté et tenant debout avec difficulté... Halussius s'était réveillé.

Invité
Anonymous
L'expédition avait repris, Fox ayant trouvé la piste. Et quelle piste. Il était sur, disait-il, que nous n'étions pas les seuls dessus. Inutile de demander qui étaient les autres, ça ne pouvait être que nos chers adversaires. L'ennui, c'était que s'ils se montraient plus rapide, ça allait vite tourner court cette fichu histoire. On avait déjà fait quelques mauvaises rencontres sur la route, mais rien de dramatique. Pourtant, aucun de ces détails ne me dérangeaient réellement.

-"Semper ?"

-"Hum... ?" répondis-je simplement, sortant d'une sorte de réflexion.

C'était Mike. Que voulait-il, ça je n'allais pas tarder à le savoir. C'était bien ça d'ailleurs le problème.

-"Plus ça va, plus il m’inquiètes ce mec. Je le sens pas."

Et alors qu'il le disait, je regardais celui que ces paroles visaient : l'abruti des renseignements généraux qu'on nous avait filé. Le pire ? C'est qu'au fond de moi, je ressentais la même chose. Quand on s'était posé, il s'était montré tel un planqué, cherchant la protection de l'escouade. Mais depuis que la piste semblait devenir "fraîche", il avait montré une attitude plus franche, se mettant juste derrière Fox. Etait-il si pressé de retrouvé son espèce de Chancelier à la con ? Oui. Mais peut-être pas pour les raisons qu'on lui connaissait.

-"Gardons un oeil sur lui alors." murmurais-je à Mike, faisant parfaitement comprendre qu'au moindre geste suspect, l'éliminer était parfaitement envisageable.

Autour de nous, ce n'était que pillonade et fusillade, et pourtant j'avais parfaitement confiance en Fox. Non seulement il était parfaitement capable d'éviter les affrontements inutiles, mais ensuite si on avait une chance de retrouver le bureaucrate Jedi, il était bien une carte de choix dans son genre. Aussi, quand il s'est arrêté, rien d'étonnant à ce que je sois surprise.

-"Y a quoi Fox putain ! Pourquoi tu t'arrêtes ?"

-"Ils se sont séparés. Les Sith."

Mes yeux se plissèrent. Séparés ? Mais bordel, pourquoi ? Une question à laquelle je n'avais franchement pas le temps de réfléchir de toute façon.

-"Et le Chancelier ?"

Fox pointa une direction ... qu'un certain membre des RG suivit presque directement. Ca plus la pluie. J'étais vraiment sûre que ça allait tourner mal c'te fichue journée.
Invité
Anonymous







Zora était affalée dans le fauteuil de cuir noir, les bras croisés sur la table de commandement. Elle se passa une main sur le visage en écoutant les officiers de l'état-major des légions dépêchées sur Artorias discuter encore et encore sur la meilleure marche à suivre pour retrouver le chancelier. La fameuse source dont ils disposaient - un agent infiltré dans l'escouade de secours du chancelier - ne pouvait envoyer des indications sur sa position régulièrement afin d'éviter de se faire repérer. Elle permettait d'orienter les recherches mais ça se limitait à peu près à ça. Et en l'absence de données concrètes, les militaires gonflés par leurs ego ne pouvaient que faire ce qu'il savaient le mieux faire: débattre sur la meilleure marche à suivre et tenter d'imposer son point de vue dans le but, sans doute, de trouver grâce aux yeux de la Dame Noire. Zora avait davantage l'impression d'assister à une tragédie qu'à une réunion d'officiers supérieurs.

- "Nous pouvons disperser les troupes et fouiller méthodiquement la forêt de Belhamar! Il nous pourra pas nous échapper longtemps!" proposa un général.

- "Disperser nos hommes est exactement ce que l'ennemi espère que nous fassions. Il lui sera bien plus aisé de se faufiler à travers les mailles du filet ainsi!" rétorqua un second.

- "Et Anarion alors? Elle n'est pas encore sous notre contrôle et il pourrait très bien déjà y avoir trouvé refuge!" renchérit un troisième.

- "Les données de notre indicateur confirment qu'ils pourraient prendre cette décision mais il leur reste un sacré bout de chemin à faire..."

- "Oui, s'ils n'ont pas trouvé un speeder ou je ne sais quoi pour leur faciliter la tâche! Si c'est le cas nous pouvons dire adieu à..."

- "Suffit!" coupa sèchement Zora en tapant sur la table. "Le chancelier est en ce moment-même en train de tenter de quitter la planète et tout ce que vous trouvez à faire c'est de vous chamailler pour savoir quelle marche suivre?"

L'interruption de l'apprentie et la surprise qui l'accompagnait étant passées, les officiers reprirent leur contenance et se renfrognèrent. Et, bien sûr, dès qu'un élément extérieur à leur hiérarchie s'interposait, ils arrivaient à faire front commun:

- "Et qu'est-ce que vous proposez, commandant? Nous serions ravis d'avoir votre avis sur la question vu votre impressionnante carrière militaire..."

Le ton aussi ironique que suffisant utilisé par le général irrita tellement l'apprentie qu'elle cru qu'elle allait lui sauter à la gorge. Elle se retint avec peine mais son geste n'échappa pas aux officiers présents. Un moment de tension palpable s'installa puis Zora détourna le regard à regard, consciente qu'elle n'avait rien à gagner en se vengeant pour le moment. Elle soupira et se dirigea vers la représentation holographique de la région et l'observa un instant en se passant une main sur le menton.

- "Anarion me semble également la destination logique du chancelier. C'est ce que je ferais si j'étais lui. Là-bas il a l'espoir de trouver un moyen de transport encore en état de marche et de quitter la planète. Je pense que ce cher Jedi croit encore en ses chances de s'en tirer. Il se cache peut-être pour le moment mais il tentera tôt ou tard de rejoindre Anarion."

- "Et que proposez-vous, hein? De la prendre? Nous n'avons pas les hommes ou le matériel nécessaire pour le moment. Nous devons redéployer nos forces depuis la prise de la capitale et la chasse n'est pas en mesure de percer ses boucliers pour le moment. Là encore, nous devons la redéployer après la bataille spatiale!"

- "Je ne vous parle pas de la prendre, général! Du moins, pas de la façon dont vous l'entendez! Anarion n'est qu'un point sur la carte de ce monde insignifiant! Est-ce qu'elle représente un intérêt stratégique?"

- "Et bien non mais..."

- "Très bien! Dans ce cas, réduisez-là en cendre! Commandez un bombardement orbital!"

La proposition fut accueillie en silence par les officiers qui n'étaient pas forcément pour ces méthodes expéditives. Mais ils savaient également que la destruction pure et simple de la ville leur ferait gagner un temps précieux tout en libérant des ressources considérables en homme et matériel pour la capture du chancelier.

- "Vous... Vous n'avez pas le pouvoir pour ordonner une telle chose!" s'indigna l'un des généraux. "Seule la Dame Noire peut donner ce genre d'instructions!"

Zora s'amusa de la réaction outrée de l'homme mais soutint néanmoins son regard avec fermeté.

- "Et bien dans ce cas, général, demandez-là!" rétorqua-t-elle sur un ton sans concession. "En ce qui me concerne j'en ai assez de vos enfantillages! Je prends la tête des trois premières sections et je pars à la recherche d'Arnor! Quand vous aurez trouvé qui a la plus longue, faites-moi signe!"

Elle quitta la tente après leur avoir décoché un sourire carnassier, consciente que ça n'allait pas augmenter sa cotte auprès des forces armées Sith. Mais elle s'en fichait complètement à vrai dire. Elle s'assura que la demande d'autorisation pour le bombardement planétaire d'Anarion était bien transmis avant de rejoindre ses hommes et le capitaine qui l'attendait, datapad en main. Il l’accueillit par un salut rigide quoique parfait et attendit la permission de se mettre au repos avant de prendre la parole:

- "Notre agent nous a communiqué des informations il y a quelques secondes. Il semble accompagné par des forces spéciales républicaines! Du lourd, à ce que j'ai compris. Ces types ne semblent pas être des rigolos!"

- "Des informations sur leur chef?"

- "Pas encore!"

- "Transmettez-les moi dès que vous les aurez! Nous partons en direction des dernières coordonnées reçues! Assurez-vous que nous avons une liaison constante avec les forces aériennes, nous aurons sans doute besoin d'elles. En avant!"

Les trois sections emboitèrent le pas à l'apprentie et s'enfoncèrent dans la forêt de Belhamar en silence...


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Halussius Arnor
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Rohir se relevait lentement encore un peu abasourdi par ce qui venait de se passer devant lui... Le corps encore chaud du soldat Sith se trouvait devant lui, dardé des quelques morceaux d'écorces taillés qu'Halussius avait projeté en faisant appel à la Force.

Le capitaine se ressaisi alors rapidement et se hâta de rejoindre Halussius, encore chancelant.


 « Excellence ! Il ne faut pas faire de mouvements brusques... Asseyez vous ici. »

Rohir soutenait quelque peu Halussius, l'esprit encore un peu embrumé par la douleur et les visions qu'il venait d'avoir. Il ne disait aucun mot et son visage témoignait de sa volonté de reprendre peu à peu ses esprits. S'étant assuré que le Chancelier était stable sur sa souche boisée, Rohir se précipita rapidement vers son enseigne, le jeune Jevic, précédemment assommé par la cross du fusil de l'autre soldat Sith. Constatant que la blessure n'était que très légère, voir superficiel, Rohir entreprit de réveiller le jeune homme.

 « Jevic ! Allons, enseigne, on se réveille !! Il n'est pas temps de dormir ! »

Voyant que les paroles n'avaient que peu d'effets, Rohir entreprit de secouer vivement son enseigne tout en lui ordonnant de se lever. Cette fois, la tentative fut concluante... Le jeune enseigne commença à ouvrir peu à peu les paupières...

 « Ça va aller, Jevic, ce n'est qu'une petite bosse... Vous avez déjà connu pire ! Allons levez-vous, nous avons de la compagnie... »

Les images des événements précédent allaient et venaient dans l'esprit du jeune enseigne. Il se rappelait seulement avoir senti en coup violent sur le haut de son crâne et puis plus rien. En observant autour de lui, il remarque le corps sans vie d'un soldat Sith, puis celui de l'autre quelques mètres plus loin...

 « J'ai loupé quelque chose ? »

 « On peut le dire... Le Chancelier est conscient et vient juste de nous sauver la vie... »

Jevic se tourna alors au hasard derrière lui et put voir le Chancelier assis sur un tronc d'arbre, la tête prise en étau entre ses mains. Le jeune homme se leva rapidement tandis que Rohir lui donnait des ordres.

 « Tâchez de voir ce que l'on peut récupérer de sur ses soldats. Armes, munitions, vivres, moyens de communication, bref tout ce qui peut nous être utile ! »

 « Bien, capitaine »

Rohir se dirigea alors à nouveau vers le Chancelier. Ce dernier était conscient, mais cela ne semblait guère définitif... Rohir se mit en face de lui et s'agenouilla afin d'être à sa hauteur.

 « Comment vous sentez vous, Excellence ? »

Halussius releva alors la tête... La lumière du jour semblait affecter ses yeux... Son équilibre était encore précaire.

 « Je... je... j'ai l'impression d'avoir la tête dans une caisse... elle est si lourde... »

Tandis qu'il parlait, Halussius leva une main vers son crâne. C'est alors qu'il sentit qu'il avait quelque chose posé dessus, quelque chose de légèrement humide... Halussius tenta alors de toucher la chose... Le simple effleurement de son crâne lui infligea une vive douleur qui le dissuada de poursuivre.

 « Doucement, Excellence, vous êtes loin d'être rétabli... Vous vous souvenez de ce qui s'est passé ? »

 « Je... nous étions... Nous étions en train d'évacuer le Vigilent... J'étais derrière vous ou l'enseigne Jevic... Le vaisseau tombait en morceau sous le feu des Sith... Je me souviens d'une poutre d'acier en train de s'effondrer sur nous... Et après... »

Le récit d'Halussius s'arrêta là... Il ne se souvenait pas de ce qui s'était passé après... Ou plutôt, il se souvenait parfaitement des visions qu'il venait d'avoir... mais préférait ne pas en parler, leurs sens étant encore pour le moins flou.

 « Vous avez prit la poutre en plein sur votre tête... et vous êtes tombés dans le coma depuis... L'enseigne Jevic à fait son maximum pour arrêter les saignements. Il vous a mis un pansement au kolto sur le crâne, c'est ce que vous avez sentit... On a douter que cela pourrait suffire, mais apparemment nous avions tord... »

 « Peut être n'aurait-il pas suffit... mais... la Force est très puissante et peut se révéler un allié et un soutient puissant... »

Rohir observa encore une fois les corps des soldats sans vie... Il venait d'avoir une démonstration de ce que la Force pouvait permettre de faire à celui qui la maîtrisait... Une chose qu'il n'oublierai certainement jamais.

 « Certainement, Excellence, je n'en doute plus une seconde à présent. »

Le visage d'Halussius peinait à bien vouloir reprendre quelques couleurs. Lui même se sentait faible et nauséeux. La concentration dont il avait fait preuve pour neutraliser les deux soldats avait nettement entamé le peu d'énergie qu'il avait réussi à regagner dans son inconscience. Ses yeux luttaient pour ne pas se fermer. Rohir en était conscient.

 « Vous êtes encore faible, Excellence, vous devez vous mettre à l'abri dans la caverne... »

Au même instant, Jevic s'approcha d'eux avec quelques objets dans les mains. Le jeune enseigne déposa tout ce qu'il avait devant ses deux supérieurs tandis que son regard se portait sur le Chancelier.

 « Content de vous revoir parmi nous, Excellence... »

 « Merci, enseigne.... Pour ce.... que vous avez fait pour moi. »

Les deux hommes échangèrent juste un signe de tête... Halussius était cependant loin de se douter du fardeau qu'il avait représenté pour le jeune enseigne, lui qui l'avait porté sur ses épaules tout le long du chemin depuis le module jusqu'ici.

Rohir, quant à lui, commença à inspecter les objets que son second avait rapporté. Il y avait là deux fusil blaster accompagné de plusieurs magasins de munitions, mais aussi quelques grenades étourdissantes et trois détonateurs thermales... Mais le plus intéressant, du point de vue du capitaine, était sans nul doute le pack dorsal que Jevic avait enlevé à l'un des soldats. Rohir commença à l'inspecter avec une plus grande attention, le prenant dans ses mains, observant le moindre recoin, notamment l'antenne qui en sortait./i]

 « L'émetteur semble intacte... et la source d'alimentation aussi. »

 « Au moins, nous avons de quoi nous défendre un peu mieux... Et puis, vous avez toujours votre sabre-laser, Excellence... C'est un avantage non négligeable ! »

[i]Rohir se mit alors à observer Halussius. La mention du sabre-laser interpella le capitaine. Certes, un sabre-laser serait un précieux avantage... mais Rohir n'avait souvenir d'aucun objet de cette sorte sur le Chancelier... Le seul souvenir qu'il en avait se rapportait au moment où il était encore sur le pont du Vigilent...

Cela semblait aussi avoir interpeller Halussius, qui machinalement porta ses mains prêt de sa ceinture, puis de ses poches...


 « Mon... mon sabre... est dans une poche dissimulée de mon manteau... Où est-il ? »

Les deux militaires se regardèrent alors de concert... Tous deux venaient de prendre conscience de la situation... Jevic prit la parole le premier.

 « Nous... nous l'avons laissé dans le module, Excellence. Je... je suis vraiment désolé, je ne me doutait pas que votre arme se trouvait dedans ! »

 « Ca ira, Jevic... Ne vous inquiétez pas, j'aurais du me douter qu'il s'y trouvait... »

Halussius ouvrit alors les yeux pour regarder les deux hommes. Il sourit légèrement.

 « Bien... alors nous nous battrons à armes égales... Et puis, il nous reste toujours la Force... »

Une idée réconfortante... Le Jedi savait très bien que sans son sabre-laser, il n'était guère plus efficace qu'un simple soldat... Le Force lui permettait de faire beaucoup de chose, mais il n'était pas un sur-homme... loin de là.

Halussius commença à se redresser un peu, non sans difficultés. Il semblait avoir regagner un semblant d'énergie.


 « Dites moi, capitaine, qu'elle est notre situation ? »

 « Si on en croit les cartes du Vigilent, nous nous sommes écrasés dans le comté d'Heregion, au nord de la forêt de Behlamar. »

 « La forêt de Behlamar... Au nord... Alors nous ne sommes pas loin du comté d'Arnor... et d'Anarion... C'est... Il s'agit du domaine de ma famille... nous pourrons y trouver refuge... nous serons en sécurité là-bas. »

Cette nouvelle information conforta Rohir dans son plan de rejoindre la cité au plus vite...

 « C'est justement l'idée que nous poursuivons, Excellence... Cependant, vous l'aurez remarqué, les Sith ne semble pas l'entendre de cet avis... 

Très peu de temps après notre arrivé sur la planète, j'ai repéré des navettes de transports de troupes ennemies... Les Sith savent que vous êtes ici... et ils ne sont pas disposés à vous laisser partir. »


Halussius commença à sourire.

 « Le contraire aurait été surprenant, ne pensez vous pas ? Et j'imagine que la Dame Sombre serait prête jusqu'à brûler cette forêt toute entière pour s'assurer que je ne m'échappe pas de la planète... »

 « La Dame Sombre, Excellence ? »

 « Oui, la personne qui a commandité et qui mène cette attaque... Je vus expliquerai plus tard...

A-t-on des nouvelles de la flotte et de Maître Don ? Les renforts sont-ils arrivés ? »


 « Malheureusement, Excellence, nous n'avons aucuns moyens de savoir l'état actuel des combats... Ce que je sais c'est que les vaisseaux que nous affrontions mettaient le cap sur la flotte de Maître Don juste après l'explosion du Vigilent...

Mais... pour être tout à fait franc avec vous, Excellence, si os forces avaient réussi à prendre l'avantage, nous serions déjà dans un vaisseau d'évacuation en route pour la forteresse de la République la plus proche... »


Halussius et Rohir se regardaient dans les yeux... Les paroles du capitaine étaient sensées... Brièvement, Halussius tenta de se plonger dans la Force afin de percevoir ce qu'il en était de son vieux maître... Halussius ressentait la même chose que dans ses visions... Le Côté obscur de la Force était présent tout autour de lui... Cela dépassait sa simple position, la forêt et même la région... l'obscurité était en train d'envahir la planète... affectant la perception d'Halussius.

 « Il faut contacter Coruscant au plus vite... Pensez-vous que l'on puisse utiliser ce comlink Sith pour envoyé une transmission ? »

Déjà dans l'esprit d'Halussius lui revenait la situation de crise qu'était en train de vivre le Sénat... L'agitation y régnait également. Si la flotte toute entière avait été mise en échec, cela ne manquera pas d'attiser et certainement d'embrasé la Rotonde...

 « Ça devrait pouvoir se faire... en le bricolant un peu ! »

 «Très bien... Enseigne Jevic, faites ça au plus vite... Capitaine Rohir, vous aller m'aider, j'ai besoin de voir où nous sommes... »

Rohir se leva et aida Halussius à se lever. Le Jedi prit un moment pour reprendre son équilibre et s'assurer d'une position stable. Tous deux s'éloignèrent alors de quelques mètres tandis que Jevic s'attelait à bricoler l'émetteur Sith.

Arrivés sur une position légèrement surélevée, Halussius et Rohir observèrent l'horizon. Des bruits sourds dans le ciel laissaient supposer que de nombreux appareils survolaient la forêt en quête de survivants...


 « Pensez-vous que nous allons nous en sortir, Excellence ? »

 « Et pourquoi pas, capitaine ? D'une manière ou d'une autre, nous en sortirons vivant... L'enseigne Jevic fait preuve d'un courage et d'un tempérament impressionnant, pour son âge... »

 « En effet, je dois dire que je suis assez impressionné. Je dois vous avouer que c'est lui qui vous à porté sur ses épaules du module jusqu'ici... »

 « Vraiment ?... Il fait honneur à la République... Je ferais en sorte que nous nous en sortions tous, capitaine... je vous le promet. »

La discussion dura encore quelques minutes, jusqu'à ce que Jevic les interpellent. Immédiatement, Halussius et Rohir retournèrent auprès de lui.[/color]

 « C'est bon ! J'ai un signal, ça marche ! Par contre, si je me base sur nos propres protocoles, les Sith ne tarderons à découvrir la manœuvre étant donné que nous établissons une liaison vers l'extérieure... Au mieux, ils couperont la liaison, au pire toutes leurs troupes vont débarquer ici dans peu de temps... »

 « Ce n'est pas un problème... Nous avons de quoi les ralentir un peu... Excellence, faites ce que avez à faire, nous deux, nous ferons le nécessaire pour vous protéger. »

[i]Alors que Rohir et Jevic s'éloignaient en prenant les armes qu'ils avaient récupérés, Halussius se mit assis devant le comlink...
Invité
Anonymous
La pluie ne s'arrêtait pas de tomber, alors que nous continuions notre escapade de secours. Quelle chance cette jungle : trouver quelqu'un dedans, ou suivre sa piste, c'était parfois bien compliqué. Intérieurement, je me jurais de maudire les gradés dans mon rapport, notifiant la phrase : "la prochaine fois, allez-y vous même !". Encore qu'intérieurement, pouvait-on espérer une prochaine fois ? Le souhaiter, n'était-ce déjà pas de la trahison ?

Ce que je n'acceptais pas cependant, c'était que le Chancelier était prioritaire. On rencontre une gosse en pleurs, on était presque sensé s'en foutre royalement. Pourtant, le Chancelier ... c'était un Jedi non ? Pourquoi ne pouvait-il pas se démerder ?

-*Pourquoi a-t-il fallu que ce soit nous qui tombions sur sa putain de capsule ?*

Intérieurement, je fulminais. J'aurais préféré nettement ne rien trouver car au final, j'aurais pu alors donner un ordre vraiment utile : celui d'extraire des familles, des civils innocents, .... Mais soudain, Mike m'interpella. J'étais à cent lieux de m'attendre à ce qu'il allait me dire.

-"Caporal ! On capte un signal et euh ..."

-"Et euh quoi Mike ? Il est intéressant ce signal ?"

Je n'avais pas arrêté la marche, et mon ton était -je le crains- un peu sec, mais heureusement, mon subalterne ne le prit pas mal. Après tout, nous étions ami lui, moi et Fox.

-"Bin, il est proche, c'est du cryptage Sith ... mais il est en direction de ... Enfin, vers nous."

Pour le coup, je m'arrêtais. Et avec moi tout le monde. Sous son casque, j'étais sur que Fox avait plissé les yeux, comme j'étais sur que l'abruti endimanché nous accompagnant ne comprenait rien. Moi par contre, j'avais peur de comprendre ...

-"Tu peux être plus clair ?"

-"Le signal est en direction de Coruscant. Il a un code prioritaire ..."

L'espèce de crétin. Qui d'autre qu'un Jedi émettrait à cette portée en zone de guerre sur une fréquence ennemie, ou tout du moins à partir de celle-ci. La suite, elle devenait prévisible. On allait se faire avoir comme des lapins, encerclés et foutu dans la merde simplement parce que quelqu'un n'avait pas su être patient. Réagir, il le fallait. Et vite cette fois.

-"Bon ... Armez vos blasters ... Cette fois ça fait aucun doute qu'on va avoir de la compagnie. Fox, on est proche de la cible ?"

Et Fox ne se fit pas prier. Il montra une cavité rocheuse, une grotte qu'on pourrait rejoindre en quelques minutes. Et s'il en était sur, alors c'est qu'il y avait de bonnes chance pour que le Chancelier y soit. Pas le temps pour un brouillage des transmission, on se passerait de cette fenêtre de temps.

D'un mouvement de bras, la marche se remit en route, direction la grotte présumée cachette du chancelier.
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- "Nos services viennent de détecter une communication longue portée et non-autorisée en provenance de la forêt!" s'exclama une jeune enseigne.

Zora tourna son regard ébène vers la console des communications et la jeune humaine qui y était installée avant de s'en rapprocher d'un pas mesuré. Le capitaine qui flanquait l'apprentie suivit parfaitement le mouvement et se pencha sur les données qui s'affichaient sur l'écran en provenance des services de renseignements impériaux.

- "C'est sûrement une tentative pour nous induire en erreur." rétorqua celui-ci sur un ton suffisant. "Personne ne serait assez bête pour établir une communication dans ces conditions. C'est le meilleur moyen de se faire repérer..."

L'officier leva les yeux vers l'apprentie de la Dame Noire dans une tentative plutôt évidente d'obtenir son soutien. La jeune femme trouvait également que la tentative était grossière mais ne pouvait s'empêcher de penser qu'ignorer cette piste serait une grave erreur. S'agissait-il d'un sentiment induit par la Force ou simplement la manifestation de la peur qu'elle ressentait en s'imaginant annoncer à la Dame Noire qu'elle avait échoué à capturer Arnor? Non, elle ne pouvait prendre le risque de négliger quoi que ce soit. Quitte à ce que cela lui fasse perdre un temps précieux. Après tout, comme le disait le célèbre dicton; mieux valait perdre cinq minutes de sa vie que sa vie en cinq minutes...

- "Déployez la moitié des sections en formation d'interception autours du point d'émission. Mettez également la chasse sur le coup et que l'on s'assure que rien ne puisse filtrer entre les mailles du filet!" décida-t-elle d'une voix parfaitement calme.

- "Mais, apprentie!" répliqua l'autre. "C'est une perte de temps et de ressources précieuses pour une opération que ne mènera vraisemblablement à rien!"

- "Dois-je trouver quelqu'un d'autre pour me seconder, capitaine?" demanda-t-elle doucement. "Exécuter mes ordres n'a jamais été une option..."

L'officier prit en compte la menace et se contenta d'un bref signe de la tête avant de se retirer pour organiser les mouvements des troupes à la recherche du chancelier. Zora le suivit un instant du regard et relâcha la pression sur la poignée de l'un de ses sabres, satisfaite de ne pas avoir eu à l'utiliser. Gaspiller les officiers n'était jamais une bonne chose même si c'était plus distrayant...

- "Est-ce que l'Imperator est en position?" reprit-elle en s'adressant à l'enseigne.

- "Il est aligné et paré, apprentie!" confirma l'autre. "Son capitaine vient de nous envoyer la confirmation et attend notre ordre pour ouvrir le feu."

- "Très bien! Qu'il reste en standby! Et pour les navettes?"

- "Equipées, selon vos ordres!"

- "Envoyez-les en tirailleurs au point d'origine de la communication. Je tiens à ce que ce cher Chancelier puisse entendre chacun de mes mots!"

Zora avait demandé une heure plus tôt qu'une dizaine de navettes civiles soient équipées de hauts-parleurs afin qu'elle puisse s'adresser au chancelier avec plus d'efficacité. Elle le soupçonnait d'avoir pris des communicateurs sur une patrouille Sith que l'on avait retrouvée massacrée quelques heures plus tôt mais voulait être certaine que le chef de la République puisse entendre ce qu'elle avait à dire. Lorsqu'elle eut la confirmation, quelques minutes plus tard, que les navettes et les sections d'assaut étaient en position autours des grottes suspectées d'abriter les fuyards, l'apprentie ordonna que la communication soit établie. La voix doucereux de la jeune femme ne tarda pas à s'échapper clairement des dispositifs audios, quelques kilomètres plus loin.

- "Ce message s'adresse au Chancelier Suprême Arnor et aux républicains qui l'accompagnent! Vous avez pu déjouer les pronostiques jusqu'à maintenant mais le jeu du chat et de la souris prend fin maintenant. Vous êtes actuellement encerclés par mes hommes et la couverture aérienne de notre armée est absolue. Je suppose que s'il vous reste un brin de conscience vous êtes également arrivés à la même conclusion et compris que toute tentative de fuite est vouée à l'échec."

Zora marqua une courte pause pour s'assurer que les premières informations étaient bien digérées par l'équipe de fuyards.

- "Je suppose que vous n'envisagez pas de vous rendre sans combattre et que les hommes qui vous accompagnent donneraient joyeusement leur vie pour vous. Il est même fort probable que vous-même, Chancelier, avez décidé qu'il serait plus sage ou plus noble de mourir les armes à la main que de devoir répondre de vos actes devant l'Impératrice. Mais je vous assure qu'il est dans votre intérêt, comme dans celui de la République que vous vous rendiez sans opposer de résistance. Si toutefois vous envisagiez de braver mes mises en garde et jouer au héros, laissez-moi vous donner un petit avant goût de ce qu'il en coûterait aux habitants de cette planète. Pardon, aux habitants de votre planète..."

Zora fit un geste équivoque à l'enseigne à ses côtés qui relaya l'information à l'Imperator. Quelques secondes s'écoulèrent avant que le ciel ne se déchire et que les nuages soient violemment écartés par des traits d'énergie rougeoyants qui fendirent l'atmosphère d'Artorias avant de s'écraser sur la cité d'Anarion. Des bruits d'impacts sourds résonnèrent avec puissance tandis que chaque tir faisait fondre des quartiers entiers de la magnifique cité, vaporisant des habitants par milliers et projetant des vortex de flammes haut dans le ciel sombre. La Force s'assombrit comme une ode au côté obscur alors que les millions de vies anéanties hurlaient une dernière fois dans le fluide mystique avant de s'étouffer à tout jamais. Une violente onde de choc se propagea enfin jusqu'à la forêt et plia les arbres de la lisière avant de se faire atténuer peu à peu par les massifs arbres. Un nuage de poussière sombre suivit dans son sillage et réduisit sensiblement la visibilité. Puis ce fut le silence...

Zora se redressa enfin et se força à lâcher la poignée du speeder à laquelle elle se tenait avec force. Elle n'avait jamais vu quelque chose d'aussi terrifiant et beau à la fois dans toute sa courte vie. Son cœur battait à tout rompre et sa respiration était saccadée et des frissons réguliers remontaient le long de son échine. Elle avait beau avoir organisé puis ordonné ce massacre, jamais elle n'avait imaginé à quel point un bombardement planétaire pouvait être violent. L'apprentie était partagée entre une peur agréable et une excitation contenue, ne sachant pas vraiment comment réagir. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'elle était proche de l'état de choc. Elle tourna enfin le regard et observa les hommes et femmes qui l'entouraient et qui se remettaient peu à peu de leurs émotions. Zora posa ensuite le regard sur les cratères fumants et léchés de flammes où se dressait encore fièrement Anarion quelques minutes plus tôt. L'adrénaline s'estompa peu à peu et la colère de la Force également, permettant à l'apprentie de reprendre:

- "Maintenant que je suis certaine d'avoir votre attention j'ose espérer que vous comprenez ce qu'un refus de vous soumettre coûterait aux habitants de cette planète?" glissa-t-elle d'une voix aussi assurée qu'elle le pouvait malgré le trouble qui l'habitait. "Combien y a-t-il d'autres cités sur Artorias? Et combien devrai-je en détruire avant que vous envisagiez de vous rendre? Je vous laisse le temps de réfléchir à mes conditions et je reprendrai contact dans un quart d'heure pour connaître votre décision! Je vous conseille d'avoir fait votre choix d'ici-là, excellence!"

Ce dernier mot avait été prononcé avec mépris et ironie et cela n'avait sans doute pas échappé à cet Halussius. Un sourire malsain se dessina sur les lèvres de l'apprentie alors qu'elle commençait enfin à mesurer ce qu'il venait de se passer...


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Halussius Arnor
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Halussius et Rohir se tenaient toujours debout devant le projecteur holographique. Halussius tenait sa concentration au maximum afin de bien envisager la suite des événements. Rohir, lui, se réjouissait qu'on l'ai préservé un jour de vouloir se lancer dans le monde de la politique...

Ils se trouvaient à présent définitivement en mauvaise posture. Les renforts ne seraient pas envoyés... Ils se trouvaient livrés à eux même... Leur maigre chance de s'en sortir dépendait du commando envoyé dans la clandestinité et leur capacité à leurrer toute une armée Sith.

Halussius écoutait et participait à la conversation, pourtant une partie de lui semblait ailleurs. L'obscurité s'agitait... Le côté obscur de la Force s'agitait de plus en plus et gagnait en intensité cela avait des effets... toute la Force était prise de remous. Halussius le percevait pleinement, comme si quelque chose allait se passer...

Rohir lui aussi s'inquiétait mais pas pour les mêmes raisons... Les chasseurs ennemis se faisaient de plus en plus nombreux et survolaient de plus en plus souvent leur position. Si ce n'est pas déjà fait, les Sith étaient sur le point de les débusquer.

C'est alors qu'une voix s'éleva dans le ciel... Rohir leva instinctivement les yeux dans le ciel sans pouvoir rien discerner. Halussius fit de même à ceci prêt que lui percevait une sombre présence derrière les mots qui lui était adressés... Oui, la femme qui parlait via les haut-parleurs s'adressait à lui, personnellement.


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L'atmosphère était pesante dans les rues de la cité. Anarion, capitale du comté d'Anor, troisième cité du royaume en terme de richesse et d'habitants, se préparait aux combats. La cité était véritablement une merveille d'architecture et un chef d’œuvre d’ingénieure urbaine. De vastes espaces verts prenaient place de part et d'autres le long de vastes avenues destinées à la circulation des speeders. Toutes ces avenues étaient garnies de luminaires ouvragées au style raffiné tandis que des fontaines au style tout aussi raffiné prenait place ici et là sur de grandes esplanades sur lesquels se déroulaient marchés et festivals en tout genre, témoignant ainsi de la prospérité de la ville et de la bienveillance de la famille Arnor, de la volonté des comtes successifs faire de leur cité un endroit agréable à vivre pour leurs concitoyens.

Le silence régnait dans la cité. Anarion était une cité encore libre, pour le moment. Artorias ne disposait guère d'armée à proprement parler, la Garde royale tenait plus de la force de sécurité lourdement équipée que de la véritable armée et avait pour tâche de défendre la capitale et le palais royal. Chaque comté comptait également sa propre force de sécurité, toute sous le commandement central de la Garde royale.

Le commandant Athorn était le responsable des forces de sécurité du comté d'Anarion. Debout devant un écran holographique, le militaire observait les troupes ennemies faire route vers la cité. Un homme portant un uniforme similaire au sien se présenta à lui.


 « Mes respects, mon commandant, le major Anton souhaiterai vous parler. »

Anton fit alors son entrée après que Athorn est donné son autorisation. Il n'était pas seul. Un homme l'accompagnait... Un homme portant une armure au dessus de laquelle il portait un grand manteau brun sans manche. Tyr Anton, major du troisième régiment de la deuxième légion de l'armée de la République, se tenait droit et fier devant Athorn.

 « Commandant, mon régiment vient de se mettre en place aux abords de la cité... Nous estimons l'arrivée des troupes ennemies d'ici quinze minutes... Quelle est la situation de votre côté ? »

Athorn observait le major et l'homme qui l'accompagnait... C'est alors qu'il remarqua un objet attaché à sa ceinture...

 « Mes hommes ont été placé aux différents points stratégiques de la cité et se tiennent prêt à repousser l'ennemi. J'ai également envoyé un détachement à la Maison Arnor afin de sécuriser l'endroit. »

C'est alors que l'homme en armure prit la parole.

 « Sauf votre respect, commandant, je crois savoir que cette propriété est située en dehors de la ville... Il serait peut être plus avisé de maintenir les hommes dont nous disposons ici afin de protéger la cité. »

Athorn était ce que l'on pourrait appeler en vétéran... Il s'était grandement illustré lors de la Grande Fronde... cette période sombre de l'histoire d'Artorias qui avait vue le royaume sombrer dans la guerre civile. Sous les ordres du père d'Halussius, Athorn avait défendu le comté avec bravoure contre les forces de la Garde royale... Athorn était l'un de plus fidèle ami de la famille Arnor... Il observa alors l'homme avec un dédain certain.

 « Jusqu'à nouvel ordre, c'est Athorn qui commande les forces de sécurité de ce comté... pas la République... et encore moins l'Ordre Jedi ! »

 « Il n'en n'est nullement question, commandant. Le Chevalier Obar est juste ici comme soutient et conseiller. Si vous avez jugé utile d'envoyer des hommes protéger cette maison, c'est qu'il le fallait. »

 « Ce n'est pas une maison ordinaire. Cette propriété, cette maison à vu se succéder quatre générations d'Arnor, quatre génération de comte qui ont toujours été bon avec leurs concitoyens... Lorsque le comte Echtelion est décédé, je lui est promis de protéger les intérêts de sa famille et du comté. Cette maison à vu naître son fils, Halussius, votre Chancelier suprême et votre frère Jedi, mais aussi sa sœur, aujourd'hui notre reine... nous n'avez pas idée de ce que cette maison représente pour les habitants de ce comté et de cette cité... »

Alors que le commandant parlait, le comlink du major Anton se mit à sonner. Il l'activa et l'image d'un soldat de la République apparut.

 « Au rapport, capitaine. »

 // Major, les troupes ennemies sont en vue... Nous comptons de nombreux droïds de guerre lourds... Attendez... Major, un escadrons de chasseurs en formation d'attaque se dirige vers vous ! //

Aussitôt, des explosions commencèrent à se faire entendre ici et là dans la cité, immédiatement accompagnées de grandes colonnes de fumée et de flammes... Les soldats présents tentaient en vain de faire feu avec des armes antiaériennes. Athorn observait la scène stoïque tandis que Anton donnait des ordres à son capitaine. C'est alors que l'aide de camp d'Athorn arriva précipitamment.

 « Commandant, trois navettes ennemies viennent d’atterrir dans la cité, une escouade fait route vers ici. Une autre est en train de prendre la deuxième avenue et la dernière sur la sixième...  »

Athorn souffla un instant, comme un sportif sur le point de prendre le départ d'une course. Il observa le Jedi.

 « Je me charge de l'escouade qui se trouve sur la sixième... Puisque vous êtes là pour nous soutenir, occuper vous de défendre cette place. »

Obar et Athorn quittèrent la tente pour se mettre en place. Le major Anton, lui, s'en retourna auprès de ses hommes en position aux abords de la cité afin de préparer la bataille.

Le combat ne tarda pas à s'engager dans les rues d'Anarion... Les soldats Sith se battaient avec acharnement et violence. Pas une violence impulsive et désordonnée, une violence bien plus redoutable, calculée et méticuleusement maîtrisée, ayant pour résultat terrible pour les ennemis. Malgré tous ses efforts et ceux des ses hommes, Athorn n'eut d'autre choix de battre en retraite et se replier sur la grande place où se trouvait la tente de commandement.

A cet endroit, le Chevalier Obar et les hommes qu'Athorn lui avait confié arrivaient non sans difficultés à contenir l'avancé des Sith. Entre deux mouvements de sabre-laser, Obar entendait les explosions des bombes larguées par les chasseurs ennemis survolant sans cesse la cité. De retour dans la tente de commandement, Athorn observa alors la carte holographique. Les points rouges se multipliaient au sein de la ville... ceux à l'extérieur de la cité s'approchait de plus en plus... Alors qu'il était sur le point de demander des renforts au major Anton, les yeux du commandant se focalisèrent sur la carte... Une chose étrange était en train de se passer... Les points rouges se dirigeant vers eux étaient en train de reculer. A mesure que les points reculaient les bruits des combats et des bombardements s’amenuisaient. Athorn était incrédule... C'est alors que Obar arriva auprès de lui, son sabre-laser éteint à la main.


 « Pourquoi est ce qu'ils reculent ? Ils étaient sur le point de nous submerger... »

Athorn activa alors le comlink afin de contacter Anton.

 « Major, il se passe de drôle de chose ici, est ce que tout va bien de votre position ?»

Anton était debout sur un marcheur d'assaut républicain. Il observait l'horizon avec ses macro-jumelles tandis qu'il écoutait le commandant.

//Oui ici aussi... Les troupes ennemies se sont stoppées, il y a quelques secondes à peine... comme s'ils voulaient rester à bonne distance. Un escadron en formation d'attaque s'est brusquement séparé sans aucune raison... //

 « Vous pensez qu'ils battent en retraite ? »

Obar rattacha alors son sabre-laser à sa ceinture, au grand étonnement d'Athorn... Le commandant observa alors le Jedi, il semblait comme préoccupé, comme si son esprit s'en était allé ailleurs. Le Jedi prit alors une forte inspiration et ferma les yeux... En les rouvrant, il dit au commandant...

 « Ils ne battent pas en retraite... »

Un bruit assourdissant fendit l'air dans le ciel au dessus de la cité... Un bruit plus fort que le tonnerre... La masse nuageuse au dessus d'Anarion changea en quelques secondes du blanc gris au blanc rougeoyant avant de virer au rouge feu. En quelques secondes, des dizaines de tirs de lasers s'abattirent sur la cité, réduisant en cendres tout ce qu'ils touchaient... L'endroit où se trouvait Athorn et Obar n'étaient plus qu'un cratère en feu... Les troupes du major Anton n'avaient pus résister à l'onde de choc... Tous avaient succombé... Eux, ainsi que les centaines de milliers d'habitants de la cité qui n'avaient pas eut le temps d'évacuer...

-----------------------------------------------------------------

Le cœur d'Halussius s'emballa alors lorsque le ciel au dessus de lui vira au rouge... Chaque bruit sourd qui s'élevaient dans le ciel était comme un coup de poignard qu'on lui mettait dans le cœur...

Rohir était sans voix... Il fit le rapprochement immédiatement. Les tirs étaient en train de s'abattre au nord... en train de s'abattre sur Anarion.

Halussius fut soudain prit d'un vertige sérieux qui le fit tomber à terre. Ce qu'il ressentait était indescriptible... Jamais il n'avait ressentit une telle détresse et un désespoir dans la Force... Des milliers de voix et des hurlements raisonnaient dans son esprit... Son cœur était contrit, comme broyer de l'intérieur... La liaison avec le Haut commandement devenait de plus en plus instable...
Des larmes étaient en train de se charger dans les yeux d'Halussius tandis qu'un grand vent vint balayer leur position manquant de faire tomber Rohir qui réussi toute fois à se maintenir près d'Halussius.


 « Ca va, Excellence ? »

 « Anarion... Ils... ils les ont massacrés... massacrés... tous massacrés... pour moi... par ma faute... »

Rohir était sur le point de répondre lorsque la voix féminine se fit de nouveau entendre dans les airs... Halussius avait une main sur sa poitrine, il écoutait les mots de la jeune femme. Il tandis qu'elle parlait, Halussius dit.

 « Ils bombarderont chaque ville si je ne me rend pas... Je... »

Halussius n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il sombra dans l'inconscience à nouveau. Rohir se trouvait seul à présent... L'hologramme du Haut commandement devenait de plus en plus instable... Rohir se trouvait dans la position inconfortable de prendre la décision de mourir au combat ou bien de se rendre à l'ennemi...
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-"Chancelier, enfin vous ..."

Et le tir raisonna. L'arme à l'épaule, visant juste l'entre omoplate de ce mec définitivement trop pressé, je mettais faite à l'idée de sceller son destin. Nous venions d'entrer dans la grotte, de voir notre cible quand la mienne avait changé. Et si un calme plus qu'interrogatif vint plonger la scène dans une espèce de silence pesant, Mike prit les devant. S'approchant du corps de l'homme que je venais d'abattre -ce guignol des RG-, Mike le fouilla avant de mettre au jour la vérité à laquelle nous nous attendions tout deux depuis quelques temps.

-"C'en est un caporal. Il a un transpondeur de type Mouchard IV. Le type que les Sith utilisent pour faire transiter de petites infos ponctuels."

Décrochant alors une main de mon blaster, mon poing se ferma en un signe que le reste de l'escouade comprit. Tous alors, sauf Mike et Fox, se dispersèrent pour sécuriser l'entrée de cette grotte alors que j'avançais calmement vers mon objectif : le Chancelier. Chancelier qui, visiblement, s'offrait le luxe d'un petit somme.

-"Bonjour Soldat. Caporal Midosea, des forces spéciales Phénix."

Les formes auraient peut-être voulues que je lui dise que j'étais heureuse de les retrouver, mais ce n'était définitivement pas le cas. Les Sith savaient se montrer coriace, tacticien, et au vu de leur dernière manoeuvre définitivement déterminé. Il le fallait pour lancer une dérive de cette ancienne tactique militaire qu'était la "Base Delta Zero".

-"Je suppose, au vu de votre visage, qu'il est inutile de vous exposer la situation actuelle. Ni sa complexité."

Mais une voix familière à tous se fit de nouveau entendre, l'expliquant au cas où ...

- "Maintenant que je suis certaine d'avoir votre attention j'ose espérer que vous comprenez ce qu'un refus de vous soumettre coûterait aux habitants de cette planète? Combien y a-t-il d'autres cités sur Artorias? Et combien devrai-je en détruire avant que vous envisagiez de vous rendre? Je vous laisse le temps de réfléchir à mes conditions et je reprendrai contact dans un quart d'heure pour connaître votre décision! Je vous conseille d'avoir fait votre choix d'ici-là, excellence!"

Et alors que le regard de Mike se posait sur moi quand celui de Fox regardait le Chancelier, j'ajoutais alors :

-"Voila qui est fait. Il faudra penser à leur envoyer un remerciement pour le briefing et pour le résumé de la situation. La bonne nouvelle, c'est qu'on a un quart d'heure. Alors franchement, dans ce cas, j'espère que vous savez marcher."

Un quart d'heure, ça allait être court, mais je comptais bien l'utiliser pour amener mon objectif à bon port, au point d'extraction initialement prévu, et ensuite ... bah je serais obligé d'aviser pour le reste. Ou de laisser mon capitaine le faire.
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Zora jeta en l'air le petit cailloux qui l'occupait depuis une dizaine de minutes et le maintint en suspension avant de le faire tourner de plus en plus vite sur lui-même. Elle l'éjecta ensuite en direction d'un arbre sur lequel il ricocha avant de tomber au sol. Autours de l'apprentie plusieurs officiers attendaient en silence en se jetant parfois des regards désabusés. La destruction d'Anarion ne laissait personne indifférent et chacun avait sa façon de réagir face à l'événement. Les officiers tentaient d'en faire abstraction ou se rappelaient qu'il y avait des victimes à la guerre mais savaient aussi qu'ils n'avaient fait que suivre les ordres et qu'ils ne pourraient pas être tenus pour responsables. Au final c'était Zora qui endossait toute la responsabilité et ils en étaient à la fois soulagés et déconcertés. La jeune femme, quant à elle, était ravie de ce qu'elle venait de faire et pensait déjà aux conséquences de cet acte sur sa réputation. Qui oserait l'accuser de faiblesse à l'académie désormais? Qui oserait la contredire parmi les hommes sous son commandement?

Mais si elle mettait de côté ses considérations personnelles, il ne restait au fond qu'une seule question: comment réagirait la personne pour qui ce petit spectacle avait été organisé? Que ferait le chancelier suprême maintenant qu'il avait vu sa cité se faire détruire?

- "Il ne reste plus que cinq minutes..." l'avertit l'un des officiers.

Zora opina et se redressa pour rejoindre le véhicule de commandement. En y parvenant elle jeta un bref regard sur les écrans de contrôle avant de se tourner vers le responsable.

- "Du nouveau?"

- "Rien madame! S'ils sont là, ils ne sembles pas disposés à se montrer pour le moment."

L'apprentie approuva une nouvelle fois et rejoignit la bande d'officiers qui l'interrogèrent du regard pour savoir ce qu'il se passait.

- "Il semblerait que ce cher chancelier soit un peu lent à prendre des décisions. Peut-être que la destruction d'Anarion n'était pas suffisamment explicite..."

A nouveau, les officiers se jetèrent des regards furtifs jusqu'à ce que l'un d'entre eux ne prenne la parole:

- "Et que comptez-vous faire?"

- "Si le fond de votre pensée est de savoir si je compte détruire d'autres cités, la réponse est oui! Si je reculais maintenant le chancelier y verrait un acte de faiblesse. Mais je ne pense pas que ce soit nécessaire à vrai dire. Arnor doit être proche du point de rupture et il manque sans doute un petit rien pour qu'il se rende. D'ailleurs s'il comptait vraiment résister il nous l'aurait déjà fait savoir..."

- "Tout comme s'il voulait se rendre, d'ailleurs..." releva un capitaine grisonnant.

Zora l'observa un instant, hésita puis se fendit d'un sourire:

- "Exact capitaine, exact..."

Une discussion tactique à laquelle Zora ne prit pas part s'engagea alors entre les officiers. L'apprentie les laissa faire et les observa d'un air détaché jusqu'à ce que le compte à rebours soit écoulé. Puis elle leva la main pour couper court aux discussions:

- "Bien, le temps est écoulé! Ordonnez à l'Imperator de se mettre en position de tir sur la cité la plus proche!"

- "On remet ça?"

- "Pas tout de suite! Je tiens d'abord à voir de mes propres yeux le chancelier! Peut-être que nous pourrons éviter la destruction et économiser ainsi des milliers d'esclaves! Préparez-moi une escorte et attendez mes instructions!"

On assigna une dizaine de gardes en armure noire à l'apprentie et cette dernière rejoignit l'entrée des grottes en silence. Il fallut une vingtaine de minutes pour franchir la distance qui séparait le centre de commandement mobile de la planque du chancelier et de son escorte. Lorsqu'elle arriva sur place, Zora balaya du regard la zone et les nombreuses zones d'ombres qui marquaient l'entrée des différentes grottes et cavernes. A coup sûr des endroits parfait pour se cacher. Prendre d'assaut les lieux coûterait la vie à de nombreux soldats impériaux à n'en pas douter. L'humaine se demanda s'il serait nécessaire d'en arriver là ou si la réputation d'homme de dialogue du chancelier était fondée.

- "Chancelier?" appela-t-elle à haute voix. "Montrez-vous qu'on en finisse! Il n'est pas digne de votre rang de vous terrer comme un animal alors que nous pouvons discuter comme des gens civilisés. Je vous assure qu'aucun mal vous sera fait conformément aux ordres de l'Impératrice!"

*Quant à ceux qui t'accompagnent...* songea-t-elle en souriant.

Zora observa une à une les entrée dans l'espoir de distinguer quelques chose mais ce fut le silence qui lui répondit. Elle laissa encore quelques secondes passer avant de reprendre la parole:

- "Si vous persistez à vous cacher plus longtemps j'en reviens au plan initial qui est de détruire les cités de votre chère planète! Je suis certaine que vous ne tenez pas à en arriver là, si?"

Zora posa machinalement les mains sur ses deux sabres tout en continuant son observation des environs.

*Est-ce que tu vas te montrer, oui?* s'impatienta-t-elle.
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